#cité des Flamands
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romaingimenez · 10 months ago
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photos-de-france · 5 months ago
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Gilles Favier, Baraka, Cité Les Flamands, Marseille, 14ème arrondissement, 1992.
“Cette photo a été prise aux Flamants [14e arrondissement], j’ai vérifié ça sur mes planches contact. Dans mon souvenir, cette jeune fille s’appelle Baraka. J’aime cette image par la grâce de cette jeune fille qui nous regarde. L’inscription “Mosqué” qui me rappelle l’Afrique et cet univers de béton avec ces volets en plastique. Je me demande toujours comment les gens font pour tenir dedans dans la chaleur de l’été. Je réalise des photos assez frontales. Je ne demande pas. Je prends la photo en essayant d’attendre le moment de malaise où la personne se demande ce que j’attends pour déclencher. Pour cette image, je n’ai pas fonctionné comme je le fais d’habitude. C’est-à-dire créer une relation, prendre une photo, la développer et revenir le lendemain pour en donner un tirage.
Quand je suis arrivé à Marseille, j’avais un peu la fleur au fusil. À Paris, j’avais beaucoup travaillé sur des sujets sociaux, les expulsions, les banlieues. En parallèle de ma commande pour le ministère de la culture, j’avais accepté de travailler comme photographe pour un film de fiction qui se déroulait à Félix Pyat. L’histoire était celle d’un jeune métis qui, pour chercher son identité, prend en photo tous les habitants de son quartier dont il tapisse les murs de son loft pourri dans la cité. Le réalisateur [Bruno Victor-Pujebet] m’avait donc chargé de faire ces portraits en sillonnant les cités de Marseille. J’avais pour guide deux filles qui m’ont fait découvrir 20 cités de Marseille. Au départ, je pensais pouvoir travailler à Félix-Pyat. La cité était très chaude à l’époque. Je travaillais alors avec un appareil Hasselblad, assez lourd. On regarde le viseur par dessus et du même coup, on ne voit rien d’autre. Un jour, alors que je prenais une image, je vois passer dans mon objectif, un gars qui court avec des flics juste derrière. Comme dans un film justement. J’ai réalisé qu’il fallait faire gaffe.
Un peu plus tard, les copains que je m’étais fait sur place, ceux qui me servait de passeport pour entrer dans la cité m’ont conseillé de ne pas y revenir. À l’époque, la cité était au centre d’un gros trafic de voitures volées et ils sont tous tombés à cet époque. J’ai donc décidé de choisir un autre lieu et c’est là que je suis retourné à la Renaude. Elle était très différente des autres : elle était bordée de partout par le cimetière, le technopôle de Saint-Jérôme, des jolies petites maisons. Cela formait une verrue, un lieu-clos. Les gens sont là en permanence, sédentaires. Cela correspondait à la manière dont je voulais travailler.”
Gilles Favier
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Nos amis ont toujours joué un rôle très important dans ta vie comme dans la mienne. Tu connais bien cette Flamande dont tu as un jour investi l'ancienne chambre en cité U et qui a toujours rôdé autour de moi... Elle qui fera partie intégrante de ma vie l'année prochaine en tant que meilleure amie et roomate.
Ce qui nous rapprochera cher Osmose, à mon plus grand bonheur. Car il n'y a que 607 km entre Ghent et Hamburg !
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pompadourpink · 3 years ago
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Hi! Which one is hard to read: Le Dernier Jour Du’n Condamme or Notre Dame de Paris? Thanks in advance!
Hello, Notre Dame de Paris without a doubt! Le dernier jour d'un condamné (100 pages) is the inner monologue of a man who is about to be executed and freaking out; there are no locations, characters, zero plot, he's just thinking about life.
First paragraphs:
Bicêtre. Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s'amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d'inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C'étaient des jeunes filles, de splendides chapes d'évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C'était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j'étais libre.
Whereas NDP is a long novel (940 pages) with a lot of movement, many details about the history, politics, habits of the time and the vocabulary is a lot more complex (I remember the beginning (a description of the prep for an event and the context around it, but mostly a lot of ornamental talking) was off-putting and it started being enjoyable at least 60 pages in). If you fully want to understand what's going on, you'll have to research a lot of words and hope that you can find an explanation in English. I will say I enjoyed this one a lot more in the end, but feel free to take your time reading it (and take notes, there's so much to remember).
First bits:
Il y a aujourd'hui trois cent quarante-huit ans six mois et dix-neuf jours que les parisiens s'éveillèrent au bruit de toutes les cloches sonnant à grande volée dans la triple enceinte de la Cité, de l'Université et de la Ville. Ce n'est cependant pas un jour dont l'histoire ait gardé souvenir que le 6 janvier 1482. Rien de notable dans l'événement qui mettait ainsi en branle, dès le matin, les cloches et les bourgeois de Paris. Ce n'était ni un assaut de picards ou de bourguignons, ni une châsse menée en procession, ni une révolte d'écoliers dans la vigne de Laas, ni une entrée de notredit très redouté seigneur monsieur le roi, ni même une belle pendaison de larrons et de larronnesses à la Justice de Paris. Ce n'était pas non plus la survenue, si fréquente au quinzième siècle, de quelque ambassade chamarrée et empanachée. Il y avait à peine deux jours que la dernière cavalcade de ce genre, celle des ambassadeurs flamands chargés de conclure le mariage entre le dauphin et Marguerite de Flandre, avait fait son entrée à Paris, au grand ennui de Monsieur le cardinal de Bourbon, qui, pour plaire au roi, avait dû faire bonne mine à toute cette rustique cohue de bourgmestres flamands, et les régaler, en son hôtel de Bourbon, d'une moult belle moralité, sotie et farce, tandis qu'une pluie battante inondait à sa porte ses magnifiques tapisseries.
(And since we're talking about Hugo, I have to recommend Les Mis and The man who laughs which are some of my absolute favourite French novels).
Hope this helps! x
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nurthor · 3 years ago
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Derniers jours pour commander votre exemplaire de la pharaonique Laelith avec les pdf offerts
Derniers jours pour commander votre exemplaire de la pharaonique Laelith avec les pdf offerts
La légendaire Laelith est encore à votre portée avec les pdf offerts en cadeau ! Mais pour cela vous devez vous décider d’ici le 1er juin à 09h00 ! :O ❤Une magnifique campagne de l’ami Alexis Flamand y est proposée pour vivre d’épiques aventures qui engageront vos personnages au cœur de la Cité Sainte et dans les sphères proches et voire carrément Roi-Dieu lui-même ! :O ❤ Et c’est la vraie vie……
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antifainternational · 5 years ago
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October 24, Luik/Liège - Festival antifasciste
Renseignements pratiques : FESTIVAL ANTIFASCISTE Le Hangar (Quai Saint-Leonard 43 B - 4000 Liège) jeudi 24 octobre dès 12h Prix libre Au programme : Début de journée de midi à 16h : Différents ateliers, des stands militants, de la boxe populaire, de la sérigraphie, vente de livre. + Plein d'autres surprises. Vers 16h Rencontre scénique : Rencontre scénique "Extrême/Malecane méthodes & anticorps". Cette rencontre scénique est à l'initiative de Paola Pisciottano et avec la présence de Maddalena Gretel Cammeli (anthropologue ayant étudié le phénomène du néofascisme, en particulier celui de la "Casa Pound") Vers 18h Table ronde & papotage sur les extrêmes-droites européennes : Avec l'intervention de : (FR) Ugo Palheta : Sociologue et auteur de "La possibilité du fascisme" (IT) Paola Pisciottano et Maddalena Gretel Cammeli : La première est metteure en scène et la seconde est anthropologue et autrice de "Fascistes du troisième millénaire". (GR) Eva Betavatzi : Membre du Comité pour l'annulation des dettes illégitimes (CADTM) et active au sein de mouvements en solidarité avec la Grèce. (BE) Jeroen JJ Van : activiste, anarchiste, syndicaliste et antifasciste flamand. En soirée : Concerts ! Stefk (anarcho-folk) : Musicien de rue, Stefk crache ses révoltes depuis quelques années sur les pavés de la Cité Ardente. En concert, il propose des chansons plus personnelles où la tendresse se mêle aux élans de liberté, tout en gardant une solide dose d'énervement contre tous les pouvoirs. Marbre (Rap, Slam, Spoken word) : Marbre est un projet multidisciplinaire créé par les deux slameurs liégeois REQ et Josh SPRZ. Ces deux acharnés de la rime ont décidé de fusionner leurs univers sous le nom de « marbre », cette roche métamorphique se formant grâce à des facteurs tels que la pression et la température. Le choix de cette métaphore comme nom de groupe réside dans la multidisciplinarité des performances : slam, rap et spoken word. Des mots grattés sous le coup de la pression jusqu'à enflammer la scène. Ce duo promet de délivrer des sensations aussi subtiles qu'intenses! Mangouste (Rap red and black) Que ce soit avec Libertas Gentes ou tout seul, Mangouste nous propose un rap conscient, engagé et sans-concession dans le plus pur style old school du hip-hop. Sa plume est à la fois sociale, antifasciste et prolétaire. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que plus les années passent, plus elle s'acère ! Avec déjà deux albums, décidément le prolétaire prod n'est pas près de prendre sa retraite.
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plusjaimemonchien · 5 years ago
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Coronavirus #2 - Y a-t-il un problème avec la presse belge francophone ?
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Hier, le 15 avril 2020, le Conseil national de sécurité s’est réuni, présidé par la Première ministre Sophie Wilmès. À l’issue de la réunion, une conférence de presse a eu lieu. 
Lors de cette conférence de presse, entre deux questions sur l’évolution des mesures de confinement, une question et la réponse qu’elle a appelée, ont défrayé la chronique:
Alexandre Penasse, rédac’ chef de Kairos, interroge la Première ministre sur les possibles conflits d’intérêts quant aux décisions prises face à la pandémie, compte tenu de la composition du groupe chargé de penser le déconfinement.
Si on s’intéresse à l’épisode seul, force est de reconnaître que c’est plutôt réjouissant: on peut y entendre un journaliste poser la question, vraiment dérangeante pour le coup, des accointances du pouvoir politique avec la finance et du caractère antidémocratique de ces manœuvres, tandis que Sophie Wilmès, en bonne libérale pur jus, nous sert une réponse de libérale pur jus, à base de liberté individuelle, de confiance en les ��lections, avec une pointe de déni de toute possibilité de pantouflage (”ils ne donnent que des conseils”; ”ces décisions sont prises par le politique”), tandis que les experts dont les intérêts sont questionnés sont érigés en héros altruistes (ben oui, ils bossent gratis, dis !)
Mais si on replace les choses dans le contexte plus large de l’état de la presse en Belgique, il y a nettement moins matière à se réjouir. 
Cet épisode, et les réactions qu’il suscite, met en lumière un problème fondamental de la presse en Belgique: au plat pays, le journalisme d’investigation est effroyablement mou du genou. Questions à la Une sur la RTBF (service public) n’a pour ainsi dire aucun retentissement majeur, tandis que les enquêtes les plus retentissantes relayées par les médias généralistes sont celles... de Test-Achats.
Notons que j’exclus ici la situation néerlandophone, dont je ne connais pas les détails (essentiellement parce que je ne pète pas un mot de flamand), mais pour ce qui est du côté francophone, peut-être la langue commune avec nos voisins français nous fait oublier qu’il n’existe pas de média posant ce genre de question à nos politiques. Il n’y a pas d’équivalent belge francophone au Canard Enchaîné, ou à Mediapart, qui, comme le souligne Thibault Scohier sur Facebook, impose ces questions régulièrement au débat public.
C’est d’ailleurs ce trou béant dans l’offre journalistique qui a laissé à Alexandre Penasse le loisir de monter au créneau, et ainsi de s’offrir une publicité que, très honnêtement, il ne mérite pas. Je ne vais pas m’étendre en long en large et en travers sur les propos et la démarche franchement limite de cet énergumène notoirement homophobe, transphobe et misogyne, tranquillement antisémite, tout à fait à l’aise avec les politiques d’Al-Assad, antivax, et plus largement complotiste. Je vous renvoie à la lecture du post de Thibault Scohier déjà cité ci-dessus, ou à la lecture de n’importe quel article de Kairos.be sur ces sujets si vous voulez plus de détails.
Bref, vu son pedigree, Alexandre Penasse est un joyeux confusionniste de plus, chez qui on trouve donc logiquement à boire et à manger, quelques fulgurances, mais aussi et surtout un bon gros monceau de merde.
Mais comme je le disais, je n’écris pas aujourd’hui pour (re)dresser la liste des saloperies diffusées par Kairos, qui est depuis aujourd’hui (et c’est une bonne chose) facilement trouvable, mais pour réfléchir aux conséquences de cette absence d’un organe de presse rigoureux qui s’intéresse à ces questions, et notamment les conséquences sur les prises de position de divers militant-es de gauche (radicale, pour la plupart, mais pas que) wallon-nes.
En l’espace de 24 heures, j’ai vu un camarade syndicaliste partager avec enthousiasme l’intervention de M. Penasse, pour ensuite se rétracter et faire son mea culpa pour avoir donné de la visibilité à ce type et à son média, j’ai vu une connaissance l’appeler “mon héros” pour avoir mis sur la table ces questions face à la Première ministre, et j’ai vu d’innombrables commentaires, qui allaient dans tous les sens, de la mise au pilori au portage aux nues, en passant par la remise en question de l’utilité de mettre en lumière le travail passé du bonhomme.
Sans avoir ici la prétention de détenir une quelconque forme de vérité révélée, ou de m’improviser moralisateur, j’ai eu envie de partager quelques réflexions personnelles sur cette histoire:
Sur la question posée à Sophie Wilmès
Cette question était plus que bienvenue. J’en parlais déjà dans mon introduction, et je le redis: cette question DOIT être posée. Mieux, la question en elle-même ne pouvait pas être mieux posée. Le choix des mots, le rappel du caractère antidémocratique de la situation, sur ce coup-là (mais juste sur ce coup-là), Alexandre Penasse a tout bon (bon, à la rigueur, le truc sur la 5G, c’était pas utile). Si cet épisode peut conscientiser la population à la question du conflit d’intérêts en politique, et aux liens étroits entre le monde politique (public) et le secteur privé, alors c’est indiscutablement une bonne nouvelle. Et on peut se réjouir que cela fonctionne, puisqu’il semblerait bien que cette question ait appris l’existence du pantouflage aux moins politisé-es d’entre nous, et on ne peut qu’espérer que cette question du copinage public-privé devienne récurrente dans le débat public.
Sur l’érection en héros populaire d’Alexandre Penasse
Je suis nettement moins enthousiaste. Nous avons tous-tes, à des degrés différents, une appétence pour les figures providentielles, de surcroît dans des périodes troubles comme celle-ci (l’engouement autour de la figure de Didier Raoult en est une autre manifestation, soit dit en passant). Si je suis prêt à saluer la démarche de M. Penasse dans le cas précis et spécifique de cette conférence de presse, je me garde de l’ériger en parangon de la presse d’investigation. Je vois ça et là quelques lecteur-ices de longue date de Kairos se féliciter d’être des lecteur-ices fidèles, en plein biais de confirmation, s’autocongratuler d’avoir vu et su avant tout le monde que ce journal, en la personne de son rédac’chef, valait quelque chose.
Sachons raison garder. Si M. Penasse tape dans le mille avec ses questionnements sur les conflits d’intérêts en ces temps de pandémie, peut-être n’est-ce pas le cas sur d’autres sujets. En l’occurrence, ses antécédents notoires sur des sujets tels que la vaccination, l’anti-impérialisme, le féminisme ou la transidentité suffisent à m’amener à le qualifier de charlot (comme quoi même les charlots tapent dans le mille une fois de temps en temps).
Le fait est que Kairos a tout de la revue confusionniste. J’ai déjà par le passé parlé brièvement de ce phénomène, complexe s’il en est, qui consiste à voir des personnes faire un gloubiboulga d’opinions diverses et variées issues d’un peu partout, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, en passant par le rouge-brun, pourvu que ce soit “anti-système”. Le risque de ce genre de pratique est de voir la confusion idéologique se répandre davantage, ce qui est rarement une bonne nouvelle, puisque, l’Histoire nous l’a appris, la confusion idéologique sert surtout... l’extrême-droite. Quelques liens pour en savoir plus sur le confusionnisme: (1)  (2)  (3)  (4)  (5)
Aujourd’hui comme demain, gardons-nous de nous découvrir idolâtres. Soyons iconoclastes, en tout temps.
Sur notre rapport à la presse
Il est amusant que les premiers mots de la réponse de Sophie Wilmès à la question d’Alexandre Penasse aient été “[...] vous venez d’introduire dans cette salle de presse la question biaisée politiquement, ce qui en général n’est pas l’habitude des journalistes. Soit. [...]”. C’est amusant car c’est une caractéristique du libéralisme que de se prétendre exempt de toute forme d’idéologie, alors même que le libéralisme est précisément une idéologie. C’est d’autant plus cocasse que la Première ministre embraye ensuite sur un peu moins de 2 minutes d’idéologie libérale à fond les ballons (pardon, elle embraye sur “un peu moins de 2 minutes de réponse biaisée politiquement”).
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Tout ça pour dire que trouver un propos qui ne soit pas “biaisé politiquement” dans un média d’information, c’est foutrement compliqué, tant et si bien qu’il est possible de se livrer à l’amusant exercice de classer les différents titres de presse sur les différents axes du spectre politique. Cet état des choses a une conséquence: nous sommes nettement moins critiques face à des informations qui nous parviennent par le biais de notre journal préféré. Pourtant, il n’est pas si difficile de se trouver en désaccord avec un article de ce même journal, nous en faisons tous-tes l’expérience (et c’est heureux).
C’est un lieu commun, mais on ne le répète jamais assez: il nous fait faire preuve de davantage d’esprit critique face à des messages avec lesquels nous sommes d’accord, plus encore que face à ceux avec lesquels nous sommes en désaccord.
Et cet exercice sera d’autant plus important dans le futur, car il y a fort à parier que Kairos va bénéficier d’un conséquent boost de visibilité. Mon avis personnel est que la revue Kairos ne devrait pas gagner en visibilité, compte tenu des énormités infâmes qu’elle rapporte, mais à défaut de convaincre qui que ce soit à ce sujet, je me permets tout de même d’appeler au moins à un fort esprit critique en la matière, tant les propos tenus dans ces colonnes sont parfois nauséabonds.
Sur la santé de la presse francophone belge.
La presse belge francophone n’est pas intéressante. Qu'il s’agisse de papier ou de numérique, de texte, d’audio ou de vidéo, la presse en Belgique, c’est chiant. Préférer l’un ou l’autre titre revient surtout à choisir la quantité de faits divers dont nous aurons connaissance. La presse, qu’il s’agisse du service public ou d’organismes privés, est anxiogène et définitivement au service du pouvoir.
Le vide abyssal est tel qu’aujourd’hui, à la faveur d’un accès à une conférence de presse, un homme comme Alexandre Penasse peut occuper à lui seul toute la largeur du créneau journalistique quant à la question des conflits d’intérêts.
La situation est si peu réjouissante, et la presse d’ordinaire si vide et si convenue qu’aujourd’hui, une revue rouge-brune peut, en l’espace de 24h, devenir (apparemment) un incontournable du journalisme.
Ce n’est pas une bonne nouvelle. Car dans un contexte où les médias sont de plus en plus décriés et boudés par la population, précisément parce qu’ils sont réduits à l’état d’outil de communication des puissants, on peut déplorer qu’une revue jouant à fond la carte de l’”anti-système” s’impose comme une solution, surtout quand “anti-système” se traduit ici par “n’importe quoi, pourvu que ça fasse chier le gouvernement, et tant pis si c’est le fond de la poubelle”.
Sans être journaliste, on ne peut qu’appeler de nos vœux que l’intervention d’Alexandre Penasse nous fasse prendre conscience qu’une information de qualité est un impératif pour un processus démocratique sain et fonctionnel. Il nous faut nous rappeler que la presse peut (ou doit ?) constituer un contre-pouvoir, avant d’être un outil de communication pour celleux qui le détiennent déjà. On peut même espérer davantage et oser rêver que cela secoue l’un-e ou l’autre journaliste...  
Peut-on se réjouir qu’un journaliste ait posé cette question à Sophie Wilmès en ces termes ? 
Oui.
Doit-on prendre en compte la teneur de ses propos, la ligne éditoriale de sa revue, ses références intellectuelles et ce qu’implique de donner de la visibilité à un tel personnage ?
Oui. Mille fois Oui.
Souhaite-t-on que la revue Kairos devienne une référence en matière de réflexion politique ?
J’espère que non.
Est-il urgent de réclamer une presse qui soit moins au service du pouvoir en place et d’intérêts privés ?
Oui.
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franckdoutrery · 6 years ago
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Les nouveaux maquereaux
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Le dictionnaire explicatif donne pour le mot maquereau trois significations. C’est d’abord – sans qu’on puisse parler d’antériorité ou de préséance – un poisson de mer au dos tacheté. C’est aussi, mais la ressemblance n’est pas évidente, un fruit comestible du genre groseille, peut-être parce qu’il entrait dans la préparation de la sauce qui accompagnait le plat de poisson (c’est déjà dans le Trévoux, 1752), peut-être aussi – c’est le linguiste P.Guiraud qui le suggère – parce qu’il est tacheté comme le poisson. Pourtant pour aucune des deux significations on n’arrive à retracer une origine certaine. Reste un troisième sens, dont on connaît parfaitement l’étymologie, et qui désigne le tenancier d’une maison de tolérance, voire une personne qui vit de l’argent de la prostitution. Auquel cas maquereau est l’équivalent de proxénète ou souteneur.
Pour en retrouver la lointaine origine, il faut revenir un instant à Bruges, non pas celle de Rodenbach, la morte, mais la cité bien vivante, qui fut au Moyen âge (avant l’ensablement de l’estuaire du Zwin) un centre commercial et financier au cœur de l’Europe, grâce notamment à son port qui reliait les pays de la Mer du Nord et de la Baltique à ceux de la Méditerranée. C’est là même où, selon une étymologie probable mais contestée, la famille Van der Buerse (celle dont on peut encore aujourd’hui visiter la maison dans la Vlamingstraat) donna son nom à la bourse, place marchande non seulement pour l’échange de biens, mais aussi pour celui de valeurs financières, sur lesquelles les courtiers de toute l’Europe (surtout italiens) venaient spéculer. 
Or ces courtiers, qui par définition servaient d’intermédiaires entre les parties impliquées dans des transactions commerciales ou financières, on les appelait comment à Bruges vers l’an 1400 ? On parlait de makelaere, dérivé du verbe makelen, faire des affaires en tant qu’entremetteur, agent de change, intercesseur, go between. Et c’est ce makelaere flamand qui est devenu le maquereau français. Il ne désignait pas d’emblée le « courtier de galanterie » comme on disait à l’époque, organisant des rencontres clandestines tarifées entre des clients libidineux et des professionnelles du sexe. Néanmoins dès l’origine le nom du métier était entaché d’un je ne sais quoi de flou ou de filou, en tout cas de peu recommandable, pour la simple raison que le makelaere avait intérêt – et donc tendance – à manger à plusieurs rateliers. Commissionné par une entreprise ou une banque, il devait tout mettre en œuvre pour faciliter la transaction et faire en sorte qu’elle se présente sous les meilleurs auspices, les deux parties pouvant escompter un gain, sinon certain du moins probable, au moindre risque. La tentation était grande alors de vouloir toucher non seulement la commission du commanditaire, mais aussi des pots de vin, des dessous de table et autres avantages en nature.
Quand on discute de nos jours avec des Hollandais d’un certain âge et qu’on évoque le titre de Max Havelaar – les jeunes sont moins concernés, voire trouvent cette littérature carrément « ringarde » – ils citent automatiquement l’incipit de ce classique de la littérature néerlandaise : « Ik ben makelaar in koffie ! » (je suis courtier en café). Dans son roman largement autobiographique, l’auteur Edward Douwes Dekker décrit par le menu le système d’exploitation coloniale dans les Indes néerlandaises, qu’il avait connu de près en tant que fonctionnaire. En réalité, ce système ne fut pas plus cruel que celui des Britanniques en Inde ou du roi Léopold II en Afrique, même si la matière première du commerce colonial pouvait varier : ici café, là thé, ailleurs caoutchouc. Mais l’auteur de Max Havelaar avait touché une corde sensible en se présentant comme makelaar, connaissant donc de l’intérieur tous les rouages de cette exploitation lucrative.
Lorsque ce makelaar fut intégré au vocabulaire français sous la forme de maquereau (féminin maquerelle), la matière première n’était plus une denrée comestible ou un matériau rare, mais des personnes humaines, qu’on prostituait pour en tirer un maximum de profit. On peut se demander si le même système d’exploitation ne connaît pas de nos jours une application encore plus lucrative dans le domaine des sports, en particulier dans l’achat et la vente des joueurs de football au niveau international. Il y a les clubs, les joueurs à valeur marchande étiquetée, la législation des différents pays, les montages financiers, les avocats fiscalistes, la famille des joueurs, les sommes astronomiques engagées. Et puis surtout, il y a les agents, qui ont l’entregent et l’expérience nécessaires pour faire aboutir la transaction et qui touchent leur pourcentage sur le magot. Tout se fait dans la transparence, sauf que de temps en temps une commission rogatoire fait preuve d’une curiosité malsaine découvrant des rétrocommissions et des versements occultes dans des banques off-shore. 
On a parlé des « nouveaux pauvres », des « nouveaux héros », des « nouveaux romanciers » et de « nouveaux philosophes ». Peut-être vivons-nous l’époque des nouveaux maquereaux ?
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medialivresgratuits · 4 years ago
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La Mélancolie de Zidane Jean-Philippe Toussaint pdf completo
La Mélancolie de Zidane
strong>Essai Jean-Philippe Toussaint
La Mélancolie de Zidane Jean-Philippe Toussaint pdf completo - La Mélancolie de Zidaneをお探しですか? この本は著者が書いたものです。 この本には251ページあります。 La Mélancolie de ZidaneはEditions de Minuitによって公開されています。 この本は09/11/2006に発行されます。 La Mélancolie de Zidaneは簡単な手順でオンラインで読むことができます。 しかし、それをコンピュータに保存したい場合は、今すぐLa Mélancolie de Zidaneをダウンロードできます。. この本を見つけたり読んだりすることにした場合は、La Mélancolie de Zidaneの詳細を以下に示します。
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によって Jean-Philippe Toussaint
2.89 5つ星のうち18 人の読者
ファイル名 : la-mélancolie-de-zidane.pdf
ファイルサイズ : 19.38 MB
« "Zidane regardait le ciel de Berlin sans penser à rien un ciel blanc nuancé de nuages gris aux reflets bleutés un de ces ciels de vent immenses et changeants de la peinture flamande Zidane regardait le ciel de Berlin au-dessus du stade olympique le soir du 9 juillet 2006 et il éprouvait avec une intensité poignante le sentiment d'être là simplement là dans le stade olympique de Berlin à ce moment précis du temps le soir de la finale de la Coupe du monde ...
La Mélancolie de Zidaneを読んだ後、読者のコメントの下に見つけるでしょう。 参考までにご検討ください。
J'ai grâce à ce livre terminé la lecture de l'oeuvre de Jean-Philippe Toussaint aux éditions de Minuit. Ce livre est très particulier : 11 pages (gros caractères !) pour revenir sur la tête de Zidane sur Materazzi (qui n'est pas cité d'ailleurs...) en finale de coupe du Monde. J'ai été légèrement déçu par ce texte qui ne méritait pas d'être publié seul selon moi. L'écriture est trop rapide le style un peu trop simple je ne recommande ce texte qu'au grand fan (comme moi !) de Jean-Philippe Toussaint.
La Mélancolie de Zidaneに興味がある場合は、Midnighters Tome 1 : L'heure secrète Midnighters Tome 2 : L'étreinte des ténèbres L'Incident Ma chère Lise Nuage rouge Brèves de football Ne tirez pas sur le foot - C.. Paga à nu Le petit livre vert Les petits Péchés Mignons : Les .. Head Trick Vol.7 Faire l'amour La vérité sur Marie Nue Fuir La Salle de Bain La Télévisionなどの同様の本を読むこともできます。
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lelouvrelenschezvous · 5 years ago
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Les « confinés » de la Galerie du temps : un feuilleton de Florence
Pour les plus de 12 ans et les adultes
Le saviez-vous ? La Galerie du temps regorge de personnages qui ont, comme nous aujourd’hui, vécu confinés… On en trouve même à toutes les époques : depuis l’Antiquité, jusqu’au 19e siècle !
Pourquoi ne pas partir à leur rencontre et voir ce qu'elles ou ils ont à nous raconter de cette expérience singulière ?
Je vous propose aujourd’hui de faire un tour dans l’Espagne baroque.
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Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682)
Le jeune Mendiant
Vers 1645-1650
Huile sur toile
H. : 1,34 m ; L. 1,10 m
https://www.louvrelens.fr/work/le-jeune-mendiant/
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Le jeune garçon s’est réfugié dans un intérieur délabré. Par la fenêtre, à gauche, la lumière du jour entre à flots et découpe l’espace sombre avec une précision quasi photographique. Les textures et les matières sont magnifiquement rendues : murs écaillés, étoffes rugueuses, osier tressé… jusqu’à la chevelure drue et courte du petit. Elles font appel à notre sens du toucher.
De même, percevons-nous nettement le contraste entre la chaleur du dehors et la fraîcheur de cet abri noyé d’ombre.
Les couleurs sont plutôt grisâtres et terreuses, hormis la bande de ciel bleu clair visible par l’ouverture, le jaune du panier et la peau pâle de l’enfant.
Ses vêtements rapiécés, ses pieds nus et sales le désignent comme un mendiant. Cependant, il apparaît robuste et apparemment en bonne santé. Une cruche d’eau au premier plan et les restes d’un repas (pommes et crevettes) répandus au sol, nous montrent qu’il ne manque pas de nourriture.
Concentré, il s’adonne à une occupation difficile à identifier de nos jours : il s’épouille. Le titre “Le Jeune Mendiant” fut donné au tableau lorsqu’il entra au Louvre, en 1782 ; on l’appelait auparavant “Le Jeune Pouilleux” ou “Enfant s’épouillant”.
Ce détail n’est pas anodin : si ce malheureux doit lui-même ôter ses poux, c’est qu’il n’a pas de mère pour prendre soin de lui. Les contemporains du grand peintre espagnol comprennent immédiatement que l’enfant est orphelin. 
Murillo perdit d’ailleurs lui-même ses parents, à l’âge de dix ans.
 Dans le courant du 16e siècle et au-delà, l’église catholique se recentre sur ses valeurs et s’oppose au protestantisme. Ce mouvement est connu comme celui de la Contre-Réforme. L’art participe aux luttes religieuses : il s’agit de toucher et séduire les fidèles.
Peint durant cette période, “Le Jeune Mendiant” est donc aussi destiné à émouvoir les croyants et stimuler leur compassion. C’est une œuvre de charité, signée par un artiste proche des moines franciscains de Séville.
Cette toile s’inscrit par ailleurs dans le courant baroque qui déferle alors sur l’Europe : puissants effets d’ombre et de lumière, impression de mouvement donnée par les gestes et les drapés, expressivité du personnage… sont caractéristiques.
 Murillo est-il influencé également par la peinture flamande, qui représente souvent la pauvreté ? Durant toute sa carrière, il montre la misère des gamins abandonnés dans les rues de la riche cité andalouse, au Siècle d’Or ; il livre, avec cette œuvre de jeunesse, son premier tableau sur ce thème.
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le--yad · 5 years ago
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Luis de Góngora, Solitudes
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Lorsqu’un intérêt pour la poésie d��bute par la lecture d’auteurs contemporains, quoi de mieux, pour en comprendre les enjeux, que de se plonger dans des ouvrages plus historiques ? Et quoi de mieux que ceux-ci soient eux-mêmes avant-gardistes, proposant vers déconstruits et strophes en mille-feuilles ?
L’auteur de ce long poème en prose a été le père du mouvement cultiste, courant littéraire baroque espagnol usant à outrance de références littéraires et figures de style, dans le but de s’éloigner de la forme narrative de l’épopée alors en vogue, pour faire ressortir la préciosité du contenu. Tour à tour oubliée puis exhumée, Solitudes a suscité la controverse à chacune de ses réapparitions.
C’est donc une lecture difficile d’abord, véritable exercice d’escalade où il s’agit d’osciller avec adresse entre la version originale en vers, sa transcription en prose, et les nombreuses notes éclaircissant telle référence à la mythologie grecque, tel usage d’un mot détourné de son sens, tel néologisme, tel élément propre à son contexte historique.
Car ils abondent. Mention cryptée de l’œuvre de Virgile, de Glaucus, citation tout aussi allusive des exploits d’Hercule… Góngora, fin connaisseur du latin et du grec, en transpose littéralement les constructions syntaxiques et les racines des mots dans sa langue espagnole. En surgissent des images, aussi surprenantes et soudaines que celles qu’amènent les oxymores (« pondéreuse vaine pesanteur »), les métaphores et autres comparaisons.
Une fois le rythme pris, on découvre des scènes magnifiquement préservées ; natures mortes où sont dépeints un bol de buis sur une nappe blanche, les mailles d’un filet emprisonnant un congre ; paysages dignes de la peinture romantique ou flamande où sont captés, en quelques lignes, la lumière, la densité de l’air, l’écho entre les immuables constructions humaines et la nature. L’agencement déroutant des prépositions – un adjectif peut s’appliquer à un nom cité trois ou quatre vers plus tôt – rend possible la déambulation dans la trame de l’écriture, et l’appréciation des associations et des sonorités incongrues, parfois sublimes.
Solitudes me parvient comme un bijou dans son écrin : image puissante par sa richesse et sa précision, mais objet si précieux qu’il demeure très – trop – intellectuel.
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Luis de Góngora, Solitudes, version bilingue français/espagnol, annotations et postface Robert Jammes, Editions Rue d’Ulm - Versions françaises, texte de 1613, édition de 2017, 370 pages, 25 euros.
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Photo : Pieter Brughel le Jeune et Sébastien Vrancx, Palais royal de Bruxelles, 1627
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3cvinci · 5 years ago
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Romans et nouvelles : nos nouveautés de novembre.
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Comme un frère, David Treuer :
Minneapolis, 1981: Simon,  jeune Indien de trente ans, sort de prison où il a purgé dix ans pour le meurtre accidentel de son frère cadet, Lester. La première personne qu'il va voir, c'est sa mère, Betty, même si elle n'est jamais venue lui rendre visite. C'est là que Simon découvre qu'il a un neveu âgé de dix ans et qui ignore tout du drame familial qui s'est joué avant sa naissance. Pour Betty qui l'a élevé, Lincoln compte plus que tout au monde et pour le protéger, elle lui a toujours caché l'existence de son oncle comme l'identité de sa mère. Plus tard, Simon retrouvera cette dernière, Vera, qui s'est trouvée au cœur du drame. Mais celle-ci ne veut plus entendre parler de cette période de sa vie, pas davantage de l'enfant qu'elle a abandonné dès sa venue au monde. C'est finalement auprès de One-Two, ce vétéran indien de la guerre de Corée qui fut autrefois son mentor, que Simon trouve un peu de chaleur. C'est lui qui l'a initié des années auparavant sur les chantiers de construction de gratte-ciel à Minneapolis. Mais comment retrouver sa place après dix années d'absence et d'isolement ? Comment vivre avec la mort de son frère sur la conscience ? Simon rêve de réconcilier le passé et le présent. Sa quête d'une rédemption impossible met inexorablement en place les éléments d'une nouvelle tragédie…
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La Mort de Vishnou, Manil Suri :
Étendu sur le palier qui lui tient lieu de logis, Vishnou l'homme à tout faire agonise. Des vagues de souvenirs lui parviennent, suscitées par les voix et les odeurs qu'il perçoit. Et si son corps ne lui obéit plus, un pouvoir soudain lui donne la capacité de se mouvoir et d'observer ce qui l'entoure. Serait-il le dieu dont il porte le nom ? Un à un, il gravit les étages qui le séparent du toit, réticent à laisser derrière lui ses joies et sa sensualité. Le palier est un lieu de rencontre, l'escalier une voie de passage, mais dans l'immeuble, microcosme d'un monde instable, miné par les conflits latents et l'intolérance, des rivalités et des affrontements tour à tour loufoques et tragiques opposent quatre familles. La mort de Vishnou exacerbe les hostilités, provoquant les vraies fractures fondées sur la caste et la religion. Et quand la jeune Kavita, qui voit la vie comme un film hindi, s'enfuit avec son amoureux musulman, la violence se déchaîne.
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Le Temps désarticulé, Philip K. Dick :
Dans cette bourgade aux airs de rêve américain, Ragle Gumm est une petite célébrité : il cumule plus de victoires que n'importe qui au jeu Où Sera Le Petit Homme Vert La Prochaine Fois ?, proposé quotidiennement par le journal local. Une occupation qui lui assure des revenus modestes, mais qui lui laisse aussi beaucoup de temps libre, qu'il meuble en flânant de-ci de-là, toujours à la recherche d'objets insolites. C'est ainsi qu'il tombera un jour sur un annuaire falsifié, puis plus tard sur une revue populaire à la gloire d'une certaine Marylin Monroe dont personne n'a jamais entendu parler…
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Cent portes battant aux quatre vents, Steinunn Sigurðardóttir :
Plus de vingt ans se sont déroulés depuis que Brynhildur a quitté Paris où elle a été étudiante à la Sorbonne. Mais un court séjour dans la capitale ainsi qu'une aventure inattendue et sans lendemain la projettent malgré elle face à ses souvenirs de jeunesse, parmi lesquels, celui du grand amour à côté duquel elle est passée. Pourquoi ne saisit-on pas le bonheur lorsqu'il passe ? Pourquoi tous ces tourments et ces attirances non réciproques ?
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Le Chardonneret, Donna Tartt :
C'est un minuscule tableau de maître. Un oiseau fascinant. Inestimable.  La raison pour laquelle Theo Decker, 13 ans, s'est retrouvé en possession de ce chef-d'œuvre de l'art flamand est une longue histoire... Un hasard qui, huit ans après ce jour tragique de pluie et de cendres à New York, l'obsède toujours autant. Des salons huppés de Manhattan aux bas-fonds mafieux d'Amsterdam ou de Las Vegas, Le Chardonneret surveille l'effroyable descente aux enfers de Theo et préside à son étrange destin... 
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Le Manuscrit du Docteur Apelle, David Treuer :
A mi-chemin entre la quête métaphysique et la légende initiatique, ce nouveau roman est une œuvre rare et ambitieuse. Le Docteur Apelle, spécialiste en langues anciennes, s'est pour ainsi dire retiré du monde et se consacre à l'étude lorsqu'il découvre parmi les rayonnages d'une bibliothèque un vieux manuscrit qui bouleverse son existence : ce conte étrange, dont il entreprend la traduction, retrace le destin de deux jeunes Indiens au début du XIXe siècle. Et, pour la première fois de sa vie, cet homme prend conscience qu'il n'a jamais connu le véritable amour... Tantôt enchanteur, tantôt mystérieux, Le manuscrit du Docteur Apelle nous plonge au cœur de deux histoires : l'une nous entraîne dans les profondeurs de la forêt mythologique, l'autre nous invite à parcourir les labyrinthes de la littérature. Et à nous interroger sur la seule chose qui puisse encore surprendre l'homme : ses sentiments.
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Vengeance du traducteur, Brice Matthieussent :
Traduire, c'est faire se rencontrer deux langues. Dans tous les sens du terme, y compris l'érotique. Entre Paris et New York, 1937 et 2007, sous cette couverture, les langues s'agitent, se délient et délirent, s'enroulent, bien pendues. Un traducteur français multiplie les notes en bas de page dans le roman américain qu'il traduit : ces (N. d. T.) excentriques tirent le livre vers le bas, en déplacent le centre de gravité, soutiennent une statue absente, celle du père sans doute. Puis un auteur vieillissant tente d'imposer à son traducteur des changements de décor inacceptables. Enfin, Dolores Haze - la Lolita de Nabokov - apparaît au seuil d'un passage secret parisien, tandis qu'une autre femme, sans lieu ni vergogne, vagabonde entre les langues. Vols et emprunts se multiplient, ainsi que caviardages et coups fourrés, jusqu'à l'envol final du traducteur, son apothéose et sa vengeance. Ceci est un livre d'images. Ceci est un roman…
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La Cité et les astres, Arthur C. Clarke :
Selon la légende, les hommes auraient jadis conquis les étoiles.Jadis, d'immenses villes auraient fleuri à la surface de la Terre. Puis les Envahisseurs sont venus, laissant l'Humanité exsangue, confinée sur sa planète natale. Pendant des millénaires, la cité de Diaspar a servi de refuge aux rares rescapés. Une prison dorée, close sur elle-même, sagement gérée par un ordinateur omnipotent. Dix millions d'habitants y naissent et y renaissent artificiellement, sans jamais vraiment mourir... Jusqu'à l'apparition d'un être unique, Alvin, qui refuse cette existence pétrifiée et sans but. Bravant les lois de Diaspar, il va entamer un fantastique voyage parmi les mondes morts, qui le mènera aux confins de la galaxie. Un space opera flamboyant, empreint de poésie et d'aventure. 
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L’Homme brûlant et autres nouvelles, Ray Bradbury :
Par un après-midi caniculaire, Neva et Doug font une inquiétante rencontre; Mich organise pour sa petite fille un goûter d'enfants un peu particulier; un brave type un peu benêt se révèle moins bête et moins gentil qu'on le pensait; quant à William Acton, sans doute réfléchit-il trop pour commettre le crime parfait…A mi-chemin entre le fantastique et le policier, l'auteur des Chroniques martiennes invente ici quatre façons de jouer avec le crime et l'angoisse, de transformer, non sans une bonne dose d'humour, la réalité quotidienne en cauchemar.
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Total Recall, Philip K. Dick :
Douglas Quail rêve depuis toujours d'aller sur Mars, mais la planète rouge est réservée aux agents du gouvernement et aux personnalités haut placées. Il lui reste toutefois la possibilité de s'acheter des souvenirs. Et pourquoi pas celui d'être allé en visite sur Mars ? Ce ne serait pas la réalité, certes. mais qui sait ? 
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Le Maître des illusions, Donna Tartt :
Fuyant sa Californie natale bourse en poche, Richard doit son entrée à l'université de Hampden, dans le Vermont, à son opportunisme bien plus qu'à son talent. Prêt à tout pour arriver haut et vite, le voilà introduit dans la classe du professeur Julian, vouée à l'étude des Anciens, grecs et latins. Bastion de savoir et de snobisme, la petite communauté vit en vase clos, avec deux mots d'ordre : discipline et secret. Très vite, Richard devine sous le vernis des apparences une tache indélébile, du rouge le plus sombre. Tout ici n'est que vice, secret, trahison, manipulation...
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Les Gouffres de la lune, Arthur C. Clarke :
Au 21e siècle, la Lune a été colonisée et les touristes les plus aisés peuvent se payer le luxe d'une croisière sur la mer de la Soif. Pour cela, ils prennent place à bord du vaisseau Séléné, spécialement conçu pour glisser à la surface de la poussière - aux propriétés étonnantes - qui recouvre cette « mer ». Mais cette fois-ci, un tremblement du sol entraîne l'engloutissement du Séléné, désormais incapable d'émerger à la surface ou de transmettre la moindre information sur sa position. Tandis que les voyageurs se trouvent emprisonnés dans ce qui pourrait bien devenir leur tombeau, à l'extérieur les secours s'organisent...
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L’Appât, Morgan Sportès :
Elle s'appelle Valérie. Elle a dix-huit ans. Elle est brune et belle, peut-être, et rêve d'être mannequin, actrice. Vêtue de noir, elle hante les boîtes de nuit des Champs-Elysées. C'est l'hiver 1984... Les messieurs d'un certain âge lui glissent des mots doux et des rendez-vous, sans savoir que ce n'est pas le septième ciel qui les attend mais l'enfer. La sage, timide jeune fille a deux complices. Ils se chargent d'assassiner de la manière la plus atroce les conquêtes de leur amie. En dix jours, le "trio infernal" se livre à sept tentatives de meurtres et commet deux assassinats. Morgan Sportès s'est lancé pendant plusieurs années dans une minutieuse enquête journalistique et a reconstitué cette histoire vraie, une histoire de meurtres pour rien, de meurtres de notre temps.
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Mother India, Manil Suri :
1955 : la jeune République indienne a tout juste cinq ans. Mîra, dix-sept ans, se met en tête de séduire Dev, afin d’entrer en compétition avec sa sœur aînée, la belle Roopa. Mais, surprise dans une situation compromettante, elle se voit contrainte de l’épouser, bien qu’il soit d'un rang social très inférieur à celui de son père. Élevée dans un milieu où l'on prône l'athéisme et l'émancipation des femmes, Mîra se retrouve plongée dans une famille hindouiste et conservatrice, où l'intimité sexuelle n'a pas droit de cité, faute de place. Déchirée entre un père tyrannique et un mari qu'elle ne désire plus, elle se réfugie dans l'amour qu'elle porte à son fils. Un amour exclusif, passionné. L’écriture somptueuse de Manil Suri le place d’emblée aux côtés de Vikram Seth et de Rohinton Mistry.
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La Couleur des sentiments, Kathryn Stockett :
Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s'occuper des enfants mais pas d'utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même.
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Le Village de l’Allemand, ou Le Journal des frères Schiller :
Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Ce deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid... Ce roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d'un jeune Arabe ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, dans un abandon croissant de la République.
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2001 : L’Odyssée de l’espace, Arthur C. Clarke :
Le vaisseau Explorateur 1 est en route vers Saturne. A son bord, deux astronautes et le plus puissant ordinateur jamais conçu, CARL 9000. Cinq ans plus tôt, un étrange monolithe noir a été découvert sur la Lune, la première preuve d’une existence extraterrestre. Et bien longtemps avant, à l'aube de l'humanité, un objet similaire s'était posé sur terre et avait parlé aux premiers hommes. Un nouveau signe de cette présence a été détecté aux abords de Saturne. Que sont ces mystérieuses sentinelles ? Quel message doivent-elles délivrer ? Nous sommes en 2001. L'humanité a rendez-vous avec la porte des étoiles, aux confins du cosmos...
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Lune de miel en enfer, Fredric Brown :
En 1962, l'humanité est au bord du gouffre. La guerre froide tend sérieusement vers le chaud, et voilà que ne naissent plus que des filles. Ray Carmody va devoir accepter une mission sur la Lune d'un genre un peu particulier, mais si c'est pour sauver l'espèce humaine... Al Hanley, alcoolique invétéré, va, lui aussi, mais sans le faire exprès, sauver la Terre d'un bien funeste destin… Les extraterrestres de la planète Dar n'en reviennent toujours pas ! Le professeur Braden est enfermé, seul, depuis trente ans, à l'intérieur du dôme antiatomique qu'il a inventé. Osera-t-il enfin en sortir ? L'humanité aura-t-elle survécu à l'apocalypse ? Il aimerait tant ne pas mourir seul… En une vingtaine de nouvelles, Fredric Brown parvient à faire rimer science-fiction et humour, prouvant une fois de plus, qu'il est un maître de la forme courte.
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Odette Toulemonde et autres histoires, Eric-Emmanuel Schmitt :
La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leur existence. Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric- Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.
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La Femme au miroir, Eric-Emmanuel Schmitt :
Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes trois se sentent différentes de leurs contemporaines ; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destin. Trois époques. Trois femmes. Et si c'était la même ?
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Tout, tout de suite, Morgan Sportès :
En 2006, dans la banlieue parisienne, un jeune homme est enlevé. Ses agresseurs l’ont choisi parce qu’il est juif et donc, pensent-ils, riche. Séquestré pendant vingt-quatre jours, il est finalement assassiné. Les auteurs de ce crime sont chômeurs, livreurs de pizzas, lycéens, délinquants… Leur bande est soudée par une obsession morbide : « Tout, tout de suite ». Morgan Sportès a reconstitué pièce par pièce leur acte de démence. Sans s'autoriser le moindre jugement, il s'est attaché à restituer leurs dialogues, à retracer leur parcours. Ce livre est une autopsie, celle de nos sociétés saisies par la barbarie.
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Tous à Zanzibar, John Brunner :
Le XXIème siècle comme si vous y étiez. Ses Villes où les gens dorment légalement dans les rues, où le terrorisme est un sport et les émeutes urbaines un spectacle. Surpeuplé, démentiel, tout proche. Un monde où l'on s'interroge sur la conscience de Shalmeneser, l'oracle électronique, et où un sociologue brillant, Chad Mulligan, prêche dans le désert. Avec ce livre-univers, John Brunner a battu sur leur propre terrain les meilleurs spécialistes de la futurologie. 
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Le Poète de Gaza, Yishaï Sarid :
Un agent des services secrets israéliens spécialisé dans la mise en échec des attentats suicide se voit confier une mission particulière. Il doit entrer en contact avec Dafna, une romancière israélienne, en se faisant passer pour un jeune auteur en quête de conseils. Il nouera progressivement des liens d’amitié avec elle et lui proposera d’exfiltrer de Gaza son ami Hani, un poète palestinien atteint d’un cancer en phase terminale, afin de le faire soigner en Israël. Sa cible : le fils de Hani, chef d’un réseau terroriste. Mais à mesure qu’il pénètre les vies de Dafna et de Hani, ses certitudes s’effritent. Les écrivains rallument en lui des sentiments étouffés par des années d’interrogatoires, de tortures et d’assassinats. Il poursuit néanmoins sa mission, tenu par un sens du devoir et des réflexes de soldat profondément enracinés. Pour combien de temps encore ? Thriller captivant, Le Poète de Gaza est une véritable opération à cœur ouvert sur la société israélienne. Sans anesthésie et sans concession.
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World War Z, Max Brooks :
La guerre des zombies a eu lieu et elle a failli éradiquer l'ensemble de l'humanité. L'auteur, en mission pour l'ONU - ou ce qu'il en reste - et poussé par l'urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d'âmes jusqu'aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Jamais auparavant nous n'avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l'existence - de la survivance - humaine au cours de ces années maudites. Prendre connaissance de ces comptes rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l'effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Zè Guerre mondiale sera la dernière…
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Juste à temps, Philippe Curval :
Parvenu à l'âge des bilans, Simon Cadique, réalisateur de séries télé, décide de se lancer dans la réalisation d'un film dont le sujet lui tient à cœur : rendre hommage à des figures injustement oubliées par l’histoire. Les frères Caudron, deux fils de la paysannerie picarde, furent à l’aube du XXe siècle des pionniers de l’aviation. Les machines volantes qu’ils fabriquaient prenaient leur envol au-dessus des plages de la baie de Somme. Lorsque Simon retourne dans ces lieux imprégnés des souvenirs de sa jeunesse, un phénomène étrange se produit : de mystérieuses marées du temps surgissent, brassant les années, contaminant le passé, le présent, le futur. Amitiés, richesses, amours, filiations : toutes les cartes sont en passe d'être rebattues…
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Ubik, Philip K. Dick :
Entre la régression du temps et l'instabilité du monde des morts, Ubik est le piège final des réalités. Dans ce roman culte qui réunit tous les thèmes de la S.F., Philip K. Dick peint le portrait d'une humanité à l'agonie, dominée par la technologie. Pour Joe Chip, le héros spécialisé dans la traque des télépathes, la paranoïa et le doute sont les seules certitudes...
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Rue Darwin, Boualem Sansal :
Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt, à Alger. “Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face” est venu. Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère dont la fortune s’est bâtie à partir du bordel jouxtant la maison familiale. C’est là que Yazid a été élevé avant de partir pour Alger. L’histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l’Algérie, des années cinquante à aujourd’hui. Un récit truculent et rageur dont les héros sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n’ont toujours pas été soldés. Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s’étend…
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Paycheck, Philip K. Dick :
Ingénieur de réputation mondiale, Michael Jennings travaille sur des projets top secrets commandités par des sociétés de haute technologie. À l'issue de chaque mission, sa mémoire à court terme est effacée pour l'empêcher de divulguer la moindre information confidentielle. Puis un chèque substantiel lui est remis.Mais cette fois, l'enveloppe ne contient pas d'argent, juste quelques objets hétéroclites et sans valeur ; et à en croire Rethrick, son dernier employeur, Jennings aurait lui-même renoncé par avance à ses honoraires habituels. Harcelé par un ennemi sans visage, Jennings n'a que quelques heures pour recomposer le puzzle de sa vie et découvrir ce qui se cache derrière les murs de Rethrick Corporation...
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Le Petit copain, Donna Tartt :
Dans une petite ville du sud des États-Unis, Harriet Cleve Dufresnes grandit dans l'ombre d'un frère décédé, retrouvé pendu à un arbre du jardin. Un meurtre non élucidé qui a anéanti sa famille. Imprégnée de la littérature d'aventures de Stevenson, Kipling et Conan Doyle, Harriet décide, l'été de ses 12 ans, de trouver l'assassin et d'exercer sa vengeance. Avec, pour unique allié, son ami Hely. Mais ce que Harriet et Hely vont découvrir est bien éloigné de leurs jeux d'enfants : un monde inconnu et menaçant, le monde des adultes...
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Journal de L. (1947-1952), Christophe Tison :
Ce roman est le journal intime d'un personnage de fiction. Plus d'un demi-siècle après la publication des carnets de son ravisseur par Vladimir Nabokov, Lolita se livre enfin. L'adolescente la plus célèbre de la littérature raconte son road trip dans l'Amérique des années 50, ses ruses pour échapper à son beau-père, ses envies de vengeance, ses amours cachées, ses rêves de jeune fille.
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16-1-2017 SUITE A  UNE INTERDICTION BANDE SON PAR YOUTUBE MIS BANDE SON BIBLIOTHEQUE YOUTUBE. Je ne connais pas un visiteur du Louvre, qui lors de sa sortie de ce MUsée Le Louvre, ne se snete pas conquit, et en émerveillement THOMAS André 6-10-2015 mise à jour Mis en ligne le 4 févr. 2011 MARTINE ANCIAUX,photographe d’art,et créatrice de la photo-peinture,photo-painting,Martine ANCIAUX creator of the photo painting.art photographer,http://www.anciaux-photos.fr, http://www.anciauxmartine.com,Quand on entre dans le louvre, il semblerait qu'on rentre dans un lieu magique ou nos yeux ne savent plus où donner de la tête, tant de beautés,d'oeuvres humaines répertoriées comme la richesse du monde, et jusqu'à cette pyramide qui un temps avait fait un tollé, et qui maintenant est complétement fondu dans l'ensemble, mais commençons la visite, là des sculptures fantastiques comme la victoire de samothrace, des oeuvres de rodin, malgré ma mêmoire il m'est difficile de tous enregistrez, Ici les peintres flamands, bruegel,van dick,van eyck,Rembrant,là la renaissance italienne, michel ange, le tintoret, leonard de vinci,boticcelli,ici la peinture française, joseph vernet,quentin de la tour, david,poussin,watteau,delacroix, et les plus jeunes monet,manet, renoir,gaugin, van gogh,toulouse lautrec, picasso,dali,turner,et les peintres espagnols, le greco,velasquez, et d'immenses peintres que je n'ai pas cités. translated by Google translation 06-10-2015 update, title tags, and presentation of this photo slideshow and photo-painting Online on Feb 4. 2011 MARTINE ANCIAUX, art photographer, and creator of the photo-painting, photo-painting, Martine ANCIAUX creator of the picture painting.art photographer, http: //www.anciaux-photos.fr, http: //www.anciauxmartine .com, When you enter the Louvre, it would seem that enters a magical place where our eyes do not know where to turn, so much beauty, human works listed as the world's wealth, and up this pyramid that time had made an outcry, and now is completely melted in all but begin the visit, there fantastic sculptures like the victory of samothrace, works by Rodin, despite my SD memory it's hard all save, Here Flemish painters, bruegel, van dick, van eyck, Rembrant, where the Italian Renaissance, michel ange, Tintoretto, leonard da vinci, Boticcelli here French painting, joseph vernet, Quentin tower, david chick watteau, Delacroix, and the younger Monet, Manet, Renoir, Gaugin, Van Gogh, Toulouse Lautrec, Picasso, Dali, turner, and Spanish painters, the greco, velasquez, and huge painters I n ' have not cited.
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vagabondageautourdesoi · 5 years ago
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Domènikos Théotokopoulos dit Greco
Première rétrospective organisée en France, cette exposition rassemble près de 75 peintures posées dans un écrin de modernité qui sublime les couleurs du Greco adulées des peintres du 19 et du début du 20ème siècle. Elle est organisée en collaboration avec Le Louvre et l’Art Institut de Chicago.
Lorsque cette chronique va paraître, l’exposition sera terminée. Et, pourtant comment vous faire partager les émotions nées à la vue de ce travail si particulier. J’ai choisis pour certains tableaux de vous présenter les détails, ces parties qui pourrait déjà constituées un tout en soi, si l’époque l’avait acceptée. J’espère que le plaisir sera présent dans la découverte de cette œuvre particulière, si singulière, de ce peintre voyageur extrêmement talentueux.
Berceau de la civilisation Minoenne, la Crète est sous Protectorat de Venise au moment de la naissance de Domènikos Théotokopoulos en 1541. Venise est une puissance maritime et économique indéniable qui rayonne à travers tout le bassin méditerranéen. Riche de ses 175 000 habitants, ses principaux monuments sont déjà en place : Palais des doges, Place et Basilique Saint- Marc, Pont des soupirs, une centaine de palais, tout autant d’églises, 450 ponts sous lesquels circulent dix mille gondoliers,etc. Une cité reconnue comme foisonnante et attractive et qui est la capitale artistique du monde occidentale de l’époque.
La Crète, appelée aussi Royaume de Candie (actuellement Héraklion), est influencée par toute la culture post – byzantine. Elle est traversée par des problèmes économiques importants malgré un foisonnement intellectuel riche, une circulation des idées et des techniques, le développement de l’éducation et l’influence de la Renaissance italienne. Terre d’immigration, la Crète accueille aussi des ottomans qui fuient le régime turc aux fortes tendances expansionnistes.
Autel portatif dit Triptyque de Modène, 1567-1569 – Peut-être créée en Crète ou peu de temps après l’arrivée à Venise, cette peinture dont on ne connaît pas le commanditaire (un client grec vivant à Venise?) est un exemple de l’art hybride pratiqué un temps par le jeune artiste et montre ses premiers pas vers l’art de la Renaissance.
Triptyque de Modène- Détails – Il présente les débuts de Doménikos Théotokopoulos à Venise. Il porte sa signature. Le format est encore minimaliste. Mais, les couleurs évoquent celles du Titien et du Tintoret  et la perspective et les dessins de la période vénitienne.
Domènikos Théotokopoulos est de religion orthodoxe même si son père a pu se convertir au catholicisme comme beaucoup à cette époque. L’influence byzantine est fondamentale dans son œuvre. Il devient un  peintre d’icône.   C’est un peintre minimalisme, au sein de l’atelier familial. Attaché tout au long de sa vie à rechercher ce que diffuse l’art et non uniquement sa représentation, El Gréco est un peintre accompli lorsqu’il devient adulte. Il se fait appeler Maestro Menegos Théodopoulos Sgouraphos. Il a 25 ans.
La cène -1568/1570
Émigré volontaire
Pour quelle raison,  Domènikos Théotokopoulos souhaite partir ? Il faut certainement chercher dans sa personnalité. C’est un jeune homme surdoué, curieux, insatiable qui fréquente  tout au long de sa vie les lettrés de la société, conscient de sa valeur et de son talent, tout entier dans l’émotion, illuminé notamment au niveau de sa foi et en recherche constante. Cette singularité est sa marque, car il est toujours un pas à côté de la conformité attendue. Souhaitant trouver un ou des mécènes qui le hisseront au firmament de la postérité, il part.
Saint François recevant les stigmates – 1570/1575
A 25 ans, il s’embarque pour La Serénissisme où il reste 3 ans. Titien a 80 ans. Il est connu et reconnu et vit dans l’île en face de Venise. Les Tintoret et Véronèse gravitent aussi dans cette sphère. Le courant maniériste est à sa fin : en s’opposant aux Classiques épris d’idéal anatomique et d’équilibre (Raphaël, Michel-Ange, Léonard de Vinci, etc), leurs peintres recherchent à décrire le trouble du monde et ses perturbations pour montrer la réalité du monde (couleurs acides, allongement des figures, recherche de l’élégance). Caravage s’insurge contre ce courant.  Greco perfectionne son dessin et continue à apprendre la technique des couleurs pour passer du statut d’artisan à celui d’artiste.
Après quelques mois à Florence, il s’installe à Rome. Il y restera 6 ans. Michel – Ange est mort depuis 8 ans. Greco fréquente le cercle Farnèse qui rassemble des érudits et des mécènes. Il se fait engager dans la bibliothèque. Il reste à La Maison Farnèse pendant deux ans. Puis, une embrouille et on le chasse. En prenant un petit appartement, il loue aussi un atelier. Il cherche une place dans la société artistique. De Michel-Ange, il retient les grands formats. Il joue la provocation avec arrogance en déclarant que Michel-Ange ne savait pas peindre la Chapelle Sixtine, que cela manquait de profondeur et d’esprit mystique. Mais, son admiration pour ce génie de la peinture émerge dans toute son œuvre.
Il est aisé d’imaginer la difficulté du Greco à faire sa place dans ces dynasties artistiques italiennes. Il lui faut un monde neuf qui accepte sa langue qui a du garder son accent, sa difficulté à peindre des fresques et son impatience à être reconnu. Francesco Prevoste décide de l’aider et de l’accompagner. Il y a de l’Homme de la Mancha et de Sancho Pancha dans cette association. Francesco est celui qui inscrit dans la réalité tient les finances et l’intendance du Maître.
Fin de l’errance
Greco entend dire par Louis de Castilla, le futur prieur principal de Tolède, que Philippe II essaye de construire le palais de l’Escorial à Tolède, centre culurel de la Castille en lien avec le concile de Trente qui tente de s’adresser à tous les fidèles. Pour combattre la poussée protestante, l’église catholique recherche de nouvelles images pour promouvoir la foi. Le souverain veut rassembler dans un immense complexe monastère, palais et bibliothèque ainsi que les tombeaux de la dynastie des Habsbourg. Il est à la recherche d’un artiste capable de peindre pour ce lieu, dans la veine du Titien dont il est un grand admirateur. Des artistes flamands et italiens affluent et  tentent leur chance. Il voyage jusqu’à Madrid avec son aide Francesco et réussit à avoir une commande. Il devient Greco.  Il croit au pouvoir de l’image. Elle doit exprimer et pas seulement raconter.
Tolède, ancienne capitale du royaume de Charles Quint, a toujours ses palais somptueux et ses fontaines rafraichissantes. Elle n’est plus la demeure du roi mais garde son rayonnement spirituel. Elle regroupe une trentaine de paroisses et une quarantaine de couvents. C’est une ville riche de l’or des Amériques avec une foule de boutiques de draps, de soierie et d’armurerie. Le clergé a tout pouvoir. L’inquisition a pignon sur rue. Il y a n cercle de prélat dans la lignée d’Erasme pour unir le profane et le sacré. Mais, à Tolède il n’y a pas encore de notion d’artiste. Tout est à inventer.
L’adoration du nom de Jésus dit Le songe de Philippe II- 1579/1580 -Le Christ, Juge suprême, est symbolisé par les trois lettres IHS qui sont l’abréviation grecque de Jésus. Greco peint une toile rendant hommage au souverain champion du combat catholique et qui lui est destinée, probablement pour attirer son attention et le convaincre de l’engager – Dossier pédagogique
Le second tableau, (Le martyre de Saint Maurice) Philippe II le refuse mais ne le détruit pas. Il perd son emploi chez le roi et ne travaille plus pour l’Escurial. Sa première grande commande lui vient de Diego de Castilla, père de Louis, rencontré à Rome et doyen de la cathédrale de Tolède. Elle concerne le monastère de Santo Domingo El Antiguo de Tolède. Le tableau de l’Assomption constituait l’élément central.
L’Assomption de la Vierge, 1577-1579 -Chicago, The Art Institute of Art – Ce tableau n’était pas revenu en France depuis 1904. C’est une des premières toiles du Greco à Tolède. Il invente là non seulement le grand format mais aussi favorise la peinture alors que c’était la sculpture qui avant illustrer les maîtres d’autel.
Inspiré de l’Assomption du Titien, celle du Greco devait faire œuvre d’éducation. Il décrit le miracle de Marie avec l’étonnement des Apôtres et le bonheur de Marie qui part rejoindre son fils, devenu Dieu. Greco met à l’honneur Marie, la fille mère.
Les couleurs (jaune , bleu roi électrique, rose violet) rappellent l’époque vénitienne. On devine le début du travail sur les portraits qui est le talent du Greco. 
La Crète est envahit par les Turc, leurs sièges font de nombreux morts  En continuant son périple, il va participer au siècle d’or (du XVIème siècle au XVII) de Tolède et deviendra le plus espagnol des peintres grecs.
La découverte massive d’or lors des découvertes des Amériques et la réunification de l’Espagne font qu’un âge d’or artistique arrive. Tolède devient un grand centre culturel avec la présence plus tard de Cervantés, puis Vélasquès, plus jeune, qui clôturera cette partie.
Portrait du cardinal Nino de Guevara – 1600 – Si la pose du cardinal de Guevara est traditionnelle, le détail des lunettes est intéressant : une petite cordelette passe derrière l’oreille pour les maintenir en place. Le port des lunettes est une grande nouveauté technique à l’époque. Dans la tradition, elles symbolisent la clairvoyance, physique et morale. Dossier pédagogique
Greco reprend la tradition vénitienne de faire des grands portraits. Il devient l’un des plus grands portraitiste de l’histoire de l’art, même si peu de femmes ont été représentées. Il cherche à approcher la personnalité de la personne. Ici c’est un grand inquisiteur réputé pour être libéral, représenté comme un homme lettré et érudit. Petit clin d’œil du Greco : avoir placé sa signature sur le petit papier au pied du cardinal ce qui oblige le spectateur à se prosterner pour le lire !
Par sa modernité, Greco annonce les portraits de Vélasquez et de Francis Bacon.
Innocent II – Vélasquez
Francis-Bacon-self-portrait-1972
Greco domine complétement le marché de Tolède en l’inondant. Il impose ses prix et son jugement dans la peinture du moment. Il passe beaucoup de temps en procès car souvent les prix acceptés ne sont pas ceux payés.
Saint Martin et le pauvre -1597-1599. Martin, le jeune légionnaire de l’armée romaine âgé de 18 ans coupe son manteau et en donne la moitié à un malheureux transi de froid. Cette scène, censée se produire au 4e siècle à Amiens est transposée par Greco à son époque. Le cavalier est vêtu d’une armure du 16e siècle et à l’arrière-plan en contre-bas la ville de Tolède apparaît. Dossier pédagogique
Devant le développement de la foi, chaque grande famille de Tolède souhaite faire construire des chapelles et des oratoires. Greco se dote d’un atelier pour pouvoir répondre aux commandes ordinaires. Lui s’occupe de l’extraordinaire et des nouveautés. Son fils Jorge Manuel Theotocopouli apprend le métier dans son atelier, comme Titien travaillait avec des membres de la famille. Le tableau Saint Martin et le pauvre pourrait être une façon de faire comprendre à son fils le passage de relais de la peinture, puisqu’il fait de Jorge son légataire universel. Greco prouve aussi son habilité à dessiner les nus, comme Michel-Ange.
Picasso découvre deux fois celui qu’il appellera le Maître. En Espagne, il découvre le premier peintre espagnol et à Paris, à travers l’interprétation de Cézanne, il découvre les émotions et les impressions des peintures du Greco.
Le Christ chassant les marchands du temple – 1575 –
Je ne pense pas que Greco soit particulièrement un peintre de l’exaltation. Greco est un artiste du concret. Les ciels qu’il voit sont ceux de Tolède, le vert électrique qu’il voit est celui de la vallée de Tage…pas une nature réduite à ses apparences, mais une nature complexe, des températures, du mouvement, du temps, de la durée, des impressions… Guillaume Kientz – Commissaire de l’exposition.
  Les maîtres du Gréco : Titien, Giulio Clovio, Michel-Ange et vraisemblablement Raphaël.
Son style singulier caractérisé par le maniérisme extrême veut unir le profane et le sacré n’est pas apprécié de tous. Son mysticisme qui affleure au début de son arrivée en Espagne devient de plus en plus important tout au long de sa vie.
La piéta – 1580/1590
Ce tableau est un hommage à Michel-Ange. L’icône de la Vierge Marie devient la figure artistique du 17ème siècle dans la Chrétienté méditerranéenne. Elle fut une figure de la peinture du Gréco, en sublimant le portrait de la jeune fille.
La sainte famille –
A la fin de sa vie, El Greco est accablé de dettes. Vivant dans le faste, envahit par sa neurasthénie, il est réputé comme acariâtre et défend ses prérogatives de grand artiste.
Partagé à la fois par les excès et la neurasthénie, El Gréco meurt . Il est oublié pendant trois siècles. Mais retrouve son influence avec l’arrivée des impressionnistes. Depuis, il ne cesse de nous ravir. 
Sources :
Greco, Picasso, 1900
Gréco, la traversée  vers Tolède – Compagnie des œuvres  en quatre épisodes de Mathieu Garrigou-Lagrange. France culture
L’art et la matière – Jean de Loisy – France culture
Dossier pédagogique
La leçon de ténèbres – Léonor de Recondo
Questions pratiques :
Grand Palais  – 16 octobre 2019 – 10 février 2020
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, le musée du Louvre et l’Art Institute de Chicago.
Commissaires de l’exposition :
Guillaume Kientz, directeur des collections européennes, Kimbell Art Museum, Fort Worth.
Charlotte Chastel-Rousseau, commissaire associée, conservatrice des peintures espagnoles et portugaises, département des Peintures, musée du Louvre, Paris.
Rebecca Long, Patrick G. and Shirley W. Ryan Associate Curator of European Painting and Sculpture before 1750, the Art Institute of Chicago.
Lorsque cette chronique va paraître, l'exposition sera terminée. Et, pourtant comment vous faire partager les émotions nées à la vue de ce travail si particulier. J'ai choisis pour certains tableaux de vous présenter les détails, Domènikos Théotokopoulos dit Greco Première rétrospective organisée en France, cette exposition rassemble près de 75 peintures posées dans un écrin de modernité qui sublime les couleurs du…
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antigonegone · 5 years ago
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« Je suis là » dit-elle. Lui rasé, une houppette sur le faîte se lève sans mot dire. Brouhahas sur un fond de l’air violet, les fauteuils en velours amortissent les sons, la direction du Thalys affiche Amsterdam avec arrêts à Bruxelles Anvers et Rotterdam. Le tgv suit les rails, la Gare du Nord reste à quai. Les immeubles en béton attirent la grisaille du ciel, les couples enfants mono parent ou hommes femmes occupent l’essentiel des places. Le solitaire est rare sauf à Anvers du côté des diamantaires…2h de voyage avant de m’immerger dans la cité flamande, ma tête fleurit, l’aventure s’écrit et les pylônes relaient les messages d’inconnus entre leurs différents mondes.
Recto Anvers so… « Je suis là » dit-elle. Lui rasé, une houppette sur le faîte se lève sans mot dire.
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nurthor · 4 years ago
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Ce soir c'est la reprise de l'Ultime Châtiment de Laelith sécession 5-6 avec la Team Flan
Ce soir c’est la reprise de l’Ultime Châtiment de Laelith sécession 5-6 avec la Team Flan
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Ce soir on joue à Héros & Dragons, DD5 et Dragons, avec la suite de nos aventures de la campagne officielle de Laelith: l’Ultime Châtiment de l’ami Alexis Flamand. Bon je l’ai légèrement revue en lui ajoutant un volet socio-politique fort impliquant mes joueurs au cœur des plus hautes intrigues de la Cité Sainte ! :O ❤ On attaque la fin du scénario 5 et certainement le début du scénario final 6 !…
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