delfiris
Quelque part dans l'inachevé
2K posts
Critiques, idées et citations recueillies au fil des jours. Littérature, philosophie, art, histoire. Merci pour vos visites et vos messages!
Don't wanna be here? Send us removal request.
delfiris · 14 days ago
Text
0 notes
delfiris · 20 days ago
Text
”Par essence, un écrivain raconte des histoires. Il s’enfonce dans les souterrains de la conscience. Descend au plus profond des ténèbres du cœur. Et plus l’histoire qu’il veut raconter est vaste, touffue , plus il doit aller loin dans le sous-sol. De même que la construction d’un grand immeuble nécessite de creuser très loin pour édifier des fondations. Et plus l’histoire à raconter est dense et fourmillante , plus l’obscurité dans laquelle plonge d’écrivain est lourd, épaisse, C’est au cœur de ces ténèbres, qu’il découvre ce dont il a besoin –ce qui nourrira son roman–et qu’il ramène sa prise dans les zones supérieur de son esprit. Il transforme alors ce matériau en texte en lui donnant des formes et du sens. C es lieux sombres regorgent de danger. Les créatures qui les peuplent peuvent revêtir toutes les apparences possibles afin d’égarer les humains. Il n’y a là-bas ni poteau indicateur ni plan. Certains endroits se changent en labyrinthe. Comme des grottes souterraines. Si l’on manque de vigilance, on est perdu. Et l’on risque de ne plus remonter. Dans cette obscurité, inconscient collectif et inconscient individuel se confondent. Comme se confondent temps immémoriaux et présent. Rien ne peut être emporté sans avoir été disséqué, au risque de conséquences parfois périlleuses .” 
Haruki Murakami, Profession Romancier
1 note · View note
delfiris · 26 days ago
Text
1 note · View note
delfiris · 1 month ago
Text
Sayonara Nippon
0 notes
delfiris · 1 month ago
Text
0 notes
delfiris · 1 month ago
Text
Je pense qu’il faudrait des espaces perdus. Il faudrait cesser de les démolir. Il faudrait construire des espaces perdus. Des espaces vides, vastes. Des espaces libres, des espaces nus, où tout peut s’inscrire, où l’image est parfaitement visible dans son intégrité, dans son intégralité, pour tous les spectateurs, et proche de chacun d’eux. Des espaces dans lesquels ce qui doit être vu dispose d’une surface supérieure à la surface où se tiennent ceux qui sont venus pour voir – pas forcément nombreux. Qu’il n’y ait aucune séparation entre ces deux espaces. [...] Des endroits où se taire sous la pluie artificielle. Qu’on nous laisse la place des larmes [24]. - Claude Régy, Espaces perdus
1 note · View note
delfiris · 1 month ago
Text
"Je vois des mouvements dans des espaces perdus. Je sens comment la vastitude, si simple, est un lieu pour les larmes. Je sens que ce que je cherche avec conviction je ne peux pas savoir ce que c'est. C'est en ne le voyant jamais à découvert que je le connais le mieux. Comme des échanges sous la mer.
 Je pense qu'il faudrait des espaces perdus. Il faudrait cesser de les démolir. Il faudrait construire des espaces perdus.
 Des espaces vides, vastes.
 Des espaces libres, des espaces nus, où tout peut s'inscrire, où l'image est parfaitement visible dans son intégrité, dans son intégralité, pour tous les spectateurs, et proche de chacun d'eux.
 (...)
 Je crois aux intersections. Je ne crois pas au confusionnisme.
 Je crois au principe d'exagération, à l'utopie, à la non-rentabilité.
 Souhaiter que se multiplient des lieux de déréliction, qu'on sache où travailler. Qu'on sache où aller voir.
 Penser à des lieux pour des aventuriers. Des nomades.
 Être très vigilant sur l'acoustique, sur le respect de l'absolu silence, du vide parfait.
 Nombres d'or au sein de la sauvagerie.
 Technologie de pointe en pleins lieux dévastés.
 Plus d'un sanctuaire serait assaini si on y mettait le feu.
 Lieux qui sauraient faire penser à d'autres lieux.
 Lieux où coïncident les contradictions.
 Lieux de fiction.
 Lieux de folie, de mort.
 Endroits sans mesures, de silence et de cris.
 Des endroits où se taire sous la pluie artificielle.
 Qu'on nous laisse la place des larmes."
Claude RÉGY, Espaces perdus, collection "Carnets", © éditions Plon, Paris, 1991; ré-édition © Les Solitaires Intempestifs, Besançon, 1998. Une autre édition, sous forme de coffret, regroupe les 5 volumes parus aux Editions Solitaires Intempestifs: Espaces perdus/ L'Ordre des morts/ L'Etat d'incertitude/ Au-delà des larmes/ La Brûlure du monde, © Les Solitaires Intempestifs, Besançon, 2016.
1 note · View note
delfiris · 1 month ago
Text
"Quant au public, seul viendrait au théâtre qui se saurait capable d’une promenade nocturne dans un cimetière afin d’être confronté avec un mystère."
Jean Genet, "L'étrange Mot d'..."
1 note · View note
delfiris · 2 months ago
Text
comme le disait Samuel Beckett dans un texte pour la radio rédigé devant les décombres de Saint-Lô bombardée, « le mot “provisoire” n’a plus aucun sens dans notre univers devenu provisoire ».
0 notes
delfiris · 2 months ago
Text
0 notes
delfiris · 2 months ago
Text
0 notes
delfiris · 2 months ago
Text
0 notes
delfiris · 2 months ago
Text
0 notes
delfiris · 3 months ago
Text
0 notes
delfiris · 3 months ago
Text
0 notes
delfiris · 3 months ago
Text
0 notes
delfiris · 3 months ago
Text
0 notes