#cadeau grand-mamy
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Le Marché d'hiver Les 6, 7 & 8 décembre 2024 aux ADG, Grand Mas, Mouret
Comme chaque année, nous ouvrons notre Marché d'hiver.
Sur place, vous (re)trouverez une petite vingtaine de créatreur.rices, artisan.es et artistes pour dénicher un cadeau artisanal, local et toujours fait main. Cette année, un renouveau souffle sur les stands avec toujours un mélange entre les membres résident.es de ADG et des professionnel.les venus de l'extérieur : céramique, couture (vêtement & accessoire), objets bois, gravure, dessins, photographie, gourmandises visuelles et culinaire, librairie, miel, herboristerie, savon, vannerie, forge, bijouterie, éco-print, vins et bières, conserves et tartinables...
Et voici le programme !
Vendredi 18h-21h inauguration du Marché d'hiver
Samedi 11h-21h ouverture du Marché d'hiver 14h-17h Quine par la compagnie Mange ! "L'Amicale des Artisans Sentimentaux du Vallon vous invite à son grand loto d'e Noël 'hiver ! En famille, entre ami·es venez tenter votre chance pour repartir avec des lots uniques imaginés par les artisans sentimentaux du Vallon".
A gagner la recette de la cajasse de la mamie Nicole de Bournazel, un recueil des meilleures histoires du garagiste de Onet-le-Château, une entrée en boite chez Carles à Sonnac… Cette année, le plus beau cadeau pourrait bien être d’avoir participer.
Dimanche 11h-17h ouverture du Marché d'hiver 15h30 Baptiste Bois (forgeron) viendra faire une démonstration accompagnée d'un conte pour petits et grands ! 16h30 Tirage de la tombola
Le bar sera ouvert pour mettre en éveil vos papilles (boissons et petite restauration), et vous pourrez vous poser autour du poêle tout au long de la journée.
Voilà de quoi repartir le sourire jusqu'aux oreilles !
✹✹✹
Horaires vendredi 18h-21h, samedi 11h-21h & dimanche 11h-17h Buvette et petite restauration sur place soupes, tartines, crêpes et vin chaud Tarif conso bar réservée aux adhérent.es (adhésion à prix libre), entrée libre
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Fête des mères, quel cadeau artisanal offrir
Nous le savons tous, trouver une nouvelle idée de cadeau à offrir, ce n’est pas une mince affaire. Chaque année nous devons nous creuser les méninges pour trouver un petit bout de bonheur à notre maman. Alors que le 7 juin approche à grands pas, cette année, on pense cadeau artisanal ! Tout autour du globe, de nombreux savoir-faire existent. Il serait dommage de voir s’éteindre certains patrimoines. Pensez, de temps en temps, à vous tourner vers des produits de ces petites mains, qui sont en plus, généralement, beaucoup plus qualitatif. 10 idées cadeaux réalisés par des artisans Les bougies naturelles de Dame Bougie Offrir une bougie, que ce soit à une femme ou à un homme, fait toujours plaisir. Tout le monde aime se sentir bien dans son logement : les bougies y contribuent largement. Dame Bougie est un artisan d’Alsace qui réalise des bougies naturelles et artisanales. Sa promesse ? Vous faire replonger dans vos plus beaux souvenirs grâce à ses 55 senteurs : l’odeur du rosier du jardin de Mamie, celle de la balade en forêt avec Papi ou encore le goût des bonbons à la violette. Ces bougies, disponibles en pots, en fondants pour brûleur ou en chauffe-plat, sont sans OGM ni paraffine puisque faites à partir de cire végétale de soja. Une parfaite idée pour la Fête des mères ! La bougie en pot à partir de 9 €. Un vase original Pour les fans d’art contemporain, nous vous avons trouvé ce vase très original. Réalisé par un artiste, sa forme « écrasée » donne une note ultra design à une décoration plus sage. Disponible en quatre couleurs (toutes hyper canons), ce vase fera des heureuses. 97 € le vase (hors promotion). Un panier gourmand à base de confiture pour les gourmandes Pour vos mamans gourmandes, quoi de mieux que d’offrir un moment de bonheur à leurs papilles. L’artisan Le Clos de Laure crée des confitures artisanales qui donnent l’eau à la bouche. La multitude de parfums ravira chacune. Composez un beau panier avec leurs fruits préférés et le tour est joué. À partir de 6,50 € le pot. Un plaid en laine pour les frileuses Confort et douceur avec un plaid ethnique, telle est la promesse apportée par la marque Finca, qui fait réaliser ses plaids en Argentine pour bénéficier du savoir-faire exceptionnel de la communauté Kolla. Idéal pour se réchauffer en hiver ou pour donner un aspect cocooning à sa décoration. Ce plaid est disponible en trois couleurs, toutes dans la tonalité neutre. 160 € le plaid. Un coffret de savons bio, c’est toujours utile ! Les cosmétiques biologiques ne sont plus à présenter, tant ils ont fait leurs preuves sur notre santé. De ce fait, opter pour un coffret d’assortiment de savons artisanaux et biologiques est une très bonne idée. Les Savons de Joya remplissent toutes les qualités que l’on aime : faits mains, naturels et bio. Cette savonnerie familiale implantée en Normandie se veut respectueuse de l’environnement. Coffret à partir de 25 €. Du café de torréfacteur pour les amatrices de cette boisson Le torréfacteur strasbourgeois Reck propose du café en capsules ou en grain moulu, le tout, de qualité. Cette entreprise se veut en harmonie avec la nature en respectant cette dernière. Ces artisans torréfacteurs explorent « chaque grain pour sublimer chacun de leurs arômes ». En résulte des produits de qualité ! Un porte bijoux graphique Michèle Bonte est une artisane créatrice qui réalise, entre autres, des portes-bijoux en acier. Le porte-bijoux Johan est un bijou d’originalité. Il offre un vaste choix pour poser ses bijoux. Porte bijoux à 69 €. Les indétrônables bijoux Les bijoux font toujours plaisir et de nombreux créateurs sont disponibles sur Internet à des prix abordables. L’Atelier des Dames est une marque créée par deux femmes qui rêvaient d’entreprenariat. C’est dans leur atelier à Hossegor qu’elles réalisent ces superbes bijoux fins et délicats. Coup de cœur sur ce joli bracelet à prix doux, le cadeau artisanal idéal pour la fête des mères. Vendu 24,50 € en promotion. Un sac panier très pratique Pour la vie de tous les jours ou pour les vacances, offrir un panier en rotin est une très bonne idée. Le Voyage en Panier propose des sacs et paniers réalisés à la main et mis au goût du jour. Ce panier viendra sublimer à merveille la tenue estivale de votre Maman. Prix : 55 €. Un support pour tablette made in France Pour finir cette sélection, nous avons déniché ce très pratique et très design support pour tablette en bois. C’est dans le pays d’Ancenis que ces jeunes artisans ébénistes menuisiers fabriquent leurs superbes produits. Prix : 54,80 €. Vous avez toutes les clés en main pour offrir un super cadeau artisanal pour la fête des Mères. Sinon, vous pouvez opter pour des cadeaux biologiques. À lire aussi : Ma Boutique Yoga : le yoga éthique et éco-responsable Read the full article
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LÉGENDES DU JAZZ
JAKI BYARD, DE LA TRADITION À LA MODERNITÉ
‘’Jaki had all these toys and whistles and bells and things that he was playing from the piano, and also screaming and yelling from the piano in joy. I remember thinking, 'This guy's out of his mind.' After the set, I went up to him, introduced myself, and said that I would be studying with him. He said something to the effect of, 'get ready'.’’
- Jason Moran
Né le 15 juin 1922 à Worcester, au Massachusetts, John Arthur ‘’Jaki’’ Byard Jr. était le fils de John Byard Sr. et de Geraldine Garr. Byard est issu d’une famille de musiciens. Le père de Byard, qui était chauffeur de profession, avait joué de la trompette et du trombone dans des ensembles de corps et clairons au début du siècle. Au début des années 1920, John Byard Sr. avait aussi été membre du premier groupe de jazz professionnel de Worcester, le Mamie Moffit and Her Five Jazz Hounds. À la fin des années 1920, lorsque l’orchestre était passé sous la direction du batteur Boots Ward et avait changé de nom pour devenir les Nite Hawks, John Sr. en faisait toujours partie.
JEUNESSE ET ÉDUCATION
Né le 2 septembre 1897 à Truro, en Nouvelle-Écosse, John Byard Sr. était le fils de William H. Byard et de Jessie Martin. Il est mort à Oak Bluffs, au Massachusetts en 1968. Jaki expliquait: "My father played bass horn, trumpet. As a matter of fact, that's how I learned to play. He showed me how to finger the trumpet."
En 1921, John Sr. avait épousé Geraldine M. Garr. Né à Norwich, au Connecticut, en 1899, Geraldine était la fille de Craig Garr et de Malvina Hannibal, une pianiste qui jouait dans les cinémas lors de la projection de films muets. Dans sa notice biographique sur Byard, le New England Conservatory of Music écrivait: "As silent picture shows were replaced with the technological advances of the 'talkies,' or movies with their own sound, her job grew obsolete and she was able to bring the piano from the silent movie house to their home." Byard confirmait: "My grandmother used to play. She used to play for the movie houses. That's how we got the piano, because after the [silent] movie industry folded up, they gave her the piano. And my grandmother gave my mother the piano. They put the piano in my house and that's how I got started." C’est d’ailleurs sa grand-mère Malvina qui avait encouragé Jaki à faire une carrière musicale. La mère de Jaki, qui gagnait sa vie en travaillant dans une confiserie, a joué du piano à l’African Methodist Episcopalian Zion Church.
Jaki avait grandi à Worcester dans de quartier afro-américain de Laurel/Clayton. Plusieurs musiciens de jazz étaient originaires de Worcester, comme Wendell Culley, qui avait joué de la trompette dans les grands orchestres de Noble Sissle, Cab Calloway, Lionel Hampton et Count Basie. Culley était aussi l’auteur de plusieurs classiques du jazz comme ‘’Lil’ Darlin.’’ Culley avait une soeur, Zara, une actrice qui s’était fait connaître dans le rôle de la mère de George Jefferson dans le feuilleton du réseau CBS, The Jeffersons. Parmi les autres musiciens de jazz qui avaient connu Byard à Worcester, on relevait les noms d’Emil Haddad, Barbara Carroll, Don Asher, Don Fagerquist et Harry Sheppard. Tous ces musiciens avaient plus tard reconnu avoir été fortement influencés par Byard.
Jaki avait commencé à jouer du piano à l’âge de six ans. Après que son père lui ait fait cadeau de sa trompette, Jaki avait tenté d’imiter les meilleurs trompettistes de l’époque, comme Roy Eldridge et Walter Fuller. Jaki avait huit ans lorsqu’une professeure de piano nommée Grace Johnson avait commencé à lui donner des leçons.
La mère de Jaki avait aussi encouragé son intérêt pour la musique. Elle le laissait écouter du jazz à la radio et lui prêtait de l’argent pour qu’il puisse assister à des concerts de jazz lorsque des musiciens étaient de passage dans la région. Jaki avait un frère, William, et une soeur, Jesse.
Jaki était tellement passionné par le jazz qu’il se rendait souvent à pied jusqu’au lac Quinsigamond pour aller entendre les grands orchestres de Benny Goodman, Lucky Millinder, Fats Waller et Chick Webb. Il écoutait aussi énormément la radio. Des décennies plus tard, Byard avait expliqué: ‘’Those were the things that inspired me – I guess it stuck with me". Dans une autre entrevue, Byard avait précisé:
"My mother used to give me seventy-five cents to go see the bands that were playing at Quinsigamond Lake---ten cents for the streetcar each way, fifty cents to get into the dance, five cents for a coke. I would walk to the dance so that I could drink five cokes. I'd stand in front of the band all night and listen. Fats Waller, Lucky Millinder, Chick Webb with Ella Fitzgerald, the Benny Goodman Quartet with Teddy Wilson, Lionel Hampton, and Gene Krupa. That would be about 1936. And I was tuning in on the radio broadcasts of the big bands from hotels, 11:30 p.m. to 2:00 a.m. Ellington, Basie, Fatha Hines, Jimmie Lunceford, Benny Carter. Those were the things that inspired me.’’
À l’époque, les musiciens de jazz favoris de Byard étaient Earl Hines, Jimmie Lunceford et Count Basie. Byard avait ajouté:
"Of course there was Stan Kenton, Woody Herman and that crew. Teddy Wilson was a favorite too. He was with Benny Goodman. My father used to listen to him every night. He'd say, 'Come here and listen to this man. Do you know who he is?' 'Yeah, I know who he is.' 'Do you know what he is?' I'd say, 'What?' He'd say, 'He's us—he's a colored boy.' He didn't say ‘black’ then."
Après avoir fréquenté la Elizabeth Street School, Byard avait poursuivi ses études au Commerce High School. Byard n’avait jamais reçu de formation musicale proprement dite, même s’il avait étudié l’harmonie en 1941 au Commerce High School. Selon Robert Bliss, c’est à cette époque que Byard aurait décidé d’étudier non seulement l’harmonie et l’orchestration, mais d’apprendre à jouer de plusieurs instruments. Bliss expliquait:
"He figured this was the way to learn that range and color of the primary jazz instruments—trumpet, saxophone, and drums. He picked up other instruments along the way—the guitar, violin, vibes, and bass." En plus de jouer de plusieurs instruments de musique, Jaki excellait également au basketball.
Jaki a amorcé sa carrière professionnelle à l’âge de seize ans en jouant du piano dans les groupes de Doc Kendross et Freddy Bates. Comme Jaki l’avait expliqué dans une entrevue accordée au Worcester Magazine, "One of my first gigs was in Grafton with a guy named Doc Kentross (dentist). The day I made the gig I came running out of the high school and fell on my hand. I had to get six stitches and played that night."Les Nite Hawks de Freddy Bates se produisaient régulièrement au Nile Café sur Summer Street, un établissement qui se vantait d’être le premier club de jazz opéré par des Afro-Américains. Byard avait précisé: "There was a guy named Pete Price (pianist). I took his place. I was about 18 years old. We used to play up in Holyoke, Springfield … on the road."
UN LABORATOIRE: LE SAX-TRUM
Fondé en 1938 par Jes saxophonistes Howie Jefferson, Barney Price et d’autres musiciens de jazz de Worcester comme Jaki Byard, Dick Murray, Ralph Briscott, Ed Shamgochian et Harold Black, le Saxtrum Club est considéré comme un des premiers collectifs de jazz opéré par des musiciens de couleur aux États-Unis. Durant près d’une décennie, la coopérative avait accueilli de nombreuses jam sessions et était rapidement devenue le centre de ralliement de plusieurs artistes locaux, régionaux et nationaux.
Décrit par Rockie Blunt comme un petit club mal éclairé, le Saxtrum Club était situé à l’intersection des rues Glenn et Clayton. Le principal objectif de la fondation du club était de fournir un lieu aux musiciens de jazz pour tenir des jam sessions. Lors d’une entrevue accordée en 1998 au Worcester Magazine, Byard prétendait avoir créé ce nom en juxtaposant les premières lettres des instruments des deux principaux fondateurs du club, le saxophone et la trompette. Il précisait: "Yeah, that's my name. I named that club: Sax-trum. First, it was a small candy shop. Then we moved it to another place that was a soda shop—a big room. Saxtrum club, yeah! We used to jam."
Byard avait déclaré au sujet de Jefferson, qui était de huit ans son aîné: "Yeah, Howie Jefferson. He's sort of my mentor, you know. He's the one that brought me into this business. He's the one that got me to play trumpet with the Nite Hawks. Then the piano player quit, so they asked me to play because I used to tinkle around a bit. So I ended up playing piano."
Selon Rockie Blunt, d’autres musiciens de jazz originaires de Worcester comme Barbara Carroll, Don Asher, Emil Haddad et Don Fagerquist étaient des habitués du club. Parmi les autres musiciens locaux qui participaient aux jam sessions, on relevait les noms de Rockie Blunt, Tony Finelli, Rod Ford, Gretchen Morrow, Bill Toney, Franny O'Connor, Eddie Dolbare, "Miff" George, Kenny Proctor, Alice Price, Pete Price, Bobby Hold, Dave Robertson, Joe Ferrazano, Phil Scott, Murray Guralnick, Al Mercury, Hal Drellinger, Moe Batchelder, Bert Hardin, Morgan Sorrell, Dick Hill, Chet Lavallee et Don Fancy.
Selon Blunt, il s’agissait d’une des premières tentatives visant à éliminer les barrières raciales non écrites entre les musiciens de couleur et les musiciens blancs.
Plus la réputation du club augmentait, plus il commençait à attirer de gros noms. Parmi les ‘’grosses pointures’’ qui avaient participé aux jam sessions, on remarquait Gene Krupa, Cozy Cole, le percussionniste de l’orchestre de Cab Calloway, "Chu" Berry, le saxophoniste ténor de Calloway, Roy Eldridge, le trompettiste de l’orchestre de Gene Krupa, Charlie Ventura, les chefs d’orchestre Tommy Reynolds, Sam Donahue et Johnny ‘’Scats’’ Davis, sans parler des musiciens de Duke Ellington et de Count Basie. Blunt poursuivait:
"And the sessions lasted until dawn when the younger jazz musicians finally went home, cleaned up, ate and went off to school ... and the bi-timers collapsed into their hotel rooms to rest for the next day's three live shows. It was a time of truly almost perpetual music. The exhaustion factor never entered the picture. Musicians lived, ate, breathed and were almost totally consumed by their music."
Lorsqu’on lui parlait des jam sessions qui avaient lieu aux SaxTrum, Byard répondait: "Oh, yeah, practice—played, played and played. We got a hold of a piano and that was it. And we had a jukebox. We used to run rent-socials to pay rent. $3 admission. We had a drum set there."
Byard a aussi travaillé avec un groupe de pratique au Saxtrum, le Sal-Salah. Le nom du groupe était une contraction des noms des trompettistes Sal Siam et Bob Salah. Byard précisait:"I played piano with that band. It was pretty interesting, pretty interesting musical ventures, then." Parmi les autres membres du groupe, on retrouvait Dick Reed, Paul Gervais, John Milocz, Harold Black, Cal Gould, Paul Benson, Al Bond, la chanteuse Janet Athy et Murray Guralnick, un futur membre de l’orchestre de Gene Krupa. Selon la Prospect House, le groupe se serait également produit dans les salles de danse de Danny Dugan et Johnny Hines, dans la basse-ville de Worcester.
C’est d’ailleurs en travaillant avec Sal-Salah que Byard avait acquis la confiance qui lui avait permis de continuer à composer et d’écrire des arrangements. Il expliquait: "I remember doing Earl 'Fatha' Hines arrangement of 'You Can Depend on Me' and Jimmie Lunceford's 'Chopin's Prelude'''.
Selon Byard, la ville de Worcester offrait un environnement idéal aux amateurs de jazz. D’après Asher, le dimanche après-midi au Plymouth Theater, "you could see a movie, the Fats Waller sextet, and a stage show back by the Charlie Barnet or one of the Dorseys [Tommy and Jimmy]—for 50 cents."
Selon le saxophoniste Michael Marcus, qui avait joué avec Byard dans les dernières années de sa vie, même Cecil Taylor serait venu le voir à jouer à Worcester. Marcus expliquait: “Cecil’s father used to bring Cecil to hear Jaki when he was like 16 years old.” Marcus citait aussi une déclaration de Byard dans laquelle il se vantait d’avoir inventé le free jazz. Selon Marcus, Byard aurait affirmé: “Man Cecil Taylor, I invented that style of playing. I would play that style [James P. Johnson, Erroll Garner, Earl Hines] with my left hand and then I’d play Charles Ives and Stravinsky in my right. I was playing free like that 10 years before Cecil. I invented that style.”
Si Cecil Taylor avait été influencé par Byard, c’était surtout dans son utilisation de l’atonalité, car Taylor a joué très peu de swing et absolument aucun stride. Quoi qu’il en soit, les sympathies de Byard pour les oeuvres de Charles Ives et d’Igor Stravinsky lui avaient été d’une aide précieuse lorsqu’il s’était installé à New York et avait rejoint les rangs de l’avant-garde au début des années 1960.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
En 1941, dans l’espoir de faire avancer sa carrière, Jaki avait quitté Worcester pour aller s’installer à Boston. Devenu musicien à plein temps, Byard était maintenant prêt à élargir ses horizons au-delà des limites étroites de sa ville natale de Worcester. Comme l’écrivait Don Asher, "Jaki Byard had split for Boston and more challenging vistas – we had all known his talent was too large for Worcester; the only surprise was that he had stayed so long…"
Après l’attaque de Pearl Harbor de décembre 1941, Byard avait été mobilisé par l’armée. Après avoir rencontré des musiciens qui avaient également été mobilisés comme le batteur Kenny Clarke et le pianiste Ernie Washington, Byard avait décidé de se joindre au groupe de l’armée. Cependant, comme ce dernier avait déjà un pianiste, Byard avait dû se replier sur le trombone. C’est donc un peu par la force des choses que Byard avait commencé sa carrière de multi-instrumentiste.
Au cours de son séjour dans l’armée, Byard avait continué de suivre des cours de piano. Durant cette période, Byard avait été particulièrement influencé par le pianiste Ernie Washington, avec qui il partageait les mêmes barraquements. Byard avait effectué une partie de son service militaire en Floride, où il avait servi de mentor au jeune saxophoniste Cannonball Adderley et à son frère, le trompettiste Nat Adderley.
Après avoir été démobilisé en 1946, Byard était retourné à Boston, où il avait étudié la musique en autodidacte, en concentrant plus particulièrement sur le travail de ses deux pianistes favoris, Bud Powell et Erroll Garner. Après avoir joué durant deux ans avec le violoniste Ray Perry, Byard avait collaboré avec le violoniste et trompettiste Ray Nance, qui l’avait encouragé à apprendre le saxophone ténor. En 1947, Byard avait fait partie du groupe du saxophoniste alto Earl Bostic. Byard avait alors formé un groupe de bebop avec Joe Gordon et Sam Rivers.
La découverte du bebop avait été toute une révélation pour Byard. Il expliquait: “I remember being on a Bud Powell kick at about twenty five years old. That’s when I decided to get into music more and listen to everything. Bebop was an age of revelation. It made everyone want to study more.”
Après être parti en tournée durant un an, Byard avait travaillé durant un an avec le saxophoniste Charlie Mariano dans un groupe qui jouait près de Lynn, au Massachusetts. Byard avait enregistré un album avec le groupe en 1953. De 1952 à 1955, Byard avait aussi été membre du grand orchestre d’Herb Pomeroy comme saxophoniste ténor, avec qui il avait enregistré en 1957. Byard avait également commencé à composer et à écrire des arrangements pour le groupe. Au milieu des années 1950, Byard avait aussi joué comme pianiste solo à Boston. Très en demande comme musicien, Byard avait également commencé à enseigner, même s’il n’avait jamais eu de formation académique formelle lui-même.
Après quelques années, Byard avait recommencé à jouer du piano en solo. Il s’était installé à New York où il avait enregistré en décembre 1960 un premier album sous son nom intitulé ‘’Blues for Smoke.’’ L’album n’avait été publié aux États-Unis qu’en 1988.
De 1959 à 19620, Byard avait aussi joué avec le groupe de Maynard Ferguson. Même si Byard était un des musiciens et arrangeurs préférés de Ferguson, il s’était senti à l’étroit dans la formation, car ses tentatives d’expérimentation étaient souvent limitées par les goûts plutôt traditionnels des autres membres du groupe.
En 1960, Byard s’était joint au groupe de Charles Mingus. Mingus avait exercé une grande influence sur Byard, car il le poussait constamment à expérimenter de nouveaux rythmes et harmonies. Byard, qui avait enregistré plusieurs albums avec Mingus, était devenu un de ses pianistes les plus réguliers avec Don Pullen. Dans les notes de l’album de Mingus ‘’Portrait’’, Byard avait décrit sa première rencontre avec Mingus. Il écrivait:
‘’I first met Mingus in 1956 in the Athens of America — Boston. He was appearing at a joint on Commonwealth Avenue called Storyville. I was at the joint across the street. Its formal name was The Stables, but we used to call it the Jazz Workshop. Tuesdays and Thursdays, I played tenor sax with Herb Pomeroy’s big band; the other nights, I played intermission piano. Mingus and his sidemen would drop by frequently — to check us out, I guess. Since his group was called the “Jazz Workshop,” of course there had to be a few words with regard to who had a better right to use that title. The matter was usually discussed by Mingus and Varty Haratunian, who was sort of the coordinator of financial affairs at The Stables. Even during an argument, their conversations were conducted very intelligently: For example, Varty might explain that our group was actually the “Jass Workshop,” to which Mingus would respond “Yeah, take the ‘J’ off and that’s what you have for a workshop!”
Loin de s’intéresser uniquement au jazz, Byard avait continué d’étudier les oeuvres des compositeurs classiques au cours des années 1960, et plus particulièrement celles de Stravinsky et Chopin. Au cours de sa carrière, Byard s’était également intéressé aux oeuvres d’autres compositeurs classiques comme Debussy, Rachmaninoff et Bartok.
En 1960, Byard avait aussi collaboré à l’enregistrement du disque du multi-instrumentiste Eric Dolphy intitulé ‘’Outward Bound.’’ Byard avait écrit au sujet de Dolphy:
‘’What can I say about this gentleman? His mind, as you can hear, was very active, musically intelligent, innovative, and emphatically involved with precision and decision. Eric was not only multi-faceted in his musical approach, but was also a most introspective individual. His thoughts, harmonically and melodically, were always on top of the chord of the seventh, especially on alto. We had many conversations about this intriguing approach to improvisation. (I could go into the technical aspects of this subject, but this would probably involve writing a whole book!) Without doubt, we were always ready to go into space together — from my very first musical association with Eric, when I played piano on his first album, Outward Bound. Actually Eric was largely responsible for me becoming involved in the recording industry and joining the Mingus Dynasty.’’
C’est d’ailleurs Dolphy qui avait aidé Byard à signer un contrat avec les disques Prestige. Cettte collaboration avait donné lieu à la publication de l’album ‘’Here’s Jaki’’ en 1961. Plusieurs des albums enregistrés par Byard avec Prestige mettaient en vedette le contrebassiste Richard Davis et le batteur Alan Dawson. Le trio avait été décrit par le critique Gary Giddins comme "the most commanding rhythm section of the '60s, excepting the Hancock-Carter-Williams trio in Miles Davis's band", même s’il n’existait alors que sur disque.
Parmi les autres albums enregistrés par Byard à cette époque, on remarquait ‘’Jaki Byard With Strings !’’, un album en sextet qui mettait en vedette les compositions et les arrangements du pianiste. Les capacités novatrices de Byard étaient particulièrement évidentes sur la pièce "Cat's Cradle Conference Rag", dans laquelle les musiciens du groupe interprétaient cinq standards ‘’based on similar harmonies simultaneously". Un autre exemple de l’approche parfois inhabituelle de Byard face à la composition se retrouvait dans la pièce-titre de l’album ‘’Out Front !’’, qu’il avait écrite en pensant à la façon de jouer de son collègue pianiste Herbie Nichols. Même si la musique de Byard était très appréciée des critiques, cette popularité ne semble pas s’être reflétée sur les ventes de disques.
Parallèlement à sa carrière en tant que leader de ses propres formations, Byard avait également continué de collaborer avec d’autres musiciens. En 1963, Byard avait joué et enregistré avec le saxophoniste ténor Booker Ervin. Byard a aussi collaboré avec d’autres grands musiciens de jazz comme Don Ellis, Charlie Mariano et Booker Little. En 1965, Byard avait travaillé avec un autre collaborateur de Mingus, le multi-instrumentiste Rahsaan Roland Kirk. Byard avait également continué de collaborer avec Mingus, notamment lors de l’enregistrement des albums ‘’The Complete Town Hall Concert’’ (1962), ‘’Mingus, Mingus, Mingus’’ (1963) et ‘’The Black Saint and the Sinner Lady’’ (1963). Byard avait aussi fait une tournée en Europe avec Mingus en 1964. En 1970, Byard était d’ailleurs retourné jouer avec Mingus, notamment dans le cadre d’une autre tournée en Europe. Faisant le bilan de sa collaboration avec Mingus, Byard écrivait:
‘’My entire association with Charles Mingus was an honor and a treat — including all the moods, temperaments, personality clashes, cooperation, and feelings of accomplishment and self-gratification. I can’t find any superlatives strong enough to define what those years meant to me. I left Mingus in 1968 primarily because of domestic obligations, and also because I felt an urge to pursue in my own ways some obligatory missionary work in the growing jazz community. But I continued to appear with him, off and on, until 1976.’’
Lors d’un séjour en Europe en 1970, Byard s’était joint aux Jazz Messengers d’Art Blakey dans le cadre d’une série de concerts sur le continent. Deux ans plus tard, Byard avait fait partie d’un petit groupe dirigé par le batteur Elvin Jones. De 1966 à 1969, Byard avait aussi enregistré trois albums avec le saxophoniste Eric Kloss.
Après avoir remporté en 1966 le prix du magazine Down Beat décerné au musicien le plus prometteur, Byard s’était joint en 1969 au New England Conservatory à l’invitation de son président, le chef d’orchestre et historien Gunther Schuller, qui l’avait chargé de prendre la direction des études de jazz, qui deviendrait plus tard l’Afro-American Music and Jazz Studies Department. Byard avait continué d’enseigner au Conservatoire jusqu’en 1977. Byard donnait aussi des cours et des lectures dans d’autres écoles et universités, comme la Manhattan School of Music (1989-1999), la New School for Social Research de New York, le Bennington College, la Hartford School of Music, le Brooklyn Conservatory, l’Université du Massachusetts, l’Université Harvard (où il fit aussi des lectures durant trois ans), l’Université de Pittsburgh, l’Université du Maryland, la Hartt School of Music (à partir de 1975), la New School for Jazz and Contemporary Music et le Bismark Jr. College. Byard donnait également des cours privés.
DERNIÈRES ANNÉES
Lorsque Duke Ellington était tombé malade en 1974, son fils Mercer avait demandé à Byard de prendre sa place au sein de l’orchestre. Byard avait d’ailleurs reçu le Duke Ellington Fellowship Award de l’Université Harvard en 1973. La Duke Ellington Society lui avait aussi décerné un prix pour la qualité de ses performances.
Au milieu des années 1970, Byard avait décidé de former un big band parmi ses étudiants. Surnommé les Apollo Stompers, l’orchestre se produisait au Ali’s Alley, un club de la basse-ville de New York, lorsqu’il avait été élu meilleur groupe résident de la ville.
À un certain moment, Byard avait créé deux groupes parmi ses étudiants du New England Conservatory of Music, chacun des groupes devant prendre place sur des côtés opposés de la scène. Lors d’une entrevue accordée à Royal Stokes, Byard avait expliqué en plaisantant: "I called it the Stereophonic Ensemble, and the effect was very interesting because I could bring that band down and this band up and you could hear the difference---just like listening to a stereophonic performance. That was one of my dreams." Par la suite, Byard avait décidé de créer un autre big band avec des musiciens qu’il connaissait à New York.
Reconnu pour ses connaissances de l’histoire du piano jazz, Byard avait formé plusieurs jeunes pianistes prometteurs comme Jason Moran, Larry Goldings, D.D. Jackson, Hal Galper, Bruce Barth, Myra Melford, Alan Pasqua, Ted Rosenthal, Joel Weiskopf et Steve Wilson. Byard a aussi influencé plusieurs non-pianistes, comme les saxophonistes Jamie Baum, Sue Terry, Marty Ehrlich, Ricky Ford et Michael Moore.
Moran s’était inscrit à la Manhattan School of Music expressément pour étudier avec Byard. Moran, qui avait succédé au pianiste Billy Taylor comme directeur du département du jazz du Kennedy Center de Washington, D.C., raconte comment il avait rencontré pour la première fois Byard lors d’une performance des Apollo Stompers:
‘’Jaki had all these toys and whistles and bells and things that he was playing from the piano, and also screaming and yelling from the piano in joy. I remember thinking, 'This guy's out of his mind.' After the set, I went up to him, introduced myself, and said that I would be studying with him. He said something to the effect of, 'get ready'.’’
Moran avait étudié avec Byard durant quatre ans. Moran a toujours été reconnaissant envers Byard pour l’avoir aidé à développé ses habilités, sa connaissance de l’histoire du jazz, ainsi que son désir d’expérimenter différents styles musicaux. Il expliquait:
“Jaki Byard seemed to represent everything-- all tradition, all modernism, all conceptual ideas-- and also have the facility to apply all of it without it ever feeling odd. He kind of taught me in that way: He taught me tradition and history without wagging his finger in my face.”
Sans Byard, Moran n’aurait probablement jamais enregistré son album de 2014 intitulé "All Rise: A Joyful Elegy", un disque louangé par la critique sur lequel il interprète des versions actualisées des classiques de Fats Waller.
Un autre étudiant, Fred Hersch, avait décrit Byard comme un enseignant à la fois organisé et chaotique: s’il faisait durement travailler ses étudiants, Byard avait souvent un comportement assez excentrique et oubliait même parfois qu’il devait se présenter à ses cours. Hersch, qui a été mis en candidature à douze reprises pour un prix Grammy, avait ajouté:
‘’He could play like Fats Waller or Bud Powell and demonstrate the mechanics of each technique. He had a profound and detailed understanding of why each pianist sounded the way he did—to this day I'm not sure where he got such vast knowledge. For that ability alone he was ideally suited to teaching. He was also funny as hell and great company. He taught from the deep well of experience he had accumulated over many years as a professional musician—he had a lot to teach . . .
I learned a lot from Jaki simply being in his presence. As a musician and as a person his spirit was fearless—he didn't let stylistic constrictions get in his way of playing whatever he felt—and he was not the least bit ostentatious. He had an unmanicured view of jazz and life in general [...].
In the course of a lesson with me, he might play in half a dozen styles. But no matter what tune he played or what style he played in, the music was definitely his. Jaki had his own approach to line, to rhythm, to color, and to touch. I learned quite a lot from watching him over the keyboard, playing piano duets with him, and just simply listening to him . . . what I took away from Jaki was what I learned being next to him while he played, watching him use the whole instrument, top to bottom, style by style, in a way that always had his own musical signature.’’
Le compositeur classique Bruce Wolosoff, qui a suivi les cours de Byard au New England Conservatory of Music, le considérait également comme un de ses plus importantes influences. Le pianiste et auteur-compositeur Grayson Hugh a aussi étudié avec Byard au début des années 1970 et lui avait toujours été reconnaissant d’e l’avoir aidé à développer ses capacités harmoniques.
Un autre étudiant, Marty Ehrlich, avait un jour écrit au sujet de Byard: ‘’The man was touched by genius. Musicians all knew it. He was not cut out to conquer the world. We are all the beneficiaries of his generosity and brilliance.”
Dans les années 1980, le piano était toujours le principal instrument de Byard, même s’il continuait de jouer du saxophone alto et ténor à l’occasion. Même s’il donnait toujours des cours de contrebasse, de batterie, de guitare, de trombone et de trompette, il avait cessé d’en jouer professionnellement. À la même époque, on voyait souvent Byard se produire à New York, que ce soit en solo, en duo ou en trio. En 1988, Byard avait aussi collaboré avec le Mingus Big Band, un groupe qui avait été mis sur pied par la veuve de Mingus après la mort du compositeur en 1979.
De 1989 à 1991, Byard avait joué et enregistré avec un de ses anciens étudiants, Ricky Ford. Il avait aussi continué de se produire sur scène et d’enseigner durant les années 1990. À la fin de sa vie, Byard s’était particulièrement concentré sur l’interprétation de standards.
Byard avait toujours été un musicien très créatif. Comme l’écrivait en 1983 le magazine People, "As a solo pianist, Byard mixes his styles liberally, not only from song to song but often within songs." Trois ans plus tard, lors de la parution de l’album ‘’Rhythm is Our Business’’ que Byard avait enregistré avec Jordan Sandke, le même magazine avait commenté: "Crossing generational and stylistic lines with gleeful disregard, this album is an engaging bit of chamber jazz. The group wanders happily from New Orleans style to swing to bop."
Influencé par plusieurs styles musicaux, Byard avait toujours eu des goûts très éclectiques. Interrogé par Len Lyons dans le cadre de son ouvrage ‘’The Great Jazz Pianists’’ publié en 1983, Byard avait expliqué: ‘’I go from Bach, to outside, back to inside, and all over the place. I analyzed Chopin, Beethoven, Ravel, Stravinsky, and piano rolls.” Même si Byard ne détestait pas le free jazz, il était profondément enraciné dans la tradition. Comme l’écrivait Lyons, “More than any other pianist. Byard alludes explicitly to the jazz piano tradition in his playing.”
Le 11 février 1999, Jaki Byard a été retrouvé mort dans ses circonstances mystérieuses à sa résidence de Hollis, dans le Queens. On lui avait tiré une balle dans la tête. Même si les filles de Byard se trouvaient dans la maison au moment du meurtre, elles ne s’étaient aperçues de rien. La police n’avait constaté aucun signe d’infraction, qu’il s’agisse de vandalisme, de vol ou de la moindre bagarre. Byard avait vu sa famille pour la dernière fois à 18 heures. Il avait été assassiné vers 22h. L’arme du crime n’a jamais été retrouvée.
Le mystère de l’assassinat de Byard n’a jamais été résolu. L’épouse de Byard, Louise M. Caruso, étant décédée en 1994, il laissait dans le deuil ses deux filles Denise et Diane, et son fils Gerald, ainsi que quatre petits-fils et six arrière-petits-fils.
Après la mort de Byard, un de ses anciens étudiants, la flûtiste de jazz Jamie Baum, avait formé un groupe en son honneur composé principalement de musiciens qu’il avait formés. Baptisé The Jaki Byard Project ou ‘’Yard Byard’’ en référence à la composition de Charlie Parker, le groupe était composé notamment de Baum, d’Adam Kolker, de Jerome Harris, de George Schuller et d’Ugonna Okegwo. L’orchestre interprétait des pièces que Byard avait composé lors de sa collaboration avec Baum, mais qu’il n’avait jamais interprétées lui-même.
Byard avait exercé une énorme influence sur le monde du jazz. Multi-instrumentiste, il excellait non seulement au piano, mais aussi à la trompette, au trombone, à la contrebasse, au vibraphone, à la batterie et aux saxophones alto et ténor. Reconnu pour un style éclectique qui amalgamait des styles aussi différents que le ragtime, le stride et le free jazz, Byard était aussi compositeur et arrangeur. Le critique Gary Giddins décrivait ainsi le style de jeu de Byard:
"His tone [...] is unfailingly bright. His middle-register improvisations are evenly articulated with a strong touch and rhythmic elan [... he] likes ringing tremolos and portentous fifths [... and] barely articulated keyboard washes that float beyond the harmonic bounds but are ultimately anchored by the blues".
Dans les notes de pochette de la compilation de Booker Ervin ‘’The Freedom and Space Sessions’ (1979), le critique Stanley Crouch écrivait au sujet de Byard:
“He amalgamated the past with the most adventurous new harmonies and rhythms, evolving a style that always offered the possibilities of numerous improvisational perspectives. His playing rumbles and waddles, often summoning the dark tremolos of the church, the spunk and kick of stride piano, and the nearly seamless blisters of sound in Tatum and Powell. And all of this periodically careens into new musical worlds where some of Europe’s harsher harmonic responses to modern life are given a lilt even as they curse the age.”
Le saxophoniste Jed Levy avait également été très impressionné par Byard. Il affirmait: “I’ve been fortunate to play with many great musicians, but there are two people who I wouldn’t hesitate to use the word ‘genius,’ and Jaki Byard was one of those people – it goes beyond his piano playing, his writing…he looked at nature and made music out of it.”
Byard jouait une grande variété de styles, les amalgamant souvent dans une même performance, ce qui donnait souvent des effets assez comiques, et voire même surréalistes. Pianiste polyvalent, Byard était aussi à l’aise avec le répertoire d’Art Tatum qu’avec celui de Fats Waller, de Thelonious Monk ou de ce Cecil Taylor. Lorsqu’on le questionnait sur l’humour qu’il insérait dans ses performances, Byard expliquait que cela ne signifiait pas que sa musique n’était pas sérieuse: "I might do it with humor, but it's still serious because I mean what I'm doing".
Après avoir décrit la musique de Byard comme étant en avance sur son temps, le critique Dan Lander avait ajouté qu’il avait même influencé les pianistes du 21e siècle: ‘’Byard's grasp and integration of historical forms, his ability to embrace tradition and risk taking, was visionary, impacting on a new generation of jazz musicians who understood the history of jazz as a material to build on and work with, at the service of creating something new, rather than as an unmovable weight, fixing them to the past.’’ Quant au jeu de Byard au saxophone ténor, il était influencé par celui de Lester Young et de Ben Webster.
L’une des plus impressionnantes compositions de Byard était la pièce ‘’European Episode’’, dont il avait enregistré des extraits sur son premier album comme leader en 1960. Byard avait de nouveau enregistré la pièce en 1964 sur l’album ‘’Out Front !’’, avec le saxophoniste Booker Ervin et le trompettiste Richard Williams. Il s’agissait d’un ballet en six parties qui avait été inspiré par un séjour en Europe de Byard, notamment à Bruxelles, Paris et Milan.
Travailleur infatigable, Byard avait toujours cherché à s’améliorer. Il avait toujours continué d’apprendre d’étudier, même en poursuivant sa carrière de professeur. En 1995, le maire de New York, Rudolph Giuliani, lui avait remis un prix à l’occasion du 100e anniversaire de la Harlem Week, pour son travail avec les Apollo Stompers.
Lors de sa carrière d’une durée de soixante ans, Byard a enregistré au moins trente-cinq albums comme leader, et plus de cinquante comme accompagnateur.
En 1980, Byard avait été l’objet d’un court documentaire intitulé ‘’Anything for jazz’’, dans lequel on le voyait jouer et enseigner ainsi que partager des moments d’intimité avec les membres de sa famille.
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Témoignage ;
Dieu, son amour, ses témoins.
Je suis née en 1950, en avril. Un mois après maman mourrait.
Les déchirements commençaient,
ma grand-mère avait rejeté papa et celui-ci dû passer par les tribunaux pour me récupérer. Une nouvelle personne arrivait dans ma vie : Andréa, l’amie de papa, une personne avec un lourd vécu, sans amour, aigrie, dont j’allais devenir petit à petit un souffre douleur. Elevée dans la peur des corrections, sans tendresse, sans amour, voilà une enfance très noire et, pourtant, j’avais entendu parler de Dieu. Je suis allée au cathé et je voyais par-là une fuite bien apréciable. Je me mis donc à chercher Dieu, à y croire de plus en plus, à lui parler… un rayon de soleil dans mon cœur, beaucoup de questions et de doutes quant à l’éducation spirituelle que je découvrais peu à peu…
Je me suis mariée et ne fréquentais pas d’église ; mais j’avais eu, en cadeau de mariage, une Bible. Avec mon mari, nous sommes allés à Djibouti. Nous avions notre premier enfant, un fils, un cadeau pour moi au-delà de toutes choses. Mais là-bas, en Afrique, j’ai découvert la sorcellerie. Je n’en ai pas fait, mais ma curiosité m’a poussée à aller toucher d’assez près cette horreur.
Retour en France, deuxième bébé, notre fille, joie, bonheur d’être maman, toujours seule, mon mari (militaire de carrière) n’étant pratiquement jamais là. Mes fréquentations plus que douteuses me mettaient en contact avec des gens pratiquant des sciences occultes jusqu’au jour où, tellement seule et fatiguée par ce manque d’amour et de considérations, je me suis retrouvée hospitalisée en psychiatrie pour quatre mois, juste le temps nécessaire pour rencontrer mon Seigneur au travers du personnel.
Je me souviens avoir demandé un cadeau à Jésus : un papa et une maman. Mon Seigneur me les a donnés, sur un plateau d’amour, de sagesse et de bonheur. Il les a tellement bien choisis que j’ai toujours eu pour eux et Jésus une immense reconnaissance : un cadeau précieux qu’au fond de mon cœur, j’ai chéri et que je chérirais toujours. Samuel, que j’appelais Papy par respect pour ses enfants, m’a donné envie de rencontrer ce Seigneur merveilleux que j’aime du plus profond de mon cœur. Ma vie a pris un sens : ce désir d’être la servante du Seigneur, là où il veut, a été pour moi une résurrection totale.
Maintenant que ma vie a basculé, du bon côté bien sûr, il y a beaucoup de choses qui ont changé : j’existe, j’aime, je me sens utile, je suis aimée et je travaille parmi les enfants, en colo, dans les écoles. Je suis incapable de dire le nombre de personnes qui m’aiment mais je sais une chose : je n’aurais pas assez de ma vie pour dire « Merci Seigneur, Merci Papy et Mamy ».
Dans les moments difficiles, je sais que mon Seigneur est avec moi et m’aide à résister. Je n’ai qu’un désir, honorer le père et la mère que Jésus m’a donné et suivre leur exemple : continuer à raconter des histoires aux enfants de tout âge et aimer, car je sais qu’il n’y a rien de pire que le manque d’amour.
Dieu est amour, et cela est une force pour ma vie. Je peux dire que, malgré les soucis de la vie, les difficultés, j’ai au fond de mon cœur une force qui me rassure, m’aide à toujours aller plus loin. Je suis heureuse avec mon Seigneur !
Il est évident que mon témoignage ne relate pas tous les bienfaits et les exaucements de prière sans compter les miracles… là, il faudrait un livre. Mais qui sait à part Jésus ? Un jour peut-être.
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25 ans, cela me paraît à peine croyable.
25 ans c’est l’âge auquel j’ai arrêté de compter mon âge. Comment peux-tu l’avoir atteint toi-même ?
Toi qui mesureras toujours à mes yeux 1 mètre 20,
1 mètre 20 suspendue à bout de bras à la tyrolienne au fond du jardin
1 mètre 20 quand tu te fractures le coude et que je passe la nuit à pleurer chez papou et mamie, persuadée que tu vas mourir
1 mètre 20 quand tu me défends dans la cour de l’école alors que je suis seule contre tous
1 mètre 20 quand tu glisses sur le toboggan de ma chambre bleue
1 mètre 20 quand maman nous lave les cheveux toutes les deux dans la baignoire
1 mètre 20 pile la bonne hauteur pour que tu puisses entendre mon cœur battre pour toi quand je te serre dans mes bras.
Et pourtant, inexorablement, tu as fini par me dépasser. Mais tu étais grande bien avant cela. Grandie bien trop tôt, bien trop vite. Nous deux. Rien ne nous destinait à autant d’épreuves, rien ne garantissait que nous réussirions à les traverser. La vie ne nous a pas fait beaucoup d’autres cadeaux que celui d’être sœurs ; mais quel cadeau inestimable.
Et nous sommes là aujourd’hui, tu as 25 ans et tu as déjà été si courageuse, si forte, si unique.
La moitié de mon âme t’appartient depuis le premier jour, et t’appartiendra toujours ; tu es ma plus belle façon d’exister.
Je t’aime,
Joyeux anniversaire.
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4 juin 2023
Je ne sais trop comment fonctionne ce site. Je me familiarise avec les fonctionnalités de Tumblr. Ce blog sera le récit de mes journées. La vie d’une artiste, mon quotidien tout simplement.
Il y a quelques jours était ma fête. Non je ne vous direz pas mon âge . Mais vous savez par la description de ce blog que je suis une mamie. Mais on peut être une jeune mamie. 🤗. Toujours est-il que mon fils et sa petite famille de 4 enfants (8, 5, 3, ans et 7 mois) sont venus pour un brunch pour ma fête. Bon, j’ai dû tout préparer mais j’étais heureuse de les voir. Surtout ma maman de 90 ans qui est toujours heureuse de voir ses arrières petits enfants. Il y a aussi eu la visite d’une petite cousine qui est venue voir ma mère et que je n’avais pas vu depuis de très nombreuses années . Donc, il y avait de la vie dans la maison. Mon conjoint et moi sommes allés marcher au marais avec mon fils et les 3 filles après le dîner. Les filles adorent se promener en forêt. Nous avons croisé une tortue alligator, observé les poissons faire leur nid de ponte, couru dans les sentiers, écouté le chant des oiseaux, ramassé des branches, des roches et finalement se sauver des moustiques 😩.
Hier ma sœur nous recevais chez elle pour ma fête dans sa nouvelle maison. Le clou de la soirée : les bidets. Pour mes lecteurs européens, il faut savoir qu’au Québec, l’introduction des bidets est très très récente voir quelques années seulement. Et ce sont des sièges bidets incorporés à la toilette et non de véritables bidets. Mais il y a un certain engouement pour cette nouveauté hygiénique. Ma sœur en a donc installé dans ses salles de toilette. Curieux du fonctionnement, mon conjoint a donc actionné la manette et ayant le visage bien penché au-dessus du bol de la toilette pour se rendre compte que le jet était assez puissant. Cet incident a généré un long fou rire a en donné mal au ventre.
Aujourd’hui était jour de travaux à la maison. Pour ma part j’ai finalisé le démarrage de la piscine, ramassé un peu les débris de plantes dans la cour arrière pendant que mon conjoint travaillait à préparer notre vanagon Westfalia. Nous partons pour quelques jours de camping très bientôt pour aller rejoindre mon fils et sa famille. J’ai très hâte de passer quelques jours avec eux en pleine nature. J’ai aussi fait du ménage dans la maison qui en avait grand besoin. Pendant le ménage, j’en profite pour écouter des podcasts.
Mon amie Marie s’est arrêtée chez moi en retournant chez elle à Québec pour prendre un café et m’offrir un cadeau pour ma fête : de magnifiques verres à vin décorés de belles fleurs.
La journée a été ponctuée de plusieurs visites de Babou le chat du voisin. Il semblait un peu farouche aujourd’hui.
Je n’ai pas pu peindre aujourd’hui. Demain sera un autre jour. Voici quelques photos d’une de mes toiles en préparation et de notre promenade au marais.
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Belle Gabrielle (Corrigé)
13 février 2013
Gabrielle, comment s'appelle ton bébé ?
Poilu !
24 février 2013
Olivia, que veux-tu faire quand tu seras grande ?
Éducatrice
Et toi, Gabrielle ?
Manger des "toasts"
15 octobre 2013 Gabrielle : "Papa ? C'est qui Lise Payette ?"
10 décembre 2013
Papa, je t'aime même quand tu me laves les cheveux.
30 septembre 2014
Papa, si on écrase une dame déjà morte en auto, ce n'est pas grave, hein ?
10 mars 2014
Gabrielle !!! Va te brosser les dents sinon je vais être fâché !!!
Ben là... T'es déjà fâché...
13 novembre 2014 En attente pour commander chez Dic Ann's
Papa !? Ça se peut un garçon avec des boucles d'oreilles !??
Oui, Gabrielle ! (En souriant au gentil "motard"… avec des boucles d'oreilles...)
2 janvier 2015
Gabrielle, le vrai nom que tu avais quand tu es née, c'est "Marc Dupré" #Olivia #humourabsurde ;p
11 février 2015
"Votre argent est en sécurité", ils disent juste ça à la télé !
17 février 2015
Oh ! Émile est tout doux. J'aimerais lui couper la tête et me faire un oreiller avec.
13 mars 2015 Gabrielle me parle et je la fais répéter deux fois.
Ben là ! T'as pas d'oreille ? T'as survécu sans oreille ?
15 avril 2015 Moi, je veux deux bébés ! Parce que moi, je vais travailler. Ils vont pouvoir jouer ensemble.
16 avril 2015
Gabrielle, tu veux faire quoi plus tard ?
Police !
Pourquoi ?
Pour ne pas me faire arrêter par la police !
Mars 2015 Maman, je vais te donner des indices sur le cadeau que papa t'a acheté. C'est comme une boucle… et ça va dans les oreilles !
12 octobre 2016 Gabrielle ? Pourquoi tu pleures ?
J'ai peur que l'univers explose !
11 octobre 2016 Lire "la petite sirène" aux enfants. Se rendre compte à la fin que c'est "la vraie" histoire et qu'elle meurt.
Ça finit donc mal ton histoire !
3 octobre 2016 Gabrielle toute fière de son projet…
Papa ! Papa ! Viens voir ! C'est beau, hein ?!
Gabrielle ! C'est quoi toute cette colle sur la bibliothèque ?!?
14 février 2017
Là, les filles, il faut vraiment ramasser.
C'est la Saint-Valentin ! Ce n'est pas la Saint-Ramassage !
16 février 2017 Gabrielle qui met des grains d'haricot dans le trou d'un macaroni et les fait ressortir
Regarde ! Mon macaroni fait caca !
2 août 2017
Gabrielle, tasse-toi ! On ne voit rien !
Ben ! Arrête d'être aveugle !
29 août 2017 Gabrielle, qu'est-ce que tu as mis dans tes cheveux ?
Euh, du Polysporin…
1er mars 2018 Durant la rencontre de parents à l'école. Prof : Durant mon absence, certains él��ves ont écrit sur les murs... J'ai retrouvé le nom "Gabrielle" écrit sur le mur. Moi : Ouin... Pas trop de talent pour ne pas se faire prendre...
3 mars 2018
À quoi ça sert d'avoir un chum s'il n'est pas riche ?!
25 mai 2018 (En partant pour l'école)
Hey hey ! Mets-toi un chapeau, il fait soleil !
Pas grave ! On a des cheveux ! Clac de porte
27 mai 2018
Gabrielle ! Pourquoi tu pleures ?
Je veux un cheval !
19 juillet 2018
Grand-papa Mario ? Est-ce que tu dis toujours "man-hé" pour dire "manger" ?
24 juillet 2018 La gardienne d'été taquine Gabrielle sur son âge.
Moi, je pense que tu as 6 ans !
... ... Moi, je pense que tu as une seconde !
23 août 2018 En voiture, je laisse passer un piéton... Une dame âgée. Elle me retourne un beau sourire. Gabrielle - Wow... J'ai jamais vu une vieille mémé aussi heureuse...
28 septembre 2018 Je n'ai pas hâte d'être adulte... Les seins, les poils... J'aimerais aussi que les bébés sortent des fesses des garçons à la place...
20 avril 2019 Une dame passe devant l'auto, pendant que nous sommes dans la voiture et stationnés. Gabrielle crie par la fenêtre entrouverte : "Help me !! Please !!"
20 avril 2019 (Mamie) Bonne nuit !
Avec un "t" !
23 mai 2019 Je ne comprends pas celles qui veulent se faire grossir les seins... Déjà que moi, je n'en veux pas...
23 juin 2019 Olivia : "Moi, je pense que j'ai menti juste 5 fois dans ma vie" Gabrielle : "Moi, 1000."
1er octobre 2019 Aujourd'hui, j'ai eu une récréation de crotte. Ma meilleure amie a joué avec quelqu'un d'autre, et moi, j'ai joué avec des feuilles.
7 décembre 2019 On peut dire un "début de fin d'année ?"
15 février 2020 Ouin, papa ! Ça t'a coûté cher aujourd'hui ! Au pire, tu le prendras dans tes REER !
26 mars 2020 (Durant le confinement) Ah, papa, j'ai envie de recommencer l'école !
24 avril 2020 Une chance que notre chien n'est pas né en Chine, ils l'auraient déjà mangé !
25 septembre 2020 Moi, j'aime les hommes parfaits... Et toi, tu ne l'es pas !
26 janvier 2021 Les enfants dans ma classe ne sont pas assez matures. Il n'y a que moi qui ai un cerveau.
6 juillet 2021 Moi, je veux aller dans un resto où il n'y a pas de mets végétariens. En répondant à Julie : Ah... On va manger à La Belle et la Bœuf, mais mes enfants ne se nourriront pas... !
6 août 2021 Steve : Wow, Olivia, tu t'es maquillée pour la fête ! Haha Gabrielle : Moi, pour ta fête, je me suis mise un bandana, un t-shirt, des shorts et des bobettes !!
12 juin 2022 Gabrielle : Wouah ! Tu sens l'urine de chat ! Émile : Non ! Maman m'a dit que je sentais bon !
28 janvier 2023 Papa : Gabrielle ! Je t'ai demandé tantôt pour la récupération ! Ça fait deux fois que je te le demande. Gabrielle : Ben, tu ne me l'avais pas assez demandé.
31 janvier 2023 Gabrielle, c'est quoi ça ?
Une cagoule que j'ai tricotée pour le chien.
2 février 2023 Quand les sourds baillent, est-ce qu'ils pensent qu'ils crient ?
15 avril 2015 Moi, je veux deux bébés ! Parce que moi, je vais travailler. Ils vont pouvoir jouer ensemble.
10 septembre 2023
C’est quand qu’on installe le sapin?
5 novembre 2023
Émile se dirige vers la fenêtre pour regarder dehors.
Pourquoi tu marches comme un piéton?
11 décembre 2023
Est-ce que si la gravité n’existait pas, le mot “tombé “ n’existerait pas non plus?
9 avril 2024
Julie: Ah non Steve! Tu as laissé le rond du four ouvert!
Gabrielle: (avec un accent français) Mais c’est un peu stupide, si j’peux me permettre…
1er juin 2024
J’arrive avec mes nouvelles bretelles…
Gabrielle = Hey! Farfadet malicieux!
10 août 2024
Gabrielle, peux-tu me donner une fourchette?
…
Gabrielle, peux-tu me donner une fourchette??
…
Gabrielle, peux-tu me donner une fourchette???
Ben là! Fallait le d’mander! (Avec un accent français)
11 août 2024
C’est vraiment de la merde être un adulte… faut acheter du sel genre…
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Lettre au cousin. Le 15 avril 2023
Salut M.,
Moi aussi, j'ai été bien sur le luc en recevant ta réponse, alors j'ai pris du temps pour y répondre. J'en reviens même pas que tu n'aies pas été au courant de ce que j'ai traversé, parce que mes parents, ma sœur et papi et mamie sont au courant. Ça me met vraiment en colère qu'il y ait de tels tabous dans la famille, ce sont ces omertas qui me font souffrir car on passe sous silence tout ce qui ne convient pas, tout ce qui est hors cadre et, moi, je SUIS hors cadre, depuis mon premier burn-out autistique au lycée (car les médecins m'ont appris que c'est comme ça que ça s'appelait). J'ai du mal à trouver les mots pour te dire à quel point ça me brise, ce silence. Présentement, j'ai par exemple très mal au ventre en t'écrivant ça. Ça me rend vraiment triste de n'avoir pas eu de soutien familial précisément quand j'en avais besoin et que ma mère ait pu me dire des choses horribles alors que j'étais en grande souffrance.
Ça me fait mal que toute la famille se complaise dans la thune alors que moi je ne peux plus travailler depuis bientôt 3 ans malgré mes efforts acharnés, et que je me précarise largement depuis 2 ans. Par exemple, le van que les grands-parents ont acheté, c'est sympa comme cadeau pour "la famille", mais c'est pas un cadeau pour moi. Je peux pas payer le plein et actuellement je trouve ça stupide de faire plein de kilomètres alors qu'on vit une raréfaction des ressources ; mais bref, c'est un autre débat. Mais ça m'a fait très mal parce qu'en fait j'aurais vraiment eu besoin de soutien financier et j'ai juste eu un "ben si tu veux plus d'argent tu as qu'à travailler plus". Et à l'hôpital on m'a appris que j'ai un handicap qui ne se voit pas, que je suis née avec et que c'est déjà incroyable tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, mais simplement maintenant je ne peux plus, car je suis beaucoup trop épuisée.
J'en veux à notre famille, je leur en veux de ne pas m'aider, de ne même pas m'avoir posé la question : qu'est ce qu'on peut faire pour t'aider ? A vrai dire, maintenant, je ne saurais même plus quoi répondre. Je veux juste qu'iels me foutent la paix. J'ai vraiment eu mal et tout ressurgit maintenant. La mort de Malibu [ma ponette] qui a été le début de l'écroulement de mon monde d'autiste où tout tournait autour des chevaux, puis le craquage qui a suivi 2 ans plus tard, ma mère qui m'a méprisée dans mon entrée dans la sexualité, mon incompréhension totale des soirées a lycée où je me sur-alcoolisais pour compenser, le viol subi à 17 ans en boîte de nuit, donc je n'ai parlé à personne parce que je me suis dit que "c'était pas pire que les autres fois", les phrases, "qu'est ce qu'on a fait pour que tu sois comme ça", "de toutes façons à force tu vas finir toute seule", "nan mais une homo par famille c'est suffisant hein", "quelle honte".
Après le décès de Malibu, petit à petit, je n'ai plus réussi à aller voir les chevaux. Ça a bloqué en moi, j'ai tout oublié, le nom des brosses, tout, j'ai tout bloqué tellement c'était douloureux et violent ; mon monde écroulé. C'est passé dans la famille pour une passade, "oh ben c'est comme ça, les passions ça se finit" et c'était pas ça, c'est que j'ai jamais fait le deuil de ma ponette qui était ma meilleure amie et le centre de ma vie de mes 6 à mes 14 ans. J'ai tellement culpabilisé de ne plus pouvoir m'occuper de Gachette [ma jument] et Lempicka [mon ânesse], je m'en voudrais toute ma vie, chaque fois que j'allais les voir je m'effondrais en larmes et aujourd'hui encore j'ai le coeur serré en t'en parlant. Le jour de mes 27 ans, mamie m'a appelée pour me dire qu'iels avaient placé Gachette et Lempicka, chez des gens que je ne connais pas, et qu'elles seraient séparées. Elle ne m'a pas souhaité mon anniversaire, elle avait oublié. Ça a été tellement dur, M. Tellement dur. Depuis, je n'ai jamais osé en reparler. Je me dis qu'elles sont sûrement mortes. J'espère qu'elles n'ont pas été délaissées ou maltraitées… Je n'ose même pas demander. C'est devenu un tabou et une incompréhension de plus, de ce qui me brise et "on passe au dessus".
Je suis en colère contre cette famille qui ne m'a aimée que lorsque j'étais brillante puis lorsque j'ai essayé de convenir à ce qu'on attendait de moi : la phase avec G. Le jour où il m'a étranglée parce qu'il vrillait avec l'alcool, je n'ai rien dit non plus, parce que je n'arrivais plus à me rendre compte de ce qui était grave, parce que ça faisait depuis mon adolescence que je vivais des choses graves et qu'on faisait comme si c'était normal.
Aujourd'hui, je digère ça et c'est long, c'est dur. J'évite les contacts avec la famille car ils me font mal. Je te parle à toi parce qu'il y a eu des moments où j'ai eu confiance en toi, où je me suis dit que tu étais la personne dont j'étais le moins différente, et surtout parce que tu ne me jugeais pas. J'espère que ça fait pas trop pour toi ce que je te dis là. De toutes façons, c'est ma vie, c'est ce que j'ai vécu et j'en ai marre de me taire, j'en ai marre de tout garder pour moi et j'en ai plus que marre qu'on taise tout ce qui va de travers dans cette famille.
Au fait, juste, l'autisme n'est pas une maladie, c'est une condition du cerveau, un handicap. On nait avec, on vit avec et on meurt avec. La maladie, c'est le trouble anxieux généralisé que j'ai développé et le burn-out énorme que j'ai fait il y a 2 ans et dont je ne me remets toujours pas. Je ne suis pas forte, je survis. Pour l'instant, le suivi n'est pas à la hauteur et je suis beaucoup livrée à moi-même. Les choses se mettent en place progressivement : psychiatre, infirmière de liaison, éduc à domicile… je vois environ une personne par semaine mais c'est largement insuffisant. Psychologue aussi, ce serait bien, mais ça coûte cher et là tu vois ça fait 3 mois que je n'ai que 250€ de rentrée d'argent, donc heureusement que je vis chichement et que je mets de côté pour subvenir à mes besoins pour ces périodes.
J'ai passé la nuit de jeudi à vendredi à l'UHCD de C. car j'ai eu une énorme crise d'effondrement (shutdown), et je ne sais pas gérer autrement que par une surconsommation de médicaments et d'alcool, j'ai appelé le 15 et la médecin a dit que je pouvais ne pas me réveiller le lendemain. Donc j'ai fait mon premier voyage en ambulance, youpi. J'étais très reconnaissante. Petit à petit, je vais apprendre à mieux gérer les crises qui sont vraiment majorées par ma fatigue énorme d'en ce moment, je n'arrive pas à récupérer. Après, je suis quand même pas mal entourée par les professionnel-les par rapport à ça, enfin je veux bien que tu ne t'inquiètes pas, c'est pas l'idée, j'ai juste besoin de parler franchement à au moins un membre de ma foutue famille, en termes clairs, objectifs et précis de : voilà ce que je vis. J'ai pas envie qu'on me plaigne, j'ai pas envie qu'on s'apitoie, j'en ai rien à foutre de ça, je veux juste dire ce qui est pour moi.
Arvi,
E.
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Cadeaux originaux à faire pendant la grossesse
Cadeaux originaux à faire pendant la grossesse
Tu souhaites annoncer ta grossesse ou faire un cadeau original aux membres de ta famille en attendant l’arrivée de bébé ? Pense aux objets personnalisés ! Dessins et textes non libres de droit Pour Noël 2020, j’ai créé des dessins et des textes que j’ai intégrés à des mugs (tasses) pour les proches : futurs papys, mamys, tonton, tata et même grand-mamy qui n’avait jusqu’ici que des…
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#annonce grossesse#bébé#cadeau famille#cadeau grand-mamy#cadeau mamy#cadeau papy#cadeau personnalisé#cadeau tata#cadeau tonton#cigogne#garçon#mug#Naissance#tasse
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dimanche heureux
je suis partie manger chez ma mamie pour son anniversaire, je lui ai apporté un boooo bouquet. y avait mes frères et ma soeur (qui m'a parlé genre normal mdr, à me claquer la bise et tout wtf) et mes neveux nièces. ci-joint des images du salon de la grand-mère qui n'avait clairement pas besoin de plantes supplémentaires vu tous les végétaux présents.
j'ai eu un cadeau de mon neveu (bon en vrai c'est ma belle-soeur et mon frère), pour me demander d'être sa marraine, j'étais siiii émue 🥰 (j'ai braie, oui, je l'avoue).
après le repas je suis partie chez mes copains jouer aux jeux de société et j'ai vu leur fille du coup, j'adore cette journée bébés !!!
et ensuite un peu de jardinage et de ménage parce que c'est beaucoup plus fun que de travailler mdr, procrastination vie.
#j'en reviens pas je vais être marraine de ce petit chat#je suis beaucoup trop heureuse et honorée#et ptdr mon frère qui me demande de m'occuper du bouquet#et on se ramène TOUS avec un bouquet chacun#j'ai fait des jeux de société#j'ai vu pleiiiin de bébés je suis heureuse#mais alors vraiment j'ai pas envie de bosser ptdr
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Vous le savez, j'adore faire des cadeaux, voici donc ma liste pour cette année hyper en avance car je l'ai faite pendant que j'étais en arrêt vu que j'avais rien à faire à part regarder downton abbey
Ma mère : des taies d'oreiller en soie + des brumes d'oreiller + des chaussettes renard
Mon père : un mini compresseur pour vélo + un support téléphone + des chaussettes outils
Mes frères : des chaussettes chimie et informatique + un jeu de piste en autonomie à lyon + un tshirt vélo pour un et le tome 2 du manga Space Punch
Mes grands-parents : un livre sur Peau d'âne et Un été avec Homère de Sylvain Tesson
Ma mamie : Une broderie
Mon keum :
- pour notre anniversaire : un massage à deux + des chaussettes pokemon et pacman + un vinyle d'un festival auquel on est allés
- pour noël : zelda majora's mask pour sa nintendo 64 + des chaussettes tracteur + un mini compresseur pour vélo
Une collègue : une carte cadeau pour de la lingerie en coton bio
Mes collègues et mes belles-soeurs : des petits coffrets soin du corps de chez the body shop + des chaussettes bibliothèque pour mes collègues
La grand-mère de mon keum : des crèmes pour les mains
Ses frères et son grand-père : du vin
Mes copines : une bougie chacune
Une autre copine : une mangeoire à oiseaux en poterie artisanale
Encore une autre copine : une peinture de Là-Haut
Mon oncle : des chaussettes vin rouge (oui j'offre des chaussettes à tout le monde lol)
Nos neveux : des jeux de société
Mes beaux-parents : du vin et des bougies
Le meilleur ami de mon mec et sa meuf : une livre sur le bricolage et un kit de création de bougie
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Fête des mères, quel cadeau artisanal offrir
Nous le savons tous, trouver une nouvelle idée de cadeau à offrir, ce n’est pas une mince affaire. Chaque année nous devons nous creuser les méninges pour trouver un petit bout de bonheur à notre maman. Alors que le 7 juin approche à grands pas, cette année, on pense cadeau artisanal ! Tout autour du globe, de nombreux savoir-faire existent. Il serait dommage de voir s’éteindre certains patrimoines. Pensez, de temps en temps, à vous tourner vers des produits de ces petites mains, qui sont en plus, généralement, beaucoup plus qualitatif. 10 idées cadeaux réalisés par des artisans Les bougies naturelles de Dame Bougie Offrir une bougie, que ce soit à une femme ou à un homme, fait toujours plaisir. Tout le monde aime se sentir bien dans son logement : les bougies y contribuent largement. Dame Bougie est un artisan d’Alsace qui réalise des bougies naturelles et artisanales. Sa promesse ? Vous faire replonger dans vos plus beaux souvenirs grâce à ses 55 senteurs : l’odeur du rosier du jardin de Mamie, celle de la balade en forêt avec Papi ou encore le goût des bonbons à la violette. Ces bougies, disponibles en pots, en fondants pour brûleur ou en chauffe-plat, sont sans OGM ni paraffine puisque faites à partir de cire végétale de soja. Une parfaite idée pour la Fête des mères ! La bougie en pot à partir de 9 €. Un vase original Pour les fans d’art contemporain, nous vous avons trouvé ce vase très original. Réalisé par un artiste, sa forme « écrasée » donne une note ultra design à une décoration plus sage. Disponible en quatre couleurs (toutes hyper canons), ce vase fera des heureuses. 97 € le vase (hors promotion). Un panier gourmand à base de confiture pour les gourmandes Pour vos mamans gourmandes, quoi de mieux que d’offrir un moment de bonheur à leurs papilles. L’artisan Le Clos de Laure crée des confitures artisanales qui donnent l’eau à la bouche. La multitude de parfums ravira chacune. Composez un beau panier avec leurs fruits préférés et le tour est joué. À partir de 6,50 € le pot. Un plaid en laine pour les frileuses Confort et douceur avec un plaid ethnique, telle est la promesse apportée par la marque Finca, qui fait réaliser ses plaids en Argentine pour bénéficier du savoir-faire exceptionnel de la communauté Kolla. Idéal pour se réchauffer en hiver ou pour donner un aspect cocooning à sa décoration. Ce plaid est disponible en trois couleurs, toutes dans la tonalité neutre. 160 € le plaid. Un coffret de savons bio, c’est toujours utile ! Les cosmétiques biologiques ne sont plus à présenter, tant ils ont fait leurs preuves sur notre santé. De ce fait, opter pour un coffret d’assortiment de savons artisanaux et biologiques est une très bonne idée. Les Savons de Joya remplissent toutes les qualités que l’on aime : faits mains, naturels et bio. Cette savonnerie familiale implantée en Normandie se veut respectueuse de l’environnement. Coffret à partir de 25 €. Du café de torréfacteur pour les amatrices de cette boisson Le torréfacteur strasbourgeois Reck propose du café en capsules ou en grain moulu, le tout, de qualité. Cette entreprise se veut en harmonie avec la nature en respectant cette dernière. Ces artisans torréfacteurs explorent « chaque grain pour sublimer chacun de leurs arômes ». En résulte des produits de qualité ! Un porte bijoux graphique Michèle Bonte est une artisane créatrice qui réalise, entre autres, des portes-bijoux en acier. Le porte-bijoux Johan est un bijou d’originalité. Il offre un vaste choix pour poser ses bijoux. Porte bijoux à 69 €. Les indétrônables bijoux Les bijoux font toujours plaisir et de nombreux créateurs sont disponibles sur Internet à des prix abordables. L’Atelier des Dames est une marque créée par deux femmes qui rêvaient d’entreprenariat. C’est dans leur atelier à Hossegor qu’elles réalisent ces superbes bijoux fins et délicats. Coup de cœur sur ce joli bracelet à prix doux, le cadeau artisanal idéal pour la fête des mères. Vendu 24,50 € en promotion. Un sac panier très pratique Pour la vie de tous les jours ou pour les vacances, offrir un panier en rotin est une très bonne idée. Le Voyage en Panier propose des sacs et paniers réalisés à la main et mis au goût du jour. Ce panier viendra sublimer à merveille la tenue estivale de votre Maman. Prix : 55 €. Un support pour tablette made in France Pour finir cette sélection, nous avons déniché ce très pratique et très design support pour tablette en bois. C’est dans le pays d’Ancenis que ces jeunes artisans ébénistes menuisiers fabriquent leurs superbes produits. Prix : 54,80 €. Vous avez toutes les clés en main pour offrir un super cadeau artisanal pour la fête des Mères. Sinon, vous pouvez opter pour des cadeaux biologiques. À lire aussi : Ma Boutique Yoga : le yoga éthique et éco-responsable Read the full article
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Alors résumé de Noël ;
- J’ai bossé le 24 de 8h à 20h donc j’étais « tranquille » loin de ma famille. Cependant mon père m’a quand même envoyé « Je prends quoi pour mamie? » BEN JE SAIS PAS TU TE DÉBROUILLES C’EST TA MÈRE NON? Bref ça commençait bien.
- Mon père vient me chercher au travail et me dit « J’ai pas trouvé le papier cadeau pour tes cousins donc si tu peux me le donner en arrivant. Au fait j’ai pas de cadeau pour toi désolé. » Oh joie, oh bonheur.
- J’arrive à l’appart, rien n’est prêt sauf la table qui est mise. « J. faut faire les toasts, J. faut préparer l’apéro, ah assis toi ici comme ça tu pourras sortir plus facilement à la cuisine » Ok donc déjà bonne ambiance je me sentais vachement bien accueillie après le travail.
- Mon oncle qui a absolument pas bougé son cul de tout le repas pour aider. Finalement c’est mon père, ma sœur et moi (et un peu mon frère quand même) qui ont pas arrêter de tout le repas à servir, deservir, fais la vaisselle. Au final avec mon père on s’est même pas assis 15 minutes à table. Mon oncle qui me dit « Oh mais t’es infirmière de toute façon tu fais rien de tes journées et en plus t’es mal payé Ahahah. » Il m’a appelé « Serveuse, en plus t’auras un mauvais commentaire sur TripAdvisor hein » je lui ai dis que si il continuait c’était les escargots que je tenais dans le plat qu’il allait se prendre dans la gueule, il a rit.
- On à attendu 00h et j’ai dis que j’allais dormir parce que c’était ça ou j’allais fondre en larmes. Je suis partie dormir et ma grand mère m’a dit « eh ben super » Pour rien sachant qu’elle allait dormir aussi hein.
- Le lendemain, mon père qui me re harcèle pour faire les papiers cadeaux et me redire « je te fais un chèque alors » D’ailleurs la gueule du chèque sachant que il m’a absolument rien offert pour mon anniversaire bref. Donc je fais les papiers cadeaux à 11h du matin, limite en larmes parce que je tiens plus cette situation.
- On se donne les pseudo cadeaux, et rebelotte pour le repas je fais la « serveuse ». Au repas y a des escargots et du poisson ma sœur en mange pas elle s’est faite allumé parce que elle aime pas ça et elle a manger autre chose. « Ouais les gosses de nos jours c’est des enfants pourris gâtés ». Je reste calme. Mais je bouille.
- Ma sœur laisse un mini morceau de fromage dans son assiette parce que le morceau était super dur donc immangeable pour elle. Ma grande tante crise « TU GÂCHES TOUJOURS TOUT NOUS ON PAYE, T’ES QU’UNE INGRATE, VOUS ME SOÛLEZ AVEC VOS CAPRICES LES GOSSES, J’AURAI DU RESTER CHEZ MOI TIENS ». Je vacille doucement du côté de la colère et je fonce dans la cuisine balancer les trucs à laver et faire le ménage. Ma sœur part dans la chambre, triste.
- Pour l’heure du goûter on va chez ma tante maternelle, on rigole tout se passe bien. On pense évidemment à ma mère qui nous manque beaucoup et qui passe noël seule... (putain on aurait du rester avec elle merde) Ma grand mère a 20h commence à nous harceler de textos, d’appel parce que on est pas à 20h pile pour le repas du soir. Je suis à bout. Ma tante me dit, on va t’aider à chercher un appartement, ça va aller. Bisous, câlins avec les cousines et on rentre.
- Quand on rentre douche froide, là grand mère et la sœur font la gueule comme jamais. Donc on mange tous les 4 avec mon père en silence. Super ambiance de Noël. Ma sœur veut ranger un lit dans le chambre parce que il nous sert à rien, ma grand mère lui HURLE dessus. Dit que « elle devrait être dresser celle là », et « elle aurait du rester avec sa mère cette peste ». Je vrillé, j’attrape mon père je lui dis de dire quelque chose parce que je vais lui rentrer dedans. « Faut temporiser J. ». SUPER.
Bilan : noël de merde, l’année prochaine je reste clairement avec ma mère. J’en peux plus de cette famille qui se comporte comme ça. Que moi on me respecte pas à la limite ok, mais qu’on touche à mon frère et ma sœur. Je vais lui rentrer dedans.
Ça m’a fait du bien d’écrire tout ça.
(J’entends à l’instant que ma grand mère parle à son kine en disant que on l’aide absolument pas et qu’on a passé notre temps sur notre portable à noël. Quelle malade »
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Préquels : Spécial Noël : Partie 2
Suite des préquels de Noël, (première partie ici) avec maintenant : Dan, Adia, Myriam, Martin, Maël et Marina. (si vous avez un doute sur quoi que ce soit, n’hésitez surtout pas à aller regarder dans les pages Personnages & Relations qui sont là pour ça). (encore pas de musique pour cause de capricieux tumblr) TW : Famille toxique / suggestion de TCAs / suggestion de dépression / veuvage / complexe sur l’intelligence / gens de droite / relations entre sœurs conflictuelles / mention de divorce
Dan finissait de mettre la table. La soirée de Noël l’angoissait un peu. Il aimait beaucoup sa famille, mais c’était toujours flippant de revoir ses cousins biens mieux que lui, son oncle et sa grand mère qui allaient lui faire mille remarques passives agressives, et sa mère qui allait lui supplier de sourire avec elle même une moue forcée. Il s’attendait déjà à certain lot de remarques. Son oncle allait demander si il allait bientôt ramener une copine et il était évidemment hors de question de lui répondre qu’il était bloqué sur son ami d’enfance depuis qu’il était en Ce2. Sa grand mère allait asséner à ses parents des “mais vous le nourrissez bien, au moins ? Il est tout maigre.”. Génial. Il avait eut la remarque contraire la moitié de son enfance et de son adolescence mais ça faisait trois Noël qu’elle répétait les mêmes choses, comme son poids s’était stabilisé. Il devait se saper aussi, et merde, c’était vraiment une source d’angoisse, encore une fois. Déjà parce que ses seuls trucs habillés étaient près du corps et qu’il détestait ça, et que sinon tout le monde allait lui dire qu’il ne savait pas choisir de fringues de fêtes. Quelle prise de tête. Il fixa la crèche, remettant en place l’âne en plastique tombé par les courants d’air. Voir ça le rendait un peu nostalgique. Petit, il avait fait la crèche plusieurs fois avec Martin, qui même si il était athé avait trouvé particulièrement drôle de placer des figurines en plastique dans une petite niche aménagée. Martin… Il avait envie de lui offrir un cadeau cette année en revenant en cours, mais il n’arrêtait pas de changer d’avis. Rien n’était encore assez bien. Ou peut être juste que Martin était trop bien pour tout. Il sentit une main glacée sur son épaule et eut un mouvement de recul. Sa mère, en robe blanche et maquillée en dorée lui souriait, l’air encore affairée.
“Désolé si ce soir c’est encore un peu le même cirque avec Mamie et tonton… Tu sais bien comment ils sont.”
Dan haussa les épaules et fit un demi sourire. Il commença à avoir l’habitude.
“Tu sais… j’ai réagis un peu à chaud avant hier, je comprenais pas trop. Mais à propos de notre discussion…”
Oh non, non, non. Si seulement elle avait pu oublier. Dan voulait juste qu’elle ne reparle plus jamais de leur échange durant lequel il avait fait un coming out peu assuré.
“Je veux que tu saches que je tiens à toi, d’accord. Et que en vrai, ça me regarde pas, le plus important c’est que tu sois heureux. Et je serais contente que tu ramènes une fille ou un garçon à maison. Ça changera rien, d’accord ?”
Une sensation de soulagement envahit Daniel. Il avait eut tellement peur quand elle avait commencé à en parler, mais si c’était pour lui dire ça, ça valait clairement le coup. Sa mère l’enlaça et il répondit à son embrassade. Ça faisait du bien, qu’elle sache. Il ne risquait pas de ramener grand monde pour l’instant, et surtout pas son “meilleur ami” hétéro, mais au moins, il n’avait plus l’impression de lui mentir à moitié. Ce Noël avait au moins quelques bons points.
“Maman rentrera vers 7h ce matin, on offrira les cadeaux à midi comme vous êtes grands toi et Naïm, d’accord ?”
Adia avait grimacé, alors qu’elle aidait son père à finir de nettoyer la maison de fond en combles. Oui, c’était logique, Dima travaillait comme chirurgienne, elle n’allait pas laisser une hernie discale ou une appendicite en plan car elle voulait aller boire du champagne en famille. Mais bon, c’était frustrant, de passer Noël en décalé, et de faire une demie fête le soir même sans sa mère. Alors qu’elle râlait silencieusement, son grand frère rentra, engoncé dans son manteau et les bras pleins de sacs de courses, suivit d’Hugo, son petit ami, lui aussi très chargé.
“Eh bah quand je vous demande de faire les courses, vous vous moquez pas de moi, les garçons”
Elle et son père était venus leur prêter main forte au couple, tentant de tout faire tenir dans le frigo. Alors que le couple sa taquinait, Adia faisait tout pour retarder ce qu’elle savait qu’elle devrait faire après. Elle n’avait pas envie de se confronter à ça.
“Adia… Tu penses que tu pourras aller chercher Mamie, après ? Elle dois encore dormir dans sa chambre.”
Et voilà. Son frère vient à la rescousse aussitôt.
“Je peux y aller, sinon ? Ça fait longtemps que j’ai pas vu Mamie.”
Merci Naïm, pensa Adia, et échangeant avec ce dernier un sourire tristement complice. C’était dur de se confronter pour elle à la détresse de sa grand mère, surtout qu’habitant encore ici, elle la voyait presque tout les jours. L’aïeule était déjà malheureuse avant d’être veuve, et la tragédie n’avait rien arrangé. Adia ne savait jamais comment se comporter face à elle, et n’en ressortait qu’avec une culpabilité tenace et une impression d’impuissance. Et elle se sentait si éloignée. C’était une impression réellement troublante, comme un mur de silence et d’incompréhension.
Heureusement, elle avait un chouette grand frère, se dit elle en rangeant le crémant. Là dessus, elle avait toute la chance du monde.
“C’est sûr que ce sera pas les mêmes cadeaux que l’an dernier…”
La voix d’Anne était douce et presque railleuse, mais Myriam préférait ça à tout ce qu’elle avait pu vivre avant. L’adolescente sourit et leva les yeux au ciel, avant de sortir une petite bûche glacée du frigidaire. C’était si étrangement calme pour un Noël. Pas de frères, sœurs, cousins pour mettre une certaine animation. Pas de déballage indécent de fric. Pas d’oncle aux pompes à un prix indécent. Tout était dans le petit salon d’Anne, dont la plante verte mourante avait été décorée de boules rouges et dorées, ainsi que d’une guirlande lumineuse clignotante. Myriam ferma les yeux une seconde, s'imprégnant des odeurs de bouffe et du fond musical doux. C’était son premier Noël sans réflexions de droite. Mais aussi son premier Noël sans ses parents. Sans Isaure et Médéric. Ne pas regretter, juste profiter. C’était Noël après tout. Elle s’assit en silence à côté d’Anne sur le canapé gris. Sa tante lui tendit un verre de vin blanc. Elle avait appris à en boire avec ses parents. Ce n’était plus le même calibre, mais elle appréciait ce genre d’alcool plus facilement que la plupart des adolescents de son âge. Alors qu’elle trinquait, elle pensa à la chance d’avoir pu partir. D’avoir eut cet échappatoire. D’avoir quelqu’un qui l’aimait et qui était prête à l’aider comme ça. Des larmes montèrent à ses yeux gris. Son regard sévère s’embua et elle déposa le verre pour prendre Anne dans ses bras.
“Merci… vraiment.”
Elle renifla bruyamment contre le dos de sa tante, étalant son fard à paupière bordeaux alors qu’elle s’essuyait les yeux. C’était puissant, c’était encore une nouvelle étape. Une nouvelle de ce nouveau départ.
Martin était debout sur la jetée, son appareil photo à la main. Il était tôt le matin, la brume enveloppait l’océan, mais pour l’adolescent c’était le temps idéal pour tester son cadeau de Noël, un FE2. Martin sentit le froid engourdir ses doigts minces alors qu’il soufflait dessus. Il adorait cette ambiance. Tout était désert, calme, avec une mélancolie et une douceur palpable. Presque impossible de discerner quoi que ce soit à quelque mètres, ce qui pouvait être chouette pour structurer ses photos. Il avança prudemment, le clapotis des vagues comme seul bruit environnant. Il fallait mieux qu’il profites des vacances pour faire ça, avec le Bac de français, il savait qu’il devrait turbiner. C’était tellement frustrant de voir la plupart de ses potes autour de lui ne pas en foutre une et s’en sortir quand même sans trop de problèmes. Mais pour lui c’était différent. Pourquoi il avait autant du mal ? Si au moins quelque chose compensait, mais non, il était aussi mal en point face aux relations sociales que face à des examens. Et ça, depuis toujours. Et il en avait toujours eut honte. Est ce que personne ne lui disait, mais qu’en vrai ils le considéraient tous comme stupide ? Ca ne l’aurait même pas étonné. Il ne leur aurait pas donné tort. Martin soupira, laissant échapper un peu de buée. Au moins ce matin, il avait l’océan pour lui. Autant en profiter.
“C’est Marina qui t’as mis ce genre de trucs en tête, hein ? J’ai rien contre cette gamine, mais elle a pas à te monter contre nous.”
Maël était allongé sur son lit. Oui c’était Marina, bien sûr que c’était Marina. Heureusement qu’il y avait Marina pour lui avoir montré une autre vision des choses. Et en même temps évidemment que ses parents prenait ça personnellement. Il n’avait pas trop su quoi leur répondre, se contentant d'acquiescer un peu fébrile. Génial, maintenant ses parents aussi allaient le prendre pour un idéaliste stupide, allait faire pleins de réflexions là dessus, et le reste de la famille allait suivre. Maël était fatigué d’avance pour le repas du midi qui allait arriver, et sur les débats politiques que ça allait mettre sur la table. Sa tante allait surement parler des “vilains casseurs”, et rapidement, toute sa famille serait au courant qu’il avait une opinion aux antipodes des leurs. Et là, il avait clairement pas envie de se battre en longs débats, notamment avec sa famille. Surtout avec sa famille.
“Maël, Nathalie est arrivée.”
Le répit était fini.
Marina fulminait. Le repas du 25 décembre venait de se clore et elle avait fusillé des yeux Ange. Ange, était le nouveau copain de sa sœur, qui avait tenue à ce qu’il soit invité au repas du lendemain du réveillon. La mère de Marina avait accepté, et tout le monde en était là. Alors qu’à leur habitude, après avoir passé un réveillon chez leur père et leur famille paternelle, les deux sœurs profitaient de leur mère pour les fête, le repas fut froid et gênant. Comment Denise avait pu dégoter un mec pareil ? Il était… de droite. Il était clairement de droite. Elle s’en était doutée quand elle l’avait croisé la première fois, quelques semaines avant (c’est vrai, en même temps, qui attache des chemises sur ses épaules ?), mais là. C’était le pompon. Des remarques sur les chômeurs, sur les SDFs et sur les pauvres patrons qu’on voulait trop cadrer. Elle avait sentit ses doigts se resserrer sur ses couverts, s’empêchant d’enfoncer sa fourchette dans le globe oculaire de son “beau frère”. Ce qu’il était con. Elle avait tenu tout le repas, essayant d’apprécier tant bien que mal le poulet rôtie aux haricots verts de sa mère, mais à fin, ce fut trop. Avant même le dessert, elle fit un sourire forcé et dit poliment :
“Je penses que je vais sortir de table.”
Dans le couloir, elle avait entendu sa mère dit à son gendre que leurs idées politiques étaient très différentes, et que ça pouvait être compliqué de parler de ça à table. Elle était restée d’un calme Olympien que Marina lui enviait. Si elle avait ouvert sa bouche là dessus, elle aurait tout bonnement incendié le petit ami de sa sœur. Alors qu’allongée sur son lit, elle faisait craquer ses phalanges, elle entendit toquer.
“Oui ? C’est qui ?
- C’est Denise.”
Merde. Elle allait lui faire la morale pour ne pas être restée tout le repas. Fallait pas sortir avec un facho, ce n’était pas sa faute, à elle, si il était aussi difficile de se retenir de lui en coller une.
“Marina… Je sais que c’est compliqué pour toi de parler avec Ange, mais… s’il te plaît, est ce que tu pourrais redescendre, au moins un peu ?
- Effectivement, c’est compliqué de ne pas répondre à toutes les conneries qu’il débite”, siffla Marina entre ses dents.
Denise lui lança un regard sévère. Génial. Elle n’avait pas le droit de critiquer son sacro saint petit copain, maintenant ?
“Écoutes, c’est Noël. J’aime vraiment Ange, et il a promit qu’il ne parlerais plus politique avec vous maintenant.
- C’est un peu tard, maintenant. Tu aurais pas pu briefer ton droitard pour qu’il évite d’aborder ce genre de sujets dans une maison de gauchos comme ici ? Il voulait, quoi, nous tester ?”
Le regard de Denise n’était plus sévère, il était brûlant.
“Mais merde, Marina, tu pourrais faire un effort ! J’amènes juste mon copain à la maison, et il faut forcément que tu en fasse une affaire politique !
- C’est lui qui a commencé à en parler ! Je peux pas faire semblant de rien avoir entendu ! Et vraiment, je suis désolé, oui, ça va être compliqué pour moi.
- Ce que tu peux être extrême.”
Les mots étaient tombés, et avaient pris à la gorge Marina. Alors voilà comment était devenue sa sœur. Elle s’était bien rendue compte que Denise changeait, qu’elle s’éloignait de ses idéaux politiques… mais à ce point ? Est ce qu’elle avait juste préféré ignorer ces changements, qu’elle avait fermé les yeux, et que maintenant un véritable fossé les séparait. Dur à dire. Elle devait en avoir le cœur net.
“Est ce que… tu penses comme lui ?
- Pas exactement. Enfin, c’est compliqué, j’ai pas envie d’en parler.”
Ça voulait dire oui dans la bouche de Denise. Marina eut envie de pleurer. Sa soeurette, sa Denise, était devenue comme ça. Merde. Comment elle avait pu se mentir tout ce temps ? Parce que ça semblait improbable ? Est ce que ça l’était tant que ça ? Les questions se bousculaient dans la petite tête de la jeune femme. Elle n’avait jamais été tant fusionnelle avec Denise, mais… c’était quand même sa sœur, et sa seule sœur. Quand leurs parents s’étaient séparés, elles s’étaient raccrochées l’une à l’autre. Denise lui avait donné des conseils sur l’école, la lecture, les règles, et des manières à la con de draguer les garçons. Marina avait le sentiment d’être profondément trahie, et surtout, que plus rien ne serait comme avant entre elles. C’est comme si sa sœur de toujours était devenue une étrangère, de part ce changement. Elle eut envie de s’écrouler et de pleurer face à cette perte insidieuse, mais Marina ravala seulement ses larmes et suivit Denise dans le salon. Cet effort serait le dernier, plus jamais elle ne s’amuserait à parler sans reproches à Ange.
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odeur d'été
(jour 3)
le goût de l'été c'est peut-être celui là
apercevoir de minuscules rivières sous les paupières de la clara en robe d'ombre
elle qui me parle de ses vacances en solitaire qui la paralysent d'avance
- il aurait fallu que je lui raconte février
partir seule mes livres sur le dos
la grêle sur les joues et dans le coeur
m'en aller en silence ponctuer mes heures d'un très grand sentiment de vide
aller diluer mon être dans l'absolu des foules
marcher comme si je n'existais plus, ou ne savais plus exister
c'était cela, février, peut-être aurais-je du le lui dire
mais s'y sont glissés en toute discrétion
le chat dans le cimetière qui aurait pu parler si seulement je lui avais donné un nom
le grand sac de madeleines au goût de mamie
pointer le doigt dans une direction, et m'y rendre
les nuits à pleurer la perte de soi
le flou, constant et irrespectueux
- comment peut-on mourir dans le flou
est une question qui m'aura secouée maintes fois -
s'y sont glissés dans un tintamarre atroce
le grincement des nuits, qui sans fin deviennent des jours, qui sans fin deviennent des nuits à leur tour, sans qu'on puisse mettre le doigt sur un seul moment qui ait du sens
la cacophonie des abribus lorsqu'ils sont la seule vie qu'on croise
le mensonge des boulangeries, tea room et autres cafés, où, pensant payer pour un peu de chaleur, tu n'en repars que le ventre chargé d'un peu plus de pâte et les mains froides
s'y sont glissés avec douceur
la tendresse que tu ressens pour l'humain lorsque toi-même tu te glisses hors de ton corps de chair
la douceur de se laisser vivre
la quiétude des nuits de lecture où les mots de l'autre sont lacs, océans et flaques d'eau à la fois - peu importe la taille, la noyade est toujours telle qu'un tsunami aurait pu écrire les lignes
l'apaisement de laisser partir un car, puis un autre, un troisième peut-être, pour ne se mettre en marche que lorsque, réellement, le coeur suit et devance
il aurait fallu
à ma clara d'ombre qui dormait sous la folie voltaire
lui dire que la solitude est un cadeau, une entaille, un serment et un mensonge
lui dire qu'être seule n'est rien, lorsque l'on s'accompagne
lui dire que le plus dur est peut-être bien de s'accompagner
lui dire, si seulement j'en avais eu le courage, que moi, j'aurais pu, j'aurais souhaité, j'aurais aimé, l'accompagner
ma clara d'ombre à la robe de lumière
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Sur le coup j'étais vraiment enthousiaste et heureuse pour lui parce que je sais qu'il se mange le monde dans la gueule en ce moment. Je pensais pas à "ma contrepartie", j'ai même pas de contrepartie à avoir à mon sens ! Ca le regarde lui et pas moi, ma mamie a tort de vouloir "équilibrer" les choses entre nous. Mais après j'ai parlé à Leyvan. A la fin il m'a demandé "tu vas demander quoi toi ?" sauf que ça se demande pas en fait. Puis après-coup je me suis posée la question quand même. Mais la seule réponse que j'ai trouvé à ma question c'était : "moi je ne saurais pas accepter un cadeau si grand". Puis je me suis rappelée de mon blocage actuel dans ma vie professionnelle. La racine de la racine, c'est ma culpabilité constante. Hugo lui a toujours été pourri gâté, n'a jamais réalisé pleinement notre chance et il prend toujours sans se poser de questions, mais comme tout le monde devrait prendre finalement : avec réjouissance. Moi, je n'ai jamais su faire ça dans le cadre familial parce que j'ai toujours pensé que papa et maman ne nous disaient pas tout. Au final pourquoi c'est comme ça ?
Pourquoi quand j'étais petite j'étais extrêmement mal à l'aise quand maman voulait m'acheter des trucs et Hugo, à l'inverse, réclamait comme un petit prince ? Pourquoi Hugo a été maudit génétiquement, à la base de la base, avec son handicap et tout le reste de sa santé, et pourquoi moi je suis autant passée entre les mailles du filet ? Pourquoi je suis née avec autant de chance ? et pourquoi malgré ça, 21/24 ans plus tard, ma culpabilité enracinée en moi se retourne contre moi-même, comme un poison qui commence à se répandre dans les facteurs extérieurs de ma vie ? Je suis née comme ça, ou je tiens ma culpabilité des sentiments de mes parents lorsqu'ils ont appris qu'ils auront un enfant handicapé à 80% ? Il est né comme ça, ou il tient ses "caprices" du fait que comme il est parti avec moins dans la vie, tout le monde a cherché à tout combler, et il s'est habitué à tout recevoir d'office ? Pourquoi ça se retourne aussi contre lui aujourd'hui, au même moment ?
Moi j'ai appris à recevoir et j'apprends encore, c'est pas inné. Lui il apprend à se mettre à la place des autres, c'est pas inné.
Pourquoi Leyvan se tue à la tâche chaque matin avec fatigue, dégoût, insatisfaction, et Hugo qui ne demande qu'à travailler est voué à ne rien trouver malgré ses compétences remarquables ? Pourquoi Hugo, derrière, a conscience que ce cadeau représentera sa nouvelle cage dorée, toujours enfermé dans l'inaction et le vide, alors que Leyvan, qui n'a fait qu'agir toute sa vie, rêverait de repos et n'y verrait que l'or ?
Pourquoi l'un a ce que l'autre souhaite ?
Print - c.1730–1809 - via Cooper Hewitt
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