#c'est trop mignon je peux pas m'empecher de sourire
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Le symbole de la Nation Bretonne
Mon cadeau pour le secret santa de @hermie62 merci encore elle est parfaite !!!
Le symbole de la Nation Bretonne Hermie62 pour Zialin Après dix ans sans cérémonies, célébrations, rassemblement du corbeau et autres fêtes des fruits, le royaume de Logres s’apprête enfin à sortir de sa torpeur. Les feux de Beltaine sont l’occasion pour le couple royal de se montrer digne de la seconde chance qui leur a été accordée. En tout cas, Guenièvre est bien décidée à tout faire pour.
PS : petit historique pioché sur internet si tu ne connais pas la fête de Beltaine. Beltaine est une des fêtes celtiques majeures de l’année. La fête de Beltaine a lieu le 1er mai, ou plus précisément à la pleine lune de mai et célèbre le renouveau de la vie. Dans le calendrier celtique, elle correspond au passage vers la moitié lumineuse de l’année et annonce un changement de rythme de vie qui se tourne désormais davantage vers les activités extérieures, dans la nature et la flore en plein épanouissement. A Beltaine, un rituel essentiel était effectué par les druides : ils allumaient des feux, les feux de Bel, prononçaient des incantations magiques, et faisaient passer les troupeaux entre ces feux sacrés purificateurs en vue de les protéger pour tout le cycle de l’année, en particulier des épidémies. On dressait également au centre du village un Arbre de Mai, souvent fait de bouleau, et, lors de festivités joyeuses très attendues, on dansait autour en spirale, avec des rubans de toutes les couleurs
« Bon vous allez vous grouiller oui! » « Flûte à la fin ! Vous voyez bien que je ne suis pas présentable ! Partez devant ça vous fera prendre l’air ! » « Partir devant ?! Pour me retrouver en tête à tête avec votre mère tout le long du chemin? Non merci je passe mon tour. Déjà que je suis bien gentil de venir à votre pique-nique à la noix alors que j’ai des tonnes de truc à régler... » « Déjà ce n’est pas MON pique-nique à la noix ! Je vous l’ai déjà expliqué à plusieurs reprises il me semble » Nessa, les bras chargés d’étoffes, pouffa de rire avant de pousser du pied la porte de la chambre déjà entrouverte. Malgré des années de séparation, le couple royal n’avait vraiment pas eu besoin de beaucoup de temps pour retrouver sa complicité. Le soleil déclinait déjà en cette fin d’après-midi, plongeant la pièce dans une semi-obscurité. Le roi, à genoux devant la cheminée, grognait dans sa barbe en essayant de raviver les braises d’un feu qui avait du mal à repartir. La reine, assise devant sa coiffeuse, commençait à s’apprêter à la lumière des chandelles. Sa longue chemise blanche attirait tout de suite le regard, contraste saisissant de ce point clair dans la pénombre environnante. « Excusez-moi Monsieur, Madame. J’apporte les tenues de Madame. » Chantonna la servante en traversant la pièce avant de se délester enfin de son poids mort, déposant le tout sans délicatesse sur le lit. « LES tenues ? » Demanda le roi en tournant la tête vers le paquet de tissus, les sourcils froncés. « Vous comptez faire un défilé où c’est pour rhabiller tout le royaume ? » Continua-t-il en se relevant, époussetant ses braies pleines de suie. Guenièvre leva les yeux au ciel. « Mais vous ne pouvez pas arrêter de râler juste cinq minutes ? » Soupira-t-elle dramatiquement tandis que Nessa commençait à brosser sa longue chevelure qui tombait en cascades de boucles le long de son dos. « J’ai demandé à Nessa de remonter quelques robes parce que je veux choisir la plus appropriée à porter ce soir » « Mais qu’est-ce que ça change ? » Reprit Arthur les mains sur les hanches. « Vous allez pas nous représenter à Rome non plus. On va juste en bordure de forêt couper un arbre et faire griller des saucisses avec les pécores du coin. Pour le prestige on repassera. » La reine pivota sur son siège en un éclair, foudroyant son époux du regard. Nessa se décala nonchalamment afin de continuer sa tâche. Elle avait vite pris l’habitude de ne pas interférer dans les discussions royales. Elle n’en comprenait de toute façon pas la moitié alors pourquoi s’en soucier. « Faire griller des saucisses ? »Répéta Guenièvre d’un ton sec. « C’est tout le crédit que vous donnez aux feux de Beltaine ? Vous passez vraiment trop de temps avec vos amis demi-croustillants à la taverne ! » Les lèvres du roi s’étirèrent en un léger sourire, pas le moins du monde affecté par le courroux de son épouse. « C’est les semi-croustillants déjà. Et la taverne sert de lieu de réunion en attendant que le château soit terminé. Je n’y vais pas pour grailler. » Expliqua t’il sur un ton plus léger. Guenièvre qui avait de nouveau tourné la tête face à son miroir, leva un sourcil en direction du roi. « Bon je n’y vais pas Que pour grailler si vous voulez vraiment être précise. » Concéda-t-il en se rapprochant de la reine. « Ça nous arrive de s’en jeter un petit aussi. » Termina-t-il avec l’air le plus sérieux du monde en regardant par la fenêtre comme si de rien n’était. La reine de Logres lui jeta un peigne qui trainait devant elle. Arthur esquiva avec un petit bon en arrière en ricanant. « Soyez sérieux deux minutes s’il vous plait. » Pria-t-elle alors que Nessa terminait de tresser sa chevelure en deux longues nattes. « Nous rendons hommage aux dieux, nous ne faisons pas un pique-nique comme vous dites. Merci Nessa » Remercia t’elle sa servante en quittant son siège pour étudier les différentes robes posées derrière elle. « Vous savez, ces dieux qui vous ont rendu votre épée, qui vous ont permis de vaincre Lancelot, qui nous permettent de vivre ici. » Enuméra-t-elle en écartant une longue traîne dorée. Le roi se gratta l’arrière de la nuque nerveusement, ne trouvant aucun contre argument à l’énumération de son épouse. Son regard balaya la pièce en quête d’inspiration mais ses yeux ne tombèrent que sur Nessa postée dans un coin qui se contenta d’hausser les épaules. Un faible bruit de tissu attira de nouveau son attention sur Guenièvre qui continuait son tri, balançant par terre une robe noire brodée de fils argentés avec une moue dubitative. « Vous avez toujours été si pieuse ou c’est nouveau cet élan de foi ? » Questionna-t-il, essayant aussi subtilement que possible de changer de sujet. « Figurez-vous que j’ai eu pas mal de temps à consacrer à la prière ces dix dernières années. » Marmonna-t-elle en soufflant de dépit face à une robe rose pâle. « Ça c’est sûr ! » S’exclama Nessa qui hocha vivement la tête face au regard dubitatif du roi de Logres. La souveraine laissa tomber au sol une autre tenue, ne se retrouvant plus qu’avec deux choix possibles face à elle. « Tous les jours, je suppliais les dieux de me venir en aide. Et puis boum ! Vous avez fait tomber la porte de cette horrible prison. » Confia t’elle en relevant la tête vers son époux. « Après vous en pensez ce que vous voulez, mais moi je leur serrai éternellement reconnaissante. » Le visage d’Arthur s’assombrit. « Reconnaissante ? De quoi ? De vous envoyer enfin quelqu’un après tout ce temps ? » Maugréa t’il. Avec un sourire tendre, la reine, attrapa la main de son mari qui triturait nerveusement sa manche. « De vous avoir envoyé vous. » Répondit-elle sans hésitation. Les joues du roi de Bretagne avaient pris une légère teinte rosée qu’il tenta de dissimuler en trouvant la vue qu’ils avaient sur la cour du château, de plus en plus intéressante. Une seconde main se posa sur son visage, l’obligeant à reporter son attention sur son épouse. « Merci d’être revenu » Murmura t’elle, son regard amoureux plongé dans le sien. Lentement, le souverain sortit de sa torpeur, lui rendant son sourire. Ce moment intime fut brutalement interrompu par un mouchage sonore. Leurs visages se tournèrent d’un même mouvement vers la source de ce vacarme.
« Excusez-moi » Souffla Nessa entre deux sanglots, sa figure en partie dissimulée dans un carré de tissu « Mais c’est tellement romantique. » Le roi ferma les yeux de dépit face à ce spectacle navrant. La reine se détourna en pouffant de rire, faisant face une nouvelle fois à son dilemme vestimentaire.
« Bon l’heure tourne et je ne suis pas plus avancée. » Déclara-t-elle en croisant les bras devant les deux robes restantes. Devant sa moue dépitée, Arthur se posta derrière elle, scrutant par-dessus l’épaule de son épouse les causes de son intense réflexion. « Celle-là » annonça t’il en pointant du doigt la tenue de gauche. Guenièvre pivota légèrement, son visage empli de doute. « Vous êtes sûr ? Ça ne fait pas un peu trop ? » Son époux fronça les sourcils. « Mais qu’est-ce que vous me chantez là ? » Répliqua-t-il. « Votre but c’est bien de célébrer le printemps, le renouveau de la nature et tout le tremblement non ? Mettez celle-là je vous dis. » Insista t’il en s’éloignant. Il attrapa sa cape noire accrochée à la porte et l’enfila rapidement en jetant un dernier coup d’œil à sa femme qui ne l’avait pas quitté des yeux. « Et magnez-vous ! » Grogna-t-il en ouvrant la porte de la chambre. « Si vous n’êtes pas en bas dans cinq minutes, je connais un druide qui va encore râler parce qu’on aura raté l’alignement de je ne sais quelles étoiles et tout le tremblement. »
Sur ces dernières paroles, le roi de Logres quitta la pièce. Guenièvre se mordit la lèvre, fixant la tenue désignait par son mari. C’était quelque chose qu’elle n’avait encore jamais porté. Un cadeau de ses parents offert il y a quelques mois de cela, après son retour en Carmèlide et leur reconquête du royaume. Mais cette robe bleu nuit rehaussée par endroit de rouge, contrastait tellement avec ce qu’elle avait l’habitude de porter qu’elle n’avait pas encore osé l’essayer. Le moment propice était peut être arrivé. La reine attrapa délicatement l’étoffe et se tourna vers son miroir, callant contre son corps sa tenue du jour pour en voir le rendu.
« Bon puisque c’est le roi qui a choisi... » Conclu t’elle en faisant signe à sa suivante qui s’approcha pour l’aider.
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« On va faire quoi là-bas déjà ? »
Arthur leva les yeux au ciel, prenant une grande inspiration. Il avait certes échappé à ses beaux- parents qui étaient déjà partis à la rencontre de la petite délégation Burgonde invitée pour l’occasion. Mais il avait omis le chevalier Gallois qui avait trainé dans la cour toute l’après-midi. Perceval s’était étonnement beaucoup investi dans la reconstruction du château, se souvenant du nombre de pierres exactes pour chaque partie de la forteresse. Le roi l’avait donc nommé à la tête d’une petite équipe d’ouvriers et, à son grand soulagement, le chantier avançait bien. Le seul inconvénient était bien évidemment, la présence quasi quotidienne du semi-croustillant sur le domaine, ce qui causait par moment de sacrés maux de tête.
« Alors pour la cinquantième fois. » Énonça lentement le roi qui sentait sa patience s’amenuiser de minute en minute. « Nous allons à la célébration de Beltaine. Et oui ça vous dit quelque chose puisqu’on fête ça tous les ans mais non ce n’est pas l’anniversaire de quelqu’un. » « Ahhh ouais c’est vrai ! » S’exclama Perceval en suivant le regard de son souverain tourné vers la forêt. Postés à l’entrée de la haute cour, ils distinguaient déjà au loin, des dizaines de personnes formant de grands buchers et dressant quelques tentes disséminées autour de la lisière. Le roi prit une nouvelle grande bouffée d’air frais. L’hiver avait enfin quitté le royaume, laissant place à un printemps ensoleillé bien que plus froid que d’habitude. Cela n’empêcherait pas ses sujets de participer à la cérémonie. Privés de toutes formes de célébrations sous le règne de son prédécesseur, ils avaient attendu cette fête avec la plus grande impatience. La première d’une longue série sans aucun doute.
« Et là on attend votre cousine c’est ça ? » Questionna le Gallois toujours égal à lui-même. « Mais non ! » Râla Arthur en se tournant vers son chevalier. « On attend ma femme ! Je viens juste de vous le dire ! Si je pars sans, elle est capable de se paumer et j’en entendrai parler jusqu’à l’année prochaine. Tachez de vous concentrer cinq minutes. Je sais que deux informations à retenir d’un coup c’est peut-être trop vous demander mais considérez ça comme un défi à relever. »
« Dites ! Vous me prenez vraiment pour une cruche ? »
Une voix courroucée interrompit la tirade du souverain. Surpris, les deux hommes se retournèrent pour faire face à l’entrée du château. Guenièvre, les mains sur les hanches, se tenait en haut des quelques marches qui les séparaient.
« Mais nooon, maispasdutout... » Balbutia le roi à la vue de son épouse. La souveraine descendit l’escalier en prenant soin de lever les pans de sa nouvelle tenue. En plus de couleurs que la reine arborait assez peu, cette robe était brodée avec le plus grand soin de fils d’argent qui s’entrelaçaient autour du col et des poignets. Oiseaux, lièvres, cervidés et autres animaux de la forêt stylisés, gambadaient les uns derrière les autres, formant des guirlandes sans fin. Mais l’ornement le plus travaillé était sans nul doute celui dessiné sur son buste. Sur le fond bleuté de l’étoffe, se dessinait une tête de renard blanc parsemée de tiges et de brins d’herbes, comme-ci l’animal surgissait des fourrés après une longue période d’hibernation. Arthur avait simplement jugé la tenue adéquate pour l’occasion. Maintenant qu’il la voyait de près, portée fièrement par la reine qui se tenait à ses côtés, il se traita intérieurement d’imbécile. Elle était sublime, parfaite pour Guenièvre et pas seulement pour la soirée. Sans mentir, la fête du jour, il n’en avait plus rien à secouer.
« Alors ? » Commença-t-elle en regardant tour à tour le chevalier et son roi, sans même remarquer l’ébahissement de ce dernier. « Vous pensez réellement que je suis assez sotte pour ne pas réussir à marcher jusqu’au champ d’à côté ? J’ai vécu accès longtemps en forêt pour savoir me débrouiller seule si votre mémoire est bonne. » « Mais on va dans un champ maintenant ? Je croyais qu’on allait à la fête de Belette ou un truc du genre. » Répondit Perceval. Guenièvre fronça les sourcils et se tourna vers son époux en quête de réponses. « Qu’est-ce que c’est que ces histoires ? Il faut toujours que vous lui racontiez dix milles choses à la fois. Vous savez très bien qu’après il mélange tout ! » Rouspéta-t-elle avant de reprendre d’un ton plus doux en s’adressant au Gallois. « On va aux feux de Beltaine. On faisait ça chaque année dans le temps si vous vous souvenez. Des feux pour honorer les dieux, et les danses autour de l’arbre de Mai pour que tout se passe bien durant l’année à venir. Vous devez certainement avoir ça aussi au Pays de Galles. » Expliqua t’elle comme si elle s’adressait à un enfant. Le chevalier hocha la tête en signe d’approbation :
« Oui oui, notre grand-mère nous emmenait, je me souviens. Même qu’on dansait tellement bien que les autres n’osaient pas venir à coté de nous. Ils étaient trop impressionnés parce qu’on avait inventé une toute nouvelle technique avec mon frère. » Expliqua-t-il fièrement. « Ah bon ? » Guenièvre eut un air faussement étonné.
« Vous n’aurez qu’à nous montrer ça se soir alors... »
Elle s’interrompit en sentant une main glisser lentement dans la sienne et pivota vers son époux, interloquée devant son visage fermé. « Cassez-vous. » Ordonna Arthur d’un ton sec. « Comment ?! » S’exclama t’elle en essayant de dégager ça main. « Pas vous ! » Rétorqua le roi qui resserra sa prise. Son regard se dirigea derrière elle, fixant son chevalier. « Décarrez, c’est un ordre. » « Mais je vais où ? Je rentre où je vais à la fête ? » Demanda Perceval sans se formaliser du ton impérieux de son souverain. « J’en ai rien à carrer ! Tirez-vous ou vous êtes privé de dessert jusqu’au solstice prochain ! »
Face à la menace, le chevalier gallois n’insista pas et disparu de la cour en direction de la forêt voisine. Guenièvre, pour le moins interloquée par cet échange saugrenu, regarda Perceval s’éloigner avant de reporter son attention vers son mari qui lui agrippait toujours la main.
« Vous en avez des manières vous ! Il n’est pas toujours facile à vivre je le reconnais mais tout de même, vous pourriez vous montrer plus patient. » Suggéra-t-elle à son époux. Elle n’eut pour seule réponse qu’un baiser déposé sur ses lèvres. Puis un front vint se coller contre le sien, une seconde main agrippant son bras pour mieux la garder contre lui. Une minute passa ainsi, puis certainement une seconde. La reine, encore peu habituée à ces tendres échanges, pas anecdotiques mais pas non plus quotidiens, recula légèrement la tête pour sonder le regard fuyant de son mari.
« Vous auriez pu juste lui dire de nous laisser seuls une minute. » Lui murmura-t-elle avec un léger sourire. Arthur soupira.
« Je sais bien mais il m’a fait répéter trente-six fois la même chose, j’étais déjà sur les nerfs et puis vous vous débarquez toute... comme ça. » Il gesticula en s’éloignant d’un pas, un bras agité vers elle comme pour montrer une évidence. « Toute quoi ? Ne soyez pas désagréable parce que c’est votre idée cet accoutrement. Je savais bien que c’était trop de toute façon. J’ai l’air d’une idiote maintenant et si je me change on sera en retard et ça sera encore de ma faute. » « Non mais c’est pas du tout ça ! » Répondit fermement le roi devant la mine peinée de son épouse. Ses mains se posèrent sur ses épaules, un geste qui se voulait rassurant. Arthur prit quelques secondes pour peser ses prochaines paroles. « Vous êtes... parfaite. » Confia-t-il dans un murmure, ses yeux ancrés dans les siens. Les joues de Guenièvre se tintèrent de rose et elle secoua la tête en signe de désapprobation. « Vous avez encore été picoler vous. » Rétorqua-t-elle sans grande conviction.
Le roi de Logres caressa légèrement ses épaules. « Pas une goutte, juré sur la tête de votre mère. »
Sa taquinerie lui fit au moins gagner un sourire au coin des lèvres de sa compagne. Il lui tendit un bras, attendant qu’elle y glisse le sien, puis l’entraîna doucement vers la grande porte. Ils marchèrent quelques instants en silence, admirant les derniers rayons du soleil qui commençait à disparaître derrière l’horizon. Ils croisèrent bien vite, les paysans des alentours qui s’afféraient aux derniers préparatifs. Certains d’entre eux, proche du chemin qu’ils empruntaient, s’inclinaient à leur passage. D’autres plus en retrait, faisaient de grands signes dans leur direction. Guenièvre répondait timidement à chacun. De jeunes enfants venus à leur rencontre tendirent de petites fleurs à son épouse qui les accepta en remerciant chaleureusement chacun d’entre eux. Rassurée par cet accueil, la petite troupe se posta devant eux, formant une mini garde royale improvisée. Guenièvre riait de bon cœur et Arthur ne pouvait plus détourner le regard. Il se sentait bien. Serein, en paix, malgré tout ce qu’il restait à reconstruire. À côté d’elle, plus rien ne lui semblait impossible et il brisa le silence.
« Je parlais pas de votre tenue. »
Devant son air interloqué, il poursuivit. « Quand je disais que vous étiez parfaite, je voulais dire en général. » Ils s’étaient arrêtés à quelques dizaines de mètres du camp improvisé, laissant les enfants se disperser parmi les groupes d’adultes déjà sur place.
« Le symbole de la nation bretonne, vous l’aviez dit une fois. Je sais pas si vous vous en souvenez. » Continua t’il. La reine acquiesça en haussant un sourcil. « Vous vous étiez moqué. » Rappela-t-elle en le secouant légèrement par le bras qui tenait toujours le sien. « J’avais tort. » S’excusa-t-il, attrapant doucement son autre main. « Vous l’êtes. En tout cas aujourd’hui, aux yeux de tous, vous l’êtes. » « Et à vos yeux ? » Osa-t-elle demander en retenant son souffle. Parce que c’était tout ce qui avait toujours compté, lui, seulement lui. Des clameurs s’élevaient autour d’eux. Les premiers feux s’allumaient de part et d'autre alors que la nuit tombait lentement, annonçant le début de la cérémonie tant attendue. Le couple royal resta cependant figé hors du temps.
« Je vous l’ai dit. » Murmura le Roi en levant la main de son épouse vers ses lèvres pour y déposer un baiser. « Vous êtes parfaite »
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