#combien gagnent le vainqueur de la coupe du monde
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Coupe du monde Qatar 2022 : combien gagneront le vainqueur et les autres participants ? La FIFA dévoile les différentes récompenses
Quelques jours avant le début de la Coupe du Monde Qatar 2022, la FIFA a annoncé les prix millionnaires que recevront les protagonistes de la Coupe du Monde, qui débutera le 20 novembre avec le duel entre le Qatar, pays hôte, et l’Équateur. L’instance dirigeante du football mondial a annoncé qu’elle distribuerait 440 millions de dollars aux participants à la Coupe du monde du Qatar 2022, avec un…
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Depuis toujours, la haine du théâtre suit le théâtre comme son ombre. Malgré ses vingt siècles, Tertullien n’est pas le plus vénérable adversaire de l’art dramatique, mais il est l’un des plus éloquents. À la racine de sa détestation, un motif métaphysique : toute imitation attente à la dignité de la Création divine en cherchant à se faire passer pour réelle. En son fond, elle est idolâtrie. Son caractère diabolique se reconnaît à ses effets : tout spectacle nous séduit sensuellement. Or du plaisir à l’émotion puis à la passion, il n’y a qu’un pas – et rien ne peut justifier cette infection infernale de l’âme par le corps. La thèse est forte, tranchante comme la hache du fanatique. “III. Cette doctrine ainsi exposée contre l'opinion des païens, occupons-nous plutôt d'instruire les nôtres. En effet, la foi de quelques-uns, soit simplicité, soit scrupule, réclame l'autorité des Écritures pour renoncer aux spectacles, hésitant ainsi à s'abstenir de plaisirs que des textes |395 précis et formels n'interdiraient pas aux serviteurs de Dieu. Sans doute nous ne trouvons nulle part cette défense: Tu n'iras point au Cirque ni au théâtre; tu n'assisteras point à des jeux ni à des représentations, textuellement énoncée comme les préceptes qui suivent: « Tu ne tueras point; » — tu n'adoreras point d'image taillée; — tu ne commettras point d'adultère; — tu ne déroberas point. » Mais nous trouvons que cette première parole de David concerne cette défense: « Heureux l'homme qui n'est pas entré dans l'assemblée des impies, qui ne s'est pas arrêté dans la voie des pécheurs, et ne s'est point assis dans la chaire de corruption! » Bien que le Psalmiste semble avoir loué le juste de n'avoir pris aucune part au conseil et à l'assemblée des Juifs pendant qu'ils délibéraient sur la mort du Seigneur, toutefois l'Écriture admet toujours une interprétation plus large partout où le sens moral paraît conforme à celui que présente la lettre, de sorte que rien n'empêche de prendre ces mots pour une prohibition des spectacles. Si le prophète, en effet, a pu nommer quelques Juifs l'assemblée des impies, à combien plus forte raison l'immense multitude du peuple idolâtre? Les païens sont-ils moins impies, moins pécheurs, moins ennemis du Christ que les Juifs d'alors? Même conformité dans tout le reste. Les spectacles ont aussi leurs voies où l'on s'arrête. On appelle voies les degrés circulaires qui vont en pente et séparent les chevaliers d'avec le peuple. On appelle aussi chaires les sièges de l'orchestre destinés aux sénateurs. Ainsi, par opposition: « Malheureux l'homme qui entre dans l'assemblée des impies quelle qu'elle soit, qui s'arrête dans la voie des pécheurs, n'importe laquelle, et s'assied dans telle ou telle chaire de corruption! » Prenons ces mots dans un sens général, puisque souvent des paroles qui ne semblent s'adresser qu'à quelques-uns s'adressent à tous. Quand Dieu rappelle ses préceptes aux Israélites, ou leur reproche leurs crimes, il a en vue l'universalité des hommes. S'il menace l'Égypte et l'Éthiopie d'une ruine prochaine, |396 il condamne du même coup toutes les nations pécheresses. Ainsi toute nation pécheresse est pour lui l'Égypte et l'Éthiopie; c'est l'espèce pour le genre. Il en use de même pour les spectacles, qu'il appelle « l'assemblée des impies. » C'est le genre pour l'espèce.” Tertullien, Contre les spectacles
“XIV. Maintenant, quoiqu'il soit établi que l'idolâtrie est le fond de tous les spectacles, motif qu'il suffisait d'exposer pour nous engager à y renoncer, prouvons-le comme par surcroît, à cause de ceux qui se prévalent de ce qu'aucun texte formel ne défend d'assister1 aux spectacles, comme si la loi gardait le silence, « dès qu'elle nous interdit toutes les convoitises du siècle. » En effet, de même que l'argent, la bonne chère, les honneurs, les voluptés charnelles et l'ambition, le plaisir a aussi sa convoitise: or, les spectacles sont une espèce de plaisir. Les convoitises, à mon jugement, prises en général, renferment en soi les plaisirs; de même les plaisirs, entendus dans une signification générale, comprennent les spectacles. Au reste, en parlant plus haut de la nature de ces lieux, nous avons dit qu'ils ne souillent pas par eux-mêmes, mais par les choses qui s'y passent: ils boivent le poison de l'infamie, et le répandent sur les spectateurs.“ op. cit.
“XVI. Nous interdire la fureur, c'était donc nous interdire toute espèce de spectacles, et le Cirque surtout, dans lequel règne particulièrement la fureur. Voyez le peuple se poussant vers ces représentations! Quelle agitation! quel tumulte! quel aveuglement! Quelle anxiété sur le vainqueur! Le préteur est trop lent au gré de son impatience: ses yeux roulent, pour ainsi dire, dans l'urne, remués avec les sorts. On attend en suspens le signal du préteur. Une même extravagance arrache mille cris extravagants. Je reconnais leur démence à la démence de leurs discours, « Il l'a jetée! » s'écrient-ils. Et tous de |409 s'annoncer réciproquement ce que tous ont vu à la fois. J'ai en main le témoignage de leur aveuglement: ils ne voient pas ce qui est tombé, ils le prennent pour une serviette (8); mais ce n'est rien moins que l'image du démon précipité du ciel dans l'enfer. Puis les fureurs, les animosités, les discordes et tout ce qui est interdit aux pontifes de la paix. De là tant d'imprécations et d'injures, sans haine qui les justifie; tant de suffrages sans amour qui les provoque. Quel profit peuvent espérer pour eux-mêmes des spectateurs qui ne sont pas à eux-mêmes, si ce n'est peut-être qu'ils gagnent de n'être plus à eux-mêmes! Ils s'attristent du malheur d'autrui; ils se réjouissent du bonheur d'autrui. Tout ce qu'ils souhaitent, tout ce qu'ils maudissent leur est étranger. Leur affection est aussi vaine que leur haine est injuste. Peut-être serait-il plus permis d'aimer sans motif que de haïr injustement? Du moins Dieu nous défend-il de haïr même avec raison, puisqu'il nous a ordonne d'aimer nos ennemis. » Il nous défend également de maudire qui que ce soit, même avec raison: « Tu béniras ceux qui te maudissent, » dit-il. Mais quoi de plus amer que le Cirque, où les spectateurs n'épargnent ni princes, ni concitoyens! Si quelqu'un de ces emportements du Cirque est permis au Chrétien, assurément ils lui sont permis également dans le Cirque: lui sont-ils interdits partout? ils le sont aussi dans le Cirque.
XVII. Il nous est prescrit au même titre de haïr toute impudicité. Ce précepte nous ferme donc le théâtre, siège particulier de la dissolution, où rien n'est approuvé que ce qui est désapprouvé partout ailleurs. Aussi |410 emprunte-t-il d'ordinaire son plus grand charme à la représentation de quelque infamie, qu'un histrion toscan traduit dans des gestes, qu'un comédien met en relief en abdiquant son sexe sous des habits de femme, de sorte que l'on rougit plus volontiers dans l'intérieur de la maison que sur la scène; infamie enfin, qu'un pantomime subit dans son corps dès sa première jeunesse, afin de l'enseigner un jour. Il y a mieux: les malheureuses victimes de la lubricité publique sont traînées elles-mêmes sur le théâtre, d'autant plus infortunées qu'il leur faut rougir en présence des femmes à qui elles avaient eu soin jusqu'alors de cacher leur honte: on les expose à la vue de tout le monde, de tout âge, de toute condition; un crieur public annonce à ceux qui n'en avaient pas besoin, leur loge, leur beauté, leur tarif!.... Mais arrêtons-nous, et n'arrachons pas aux ténèbres de honteux secrets, de peur qu'ils ne souillent la lumière. Que le sénat rougisse, que toutes les classes rougissent! Ces malheureuses qui immolent leur pudeur, en craignant d'étaler au grand jour et devant le peuple l'indécence de leurs gestes, savent du moins rougir une fois l'an (9).Si nous devons avoir en abomination toute espèce d'impureté, pourquoi nous sera-t-il permis d'entendre ce qu'on ne pourrait proférer sans crime? Ne savons-nous pas que Dieu « interdit toute plaisanterie et toute parole inutile? » Pourquoi nous serait-il permis de regarder ce qu'il nous est défendu de faire? Pourquoi les mêmes choses «qui souillent l'homme par la langue, » ne le souilleraient-elles pas également par les yeux et par les oreilles, puisque les oreilles et les yeux sont les ministres de l'âme, et qu'il est difficile que le cœur soit bien pur quand les organes chargés de le servir sont corrompus? Voilà donc le théâtre condamné par l'anathème porté contre l'impudicité. “
“Si nous devons mépriser les doctrines de la science mondaine, parce qu'elles ne sont aux yeux de Dieu qu'extravagance, ce précepte nous interdit suffisamment les spectacles où se déploie toute la science mondaine, je veux dire la scène tragique et la scène comique. La tragédie et la comédie étant une école de crimes et de dissolutions, de sang et de débauche, d'impiété et de blasphèmes, le récit d'une action violente ou honteuse n'est pas plus permis que l'action elle-même. On repousse celle-ci; pourquoi adopter celui-là?”
“Si nous devons mépriser les doctrines de la science mondaine, parce qu'elles ne sont aux yeux de Dieu qu'extravagance, ce précepte nous interdit suffisamment les spectacles où se déploie toute la science mondaine, je veux dire la scène tragique et la scène comique. La tragédie et la comédie étant une école de crimes et de dissolutions, de sang et de débauche, d'impiété et de blasphèmes, le récit d'une action violente ou honteuse n'est pas plus permis que l'action elle-même. On repousse celle-ci; pourquoi adopter celui-là?“
“Je vous le demande encore, le masque théâtral plaira-t-il à Dieu? S'il défend toute espèce de simulacres, à plus forte raison défendra-t-il qu'on défigure son image? Non, non, l'auteur de la vérité n'aime pas ce qui est faux. Tout ce qu'on réforme dans son œuvre est adultère à ses yeux. Par conséquent, vous qui contrefaites votre voix, votre sexe, votre âge; vous qui jouez l'amour, le colère, les gémissements, les larmes, Dieu ne vous approuvera pas, puisqu'il condamne toute hypocrisie.“
“XXV. Se souviendra-t-il encore de Dieu là où rien ne lui parlera de Dieu? Nourrira-t-il, que je sache, la paix au fond de son âme, en se passionnant pour un cocher? Apprendra-t-il la pudeur en tenant ses regards attachés sur des pantomimes? Ce n'est pas tout: quel scandale plus criant dans tous ces spectacles que le luxe des parures, que ce mélange des sexes assis sur les mêmes degrés, que ces cabales prenant parti pour ou contre, réunion où |417 s'allument les feux de la concupiscence? Ajoutez à cela que la première pensée qui conduit au théâtre, c'est de voir et d'être vu. Quand l'acteur tragique enflera sa voix, le Chrétien se rappellera-t-il les imprécations de quelque prophète? Au milieu des accents efféminés d'un histrion, repassera-t-il en lui-même les chants du Psalmiste? Lorsque les athlètes seront aux prises, se dira-t-il qu'il ne faut point rendre la pareille? Son cœur s'ouvrira-t-il encore à la compassion, quand il se sera rassasié du sang qui coule sous la dent des bêtes féroces, ou qu'essuie l'éponge des gladiateurs? Grand Dieu! étouffez dans vos serviteurs le désir de prendre part à des plaisirs si funestes! Car enfin, quel malheur que de passer de l'Église de Dieu à l'assemblée des démons, des splendeurs du ciel à la fange de la terre! Quoi! ces mêmes mains que vous avez élevées vers le Seigneur, les fatiguer le moment d'après à applaudir un bouffon! Cette même bouche qui a répondu Ainsi soit-il, à la fin du sacrifice, la prostituer à rendre témoignage à un gladiateur! Dire à tout autre qu'à Dieu et à son Christ: « Dans tous les siècles des siècles! »“
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