#caravane du Tour de France
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Pau, la caravane publicitaire du Tour de France. Les pavés du Nord, le Béarn, les pompiers et la bouteille d'Orangina (qui doit TOUJOURS être secouée...)
Et, ah ?, sur les 2 dernières, les coureurs cyclistes passant à toute vitesse : 10 secondes pour les voir !!
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VIDÉO | Une journée dans la Caravane du Tour de France, de Mâcon à Dijon
Jeudi 4 juillet 2024 avait lieu la sixième étape du Tour de France, entre Mâcon et Dijon, de Saône-et-Loire en Côte-d’Or. Le sprinteur néerlandais Dylan Groenewegen s’est imposé d’un cheveu aux allées du Parc, devant un public dijonnais en ébullition. Tout au long du parcours, l’ambiance était exceptionnelle. Nous l’avons vécu de l’intérieur en intégrant la caravane Tourtel Twist. Vidéo. View…
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"Un historien comme Michel Winock a voulu voir, par-delà la rivalité entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil, et à travers la division des Français entre "poulidoriens" et "anquetilistes", l’opposition confusément ressentie d’une France traditionnelle face à la modernité conquérante, le miroir des transformations sociales en cours. D’un côté, le Limousin était censé figurer le "paysan résigné" et la France laborieuse d’une ruralité archaïque qu’il fallait sans cesse aiguillonner, tel un bœuf placide. De l’autre, le Normand, "Descartes monté sur deux roues", mais bourré d’amphétamines et se refusant au contrôle antidopage, champion de la course contre la montre, mais dont chaque coup de pédale n’avait pour but que d’augmenter sa valeur marchande, et faisait de lui une sorte de prototype de l’économie financiarisée et spéculative en gestation. Un jour, le reporter Robert Chapatte lui a lancé :"On dit parfois que vous avez une caisse enregistreuse à la place du cœur !" Ce à quoi il avait par avance répondu :"Je n’ai jamais aimé le vélo. Le vélo m’aime, il va me le payer." De division, en fait, il n’y en eut point. A l’exception du peloton des directeurs sportifs déjà dans la roue de la caravane mercantilo-publicitaire qui obtiendra la disparition des équipes nationales en 1968, le peuple fut massivement du côté de "Poupou". Ce plébiscite en faveur du champion de la "France des perdants", qui ne gagnera jamais le Tour pas plus, d’ailleurs, qu’il ne portera le maillot jaune, n’aura-t-il été, comme le soutient Winock, que la manifestation d’"un attendrissement nostalgique" pour la société rurale en voie d’extinction ou bien le dernier hommage à un type d’humanité dont on pressentait la mort prochaine ; une fable touchante dans le goût du Laboureur et ses enfants de Jean de La Fontaine ? Le certain, qu’on a voulu ignorer par la suite, est que ce qu’il était convenu d’appeler une "opposition de styles" entre les deux hommes recouvrait, en réalité, un choc de cultures et de morphotypes."
Patrick Buisson, La fin d’un monde. Une histoire de la révolution petite-bourgeoise, 2021.
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Journal d’un photographe / Après une si longue absence / Journal d’Auvergne
Grande commande photographique - BNF - Bibliothèque nationale de France/ Ministère de la Culture.
Samedi 16 juillet.
Je quitte mon hôtel avant la fermeture des routes prévue à dix heures. Dans le centre de Sainte Sigolène, il y a déjà un peu de monde. Vers 11 heures la caravane passe, précédant les coureurs de deux heures. Devant des boutiques de la rue principale, des spectateurs assis sur des fauteuils de camping alternant avec des curieux debout, amusés par le photographe qui passe et repasse dans cette rue en les photographiant. Bref moment de célébrité. C’est bon enfant.
Devant le bar El Mambo, cannettes et autres consommations à la main, visages interrogateurs au passage de la caravane, une trentaine de jeunes et moins jeunes entament leur journée gaiement. La caravane passe vite, haut-parleurs hurlants. Un homme venu avec un parapluie ouvert intercepte des objets publicitaires lancés depuis un camion. Il doit être expérimenté car il fait mouche à chaque fois.
À la sortie du village un petit groupe attire mon attention : jeunes, moins jeunes, chapeaux et bobs sur la tête pour se protéger d’un soleil violent, un drapeau tricolore au centre de cette chorégraphie spontanée.
Je ne regarde plus le tour de France depuis des années. Autrefois il y avait des coureurs français qui déchainaient les passions des spectateurs. Dans ma première jeunesse, j’écoutais à la radio les commentaires de Georges Briquet du fond de mon Auvergne profonde, ou du Limousin où j’allais aussi en vacances. J’étais un petit garçon et l’unique chaîne de télévision ne couvrait pas encore toute la France.
À Clermont, nous avions Raphaël Geminiani. C’était un peu notre idole à nous les jeunes auvergnats. C’était il y a longtemps !
Avant une si longue absence.
FIN
BNF / Au final il y aura un rendu de dix photographies. Beaucoup de photos, que j’appellerais « intermédiaires », non choisies mais importantes dans le cadre de mon histoire paraitront dans ce journal. Elles seront le ciment de ce projet personnel qui dépassera la commande.
Les modestes textes de mon journal de bord essayeront de raconter le déroulé et les raisons de ce travail. Ils sont écrits à partir de notes glanées pendant la journée et de souvenirs de route.
Une photo, celle de Roberto Neumiller, qui nous quitté en 2015, deux lignes de texte, le tout daté du jeudi 3 novembre 2011 et mis en ligne sur le site Tumblr le 1er décembre marquent le début du journal d’un photographe. En prenant la date du 3 novembre, le journal vient de passer la barre des onze ans !
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📌[FEUILLETON] Prenez la bonne échappée chaque jour à 15 heures 🕒 avec la série 🌸 « La Pédale Joyeuse ». Cet été 🌻, je vais en effet vous raconter le vélo 🚲 autrement...
Le Tour de France 🇫🇷 🚲 Samedi 20 juillet - ÉTAPE 20 💛 Nice > Col de la Couillole (133 kilomètres). Si les coureurs voient enfin le bout du tunnel après trois semaines de course, il leur reste encore le plus compliqué. La vingtième étape entre Nice et le col de la Couillole referme la page des Pyrénées en apothéose, le samedi 20 juillet. Quatre cols sont au programme de la journée à la veille de l’arrivée finale à Nice.
🔎 UN PERSONNAGE 🖋️ De 1954 à 1982, Antoine Blondin a rédigé 524 chroniques pour le journal L’Équipe dont un grand nombre étaient dédiées au Tour de France.
L’auteur du roman “Un singe en hiver” (prix Interallié 1959) avait pris l’habitude d’embarquer dans la caravane, ou de “prendre le Tour de France en marche” selon ses mots. Il délivrait alors de délicieuses chroniques dans son style léger d’où surgit toujours un bon mot inattendu.
Dans cet ouvrage paru en 1977 aux éditions Hachette, puis réédité en 1996 par les éditions La Table Ronde, retrouvez 124 chroniques réunies, dont des inédites.
Le plus fameux et truculent des chroniqueurs cyclistes français a narré comme nul autre chroniqueur l’épreuve cycliste la plus renommée : le Tour de France.
EXTRAIT « Ainsi, peu à peu, chaque détour de la route, chaque lacet de la montagne, finit par appeler l'écho d'un exploit et la figure d'un homme.
Une nouvelle carte de France se dessine à l'intérieur de l'autre, dont les provinces sont aux couleurs des champions qui s'y sont illustrés, qui les ont illustrées.
La mémoire des Anciens, fidèles et fervents, ne serait peut-être pas hostile à ce que ces champs de bataille soient baptisés du nom du rouleur ou du grimpeur qui a trouvé là l'occasion de s'accomplir.
Des Vosges aux Pyrénées, sans oublier le Massif central et l'Enfer du Nord, nous verrions s'ouvrir des boulevards Bobet, des avenues du Président-Anquetil, des cours Raymond-Poulidor.
Mais le meilleur est sans doute encore d'attacher sa réputation à la conquête d'une victoire d'étape »
Antoine Blondin
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À LIRE 🔖 Sur le Tour de France d'Antoine Blondin. Éditions La Table Ronde – la Petite Vermillon, 2016
💬 Histoire extraite de mon livre « VÉLO ! sport, ville, nature, culture & aventure » paru aux Éditions Glénat Livres.
🛒 À COMMANDER ⬇️ https://urlr.me/dqmFc
Photographies © DR
Top Vélo I Vera Cycling I ravito I La Bicicleta Ravito I Culture Bicyclette I Fédération Française de Cyclisme (FFC) I FFVélo I Radio Cyclo I Le Tour de France I Franck Ferrand I France tv I GEO France I Dans le sillage des écrivains voyageurs - le groupe I Dans la Musette I Prix Albert Londres I
#vélo#bicyclette#aventure#sport#nature#culture#récit#stéphanedugast#histoire#littérature#culturepopulaire#TDF2024#TDF#tourdefrance#tourdefrance2024#antoineblondin#journalisme#sportif#lequipe#chronique
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Rendez-vous été 2024 Valentigney
La Ville de Valentigney nous dévoile son programme été 2024. Cinéma plein air Dans le cadre des « Toiles du soir » du Centre Image, Valentigney vous invite à la projection en plein air du film Zootopie. Rendez-vous mercredi 10 juillet 2024 à 21h45 sur la place Charles de Gaulle à Pézole. Accès gratuit. Buvette et restauration sucrée et salée sur place. Contact : service culturel – Tél. 03 81 36 22 43 Exposition Le service culturel vous invite à l’exposition « Cet été, ma ville bouge à vélo ». Elle est organisée en lien avec le centre d’archives Terre Blanche, le cercle cartophile et le Centre d’Entraide Généalogique de Franche-Comté. L’exposition, constituée d’images et de documents d’archives pose un regard multiple sur l’histoire du vélo dans la cité boroillotte. Elle vous racontera la conception industrielle du Vélocipède à Valentigney, rendra hommage aux champions des équipes Peugeot, vous fera découvrir les célèbres affiches publicitaires Peugeot Cycles ou encore des cartes postales historiques. Exposition visible du vendredi 12 au samedi 27 juillet 2024 à la Médiathèque Jules Carrez. Entrée libre. Horaires du lundi au jeudi de 15h30 à 18h00, samedis 13 et 20 juillet 2024 de 14h00 à 16h00, samedi 27 juillet 2024 de 10h00 à 16h00. Contact : service culturel – Tél. 03 81 36 22 43 Fête Nationale A Valentigney, les festivités de la Fête nationale auront lieu samedi 20 juillet. Le rassemblement est prévu à 21h30 sur la place Émile Peugeot pour un défilé aux lampions jusqu’aux Longines. Le feu d’artifice sera tiré à 22h30 et sera suivi d’un bal populaire. Buvette et petite restauration sur place. Don du sang La Ville de Valentigney accueillera une opération don du sang le lundi 22 juillet 2024. Sans engagement, libre, ponctuel, le don de sang change la vie de plus d’un million de personnes en France chaque année. Pour celles et ceux qui souhaitent donner leur sang, rendez-vous à la salle Jonesco le lundi 22 juillet 2024 de 15h00 à 19h30. Les nouveaux donneurs sont les bienvenus. Pour en savoir plus sur le don du sang, rendez-vous sur https://dondesang.efs.sante.fr/. Contact : CCAS - Tél. 03 81 36 25 02 Tour Alsace Pour sa 21ème édition, le Tour Alsace, fera pour la première fois un détour par le département du Doubs. Valentigney aura notamment la chance d’accueillir l’arrivée de l’étape l’Isle-sur-le-Doubs - Valentigney. L’épreuve se déroulera le samedi 27 juillet 2024. Les coureurs affronteront des montées ardues et des descentes rapides tout au long de ce parcours vallonné de 176 kilomètres. Une boucle finale offrira aux spectateurs une deuxième occasion de voir les coureurs en action. Caravane publicitaire, village du Tour, cérémonies protocolaires, présence de personnalités, jeux et distributions de cadeaux sont également à l’origine d’un véritable engouement populaire. Le tout est à apprécier le 27 juillet prochain sur les bords de route entre L’Isle-sur-le-Doubs et Valentigney. Contact : service des sports – Tél. 03 81 36 25 04. Forum des associations Pour la 3ème année consécutive, la Ville de Valentigney organise le forum des associations. L’édition 2024 aura lieu samedi 31 août 2024, de 10h00 à 18h00 sur le site des Longines. Le Forum des associations permet aux associations boroillottes (sportives, culturelles, caritatives…) d’aller au-devant du public et de valoriser leur objet. Des expositions, des animations ou encore des initiations sont au programme de la journée. Entrée libre. Contact : service des sports – Tél. 03 81 36 25 04. US Valent’s days La Ville de Valentigney et son partenaire BFC Conseil vous invitent à une immersion dans la culture américaine les 7 et 8 septembre prochains à l’occasion de la 3ème édition de l’US Valent’s days. Préparez-vous à vivre une expérience unique le temps d’un week-end. L’US Valent’s days, c’est une programmation riche et variée : des concerts country et rock (avec la présence d’un guest), des défilés et concours de pin-up, des expositions de véhicules (des plus classiques aux plus contemporains), des déambulations d’artistes (Transformers, sosie de Johnny Depp…), des spectacles, des simulateurs, des jeux arcades, des tatoueurs... et de magnifiques shows équestres ! De nombreuses surprises sont encore à découvrir sur place ! Alors, tous à vos agendas et rendez-vous sur le site des Longines samedi 7 septembre 2024 de 10h00 à minuit et dimanche 8 septembre 2024 de 10h00 à 18h30. Côté restauration, des food trucks vous proposeront une large variété de plats. Buvette sur place (paiement espèces et carte) Tarifs : 3 € par jour, 5 € Pass week-end. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Ces tarifs vous donnent accès à toutes les animations (hors achats chez les commerçants et simulateurs). Billetterie disponible sur le site helloasso.com et sur place. Contact : service culturel – Tél. 03 81 36 22 43. Nuit des étoiles Mardi 10 septembre 2024, le service culturel de la Ville de Valentigney vous invite à observer le ciel et les étoiles depuis l’esplanade Fernand Vurpillot. Une introduction vous sera proposée à 21h00 à la salle Georges Jonesco. À partir de 22h00, place à l’observation du ciel (sur inscription préalable auprès du service culturel). Attention, la séance d’observation sera reportée en cas de mauvais temps. Contact : service culturel – Tél. 03 81 36 22 43. Read the full article
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Skoda Kodiaq đồng hành cùng Tour De France 2018
Skoda Việt Nam đưa chúng ta khám phá giải đua xe đạp Tour De France 2017. Giải đua diễn ra thu hút rất đông vận đ��ng viên, người hâm mộ bộ môn thể thao này. Mỗi chặng của Tour de France được dẫn đầu bởi một đoàn lữ hành dài 12 km gồm các đối tác đua. Hãy xem hậu trường của La Caravane Du Tour nổi tiếng.
Theo dõi kênh Skoda Việt Nam tìm hiểu thêm về những di sản Skoda qua từng giai đoạn nhé!
Xem chi tiết tại: https://youtu.be/5Nb4Ebj7H1I
Hotline: 1900 599 868
Địa chỉ: Tầng 8, toà nhà Thành Công, 80 Dịch Vọng Hậu, Cầu Giấy, Hà Nội
#skoda #skodavietnam #skodaviệtnam #xeotoskoda #thuonghieuskoda #skodavietnamyoutube #hangxeskoda #xeskoda #otoskoda #sukienskoda
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Au Tour de France, « la caravane publicitaire est une gabegie écologique »
Les goodies et échantillons « recyclables » distribués au public du Tour de France ne sont que du « greenwashing sans intérêt », estime Thomas Bourgenot du RAP, qui milite contre l’agression publicitaire. De Bilbao, en Espagne, s’élancent samedi 1er juillet les 176 coureurs du Tour de France 2023. Vingt-et-une étapes au programme, plus de 3 400 km, une trentaine de cols à grimper pour les cyclistes… ainsi que pour les centaines de véhicules qui les accompagnent. Car, comme chaque année, le Tour sera précédé (...)
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Après la canicule qui a fait tomber les records en cascade jeudi dans le nord-ouest de l'Europe, les températures souvent supérieures aux 40°C ont chuté vendredi, laissant place à un temps orageux qui a notamment provoqué l'arrêt d'une des dernières étapes du Tour de France. Outre les 42,6°C enregistrés à Paris et à Lingen, en Basse-Saxe allemande jeudi, la Belgique et les Pays-Bas ont eux aussi franchi des records historiques, avec 41,8°C à Begijnendijk, dans le nord de la Belgique, et 40,4°C dans le sud des Pays-Bas. Des températures inédites ont également été atteintes au Royaume-Uni, avec 38,7°C au Jardin botanique de l'Université de Cambridge. Mais ce chiffre provisoire reste à confirmer. Lire aussi Après le record de chaleur, temps lourd et atmosphère instable au menu vendredi En Belgique, les fortes chaleurs ont provoqué la mort d'une femme de 66 ans, qui passait ses vacances dans un camping sur la côte belge à Middelkerke (Flandre), selon la télévision belge RTL. La sexagénaire aurait fait un malaise jeudi en fin d'après-midi alors qu'elle était assise sur une chaise de jardin devant sa caravane en plein soleil, sous une température de 39°C, selon RTL, qui dit s'appuyer sur des témoignages de médecins. En France, plus de 6.500 hectares de terres agricoles et de forêts ont brûlé jeudi, sous l'effet conjugué de la canicule et de la sécheresse. Dans le centre, environ 600 porcs sont morts dans l'incendie d'une exploitation agricole, les flammes qui ont embrasé les chaumes se propageant à la stabulation. L'alerte "rouge canicule" a cependant été levée vendredi matin dans les derniers départements français concernés. En fin de journée, seuls 27 départements, sur un total de 101, étaient encore en vigilance "orange" canicule ou orage, ce qui devrait être levé d'ici à samedi. D'ici là, les températures pourraient encore atteindre "entre 34 et 37 degrés" dans l'Est, avertit Météo-France, mettant en garde contre la survenue d'orages violents dans certaines régions. La 19e étape du Tour de France a ainsi dû être arrêtée définitivement vendredi en raison de l'état de la route, rendue impraticable par une averse de grêle, peu avant Val d'Isère, dans les Alpes françaises. Trafic ferroviaire perturbé Malgré le relatif redoux, la circulation des trains internationaux Thalys entre les Pays-Bas, la Belgique, la France et l'Allemagne a été très perturbée vendredi en raison de dommages causés aux infrastructures du réseau par l'extrême chaleur, la température sur les voies excédant de 10 à 15°C celle de l'air. La compagnie ferroviaire française SNCF a promis un retour à la normale ce week-end. Les trains Thalys et Eurostar vers Londres, arrêtés quelques heures à Paris, ont repris leurs navettes à la mi-journée. Les trains autour de Londres ont également été fortement ralentis, et certains annulés, en raison de feux de broussaille le long des voies. Les services météo britanniques ont par ailleurs noté une bizarrerie dans la région du Lincolnshire (est): en l'espace d'une heure jeudi, la température a gagné puis reperdu 10 degrés, de 22°C à 32°C - et retour, probablement en raison d'un orage. "WOW", a tweetté le Met Office qui a attribué le phénomène aux orages. En Scandinavie, le thermomètre reste calé entre 30 et 35°C, notamment en Finlande, où les services météo ont maintenu leur mise en garde pour le week-end. Les habitants se désolent de voir les lacs et principaux sites de baignade envahis par les algues bleues, conséquence de la chaleur. "Nous ne sommes pas habitués aux températures de l'Europe continentale", souligne le météorologue norvégien Terje Alsvik Walloe. De même aux Pays-Bas, où la population, peu accoutumée à ces excès, s'est réveillée sonnée vendredi: "Se réveiller à 04h30 et penser pouvoir aérer un peu: erreur, il fait encore chaud dehors avec 28 degrés!", tweetait un homme. Un autre aspirant à un paysage enneigé en a posté une photo: "Voilà ce que je veux".
Ces vagues de chaleur sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement climatique. Au cours des 2.000 dernières années, les températures mondiales n'avaient jamais augmenté aussi rapidement, selon des données publiées mercredi dans deux études distinctes dans les revues Nature et Nature Geoscience. Rédaction 26-07-19, 20:44 Source: AFP
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Tour de France / Etape 7
Sur l’étape 7 du Tour de France, la plus longue étape de ce Tour 2021, entre Vierzon et Le Creusot, quatre frères de sport se sont retrouvés au relais étape de Saint Léger sous beuvray, un point de rencontre où des partenaires du Tour (Orange, Enedis, Leclerc...) invitent des personnes de leur choix.
Accompagné de mon frère de sport, Jean Philippe, nous avons retrouvé deux de nos anciens collègues, Cyril ( en charge du sponsoring Enedis, champion paralympique en escrime et Pierre V. (ex As Autun rugby) rencontré il y a 10 ans à Gloucester au tournoi de rugby des salariés EDF (maillot rouge sur la photo). (lien album photos)
La magie du Tour de France continue.
Au passage de l’échappée du jour, Dorian Godon AG2R Citroën (en blanc), deux fois vainqueur de Paris Camembert, finira 10 ème de l’étape. En arrière-plan, Mathieu Van Der Poel pointe son nez. Il consolidera sa tunique jaune.
#Des retrouvailles à St Léger sous Beuvray. Les frères de sport d'Enedis. Jean Philippe (Grenoble fondu de ski de fond) Cyril ( Caravane du T#better together#rugby#tour de france#km92
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Lundi 20 juin : SURPRISES
La première fut au réveil, au col des Thures, j'entends bouger autour de la tente, à peine dépassé ma tête que toutes les marmottes filent en criant dans tous le sens, je pense qu'elles avaient bien saisi que ce matin j'étais mieux sous la couette.
Deuxième surprise, je prends le chemin vers Névache, pas bien réveillé, plusieurs chemins s'entrecroisent, je ne sais plus où je suis et je tombe nez à nez avec le doigt de fée, celui de la couverture de mon topo, hasard ou coïncidence, la fée m'a indiqué la route.
3e : arrivé à Névache, 8h30, au loin une ardoise indique petit déjeuner et tarte au myrtilles 🥹 pas mal !
Là, je décide de prendre la variante du GR 5 pour passer par le col du Granon, quitter la vallée de la Clarée et basculer sur le briançonnais.
La température augmente, quelques sauterelles m'accompagnent, en faisant une pause à l'ombre j'aperçois ce lys martagon, toutes les rivières sont à sec, et nouvelle surprise, un petit lac : je pique une tête.
Arrivé au col du Granon, se découvre alors un magnifique panorama sur le massif des écrins, de gauche à droite : le Pelvoux, la barre des écrins et la Meije. Que demander de plus.
J'apprends que le tour de France terminera une étape ici, au col, sans caravane et sans voiture, la route est étroite et en cul de sac.
Ce soir, bivouac à la Croix de Toulouse, un rocher qui surplombe Briançon ; je n'aurais que 2 heures de marche pour rejoindre la ville demain matin. Journée de repos, pour visiter et peut-être profiter de la fête de la musique.
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Pau, la caravane publicitaire du Tour de France.
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Divisions politiques
Frontières
Les terres de Cathan sont entourées de plusieurs biomes qui font office de frontières naturelles; il n'y a aucune délimitation politique officielle entre celles-ci et les puissances voisines. Les relations avec les autres pays sont éparses et surtout l'affaire de quelques caravanes aventureuses, de populations frontalières et de grandes puissances qui peuvent se permettre d'envoyer des expéditions dans les terres hostiles qui séparent Cathan de ses voisins. Il n'existe que peu de cartes complètes et les meilleures sont jalousement couvées par leurs propriétaires : si les alentours du nexus et des cités-États sont bien cartographiés, le reste ne l'est que peu, ou mal.
Relations internationales
Les frontières naturelles de Cathan étant difficiles à traverser, les pays voisins ne risquent pas de venir empiéter sur le territoire des cités-États et ne sont généralement pas considérées comme des menaces. Les coûts inhérents à une expédition marchande sont tels qu'il est généralement considéré que les efforts de diplomatie et de commerce n'offriraient pas de retour suffisant pour l'investissement.
Le Continent
Bien que Cathan constitue près de 90 % de la surface du Continent, en plus d'abriter la quasi-totalité de sa population, on compte une poignée de communautés qui vivent en marge des contrées plus tempérées et hospitalières, le plus souvent par tradition.
Dans les terres situées au nord, par-delà une chaîne de montagne presque impossible à pratiquer l'hiver, est installé un peuple guerrier qui vit essentiellement de la pêche, de la chasse et d'échanges avec quelques communautés plus agricoles pour les besoins en blé et en cultures, lorsque l'été se fait sentir. Ils proposent des peaux, du bois et des matières précieuses en échange. Leur société est considérée stricte et la discipline militaire y est importante. Certains villages nordiques peuvent également se vanter d'être passés maîtres dans l'art de l'élevage des chevaux.
Dans le désert du sud circulent quelques tribus nomades, souvent considérées à tort comme belliqueuses : si elles ne demeurent pas ensemble, ça n'est guère par manque d'entente, mais bien parce que leur philosophie veut qu'il est plus efficace de se séparer pour acquérir de nouvelles connaissances, qu'elles mettent en commun lors de grandes conventions. Elles s'orientent grâce aux étoiles, faute de meilleures repères, en plus d'être versées dans l'art du commerce et de la survie en conditions hostiles.
Les cités-États
Chacune des cités-États dispose de ses propres lois et coutumes, qu'elle est libre d'appliquer de la façon qui lui semble juste. En raison de cette particularité, la culture cathanaise est hétérogène et variée, que ce soit au niveau de ses priorités sociales, de ses exportations, de sa scène artistique ou de ses relations diplomatiques. Malgré leurs territoires parfois restreints, les cités-États trouvent toutes une façon de tirer leur épingle du jeu grâce à l'influence de leurs échanges commerciaux et leur maîtrise de la diplomatie.
Les cités-États sont un gage de sécurité pour les fermes et les ateliers qui se trouvent sur leur territoire. Même en dehors des murs, la protection de la production qui permet à la ville de fonctionner est mise de l'avant : des tours de guet sont érigées à des intervalles réguliers, et des runes protègent également des parties critiques du territoire et des cultures. D'importantes quantités de vivres étant nécessaires pour assurer l'alimentation des populations à l'intérieur des murs, qui n'ont pas accès à leur propre lopin de terre, des runes sont également utilisées pour ralentir la décomposition des aliments et créer des chambres froides.
(Les principales Cités-États vous seront présentées au fil du temps)
Le nexus
Vaste réseau de commerce et de diplomatie, le nexus, un réseau de routes plus développé qu'ailleurs dans les terres, assure un canal de communication rapide et fiable entre les cités-États. Les routes sont plus animées, assurant une certaine sécurité, et permettent aux caravanes de se déplacer plus efficacement. Au-delà du circuit du nexus, on ne peut guère bénéficier de cette assurance, et l'on est rapidement confronté à des chemins boisés, périlleux ou mal entretenus.
On trouve tout au long de la route de nombreux relais, souvent des lieux francs, des endroits qui ne sont plus soumis aux lois commerciales ou juridiques des états les entourant, qui permettent de déposer son moyen de transport en gage ou de l'échanger contre une monture fraîche. Ce sont également d'excellents lieux pour en apprendre plus sur les rumeurs locales. On y trouve des mercenaires, mais également des gens prêts à payer quelques bras pour les escorter jusqu'au prochain relais ou jusqu'à leur destination.
Les intervalles
Zones franches, les intervalles sont des zones non revendiquées par des États. Ceux-ci peuvent être neutres — par entente mutuelle entre les états qui la bordent — ou contestés, si l'une des puissances espère annexer un bout de territoire. On peut y trouver des ruines anciennes, mais également des territoires hostiles : venteux, trop salés, impropres à la culture ou à l'établissement pérenne de populations. On y trouve des campements ou des petites communautés marginales, souvent de personnes en cavale, d'archéologues, d'ermites ou de cultes. Certaines zones demeurent également inhabitées, voire non desservies par la moindre route, par crainte superstitieuse.
Les ruines
On trouve sur le continent un nombre impressionnant de ruines, éparpillées un peu partout sans motif logique. Celles-ci sont parfois entourées de hameaux, occupés ou non par des personnes aventureuses venues y chasser des artefacts et des familles marchandes qui se sont installées dans les environs et y ont prospéré. La grande majorité des ruines se trouve en territoire franc, et il est rare aujourd'hui d'en trouver qui ne portent aucune trace de pillage ou d'activité. Pour celles qui demeurent intouchées, leur histoire suffit à faire fuir la plupart des aventureux qui souhaiteraient s'en approprier l'espace.
L'alchimie et les runes : Dimanche 30 Mai à 18h! A lire également :
Cathan, géographie et société La compagnie, origine et fonctionnement La compagnie, recrutement, spécialités et valeurs Résumé du projet
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Mandibules film streaming VF 2021 gratuit haute définition
Mandibules Regarder Film - https://mandibules-vf.blogspot.com/
Entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, les cinéphiles avaient une tolérance élevée pour les couples d'amis masculins avec un optimisme plus venteux que les cerveaux. Ces hommes-enfants idiots comprenaient Wayne et Garth dans «Wayne's World», Lloyd et Harry dans «Dumb and Dumber», et deux joyeux doofus appelés Bill et Ted, Jules et Vincent dans «Pulp Fiction» (un plus dangereux espèces de ce genre) et ��Romy et Michelle's High School Reunion» comme alternative féminine. Les idiots interprétés par Ashton Kutcher et Seann William Scott dans "Mec, où est ma voiture?" tué la tendance en 2000 - temporairement, au moins.
Maintenant, deux de ces copains stupides reviennent dans une comédie lowlife sinueuse et souvent hilarante écrite, réalisée, tournée et montée par Quentin Dupieux, qui a réalisé «Deerskin» l’année dernière avec Jean Dujardin. «Mandibules» est le film le plus affable et le plus accessible de l’absurde français à ce jour, mais il a toujours sa propre marque de bizarrerie impassible. Il ne dure que 77 minutes, comme l'a fait «Deerskin», et l'un de ses personnages centraux est un taon de la taille d'un Yorkshire Terrier. Avant de rencontrer cette mouche, nous rencontrons Manu (Grégoire Ludig), un mannequin mal rasé, aux cheveux épars qui a bien dans la trentaine. On le voit pour la première fois en train de dormir sur une plage du sud ensoleillé de la France, sans s'apercevoir que la marée montante a atteint ses orteils. Un associé qui devrait sans doute mieux le savoir le réveille et lui confie une mission simple mais importante: ramasser une valise de la personne A, la conduire 15 miles jusqu'à la personne B, et récolter 500 euros. Quiconque a vu "The Transporter" peut deviner ce qui pourrait se passer ensuite: Manu ouvrira le dossier et se plongera dans un thriller de conspiration méditerranéenne au rythme effréné mettant en vedette des gangsters et des agents du gouvernement. C’est une supposition qui serait erronée. S'éloignant du complot conventionnel à chaque tournant, «Mandibules» demande à Manu de câbler à chaud une Mercedes applaudie, et de rendre visite à son meilleur ami, Jean-Gab (David Marsais) tout aussi irréprochable, à la station-service gérée par sa mère. Manu invite Jean-Gab pour le trajet, mais ils entendent bientôt un bourdonnement et un bruit sourd provenant du coffre de la voiture. Lorsqu'ils l'ouvrent, ils trouvent une énorme mouche (en fait une marionnette câline à poils hérissés, exploitée par l'ancien élève de «Star Wars» Dave Chapman). La blague est qu'ils sont trop stupides pour être choqués par cette créature bizarre. Il ne leur vient à l’esprit d’aucun d’eux de se demander comment il a été surdimensionné, et Dupieux ne se préoccupe pas non plus de la question. Au lieu de cela, Jean-Gab annonce son «plan tueur». Ils devraient oublier les 500 euros, et se concentrer sur la formation de la mouche pour effectuer des vols à leur place. Ce sera comme un drone, mais mieux, raisonne-t-il, car il n’a pas besoin de piles. Alors, maintenant pour un crime lié aux insectes mettant en vedette des gangsters et des agents du gouvernement? Encore une fois: non.
«Mandibules» a sa propre logique nonchalante, comme si Dupieux inventait au fur et à mesure son histoire de mouche hirsute. Quand les hommes rencontrent une femme qui a subi une lésion cérébrale dans un accident de ski et qui doit parler au volume de cris (un tour de soutien adroit et cruellement drôle d'Adèle Exarchopoulos de «Le bleu est la couleur la plus chaude»), ils ne sont pas plus surpris qu'ils étaient par leur mouche mutante. Encore moins compétents que les escrocs dans une farce des Coen Brothers, Manu et Jean-Gab dérivent d'épisode en épisode, toujours convaincus qu'ils adoptent la ligne de conduite la plus sage, qu'il s'agisse de voler une caravane pour l'utiliser comme «zone d'entraînement» ou de rester dans la maison de vacances d'une femme qui prend Manu pour une vieille camarade de classe. Entraîner la mouche (qu'ils nomment Dominique et nourrir avec de la nourriture pour chat) leur semble aussi peu important que de livrer la valise. Ce qui compte, c'est leur propre amitié, avec sa propre phrase d'accroche et sa poignée de main.
Ils sont, objectivement, une terrible paire d’êtres humains, sans scrupules à propos du vol et des agressions, et sans intérêt pour les sentiments des autres. Mais leur obscurité miraculeuse et leur incapacité perpétuelle à profiter de leurs péchés les rendent pardonnables. Leur propre relation simple est également gagnante. La magie est que si désastreux que soient les projets de Manu, Jean-Gab les approuve, et vice versa. Cela aide que Ludig et Marsais, qui sous-estiment parfaitement leurs personnages à la tête d'os, soient un duo de sketchs avec une série télévisée française, "Palmashow", et suffisamment de chimie pour que vous ne doutiez jamais qu'ils sont de vieux copains.
Ce serait bien de les voir réunis dans une suite. Ce qui rend "Mandibules" si rafraîchissant, c'est que, tout comme ses anti-héros ne se soucient pas de la façon dont ils sont censés se comporter, Dupieux a un mépris aérien pour la façon dont un thriller de poursuite ou un film d'horreur est censé se dérouler. Il bourdonne partout où il veut aller. Les comédies de copains des années 1990 étaient rarement aussi rafraîchissantes que celle-ci. Mais alors, ils avaient rarement des insectes gigantesques en eux non plus.
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Journal d’un photographe / Après une si longue absence / Journal d’Auvergne
Grande commande photographique - BNF - Bibliothèque nationale de France/ Ministère de la Culture.
Vendredi 15 juillet.
Cap sur le sud. Le tour de France doit relier demain Saint-Étienne à Mende, avec un passage en Haute-Loire, et plus précisément à Sainte Sigolène, déjà visitée au mois d’avril pour la procession des pénitents blancs. Le tour étant une véritable institution, je me dois d’aller le voir lors de son passage en Auvergne. C’est une traversée de Nord au Sud de la province, par des routes de moindre importance avec des villes aux noms autrefois familiers, Thiers, Ambert, qui m’y mènera.
En bifurquant vers Craponne, je prends un raccourci qui me mènera vers Monistrol-Sur Loire, ma ville étape de ce soir. En traversant le petit village de Dore l’Église, je suis bloqué par un troupeau de vaches qui sort d’une étable donnant sur la rue principale. De ma voiture je fais une photo, puis une discussion s’engage avec le paysan. Je le rejoins sur le pré où il emmène ses vaches, puis il m’invite à aller dans cette étable qui m’intrigue.
Je pense qu’il est content de parler à un étranger. Son étable semble sortie d’un film d’avant-guerre, où les odeurs me rappellent celles de mon enfance du côté de Montmazot, ce côté authentique d’avant toutes les régulations votées au fil du temps, des décisions prises par les politiques, bonnes ou mauvaises.
Sa salle à manger semble être l’unique pièce à vivre de sa petite maison. C’est un grand bazar avec des journaux étalés un peu partout, des prospectus, du courrier, des cartons empilés les uns sur les autres. Une horloge à l’ancienne trône contre un mur. Elle semble être la maitresse du lieu et de son temps, avec son tic-tac rompant le silence qui règne dans cette pièce.
Philippe a cinquante-six ans. Il retire sa casquette, sans doute par coquetterie. Sa chemise a des rayures verticales et ressemble aux vêtements des prisonniers. Je pense tout d’abord aux camps de concentration, mais je suppose que c’est la même chose dans tous les lieux où les hommes sont retenus contre leur gré.
Il me fait confiance en me racontant sa vie. Il ne doit pas rencontrer beaucoup de monde. Il est agriculteur depuis son plus jeune âge, a quitté l’école en juin 1983. Je ne lui demande rien. Il parle. Il a été à l’école d’agriculture d’Ambert de septembre 81 à juin 83, n’a quasiment pas quitté la région à l’exception d’un voyage au salon de l’agriculture avec l’école trois jours en mars 1983. C’est son seul voyage à Paris. Supporter du club de foot de l’AS Saint-Étienne, à quatre-vingts kilomètres, il allait souvent voir les matches de son équipe préférée dans les années 90. Il ne s’est jamais marié, sa mère ayant opposé un véto à sa prétendante pour un supposé problème de santé.
Je lui dis que je vais lui donner les photos prises aujourd’hui. Il me demande si je vais le faire payer.
Il a repris l’exploitation de ses parents le 1er janvier 1987, d’abord avec l’aide de son père, qui décèdera quelques années plus tard, puis de sa mère.
Je retournerais le voir, avec les photos. Gratuites !
J’ai essayé de lui téléphoner récemment. Il y a une annonce bizarre de la compagnie de téléphone. Il m’avait dit qu’il avait un problème avec sa ligne.
Arrivé dans mon hôtel à Minestrol, je demande à des personnes au comptoir du bar s’ils savent où sont les meilleurs endroits pour voir passer demain le tour de France. Je veux faire du repérage. On me conseille une route sinueuse après Sainte Sigolène.
Des caravanes occupent déjà les meilleurs endroits, dans des virages sur une montée sévère, comme on les aime sur le tour. Tables de camping étalées, chaises sorties, chiens aboyant, tout l’espace est déjà occupé par des habitués du tour. Demain, le jour de l’étape je n’aurai aucune chance de pouvoir m’installer. Mon choix sera à Sainte Sigolène pour trouver des spectateurs, avant et pendant le passage des coureurs.
BNF / Au final il y aura un rendu de dix photographies. Beaucoup de photos, que j’appellerais « intermédiaires », non choisies mais importantes dans le cadre de mon histoire paraitront dans ce journal. Elles seront le ciment de ce projet personnel qui dépassera la commande.
Les modestes textes de mon journal de bord essayeront de raconter le déroulé et les raisons de ce travail. Ils sont écrits à partir de notes glanées pendant la journée et de souvenirs de route.
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João Gilberto au Carnegie Hall, à New York, en juin 2004. MARY ALTAFFER / AP Le chanteur brésilien João Gilberto, inventeur de la bossa-nova, est mort à 88 ans, par Véronique Mortaigne, Publié le 06 juillet 2019 - Mis à jour le 07 juillet 2019 L’interprète et guitariste a été un touche-à-tout de génie, s’appropriant toutes les formes de musique. Il est mort samedi à Rio de Janeiro. Fumeur de joints en costume croisé, João Gilberto a inventé la bossa-nova, un genre qui nous accompagne depuis six décennies, et ne cesse de se renouveler, révolution protéiforme, glissée dans tout ce qui est musique, de l’ascenseur à la rave party. Le génial interprète a rarement composé, hormis quelques chansons en forme d’onomatopées, telle que Bim Bom, mais il s’est approprié tout ce qui passait, habillant les chansons de ce battement rythmique très particulier, de ces susurrements sensuels. Partout dans le monde, le Brésilien avait ses fans absolus, de ceux qui, à la sortie des concerts dissertaient sur le trottoir tard dans la nuit, analysant la glissade des accords sur Chega de saudade ; le ralentissement des rythmes au moment de la douleur dans A Felicidade ; l’inflexion cassée et les cordes laissées libres pour une Garota de Ipanema exceptionnelle. Car dans la maison Gilberto, les classiques connus de tous étaient sans cesse réinventés à coup d’accélérations subites, ralentissements imprévisibles, déviations légères, translations millimétriques. Seul en scène, le pied posé sur une chaise, João Gilberto a écrit des chapitres majeurs de la musique, tel que ce Live at The 19th Montreux Jazz Festival en 1986. Né le 10 juin 1931 à Juazeiro (Etat de Bahia), João Gilberto Prado Pereira de Oliveira est mort samedi 6 juillet 2019, à l’âge de 88 ans. L’histoire veut que le guitariste-chanteur, ami et comparse de Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Stan Getz, Dizzie Gillespie, ait fait son éducation musicale à l’oreille, dans la chaleur écrasante de Juazeiro. Dans cette bourgade perdue au fin fond du Sertão bahianais, où son père faisait office de commerçant, le petit João prit la mesure du temps en observant le cours du fleuve São Francisco : lent, rythmé par un soleil de plomb et l’attente de la pluie. Lire aussi En attendant Joao Gilberto, poète du chant Chanteur à la radio Aux environs de la seconde guerre mondiale, l’adolescent ingurgite les chansons diffusées par M. Emicles. Cet amateur de musique possédait une jolie collection de disques et avait placé un haut-parleur dans la rue principale afin que la ville entière en profite. Menu varié où l’on trouvait Caravan, de Duke Ellington, Siboney, de Gregorio Barrios, Ménilmontant, de Charles Trenet, et des succès brésiliens : Nana, un fox-blue des années 1940 chanté par la vedette du temps, Orlando Silva, Adeus Batucada, par Carmen Miranda, star déjà américanisée, ou encore O Samba da Minha Terra, de Dorival Caymmi. Installé à l’ombre du tamarinier de la grand-place, João Gilberto, alors pensionnaire dans un collège religieux d’Aracaju, capitale de l’Etat voisin du Sergipe, répétait pendant les vacances en s’accompagnant à la guitare. �� Débarqué à Salvador de Bahia à la fin des années 1940, puis à Rio, alors capitale du Brésil, le brun ténébreux est d’abord chanteur à la radio, comme il se doit à l’époque. Il fait ses débuts au sein des Garotos da Lua. Insatisfait chronique, il cherche un style. Il s’isole alors plusieurs mois chez sa sœur Dadainha à Diamantina, ville coloniale des Mines Générales. Pour lui, la pièce maîtresse de la maison, ce sont les toilettes. L’acoustique y est excellente et l’isolement garanti. João Gilberto s’y enferme et créé une architecture musicale ultramoderne et sa légende. Sorti de sa retraite en 1957, il accompagne la chanteuse Elizeth Cardoso. Dès ses débuts João Gilberto est un OVNI, un type compliqué, hors du temps. « J’ai rencontré João Gilberto une première fois en 1957, un samedi soir, il ne parlait pas du tout », se rappelle André Midani, qui a dirigé la compagnie phonographique Philips au Brésil. En l’entendant, Midani a eu « un choc ». Muni d’un contrat « de débutant » toujours en vigueur, João Gilberto enregistre en 1958 Bim Bom et Chega de Saudade. Alors chargé du marketing du label Odéon, Midani présente le disque à ses dirigeants à São Paulo. « Le gérant jette la galette par terre, en martelant : “C’est de la musique pour pédés”. Moi j’étais persuadé que c’était la musique de la jeunesse brésilienne, qui mettait à bas tout l’ancien système. Je fais presser trois mille 78-tours et je les distribue à la sortie des collèges à Rio. Ce fut une razzia. » Lire aussi Le musicien Joao Gilberto privé de ses enregistrements Bande-son d’un Rio effervescent Sur des textes de Vinicius de Moraes, poète et diplomate itinérant, des musiques de l’élégant Tom Jobim, mais aussi en retravaillant radicalement les classiques de la samba, João Gilberto définit dès lors la bande-son d’un Rio effervescent. Interprète de génie, il ne compose pas, mais il « est persuadé qu’il est l’unique auteur de ces chansons parce qu’il les a fait naître », ajoute André Midani. A la question presque fondamentale : qu’est-ce que la bossa-nova ?, João Gilberto répondait avec une pudeur tout historique : « Par le style, la cadence, pour tout : c’est de la samba. Au tout début, on n’appelait pas encore ça de la bossa-nova, nous chantions “une petite samba faite d’une seule note” (Eis aqui este sambinha de uma nota so...). La discussion sur les origines de la bossa-nova est donc inutile ». Une samba délicatement décalée, inversée, où la nuit a pris la place du jour, en a décalqué les habitudes, et étiré le temps. Profondément attaché à ses racines, João Gilberto possédait en mémoire un véritable répertoire de la MPB (musique populaire brésilienne), un arsenal de chansons, barrière et défense, appréhension tactile et sensuelle du monde extérieur. João Gilberto prouva qu’il pouvait tout faire, inscrivant à son répertoire les anciens et les modernes : Chico Buarque, Wilson Simonal, Janet de Almeida, Noël Rosa, Caetano Veloso, Ary Barroso, Garoto. « J’aime la musique populaire du Brésil, tant de richesses, de poésie, d’harmonies. Quelle merveille ! ». Le chanteur n’aimait rien plus que ces compositeurs que la rue reprend en chœur parce qu’ils parlent de façon « charmante et drôle » de la vie de tous les jours, des jeunes filles qui passent en prenant l’air dégagé, des misères du bidonville et des enchantements du cœur, le tout en trois accords et quelques mots. Il y eut aussi Estate, superbe romance italienne, Besame Mucho, classique du boléro, repris dans Amoroso (1977), somptueusement arrangé aux cordes par l’Américain Claus Ogerman, ou Que reste-t-il de nos amours ? de Charles Trenet inclus dans João en 1991, produit par Clare Fischer, comparse de Dizzy Gillepsie ou de Prince. « J’ai entendu cette chanson, et elle m’a pris tout entier, de l’intérieur, confiait-il au Monde en 1991, lors la toute dernière interview qu’il ait concédée à la presse. Et puis, c’est la France, cette France délicate, poétique, douce, raffinée. Tout un esprit français qui nous a naguère tant séduits, nous, Brésiliens. » Exil à New York La naissance de la bossa-nova accompagne la modernité brésilienne des années 1960 : la construction de la nouvelle capitale Brasilia par l’architecte communiste Oscar Niemeyer, l’ouverture des usines Volkswagen, qui créé la « fusquinha », la coccinelle. La Vespa fait son entrée à Rio, où les éphèbes de l’Arpoador Surf Club croisent la « fille » d’Ipanema, Helô Pinheiro, « garota » (nana) bronzée, entre la fleur et la sirène, qui promène ses 17 ans devant le bar Veloso où nos auteurs-compositeurs, Tom Jobim et Vinicius de Moraes, s’enivrent au whisky. Après le succès de Chega de Saudade, les jazzmen américains prennent le relais, en particulier le trompettiste Dizzy Gillespie et le guitariste Charlie Byrd. En novembre 1962, le ministère des affaires étrangères brésilien finance un concert « Bossa-Nova » au Carnegie Hall de New York, avec notamment Joao Gilberto, Tom Jobim, Luiz Bonfa, Oscar Castro-Neves et Carlos Lyra. Brouillon, le show vire au fiasco. Mais la troupe est invitée par Jackie Kennedy à la Maison-Blanche. La première dame adore « the new beat » et en particulier Maria Ninguem, chanson de Carlos Lyra, reprise par la suite par Brigitte Bardot. Au Brésil, le coup d’Etat militaire de 1964 coupe les ailes à l’euphorie. L’atmosphère délétère qui s’ensuit pousse bon nombre de musiciens brésiliens au départ, si ce n’est à l’exil. Ainsi, Tom Jobim, Sergio Mendes, João Gilberto rejoignent-ils les Etats-Unis et font de la bossa-nova une histoire américaine. A New York, João Gilberto rencontre le saxophoniste Stan Getz. A cette époque, il est marié à la Bahianaise Astrud Weinert Gilberto, fille d’Allemand. Elle n’a jamais chanté, mais elle a l’avantage de parler anglais. Getz lui demande donc de se substituer à son mari pour une interprétation de The Girl of Ipanema. L’album Getz/Gilberto, avec Tom Jobim au piano, sort en mars 1964. Phil Ramone, le « pape de la pop » est aux manettes pour le son. Le disque est récompensé par quatre Grammy Awards, et reste dans les classements américains des meilleures ventes durant près de deux ans, à peine surpassé par It’s A Hard Day’s Night des Beatles. Getz vole Astrud à João. Peu rancunier, le chanteur enregistrera à nouveau en 1976 avec le saxophoniste, Best of Two Worlds, un album chanté par Miucha, sa nouvelle épouse, rencontrée à Paris où elle étudiait à l’Ecole du Louvre. Avec elle, João Gilberto s’éternise aux Etats-Unis, puis au Mexique, revenant au Brésil en 1979 pour s’installer définitivement à Leblon, quartier chic de la « zona sul », le sud de Rio, qui aligne ses plages océanes avec ostentation : dans l’ordre, Copacabana, Ipanema, Leblon. Laisser le champ libre à la voix et la guitare João Gilberto n’aimait ni la célébrité, ni le glamour. Longtemps, il s’est promené en chemise de chevron ou pull col en V à la ville, lunettes de docteur en droit et pantalon à plis, pas tropical pour un sou. Sur scène, il exigeait des complets Brooks Brothers – la marque préférée d’Andy Warhol version dandy –, portés sur une chemise Yves Saint Laurent, cravate et mocassins italiens. Il développait un chic neutre, gris, parce qu’il désirait laisser le champ libre à la voix et la guitare. Musicalement, ses exigences sont extrêmes : des heures passées à faire la balance, une précision d’horloger, une discrétion déconcertante, une intransigeance interprétée comme des coups de tête. Mais João Gilberto est incontrôlable. Il a des lubies, partir vite, rester longtemps, « prévoir un séjour de vingt jours au Mexique et y rester deux ans », s’amusait Miucha qui vécut l’aventure commune en 1969, avec guitare, payol et majijuana. Il peut changer les horaires des tournées, exiger la présence de son psychanalyste, faire affréter un jet en urgence pour que son médecin assiste à son concert à l’Olympia, à Paris, en 2001. On lui pardonne tout. Carmela Forsin, son impresaria historique, se met en quatre. João Gilberto n’était pas un homme à femmes, mais c’était un séducteur. Il s’était marié deux fois. Sa première épouse, Astrud Gilberto, lui a donné un fils, João Marcelo (né à Rio en 1960), la seconde, Miucha une fille, Bebel (née en 1966 à New-York). Puis, on lui connut une amoureuse au long cours, Maria do Céu Harris, portugaise née au Mozambique, personnage halluciné, groupie infatigable qui a fini par séduire l’idole il y a une trentaine d’années et ne l’a jamais quitté. Ascète et jouisseur à la fois, malin, parfois pervers, les affaires d’argent le plongeaient dans la confusion, le transformant parfois en arroseur arrosé. « J’ai compris dès sa rupture avec Odéon que João Gilberto était un spécialiste du repérage des vices cachés dans les contrats », confesse André Midani, homme avisé, qui se souvient, amusé, de la dernière fois où il a cédé aux charmes de João – « il me téléphonait m’appelait Andrézinho » (petit André). Il avait un projet de duo avec le chanteur et guitariste Caetano Veloso. « J’ai dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars. Des mois de studio et suite présidentielle au Caesar Park de São Paulo, louée pour 15 jours, où il est resté trois mois. Il enregistra six chansons inutilisables, et pourtant commercialement parlant, j’avais appris à le cerner comme un ennemi. » Multiples légendes Après son retour au Brésil, João Gilberto avait multiplié les concerts d’anthologie, au festival de jazz de Montreux, à Paris, à Pérouse, à Tokyo, à São Paulo, qui font l’objet d’enregistrements, ponctués par la sortie de rares albums studios, tel João en 1991 ou João, voz e violao, produit en 1999 par Caetano Veloso. Depuis la fin des années 1980, rencontrer João Gilberto était devenu une prouesse, même pour ses proches. Capable de mener ses interlocuteurs en bateau pendant des heures au téléphone, de susciter des admirations gourmandes à force de chansons fredonnées et de propos charmants sous la protection feutrée du combiné, l’interprète le plus couru du Brésil aimait les autres de loin et les détestait de près pour leur indulgence devant l’imperfection, leur indifférence face à l’infinie valeur du détail. Les privilégiés n’en revenaient pas d’avoir été élus. Ils ont gardé jusqu’au bout l’espérance d’une rencontre, mais João Gilberto était occupé, jouant de la guitare de manière obsessionnelle. Une des multiples légendes qui l’entourent indique que son chat s’est jeté par la fenêtre du douzième étage, victime d’une bouffée psychotique après avoir entendu son maître jouer 546 fois la même chanson. « Lui n’avait besoin de rien, précisait au Monde la chanteuse Miucha, complice de Tom Jobim et sœur de Chico Buarque, morte en décembre 2018. Une guitare, une cigarette roulée, et le steak grillé au sel commandé par téléphone dans le même restaurant, le Degrau, à Leblon, qu’un employé fidèle déposait devant sa porte. » Parfois, il invitait des amis à dîner, comprendre qu’il leur faisait livrer des steaks du Degrau. Depuis 2008, date de ses derniers concerts, il se terrait, le silence étant une règle d’or chez cet oiseau de nuit qui s’endormait à l’aube pour s’éveiller au crépuscule, inversant le rythme biologique. Il y a un mystère João Gilberto, que le réalisateur suisse Georges Gachot a tenté de cerner dans un documentaire, Where Are You, João Gilberto ? (2018). « Joao Gilberto est une sorte de Glenn Gould, un inventeur. Il y a cette pureté, cette quête de la perfection, cet amour de la réduction. Il est la graine qui a créé un très grand arbre. La bossa-nova a tout déplacé, rien n’est vraiment ensemble, tout est à côté. A travers João Gilberto, on pourrait raconter l’origine de la création. Je ne l’ai pas rencontré, j’aurais eu peur de déranger. » Where Are You, João Gilberto ? est inspiré du livre Ho-ba-là-là, écrit en 2011 par le journaliste allemand Marc Fisher. L’enquêteur, qui s’est suicidé le jour de la parution du livre à Berlin, avait tenté de rencontrer João Gilberto, évidemment sans succès. Il avait développé l’idée que le guitariste chanteur était une sorte de vampire génial, séducteur, enveloppeur et dangereux. Il écrit : « Ce qui se passe dans João Gilberto : une personne se transforme en musique, s’unit à la musique, se dissout complètement en elle. Transcende ». Symptôme majeur de cette immersion, le disque João Gilberto, dit « l’album blanc », enregistré aux Etats-Unis en 1973 « rempli de silence, de fantômes, d’esprits ». Reclus, amaigri, criblé de dettes L’album a été produit par l’Américaine Wendy Carlos, née Walter Carlos en 1939. En 1973, elle vient de changer de sexe, et c’est, racontait Miucha, « une dame avec collier de perles », que sa complice en musique, la compositrice Rachel Elkind appelle toujours Walter. Pionnière des musiques électroniques, Wendy Carlos utilise les premiers synthétiseurs modulaires Moog pour publier Switched-On Bach, énorme succès en 1968. Stanley Kubrick lui confie la réalisation de la bande originale des films Orange mécanique, puis Shining. A l’époque, João Gilberto est devenu un adepte du yoga, il médite. Wendy Carlos photographie les éclipses, et ils adorent l’astrologie. Pour l’occasion, João Gilberto y a écrit Valsa, sous titré « comme sont beaux les yogis ». Trois minutes et dix-neuf secondes de « Da da/dadadadada … », l’une de ses douze compositions toutes nourries d’onomatopées. Le « disque blanc » est exceptionnel. Il fait partie du « hold-up » pratiqué sur son œuvre, selon les termes de sa fille Bebel Gilberto, rockeuse turbulente des années « sida » à Rio refugiée dans l’East Village, à New York, où elle a inventé une bossa « électronique » dès son premier album, Tanto Tempo, succès planétaire en 2001. En 2017, Bebel Gilberto a fait placer son père sous curatelle partielle. Reclus, amaigri, criblé de dettes et objet de neuf procès en cours, le « Dieu » de la bossa » avait poursuivi une inespérée descente aux enfers, laissant des dettes et des contrats tordus en héritage. Mise en cause, Claudia Faissol. En 2004 cette « socialite » connue à Rio, fan et journaliste, suit João Gilberto au Japon pour réaliser un documentaire. Elle a 34 ans, lui 74 ans quand naît Luiza, troisième enfant de João Gilberto. « Namorada » (petite amie) officielle, Claudia Faissol devient manageuse, signe des contrats par procuration, monte des tournées impossibles, que son compagnon annule. Jugé seul responsable en 2008, João Gilberto est interdit bancaire et condamné à une amende de 2 millions de reais (500 000 euros), qui impayée depuis, s’est alourdie des intérêts. João Gilberto menait également un procès complexe depuis 1997 contre la maison de disque EMI (propriétaire d’Odéon). Il s’insurgeait contre la remastérisation de ses trois premiers albums, Chega de Saudade (1959), O amor, o sorriso e a flor (1960) et João Gilberto (1961), fondateurs de la bossa-nova. Et pire encore à ses yeux, en 1988, pour le soixante-quinzième anniversaire d’Odéon, la maison de disque britannique avait publié O Mito, un mélange de trente-huit chansons interprétées par João Gilberto entre 1959 et 1961. Les titres sont dans le désordre, le son n’y est pas. Dans un deuxième temps, l’artiste avait réclamé également la révision du taux de royalties, très bas, et le paiement de sommes dues depuis 1964, ainsi que la restitution des masters de ses enregistrements – les bandes mères. En décembre 2015, le Tribunal supérieur de Justice de Brasilia donne raison au chanteur, condamnant EMI à lui payer 200 millions de reais (50 millions d’euros), un calcul jugé fantaisiste par la maison de disque, qui fait appel. João Gilberto, via Claudia Faissol, a signé un contrat avec la banque brésilienne Opportunity, propriété d’un habile financier bahianais, sous la forme d’un prêt, garanti par la cession de 60 % de ses droits. Eloigné de « ses démons » sous la pression de ses proches, dont le musicien Caetano Veloso et sa fille Bebel, João Gilberto tentait de retrouver sa santé et sa raison. Et en toutes occasions, même affaibli, celui que ses comparses de bossa-nova et d’errances bohèmes à Rio appelaient Joãozinho (petit João) décochait un regard futé, souriait, se moquait. Car il était vivant. Protégé du monde, de ses bruits, de ses exagérations, de ses éclats de soleil, de ses vulgarités, il cherchait simplement à dénouer par le son les liens occultes. Dates 10 juin 1931 Naissance à Juazeiro (Etat de Bahia) 1958 Enregistre ses premiers succès « Bim Bom » et « Chega de Saudade » 1959-1961 Publication des ses trois premiers albums, fondateurs de la bossa-nova « Chega de Saudade » (1959), « O amor, o sorriso e a flor » (1960) et « João Gilberto » (1961) Mars 1964 Album « Getz/Gilberto », avec le saxophoniste Stan Getz 1973 Album « João Gilberto », dit l’« album blanc », enregistré aux Etats-Unis 1976 Album « Amoroso », avec des arrangements de cordes de Claus Ogerman 1986 Album « Live at The 19th Montreux Jazz Festival » 1991 Album « João », produit par Clare Fischer 1999 Album « João, voz e violao », produit par Caetano Veloso 2008 Derniers concerts 6 juillet 2019 Mort à Rio de Janeiro Le chanteur brésilien Joao Gilberto, inventeur de la bossa ... - Le Monde João Gilberto, samba triste - Culture / Next - Next Libération.fr
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