#contra: rouge corps
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shinigami-striker · 5 months ago
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Michael Liscio Jr. | Thursday, 07.04.24
Same voice actor, - featuring Michael Liscio Jr. Happy birthday! 🎂
2014
Clemont - Pokemon The Series XY (2014)/Kalos Quest/Pokemon The Series XYZ (2016-2017)
Inkay - Super Smash Bros. for Nintendo 3DS & Wii U (video games)
2016
Yuya Sakaki - Yu-Gi-Oh! Arc V (anime; English dub) (2016-2018)
2019
Inner Demon - Contra: Rouge Corps (vidoe game)
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photos-car · 9 months ago
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liviaserpieri · 6 years ago
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Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
En lui envoyant une pensĂ©e Au temps oĂč vous m'aimiez (bien sĂ»r ?), Vous m'envoyĂątes, fraĂźche Ă©close, Une chĂšre petite rose, Frais emblĂšme, message pur.
Elle disait en son langage Les " serments du premier amour ", Votre coeur Ă  moi pour toujours Et toutes les choses d'usage. Trois ans sont passĂ©s.  Nous voilĂ  ! Mais moi j'ai gardĂ© la mĂ©moire De votre rose, et c'est ma gloire De penser encore Ă  cela. HĂ©las ! si j'ai la souvenance, Je n'ai plus la fleur, ni le coeur ! Elle est aux quatre vents, la fleur. Le coeur ? mais, voici que j'y pense, Fut-il mien jamais ? entre nous ? Moi, le mien bat toujours de mĂȘme, Il est toujours simple. Un emblĂšme A mon tour. Dites, voulez-vous Que, tout pesĂ©, je vous envoie, Triste sĂ©lam, mais c'est ainsi, Cette pauvre nĂ©gresse-ci ? Elle n'est pas couleur de joie, Mais elle est couleur de mon coeur ; Je l'ai cueillie Ă  quelque fente Du pavĂ© captif que j'arpente En ce lieu de juste douleur. A-t-elle besoin d'autres preuves ? Acceptez-la pour le plaisir. J'ai tant fait que de la cueillir, Et c'est presque une fleur-des-veuves.
(a Madame X, Paul Verlaine)
Chose italienne oĂč Shakspeare a passĂ© Mais que Ronsard fit superbement française, Fine basilique au large diocĂšse, Saint-Pierre-des-Vers, immense et condensĂ©, Elle, ta marraine, et Lui qui t'a pensĂ©, Dogme entier toujours debout sous l'exĂ©gĂšse MĂȘme edmondschĂ©resque ou francisquesarceyse, Sonnet, force acquise et trĂ©sor amassĂ©, Ceux-lĂ  sont trĂšs bons et toujours vĂ©nĂ©rables, Ayant procurĂ© leur luxe aux misĂ©rables Et l'or fou qui sied aux pauvres glorieux, Aux poĂštes fiers comme les gueux d'Espagne, Aux vierges qu'exalte un rhythme exact, aux yeux Epris d'ordre, aux coeurs qu'un voeu chaste accompagne 
(A la louange de Laure et de PĂ©trarque, Paul Verlaine)
https://www.youtube.com/watch?v=6qUxNjKAyA0
E quel che presso piĂč ci si ritenne, si fĂ© sĂŹ chiaro, ch’io dicea pensando: ’Io veggio ben l’amor che tu m’accenne. Ma quella ond’ io aspetto il come e ’l quando del dire e del tacer, si sta; ond’ io, contra ’l disio, fo ben ch’io non dimando’. Per ch’ella, che vedĂ«a il tacer mio nel veder di colui che tutto vede, mi disse: «Solvi il tuo caldo disio»
https://phys.org/news/2017-05-movie-cassini-saturn.html
---Nell'induismo ci sono nove oggetti astrologici, conosciuti come Navagrahas. Saturno, uno di loro, Ăš noto come "Shani", colui che giudica le persone in base alle azioni compiute nella loro vita---
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. “... Les sens sont tous prĂ©sents. L'ouĂŻe, le sens le plus solicitĂ©, est prĂ©sent tout au long du poĂšme car le poĂšme est une sĂ©rĂ©nade mais aussi grĂące a l'utilisation du champ lexical de la musique "oreille, son, mandoline, chanson...". L'odorat est solicitĂ© avec l'odeur du parfum Ă©manant du corps ,le toucher se retrouve dans l'envie de baiser cette femme sur les lĂšvres ou encore le mot "cĂąline" qui suggĂšre un contact physique. La vue, plus discrĂšte, se dĂ©voile dans les teintes "sombres" ou encore "rouges".Paul Verlaine dans ce poĂšme nous montre deux personnages, lui et une femme. Il lui chante une sĂ©rĂ©nade toutefois ici il semblerait ne pas sagir d'un chant faisant l'Ă©loge d'une femme car, malgrĂ© qu'il s'agisse de l'ĂȘtre aimĂ©, les intentions paraissent malveillantes. En effet, il chante avec une voix de mort depuis une fosse ce qui signifierai que le chant est rugueux , l'alliteration en [r] tout au long du poĂšme appuie cette sensation peu agrĂ©able Ă  l'oreille. Ainsi cette sĂ©rĂ©nade ne fait pas d'Ă©loge mais semblerait ĂȘtre un reproche pour la femme , celui d'ĂȘtre un amour empoisonnĂ©.”
http://templepoesie.canalblog.com/archives/2015/05/20/32086858.html
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duxvonzazer · 8 years ago
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Voici une reprĂ©sentation du griffon plus conforme Ă  la lĂ©gende : mi-aigle et mi-lion. EntrĂ© au musĂ©e d'Artillerie le 17 mars 1865, le drapeau du contingent des Grisons est le plus ancien emblĂšme conservĂ© au musĂ©e de l'ArmĂ©e. RĂ©alisĂ© dans une soie rouge peinte, il fut offert en 1619 aux Grisons, alors en guerre contre l'Italie et le pape, par Marie de MĂ©dicis, rĂ©gente de France. Il tĂ©moigne ainsi de la protection que le cardinal de Richelieu voulut accorder Ă  cet État suisse indĂ©pendant. Ce drapeau est ornĂ© d'un griffon, crĂ©ature mythologique composĂ©e du corps d'un aigle et de l'arriĂšre d'un lion, armĂ©e d'une Ă©pĂ©e Ă  deux tranchants. Cet animal fut sans doute employĂ© en raison de la similitude de son nom et de celui des Grisons. L'avers et le revers de l'emblĂšme sont identiques, et portent un double encadrement peint Ă  l'or et enserrant la devise " Si Deus pro nobis, quis contra nos " qui signifie " Si Dieu est avec nous, qui pourrait ĂȘtre contre nous ", ainsi que la date, 1619.
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jeekoftheweek · 5 years ago
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i really think that contra rouge corps was the contra game originally planned for 3ds and and thats why it looks so gross
finally contra for the 3ds
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retourauxpiresamis · 5 years ago
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Pensées confinées #10
‘While you’re fast asleep’  Kanye West - I Feel Like That (à partir de 5:10)
           Il y a des journĂ©es qui viennent qui passent qui dĂ©filent qui s’effacent sans rien demander en retour, mĂȘme pas un pourboire. Elles passent comme ces millions de particules autour de nous, insensibles et invisibles. Ou c’est plutĂŽt nous qui passons Ă  travers, sans dĂ©ranger grand chose toutefois. Nous aurions pu ĂȘtre des comĂštes, nous sommes rĂ©duits parfois Ă  des poussiĂšres n’existant qu’à travers les rais du Soleil. Autant dire que sans lui et sans prisme quelconque, ni poussiĂšre ni existence dans cette journĂ©e. NĂ©cessitĂ© d’une rĂ©vĂ©lation.
              Je parle de poussiĂšre, j’aurais pu dire poussiĂšre d’étoiles si vous y tenez mĂȘme si cela donne la sensation de forcer le bonheur avec un vocabulaire de pĂ©tasse. Journal intime sur carnet Diddl ou couverture ‘Quand je pĂšte ça fait des paillettes’. Je suis toujours envieux de cette suffisance.
              Bref, j’ai dĂ©jĂ  dit que je n’aimais pas les injonctions. S’il fallait faire un classement de celles m’irritant le plus, faudrait pas hĂ©siter Ă  mettre en tĂȘte celle martelant bonheur et joie comme la finalitĂ© ultime de la vie sur Terre. Pas d’éloge du blues ou de la morositĂ© pour autant de ma part, simplement je crois que le bonheur (si tant est qu’on en ait une dĂ©finition gĂ©nĂ©rique et apprĂ©ciable) s’impose de lui-mĂȘme. Nous n’avons pas Ă  nous munir d’un happeau magique (Ă  paillettes) et Ă  entonner une ritournelle trompeuse pour le faire venir Ă  nos pieds. Le problĂšme principal, comme pour toute injonction, c’est la frustration extrĂȘme qu’elle impose aux plus sains d’esprits qui ne courent pas aprĂšs une illusion. C’est ainsi que je cultive mĂ©pris et indiffĂ©rence envers les ravis de la crĂšche, les optimistes absolus, les forçats de la positive attitude.
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Olivia Bee - Lebanon
              Je ne demandais rien Ă  aujourd’hui et aujourd’hui ne me demandait rien. J’ai lancĂ© la vidĂ©o du trajet ferroviaire Bergen-Oslo sur Youtube. Plus de 7 heures au milieu des fjords, des montagnes et surtout dans l’obscuritĂ© des tunnels pour accompagner l’écriture. A noter qu’il faisait beau au dĂ©part de Bergen, ce qui laisse quelques doutes quant Ă  l’authenticitĂ© de la vidĂ©o. Verre de vin en prime Ă  midi, Cicada 2019 produit par Alexandre Favier. LĂ©ger, fruitĂ©, excellent. Je lance la fameuse playlist, pas celle de la salle de bain Ă©videmment. Big Thief, Arcade Fire, M83, Miles Davis... J’ouvre le cahier et je regarde dĂ©filer les maisons rouges, jaunes, blanches sous la lumiĂšre Ă©clatante d’une si belle journĂ©e norvĂ©gienne couplĂ©e Ă  notre estival printemps qui s’invite dans nos foyers enclos sur eux-mĂȘmes et nos esprits ouverts sur le monde. Et c’est lĂ  que se cueille le bonheur simple, sans prĂ©venir. AnesthĂ©sie exquise d’autant plus que je n’ai pas couru derriĂšre, que je ne suis pas lĂ  haletant, les jambes ankylosĂ©es et le cƓur battant par une quĂȘte aussi inutile que dĂ©sespĂ©rante. Je ne me suis pas lassĂ© au point de me dire ‘c’est bon, stop, je m’invente un succĂ©danĂ© consolatoire de plaisir, je feins l’euphorie. Et quitte Ă  y croire, je le publie sur les rĂ©seaux’. (Alors que le publier sur un blog sans audience n’a rien d’artificiel).
              Des shots de bonheur de cet acabit j’en ai souvent. Genre lĂ , je vois le train suivre sa course Ă  allure modĂ©rĂ©e et le paysage dĂ©filer et dĂ©bute ‘New York, I Love You But You’re Bringing Me Down’ de LCD Soundsystem. Quelle que soit la situation, l’humeur, le temps, la libido, le degrĂ© d’alcool, la relation avec mon pĂšre, ma relation avec Dieu, la situation de mon compte en banque, les rĂ©sultats du FC Barcelone... James Murphy plante sa voix fragile dans mon cƓur. ‘Maybe I’m wrong and maybe you’re right / Maybe I’m wrong and maybe you’re right / Maybe you’re right, maybe I’m wrong / And just maybe you’re right’. Tchou tchou, le train repart de sa halte Ă  Arna. Ca pourrait ĂȘtre une autre chanson, il n’y a pas que cette lettre d’amour contrariĂ© Ă  New-York. Par exemple au hasard ‘I think Ur a Contra’ de Vampire Weekend, qui sait si le mode alĂ©atoire la fera apparaĂźtre entre Voss et Myrdal. L’avantage d’ĂȘtre (hyper ?) sensible, c’est que le plaisir peut dĂ©barquer sans sommation. InvitĂ© de prestige Ă  la premiĂšre note, premiĂšre image, premiĂšre tĂąche de couleur qui lui plaĂźt. Attention j’ai la sensibilitĂ© Ă©litiste, genre je ne vais pas chialer toutes les larmes de mon corps devant le film turc de Netflix hein. Malick me bouleverse, pas des effets larmoyants mille fois vus et attendus.
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             Un jour que j’étais assis Ă  ne rien faire, mon activitĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e, mais je ne faisais pas vraiment rien vu que je lisais et que je buvais du vin (et on me dit dans l’oreillette qu’il y a un changement en tĂȘte du top de mes activitĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©es), une onde de bĂ©atitude et d’allĂ©gresse m’a envahie et traversĂ©e le corps. Nirvana, nirvana, viens faire une p’tite balade. Sensation inexplicable, inexprimable, peut-ĂȘtre isolĂ©e sur la timeline de ma vie mais imprimĂ©e pour toujours. C’était il y a environ trois ans, durant des vacances de NoĂ«l chez mes ex-beaux-parents. Je ne pourrais pas dire si ça a durĂ© longtemps ou non mais ce que je peux dire, c’est que c’était foutrement extatique. Saisi, irradiĂ©, j’ai levĂ© la tĂȘte et j’ai senti de la vie et un plaisir dans chaque centimĂštre carrĂ© de mon corps. Mystique de l’ñme et mystĂšre de la biologie. Une main chaleureuse s’est posĂ©e sur moi Ă  cet instant, peut-ĂȘtre qu’elle s’est totalement gourĂ©e dans son logiciel, je ne vois pas en quoi je mĂ©ritais plus qu’un autre cet instant de grĂące. J’ai regardĂ© hier ‘Biancha’ de Nanni Moretti et il disserte Ă  un instant sur le bonheur qui se doit d’ĂȘtre forcĂ©ment absolu. Phase absolue et parfaite l’espace d’un instant. Bonjour, aurevoir, merci pour ce moment. Contrairement Ă  l’hĂ©roĂŻne, l’avantage de cette expĂ©rience c’est qu’il n’y a pas de rechute douloureuse, ni d’addiction qui fait siffler les os et grincer les molaires. Le problĂšme, c’est l’impossibilitĂ© de revivre ce trip.
‘Do you experience nervousness or shakiness inside, faintness and dizziness ? (...) Feeling others are to blame for most of your thoughts. Trouble remembering things, feeling easily annoyed and irritated. Feeling afraid in open spaces or in public. Thoughts of ending your life. Feeling that most people could not be trusted. (...) Do you feel tempered outbursts that you cannot control ? Feeling lonely, enough when you are with people, feeling blocked. Feeling blue, sad, feeling disinterested in things, feeling fearful. Are your feelings easily hurt ? Feeling that people are unfriendly, or do you feel like people dislike you ?’ - Kanye West - I Feel Like That
‘Et j’rĂ©ponds aux questions du morceau d’avant par l’affirmative’ Nekfeu - HumanoĂŻde
              Un peu plus d’un an aprĂšs ce dĂ©lire, j’étais dans le cabinet de mon mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste qui Ă©tait lĂ  Ă  me prescrire avec empathie des anti-dĂ©presseurs aprĂšs que je lui ai fait part de mes idĂ©es noires. Je saute brutalement d’un Ă©pisode Ă  l’autre, aucun lien entre les deux Ă©videmment. La crise Ă©tait latente, background sournois, terrain fertile, enchaĂźnement d’évĂ©nements malheureux entrecoupĂ©s de moments de calme, de rires et de paix intĂ©rieure. Dans La traversĂ©e des catastrophes, Pierre Zaoui dit que vivre c’est ‘sans cesse tomber malade’. C’est donc la possibilitĂ©, partant de lĂ , de se confronter, de se relever, de retrouver du plaisir en toutes choses, peut-ĂȘtre de maniĂšre plus forte qu’avant. Alors que ‘Shine a Light’ passe dans le casque et me file le sourire, foutue bĂ©quille consolatoire que la musique.
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              Je ne sais pas si je suis guĂ©ri, je ne sais pas si on guĂ©rit totalement de ça. On apprend Ă  vivre avec et Ă  anticiper les downs. J’ai mis la derniĂšre plaquette de mĂ©docs Ă  la poubelle l’étĂ© dernier. Les instants de vide, les journĂ©es sans objectifs, les matins Ă  ne pas vouloir se rĂ©veiller, les nuits Ă  repousser jusqu’à la limite le moment de s’endormir je les connais (et j’en profite pour dire ici que le meilleur alliĂ© de la santĂ© mentale est le sommeil, sans totalement appliquer ce conseil). Au dĂ©but, ça ressemble de la flemme. Je suis d’ailleurs bien incapable de dater le dĂ©but en vĂ©ritĂ©, 1 an, 3 ans, 10 ans... Flemme et fatigue gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Coup de cafard passager. Puis la blatte grossit et se fait adulte, elle appelle ses potes pour une grosse fiesta Ă  l’intĂ©rieur de la boite crĂąnienne. Qu’est-ce que ça peut bouffer ces bestioles, invasion de squatteuses.
              La phase oĂč j’ai Ă©tĂ© au plus bas, ce furent les JO de Pyeongchang. Il m’avait fallu plusieurs jours pour me rendre compte de leur existence. Puis triple-axel dans les abysses, 480 degrĂ©s de Valium et flip de Xanax, tir de Fourcade dans le mille en pleine sĂ©rotonine. Nelson Monfort aux commentaires : ‘Oui alors JB ça a l’air compliquĂ© pour vous de vous lever, de trouver une motivation, vous semblez au fond du trou, que se passe-t-il ? It seems to be very hard for you to stand up, to find a motivation, you are at the bottom of the hole, what happens ?’. Il prend jamais de pincettes le Nelson. Puis j’ai pris rendez-vous. Je me rappelle avant d’y aller avoir regarder un reportage sur Anton Kupricka et d’avoir Ă©coutĂ© le concerto n°23 de Mozart. Je me rappelle que je lisais Ă  nouveau Les Corrections de Jonathan Franzen, espĂ©rant y trouver de la force et des rĂ©ponses Ă  mes questions.
              ‘Plus tĂŽt dans la journĂ©e, alors qu’il tuait le temps en entourant au stylo bille bleu chaque M majuscule du cahier principal d’un vieil exemplaire du New York Times, Chip avait conclu qu’il se comportait comme un dĂ©primĂ©. A prĂ©sent, comme son tĂ©lĂ©phone se mettait Ă  sonner, il se dit qu’un dĂ©primĂ© devrait continuer de regarder la tĂ©lĂ© en ignorant la sonnerie – devrait allumer une nouvelle cigarette et, sans la moindre Ă©motion, regarder un nouveau dessin animĂ© tandis que son rĂ©pondeur prendrait le message s’il y en avait un.
              Que son impulsion fĂ»t, au contraire, de bondir pour rĂ©pondre au tĂ©lĂ©phone – qu’il puisse si facilement trahir le laborieux gĂąchis d’une journĂ©e – jetait un doute sur l’authenticitĂ© de sa souffrance. Il avait l’impression qu’il lui manquait la capacitĂ© de perdre toute appĂ©tence et tout lien avec la rĂ©alitĂ© comme les dĂ©primĂ©s des livres et des films. Il lui sembla, au moment oĂč il Ă©teignit la tĂ©lĂ©vision et se prĂ©cipita Ă  la cuisine, qu’il Ă©chouait mĂȘme dans la tĂąche pitoyable de s’effondrer proprement.’
Jonathan Franzen, Les Corrections, p.101,
              Il y a des journĂ©es dans le contexte actuel, et mĂȘme en-dehors de celui-ci, qui peuvent ressembler aux journĂ©es de Chip et aux journĂ©es de ce dĂ©but d’annĂ©e 2018. Quand quelqu’un me demande comment je vais en ce moment, je rĂ©ponds invariablement ‘Ca va bien, malgrĂ© quelques bas, mais dans l’absolu ça va bien’. De la mĂȘme façon que personne ne cherche Ă  s’enquĂ©rir vĂ©ritablement de l’état de l’autre, la rĂ©ponse m’appartient et elle est plus tournĂ©e vers moi-mĂȘme que vers celui qui la pose. Quoi que c’est une rĂ©ponse totalement performative quand elle s’éloigne du simple ‘Ca va’, qui en soi est la rĂ©ponse la plus lapidaire et humiliante qu’on puisse recevoir. Je distingue lĂ  le ‘Ca va’ du ‘Ca va, et toi ?’. Bref, les ‘bas’ ce sont les journĂ©es de Chip Ă  entourer des M majuscules ou les journĂ©es de JB Ă  entrer les rĂ©sultats des 5 derniĂšres saisons de Bundesliga dans un tableau Excel.
              DĂ©sormais je vis mieux ces journĂ©es, je les accepte en leur rĂ©pondant gentiment d’aller se faire foutre quand elles deviennent pesantes. Je balade mon chien noir mais je n’hĂ©site pas Ă  le virer de mon lit Ă  coup de pied quand il commence Ă  devenir vraiment collant. Ne dites rien Ă  la SPA. Ca fait partie des rares promesses tenues avec moi-mĂȘme. Je les accepte comme Ă©tant des bouffĂ©es de mĂ©lancolie. Je dĂ©tourne la phrase de Woody Allen pour prendre tout cela avec lĂ©gĂšretĂ© tout en gardant conscience du dĂ©clin possible et dangereux : ‘La mĂ©lancolie c’est long, surtout vers la fin’. Le meilleur remĂšde reste encore l’activitĂ©, pas forcĂ©ment physique, et la concentration, surtout quand on utilise plutĂŽt sa tĂȘte que son corps.
              Le revers de la mĂ©daille, c’est l’impression d’ĂȘtre entourĂ© d’une armĂ©e de dĂ©pressifs qui s’ignorent sans pouvoir rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ© qui fait mal et pourrait faire perdre quelques relations. Durant ce confinement, je me fais cette rĂ©flexion Ă  propos de ceux qui ne rĂ©pondent pas ou ne donnent pas de nouvelles. On est dans une pĂ©riode Ă  risque faut dire. Ou alors ils sont dans une cure digitale-detox, et je les jalouse un peu. Ou alors ce sont de simples connards. Ou bien encore je suis un simple connard Ă  leurs yeux qui ne mĂ©ritent aucune rĂ©ponse.
              Pour narguer de loin Kaoc’h ki du, mon chien noir, je me dĂ©pĂȘche de finir ce texte pour aller regarder ‘It Must Be Heaven’ d’Elia Suleiman. J’espĂšre que vous allez tous bien en ce moment, malgrĂ© quelques bas. Attendez tranquillement le bonheur, ne le cherchez pas. Il arrivera. Vous le mĂ©ritez tous.
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trnsocial · 5 years ago
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TRN Podcast 003 - Throwback Drinks, More Batman Memories
TRN Podcast 003 – Throwback Drinks, More Batman Memories
The Retro Network Podcast returns with Mickey reporting on his road trip to Play It Again Arcade and Jason’s good fortune with his New Coke order. Our pop culture news segment Recurrent Events includes the new Contra: Rouge Corps video game, G.I. Joe Film News, a WWE/Ghostbusters action figure mashup, Scrooged getting the remake treatment, the OJ Chase at 25, an Upside Down Whopper, an animated

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