#avis avis Et chaque fois mourir un peu
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angelitam · 2 months ago
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Et chaque fois mourir un peu, Livre 2, Trauma(s) de Karine Giebel
Et chaque fois mourir un peu, Livre 2, Trauma(s) de Karine Giebel – Editions RĂ©camier Et chaque fois mourir un peu, Livre 2, Trauma(s) de Karine Giebel, prĂ©sentation 2010, Afghanistan, les 4 hommes ont Ă©tĂ© enlevĂ©s par les Talibans. 1Ăšre exĂ©cution, dĂ©capitation est filmĂ©e. Ils sont en pleine montagne. Tenir encore et encore. Une premiĂšre tentative dâ€˜Ă©vasion a avortĂ©. Greg et Paul seront ensuite

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chifourmi · 5 months ago
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[La suite de mon périple d'été]
AprĂšs ĂȘtre revenue d'Italie, j'ai eu un jour de repos oĂč j'ai juste vu ma famille. Ça m'a fait du bien. On est allĂ©s au resto et on Ă©tait tous hyper heureux. Y avait pas d'Ă©nergie nĂ©gative comme d'hab, on s'effritait pas pour rien comme d'hab. C'est lĂ  que je me suis rendu compte qu'il Ă©tait vraiment temps que je parte. Si on se voit une fois de temps en temps, ça se passe trĂšs bien. Le lendemain, ils sont partis en CrĂȘte. J'en ai profitĂ© pour inviter le musicien chez moi. Il m'avait trop trop manquĂ©. Depuis mon retour, je suis Ă  100% Ă  l'aise avec lui. Je saurais pas expliquer mais y a un truc qui a changĂ© par rapport Ă  avant que je parte. On a fait l'amour plusieurs fois et on a mangĂ© des pizzas en regardant The last of us. Oui, j'avais toujours pas regardĂ© la sĂ©rie. Honte Ă  moi, je sais. Le lendemain je suis allĂ©e chez lui cette fois et comme sa chambre est bien plus pratique pour faire l'amour, on en a Ă©normĂ©ment profitĂ© mdr. On a fait que ça en fait, on s'arrĂȘtait pas. On continuait mĂȘme quand on en pouvait plus. C'Ă©tait dingue. Et le lendemain, rebelotte.
Puis je suis rentrée chez moi pour faire mon sac parce que le musicien m'avait proposé d'aller à la mer pendant 3 jours avec lui et sa mÚre et j'avais accepté. Les 3 jours se sont bien passés. Je me suis trop bien entendue avec sa mÚre. Elle est admirable. C'est une business woman qui a perdu son mari quand ses enfants avaient 14 et 18 ans. Dans son boulot, c'est la patronne. Et pourtant elle est trÚs chill.
Sinon ce petit voyage nous a encore plus rapprochĂ©s avec le musicien. Il Ă©tait en sevrage de beuh donc il Ă©tait extrĂȘmement aigri. Ça n'a pas toujours Ă©tĂ© facile mais on arrivait Ă  communiquer. On ne s'est jamais disputĂ©s parce que c'est quelqu'un qui arrive Ă  se remettre en question, hallelujah. Quand on parle, on arrive tous les deux Ă  comprendre le point de vue de l'autre et on finit toujours par s'entendre sur un avis final nuancĂ©. Y en a jamais un qui a complĂštement raison et un qui a complĂštement tort.
Sinon, tout Ă©tait trop chouette. Il a rĂ©installĂ© Pokemon Go pcq Ă  chaque fois qu'il allait Ă  la mer avec son frĂšre c'Ă©tait un peu un rituel. Du coup il m'a convertie et je suis toujours Ă  fond dedans actuellement. Puis les balades sur la plage, la nourritureeee avec les fruits de mer bien frais omg, notre habituelle sĂ©ance de dessin, les jeux d'arcade impayables, le petit mojito en terrasse, la glace en bord de mer, l'envie de le faire dans une cabine d'essayage,... D'ailleurs on l'a mĂȘme pas fait du voyage pcq on l'avait tellement fait chez lui que je me suis chopĂ©e une infection urinaire.
Puis on est rentrĂ©s chacun chez soi et j'avoue que ça m'a fait du bieeeeen d'ĂȘtre enfin un peu seule. Pendant tout le mois, j'Ă©tais h24 avec des gens. J'ai rangĂ© ma chambre, fait mes petites lessives, puis je me suis posĂ©e devant les sims en Ă©coutant le podcast de ChloĂ© Gervais. Et le soir, rebelote, j'ai vu une pote et on a organisĂ© nos prochaines vacances en France dĂ©but septembre. Et on arrive Ă  aujourd'hui oĂč cette fois j'ai vraiment rien de toute la journĂ©e, je suis trop contente. Pendant ce temps, le musicien s'envole en Espagne avec sa meilleure pote et la famille de sa meilleure pote. LĂ  c'est le moment oĂč tout le monde m'applaudit d'avoir autant Ă©voluĂ© niveau jalousie. Merci, merci. J'ai totalement confiance en lui.
Et la semaine prochaine je fais du pet sitting oĂč il y aura un chien, un chat et c'est pas tout parce qu'ils sont famille d'accueil pour chats donc y aura aussi une mĂšre et ses chatons 😭😭😭😭😭 Je vais mourir d'amour!!!
Bref, tout va bien en ce moment!
(05/08/2024)
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swedesinstockholm · 9 months ago
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24 mars
j'ai pleuré devant la la land ce soir, quand emma stone passe son audition et qu'elle raconte l'histoire de sa tante qui est tombée dans la seine, je me suis mise à sa place quand ils lui disent just tell us a story, qu'est-ce que je raconterais comme histoire moi en impro comme ça mon dieu j'y arriverais jamais, et puis je me suis rappelé du stage de théùtre à prague et de mon histoire sur paris/l'islande et des réactions que ça avait suscité et je me suis dit SI bien sûr que j'y arriverais, i'd fucking NAIL IT. ce qui me fait pleurer dans cette scÚne à chaque fois c'est quand elle dit here's to the ones who dream, foolish as they may seem, here's to the hearts that ache, here's to the mess we make. j'ai un peu honte d'aime la la land mais c'est comme ça.
25 mars
cet aprĂšs-midi pendant que le kinĂ© me manipulait la nuque et les Ă©paules il a fait une manip qui aurait pu se terminer en Ă©tranglement s'il avait continuĂ© et je me disais vas-y, Ă©trangle-moi, qu'on en finisse, j'Ă©tais tellement bien entre ses mains avec le soleil qui me caressait le visage et le bruit des oiseaux qui entrait par la porte du jardin entrouverte que ça m'aurait rien fait de mourir entre ses mains lĂ  sur le champ. il faudrait qu'un kinĂ© me manipule la nuque Ă  chaque fois que je commence Ă  spiraler comme ce weekend. j'avais l'impression qu'en manipulant tous mes gros noeuds il arrivait Ă  voir tous mes gros soucis. j'avais envie qu'il me demande comment ça va et que je puisse dire pas bien du tout et qu'il me dise de tout lui raconter et puis qu'il arrive Ă  tout remettre en ordre, ma nuque et ma vie. il s'est laissĂ© pousser les cheveux depuis la derniĂšre fois, ils sont longs et bouclĂ©s maintenant. il portait un serre-tĂȘte. j'aimerais bien ĂȘtre son amie, il a l'air cool.
ce matin en regardant mamma mia 2 avec m. quand j'ai vu amanda seyfried entrer dans l'Ă©glise avec son bĂ©bĂ© dans les bras je pensais Ă  cette deuxiĂšme moi, cette moi alternative dĂ©nouĂ©e, ou raisonnablement nouĂ©e, normalement nouĂ©e. cette moi qui pourrait avoir un bĂ©bĂ© elle aussi, mĂȘme si j'en veux pas. une moi vivante, une moi qui vit. j'ai l'impression qu'elle existe, en parallĂšle de la moi que j'habite dans ce monde. parfois je pense Ă  elle. comme quand j'ai vu amanda seyfried avec son bĂ©bĂ© ce matin. amanda seyfried a le don de me faire entrevoir une vie meilleure. en 2016 quand je la voyais claquer du pied sur le toit d'un immeuble parisien pour allumer la tour eiffel dans la pub lancĂŽme je me disais que si je ressemblais Ă  amanda seyfried il me suffirait de claquer du pied avec mes escarpins pour faire apparaitre mon appart de rĂȘve Ă  berlin un job dans une petite librairie indĂ©pendante et une fille qui m'aime.
26 mars
j'ai enfin achetĂ© des nouvelles lunettes de soleil, des jolies, avec des verres assez foncĂ©s pour cacher mes yeux. mon oeil est hors de contrĂŽle, la paupiĂšre est Ă©norme et j'ai le visage tout gonflĂ©, je ressemble Ă  rien et ça me donne encore moins envie de sortir de la maison, donc je me suis dit tant pis pour l'argent je vais m'acheter des lunettes de soleil qui me plaisent et je les porterai mĂȘme les jours oĂč il fera gris. elles Ă©taient pas trĂšs chĂšres en plus j'ai payĂ© 170 euros en tout. quand je suis entrĂ©e dans le magasin j'avais envie de pleurer parce que je venais d'avoir une discussion sur mon visage gonflĂ© avec m. qui me disait qu'elle aussi elle avait le visage gonflĂ© et j'ai dit oui mais toi t'es pas dĂ©figurĂ©e et elle a dit je sais. comme je me sentais un peu seule j'ai demandĂ© Ă  un des opticiens de me donner son avis, malgrĂ© mes gonflements, mes plaques rouges, ma peau qui pelait entre le menton et la lĂšvre infĂ©rieure, mes cheveux gras et le col de ma doudoune couvert de pellicules, mais l'opticien s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un excellent commerçant parce qu'aprĂšs avoir passĂ© une heure ensemble il m'avait presque convaincue que j'Ă©tais jolie. je crois que ça m'a fait presque autant de bien que le massage du kinĂ© hier. il me massait avec de la gentillesse et de l'attention. il m'Ă©coutait avec ses yeux bleu ciel un peu Ă©cartĂ©s, se pliant Ă  mes moindres demandes, et Ă  chaque fois qu'il devait toucher aux lunettes posĂ©es sur mon nez pour vĂ©rifier les rĂ©glages il demandait j'ose? et je disais mais oui allez-y touchez-moi autant qu'il vous plaira ne vous gĂȘnez pas.
1er avril
au soleil soleil soleil dans le jardin d'hĂ©lĂšne, il me fonce droit dessus. j'Ă©tais censĂ©e ĂȘtre chez m. lĂ  en train de faire des brioches lapin de pĂąques et commencer ma semaine bruxelloise que j'avais remplie Ă  ras bord de trucs Ă  faire tous les soirs. j'avais trĂšs peur de me retrouver dans le lit de sĂ©bastien avec maman hier soir Ă  Ă©touffer mes pleurs silencieux pour pas la rĂ©veiller comme une fois chez martine y a longtemps, mais tout s'est bien passĂ©. j'ai dormi seule dans le lit de juliette avec le livre de l'intranquilitĂ© de pessoa et je crois que j'ai eu une espĂšce de sugar rush littĂ©raire, j'avais le corps qui frĂ©missait d'excitation en lisant la premiĂšre page. j'avais lu l'introduction samedi soir au lit et dĂ©jĂ  ça m'avait mise dans un Ă©tat de fĂ©brilitĂ© Ă  l'idĂ©e d'enfin rencontrer fernando pessoa. hier dans la voiture Ă  chaque fois que j'avais un coup de putain de merde qu'est-ce que je fous encore dans cette voiture avec maman, je pensais au livre de l'intranquilitĂ© dans mon sac Ă  dos et je me sentais rĂ©confortĂ©e. c'est pas grave si je suis morte-vivante, pessoa dit que quand on vit on est mort, mais Ă©crire donne un sens Ă  la vie-mort ou Ă  la mort-vie. c'est pas grave si j'ai pas d'amis avec qui passer mes vacances et que je me trimballe derriĂšre maman comme un boulet Ă©ternel et que personne, mais alors personne ne like ce que je poste sur ig, j'ai pessoa qui vit-meurt ou meurt-vie dans mon sac Ă  dos.
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vagabondageautourdesoi · 9 months ago
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@editionsrecamier Est-ce que GrĂ©gory, infirmier pour la Croix Rouge, devra payer le prix d’avoir cru pouvoir vivre Ă  cent Ă  l’heure pour oublier ses fantĂŽmes. Ou alors pour s’ĂȘtre pris pour Dieu ?
« Choisir.
Et chaque fois, mourir un peu. » ❀ @karinegiebel
#book #books #bookstagram #bookstragram
#avis de #lecture
👇 https://vagabondageautourdesoi.com/2024/03/26/karine-giebel-et-chaque-fois/
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deslivresetmoi · 2 years ago
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Tous les hommes sont mortels de Simone De Beauvoir, 1946 (France)
Le roman commence à l'époque contemporaine de l'autrice lorsque le héros immortel, né au XIIIÚme siÚcle en Toscane, raconte son histoire à une jeune femme. A ce moment-là, il est complÚtement désabusé et n'a qu'un seul souhait malheureusement impossible : mourir.
Ici, l'immortalitĂ© de l'homme est considĂ©rĂ©e de façon extrĂȘmement nĂ©gative. En effet, c'est une condamnation Ă  la solitude Ă©ternelle. En lisant ce livre on se rend compte que finalement c'est l'instantanĂ©itĂ© de la vie qui en donne toute la saveur.
Le héros ne peut pas aimer car il assiste impuissant au vieillissement et à la mort de ceux qu'il aime. Il ne peut pas non plus se battre pour des idées puisqu'il n'a rien à perdre au contraire de ses frÚres d'armes qui eux risquent la mort à chaque instant. Plus rien n'a de valeur pour lui. Et puis, il y a la souris... Ceux qui l'ont lu comprendront...
Je conseille aux ùmes philosophiques qui aiment s'interroger sur le sens de l'existence et qui ne sont pas rebutés par les descriptions historiques (parfois trÚs précises).
La peau de chagrin d'Honoré de Balzac, 1831 (France)
RaphaĂ«l de Valentin est un jeune homme dĂ©sespĂ©rĂ© qui songe Ă  se suicider. Alors qu'il erre avec ses sombres pensĂ©es, il entre dans une boutique d'antiquitĂ©s. A l'intĂ©rieur, un vieil homme lui propose une peau de chagrin, artefact magique qui lui permettra d'exaucer tous ses voeux. Cependant, chaque dĂ©sir satisfait rĂ©duit la peau et donc la vie mĂȘme de son propriĂ©taire !
A votre avis, l'histoire se terminera t-elle bien ? Etant donné le nom de l'auteur, vous pouvez en douter !
J'ai lu ce livre il y a trĂšs longtemps. L'ambiance Ă  la fois trĂšs rĂ©aliste et lĂ©gĂšrement fantastique m'avait toutefois beaucoup marquĂ©e mĂȘme si j'en ai finalement assez peu de souvenirs.
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rapaixamour · 4 years ago
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L'ironie de la vie fait qu'Ă  l'instant mĂȘme OĂč mon encre pose les premiers mots de ce poĂšme J'aurai tant aimé qu'elle puisse l'Ă©couter Il y a une heure, petite maman, le ciel vient de te rappeler Sur mon t-shirt quelques larmes se dessinent J'ai vu l'abeille, la colombe, Dieu, j'ai vu les signes Ma mĂšre a vouĂ© sa vie aux autres et les autres ont vouĂ© leur vie Ă  eux-mĂȘmes Lui laissant leurs chariots de peine Ses patrons, des fonctionnaires S'demandaient comment ils pouvaient stopper les actions de cette petite militante Ils l'ont assise un an et demi sous une trappe ouverte D'oĂč tombait sans s'arrĂȘter une pluie d'amiante Eux ont su dorer leur parapluie À cinquante ans, maman est tombĂ©e dans la maladie Elle m'a laissĂ© ces quelques mots en hĂ©ritage Alors je marche sur le champ d'honneur pour un combat vĂ©ritable C'est l'Ă©conomie qu'on vante et qu'on canonise Les forĂȘts s'couchent et les animaux agonisent D'vant la tĂ©lĂ©, chacun veulent sauver la Terre Et ça pleure quand on prend dix eus' sur leur salaire Alors le poison est dans l'air, il en tue cinquante mille Mais c'est plus simple de fixer la peur sur le Covid C'qui nous arrive, c'est pas Ă©tonnant, c'est logique C'est la course poursuite oĂč l'Ă©conomie tue l'Ă©cologie J'crois toujours en Dieu si tu en doutes mais comme Ces vers l'expriment, j'ai fini d'avoir foi en l'homme Faut croire que c'est ainsi, faut croire qu'on le mĂ©rite De la toundra s'Ă©vadera la huitiĂšme plaie d'Égypte Quand je suis nĂ©, j'ai pas ri, j'ai pleurĂ© Au fond, j'devais savoir oĂč je mettais les pieds Un sacrifice, autel de la bĂȘtise humaine Les insectes qu'on Ă©crase font plus pour l'homme que l'homme lui-mĂȘme Le systĂšme du capital tiendra Si les plats posĂ©s sur la table ont un partage injuste Capitalisme 2020 C'est Judas qui boit tout le vin, mange tout le pain et JĂ©sus qui l'excuse De nos jours, on dĂ©crie des hyper-marchĂ©s Y a cinquante ans, le peuple a fait leur succĂšs Et pour tirer les prx ils ont fait de la bouffe "chio" Comment les croire eux et leurs fausses Ă©tiquettes Bio Nous sommes responsables de cette situation On vote, on manifeste, on hait ce qui arrive On hait ceux qui arrivent, on rame Ă  la dĂ©rive Mais la rĂ©volution s'fait par la consommation En France, santĂ©, prĂ©vention, c'est divorce Du coup patient, client, c'est la mĂȘme chose L'alimentation n'est pas c'mĂ©dicament cher La sĂ©cu sera plus tard la consolation Ă  ton cancer Combien de fois j'ai parlĂ© au docteur vaniteux Combien de fois j'ai errĂ© dans l'hĂŽpital miteux Combien d'fois les miens ont subi la calamitĂ© De lutter pour leur vie en ces lieux privĂ©s d'humanitĂ© Notre mĂ©decine est Ă  un tournant fragmentĂ© Les docteurs fidĂšles Ă  leur serment d'un cĂŽtĂ© De l'autre ceux que les labos ont transformĂ©s En associĂ©s du plus grand cartel du crime organisĂ© Notre superbe, un homme sous stĂ©roĂŻde Qui ne veut pas mourir ni souffrir se shoote aux opioĂŻdes Le dealer a une blouse blanche, un chercheur Qui ne trouve rien sur une terre de souffrance Quand tout se barre, seules comptes les intentions On peut se tromper si longtemps sans bouger d'position C'est que le plan alors diffĂšre du remĂšde J'pense Ă  nos enfants, putain ! On est dans la merde Un carnaval consenti Ă©talĂ© sur le long terme Un bal masquĂ© oĂč les gamins sont dĂ©guisĂ©s pareil Un naufrage oĂč survivent ceux qui peuvent La rĂ©ussite de la rĂ©pĂ©tition ratĂ©e de 2009 Des plateaux oĂč les docteurs deviennent journalistes Et des journalistes docteurs en tenue affoliste Ca crucifie, ça juge, ça dĂ©pend qui On aimerait tout cet entrain pour Mediator et DĂ©pakine Il n'y aura jamais d'entente Si certains cherchent le buzz et d'autres font de la science J'aurais jamais cru y assister Voir des sommitĂ©s dĂ©nigrĂ©es par des amateurs matelassiers Le nul de la classe s'autoproclame gĂ©nie Un peu d'ADN en commun avec les mĂ©chants terroristes OĂč la crĂšme de la tĂ©lĂ© imbĂ©cile Chant de merde, la Star Academy d'la mĂ©decine Si on n'sait pas, on applique pas la mesure Dont les consĂ©quences peuvent ĂȘtre la pire des choses Le mal est Ă  venir, ce n'sera pas le virus Les perroquets ne sauront pas lier les dĂ©gĂąts Ă  la cause À la vue de ces rageux athĂ©es je ris Inconscients que la peur de la mort est devenue leur Église La course au vaccin rend le monde solidaire ? Non, c'monde a faim et alimente un ver solitaire Ils veulent que pour les anciens, rien n'aille mal Et dĂ©pensent des milliards pour l'atome dans l'arsenal Les maths remplacent les mots, veulent expliquer les maux Quand ça les arrange, nos vies sont rangĂ©es dans les tableaux Lorsque ça les dĂ©range, hop, coup d'Ă©ponge efface Les chiffres des vĂ©ritĂ©s que leurs lettres voient les masques OĂč sont les procĂšs ? S'il y en a pas, rideau, allez on a captĂ© On vit avec des drogues dures lĂ©gales dans l'armoire On peut insulter, menacer mais pas parler d'armoise Nos villes subissent la loi de douze salopards J'allume la tĂ©lĂ©, j'vois vocifĂ©rer un cluster de connards Prise d'otage de l'Ă©motion en live Le doute vient quand on chasse la raison pour la peur primale Portes ouvertes aux fachos, vannes ouvertes au max Arme absolue sur les terres du Xanax Monsieur l'ministre, nos mains n'arrĂȘteront pas le sable Combien d'gens dorment dehors par ce froid ? Vous ĂȘtes irresponsables Tour de force des comploteurs DĂ©noncer leurs dĂ©tracteurs comme des vilains complotistes Tout au long de l'histoire, tout n'est que guerres, pleures, beurs DĂ©solĂ©, le complot ça existe Ses pieds foulent nos corps, son destin est funeste HabillĂ© en gentil, il s'appelle business Mensonge, arme de distraction massive Deux millions de morts, le complot ça existe On vend la guerre propre, sale, chirurgicale Chirurgie du pĂ©trole lors d'opĂ©rations brutales Ça crie "sus Ă  la drogue" et puis "sus au communisme" La drogue attendra, on tue les cocos contre la cocaĂŻne Le crack dĂ©passe les ghettos, rien ne les maĂźtrise AnnĂ©es 80 j'y Ă©tais, le complot ça existe Au mois d'mars dĂ©butĂšrent les analyses Aux heures de grandes Ă©coutes ils annonçaient l'apocalypse Genre : "un million de morts c'est p't-ĂȘtre c'qui nous attend" Et eux alors, dis-moi, c'est pas des charlatans ? Alerte rouge au mercure, neige, Ă  la pluie et au vent Ils font trembler les gens avec un souffle d'harmattan Un peu d'ramadan, la main sur la gĂ©gĂšne C'est faux philosophes mĂšnent un Milgram Ă  grande Ă©chelle Tant de mensonges qui chacun ne croient plus en rien Chacun a sa vĂ©ritĂ© qui lui va bien Et ouais, la peur, la paranoĂŻa sont addictives À chaque Ă©chec elles fouillent et trouvent un motif La division est telle que l'espoir est mince de recoller Notre sociĂ©tĂ© du verre brisĂ© HonnĂȘtement si t'as le temps de poster mille avis dĂ©nigrants C'est que t'en fous trĂšs peu dans ta vie des migrants Tu dis "pourquoi chez moi la Terre est vaste ?" T'y a pensĂ© bourrĂ© Ă  deux-cent sur l'autoroute avec ton masque Avec le masque tu porteras la veste Pour mieux la retourner quand le vent soufflera de l'Est Et Veust, j'ai encore la main sur le bouton Les porcs, les moutons, t'inquiĂšte, j'ai leur temps d'cuisson Si c'est la mort qu'ils veulent nous Ă©viter Un pour cent du budget de l'armement mondial suffit Ă  sauver chaque annĂ©e Huit ou neuf millions de vies En donnant accĂšs Ă  l'eau potable et pas contaminĂ©e Va faire accepter ça aux ploucs Ă  carabine Les ventes de rafales ont de beaux jours en Arabie On fait un feu d'artifice en sĂ©jour mortifĂšre La BST c'est pas Blake et Mortimer La vie, c'est pas blanc ou noir, c'est un joyeux bordel Vive la vie, l'amour la joie, car la vie c'est mortel Sur la selle qu'on chevauche le sort Combien sont morts de la mort en attendant le vaccin contre la mort ? Hypocrisie sur le visage On va aux enterrements de gens qu'on dĂ©testait pour lisser sa propre image Il me semble que beaucoup ont oubliĂ© qu'on n'est pas des ordis On ne peut pas nous rĂ©parer Ă  souhait Dans nos pays, l'enchaĂźnement des annĂ©es belles A ancrĂ© dans les cƓurs le sentiment d'ĂȘtre immortel Et lorsque tout bascule on dit "l'artiste est-il utile ?" Et pour traverser les Ă©preuves la musique est trop futile Ca veut des noms pour collecter les fonds Quand ça va mal, on s'essuie les pieds sur nous comme sur un paillasson C'n'est pas nouveau, non, mĂȘme pas ça m'Ă©prouve Dans c'pays, un vrai mĂ©tier, c'est un taf oĂč on souffre Peu importe, si on coule, on filme La dĂ©tresse de chacun est l'illusion d'sa couronne d'Ă©pine Il y a vingt ans les enfants du commerce ont violĂ© la musique Le schĂ©ma s'est rĂ©pĂ©tĂ© pour l'hĂŽpital public Devant les yeux, l'unitĂ© un faux cil Dis merci aux philanthropes de la clique Ă  Sarkozy Nos filles ne respirent plus et nos fils de respirent plus non plus Marche sur le fil, un futur de funambule J'vois le monde de main sur leurs visages On les trie, on les frappe et moi je sens qu'je m'ensauvage ParquĂ©s entre clichĂ©s, terreur et hommage TĂŽt ou tard dĂ©ferlera un tsunami de dommage Car la France du papier est un tas de belles phrases Notre France du rĂ©el, on la subit de guerre lasse Ok, ne versons pas dans le communautarisme Les chiffres de l'INSEE sont lĂ  et l'État fait du walouisme À l'image d'un p'tit ministre mesquin Qui fait passer notre avenir bien aprĂšs son destin CoincĂ©s dans un bras de fer infantile On est pas forcĂ©s d'blesser les autres pour montrer qu'on est libre Comme tous ces gens qui s'croient de gauche car Ils vont boire un coup assis au bar au milieu des noirs Et croisent ces gens tous les jours, ignorent tous d'eux Seulement, ici le loyer est divisĂ© par deux Jusqu'au soir oĂč ça reçoit une claque Une grosse tarte et ça passe de gauche direct Ă  l'extrĂȘme-droite Je juge pas, enfin chacun peut changer J'suis un enfant de la violence donc un adulte de la paix Mes impĂŽts s'Ă©vadent pas, ils restent Ouais, j'me sens plus français que tous ces chanteurs de Marseillaise Fais ton p'tit livre sur le roi du Maroc Et peu d'choses sur tes potes, qu'ont des lois et les fuck Insupportable ces leçons Ă  l'Afrique ClientĂ©lisme.fr, bananiĂšre devient la RĂ©publique "Nous sommes Ă©gaux" : pipeau ; "Nous sommes frĂšres" : pipeau "Écoutez" : pipeau ; "ConsidĂ©rez" : pipeau MĂ©prisĂ© comme un seul bloc dans la balance Y a pas Ă©galitĂ© des chances mais fatalitĂ© d'Ă©chĂ©ances LibĂ©raux rĂ©acs grimĂ©s en socialistes ou gaullistes Inventent des mots de merde genre "islamo-gauchistes" Si j'fais l'idiot j'rĂ©ponds "athĂ©o-fascistes" Étrange comme la guerre des pauvres garantit la paix des riches DĂ©forestation, dĂ©mantĂšlement d'usine Un Ɠil sur la bourse et l'index pointĂ© sur le crime Capitaux forgĂ©s par les travaux d'esclaves Palaces en AmĂ©rique avec en Afrique une escale EntassĂ©s dans ces rafiots, c'monde se fout d'eux On a tout pris dans leurs pays, ils doivent crever chez eux Nous on signe des contrats, on s'dĂ©mĂšne On s'en fout, on encaisse, amen, tant pis pour le YĂ©men Mais qui veut de l'obus ou du canon CĂ©sar Combien de gamins morts par jour, pourtant aucun ministre crie Allahu Akbar Comme le Cambodge, avec le temps ils digĂšrent Que c'monde a statufiĂ© Kissinger sans le juger Comme quoi on peut tuer quatre cent mille d'innocents Et ĂȘtre Nobel de la paix, dĂ©corĂ© pour autant Les civils effrayĂ©s n'ont que faire de la thĂ©orie Ca s'appelle pas la guerre, ça porte un nom : le terrorisme ArticulĂ© des idĂ©es devient compliquĂ© Dans ces situations oĂč l'Ă©motion est impliquĂ©e Et que demain, ce seront des larmes qu'on versera Oui, pour revenir ne serait-ce que lĂ  oĂč on est aujourd'hui Je repense au pilote de la Germanwings Et Ă  celui qui a foncĂ© dans la foule Ă  Nice MĂȘme colĂšre, mĂȘme folie derriĂšre un pare-brise, suivez la flĂšche "Lui c'est la dĂ©pression et le bronzĂ© lĂ  c'est Daesh" C'est la culture de nos contrĂ©es qui est en cause OĂč il faut faire le buzz, ĂȘtre quelque chose À ĂȘtre quelqu'un, sortir enfin de l'anonymat OĂč la mauvaise nouvelle dope la courbe de l'audimat OĂč on met ses chiottes sur Facebook, pour du vent on tweet Photos d'vacances, on scĂ©narise sa vie On montre cette plage, on y a vu la cour Diaporama, mise en scĂšne de notre amour, puis Mots d'insultes pour un scĂ©nario de rupture Exhibe sur YouTube un pauvre talent sans futur Et quand la dĂ©pression et la haine s'abordent Ils tuent, scĂ©nario glorieux de la mort Ne cherche pas de causes, de convictions Ă  tout ça L'incendie se cache derriĂšre un feu de broussailles Et tout ce qui importe, c'est que reste le nom Pour ne pas crever Ă  la piaule, seul comme un con J'y rĂ©flĂ©chis, ne vois pas le remĂšde Face Ă  une armĂ©e de cons tous centrĂ©s sur eux-mĂȘmes Qui confondent leur vie avec le Big-Bang InspirĂ© par le destin de mythes de brigands Aux infos, les hooligans moi j'les ai pas vu Anglais et Russes, Ă  Marseille criaient "ISIS oĂč es-tu ?" Depuis des mois sur le net, ils planifiaient la bastonnade Qui devait terminer en ratonnade Ca n'fait mĂȘme pas une ligne, mĂȘme pas un mot Et si des gars les avait shootĂ©, c'Ă©tait Guantanamo Nous aussi on en a marre, chaque fois batailler On n'veut pas la main au fion et parler comme Tatayet Du coup, silencieux en cent-quarante caractĂšres, j'm'exprime en rimes Avec un flot d'amour dans les artĂšres À l'heure oĂč le discours fasciste est banal C'n'est pas dans les stades mais Ă  l'AssemblĂ©e qu'on nous jette des bananes Depuis les tours jumelles en 2001, l'esprit Ă©triquĂ© Me sachant musulman de confession me somme de m'expliquer À chaque tuerie, le tĂ©lĂ©phone sonne Comme si j'connaissais les raisons d'ce foutu boxon Les mĂȘmes actes, diffĂ©rentes chroniques Joseph Kony tue en silence, sur Arte Ă  minuit Peu Ă  peu, on prend le siĂšge du rival La France ignorante nous regarde comme si on priait Shiva Dans la victoire, peu importe la peau C'est dans le sport et le rĂȘve qu'on se rallie au drapeau Je suis fatiguĂ© de chanter les mĂȘmes problĂšmes trente ans Vendre un monde binaire est tentant Si on lit l'histoire en bloc, ça devient easy Artisan de notre dĂ©faite, auto-biaisĂ©s On n'fait plus rien en public, on sĂ©curise les cƓurs Et chaque seconde qu'on vit est rĂ©gie par la peur C'est l'but du terroriste, non ? Effrayer Si c'est ça, on y est, on peut le dire : "les armes, elles ont gagnĂ©" Et on nous hĂšle comme des Français honnis Avec des mots de maĂźtres d'Ă©cole mĂ©prisants dans les colonies Et la liste des crimes auxquels il n'y a pas d'solution À part les chĂątiments corporels Sans bruit aucun, loin de votre rĂ©alitĂ© Combien de potes portĂ©s en terre et que j'ai dĂ» pleurer ? Combien de proches trop jeunes, brutalement fauchĂ©s ? C'n'est pas un pays en guerre, mais vie et mort dans les quartiers français Pour qui n'a pas vĂ©cu ça, dur de comprendre Comme de se faire contrĂŽler au faciĂšs sans arrĂȘt VoilĂ  donc le monde par le "no future" menacĂ© Sauf que la douleur, c'est vers les autres qu'elle dirigĂ©e On ne l'inflige plus Ă  soi, ça suscite Des futurs assassins, ex-candidats au suicide DiscriminĂ©s Ă  l'emploi, aux Ă©tudes aux logements Aux loisirs, au sport et Ă  la culture Les mĂŽmes finissent par croire qu'ĂȘtre français n'est pas possible Et s'tournent peu Ă  peu vers la culture des origines En mĂȘme temps, par les Ă©crans Ă©merveillĂ©s Copies de dĂ©linquant en col blanc au pays des yĂ©yĂ©s Les bons sentiments ont tellement Ă©tĂ© moquĂ©s Que mĂȘme les plus jeunes pouffent Ă  la lecture des mots de Guy MĂŽquet Les mots, on nous les a volĂ©s Et les fachos, ils en ont jouĂ© Kidnappeurs de la laĂŻcitĂ©, ils l'ont changĂ© en laĂŻcisme Le fondamentalisme athĂ©e Une sociĂ©tĂ© oĂč eux seuls sont bien Et ceux qui croient en Dieu sont des crĂ©tins Vraie guerre d'imbĂ©ciles, je refuse d'y adhĂ©rer Comme Ă  la mĂ©canique brutale et sanguinaire de petits bandits ratĂ©s Il ne peut y avoir que deux camps en tout "Je suis Charlie ou ne le suit pas", mec, je suis, c'est tout Comment des blessĂ©s ont-ils pu shooter l'ambulance ? Comment un peuple si fin a pu gommer les nuances ? Changer sa vie en chronique nĂ©crologique Avec l'esprit inondĂ© de nĂ©gativitĂ© pathologique Depuis qu'j'suis nĂ©, j'entends "on est en crise" Les anciens me disent qu'c'est pareil depuis 46 La compassion fuit, dĂ©serte les villes On retrouve la nation qui avait peur de l'an mil Face au drame, le peuple cherche des coupables Telle religion, tel Ă©lu, l'ENA est responsable Il serait sage de dire qu'il n'y a pas de parade On est libre et quand on est libre, on est vulnĂ©rable Imagine si j'disjoncte, rien n'arrĂȘtera le massacre On me tuera mais mon arme aura crachĂ© la salve Je sais c'est navrant Consolation, l'opinion dira "il s'est radicalisĂ© cinq minutes avant" On prend note, la ferme et subit La police n'est plus ici pour jouer au rugby Les assos sur le terrain n'ont plus un sou et le crient Aujourd'hui, la sociĂ©tĂ© entiĂšre en paie le prix Quel systĂšme pour s'faire entendre, je n'sais pas Aucun candidat nous ressemble, ni nous rassemble Nos vies c'est comme les feux du 31 dĂ©cembre Et mĂȘme si on a rien Ă  voir on nous prie d'balayer les cendres Trois-quarts des gens croient le pays en guerre Mais la guerre c'est quand sur les tĂȘtes il pleut du fer OĂč sont les sages qui ont subit les mĂ©faits nazis ? Les vieux aujourd'hui ont connu la guerre, oui, mais celle d'AlgĂ©rie Sur les sujets sĂ©curitĂ©, Ă©conomie À demi-mot j'entends qu'il Ă©tait bon le temps des colonies Tout est ramenĂ© au choc des civilisations Violence globale, effet d'mondialisation Le fric passe les frontiĂšres, l'info passe les frontiĂšres La drogue passe les frontiĂšres, le brut passe les frontiĂšres L'argent ne voyagera seul alors sans surprise Le sang et les larmes aussi passent les frontiĂšres En treize ans et trois prĂ©sidents On a rejoint les ricains autour du globe dans le rĂŽle du mĂ©chant On demande pas grand chose vraiment Si c'n'est que mĂšre France aime tous ses enfants Merci d'avoir accueilli si bien les miens Quand ils ont quittĂ© le pays alors qu'ils crevaient de faim À chaque fois que des personnes meurent, des larmes pleuvent Et nous on chante avec les tripes les couplets d'United De la paix seulement, j'ferai l'apologie Je pense juste qu'on subit le poids d'la technologie En dix ans, on a prit un siĂšcle, c'est la gifle, l'Ă©chec Les mƓurs n'ont pas rĂ©ussi Ă  suivre Les gĂ©nĂ©rations ne parlent pas le mĂȘme dialecte J'imagine trente ans en arriĂšre avec Internet On peut dĂ©battre et affirmer c'qu'on veut Les membres d'Action Directe auraient Ă©tĂ© mille fois plus nombreux Les politiques ne passeront pas Ă  l'action On ne touche pas Ă  la toile par peur du vote sanction Donc les idĂ©es tordues ont l'espace pour ramper Les intolĂ©rants du globe peuvent y gerber en paix Et chacun veut rĂ©duire tous les autres au silence Les comptes au Panama et tous leurs grands laĂŻus en France On prend leurs minerais, "pas grave, c'est des nĂšgres" Et ouais, notre appĂ©tit d'oiseau, c'est celui d'un aigle Avec la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© ils ont vidĂ© les tĂȘtes Avec des amalgames, ils ont vidĂ© les cƓurs Avec YouTube, Facebook, ils ont dopĂ© l'Ă©go Et ont comblĂ© tout ce vide avec des mots de fachos Est-ce que ce monde va plus mal ? J'en doute, c'est que notre mal-ĂȘtre Et le mauvais en nous qui passe en boucle Ils tournent dans nos Ăąmes et ce pendant des heures On entend rien des autres, juste l'Ă©cho de leur peur Assis d'vant un doc, pensĂ©es bleues, j'prĂ©fĂšre voir des singes Que des hommes parce que j'y ressens Dieu en eux Si je meurs, c'est en aimant sans arme ni bombe J'attends toujours la fin de ce monde
Akhenaton - La faim de leur monde
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sur-un-fil · 4 years ago
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A propos du trouble bipolaire ( phase dépressive) , par Nayialovecat
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 Trouble bipolaire, phase dĂ©pressive. Texte Ă©crit par @nayialovecat​. ( Le lien vers l’image est LA, celui du texte ICI.)
Une personne dĂ©pressive n'est pas celle qui pleure, qui a l'air malheureuse, qui parle de vouloir se suicider... Les personnes dĂ©pressives sont souvent souriantes, calmes, et lorsqu'on leur demande ce qui se passe, elles peuvent ĂȘtre enthousiastes et vous convaincre que tout va bien. Il faut donc ĂȘtre trĂšs vigilant. Car bien qu'il y ait un sourire Ă  l'extĂ©rieur, il peut y avoir un abĂźme sombre ouvert Ă  l'intĂ©rieur qui engloutit lentement cette personne. C'est un peu comme d'autres maladies - le cancer par exemple... une fois que les symptĂŽmes sont visibles - il est souvent trop tard pour les traiter.
"Salut  tout le monde. J'aimerais vous donner quelques bons conseils au cas oĂč vous auriez un jour affaire Ă  une personne souffrant de trouble bipolaire et sur le point d'entrer dans une phase de dĂ©pression (la plus dangereuse, Ă  mon avis). Mais n'oubliez pas que les conseils que je donne ici sont basĂ©s sur mon propre comportement (et celui de deux personnes de ma connaissance souffrant de conditions similaires ) :  tout le monde n'est pas comme moi. Je ne veux pas ĂȘtre un gourou, parce que quelqu'un d'autre qui est dĂ©primĂ© ou quelque chose comme ça pourrait se dire que j'Ă©cris n'importe quoi parce que ça ne fonctionne pas pour lui/elle. NĂ©anmoins... Peut-ĂȘtre que quelqu'un en aura besoin, alors je l'Ă©cris.
1- Ce qui est répété partout - vous ne devez pas ignorer et minimiser la dépression, vous ne devez pas laisser cette personne seule avec ses pensées, car ce chemin mÚne tout droit vers  un abßme sombre.
2- Mais cela n'aidera pas si vous dites "Tu as une vie merveilleuse, tu es une personne merveilleuse, tu as une famille merveilleuse".  Je sais que c'est le cas. Et quoi ? Mon cerveau ne fonctionne pas logiquement en ce moment et parler comme ça ne fera que me faire penser "Ma famille est merveilleuse, je ne devrais pas les encombrer avec une merde humaine comme moi". N'essaiez pas la logique avec les personnes bipolaires en crise. La logique ne marche pas.
3- Le pire que vous puissiez dire est "ArrĂȘte d'ĂȘtre triste". Putain, vraiment ? Conseil du siĂšcle ! "Tu dis que tu es dĂ©primĂ© ? Alors arrĂȘte." Non, vraiment, ça ne marche pas comme ça. Et les beaux slogans de motivation du style "Il suffit de vouloir" , vous pouvez vous les mettre oĂč je pense.
4- Si la personne malade se voit prescrire des médicaments, assurez-vous qu'elle les prend. Je ne parle pas seulement des médicaments pour les troubles bipolaires, mais aussi autres. Par exemple, si elle est diabétique et qu'elle a un épisode dépressif, elle peut trÚs facilement renoncer à l'insuline. Parfois, il s'agit d'un choix conscient ("je veux mourir"), mais parfois, c'est complÚtement indépendant, elle oublie simplement ou s'en moque. Vous devez les lui  rappeler, pas nécessairement de maniÚre intrusive, mais en lui disant par exemple : "tu as pensé à prendre tous tes médicaments aujourd'hui ?".
5- C'est bien de la contacter de temps en temps, surtout si elle vit seule ou est souvent laissĂ©e seule. Il ne s'agit pas seulement d'empĂȘcher le suicide, car toutes les personnes dĂ©pressives n'y pensent pas. Mais le fait est qu'elle ne doit pas ĂȘtre seule, qu'elle doit sentir que quelqu'un pense Ă  elle et s'inquiĂšte pour elle. Et mĂȘme si elle a l'air heureuse au tĂ©lĂ©phone, ne vous y trompez pas - il s'agit gĂ©nĂ©ralement d'un masque et vous devez donc ĂȘtre prudent. Vous devez lui faire comprendre que vous vous souciez d'elle/de lui.
6- Parler du problĂšme ne fonctionne que dans le cas de maladies physiques. TrĂšs rarement pour les maladies mentales (encore une fois : n'essayez pas la logique sur une personne souffrant de troubles bipolaires). Pendant les conversations, essayez de ne pas parler du problĂšme, ne l'analysez pas, parlez plutĂŽt d'autre chose.
7- Et un bon conseil qui fonctionne (du moins pour moi) est de garder la personne occupĂ©e. Il ne s'agit pas de la faire rire, essayer de la faire rire ne peut qu'aggraver la situation, mais de faire quelque chose de prĂ©cis. Une activitĂ© oĂč elle n'a pas le temps de (trop) penser. Vous pouvez la motiver et faire le mĂ©nage ensemble (la mĂ©thode de ma grand-mĂšre, ça marche pour  moi). Lui proposer une nouvelle sĂ©rie addictive (la mĂ©thode de mon mari, ça marche pour moi). Ou simplement lui parler beaucoup et souvent de choses diverses , de jeux ou de livres (mĂ©thode de mes amis, ça marche pour moi). Bien sĂ»r, chaque personne est diffĂ©rente, j'Ă©cris sur les choses qui fonctionnent pour moi Ă  ce stade. J'espĂšre que cela vous aidera un peu.”
Nayialovecat. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° ENGLISH VERSION, WRITTEN BY @nayialovecat​
(Drawing link / text link)
Remember, a depressed person is not the one who cries, looks unhappy, talks about wanting to suicide... Depressed people are often smiling, calm, and when asked what's up, they can be enthusiastic convince you that everything is fine. Therefore, you have to be very wary and vigilant. For although there is a smile on the outside, there may be an open dark abyss inside which slowly engulfs this person. It's a bit like other diseases - cancer for example... once symptoms are visible - it is often too late to treat it.
Hey, folks. I'd like to give you a handful of good advices in case you ever have to deal with someone who has bipolar affective disorder and is about to enter a (more dangerous, in my opinion) period of depression. But remember that the advices I am giving here are based on my own behavior (and also on two people with similar conditions that I know) - not everyone is like me. I don't want to be a guru, 'cause someone else who is depressed or something like this might say I'm writing nonsense here 'cause it doesn't work for her/him. Nevertheless... maybe someone will need it, so I write it.
1- What is repeated everywhere - you must not ignore and downplay depression, you must not leave such a person alone with her/his thoughts, 'cause this way goes along straight into the dark abyss.
2- But it won't help if you say "you have such a wonderful life, you are a wonderful person, you have a wonderful family". I know I have. And what? My brain is not working logically right now and talking like that will only make me think "my family is wonderful, I shouldn't burden them with human shit like me". Don't try logic on such people. Logic doesn't work.
3- The absolute worst you can say is "stop being sad". Fuck, really? Century council! "You say you're depressed? So stop it." No, really, it doesn't work that way. And beautiful motivational slogans in the style of "you only need to want" can be put up your ass.
4- If the sick person is prescribed any medications, make sure that he or she takes them. I'm not just talking about medications for bipolar disorder, I'm also talking about all the others. For example, if she/he is diabetic and has a depressive episode, she/he may very easily give up insulin. Sometimes it's a conscious choice ("I want to die"), but sometimes it's completely independent, she/he just forgets or doesn't care. You need to remind such a person, not necessarily intrusively, but like "did you remember about medicaments today?"
5- It is good to contact such a person from time to time, especially if she/he lives alone or is often left alone. It is not just about stopping suicide, 'cause not every depressed person actually thinks of suicide. But the point is that she/he shouldn't be alone, that she/he should feel that someone is thinking about her/him, worrying about her/him. And even if she/he sounds happy on the phone, don't be fooled - it's usually a mask so you should be careful. You have to make it clear that you care about her/him.
6- Talking about the problem works only in the case of physical diseases. Very rarely for mental illness (again: don't try logic on a person with bipolar disorder). During conversations, try not to discuss the problem, do not analyze it, rather talk about anything else.
7- Exactly, a good advice that works (at least for me) is to keep the person busy. It's not about making her/him laugh, trying to make her/him laugh can only make it worse. But to do something specific. Something where there is no time to think. You can motivate such a person to clean up together (my grandmother's method, works at me). A new addictive series can be proposed (my husband's method, works at me). You can just talk a lot and often about various things with this person, about games or books (my friends method, works at me). Of course every person is different, I'm writing about things that work for me at this point. I hope it helps you a little.
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Hej, ludzie. ChciaƂabym udzielić Wam kilku dobrych rad na wypadek, gdybyƛcie mieli kiedykolwiek do czynienia z osobą, ktĂłra ma chorobę afektywną dwubiegunową i wkrĂłtce wejdzie w (bardziej niebezpieczny moim zdaniem) epizod depresyjny. Pamiętaj jednak, ĆŒe rady, ktĂłrych tu udzielam, opierają się na moim wƂasnym zachowaniu (a takĆŒe na dwĂłch ludziach z podobnymi schorzeniami, ktĂłrych znam) - nie wszyscy są tacy jak ja. Nie chcę być guru, poniewaĆŒ ktoƛ inny, kto ma depresję lub coƛ takiego, moĆŒe powiedzieć, ĆŒe piszę tutaj bzdury, poniewaĆŒ to nie dziaƂa dla niej/niego. Niemniej... moĆŒe ktoƛ będzie tego potrzebowaƂ, więc piszę.
1- To, co się wszędzie powtarza - nie wolno ignorować i bagatelizować depresji, nie wolno zostawiać takiej osoby samej z jej myƛlami, bo ta droga prowadzi prosto w ciemną otchƂaƄ.
2- Ale nic nie pomoĆŒe, jeƛli powiesz „masz takie wspaniaƂe ĆŒycie, jesteƛ wspaniaƂą osobą, masz wspaniaƂą rodzinę”. Wiem, ĆŒe tak. I co? MĂłj mĂłzg nie dziaƂa teraz logicznie i mĂłwienie w ten sposĂłb sprawi, ĆŒe pomyƛlę tylko: „moja rodzina jest wspaniaƂa, nie powinienem obciÄ…ĆŒać ich takim ludzkim gĂłwnem jak ja”. Nie prĂłbuj logiki na takich ludziach. Logika nie dziaƂa.
3- Absolutnie najgorsze, co moĆŒesz powiedzieć, to „przestaƄ być smutny”. Kurwa, naprawdę? Rada stulecia! "MĂłwisz, ĆŒe masz depresję? Więc przestaƄ ją mieć." Nie, naprawdę, to nie dziaƂa w ten sposĂłb. A piękne hasƂa motywacyjne w stylu „trzeba tylko chcieć” moĆŒna wƂoĆŒyć sobie w dupę.
4- Jeƛli choremu przepisano jakieƛ leki, upewnij się, ĆŒe je przyjmuje. Nie mĂłwię tylko o lekach na chorobę afektywną dwubiegunową, mĂłwię teĆŒ o wszystkich innych. Na przykƂad, jeƛli ma cukrzycę i ma epizod depresyjny, moĆŒe bardzo Ƃatwo zrezygnować z insuliny. Czasami jest to ƛwiadomy wybĂłr („Chcę umrzeć”), ale czasami jest caƂkowicie niezaleĆŒny, po prostu zapomina lub nie przejmuje się tym. Trzeba takiej osobie przypominać, niekoniecznie nachalnie, ale w stylu „czy pamiętaƂeƛ dzisiaj o lekach?”.
5- Dobrze jest od czasu do czasu kontaktować się z taką osobą, zwƂaszcza jeƛli mieszka sama lub często zostaje sama. Nie chodzi tylko o powstrzymanie samobĂłjstwa, poniewaĆŒ nie kaĆŒda osoba w depresji myƛli o samobĂłjstwie. Ale chodzi o to, ĆŒeby nie byƂa sama, ĆŒeby czuƂa, ĆŒe ​​ktoƛ o niej myƛli, martwi się o nią. I nawet jeƛli w telefonie brzmi wesoƂo, nie daj się zwieƛć - zwykle jest to maska, więc naleĆŒy zachować ostroĆŒnoƛć. Musisz jasno powiedzieć, ĆŒe ci na niej/nim zaleĆŒy.
6- Mówienie o problemie dziaƂa tylko w przypadku chorób fizycznych. Bardzo rzadko w przypadku choroby psychicznej (ponownie: nie próbuj logiki na osobę z chorobą afektywną dwubiegunową). Podczas rozmów staraj się nie rozmawiać o problemie, nie analizuj go, raczej mów o czymkolwiek innym.
7- DokƂadnie, dobrą radą, ktĂłra dziaƂa (przynajmniej dla mnie) jest zajęcie takiej osoby. Nie chodzi o to, ĆŒeby ją/jego rozƛmieszyć, prĂłba rozƛmieszania moĆŒe tylko pogorszyć sytuację. Ale zrobić coƛ konkretnego. Coƛ, nad czym nie ma czasu na myƛlenie. Taką osobę moĆŒna zmotywować do wspĂłlnego sprzątania (metoda mojej babci, na mnie dziaƂa). MoĆŒna zaproponować nowy uzaleĆŒniający serial (metoda mojego mÄ™ĆŒa, na mnie dziaƂa). MoĆŒesz po prostu duĆŒo i często rozmawiać z tą osobą na rĂłĆŒne tematy, o grach lub ksiÄ…ĆŒkach (metoda moich przyjacióƂ, na mnie dziaƂa). Oczywiƛcie kaĆŒda osoba jest inna, piszę o rzeczach, ktĂłre w tym momencie dziaƂają dla mnie.
Mam nadzieję, ĆŒe to trochę Wam pomoĆŒe.
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claudehenrion · 4 years ago
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Comme les Princes qui nous dirigent, parlons de Zemmour...
  C'est tout Ă  la fois un choc, une mode, un ''fait de sociĂ©tĂ©''... et une rĂ©vĂ©lation : le succĂšs rencontrĂ© par l'Ă©mission quotidienne de Christine Kelly et Eric Zemmour, sur C-News (canal 16, Ă  19 heures), dĂ©passe tout ce que n’avaient jamais  pensé  les gĂ©nies du lavage de cerveaux. On peut imaginer que s'ils l'avaient prĂ©vu, elle aurait Ă©tĂ© interdite, car maintenant, un ''Stop et pas encore'' rĂ©vĂ©lerait ce qu'ils tiennent tellement Ă  cacher : (1)- la main-mise de l'extrĂȘme gauche islamophile sur tous les mĂ©dias et la caste journaleuse, et (2)- la profondeur de l'abĂźme qui sĂ©pare ces soi-disant intellectuels sans tĂȘte (un comble !) de la masse de la population française.
Car le fait est là, bien visible, chaque soir : si vous avez envie de vous libérer du carcan de la pensée clonée et de recevoir un avis autre que celui --totalement faux, en tout-- que profÚrent nos médias étouffés par la mainmise des lobbys gay et transgenre, des féministes-canal hystérique, des faux décoloniaux (aprÚs 60 ans d'indépendance, ils devraient atterrir dans leur siÚcle) mais vrais racistes anti-blancs, des islamo gauchistes, des ''followers'' des Traoré et consorts... il suffit de rejoindre quelque 750 000  fidÚles (en moyenne), ex-déçus et ex-dégoûtés par les mensonges quotidiens qui se retrouvent chaque soir entre amis. Pour beaucoup cocus de la majorité actuelle et de son chef, ils ont enfin retrouvé l'espoir de ne pas mourir idiots. Et si, entre le résultat du scrutin d'avant-hier (honteux pour le pouvoir) et le succÚs que rencontre tout véritable opposant à leur systÚme pourri, la chape de plomb de cette satanée pensée correcte se fissurait enfin ? Si seulement...
Le succĂšs de cette Ă©mission est une humiliation totale, donnĂ©e chaque jour aux professionnels du ''vivre ensemble'' (expression qui veut dire, en rĂ©alitĂ© : ''vivre entre soi... sans ĂȘtre dĂ©rangĂ©s par tous ceux qui, ayant quelque chose Ă  dire, sont forcĂ©s Ă  la fermer : ils ne sont pas dans la ligne du Parti, donc ils n'ont pas voix au chapitre... le tout au nom de la libertĂ© de tout ce que vous voulez, bien entendu...''. On a du mal Ă  comprendre Ă  quel point leur prĂ©tendu progressisme tourne autour de la conservation de leurs petits avantages... Et ça fait toujours un choc de rĂ©aliser que nous vivons dans une dictature, qui se donne encore des airs ''soft'' mais qui semble bien ĂȘtre en passe de devenir une tyrannie du ''penser unique''.
Revenons Ă  Zemmour, qui illustre si bien la jolie chanson de Guy BĂ©art "Il a dit la vĂ©ritĂ©, il doit ĂȘtre exĂ©cutĂ©" : c'est fou, Ă  quel point dire la simple vĂ©ritĂ© peut ĂȘtre dĂ©rangeant pour le clan du faux ''Bien'', qui impose Ă  l'ensemble de la population française ses pensĂ©es mortifĂšres, son systĂšme pervers et ses rĂ©fĂ©rences mortelles. Une Ă©mission qui sort du carcan, et tout leur ridicule Ă©quilibre liberticide, mensonger et malfaisant s'effondre : ils se mettent tous Ă  faire penser Ă  des poissons sortis de l'eau (en beaucoup plus laid). Les français ont du mal Ă  comprendre la situation, car ils n'avaient pas rĂ©alisĂ© Ă  quel point tout Ă©tait pourri --non pas dans le royaume du Danemark, pour paraphraser Hamlet, mais Ă  notre porte, sur ces sinistres petits Ă©crans qui nous coĂ»tent si cher en ''redevance'', et nous offrent si peu, en retour...
TĂ©tanisĂ©s par le succĂšs incroyable d'Eric Zemmour, l'ElysĂ©e, le CSA et le Groupe Canal +, dans tous leurs Ă©tats, ont demandĂ© au Groupe BollorĂ© de rĂ©unir un ''ComitĂ© d'Ethique'' pour examiner le ''cas Zemmour'' (sic !), la seule question posĂ©e Ă©tant : comment mettre fin Ă  un tel succĂšs ? Du coup, pour la premiĂšre fois dans l'histoire de la tĂ©lĂ©vision, 5 pontifes rĂ©unis autour d'une table ont dissertĂ© et ont dissĂ©quĂ© un cas intĂ©ressant : Quoi ? VoilĂ  un chroniqueur qui est suivi par des centaines de milliers de citoyens enthousiastes (''enfin quelqu'un qui n'a pas peur de parler vrai''!, disent-ils en boucle) ? Il doit ĂȘtre exclus et mis au ban, comme une vulgaire crĂšche est refoulĂ©e, Ă  NoĂ«l, des espaces convoitĂ©s par de lamentables non-penseurs pas libres du tout mais naufrageurs chroniques de toute tolĂ©rance.  
L'ElysĂ©e fulmine : l’émission doit ĂȘtre remodelĂ©e, tripotĂ©e, malaxĂ©e, ou annulĂ©e, et Zemmour doit ĂȘtre ‘’reconfiguré’’ --et de prĂ©fĂ©rence, Ă  la baisse, bien sĂ»r. Il y aurait eu ‘’un manquement Ă  la bien-pensance’’ (?), des ’’outrances’’,   des propos contraires Ă  la charte dĂ©ontologique du groupe (ça, si c'est vrai, il faut la modifier d'urgence : elle est mauvaise !). Le monde entier se marre, mais eux, confits dans leur ridicule, persistent et signent : Ă  en croire leur analyse perverse de la situation, ''nos valeurs'' et mĂȘme ''la RĂ©publique" seraient en  danger : ''M'sieu l'Agent, y a un type, lĂ -bas, i fait rien que de dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ© !''. C'est intolĂ©rable ! Le complotisme, le populisme et le conformisme nous menacent !
En un mot, l'Ă©mission est beaucoup trop Ă©loignĂ©e de la ''pensĂ©e'' (?) officielle, et il faut donc inventer des sorties de routes savamment organisĂ©es par hasard, et revoir les temps d'antenne de Zemmour Ă  la baisse, et mĂȘme  mieux, annuler cette Ă©mission : il a trop de succĂšs, il doit mourir... Et qu'on aime ou pas le personnage n'est plus le problĂšme, c'est la pluralitĂ© et la libertĂ© d'expression qui se trouvent directement menacĂ©es... tout en affirmant le contraire, car rien ne les arrĂȘte. Mais il n'empĂȘche : aprĂšs dĂ©libĂ©rĂ©, les cons seillers pĂ©tris d'Ă©thique (la leur !), et armĂ©s d'une morale conforme aux ordres reçus ont donc tranchĂ© : ''l'Ă©mission ''Face Ă  l'info'' ne peut pas continuer Ă  ĂȘtre diffusĂ©e sous sa forme actuelle : trop grande audience, trop d'adhĂ©sion spontanĂ©e aux excellentes analyses du chroniqueur...'' Qui a parlĂ© d'une RĂ©publique ‘’bananiĂšre’’ ? Prions pour que BollorĂ© tienne bon !
Contre exemple, l'antipathique Hanouna, clownesque, vulgaire, inintĂ©ressant, inculte, bruyant et --disons-le-- franchement mauvais (celui qui rĂ©primande en direct la jeune Mila, insupportable, certes, mais condamnĂ©e Ă  mort par des dizaines de fatwas islamistes), lui, peut continuer ses pitreries, en empochant sans remords entre 40 et 96 millions d'euros par an, selon les sources. Lui n’a rien Ă  craindre des ayatollahs de la pensĂ©e unique, de l’ÉlysĂ©e ou du CSA : nous sommes en France, et la tĂ©lĂ©vision doit donc continuer Ă  ĂȘtre l’outil majeur de la crĂ©tinisation des citoyens. (NDLR : mais Ă  ce prix-lĂ , on comprend bien qu'il cherche Ă  Ă©carter tout concurrent, comme le font aussi,  sans cesse, les responsables de Radio-France et de France 2, et les David Pujadas et les Lea SalamĂ©, qui exigent l’interdiction d’Eric Zemmour sur tous les plateaux, pour retrouver leur ex-monopole des entretiens politiques... Ă  ceci prĂšs que les leurs sont vraiment trĂšs mauvais, comme eux !).
Car Eric Zemmour possĂšde une incroyable culture, une mĂ©moire sans faille, et il replace toujours les Ă©vĂ©nements dans leur contexte (gĂ©opolitique, historique, humain
). Ses analyses sont pertinentes, et ceux qui acceptent de dĂ©battre en direct avec lui sont souvent mis en difficultĂ©. Mais par habitude, par conformisme et par docilitĂ©, beaucoup de nos concitoyens gardent les vieux rĂ©flexes pavloviens enfoncĂ©s par tant de dĂ©cennies de ''formatage des esprits'' et se croient obligĂ©s de ressortir la formule rituelle (et fausse, bien entendu) : ''Il a parfois des arguments discutables ! On n’est pas obligĂ© de partager la totalitĂ© de ses points de vue...'' et autres conneries toutes faites qui ne survivent que quelques petites secondes Ă  la question-en-retour : ''Vous pensez Ă  quoi, par exemple ?'' qui entraĂźne une dĂ©bandade bredouillante dans les habituels 4 tronçons de phrases sortis de leur contexte, et qui ne dĂ©montrent rien. Ça leur avait si bien rĂ©ussi avec Jean-Marie le Pen qu'ils ne se sont pas fatiguĂ©s Ă  trouver quelque chose de moins Ă©norme !
Devant un tel déni de liberté, il faut, et il suffirait sans doute, que chaque personne qui se sent concernée se fasse, in petto, la promesse immédiate de ne plus regarder ni écouter les chaßnes de radio et de télé coupables d'une telle forfaiture, ni les émissions politiques du ''Servile public'' (car il est aux ordres, servilement !), et prenne l'engagement solennel de faire campagne autour de lui pour augmenter l'écoute de cette excellente chaßne. Il est vital d'assurer de notre soutien le héraut de ce qui reste de la France, et de demander la mise à l'écart de tous les nuls pernicieux qui détruisent notre liberté, notre culture, notre histoire... et notre futur. Mais ça, tout le monde (sauf ''le Monde'', comme toujours) le sait depuis longtemps : la France et la pensée droite et ''de Droite'' ont perdu la premiÚre manche de la bataille pour la vérité, la grandeur, la civilisation ! A nous, la lourde responsabilité de sauver notre honneur et celui de notre chÚre Patrie, humiliée par les nouvelles idéologies... et ceux qui les propagent... C'est un ''must'' ! On se donne tous rendez-vous, ce soir, sur C-news ? (à suivre)
H-Cl
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lagrandebelleza · 4 years ago
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Objets et symboliques
Statue de Marforio au Capitole de Dubuisson Romane 6C et Boitte LoĂŻk 6D
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Marforio est l’une des six statues parlantes de Rome. Celles-ci sont des satires inconvenantes et anonymes visant de nombreuses personnalitĂ©s publiques romaines. On y retrouve rĂ©guliĂšrement apposĂ©s des poĂšmes critiques, des mots d’esprit, etc. Ce phĂ©nomĂšne existe depuis le XVIĂšme siĂšcle et continue de nos jours. C’est l’ancĂȘtre du panneau d’affichage.  
Datant du 1er siĂšcle aprĂšs J-C, la statue de Marforio se situe actuellement dans la cour du Palazzo Nuovo aux musĂ©es du Capitole mais elle viendrait du temple de Mars, anciennement localisĂ© dans le Forum d’Auguste. Quant Ă  son nom, il proviendrait soit de “Mare in Foro” dont la traduction est “la mer dans un trou” soit de la famille Marfuoli qui habitait non loin de la prison Mamertine oĂč on a dĂ©couvert la statue.  
Lorsqu’on l’observe, on est directement happĂ© par sa hauteur impressionnante. La fontaine est un vĂ©ritable chef-d’Ɠuvre pour les yeux des spectateurs. Devant la statue, on pense autant Ă  la vie qu’à la mort ; nous, humains vivants et elle, figĂ©e comme morte. On y retrouve certains thĂšmes comme l’eau reprĂ©sentĂ©e ici sous la forme du dieu de l’ocĂ©an, sĂ»rement Neptune, et d’un fleuve, le Tibre. Une autre thĂ©matique est le coquillage que l’homme tient dans sa main droite. En effet, la coquille reprĂ©sente la sexualitĂ©. La pieuvre, quant Ă  elle, symbolise la rĂ©gĂ©nĂ©ration grĂące Ă  ses tentacules que l’on peut apercevoir en son sein. Il est connu que lorsqu’une pieuvre perd un de ses tentacules, un autre repousse. Ensuite, les deux dauphins, situĂ©s de part et d’autre de la statue expriment, eux aussi, la rĂ©gĂ©nĂ©ration mais en plus la sagesse et la prudence. Les animaux projettent tous des gerbes d’eau de leur bouche, ce qui reprĂ©sente la source de la vie. Pour ce qui est de l’homme, en lui-mĂȘme, sa stature musclĂ©e Ă©voque force, Ă©nergie et vigueur. Sa barbe, pour sa part, suggĂšre la sagesse, l’expĂ©rience ou encore la virilitĂ© et le courage. Finalement, le marbre utilisĂ©, symbolise l’éternitĂ© tandis que sa fraicheur rappelle la mort et nous amĂšne le sentiment d’un espace-temps figĂ©.
Cette statue est marquante et ce, mĂȘme avant le dĂ©but du film. En effet, le hĂ©ros, Jep Gambardella trĂŽne devant elle sur l’affiche du film, peut-ĂȘtre une volontĂ© du rĂ©alisateur de mettre en avant la sagesse et la dĂ©bauche de son personnage principal. Celui-ci est assis devant elle, comme un Ă©gal. Cela marque un contraste avec sa veste jaune reprĂ©sentant son dĂ©clin. Nous la revoyons ensuite lors de la dĂ©rive de Jep et de sa compagne dans les palais. Elle apparaĂźt lumineuse alors que les Hommes restent dans la pĂ©nombre, une preuve de la supĂ©rioritĂ© de l’art et de la mort face aux ĂȘtres vivants. GrĂące Ă  cet effet de lumiĂšre, l’attention est portĂ©e sur la “BeautĂ©â€ et non pas sur le hĂ©ros.
Les clés de Roelandts Helena 6D et Pauline Deramée 6C
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La grande Bellezza est un film qui met en scĂšne de nombreux objets avec des symboliques fortes. Ces symboliques sont parfois connues du grand public, parfois elles demandent une rĂ©flexion plus approfondie. Les clĂ©s, reprĂ©sentĂ©es Ă  plusieurs occasions, sont un Ă©lĂ©ment dont les messages sont nombreux et forts. On les voit, dans la scĂšne, ouvrir les portes vers un jardin meublĂ© d’une statue. Cette mise en scĂšne peut laisser place Ă  l’imagination du spectateur quant aux messages que dĂ©livre cet objet. Au cours des siĂšcles, elles auront diffĂ©rentes significations propres Ă  chaque peuple et croyance. Tout d’abord, dans la mythologie romaine, comme dans la plupart des religions, elles y sont importantes car elles sont associĂ©es Ă  Janus, le dieu du passage et des portes. La religion chrĂ©tienne les considĂšre comme l’accĂšs au paradis, les possĂ©der revient Ă  possĂ©der la vie Ă©ternelle. Les freudiens, eux, voient Ă  travers ces clĂ©s un univers Ă©rotique oĂč la serrure serait reprĂ©sentĂ©e avec le sexe fĂ©minin et la clĂ© par le sexe masculin. Une vision des choses qui Ă  sa place dans l’analyse de ce film, traite de la sexualitĂ© Ă  diverses reprises.  A l’heure actuelle, la clĂ© est davantage un symbole de connaissance, de richesse ou mĂȘme de promesse. Celle-ci serait l’accĂšs Ă  l’intimitĂ© verrouillĂ©e par une porte.
Le tableau de la petite fille de Van Brusselen Sarah 6C
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Au sein du film, nous assistons plusieurs fois à des performances artistiques. Parmi celles-ci, nous y retrouvons Carmelina, une jeune fille de 12 ans, réalisant une toile face à un public épaté.
Malgré la facilité à réaliser ce tableau, celui-ci en révÚle long symboliquement ainsi que sur la réalité de la vie.
A travers le tableau de la jeune fille, nous comprenons que celui-ci reflĂšte la cruautĂ© et l’indiffĂ©rence du monde qui nous entoure. Il nous rappelle que la sociĂ©tĂ© nous ordonne d’entreprendre des actions dĂ©plaisantes et contrariantes sans tenir compte de nos pensĂ©es. Nous interprĂ©tons donc que chacun d’entre nous sommes assimilĂ©s Ă  des“ poules aux Ɠufs d’or ” dans le but d’amasser de l’argent pour autrui.  
La toile est composĂ©e de diverses Ă©claboussures de peintures qui soulignent Ă©galement la rage et la souffrance. En effet, cet ensemble de traits colorĂ©s dĂ©voilent la colĂšre qui nous envahit lorsqu’on nous condamne Ă  ne pas procĂ©der Ă  ce qui est de plus prĂ©cieux Ă  nos yeux, nous sommes contraints de suivre un chemin non dĂ©sirĂ©.
Cette peinture exprime donc l’absurditĂ© et l’injustice de la vie Ă  laquelle nous devons faire face chaque jour.
L‘Eglise de Honorine Cotton 6D
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Le chemin de la mort nous ramĂšne souvent Ă  notre transcendance et notre dernier travail sur soi, celui d’accepter de partir et de laisser notre place. C’est ce que rappelle souvent l’église Ă  celui qui y rentre. Elle recĂšle le savoir de centaines d’annĂ©es diffusĂ©es dans chacune des briques qui la composent. Elle nous rappelle que l’on n’est pas Ă©ternel, qu’un jour on finit par partir et mĂȘme si notre transcendance ne se trouve pas en dieu, l’église nous Ă©crase quand mĂȘme et nous rĂ©duit Ă  notre simple personne. Elle ne discrimine personne ; dans le film, elle accueille le cercueil du jeune tuĂ© dans un accident. Face Ă  cette mort prĂ©maturĂ©e, la vĂ©ritĂ© est Ă©tablie, on finit tous par mourir. Mais l’église n’est pas que la voie du trĂ©pas, elle est aussi un lieu de ressource, elle apporte la sĂ©rĂ©nitĂ© Ă  notre esprit. Nous dĂ©voilant et nous ouvrant le cƓur, elle nous libĂšre de nos Ă©motions. Dans le film, elle touche de nombreux personnages, Jep notamment qui dĂ©cide de changer de vie, de se consacrer plus Ă  lui qu’aux futilitĂ©s de la fĂȘte. Ainsi, alors qu’il disait qu’il ne fallait pas pleurer lors d’un enterrement, qu’il n’était qu’une scĂšne, une piĂšce de thĂ©Ăątre simplement faite de mondanitĂ©. Les Ă©vĂ©nements le rattrapent et face Ă  l’imposante puissance de l’église, Jep laisse couler ses larmes rĂ©duisant ses sages paroles Ă  de vains mots. Et l’église vient le bercer et le consoler pour le rendre plus fort et lui apporter un souffle de sĂ©rĂ©nitĂ©.
Le cercueil de Ambre Dellis 6C et de Honorine Cotton 6D
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Le cercueil est un peu notre deuxiĂšme enveloppe aprĂšs notre mort. Ce coffre en bois y est d’ailleurs synonyme. Il permet de transporter le corps pour l’amener Ă  la terre et lui offrir une protection dans le monde de l’au-delĂ  jusqu’à la rĂ©incarnation de l’ñme. D'ailleurs, cette rĂ©incarnation est aussi reprĂ©sentĂ©e par les fleurs blanches qui ornent le cercueil. Elles ajoutent une touche de puretĂ© et de spiritualitĂ© pendant la cĂ©rĂ©monie. Puis elles sont retirĂ©es pour que le cercueil soit emmenĂ© Ă  la terre. La derniĂšre touche de vie quitte le corps laissant place Ă  la mort froide du bois sombre. L’ironie dans le film c’est que la mort touche la jeunesse, celle-ci qui est portĂ©e dans le cercueil par les personnes du troisiĂšme Ăąge. Cela rappelle sans conteste notre sociĂ©tĂ© qui prĂ©fĂšre garder un avis ancien tournĂ© vers le passĂ© plutĂŽt qu’un futur qui sera dirigĂ© par une jeunesse rejetĂ©e. Le cercueil dans cette scĂšne ne reprĂ©sentera-t-elle pas tout simplement la jeunesse morte, suppliciĂ©e d’une sociĂ©tĂ© fermĂ©e et trop ancienne pour la comprendre et l’aider ?
Le Botox de Charly Stiers 6D
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Plusieurs personnes dont Jep se trouvent dans une sorte de salle d’attente oĂč elles sont appelĂ©es les unes aprĂšs les autres pour recevoir une injection de Botox. Des gens, victimes de leur Ă©tat et nostalgiques de leur vieillesse, viennent utiliser ce procĂ©dĂ©, soit pour paraitre plus beaux, soit pour ralentir l’évolution vieillissante de leur corps. En agissant de la sorte, ces personnes de milieux diffĂ©rents montrent, d’une part, leur non-acceptation de la mort qui s’affiche devant eux, et d’autre part, une remise en question de la vie, ceux-ci recherchant le bonheur voire un idĂ©al leur permettant d’accĂ©der Ă  la jeunesse Ă©ternelle. En outre, chacune d’entre elles doit payer sept cents euros pour une injection, Ă  l’exception d’une personne dĂ©jĂ  venue antĂ©rieurement qui doit dĂ©bourser mille deux cents euros : ce dĂ©tail peut indiquer que, dans la vie, lorsqu’une seconde chance s’offre Ă  nous, il faut la saisir et ne pas la gĂącher, Ă  ses dĂ©pens, ou bien qu’au contraire, il n'y a pas de seconde chance et, lorsque tu la rates, tu en paies le prix double. Au travers de ce produit, le Botox, nous pouvons percevoir un trait humain, celui de contourner les lois de la nature par la volontĂ© de l’Homme d’échapper aux soucis de la vie comme l’addiction Ă  l’alcool, la cigarette ou le sexe, ainsi qu’à l’inĂ©vitable, la mort.
La girafe et les flamants roses de Victor Verpoorten 6D et Clara Meurée 6C et Evaelle Adyns 6D
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Le cinĂ©ma de Sorrentino aborde rĂ©guliĂšrement le thĂšme de l’animal et plus particuliĂšrement le thĂšme la place de l’Homme ainsi que son insignifiance face Ă  la Nature mĂšre. Souvent synonyme de puretĂ© et d’innocence, les animaux permettent d’accentuer le contraste face Ă  ses personnages remplis de vices et de pĂ©chĂ©s. Chaque animal prĂ©sent dans La Grande Bellezza possĂšde une essence propre Ă  sa race, son emplacement, son action ainsi que sa relation avec les hĂ©ros contribuent Ă  renforcer la discordance entre l’Homme et l’animal.
La girafe que nous pouvons observer aprĂšs le spectacle de Romano symbolise pleinement l’absurditĂ© et la dĂ©sillusion. Ils ne s’en Ă©tonnent pas, comme si c’était normal que la girafe se trouve lĂ , au beau milieu de la ville de Rome. L’absurditĂ© de la vie fait que certaines choses incongrues passent inaperçues, ne nous Ă©tonnent plus tant on est blasĂ© et qu’il n’y a plus de sens Ă  notre existence.   De mĂȘme la girafe peut ĂȘtre une mĂ©taphore de la disparition de l’amitiĂ©, de l’abandon. En effet, pour un tour de magie, l’artiste Arturo doit faire disparaitre l’animal et au mĂȘme moment, nous assistons Ă  une scĂšne forte en Ă©motions car nous devons nous sĂ©parer de Romano, un des plus fidĂšle ami de Jep, souvent dans l’ombre. Romano quitte Rome et dit adieu Ă  Jep. La grandeur de la girafe peut Ă©galement ĂȘtre associĂ©e Ă  la carriĂšre et Ă  la renommĂ©e de Jep , alors quand celle-ci disparait en parallĂšle de Romano, on peut supposer que Jep ne serait pas celui qu’il est sans son bras droit.
Dans la mentalitĂ© gĂ©nĂ©rale, les flamants roses sont symboles d’exotisme dĂ» aux innombrables reprĂ©sentations factices qui dĂ©corent nos jardins et nos maisons. Cependant, ces majestueux oiseaux sont d’une grande raretĂ© et en voir de ses propres yeux Ă  leur Ă©tat naturel relĂšve de l’exploit et d’une chance inouĂŻe, comme un acte divin
 le flamand rose est souvent associĂ© Ă  l’oiseau mythologique qui renaĂźt de ses cendres, vĂ©ritable figuration de la rĂ©surrection, le Phoenix. Lorsque Sorrentino nous filme ses plans trĂšs mĂ©ticuleux et partage cette sensation d’accalmie, la prĂ©sence d’autant de ces Ă©tranges oiseaux contraste avec la vieillesse et la sĂ©rĂ©nitĂ© de la sƓur. A ce moment, le rĂ©alisateur nous berce vers une fin mĂ©lancolique et nous, spectateurs, commençons Ă  digĂ©rer cette Ɠuvre complexe avec une seule idĂ©e en tĂȘte, redĂ©couvrir une nouvelle fois ce long mĂ©trage.
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Le siÚge en rotin de Victor Verpoorten 6D, Clara Meurée 6C et Evaelle Adyns 6D
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Le rĂ©alisateur Sorrentino est Ă©galement connu pour ses touches provocantes dans ses films qu’il n’hĂ©site pas Ă  mettre encore en avant dans ce long mĂ©trage. Par exemple, le siĂšge en rotin sur lequel est assise la Sainte durant la cĂ©rĂ©monie religieuse peut ĂȘtre vu comme une provocation. En effet, ce siĂšge fait certainement rĂ©fĂ©rence au film de Just Jaeckin ; Emmanuelle, le premier film Ă©rotique qui a marquĂ© toute une gĂ©nĂ©ration. Dans ce dernier, on y voit une femme nue assise sur le mĂȘme siĂšge en rotin que celui prĂ©sent dans La Grande Bellezza. Il y a un paradoxe entre le SacrĂ© de la religion ainsi que la femme intouchable et la sensualitĂ©, l’érotisme que l’Eglise voit comme un pĂ©chĂ© tentateur. Cela permet Ă©galement un retour Ă  la rĂ©alitĂ© et remet la sainte au mĂȘme piĂ©destal qu’un simple humain. La sainte, certes, fait partie de la religion mais n’est pas pour autant un dieu et ce procĂ©dĂ© nous permet de nous en rappeler.  
Les photos de Malou Hainaut 6D et Lisa Boutry 6C
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L’appareil photo nous permet de capturer la beautĂ© de la vie Ă  un moment prĂ©cis. Les photos obtenues permettent de se remĂ©morer des souvenirs et peuvent ĂȘtre une source de joie, elles peuvent procurer du bonheur et du bien-ĂȘ̂tre. Une photographie est une trace intemporelle des fragments de notre histoire, de notre vĂ©cu. Pourtant, elle peut aussi avoir l’effet inverse et nous faire ressentir de la tristesse ou de la mĂ©lancolie. Dans son film, l’auteur souhaite souligner le fait que la beautĂ© nous dĂ©passera toujours, qu’elle nous fera toujours ressentir des Ă©motions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Prendre des photos revient Ă Ì€ vouloir garder une trace, c’est refuser d’oublier.
Comme exemple, prenons l’homme lors de l’exposition qui nous montre son Ɠuvre, il a pris des photos de lui chaque jour. Cela reprĂ©sente encore le temps qui passe, il faut une certaine dextĂ©ritĂ© pour avoir la discipline de se prendre en photo quotidiennement. Pour finir, on remarque une Ă©volution du personnage, autant physiquement que mentalement, les traits sur son visage qui se durcissent, une certaine maturitĂ© notamment.
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tournevole · 5 years ago
Photo
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Épicure Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, salut.
(122) Quand on est jeune il ne faut pas remettre Ă  philosopher, et quand on est vieux il ne faut pas se lasser de philosopher. Car jamais il n’est trop tĂŽt ou trop tard pour travailler Ă  la santĂ© de l’ñme. Or celui qui dit que l’heure de philosopher n’est pas encore arrivĂ©e ou est passĂ©e pour lui, ressemble Ă  un homme qui dirait que l’heure d’ĂȘtre heureux n’est pas encore venue pour lui ou qu’elle n’est plus. Le jeune homme et le vieillard doivent donc philosopher l’un et l’autre, celui-ci pour rajeunir au contact du bien, en se remĂ©morant les jours agrĂ©ables du passé ; celui-lĂ  afin d’ĂȘtre, quoique jeune, tranquille comme un ancien en face de l’avenir. Par consĂ©quent il faut mĂ©diter sur les causes qui peuvent produire le bonheur puisque, lorsqu’il est Ă  nous, nous avons tout, et que, quand il nous manque, nous faisons tout pour l’avoir.
(123) Attache-toi donc aux enseignements que je n’ai cessĂ© de te donner et que je vais te rĂ©pĂ©ter ; mets-les en pratique et mĂ©dite-les, convaincu que ce sont lĂ  les principes nĂ©cessaires pour bien vivre. Commence par te persuader qu’un dieu est un vivant immortel et bienheureux, te conformant en cela Ă  la notion commune qui en est tracĂ©e en nous. N’attribue jamais Ă  un dieu rien qui soit en opposition avec l’immortalitĂ© ni en dĂ©saccord avec la bĂ©atitude ; mais regarde-le toujours comme possĂ©dant tout ce que tu trouveras capable d’assurer son immortalitĂ© et sa bĂ©atitude. Car les dieux existent, attendu que la connaissance qu’on en a est Ă©vidente.
Mais, quant Ă  leur nature, ils ne sont pas tels que la foule le croit. Et l’impie n’est pas celui qui rejette les dieux de la foule : c’est celui qui attribue aux dieux ce que leur prĂȘtent les opinions de la foule. (124) Car les affirmations de la foule sur les dieux ne sont pas des prĂ©notions, mais bien des prĂ©somptions fausses. Et ces prĂ©somptions fausses font que les dieux sont censĂ©s ĂȘtre pour les mĂ©chants la source des plus grands maux comme, d’autre part, pour les bons la source des plus grands biens. Mais la multitude, incapable de se dĂ©prendre de ce qui est chez elle et Ă  ses yeux le propre de la vertu, n’accepte que des dieux conformes Ă  cet idĂ©al et regarde comme absurde tout ce qui s’en Ă©carte.
Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal rĂ©sident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilitĂ©. Par consĂ©quent, la connaissance de cette vĂ©ritĂ© que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durĂ©e infinie, mais en nous enlevant le dĂ©sir de l’immortalitĂ©. (125) Car il ne reste plus rien Ă  redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n’y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est Ă  craindre, non pas parce qu’elle sera douloureuse Ă©tant rĂ©alisĂ©e, mais parce qu’il est douloureux de l’attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l’attente d’une chose qui ne cause aucun trouble par sa prĂ©sence.
Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mĂȘmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien Ă  faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantĂŽt fuit la mort comme le pire des maux, tantĂŽt l’appelle comme le terme des maux de la vie. (126) Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas Ă  charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal Ă  ne plus vivre. De mĂȘme que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous prĂ©fĂ©rons, mais parfois la plus agrĂ©able, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durĂ©e qu’on veut recueillir, mais la plus agrĂ©able. Quant Ă  ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dĂ©pourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon mĂȘme pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un. On fait pis encore quand on dit qu’il est bien de ne pas naĂźtre, ou, « une fois nĂ©, de franchir au plus vite les portes de l’HadĂšs ».(127) Car si l’homme qui tient ce langage est convaincu, comment ne sort-il pas de la vie ? C’est lĂ  en effet une chose qui est toujours Ă  sa portĂ©e, s’il veut sa mort d’une volontĂ© ferme. Que si cet homme plaisante, il montre de la lĂ©gĂšretĂ© en un sujet qui n’en comporte pas. Rappelle-toi que l’avenir n’est ni Ă  nous ni pourtant tout Ă  fait hors de nos prises, de telle sorte que nous ne devons ni compter sur lui comme s’il devait sĂ»rement arriver, ni nous interdire toute espĂ©rance, comme s’il Ă©tait sĂ»r qu’il dĂ»t ne pas ĂȘtre.
Il faut se rendre compte que parmi nos dĂ©sirs les uns sont naturels, les autres vains, et que, parmi les dĂ©sirs naturels, les uns sont nĂ©cessaires et les autres naturels seulement. Parmi les dĂ©sirs nĂ©cessaires, les uns sont nĂ©cessaires pour le bonheur, les autres pour la tranquillitĂ© du corps, les autres pour la vie mĂȘme. Et en effet une thĂ©orie non erronĂ©e des dĂ©sirs doit rapporter tout choix et toute aversion Ă  la santĂ© du corps et Ă  l’ataraxie de l’ñme, puisque c’est lĂ  la perfection mĂȘme de la vie heureuse. (128) Car nous faisons tout afin d’éviter la douleur physique et le trouble de l’ñme. Lorsqu’une fois nous y avons rĂ©ussi, toute l’agitation de l’ñme tombe, l’ĂȘtre vivant n’ayant plus Ă  s’acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni Ă  chercher autre chose pour parfaire le bien-ĂȘtre de l’ñme et celui du corps. Nous n’avons en effet besoin du plaisir que quand, par suite de son absence, nous Ă©prouvons de la douleur ; et quand nous n’éprouvons pas de douleur nous n’avons plus besoin du plaisir. C’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. (129) En effet, d’une part, le plaisir est reconnu par nous comme le bien primitif et conforme Ă  notre nature, et c’est de lui que nous partons pour dĂ©terminer ce qu’il faut choisir et ce qu’il faut Ă©viter ; d’autre part, c’est toujours Ă  lui que nous aboutissons, puisque ce sont nos affections qui nous servent de rĂšgle pour mesurer et apprĂ©cier tout bien quelconque si complexe qu’il soit. Mais, prĂ©cisĂ©ment parce que le plaisir est le bien primitif et conforme Ă  notre nature, nous ne recherchons pas tout plaisir, et il y a des cas oĂč nous passons par-dessus beaucoup de plaisirs, savoir lorsqu’ils doivent avoir pour suite des peines qui les surpassent ; et, d’autre part, il y a des douleurs que nous estimons valoir mieux que des plaisirs, savoir lorsque, aprĂšs avoir longtemps supportĂ© les douleurs, il doit rĂ©sulter de lĂ  pour nous un plaisir qui les surpasse. Tout plaisir, pris en lui-mĂȘme et dans sa nature propre, est donc un bien, et cependant tout plaisir n’est pas Ă  rechercher ; pareillement, toute douleur est un mal, et pourtant toute douleur ne doit pas ĂȘtre Ă©vitĂ©e. (130) En tout cas, chaque plaisir et chaque douleur doivent ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s par une comparaison des avantages et des inconvĂ©nients Ă  attendre. Car le plaisir est toujours le bien, et la douleur le mal ; seulement il y a des cas oĂč nous traitons le bien comme un mal, et le mal, Ă  son tour, comme un bien. C’est un grand bien Ă  notre avis que de se suffire Ă  soi-mĂȘme, non qu’il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l’abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons, bien persuadĂ©s que ceux-lĂ  jouissent le plus vivement de l’opulence qui ont le moins besoin d’elle, et que tout ce qui est naturel est aisĂ© Ă  se procurer, tandis que ce qui ne rĂ©pond pas Ă  un dĂ©sir naturel est malaisĂ© Ă  se procurer. En effet, des mets simples donnent un plaisir Ă©gal Ă  celui d’un rĂ©gime somptueux si toute la douleur causĂ©e par le besoin est supprimĂ©e, (131) et, d’autre part, du pain d’orge et de l’eau procurent le plus vif plaisir Ă  celui qui les porte Ă  sa bouche aprĂšs en avoir senti la privation. L’habitude d’une nourriture simple et non pas celle d’une nourriture luxueuse, convient donc pour donner la pleine santĂ©, pour laisser Ă  l’homme toute libertĂ© de se consacrer aux devoirs nĂ©cessaires de la vie, pour nous disposer Ă  mieux goĂ»ter les repas luxueux, lorsque nous les faisons aprĂšs des intervalles de vie frugale, enfin pour nous mettre en Ă©tat de ne pas craindre la mauvaise fortune. Quand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs des voluptueux inquiets, ni de ceux qui consistent dans les jouissances dĂ©rĂ©glĂ©es, ainsi que l’écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, Ă  ne pas souffrir et, pour l’ñme, Ă  ĂȘtre sans trouble. (132) Car ce n’est pas une suite ininterrompue de jours passĂ©s Ă  boire et Ă  manger, ce n’est pas la jouissance des jeunes garçons et des femmes, ce n’est pas la saveur des poissons et des autres mets que porte une table somptueuse, ce n’est pas tout cela qui engendre la vie heureuse, mais c’est le raisonnement vigilant, capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu’il faut choisir et de ce qu’il faut Ă©viter, et de rejeter les vaines opinions d’oĂč provient le plus grand trouble des Ăąmes. Or, le principe de tout cela et par consĂ©quent le plus grand des biens, c’est la prudence. Il faut donc la mettre au-dessus de la philosophie mĂȘme, puisqu’elle est faite pour ĂȘtre la source de toutes les vertus, en nous enseignant qu’il n’y a pas moyen de vivre agrĂ©ablement si l’on ne vit pas avec prudence, honnĂȘtetĂ© et justice, et qu’il est impossible de vivre avec prudence, honnĂȘtetĂ© et justice si l’on ne vit pas agrĂ©ablement. Les vertus en effet, ne sont que des suites naturelles et nĂ©cessaires de la vie agrĂ©able et, Ă  son tour, la vie agrĂ©able ne saurait se rĂ©aliser en elle-mĂȘme et Ă  part des vertus.
(133) Et maintenant y a-t-il quelqu’un que tu mettes au-dessus du sage ? Il s’est fait sur les dieux des opinions pieuses ; il est constamment sans crainte en face de la mort ; il a su comprendre quel est le but de la nature ; il s’est rendu compte que ce souverain bien est facile Ă  atteindre et Ă  rĂ©aliser dans son intĂ©gritĂ©, qu’en revanche le mal le plus extrĂȘme est Ă©troitement limitĂ© quant Ă  la durĂ©e ou quant Ă  l’intensité ; il se moque du destin, dont certains font le maĂźtre absolu des choses. Il dit d’ailleurs que, parmi les Ă©vĂ©nements, les uns relĂšvent de la nĂ©cessitĂ©, d’autres de la fortune, les autres enfin de notre propre pouvoir, attendu que la nĂ©cessitĂ© n’est pas susceptible qu’on lui impute une responsabilitĂ©, que la fortune est quelque chose d’instable, tandis que notre pouvoir propre, soustrait Ă  toute domination Ă©trangĂšre, est proprement ce Ă  quoi s’adressent le blĂąme et son contraire.(134) Et certes mieux vaudrait s’incliner devant toutes les opinions mythiques sur les dieux que de se faire les esclaves du destin des physiciens, car la mythologie nous promet que les dieux se laisseront flĂ©chir par les honneurs qui leur seront rendus, tandis que le destin, dans son cours nĂ©cessaire, est inflexible ; il n’admet pas, avec la foule, que la fortune soit une divinitĂ© – car un dieu ne fait jamais d’actes sans rĂšgles –, ni qu’elle soit une cause inefficace : il ne croit pas, en effet, que la fortune distribue aux hommes le bien et le mal, suffisant ainsi Ă  faire leur bonheur et leur malheur, il croit seulement qu’elle leur fournit l’occasion et les Ă©lĂ©ments de grands biens et de grands maux ; (135) enfin il pense qu’il vaut mieux Ă©chouer par mauvaise fortune, aprĂšs avoir bien raisonnĂ©, que rĂ©ussir par heureuse fortune, aprĂšs avoir mal raisonnĂ© – ce qui peut nous arriver de plus heureux dans nos actions Ă©tant d’obtenir le succĂšs par le concours de la fortune lorsque nous avons agi en vertu de jugements sains.
MĂ©dite donc tous ces enseignements et tous ceux qui s’y rattachent, mĂ©dite-les jour et nuit, Ă  part toi et aussi en commun avec ton semblable. Si tu le fais, jamais tu n’éprouveras le moindre trouble en songe ou Ă©veillĂ©, et tu vivras comme un dieu parmi les hommes. Car un homme qui vit au milieu de biens impĂ©rissables ne ressemble en rien Ă  un ĂȘtre mortel.
Épicure Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e Traduction par Octave Hamelin,
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angelitam · 9 months ago
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Partageons mon rendez-vous lectures #12-2024 & critiques
Voici mes critiques littĂ©raires sur Livres Ă  profusion. Karine Giebel, Et chaque fois mourir un peu, Livre 1 – Blast Et chaque fois mourir un peu Livre 1 – Blast de Karine Giebel – Editions RĂ©camier Un animal sauvage de JoĂ«l Dicker Un animal sauvage de JoĂ«l Dicker – Editions Rosie & Wolfe Et on continue avec Erlendur, L’homme du lac d’Arnaldur Indridason L’homme du lac d’Arnaldur Indridason –

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sugariel · 5 years ago
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đŸŒč💗 
Que se passe t’il Ă  votre avis Ă  la Fin ?Â đŸ’–đŸŒ·
Rosamanta meurt Ă  partir du moment que Floramanta commence Ă  vivre : En lui coupant la tĂȘte.
🌾 Traduction : AprĂšs que la DĂ©esse qu’elle admirait depuis toujours a ruinĂ© sa vie, la bannissant loin de tout, isolĂ©e dans un jardin de roses sans roses; $ugariel passa le reste de sa vie Ă  faire ce qui lui restait Ă  faire : Utiliser le peu d’énergie qu’il lui restait pour Ă©crire sa biographie sur les feuilles des rosiers sans roses puis, mourir.
De temps en temps quant on passait aux diffĂ©rents Jardins du Quartier GĂ©nĂ©ral d’Eel et qu’on regardait les feuilles des quelques rosiers on pouvait lire quelques bouts de pages sans importance du Conte de la Princesse Harpie. *clin d’oeil*
Malheureusement, les rosiers ont d’une part Ă©tĂ© mangĂ©s par ces nouveaux familiers que l’on appelle : Les Bee’tchiez.
Les Bee’tchiez sont extrĂȘmement nombreuses aujourd’hui, ce sont des sortes de “chiens de Gardes” crĂ©Ă©s par la Faemeuse DĂ©esse et sa ribambelle de pseudo-Dieux, autrement appelĂ©s Connards en Français. Sans oublier la Reine des Loups Garous Bee’tchiez. Elle, c’est pire : C’est Le Pire.
Par chance il existe des CrĂ©atures LĂ©gendaires, rares et donc prĂ©cieuses s’appelant les Honey’stiez, qui ont rĂ©ussi Ă  sauver quelques roses, ce qui a donc permis Ă  $ugariel de continuer à
 raconter son Histoire.
IsolĂ©e loin de tout, abandonnĂ©e par tous, ou presque (heureusement), $ugariel s’est rendu compte que
 il y a longtemps, elle a longtemps survit, plutĂŽt que vivre, rester cachĂ©e plutĂŽt que de se montrer
 mais elle s’est rendu compte que sa Vie lui appartenait, et donc qu’elle devait vivre pour elle avant tout, tout en essayant d’aider les autres Ă  vivre et Ă  profiter de leur vie.
Seulement
 quand tu fais tellement d’efforts pour ĂȘtre une bonne personne, mais qu’au Final on te fait clairement comprendre que tu es en tort en agissant comme tu as agis, peu importe tous les efforts que tu as fais
 que reste t’il au Final ? La mort. 
“Je donne au peuple ce que le peuple rĂ©clame”
Je n’ai plus envie de faire d’efforts. Ça m’a prit du temps pour commencer Ă  vivre, et Ă  me rendre compte qu’il faut profiter de chaque jour au risque de le regretter quand il sera trop tard. Je pense que le “trop tard” est arrivĂ©, mais je n’ai pas de regrets car
 je pense avoir suffisamment profiter de la vie, et honnĂȘtement je n’ai jamais eu l’intention de vieillir. (pour devenir un vieux croĂ»ton et que mon fantĂŽme soit Ă©ternellement ridĂ© ? Eel no !)
“Tu peux comploter pour ma mort si tu veux, mais je te laisse pas le plaisir de me tuer. Je prĂ©fĂšre le faire moi mĂȘme Connasse.”

à force de rĂ©diger son “Conte de Faes” sur les rosiers sans roses, et que mĂȘme le fait d’avoir dĂ©racinĂ© les premiers rosiers n’a pas empĂȘchĂ© $ugariel de continuer, en 6 mois d’isolement
 que croyez vous qu’il se passerait ensuite ? Si la supposĂ©e-DĂ©esse est exactement comme je le pense, elle utilisera ses pouvoirs pour “me vider de mon sang”. Car c’est comme ça qu’on s’enrichit dans ce monde corrompu : En Ă©tant blanc comme neige.
Je sais pertinemment qu’il aurait fallu que je me mette Ă  chialer comme la victime le “Bisounours” que je suis supposĂ© ĂȘtre, sans me mettre Ă  exploser de façon grandiose. LĂ  je sais que des hypocrites seraient venu compatir avec moi. (compatir ça veut dire “souffrir avec”) 
mais j’ai pas envie qu’on souffre avec moi, je prĂ©fĂšre plutĂŽt qu’on fasse la fĂȘte avec moi, car je prĂ©fĂ©rerais toujours sourire plutĂŽt que pleurer, et lĂ  encore j’ai toujours pas envie de pleurer. Ou plutĂŽt “oui mais non”. Les larmes sont prĂ©cieuses, je prĂ©fĂšre les conserver pour les choses qui font rĂ©ellement du mal ou au contraire rĂ©ellement du bien.
“Je dis ce que je dis et je fais ce que je dis.”
Je pense sincĂšrement que
 il n’y a pas besoin d’aller en Enfer pour voir des DĂ©mons, ils existent dĂ©jĂ  sur Terre et ils se nomment : Humains. Car c’est bien ça ĂȘtre humain : Être la CrĂ©ature la plus DĂ©moniaque au monde. Qui a inventĂ© les Daemons aprĂšs tout ? 
hum hum, ouais c’est un autre dĂ©bat ça. J’ai plus foi en l’HumanitĂ©. J’ai l’impression que la dĂ©finition de “vivre” en Humain ça se dĂ©finit comme “gagner de l’argent, dĂ©penser son argent, ruiner les autres, et
 vivre ainsi ?” mais l’argent ne fait pas le Bonheur.
Moi ce qui faisait mon Bonheur c’était ĂȘtre moi mĂȘme, me faire plaisir, m’embellir chaque jour peu importe que j’ai l’air superficiel du moment que je m’aime moi, et puis histoire de ne pas paraĂźtre Ă©gocentrique, essayer d’utiliser ce que je sais faire pour essayer d’embellir la vie des autres
 mais
 vu qu’apparemment cette maniĂšre de vivre est mauvaise, et que je n’ai clairement pas envie de ressembler Ă  vos DĂ©esses indĂ©niablement blanches comme neiges (ou pas, mais on s’en fout) je prĂ©fĂšre crever que changer mes principes. Et je prĂ©fĂšre mĂȘme crever plutĂŽt que me dire qu”il se pourrait” que ces mĂȘme Connards puissent s’enrichir en “me vidant de mon sang” pour me faire taire une bonne fois pour toutes.
“Je t’avais prĂ©venu en fait, donc pourquoi es-tu Ă©tonnĂ© ?”
Bien sĂ»r qu’à la Fin $ugariel meurt ! Quant tu te retrouves abandonnĂ© par tous
 que tes supposĂ©s-amis eux mĂȘme t’abandonnent
 que la majoritĂ© semble d’accord sur le fait que TU es en tort
 mais pas les Bee’tchiez qui du jour au lendemain ont ruinĂ© ta vie en jetant dans la boue tes Principes
 que personne ne te prend au sĂ©rieux
 que personne ne veut t’écouter
 (ou en tout cas, pas les personnes supposĂ©es compĂ©tentes) 
quelle derniĂšre solution reste t’il alors ? La mort bien sĂ»r ! 
n’est-ce pas au fond la LibĂ©ration Ultime ?
Moi ce monde ne m’intĂ©resse plus en tout cas et je suis persuadĂ© qu’il y a “un Monde Meilleur” aprĂšs, donc pourquoi continuer de vivre quand tu n’as plus envie de vivre ? 
mĂȘme les petits plaisirs que j’avais avant tout cela me semblent maintenant juste
fades. J’arrive juste plus Ă  ĂȘtre moi mĂȘme en fait. J’arrive plus Ă  faire confiance. Et j’arrive plus Ă  ĂȘtre Optimiste. Pour trop de raisons qui vont au delĂ  d’Eldarya. Eldarya c’est juste la cerise qui a fait explosĂ© mon vase.
Au moins j’ai sauvĂ© mon valuret
 AlajĂ©a en prendra soin j’en suis sĂ»r.
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J’aimerai bien qu’ils fassent une suite du film Il Ă©tait une fois, oĂč Giselle se rend justement compte que la Vraie Vie est trop triste, malgrĂ© tout ce qu’elle a cherchĂ© Ă  apporter de positif, et que le mieux pour elle est donc de rentrer chez elle. Dans un Monde Meilleur.
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đŸŒș PS : Je ne dis jamais rien sans savoir prĂ©cisĂ©ment ce que je dis, donc : Allez vous faire foutre. (littĂ©ralement ça veut dire “allez baiser un peu, ça vous fera du bien, c’est prouvĂ© scientifiquement, et c’est mieux que vous le fassiez vous mĂȘme plutĂŽt que je vous explique le deuxiĂšme sens plus Provocateur du mot “baiser”)
Et franchement j’ai jamais Ă©tĂ© aussi Fier d’avoir un Bac LittĂ©raire.
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The End is just the Beginning :
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theotterbooks · 4 years ago
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22/11/63, Stephen King
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“ Imaginez que vous puissiez remonter le temps, changer le cours de l’histoire. Le 22 novembre 1963, le prĂ©sident Kennedy Ă©tait assassinĂ© Ă  Dallas. À moins que... ”  
Pour remettre les choses dans leurs contextes je n’étais pas trĂšs enthousiaste Ă  l’idĂ©e de lire ce livre. Je l’ai vu Ă  la bibliothĂšque plusieurs fois mais le sujet ne m’intĂ©ressait pas spĂ©cialement. Puis j’ai Ă©tĂ© influencĂ© par ma mĂšre qui m’en a parler lors d’une conversation sur nos lectures. 
En plus la nouvelle saison d’Umbrella Academy m’était aussi en avant l’assassinat de JFK et les paradoxes spatiaux temporels alors je me suis dit que les astres Ă©taient alignĂ©s et je l’ai empruntĂ©. 
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(ce gif sous entend que Diego aurait pu rencontrĂ© Jake Epping j’aurais vraiment aimĂ© un easter egg dans la sĂ©rie maintenant que j’y pense)
Bref de quoi ça parle ?  Jake Epping est prof d’Anglais, c’est un homme normal qui vit une vie plutĂŽt normal, il donne des cours du soirs Ă  des adultes, est divorcĂ© d’une femme alcoolique et mange souvent dans un bouiboui qui sert des hamburger si bons marchĂ©s qu’ils en sont douteux. 
La chose la plus marquante qui lui soit arrivĂ© rĂ©cemment c’est la dissertation d’un de ces Ă©lĂšves adultes, racontant l’histoire de Harry Dunning le concierge de son Ă©tablissement, boiteux et semblant souffrir d’un retard mental. Il y raconte comment son pĂšre Ă  dĂ©bouler chez eux le soir d’Halloween et a massacrĂ© sa famille Ă  coup de marteau par vengeance sur sa femme qui l’avait mis Ă  la porte Ă  cause de son alcoolisme qui le rendait violent. Son pĂšre Ă  tuer sa mĂšre, son frĂšre et sa sƓur et c’est lui qui en lui assĂ©nant un coup de marteau sur la tĂȘte l’handicapa Ă  vie.  Jake est Ă©mu aux larmes par cette histoire et donne un A Ă  harry ce qui l’aidera Ă  obtenir son diplĂŽme. Ils fĂȘteront ça dans leur fast-food prĂ©fĂ©rĂ©. 
AprĂšs cet Ă©pisode la vie de Jake reprend son cours, c’est l’étĂ© la fermeture de l’école arrive et lors de sa derniĂšre journĂ©e il reçoit un coup de fil de Al Templeton qui lui demande de la rejoindre, Al est le propriĂ©taire du fast-food. 
Quand Jake arrive Al qui la veille semblait Ă  un homme dans la force de son Ăąge est vieux et semble Ă  l’article de la mort. Il explique Ă  Jake que cela est dĂ» Ă  une cancer du poumon. IncomprĂ©hension chez le professeur, comment un cancer se dĂ©clare aussi gravement en mĂȘme pas 24 heures ? Mais Al lui rĂ©vĂšle que pour lui il ne s’est pas passĂ© 24h mais des annĂ©es, il lui montre dans la foulĂ© le “terrier” de sa rĂ©serve. Ce terrier est littĂ©ralement un trou qui transporte celui qui le traverse le 9 septembre 1958. AprĂšs un essaie et des explications sommaires car Al n’en sait pas beaucoup plus, il lui explique qu’il a passĂ© 4 ans dans ce passĂ© jusqu’à ce qu’il soit obligĂ© de revenir trop affaibli par son cancer. Son but Ă©tait de rĂ©unir un maximum d’informations sur Lee Oswald parce que al a un projet, l’empĂȘcher de tuer JFK. Il espĂšre que Jake va accepter de s’en charger Ă  sa place parce qu’il sait qu’il va bientĂŽt mourir. Jake est septique, hĂ©sitant puis il repense Ă  Harry et se dit qu’il peut changer les choses alors il accepte de faire un premier voyage test. Al lui explique que le temps passĂ© lĂ -bas Ă©quivaut toujours Ă  deux minutes dans leur prĂ©sent mais que les changements sont tout de mĂȘme opĂ©rer sauf si on y retourne lĂ  c’est la remise Ă  zĂ©ro des compteurs. Il a planifier les choses pour rendre la vie plus facile Ă  Jake, a amasser des l’argent de l’époque, lui a fait faire des papiers et lui donne un maximum de conseils afin de se fondre dans l’époque. 
AprĂšs tout ça Jake “plonge”, son but et d’empĂȘcher les tragiques Ă©vĂ©nements qui sont arrivĂ© Ă  Harry afin de faire un test. Harry vit Ă  ce moment lĂ  Ă  Derry, en 58, si vous ĂȘtes fan de King ça doit vous mettre la puce Ă  l’oreille, il s’agit bien du Derry de Ça juste aprĂšs que le club des losers est vaincu pour la premiĂšre fois Pennywise. Il rencontrera mĂȘme Beverly et Ritchie. J’essaye d’accĂ©lĂ©rer ce rĂ©sumĂ© mais cette histoire est vraiment longue. Il va se rendre compte que changer le passĂ© est trĂšs difficile, il n’arrivera pas prĂ©venir de la mort de toute la famille de Harry mais presque, seul son frĂšre mourra dans l’attaque. En repassant en 2011 il se rendra compte des changements, il n’a jamais enseignĂ© Ă  Harry parce que celui-ci convaincu d’ĂȘtre sous la protection d’un ange gardien ira mourrir au Vietnam. Cette fois Jake en ai convaincu il peut changer le cours du temps mais il doit ĂȘtre prudent car le passĂ© n’aime pas ĂȘtre changĂ©. Rebelotte cette fois il ne prendra pas de risque il tue le pĂšre de Harry bien plus tĂŽt et envois des lettres pour protĂ©ger ceux avec qui il n’est pas prudent d’interagir. Ensuite il doit aider une femme pour Al et enfin direction le Texas, en chemin Jake ne sera pas assez prudent faisant des paris sportif pour gagner de l’argent qui le mettront dans le colis mateur de certains bookmaker, mais nous y reviendrons plus tard. 
Jake estime ne pas pouvoir supporter d’attendre Oswald au Texas, la ville est trop horrible pour lui. Il part donc s’installer Ă  Jodie petite ville Ă  quelques km car aprĂšs tout il doit attendre et il connait toute la chronologie des Ă©venements. Il deviendra professeur remplaçant puis Ă  temps pleins pendant quelques temps. Aidera les jeunes et tombera amoureux de Sadie, jeune bibliothĂ©caire attendant son divorce avec un homme affreux. 
Et je vais faire une pose ici pour donner un peu mon avis, Jake ou George dans le passĂ© est pour moi un idiot. Il est incapable de se comporter comme lui a conseiller Al c’est Ă  dire sans se mĂȘler de la vie des gens. Il ne se sent pas en mission, pour lui il peut tout changer et c’est lĂ  que je le trouve imprudent, dĂ©jĂ  il n’a pas de plans prĂ©cis contre Oswald, je veux dire il connait mĂȘme le nom du directeur du FBI de l’époque mais ne t’entera jamais cet angle d’approche... Et puis tomber amoureux d’une femme dans sa situation... Je sais que l’on ne choisie pas de tomber amoureux mais on provoque les situations qui nous rende accessible Ă  l’amour. C’est trĂšs Ă©goĂŻste d’infliger tout ça Ă  Sadie car il sait qu’il devra lui mentir et/ou disparaĂźtre de sa vie mais il le fait quand mĂȘme parce que Jake veut littĂ©ralement le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crĂ©miĂšre, pardonnez moi l’expression mais vu le nombre de fois oĂč il nous raconte qu’ils couchent ensemble je pense que je peux le dire. En plus il ne choisie pas une femme facile Sadie bien que trĂšs gentille et assez moderne pour son Ă©poque est un nid Ă  emmerdes.
C’est parce qu’il lui faudra encore plus d’argent que Jake va ĂȘtre obliger de parier Ă  nouveau afin d’avoir de l’aider. Le paris de trop qui mettra Jake dans une situation pourrie et qui crĂ©era une pĂ©ripĂ©tie scĂ©naristique que j’ai trouvĂ© assez ennuyeuse, la perte de mĂ©moire Ă©tant un ressort scĂ©naristique que je trouve souvent pas trĂšs intĂ©ressant ( exception dans DeadZone que j’adore ). 
Bref et lĂ  SPOILER tout ça pour rĂ©ussir Ă  empĂȘcher la mort de JFK en perdre Sadie qui mourra dans l’entreprise. Pour revenir en 2011 se rendre compte qu’il a fucked up le monde avec des explications de rĂ©percutions alambiquer et devoir annuler tout ce qu’il a fait. Jake fera un dernier voyage pour reset l’histoire, il se rendra compte que Sadie est vivante grĂące Ă  cela et centenaire mais qu’ils ne seront bien sĂ»r jamais ensemble. 
Bon, j’ai vraiment rushĂ© la fin de mon rĂ©sumĂ© mais je n’en voyait plus la fin... Et c’est un peu ce qui m’est arrivĂ© en lisant ce livre, les 300 premiĂšres pages Ă©taient gĂ©niales mais le livre en fait 937. Je pense que c’est un peu fait exprĂšs parce que Jake veut vraiment sauvĂ© Harry mais ne sauve JFK que par mission, il n’est jamais 100% convaincu que c’est une bonne chose c’est d’ailleurs pour ça qu’il met autant de temps Ă  arrĂȘte Oswald alors qu’il aurait pu le faire bien plus tĂŽt comme il l’a fait avec le pĂšre Dunning. Tout le passage de stalking m’a un peu ennuyĂ© et le passage Ă  Jodie bien que doux amer me semblait une mauvaise idĂ©e. Et enfin l’élĂ©ment qui gĂąche tout pour moi, le fait que le clodo devant la sortie du terrier soit en fait un espĂšce de gardien. Cela ne veut rien dire, chaque retour dans le passĂ© leur coĂ»te de la sanitĂ©e mentale et jamais carton jaune n’a parler de façon cohĂ©rent Ă  Al quoi qu’en dise carton vert Ă  Jake. Si ils n’avertissent pas Ă  quoi servent-ils ? Pourquoi carton vert ne prĂ©vient Jake qu’à la fin au final il s’en serait rendu compte dĂšs qu’il passe en 2011. Ils sont un Ă©lĂ©ment Ă©trange qui n’a aucun sens, ce n’est mĂȘme pas comme les extraterrestres de DĂŽme c’est juste incomprĂ©hensible pour moi. 
Jake est un personnage assez insipide, il n’est ni mĂ©chant ni gentil, ni courageux ni lĂąche en ce sens c’est peut-ĂȘtre le personnage le plus rĂ©aliste que j’ai jamais lu mais est-ce que ça en fait un bon personnage ? Je ne suis pas sĂ»r. 
Je suis donc assez mitigĂ©e aprĂšs ma lecture mais je pense que si la fin des annĂ©es 50 est une pĂ©riode qui vous intĂ©resse ce livre peut vous accrocher, ça n’a juste pas Ă©tĂ© mon cas. Il faut bien que sur les centaines d’histoires de Stephen King il y en ai une qui ne me plait pas spĂ©cialement. 
Lecture finie le 30 août 2020
1 note · View note
adiscoveryofwitchesfrance · 6 years ago
Text
📙 đŸ“ș A Discovery Of Witches, Episode 8 đŸ“ș 📚
Un avis parmi tant d'autres...
Il est Ă  peine croyable de se dire que nous atteignons dĂ©jĂ  l’épisode final de la saison. Ah si seulement, la sĂ©rie s’était dotĂ©e de 12 ou 13 Ă©pisodes, le rendu aurait Ă©tĂ© tellement diffĂ©rent et mes revues auraient Ă©tĂ© certainement beaucoup plus courtes !
Encore une fois, il faut se dire que nous sommes tout de mĂȘme trĂšs chanceux car 8 x 42 min est bien plus gĂ©nĂ©reux que le projet original d’un film de 2h
 Et je ne parle mĂȘme pas de la qualitĂ© exceptionnelle de la production que ce soit sur les dĂ©cors, les costumes, les prises de vues, le casting

Fini de se plaindre, apprĂ©cions ce que l’on a et plongeons une derniĂšre fois dans l’univers de la sĂ©rie. Car aprĂšs ce sera disette jusqu’en 2020 
. Argh!
I have to know how she did it
La scĂšne dĂ©marre exactement lĂ  oĂč nous l’avions laissĂ©e, Ă  savoir avec une Diana en trĂšs trĂšs mauvaise posture. On est certes un peu surpris que les sens extra-sensibles de Matthew n’aient pas repĂ©rĂ© plus tĂŽt Juliette, mais nous imaginerons qu’elle Ă©tait face au vent.
Une fois les 3 protagonistes rĂ©unis, se dĂ©roule l’une des meilleures scĂšnes de la sĂ©rie.
Diana a beau n’avoir aucun texte, l’expression glacĂ©e, rĂ©vulsĂ©e, sidĂ©rĂ©e de son visage traduit toute son agonie, sa peine et son indignation face Ă  la situation. A la surprise succĂšde la peur de mourir puis le dĂ©goĂ»t et la colĂšre de dĂ©couvrir qu’il s’agit de l’ancienne maĂźtresse de Matthew. Et tout ça sans un seul mot. Brillant !
Matthew contient sa rage, il est glacial, lĂ©tal, tous ses sens sont aux aguets et il ne ressemble en rien au personnage qu’il Ă©tait quelques minutes avant. Sa froideur et son mĂ©pris face Ă  sa compagne de prĂšs d’un siĂšcle nous sont presque douloureux et dĂ©voile une nouvelle facette de sa personnalitĂ© et un pan important de son passĂ© (qui nous sera largement dĂ©voilĂ© saison 2 mais je m’arrĂȘte lĂ  pour ne pas spoiler les non lecteurs, ou vous donner encore plus envie de lire le livre !).
Quant Ă  Juliette, elle est extraordinaire. Le gĂ©nie des scĂ©naristes est d’avoir pris le temps de dĂ©velopper son personnage aussi on ne peut que compatir Ă  sa dĂ©tresse, Ă  son incomprĂ©hension face Ă  la situation. On est loin du personnage instable dĂ©crit dans le livre (faute de n’avoir que le point de vue de Diana). Voir l’homme qu’elle aime et qui l’a abandonnĂ©, se mettre en couple (mating) avec une autre femme, une sorciĂšre qui plus est, alors qu’il lui a refusĂ© ce statut pendant plus d’un siĂšcle est Ă  la fois dĂ©gradant, injuste et insoutenable. Dans le livre, je trouvais sa demande de voir Matthew embrasser Diana comme du voyeurisme malsain. Ici, cela fait sens. Elle a besoin de comprendre ce qui a fait la diffĂ©rence. Juliette sens, ressent les rĂ©actions de Diana. Elle entend son cƓur s’emballer, son sang chanter, les pics d’adrĂ©nalines et son dĂ©sir pour Matthew. Autant de rĂ©action que Gerbert malgrĂ© tout son art de conditionnement n’a pas su crĂ©er en elle.
ExaspĂ©rĂ©e, elle rejette Diana pour s’attaquer, le cƓur brisĂ© Ă  la cause rĂ©elle de son tourment, Matthew. Dans un coup de sang passionnel, elle libĂšre tous ses instincts et sa colĂšre sur lui en deux gestes diablement efficace. On y voit tout le dĂ©sespoir de la femme amoureuse rejetĂ©e ! C’est sĂ»rement la plus belle manifestation de la force surnaturelle des vampires que l’on ait vue jusqu’alors.
Puis Diana entre en scĂšne. Ici, point de DĂ©esse, point de vision mais une Diana plus vengeresse que jamais qui domine les Ă©lĂ©ments. Le rendu visuel de l’arc est vraiment bien fait. En quelques secondes, le personnage de Juliette disparait de l’autre cĂŽtĂ© de la grange. C’est d’ailleurs un peu vite expĂ©diĂ©, aprĂšs avoir autant dĂ©veloppĂ© ce personnage, de se contenter d’un plan fixe sur ses yeux morts.
La DĂ©esse
Dans le livre, mĂȘme si Diana a plus de distance avec la magie et son hĂ©ritage que dans la sĂ©rie, elle fait souvent rĂ©fĂ©rence Ă  ses pratiques Wiccan. Il y a aussi les rĂȘves, l’apparition de l’une des dĂ©itĂ©s de la dĂ©esse que l’on prend pour un fantĂŽme 
 Petit Ă  petit, on se familiarise avec cet aspect surnaturel de l’histoire. Le problĂšme ici est que l’évocation de la DĂ©esse est faite pour la 1Ăšre fois lors de l’invocation et on se demande bien d’oĂč sort cette lumiĂšre divine qui Ă©claire la grange. Il aurait Ă©tĂ© plus simple d’avoir le mĂȘme parti pris que pour La Pierre et de transposer Diana en un autre lieu oĂč elle aurait fait face Ă  la DĂ©esse et pu nĂ©gocier la vie de Matthew par un pacte. Car en plus de ne pas comprendre qui parle et pourquoi, le tĂ©lĂ©spectateur ne peut pas comprendre non plus l’importance du pacte que Diana vient de sceller. Une fois encore tout va trop vite et l’on perd un peu plus de sens au passage. Dommage. C’est d’autant plus rageant que l’on sent une rĂ©elle envie des scĂ©naristes de coller au plus prĂšs du livre dans cette scĂšne extrĂȘmement importante et charniĂšre avec la bulle de lumiĂšre notamment. L’arbre sur lequel Diana s’appuie et puise de la force vitale pour sauver Matthew m’a aussi manquĂ© et aurait encore renforcĂ© l’aspect dramatique de l’acte magique que Diana rĂ©alise.
Et comme Diana l’avait promis Ă  Ysabeau dans l’épisode 5, (bien jouĂ© les scĂ©naristes !) elle offre son sang pour sauver Matthew.
Lorsque Matthew se nourrit, toute une sĂ©rie de flashback apparait. Au premier visionnage, je trouvais inutile et d’un romantisme fleur bleu de nous imposer ces sĂ©quences. Puis, au second, j’ai compris ce que nous montrait vraiment cette scĂšne. Ces flashbacks sont en fait les souvenirs que Matthew voit en buvant le sang de Diana. Ils sont prĂ©sentĂ©s exactement comme lorsque Gerbert se nourrissait de Juliette dans l’épisode 2. Et ce sont ces flashbacks et notamment le « je t’aime » final qui donnent Ă  Matthew la force de s’arrĂȘter in extremis de se nourrir. Dans le livre, c’est le mantra de Diana. Ici c’est la prise de conscience de Matthew qui l’aide et j’aime autant cette version.
I had to go to Oneida.
Et oui, le sang de Diana (O+, O- selon les versions du livre) est rare !
Quoiqu’il en soit j’aime l’attitude pragmatique et professionnelle de Marcus dans cette scĂšne. Dans la sĂ©rie, il nous a un peu trop Ă©tĂ© dĂ©peins comme un personnage jovial, insouciant et qui aime arrondir les angles. On avait eu un aperçu de sa force et de sa clairvoyante Ă  la fin de l’épisode 3 face Ă  l’impulsivitĂ© de Matthew. Ici on prend toute la mesure de sa compĂ©tence en tant que mĂ©decin et j’apprĂ©cie beaucoup que les scĂ©naristes lui aient laissĂ© la possibilitĂ© de mieux valoriser sa personnalitĂ©.
Encore une fois, on constate que sous la pression Matthew a tendance Ă  se jeter dans l’action sans rĂ©flĂ©chir. Philippe et Baldwin lui disent souvent de s’arrĂȘter pour rĂ©flĂ©chir et on voit bien que la Blood Rage atteint facilement son jugement.
Creepy Gerbert
L’intrigue secondaire continue de se mettre en place Ă  Venise. Domenico avance prudemment mais infailliblement ses pions et Gerbert continue d’hĂ©risser tous les poils de mon corps. J’ai peu Ă  dire sur cette scĂšne. Elle est efficace pour la narration.
La vraie Miriam
Faute de temps et de raccourcis, le personnage de Miriam apparaissait jusqu’ici comme agressif, souvent en colĂšre et trĂšs « poil Ă  gratter » alors qu’elle est tellement plus. Je suis contente que les scĂ©naristes lui aient donnĂ© l’opportunitĂ© de montrer une autre facette. Elle reconnaĂźt le courage de Diana et le sacrifice qu’elle a accompli pour sauver son ami. Et surtout elle est admirative devant la restreinte de Matthew. Plus que quiconque, elle sait exactement ce dont Matthew est capable sous la colĂšre et l’emprise de sa rage. Le voir s’arrĂȘter alors qu’il est agonisant et que son dĂ©sir pour le sang de Diana lui est insoutenable est un vrai tour de force qu’elle ne manque pas de saluer.
Puis, le cĂŽtĂ© professionnel de Miriam reprend le dessus, puisqu’elle est avant tout une scientifique. Conforme Ă  son instinct protecteur Matthew refuse tout d’abord avant de reconnaĂźtre la lĂ©gitimitĂ© de sa demande.
You craved me, all this time
Si je comprends bien l’utilitĂ© de cette phrase, je la trouve assez pauvre pour Diana. Evidemment qu’elle savait qu’il la dĂ©sirait puisqu’il lui a dit dans chaque Ă©pisode ! Sur la rive, puis dans ses appartements, lors du dĂźner 
 le sujet a Ă©tĂ© amplement abordĂ© et Diana est loin d’ĂȘtre stupide. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’ensemble de cette sĂ©quence est mal Ă©crit. On manque de temps (il ne reste que 30 min pour tout boucler) et encore beaucoup trop d’informations Ă  vĂ©hiculer alors les dialogues ont la fĂącheuse tendance Ă  passer du coq Ă  l’ñne. Et comme souvent dans la sĂ©rie lorsque l’on manque de temps, on sacrifie les Ă©changes entre Diana et Matthew pour mieux dĂ©velopper les intrigues secondaires. C’est un choix Ă©ditorial qui mise sur notre sympathie pour nos hĂ©ros mais c’est Ă  la fois rĂ©ducteur et nous prendre pour plus naĂŻfs que nous ne sommes.
Ainsi, en moins de 2 minutes, nous allons bĂącler 4 sujets de poids entre eux : le dĂ©sir pour le sang de Diana, l’existence et la mort de Juliette et le voyage dans le temps. Pas mal !
Diana a failli donner sa vie pour Matthew et ils n’y passeront que quelques secondes Ă  en parler. Le pacte avec la DĂ©esse n’est pas Ă©voquĂ© conformĂ©ment au livre mais dans le livre, Marcus a Ă©tĂ© obligĂ© d’emmener Matthew chasser au Canada pour qu’il se purge du sang de Diana avant de pouvoir l’approcher Ă  nouveau. Il est Ă©vident qu’ici nous n’avions pas le temps pour ça mais on ne se rend pas compte de la prouesse rĂ©alisĂ©e par chacun d’eux sur le sujet.
Concernant Juliette, c’est sĂ»rement le dialogue le plus erratique qui soit. « And I took her life » « You save me » « I don’t regret it ». Qu’est-ce que Diana ne regrette pas : avoir sauvĂ© Matthew ou avoir tuĂ© Juliette? Encore une fois ici, la situation a Ă©tĂ© traumatisante : Diana a failli perdre Matthew, sa vie, a parlĂ© et fait un pacte avec une dĂ©esse, montrĂ© un nouveau pouvoir (WitchFire), rencontrĂ© l’ancienne maĂźtresse de son mari, tuĂ© la dite maĂźtresse
 et l’on y passe 30 secondes. Aucune Ă©motion, aucun Ă©change rĂ©el, tout est normal. Et Ă  la phrase d’aprĂšs Matthew lui demande sans aucun lien « et si nous voyagions dans le temps ? » Logique.
Ce qui sauve toutefois la scĂšne est le jeu des acteurs et leur communication non verbale. Si les mots sont pauvres, leurs regards, l’immense tendresse et affection qu’ils dĂ©gagent rend la scĂšne passable et nous embarque malgrĂ© nous dans l’histoire. Le positionnement de Matthew montre bien Ă  quel point il voudrait la protĂ©ger de tout son corps. Diana le caresse doucement de la main pour le rassurer, le rĂ©conforter face au poids de sa culpabilitĂ© par rapport Ă  Juliette et au mal ĂȘtre de Diana. Tous ces petits gestes nous rappellent pourquoi ce couple fonctionne et peut affronter toutes les Ă©preuves.
Your time is running out!
C’est Baldwin qui lance le top dĂ©part du compte Ă  rebours de la fin de la saison. Et effectivement aprĂšs cette scĂšne tout s’accĂ©lĂšre.
Comme souvent, l’usage du tĂ©lĂ©phone est particuliĂšrement rĂ©ussi et permet efficacement de faire avancer l’intrigue tout en montrant les relations des personnages. J’aime la qualitĂ© d’échange entre les deux frĂšres. Face Ă  l’adversitĂ©, les De Clermont sont solidaires !
La boucle d’oreille d’Ysabeau
Je regrette l’absence des fantĂŽmes dans la maison car ils apportaient beaucoup d’informations et notamment leur apprĂ©ciation ou non sur les gens et les situations. Les scĂ©naristes ont tout de mĂȘme Ă©tĂ© trĂšs malins ici car c’est Ă  Matthew que la maison dĂ©livre la poupĂ©e de Bridget, ce qui traduit bien qu’elle accepte Matthew. Avec des effets spĂ©ciaux limitĂ©s mais fonctionnels, la scĂšne marche bien (et la boucle d’oreille est magnifique). On arrive mĂȘme Ă  prendre quelques secondes pour introduire Bridget et ses hauts faits. Le jeu de piste pour trouver oĂč Matthew et Diana vont voyager commence. Bien jouĂ© !
Préparatifs
Je trouve gĂ©nial de voir ces prĂ©paratifs et que chacun, Ysabeau, Marthe et Hamish, y contribuent. Il y a beaucoup de sobriĂ©tĂ© dans cette scĂšne mais aussi de l’émotion lors des sĂ©parations. Hamish est clairement un membre de la famille et Ysabeau ne cache plus ses Ă©motions.
EntraĂźnement
AprĂšs un conseil de guerre trĂšs conforme Ă  ce que j’imaginais dans les livres (mĂȘme si je trouve tout le monde trĂšs calme et trĂšs civilisĂ© malgrĂ© leurs tempĂ©raments incompatibles) et qui permet au spectateur distrait de rappeler la recette du voyage dans le temps, Diana s’entraĂźne. Si ici aussi on voit trĂšs vite que ses relations avec Sarah sont complexes, ce n’est que du point de vue de la magie et de leurs sensibilitĂ©s diffĂ©rentes. Il y a tout un pan de leur relation qui est passĂ©e sous silence faute de temps mais qui aurait tellement mĂ©ritĂ© que l’on s’y attarde. Sarah est profondĂ©ment choquĂ©e du changement de vie et des choix de Diana. Dans la grande, elle l’a vue interagir avec la DĂ©esse, risquer sa vie pour une crĂ©ature qu’elle ne connaissait pas un mois Ă  peine. Les deux femmes auraient besoin de pouvoir Ă©changer, se reconnecter mais on ne leur en laisse pas l’occasion (pas plus dans le livre d’ailleurs ce qui est bien dommage).
Quoiqu’il en soit, sur l’apprentissage du voyage dans le temps, c’est Em qui prend efficacement la main avec une version Ă©motionnelle « Magic is in the heart ». Et un peu trop facilement peut ĂȘtre, Diana rĂ©ussit.
Pendant ce temps, Matthew fait les cents pas, s’inquiĂšte, doute et rend Miriam complĂštement folle. J’adore sa rĂ©action bouche bĂ©e lorsqu’elle l’entend dire Ă  Diana avec toute l’hypocrisie de sa fiertĂ© face Ă  l’exploit de sa bien-aimĂ©e« I knew you could » !
Alliance
Comme dans toutes les bonnes histoires Ă  suspens, la prophĂ©tie se dĂ©chiffre progressivement, les mĂ©chants se concertent et forment des alliances diaboliques. Classique. Efficace. Knox parait complĂštement dĂ©passĂ© par la situation et Gerbert fait dĂ©cidĂ©ment froid dans le dos. Et la salle des archives des SorciĂšres de la CongrĂ©gation est vraiment formidable et n’a rien Ă  envier Ă  certains dĂ©cors de Harry Potter !
L’arrivĂ©e des dĂ©mons
Dans le livre Hamish tel un greffier renfermĂ© et peu affable. Ici son arrivĂ©e est chaleureuse et son accueil envers Diana n’est pas le moins hostile. Les relations sont beaucoup moins tendues et plus conforme Ă  l’état d’esprit tissĂ© par la sĂ©rie.
Je ne peux ici manquer de souligner la façon dont Matthew introduit Diana. Aviez-vous remarquĂ© qu’il la pousse gentiment vers son ami 
 d’une main aux fesses ! Il y a de nombreux gifs de fans qui font remarquer la main toujours trĂšs orientĂ©e dans cette raison de Matthew. Je ne sais si c’est le personnage de Matthew de Clermont qui est ainsi ou le vrai Matthew Goode mais quoiqu’il en soit, ce n’est pas la façon la plus sobre de prĂ©senter sa femme Ă  son meilleur ami !
J’aime beaucoup le fait que NathanaĂ«l et Sophie accompagnent Hamish. Non seulement c’est plus efficace vu les problĂ©matiques de timings mais aussi cela fait de Hamish leur garant, et donne une suite logique Ă  sa discussion avec Agatha Ă  Londres.
Sophie et Diana se regardent longuement, comme si elles se reconnaissaient. On sait que Sophie rĂȘvait d’elle. Dans le livre on sait que Diana ressentait Sophie bizarrement, principalement Ă  cause du bĂ©bĂ©. Pas le temps ici de rentrer dans les dĂ©tails Ă  l’écran mais la suggestion fait toujours plaisir aux fans.
Diana. The Goddess of the hunt.
Lorsque Sophie passe la piĂšce Ă  Diana, je n’ai pu m’empĂȘcher d’ĂȘtre surprise d’entendre Diana demander ce que c’est. Elle est tout de mĂȘme une historienne renommĂ©e, Wiccan et son homonyme ! Les scĂ©naristes auraient pu mettre cette question dans la bouche d’un des autres personnages ! Je ne peux m’empĂȘcher de regretter une nouvelle fois l’absence de personnification de la dĂ©esse car si Diane est trĂšs prĂ©sente dans le livre, ici encore elle arrive de façon anecdotique, sans que le spectateur en comprenne vraiment l’importance.
En tout cas la réaction figée, incrédule de Matthew est parfaite. Ses yeux sont tellement expressifs devant la trÚs belle piÚce.
Puis Sophie, avec une force de caractĂšre toute empreinte de douceur, lĂąche l’autre grande nouvelle de ses origines, encouragĂ©e par l’assemblĂ©e hĂ©tĂ©roclite de crĂ©ature dans la piĂšce. Elle Ă©tait Ă  un mot de prononcer celui que l’on attendait tant « Conventicle ». J’étais tellement déçue qu’elle ne le fasse pas ! Ce mot a une telle importance dans la communautĂ© des Fans all Souls. Quel dommage de ne pas l’avoir inclus dans le dialogue !
All Hallows Eve is in six days. Will you be ready?
CinĂ©matographiquement la scĂšne est magnifiquement filmĂ©e. Diana et Matthew, coordonnĂ©s dans les teintes bleutĂ©es qui leur sont propre, sont assis cĂŽte Ă  cĂŽte dans un enchevĂȘtrement de blue jeans, tenant chacun l’une des piĂšces du puzzle bien en Ă©vidence, Diana la piĂšce d’échec et Matthew la boucle d’oreille. Complices, en totale confiances, ils sont tous les deux parties prenantes de la solution et dĂ©roulent toute la logique de leurs conclusions, d’égaux Ă  Ă©gaux. Et en quelques minutes le compte Ă  rebours s’accĂ©lĂšre. C’est ce qu’on appelle un dialogue diablement efficace !
Les citrouilles de Sophie et le bois de Marcus
J’aime beaucoup cette scĂšne, surtout les magnifiques citrouilles que l’on peut enfin voir prendre vie ! Je suis toutefois toujours mĂ©dusĂ©e de voir les choix des scĂ©naristes ou des monteurs. Autant ils vont faire de nombreux raccourcis dans l’intrigue dĂšs qu’elle touche aux personnages principaux, autant ils vont prendre du temps pour bien dĂ©velopper des sĂ©quences secondaires comme celle-ci ou celle qui suivra avec Marcus et NathanaĂ«l.
Quoiqu’il en soit, j’apprĂ©cie que l’on prenne du temps pour mieux comprendre le personnage clairement surnaturel qu’est Sophie et grĂące Ă  elle, voir d’autres facettes d’Em et de Sarah (que l’on avait un peu nĂ©gligĂ© jusqu’alors). C’est aussi l’occasion de bien comprendre la pression qui pĂšse sur ses Ă©paules et la menace que reprĂ©sente la CongrĂ©gation pour elle et son bĂ©bĂ© de par sa nature et ses origines. Je me demande si ce n’est pas un moyen Ă©galement d’introduire le concept de Conceptio. La sĂ©rie a fait le choix de ne pas aborder la notion de mariage entre Diana et Matthew ni le thĂ© contraceptif de Marthe et encore moins la notion de fertilitĂ© potentielle pour nos hĂ©ros, rĂ©servant ces Ă©lĂ©ments pour la seconde saison. C’est donc Sophie qui porte la « menace » du croisement des espĂšces et ce n’est que par elle que peut ĂȘtre abordĂ© la notion de danger.
Pendant ce temps Marcus et Nathanaël sympathisent, ce qui est important pour la suite. Cela ne prend que quelques secondes mais fonctionne bien. Puis Agatha rentre en jeu grùce à un nouveau coup de téléphone bien efficace qui nous annonce que le compte à rebours de la Congrégation est toujours en train de défiler.
Now pick up your foot... When I tell you...
Lorsque la scĂšne dĂ©marre on plonge dans l’intimitĂ© d’un couple se prĂ©parant Ă  sortir. C’est une vision trĂšs satisfaisante de les voir Ă©voluer dans des choses simples et avec autant de naturel et de facilitĂ©. J’étais trĂšs heureuse de retrouver l’élĂ©gante silhouette de Matthew bien apprĂȘtĂ© et Diana tellement Ă©lĂ©gante avec sa combinaison et sa coiffure sophistiquĂ©s. Ils sont vraiment magnifiques !
C’est aussi l’occasion d’aborder la question du risque de croiser leur « ancien eux » et la thĂ©orie du voyage dans le temps et des concepts spatio-temporels choisis par DĂ©borah Harkness. C’est essentiel d’en parler car ce sera fondateur pour toute la saison 2 !
La suite est filmĂ©e avec de trĂšs beaux plans serrĂ©s sur les objets (les mĂȘmes que dans le livre), leurs mains qui se joignent tel un rituel. Puis Diana prend les rĂȘnes et ne manque pas de le rappeler Ă  Matthew lorsque celui retombe dans son travers de prendre les initiatives. C’est elle qui maĂźtrise la situation, qui fait le sort et c’est assez nouveau pour Matthew de se laisser dominer ainsi.
ArrivĂ©s Ă  Sept Tours, j’aime le contraste entre une Diana qui sautille de joie devant son exploit et Matthew qui devient instantanĂ©ment mĂ©fiant et vigilant, tout en l’étreignant plein de fiertĂ© et en la marquant de son odeur, tel un avertissement pour sa mĂšre et Marthe.
Well, don't you look lovely tonight, Maman.
Le risque en retournant cette scĂšne Ă©tait de se rĂ©pĂ©ter. J’étais trĂšs agrĂ©ablement surprise en voyant que cette scĂšne Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă  l’amour de Matthew et d’Ysabeau. Les regards Ă©changĂ©s, les quelques mots
 La façon dont Matthew dit aurevoir Ă  Ysabeau d’un baiser, conscient que c’est peut-ĂȘtre pour la derniĂšre fois, le regard ampli d’adoration de Diana Ă  ce moment-lĂ , celui de Matthew lui disant merci
 tout y est tellement Ă©mouvant ! Et l’on distingue aussi en second plan Diana et Marthe converser et se prendre la main tendrement. Diana aussi fait ses adieux.
Gerbert, Knox etc
Pas grand-chose Ă  dire ici. Les deux ennemis aujourd’hui associĂ©s complotent lugubrement mĂȘme si l’on voit clairement que Knox est un pion pour Gerbert qui semble trĂšs sĂ»r de lui.
Le dernier repas
Il peut paraĂźtre anodin mais c’est sĂ»rement la scĂšne la plus importante de toute la sĂ©rie et je suis heureuse que les scĂ©naristes lui rendent honneur. Le message principal de toute la trilogie de Deborah Harkness est un message de tolĂ©rance, de s’accepter au-delĂ  de toute diffĂ©rence et de dĂ©passer la peur de l’autre et de l’inconnu. En voyant ces crĂ©atures mĂ©langĂ©es, passer un moment de convivialitĂ©, faisant des plans sur un avenir commun malgrĂ© leurs nombreuses diffĂ©rences est un trĂšs beau tĂ©moignage de ce message. Et le toast de Sarah le renforce encore, surtout lorsqu’elle dĂ©signe Matthew aprĂšs toutes leurs frictions.
Puis c’est le moment des derniĂšres entrevues. On ne verra faute de temps que Matthew et Hamish puis Diana et Hamish, mais l’on imagine que Diana aura passĂ© du temps avec ses tantes et Matthew avec son fils.
Comme dans le livre, on ne sait pas oĂč et quand Matthew et Diana vont partir. Toutefois, le livre mentionne de trĂšs nombreux prĂ©paratifs pour leurs dĂ©parts. Matthew fait de nombreux vaccins Ă  Diana et Hamish leur fait signer de trĂšs nombreuses paperasses gelant leurs actifs et leur vie prĂ©sente pendant leur absence tout en prĂ©parant leur succession au cas oĂč ils ne reviendraient pas. Dans la sĂ©rie, il n’y a pas le temps pour ça aussi l’on se contente d’un entretien entre Matthew et Hamish pour Ă©voquer l’Ordre des Chevaliers et le besoin que la vie continue de s’organiser sans Matthew. Et cela fonctionne plutĂŽt assez bien, les Ă©changes entre Matthew et Hamish Ă©tant toujours d’une profonde sincĂ©ritĂ© et d’une amitiĂ© rĂ©elle. Hamish Ă©voque Ă  ce moment-lĂ  l’idĂ©e d’une CongrĂ©gation de l’ombre, qui n’est autre que le Conventicle dont je parlais prĂ©cĂ©demment. Je suis curieuse de voir comment ils vont construire la suite

Puis, Hamish prĂ©vient Diana. “You do realize where you are going, he won't be the same man?”. Je trouve trĂšs intĂ©ressant comment les mĂȘmes mots peuvent ĂȘtre perçus diffĂ©remment entre les deux versions. Dans le livre, Hamish est assez froid et distant envers Diana aussi sa remarque m’avait parue presque menaçante, avec une pointe de jalousie de devoir partager son ami. Dans la sĂ©rie, Hamish n’est que bienveillance et clairvoyance aussi son avertissement ne peut qu’ĂȘtre sincĂšre et judicieux.
Farewells
ConformĂ©ment au livre, ce sont d’abord les dĂ©mons qui partent. Les adieux sont Ă  la fois des sĂ©parations et des envois en mission avec pour ordre de se regrouper au quartier gĂ©nĂ©ral que sera Sept Tours. Pour la premiĂšre fois, on prend conscience qu’un combat se prĂ©pare alors que dans le livre, la notion de guerre est abordĂ©e dĂšs l’arrivĂ©e de Miriam Ă  Madison. Et l’on apprend que Matthew espĂšre trouver le Livre de Vie entier lors de leur voyage dans le temps

Baldwin menacé
AprĂšs avoir annoncĂ© qu’un complot se prĂ©parait, il Ă©tait normal de le faire Ă©clater lors du final. J’ai bien aimĂ© cette sĂ©quence car on peut y dĂ©couvrir plus amplement Baldwin et les mĂ©andres de la CongrĂ©gation. Est-ce que ça valait le temps qu’on y passe (avec notamment de longues sĂ©quences dĂ©jĂ  vues comme l’assemblage des clefs et l’ouverture de la salle du conseil) ? Pas vraiment. On court dĂ©jĂ  tellement aprĂšs le temps que je suis toujours frustrĂ©e quand on a des sĂ©quences qui le « gaspille ».
Toutefois j’ai aimĂ© le rebondissement de voir Baldwin menacĂ© d’ĂȘtre dĂ©capitĂ© et brĂ»lĂ©. Son indignation face Ă  une sentence du XIVĂšme siĂšcle faute d’avoir mis Ă  jour les textes Ă©tait trĂšs amusante. Mais l’intĂ©rĂȘt Ă©tait de voir les rapports de force changer et de nouvelles alliances se former, notamment grĂące Ă  l’intervention d’Agatha, ce qui prĂ©pare les intrigues de la saison 2. Et Domenico n’aura toujours rien dĂ©voilĂ© de ses intentions !
Ultimes préparatifs
Comme un triste Ă©cho de la vision du dĂ©part des parents de Diana, ce sont Em et Sarah qui partent non sans Ă©motion. Les adieux de Em sont larmoyants. J’adore quand elle se retourne aprĂšs avoir embrassĂ© Diana. Elle se trouve face Ă  face avec Matthew et se blotti contre lui dans une embrassade pour trop plein de larmes. Sarah est plus cĂ©rĂ©brale dans ses adieux, pleine de bons conseils et d’encouragements. Elle finit toutefois par donner sa bĂ©nĂ©diction Ă  Diana, scellant leur sĂ©paration sur une note positive. C’est vraiment dommage que son personnage ne soit pas plus dĂ©veloppĂ© car on sent qu’il y a beaucoup de non-dits et de frustrations avec Diana que l’on ne peut pas explorer. J’ai toutefois trouvĂ© trĂšs amusant de voir Sarah emmener en voyage une sorte de mobile de zestes d’agrumes sĂ©chĂ©s. On la voit longuement se dĂ©battre avec ça. Il n’y a qu’elle pour emmener ça dans ses bagages !
Miriam avant de partir aura eu son Ă©chantillon ADN. (En la voyant faire, je me suis dit qu’un Ă©chantillon de salive Ă©tait suffisant pour ce genre de test et que la prise de sang dans l’épisode 2 Ă©tait certes trĂšs cinĂ©matographique mais scientifiquement inutile). Elle va avoir de quoi s’occuper les prochains mois et des dĂ©couvertes de taille Ă  faire (mais je m’égare).
FidĂšle Ă  son personnage, Miriam s’éclipse rapidement, laissant Marcus derriĂšre. Il est logique qu’elle n’aime pas les adieux car au fil des siĂšcles, elle a dĂ» en faire de nombreux et depuis Bertrand, l’attachement doit ĂȘtre un vrai problĂšme pour elle.
Restent donc Marcus, Diana et Matthew, les mains savamment entrelacĂ©es comme pour que Matthew puisse y puiser tout le courage nĂ©cessaire Ă  ce qui va suivre. Diana s’éclipse et les deux hommes sont seuls. Dans un silence embarrassĂ©, Marcus s’apprĂȘte Ă  partir d’un haussement de sourcil dĂ©sabusĂ©, comme déçu des tensions persistantes entre son pĂšre et lui. (on a tous en tĂȘte le « Christ, Marcus ! » du premier Ă©pisode). Mais il a oubliĂ© que son pĂšre est plein de surprise et en dĂ©couvrant la lourde tĂąche qui lui est assignĂ© il refuse tout de go. Puis Matthew trouve les mots qu’il fallait. « My son, you are the only one that I trust to do the job.” C’est exactement ce dont Marcus avait besoin : la reconnaissance et la confiance de son pĂšre. Les larmes aux yeux, le fils se jette dans les bras de son pĂšre et le poids de la sĂ©paration devient rĂ©el. Matthew clĂŽt leurs adieux en se mettant au service de son fils, devenu Grand MaĂźtre.
It’s time
Maintenant que tous sont partis, Matthew a le regard au loin. Il n’est plus dans le prĂ©sent et pense dĂ©jĂ  Ă  ce qui l’attend, aux nombreux mĂ©andres dans lesquels il va devoir naviguer. Il regarde d’un air amusĂ© Diana qui, soumise Ă  l’impulsion du moment, confirme la connexion de sa magie avec ses dĂ©sirs et ses envies. La scĂšne est charmante, presque candide. Puis Matthew annonce que le compte Ă  rebours est enfin terminĂ©.
J’aime beaucoup le parallĂšle entre la scĂšne de fermeture de la maison et celle de la fin de la saison 3. Fin de la saison 3, Diana Ă©teint les lumiĂšres de son appartement pour rejoindre Matthew qui l’attend sur le seuil pour partir en France. Ici, c’est ensemble qu’ils Ă©teignent les lumiĂšres et c’est en se tenant la main qu’ils montent Ă  l’étage pour un nouveau voyage.
On les dĂ©couvre en tenue « ancienne » car il est difficile de dater les sous-vĂȘtements qu’ils portent. Diana dĂ©couvre la bague d’Ysabeau et j’étais tellement déçue que les scĂ©naristes ne saisissent pas la perche qu’ils avaient tendue ! Pourquoi ne pas dire que la bague Ă©tait Ă  Ysabeau et venait de Philippe ? Pourquoi diable ne pas leur permettre d’échanger leurs vƓux Ă  ce moment-lĂ  ? et pourquoi ne pas montrer la bague ! Ah, ils m’auront fait rager jusqu’à la fin !
Finalement Matthew annonce Ă  une Diana aux anges la date et leur destination et on les voit disparaĂźtre aprĂšs s’ĂȘtre jurĂ© de ne pas se lĂącher.
Et pour moi la sĂ©rie aurait pu s’achever ainsi. Ils disparaissent, on ne sait pas s’ils vont y arriver et on meurt d’envie de savoir la suite.
Mais les scénaristes ont voulu double épicer la fin.
En montrant Diana seule dans une piĂšce Ă©clairĂ©e aux bougies, l’air inquiĂšte, j’imagine qu’ils ont voulu nous faire croire qu’elle Ă©tait arrivĂ©e sans Matthew, ou au mauvais endroit
Bref, ils ont voulu semer le doute. C’est un peu grossier comme moyen, non ?
Ils ont aussi voulu ajouter un dernier coup de pression Ă  l’intrigue en montrant Satu, Gerbert et Knox forçant la maison de Madison. Et c’est pour moi sans aucun intĂ©rĂȘt puisque leur « menace » n’impacte en rien la fin de la saison. Les avoir sur place pourra avoir un intĂ©rĂȘt pour la mise en place de l’intrigue contemporaine de la saison 2 mais je n’en crois rien pour ici. Dommage.
Et c’est ainsi que s’achĂšve la 1Ăšre saison de A Discovery of Witches. 8 Ă©pisodes c’est peu, le livre est dense mais l’on peut s’estimer trĂšs heureux d’ĂȘtre tombĂ© sur une adaptation de qualitĂ© et avec les moyens de ses ambitions. Certes il manque des choses, d’autres sont discutables mais le verdict final ne pourra ĂȘtre donnĂ© que lorsque les 3 saisons seront finalisĂ©es car elles sont construites dans la durĂ©e et les choix d’une saison impacte les suivantes. J’ai hĂąte de dĂ©couvrir la suite
 en 2020 !
En attendant je ne peux que vous encourager à vous plonger dans les livres, surtout qu’avec Time’s Convert/La force du temps la saga prolonge le plaisir des fans !
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joloschnel · 5 years ago
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Semaine 1 - Mourir Viking
Semaine 01 (01/07 - 07/07) : Mourir Viking environ sept minutes de lecture C'est sombre, horrible, percutant. ThĂšme historique (un enterrement viking) mais tournĂ© vers son cĂŽtĂ© obscur, le sacrifice d'une esclave. Âmes sensibles s'abstenir.
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Gudrun Ă©tait une jeune femme d'Ă  peine vingt ans. Suivant la tradition, elle avait repris le rĂŽle de sa mĂšre, tout juste dĂ©cĂ©dĂ©e, en tant que premiĂšre esclave de la maison du chef Lothar Jaan. Sa tĂąche principale Ă©tait de veiller Ă  ce que le feu ne s'Ă©teigne jamais dans le foyer tout en le gardant Ă  l’abri des mains aventureuses des enfants. La vie Ă©tait paisible. Elle dormait au chaud, mangeait Ă  sa faim, Ă©tait presque l'Ă©gale des rejetons du chef. Tous la respectaient.
Lothar Ă©tait malade. Un de ses poumons avait Ă©tĂ© perforĂ© lors d'un combat et, s'il n'en Ă©tait mystĂ©rieusement pas mort, l'infection se rĂ©pandait. Éprouvant dĂ©jĂ  des difficultĂ©s Ă  respirer, ses mouvements s'Ă©taient considĂ©rablement ralentis au fil du temps. La fin n'Ă©tait plus loin.
Gudrun pénétra dans la maison, une jarre collée à la hanche. Elle atténuait comme elle pouvait le balancement de sa marche pour ne pas perdre l'eau contenue, ne voulant pas refaire le chemin jusqu'au puit. Elle posa l'objet à terre, prÚs du foyer, et jeta ses tresses par-dessus ses épaules. Rang plus élevé, chevelure plus importante. Maintenant qu'elle n'était plus une simple esclave, elle devait se laisser pousser les cheveux, car c'était ainsi qu'on reconnaissait la place de chacun dans la hiérarchie du village, mais elle ne s'y était pas encore habituée.
L'esclave passa le dos de sa main sur son front. Il faisait chaud. Plus chaud que l'an passé. Elle retroussa ses manches et glissa des doigts dans l'eau. Les gouttes perlÚrent sur son avant-bras. Elle frissonna avec délectation.
- Que fais-tu ?
Gudrun sursauta et se retourna, l'air fautif. Elle esquissa une révérence.
- J'ai apporté de l'eau, Lothar.
Le chef s'approcha. Il clopinait mais, mĂȘme ainsi, sa prĂ©sence Ă©tait imposante et Gudrun recula. Il passa devant la jeune femme, plongea une louche dans la jarre et but Ă  grandes lampĂ©es. Ses mouvements Ă©taient un peu raides, tremblants et une partie de l'eau coula dans sa barbe. Gudrun dĂ©glutit en voyant ce liquide si prĂ©cieux se perdre entre les brins de la forte toison mais elle ne rĂ©pliqua pas, gardant le regard baissĂ©.
- Je pense qu'il va en falloir plus.
Elle inclina encore un peu la tĂȘte.
- Bien.
Gudrun s’apprĂȘtait Ă  partir quand il leva la main.
- Quelqu'un d'autre s'en occupera, j'ai besoin de toi ici.
Il abattit un bras lourd comme une masse sur l'Ă©paule de l'esclave. Elle rĂ©prima un frisson en sentant son haleine fĂ©tide et se retint de dĂ©tourner la tĂȘte.
- Que voulez-vous de moi ?
Il recula en ouvrant les bras.
- Que tu restes ici comme un joli objet.
Il s'installa contre le mur avec moult grognements.
- J'ai envie de t'admirer.
Son regard avide parcourait son corps. Gudrun se fit violence pour ne pas croiser les bras. Elle savait son décolleté plus ouvert que d'habitude - mais il faisait si chaud. Comme des vautours, les yeux du chef roulaient sur chaque morceau de chair exposée.
- PĂšre, j'ai besoin de ton avis Ă  propos du nouveau champ.
Stirka venait d'entrer. Lothar sursauta mais resta installĂ© contre son mur, pas plus embarrassĂ© que s’il avait Ă©tĂ© surpris en train de manger. Le regard de son fils sautait de l'esclave au chef. Remarquant le fond de la jarre, il reprit :
- Gudrun, va chercher de l'eau, s'il te plait.
Il la lui tendit. Elle le remercia d'un coup d’Ɠil et il hocha lĂ©gĂšrement la tĂȘte. Elle s'enfuit, l'urne serrĂ©e contre elle.
Deux jours plus tard, Lothar Jaan mourait dans son sommeil. Quand son fils le découvrit, il resta silencieux un moment avant d'appeler Gudrun. Cette derniÚre fut horrifiée de voir son maßtre décédé, non pas par amour pour lui mais car elle savait ce qui l'attendait. Stirka, sans se retourner, sans croiser son regard, confirma ses pensées d'une voix insensible :
- PrĂ©viens les tisserandes que nous avons besoin de ses vĂȘtements mortuaires. Puis, prĂ©pare-toi.
Pétrifiée, la jeune femme eut un temps de stupéfaction mais finit par obtempérer. Elle n'avait pas le choix. Dix jours plus tard, elle serait tuée pour accompagner son maßtre afin de le servir pour l'éternité.
Le soir mĂȘme, le rituel commença. Elle passait de maison en maison, chaque fois plus abĂźmĂ©e par la relation suivante. Tous les hommes du village murmuraient Ă  son oreille « Dis bien Ă  ton maĂźtre que je fais ça par amour pour lui » Ă  la fin de leur viol. De plus en plus marquĂ©e, physiquement et psychologiquement, Gudrun finit par devenir aussi docile qu'une simple poupĂ©e de chiffon. De toute maniĂšre, elle ne pouvait pas lutter. La tradition Ă©tait bien plus importante. Elle se soumit ainsi, encore et encore. A l'aube du dixiĂšme jour, la jeune femme fut traĂźnĂ©e Ă  travers le village jusqu'Ă  la place centrale. LĂ , les hommes de Lothar la rouĂšrent de coups. Impuissante, elle levait des bras frĂȘles au-dessus de sa tĂȘte. Des pieds heurtaient ses cĂŽtes, des poings la faisaient rouler plus loin. Elle n’avait pas de rĂ©pit.
Puis le calme soudainement s’imposa. Gudrun osa ouvrir un Ɠil. Ils Ă©taient tous lĂ , rangĂ©s en cercle autour d'elle. Ils attendaient. Stirka s'avança. Il tendit une main vers l'esclave qu'elle prit avec reconnaissance. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce enfin fini ? Elle l'espĂ©rait tant.
Le coup partit trop vite pour qu'elle le remarque. Elle chancela en arriÚre, le souffle coupé. Des mains agrippÚrent son corps, le soulevant de terre. Gudrun fut emportée, cherchant toujours son air.
Elle fut jetĂ©e sans mĂ©nagement sur le lit du mort. La jeune femme se recroquevilla instinctivement mais les hommes saisirent ses chevilles et ses poignets. Ils y enroulĂšrent une corde rĂȘche et l’attachĂšrent au montant du lit. Elle se sentait Ă©cartelĂ©e. Elle se sentait vulnĂ©rable. Elle l’était.
L’assemblĂ©e recula respectueusement pour laisser passer le chaman du village. Gudrun tremblait. Elle ne pouvait s’en empĂȘcher, c’était plus fort qu’elle. Elle Ă©tait terrifiĂ©e. Plusieurs fois, on lui avait fait le rĂ©cit de ces funĂ©railles glorieuses qu'aurait Lothar Jaan, elle avait toujours Ă©tĂ© impressionnĂ©e. Elle ne pensait pas que l’esclave serait elle.
Le vieux chaman prononçait des mots Ă©tranges d’une voix basse et grave, surnaturelle. Gudrun tira sur ses liens mais ses forces l’avaient abandonnĂ©e, Ă©puisĂ©es par les viols successifs et le harcĂšlement de plus tĂŽt. Elle fixa, impuissante, le chaman repousser un pan de son lourd vĂȘtement pour dĂ©couvrir son poignard cĂ©rĂ©monial. Ce bel objet que Gudrun avait admirĂ© dans son enfance. Elle le craignait Ă  prĂ©sent.
La jeune femme gigota de plus belle quand la pointe effilĂ©e effleura sa poitrine nue. La lame Ă©tait si aiguisĂ©e qu’elle laissa une fine coupure sans effort. Gudrun lĂącha un glapissement de douleur. Le chaman se dressait au-dessus d’elle, un genou de chaque cĂŽtĂ© de ses hanches. Il leva haut le poignard. Il marmonnait toujours ses obscures formules. La peur brillait au fond des yeux de l’esclave.
Il abattit l’arme de toute ses forces.
Le hurlement de Gudrun retentit longtemps, ricochant contre les murs jusqu’au plus profond des crĂąnes. Un silence rĂ©vĂ©rencieux s’installa entre les hommes prĂ©sents, entrecoupĂ© seulement par les halĂštements du chaman. Ce dernier, courbĂ© par dessus la jeune femme, les doigts convulsivement agrippĂ©es au manche du poignard, Ă©tait essoufflĂ© de l’effort. Il se releva, roulant les Ă©paules en arriĂšre pour les dĂ©lier. Son cou craqua. Le vieil homme affermit sa prise sur l’arme et tira d’un coup vif. La lame quitta le corps de la sacrifiĂ©e avec un horrible bruit de succion qui les fit tous frissonner.
Le sang jaillit de la plaie. Le chaman y glissa deux doigts pour tracer les glyphes sacrĂ©s sur le front de Gudrun. Ses yeux Ă©taient toujours ouverts, Ă©carquillĂ©s d’effroi.
- Préparez-la. Le bûcher aura lieu au couchant.
Le vieillard quitta la maison. Les hommes le suivirent progressivement. Quelques femmes entrĂšrent pour laver l’esclave et la vĂȘtir d’étoffes prĂ©cieuses. BientĂŽt, il ne resta plus que Stirka et Firyel. Ils fixaient cette femme qu’ils avaient connu toute leur vie, cette femme qui avait Ă©tĂ© comme une soeur malgrĂ© leur diffĂ©rence de rang. Des larmes coulaient muettement sur les joues encore rebondies du second. Son frĂšre serra son Ă©paule.
- Elle vivra à jamais aux cÎtés de notre pÚre, au Walhalla, s'il plaßt aux dieux, rappela-t-il doucement.
Firyel hocha la tĂȘte muettement.
A la nuit tombée, le corps de Gudrun fut délicatement déposé à la proue du bateau. Illuminée par la lumiÚre rosée, sa chevelure blonde semblait enflammée. En descendant du bùtiment, Stirka laissa courir sa main sur le linceul soyeux qui enveloppait son pÚre au centre.
Le bateau fut mis Ă  l’eau. Quand il fut certain qu’il ne menacerait pas les habitations, les hommes tirĂšrent leurs arcs. Stirka lĂącha la corde le premier. Le projectile enflammĂ© s’enfonça dans le bois tendre. BientĂŽt hĂ©rissĂ© d’une cinquantaine de flĂšches, le navire flambait devant le couchant, parant l’ocĂ©an de lueurs enchanteresses.
Firyel faisait de son mieux pour garder une figure digne mais il ne s’était pas attendu Ă  ce que ce soit si dur. A son cĂŽtĂ©, son frĂšre se dressait fiĂšrement. Main sur le pommeau de son Ă©pĂ©e, regard lĂ©gĂšrement flou sur le bateau en flamme. L’adolescent songea qu’il avait bien l’étoffe d’un chef. Ses yeux se tournĂšrent vers le lointain. Son pĂšre partait en fumĂ©e. Il espĂ©rait de tout coeur que son Ăąme parviendrait au Walhalla.
Stirka Jaan leva son arc en hurlant le cri de guerre du village. Rapidement, tous le reprirent, s’égosillant dans la nuit, armes tendues en direction du plafond Ă©toilĂ©. Le chef promena son regard sur son peuple. La fiertĂ© se mĂȘla au chagrin autour de son cƓur.
Sa voix monta plus encore vers le ciel.
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escapecodex · 6 years ago
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Point and click : prĂ©curseurs des jeux d’évasion
Le premier jeu d’évasion au monde a vu le jour en 2007 au Japon, 2011 en Europe, et 2014 au QuĂ©bec. L’idĂ©e d’un jeu d’énigmes du genre semble farfelu et sorti de nulle part...mais qui a bien pu penser Ă  ça? En fait leurs prĂ©curseurs font parti de la culture des jeux vidĂ©os depuis la fin des annĂ©es 70. Aujourd’hui, on vous parle des “point and click games”!
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(The Secret of Monkey Island, Lucas Art, 1990)
Aussi appelĂ©s “Adventure games”, les “point and click games” ont eu Ă©normĂ©ment de popularitĂ© dans les annĂ©es 80-90, notamment parce qu’ils faisaient partie des premiers jeux compatibles avec cette nouvelle technologie qu’étaient les ordinateurs de maison. Ce sont des jeux oĂč votre personnage doit Ă©voluer dans diffĂ©rents tableaux ou, pour faire un parallĂšle avec les jeux d’évasion, diffĂ©rentes piĂšces. Ensuite vous avez Ă  interagir de plusieurs façons : le personnage avec les objets, les objets entre eux, et le personnage avec les NPC (”Non-Playable Characters”). 
Bien que beaucoup de ces jeux ont l’humour pointu caractĂ©ristique des annĂ©es 90 - et ça fait partie de leur charme! -, il y en a pour tous les goĂ»ts : pirates, horreur, sci fi, royautĂ©, investigation.... Il y a un “point and click” pour chacun d’entre nous.
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(Sanitarium, DreamForge Intertainment, 1998) Parfois certaines tĂąches ont des sĂ©quences de temps Ă  respecter, certaines demandent que vous aillez de la mĂ©moire, et - mĂȘme si vous pouvez retenir votre souffle pendant un impressionnant 10 minutes! - vous pouvez mourir dans certains jeux! Des fois, vous trouvez un objet dans le premier tableau, et vous vous en servez seulement Ă  la toute fin du jeu. Hey, vous pouvez mĂȘme faire danser des squelettes, ça c’est cool!
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(King’s Quest VI : Heir Today, Gone Tomorrow, Sierra Entertainment, 1992)
Les premiers jeux d’aventure Ă©taient ce qu’on appelle du “text based”, donc aucune ou peu d’images, des contrĂŽles limitĂ©s, une chance de mourir de dysenterie en cours de route, ou d’ennuie si vous avez l’imagination d’un concombre de mer.
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(Zork, Infocom Inc, 1977)
AprĂšs les jeux “text based”, l’ùre des pixels est apparu et les graphiques se sont tranquillement amĂ©liorĂ©s avec le temps. Personnellement, j’ai un petit faible pour mes classiques d’enfances oĂč chaque pixel de couleur diffĂ©rente peint un portrait impressionnant et dĂ©taillĂ©. De l’art, quoi! Regarder un pirate zombie se transformer en feux d’artifice en 320x200, 16 couleurs.... #romantique
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(The Secret of Monkey Island, Lucas Art, 1990) 
Les annĂ©es 90 ont apportĂ©es beaucoup d’expĂ©rimentations au niveau graphique. Des pixels, des looks cartoon, de l’intĂ©gration de vraies photos et vidĂ©os dans un monde virtuel, les concepteurs se sont gĂątĂ©s.
En 1993, le jeu Myst a Ă©tĂ©, Ă  mon humble avis, la premiĂšre intĂ©gration du 3D rĂ©aliste rĂ©ussie dans un jeu. Ça veut pas dire qu’ils avaient pas de croĂ»tes Ă  manger encore. On peut voir avec d’autres jeux paru plusieurs annĂ©es ensuite que le 3D polygonal a stagnĂ© pas mal.
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(Myst, Cyan Inc/BrĂžderbund, 1993)
Les “point and click” ont perdu de la popularitĂ© avec la commercialisation des consoles de jeux vidĂ©o. Ces consoles Ă©taient, et sont encore, moins adaptĂ©es pour ce type de jeux et vont favoriser l'essor, par exemple, de ce qu’on appelle des “shooters”. Personnellement, j’ai la coordination d’un blob de plaxmol et la concentration d’un jus d’orange dilué­, j’aime mieux prendre mon temps pour rĂ©soudre des Ă©nigmes et me gratter la cervelle (au lieu de me la faire exploser par l’équipe adverse).
Jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 2010, Ă  l’exception de la sĂ©rie Syberia, peu de jeux d’aventures avec le mĂȘme “feel” que ceux qu’on connaissait ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s. Les types de jeux d’énigmes sont passĂ©es de “faire des rĂ©flexions logiques en analysant l’histoire et l'environnement” Ă  “Oh wow, un sudoku...” On s’entends qu’entre 2000 et 2010, pas mal tout faisait dur. Case and point : Britney et Justin et leur suits en jeans. Avec les tĂ©lĂ©phones intelligents, les point and click ont repris du poil de la bĂȘte. Des jeux super bien exĂ©cutĂ©s tels que la sĂ©rie The Room, House of Davinci, Machinarium (pour en nommer seulement quelques uns), ont vu le jour au grand plaisir de bibi ici prĂ©sente. Vous pouvez mĂȘme carrĂ©ment trouver des jeux “Escape the room”. 
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(The Room, Fireproof Studios Ltd, 2012) Il y a aussi eu plusieurs versions “remastered” des jeux classiques dans les derniĂšres annĂ©es, notamment : Days of the Tentacles, Grim Fandango, et -mes absolut favoris- Monkey Island *squee!* Certains de ces “remastered games” ont vu tous leurs graphiques complĂštement revus, tandis que d’autres ont encore une bonne partie des graphiques d’origine, mais avec plus de finition. Du trĂšs beau travail, ils ont enlevĂ© aucunement de la saveur originale des jeux.
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(The Secret of Monkey Island, Lucas Art, 1990 VS version Remastered, 2009) Je vous incite Ă  dĂ©couvrir -si c’est pas dĂ©jĂ  fait- ces jeux maaaaaaaagnifiques!
-Myriam, Mighty Pirateℱ  
P.S. J’pourrais juste pas ne pas vous donner mon top 10! Mais je vais faire ça dans un prochain article ;)
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