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Et chaque fois mourir un peu, Livre 2, Trauma(s) de Karine Giebel
Et chaque fois mourir un peu, Livre 2, Trauma(s) de Karine Giebel – Editions Récamier Et chaque fois mourir un peu, Livre 2, Trauma(s) de Karine Giebel, présentation 2010, Afghanistan, les 4 hommes ont été enlevés par les Talibans. 1ère exécution, décapitation est filmée. Ils sont en pleine montagne. Tenir encore et encore. Une première tentative d‘évasion a avorté. Greg et Paul seront ensuite…
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[La suite de mon périple d'été]
Après être revenue d'Italie, j'ai eu un jour de repos où j'ai juste vu ma famille. Ça m'a fait du bien. On est allés au resto et on était tous hyper heureux. Y avait pas d'énergie négative comme d'hab, on s'effritait pas pour rien comme d'hab. C'est là que je me suis rendu compte qu'il était vraiment temps que je parte. Si on se voit une fois de temps en temps, ça se passe très bien. Le lendemain, ils sont partis en Crête. J'en ai profité pour inviter le musicien chez moi. Il m'avait trop trop manqué. Depuis mon retour, je suis à 100% à l'aise avec lui. Je saurais pas expliquer mais y a un truc qui a changé par rapport à avant que je parte. On a fait l'amour plusieurs fois et on a mangé des pizzas en regardant The last of us. Oui, j'avais toujours pas regardé la série. Honte à moi, je sais. Le lendemain je suis allée chez lui cette fois et comme sa chambre est bien plus pratique pour faire l'amour, on en a énormément profité mdr. On a fait que ça en fait, on s'arrêtait pas. On continuait même quand on en pouvait plus. C'était dingue. Et le lendemain, rebelotte.
Puis je suis rentrée chez moi pour faire mon sac parce que le musicien m'avait proposé d'aller à la mer pendant 3 jours avec lui et sa mère et j'avais accepté. Les 3 jours se sont bien passés. Je me suis trop bien entendue avec sa mère. Elle est admirable. C'est une business woman qui a perdu son mari quand ses enfants avaient 14 et 18 ans. Dans son boulot, c'est la patronne. Et pourtant elle est très chill.
Sinon ce petit voyage nous a encore plus rapprochés avec le musicien. Il était en sevrage de beuh donc il était extrêmement aigri. Ça n'a pas toujours été facile mais on arrivait à communiquer. On ne s'est jamais disputés parce que c'est quelqu'un qui arrive à se remettre en question, hallelujah. Quand on parle, on arrive tous les deux à comprendre le point de vue de l'autre et on finit toujours par s'entendre sur un avis final nuancé. Y en a jamais un qui a complètement raison et un qui a complètement tort.
Sinon, tout était trop chouette. Il a réinstallé Pokemon Go pcq à chaque fois qu'il allait à la mer avec son frère c'était un peu un rituel. Du coup il m'a convertie et je suis toujours à fond dedans actuellement. Puis les balades sur la plage, la nourritureeee avec les fruits de mer bien frais omg, notre habituelle séance de dessin, les jeux d'arcade impayables, le petit mojito en terrasse, la glace en bord de mer, l'envie de le faire dans une cabine d'essayage,... D'ailleurs on l'a même pas fait du voyage pcq on l'avait tellement fait chez lui que je me suis chopée une infection urinaire.
Puis on est rentrés chacun chez soi et j'avoue que ça m'a fait du bieeeeen d'être enfin un peu seule. Pendant tout le mois, j'étais h24 avec des gens. J'ai rangé ma chambre, fait mes petites lessives, puis je me suis posée devant les sims en écoutant le podcast de Chloé Gervais. Et le soir, rebelote, j'ai vu une pote et on a organisé nos prochaines vacances en France début septembre. Et on arrive à aujourd'hui où cette fois j'ai vraiment rien de toute la journée, je suis trop contente. Pendant ce temps, le musicien s'envole en Espagne avec sa meilleure pote et la famille de sa meilleure pote. Là c'est le moment où tout le monde m'applaudit d'avoir autant évolué niveau jalousie. Merci, merci. J'ai totalement confiance en lui.
Et la semaine prochaine je fais du pet sitting où il y aura un chien, un chat et c'est pas tout parce qu'ils sont famille d'accueil pour chats donc y aura aussi une mère et ses chatons 😭😭😭😭😭 Je vais mourir d'amour!!!
Bref, tout va bien en ce moment!
(05/08/2024)
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24 mars
j'ai pleuré devant la la land ce soir, quand emma stone passe son audition et qu'elle raconte l'histoire de sa tante qui est tombée dans la seine, je me suis mise à sa place quand ils lui disent just tell us a story, qu'est-ce que je raconterais comme histoire moi en impro comme ça mon dieu j'y arriverais jamais, et puis je me suis rappelé du stage de théâtre à prague et de mon histoire sur paris/l'islande et des réactions que ça avait suscité et je me suis dit SI bien sûr que j'y arriverais, i'd fucking NAIL IT. ce qui me fait pleurer dans cette scène à chaque fois c'est quand elle dit here's to the ones who dream, foolish as they may seem, here's to the hearts that ache, here's to the mess we make. j'ai un peu honte d'aime la la land mais c'est comme ça.
25 mars
cet après-midi pendant que le kiné me manipulait la nuque et les épaules il a fait une manip qui aurait pu se terminer en étranglement s'il avait continué et je me disais vas-y, étrangle-moi, qu'on en finisse, j'étais tellement bien entre ses mains avec le soleil qui me caressait le visage et le bruit des oiseaux qui entrait par la porte du jardin entrouverte que ça m'aurait rien fait de mourir entre ses mains là sur le champ. il faudrait qu'un kiné me manipule la nuque à chaque fois que je commence à spiraler comme ce weekend. j'avais l'impression qu'en manipulant tous mes gros noeuds il arrivait à voir tous mes gros soucis. j'avais envie qu'il me demande comment ça va et que je puisse dire pas bien du tout et qu'il me dise de tout lui raconter et puis qu'il arrive à tout remettre en ordre, ma nuque et ma vie. il s'est laissé pousser les cheveux depuis la dernière fois, ils sont longs et bouclés maintenant. il portait un serre-tête. j'aimerais bien être son amie, il a l'air cool.
ce matin en regardant mamma mia 2 avec m. quand j'ai vu amanda seyfried entrer dans l'église avec son bébé dans les bras je pensais à cette deuxième moi, cette moi alternative dénouée, ou raisonnablement nouée, normalement nouée. cette moi qui pourrait avoir un bébé elle aussi, même si j'en veux pas. une moi vivante, une moi qui vit. j'ai l'impression qu'elle existe, en parallèle de la moi que j'habite dans ce monde. parfois je pense à elle. comme quand j'ai vu amanda seyfried avec son bébé ce matin. amanda seyfried a le don de me faire entrevoir une vie meilleure. en 2016 quand je la voyais claquer du pied sur le toit d'un immeuble parisien pour allumer la tour eiffel dans la pub lancôme je me disais que si je ressemblais à amanda seyfried il me suffirait de claquer du pied avec mes escarpins pour faire apparaitre mon appart de rêve à berlin un job dans une petite librairie indépendante et une fille qui m'aime.
26 mars
j'ai enfin acheté des nouvelles lunettes de soleil, des jolies, avec des verres assez foncés pour cacher mes yeux. mon oeil est hors de contrôle, la paupière est énorme et j'ai le visage tout gonflé, je ressemble à rien et ça me donne encore moins envie de sortir de la maison, donc je me suis dit tant pis pour l'argent je vais m'acheter des lunettes de soleil qui me plaisent et je les porterai même les jours où il fera gris. elles étaient pas très chères en plus j'ai payé 170 euros en tout. quand je suis entrée dans le magasin j'avais envie de pleurer parce que je venais d'avoir une discussion sur mon visage gonflé avec m. qui me disait qu'elle aussi elle avait le visage gonflé et j'ai dit oui mais toi t'es pas défigurée et elle a dit je sais. comme je me sentais un peu seule j'ai demandé à un des opticiens de me donner son avis, malgré mes gonflements, mes plaques rouges, ma peau qui pelait entre le menton et la lèvre inférieure, mes cheveux gras et le col de ma doudoune couvert de pellicules, mais l'opticien s'est révélé être un excellent commerçant parce qu'après avoir passé une heure ensemble il m'avait presque convaincue que j'étais jolie. je crois que ça m'a fait presque autant de bien que le massage du kiné hier. il me massait avec de la gentillesse et de l'attention. il m'écoutait avec ses yeux bleu ciel un peu écartés, se pliant à mes moindres demandes, et à chaque fois qu'il devait toucher aux lunettes posées sur mon nez pour vérifier les réglages il demandait j'ose? et je disais mais oui allez-y touchez-moi autant qu'il vous plaira ne vous gênez pas.
1er avril
au soleil soleil soleil dans le jardin d'hélène, il me fonce droit dessus. j'étais censée être chez m. là en train de faire des brioches lapin de pâques et commencer ma semaine bruxelloise que j'avais remplie à ras bord de trucs à faire tous les soirs. j'avais très peur de me retrouver dans le lit de sébastien avec maman hier soir à étouffer mes pleurs silencieux pour pas la réveiller comme une fois chez martine y a longtemps, mais tout s'est bien passé. j'ai dormi seule dans le lit de juliette avec le livre de l'intranquilité de pessoa et je crois que j'ai eu une espèce de sugar rush littéraire, j'avais le corps qui frémissait d'excitation en lisant la première page. j'avais lu l'introduction samedi soir au lit et déjà ça m'avait mise dans un état de fébrilité à l'idée d'enfin rencontrer fernando pessoa. hier dans la voiture à chaque fois que j'avais un coup de putain de merde qu'est-ce que je fous encore dans cette voiture avec maman, je pensais au livre de l'intranquilité dans mon sac à dos et je me sentais réconfortée. c'est pas grave si je suis morte-vivante, pessoa dit que quand on vit on est mort, mais écrire donne un sens à la vie-mort ou à la mort-vie. c'est pas grave si j'ai pas d'amis avec qui passer mes vacances et que je me trimballe derrière maman comme un boulet éternel et que personne, mais alors personne ne like ce que je poste sur ig, j'ai pessoa qui vit-meurt ou meurt-vie dans mon sac à dos.
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@editionsrecamier Est-ce que Grégory, infirmier pour la Croix Rouge, devra payer le prix d’avoir cru pouvoir vivre à cent à l’heure pour oublier ses fantômes. Ou alors pour s’être pris pour Dieu ?
« Choisir.
Et chaque fois, mourir un peu. » ❤️ @karinegiebel
#book #books #bookstagram #bookstragram
#avis de #lecture
👇 https://vagabondageautourdesoi.com/2024/03/26/karine-giebel-et-chaque-fois/
#billet littéraire#chronique littéraire#littérature contemporaine#chroniques littéraires#roman#littérature francaise#litterature contemporaine#littérature française#chronique livre
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Tous les hommes sont mortels de Simone De Beauvoir, 1946 (France)
Le roman commence à l'époque contemporaine de l'autrice lorsque le héros immortel, né au XIIIème siècle en Toscane, raconte son histoire à une jeune femme. A ce moment-là, il est complètement désabusé et n'a qu'un seul souhait malheureusement impossible : mourir.
Ici, l'immortalité de l'homme est considérée de façon extrêmement négative. En effet, c'est une condamnation à la solitude éternelle. En lisant ce livre on se rend compte que finalement c'est l'instantanéité de la vie qui en donne toute la saveur.
Le héros ne peut pas aimer car il assiste impuissant au vieillissement et à la mort de ceux qu'il aime. Il ne peut pas non plus se battre pour des idées puisqu'il n'a rien à perdre au contraire de ses frères d'armes qui eux risquent la mort à chaque instant. Plus rien n'a de valeur pour lui. Et puis, il y a la souris... Ceux qui l'ont lu comprendront...
Je conseille aux âmes philosophiques qui aiment s'interroger sur le sens de l'existence et qui ne sont pas rebutés par les descriptions historiques (parfois très précises).
La peau de chagrin d'Honoré de Balzac, 1831 (France)
Raphaël de Valentin est un jeune homme désespéré qui songe à se suicider. Alors qu'il erre avec ses sombres pensées, il entre dans une boutique d'antiquités. A l'intérieur, un vieil homme lui propose une peau de chagrin, artefact magique qui lui permettra d'exaucer tous ses voeux. Cependant, chaque désir satisfait réduit la peau et donc la vie même de son propriétaire !
A votre avis, l'histoire se terminera t-elle bien ? Etant donné le nom de l'auteur, vous pouvez en douter !
J'ai lu ce livre il y a très longtemps. L'ambiance à la fois très réaliste et légèrement fantastique m'avait toutefois beaucoup marquée même si j'en ai finalement assez peu de souvenirs.
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L'ironie de la vie fait qu'à l'instant même Où mon encre pose les premiers mots de ce poème J'aurai tant aimé qu'elle puisse l'écouter Il y a une heure, petite maman, le ciel vient de te rappeler Sur mon t-shirt quelques larmes se dessinent J'ai vu l'abeille, la colombe, Dieu, j'ai vu les signes Ma mère a voué sa vie aux autres et les autres ont voué leur vie à eux-mêmes Lui laissant leurs chariots de peine Ses patrons, des fonctionnaires S'demandaient comment ils pouvaient stopper les actions de cette petite militante Ils l'ont assise un an et demi sous une trappe ouverte D'où tombait sans s'arrêter une pluie d'amiante Eux ont su dorer leur parapluie À cinquante ans, maman est tombée dans la maladie Elle m'a laissé ces quelques mots en héritage Alors je marche sur le champ d'honneur pour un combat véritable C'est l'économie qu'on vante et qu'on canonise Les forêts s'couchent et les animaux agonisent D'vant la télé, chacun veulent sauver la Terre Et ça pleure quand on prend dix eus' sur leur salaire Alors le poison est dans l'air, il en tue cinquante mille Mais c'est plus simple de fixer la peur sur le Covid C'qui nous arrive, c'est pas étonnant, c'est logique C'est la course poursuite où l'économie tue l'écologie J'crois toujours en Dieu si tu en doutes mais comme Ces vers l'expriment, j'ai fini d'avoir foi en l'homme Faut croire que c'est ainsi, faut croire qu'on le mérite De la toundra s'évadera la huitième plaie d'Égypte Quand je suis né, j'ai pas ri, j'ai pleuré Au fond, j'devais savoir où je mettais les pieds Un sacrifice, autel de la bêtise humaine Les insectes qu'on écrase font plus pour l'homme que l'homme lui-même Le système du capital tiendra Si les plats posés sur la table ont un partage injuste Capitalisme 2020 C'est Judas qui boit tout le vin, mange tout le pain et Jésus qui l'excuse De nos jours, on décrie des hyper-marchés Y a cinquante ans, le peuple a fait leur succès Et pour tirer les prx ils ont fait de la bouffe "chio" Comment les croire eux et leurs fausses étiquettes Bio Nous sommes responsables de cette situation On vote, on manifeste, on hait ce qui arrive On hait ceux qui arrivent, on rame à la dérive Mais la révolution s'fait par la consommation En France, santé, prévention, c'est divorce Du coup patient, client, c'est la même chose L'alimentation n'est pas c'médicament cher La sécu sera plus tard la consolation à ton cancer Combien de fois j'ai parlé au docteur vaniteux Combien de fois j'ai erré dans l'hôpital miteux Combien d'fois les miens ont subi la calamité De lutter pour leur vie en ces lieux privés d'humanité Notre médecine est à un tournant fragmenté Les docteurs fidèles à leur serment d'un côté De l'autre ceux que les labos ont transformés En associés du plus grand cartel du crime organisé Notre superbe, un homme sous stéroïde Qui ne veut pas mourir ni souffrir se shoote aux opioïdes Le dealer a une blouse blanche, un chercheur Qui ne trouve rien sur une terre de souffrance Quand tout se barre, seules comptes les intentions On peut se tromper si longtemps sans bouger d'position C'est que le plan alors diffère du remède J'pense à nos enfants, putain ! On est dans la merde Un carnaval consenti étalé sur le long terme Un bal masqué où les gamins sont déguisés pareil Un naufrage où survivent ceux qui peuvent La réussite de la répétition ratée de 2009 Des plateaux où les docteurs deviennent journalistes Et des journalistes docteurs en tenue affoliste Ca crucifie, ça juge, ça dépend qui On aimerait tout cet entrain pour Mediator et Dépakine Il n'y aura jamais d'entente Si certains cherchent le buzz et d'autres font de la science J'aurais jamais cru y assister Voir des sommités dénigrées par des amateurs matelassiers Le nul de la classe s'autoproclame génie Un peu d'ADN en commun avec les méchants terroristes Où la crème de la télé imbécile Chant de merde, la Star Academy d'la médecine Si on n'sait pas, on applique pas la mesure Dont les conséquences peuvent être la pire des choses Le mal est à venir, ce n'sera pas le virus Les perroquets ne sauront pas lier les dégâts à la cause À la vue de ces rageux athées je ris Inconscients que la peur de la mort est devenue leur Église La course au vaccin rend le monde solidaire ? Non, c'monde a faim et alimente un ver solitaire Ils veulent que pour les anciens, rien n'aille mal Et dépensent des milliards pour l'atome dans l'arsenal Les maths remplacent les mots, veulent expliquer les maux Quand ça les arrange, nos vies sont rangées dans les tableaux Lorsque ça les dérange, hop, coup d'éponge efface Les chiffres des vérités que leurs lettres voient les masques Où sont les procès ? S'il y en a pas, rideau, allez on a capté On vit avec des drogues dures légales dans l'armoire On peut insulter, menacer mais pas parler d'armoise Nos villes subissent la loi de douze salopards J'allume la télé, j'vois vociférer un cluster de connards Prise d'otage de l'émotion en live Le doute vient quand on chasse la raison pour la peur primale Portes ouvertes aux fachos, vannes ouvertes au max Arme absolue sur les terres du Xanax Monsieur l'ministre, nos mains n'arrêteront pas le sable Combien d'gens dorment dehors par ce froid ? Vous êtes irresponsables Tour de force des comploteurs Dénoncer leurs détracteurs comme des vilains complotistes Tout au long de l'histoire, tout n'est que guerres, pleures, beurs Désolé, le complot ça existe Ses pieds foulent nos corps, son destin est funeste Habillé en gentil, il s'appelle business Mensonge, arme de distraction massive Deux millions de morts, le complot ça existe On vend la guerre propre, sale, chirurgicale Chirurgie du pétrole lors d'opérations brutales Ça crie "sus à la drogue" et puis "sus au communisme" La drogue attendra, on tue les cocos contre la cocaïne Le crack dépasse les ghettos, rien ne les maîtrise Années 80 j'y étais, le complot ça existe Au mois d'mars débutèrent les analyses Aux heures de grandes écoutes ils annonçaient l'apocalypse Genre : "un million de morts c'est p't-être c'qui nous attend" Et eux alors, dis-moi, c'est pas des charlatans ? Alerte rouge au mercure, neige, à la pluie et au vent Ils font trembler les gens avec un souffle d'harmattan Un peu d'ramadan, la main sur la gégène C'est faux philosophes mènent un Milgram à grande échelle Tant de mensonges qui chacun ne croient plus en rien Chacun a sa vérité qui lui va bien Et ouais, la peur, la paranoïa sont addictives À chaque échec elles fouillent et trouvent un motif La division est telle que l'espoir est mince de recoller Notre société du verre brisé Honnêtement si t'as le temps de poster mille avis dénigrants C'est que t'en fous très peu dans ta vie des migrants Tu dis "pourquoi chez moi la Terre est vaste ?" T'y a pensé bourré à deux-cent sur l'autoroute avec ton masque Avec le masque tu porteras la veste Pour mieux la retourner quand le vent soufflera de l'Est Et Veust, j'ai encore la main sur le bouton Les porcs, les moutons, t'inquiète, j'ai leur temps d'cuisson Si c'est la mort qu'ils veulent nous éviter Un pour cent du budget de l'armement mondial suffit à sauver chaque année Huit ou neuf millions de vies En donnant accès à l'eau potable et pas contaminée Va faire accepter ça aux ploucs à carabine Les ventes de rafales ont de beaux jours en Arabie On fait un feu d'artifice en séjour mortifère La BST c'est pas Blake et Mortimer La vie, c'est pas blanc ou noir, c'est un joyeux bordel Vive la vie, l'amour la joie, car la vie c'est mortel Sur la selle qu'on chevauche le sort Combien sont morts de la mort en attendant le vaccin contre la mort ? Hypocrisie sur le visage On va aux enterrements de gens qu'on détestait pour lisser sa propre image Il me semble que beaucoup ont oublié qu'on n'est pas des ordis On ne peut pas nous réparer à souhait Dans nos pays, l'enchaînement des années belles A ancré dans les cœurs le sentiment d'être immortel Et lorsque tout bascule on dit "l'artiste est-il utile ?" Et pour traverser les épreuves la musique est trop futile Ca veut des noms pour collecter les fonds Quand ça va mal, on s'essuie les pieds sur nous comme sur un paillasson C'n'est pas nouveau, non, même pas ça m'éprouve Dans c'pays, un vrai métier, c'est un taf où on souffre Peu importe, si on coule, on filme La détresse de chacun est l'illusion d'sa couronne d'épine Il y a vingt ans les enfants du commerce ont violé la musique Le schéma s'est répété pour l'hôpital public Devant les yeux, l'unité un faux cil Dis merci aux philanthropes de la clique à Sarkozy Nos filles ne respirent plus et nos fils de respirent plus non plus Marche sur le fil, un futur de funambule J'vois le monde de main sur leurs visages On les trie, on les frappe et moi je sens qu'je m'ensauvage Parqués entre clichés, terreur et hommage Tôt ou tard déferlera un tsunami de dommage Car la France du papier est un tas de belles phrases Notre France du réel, on la subit de guerre lasse Ok, ne versons pas dans le communautarisme Les chiffres de l'INSEE sont là et l'État fait du walouisme À l'image d'un p'tit ministre mesquin Qui fait passer notre avenir bien après son destin Coincés dans un bras de fer infantile On est pas forcés d'blesser les autres pour montrer qu'on est libre Comme tous ces gens qui s'croient de gauche car Ils vont boire un coup assis au bar au milieu des noirs Et croisent ces gens tous les jours, ignorent tous d'eux Seulement, ici le loyer est divisé par deux Jusqu'au soir où ça reçoit une claque Une grosse tarte et ça passe de gauche direct à l'extrême-droite Je juge pas, enfin chacun peut changer J'suis un enfant de la violence donc un adulte de la paix Mes impôts s'évadent pas, ils restent Ouais, j'me sens plus français que tous ces chanteurs de Marseillaise Fais ton p'tit livre sur le roi du Maroc Et peu d'choses sur tes potes, qu'ont des lois et les fuck Insupportable ces leçons à l'Afrique Clientélisme.fr, bananière devient la République "Nous sommes égaux" : pipeau ; "Nous sommes frères" : pipeau "Écoutez" : pipeau ; "Considérez" : pipeau Méprisé comme un seul bloc dans la balance Y a pas égalité des chances mais fatalité d'échéances Libéraux réacs grimés en socialistes ou gaullistes Inventent des mots de merde genre "islamo-gauchistes" Si j'fais l'idiot j'réponds "athéo-fascistes" Étrange comme la guerre des pauvres garantit la paix des riches Déforestation, démantèlement d'usine Un œil sur la bourse et l'index pointé sur le crime Capitaux forgés par les travaux d'esclaves Palaces en Amérique avec en Afrique une escale Entassés dans ces rafiots, c'monde se fout d'eux On a tout pris dans leurs pays, ils doivent crever chez eux Nous on signe des contrats, on s'démène On s'en fout, on encaisse, amen, tant pis pour le Yémen Mais qui veut de l'obus ou du canon César Combien de gamins morts par jour, pourtant aucun ministre crie Allahu Akbar Comme le Cambodge, avec le temps ils digèrent Que c'monde a statufié Kissinger sans le juger Comme quoi on peut tuer quatre cent mille d'innocents Et être Nobel de la paix, décoré pour autant Les civils effrayés n'ont que faire de la théorie Ca s'appelle pas la guerre, ça porte un nom : le terrorisme Articulé des idées devient compliqué Dans ces situations où l'émotion est impliquée Et que demain, ce seront des larmes qu'on versera Oui, pour revenir ne serait-ce que là où on est aujourd'hui Je repense au pilote de la Germanwings Et à celui qui a foncé dans la foule à Nice Même colère, même folie derrière un pare-brise, suivez la flèche "Lui c'est la dépression et le bronzé là c'est Daesh" C'est la culture de nos contrées qui est en cause Où il faut faire le buzz, être quelque chose À être quelqu'un, sortir enfin de l'anonymat Où la mauvaise nouvelle dope la courbe de l'audimat Où on met ses chiottes sur Facebook, pour du vent on tweet Photos d'vacances, on scénarise sa vie On montre cette plage, on y a vu la cour Diaporama, mise en scène de notre amour, puis Mots d'insultes pour un scénario de rupture Exhibe sur YouTube un pauvre talent sans futur Et quand la dépression et la haine s'abordent Ils tuent, scénario glorieux de la mort Ne cherche pas de causes, de convictions à tout ça L'incendie se cache derrière un feu de broussailles Et tout ce qui importe, c'est que reste le nom Pour ne pas crever à la piaule, seul comme un con J'y réfléchis, ne vois pas le remède Face à une armée de cons tous centrés sur eux-mêmes Qui confondent leur vie avec le Big-Bang Inspiré par le destin de mythes de brigands Aux infos, les hooligans moi j'les ai pas vu Anglais et Russes, à Marseille criaient "ISIS où es-tu ?" Depuis des mois sur le net, ils planifiaient la bastonnade Qui devait terminer en ratonnade Ca n'fait même pas une ligne, même pas un mot Et si des gars les avait shooté, c'était Guantanamo Nous aussi on en a marre, chaque fois batailler On n'veut pas la main au fion et parler comme Tatayet Du coup, silencieux en cent-quarante caractères, j'm'exprime en rimes Avec un flot d'amour dans les artères À l'heure où le discours fasciste est banal C'n'est pas dans les stades mais à l'Assemblée qu'on nous jette des bananes Depuis les tours jumelles en 2001, l'esprit étriqué Me sachant musulman de confession me somme de m'expliquer À chaque tuerie, le téléphone sonne Comme si j'connaissais les raisons d'ce foutu boxon Les mêmes actes, différentes chroniques Joseph Kony tue en silence, sur Arte à minuit Peu à peu, on prend le siège du rival La France ignorante nous regarde comme si on priait Shiva Dans la victoire, peu importe la peau C'est dans le sport et le rêve qu'on se rallie au drapeau Je suis fatigué de chanter les mêmes problèmes trente ans Vendre un monde binaire est tentant Si on lit l'histoire en bloc, ça devient easy Artisan de notre défaite, auto-biaisés On n'fait plus rien en public, on sécurise les cœurs Et chaque seconde qu'on vit est régie par la peur C'est l'but du terroriste, non ? Effrayer Si c'est ça, on y est, on peut le dire : "les armes, elles ont gagné" Et on nous hèle comme des Français honnis Avec des mots de maîtres d'école méprisants dans les colonies Et la liste des crimes auxquels il n'y a pas d'solution À part les châtiments corporels Sans bruit aucun, loin de votre réalité Combien de potes portés en terre et que j'ai dû pleurer ? Combien de proches trop jeunes, brutalement fauchés ? C'n'est pas un pays en guerre, mais vie et mort dans les quartiers français Pour qui n'a pas vécu ça, dur de comprendre Comme de se faire contr��ler au faciès sans arrêt Voilà donc le monde par le "no future" menacé Sauf que la douleur, c'est vers les autres qu'elle dirigée On ne l'inflige plus à soi, ça suscite Des futurs assassins, ex-candidats au suicide Discriminés à l'emploi, aux études aux logements Aux loisirs, au sport et à la culture Les mômes finissent par croire qu'être français n'est pas possible Et s'tournent peu à peu vers la culture des origines En même temps, par les écrans émerveillés Copies de délinquant en col blanc au pays des yéyés Les bons sentiments ont tellement été moqués Que même les plus jeunes pouffent à la lecture des mots de Guy Môquet Les mots, on nous les a volés Et les fachos, ils en ont joué Kidnappeurs de la laïcité, ils l'ont changé en laïcisme Le fondamentalisme athée Une société où eux seuls sont bien Et ceux qui croient en Dieu sont des crétins Vraie guerre d'imbéciles, je refuse d'y adhérer Comme à la mécanique brutale et sanguinaire de petits bandits ratés Il ne peut y avoir que deux camps en tout "Je suis Charlie ou ne le suit pas", mec, je suis, c'est tout Comment des blessés ont-ils pu shooter l'ambulance ? Comment un peuple si fin a pu gommer les nuances ? Changer sa vie en chronique nécrologique Avec l'esprit inondé de négativité pathologique Depuis qu'j'suis né, j'entends "on est en crise" Les anciens me disent qu'c'est pareil depuis 46 La compassion fuit, déserte les villes On retrouve la nation qui avait peur de l'an mil Face au drame, le peuple cherche des coupables Telle religion, tel élu, l'ENA est responsable Il serait sage de dire qu'il n'y a pas de parade On est libre et quand on est libre, on est vulnérable Imagine si j'disjoncte, rien n'arrêtera le massacre On me tuera mais mon arme aura craché la salve Je sais c'est navrant Consolation, l'opinion dira "il s'est radicalisé cinq minutes avant" On prend note, la ferme et subit La police n'est plus ici pour jouer au rugby Les assos sur le terrain n'ont plus un sou et le crient Aujourd'hui, la société entière en paie le prix Quel système pour s'faire entendre, je n'sais pas Aucun candidat nous ressemble, ni nous rassemble Nos vies c'est comme les feux du 31 décembre Et même si on a rien à voir on nous prie d'balayer les cendres Trois-quarts des gens croient le pays en guerre Mais la guerre c'est quand sur les têtes il pleut du fer Où sont les sages qui ont subit les méfaits nazis ? Les vieux aujourd'hui ont connu la guerre, oui, mais celle d'Algérie Sur les sujets sécurité, économie À demi-mot j'entends qu'il était bon le temps des colonies Tout est ramené au choc des civilisations Violence globale, effet d'mondialisation Le fric passe les frontières, l'info passe les frontières La drogue passe les frontières, le brut passe les frontières L'argent ne voyagera seul alors sans surprise Le sang et les larmes aussi passent les frontières En treize ans et trois présidents On a rejoint les ricains autour du globe dans le rôle du méchant On demande pas grand chose vraiment Si c'n'est que mère France aime tous ses enfants Merci d'avoir accueilli si bien les miens Quand ils ont quitté le pays alors qu'ils crevaient de faim À chaque fois que des personnes meurent, des larmes pleuvent Et nous on chante avec les tripes les couplets d'United De la paix seulement, j'ferai l'apologie Je pense juste qu'on subit le poids d'la technologie En dix ans, on a prit un siècle, c'est la gifle, l'échec Les mœurs n'ont pas réussi à suivre Les générations ne parlent pas le même dialecte J'imagine trente ans en arrière avec Internet On peut débattre et affirmer c'qu'on veut Les membres d'Action Directe auraient été mille fois plus nombreux Les politiques ne passeront pas à l'action On ne touche pas à la toile par peur du vote sanction Donc les idées tordues ont l'espace pour ramper Les intolérants du globe peuvent y gerber en paix Et chacun veut réduire tous les autres au silence Les comptes au Panama et tous leurs grands laïus en France On prend leurs minerais, "pas grave, c'est des nègres" Et ouais, notre appétit d'oiseau, c'est celui d'un aigle Avec la téléréalité ils ont vidé les têtes Avec des amalgames, ils ont vidé les cœurs Avec YouTube, Facebook, ils ont dopé l'égo Et ont comblé tout ce vide avec des mots de fachos Est-ce que ce monde va plus mal ? J'en doute, c'est que notre mal-être Et le mauvais en nous qui passe en boucle Ils tournent dans nos âmes et ce pendant des heures On entend rien des autres, juste l'écho de leur peur Assis d'vant un doc, pensées bleues, j'préfère voir des singes Que des hommes parce que j'y ressens Dieu en eux Si je meurs, c'est en aimant sans arme ni bombe J'attends toujours la fin de ce monde
Akhenaton - La faim de leur monde
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A propos du trouble bipolaire ( phase dépressive) , par Nayialovecat
Trouble bipolaire, phase dépressive. Texte écrit par @nayialovecat. ( Le lien vers l’image est LA, celui du texte ICI.)
Une personne dépressive n'est pas celle qui pleure, qui a l'air malheureuse, qui parle de vouloir se suicider... Les personnes dépressives sont souvent souriantes, calmes, et lorsqu'on leur demande ce qui se passe, elles peuvent être enthousiastes et vous convaincre que tout va bien. Il faut donc être très vigilant. Car bien qu'il y ait un sourire à l'extérieur, il peut y avoir un abîme sombre ouvert à l'intérieur qui engloutit lentement cette personne. C'est un peu comme d'autres maladies - le cancer par exemple... une fois que les symptômes sont visibles - il est souvent trop tard pour les traiter.
"Salut tout le monde. J'aimerais vous donner quelques bons conseils au cas où vous auriez un jour affaire à une personne souffrant de trouble bipolaire et sur le point d'entrer dans une phase de dépression (la plus dangereuse, à mon avis). Mais n'oubliez pas que les conseils que je donne ici sont basés sur mon propre comportement (et celui de deux personnes de ma connaissance souffrant de conditions similaires ) : tout le monde n'est pas comme moi. Je ne veux pas être un gourou, parce que quelqu'un d'autre qui est déprimé ou quelque chose comme ça pourrait se dire que j'écris n'importe quoi parce que ça ne fonctionne pas pour lui/elle. Néanmoins... Peut-être que quelqu'un en aura besoin, alors je l'écris.
1- Ce qui est répété partout - vous ne devez pas ignorer et minimiser la dépression, vous ne devez pas laisser cette personne seule avec ses pensées, car ce chemin mène tout droit vers un abîme sombre.
2- Mais cela n'aidera pas si vous dites "Tu as une vie merveilleuse, tu es une personne merveilleuse, tu as une famille merveilleuse". Je sais que c'est le cas. Et quoi ? Mon cerveau ne fonctionne pas logiquement en ce moment et parler comme ça ne fera que me faire penser "Ma famille est merveilleuse, je ne devrais pas les encombrer avec une merde humaine comme moi". N'essaiez pas la logique avec les personnes bipolaires en crise. La logique ne marche pas.
3- Le pire que vous puissiez dire est "Arrête d'être triste". Putain, vraiment ? Conseil du siècle ! "Tu dis que tu es déprimé ? Alors arrête." Non, vraiment, ça ne marche pas comme ça. Et les beaux slogans de motivation du style "Il suffit de vouloir" , vous pouvez vous les mettre où je pense.
4- Si la personne malade se voit prescrire des médicaments, assurez-vous qu'elle les prend. Je ne parle pas seulement des médicaments pour les troubles bipolaires, mais aussi autres. Par exemple, si elle est diabétique et qu'elle a un épisode dépressif, elle peut très facilement renoncer à l'insuline. Parfois, il s'agit d'un choix conscient ("je veux mourir"), mais parfois, c'est complètement indépendant, elle oublie simplement ou s'en moque. Vous devez les lui rappeler, pas nécessairement de manière intrusive, mais en lui disant par exemple : "tu as pensé à prendre tous tes médicaments aujourd'hui ?".
5- C'est bien de la contacter de temps en temps, surtout si elle vit seule ou est souvent laissée seule. Il ne s'agit pas seulement d'empêcher le suicide, car toutes les personnes dépressives n'y pensent pas. Mais le fait est qu'elle ne doit pas être seule, qu'elle doit sentir que quelqu'un pense à elle et s'inquiète pour elle. Et même si elle a l'air heureuse au téléphone, ne vous y trompez pas - il s'agit généralement d'un masque et vous devez donc être prudent. Vous devez lui faire comprendre que vous vous souciez d'elle/de lui.
6- Parler du problème ne fonctionne que dans le cas de maladies physiques. Très rarement pour les maladies mentales (encore une fois : n'essayez pas la logique sur une personne souffrant de troubles bipolaires). Pendant les conversations, essayez de ne pas parler du problème, ne l'analysez pas, parlez plutôt d'autre chose.
7- Et un bon conseil qui fonctionne (du moins pour moi) est de garder la personne occupée. Il ne s'agit pas de la faire rire, essayer de la faire rire ne peut qu'aggraver la situation, mais de faire quelque chose de précis. Une activité où elle n'a pas le temps de (trop) penser. Vous pouvez la motiver et faire le ménage ensemble (la méthode de ma grand-mère, ça marche pour moi). Lui proposer une nouvelle série addictive (la méthode de mon mari, ça marche pour moi). Ou simplement lui parler beaucoup et souvent de choses diverses , de jeux ou de livres (méthode de mes amis, ça marche pour moi). Bien sûr, chaque personne est différente, j'écris sur les choses qui fonctionnent pour moi à ce stade. J'espère que cela vous aidera un peu.”
Nayialovecat. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° ENGLISH VERSION, WRITTEN BY @nayialovecat
(Drawing link / text link)
Remember, a depressed person is not the one who cries, looks unhappy, talks about wanting to suicide... Depressed people are often smiling, calm, and when asked what's up, they can be enthusiastic convince you that everything is fine. Therefore, you have to be very wary and vigilant. For although there is a smile on the outside, there may be an open dark abyss inside which slowly engulfs this person. It's a bit like other diseases - cancer for example... once symptoms are visible - it is often too late to treat it.
Hey, folks. I'd like to give you a handful of good advices in case you ever have to deal with someone who has bipolar affective disorder and is about to enter a (more dangerous, in my opinion) period of depression. But remember that the advices I am giving here are based on my own behavior (and also on two people with similar conditions that I know) - not everyone is like me. I don't want to be a guru, 'cause someone else who is depressed or something like this might say I'm writing nonsense here 'cause it doesn't work for her/him. Nevertheless... maybe someone will need it, so I write it.
1- What is repeated everywhere - you must not ignore and downplay depression, you must not leave such a person alone with her/his thoughts, 'cause this way goes along straight into the dark abyss.
2- But it won't help if you say "you have such a wonderful life, you are a wonderful person, you have a wonderful family". I know I have. And what? My brain is not working logically right now and talking like that will only make me think "my family is wonderful, I shouldn't burden them with human shit like me". Don't try logic on such people. Logic doesn't work.
3- The absolute worst you can say is "stop being sad". Fuck, really? Century council! "You say you're depressed? So stop it." No, really, it doesn't work that way. And beautiful motivational slogans in the style of "you only need to want" can be put up your ass.
4- If the sick person is prescribed any medications, make sure that he or she takes them. I'm not just talking about medications for bipolar disorder, I'm also talking about all the others. For example, if she/he is diabetic and has a depressive episode, she/he may very easily give up insulin. Sometimes it's a conscious choice ("I want to die"), but sometimes it's completely independent, she/he just forgets or doesn't care. You need to remind such a person, not necessarily intrusively, but like "did you remember about medicaments today?"
5- It is good to contact such a person from time to time, especially if she/he lives alone or is often left alone. It is not just about stopping suicide, 'cause not every depressed person actually thinks of suicide. But the point is that she/he shouldn't be alone, that she/he should feel that someone is thinking about her/him, worrying about her/him. And even if she/he sounds happy on the phone, don't be fooled - it's usually a mask so you should be careful. You have to make it clear that you care about her/him.
6- Talking about the problem works only in the case of physical diseases. Very rarely for mental illness (again: don't try logic on a person with bipolar disorder). During conversations, try not to discuss the problem, do not analyze it, rather talk about anything else.
7- Exactly, a good advice that works (at least for me) is to keep the person busy. It's not about making her/him laugh, trying to make her/him laugh can only make it worse. But to do something specific. Something where there is no time to think. You can motivate such a person to clean up together (my grandmother's method, works at me). A new addictive series can be proposed (my husband's method, works at me). You can just talk a lot and often about various things with this person, about games or books (my friends method, works at me). Of course every person is different, I'm writing about things that work for me at this point. I hope it helps you a little.
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Hej, ludzie. Chciałabym udzielić Wam kilku dobrych rad na wypadek, gdybyście mieli kiedykolwiek do czynienia z osobą, która ma chorobę afektywną dwubiegunową i wkrótce wejdzie w (bardziej niebezpieczny moim zdaniem) epizod depresyjny. Pamiętaj jednak, że rady, których tu udzielam, opierają się na moim własnym zachowaniu (a także na dwóch ludziach z podobnymi schorzeniami, których znam) - nie wszyscy są tacy jak ja. Nie chcę być guru, ponieważ ktoś inny, kto ma depresję lub coś takiego, może powiedzieć, że piszę tutaj bzdury, ponieważ to nie działa dla niej/niego. Niemniej... może ktoś będzie tego potrzebował, więc piszę.
1- To, co się wszędzie powtarza - nie wolno ignorować i bagatelizować depresji, nie wolno zostawiać takiej osoby samej z jej myślami, bo ta droga prowadzi prosto w ciemną otchłań.
2- Ale nic nie pomoże, jeśli powiesz „masz takie wspaniałe życie, jesteś wspaniałą osobą, masz wspaniałą rodzinę”. Wiem, że tak. I co? Mój mózg nie działa teraz logicznie i mówienie w ten sposób sprawi, że pomyślę tylko: „moja rodzina jest wspaniała, nie powinienem obciążać ich takim ludzkim gównem jak ja”. Nie próbuj logiki na takich ludziach. Logika nie działa.
3- Absolutnie najgorsze, co możesz powiedzieć, to „przestań być smutny”. Kurwa, naprawdę? Rada stulecia! "Mówisz, że masz depresję? Więc przestań ją mieć." Nie, naprawdę, to nie działa w ten sposób. A piękne hasła motywacyjne w stylu „trzeba tylko chcieć” można włożyć sobie w dupę.
4- Jeśli choremu przepisano jakieś leki, upewnij się, że je przyjmuje. Nie mówię tylko o lekach na chorobę afektywną dwubiegunową, mówię też o wszystkich innych. Na przykład, jeśli ma cukrzycę i ma epizod depresyjny, może bardzo łatwo zrezygnować z insuliny. Czasami jest to świadomy wybór („Chcę umrzeć”), ale czasami jest całkowicie niezależny, po prostu zapomina lub nie przejmuje się tym. Trzeba takiej osobie przypominać, niekoniecznie nachalnie, ale w stylu „czy pamiętałeś dzisiaj o lekach?”.
5- Dobrze jest od czasu do czasu kontaktować się z taką osobą, zwłaszcza jeśli mieszka sama lub często zostaje sama. Nie chodzi tylko o powstrzymanie samobójstwa, ponieważ nie każda osoba w depresji myśli o samobójstwie. Ale chodzi o to, żeby nie była sama, żeby czuła, że ktoś o niej myśli, martwi się o nią. I nawet jeśli w telefonie brzmi wesoło, nie daj się zwieść - zwykle jest to maska, więc należy zachować ostrożność. Musisz jasno powiedzieć, że ci na niej/nim zależy.
6- Mówienie o problemie działa tylko w przypadku chorób fizycznych. Bardzo rzadko w przypadku choroby psychicznej (ponownie: nie próbuj logiki na osobę z chorobą afektywną dwubiegunową). Podczas rozmów staraj się nie rozmawiać o problemie, nie analizuj go, raczej mów o czymkolwiek innym.
7- Dokładnie, dobrą radą, która działa (przynajmniej dla mnie) jest zajęcie takiej osoby. Nie chodzi o to, żeby ją/jego rozśmieszyć, próba rozśmieszania może tylko pogorszyć sytuację. Ale zrobić coś konkretnego. Coś, nad czym nie ma czasu na myślenie. Taką osobę można zmotywować do wspólnego sprzątania (metoda mojej babci, na mnie działa). Można zaproponować nowy uzależniający serial (metoda mojego męża, na mnie działa). Możesz po prostu dużo i często rozmawiać z tą osobą na różne tematy, o grach lub książkach (metoda moich przyjaciół, na mnie działa). Oczywiście każda osoba jest inna, piszę o rzeczach, które w tym momencie działają dla mnie.
Mam nadzieję, że to trochę Wam pomoże.
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Comme les Princes qui nous dirigent, parlons de Zemmour...
C'est tout à la fois un choc, une mode, un ''fait de société''... et une révélation : le succès rencontré par l'émission quotidienne de Christine Kelly et Eric Zemmour, sur C-News (canal 16, à 19 heures), dépasse tout ce que n’avaient jamais pensé les génies du lavage de cerveaux. On peut imaginer que s'ils l'avaient prévu, elle aurait été interdite, car maintenant, un ''Stop et pas encore'' révélerait ce qu'ils tiennent tellement à cacher : (1)- la main-mise de l'extrême gauche islamophile sur tous les médias et la caste journaleuse, et (2)- la profondeur de l'abîme qui sépare ces soi-disant intellectuels sans tête (un comble !) de la masse de la population française.
Car le fait est là, bien visible, chaque soir : si vous avez envie de vous libérer du carcan de la pensée clonée et de recevoir un avis autre que celui --totalement faux, en tout-- que profèrent nos médias étouffés par la mainmise des lobbys gay et transgenre, des féministes-canal hystérique, des faux décoloniaux (après 60 ans d'indépendance, ils devraient atterrir dans leur siècle) mais vrais racistes anti-blancs, des islamo gauchistes, des ''followers'' des Traoré et consorts... il suffit de rejoindre quelque 750 000 fidèles (en moyenne), ex-déçus et ex-dégoûtés par les mensonges quotidiens qui se retrouvent chaque soir entre amis. Pour beaucoup cocus de la majorité actuelle et de son chef, ils ont enfin retrouvé l'espoir de ne pas mourir idiots. Et si, entre le résultat du scrutin d'avant-hier (honteux pour le pouvoir) et le succès que rencontre tout véritable opposant à leur système pourri, la chape de plomb de cette satanée pensée correcte se fissurait enfin ? Si seulement...
Le succès de cette émission est une humiliation totale, donnée chaque jour aux professionnels du ''vivre ensemble'' (expression qui veut dire, en réalité : ''vivre entre soi... sans être dérangés par tous ceux qui, ayant quelque chose à dire, sont forcés à la fermer : ils ne sont pas dans la ligne du Parti, donc ils n'ont pas voix au chapitre... le tout au nom de la liberté de tout ce que vous voulez, bien entendu...''. On a du mal à comprendre à quel point leur prétendu progressisme tourne autour de la conservation de leurs petits avantages... Et ça fait toujours un choc de réaliser que nous vivons dans une dictature, qui se donne encore des airs ''soft'' mais qui semble bien être en passe de devenir une tyrannie du ''penser unique''.
Revenons à Zemmour, qui illustre si bien la jolie chanson de Guy Béart "Il a dit la vérité, il doit être exécuté" : c'est fou, à quel point dire la simple vérité peut être dérangeant pour le clan du faux ''Bien'', qui impose à l'ensemble de la population française ses pensées mortifères, son système pervers et ses références mortelles. Une émission qui sort du carcan, et tout leur ridicule équilibre liberticide, mensonger et malfaisant s'effondre : ils se mettent tous à faire penser à des poissons sortis de l'eau (en beaucoup plus laid). Les français ont du mal à comprendre la situation, car ils n'avaient pas réalisé à quel point tout était pourri --non pas dans le royaume du Danemark, pour paraphraser Hamlet, mais à notre porte, sur ces sinistres petits écrans qui nous coûtent si cher en ''redevance'', et nous offrent si peu, en retour...
Tétanisés par le succès incroyable d'Eric Zemmour, l'Elysée, le CSA et le Groupe Canal +, dans tous leurs états, ont demandé au Groupe Bolloré de réunir un ''Comité d'Ethique'' pour examiner le ''cas Zemmour'' (sic !), la seule question posée étant : comment mettre fin à un tel succès ? Du coup, pour la première fois dans l'histoire de la télévision, 5 pontifes réunis autour d'une table ont disserté et ont disséqué un cas intéressant : Quoi ? Voilà un chroniqueur qui est suivi par des centaines de milliers de citoyens enthousiastes (''enfin quelqu'un qui n'a pas peur de parler vrai''!, disent-ils en boucle) ? Il doit être exclus et mis au ban, comme une vulgaire crèche est refoulée, à Noël, des espaces convoités par de lamentables non-penseurs pas libres du tout mais naufrageurs chroniques de toute tolérance.
L'Elysée fulmine : l’émission doit être remodelée, tripotée, malaxée, ou annulée, et Zemmour doit être ‘’reconfiguré’’ --et de préférence, à la baisse, bien sûr. Il y aurait eu ‘’un manquement à la bien-pensance’’ (?), des ’’outrances’’, des propos contraires à la charte déontologique du groupe (ça, si c'est vrai, il faut la modifier d'urgence : elle est mauvaise !). Le monde entier se marre, mais eux, confits dans leur ridicule, persistent et signent : à en croire leur analyse perverse de la situation, ''nos valeurs'' et même ''la République" seraient en danger : ''M'sieu l'Agent, y a un type, là-bas, i fait rien que de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité !''. C'est intolérable ! Le complotisme, le populisme et le conformisme nous menacent !
En un mot, l'émission est beaucoup trop éloignée de la ''pensée'' (?) officielle, et il faut donc inventer des sorties de routes savamment organisées par hasard, et revoir les temps d'antenne de Zemmour à la baisse, et même mieux, annuler cette émission : il a trop de succès, il doit mourir... Et qu'on aime ou pas le personnage n'est plus le problème, c'est la pluralité et la liberté d'expression qui se trouvent directement menacées... tout en affirmant le contraire, car rien ne les arrête. Mais il n'empêche : après délibéré, les cons seillers pétris d'éthique (la leur !), et armés d'une morale conforme aux ordres reçus ont donc tranché : ''l'émission ''Face à l'info'' ne peut pas continuer à être diffusée sous sa forme actuelle : trop grande audience, trop d'adhésion spontanée aux excellentes analyses du chroniqueur...'' Qui a parlé d'une République ‘’bananière’’ ? Prions pour que Bolloré tienne bon !
Contre exemple, l'antipathique Hanouna, clownesque, vulgaire, inintéressant, inculte, bruyant et --disons-le-- franchement mauvais (celui qui réprimande en direct la jeune Mila, insupportable, certes, mais condamnée à mort par des dizaines de fatwas islamistes), lui, peut continuer ses pitreries, en empochant sans remords entre 40 et 96 millions d'euros par an, selon les sources. Lui n’a rien à craindre des ayatollahs de la pensée unique, de l’Élysée ou du CSA : nous sommes en France, et la télévision doit donc continuer à être l’outil majeur de la crétinisation des citoyens. (NDLR : mais à ce prix-là, on comprend bien qu'il cherche à écarter tout concurrent, comme le font aussi, sans cesse, les responsables de Radio-France et de France 2, et les David Pujadas et les Lea Salamé, qui exigent l’interdiction d’Eric Zemmour sur tous les plateaux, pour retrouver leur ex-monopole des entretiens politiques... à ceci près que les leurs sont vraiment très mauvais, comme eux !).
Car Eric Zemmour possède une incroyable culture, une mémoire sans faille, et il replace toujours les événements dans leur contexte (géopolitique, historique, humain…). Ses analyses sont pertinentes, et ceux qui acceptent de débattre en direct avec lui sont souvent mis en difficulté. Mais par habitude, par conformisme et par docilité, beaucoup de nos concitoyens gardent les vieux réflexes pavloviens enfoncés par tant de décennies de ''formatage des esprits'' et se croient obligés de ressortir la formule rituelle (et fausse, bien entendu) : ''Il a parfois des arguments discutables ! On n’est pas obligé de partager la totalité de ses points de vue...'' et autres conneries toutes faites qui ne survivent que quelques petites secondes à la question-en-retour : ''Vous pensez à quoi, par exemple ?'' qui entraîne une débandade bredouillante dans les habituels 4 tronçons de phrases sortis de leur contexte, et qui ne démontrent rien. Ça leur avait si bien réussi avec Jean-Marie le Pen qu'ils ne se sont pas fatigués à trouver quelque chose de moins énorme !
Devant un tel déni de liberté, il faut, et il suffirait sans doute, que chaque personne qui se sent concernée se fasse, in petto, la promesse immédiate de ne plus regarder ni écouter les chaînes de radio et de télé coupables d'une telle forfaiture, ni les émissions politiques du ''Servile public'' (car il est aux ordres, servilement !), et prenne l'engagement solennel de faire campagne autour de lui pour augmenter l'écoute de cette excellente chaîne. Il est vital d'assurer de notre soutien le héraut de ce qui reste de la France, et de demander la mise à l'écart de tous les nuls pernicieux qui détruisent notre liberté, notre culture, notre histoire... et notre futur. Mais ça, tout le monde (sauf ''le Monde'', comme toujours) le sait depuis longtemps : la France et la pensée droite et ''de Droite'' ont perdu la première manche de la bataille pour la vérité, la grandeur, la civilisation ! A nous, la lourde responsabilité de sauver notre honneur et celui de notre chère Patrie, humiliée par les nouvelles idéologies... et ceux qui les propagent... C'est un ''must'' ! On se donne tous rendez-vous, ce soir, sur C-news ? (à suivre)
H-Cl
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Objets et symboliques
Statue de Marforio au Capitole de Dubuisson Romane 6C et Boitte Loïk 6D
Marforio est l’une des six statues parlantes de Rome. Celles-ci sont des satires inconvenantes et anonymes visant de nombreuses personnalités publiques romaines. On y retrouve régulièrement apposés des poèmes critiques, des mots d’esprit, etc. Ce phénomène existe depuis le XVIème siècle et continue de nos jours. C’est l’ancêtre du panneau d’affichage.
Datant du 1er siècle après J-C, la statue de Marforio se situe actuellement dans la cour du Palazzo Nuovo aux musées du Capitole mais elle viendrait du temple de Mars, anciennement localisé dans le Forum d’Auguste. Quant à son nom, il proviendrait soit de “Mare in Foro” dont la traduction est “la mer dans un trou” soit de la famille Marfuoli qui habitait non loin de la prison Mamertine où on a découvert la statue.
Lorsqu’on l’observe, on est directement happé par sa hauteur impressionnante. La fontaine est un véritable chef-d’œuvre pour les yeux des spectateurs. Devant la statue, on pense autant à la vie qu’à la mort ; nous, humains vivants et elle, figée comme morte. On y retrouve certains thèmes comme l’eau représentée ici sous la forme du dieu de l’océan, sûrement Neptune, et d’un fleuve, le Tibre. Une autre thématique est le coquillage que l’homme tient dans sa main droite. En effet, la coquille représente la sexualité. La pieuvre, quant à elle, symbolise la régénération grâce à ses tentacules que l’on peut apercevoir en son sein. Il est connu que lorsqu’une pieuvre perd un de ses tentacules, un autre repousse. Ensuite, les deux dauphins, situés de part et d’autre de la statue expriment, eux aussi, la régénération mais en plus la sagesse et la prudence. Les animaux projettent tous des gerbes d’eau de leur bouche, ce qui représente la source de la vie. Pour ce qui est de l’homme, en lui-même, sa stature musclée évoque force, énergie et vigueur. Sa barbe, pour sa part, suggère la sagesse, l’expérience ou encore la virilité et le courage. Finalement, le marbre utilisé, symbolise l’éternité tandis que sa fraicheur rappelle la mort et nous amène le sentiment d’un espace-temps figé.
Cette statue est marquante et ce, même avant le début du film. En effet, le héros, Jep Gambardella trône devant elle sur l’affiche du film, peut-être une volonté du réalisateur de mettre en avant la sagesse et la débauche de son personnage principal. Celui-ci est assis devant elle, comme un égal. Cela marque un contraste avec sa veste jaune représentant son déclin. Nous la revoyons ensuite lors de la dérive de Jep et de sa compagne dans les palais. Elle apparaît lumineuse alors que les Hommes restent dans la pénombre, une preuve de la supériorité de l’art et de la mort face aux êtres vivants. Grâce à cet effet de lumière, l’attention est portée sur la “Beauté” et non pas sur le héros.
Les clés de Roelandts Helena 6D et Pauline Deramée 6C
La grande Bellezza est un film qui met en scène de nombreux objets avec des symboliques fortes. Ces symboliques sont parfois connues du grand public, parfois elles demandent une réflexion plus approfondie. Les clés, représentées à plusieurs occasions, sont un élément dont les messages sont nombreux et forts. On les voit, dans la scène, ouvrir les portes vers un jardin meublé d’une statue. Cette mise en scène peut laisser place à l’imagination du spectateur quant aux messages que délivre cet objet. Au cours des siècles, elles auront différentes significations propres à chaque peuple et croyance. Tout d’abord, dans la mythologie romaine, comme dans la plupart des religions, elles y sont importantes car elles sont associées à Janus, le dieu du passage et des portes. La religion chrétienne les considère comme l’accès au paradis, les posséder revient à posséder la vie éternelle. Les freudiens, eux, voient à travers ces clés un univers érotique où la serrure serait représentée avec le sexe féminin et la clé par le sexe masculin. Une vision des choses qui à sa place dans l’analyse de ce film, traite de la sexualité à diverses reprises. A l’heure actuelle, la clé est davantage un symbole de connaissance, de richesse ou même de promesse. Celle-ci serait l’accès à l’intimité verrouillée par une porte.
Le tableau de la petite fille de Van Brusselen Sarah 6C
Au sein du film, nous assistons plusieurs fois à des performances artistiques. Parmi celles-ci, nous y retrouvons Carmelina, une jeune fille de 12 ans, réalisant une toile face à un public épaté.
Malgré la facilité à réaliser ce tableau, celui-ci en révèle long symboliquement ainsi que sur la réalité de la vie.
A travers le tableau de la jeune fille, nous comprenons que celui-ci reflète la cruauté et l’indifférence du monde qui nous entoure. Il nous rappelle que la société nous ordonne d’entreprendre des actions déplaisantes et contrariantes sans tenir compte de nos pensées. Nous interprétons donc que chacun d’entre nous sommes assimilés à des“ poules aux œufs d’or ” dans le but d’amasser de l’argent pour autrui.
La toile est composée de diverses éclaboussures de peintures qui soulignent également la rage et la souffrance. En effet, cet ensemble de traits colorés dévoilent la colère qui nous envahit lorsqu’on nous condamne à ne pas procéder à ce qui est de plus précieux à nos yeux, nous sommes contraints de suivre un chemin non désiré.
Cette peinture exprime donc l’absurdité et l’injustice de la vie à laquelle nous devons faire face chaque jour.
L‘Eglise de Honorine Cotton 6D
Le chemin de la mort nous ramène souvent à notre transcendance et notre dernier travail sur soi, celui d’accepter de partir et de laisser notre place. C’est ce que rappelle souvent l’église à celui qui y rentre. Elle recèle le savoir de centaines d’années diffusées dans chacune des briques qui la composent. Elle nous rappelle que l’on n’est pas éternel, qu’un jour on finit par partir et même si notre transcendance ne se trouve pas en dieu, l’église nous écrase quand même et nous réduit à notre simple personne. Elle ne discrimine personne ; dans le film, elle accueille le cercueil du jeune tué dans un accident. Face à cette mort prématurée, la vérité est établie, on finit tous par mourir. Mais l’église n’est pas que la voie du trépas, elle est aussi un lieu de ressource, elle apporte la sérénité à notre esprit. Nous dévoilant et nous ouvrant le cœur, elle nous libère de nos émotions. Dans le film, elle touche de nombreux personnages, Jep notamment qui décide de changer de vie, de se consacrer plus à lui qu’aux futilités de la fête. Ainsi, alors qu’il disait qu’il ne fallait pas pleurer lors d’un enterrement, qu’il n’était qu’une scène, une pièce de théâtre simplement faite de mondanité. Les événements le rattrapent et face à l’imposante puissance de l’église, Jep laisse couler ses larmes réduisant ses sages paroles à de vains mots. Et l’église vient le bercer et le consoler pour le rendre plus fort et lui apporter un souffle de sérénité.
Le cercueil de Ambre Dellis 6C et de Honorine Cotton 6D
Le cercueil est un peu notre deuxième enveloppe après notre mort. Ce coffre en bois y est d’ailleurs synonyme. Il permet de transporter le corps pour l’amener à la terre et lui offrir une protection dans le monde de l’au-delà jusqu’à la réincarnation de l’âme. D'ailleurs, cette réincarnation est aussi représentée par les fleurs blanches qui ornent le cercueil. Elles ajoutent une touche de pureté et de spiritualité pendant la cérémonie. Puis elles sont retirées pour que le cercueil soit emmené à la terre. La dernière touche de vie quitte le corps laissant place à la mort froide du bois sombre. L’ironie dans le film c’est que la mort touche la jeunesse, celle-ci qui est portée dans le cercueil par les personnes du troisième âge. Cela rappelle sans conteste notre société qui préfère garder un avis ancien tourné vers le passé plutôt qu’un futur qui sera dirigé par une jeunesse rejetée. Le cercueil dans cette scène ne représentera-t-elle pas tout simplement la jeunesse morte, suppliciée d’une société fermée et trop ancienne pour la comprendre et l’aider ?
Le Botox de Charly Stiers 6D
Plusieurs personnes dont Jep se trouvent dans une sorte de salle d’attente où elles sont appelées les unes après les autres pour recevoir une injection de Botox. Des gens, victimes de leur état et nostalgiques de leur vieillesse, viennent utiliser ce procédé, soit pour paraitre plus beaux, soit pour ralentir l’évolution vieillissante de leur corps. En agissant de la sorte, ces personnes de milieux différents montrent, d’une part, leur non-acceptation de la mort qui s’affiche devant eux, et d’autre part, une remise en question de la vie, ceux-ci recherchant le bonheur voire un idéal leur permettant d’accéder à la jeunesse éternelle. En outre, chacune d’entre elles doit payer sept cents euros pour une injection, à l’exception d’une personne déjà venue antérieurement qui doit débourser mille deux cents euros : ce détail peut indiquer que, dans la vie, lorsqu’une seconde chance s’offre à nous, il faut la saisir et ne pas la gâcher, à ses dépens, ou bien qu’au contraire, il n'y a pas de seconde chance et, lorsque tu la rates, tu en paies le prix double. Au travers de ce produit, le Botox, nous pouvons percevoir un trait humain, celui de contourner les lois de la nature par la volonté de l’Homme d’échapper aux soucis de la vie comme l’addiction à l’alcool, la cigarette ou le sexe, ainsi qu’à l’inévitable, la mort.
La girafe et les flamants roses de Victor Verpoorten 6D et Clara Meurée 6C et Evaelle Adyns 6D
Le cinéma de Sorrentino aborde régulièrement le thème de l’animal et plus particulièrement le thème la place de l’Homme ainsi que son insignifiance face à la Nature mère. Souvent synonyme de pureté et d’innocence, les animaux permettent d’accentuer le contraste face à ses personnages remplis de vices et de péchés. Chaque animal présent dans La Grande Bellezza possède une essence propre à sa race, son emplacement, son action ainsi que sa relation avec les héros contribuent à renforcer la discordance entre l’Homme et l’animal.
La girafe que nous pouvons observer après le spectacle de Romano symbolise pleinement l’absurdité et la désillusion. Ils ne s’en étonnent pas, comme si c’était normal que la girafe se trouve là, au beau milieu de la ville de Rome. L’absurdité de la vie fait que certaines choses incongrues passent inaperçues, ne nous étonnent plus tant on est blasé et qu’il n’y a plus de sens à notre existence. De même la girafe peut être une métaphore de la disparition de l’amitié, de l’abandon. En effet, pour un tour de magie, l’artiste Arturo doit faire disparaitre l’animal et au même moment, nous assistons à une scène forte en émotions car nous devons nous séparer de Romano, un des plus fidèle ami de Jep, souvent dans l’ombre. Romano quitte Rome et dit adieu à Jep. La grandeur de la girafe peut également être associée à la carrière et à la renommée de Jep , alors quand celle-ci disparait en parallèle de Romano, on peut supposer que Jep ne serait pas celui qu’il est sans son bras droit.
Dans la mentalité générale, les flamants roses sont symboles d’exotisme dû aux innombrables représentations factices qui décorent nos jardins et nos maisons. Cependant, ces majestueux oiseaux sont d’une grande rareté et en voir de ses propres yeux à leur état naturel relève de l’exploit et d’une chance inouïe, comme un acte divin… le flamand rose est souvent associé à l’oiseau mythologique qui renaît de ses cendres, véritable figuration de la résurrection, le Phoenix. Lorsque Sorrentino nous filme ses plans très méticuleux et partage cette sensation d’accalmie, la présence d’autant de ces étranges oiseaux contraste avec la vieillesse et la sérénité de la sœur. A ce moment, le réalisateur nous berce vers une fin mélancolique et nous, spectateurs, commençons à digérer cette œuvre complexe avec une seule idée en tête, redécouvrir une nouvelle fois ce long métrage.
Le siège en rotin de Victor Verpoorten 6D, Clara Meurée 6C et Evaelle Adyns 6D
Le réalisateur Sorrentino est également connu pour ses touches provocantes dans ses films qu’il n’hésite pas à mettre encore en avant dans ce long métrage. Par exemple, le siège en rotin sur lequel est assise la Sainte durant la cérémonie religieuse peut être vu comme une provocation. En effet, ce siège fait certainement référence au film de Just Jaeckin ; Emmanuelle, le premier film érotique qui a marqué toute une génération. Dans ce dernier, on y voit une femme nue assise sur le même siège en rotin que celui présent dans La Grande Bellezza. Il y a un paradoxe entre le Sacré de la religion ainsi que la femme intouchable et la sensualité, l’érotisme que l’Eglise voit comme un péché tentateur. Cela permet également un retour à la réalité et remet la sainte au même piédestal qu’un simple humain. La sainte, certes, fait partie de la religion mais n’est pas pour autant un dieu et ce procédé nous permet de nous en rappeler.
Les photos de Malou Hainaut 6D et Lisa Boutry 6C
L’appareil photo nous permet de capturer la beauté de la vie à un moment précis. Les photos obtenues permettent de se remémorer des souvenirs et peuvent être une source de joie, elles peuvent procurer du bonheur et du bien-ê̂tre. Une photographie est une trace intemporelle des fragments de notre histoire, de notre vécu. Pourtant, elle peut aussi avoir l’effet inverse et nous faire ressentir de la tristesse ou de la mélancolie. Dans son film, l’auteur souhaite souligner le fait que la beauté nous dépassera toujours, qu’elle nous fera toujours ressentir des émotions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Prendre des photos revient à̀ vouloir garder une trace, c’est refuser d’oublier.
Comme exemple, prenons l’homme lors de l’exposition qui nous montre son œuvre, il a pris des photos de lui chaque jour. Cela représente encore le temps qui passe, il faut une certaine dextérité pour avoir la discipline de se prendre en photo quotidiennement. Pour finir, on remarque une évolution du personnage, autant physiquement que mentalement, les traits sur son visage qui se durcissent, une certaine maturité notamment.
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Épicure à Ménécée, salut.
(122) Quand on est jeune il ne faut pas remettre à philosopher, et quand on est vieux il ne faut pas se lasser de philosopher. Car jamais il n’est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l’âme. Or celui qui dit que l’heure de philosopher n’est pas encore arrivée ou est passée pour lui, ressemble à un homme qui dirait que l’heure d’être heureux n’est pas encore venue pour lui ou qu’elle n’est plus. Le jeune homme et le vieillard doivent donc philosopher l’un et l’autre, celui-ci pour rajeunir au contact du bien, en se remémorant les jours agréables du passé ; celui-là afin d’être, quoique jeune, tranquille comme un ancien en face de l’avenir. Par conséquent il faut méditer sur les causes qui peuvent produire le bonheur puisque, lorsqu’il est à nous, nous avons tout, et que, quand il nous manque, nous faisons tout pour l’avoir.
(123) Attache-toi donc aux enseignements que je n’ai cessé de te donner et que je vais te répéter ; mets-les en pratique et médite-les, convaincu que ce sont là les principes nécessaires pour bien vivre. Commence par te persuader qu’un dieu est un vivant immortel et bienheureux, te conformant en cela à la notion commune qui en est tracée en nous. N’attribue jamais à un dieu rien qui soit en opposition avec l’immortalité ni en désaccord avec la béatitude ; mais regarde-le toujours comme possédant tout ce que tu trouveras capable d’assurer son immortalité et sa béatitude. Car les dieux existent, attendu que la connaissance qu’on en a est évidente.
Mais, quant à leur nature, ils ne sont pas tels que la foule le croit. Et l’impie n’est pas celui qui rejette les dieux de la foule : c’est celui qui attribue aux dieux ce que leur prêtent les opinions de la foule. (124) Car les affirmations de la foule sur les dieux ne sont pas des prénotions, mais bien des présomptions fausses. Et ces présomptions fausses font que les dieux sont censés être pour les méchants la source des plus grands maux comme, d’autre part, pour les bons la source des plus grands biens. Mais la multitude, incapable de se déprendre de ce qui est chez elle et à ses yeux le propre de la vertu, n’accepte que des dieux conformes à cet idéal et regarde comme absurde tout ce qui s’en écarte.
Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. (125) Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n’y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est à craindre, non pas parce qu’elle sera douloureuse étant réalisée, mais parce qu’il est douloureux de l’attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l’attente d’une chose qui ne cause aucun trouble par sa présence.
Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantôt fuit la mort comme le pire des maux, tantôt l’appelle comme le terme des maux de la vie. (126) Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas à charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal à ne plus vivre. De même que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous préférons, mais parfois la plus agréable, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durée qu’on veut recueillir, mais la plus agréable. Quant à ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dépourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon même pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un. On fait pis encore quand on dit qu’il est bien de ne pas naître, ou, « une fois né, de franchir au plus vite les portes de l’Hadès ».(127) Car si l’homme qui tient ce langage est convaincu, comment ne sort-il pas de la vie ? C’est là en effet une chose qui est toujours à sa portée, s’il veut sa mort d’une volonté ferme. Que si cet homme plaisante, il montre de la légèreté en un sujet qui n’en comporte pas. Rappelle-toi que l’avenir n’est ni à nous ni pourtant tout à fait hors de nos prises, de telle sorte que nous ne devons ni compter sur lui comme s’il devait sûrement arriver, ni nous interdire toute espérance, comme s’il était sûr qu’il dût ne pas être.
Il faut se rendre compte que parmi nos désirs les uns sont naturels, les autres vains, et que, parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires et les autres naturels seulement. Parmi les désirs nécessaires, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour la tranquillité du corps, les autres pour la vie même. Et en effet une théorie non erronée des désirs doit rapporter tout choix et toute aversion à la santé du corps et à l’ataraxie de l’âme, puisque c’est là la perfection même de la vie heureuse. (128) Car nous faisons tout afin d’éviter la douleur physique et le trouble de l’âme. Lorsqu’une fois nous y avons réussi, toute l’agitation de l’âme tombe, l’être vivant n’ayant plus à s’acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni à chercher autre chose pour parfaire le bien-être de l’âme et celui du corps. Nous n’avons en effet besoin du plaisir que quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; et quand nous n’éprouvons pas de douleur nous n’avons plus besoin du plaisir. C’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. (129) En effet, d’une part, le plaisir est reconnu par nous comme le bien primitif et conforme à notre nature, et c’est de lui que nous partons pour déterminer ce qu’il faut choisir et ce qu’il faut éviter ; d’autre part, c’est toujours à lui que nous aboutissons, puisque ce sont nos affections qui nous servent de règle pour mesurer et apprécier tout bien quelconque si complexe qu’il soit. Mais, précisément parce que le plaisir est le bien primitif et conforme à notre nature, nous ne recherchons pas tout plaisir, et il y a des cas où nous passons par-dessus beaucoup de plaisirs, savoir lorsqu’ils doivent avoir pour suite des peines qui les surpassent ; et, d’autre part, il y a des douleurs que nous estimons valoir mieux que des plaisirs, savoir lorsque, après avoir longtemps supporté les douleurs, il doit résulter de là pour nous un plaisir qui les surpasse. Tout plaisir, pris en lui-même et dans sa nature propre, est donc un bien, et cependant tout plaisir n’est pas à rechercher ; pareillement, toute douleur est un mal, et pourtant toute douleur ne doit pas être évitée. (130) En tout cas, chaque plaisir et chaque douleur doivent être appréciés par une comparaison des avantages et des inconvénients à attendre. Car le plaisir est toujours le bien, et la douleur le mal ; seulement il y a des cas où nous traitons le bien comme un mal, et le mal, à son tour, comme un bien. C’est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même, non qu’il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l’abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons, bien persuadés que ceux-là jouissent le plus vivement de l’opulence qui ont le moins besoin d’elle, et que tout ce qui est naturel est aisé à se procurer, tandis que ce qui ne répond pas à un désir naturel est malaisé à se procurer. En effet, des mets simples donnent un plaisir égal à celui d’un régime somptueux si toute la douleur causée par le besoin est supprimée, (131) et, d’autre part, du pain d’orge et de l’eau procurent le plus vif plaisir à celui qui les porte à sa bouche après en avoir senti la privation. L’habitude d’une nourriture simple et non pas celle d’une nourriture luxueuse, convient donc pour donner la pleine santé, pour laisser à l’homme toute liberté de se consacrer aux devoirs nécessaires de la vie, pour nous disposer à mieux goûter les repas luxueux, lorsque nous les faisons après des intervalles de vie frugale, enfin pour nous mettre en état de ne pas craindre la mauvaise fortune. Quand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs des voluptueux inquiets, ni de ceux qui consistent dans les jouissances déréglées, ainsi que l’écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l’âme, à être sans trouble. (132) Car ce n’est pas une suite ininterrompue de jours passés à boire et à manger, ce n’est pas la jouissance des jeunes garçons et des femmes, ce n’est pas la saveur des poissons et des autres mets que porte une table somptueuse, ce n’est pas tout cela qui engendre la vie heureuse, mais c’est le raisonnement vigilant, capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu’il faut choisir et de ce qu’il faut éviter, et de rejeter les vaines opinions d’où provient le plus grand trouble des âmes. Or, le principe de tout cela et par conséquent le plus grand des biens, c’est la prudence. Il faut donc la mettre au-dessus de la philosophie même, puisqu’elle est faite pour être la source de toutes les vertus, en nous enseignant qu’il n’y a pas moyen de vivre agréablement si l’on ne vit pas avec prudence, honnêteté et justice, et qu’il est impossible de vivre avec prudence, honnêteté et justice si l’on ne vit pas agréablement. Les vertus en effet, ne sont que des suites naturelles et nécessaires de la vie agréable et, à son tour, la vie agréable ne saurait se réaliser en elle-même et à part des vertus.
(133) Et maintenant y a-t-il quelqu’un que tu mettes au-dessus du sage ? Il s’est fait sur les dieux des opinions pieuses ; il est constamment sans crainte en face de la mort ; il a su comprendre quel est le but de la nature ; il s’est rendu compte que ce souverain bien est facile à atteindre et à réaliser dans son intégrité, qu’en revanche le mal le plus extrême est étroitement limité quant à la durée ou quant à l’intensité ; il se moque du destin, dont certains font le maître absolu des choses. Il dit d’ailleurs que, parmi les événements, les uns relèvent de la nécessité, d’autres de la fortune, les autres enfin de notre propre pouvoir, attendu que la nécessité n’est pas susceptible qu’on lui impute une responsabilité, que la fortune est quelque chose d’instable, tandis que notre pouvoir propre, soustrait à toute domination étrangère, est proprement ce à quoi s’adressent le blâme et son contraire.(134) Et certes mieux vaudrait s’incliner devant toutes les opinions mythiques sur les dieux que de se faire les esclaves du destin des physiciens, car la mythologie nous promet que les dieux se laisseront fléchir par les honneurs qui leur seront rendus, tandis que le destin, dans son cours nécessaire, est inflexible ; il n’admet pas, avec la foule, que la fortune soit une divinité – car un dieu ne fait jamais d’actes sans règles –, ni qu’elle soit une cause inefficace : il ne croit pas, en effet, que la fortune distribue aux hommes le bien et le mal, suffisant ainsi à faire leur bonheur et leur malheur, il croit seulement qu’elle leur fournit l’occasion et les éléments de grands biens et de grands maux ; (135) enfin il pense qu’il vaut mieux échouer par mauvaise fortune, après avoir bien raisonné, que réussir par heureuse fortune, après avoir mal raisonné – ce qui peut nous arriver de plus heureux dans nos actions étant d’obtenir le succès par le concours de la fortune lorsque nous avons agi en vertu de jugements sains.
Médite donc tous ces enseignements et tous ceux qui s’y rattachent, médite-les jour et nuit, à part toi et aussi en commun avec ton semblable. Si tu le fais, jamais tu n’éprouveras le moindre trouble en songe ou éveillé, et tu vivras comme un dieu parmi les hommes. Car un homme qui vit au milieu de biens impérissables ne ressemble en rien à un être mortel.
Épicure Lettre à Ménécée Traduction par Octave Hamelin,
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Partageons mon rendez-vous lectures #12-2024 & critiques
Voici mes critiques littéraires sur Livres à profusion. Karine Giebel, Et chaque fois mourir un peu, Livre 1 – Blast Et chaque fois mourir un peu Livre 1 – Blast de Karine Giebel – Editions Récamier Un animal sauvage de Joël Dicker Un animal sauvage de Joël Dicker – Editions Rosie & Wolfe Et on continue avec Erlendur, L’homme du lac d’Arnaldur Indridason L’homme du lac d’Arnaldur Indridason –…
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🌹💗 …Que se passe t’il à votre avis à la Fin ? 💖🌷
Rosamanta meurt à partir du moment que Floramanta commence à vivre : En lui coupant la tête.
🌸 Traduction : Après que la Déesse qu’elle admirait depuis toujours a ruiné sa vie, la bannissant loin de tout, isolée dans un jardin de roses sans roses; $ugariel passa le reste de sa vie à faire ce qui lui restait à faire : Utiliser le peu d’énergie qu’il lui restait pour écrire sa biographie sur les feuilles des rosiers sans roses puis, mourir.
De temps en temps quant on passait aux différents Jardins du Quartier Général d’Eel et qu’on regardait les feuilles des quelques rosiers on pouvait lire quelques bouts de pages sans importance du Conte de la Princesse Harpie. *clin d’oeil*
Malheureusement, les rosiers ont d’une part été mangés par ces nouveaux familiers que l’on appelle : Les Bee’tchiez.
Les Bee’tchiez sont extrêmement nombreuses aujourd’hui, ce sont des sortes de “chiens de Gardes” créés par la Faemeuse Déesse et sa ribambelle de pseudo-Dieux, autrement appelés Connards en Français. Sans oublier la Reine des Loups Garous Bee’tchiez. Elle, c’est pire : C’est Le Pire.
Par chance il existe des Créatures Légendaires, rares et donc précieuses s’appelant les Honey’stiez, qui ont réussi à sauver quelques roses, ce qui a donc permis à $ugariel de continuer à… raconter son Histoire.
Isolée loin de tout, abandonnée par tous, ou presque (heureusement), $ugariel s’est rendu compte que… il y a longtemps, elle a longtemps survit, plutôt que vivre, rester cachée plutôt que de se montrer… mais elle s’est rendu compte que sa Vie lui appartenait, et donc qu’elle devait vivre pour elle avant tout, tout en essayant d’aider les autres à vivre et à profiter de leur vie.
Seulement… quand tu fais tellement d’efforts pour être une bonne personne, mais qu’au Final on te fait clairement comprendre que tu es en tort en agissant comme tu as agis, peu importe tous les efforts que tu as fais… que reste t’il au Final ? La mort.
“Je donne au peuple ce que le peuple réclame”
Je n’ai plus envie de faire d’efforts. Ça m’a prit du temps pour commencer à vivre, et à me rendre compte qu’il faut profiter de chaque jour au risque de le regretter quand il sera trop tard. Je pense que le “trop tard” est arrivé, mais je n’ai pas de regrets car… je pense avoir suffisamment profiter de la vie, et honnêtement je n’ai jamais eu l’intention de vieillir. (pour devenir un vieux croûton et que mon fantôme soit éternellement ridé ? Eel no !)
“Tu peux comploter pour ma mort si tu veux, mais je te laisse pas le plaisir de me tuer. Je préfère le faire moi même Connasse.”
…à force de rédiger son “Conte de Faes” sur les rosiers sans roses, et que même le fait d’avoir déraciné les premiers rosiers n’a pas empêché $ugariel de continuer, en 6 mois d’isolement… que croyez vous qu’il se passerait ensuite ? Si la supposée-Déesse est exactement comme je le pense, elle utilisera ses pouvoirs pour “me vider de mon sang”. Car c’est comme ça qu’on s’enrichit dans ce monde corrompu : En étant blanc comme neige.
Je sais pertinemment qu’il aurait fallu que je me mette à chialer comme la victime le “Bisounours” que je suis supposé être, sans me mettre à exploser de façon grandiose. Là je sais que des hypocrites seraient venu compatir avec moi. (compatir ça veut dire “souffrir avec”) …mais j’ai pas envie qu’on souffre avec moi, je préfère plutôt qu’on fasse la fête avec moi, car je préférerais toujours sourire plutôt que pleurer, et là encore j’ai toujours pas envie de pleurer. Ou plutôt “oui mais non”. Les larmes sont précieuses, je préfère les conserver pour les choses qui font réellement du mal ou au contraire réellement du bien.
“Je dis ce que je dis et je fais ce que je dis.”
Je pense sincèrement que… il n’y a pas besoin d’aller en Enfer pour voir des Démons, ils existent déjà sur Terre et ils se nomment : Humains. Car c’est bien ça être humain : Être la Créature la plus Démoniaque au monde. Qui a inventé les Daemons après tout ? …hum hum, ouais c’est un autre débat ça. J’ai plus foi en l’Humanité. J’ai l’impression que la définition de “vivre” en Humain ça se définit comme “gagner de l’argent, dépenser son argent, ruiner les autres, et… vivre ainsi ?” mais l’argent ne fait pas le Bonheur.
Moi ce qui faisait mon Bonheur c’était être moi même, me faire plaisir, m’embellir chaque jour peu importe que j’ai l’air superficiel du moment que je m’aime moi, et puis histoire de ne pas paraître égocentrique, essayer d’utiliser ce que je sais faire pour essayer d’embellir la vie des autres… mais… vu qu’apparemment cette manière de vivre est mauvaise, et que je n’ai clairement pas envie de ressembler à vos Déesses indéniablement blanches comme neiges (ou pas, mais on s’en fout) je préfère crever que changer mes principes. Et je préfère même crever plutôt que me dire qu”il se pourrait” que ces même Connards puissent s’enrichir en “me vidant de mon sang” pour me faire taire une bonne fois pour toutes.
“Je t’avais prévenu en fait, donc pourquoi es-tu étonné ?”
Bien sûr qu’à la Fin $ugariel meurt ! Quant tu te retrouves abandonné par tous… que tes supposés-amis eux même t’abandonnent… que la majorité semble d’accord sur le fait que TU es en tort… mais pas les Bee’tchiez qui du jour au lendemain ont ruiné ta vie en jetant dans la boue tes Principes… que personne ne te prend au sérieux… que personne ne veut t’écouter… (ou en tout cas, pas les personnes supposées compétentes) …quelle dernière solution reste t’il alors ? La mort bien sûr ! …n’est-ce pas au fond la Libération Ultime ?
Moi ce monde ne m’intéresse plus en tout cas et je suis persuadé qu’il y a “un Monde Meilleur” après, donc pourquoi continuer de vivre quand tu n’as plus envie de vivre ? …même les petits plaisirs que j’avais avant tout cela me semblent maintenant juste…fades. J’arrive juste plus à être moi même en fait. J’arrive plus à faire confiance. Et j’arrive plus à être Optimiste. Pour trop de raisons qui vont au delà d’Eldarya. Eldarya c’est juste la cerise qui a fait explosé mon vase.
Au moins j’ai sauvé mon valuret… Alajéa en prendra soin j’en suis sûr.
…J’aimerai bien qu’ils fassent une suite du film Il était une fois, où Giselle se rend justement compte que la Vraie Vie est trop triste, malgré tout ce qu’elle a cherché à apporter de positif, et que le mieux pour elle est donc de rentrer chez elle. Dans un Monde Meilleur.
🌺 PS : Je ne dis jamais rien sans savoir précisément ce que je dis, donc : Allez vous faire foutre. (littéralement ça veut dire “allez baiser un peu, ça vous fera du bien, c’est prouvé scientifiquement, et c’est mieux que vous le fassiez vous même plutôt que je vous explique le deuxième sens plus Provocateur du mot “baiser”)
Et franchement j’ai jamais été aussi Fier d’avoir un Bac Littéraire.
…The End is just the Beginning :
#💗💥#Ceci#n'est#pas#une#Lettre#de#$uicide#💥💖#Dire que#le Créateur de#Scream Queens#est le même que celui de#American Horror Story#...#wow#C'est le Destin
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22/11/63, Stephen King
“ Imaginez que vous puissiez remonter le temps, changer le cours de l’histoire. Le 22 novembre 1963, le président Kennedy était assassiné à Dallas. À moins que... ”
Pour remettre les choses dans leurs contextes je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de lire ce livre. Je l’ai vu à la bibliothèque plusieurs fois mais le sujet ne m’intéressait pas spécialement. Puis j’ai été influencé par ma mère qui m’en a parler lors d’une conversation sur nos lectures.
En plus la nouvelle saison d’Umbrella Academy m’était aussi en avant l’assassinat de JFK et les paradoxes spatiaux temporels alors je me suis dit que les astres étaient alignés et je l’ai emprunté.
(ce gif sous entend que Diego aurait pu rencontré Jake Epping j’aurais vraiment aimé un easter egg dans la série maintenant que j’y pense)
Bref de quoi ça parle ? Jake Epping est prof d’Anglais, c’est un homme normal qui vit une vie plutôt normal, il donne des cours du soirs à des adultes, est divorcé d’une femme alcoolique et mange souvent dans un bouiboui qui sert des hamburger si bons marchés qu’ils en sont douteux.
La chose la plus marquante qui lui soit arrivé récemment c’est la dissertation d’un de ces élèves adultes, racontant l’histoire de Harry Dunning le concierge de son établissement, boiteux et semblant souffrir d’un retard mental. Il y raconte comment son père à débouler chez eux le soir d’Halloween et a massacré sa famille à coup de marteau par vengeance sur sa femme qui l’avait mis à la porte à cause de son alcoolisme qui le rendait violent. Son père à tuer sa mère, son frère et sa sœur et c’est lui qui en lui assénant un coup de marteau sur la tête l’handicapa à vie. Jake est ému aux larmes par cette histoire et donne un A à harry ce qui l’aidera à obtenir son diplôme. Ils fêteront ça dans leur fast-food préféré.
Après cet épisode la vie de Jake reprend son cours, c’est l’été la fermeture de l’école arrive et lors de sa dernière journée il reçoit un coup de fil de Al Templeton qui lui demande de la rejoindre, Al est le propriétaire du fast-food.
Quand Jake arrive Al qui la veille semblait à un homme dans la force de son âge est vieux et semble à l’article de la mort. Il explique à Jake que cela est dû à une cancer du poumon. Incompréhension chez le professeur, comment un cancer se déclare aussi gravement en même pas 24 heures ? Mais Al lui révèle que pour lui il ne s’est pas passé 24h mais des années, il lui montre dans la foulé le “terrier” de sa réserve. Ce terrier est littéralement un trou qui transporte celui qui le traverse le 9 septembre 1958. Après un essaie et des explications sommaires car Al n’en sait pas beaucoup plus, il lui explique qu’il a passé 4 ans dans ce passé jusqu’à ce qu’il soit obligé de revenir trop affaibli par son cancer. Son but était de réunir un maximum d’informations sur Lee Oswald parce que al a un projet, l’empêcher de tuer JFK. Il espère que Jake va accepter de s’en charger à sa place parce qu’il sait qu’il va bientôt mourir. Jake est septique, hésitant puis il repense à Harry et se dit qu’il peut changer les choses alors il accepte de faire un premier voyage test. Al lui explique que le temps passé là-bas équivaut toujours à deux minutes dans leur présent mais que les changements sont tout de même opérer sauf si on y retourne là c’est la remise à zéro des compteurs. Il a planifier les choses pour rendre la vie plus facile à Jake, a amasser des l’argent de l’époque, lui a fait faire des papiers et lui donne un maximum de conseils afin de se fondre dans l’époque.
Après tout ça Jake “plonge”, son but et d’empêcher les tragiques événements qui sont arrivé à Harry afin de faire un test. Harry vit à ce moment là à Derry, en 58, si vous êtes fan de King ça doit vous mettre la puce à l’oreille, il s’agit bien du Derry de Ça juste après que le club des losers est vaincu pour la première fois Pennywise. Il rencontrera même Beverly et Ritchie. J’essaye d’accélérer ce résumé mais cette histoire est vraiment longue. Il va se rendre compte que changer le passé est très difficile, il n’arrivera pas prévenir de la mort de toute la famille de Harry mais presque, seul son frère mourra dans l’attaque. En repassant en 2011 il se rendra compte des changements, il n’a jamais enseigné à Harry parce que celui-ci convaincu d’être sous la protection d’un ange gardien ira mourrir au Vietnam. Cette fois Jake en ai convaincu il peut changer le cours du temps mais il doit être prudent car le passé n’aime pas être changé. Rebelotte cette fois il ne prendra pas de risque il tue le père de Harry bien plus tôt et envois des lettres pour protéger ceux avec qui il n’est pas prudent d’interagir. Ensuite il doit aider une femme pour Al et enfin direction le Texas, en chemin Jake ne sera pas assez prudent faisant des paris sportif pour gagner de l’argent qui le mettront dans le colis mateur de certains bookmaker, mais nous y reviendrons plus tard.
Jake estime ne pas pouvoir supporter d’attendre Oswald au Texas, la ville est trop horrible pour lui. Il part donc s’installer à Jodie petite ville à quelques km car après tout il doit attendre et il connait toute la chronologie des évenements. Il deviendra professeur remplaçant puis à temps pleins pendant quelques temps. Aidera les jeunes et tombera amoureux de Sadie, jeune bibliothécaire attendant son divorce avec un homme affreux.
Et je vais faire une pose ici pour donner un peu mon avis, Jake ou George dans le passé est pour moi un idiot. Il est incapable de se comporter comme lui a conseiller Al c’est à dire sans se mêler de la vie des gens. Il ne se sent pas en mission, pour lui il peut tout changer et c’est là que je le trouve imprudent, déjà il n’a pas de plans précis contre Oswald, je veux dire il connait même le nom du directeur du FBI de l’époque mais ne t’entera jamais cet angle d’approche... Et puis tomber amoureux d’une femme dans sa situation... Je sais que l’on ne choisie pas de tomber amoureux mais on provoque les situations qui nous rende accessible à l’amour. C’est très égoïste d’infliger tout ça à Sadie car il sait qu’il devra lui mentir et/ou disparaître de sa vie mais il le fait quand même parce que Jake veut littéralement le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière, pardonnez moi l’expression mais vu le nombre de fois où il nous raconte qu’ils couchent ensemble je pense que je peux le dire. En plus il ne choisie pas une femme facile Sadie bien que très gentille et assez moderne pour son époque est un nid à emmerdes.
C’est parce qu’il lui faudra encore plus d’argent que Jake va être obliger de parier à nouveau afin d’avoir de l’aider. Le paris de trop qui mettra Jake dans une situation pourrie et qui créera une péripétie scénaristique que j’ai trouvé assez ennuyeuse, la perte de mémoire étant un ressort scénaristique que je trouve souvent pas très intéressant ( exception dans DeadZone que j’adore ).
Bref et là SPOILER tout ça pour réussir à empêcher la mort de JFK en perdre Sadie qui mourra dans l’entreprise. Pour revenir en 2011 se rendre compte qu’il a fucked up le monde avec des explications de répercutions alambiquer et devoir annuler tout ce qu’il a fait. Jake fera un dernier voyage pour reset l’histoire, il se rendra compte que Sadie est vivante grâce à cela et centenaire mais qu’ils ne seront bien sûr jamais ensemble.
Bon, j’ai vraiment rushé la fin de mon résumé mais je n’en voyait plus la fin... Et c’est un peu ce qui m’est arrivé en lisant ce livre, les 300 premières pages étaient géniales mais le livre en fait 937. Je pense que c’est un peu fait exprès parce que Jake veut vraiment sauvé Harry mais ne sauve JFK que par mission, il n’est jamais 100% convaincu que c’est une bonne chose c’est d’ailleurs pour ça qu’il met autant de temps à arrête Oswald alors qu’il aurait pu le faire bien plus tôt comme il l’a fait avec le père Dunning. Tout le passage de stalking m’a un peu ennuyé et le passage à Jodie bien que doux amer me semblait une mauvaise idée. Et enfin l’élément qui gâche tout pour moi, le fait que le clodo devant la sortie du terrier soit en fait un espèce de gardien. Cela ne veut rien dire, chaque retour dans le passé leur coûte de la sanitée mentale et jamais carton jaune n’a parler de façon cohérent à Al quoi qu’en dise carton vert à Jake. Si ils n’avertissent pas à quoi servent-ils ? Pourquoi carton vert ne prévient Jake qu’à la fin au final il s’en serait rendu compte dès qu’il passe en 2011. Ils sont un élément étrange qui n’a aucun sens, ce n’est même pas comme les extraterrestres de Dôme c’est juste incompréhensible pour moi.
Jake est un personnage assez insipide, il n’est ni méchant ni gentil, ni courageux ni lâche en ce sens c’est peut-être le personnage le plus réaliste que j’ai jamais lu mais est-ce que ça en fait un bon personnage ? Je ne suis pas sûr.
Je suis donc assez mitigée après ma lecture mais je pense que si la fin des années 50 est une période qui vous intéresse ce livre peut vous accrocher, ça n’a juste pas été mon cas. Il faut bien que sur les centaines d’histoires de Stephen King il y en ai une qui ne me plait pas spécialement.
Lecture finie le 30 août 2020
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📙 📺 A Discovery Of Witches, Episode 8 📺 📚
Un avis parmi tant d'autres...
Il est à peine croyable de se dire que nous atteignons déjà l’épisode final de la saison. Ah si seulement, la série s’était dotée de 12 ou 13 épisodes, le rendu aurait été tellement différent et mes revues auraient été certainement beaucoup plus courtes !
Encore une fois, il faut se dire que nous sommes tout de même très chanceux car 8 x 42 min est bien plus généreux que le projet original d’un film de 2h… Et je ne parle même pas de la qualité exceptionnelle de la production que ce soit sur les décors, les costumes, les prises de vues, le casting…
Fini de se plaindre, apprécions ce que l’on a et plongeons une dernière fois dans l’univers de la série. Car après ce sera disette jusqu’en 2020 …. Argh!
I have to know how she did it
La scène démarre exactement là où nous l’avions laissée, à savoir avec une Diana en très très mauvaise posture. On est certes un peu surpris que les sens extra-sensibles de Matthew n’aient pas repéré plus tôt Juliette, mais nous imaginerons qu’elle était face au vent.
Une fois les 3 protagonistes réunis, se déroule l’une des meilleures scènes de la série.
Diana a beau n’avoir aucun texte, l’expression glacée, révulsée, sidérée de son visage traduit toute son agonie, sa peine et son indignation face à la situation. A la surprise succède la peur de mourir puis le dégoût et la colère de découvrir qu’il s’agit de l’ancienne maîtresse de Matthew. Et tout ça sans un seul mot. Brillant !
Matthew contient sa rage, il est glacial, létal, tous ses sens sont aux aguets et il ne ressemble en rien au personnage qu’il était quelques minutes avant. Sa froideur et son mépris face à sa compagne de près d’un siècle nous sont presque douloureux et dévoile une nouvelle facette de sa personnalité et un pan important de son passé (qui nous sera largement dévoilé saison 2 mais je m’arrête là pour ne pas spoiler les non lecteurs, ou vous donner encore plus envie de lire le livre !).
Quant à Juliette, elle est extraordinaire. Le génie des scénaristes est d’avoir pris le temps de développer son personnage aussi on ne peut que compatir à sa détresse, à son incompréhension face à la situation. On est loin du personnage instable décrit dans le livre (faute de n’avoir que le point de vue de Diana). Voir l’homme qu’elle aime et qui l’a abandonné, se mettre en couple (mating) avec une autre femme, une sorcière qui plus est, alors qu’il lui a refusé ce statut pendant plus d’un siècle est à la fois dégradant, injuste et insoutenable. Dans le livre, je trouvais sa demande de voir Matthew embrasser Diana comme du voyeurisme malsain. Ici, cela fait sens. Elle a besoin de comprendre ce qui a fait la différence. Juliette sens, ressent les réactions de Diana. Elle entend son cœur s’emballer, son sang chanter, les pics d’adrénalines et son désir pour Matthew. Autant de réaction que Gerbert malgré tout son art de conditionnement n’a pas su créer en elle.
Exaspérée, elle rejette Diana pour s’attaquer, le cœur brisé à la cause réelle de son tourment, Matthew. Dans un coup de sang passionnel, elle libère tous ses instincts et sa colère sur lui en deux gestes diablement efficace. On y voit tout le désespoir de la femme amoureuse rejetée ! C’est sûrement la plus belle manifestation de la force surnaturelle des vampires que l’on ait vue jusqu’alors.
Puis Diana entre en scène. Ici, point de Déesse, point de vision mais une Diana plus vengeresse que jamais qui domine les éléments. Le rendu visuel de l’arc est vraiment bien fait. En quelques secondes, le personnage de Juliette disparait de l’autre côté de la grange. C’est d’ailleurs un peu vite expédié, après avoir autant développé ce personnage, de se contenter d’un plan fixe sur ses yeux morts.
La Déesse
Dans le livre, même si Diana a plus de distance avec la magie et son héritage que dans la série, elle fait souvent référence à ses pratiques Wiccan. Il y a aussi les rêves, l’apparition de l’une des déités de la déesse que l’on prend pour un fantôme … Petit à petit, on se familiarise avec cet aspect surnaturel de l’histoire. Le problème ici est que l’évocation de la Déesse est faite pour la 1ère fois lors de l’invocation et on se demande bien d’où sort cette lumière divine qui éclaire la grange. Il aurait été plus simple d’avoir le même parti pris que pour La Pierre et de transposer Diana en un autre lieu où elle aurait fait face à la Déesse et pu négocier la vie de Matthew par un pacte. Car en plus de ne pas comprendre qui parle et pourquoi, le téléspectateur ne peut pas comprendre non plus l’importance du pacte que Diana vient de sceller. Une fois encore tout va trop vite et l’on perd un peu plus de sens au passage. Dommage. C’est d’autant plus rageant que l’on sent une réelle envie des scénaristes de coller au plus près du livre dans cette scène extrêmement importante et charnière avec la bulle de lumière notamment. L’arbre sur lequel Diana s’appuie et puise de la force vitale pour sauver Matthew m’a aussi manqué et aurait encore renforcé l’aspect dramatique de l’acte magique que Diana réalise.
Et comme Diana l’avait promis à Ysabeau dans l’épisode 5, (bien joué les scénaristes !) elle offre son sang pour sauver Matthew.
Lorsque Matthew se nourrit, toute une série de flashback apparait. Au premier visionnage, je trouvais inutile et d’un romantisme fleur bleu de nous imposer ces séquences. Puis, au second, j’ai compris ce que nous montrait vraiment cette scène. Ces flashbacks sont en fait les souvenirs que Matthew voit en buvant le sang de Diana. Ils sont présentés exactement comme lorsque Gerbert se nourrissait de Juliette dans l’épisode 2. Et ce sont ces flashbacks et notamment le « je t’aime » final qui donnent à Matthew la force de s’arrêter in extremis de se nourrir. Dans le livre, c’est le mantra de Diana. Ici c’est la prise de conscience de Matthew qui l’aide et j’aime autant cette version.
I had to go to Oneida.
Et oui, le sang de Diana (O+, O- selon les versions du livre) est rare !
Quoiqu’il en soit j’aime l’attitude pragmatique et professionnelle de Marcus dans cette scène. Dans la série, il nous a un peu trop été dépeins comme un personnage jovial, insouciant et qui aime arrondir les angles. On avait eu un aperçu de sa force et de sa clairvoyante à la fin de l’épisode 3 face à l’impulsivité de Matthew. Ici on prend toute la mesure de sa compétence en tant que médecin et j’apprécie beaucoup que les scénaristes lui aient laissé la possibilité de mieux valoriser sa personnalité.
Encore une fois, on constate que sous la pression Matthew a tendance à se jeter dans l’action sans réfléchir. Philippe et Baldwin lui disent souvent de s’arrêter pour réfléchir et on voit bien que la Blood Rage atteint facilement son jugement.
Creepy Gerbert
L’intrigue secondaire continue de se mettre en place à Venise. Domenico avance prudemment mais infailliblement ses pions et Gerbert continue d’hérisser tous les poils de mon corps. J’ai peu à dire sur cette scène. Elle est efficace pour la narration.
La vraie Miriam
Faute de temps et de raccourcis, le personnage de Miriam apparaissait jusqu’ici comme agressif, souvent en colère et très « poil à gratter » alors qu’elle est tellement plus. Je suis contente que les scénaristes lui aient donné l’opportunité de montrer une autre facette. Elle reconnaît le courage de Diana et le sacrifice qu’elle a accompli pour sauver son ami. Et surtout elle est admirative devant la restreinte de Matthew. Plus que quiconque, elle sait exactement ce dont Matthew est capable sous la colère et l’emprise de sa rage. Le voir s’arrêter alors qu’il est agonisant et que son désir pour le sang de Diana lui est insoutenable est un vrai tour de force qu’elle ne manque pas de saluer.
Puis, le côté professionnel de Miriam reprend le dessus, puisqu’elle est avant tout une scientifique. Conforme à son instinct protecteur Matthew refuse tout d’abord avant de reconnaître la légitimité de sa demande.
You craved me, all this time
Si je comprends bien l’utilité de cette phrase, je la trouve assez pauvre pour Diana. Evidemment qu’elle savait qu’il la désirait puisqu’il lui a dit dans chaque épisode ! Sur la rive, puis dans ses appartements, lors du dîner … le sujet a été amplement abordé et Diana est loin d’être stupide. D’une manière générale, l’ensemble de cette séquence est mal écrit. On manque de temps (il ne reste que 30 min pour tout boucler) et encore beaucoup trop d’informations à véhiculer alors les dialogues ont la fâcheuse tendance à passer du coq à l’âne. Et comme souvent dans la série lorsque l’on manque de temps, on sacrifie les échanges entre Diana et Matthew pour mieux développer les intrigues secondaires. C’est un choix éditorial qui mise sur notre sympathie pour nos héros mais c’est à la fois réducteur et nous prendre pour plus naïfs que nous ne sommes.
Ainsi, en moins de 2 minutes, nous allons bâcler 4 sujets de poids entre eux : le désir pour le sang de Diana, l’existence et la mort de Juliette et le voyage dans le temps. Pas mal !
Diana a failli donner sa vie pour Matthew et ils n’y passeront que quelques secondes à en parler. Le pacte avec la Déesse n’est pas évoqué conformément au livre mais dans le livre, Marcus a été obligé d’emmener Matthew chasser au Canada pour qu’il se purge du sang de Diana avant de pouvoir l’approcher à nouveau. Il est évident qu’ici nous n’avions pas le temps pour ça mais on ne se rend pas compte de la prouesse réalisée par chacun d’eux sur le sujet.
Concernant Juliette, c’est sûrement le dialogue le plus erratique qui soit. « And I took her life » « You save me » « I don’t regret it ». Qu’est-ce que Diana ne regrette pas : avoir sauvé Matthew ou avoir tué Juliette? Encore une fois ici, la situation a été traumatisante : Diana a failli perdre Matthew, sa vie, a parlé et fait un pacte avec une déesse, montré un nouveau pouvoir (WitchFire), rencontré l’ancienne maîtresse de son mari, tué la dite maîtresse… et l’on y passe 30 secondes. Aucune émotion, aucun échange réel, tout est normal. Et à la phrase d’après Matthew lui demande sans aucun lien « et si nous voyagions dans le temps ? » Logique.
Ce qui sauve toutefois la scène est le jeu des acteurs et leur communication non verbale. Si les mots sont pauvres, leurs regards, l’immense tendresse et affection qu’ils dégagent rend la scène passable et nous embarque malgré nous dans l’histoire. Le positionnement de Matthew montre bien à quel point il voudrait la protéger de tout son corps. Diana le caresse doucement de la main pour le rassurer, le réconforter face au poids de sa culpabilité par rapport à Juliette et au mal être de Diana. Tous ces petits gestes nous rappellent pourquoi ce couple fonctionne et peut affronter toutes les épreuves.
Your time is running out!
C’est Baldwin qui lance le top départ du compte à rebours de la fin de la saison. Et effectivement après cette scène tout s’accélère.
Comme souvent, l’usage du téléphone est particulièrement réussi et permet efficacement de faire avancer l’intrigue tout en montrant les relations des personnages. J’aime la qualité d’échange entre les deux frères. Face à l’adversité, les De Clermont sont solidaires !
La boucle d’oreille d’Ysabeau
Je regrette l’absence des fantômes dans la maison car ils apportaient beaucoup d’informations et notamment leur appréciation ou non sur les gens et les situations. Les scénaristes ont tout de même été très malins ici car c’est à Matthew que la maison délivre la poupée de Bridget, ce qui traduit bien qu’elle accepte Matthew. Avec des effets spéciaux limités mais fonctionnels, la scène marche bien (et la boucle d’oreille est magnifique). On arrive même à prendre quelques secondes pour introduire Bridget et ses hauts faits. Le jeu de piste pour trouver où Matthew et Diana vont voyager commence. Bien joué !
Préparatifs
Je trouve génial de voir ces préparatifs et que chacun, Ysabeau, Marthe et Hamish, y contribuent. Il y a beaucoup de sobriété dans cette scène mais aussi de l’émotion lors des séparations. Hamish est clairement un membre de la famille et Ysabeau ne cache plus ses émotions.
Entraînement
Après un conseil de guerre très conforme à ce que j’imaginais dans les livres (même si je trouve tout le monde très calme et très civilisé malgré leurs tempéraments incompatibles) et qui permet au spectateur distrait de rappeler la recette du voyage dans le temps, Diana s’entraîne. Si ici aussi on voit très vite que ses relations avec Sarah sont complexes, ce n’est que du point de vue de la magie et de leurs sensibilités différentes. Il y a tout un pan de leur relation qui est passée sous silence faute de temps mais qui aurait tellement mérité que l’on s’y attarde. Sarah est profondément choquée du changement de vie et des choix de Diana. Dans la grande, elle l’a vue interagir avec la Déesse, risquer sa vie pour une créature qu’elle ne connaissait pas un mois à peine. Les deux femmes auraient besoin de pouvoir échanger, se reconnecter mais on ne leur en laisse pas l’occasion (pas plus dans le livre d’ailleurs ce qui est bien dommage).
Quoiqu’il en soit, sur l’apprentissage du voyage dans le temps, c’est Em qui prend efficacement la main avec une version émotionnelle « Magic is in the heart ». Et un peu trop facilement peut être, Diana réussit.
Pendant ce temps, Matthew fait les cents pas, s’inquiète, doute et rend Miriam complètement folle. J’adore sa réaction bouche bée lorsqu’elle l’entend dire à Diana avec toute l’hypocrisie de sa fierté face à l’exploit de sa bien-aimée« I knew you could » !
Alliance
Comme dans toutes les bonnes histoires à suspens, la prophétie se déchiffre progressivement, les méchants se concertent et forment des alliances diaboliques. Classique. Efficace. Knox parait complètement dépassé par la situation et Gerbert fait décidément froid dans le dos. Et la salle des archives des Sorcières de la Congrégation est vraiment formidable et n’a rien à envier à certains décors de Harry Potter !
L’arrivée des démons
Dans le livre Hamish tel un greffier renfermé et peu affable. Ici son arrivée est chaleureuse et son accueil envers Diana n’est pas le moins hostile. Les relations sont beaucoup moins tendues et plus conforme à l’état d’esprit tissé par la série.
Je ne peux ici manquer de souligner la façon dont Matthew introduit Diana. Aviez-vous remarqué qu’il la pousse gentiment vers son ami … d’une main aux fesses ! Il y a de nombreux gifs de fans qui font remarquer la main toujours très orientée dans cette raison de Matthew. Je ne sais si c’est le personnage de Matthew de Clermont qui est ainsi ou le vrai Matthew Goode mais quoiqu’il en soit, ce n’est pas la façon la plus sobre de présenter sa femme à son meilleur ami !
J’aime beaucoup le fait que Nathanaël et Sophie accompagnent Hamish. Non seulement c’est plus efficace vu les problématiques de timings mais aussi cela fait de Hamish leur garant, et donne une suite logique à sa discussion avec Agatha à Londres.
Sophie et Diana se regardent longuement, comme si elles se reconnaissaient. On sait que Sophie rêvait d’elle. Dans le livre on sait que Diana ressentait Sophie bizarrement, principalement à cause du bébé. Pas le temps ici de rentrer dans les détails à l’écran mais la suggestion fait toujours plaisir aux fans.
Diana. The Goddess of the hunt.
Lorsque Sophie passe la pièce à Diana, je n’ai pu m’empêcher d’être surprise d’entendre Diana demander ce que c’est. Elle est tout de même une historienne renommée, Wiccan et son homonyme ! Les scénaristes auraient pu mettre cette question dans la bouche d’un des autres personnages ! Je ne peux m’empêcher de regretter une nouvelle fois l’absence de personnification de la déesse car si Diane est très présente dans le livre, ici encore elle arrive de façon anecdotique, sans que le spectateur en comprenne vraiment l’importance.
En tout cas la réaction figée, incrédule de Matthew est parfaite. Ses yeux sont tellement expressifs devant la très belle pièce.
Puis Sophie, avec une force de caractère toute empreinte de douceur, lâche l’autre grande nouvelle de ses origines, encouragée par l’assemblée hétéroclite de créature dans la pièce. Elle était à un mot de prononcer celui que l’on attendait tant « Conventicle ». J’étais tellement déçue qu’elle ne le fasse pas ! Ce mot a une telle importance dans la communauté des Fans all Souls. Quel dommage de ne pas l’avoir inclus dans le dialogue !
All Hallows Eve is in six days. Will you be ready?
Cinématographiquement la scène est magnifiquement filmée. Diana et Matthew, coordonnés dans les teintes bleutées qui leur sont propre, sont assis côte à côte dans un enchevêtrement de blue jeans, tenant chacun l’une des pièces du puzzle bien en évidence, Diana la pièce d’échec et Matthew la boucle d’oreille. Complices, en totale confiances, ils sont tous les deux parties prenantes de la solution et déroulent toute la logique de leurs conclusions, d’égaux à égaux. Et en quelques minutes le compte à rebours s’accélère. C’est ce qu’on appelle un dialogue diablement efficace !
Les citrouilles de Sophie et le bois de Marcus
J’aime beaucoup cette scène, surtout les magnifiques citrouilles que l’on peut enfin voir prendre vie ! Je suis toutefois toujours médusée de voir les choix des scénaristes ou des monteurs. Autant ils vont faire de nombreux raccourcis dans l’intrigue dès qu’elle touche aux personnages principaux, autant ils vont prendre du temps pour bien développer des séquences secondaires comme celle-ci ou celle qui suivra avec Marcus et Nathanaël.
Quoiqu’il en soit, j’apprécie que l’on prenne du temps pour mieux comprendre le personnage clairement surnaturel qu’est Sophie et grâce à elle, voir d’autres facettes d’Em et de Sarah (que l’on avait un peu négligé jusqu’alors). C’est aussi l’occasion de bien comprendre la pression qui pèse sur ses épaules et la menace que représente la Congrégation pour elle et son bébé de par sa nature et ses origines. Je me demande si ce n’est pas un moyen également d’introduire le concept de Conceptio. La série a fait le choix de ne pas aborder la notion de mariage entre Diana et Matthew ni le thé contraceptif de Marthe et encore moins la notion de fertilité potentielle pour nos héros, réservant ces éléments pour la seconde saison. C’est donc Sophie qui porte la « menace » du croisement des espèces et ce n’est que par elle que peut être abordé la notion de danger.
Pendant ce temps Marcus et Nathanaël sympathisent, ce qui est important pour la suite. Cela ne prend que quelques secondes mais fonctionne bien. Puis Agatha rentre en jeu grâce à un nouveau coup de téléphone bien efficace qui nous annonce que le compte à rebours de la Congrégation est toujours en train de défiler.
Now pick up your foot... When I tell you...
Lorsque la scène démarre on plonge dans l’intimité d’un couple se préparant à sortir. C’est une vision très satisfaisante de les voir évoluer dans des choses simples et avec autant de naturel et de facilité. J’étais très heureuse de retrouver l’élégante silhouette de Matthew bien apprêté et Diana tellement élégante avec sa combinaison et sa coiffure sophistiqués. Ils sont vraiment magnifiques !
C’est aussi l’occasion d’aborder la question du risque de croiser leur « ancien eux » et la théorie du voyage dans le temps et des concepts spatio-temporels choisis par Déborah Harkness. C’est essentiel d’en parler car ce sera fondateur pour toute la saison 2 !
La suite est filmée avec de très beaux plans serrés sur les objets (les mêmes que dans le livre), leurs mains qui se joignent tel un rituel. Puis Diana prend les rênes et ne manque pas de le rappeler à Matthew lorsque celui retombe dans son travers de prendre les initiatives. C’est elle qui maîtrise la situation, qui fait le sort et c’est assez nouveau pour Matthew de se laisser dominer ainsi.
Arrivés à Sept Tours, j’aime le contraste entre une Diana qui sautille de joie devant son exploit et Matthew qui devient instantanément méfiant et vigilant, tout en l’étreignant plein de fierté et en la marquant de son odeur, tel un avertissement pour sa mère et Marthe.
Well, don't you look lovely tonight, Maman.
Le risque en retournant cette scène était de se répéter. J’étais très agréablement surprise en voyant que cette scène était dédiée à l’amour de Matthew et d’Ysabeau. Les regards échangés, les quelques mots… La façon dont Matthew dit aurevoir à Ysabeau d’un baiser, conscient que c’est peut-être pour la dernière fois, le regard ampli d’adoration de Diana à ce moment-là, celui de Matthew lui disant merci… tout y est tellement émouvant ! Et l’on distingue aussi en second plan Diana et Marthe converser et se prendre la main tendrement. Diana aussi fait ses adieux.
Gerbert, Knox etc
Pas grand-chose à dire ici. Les deux ennemis aujourd’hui associés complotent lugubrement même si l’on voit clairement que Knox est un pion pour Gerbert qui semble très sûr de lui.
Le dernier repas
Il peut paraître anodin mais c’est sûrement la scène la plus importante de toute la série et je suis heureuse que les scénaristes lui rendent honneur. Le message principal de toute la trilogie de Deborah Harkness est un message de tolérance, de s’accepter au-delà de toute différence et de dépasser la peur de l’autre et de l’inconnu. En voyant ces créatures mélangées, passer un moment de convivialité, faisant des plans sur un avenir commun malgré leurs nombreuses différences est un très beau témoignage de ce message. Et le toast de Sarah le renforce encore, surtout lorsqu’elle désigne Matthew après toutes leurs frictions.
Puis c’est le moment des dernières entrevues. On ne verra faute de temps que Matthew et Hamish puis Diana et Hamish, mais l’on imagine que Diana aura passé du temps avec ses tantes et Matthew avec son fils.
Comme dans le livre, on ne sait pas où et quand Matthew et Diana vont partir. Toutefois, le livre mentionne de très nombreux préparatifs pour leurs départs. Matthew fait de nombreux vaccins à Diana et Hamish leur fait signer de très nombreuses paperasses gelant leurs actifs et leur vie présente pendant leur absence tout en préparant leur succession au cas où ils ne reviendraient pas. Dans la série, il n’y a pas le temps pour ça aussi l’on se contente d’un entretien entre Matthew et Hamish pour évoquer l’Ordre des Chevaliers et le besoin que la vie continue de s’organiser sans Matthew. Et cela fonctionne plutôt assez bien, les échanges entre Matthew et Hamish étant toujours d’une profonde sincérité et d’une amitié réelle. Hamish évoque à ce moment-là l’idée d’une Congrégation de l’ombre, qui n’est autre que le Conventicle dont je parlais précédemment. Je suis curieuse de voir comment ils vont construire la suite…
Puis, Hamish prévient Diana. “You do realize where you are going, he won't be the same man?”. Je trouve très intéressant comment les mêmes mots peuvent être perçus différemment entre les deux versions. Dans le livre, Hamish est assez froid et distant envers Diana aussi sa remarque m’avait parue presque menaçante, avec une pointe de jalousie de devoir partager son ami. Dans la série, Hamish n’est que bienveillance et clairvoyance aussi son avertissement ne peut qu’être sincère et judicieux.
Farewells
Conformément au livre, ce sont d’abord les démons qui partent. Les adieux sont à la fois des séparations et des envois en mission avec pour ordre de se regrouper au quartier général que sera Sept Tours. Pour la première fois, on prend conscience qu’un combat se prépare alors que dans le livre, la notion de guerre est abordée dès l’arrivée de Miriam à Madison. Et l’on apprend que Matthew espère trouver le Livre de Vie entier lors de leur voyage dans le temps…
Baldwin menacé
Après avoir annoncé qu’un complot se préparait, il était normal de le faire éclater lors du final. J’ai bien aimé cette séquence car on peut y découvrir plus amplement Baldwin et les méandres de la Congrégation. Est-ce que ça valait le temps qu’on y passe (avec notamment de longues séquences déjà vues comme l’assemblage des clefs et l’ouverture de la salle du conseil) ? Pas vraiment. On court déjà tellement après le temps que je suis toujours frustrée quand on a des séquences qui le « gaspille ».
Toutefois j’ai aimé le rebondissement de voir Baldwin menacé d’être décapité et brûlé. Son indignation face à une sentence du XIVème siècle faute d’avoir mis à jour les textes était très amusante. Mais l’intérêt était de voir les rapports de force changer et de nouvelles alliances se former, notamment grâce à l’intervention d’Agatha, ce qui prépare les intrigues de la saison 2. Et Domenico n’aura toujours rien dévoilé de ses intentions !
Ultimes préparatifs
Comme un triste écho de la vision du départ des parents de Diana, ce sont Em et Sarah qui partent non sans émotion. Les adieux de Em sont larmoyants. J’adore quand elle se retourne après avoir embrassé Diana. Elle se trouve face à face avec Matthew et se blotti contre lui dans une embrassade pour trop plein de larmes. Sarah est plus cérébrale dans ses adieux, pleine de bons conseils et d’encouragements. Elle finit toutefois par donner sa bénédiction à Diana, scellant leur séparation sur une note positive. C’est vraiment dommage que son personnage ne soit pas plus développé car on sent qu’il y a beaucoup de non-dits et de frustrations avec Diana que l’on ne peut pas explorer. J’ai toutefois trouvé très amusant de voir Sarah emmener en voyage une sorte de mobile de zestes d’agrumes séchés. On la voit longuement se débattre avec ça. Il n’y a qu’elle pour emmener ça dans ses bagages !
Miriam avant de partir aura eu son échantillon ADN. (En la voyant faire, je me suis dit qu’un échantillon de salive était suffisant pour ce genre de test et que la prise de sang dans l’épisode 2 était certes très cinématographique mais scientifiquement inutile). Elle va avoir de quoi s’occuper les prochains mois et des découvertes de taille à faire (mais je m’égare).
Fidèle à son personnage, Miriam s’éclipse rapidement, laissant Marcus derrière. Il est logique qu’elle n’aime pas les adieux car au fil des siècles, elle a dû en faire de nombreux et depuis Bertrand, l’attachement doit être un vrai problème pour elle.
Restent donc Marcus, Diana et Matthew, les mains savamment entrelacées comme pour que Matthew puisse y puiser tout le courage nécessaire à ce qui va suivre. Diana s’éclipse et les deux hommes sont seuls. Dans un silence embarrassé, Marcus s’apprête à partir d’un haussement de sourcil désabusé, comme déçu des tensions persistantes entre son père et lui. (on a tous en tête le « Christ, Marcus ! » du premier épisode). Mais il a oublié que son père est plein de surprise et en découvrant la lourde tâche qui lui est assigné il refuse tout de go. Puis Matthew trouve les mots qu’il fallait. « My son, you are the only one that I trust to do the job.” C’est exactement ce dont Marcus avait besoin : la reconnaissance et la confiance de son père. Les larmes aux yeux, le fils se jette dans les bras de son père et le poids de la séparation devient réel. Matthew clôt leurs adieux en se mettant au service de son fils, devenu Grand Maître.
It’s time
Maintenant que tous sont partis, Matthew a le regard au loin. Il n’est plus dans le présent et pense déjà à ce qui l’attend, aux nombreux méandres dans lesquels il va devoir naviguer. Il regarde d’un air amusé Diana qui, soumise à l’impulsion du moment, confirme la connexion de sa magie avec ses désirs et ses envies. La scène est charmante, presque candide. Puis Matthew annonce que le compte à rebours est enfin terminé.
J’aime beaucoup le parallèle entre la scène de fermeture de la maison et celle de la fin de la saison 3. Fin de la saison 3, Diana éteint les lumières de son appartement pour rejoindre Matthew qui l’attend sur le seuil pour partir en France. Ici, c’est ensemble qu’ils éteignent les lumières et c’est en se tenant la main qu’ils montent à l’étage pour un nouveau voyage.
On les découvre en tenue « ancienne » car il est difficile de dater les sous-vêtements qu’ils portent. Diana découvre la bague d’Ysabeau et j’étais tellement déçue que les scénaristes ne saisissent pas la perche qu’ils avaient tendue ! Pourquoi ne pas dire que la bague était à Ysabeau et venait de Philippe ? Pourquoi diable ne pas leur permettre d’échanger leurs vœux à ce moment-là ? et pourquoi ne pas montrer la bague ! Ah, ils m’auront fait rager jusqu’à la fin !
Finalement Matthew annonce à une Diana aux anges la date et leur destination et on les voit disparaître après s’être juré de ne pas se lâcher.
Et pour moi la série aurait pu s’achever ainsi. Ils disparaissent, on ne sait pas s’ils vont y arriver et on meurt d’envie de savoir la suite.
Mais les scénaristes ont voulu double épicer la fin.
En montrant Diana seule dans une pièce éclairée aux bougies, l’air inquiète, j’imagine qu’ils ont voulu nous faire croire qu’elle était arrivée sans Matthew, ou au mauvais endroit…Bref, ils ont voulu semer le doute. C’est un peu grossier comme moyen, non ?
Ils ont aussi voulu ajouter un dernier coup de pression à l’intrigue en montrant Satu, Gerbert et Knox forçant la maison de Madison. Et c’est pour moi sans aucun intérêt puisque leur « menace » n’impacte en rien la fin de la saison. Les avoir sur place pourra avoir un intérêt pour la mise en place de l’intrigue contemporaine de la saison 2 mais je n’en crois rien pour ici. Dommage.
Et c’est ainsi que s’achève la 1ère saison de A Discovery of Witches. 8 épisodes c’est peu, le livre est dense mais l’on peut s’estimer très heureux d’être tombé sur une adaptation de qualité et avec les moyens de ses ambitions. Certes il manque des choses, d’autres sont discutables mais le verdict final ne pourra être donné que lorsque les 3 saisons seront finalisées car elles sont construites dans la durée et les choix d’une saison impacte les suivantes. J’ai hâte de découvrir la suite… en 2020 !
En attendant je ne peux que vous encourager à vous plonger dans les livres, surtout qu’avec Time’s Convert/La force du temps la saga prolonge le plaisir des fans !
#a discovery of witches#adiscoveryofwitchestv#adowtv#matthew goode#diana bishop#matthew clairmont#deborah harkness#teresa palmer#all souls trilogy#le livre perdu des sortilèges
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Semaine 1 - Mourir Viking
Semaine 01 (01/07 - 07/07) : Mourir Viking environ sept minutes de lecture C'est sombre, horrible, percutant. Thème historique (un enterrement viking) mais tourné vers son côté obscur, le sacrifice d'une esclave. Âmes sensibles s'abstenir.
Gudrun était une jeune femme d'à peine vingt ans. Suivant la tradition, elle avait repris le rôle de sa mère, tout juste décédée, en tant que première esclave de la maison du chef Lothar Jaan. Sa tâche principale était de veiller à ce que le feu ne s'éteigne jamais dans le foyer tout en le gardant à l’abri des mains aventureuses des enfants. La vie était paisible. Elle dormait au chaud, mangeait à sa faim, était presque l'égale des rejetons du chef. Tous la respectaient.
Lothar était malade. Un de ses poumons avait été perforé lors d'un combat et, s'il n'en était mystérieusement pas mort, l'infection se répandait. Éprouvant déjà des difficultés à respirer, ses mouvements s'étaient considérablement ralentis au fil du temps. La fin n'était plus loin.
Gudrun pénétra dans la maison, une jarre collée à la hanche. Elle atténuait comme elle pouvait le balancement de sa marche pour ne pas perdre l'eau contenue, ne voulant pas refaire le chemin jusqu'au puit. Elle posa l'objet à terre, près du foyer, et jeta ses tresses par-dessus ses épaules. Rang plus élevé, chevelure plus importante. Maintenant qu'elle n'était plus une simple esclave, elle devait se laisser pousser les cheveux, car c'était ainsi qu'on reconnaissait la place de chacun dans la hiérarchie du village, mais elle ne s'y était pas encore habituée.
L'esclave passa le dos de sa main sur son front. Il faisait chaud. Plus chaud que l'an passé. Elle retroussa ses manches et glissa des doigts dans l'eau. Les gouttes perlèrent sur son avant-bras. Elle frissonna avec délectation.
- Que fais-tu ?
Gudrun sursauta et se retourna, l'air fautif. Elle esquissa une révérence.
- J'ai apporté de l'eau, Lothar.
Le chef s'approcha. Il clopinait mais, même ainsi, sa présence était imposante et Gudrun recula. Il passa devant la jeune femme, plongea une louche dans la jarre et but à grandes lampées. Ses mouvements étaient un peu raides, tremblants et une partie de l'eau coula dans sa barbe. Gudrun déglutit en voyant ce liquide si précieux se perdre entre les brins de la forte toison mais elle ne répliqua pas, gardant le regard baissé.
- Je pense qu'il va en falloir plus.
Elle inclina encore un peu la tête.
- Bien.
Gudrun s’apprêtait à partir quand il leva la main.
- Quelqu'un d'autre s'en occupera, j'ai besoin de toi ici.
Il abattit un bras lourd comme une masse sur l'épaule de l'esclave. Elle réprima un frisson en sentant son haleine fétide et se retint de détourner la tête.
- Que voulez-vous de moi ?
Il recula en ouvrant les bras.
- Que tu restes ici comme un joli objet.
Il s'installa contre le mur avec moult grognements.
- J'ai envie de t'admirer.
Son regard avide parcourait son corps. Gudrun se fit violence pour ne pas croiser les bras. Elle savait son décolleté plus ouvert que d'habitude - mais il faisait si chaud. Comme des vautours, les yeux du chef roulaient sur chaque morceau de chair exposée.
- Père, j'ai besoin de ton avis à propos du nouveau champ.
Stirka venait d'entrer. Lothar sursauta mais resta installé contre son mur, pas plus embarrassé que s’il avait été surpris en train de manger. Le regard de son fils sautait de l'esclave au chef. Remarquant le fond de la jarre, il reprit :
- Gudrun, va chercher de l'eau, s'il te plait.
Il la lui tendit. Elle le remercia d'un coup d’œil et il hocha légèrement la tête. Elle s'enfuit, l'urne serrée contre elle.
Deux jours plus tard, Lothar Jaan mourait dans son sommeil. Quand son fils le découvrit, il resta silencieux un moment avant d'appeler Gudrun. Cette dernière fut horrifiée de voir son maître décédé, non pas par amour pour lui mais car elle savait ce qui l'attendait. Stirka, sans se retourner, sans croiser son regard, confirma ses pensées d'une voix insensible :
- Préviens les tisserandes que nous avons besoin de ses vêtements mortuaires. Puis, prépare-toi.
Pétrifiée, la jeune femme eut un temps de stupéfaction mais finit par obtempérer. Elle n'avait pas le choix. Dix jours plus tard, elle serait tuée pour accompagner son maître afin de le servir pour l'éternité.
Le soir même, le rituel commença. Elle passait de maison en maison, chaque fois plus abîmée par la relation suivante. Tous les hommes du village murmuraient à son oreille « Dis bien à ton maître que je fais ça par amour pour lui » à la fin de leur viol. De plus en plus marquée, physiquement et psychologiquement, Gudrun finit par devenir aussi docile qu'une simple poupée de chiffon. De toute manière, elle ne pouvait pas lutter. La tradition était bien plus importante. Elle se soumit ainsi, encore et encore. A l'aube du dixième jour, la jeune femme fut traînée à travers le village jusqu'à la place centrale. Là, les hommes de Lothar la rouèrent de coups. Impuissante, elle levait des bras frêles au-dessus de sa tête. Des pieds heurtaient ses côtes, des poings la faisaient rouler plus loin. Elle n’avait pas de répit.
Puis le calme soudainement s’imposa. Gudrun osa ouvrir un œil. Ils étaient tous là, rangés en cercle autour d'elle. Ils attendaient. Stirka s'avança. Il tendit une main vers l'esclave qu'elle prit avec reconnaissance. Peut-être était-ce enfin fini ? Elle l'espérait tant.
Le coup partit trop vite pour qu'elle le remarque. Elle chancela en arrière, le souffle coupé. Des mains agrippèrent son corps, le soulevant de terre. Gudrun fut emportée, cherchant toujours son air.
Elle fut jetée sans ménagement sur le lit du mort. La jeune femme se recroquevilla instinctivement mais les hommes saisirent ses chevilles et ses poignets. Ils y enroulèrent une corde rêche et l’attachèrent au montant du lit. Elle se sentait écartelée. Elle se sentait vulnérable. Elle l’était.
L’assemblée recula respectueusement pour laisser passer le chaman du village. Gudrun tremblait. Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle. Elle était terrifiée. Plusieurs fois, on lui avait fait le récit de ces funérailles glorieuses qu'aurait Lothar Jaan, elle avait toujours été impressionnée. Elle ne pensait pas que l’esclave serait elle.
Le vieux chaman prononçait des mots étranges d’une voix basse et grave, surnaturelle. Gudrun tira sur ses liens mais ses forces l’avaient abandonnée, épuisées par les viols successifs et le harcèlement de plus tôt. Elle fixa, impuissante, le chaman repousser un pan de son lourd vêtement pour découvrir son poignard cérémonial. Ce bel objet que Gudrun avait admiré dans son enfance. Elle le craignait à présent.
La jeune femme gigota de plus belle quand la pointe effilée effleura sa poitrine nue. La lame était si aiguisée qu’elle laissa une fine coupure sans effort. Gudrun lâcha un glapissement de douleur. Le chaman se dressait au-dessus d’elle, un genou de chaque côté de ses hanches. Il leva haut le poignard. Il marmonnait toujours ses obscures formules. La peur brillait au fond des yeux de l’esclave.
Il abattit l’arme de toute ses forces.
Le hurlement de Gudrun retentit longtemps, ricochant contre les murs jusqu’au plus profond des crânes. Un silence révérencieux s’installa entre les hommes présents, entrecoupé seulement par les halètements du chaman. Ce dernier, courbé par dessus la jeune femme, les doigts convulsivement agrippées au manche du poignard, était essoufflé de l’effort. Il se releva, roulant les épaules en arrière pour les délier. Son cou craqua. Le vieil homme affermit sa prise sur l’arme et tira d’un coup vif. La lame quitta le corps de la sacrifiée avec un horrible bruit de succion qui les fit tous frissonner.
Le sang jaillit de la plaie. Le chaman y glissa deux doigts pour tracer les glyphes sacrés sur le front de Gudrun. Ses yeux étaient toujours ouverts, écarquillés d’effroi.
- Préparez-la. Le bûcher aura lieu au couchant.
Le vieillard quitta la maison. Les hommes le suivirent progressivement. Quelques femmes entrèrent pour laver l’esclave et la vêtir d’étoffes précieuses. Bientôt, il ne resta plus que Stirka et Firyel. Ils fixaient cette femme qu’ils avaient connu toute leur vie, cette femme qui avait été comme une soeur malgré leur différence de rang. Des larmes coulaient muettement sur les joues encore rebondies du second. Son frère serra son épaule.
- Elle vivra à jamais aux côtés de notre père, au Walhalla, s'il plaît aux dieux, rappela-t-il doucement.
Firyel hocha la tête muettement.
A la nuit tombée, le corps de Gudrun fut délicatement déposé à la proue du bateau. Illuminée par la lumière rosée, sa chevelure blonde semblait enflammée. En descendant du bâtiment, Stirka laissa courir sa main sur le linceul soyeux qui enveloppait son père au centre.
Le bateau fut mis à l’eau. Quand il fut certain qu’il ne menacerait pas les habitations, les hommes tirèrent leurs arcs. Stirka lâcha la corde le premier. Le projectile enflammé s’enfonça dans le bois tendre. Bientôt hérissé d’une cinquantaine de flèches, le navire flambait devant le couchant, parant l’océan de lueurs enchanteresses.
Firyel faisait de son mieux pour garder une figure digne mais il ne s’était pas attendu à ce que ce soit si dur. A son côté, son frère se dressait fièrement. Main sur le pommeau de son épée, regard légèrement flou sur le bateau en flamme. L’adolescent songea qu’il avait bien l’étoffe d’un chef. Ses yeux se tournèrent vers le lointain. Son père partait en fumée. Il espérait de tout coeur que son âme parviendrait au Walhalla.
Stirka Jaan leva son arc en hurlant le cri de guerre du village. Rapidement, tous le reprirent, s’égosillant dans la nuit, armes tendues en direction du plafond étoilé. Le chef promena son regard sur son peuple. La fierté se mêla au chagrin autour de son cœur.
Sa voix monta plus encore vers le ciel.
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Point and click : précurseurs des jeux d’évasion
Le premier jeu d’évasion au monde a vu le jour en 2007 au Japon, 2011 en Europe, et 2014 au Québec. L’idée d’un jeu d’énigmes du genre semble farfelu et sorti de nulle part...mais qui a bien pu penser à ça? En fait leurs précurseurs font parti de la culture des jeux vidéos depuis la fin des années 70. Aujourd’hui, on vous parle des “point and click games”!
(The Secret of Monkey Island, Lucas Art, 1990)
Aussi appelés “Adventure games”, les “point and click games” ont eu énormément de popularité dans les années 80-90, notamment parce qu’ils faisaient partie des premiers jeux compatibles avec cette nouvelle technologie qu’étaient les ordinateurs de maison. Ce sont des jeux où votre personnage doit évoluer dans différents tableaux ou, pour faire un parallèle avec les jeux d’évasion, différentes pièces. Ensuite vous avez à interagir de plusieurs façons : le personnage avec les objets, les objets entre eux, et le personnage avec les NPC (”Non-Playable Characters”).
Bien que beaucoup de ces jeux ont l’humour pointu caractéristique des années 90 - et ça fait partie de leur charme! -, il y en a pour tous les goûts : pirates, horreur, sci fi, royauté, investigation.... Il y a un “point and click” pour chacun d’entre nous.
(Sanitarium, DreamForge Intertainment, 1998) Parfois certaines tâches ont des séquences de temps à respecter, certaines demandent que vous aillez de la mémoire, et - même si vous pouvez retenir votre souffle pendant un impressionnant 10 minutes! - vous pouvez mourir dans certains jeux! Des fois, vous trouvez un objet dans le premier tableau, et vous vous en servez seulement à la toute fin du jeu. Hey, vous pouvez même faire danser des squelettes, ça c’est cool!
(King’s Quest VI : Heir Today, Gone Tomorrow, Sierra Entertainment, 1992)
Les premiers jeux d’aventure étaient ce qu’on appelle du “text based”, donc aucune ou peu d’images, des contrôles limités, une chance de mourir de dysenterie en cours de route, ou d’ennuie si vous avez l’imagination d’un concombre de mer.
(Zork, Infocom Inc, 1977)
Après les jeux “text based”, l’ère des pixels est apparu et les graphiques se sont tranquillement améliorés avec le temps. Personnellement, j’ai un petit faible pour mes classiques d’enfances où chaque pixel de couleur différente peint un portrait impressionnant et détaillé. De l’art, quoi! Regarder un pirate zombie se transformer en feux d’artifice en 320x200, 16 couleurs.... #romantique
(The Secret of Monkey Island, Lucas Art, 1990)
Les années 90 ont apportées beaucoup d’expérimentations au niveau graphique. Des pixels, des looks cartoon, de l’intégration de vraies photos et vidéos dans un monde virtuel, les concepteurs se sont gâtés.
En 1993, le jeu Myst a été, à mon humble avis, la première intégration du 3D réaliste réussie dans un jeu. Ça veut pas dire qu’ils avaient pas de croûtes à manger encore. On peut voir avec d’autres jeux paru plusieurs années ensuite que le 3D polygonal a stagné pas mal.
(Myst, Cyan Inc/Brøderbund, 1993)
Les “point and click” ont perdu de la popularité avec la commercialisation des consoles de jeux vidéo. Ces consoles étaient, et sont encore, moins adaptées pour ce type de jeux et vont favoriser l'essor, par exemple, de ce qu’on appelle des “shooters”. Personnellement, j’ai la coordination d’un blob de plaxmol et la concentration d’un jus d’orange dilué, j’aime mieux prendre mon temps pour résoudre des énigmes et me gratter la cervelle (au lieu de me la faire exploser par l’équipe adverse).
Jusqu’au début des années 2010, à l’exception de la série Syberia, peu de jeux d’aventures avec le même “feel” que ceux qu’on connaissait ont été développés. Les types de jeux d’énigmes sont passées de “faire des réflexions logiques en analysant l’histoire et l'environnement” à “Oh wow, un sudoku...” On s’entends qu’entre 2000 et 2010, pas mal tout faisait dur. Case and point : Britney et Justin et leur suits en jeans. Avec les téléphones intelligents, les point and click ont repris du poil de la bête. Des jeux super bien exécutés tels que la série The Room, House of Davinci, Machinarium (pour en nommer seulement quelques uns), ont vu le jour au grand plaisir de bibi ici présente. Vous pouvez même carrément trouver des jeux “Escape the room”.
(The Room, Fireproof Studios Ltd, 2012) Il y a aussi eu plusieurs versions “remastered” des jeux classiques dans les dernières années, notamment : Days of the Tentacles, Grim Fandango, et -mes absolut favoris- Monkey Island *squee!* Certains de ces “remastered games” ont vu tous leurs graphiques complètement revus, tandis que d’autres ont encore une bonne partie des graphiques d’origine, mais avec plus de finition. Du très beau travail, ils ont enlevé aucunement de la saveur originale des jeux.
(The Secret of Monkey Island, Lucas Art, 1990 VS version Remastered, 2009) Je vous incite à découvrir -si c’est pas déjà fait- ces jeux maaaaaaaagnifiques!
-Myriam, Mighty Pirate™
P.S. J’pourrais juste pas ne pas vous donner mon top 10! Mais je vais faire ça dans un prochain article ;)
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