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Bonjour, je viens de m’inscrire sur trumblr afin de faire connaître mon blog de chroniques et articles littéraires.
Je l’ai créé en 2019 et je l’alimente régulièrement, j’essaie de le faire plusieurs fois/semaine.
Vos visites, vos abonnements me feront très plaisir. A bientôt,
Le temps d’un livre
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“La Fille aux yeux d’or” par Honoré de Balzac
Encore un autre magnifique livre de Balzac, plus particulièrement une histoire de sa comédie humaine, scène de la vie parisienne, histoire des Treize. Dommage que cette histoire n'est pas venue avec les deux précédentes, soit Ferragus et la Duchesse de Langeais (cela n'a pas de sens). Balzac ne déçoit jamais.
Par contre, je n'ai pas compris pourquoi Balzac n'est pas allé jusqu'au bout de l'histoire, à savoir l'histoire d'amour entre le frère et la soeur, page 156, "Tu es encore trop jeune, trop belle, dit Henri en la prenant dans ses bras et lui donnant un baiser." D'ailleurs le manuscrit faisait dire à Henri, "je ne voudrais pas que ce fût le dernier", (page 28). Dommage.
De plus, la fin était assez confuse. Finalement qui écrivait les lettres que Paquita recevait de Londres? Honnêtement à partir de la page 152, tout devient incompréhensible.
Attention, ne pas lire l'introduction si vous ne voulez pas être gâché de l'intrigue de l'ouvrage et je ne comprends pas pourquoi la préface de 1834 (Histoire des Treize) ne pouvait pas être mise devant le commencement de l'histoire (page 177) ?
Il y a une très belle notion de ce qu'un écrivain / auteur doit être, page 180.
Magnifique introduction de la vie parisienne, de la page 49 à 71 ; la conclusion se trouve à la page 69. La vie parisienne est divisée par catégorie (artiste, ouvrier, bourgeois, noble,... voir citations ci-dessous), par exemple, "À Paris, la vanité résume toutes les passions", (page 64). Ceci me fait tellement penser à certains passages de "Hell".
Il y a aussi une belle référence à Dante et sa divine comédie dont Balzac s'est inspirée pour créer sa comédie humaine à son tour (page 60). Ici le cercle de l'enfer, représente le cercle parisien.
L'histoire commence réelle à la page 72, avec Henri de Marsay. Toutefois, je n'ai pas vraiment compris son arbre généalogique, mise à part que son père biologique est Lord Dudley, mais qui est sa mère (page 72 à 75)? Je me demande si Henri a vraiment été amoureux ou seulement intoxiqué par l'inaccessibilité de la fille aux yeux d'or (page 88), soit Paquita Valdès (à ne pas confondre avec Edmond Dantès).
La première fois que le titre est mentionné cela est à la page 86, puis à la page 133, 144, 152 et 156.
Concernant Paquita Valdès, je ne comprends toujours pas pourquoi on a eu besoin de la cacher, ou pourquoi elle ne pouvait pas avoir une vie "normale", pourquoi être une sorte d'esclave (page 94 et 155).
On aurait pu mentionner que le facteur s'appelait Moinot avant de mentionner son nom dans les notes de bas de page (soit d'abord à la page 94/167, puis officiellement présenté à la page 95).
J'aime bien la relation d'amitié qu'Henri entretient avec Paul, bien qu'elle n'est pas équitable (page 98).
J'adore l'astuce qu'Henri a trouvé pour voir Paquita, comment se débarrasser de la duègne, il suffit de l'endormir avec de l'opium tout simplement (page 102-104). La première entrevue entre Henri et Paquita se fait à la page 110.
D'ailleurs, je ne comprends pas comment Paquita est vierge, car elle semble avoir plus d'un amant (page 129 et 133) ? Que s'était-il vraiment passé entre Paquita et Henri, ont-ils cédés à la tentation de la chair ? Ensuite, Paquita est de la Havane (page 132), mais sa mère est géorgienne (156)?
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais "la vie est un fleuve qui sert à faire du commerce", (page 134).
Henri peut être terrible quand il veut, "pour conserver l'honneur de celle que nous aimons assez pour la respecter", (page 135) ou encore, "D'ailleurs il avait déjà pensé, malgré l'emportement de sa colère, qu'il était peu prudent de se commettre avec la justice en tuant cette fille à l'improviste et sans en avoir préparé le meurtre de manière à s'assurer l'impunité," (page 148). "Henri ne savait pas pardonner. Le savoir-revenir, qui certes est une des grâces de l'âme, était un non-sens pour lui," (page 149).
J'ai adoré la référence aux Liaisons dangereuses et à Sade (Justine ou les Malheurs de la vertu) (page 138).
Questions : - Qui est doña Concha (page 142) ? - Pourquoi Paquita a déplu à Henri à la page 147-149? Je n'ai pas compris le caca nerveux de Henri, absolument pas. - Et pourquoi la prochaine fois que l'on revoir Paquita celle-ci gît pleine de sang dans le boudoir rose, en train de mourir (page 152). - Qui est Mme de San-Réal, la marquise (page 153) ? La soeur de Henri, Margarita-Euphémia Porrabéril ? L'amante de Paquita ? - Comment est mort Christemio (page 155) ? - Donc la duègne n'est pas la mère de Paquita ? - Pourquoi Henri ne croise jamais sa soeur dans la ville de Paris ?
Trop de questions se posent à partir de la page 152, comme dirait le Bulletin de censure en juin 1846, "Ce roman est un imbroglio sanglant où rien n'est clairement défini..."
Note de bas de page très intéressantes : - 20 (page 158) = sur l'occupation des étages qui correspond aux différents degrés de la hiérarchie sociale. - 34 (page 160) = l'apanage de ceux que Balzac a coutume d'appeler les trois "robes noires" : l'homme de loi, le médecin et le prêtre. - 91 (page 167) = les calembours de Balzac.
Très belles citations: - Page 50 : "Peu de mots suffiront pour justifier physiologiquement la teinte presque infernale des figures parisiennes, car ce n'est pas seulement par plaisanterie que Paris a été nommé un enfer." & "À force de s'intéresser à tout, le Parisien finit par ne s'intéresser à rien." - Page 51 : "En effet, indifférent la veille à ce dont il s'enivrera le lendemain, le Parisien vit en enfant quel que soit son âge. Il murmure de tout, se console de tout, se moque de tout, oublie tout, veut tout, goûte à tout, prend tout avec passion, quitte tout avec insouciance ; ses rois, ses conquêtes, sa gloire, son idole, qu'elle soit de bronze ou de verre ; comme il jette ses bas, ses chapeaux et sa fortune. À Paris, aucun sentiment ne résiste au jet des choses, et leur courant oblige à une lutte qui détend les passions : l'amour y est un désir, et la haine une velléité ; il n'y a là de vrai parent que le billet de mille francs, d'autre ami que le Mont-de-Piété." - Page 58 : "Là donc aussi, pour obéir à ce maître universel, le plaisir ou l'or, il faut dévorer le temps, presser le temps, trouver plus de vingt-quatre heures dans le jour et la nuit, s'énerver, se tuer, vendre trente ans de vieillesse pour deux ans d'un repos maladif." - Page 61 : "Ces gens-là déposent leur coeur où ?..." & "Pour eux, point de mystères, ils voient l'envers de la société dont ils sont les confesseurs, et la méprisent." - Page 62 : "À toute heure, l'homme d'argent pèse les vivants, l'homme des contrats pèse les morts, l'homme de loi pèse les conscience." - Page 63 : "Alors, pour sauver leur amour-propre, ils mettent tout en question, critiquent à tort et à travers ; paraissent douteurs et sont gobe-mouches en réalité, noient leur esprit dans leurs interminables discussions." - Page 64 : "Excédés par un besoin de produire, dépassés par leurs coûteuses fantaisies, lassés par une génie dévoreur, affamés de plaisir, les artistes de Paris veulent tous regagner par d'excessifs travaux les lacunes laissées par la paresse, et cherchent vainement à concilier le monde et la gloire, l'argent et l'art." - Page 65 : "Le peintre sans occupation se ronge les entrailles s'il se sent homme de génie. La concurrence, les rivalités, les calomnies assassinent ces talents. Les uns, désespérés, roulent dans les abîmes du vice, les autres meurent jeune et ignorés pour s'être escompté trop tôt leur avenir. Peu de ces figures, primitivement sublimes, restent belles. D'ailleurs la beauté flamboyante de leurs têtes demeure incomprise. Un visage d'artiste est toujours exorbitant, il se trouve toujours en dessus ou en dessous des lignes convenues pour ce que les imbéciles nomment le beau idéal. Quelle puissance les détruit ? La passion. Toute passion à Paris se résout par deux termes : or et plaisir." - Page 66 : "Mais abordons les grands salons aérés et dorés, les hôtels à jardins, le monde riche, oisif, heureux, renté. Les figures y sont étiolées et rongées par la vanité. Là rien de réel. Chercher le plaisir, n'est-ce pas trouver l'ennui ? Les gens du monde ont de bonne heure fourbu leur nature. N'étant occupés qu'à se fabriquer de la joie, ils ont promptement abusé de leur sens, comme l'ouvrier abuse de l'eau-de-vie. Le plaisir est comme certaines substances médicales : pour obtenir constamment les mêmes effets, il faut doubler les doses, et la mort ou l'abrutissement est contenu dans la dernière. Toutes les classes inférieures sont tapies devant les riches et en guettent les goûts pour en faire des vices et les exploiter. - Page 67 : "Les riches rencontrent à Paris de l'esprit tout fait, la science toute mâchée, des opinions toutes formulées qui les dispensent d'avoir esprit, science ou opinion. Dans ce monde, la déraison est égale à la faiblesse et au libertinage. On y est avare de temps à force d'en perdre. N'y cherchez pas plus d'affections que d'idées. Les embrassades couvrent une profonde indifférence, et la politesse un mépris continuel. On n'y aime jamais autrui. Des saillies sans profondeurs, beaucoup d'indiscrétions, des commérages, par-dessus tout des lieux communs ; tel est le fond de leur langage ; mais ces malheureux Heureux prétendent qu'ils ne se rassemblent pas pour dire et faire des maximes à la façon de La Rochefoucauld ; comme s'il n'existait pas un milieu, trouvé par le dix-huitième siècle, entre le trop-plein et le vide absolu." & "Cette vie creuse, cette attente continuelle d'un plaisir qui n'arrive jamais, cet ennui permanent, cette inanité d'esprit, de coeur et de cervelle, cette lassitude du grand raout parisien se reproduisent sur les traits, et confectionnent ces visages de carton, ces rides prématurées, cette physionomie des riches où grimace l'impuissance, où se reflète l'or, et d'où l'intelligence a fui." - Page 70 : "À l'heureuse et molle espèce des flâneurs, les seuls gens réellement heureux à Paris, et qui en dégustent à chaque heure les mouvantes poésies." - Page 71 : "Aussi, le femmes admirent-elles aussitôt ces jeunes gens avec ce plaisir avide que prennent les hommes à regarder une jolie personne, décente, gracieuse, décorée de toutes les virginités dont notre imagination se plaît à embellir la fille parfaite. Si ce coup d'oeil rapidement jeté sur la population de Paris a fait concevoir la rareté d'une figure raphaélesque, et l'admiration passionnée qu'elle y doit inspirer à première vue, le principal intérêt de notre histoire se trouvera justifié." - Page 76 : "Pour une femme, le voir, c'était en être folle ; vous savez ? concevoir un de ces désirs qui mordent le coeur, mais qui s'oublient par impossibilité de le satisfaire, parce que le femme est vulgairement à Paris sans ténacité." - Page 77 : "Hélas ! Toutes ces belles qualités, ces jolis défauts étaient ternis par un épouvantable vice : il ne croyait ni aux hommes ni aux femmes, ni à Dieu ni au diable. La capricieuse nature avait commencé à le douer ; un prêtre l'avait achevé." - Page 78 : "Le jeune homme examinait les promeneurs, avec cette promptitude de coup d'oeil et d'ouïe particulière au Parisien qui paraît, au premier aspect, ne rien voir et ne rien entendre, mais qui voit et entend tout." - Page 79 : "De cet air affectueux en apparence, mais qui entre les jeunes gens parisiens ne prouve rien, ni pour le présent ni pour l'avenir. En effet, les jeunes gens de Paris ne ressemblent aux jeunes gens d'aucune autre ville. Ils se divisent en deux classes : le jeune homme qui a quelque chose, et le jeune homme qui n'a rien ; ou, le jeune homme qui pense et celui qui dépense. Mais entendez-le bien, il ne s'agit ici que de ces indigènes qui mènent à Paris le train délicieux d'une vie élégante." - Page 96 : "Disons-le à la louange des femmes, il obtenait toutes celles qu'il daignait désirer. (...) à un jeune homme armé de la beauté qui est l'esprit du corps, armé de l'esprit qui est une grâce de l'âme, armé de la force morale et de la fortune qui sont les deux seules puissances réelles ? Mais en triomphant aussi facilement, de Marsay devait s'ennuyer de ses triomphes ; aussi, depuis environ deux ans s'ennuyait-il beaucoup. En plongeant au fond des voluptés, il en rapportait plus de gravier que de perles." - Page 97 : "Comme les vieillards et les gens blasés, il n'avait plus que des caprices extravagants, des goûts ruineux, des fantaisies qui, satisfaites, ne lui laissaient aucun bon souvenir au coeur." - Page 102 : "Si l'on ne peut pas te faire capituler, avec un peu d'opium l'on t'endormira." - Page 106 : "L'homme malheureux de Paris est l'homme malheureux complet, car il trouve encore de la joie pour savoir combien il est malheureux." - Page 116 : "Jeta sur lui un de ces regards qui vont jusqu'à l'âme et la brûlent." - Page 140 : "Mais, pour le désespoir de l'homme, il ne peut rien faire que d'imparfait, soit en bien soit en mal." - Page 142 : "J'ai mis doña Concha entre la peur d'une mort immédiate et une colère à venir." - Page 144 : "Paquita répondait à cette passion que sentent tous les hommes vraiment grands pour l'infini, passion mystérieuse si dramatiquement exprimée dans Faust, si poétiquement traduite dans Manfred, et qui poussait Don Juan à fouiller le coeur des femmes, en espérant y trouver cette pensée sans bornes à la recherche de laquelle se mettent tant de chasseurs de spectres, que les savants croient entrevoir dans la science, et que les mystiques trouvent en Dieu seul. L'espérance d'avoir enfin l'Être idéal avec lequel la lutte pouvait être constante sans fatigue ravit de Marsay qui, pour la première fois, depuis longtemps, ouvrit son coeur." - Page 151 : "Dit le chef des Dévorants avec le rire d'un critique enchanté de découvrir une faute dans une belle oeuvre."
Bonsoir.
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L'homme surnuméraire de Patrice Jean (2017)
Citation de l'entrevue :
Une partie de la littérature contemporaine, très certainement, en veut au mâle blanc, au mâle occidental. Le vocable lui-même de « mâle » que tous emploient, vocable qui animalise les hommes, est passé dans les mœurs, personne ne semble s’en offusquer. Mais imaginons que nous parlions de « femelles noires » pour évoquer les femmes d’origine africaine (par exemple), je crains que beaucoup crieraient au scandale, au sexisme et au racisme. C’est ce genre de permutation qui éclaire la situation de l’homme blanc, aujourd’hui."
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De la littérature et du partage
Des notes de lectures éparpillées. Des notes de visionnage et des réflexions. Je voulais qu’elles raisonnent, battantes de poésie, sans structures donc non concrètes mais assez riches pour que l’on ressente la passion ou l’animosité, l’indifférence ou la perturbation. Je voulais recenser mes lectures dans un journal puis l’ouvrir à d’autres yeux. J’ai d’ailleurs commencé, chaque jour, je partageais dans les pages blanches des impressions que mon intérêt spécifique m’avait laissé. Puis j’ai pensé à rassembler ces morceaux dans un blog. Le Tumblr me plaisait plus. Je pense quand j’écris ; mon cerveau une vaste vallée où se baladent préoccupations, angoisses et imagination. Mais c’est un gigantesque labyrinthe, bordélique qui plus est. Je voulais laisser ce brouhaha, garder sa substance, garder les chemins, tous les sentiers, toutes les correspondances. Un Tumblr plutôt qu’un blog, car cette plateforme permet des possibilités de liberté, en instantané. Il n’a peu de vocation, seulement une gratuité, celle de laisser sa trace sur l’infini du web.
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Le château de cène, une des dernières œuvres littéraires françaises condamnée à La CENSURE.
Une pensée pour le blog :
les-cris-des-fendues.tumblr.com
Un nom à la Roland Topor ou Jacques Lacan ou Jean Pierre Brisset
Non
L'écrit défendu (interdit, censuré, proscrit)
OUI
L'écrit défendu (protégé, soutenu, préservé, disputer au sens de Marivaux)
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La fresque de l'été
C’est toujours la même rengaine. Entre 18h et 20h, le dernier dimanche des vacances, je me mets à paniquer. Je regarde mon bureau du coin de l’œil, je sais que je vais le retrouver dès le lendemain et j’essaie de voler du temps au temps pour faire tout et n’importe quoi — tout sauf travailler. Alors je coupe à la va-vite ce chemisier que j’ai envie de coudre depuis quelques jours, j’ajoute deux points à ma broderie Glazig, j’attrape un livre qui traîne sur ma table de nuit depuis trop longtemps (Dîner à Douarnenez de Claude McKay). J’essaie de ne pas penser aux romans de la rentrée littéraire qui s’empilent dans ma bibliothèque, à mon livre sur la comédie musicale que j’ai décidé de jeter à la poubelle et que je dois reprendre de zéro (ça devient presque un sketch cette histoire). Comme à (presque) chaque vacance, je constate sans savoir quoi en penser que je n’ai pas écrit un mot. Enfin si, j’en ai écrit un tas mais dans ma tête, ce qui reste ma manière préférée de m’adonner à cette activité en préservant son caractère éphémère, spontané. J’ai écrit toute une critique de Maestro de Bradley Cooper en flottant dans les eaux bretonnes rafraîchissantes. J’ai commencé une fiction et repris un chapitre sur Chantons sous la pluie en brodant. Mais mon ordinateur est resté éteint et les stylos n'ont pas quitté mon pot à crayons. J’ai fait la paix avec le fait que j’ai besoin, régulièrement, de faire des pauses et de laisser les mots et les sentiments repousser en moi comme les framboisiers du jardin qui renaissent plusieurs fois dans la saison. Il n’y a pas assez de mouvements intérieurs pour permettre de moissonner des textes quotidiennement. Alors on attend.
Anyway. Je n’avais pas prévu de faire ce petit bilan estival mais pendant les vacances je suis allée prendre un café avec une personne que j’ai rencontrée sur Instagram (coucou Marine) et avec qui j'ai eu une conversation qui m’a fait beaucoup réfléchir sur l’écriture personnelle, l’écriture collective, sur le fait d’écrire un premier jet qu’on peaufinera plus tard et sur quelques névroses partagées. J’ai râlé toutes les vacances sur le fait que j’étais tellement mieux quand je ne regarde pas 172 stories par jour sur Instagram (et c’est vrai), mais je suis vraiment reconnaissante de toutes ces rencontres que les réseaux permettent. Je suis contente de tout ce qu’Internet arrache à mon introversion naturelle. Bref, Marine au hasard de la conversation m’a dit qu’elle aimait bien lire mon blog, et je me suis rendue compte que je l’avais beaucoup délaissé ces derniers temps par l’habituel de cocktail de travail / autres projets / « à quoi bon » divers et variés. Alors voilà que je me suis assise à mon bureau pour écrire ces quelques lignes et raconter ce que j’avais vu, lu, aimé (ou non).
Pendant mes vacances je suis allée faire un stage de broderie pour apprendre à manier le crochet de Lunéville, qui permet de poser des perles, des paillettes et de beaux fils dorés. J’ai tout de suite adoré le geste répétitif, adoré la sensation du crochet qui perce l’organza, adoré voir se dessiner des motifs ultra bling. J’essaie très fort de ne pas théoriser quoi que ce soit de la broderie, pourtant je n’ai pas pu m’empêcher de constater à quel point elle ressemble à l’écriture. Un exercice de patience, de répétition, point après point, mot après mot. Un exercice d’humilité, aussi, car il faut sans cesse défaire, refaire. Quand je brode je suis dans un état mental étrange, j’ai l’impression de ne penser à rien et de penser à tout dans un même mouvement. Les pensées s’entrechoquent, comme toujours, mais je ne les attrape pas forcément. Je les laisse passer, et c’est assez grisant. Je suis tout à mes mains, tout à mon corps (c’est peut-être ce que ressentent les sportifs, mais je n’ai pas la chance d’aimer le sport donc je ne le saurai probablement jamais).
Au retour du stage, j’ai rattrapé Maestro de Bradley Cooper sur Netflix. Je n’avais pas un a priori très positif sur ce film, n’ayant pas aimé sa variation molle autour de A Star is Born (la version Cukor / Garland / Mason étant à mes yeux un chef d’œuvre inégalé), trop centrée autour du personnage masculin à mes yeux. Mais comme j’aime beaucoup Leonard Bernstein, j’ai quand même eu envie de découvrir Maestro. Outre les partis-pris esthétiques qui m’ont laissée perplexe (l’usage du noir et blanc, les travellings étranges, la seule séquence de comédie musicale qui tombe à plat…) j’étais très étonnée par son choix de ne s’intéresser presque qu’au volet intime de la vie du compositeur et chef d’orchestre. J’aurais pu être contente que le film n’efface pas le côté « grand Artiste torturé » de Bernstein, qui a fait souffrir ses proches et notamment sa femme. Mais ce n’était pas forcément une raison pour complètement occulter ce qui a rendu sa vie et sa carrière intéressante (et notamment ce tiraillement entre musique classique et culture populaire/comédie musicale, et j'en ai évidemment beaucoup voulu au film de ne pas parler de West Side Story). Bref, un biopic qui donne l’étrange sentiment de passer à côté de son sujet et m’a fait me dire qu’il fallait peut-être arrêter de se vautrer dans la vie des grands artistes torturés pour montrer autre chose, enfin. J’ai aussi revu Le parrain qui m’a touchée aux mêmes endroits qu’à l’époque où je l’ai découvert. J’avais cependant complètement oublié à quel point les personnages féminins étaient des concepts plus que des personnes. Comme de simples chevilles dans le récit qui servent à faire avancer tel ou tel arc narratif. La mère, l’épouse battue par son mari et Apollonia, l’idéal féminin muet. J’ai repensé à la série The Offer, vue récemment, qui raconte l’écriture et le tournage mouvementés du film. On y voit Coppola et Puzo écrire le film, deux hommes autour d’une piscine.
Dans mon Year of Reading de chez Shakespeare and Co, j’ai reçu la BD This Country de Navied Mahdavian, qui m’a émue aux larmes. C’est un récit autobiographique qui raconte comment l’auteur, sa femme et son chien quittent tout pour s'installer au milieu de nulle part en Idaho après avoir vécu des vies de citadin. Il explore la manière dont il apprend à vivre au rythme de la nature, à connaître les animaux, à planter des légumes, à se passer de certains conforts. Mais aussi la violence sourde de se frotter, en tant que personne racisée, à une Amérique raciste et conservatrice. J’ai eu le sentiment qu’il évitait absolument toutes les facilités de son sujet (du "retour à la nature"), qu’il avait dans son regard une poésie, un respect pour son sujet, une vraie honnêteté qui lui permettent de questionner la signification profonde du foyer. C’est venu appuyer à un endroit très sensible de mon cœur, dans cette petite alcôve au fond de moi où je range la grande question : comment vivre, comment être heureux·ses dans ce monde ? Elle vit là, avec les interrogations sans réponses. Mahdavian ne m’a pas apporté de réconfort mais une bouffée de poésie, une respiration après une longue apnée.
Comme chaque été, je suis restée chez moi en Bretagne pendant les vacances. Les gens s’en étonnent, souvent, de l'idée que l'on peut ne pas partir. Pourtant ces quelques semaines étaient pleines d’aventures. Manger un burger vegan à la librairie l’Autre Rive avant de marcher dans la forêt de Huelgoat. Chanter du Céline Dion en regardant le soleil se coucher avec mes sœurs. Faire la planche sur l’une des plages de notre enfance. Lire dans le jardin. Et plein d’autres choses qui sont si petites qu’on ne les raconte même pas, qu’on se contente de les coller sur les murs de sa maison intérieure comme les minuscules carreaux d’une mosaïque. À la fin de l’été, ces souvenirs forment une magnifique fresque, mais il faut savoir faire un ou deux pas en arrière. La BD de Mahdavian m’a fait penser à tout cela, à ma famille, à ma maison, à une fragilité, aussi, avec laquelle il faut savoir composer.
Avant la fin des vacances, j’ai lu Dîner à Douarnenez de Claude McKay (Héliotropismes, traduit par Jean-Max Guieu), un récit très court écrit par cet auteur de la Harlem Renaissance dont je ne connaissais pas du tout l’œuvre. Il y raconte l’histoire d’une rencontre dans la ville du Finistère. Je l’ai lu le dernier dimanche des vacances et la première phrase m’a beaucoup émue : « Lorsque j’ai vu Douarnenez, je suis retombé amoureux ». Il continue et décrit la baie, les bateaux, les couleurs de la Bretagne, l’expérience d’être un homme noir dans cette ville en 1925. Je me suis dit, en le refermant, que c’était probablement le premier été où je ne retournais pas dans cette ville qui était celle de mes grands-parents. Ma grand-mère est morte il y a un peu plus de deux ans. J’ai ressenti comme un vide de ne pas avoir arpenté les Plomarc’h, de ne pas avoir contemplé la « plus belle baie du monde », de ne pas être passée devant la maison à la porte bleue. Porte repeinte depuis. J’ai ressenti comme le poids d’une absence. Le temps du petit récit, j’ai eu l’impression de colmater ce vide et de remonter le temps.
Quoi de mieux qu’un petit film de Preston Sturges pour finir les vacances ? Un film de Preston Sturges avec Barbara Stanwyck ET Henry Fonda. Je n’avais jamais vu The Lady Eve (Un cœur pris au piège, je déteste vraiment ces vieux titres VF) même si je me souvenais d’avoir lu à son sujet dans Pursuits of Happiness – The Hollywood Comedy of Remarriage, l'essai de Stanley Cavell sur la comédie du remariage. J’adore le cinéma hollywoodien des années 40, Barbara Stanwyck et la screwball comedy j’ai donc été enchantée par ce film, qui m’a malgré tout semblé plus sombre que d’autres du même genre. Bien que pourvu de l’habituelle happy ending, c’est une fable assez cruelle sur l’amour, les classes sociales (plus grave par exemple que le Holiday de George Cukor, un de mes films favoris) et sur les standards impossibles auxquels les femmes doivent se mesurer (être de bonne famille, riche, "vertueuse",...). On y retrouve une de mes dynamiques préférées du cinéma de l’époque : une femme brillante et vive tombe amoureuse d’un homme un peu mou agité par une passion étrange (ici, les serpents). Il y a quelque chose dans ces dialogues rythmés et ces situations décalées qui m’apporte vraiment une joie profonde.
Et maintenant, back to work !
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30 juin
l’autre jour on discutait de la fin de melancholia de lars von trier avec n. et elle me disait que ça l’avait fait réfléchir à son désir de créer quelque chose d’important, à quoi bon si c’est pour que tout disparaisse du jour au lendemain avec l’explosion de la terre percutée par une autre planète? et je lui ai dit que je le voyais pas du tout comme ça moi, que je voulais créer des choses pour pouvoir en jouir tout de suite, parce que le présent est plus important que le futur, je crée parce que je veux être aimée tout de suite, pour être vue et entendue et reconnue, pas pour laisser quelque chose derrière moi ou contribuer à je ne sais quel patrimoine matrimoine littéraire ou artistique. elle m’a demandé si je me contenterais de l’admiration de quelques personnes et j’ai dit que j’étais déjà euphorique quand une seule personne sur tumblr me disait qu’elle aimait me lire. et puis j’ai ajouté non mais si, j’ai très envie de devenir célèbre, évidemment. what’s the point of making great work if everything is going to disappear? the point is now! the point is the present. how very buddhist of me. il me manque plus qu’à tuer mon égo maintenant. à moins que r. s’en soit déjà chargé samedi soir. c’était tellement violent d’entendre sa voix dans mes écouteurs me dire d’un ton grave et ultra sérieux qu’il ressentait pas la même chose que moi. je sais pas pourquoi je m’inflige de l’écouter et le réécouter et le réréréécouter, c’est comme de regarder un accident de la route en passant à côté, je sais que ça va me traumatiser mais je peux pas m’en empêcher, j’aime remuer le couteau dans la plaie, j’aime souffrir. peut être que c’est une tentative de vraiment tuer mon égo. ou peut être que c’est parce que je m’aime pas assez, je sais pas. il dit qu’il s’était aperçu qu’y avait un truc à partir du moment où j’avais utilisé le mot date pour se voir, le moment où moi je me suis dit c’est bon j’en suis quasiment sûre maintenant, c’est bien un date. je crois que c’est bon là, y aura pas de troisième faux date, je ferme mon imagination, mon cerveau est désormais une zone fiction free.
mercredi je me suis promenée au viktoriapark et je me suis assise sur un rocher sous les arbres à la source de la cascade pour m’entraîner à chanter le nouveau couplet de ma chanson. j’ai changé “car tu ne me laisseras jamais sur vu puis disparu” à “car tu ne me diras jamais que tu ne m’aimes pas”. j’adore chanter dehors depuis cet hiver quand je m’entraînais à chanter all that jazz dans la rue en rentrant du théâtre le soir. j’ai acheté un short fleuri des années 90 qui me rappelait un imprimé de mon enfance et puis j’ai acheté le premier tome du journal de georgia nicholson dans un magasin de livres d’occasion pour l’offrir à n. je l’ai feuilleté et ça m’a rappelé à quel point ce livre avait influencé mon écriture à l’époque du blog, et à quel point il m’avait formée en tant qu’écrivaine en fait. avec le journal d’une princesse. je sais même pas si je tiendrais un journal comme je le tiens aujourd’hui sans ces livres. peut être que je me serais jamais mise à l’écriture du tout. je portais mon tshirt céline sciamma qui m’a valu un great shirt! d’une fille probablement lesbienne alors que je mangeais mon donut cream cheese à la fraise sur le trottoir, ainsi que plusieurs regards approbateurs dans les rues de neukölln. un peu déçue de pas avoir eu plus d’interactions avec des filles queer pendant mon séjour quand même, à part la coloc de n. qui me terrifiait un peu, celle qui m’a réveillée à sept heures le jour où j’ai dormi dans la cuisine et qui m’a proposé d’aller finir ma nuit dans la chambre de la fille qui était pas là. n. m’a dit qu’elle travaillait comme videuse au schwuz, le plus grand club queer de berlin, et ça lui allait comme un gant.
dans le bus le soir j’ai posté un appel à lancer des soirées diary slam avec moi après avoir découvert ça dans un bar de neukölln, c’est des soirées où tout le monde peut venir lire le journal de son enfance/adolescence et peut être que je pourrais essayer de lancer le concept à bruxelles et ainsi infiltrer le monde artistico-littéraire bruxellois et devenir une des reines de la scène littéraire locale comme perrine. c’était bien moins dramatique qu’à l’aller dans le bus, j’étais assise exactement à la même place mais j’étais bien moins triste. enfin j’étais surtout triste de quitter berlin, ce qui est une tristesse beaucoup plus supportable. j’ai écouté monument ordinaire en regardant le soleil se coucher derrière les éoliennes, puis je suis passée à avril lavigne en arrivant à leipzig vers minuit. en sortant de la ville je regardais les maisons de banlieue dans le noir et j’avais l’impression qu’on était en france. que leipzig avait glissé quelque part sous fontainebleau, vers là où habitent p. et s. vers une heure du matin j'ai mis sam smith période 2015 mais pas pour être triste, même celle où il dit i love you believe me but not in that way, j’ai pas pleuré. j’ai écouté l’album cinq ou six fois de suite, je sais pas pourquoi ça me faisait du bien.
6 juillet
j’ai enfin brisé la glace avec r. en lui envoyant un tiktok d’un oignon qui chante une chanson d’amour au type qui veut le couper pour le faire pleurer et j’ai dit disons que je viens de briser la glace? et il m’a dit oui tu viens de briser la ce-gla et il m’en a envoyé d’autres et puis on a discuté d’adrienne maree brown et de notre fascination commune pour le rapport extrême que les américains entretiennent avec la nourriture et il est plus du tout revenu sur mes messages qui répondaient à ses questionnements, alors qu’il avait dit qu’il avait des trucs à me répondre, mais peut être que je saurai jamais ce qu’il avait à me répondre parce que tout ce qu’il veut vraiment c’est continuer à pouvoir m’envoyer des trucs drôles et j’ai du mal à comprendre. quand je pensais qu’il avait un crush sur moi ça faisait sens, mais là, je comprends pas pourquoi il s’acharne. en fait je comprends tout simplement pas pourquoi il veut être mon ami. peut être que c’est encore une question de non amour de moi-même. mais moi, est-ce que je peux vraiment être son amie? est-ce que je me voile pas un peu la face? est-ce que je pourrai le revoir un jour sans me rouler par terre de douleur? je veux tellement pas le perdre que je suis prête à tout endurer. hier à la piscine quand je pensais à lui parfois ça me faisait nager comme une forcenée et puis parfois ça me stoppait net et je laissais tomber ma tête sous l’eau comme une morte.
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J’ai envie d’ouvrir un nouveau forum, d’avoir un projet sur lequel me concentrer, de me lancer dans un truc qui va me donner envie de faire des efforts. J’ai envie d’arrêter le rpg, parce que ça fait des années que je cherche en vain l’endroit où me sentir à ma place sur le long terme, toujours déçue quand je ne suis pas celle qui déçoit les autres. J’ai envie de ramener à la vie un forum fermé, pour lui donner une deuxième chance, retrouver quelque chose de familier, l’impression de renouveau sans avoir à tout recommencer. J’ai envie de m’inscrire sur cinq forums différents, pour essayer une énième fois de retrouver l’engouement d’il y a dix ans, anonyme pour découvrir si je suis le problème dans l’équation. J’ai envie d’aller sur un forum kleenex, parce qu’au moins si je disparais, personne ne m’en voudra puisque ça ne va de toute façon pas tenir. J’ai envie de supprimer ce blog et tous les avatars postés dessus, de changer mon style entièrement, de disparaître sans laisser de trace. J’ai envie de trouver comment sortir de cette errance créative, dépasser le stade où la hype décède une fois le personnage validé, trouver une communauté impliquée mais chill parce qu’on est des adultes avec des obligations et que l’époque des soirées flood jusqu’au petit matin est révolue. J’ai envie d’écrire simplement, parce que c’est un passe-temps et pas une tentative pour un prix littéraire. J’ai envie de me donner du mal dans ce que je poste, parce que c’est une issue créative et que j’aime faire de jolies choses. J’ai envie de tout ça et de rien du tout à la fois, ça va, ça vient.
Est-ce qu’il est possible de faire le deuil d’une passion à laquelle on s’accroche encore ?
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Je vais faire un post sérieux deux secondes, mais bon comme vous le constatez, je ne poste plus de kaamelott, ce n’est pas que ça m’intéresse plus mais l’emballement disparaît. C’était cool et j’ai eu une bonne période, une grande période pour citer Francine Coray (iykyk) mais bon c’est une pause, allons-nous dire. J’ai fait des super rencontres etc (vous vous reconnaîtrez) mais entre les dramas, les disputes et autres agacements (auxquelles j’échappe par mon non implication ici) c’est un peu déprimant. Je reste, bien sûr, et @aramielles sera un blog de littérature, de théâtre, de cinéma et autre, je posterai sur l’ange et l’homme ici et si jamais j’ai le courage, mes derniers chapitres de Soli. Il m’en reste trois, et je pense que si je le finis, alors je ne ferai pas la suite – à moins d’un regain d’entrain par kv2. Je reste à faire mes petits délires littéraires avec the loml @kaantt et je suis toujours là pour discuter mais bye bye kaamelott.
Il y a plein de choses que je voudrai dire mais je pense qu’une partie n’est pas prête à l’entendre et je n’ai pas envie de créer des drames, je déteste ça. Mais bon, quand j’écris des trucs qui me tiennent à cœur et que j’écris BIEN, et mieux que les gens de mon âge et que je vois que personne ne s’y intéresse, c’est frustrant. Donc je tourne la page du fandom huhu
voilà voilà ✌️
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#litterature francaise#motsdamour#photoblog#poetry#poets on tumblr#mentrash#littéraire#wedding#pictures#books and libraries#book blog
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Sorties littéraires d'octobre : 5 livres à l'honneur
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J’en ai RAS LE CUL des pornbots. Ils ont trouvé TOUS mes blogs. Je crois que quelqu’un a aimé mon blog littéraire ? Un pornbot. Je vois une notification sur mon blog d’écrivain ? Un pornbot. J’en ai marre ! Ils sont trop nombreux ! Les signaler et bloquer est chiaaaaaant.
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