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#ce n'est pas ma faute si j'ai la dépression
vivi-ships · 2 years
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Smoking weed is so different than it used to be, when I was 14 I was like "lol what if we shoplifted from Walmart and then wandered around all night" and now I'm like "hm, what if I opened Duolingo and actually studied French again"
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cruelviolence · 3 months
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PARALYSIE
Où sont mes sentiments ?
Pourquoi je ne ressens rien ?
C'est comme si j'étais paralysée
Je n'ai pas toujours rencontrer l'amour
Je n'ai pas toujours trouver qui je voulais être
Je me perds toujours vers mon avenir
Je ne sais pas si je me sens aimer
Mais je peux me regarder dans un miroir
Je me sens pas belle
J'ai rêvé un jour de ma propre mort
Que la vie serait bien plus heureuse que ma présence
Je détestais de me voir dans ce miroir
Où est le vrai Moi ?
Je ne me connais pas
Je laissais les autres me rabaisser
Car ce que je méritais
Je suis plongée dans cette dépression
En me noyant sans oxygène
Je suis paralysée par mon passé
J'ai vécue dans cette période sombre de ma vie
Où l'on faisait jamais attention à moi
C'est comme si j'étais invisible
Je ne recevais aucune affection sauf celle de ma mère
Je n'ai jamais été aimé par mon père
Je n'ai reçu aucune affection de sa part
J'étais déjà paralysée depuis l'enfance
On dit que le premier amour vient du père
Et si notre premier amour parental était considéré comme notre première rupture ?
Oh papa, regarde ce que tu as fait
Tu m'as rejeté comme de la merde
Pourquoi tu veux revenir ?
Tu as brisé mon coeur et ce n'est pas toi qui va le guérir
Je ne fais plus partie de ta vie depuis des années
C'est de ta faute que je n'ai pas de sentiments
Car tu ne m'as jamais aimé
Arrête de dire que je suis ta fille
Car tu n'existe plus dans ma vie
Je suis dans cette paralysie depuis le jour où tu m'as laissé seule avec maman
Je suis fière d'avoir le visage de maman que le tien
Je commence à prendre un nouveau chemin
Cette paralysie je veux la faire disparaître
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lesperlescachees · 1 year
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Écriture et dépression
Donna Tartt écrivait dans le Chardonneret : "Si la souffrance rend noble, alors lui c'est un prince"
La souffrance est une esthétique bien connue et popularisée dans le monde artistique et notamment la sphère littéraire. Les chansons d'amour triste, les tragédies antique dépeignant la tristesse et la difficulté de l'existence, les courants philosophiques...
Bref, souffrir c'est stylé.
Écrire sur cette souffrance, ça l'est encore plus. J'ai en tête de file Baudelaire et ses Fleurs du mal qui dépeint la beauté dans l'horreur.
Depuis la nuit des temps, les écrivains utilisent leur vécu et puisent en eux pour produire des textes géniaux ou juste horribles (dans le bon sens du terme). Qui n'a jamais rêvé de l'écrivain torturé qui écrit à la lueur de sa bougie sur son bureau tout en se lamentant sur son existence ?
Qui n'a jamais rêvé que son mal être serve son génie ?
Car il faut bien l'admettre, si l'écriture est un exutoire pour certains, la course à la productivité et la qualité devient presque une raison d'être pour d'autre. Le défouloir vient justifier une obsession, il devient un prétexte.
C'est pour ça qu'aujourd'hui je viens discuter de dépression et d'écriture en abordant l'angle de la romantisation de la souffrance.
Un jour, quelqu'un m'a dit "Si tu fais de l'art, alors tu es un artiste". Quand j'y repense, cette phrase parait si simple mais a réussi à désamorcer en moi les nombreuses heures et journées passées à douter de moi-même et de ma légitimité à être une autrice, une écrivaine, une artiste.
Parce que finalement, peut-être qu'il ne suffit que de produire et de faire pour être, n'est-ce pas ?
Ou peut-être que non.
Peut-être que pour être un artiste, se considérer comme tel, il faut pratiquer un art et le pratiquer bien. Et finalement, savoir si on écrit "bien" ou "mal" dépend de beaucoup de critères extérieurs aux notres.
Le piège, quand on fait de l'art et que l'on ne va pas bien, c'est que l'on essaye de maintenir cet état pour continuer à produire quelque chose que l'on considère comme "bon".
J'aime imaginer la dépression comme un monstre qui se nourrit toujours plus de nos idées noires, de nos insécurités, de notre mal-être. Plus cette bête grandit, plus elle est capable de partager avec nous ce qu'elle consomme pour grandir, nous obligeant à la nourrir toujours plus.
On va mal alors on ne sort pas, mais il faudrait sortir pour aller mieux mais on n'a pas la force de le faire alors... Le cycle continue.
Tout ce que je dis relève de la métaphore, je sais bien évidemment que la dépression est une maladie capable de revêtir bien des aspects selon les périodes et les personnes.
Quand on est plus bas que terre, que rien n'est capable de nous rendre heureux, que plus rien n'a de goût, l'écriture peut représenter un phare dans une mer de ténèbres. La seule lumière, le seul plaisir que cette maladie est capable de nous accorder.
Mais peut-être que écrire n'aide pas autant que ça.
Peut-être que oui, ça aide à se changer les idées, à faire quelque chose quand la seule action que tu peux effectuer dans tes pires jours c sortir de ton lit pour aller aux toilettes et effectivement mettre ses pensées sur papier permet de s'en décharger un peu mais écrire c'est aussi une discipline que l'on peut s'imposer pour produire quelque chose.
On parle souvent de l'impact et l'effet que certaines lectures peuvent avoir sur le lecteur mais pas assez de ce que les écrits peuvent faire à son auteur.
Quand les seules choses que l'on arrive à écrire est à l'image de notre état mental, on finit par se dire que c'est finalement la seule manière possible de pondre quelque chose de potable.
Quand on se dit que la beauté de nos mots ne réside que dans le mal-être que l'on décrit alors on se force à rester dedans pour écrire toujours plus de "belles choses", de bons textes.
J'imagine que le terme "se forcer" semble un petit peu fort mais pour moi, c'est l'un des seuls capable de décrire le plus fidèlement ce processus.
Je sais bien qu'il est plus facile de se replonger dans son mal être qui, en étant quotidien, ressemble presque à une couverture chaude dans laquelle on se blottit en hiver. Et ici, je ne parle pas de complaisance mais plus, une recherche de bien être dans le malheur.
Écrire fait du bien, on se sent enfin utile, on arrive enfin à faire quelque chose alors même si pour ça il faut maintenir un état psychologique difficile, c'est un petit prix à payer en comparaison à tout le reste que cela apporte.
Si on reprend la citation du Chardonneret, les écrivains sont des membres éminents d'une noblesse tourmentée.
Sans que l'on s'en rende compte, la dépression et ses idées sombres viennent teinter chaque parcelle de notre créativité, s'imprègne dans les détails de nos écrits. Et c'est beau, certains auteurs basent tout leur ouvrage dessus.
Mais est-ce réellement nécessaire ? Est-ce réellement sain ? Les écrivains sont-ils réellement des êtres voués à exposer leur souffrance d'une manière géniale ?
Doit-on produire ou être un génie pour être auteur ?
"Si tu fais de l'art, alors tu es un artiste"
Il ne s'agit que de ça. À bas la "qualité", à bas le mot, le pertinent, l'inédit. À bas la sécurité de produire quelque chose qui ne sort pas des sentiers battus par peur, à bas l'envie de produire quelque chose de triste parce que sinon, on n'écrit juste pas.
Mes adelphes écrivains, mes scribouillards préférés, mes artistes incompris. Soyez indulgent avec vous-même et autorisez vous l'échec, le moche, le rien. Car tout ceci fait partie de vous et vous êtes des artistes.
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1971-myjournal · 18 days
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Mardi 03 septembre 2024
J'ai téléphoné à Amsterdam pour connaître la suite concernant la perte de mon téléphone. Pratiquement 20 minutes au téléphone. Le monsieur ne voyait pas mon téléphone. J'ai laisser mes codes d'accès. C'est le minimum et le plus important à avoir. Comment savoir si c'est mon téléphone s'il n'est pas allumé ? J'enverrai un courrier recommandé à la police et à cette agence une fois rentrée à la maison. Je rentre samedi. Je posterai mon courrier en mode recommandé et ultra rapide le lundi. J'espère une issue positive. C'est tellement épuisant ! Je n'aurais jamais pensé vivre ce genre de mésaventure. Je suis dans une colère folle. J'espère que je ne vais pas faire une dépression si on ne retrouve pas mon téléphone.
Je suis sorti en tout début après-midi. Une fois arrivée à Saint-Lazare, j'ai marché jusqu'à La Madeleine. C'est tellement proche ! Pris métro et été à Jussieu. Fait une marche où je suis arrivée à la Bastille et au Marais. Et été Place des Vosges. J'ai fait quelques photos et vidéos. J'ai terminé de tout publier sur Facebook, Threads et Instagram. Que ce soit mes photos d'Amsterdam et de Paris. Je vais publier en temps réel. Les photos et vidéos de demain seront publiées demain. Il y aura juste ma page "Travel" de Facebook où je dois publier mes voyages à Amsterdam et Paris. Je le ferai tranquillement tout au long du mois de septembre.
Et ce mois de septembre sera le moment où je ferai le grand ménage numérique. Tout classé et transféré dans mes disques durs externes. Et clôturer un vieux blog que je suis en train de transférer depuis quelques semaines. Tout doit être terminé pour l'automne. Car je veux me concentrer sur ma santé mentale et ma perte de poids. Il faut que j'arrive à perdre au minimum 10kg. Courage et force ♥️
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journaldenimportequi · 7 months
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Mardi 27 février 2024
Art et tourments
Plusieurs semaines se sont passées avant que je ne daigne écrire un peu. La motivation n'est pas assez présente, je ne sais pas pourquoi, toutefois je me refuse à abandonner ce journal, je me demande pourquoi mais je m'accroche à cette entreprise comme si c'était ma seule raison de vivre.
L'autre jour, à Questions Pour Un Champion, j'ai trouvé la réponse à une question et c'est drôle parce que la réponse était « Calouste Gulbenkian », personnage dont j'ai appris l'existence récemment et dont je parlais justement dans ce même journal, vous vous en souvenez probablement si vous me lisez (tu parles...) !
Donc, ça m'a conforté dans mon idée que tout ce que je lis me servirait un jour ou l'autre !
Et puisque tout est lié, voilà quand dans une de mes lectures du moment, « Haute Curiosité » de Maurice Rheims, il y a un passage consacré à Bernard Berenson, le fameux expert en art dont je vous parlais l'été dernier lorsque j'ai récupéré un livre avec une dédicace de sa main. Oui, tout est lié ! J'ai raison de creuser cette piste de l'art parce que j'apprends tant de choses, j'ai appris tout seul ces dernières années plus de choses concernant l'art que je n'aurai jamais appris en quelques années d'histoire de l'art au lycée.
Et pour continuer sur ce thème, il faut que je vous parle de l'une de mes dernières acquisitions : lors des soldes sur le site de Taschen, je me suis procuré, entre autres, un ouvrage dont je rêvais depuis un moment et dont je pensais ne jamais pouvoir me le procurer à cause de son prix un peu au dessus de mes moyens. Il s'agit d'un gigantesque livre (6 kilos, la bête!) qui contient toute l'oeuvre peinte de Raphael. A la base il coûte 150€ mais lors des soldes il est passé à 75€, autant vous dire que j'ai sauté sur l'occasion. J'en admire les pages petit à petit en le manipulant avec grand soin. C'est clairement l'une des plus belles pièces de ma collection de livres qui s'enrichit de jour en jour. Seigneur, comment est-ce que je vais réussir à déplacer tout ça lors de mon prochain déménagement ? Ca me rend malade rien que d'y penser...
Je regarde les notes que j'ai prises sur mon téléphone pour nourrir ce journal. Il est inscrit « filles frères » et je ne sais plus du tout ce que c'était censé évoquer, mince alors, j'aurai dû être plus précis !
Plus bas, j'ai noté « tourmente ». Là en revanche, je sais ce que je voulais évoquer puisque pendant plusieurs jours j'ai été plongé dans une période de dépression qui a duré plus longtemps que d'ordinaire et dans laquelle je me trouvais désespéré. Le fait que je voyage plusieurs jours sans avoir pris avec moi mes médicaments n'a pas aidé.
Je dois noter que plusieurs personnes se sont montrées adorables avec moi durant cette période, sur les réseaux sociaux, notamment Twitter. Ces personnes se reconnaîtront et qu'ils sachent que je n'oublierai pas.
Durant cette période je suis donc parti passer quelques jours à Paris.
Je suis resté quatre jours et trois nuits, ce qui m'a coûté pas mal d'argent.
Je ne vais pas raconter en détail le récit de cette escapade parisienne mais j'y ai rencontré des gens, ce qui était sympa. J'ai passé une heure et demi ou deux heures à discuter avec Mathieu au bar le Motel. J'y étais déjà allé il y a quelques années d'ailleurs. Cette fois j'ai encore rencontré Mathieu et c'était très sympa de discuter avec lui. Comme la plupart des gens que je rencontre, je le connais de Twitter.
Plus tôt dans la journée je me suis rendu sur les Champs-Elysées parce que j'aime cette endroit et l'impression de vie qui s'en dégage. J'ai arpenté la fameuse avenue et j'ai fini par y dénicher un cinéma (autrefois elle en été truffée mais aujourd'hui ils sont en voie de disparition) dans lequel je suis entré. Il y avait deux films à l'affiche qui m'intéressaient, One Love et Pauvres Créatures. J'ai jeté mon dévolu sur celui qui passait le plus tôt, c'était One Love, le biopic consacré à Bob Marley (ma première idole). Le film était passable, moins mauvais que ce que le laissait entendre Télérama, j'ai passé un bon moment. Le prix de la place en revanche m'a semblé un peu abusé : 16€ le ticket. C'est 5€ de plus qu'à Clermont-Ferrand !
Et puis le dernier jour, avant de partir de l'hôtel (non sans avoir constaté qu'il y avait une punaise de lit dans ma chambre) j'ai rencontré Amina. Alors, elle et moi, on est potes depuis au moins 8 ans, encore une fois on se connaît de Twitter d'où nous avons échangé des centaines de messages. Et ça devait faire 5 fois qu'on s'était dit qu'on se verrait et à chaque fois au dernier moment la rencontre ne se faisait pas pour divers raisons. Eh bien cette fois ci, nous avons enfin réussis à nous croiser. Nous avons mangés ensemble et nous avons papoté un bon moment jusqu'à l'arrivée de mon train de retour pour Clermont-Ferrand.
C'était vraiment agréable et désormais j'ai hâte de la revoir, la prochaine fois nous irons faire les disquaires ensemble.
Musicalement, ces dernières semaines, il faut que je l'avoue, j'écoute Dua Lupa en boucle. Bon, ce n'est pas très rock & roll mais qu'est ce que c'est bon dans le genre pop ! J'en suis arrivé à vouloir absolument la voir la prochaine fois qu'elle donne un concert en France.
J'écoute également beaucoup Bob Marley, film oblige. Je ne sais plus si j 'en ai déjà parlé ici mais je pense qu'il a une discographie parfaite. Il est mort jeune et l'avantage avec une mort précoce c'est que ça ne lui a guère laissé le temps de sortir un mauvais disque. Au moment où j'écris ces lignes passe Get Up Stand Up. Je connais la chanson par cœur parce que je l'écoutais en boucle lorsque j'étais ado. De 16 à 20 ans, c'est simple : j'écoutais Bob Marley tout le temps.
Avec mes amis d'ici, c'est à dire les clermontois, nous nous sommes vus l'autre fois et nous avons encore parlé d'un hypothétique trip quelque part. Ca fait longtemps qu'on en parle mais cette fois j'ai vraiment envie que ça se fasse, d'autant que j'en ai les moyens. Nous avons évoqués plusieurs ville dont Berlin. J'étudie donc cette destination. Ca m'a l'air sympa. J'en avais d'ailleurs parlé avec mon frère. Le simple fait de savoir que David Bowie et Nick Cave ont choisi d'y vivre autrefois est pour moi une bonne raison de vouloir m'y aventurer.
C'est sur cette note de reggae que je vous laisse, merci de me lire, qui que vous soyez et à bientôt.
Bande son : Live, Bob Marley
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visionnomade · 7 months
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Vision du 16 février 2024
Quand j'étais en troisième, je suis partie en voyage scolaire en Angleterre. Pour ce faire, nous avons pris le ferry qui, comme chacun·e sait, est la solution la plus économique mais aussi la plus longue. Nous avons embarqué le soir pour passer la nuit en mer, dans une grande salle où personne n'a vraiment pu dormir. Il se trouve que j'avais le mal de mer tout en étant émétophobe. Alors j'ai parcouru la Manche près des chiottes, le visage vert de gris.
Nous avons dîné sur le bateau. Un plat réconfortant, des spaghettis à la bolognaise. Rien ne pouvait entrer, à tout moment tout pouvait sortir, et j'étais face à mon assiette dégueulasse comme si on m'infligeait la pire des tortures. Je n'ai rien avalé et mes copines étaient très compatissantes. Puis notre prof d'anglais s'est approchée de notre table. Elle m'a demandé pourquoi je ne mangeais pas. Je ne pouvais pas parler, c'était au-dessus de mes forces. Ma tête était enveloppée d'un brouillard douloureux et iodé, chaque geste, chaque pensée même me demandait un effort de concentration maximum pour ne pas vomir. Agacée par mon mutisme, la prof a répété la question et je me suis faite engueuler. L'une de mes amies a fini par dire que j'étais malade, à croire que ça ne se voyait pas sur ma gueule.
Il existe un paradoxe dans l'idée de parler de ce qui ne va pas. Quand il y a agression par un tiers, il faut parler et le dénoncer parce qu'il doit y avoir sanction en réponse. Sauf qu'il arrive régulièrement que l'on mette en doute la parole de la victime, surtout quand cette dernière n'est pas un homme cis, blanc, hétéro et valide. Et puis on ne viendra pas tirer les vers du nez de la victime, d'une part parce que ce n'est pas correct quand elle n'est pas prête à parler, mais aussi parce qu'on aime bien détourner le regard. Ça ne veut pas dire qu'il y a deux cases franches et ces réactions aux faits peuvent se croiser. Remarquez simplement l'intention.
L'anecdote que j'ai citée plus haut est légère, c'est volontaire, c'est pour l'exemple. Il y a des moments où ça ne va juste pas, avec des causes plus ou moins graves et sans l'intervention directe d'un tiers (du moins à un instant T). En dehors de toute empathie sincère émise par une personne souhaitant s'enquérir de l'état de son ami·e, il y a d'autres cas tous plus égoïstes et narcissiques les uns que les autres. Je ne vais pas bien = l'autre exige une explication. On insiste pour connaître le motif de cette tronche en biais parce qu'elle démange notre curiosité, dérange notre confort et devient l'occasion rêvée de déverser tous nos conseils non sollicités. Je ne sais pas vraiment ce que ça cache, moi je ne suis ici que pour faire de la psychologie de comptoir. Toutefois, rien ne m'agace autant que : "Bah qu'est-ce que t'as ? Pourquoi tu pleures ? Mais pourquoi tu m'as rien dit ? Bah fallait me le dire ! Et comment tu voulais que je devine ?" Vous ne trouvez pas ça infantilisant, vous ? Comme si on devait porter une responsabilité supplémentaire... Flemme.
Sur le ferry, j'avais 14 ans et ma prof trente de plus. Elle avait plusieurs classes de collégien·nes à gérer pendant une semaine complète dans un pays étranger et allez savoir l'état de son oreille interne à elle aussi. Elle a perdu patience. Les accidents, ça arrive. Je l'aimais bien en plus cette prof.
La dépression, c'est autre chose. Plusieurs fois dans l'année, de façon épisodique, je suis interrompue dans mon quotidien par des pensées négatives et intrusives, et je lutte intérieurement pour rassembler mon sens commun (les anglophones disent get your shit together et j'aime beaucoup). Je n'ai pas envie de répondre aux questions, je ne deviendrai pas responsable de votre inconfort.
P.S. : j'ai traversé la Manche aller et retour sans vomir une seule goutte.
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🟢🇫🇷 JE NE LE CONNAISSAIS PAS ET ENCORE...
Ce n'est pas facile de se connaître de fond en comble ! Vous dormez un tiers de votre vie et vous vivez à 88% automatiquement, c'est à dire inconsciemment !
J'ai perdu 30 ans avant de plonger dans le monde de l'hypnose car j'avais peur, méfiante, dubitative envers ceux qui pratiquaient l'hypnose !
J'étais plein de préjugés sur l'hypnose, provoqués par la télévision, les films, les émissions et les reportages qui, de bonne ou de mauvaise foi, semaient des préjugés qui m'éloignaient de l'hypnose !
Une fois, je pensais que tout était arrivé par hasard !
Aujourd’hui je pense que rien n’arrive par hasard !
Alors, un beau jour de 2006, on m'a offert un livre de poche sur des sujets mentaux et à partir de ce moment-là, ma vie a changé !
Au cours de mon voyage vers le saumon, j'ai tout essayé et j'ai compris ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas !
Cela a fonctionné, mais il me manquait quelque chose !
En 2008, j'ai rencontré le Dr Rina Brunini, à plus de 11 500 km, sur Skype, en ligne, et je me suis exclamée wow !
Depuis ce jour, je m'hypnotise 24 heures sur 24, toutes les 84 600 secondes de chaque jour, je me sens au mieux de ma forme, les maux de tête chroniques, l'anxiété, les douleurs et le poids dans la poitrine, l'habitude de fumer, le négativisme, la dépression ont disparu à 100% .le stress, la colère, la culpabilité du passé négatif !
J'ai aidé des centaines et des centaines de personnes, enfants, adultes et personnes âgées, partout dans le monde en ligne avec l'hypnose DCS avec des résultats tout simplement incroyables !
Je te comprends mon ami mais à un moment donné il faut s'y plonger avant que cette vie passe sans en profiter !
Le choix n'appartient qu'à vous !
si vous les avez vraiment tous essayés et n'avez aucun fait, combien cela vous coûte-t-il d'essayer DCS Hypnose véritable et professionnelle à Los Angeles Beverly Hills
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penseescafeinees · 1 year
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Dans ma tête le 21 - 09 - 23
J'ai eu mon rendez-vous chez le médecin pour voir où j'en suis. J'ai développé un genre d'agoraphobie. On me dirait "Jo' ! Je t'offre une place pour la Made in Asia (ou tout autre convention géniale) et tu pourras rencontrer des gens que tu adores et ta communauté que tu adores." Je refuserais. Car il y a des moments où j'ai juste envie de me foutre en boule et de pleurer toutes les larmes de mon corps.
Demain, je vais prendre le train pour aller voir Arph'. Je ne sais pas comment je vais gérer ça. Je ne me reconnais pas. Car je n'ai jamais été aussi mal. La seule chose avec laquelle je peux comparer, c'est ma dépression de quand j'avais 14 ans.
Soit... tout ça à mené ma doc' à me mettre sous anti-dépresseur. Je n'en ai jamais pris de ma vie. Je pensais que j'arriverais toujours à gérer ma vie, ma perception des choses pour ne jamais en venir là. Et... Non. Je me suis toujours vue comme une personne forte. Et je ne pensais pas qu'un jours j'aurai si dure de me relever.
Ma doc m'a aussi mise comme tâche de prendre soin de moi. De faire des choses qui me remplissent. Je vais donc essayer de reprendre un peu ma chaîne à mon rythme. Je ne sais pas si je serais en capacité de faire des lives. Car mon boulot au magasin est déjà de trop. Mais si je sens qu'il y a des jours où ça va. J'essayerais. Et si je ne sais pas live. Je tournerais au moins des vidéos quand je me sentirais bien.
Si mon père lit ces lignes, je veux qu'il sache que je l'emmerde. Et que quand je me relèverais. Bordel ! Crois-moi que je brillerais tellement que personne ne pourra associer ce que je suis à la personne médiocre qu'il est.
Je n'en ai parlé qu'à quelques personnes proches. (Mes hommes, la famille d'Indhara et mon parrain) Mais j'ai décidé que quand mon fils irait à l'école et que j'aurai un peu plus de temps, je verrais pour entreprendre des démarches pour faire un changement de nom. Je ne veux plus porter le nom de mon père. Entendre ce nom et le fait qu'il soit associé à moi, me fait l'effet d'ongles qui crissent sur un tableau. Et c'est triste pour mon grand-père, avec qui je m'entendais super bien. Mais voilà... je me sens plus proche de ma mère que ce que je n'étais de mon grand-père. Et je veux porter le nom de maman avec fierté. Car bien qu'elle était loin d'être parfaite... Elle a toujours fait tout ce qu'elle a pu. Sans se contenter du basique. Elle a mis sa vie en danger pour que je puisse être bien quand j'étais enfant. Rien que le simple fait qu'elle se soit prostitué quand j'avais 5 ans... Juste pour que je puisse manger... Et plus encore d'autres choses qui ne m'appartiennent pas de dire... J'ai une telle fierté envers elle pour tout ce qu'elle a fait. Même si elle m'a blessée un nombre incalculable de fois, elle s'est toujours excusée. Elle a toujours essayé de faire mieux.
Enfin soit... Je pense qu'il faut que je prennes soin de la petite fille que j'étais pour aller mieux. Donc, je suis désolé si mon rythme de vidéos / lives n'est pas régulier.
Je vous promets que je vais tout faire pour aller mieux. Pour moi, ma famille. Et pour toutes les autres personnes qui croient moi.
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Bien que je n'ai pas de TDI, la vidéo d'Olympe raisonne beaucoup en moi sur certains aspects.
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christophe76460 · 1 year
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Je vous aime de l'amour de Yeshoua HaMashia'h ❤⚘️
Nous sommes victime du diable , qui est l'ennemi de Dieu. Résister lui en vous soumettant à Dieu et il fuir loin de vous.
Dieu n'a pas créé le mal mais il a laissé le libre arbrite aux hommes. Pourquoi ? Parce que Dieu ne veux obliger personne a l'aimer ou à le suivre. Cela s'appel Amour.
Le plus beau des anges "Lucifère" a eux envi de devenir Dieu et il s'est rebéllé contre Dieu . Ce n'est pas Dieu qui à voulu cela.
Ensuite il a été jaloux de nous les hommes créés à l'image de Dieu , parce que Dieu nous a donner le choix de choisir, et pas pour eux les anges.
Les anges d'échus n'ont pas droit au pardon , pourquoi ? Par ce qu'eux connaissaient déjà la Vérité et le plan de Dieu.
Ce n'est pas l'homme de lui même qui est devenu méchant, mais nous avons été contaminés de génération en génération et de siècles en siècles par le choix d'Adam et Eve de croire aux paroles séduisantes et mensongères de satan le diable le serpent ancien. Ils ont ainsi laisser l'autorité à satan de dominer sur eux et ainsi sur toute l'humanité.
Mais Dieu ne nous a pas condamné, mais nous donne une voie , un chemin pour sortir de cette emprise du malin .
Ce chemin c'est de croire en l'œuvre salvatrice de Yeshoua HaMashia'h à la Croix.
{Jean 3:16}
"Dieu a tant aimé le monde que qu'il a donné son Fils unique et que quiconque croit en lui ai la vie éternelle ".
Il ne faut pas seulement être chrétiens mais avoir la foi. Avant j'étais chrétienne catholique et cela me suffissait . J'étais sur d'avoir le salut. Jamais je n'avais lu la bible car a chaque foi que je la lisais je n'y comprennais rien . Même les théologiens ou savants ne savent pas comprendre le sens de la Parole de Dieu la Bible parfois.
Quand un jours j'ai reconnue que je n'arrivais pas à affronter la vie que je menait toute seule. Mon cœur a crié sincèrement ce désespoir .
Dieu entend les cœurs sincère qui le désir de le cherche et l'appel à l'aide. Dieu n'oblige personne .
Pendant 52 ans j'ai voulu affronter la vie par moi même et je me suis épuisée, la dépression , l'addiction , la non satisfaction (vide interieur) s'est créé dans ma vie. Mais quand j'ai reconnue que je n'y arrivait pas , j'ai lâchée prise de ma vie , Dieu est venu me saisir la main et me conduire vers Yeshoua HaMashia'h.
Ce qui est étonnant et que j'ai appris par la suite c'est que ce lâcher prise , cette abandon de ma vie ne vient pas de ma propre décision mais vient de Dieu , en fait c'est le Saint-Esprit qui suscite en nous le désir de le chercher , il suscite en nous la repentance, l'abandon .
{Éphésiens 2:8-9}
"Car c est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par vos œuvres (actes, agissements ) afin que personne ne se glorifie. ..".
Le jour de la Pentecôte Dieu a envoié son Saint-Esprit sur toutes chairs, et nous a donné le don de la foi . Ce don doit être utilisé, et c'est pour cela que les personnes le cherche et se convertissent (changé de direction, de chemin) . Seulement certains ont tellement endurci leur cœur qu'ils étouffent ce don que Dieu a donné gratuitement sans rien demander en retour mais juste par amour, qu'ils passe à côté de ce grand salut, ils ont loupé la cible .
Yeshoua HaMashia'h dit : "Alors aujourd'hui si vous entendez ma voix n'endurcissez pas vos cœur".
Notre cœur s'endurci à cause de notre peur, peur d'une condamnation, mais c'est un mensonge du diable qui a été implanté dans notre conscience. Mais c'est faux , car notre condamnation a été prise par Yeshoua HaMashia'h, Il a payer cette condamnation sur la Croix à notre place.
"En Christ il n'y a plus de condamnation " .
Si nous croyons ce que Yeshoua HaMashia'h a fait pour nous à la Croix, et nous l'acceptons comme notre unique Sauveur, il n'y a plus de condamnation, nous sommes justifiés devant Dieu comme pur et sans péché. C'est dur à croire cela ? Pourtant si vous êtes chrétiens vous devez croire juste en cela et à rien d'autre. Ainsi en reconnaissant Yeshoua HaMashia'h comme notre unique Sauveur et Seigneur , le Saint-Esprit vient vivre en nous et nous naîssons de nouveau de l'Esprit de Dieu (spirituellement. ) Nous comprennons les mystères de Dieu annoncé dans sa Parole. Alors n'endurci pas vos cœur.
Au nom de Yeshoua HaMashia'h. En Christ pour toujours ❤⚘️
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drenlend · 2 years
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Ce que j'ai appris sur le #freelance au Cameroun, en particulier dans le domaine de la rédaction web.
Je suis une camerounaise, freelance en #rédactionweb depuis déjà 3 ans et je dois avouer que ce n'est pas facile. En 3 années, j'ai plus travaillé que je n'ai gagné, à cause de plusieurs réalités. voici ce que j'ai appris.
Le métier de rédacteur web est très sous coté
Je dirais mieux, les gens n'y sont pas familiers. Lorsqu'on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds toujours : je suis #rédactriceweb. Mes interlocuteurs ont la fâcheuse habitude de me comparer à une journaliste web ou une simple blogueuse à la recherche de vues et likes.
D'ailleurs, beaucoup d'entreprises Camerounaises ne savent même pas qu'elles ont besoin d'un rédacteur web et même d'un #Copywriter. La plupart du temps, ce sont des étudiants qui font appel à vous pour rédiger de simples textes et parfois leurs rapports.
Vous vous rendez compte que même les agences #marketing n'ont pas conscience de ce qu'est un rédacteur web #seo. Ce problème est bien plus poussé que vous ne le pensez.
La rédaction web au Cameroun est très mal payée
Les #tarifs de rémunération de certaines entreprises de la place sont déplorables. Vous effectuez un travail où seules votre connexion et l'électricité utilisée sont rémunérées (façon de parler). Pourtant il faut bien que cet ordinateur que vous utilisez et votre bureau soient amortis. Votre santé doit être entretenue.
Je passe plusieurs heures assise devant un écran à travailler et pourtant cela n'a rien de bénéfique. Le #contentwriter doit aussi s'alimenter, payer un loyer et même se divertir. Rester cloîtré à travailler tous les jours peut conduire à des épisodes de dépression.
Et ce n'est pas tout. Les entreprises privilégient les étrangers aux lieux des #locaux, sous prétexte que les étrangers travaillent mieux. C'est très ironique car les Français (par exemple) privilégient les locaux aux étrangers pour des raisons de chaumage.
Qu'est ce que j'ai fais pour améliorer ma situation ?
Je me suis tout simplement diversifié. J'ai décidé de mettre des valeurs ajoutées à mon travail. En plus de la rédaction web, j'ai ajouté le #copywriting, la #transcription, #correction et #relecture à mes services. j'offre aussi des services de #prêteplume. Je suis retournée me former et j'ai décidé d'améliorer mon temps de rédaction.
J'ai aussi diversifié ma clientèle et j'ai décidé de former d'autres jeunes comme moi. Je me suis même ouverte aux étrangers qui ne trouvent pas de meilleures #offres dans leurs pays. Chacun de mes #réseauxsociaux est une vitrine de mon travail et j'en suis très fière, car je commence à voir les résultats. Je me suis même orienté vers la #traduction anglais française.
Si vous faites appel à moi, je mettrai toutes mes connaissances en œuvre afin de vous fournir un travail impeccable.
Contactez moi : [email protected]
Biyack Bi Nlend, créatrice de contenus textuels.
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merrilyenspensieve · 3 years
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C'est la fin de l'année scolaire, ça y est. Une année scolaire parfaite en terme d'inclusion et de suivi pour Bebinous. J'ai découvert qu'il était très aimé et un peu la mascotte de sa classe et l'année prochaine il se retrouve encore avec des enfants qu'il connait. Ça fait vraiment plaisir 😁. Son dossier cantine et centre de loisirs a été accepté pour l'année prochaine (son père ne voulant plus le prendre sur les pauses déjeuner j'ai vraiment eu peur qu'ils ne le prennent pas à la cantine) C'est aussi une fin d'une époque. Lundi prochain sera la dernière fois qu'il ira au CAMSP. Après 4ans de suivi, ça me fait vraiment bizarre de quitter la structure. Pour le moment, il est prévu qu'il ai une psychomotricienne en libéral ainsi qu'une ergothérapeute quand j'en aurais trouvé une évidemment mais aussi sous condition que la MDPH accepte de financer les séances ce qui n'est pas gagné. Pour ma part, j'en suis a presque un an de dépression même si les épisodes les plus dur son derrière moi, c'est encore extrêmement difficile de remonter la pente parfois mais je me soigne. J'espère que les vacances me feront du bien. Il faut dire que les relations avec mon ex sont difficiles (j'ai failli porter plainte pour harcèlement mais j'ai manqué de courage et ça c'est transformé en main courante) et le manque de répit avec un Bebinous qui est de plus en plus affirmer et qui peut parfois se montrer violent c'est psychologiquement très dur. Heureusement, revoir @nalucard974 après presque 2ans m'a fait vraiment beaucoup de bien. On se revoit donc à la rentrée pour les nouvelles aventures de Bebinous 😁 https://www.instagram.com/p/CQ76enSFbRyxvOZEeggzRUr52yHFSUoSzAMfZ00/?utm_medium=tumblr
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a-room-of-my-own · 3 years
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tu n'es bien sûr pas obligée de répondre, mais ton post sur l'état dépressif où l'on est passivement résigné au suicide, tôt ou tard, m'a beaucoup frappée car c'est mon état depuis bientôt 10 ans maintenant et je ne sais pas quoi faire pour m'en sortir. j'ai tenté la psychiatrie avec plus de mal que de bien, la religion n'est pas une option pour moi, et de plus je suis maintenant complètement socialement isolée (si ce n'est de ma famille et une amie à l'étranger) - par ma propre faute.
Je suis vraiment désolée ❤️
Peut-être essaie de trouver un psychologue avec lequel tu puisse entamer une thérapie cognitive-comportementale? Je n'ai pas fait de thérapie pour me soigner, mais j'ai beaucoup lu pour essayer de comprendre ce qu'il m'arrivait, et ces techniques-là m'ont parlé. Tu peux aussi regarder du côté de la PNL (programmation neuro-linguistique). On m'a aussi dans mon entourage fait des retours plutôt positifs sur l'EMDR, notamment pour les victimes de psycho-traumatisme, c'est une sorte de technique d'hypnose que pratiquent certains psychologues, et c'est plutôt efficace.
J'ai tendance à penser que pour guérir - sachant que ma dépression n'était pas sévère, au sens pas mélancolique, je n'étais pas en danger immédiat - il faut déjà ré-acquérir de bonnes habitudes de vie avant de se pencher sur la raison de la dépression. Tout simplement parce qu'il faut récupérer de la force et que ça passe par là. Si on ne peut pas faire son petit programme seul, il faut se faire aider.
Ce qui m'a bien aidée, c'était vraiment de considérer que mon cerveau était en pleine déconnade et donc que tous mes "instincts" étaient mauvais. Que ce soit faite 3 siestes dans la journée, sombrer dans la misanthropie, ne pas aller quelque part parce que "j'ai rien à dire" etc. Je me faisais des listes de choses à faire type "que ferait une personne normale" et je m'y tenais, même si la chose était UNE chose dans la journée.
Le truc très trompeur c'est ce sentiment de fausse lucidité, d'avoir "compris" tout ce qui allait se passer dans la vie, que la vie ne valait rien, et le fait de penser que les autres n'ont juste pas encore réalisé la vérité. La dépression ne fait pas atteindre un degré supérieur de compréhension de l'existence, c'est l'inverse qui se passe. Et une fois qu'on en est conscient on peut repartir petit à petit.
Une chose que tu peux faire si tu te sens désocialisée, c'est te resocialiser petit à petit. Va te promener dans les parcs, dans la rue, au ciné, prend un café en terrasse et reprend l'habitude d'être entourée de gens, trouve-toi un loisir qui ne soit pas solitaire ou fait du bénévolat une fois par semaine. Augmente petit à petit ton seuil de tolérance au monde, aux autres, même si au début tu n'en vois pas l'intérêt et que ça t'ennuie. Observe les gens être bien ensemble et essaie d'imaginer ressentir cette joie, cet amusement, même si sur le coup tu ne comprends pas pourquoi ils s'amusent. C'est comme remarcher après un accident il faut remettre ton cerveau en route, les circuits sont là !
Tu peux y arriver et t'en remettre, garde confiance!!
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cinqminutesdepause · 3 years
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Liste de choses que j'ai réalisées ces derniers mois :
* La joie est l'expérience limite de la vitalité. Probablement bien plus que le sexe, dont la jouissance me semble toujours ambigue, probablement parce que le sexe joyeux est rare, et qu'il comporte toujours une pointe de tristesse ou de promesse non tenue (je ne dirai pas la même chose de la tendresse). La joie : la vie qui exulte. Impossible de ne pas penser à la 9ème de Beethoven. Souvenir de Rosset qui parle du totalitarisme de la joie, en ce que la joie ne laisse rien passer d'autre qu'elle-même. Joie de vivre sentie tant de fois ces temps-ci, en n'ayant aucun souvenir de l'avoir sentie aussi nettement et fortement depuis tant d'années. 10, 15 peut-être ? Je ne sais pas. Pourtant j'ai été heureux, mais c'étaient des bonheurs, ils avaient tous une cause, il n'étaient pas puissance. Et c'est simplement qu'avant je n'y pensais pas. L'expérience de la dépression rend la puissance de la vitalité précieuse. D'ailleurs différencier la joie en tant que sentiment de la joie de vivre en tant que disposition peut-être ? En tant que disposition, la joie de vivre est indépendante des conditions de son apparition. Elle ne dépend pas d'évènements. Elle préside, même dans l'adversité. Comme dans Carmen. Existe-t-elle, vivante, dans une définition aussi pure ? Il me semble qu'il y a des conditions qui la rendent très difficile. Moi par exemple j'en suis incapable sans suffisamment de stabilité. Anxiété qu'ils disent. Mais c'est peut-être ce qui me touche le plus dans un être : la capacité à conserver la lumière dans le malheur. Ma professeur de piano d'enfance avait cela, que de deuils dans sa vie, et pourtant que de douceur dans son rapport à l'autre.
* On peut changer quand on change sa sémantique personnelle. Je me sens si différent de la personne que j'étais il y a encore si peu de temps. Centrage. Alignement. Changement d'identité de genre, d'orientation sexuelle. Apprendre à dire non. Apprendre à m'entourer, et à m'éloigner des relations qui - précisément - diminuent la joie ou la capacité d'affecter et d'être affecté (c'est à dire, par exemple, arrêter de fréquenter des gens de droite.) La connaissance que l'on tire de ses expériences est-elle croissante avec l'âge ? Peut-être que l'on apprend à mieux soupeser leur poids et les indices qu'elles contiennent. Et finalement je ne crois pas avoir réinventé quoique ce soit, j'ai simplement relié les points de mes expériences passées avec des traits différents en ayant moins peur de l'apparition de nouveaux motifs. Fascination vis à vis de l'éternelle découverte de choses qui dormaient toujours en soi mais que l'on n'avait peut-être pas regardées avec assez de tendresse.
* Pour explorer, il faut que je sois libre. Je me demande s'il est possible de s'inventer, ou de se réinventer, en étant en couple, ou en voyant toujours les mêmes amis. Pour moi je crois que ce n'est pas possible. Simplement parce que je me cale trop sur les personnes que je vois le plus et que je me fonde sur (ce que je pense être) les désirs et le mode d'être des autres et je deviens incapable de discerner les miens. Depuis j'ai passé des heures et des heures seul, restaurants seul, cafés seul, promenades seul, musées seul, canapé seul et des heures et des heures avec des personnes que je ne connaissais pas un mois auparavant et ça m'a permis de sortir de mes injonctions de classe, de l'influence de mes proches et de me détacher. Je ne sais pas trop où je vais, je tatonne. Cela m'effraie parfois, mais alors je me retourne et je repense au foisonnement de rencontres, d'expérimentations amicales, amoureuses, aux échanges improbables, aux moments difficiles que je me pensais incapable d'affronter (ne jamais cumuler dépression, rupture amoureuse, burn-out, chômage sans indemnités et pandémie) et lors desquels l'on discerne les gens qui comptent, qui restent, malgré les difficultés, de ceux qui s'absentent. Moralité, il n'y en a peu qui restent. La plupart des amitiés ne valent peut-être que dans certains cadres, je n'ai pas les même amis de joie que de desarroi, et peut-être que c'est très bien comme ça. Bref je pense à tout ça et j'ai quand même l'impression d'être plus solide sur mes appuis et d'avoir un monde bien plus ouvert devant moi. Et parfois pendant 2 semaines je ne dors pas. Je n'ai pas la force. Et je m'assieds au piano et j'attends que ça passe.
* J'ai aussi appris du coup que l'essentiel n'était pas forcément dans les livres. J'ai passé beaucoup de temps à vouloir tout lire, tout comprendre, à creuser mon introversion, ma tannière intellectuelle, concepts, systèmes. J'y suis toujours attaché mais je crois que ce besoin s'est tari. Au début je m'en inquiétais. Ma curiosité intellectuelle, mon élitisme est quelque chose que je chérissais. Mais ce n'était encore qu'un combat pour une reconnaissance sociale. Le combat infini de venir d'une maison où il n'y avait aucun livre. Je lis beaucoup moins ces temps-ci. Alors j'avais peur que ma curiosité ne se soit enfuie. Elle s'est simplement déplacée. Je me suis reconnecté avec une dimension sociale de moi-même que j'avais coupée et je crois que j'ai besoin de grandir par l'expérience et la rencontre, comme une autre manière de prendre le réel. En le faisant mien plutôt qu'en le théorisant. En le réancrant dans le vécu. Et en publiant des vidéos d'ânes, parce qu'en fin de compte, le plus grand âne de l'affaire, c'est encore bien moi.
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alicencieuse · 3 years
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Trois ans de prépa et beaucoup de joie
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TW : Cet article est LONG. Allumez votre bouilloire et prenez votre temps, ou prenez ce qui vous intéresse. Bonne lecture !
L'expérience
Février 2018. J'ai de bonnes notes en Terminale L, je suis passionnée par tout ce que j'apprends et encore bien indécise dans mes choix d'études supérieures. C'est simple : j'aime toutes les humanités que l'on me présente. La philosophie, l'histoire, les langues, la littérature. Quand je rentre chez moi je ne travaille pas, je me fais plaisir. Mais Parcoursup me presse et je dois me dépêcher de trouver une voie qui serait la plus à même de me correspondre. Je me destine au départ pour la LLCER Anglais - je viens de découvrir Jane Austen et les soeurs Brontë, et je m'oppose farouchement à l'idée de mes parents qui est de m'inscrire en prépa littéraire. Dans ma tête, je ne veux pas m'accabler de travail dans les années à venir, ni mettre en péril ma santé et ma vie sociale. Pourtant, quelques rencontres me font flancher, réfléchir. Je prends conscience que la pluridisciplinarité me plaît énormément et que je ne vois pas abandonner l'étude de la littérature française, ni celle de la philosophie. Un peu au hasard et peu confiante, je rentre donc mes voeux dans la prépa la plus proche...Et surprise, je suis acceptée du premier coup. Septembre 2018, je rentre en hypokhâgne.
L'hypokhâgne (première année de CPGE A/L. Langue ancienne choisie : Latin. Option : Histoire des Arts).
L'hypokhâgne, c'est un peu le coup de vent puissant que l'on prend face à l'océan. On est décoiffé, presque déshabillé devant la force de l'immensité qui nous fait face. Mais alors, quand le vent tombe, on est heureux, pleinement heureux. En quelques mois, j'ai l'impression que toutes les (maigres) connaissances que j'avais jusque là en littérature sont remises en cause. J'apprends de nouveau à écrire, à "vraiment écrire", comme dit mon professeur de français. Celui-ci exige de nous une quizaine de lignes quotidiennes, sur le sujet qui nous plaît. J'apprends à choisir les mots exacts, à prêter attention à ma syntaxe, à différencier les synonymes selon les nuances. L'exercice me plaît. Dans les autres matières, l'exigence est similaire : la philosophie me plonge directement dans Plotin dont je n'ai jamais entendu parler, en Histoire, le prof ne répète pas deux fois les dates d'écriture des livres apocryphes de la Bible dans le cours sur le Christianisme Antique, et je dois redoubler d'effort pour mémoriser déclinaisons et conjugaisons latines en peu de temps. Pourtant, tout m'étonne et tout me passionne. Chaque jour apporte son lot de découvertes et de surprises et je me dis "C'est bien là que je dois être". De petits détails me paraissent immensément beaux : mon professeur de français n'utilise jamais deux fois le même mot dans un cours, celle de latin nous déclame du Racine et du Camus dès que l'envie lui prend, et celui d'Allemand connaît aussi bien le grec que l'hébreu. En histoire des arts, je me réjouis à chaque colle passée. La prof nous laisse choisir nos oeuvres. Je lui parle des Nymphéas de Monet, de la Marquise de Pompadour de Delatour, et du travail de Robert Doisneau, le photographe. Nous partons chaque mois au musée. La prof de culture antique nous emmène au cinéma. Je rencontre des auteurs chaque semaine, toujours avec la même ardeur. Mes camarades de classe, eux, sont tout aussi fascinants. Nulle compétition dans cette prépa de province et pour cette première année. Chacun d'entre eux est pleinement engagé dans un loisir, une beauté qu'il aime plus que les autres : le cinéma, la photographie, certains font de la musique, d'autres apprennent la langue des signes en parallèle, certains sont sportifs, et d'autres engagés dans des associations caritatives. Au déjeuner, au self, nous parlons et échangeons beaucoup. Néanmoins, cette frénésie culturelle n'est pas vierge de toute douleur. De l'hypokhâgne, je retiens surtout de longues soirées passées en ma seule compagnie devant mes fiches d'histoire. Des invitations déclinées, des week-ends ensoleillés enfermée dans ma chambre, des passions qui peu à peu s'éloignent. La violence de la nécessité liée à la rigueur me frappe de plein fouet. Quelques uns de mes camarades partent dès le début, d'autres attendent la fin de l'année. Je pleure plusieurs fois en cours. D'autres fois encore à la fin de mes colles. Je m'épuise, je ne vois plus personne, et les mauvais résultats n'ajoutent rien de bon. Je tombe malade. La fin de l'année s'achève sur un doute. Je me suis fait si mal, cette année. Est-il bon de continuer ? La question se pose, je ne veux pas mettre ma santé en danger. Finalement, je me décide à poursuivre, mais en gardant en tête des principes simples : Je ne veux pas ce concours, je ne travaillerai donc pas d'acharnement pour lui. Je ne me refuserai rien et verrai du monde. Si je veux partir, à n'importe quel moment, je partirai.
La khâgne (deuxième année CPGE A/L. Langue ancienne : Latin. Spé : Lettres modernes).
Durant la khâgne, je reste attachée à cette mentalité. Et heureusement pour moi : avec le concours en vue, le rythme de travail demandé me cravache l'esprit. Les professeurs redoublent d'attentes. Plus de sortie au musée organisée ni de séances de cinéma. Chaque semaine, l'on répète le même slogan "Il faut avancer". La réduction des effectifs est aussi particulièrement pesante. De 37 élèves en début d'hypokhâgne, nous sommes une vingtaine le premier jour de septembre. Les mois suivants, je vois mes amis partir, et d'autres souffrir de graves dépressions, que, le plus souvent, les professeurs ignorent volontairement. Cette attitude me dégoûte au plus profond de moi-même. Je prends peu à peu conscience du microcosme dans lequel je suis enfermée, et des implicites sociaux dissimulés derrière la jolie étiquette de "CPGE". Je me refuse à reproduire ce schéma et me décide à ne tirer de cette année que ce que j'ai envie. Je ne travaille donc jamais le week-end et la semaine, je m'occupe du strict nécessaire. Je prends des verres, je ne lis que du hors-programme, je regarde des séries, je reprends le scoutisme que j'avais abandonné plus tôt et dont je me rends compte de la nécessité, je rencontre une flopée d'hypokhâgnes tout aussi drôles les uns que les autres. En Novembre, je pars à Berlin avec ma classe d'allemand. Je tombe amoureuse de la ville et me promet d'y retourner le plus rapidement possible. Je passe des moments incroyables avec ma coloc que j'aime de tout mon coeur. Nous riions de nos journées, nous nous soutenons mutuellement, regardons Netflix et écoutons les vidéos INA tous les soirs. En février, je tombe amoureuse. Pour de "vrai", cette fois. Le confinement est marqué par de multiples échanges de lettres, d'appels, et lorsque l'on se retrouve en mai, je comprends qu'il y a bien plus grand, bien plus beau, certainement bien plus important que ces études. Je me rends au concours sans trop de conviction, ma tête est ailleurs.
Cependant, alors que j'étais certaine de quitter cet enfer quelques mois plus tôt, la question se pose de nouveau. Que faire l'an prochain ? Ai-je vraiment choisi ma filière ? Avec le contexte sanitaire, je pressens une année de cours à distance pour les élèves d'université. Alors je me lance, encore une fois, dans une "L3 vécue en prépa".
La khûbe (redoublement de la deuxième année. Même langue ancienne, même spécialité).
Tout change cette année. Je suis acceptée à l'internat de mon lycée, avec des amis qui débordent de blagues et d'énergie. Des amis qui font de grands gestes quand ils parlent, rigolent sans prendre peur, et osent être eux-mêmes. Pendant l'année, certains ne manquent pas d'avoir de porter de faux et mauvais jugements à notre égard. Nous sommes le groupe que personne n'aime, et pourtant, nous nous aimons tellement, tellement. Ça court dans les couloirs, ça crie en-dessous des fenêtres, ça danse dans les chambres et la nuit, ça explore les caves du lycée. Je travaille de moins en moins et passe la majeure partie de mes week-ends à courir en forêt, à faire des feux de camps ou à faire de la randonnée. Mon amoureux me fait découvrir un nombre incalculable de films. Nous nous échangeons des livres, faisons du sport et du yoga ensemble. Il nous arrive aussi d'écrire à deux. Après les cours, je passe le plus souvent prendre un café chez une copine, un café qui s'étire, s'étire, pour rentrer avant que ne ferme l'internat. Bref, je vois de plus en plus de monde et mon coeur me remercie. Mes résultats ne sont pas si mauvais. Plus encore, j'arrive dans le premier tiers et rapidement, dans le "top 3" (cette idée de classement me RÉPUGNE, mais c'est peut-être plus significatif pour certain.e.s). Je m'entends bien avec mes professeurs et me retrouve souvent interrogée pour un exposé de plus, une colle supplémentaire, à cause de ce redoublement. En parallèle, je suis déléguée de classe, et fait tout mon possible pour apporter mon soutien à ceux qui se sentent fléchir en cette deuxième année. Je me répète : "Si tu ne vas pas bien, va t-en. Ne va pas mettre ta santé en danger pour eux". J'ai une chance immense à suivre l'ensemble de mes cours sur place, alors je persiste, et fais des choix. Je commence à distinguer les matières qui me plaisent le plus. Je me détache des personnes qui ne me font pas profondément du bien. Je passe le concours avec une once d'espoir. Une sous-admissibilité, peut-être, pour l'ego ? Mais rien, et cela me va très bien. Mes professeurs ont plus espéré en moi que je n'y ai cru, c'est ainsi. Je ne suis pas faite pour cette école, c'est tout ! À partir d'avril, le trop-plein se fait sentir. Il me devient insupportable de croiser certains visages ou d'entendre certaines réflexions. J'ai besoin de concret, d'autonomie, et surtout, de banal, de trivial. Je n'en peux plus de cette prise de sérieux générale et je suffoque. Cette prétendue supériorité intellectuelle me repousse de plus en plus. Heureusement que je suis bien entourée mais malgré tout, j'attends la fin de l'année avec impatience. Et quand elle arrive, je suis libre, enfin LIBRE !
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Les questions
L'organisation
Elle a considérablement changé durant trois ans ! Je suis une vrai girouette en manière de planification. Néanmoins, je gardais une certaine habitude. Adepte des to-do lists, je me faisais une liste par semaine dans un carnet, et des listes plus restreintes pour chaque jour où je répartissais en même temps les tâches de la semaine. Pour une dissertation, j'écrirai le I) le lundi, le II) le mardi, et ainsi de suite. J'y ajoutais des révisions de vocabulaire, quelques lectures de cours, des exercices plus concrets, des préparations de colle, et surtout, des temps de sport ! En hypokhâgne, cette liste quotidienne était hachée par heures. Cela marchait plutôt bien, mais plus je sortais les années suivantes, plus l'emploi du temps se voyait modifié. Je travaillais tout la semaine, et me reposais complètement le week-end. Je vidais mon esprit et dormais beaucoup, beaucoup. Pour maintenir ce rythme, je ne repoussais aucune échéance. Dès que l'on me donnait une dissertation à faire, je commençais à y réfléchir pendant la semaine, un peu chaque jour. En fin de semaine, j'avais mon plan, et dès le lundi suivant, je commençais à rédiger. J'essayais de calculer à chaque fois mon temps de travail. En temps réel, une dissertation n'excède pas les 6 heures. Je m'attelais donc à respecter cet horaire. Pas besoin de se fatiguer plus qu'il ne le faut. En général, chaque jour, je travaillais deux à trois heures par soir. Je privilégiais mon sommeil. Si non, je ne tenais pas la journée. Par exemple, si je terminais à 16h, je travaillais jusqu'à 19h sans trop de pauses et après, me relâchais complètement pour prendre du temps pour moi. Je sais que certains prennent une coupure en sortant des cours. Personnellement, j'aime bien continuer sur ma lancée.
En ce qui concerne l'organisation par matière :
Histoire : Je tapais mes cours à l'ordi. J'attendais la fin de la leçon pour faire une lecture complète et réduire au maximum mon cours pour ne retenir que les informations TRES importantes. J'enlevais plein de chiffres, ne gardais qu'un exemple. S'il fallait expliquer, reformuler ou faire des liens, je faisais quelques ajouts. Si la leçon faisait une trentaine de pages, mon but était de la réduire à 15, voire 10 si c'était possible. Sur mon document, je mettais beaucoup de couleurs et d'images. Ensuite, de l'apprentissage, par coeur par coeur. Pour moi, la récitation à haute voix marche parfaitement : je prends mes feuilles et les répète, les crie, les explique comme si je me parlais à moi-même. En parallèle, j'écoutais des podcasts, regardais des émissions. J'avais aussi une grande frise chronologique qui m'a beaucoup aidée en fin d'année, et si je faisais des fiches, celles-là étaient thématiques, afin de croiser les leçons. La religion, le commerce, le système scolaire...
Français : Le français, c'est un grand plongeon dans les oeuvres du programme il me semble. Je passais du temps dans les bouquins et dans les autres livres des auteurs choisis. Je relisais mes cours, apprenais des éléments plus théoriques, et mémorisais surtout des citations. Pour Bérénice, j'ai adoré réviser les vers à haute voix. En plus des oeuvres au programme, je fichais aussi d'autres exemples. Le thème de cette année était "Le lyrisme" : je ne me suis pas gênée pour étudier avec amour Louise Labé, Desnos ou Marceline Desbordes-Valmore. À mon sens, le français se travaille de manière très personnelle. Il s'agit surtout d'assimiler certains concepts et de retenir des références précises. La langue compte pour beaucoup aussi !
Philosophie : Peut-être la matière que j'ai le plus travaillé cette dernière année puisque j'étais une véritable BOUSE. Pour la philosophie, j'étais très méthodique, histoire de me donner envie d'apprendre. Je mettais en forme et réduisais mon cours, que je relisais de temps à autres, je tenais un carnet conceptuel (Pour "La Politique", une page pour la loi, une pour la démocratie, une pour le droit...), et remplissais des fiches de référence, c'est-à-dire de livres, avec des citations, des exemples... Tout au long de l'année, je complétais aussi des flash-cards, dont je me souviens encore très bien aujourd'hui.
Latin : "Sans le petit latin, point de salut", répétait formellement ma prof. Le latin, c'est du travail régulier et de l'application, malgré tout. Je me suis rendue compte que je ne m'améliorais que lorsque je bossais vraiment. Le latin est une langue très logique : il est impératif d'en connaître donc les fondements pour pouvoir ensuite mettre en place cette logique. Chaque jour, je faisais une dizaine de minutes de petit latin : j'empruntais un livre au CDI, tentais de traduire quelques phrases en faisant simplement la construction dans ma texte, et regardais ensuite la traduction. Après les cours, je m'appliquais également à retraduire l'extrait étudié et lorsque j'avais le temps (et la motivation), j'apprenais du vocabulaire. Mon professeure nous faisait retraduire au début de chaque cours, et ré-expliquer les points de grammaire vus. Parfois, nous récitions les conjugaisons ou déclinions des groupes nominaux à haute voix. On ne peut plus stressant, mais on ne peut plus efficace.
Allemand : Je n'ai jamais été excellente en allemand, et pourtant Dieu seul sait combien j'aime cette langue, sa culture et sa littérature. Pour l'allemand, je révisais les versions et les thèmes, et essayais, comme le latin, de retraduire. Je tenais aussi un carnet avec des photos, des images, où je mettais des couleurs et du joli scotch pour les éléments plus culturels, les mouvements littéraires, quelques biographies d'auteurs. Je remplissais ce carnet à l'année quand l'envie me prenait. Si non, Quizlet marchait vraiment pour moi. Nous nous échangions nos listes avec mes camarades et j'apprenais le vocabulaire de chaque jour. Quand je l'oubliais une à deux semaines après, je la reprenais. J'écoutais aussi beaucoup de musique (surtout du rap) allemande, la radio de temps en temps, je lisais des contes de Tieck ou de la littérature plus contemporaine et regardais des séries. Druck, la version germanique de Skam, est SACRÉMENT chouette pour ça. J'adore l'allemand. Vraiment.
Spé Lettres modernes : La plus passionnante de mes matières. En particulier cette année, avec Ronsard, Laclos et Aragon au programme. Les lettres modernes, c'est de la relecture, de la relecture, et encore de la relecture des oeuvres (ce que je n'ai pas vraiment fait, si ce n'est pour Aragon). Il faut connaître en profondeur les intrigues, les personnages, et le système d'écriture de chaque auteur. Après, c'est surtout la maîtrise de l'exercice qui fait la chose. En lettres modernes, c'est un commentaire de texte, mais les attentes sont très hautes. Même au concours je n'ai pas dépassé la moyenne (à ma plus grande tristesse, j'avoue).
2. Par rapport au lycée ?
Il y a bien-sûr quelques ressemblances. La prépa garde une structure très scolaire avec une classe, un corps enseignant défini, un système de notes et de bulletins, des conseils de classe...D'un côté, cette structure est un avantage. Certains des professeurs s'attachent à la personnalisation du parcours, et l'on créé facilement de belles amitiés, avec notre filière ou celle des autres. J'ai eu la chance de nouer également de fortes relations avec le personnel de mon lycée, surtout la dernière année en internat : les cantiniers, les pions, la documentaliste...Tout un tas de gens qui connaissent votre situation et qui restent disponibles pour vous. Après, selon moi, la prépa reste tout même radicalement différente du lycée. Parfois, on en vient même à se demander si l'on étudiait les mêmes matières...Plus revêches et vieilles écoles que d'autres, certains professeurs n'attendront pas si vous êtes en retard, ne répèteront pas deux fois et vous donneront une large part d'autonomie ; on reste dans un cadre d'étude supérieur. Rapidement, cela peut devenir "chacun pour soi" si des liens ne se créent pas entre élèves. Le rythme de travail est bien-sûr beaucoup plus soutenu, et même si une pause s'impose, vous savez pertinemment qu'elle ne peut durer éternellement. Ce n'est plus votre travail qui dépend de votre quotidien, mais l'inverse. (En tout cas, si vous tenez vraiment à suivre la rigueur type concours !). Il faut s'attendre également à de "mauvaises" notes par rapport au lycée, mais qui sont en réalité très bonnes en prépa. J'ai dit au revoir aux notes supérieures à 15/16 dès l'hypokhâgne et l'on s'y fait rapidement, je vous assure. De plus, acharnement dans le travail ne signifie pas nécessairement réussite. J'avais beau apprendre par coeur certains cours, mes notes restaient médiocres. On le dit assez peu, mais la prépa, c'est quand même une LARGE part de réflexion et de compréhension. Certains réussissent très bien sans être scolaires ! L'un de mes amis avait une moyenne de 11/20 au lycée. En prépa, il est devenu l'un des meilleurs de la classe car sa capacité à raisonner était exceptionnelle. Tout peut changer.
3. Et la compétition ?
Dans ma classe, durant trois ans, elle était quasi absente. Bien peu d'entre nous visaient l'ENS et comme chacun avait son projet dans sa tête, il n'y avait aucun besoin de se comparer aux autres. Néanmoins, il n'est pas rare que certains soient encore très attachés aux notes, le lycée nous formate de cette manière. Comme je n'avais pas envie que ces personnes influent sur mon moral, je ne regardais jamais mes notes en cours et ne les partageais à personne d'autre que moi. Après tout, j'avais mon parcours, ils avaient le leur, point barre. Si quelques uns vivaient en effet d'un esprit un peu plus compétitif (il y en a eu peut-être deux ou trois, dans toutes mes années), je préférais les ignorer, n'étant pas intéressée par l'ENS.
4. Réussir en prépa
À mes yeux, la plus grande réussite que l'on puisse avoir est de passer par la prépa. Il faut le dire : c'est une filière difficile, extrêmement rude pour la confiance en soi, impardonnable et violente. Bon nombre ne peuvent suivre car leur corps le refuse. Si vous êtes en prépa, ou que vous vous arrêtez, bravo. Et si vous n'y êtes pas, bravo aussi ! Il n'y a pas de parcours plus important que d'autre.
Cela dit, si vous voulez réussir, hé bien il me semble qu'il faille déterminer votre objectif. Pour ma part, je voulais simplement obtenir mes équivalences en licence de Lettres. Il me suffisait d'être présente tout au long de l'année et de me présenter au concours. Étrangement, c'est quand j'ai cerné cet objectif que mes résultats ont augmenté car j'ai évacué le stress et repris passion pour ce que j'étudiais. La réussite est déjà énorme si vous venez en cours, maintenez une moyenne honorable (oui, 9 de moyenne en prépa c'est BIEN, sérieusement) et rendez les devoirs demandés. On ne vous en demande pas plus si vous ne présentez pas de concours particulier.
Si votre but est d'obtenir l'ENS, je n'ai qu'un mot : accrochez-vous. C'est un travail de longue haleine. Je ne peux parler que maladroitement de ce cas, étant donné que je ne suis absolument pas concernée. Néanmoins, une amie qui a intégré l'an dernier m'a dit la chose suivante : "Je travaillais toute la journée, tous les jours de toutes les semaines. Même dans la pause entre midi et deux. À la fin de l'année, si un cours était moins intéressant que d'habitude, je séchais pour travailler autre chose. Et surtout, bosser toutes les matières en profondeur, sans en négliger une seule. Une mauvaise note au concours peut faire chuter toutes les autres car les coefficients sont les mêmes partout".
5. Du temps pour soi
Il en faut. En tout cas, je n'aurai pas pu continuer sans. Ma réflexion ne vaut rien si je ne suis pas apaisée et de bonne humeur. La prépa m'a permis de me rendre compte que j'ai besoin d'être entourée, et surtout d'être entourée de personnes joyeuses. J'ai besoin également de temps de solitude, j'ai besoin de camper de temps à autre dans la nature, de me dépenser dans le sport, de voir ma famille, de lire du YA sans culpabiliser, et d'avoir une vie spirituelle. J'ai besoin de toutes ces choses qui font du bien à mon coeur pour affronter la difficulté. Je me sens plus forte, et surtout, ce temps pour soi me permet de prendre du recul sur ce que je vis en prépa ! C'est tellement important de prendre de la distance avec cet univers : vous valez tellement plus que ce que disent vos bulletins. Je suis heureuse, aujourd'hui, d'être autant sortie cette année et d'avoir rencontré autant de monde. Car je me sens pleine : autant sur le point de vue social que mental et intellectuel. Alors on ne se refuse rien. On part courir, on regarde un film, un épisode, on va à un concert. Ne vous arrêtez pas de vivre pour quelque chose que vous ne voulez pas.
6. Le concours
Je l'ai beaucoup plus ressenti lors de ma khûbe. Ménageant une grande espérance dans mes capacités (que je n'avais pas du tout, perso), mes profs me rajoutaient des colles et me demandaient plus d'entretiens personnels. Évidemment, cette surcharge a légèrement augmenté ma dose de stress. Pourtant, comme l'an dernier, j'abordais les choses avec beaucoup de distance. La même évidence venait à moi : Je ne veux pas ce concours. Je n'ai que faire de réussir ou non ! À la limite, il m'était un peu plus important d'avoir de bonnes notes dans les matières qui comptaient vraiment pour moi et que je voulais approfondir par la suite, c'est-à-dire la littérature, le latin et un peu l'allemand. Les multiples DS et concours blancs préparent suffisamment à l'épreuve pour qu'il n'y ait pas de surprise lors du concours, je vous assure. Alors pas de stress. Pendant les semaines de révisions, je me suis autorisée quatre jours de marche en montagne avec mon copain pour prendre l'air : j'en avais besoin, et encore une fois, cette sortie m'a offert un élan et une motivation nécessaires aux dernières séances de travail. Ce concours, c'est un simple bulletin de notes, une fois dans votre vie, sur vos capacités lors de cette année A durant ce mois d'avril précisément. Entre autres, ce n'est pas VOUS entièrement.
7. Les débouchés
Alors là, étonnement. Je ne pensais pas qu'il était possible de faire tante de choses après une A/L. Évidemment, la PACES ou l'école d'ingénieur sont peut-être un peu plus éloignés, mais enfin. Si vous aimez les humanités de manière générale, vous trouverez votre compte. Je pense donc :
aux métiers de l'enseignement, évidemment (professeur des écoles, de collège, lycée, d'université) , et même l'enseignement à l'étranger !
aux métiers du livre (éditeur, libraire, auteur, illustrateur...)
au journalisme
aux écoles de commerce (oui oui, elle recrute des littéraires, sans passer les maths ou statistiques)
aux écoles d'art et de cinéma (Le Louvre par exemple)
aux écoles de management
aux écoles de mode, de marketing, de communication et d'information
aux Instituts d'Etudes Politiques
aux écoles de traduction
aux métiers relatifs aux ONG, à l'aide humanitaire
aux écoles militaires (Saint-Cyr par exemple)
8. Comment s'y préparer ?
En se reposant. L'année qui va suivre va être chargée. Si vous arrivez en hypokhâgne et encore plus si vous vous lancez dans la deuxième année, donc cet été, pensez à vous avant tout. S'il y a des livres nécessaires à lire pour la rentrée, lisez-les, et si un devoir est à rendre, faite-le. Si l'on vous demande des révisions précises et que vous souhaitez vous y mettre, prenez-le temps et assimilez en profondeur mais ne vous surchargez pas avant que l'année commence ! Vous aurez le temps de travailler dès le mois de septembre. Pour ma part, je ne lisais les oeuvres de français au programme que pendant l'année : les cours venaient éclaircir ma lecture et j'assimilais beaucoup mieux le contenu. Si vous tenez à être tout à fait prêt, faites ce que l'on vous demande mais REPOSEZ-VOUS. Lisez également des classiques, petits ou gros peu importe, auteur français ou étranger peu importe, mais lisez tant que cela vous donne du plaisir. J'ai relu mes déclinaisons et conjugaisons la vieille de ma rentrée de khâgne, et tout allait bien.
9. Le bilan personnel, le ressenti général et l'enrichissement
Quelles montagnes russes ! Quand je repense à mon entrée en hypokhâgne et à mon état actuel, je me dis que l'attraction fut longue et périlleuse, mais tellement enrichissante. Certainement que je ne m'attendais pas à autant changer en "si peu" de temps. La prépa m'a apporté beaucoup de choses, de différentes manières c'est certain, mais enfin, je ne regrette pas mes choix, et notamment celui d'avoir suivi une troisième année. J'insiste une fois encore : j'ai poursuivi parce que j'avais la force mentale de le faire, mais la santé est une priorité inaltérable sur tout le reste. Je termine ce parcours plus heureuse et épanouie que je ne l'ai rarement été. Je me suis découverte et je sais désormais exactement ce que je veux. Ce que je veux faire de ma vie, ce que je veux devenir et ce que je veux entreprendre.
L'enrichissement intellectuel/culturel : Une explosion de feux d'artifices ! J'ai énormément appris au cours de ces trois ans et la pluridisciplinarité fut une vraie aubaine. Croiser une notion que l'on retrouve en latin, plus en allemand et en littérature, c'est terriblement stimulante. La prépa m'a ouvert sur l'histoire et l'étude de l'histoire. Le travail de mémoire, le recul, et avec, l'ouverture au monde et aux civilisations. Je suis incollable sur la Chine du XIXème siècle et croyez-le ou non, cela m'est plus utile qu'on ne le pense. J'ai considérablement enrichi ma connaissance des cultures grecques et latines et de leurs mythologies, ma maîtrise de l'anglais et de l'allemand, et mon amour de l'art, sous toutes ses formes. Quel plaisir de pouvoir aller à Orsay, se mettre devant un tableau, et le décrire en pensant aux heures de cours. Ou encore d'aller au cinéma et d'apprécier un film, vraiment. La prépa m'a également ouvert à la géographie, à la sociologie, et même à la politique. Mes premiers cours de français en hypokhâgne me restent encore en mémoire et je reste assez rigoriste quant à l'utilisation de certains mots (c'est peut-être un défaut, oupsiiii). À l'oral, je suis passée de la plus grande timide de ma classe de terminale à la comédienne de théâtre de mes colles. J'ai acquis une assurance que je pensais absolument inatteignable et une large confiance malgré mes peurs et appréhensions, qui restent présentes.
L'enrichissement mental : La prépa, ça forge. Ça forge un moral de béton pour avoir le courage de se dire "Oui, ça fait la cinquième fois que j'ai 2/20 en français. Mais c'est pas grave. Je vaux tellement mieux que ça". C'est un gain de confiance, une prise de recul sur la réalité, et paradoxalement, une prise de recul sur ce qui vous paraît important et sur ce qui ne l'est pas. J'ai découvert, par exemple, que le jardinage était mille fois plus important à mes yeux que la philosophie. La prépa oblige également à faire des sacrifices et des choix qu'il faut assumer dans les moments les plus chargés, où les doses de travail se remplissent brutalement. C'est apprendre à prendre du temps pour soi et à s'aimer malgré les mauvais commentaires que l'on peut recevoir au quotidien.
L'enrichissement moral, relationnel : L'enrichissement est aussi passé par tous ces yeux, ces visages avec lesquels j'ai passé tant de temps. Ces soirées à se remonter mutuellement le moral, à pleurer dans les bras les uns des autres, à danser jusqu'à une fatigue extrême, ces journées à hurler de rire au CDI et à se tordre sur nos traductions en allemand. J'ai rencontré de multiples personnalités qui m'ont toutes apporté quelque chose de particulier, sans le vouloir. Le meilleur d'elle-même, le meilleur qu'elles avaient à donner. J'ai partagé des voyages et échangé de longues discussions, j'ai été à la plage et en maraude, j'ai sauté sur les toits du lycée et aie dîné au restaurant. J'ai rencontré des personnes en dehors de la prépa, avec lesquelles j'ai noué des liens très forts. J'ai rencontré mon copain, sans qui, au moment où j'écris cet article, je ne serais rien, tout à fait rien. (C'est niais mais vrai). J'ai osé assumer ma passion pour la littérature et celle du latin. Je n'ai désormais plus peur de dire que je fais des études de lettres, que je vais avoir un métier que j'aime, et que je me sens bien. J'ai appris à me séparer des personnes qui me faisaient du mal. J'ai réussi à me détacher d'un genre de soirée qui ne me correspondait plus, dans lequel je ne me reconnaissait pas. Je suis parvenue à m'habiller comme j'aime réellement : avec les longues jupes de mon arrière grand-mère et les casquettes/bretelles de mon oncle. J'ai retrouvé ma vie spirituelle, mes croyances, mes heures de méditation et ma pratique du yoga. Le sport est aussi devenu une activité beaucoup plus fréquente, comme l'écriture, dans laquelle je m'épanouis de jours en jours. Je redécouvre les mondes imaginaires de mon enfance avec mon copain, je dessine des sirènes et des elfes sans honte, on pense des aventures, des histoires et des personnages hauts en couleurs.
Cet été, je compte bien profiter du mieux que je le peux de la route. Partir seule ou à deux ou à trois et fouler les chemins qui se présentent à moi. Il y a tant de choses à voir en dehors des livres, et j'aime tout autant les lignes d'un poème que les lignes d'horizon.
J'espère que cet article vous aura été utile. Si vous avez des questions, je vous invite à me les poser en commentaires. Portez-vous bien.
Bien à vous,
Alice.
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Lundi 25 septembre 2023
Woody Allen, l'amour, l'Art et Joe Matt
Voilà bien trop longtemps que je n'ai rien écrit, c'est terrible. La faute à la procrastination dont je suis une victime. Sans elle j'aurais conquis le monde, au moins ! Je vais essayer de travailler là dessus sérieusement. Pour mon bien.
Vous rappelez vous du dernier billet dans lequel je vous parlais de mes lectures concernant la peinture ? J'ai creusé le truc, me suis renseigné et j'ai appris plein de choses, notamment l'existence de ce grand spécialiste de la peinture italienne de la renaissance qu'était Bernard Berenson (1865-1959). Cet homme était une sommité dans le milieu et les plus grands collectionneurs faisaient appel à lui pour authentifier de nombreuses peintures.
Bref, je me renseigne un peu sur le bonhomme et je décide de me procurer un de ses ouvrages. Après une petite recherche je trouve un exemplaire de « Les Peintres Italiens De La Renaissance » sur un site de ventes d'objets d'occasions.
Et dans l'annonce, le vendeur précise « exemplaire dédicacé par l'auteur ».
Je n'y ai pas trop cru sur le coup, mais une fois l'ouvrage reçu, j'ai pu constater qu'il était effectivement dédicacé par Berenson lui même, à la fin de sa vie, en 1954 !
J'ai trouvé ça fou, une dédicace de ce grand homme pour un ouvrage que j'ai payé seulement 20€, les gens sont fous, ils vendent n'importe quoi sans se renseigner : je me suis renseigné, moi, et figurez vous qu'un bouquin dédicacé par Berenson se vend aux alentours de 300€ sur les sites d'enchères.
Evidemment, je ne compte aucunement revendre ce bouquin, il restera l'un des trésors de ma bibliothèque (qui devient de plus en plus riche en livres d'arts).
Pour rester dans le thème de la peinture, je me suis procuré une énorme biographie (1200 pages) consacrée à Vincent Van Gogh et elle est tout simplement passionnante.
Je suis envoûté par son histoire et j'apprends beaucoup de choses, je vais être très triste quand j'aurai refermé la dernière page.
Ah, l'art, tout de même, c'est quelque chose, pour moi ! Très important.
J'ai un souvenir (qui a refait surface récemment) à propos de mon rapport à l'art, c'était il y a environ 15 ans et j'étais alors en pleine dépression, j'avais perdu totalement le goût de vivre et tout me paraissait sans intérêt et vide de sens.
Mais un jour, alors que je feuilletais un livre sur Picasso (je le connaissais alors très mal), j'ai ressenti quelque chose au fond de moi en regardant les peintures du maître, une sorte de petite flamme, c'est à ce moment que j'ai réalisé que je n'étais peut être pas totalement foutu !
Si il me restait encore ça, ça voulait dire que la vie avait peut être encore quelque chose à m'offrir, je me suis senti revivre, et tout plein d'espoir.
Voilà pourquoi l'art est important dans ma vie.
Alors quand je suis malheureux, il me reste toujours ça, je m'enivre de peinture et je revis !
Je n'ai pas beaucoup écrit à propos d'amour ces derniers mois un peu par superstition, peur de tout faire foirer, bon, au final c'est quand même arrivé : j'ai vécu pendant un peu plus de deux mois une histoire amoureuse avec une femme et elle s'est achevée il y a une dizaine de jours, à mon initiative, et aussi, paradoxalement à mon grand regret.
Si je n'ai pas beaucoup écrit sur ce sujet c'est aussi parce que j'ai l'impression que le bonheur n'est pas le meilleur moteur pour l'écriture. J'étais heureux de vivre ces bons moments et je n'avais aucune envie de les décrire ici, je voulais un peu égoïstement garder tout ça pour moi.
Toujours est il que c'est avec cette femme là qu'il y a 15 jours, je suis allé voir Woody Allen et son orchestre en concert et j'ai passé un moment idyllique.
Ce genre d'expérience ne s'offre à moi qu'une fois par vie, vous pensez bien que Woody Allen ne va pas faire 2 autres tournées, le grand réalisateur approche les 90 ans et donc, fatalement, la fin de sa vie.
Il sort en ce moment son dernier film, « Coup De Chance », tourné entièrement en français et avec un casting totalement français.
Parmi les acteurs de ce film (que je ne manquerai pas d'aller voir puisque si vous me lisez depuis longtemps vous savez que c'est une tradition familiale pour mon frère et moi, d'aller ensemble voir le Woody Allen annuel au cinéma) il y a Melvil Poupaud que j'ai croisé ce soir là en allant aux toilettes : il dégageait quelque chose, une certaine prestance, avec son élégant costume et son chapeau.
Je l'ai revu à la fin du concert et bien entendu je n'ai pas osé faire comme les autres gens qui lui ont demandé une photo. Je suis bien trop timide pour ça.
Le concert était très chouette, plutôt court, c'était très agréable de voir le soleil se coucher au son de la clarinette de Woody Allen et du reste de l'orchestre qui jouait un jazz New Orleans des plus réjouissants.
Je crois que, comme lorsque je vois Dylan, je me fait des précieux souvenirs et je ne doute pas que je me rappellerai de ce moment encore longtemps, après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on embrasse son amoureuse devant une légende du cinéma.
J'ai pris la décision, récemment, de me remettre à nager, histoire de faire de l'exercice régulièrement, ce qui ne m'étais pas arrivé depuis une décennie.
Alors voilà, j'ai acheté un bonnet de bain (qui me donne une allure des plus grotesques) et je suis allé nager... j'ai beaucoup souffert, ça signifie que je suis dans le bon chemin, je crois.
Je vais aller nager de plus en plus souvent et j'ai aussi, tenez vous bien, le projet d'acheter un vélo d'appartement pour faire de l'exercice chez moi, quotidiennement.
Je crois qu'entre ça et la piscine, ça me permettra de retrouver une certaines forme et même de perdre quelques kilos, et j'en ai bien besoin (car j'approche désormais les 100 kilos).
Pour finir, je me dois de mentionner la disparition, il y a quelques jours seulement, d'un de mes auteurs de bande dessinée préférés : Joe Matt est mort subitement, sur sa table à dessin, à l'âge de 60 ans.
Pour moi il était l'un des meilleurs en ce qui concerne la bd autobiographique, avec Robert Crumb. Je l'avais en ami sur Facebook depuis quelques années et j'avais eu deux ou trois interactions avec lui, sans plus, et aujourd'hui je le regrette : si j'avais su qu'il allait mourir si jeune je lui aurais envoyé un message personnel pour lui dire combien j'admire son œuvre.
Mais la vie en a décidé autrement.
Repose en paix, Joe Matt, et fait moi confiance pour faire connaître ton œuvre à mon entourage (je vais prêter un exemplaire de son « Peep Show » à Justine et Canel, je me demande ce qu'elles en penseront).
Merci de me lire, vous les trois ou quatre lecteurs restants, et grosse dédicace à Gladys, fidèle parmi les fidèles, qui me réclame régulièrement un nouveau récit de ce journal !
Bande son : L'album bleu et Pinkerton, Weezer
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pompadourpink · 4 years
Note
Salut maman ! J'ai besoin de ton conseil. Comment faire pour ne pas se croire un échec dans tous les domaines de la vie ? Je suis à tel point que je me mets à pleurer à cause d'un jeu perdu. Et ce n'était qu'un simple jeu en ligne. La cerise sur le gâteau... Quand je réfléchis à ma vie, je ne me vois qu'étant médiocre dans le meilleurs des cas. Je ne fait que travailler pour m'améliorer mais ce n'est jamais assez.
Salut lapin,
Je pense que te sentir complètement bête et inutile parce que tu as raté un jeu est un symptôme d’un problème beaucoup plus imposant qui s’appelle la dépression. La première étape, tu t’en douteras, est de trouver un-e psy qui puisse t’aider à voir plus clair et te rassurer.
La seconde, et non des moindres, est de regarder en face les faits: est-ce que c’est vraiment grave de perdre à un jeu vidéo? Et au delà de ça, est-ce que tu as vraiment échoué dans chaque domaine de ta vie (différente formulation de “être un échec”, tu remarqueras: tes erreurs ne te possédent et ne te définissent pas)? C’est-à-dire? Est-ce que, réellement, tu n’as aucune éducation? Pas d’amis? Pas de famille? Pas de vie sentimentale, de qualités, de projets? Ou alors est-ce qu’une partie de ton cerveau est une sale petite merde qu’il faut neutraliser d’urgence?
Pleurer ou s’énerver pour des raisons idiotes, c’est un moyen pour ton corps te relâcher la pression. Si tu entrouvres la boîte de Pandore et qu’elle est pleine à craquer, elle va s’ouvrir en grand et être très dure à refermer. Ça ne veut pas dire que tu es faible, juste que tu encaisses depuis trop longtemps et que ton corps n’arrive plus à jongler entre tout ce qui te pèse.
Le simple fait que tu demandes de l’aide est une preuve que tu veux t’en sortir. Maintenant, perdre le réflexe de s’auto-flageller quand on est mal dans sa tête est une longue bataille: tu vas devoir prendre l’habitude, à chaque fois que tu as une pensée négative fournie par la partie malade de ton cerveau, de charger l’autre partie de lui répondre immédiatement que non, pas du tout, rentre chez ta mère! Quand on te fera un compliment, au lieu de le refuser et regarder ailleurs avec gêne, souris et dis merci. C’est dur. Mais c’est possible.
Entoure-toi de belles choses et de belles personnes. Si un élément dans ta vie, que ce soit une page sur les réseaux sociaux, un ami, un objet (...) te remplit de tristesse, débarrasse-toi-en. Ne sois fidèle qu’à toi-même.
Plein d’amour,
Maman (if you need help to translate)
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