#casbah d’alger
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#algiers#casbah d’alger#casbah#القصبة#ساحة الشهداء#alger#الجزائر#العاصمة#algeria#algerian#french#architecture#colonization#photography#mine
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Je n'ai jamais peint dans l'optique d'une tendance mais je me suis toujours basé sur des techniques utilisées ( surtout le relief ). La tendance esthétique de mon travail est souvent qualifiée d'orientalisme contemporain. Pourtant je n'aime pas beaucoup le terme "d'orientalisme" car lorsqu'il est classique ou européen cela n'a rien à voir avec ce que j'exprime.
Cette nouvelle page personnelle c’est pour diffuser mon travail, exposez mes œuvres d’art, parler de mon actualité, de mes souvenirs.
La peinture et la sculpture sont deux passions que j’ai depuis mon jeune âge. En 1989, j’ai suivi un stage de perfectionnement en restauration artistique et moulage d’art dans les ateliers du Maître Lorenzi à paris 👉🏽 https://www.maitredart.fr/maitre-art/michel-lorenzi Par la suite je me suis orienté vers mes propres recherches et j’ai ainsi réalisé plusieurs maquettes en Algérie.
J'ai expérimenté diverses techniques artistiques telles que le dessin, la peinture, la sculpture, la calligraphie, le relief. J'aime allier à la peinture divers matériaux
Par ailleurs, j’ai participé à plusieurs expositions individuelles et collectives, dont les plus importantes en Algérie sont:
Le millénaire d’El Atteuf à Guardaia en 1996.
Le millénaire d’Alger à la bibliothèque nationale de Hamma à Alger en 1997. -Le colloque international de la Casbah d’Alger à la bibliothèque nationale de Hamma à Alger en 1998.
Trentième anniversaire de la Sonelgaz au palais de la culture à Alger en 1999.
Mois du patrimoine au centre des arts, palais des Rais, bastion 23 à Alger en 1999, 2000, 2001 et 2002.
École polytechnique d’architecture et d’urbanisme à Alger en 1996 et 1997.
Salon des arts à la galerie de l’hôtel El-Aurassi en 1996, 1997 et 1999.
Salon des arts musulmans à la galerie Ismail Samson à Alger en 1998. Ainsi que dans d’autres lieux en Algérie tels que la galerie Mohamed Racim, l’hôtel Haurassi, les centres culturels et plusieurs fois au palais de la culture kouba Alger.
Depuis mon arrivé en France j’ai commencé à exposer:
Salon des arts plastiques à Haute-Indre en 2005, 2007 et 2009.
Salon des peintres des pays de la Loire à la galerie commerciale Orvault Grand Val en 2008, 2009,2010,2011,2012, 2013, 2015,2016,2017,2018 et 2022.
Le MANOIR des Arts Parc de Procé Nantes 2012, 2015 et 2016.
Salon des peintures à Teillé en 2008.
Mon exposition au cinéma Beaulieu à Bouguenais en 2010.
L’es Belles Chaises, place Royale à Nantes en 2008 et 2009.
Mes expositions au CSC à Nantes en 2015, 2019 et 2022.
Salon de peinture et sculpture à la Manufacture de Nantes en 2019.
salon des arts plastiques à Hôtel d'horticulture Nantes, 2016 et 2018.
Bibliographie :
-Dictionnaire des Artistes Algériens 1917-2006 de Mansour Abrous. (Ed. l’Harmattan 2006)
-Algérie : Arts Plastiques. Dictionnaire biographique 1900-2010 de Mansour Abrous (Ed. l’Harmattan 2011).
-El Watan 24/4/2002.
-Diwan Al Fen. Dictionnaire des Peintres, Sculpteurs et Designers Algériens de Djamila Flici Guendil (Ed. Enag-Anep Alger 2008).
-L’Art en Algérie. Répertoire bibliographique 1844-2008 de Saadia Sebbah et Mansour Abrous (Ed. Casbah Alger 2009)
Souvenir !!! Archive.
📷 maquette que j’ai réalisé pour le Musée Public National-Sétif, Algérie.
Reconstitution du quartier des Basiliques ( 1,80m x 1,22m) en 1998.
#Artiste#Peinture#Arts#Patrimoine_architectural_algerien#Casbah_Alger#Medina _Alger#Musée#Maquette_Historique_Algérie
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Le Fahs, ou la périphérie d’Alger, autrefois :
Le Fahs d’Alger est un terme historique qui désigne les environs de la ville d’Alger ; notamment par opposition à sa médina : la Casbah d’Alger. L’expression est en vigueur jusqu’en 1930 pour désigner couramment la périphérie du centre historique d’Alger. Il faut distinguer deux Fohos :
– Une ceinture immédiate comprenant les ensembles de Bab-Azoun, Baba El Oued et Bab-J’did ; et une seconde plus éloignée comprenant les collines et vallons de Bouzaréa, Béni Messoud, Zouaoua, Aïn Zeboudja, Birkhadem, Tixeraïne, Bir Mourad Raïs, El Biar, Kouba et le Hamma. D’un point de vue géographique le Fahs couvre une grande partie du Sahel Algérois; il s’étend des portes de la Médina jusqu’au commencement de la plaine de la Mitidja.
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Mr. Yacef became involved in opposition movements while still a teenager and in 1954 joined the Front de Libération Nationale, the F.L.N., the leading nationalist organization during the war for independence. The war lasted from 1954 to 1962, ending with the country’s liberation from France.
He became the organization’s military chief in Algiers in 1956, ordering bombings and other guerrilla attacks until his arrest by French paratroopers the next year in the part of the city known as the casbah. He was sentenced to death.
“While I was in prison the executions were always done at dawn,” he told The Sunday Herald of Glasgow, Scotland, in 2007, “so when I saw the sun coming through the prison bars I knew I was going to live through another day. But I was very certain that I would be executed.”
Charles de Gaulle, who was elected president of France in 1958, eventually set Mr. Yacef free. That began an entirely different chapter in Mr. Yacef’s life. While in prison he had written “Souvenirs de la Bataille d’Alger” (“Memories of the Battle of Algiers”), his account of a particularly violent three-year portion of the war.
Once Algeria became independent, the F.L.N., ruling the country, sought to commission a film about the freedom fight, with Mr. Yacef leading the effort.
“At that time,” he told Le Monde in 2004, “everyone swore by Italian neorealism. That’s why I went to Italy to look for a screenwriter and a director for ‘The Battle of Algiers.’”
With a script based on his book, he met with Mr. Pontecorvo, who was said to have been considering his own movie about the Algerian War, one that he hoped would star Paul Newman as a French paratrooper turned journalist. Mr. Yacef and his backers nixed that idea, and Mr. Pontecorvo found Mr. Yacef’s script propagandistic, but they continued to talk. Mr. Yacef arranged to bring Mr. Pontecorvo and his screenwriter, Franco Solinas, to Algiers for an extended stay so they could study up on the revolution, see locations where the fighting had occurred and meet people who had fought.
The resulting movie, filmed in Algeria with Mr. Yacef as a producer, had its premiere at the Venice Film Festival in 1966 and caused a sensation for its startling realism. Some scenes, especially of bombings, looked so authentic that the film in its initial showings was preceded by a disclaimer saying that no newsreel footage had been used.
“There are a couple of sequences which look very dangerous,” the director Steven Soderbergh said in a video for the Criterion Collection when it released a fresh version of the film in 2004. “I don’t know if you could do them now.”
Mr. Pontecorvo, who died in 2006, used nonactors almost exclusively, including Mr. Yacef, who played a character largely based on himself.
“Pontecorvo insisted that I appear in the film,” he told Le Monde. “I had to play in the movies moments that I had lived seven years before. The war, the prison, the torture — all of this was still fresh in my memory.”
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Femmes en Haïk et tenues traditionnels à la casbah d’Alger.
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Mon rendu de Workshop avec Maël le Gall, dans le cadre du DMA3 à L’ESAAT !
Un décor inspiré de Casbah d’Alger, dans le trait dansant du Chat du Rabbin de Johann Sfar.
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🇫🇷Le Père Louis DELARUE (1913-1998)⚜️
Il est l’aumônier de la 10e DP. Il a été breveté en 1954 en Indochine. Il rédige son texte sur la torture au lendemain des attentats des deux stades dans la banlieue d’Alger (10 février 1957), faisant 12 morts et 45 blessés dans la foule qui assiste aux matchs. D’abord destiné à quelques officiers de la 10e DP, le texte est repris par Massu pour qu’il bénéficie à toute la division.
« Nous nous trouvons en face d’une guerre d’un type nouveau, d’une guerre révolutionnaire. Nos défenses habituelles : supériorité d’armement, courage et savoir-faire au combat, ont été tournées. Nous sommes en face du terrorisme dans toute sa lâcheté, dans toute son horreur […].
Entre deux maux, faire souffrir passagèrement un terroriste pris sur le fait, et qui d’ailleurs mérite la mort, en venant à bout de son obstination criminelle par le moyen d’un interrogatoire obstiné, harassant, et d’autre part, laisser massacrer des innocents que l’on sauverait si, par les révélations du criminel, on parvenait à anéantir le gang, il faut sans hésiter choisir le moindre : un interrogatoire sans sadisme, mais efficace […].
L’horreur de ces assassinats de femmes, d’enfants, d’hommes dont le seul crime fut d’avoir voulu, par un bel après-midi de février, voir un beau match de football, nous autorise à faire sans joie, mais aussi sans honte, par seul souci du devoir, cette rude besogne si contraire à nos habitudes de soldats, de civilisés. »
Le texte de l’aumônier des parachutistes répond à une offensive médiatique coordonnée des alliés des terroristes : le 15 février Témoignage chrétien publie des lettres de Jean Muller dénonçant la torture ; le 29 mars L’Express publie la lettre de soutien à son directeur, Jean-Jacques Servan-Schreiber, du général de Bollardière ; en mars Pierre-Henri Simon publie Contre la torture.
Inspiré par les théoriciens de la guerre révolutionnaire que sont Lacheroy, Trinquier, Hogard, le dispositif mis en place par les parachutistes prend le contrôle de la casbah et neutralise les terroristes. De son côté, le texte de l’aumônier répond à la propagande médiatique alors que les autorités ecclésiastiques tardaient à fournir une position claire et que l’aumônerie militaire ira jusqu’à lui reprocher de ne pas avoir sollicité son avis, sans critiquer son texte sur le fond.
Son engagement auprès des parachutistes lui vaudra le non renouvellement de son contrat et son rapatriement en métropole en janvier 1961.
Le colonel Trinquier explique dans La Guerre moderne (p. 20) :
« À la lumière des événements actuels, nous pouvons sans difficulté prévoir dans les grandes lignes le déroulement d’une prochaine agression : quelques hommes de main organisés et bien entraînés feront régner la terreur dans les grandes villes ».
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S’il est un acteur dont le nom est à jamais associé au cinéma de l’entre-deux-guerres, aux chefs-d’œuvre du réalisme poétique, c’est bien Jean Gabin. Après la guerre, il connait tout d’abord une période creuse en termes de succès, puis, à partir de 1954, il devient un “pacha” incarnant la plupart du temps des rôles de truands ou de policiers, toujours avec la même droiture jusqu’à la fin des années 1970.
Jean Gabin (Jean-Alexis Moncorgé, pour l’état civil) naquit à Paris, 23, boulevard Rochechouart dans le 18e arrondissement, le 17 mai 1904, il mourut toujours à Paris, le 26 novembre 1976. La date de naissance que nous rapportons est celle qui est généralement admise. D’autres biographes ne mentionnent pas Paris comme lieu de naissance mais Mériel, en Seine-et-Oise. En fait, Gabin est sans aucun doute né dans la capitale et il a ensuite été élevé à Mériel par l’aînée de ses sœurs (il était le septième enfant de la famille Moncorgé).
Ses parents faisaient tous les deux partie du monde du spectacle : son père était chanteur d’opérette et de café-concert ; sa mère, Hélène Petit, était chanteuse fantaisiste, comme on disait alors. Jean passa ses premières années à Mériel et c’est là qu’il prit goût à la campagne, qu’il acquit des habitudes qu’il ne devait plus perdre et qui, beaucoup plus tard, devaient le pousser à se replier le plus souvent possible dans son domaine où il se consacrait à l’élevage. Il fréquenta l’école primaire du village, puis revint chez ses parents à Paris, afin de suivre les cours d’une école de la rue de Clignancourt. Son père le fit ensuite entrer comme pensionnaire au lycée Jeanson-de-Sailly, mais les études ne l’attiraient pas. Il voulait lui aussi, comme ses parents, se consacrer au théâtre. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
Jean Gabin et Madeleine Renaud dans La Belle Marinière (Harry Lachman, 1932)
Josephine Baker et Jean Gabin dans Zouzou (Marc Allégret, 1934)
Gaby Basset et Jean Gabin dans Chacun sa chance (Hans Steinhoff, René Pujo, 1930)l
Jean Gabin, Josseline Gaël, Marcel Lévesque dans Tout ça ne vaut pas l’amour de Jacques Tourneur (1931)
Fernandel et Jean Gabin dans Paris béguin (Augusto Genina, 1931)
Premiers pas sur scène
De fait, il fit l’école buissonnière plus souvent qu’à son tour, puis s’échappa de l’école pour s’essayer à différents métiers : il fut manœuvre à la gare de La Chapelle, ouvrier dans une fonderie à Beaumont, magasinier aux Magasins généraux de Drancy, jusqu’à ce que son père prît en compte la volonté de son fils de faire du théâtre. Il le présenta enfin à Pierre Fréjol, l’administrateur des Folies-Bergère ; Jean avait alors dix-neuf ans. C’est à ce moment qu’il devint figurant et prit le nom de Gabin, un pseudonyme qui avait déjà été le nom de scène de son père.
Jean Gabin, Annabella, Fernand Gravey dans Variétés (Nicolas Farkas, 1935)
Jusqu’à la fin de l’année 1929, Jean Gabin fit ses premières armes dans le spectacle en participant à ces fameuses revues qui ont fait la célébrité de Paris dans le monde entier. Ses débuts eurent lieu le 14 avril 1923, au Vaudeville, dans une revue de Rip ; il faisait de la figuration dans quatre silhouettes ; c’est ainsi qu’il était tout à tour garde égyptien, contrôleur, mendiant et pirate. De nombreux autres spectacles suivirent : la même année, aux Bouffes-Parisiens (il joua dans cette opérette pour la première fois au côté de son père) ; puis en 1927, un tour de chant en province et en Amérique du Sud.
Josephine Baker et Jean Gabin dans Zouzou (Marc Allégret, 1934)
En 1928, il fut remarqué par Mistinguett qui le fit engager comme “boy” au Moulin-Rouge pour “Paris qui tourne” ; en chantant et dansant avec la “Miss”, il allait attirer l’attention des critiques. Dans “Allo’… Ici Paris”, toujours au Moulin-Rouge, il avait déjà quelques chansons et deux numéros comiques. Enfin, la même année, de nouveau aux Bouffes- Parisiens, il fut le jeune premier (et toujours comique) de “Flossie”, une opérette en trois actes. L’année suivante, on revit Gabin dans “Arsène Lupin banquier”, où il joua avec son père. Ce spectacle lui valut d’élogieuses critiques pour ses talents comiques.
Jany Holt, Louis Jouvet, Jean Gabin et Junie Astor dans Les Bas-fonds (Jean Renoir, 1936)
A la fin de 1930, toujours aux Bouffes-Parisiens, il apparut encore dans une opérette en trois actes, “Les Aventures du roi Pausole”, où figuraient aussi, dans de petits rôles, Simone Simon et Edwige Feuillère. Il revint exceptionnellement au théâtre en 1949 pour interpréter, avec Madeleine Robinson et Claude Dauphin, “La Soif” d’Henry Bernstein. Dès le début des années 30 et jusqu’à sa mort, il ne se consacra plus qu’au cinéma. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
Jean Gabin dans le rôle de Ponce Pilate – Golgotha (Julien Duvivier, 1935)
Jean Gabin dans Variétés (Nicolas Farkas, 1935)
Madeleine Renaud et Jean Gabin dans Maria Chapdelaine (Julien Duvivier, 1934)
Un grand professionnel
Après une série de petits rôles, Jean Gabin connut très vite la consécration. Star de l’écran dès les années 30, il le resta jusqu’à sa disparition et ne connut guère la désaffection du public. Peu d’acteurs de sa génération pourront se flatter d’avoir connu, et su préserver, une telle popularité, qu’il devait autant à sa présence physique qu’à ses incontestables qualités de professionnel de l’écran.
Jean Gabin et Annabella dans La Bandera (Julien Duvivier, 1935)
Les premières années, la carrière cinématographique de Gabin fut liée, fort logiquement, aux rôles comiques d’opérette ou de vaudeville qui l’avaient révélé au théâtre. C’est ainsi que Gabin fut engagé dans une opérette filmée, Chacun sa chance (1930) de Hans Steinhoff. Jusqu’en 1934, année de sa consécration comme acteur dramatique, il tourna quelques rôles souvent comiques qui étaient loin d’annoncer les futurs “personnages” que Gabin incarnerait bientôt : le prolétaire révolté, le “parigot” désenchanté mais toujours prompt à l’action, l’aventurier respectueux du code d’honneur, le “mauvais garçon”.
Jean Gabin, Charles Vanel, Raymond Aimos, Charles Dorat et Raphaël Médina dans La Belle équipe (Julien Duvivier, 1936)
Le tournant de sa carrière se situe au cours de 1934-1935. Après l’avoir utilisé dans Maria Chapdelaine (1934) et Golgotha (1935), Duvivier lui confia le rôle principal de La Bandera (1935), d’après le roman de Pierre Mac Orlan. Ce personnage de Français fugitif s’engageant dans la légion étrangère espagnole fut pour Gabin le premier d’une série de rôles d’aventuriers désespérés et “romantiques”. A partir de ce film il allait en effet collectionner les personnages d’homme traqué, de réprouvé, de révolté un peu fruste.
Jean Gabin dans Pépé le Moko (Julien Duvivier, 1937)
Ayant débuté dans le Paris des ouvriers et des employés de caf’ conc’, Gabin, enfant de la balle, se révéla l’interprète idéal de ce prolétaire plutôt “grande gueule” que réellement contestataire, sombre et individualiste, ironiquement parisien, parigot même, mais sans vulgarité, et enfin assez malheureux pour susciter la sympathie des spectateurs. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
Jean Gabin et Viviane Romance dans La Belle équipe (Julien Duvivier, 1936)
Jean Gabin et Simone Simon dan La Bête humaine (Julien Duvivier, 1938)
Jean Gabin et Mireille Balin dans Gueule d’amour (Jean Grémillon, 1937)
Michèle Morgan et Jean Gabin dans REMORQUES (1941) de Jean Grémillon
Jean Gabin et Gina Manès dans Le Récif de corail (Maurice Gleize, 1939)
La grande occasion de “Pépé”
Après l’expérience pseudo-russe des Bas-Fonds (1936) de Renoir, Il se vit offrir par Julien Duvivier le rôle principal de Pépé le Moko (1936), un rôle qui allait l’imposer définitivement en créant le “mythe” de Gabin. Dans le monde lourdement exotique de la Casbah d’Alger où évolue le dangereux caïd campé par Gabin, ce ne sont qu’aventures pittoresques et haletantes, défilé de personnages stéréotypés, dignes des meilleurs romans populaires, amour fou et perdu… Gabin conservera des années durant le charisme dont l’entourèrent Jeanson et Duvivier, charisme qui s’était déjà manifesté dans un autre film de Duvivier : La Belle équipe (1936). La France qui s’identifia à Gabin était celle de l’avant-guerre, ballottée entre le Front populaire et les frissons de la guerre prochaine ; et quand cette France là disparut, Gabin dut changer d’emploi.
Jean Gabin dans La Grande illusion (Jean Renoir, 1937)
Durant ces années il fut le lieutenant Maréchal de La Grande Illusion (1937), Lucien Bourrache dit “Gueule d’amour” dans le film du même nom réalisé en 1937 par Jean Grémillon, Jean, le déserteur, et François, l’ouvrier en révolte, respectivement dans Le Quai des brumes (1938) et Le Jour se lève (1939) de Marcel Carné, puis Jacques Lantier, triste héritier de la noire lignée des Rougon-Macquart, dans La Bête humaine de Renoir.
Jean Gabin, Jules Berry, Jacqueline, Arletty dans Le Jour se lève (Marcel Carné, 1939)
Cette brève mais remarquable galerie de personnages le fit rapidement devenir le symbole de tout un cinéma mélancolique et populiste, sombrement, mais toujours poétiquement, réaliste, un cinéma composé de grands ports noyés dans la brume, de petits bars de province (comme celui où Gabin retrouve Mireille Balin des années après que celle-ci l’eut quitté en gâchant sa vie, dans Gueule d’amour), de rues parisiennes, d’ombres et de révoltes soudaines, d’amours intenses et toujours malheureuses. Ces repères nous aident à déterminer tout ce que ce cinéma, en dépit de son apparente nouveauté, pouvait avoir de conventionnel, sinon de convenu. Il était l’héritier de la tradition littéraire populiste, une longue filiation qui, à travers Zola, Eugène Sue, Eugène Chavette, puis Henri Poulaille et Pierre Mac Orlan, avait posé les bornes de l’univers où se croisent la tragédie, le peuple et l’aventure. Cinéma de rêves et de fantasmes tout autant que les pires productions hollywoodiennes, mais auquel Gabin a prêté son visage, le rendant par là même vraisemblable. Car il était «peuple», ce qui ne s’apprend pas dans les cours d’art dramatique…
Jean Gabin, Mireille Balin dans Gueule d’amour (Jean Grémillon, 1937)
Dans les années qui précédèrent immédiatement la guerre sa popularité fut indiscutable en France et à l’étranger. A la création de son mythe avaient contribué de manière décisive non seulement les cinéastes déjà mentionnés, mais aussi certains scénaristes dont le travail fut tout aussi décisif tant pour l’acteur que pour l’ensemble du cinéma français de l’époque : Jeanson, déjà cité (sa contribution ne fut importante que pour Pépé le Moko) , et surtout Charles Spaak – La Bandera, La Belle équipe (1936), Les Bas-Fond, Gueule d’amour et Le Récif de corail (1939) de Maurice Gleize – ainsi que Jacques Prévert – Le Quai des brumes, Le Jour se lève et Remorques (1939) de Grémillon. Certains d’entre eux collaborèrent aussi aux films d’après-guerre de Gabin, mais ce fut surtout pendant les années 30 qu’ils réussirent à mettre en valeur, par leurs textes, la personnalité de l’acteur, et à transformer le joyeux comique de caf’conc’ en un sombre champion des causes perdues. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
Jean Gabin et Michèle Morgan dans Le Quai des brumes (Marcel Carné, 1938)
Jean Gabin, Simone Simon et Julien Carette La Bête humaine (Julien Duvivier, 1938)
Pierre Fresnay et Jean Gabin dans La Grande illusion (Jean Renoir, 1937)
Mireille Balin et Jean Gabin dans Pépé le Moko (Julien Duvivier, 1937)
Jean Gabin, Jules Berry, Jacqueline Laurent, Arletty dans Le Jour se lève (Marcel Carné, 1939)
Les années de guerre et la seconde carrière
Appelé sous les drapeaux le 2 septembre 1939, Gabin gagna le dépôt de la marine de Cherbourg. En avril 1940 il obtint une permission pour terminer Remorques puis, par la suite, le gouvernement de Vichy l’autorisa à s’embarquer pour les Etats-Unis afin de tourner un film pour la Fox, à condition qu’il revienne dans les huit mois. Gabin tourna deux films, Moontide (La Péniche d’amour, 1942), d’Archie Mayo et The Impostor (L’Imposteur, 1943) de Duvivier qui s’était lui aussi réfugié en Amérique.
Jean Gabin et Ida Lupino dans Moontide (La Péniche de l’amour, Archie Mayo, 1942)
En avril 1943, il s’engagea comme volontaire dans les Forces navales françaises libres, la marine gaulliste. Il fut affecté à Norfolk et en Afrique du Nord, au sein de la 2e D.B. de Leclerc. Il débarqua en France en 1944 et fut démobilisé en juillet 1945 avec le grade de second maître fusilier ; il reçut la médaille militaire et la croix de guerre. La France qu’il retrouvait n’était plus celle qu’il avait quittée deux ans plus tôt. Elle avait changé, comme lui dont les cheveux grisonnants annonçaient qu’il allait devoir changer de personnages (il n’était d’ailleurs pas dans le tempérament de Gabin de chercher à faire “jeune” s’il ne l’était plus).
Jean Gabin et Nicole Courcel dans La Marie du port (Marcel Carné, 1950)
Jean Gabin et Danielle Darrieux dans La Vérité sur Bébé Donge (Henri Decoin, 1952)
Jean Gabin dans La Nuit est mon royaume (Georges Lacombe, 1951)
Il était temps pour Gabin de donner un nouveau départ à sa carrière. Après avoir refusé le rôle principal des Portes de la nuit (1945) de Carné et Prévert, qui fut attribué à Yves Montand, il accepta celui de Martin Roumagnac (1946), un film de Georges Lacombe qui n’eut aucun succès, mais dans lequel il donnait la réplique à Marlene Dietrich. Il tenta un retour à son personnage des années d’avant-guerre avec Au-delà des grilles (1949), réalisé à Gênes par René Clément dans un esprit assez proche de celui de Pépé le Moko. Mais Gabin ne persista pas dans cette voie qui pouvait être dangereuse pour son image de marque.
Jean Gabin, Marilyn Bufferd dans Touchez pas au grisbi
Les années avaient passé et le “mauvais garçon” de jadis, avec l’âge, avait acquis la physionomie d’un homme mûr ; on l’imaginait plus aisément désormais du côté de la loi que contre elle. Il eut quelque mal à retrouver la voie du succès, malgré le film de Marcel Carné, La Marie du port (1949), inspiré de Georges Simenon, où il bénéficiait d’un rôle à sa mesure. En 1951, le film de Georges Lacombe La Nuit est mon royaume lui permit de remporter la coupe Volpi à Venise, et Le Film français lui attribua le titre de meilleur acteur français de l’année pour La Vérité sur Bébé Donge d’Henri Decoin, autre adaptation d’un roman de Simenon.
Jean Gabin et Nadja Tiller dans Le Désordre et la nuit (Gilles Grangier, 1958)
Jean Gabin et Bourvil dans La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956)
Roland Lesaffre et Jean Gabin dans L’Air de Paris (Marcel Carné, 1954)
Jean Gabin dans L’Affaire Saint-Fiacre (Jean Delannoy, 1959)
Lino Ventura et Jean Gabin dans le Rouge est mis (Gilles Grangier, 1957)
La même année, il côtoya Madeleine Renaud et Danielle Darrieux dans “La Maison Tellier”, un des trois épisodes du Plaisir de Max Ophuls. Mais ce n’est qu’en 1953 qu’il rencontra enfin celui qui allait le servir pleinement. En effet, dans Touchez pas au Grisbi, il campa magistralement pour Jacques Becker Max le Menteur, pittoresque figure de la “Série noire” issue de l’imagination pleine de verve d’Albert Simonin. Avec ce rôle en or, Gabin renouait avec ses anciens personnages de voyous du cinéma, mais avec plus de “puissance ”, affichant un optimisme tranquille en toutes circonstances qui annonçait la plupart de ses interprétations des années 60.
Jean Gabin dans Le Cave se rebiffe (Gilles Grangier, 1961)
Parmi les personnages marquants de sa seconde carrière, on se souviendra du peintre de La Traversée de Paris (1956) de Claude Autant-Lara, de l’ancien boxeur malin et paternel de L’Air de Paris (1954) de Marcel Carné, de l’imprésario de French Cancan (1954) de Jean Renoir, du vieil avocat confronté à la jolie Brigitte Bardot dans En cas de malheur (1958) de Claude Autant-Lara, d’au moins deux Maigret peu orthodoxes mais agréables et de l’inspecteur Valois du Désordre et la nuit, du vieil homme politique bourru, sorte de Clemenceau du régime, dans Le Président (1961) d’Henri Verneuil, du patriarche réactionnaire, très proche de l’homme Gabin dans ses vieux jours, de La Horse (1969) de Pierre Granier-Deferre, et d’un impénétrable Gaston Dominici de l’assez banale Affaire Dominici (1973) de Claude Bernard-Aubert.
Jean Gabin dans Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil,1963)
Jean Gabin dans Le Président (Henri Verneuil, 1961)
Jean Gabin et Jeanne Moreau dans Gas-oil (Gilles Grangier, 1955)
Micheline Presle et Jean Gabin dans Le Baron de l’écluse (Jean Delannoy, 1960)
Il ne faut pas oublier la foule de personnages pittoresques et truculents qu’il a interprétés devant les caméras plus ou moins inspirées de Denys de La Patellière, de Jean-Paul Le Chanois, de Gilles Grangier (11 films en tout), d’Henri Verneuil et de Jean Delannoy. Enfin il n’avait pas son pareil pour “sortir” les dialogues – faits sur mesure, il est vrai – de Michel Audiard (qui a signé les scénarios d’une vingtaine de ses films), de Pascal Jardin et d’Alphonse Boudard. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
Jean Gabin et Annie Cordy dans Le Chat (Pierre Granier-Deferre, 1961)
Pour aller plus loin…
COUP DE COEUR Estimant que l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, Gabin a souvent acquis lui-même les droits de romans qui pouvaient lui offrir de belles compositions, c’est ainsi que sont nés des films aussi majeurs que La Bandera et Quai des brumes. Lire la suite… [Photo : Martin Roumagnac (Georges Lacombe, 1946)]
FILMS EN COSTUMES Sur les quatre-vingt-quinze films tournés par Gabin au cours de sa carrière, six seulement appartiennent au genre historique, pourtant fort à la mode durant toutes ces années : s’estimant trop “typé”, l’acteur ne se sentait à l’aise que dans l’univers du XXe siècle. Lire la suite… [Photo : Les Misérables (Jean-Paul Le Chanois, 1958)]
LA STAR ET L’ARISTO S’il n’est pas le réalisateur avec qui Gabin aura le plus tourné, Denys de La Patellière peut se targuer d’avoir dirigé l’acteur dans pas moins de six films, dont la plupart ont connu un grand succès public. Retour sur une relation faite de respect et d’estime réciproques. Lire la suite… [Photo : Rue des Prairies (Denys de La Patellière, 1959)]
UN ACTEUR MYTHIQUE De La Bandera au Clan des Siciliens, en passant par Le Jour se lève et Un singe en hiver, Jean Gabin a mené durant près de cinquante ans un parcours en tous points exemplaire. Retour sur l’étonnante carrière d’un artiste de légende. Lire la suite…
D’autres publications seront régulièrement ajoutées…
S'il est un acteur dont le nom est à jamais associé au cinéma de l'entre-deux-guerres, aux chefs-d'œuvre du réalisme poétique, c'est bien Jean Gabin. Après la guerre, il connait tout d'abord une période creuse en termes de succès, puis, à partir de 1954, il devient un "pacha" incarnant la plupart du temps des rôles de truands ou de policiers, toujours avec la même droiture jusqu'à la fin des années 1970. S'il est un acteur dont le nom est à jamais associé au cinéma de l'entre-deux-guerres, aux chefs-d'œuvre du réalisme poétique, c'est bien Jean Gabin. 2,812 more words
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Blogpost #4: Guerilla Cinema
I once read that, in Barbet Schroeder’s film Our Lady of the Assassins, digital filmmaking allowed for the city of Medellín to appear clearly on screen, on a par with the characters, and not as a blurred background, out of focus of an analog camera. (Our Lady of the Assassins, filmed in 2000 with a Sony HDW-700, was one of the first features filmed with a digital HD camera.)
Whoever wrote this clearly does not remember The Battle of Algiers. Algiers is the main character of the film. Its streets, buildings, rooftops are crisp and clear. The city is not a backdrop; it hugs, cuddles, acts, and suffers, too. “The colonial world is a world divided into compartments,” writes Frantz Fanon in The Wretched of the Earth. Algiers is forcibly split between a European and an Arab city, and the French police and army advise Algerians “not to budge” (Fanon again). The indigenous city is “a world without gaps," where the rare openings are created by colonizers bombing houses or creating a no man’s land between the Casbah and the white city.
Fanon writes that, for the colonized, military marches and flags “do not convey the message ‘Don’t dare to budge’ but ‘Be ready to attack’.” The Battle of Algiers painstakingly recreates this readiness, and documents these attacks. It plays on the visibility of the colonized to the colonizer, and of the colonizer to the colonized. Characters spy out, half hidden or in plain sight. They use binoculars and rooftops to dominate the scene or, on the contrary, look out from behind walls and drying laundry. Who is visible to whom is key to an insurrection: the French want to visibly establish dominance; the Algerians want to be visible to one another ("The FLN will avenge you,” Yacef Saâdi tells Casbah residents). They want to be visible to the United Nations. They want to visibly substitute themselves to the colonizer.
Is The Battle of Algiers a case of guerrilla filmmaking? Probably not. In the spirit of Third-Worldism, the film was coproduced by a state-funded company (Casbah Films) on a script inspired by a local FLN leader (Yacef Saâdi, who plays his own role) and its filming in the streets of Algiers was authorized by the Algerian Defense ministry.
Is the film an act of guerrilla tout court? Maybe. During filming, Defense minister Houari Boumédiène benefited from the confusion of army trucks in the streets when conducting his coup against president Ahmed Ben Bella. The Battle of Algiers, the film that documents the 1957 insurrection and its repression, is a metaphor for another battle of Algiers: Boumédiène’s 1965 bloodless “revolutionary redress.” Documenting colonial domination in the style of Italian neorealism, fiction facilitates the emergence of postcolonial political power, with its violence and ambiguities.
In the end there remains the city of Algiers, and there is much to write about architecture and urbanism in the film. The last scene shows Algerians pouring out of the Climat de France housing estate, built in the 1950s by Fernand Pouillon to rehouse the residents of the Casbah. That this monument of French repression funneled anticolonial protest is a historical reality. Its presence in the film makes The Battle of Algiers “the first banlieue film” and a precursor to La Haine. The housing estate, now renamed “La Colombie” by its residents, also acts as a reminder that the infrastructure of power can always be turned against its creators.
References:
Frantz Fanon, Les damnés de la terre, Paris: Maspéro, 1961.
Michael Hardt and Antonio Negri, Multitude: War and Democracy in the Age of Empire, London: Penguin, 2004, 1.3: “Resistance,” p. 63-95.
“Resolutions of the Third World Filmmakers Meeting (Algeria, 1973),” in Scott MacKenzie (ed.), Film Manifestos and Global Cinema Cultures: A Critical Anthology, Berkeley: The University of California Press, 2014, p 275-284.
Alan O’Leary, “End of Empire Cinema and the First Banlieue Film,” Film Quarterly, 70-2, 2016.
Elie Tenenbaum, “La bataille d’Alger: Manuel de guérilla ou leçon de cinéma?” Inflexions, 42-3 (2019), p. 159-167.
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Des médecins généralistes avec une grande expérience, disponibles pour des consultations à domicile (Adulte et Enfant) *24h/7j*. Possibilité de se déplacer aux alentours de la wilaya d’Alger. TEL: 0553 741 810 / 0557 742 720 طبيب يتنقل للمنزل, نوفر للمريض خدمة العلاج في المنزل فنوفر عليه الوقت والجهد فلا داعي لأن يتنقل للعيادة او المستشفى Alger centre , Ain benian , Ain naadja ,Bab el oued ,Bab ezzouar ,Baba hassen ,Bachdjerrah ,Baraki ,Ben aknoun ,Beni messous ,Bir mourad rais ,Birkhadem , Birtouta ,Bologhine ,Bordj el kiffan ,Bouzareah ,Casbah ,Cheraga ,Chevalley ,Dar el beida ,Dely brahim , Douera ,Draria ,El achour ,El biar ,El harrach ,El madania ,El mouradia ,Gue de constantine ,Hammamet ,Hussein dey ,Hydra ,Kouba ,Les eucalyptus ,Mohammadia ,Oued koriche ,Ouled fayet , Rais hamidou , Said hamdine , Saoula , Sidi mhamed , Souidania ,Staoueli , Zeralda 📷
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La Fondation Casbah appel a impliquer les associations dans la sauvegarde de la Casbah d’Alger
La Fondation Casbah appel a impliquer les associations dans la sauvegarde de la Casbah d’Alger
ALGER – La Fondation Casbah a appelé dimanche à Alger à impliquer les associations de protection du patrimoine bâti de la Casbah d’Alger dans les différentes opérations de restauration envisagées par les pouvoirs publics pour la sauvegarde de ce site historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l���UNESCO en 1992.Continue reading
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#Algérie Lettre pour le martyr qu’on veut faire oublier Mahmoud Bouhamidi mort avec Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef dit Petit Omar.
Par Fadela et Ghania Bouhamidi Ce 8 octobre beaucoup d’algériens se souviendront avec recueillement le sacrifice, le 08 octobre 1957 rue des Abderrames en pleine Casbah d’Alger, de Ali la Pointe, dernier responsable en activité de la Zone Autonome d’Alger, et de ses trois derniers compagnons. Ils étaient quatre : Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef dit Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi, l’occulté de ce groupe de héros et de martyrs. On ne parle que de trois On oublie ou on occulte presque toujours Mahmoud. Pour nous, Fadela et Ghania Bouhamidi, ses petites sœurs, les précédents anniversaires ont été des moments pénibles. Son nom sera probablement oublié cette année encore. Par la force de l’oubli répétitif, trop de jeunes et trop d’algériens croient aujourd’hui que les martyrs de la rue des Abderrames se résument à trois noms : Ali la Pointe, Petit Omar, Hassiba Ben Bouali. Nous portons encore, pour ces trois noms une amitié, un amour, un respect, inégalables, le même que pour notre frère Mahmoud. Ils ne sont pas dans nos cœurs dans une concurrence de fraternité avec notre frère de sang, mais dans une unité totale. Car, entre fin 1955 et octobre 1957, nous avons vécu près de deux ans dans cette maison de notre oncle Guemati, 4 rue Caton, transformée en véritable Quartier Général de la Zone Autonome d’Alger. Ces trois martyrs, ainsi que Yacef Sadi et Zohra Drif, et parfois les frères Ramel, ont partagé notre maison, notre temps, nos repas, nos rêves et quelquefois notre jeu de la Boqala. Nous avons porté les couffins de Hassiba, nous avons porté les tracts et des messages cachés dans nos vêtements ou sous-vêtements. Notre mère et notre tante maternelle, Baya Guemati née Gharbi, mère de Mustapha Guemati dit Mustapha le coiffeur, se sont quotidiennement occupées de leur hygiène, de leur santé, de leurs repas et ont monté, pour eux, à tour de rôle la garde jour et nuit sur les terrasses. Elles chauffaient leur eau, tous les matins, pour leur douche. La cache étroite faisait transpirer et ankylosait les corps. Yacef Sadi et Zohra Drif, appelaient notre mère « Yemma Fettouma ». Hassiba et Ali l’appelaient « El Khout » Ali la pointe et Yacef sadi ont décidé de nous retirer de l’école pour des raisons impératives de sécurité. Ali nous a versé dans le travail de l’organisation, souvent sous la conduite de Mahmoud. Pas une fois, pas une seule, leur présence n’a été trahie par nous-mêmes, par les autres enfants ou par nos parents. Dans notre cœur, un souvenir est plus fort que tous les autres. Hassiba était blonde avec des yeux bleus. Pour la transformer notre mère colorait régulièrement ses cheveux au henné. Un jour elle lui a coupé ses cheveux très longs. Elle restera avec ses armes et son poignard le modèle de la beauté et de l’engagement. De Zohra Drif, le souvenir est plutôt celui de sa machine à écrire que détectera la « poêle » des parachutistes et conséquemment la cache que nous avions si bien protégée. Notre père avait une attention particulière pour Petit Omar, renforcée encore plus après son isolement forcé. Il lui ramenait des marrons, des cacahuètes, du maïs grillé, des noisettes. Petit Omar l’appelait Baba Menouer. Le commerce de notre père, servait de boîte aux lettres. A trois reprises notre père fut pris par les paras et torturé pour lui faire avouer la vérité sur Mahmoud, dont une fois au sinistre Casino de La Pointe Pescade. Mustapha Guemati, sera arrêté, deux fois pendant cette période mais les dirigeants de la Zone ne bougeront pas tant était forte leur certitude qu’il ne parlerait pas. Mustapha ne parlera pas malgré des tortures indicibles. Il venait de se marier. Il sera condamné à mort. Dans cette maison l’héroïsme était une affaire d’exception autant que de quotidien. Une matinée du printemps 1957, les parachutistes qui recherchaient Azzedine le cadet de Mustapha entré lui aussi en clandestinité, ont torturé, dans la cour même de la maison, notre tante Baya devant des usagers du marché de Djamââ Lihoud (la Synagogue) ramenés de force. Les paras la frappèrent des heures jusqu’à la faire vomir du sang. Nous ne comptons pas les jours pendant lesquels les parachutistes, (y compris les plus hauts gradés, Massu, Bigeard, Godard) ont envahi la maison pour nous faire avouer, adultes et enfants, la « cache » des fellaghas. Nous tous rassemblés tremblions de peur que quelqu’un d’entre nous cède et parle. Quand Mahmoud a dû entrer en clandestinité totale, le plus dur pour nos parents a été, sur ordre de la Zone, de couvrir la planque en disant que Mahmoud avait disparu, sans jamais revenir, pour avoir volé une grosse somme à son père. Les liens qui nous lient à Ali, Hassiba ou petit Omar, sont aussi puissants que ceux qui nous lient à Mahmoud. Après l’arrestation de Zohra Drif et de Yacef sadi, notre mère a été au cœur de la dernière bataille. Elle a coupé et jeté dans les toilettes, le plastic comme demandé par Ali. Elle a caché l’argent considérable de la Zone Autonome. Elle a été confrontée à Yacef Sadi, notamment sur la question de l’argent de la Zone Autonome. Chaque 8 octobre, nous avons eu mal de voir notre frère oublié. Nous connaissions quelques raisons de cet oubli mais longtemps nous avons pensé que l’histoire réelle, la grandeur de la lutte et de la cause, étaient plus grande que les petites falsifications de l’histoire. Il n’était pas question pour nous de porter atteinte à la beauté et à la grandeur de notre guerre de libération, même au détriment de notre frère. Ali, Hassiba, Petit Omar, Mahmoud auraient-ils accepté qu’on verse dans le dénigrement de notre combat à cause de quelques survivants ? Mais les derniers développements ajoutent de nouvelles blessures et ne nous permettent plus de considérer cet oubli de Mahmoud comme une faute morale de quelques anciens militants ou quelques médias. Il est anormal que Zohra Drif, déclare ne pas connaître Mahmoud Bouhamidi, l’adolescent qui a partagé la cache qui l’a protégée et avec qui elle a habité près de deux ans cette fameuse maison du 4 rue Caton. Et dont la mère s’est occupée de ses plus simples besoins. Il était et il est impossible qu’on survive dans la clandestinité, et surtout celle imposée par notre guerre, sans connaître le moindre détail sur la vie des gens qui nous hébergent, adultes, ados ou enfants. Et Mahmoud était un militant de longue date puis un élément clé dans le fonctionnement des communications de l’État-Major de la Zone Autonome. Il connaissait presque toutes les adresses et nous le savons pour avoir porté tracts et messages vers certaines d’entre elles. Il est anormal que le chef du gouvernement algérien inaugure un mémorial pour lequel on a élevé des statues à nos frères et sœur Ali, Hassiba et petit Omar et qu’on oublie Mahmoud. Comment toute la hiérarchie administrative et politique de l’Algérie peut-elle, à ce point, ignorer la vérité pour un acte de guerre aussi retentissant que celui du sacrifice de ces quatre héros qui ont respecté leur serment de ne jamais se rendre comme ont respecté ce serment les frères Ramel ? Nous ne sommes plus face à de petits calculs. Il est encore plus anormal, que de algériens, bien intentionnés, mettent sous le nom de notre frère la photo de Badji Mokhtar, un autre illustre martyr. Nous ne sommes plus face à de petits calculs mais à une véritable distorsion de l’histoire de notre combat. Pour beaucoup de gens, l’oubli de Mahmoud Bouhamidi, correspond à des jeux de mémoire et de prestige qui servait à cacher quelque faiblesse ou quelque faute morale. Tant que cela restait à ce niveau, nous avons préféré respecter l’histoire de notre guerre de libération, dans sa grandeur et ses dimensions qui dépassent de loin ses acteurs et même ses dirigeants. Mahmoud et ses trois compagnons martyrs appartiennent à cette grandeur. Nos parents appartiennent à cette grandeur d’avoir hébergé le Quartier Général de la Zone Autonome sans jamais parler, céder à la torture. Mais notre mère et notre tante méritent une mention spéciale. En respect de leur serment de mourir plutôt que de se faire arrêter, les quatre martyrs, ont donné leur vie, après les deux frères Ramel. Que chacun mesure si le combat des héros avait la moindre chance de succès sans cet engagement populaire, anonyme mais total de notre famille et de bien d’autres. Nous n’écrivons à aucune autorité mais nous t’écrivons cette lettre, à toi, cher peuple algérien, pour que tu saches qu’on veut amputer, jusque dans leur mort, Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Petit Omar de leur frère Mahmoud Bouhamidi, frère dans la vie et le combat autant que dans la mort. Car c’est plus les martyrs qui sont trahis que nous, les sœurs ou les parents de Mahmoud. Et nous nous engageons à rassembler les souvenirs de ces deux années où la maison Guemati a accueilli des êtres aussi exceptionnels que Hassiba, Ali et Petit Omar. Honorez avec nous Mahmoud, Ali, Hassiba, petit Omar, dans ce qu’ils ont d’inséparable. Honorons tous les martyrs. Honorons la prière de Didouche Mourad : « Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires. » Gloire aux martyrs. A tous les martyrs. Signé : Fadela et Ghania Bouhamidi. P.S : Notre père, aussi, est mort en martyr le 20 juin 1959, un mois après avoir reçu l'éclat d'une grenade lancée, par des terroristes de l’Algérie française à l’intérieur de son local commercial à Djamaa Lihoud. Cette lettre a été proposée à plusieurs organes de presse.
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Neïla
Le Petit Poucet, 9h30
Je sors du métro place de Clichy et tombe directement sur Le Petit Poucet, le café devant lequel m’a donné rendez vous Neïla. Je la vois, assise en terrasse, en train de m'attendre. Je m'assois devant elle et nous commandons un café avant de commencer à discuter.
Neïla est née et a vécu en Algérie, à Alger plus précisément. Elle est venue habiter en France il y a presque deux ans pour ses études. “Paris n'a jamais été un rêve pour moi mais plutôt une priorité. Je n'ai jamais idéalisé la vie en France, sûrement parce que j’y suis venue plusieurs fois déjà avant mais j'avais vraiment envie de venir étudier ici.”
Dès le CM1 j’ai rejoint le groupe scolaire Descartes, un lycée de sept hectares, vraiment énorme. Je suis restée dans ce lycée jusqu’à la terminale. Il y avait un esprit très fraternel entre les élèves, et j’ai vraiment été libre dans ce lycée aussi, on flânait dans les allées, il y avait tout plein d’arbres partout, on avait environ 5 stades de sports, on se liait d’amitié avec beaucoup de personnes qui nous quittaient quelques années après sachant qu’il y avait énormément d’enfants de diplomates ou d’ambassadeurs, mais je trouvais ça très beau de voir cette diversité dans un seul et même lycée. Je n’ai jamais trouvé cela étrange d’être entourée de différents styles de personne, pour moi, c’était très normal. Je commençais peu à peu à sortir, à connaître les lieux ‘hypes’ d’Alger, les élèves qui organisaient des soirées, les bals de promos, la plage avec les copains/copines, et surtout nos plans de voyages à Paris. Le mois de décembre, c’était un peu LA période où on se retrouvait tous sur Paris, chacun montait avec ses parents ou chez de la famille et on sortait aussi là-bas. En fait, c’est un peu comme si j’avais découvert Alger et Paris d’une certaine manière et aux mêmes moments. On n’avait vraiment rien à envier aux jeunes de Paris où d’ailleurs, à Alger les jeunes sont libres, pas de la même façon qu’en France certes, mais beaucoup d’entres eux sortent, s’amusent, et sont ouverts d’esprits.”
Mais à la fin de cette dernière année, Neïla décide de passer le baccalauréat en candidat libre et le rate de peu. Sa grand mère lui donne les clés de sa grande maison à la Casbah d’Alger où la jeune fille va habiter pendant une année. “Cette année de plus que j’ai passé à Alger était remplie de souvenirs, je me suis liée d’amitié avec de superbes personnes que je ne connaissais que vaguement auparavant, et j’ai consacré du temps pour moi, j’ai retrouvé ma définition. Je flânais tout le temps dans les rues d’Alger, les magasins de tissus, les antiquaires, les marchands d’anciennes cassettes de musiques, j’ai découvert des choses incroyables que je ne connaissais pas avant, parce que j’étais juste enfermée dans une sorte de bulle qui en fait n'était en partie pas vraiment faite pour moi… Je pense que je suis assez polyvalente, j’ai besoin de goûter à tout, je ne peux pas vraiment rester que dans un seul et même monde parce qu’à force je trouve ça barbant, et le fait d’être entre deux univers, c’est ce qui m’a vachement épanouie. Et j’en suis heureuse parce qu’en plus d’avoir eu une grosse claque dans la gueule quand je n’ai pas eu mon bac, ce fut un énorme bol d’air d’avoir passé une année de plus en Algérie avant de la quitter. Parce que j’aurais vraiment pu quitter mon pays sans avoir trouvé ce qui me définit aujourd’hui.”
Ce rapport à son pays est en même temps très fort et symbolique mais est aussi très conflictuel. Elle parle d’amour et de haine. “J’adore ses paysages, son peuple, mais ça me fout la rage quand je réalise que ça n’avance pas vraiment, qu’on stagne, qu’on regarde trop vers le passé. Je veux qu’on puisse aller de l’avant, surtout culturellement parlant, j’aimerais qu’il y ait beaucoup plus d’événements, beaucoup plus d’opportunités pour les jeunes en Algérie, j’en connais certains et si tu voyais à quel point ils sont talentueux… L’Algérie (surtout Alger), j’ai constamment besoin d’y aller, si en un an j’y vais pas au moins trois, quatre fois, je pense que je ne serai pas bien mentalement. J’ai besoin de me ressourcer, parce que c’est impossible pour moi de couper les ponts avec la terre qui m’a bercé et qui m’a vu grandir. J’ai aussi besoin de voir ma famille, de revoir mes amis qui sont restés là-bas. Pour moi c’est très important. En Algérie, je me sens constamment chez moi, sauf quand quelqu’un ose m’appeler « l’immigrée », ce qui me fait un peu mal, mais bon c’est la vérité d’un côté. Y’a des choses qu’on ne peut pas facilement assumer… Moi c’est ça.” Neïla est aussi blogueuse à ses heures perdues. Elle parle principalement de mode et de ses coups de coeurs : “J'avais envie de prendre des photos de mes tenues et surtout de prendre des photos en Algérie. On a un très beau pays mais on ne le met pas assez en avant je trouve. C'est assez bizarre parce que là-bas, le fait d'être blogueuse n'est pas quelque chose de démocratisé, quand je prenais des photos, beaucoup de gens me demandaient pourquoi je faisais ça ou pensaient que j'étais une célébrité. Le fait de poster les photos et de s’exposer publiquement n’est pas quelque chose de fréquent dans nos moeurs, les gens ne comprennent pas pourquoi. D'ailleurs, ça a même failli me mettre en danger une fois.” En effet, un fait divers avait fait le tour du pays : une jeune femme qui portait une jupe trop courte s’est vu refuser l’entrée à l’université. “Suite à ça, il y avait eu des mouvements de protestations sur les réseaux sociaux, une page Facebook avec plein de photos de jeunes femmes algériennes qui étaient en jupe courte. Ils avaient posté une photo de moi qui était sur mon blog où j’étais en jupe courte : ça ne me dérange pas parce que je suis totalement favorable à la cause mais un jour, la chaîne nationale algérienne a décidé de parler de ce sujet à la télé et quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu ma photo en jupe courte à la télé !”
Neïla voit son passé dans ce pays qui a bercé son enfance mais est-ce qu’elle y voit son futur ? “Pour l’instant je n’aimerai pas vivre en Algérie parce que je me sens pas épanouie là-bas, du moins pas autant qu’en France. Je suis toute fraîchement arrivée donc pourquoi repartir ? Je n’ai encore rien accompli ici. Je rêve de New York, même si je n’y suis jamais allée. C’est mon rêve depuis enfant de visiter New York, je me rappelle encore quand j’étais avec mes cousines et qu’on regardait les sœurs Olsen à New York, j’étais éblouie, je voulais tellement cette vie. Mais c’est vrai que pour plus tard, après avoir fait le tour du monde, j’aimerai pouvoir passer ma vieillesse en Algérie, dans une petite maison avec un grand jardin, et plein de chiens, histoire de mourir en paix. Après peu importe les conséquences de la vie, je ne couperai jamais au grand jamais les ponts avec l’Algérie.”
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ENGLISH VERSION (translated by Sarah)
Le Petit Poucet, 9:30 am
I come out of the subway station Place de Clichy and immediately find Le Petit Poucet, the café in front of which Neïla asked me to meet her. I see her, sitting outside, waiting for me. I sit in front of her and we order a coffee before we start chatting.
Neïla was born and raised in Algeria, more precisely in Algiers. She came to live in France almost two years ago for her studies. “Paris was never a dream for me, it was more like a priority. I never idealized life in France, probably because I had been several times before, but I really wanted to study here.”
“In my 4th year of primary school, I started studying in the Descartes school group, a seven hectares school, really huge. I stayed in this school until my last year of High School. There was a really fraternal spirit between students, and I have felt really free in this school, we would wander in the alleys, there were all sorts of trees everywhere, over five sports courts, we made friends with a lot of people that left us a few years later, knowing there were a lot of diplomats or ambassadeurs’ children, but I found it so beautiful, all this diversity in one unique school. I have never found it strange to be surrounded by all kinds of people, it was really normal to me. I started going out, little by little, started to know the “hype” places in Algiers, the students organized parties, the prom bals, the outings at the beach with friends, and, above all, our plans to go to Paris. The month of December, it was THAT time of theyear when we would all meet in Paris, everyone came with their parents or to visit some family they had in France, and we would go out there as well. Actually, it is almost as if I discovered Algiers and Paris, in the same way, and at the same times. We didn’t have anything to envy from the Parisian youth, in Algiers, the young people are free, not in the same way than in France, yes, but a lot of them go out, have fun and are open-minded.”
Unfortunately, at the end of this last year of High School, Neïla decides to pass the French Baccalauréat (high school diploma) and fails it by little. Her grandmother gives her the keys to her big house in the Casbah in Algiers where the young woman is going to live for a year. “This additional year I spent in Alger is filled with memories, I made friends that I barely knew before, because I was just trapped in a sort of bubble to which I, in fact, did not entirely belong… I think that I am pretty polyvalent, I have this need to try everything, I cannot really belong to a unique world because, with the time, I come to find it boring, and the fact to be in between two universes, that was what really allowed me to flourish. And I am happy with that, because additionally to the shock that came with failing my high school diploma, it was an extremely refreshing experience to spend an additional year in Algeria before leaving it. Because I could have left my country without having found what defines me today.”
Her relationship to her country is at the same time very strong and symbolic, but also very conflictual. She speaks about love and hate. “I adore its landscapes, its people, but it really upsets when I realize that it does not progress, we stay the same, we look too much at the past. I want us to move forward, especially in terms of culture, I would like there to have more events, a lot more opportunities for the young people, I know some of them and if you could see how talented they are… I constantly need to go back to Algeria (especially Algiers), if I didn’t go at least three or four times a year, I don’t think I’ll feel mentally well. I need to go back to my roots, because it is impossible for me to sever the ties with this land that saw me grow. I also need to see my family, to see my friends who stayed there. To me, it is all really important. In Algeria, I constantly feel at home, except when someone dares to call me “the immigrant”, which hurts me a bit, but it is the truth in a way. There are things that one cannot really endorse easily… For me it is this one.”
Neïla is also a blogger during her spare time. She writes mostly about fashion and her favorites: “I wanted to take pictures of my outfits, and above all, take pictures in Algeria. We have such a beautiful country and I find that we don’t put it forward enough. It is quite weird because over there, being a fashion blogger is not something widespread, when I was taking pictures, a lot of people were asking why I was doing so, or thought I was a celebrity. Posting pictures and exposing oneself publicly is not very usual in our habits, people don’t understand why. Besides, it almost put me in danger once.” Indeed, there was a story which went around the country about a young woman who had been refused the entrance to the university because she was wearing a skirt too short. “After that, there had been lots of protests on social media, one Facebook page with a lot of pictures of young Algerian women wearing short skirts. They had posted a picture of me that was on my blog, on which I was wearing a short skirt: It doesn’t bother me because I completely agree with the cause, but, one day, the national TV channel decided to address the topic, and imagine my surprise when I saw the picture of me in a miniskirt on TV!”
Neïla sees her past in this country that saw her grow but does she sees her future there as well? “For now, I wouldn’t like living in Algeria because I don’t feel as blossomed there as I feel in France. I just freshly arrived so why would I leave yet? I still haven’t accomplished anything here. I dream of New York, even if I have never been. It’s a childhood dream to visit New York, I still remember watching the Olsen sisters in New York with my cousins, I was dazzled, I wanted this life so much. But it’s true that later, after I have travelled all over the world, I would like to grow old in Algeria, in a small house with a big garden, and several dogs, just to die in peace. After all, it doesn’t matter where life takes me, I will never ever sever the ties with Algeria.”
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ALGERIA. Femme algéroise sur un des toits de la Casbah d’Alger.
Pierre Loti.
#algerie#algeria#northafrica#maghreb#vintagealgeria#mydearalgeria#algiers#casbahofalgies#casbah#karakou
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La ressourcerie de la Casbah est un secteur de restauration des materiaux de construction de la Casbah d’Alger à valeur historique et culturelle. C’est un lieu de diffusion de savoir faire et de réappropriation de ces richesses au sein de la population locale. Le bâtiment regroupe des ateliers et des espaces de recherche déstinés à un usage quotidien des artisans et des espaces d’exposition, salles de classes, et café voués à la diffusion de ces activités auprès des habitants.
Le bâtiment est situé entre deux contextes urbains différents. Cette situation et la double fonction programmatique induisent deux entrées de part et d’autre du bâtiment. Le parcours du public traverse le bâtiment tout en évoluant dans la hauteur donnant à voir les ateliers. Un axe traversant le bâtiment constitue la bande servante du programme. Elle contient la circulation du public d’une part tandis que la circulation des artisans s’effectue le long de la coursive d’autre part. Cet axes scinde le bâtiment en deux et sépare les espaces techniques des espaces publiques. L’orientation de cet axe articulant les deux entrée oriente la structure métallique du bâtiment. Des portiques portent les espaces servis de part et d’autre de la bande servante, veritable colonne vertebrale du projet. Le décalage de la structure oriente les façades de manière à faire pénétrer la lumière du nord dans les ateliers et à bloquer la lumière du sud d’autre part par une alternance de pans pleins et vitrés. La façade libre, rattachée aux dalles porte des panneaux de céramique rappelant la faience algéroise travaillée au sein des ateliers.
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Le Palais des Raïs 1576 aussi appelé Bastion 23 est un ensemble de trois palais (numérotés 17, 18 et 23), ainsi que de six maisons des pêcheurs (numérotées 5, 7, 9, 11, 13 et 15). Il représentent, par ailleurs, les derniers témoins qui attestent physiquement du prolongement de la Casbah d’Alger vers la mer jusqu'au xixe siècle. . . . . . #algeria #algerie #الجزائر #alger #اكتشف_الجزائر #travel #traveling #vacation #visiting #instatravel #instago #instagood #trip #holiday #photooftheday #fun #travelling #tourism #tourist #instapassport #instatraveling #travelgram #رمضان #travelingram #igtravel #ramadan (à Palais des Raïs) https://www.instagram.com/p/BxZ4fOLnEne/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=oyrnnfhkjahw
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