#avis La maison des voix
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lilias42 · 9 months ago
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Deux petits textes : Jihane et Khalid + un vieux truc retrouvé mais qui va bien avec le précédent billet
Bon, ça fait un moment que je disais que j'allais le sortir celui-là mais, le voilà "enfin" on va dire : un petit OS où on voie l'enfance de Claude (alors Khalid) à Almyra ainsi que sa soeur ainée - et première héritière du trône de shah - Jihane (ainsi qu'un autre personnage qui s'est rajouté à la dernière minute). Dans mon fanon, c'est la seule ou une des seules personnes de sa famille en-dehors d'Oswald avec qui Claude a une bonne relation, la décrivant souvent comme "la seule personne saine d'esprit dans une maison de fous" quand il sera adulte alors, j'avais envie de vous la présenter un peu.
Par contre, fans de Tiana qui la voie comme une girlboss badass et une bonne mère pour Claude, je vous conseille de passer votre chemin. Je ne la considère pas très bien (tout comme son cher et tendre qui ne s'appelle pas Sélim [comme Sélim II le Blond ou l'Ivrogne] et qui n'a pas accédé au trône comme l'empereur romain Claude pour rien) alors, cette version du personnage sera conforme à ces descriptions dans les supports de Claude : une femme qui rit en voyant son fils être attaché à la selle de son père, et qui doit courir derrière un cheval quand il est puni (petit rappel, un cheval au trot, c'est 14 km/h en moyenne, au galop, c'est 21 km/h en moyenne, jusqu'à plus de 60km/h pour les plus rapides et Alexandre le Grand a tué Bétis, chef de la ville de Gaza, en accrochant une corde à ses talons et en le faisant trainer derrière un char jusqu'à mort s'en suive).
De plus, il y a également de la maltraitance d'enfant et une situation où Claude a l'impression d'être mis à nu devant tout le monde car, Tiana a arraché son turban, les cheveux étant associé à une certaine pudeur qu'il faut couvrir quand on sort de la petite enfance dans cette partie d'Almyra.
Et pour le deuxième texte, je l'ai retrouvé parmi d'autres petits écrits de mes brouillons, "vraiment petits trucs écrits comme ça", qui sont des textes courts et que je ne finis pratiquement jamais. Etant donné que cela collait avec mes derniers billets, c'était l'occasion de le sortir de son trou sans en faire un billet entier vu qu'il est assez vieux. Ce texte était pratiquement fini (il manquait littéralement les 4 dernières phrases et la relecture) et il doit avoir un an, un an et demi alors, il ne doit pas être très à jour avec mon lore actuel alors, ne vous étonnez pas si des choses ne colle plus.
Il s'agit d'une histoire centrée sur la famille Gautier, où Miklan pense avoir réussi à se débarrasser de Sylvain. D'ailleurs, un des personnages de ce texte est Adeline, une précédente version de "maman Gautier" étant donné qu'il y a eu trois étapes avant d'arriver à Fregn. Elle est beaucoup plus semblable aux autres mères Gautier du fandom dans le sens où elle est très soumise et effacée, notamment face à Isidore, avant que son personnage n'évolue vers Fregn qui est - à mon avis - bien plus intéressant étant donné qu'elle est bien plus proactive et avec beaucoup de compétences.
Enfin bon, maintenant que tout est clair, bonne lecture et suite sous la coupe !
1 : Enfance de Claude
Khalid se glissa dans l’écurie des wyvern, attendant que le palefrenier s’en aille pour se glisser un peu plus loin. Les grandes bêtes couvertes d’écailles passèrent leur tête au-dessus de la clôture de leur stalle, regardant distraitement l’origine des petits pas les dérangeant pendant leur sieste, leurs yeux sombres le suivant dans sa course vers le fond de l’écurie.
« Bonjour Bavqar, bonjour Halqe… les salua-t-il tous à mi-voix, ne devant pas se faire remarquer, même s’il prit un peu de temps pour saluer les chefs de la horde, deux immenses wyverns brunes avec des zébrures sur les écailles, couvertes de cicatrices après avoir survécu à bien des batailles. Nader lui avait toujours dit de bien la respecter et c’était les montures de ses parents après tout. « Bonjour Nyrv, bonjour Brutal… ne dites pas à Père et à Mère que je suis venu, d’accord ? Il me gronderait… »
Les deux bêtes massives le fixèrent une seconde avant de retourner dormir, sans doute bien plus intéressante que lui.  Khalid poussa un soupir de soulagement avant de repartir en courant, ne devant pas se faire prendre. Normalement, il devrait être à l’entrainement à la lance mais, il n’aimait pas du tout cette arme alors, il avait échappé à son instructeur pour venir ici. Sa mère lui avait également interdit d’aller aux écuries, elle disait qu’il était de trop haute naissance pour mettre les pieds dans le foin et le sable. Il se ferait gronder mais, si c’était par Nader ou les autres janissaires, ça irait. Si c’était son père ou pire sa mère par contre… le jeune garçon essaya de ne pas y penser, ses pieds et ses mains s’en souvenant encore que trop bien, se concentrant plutôt sur la recherche de la stalle d’Arezu.
Après quelques minutes de recherches, il finit par la retrouver, enroulée sur elle-même tout au fond de l’écurie, toute seule dans la paille et du sable, devenant un gros pois blanc au milieu d’un océan de jaune. Défaisant sans problème le nœud sur la porte, Khalid entra, l’appelant doucement en priant Ahura Mazda pour ne pas se faire remarquer.
« Eh… ! Arezu ! Pssst ! Viens ! »
La petite bête releva la tête, avant de foncer vers lui en le reconnaissant, le poussant dans le sable alors qu’elle le couvrait de coup de langue, le faisant rire, même s’il essaya de ne pas faire trop de bruit.
« Oui, moi aussi, je suis content de te voir, sourit-il en lui faisant un câlin, sortant un gros fruit rouge de son cafetan. Je t’ai apporté des grenades, on va pouvoir les manger ensemble ! »
Arezu poussa un grognement joyeux, cassant sans problème la peau épaisse pour dévorer les grains acides à l’intérieur, tout comme Khalid avec la sienne, heureux de la partager avec son ami. La mère d’Arezu l’avait rejeté et les autres petites wyverns s’amusaient à la mordre car, elle était toute blanche avec des ailes veinées de rouge au lieu de brune comme sa mère alors, elle était toujours toute seule, comme lui à cause de sa peau plus claire et de ses yeux verts étrangers, surtout que sa mère ne l’aidait jamais, ça créait des liens…
Quand ils eurent fini de goutter, Khalid et Arezu s’amusèrent ensemble, d’abord en silence puis, plus il riait avec la petite wyvern, oubliant complètement sa prudence alors qu’il sautait partout dans la paille, n’entendant pas les pas s’approcher de plus en plus de lui, préférant s’amuser à qui tirera le plus fort sur la corde avec son ami à écailles.
« Eh ! Qu’est-ce que tu fais là gamin ?!
Khalid releva la tête d’un coup, voyant un palefrenier le foudroyer du regard depuis la porte de la stalle. Son corps bougeant tout seul, Khalid fonça sans réfléchir se cacher dans un tas de foin avec Arezu mais, c’était peine perdu, l’homme le tira bien vite de sa cachette en criant, bien malgré les morsures d’Arezu mais, c’était peine perdue, elle n’avait pas encore de dent et l’homme semblait habitué à dompter des wyverns bien plus grosse. Il hurla sur Khalid, furieux avant de réaliser.
– Qu’est-ce que tu fiches là ? Voleur hein ? T’essayais de voler une des wyverns de notre vénéré shah ?! Je vais t’apprendre sale gosse… mais attend, bien habillé comme ça… t’es pas un enfant des janissaires toi ? Mais qu’est-ce qu’un enfant du shah vient faire dans… aïe !
Profitant de son étonnement et d’une morsure plus forte que les autres d’Arezu dans sa cuisse, Khalid échappa à son étreinte et se mit à courir à toute vitesse en direction de la caserne des janissaires, évitant le plus possible de se faire attraper par qui que ce soit. Sale comme il était, on le prendrait sans doute pour un voleur alors, il fallait qu’il trouve Nader avant qu’un garde plus bas que lui ne lui mette la main dessus ! Il se ferait gronder, et Nader le punirait surement en lui rajoutant des corvées à la caserne mais, ce serait toujours moins pires que si c’était sa mère ou son père qui lui tombait dessus ! Il n’avait pas envie de courir à nouveau derrière un cheval au galop ! Il avait fini trainé dans la boue sous les rires de sa mère et de ses demi-frères et sœurs, et il avait eu de la chance de finir avec juste une épaule déboitée et une cheville foulée ! Non ! Il ne voulait pas que ça recommence !
Paniquant en entendant la voix de sa mère au loin, Khalid se retourna une seconde pour voir si le palefrenier le poursuivait toujours et où elle était, quand il rentra dans quelqu’un, la violence du choc le faisant tomber par terre.
« Aïe ! D… Désolé, j’ai pas fait exprès !
Il releva le nez et vit une très belle femme qu’il reconnut comme sa demi-sœur Jihane, constatant les dégâts sur son « sari », la robe traditionnelle du pays de sa mère, recouvert du sable et de la boue de l’écurie d’Arezu là où Khalid était rentré, tachant le jaune éclatant tranchant avec sa peau brune très sombre et les quelques cheveux noirs dépassant de son voile avec du brun sale. Bon, au moins, c’était la meilleure personne sur qui tomber avec Nader mais, il devait quand même dégager en vitesse avant que sa mère n’arrive ! Il entendait sa voix s’approcher de plus en plus !
– Khalid… commença Jihane, posant ses yeux noirs comme la nuit sur lui. Mais qu’est-ce… qu’est-ce qui t’es arrivé ? Pourquoi tu…
– Je… je suis désolé… mais s’il te plait, je dois vraiment filé avant que…
– Khalid !
Le jeune garçon paniqua encore plus en entendant la voix furieuse de sa mère l’appeler, tentant de s’enfuir mais, il fut bloqué par le garde de sa grande sœur, l’empêchant de partir alors que Tiana arrivait, folle de rage. Avant que Jihane n’ait pu dire quoi que ce soit, elle lui attrapera le poignet, le serrant à l’en broyer, le tirant sur ses jambes alors qu’elle lui hurlait dessus.
– Khalid ! Qu’est-ce que tu as fait pour finir dans cet état ?! Tes vêtements sont fichus ! Tu es sale comme un paysan ! Et j’ai aussi appris que tu avais sauté ton cours de lance ! Tu es allé te rouler dans la boue à la place d’étudier ?! C’est ça Khalid ?!
– N… non… ! J’ai rien fait ! Je le jure devant Ahura Mazda ! J’ai rien fait de mal !
– Non seulement tu es sale, mais en plus, tu mens ! Devant un dieu avec ça !
Avant qu’il n’ait pu reculer pour l’éviter, Tiana le gifla, lui lacérant la joue avec ses ongles, avant de lui arracher son turban, exposant sa tête devant tout le monde. Non ! Il ne voulait pas qu’on voie ses cheveux ! Il ne voulait pas être tête nue devant tout le monde ! Mais il n’eut pas le temps de penser à sa honte d’être vu ainsi en public, que sa mère lui attrapait son oreille pour la tirer, lui hurlant encore plus dessus, furieuse.
– Tout ton habit est ruiné ! Un habit presque neuf ! Et tu sautes les entrainements et tu me mens avec ça ! Tu te rends compte de ce que tu fais ? Tu te rends compte de ce que tu fais ?! N’ose même pas croire que ton père ne va pas être au courant !
– Aïe ! ça fait mal ! S’il vous plait mère ! Lâchez-moi��! J’ai pas fait exprès ! Je… je voulais juste jouer avec Arezu ! Finit-il par avouer en espérant que ça ferait arrêter sa mère.
Khalid sut qu’il avait commis une énorme erreur en la voyant se figer, avant d’exploser encore plus fort, ses yeux semblant sortir de ses orbites, rouge de colère.
– Tu es allé jouer avec les wyverns ?! Je t’avais interdit de t’en approcher ! Je vais t’apprendre à te rouler dans la crasse comme… !
– Tiana, arrêtez immédiatement. Lâchez Khalid. Je vais le corriger moi-même.
Jihane s’était mise entre eux, passant son bras entre Khalid et sa mère. Tiana se figea, perçant sa belle-fille du regard alors qu’elle lui ordonnait.
– Ne t’en mêle pas Jihane. Tu n’as pas à me faire la leçon sur la manière d’éduquer mon fils ou à me donner d’ordre.
– Ce n’est pas mon intention. Simplement, c’est moi qui aie été lésée. C’est mon sari qui a été sali, il est donc normal que je m’occupe de corriger celui qui m’a fait du tort. De plus, vous n’avez pas à l’exposer tête nue en place publique. C’est indécent et choquant pour toutes les personnes dans ce jardin.
– Tu es choqué par une tête nue ? Ne te fiche pas de moi ! Ce n’est que des cheveux ! Et tu n’as pas à me donner des ordres ! Je suis ta belle-mère !
– Je sais que c’est surement difficile pour une étrangère telle que vous de comprendre mais, il est regrettable qu’après douze ans à vivre dans notre pays, vous ne compreniez toujours pas nos codes. Vous êtes dans la même situation que ma propre mère, vous auriez dû également vous adapter et comprendre que nous avons une notion de la décence différente de celle de votre pays d’origine. De plus, même si vous êtes un autre bijou pendu au cou de mon père, notre vénéré shah, comme toutes ses autres concubines, je reste la fille ainée du shah Sélim le deuxième et de Pari à présent Delaram, le cœur calme, sœur du raja de Pratihara Anil, héritière légitime du trône d’Almyra, » Jihane releva la tête, toisant Tiana de haut, nullement impressionnée par elle. « En cette qualité, je vous ordonne de lâcher votre fils pour me laisser le corriger par moi-même.
Il eut un long instant de silence entre elles, juste rompu par les halètements de douleur de Khalid, jusqu’à ce que sa mère le libère enfin de son emprise, lui laissant enfin reprendre pied alors qu’elle s’éloignait, finissant par accepter de se soumettre à Jihane. Cette dernière la jugea du regard avant de reprendre la parole, ordonnant cette fois à son petit frère.
– Khalid. Recouvre-toi et suit moi. »
Le petit garçon obéit immédiatement, enroulant aussi vite qu’il put son turban sur la tête pour se couvrir à nouveau, retrouvant sa décence avec soulagement avant de suivre sa grande sœur jusqu’à ses appartements. Jihane n’était pas très grande, ni très assidue à l’entrainement mais, elle marchait vite, à une cadence quasi militaire. Elle gardait toujours son dos très droit, lui donnant un maintien parfait. Il avait entendu une fois une autre enfant des janissaires raconter que leur sœur ainée pourrait se balader avec vase sur la tête toute la journée, qu’il ne tomberait jamais tellement elle restait droite et digne en toutes circonstances. Ça la rendait vraiment impressionnante malgré sa silhouette très fine et menue… elle était déjà si belle… leur père la désignait comme « le plus beau bijou de sa couronne » et vantait tout le temps sa beauté devant tous les ambassadeurs…
Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent dans les appartements de l’héritière, immense par rapport à celui de Khalid qui n’avait qu’une chambre à la caserne étant donné qu’il ne vivait pas avec sa mère. Là, c’était pratiquement une maison entière dans le palais, avec une grande pièce à vivre gorgée de soleil et avec tout ce qu’il fallait. À l’odeur, le jeune garçon parierait même qu’elle avait sa propre cuisine personnelle pas loin.
Dès qu’elle fut à l’intérieur, Jihane se retourna pour la première fois vers eux, donnant ses ordres avec calme, mais aussi fermeté. Contrairement à Tiana, d’autres concubines ou leurs autres frères et sœurs, elle n’élevait jamais la voix mais, elle arrivait quand même à obtenir tout ce qu’elle voulait juste en parlant… c’était assez impressionnant à voir…
« Farnaz, allez chercher des habits propres pour Khalid, puis prévenez Nader que je m’occupe de lui. Informez-le aussi de la dernière colère de Tiana. Jabiz, apportez-moi la boite des premiers secours ainsi que de quoi se laver les mains et le visage. Assieds-toi Khalid, je vais m’occuper de toi.
– Mais je vais tâcher tes coussins… marmonna Khalid en frottant sa joue blessée, se souvenant des colères de Tiana quand il salissait quelque chose.
– Ce n’est pas grave, lui assura sa sœur. Le tissu, ça se lave. Ta plaie à la joue par contre risque de s’infecter à cause de la saleté si on ne s’en occupe pas rapidement, surtout si tu la frottes. Vous nous apporterez aussi de quoi manger Jabiz, », ajouta-t-elle alors que la servante revenait avec une grande boite assez simple, débordant de petits flacons, de pots et de bandes. « Tu as faim Khalid ? Une course pareille a dû t’ouvrir l’appétit…
Khalid lui jeta un regard méfiant, sachant que même si Jihane était de loin sa sœur la plus gentille, il fallait toujours se méfier quand on lui offrait de la nourriture… deux fils de concubines importantes étaient déjà morts après avoir accepté l’invitation d’un troisième, avant que ce dernier ne soit également retrouvé mort, chute dans les escaliers… il ne devrait même pas accepter de toucher un onguent venant de quelqu’un de sa fratrie ou d’une autre concubine…
Cependant, comme si elle lisait dans ses pensées, sa grande sœur lui assura.
– Le repas ne sera pas empoisonné, les potions aussi, ni les bandages. Je n’ai aucun intérêt à ta mort, je n’ai pas envie d’avoir le sang d’un de mes demi-frères sur les mains inutilement, et ta mort ne m’arrangerait pas non plus. Maintenant, assieds-toi, il faut qu’on regarde ta joue.
La fatigue lui faisant baisser sa garde, le jeune garçon accepta, s’installant sur le divan, observant tout autour de lui. Un autel décoré d’une statue d’un homme avec une tête d’éléphant était dans l’angle de la pièce, les bâtonnets d’encens le décorant embaumant encore la pièce de leur parfum, même si Khalid reconnaissait aussi des éléments almyrois dans sa conception. Tout dans cette pièce ressemblait à un mélange entre les deux cultures de Jihane, les murs reflétant celle de leur père, et une grande partie de la décoration celle de sa mère… mais ce qui l’intéressait le plus, c’était sa bibliothèque, recouvrant un pan entier du mur, tellement grande que Jihane devait utiliser une petite échelle pour accéder aux étagères les plus hautes, débordant de livres et de rouleaux. Il rêverait de pouvoir lire au moins une toute petite partie tout ça…
– Au nom des dieux, Tiana ne t’a vraiment pas raté…
Jihane s’assit à ses côtés, observant les griffures sur sa joue et les marques sur son poignet, laissé par les ongles de sa mère. Après avoir demandé l’autorisation d’un regard, elle lui prit doucement le visage pour le tourner, exposant sa joue blessée avant de se mettre à le débarbouiller, retirant la saleté avec un linge doux, puis elle nettoya la plaie avec un tissu imbibé de potion, le piquant un peu mais, il ne put s’empêcher de se détendre grâce à ses soins, apaisé par l’attention que lui portait Jihane, ses gestes doux… c’était rare qu’on s’occupe de lui comme ça…
– Et voilà, mieux… souffla-t-elle après avoir fini de s’occuper de ses plaies et lui avoir nettoyé son visage et ses mains. Comment va ton oreille ? Elle te fait mal ? Tiana n’y est pas allée de main morte…
– Un peu…
– Umh… on ferait mieux de vérifier si elle ne t’a pas déchiré quelque chose… enfin, même si on est de la même famille, tu préféreras sans doute que ce soit Nader qui s’en occupe, je comprendrais que tu ne veuilles pas relever ton turban devant moi… surtout après ce qui vient de se passer…
Khalid hésita un peu, n’ayant pas très envie de se montrer encore plus quasi nu à qui que ce soit. Cependant, malgré tout, il hocha la tête, imposant seulement pour condition.
– … Non… non, c’est bon, toi, tu peux… il est mal fait de toute façon… mais tu ne le relèves pas trop… vu que… tu sais…
– Je comprends, je ferais attention.
Prudemment, elle releva un peu le tissu serré, marmonnant quelque chose dans la langue de sa mère avant de prendre un nouveau tissu propre.
– Elle t’a aussi blessé là… ses ongles sont un vrai fléau… ne bouge pas.
Elle nettoya la plaie avant de la recouvrir d’un pansement, alors que Farnaz revenait avec des habits tout propres, s’inclinant devant sa maitresse alors qu’elle lui donnait.
– Cette fois, cela devrait être bon… merci Farnaz. Va te changer dans la pièce d’à côté, tu ne seras pas dérangé comme ça. Il ne devrait y avoir personne à cette heure-ci.
Khalid prit tout de suite les habits propres et alla se changer dans la chambre que lui avait indiqué Jihane. C’était étrange… la chambre ressemblait à celle d’un enfant de shah mais, il y avait plusieurs lits, séparés par des rideaux pour donner un peu d’intimité à leurs potentiels occupants… et ce n’était surement pas celle de Jihane ou de ses suivantes, étant donné qu’il y avait un foyer pour Ahura Mazda, des tapis de prières orientés vers la ville sacrée du prophète du Seigneur des Levants et des Couchants, et même un petit autel pour les adorateurs de la secte de Seiros, mais pas de statuettes des dieux de l’Est… il y avait même tout ce qu’il fallait pour vivre ensemble… ça ressemblait à la salle commune de la caserne…
Khalid enfila en vitesse son habit neuf avant de rattacher son turban, le serrant assez solidement pour que personne ne puisse l’arracher, puis retourna dans la pièce principale de la maison où se trouvait Jihane avec un nouveau sari propre, un grand plateau recouvert de collation devant elle, remerciant d’un signe de tête Jabiz et Farnaz qui se retirèrent toutes les deux. Elle se tourna ensuite vers lui, lui demandant :
« Tu te sens mieux ?
– Oui, merci Jihane… mais dit, c’est quoi cette pièce ? On ne dirait pas ta chambre, ni celles de tes domestiques… il y a l’air d’avoir beaucoup de gens qui y vivent mais, il n’y a pas d’autel comme celui avec l’homme-éléphant, alors que beaucoup de tes servantes viennent du pays de ta mère…
– En effet, ce n’est pas ma chambre ou celle de mes préposées, c’est celle des invités. Beaucoup d’enfants des janissaires, de concubines de bas rang ou d’aventure d’un soir avec une servante viennent vivre avec moi. Ils savent qu’ils ne seront pas menacés par qui que ce soit ici. Comme je te l’ai dit, je n’ai aucun intérêt à tuer mes demi-frères et sœurs, encore moins ceux d’un rang inférieur au mien ou avec des mères qui ne sont guère ambitieuses. Je leur ouvre donc ma porte et les laisse vivre ici.
– Tu fais ça comme ça ? Sans rien demander en retour ? » La questionna-t-il sans vraiment y croire. Même si Jihane était très gentille et bonne avec ses cadets, même elle ne pouvait pas être aussi généreuse… pas ici en tout cas…
« Assez peu de choses, seulement qu’en échange, ils ne tentent pas de s’en prendre à moi et d’être compréhensif si je leur demande une faveur. Il est parfois plus utile et efficace de ne rien demander en échange d’un service rendu et d’agir sans arrière-pensée immédiate. Bien traiter les autres en continue est bien plus utile sur le long terme et surtout, bien plus sain pour le corps et l’esprit, » lui expliqua-t-elle calmement, « même si c’est surement difficile à comprendre quand on a vécu toute sa vie dans le harem où tout se monnaie immédiatement et avec une mère comme la tienne qui demande toujours des comptes sur le champ. Enfin, tu comprendras surement quand tu seras plus grand et que tu auras rencontré des gens en qui tu pourras avoir une pleine confiance… enfin, je te félicite pour avoir compris tout de suite que ce n’était pas la chambre de mes servantes en te basant sur ce qui s’y trouvait, tu es très observateur… même si Ganesh, le Meilleur des Guides, n’est pas le seul dieu que le pays de ma mère adore, c’est celui que je préfère et dont je voudrais suivre l’exemple, nota-t-elle en désignant respectueusement l’autel dans le coin de la pièce.
– Ganesh ? Le dieu à tête d’éléphant ? Pourquoi c’est celui que tu préfères Jihane s’il y en a plusieurs ? Lui demanda-t-il, se demandant pourquoi ce dieu était aussi spécial pour elle.
– Ces fonctions sont multiples mais, il est avant tout le dieu de sagesse, de l’intelligence, de l’éducation, du succès et de la prudence. C’est également le protecteur de ceux qui travaillent pour approfondir leur savoir. En tant qu’héritière au trône et en tant que personne, j’espère pouvoir agir avec autant de sagesse que lui en est capable et de rester prudente vis-à-vis des personnes dépendant de moi, souffla-t-elle, le regard sérieux et solennel, avant de dire d’un ton légèrement plus léger, même si elle gardait toujours la dignité qui la caractérisait. Et aussi parce que j’aime beaucoup apprendre de nouvelles choses alors, il est le dieu qui veille sur mon apprentissage et celui de tous les écoliers et étudiants.
– Un dieu de l’intelligence… mais pourquoi il a une tête d’éléphant ? Et ta statue est cassée ? Il lui manque une défense ! Et pourquoi il est assis sur un rat sur ton autel ? Et si c’est un dieu qui n’est pas associé à la guerre, pourquoi il tient une hache, un nœud de pendu et une grosse aiguille ? Et pourquoi il tient un bol remplit ? Et c’est quoi la guirlande tout autour de son cou ? Et il a plein de fonction ! Mais s’il en a autant, ils font quoi les autres dieux ? Ils ont autant de fonction que lui ? Et…
– Du calme Khalid, une question à la fois ! Ria de bon cœur Jihane devant l’avalanche de curiosité du petit garçon. Je vais tout expliquer si tu veux. En plus, mieux vaut que tu restes ici le temps que Tiana se calme et que Nader vienne te chercher. J’ai une version des védas traduite en farsi, tu devrais pouvoir mieux suivre si je te l’explique avec… songea-t-elle en se relevant, lui tournant le dos alors qu’elle cherchait dans sa bibliothèque. Une seconde… il doit être quelque part par-là…
Khalid ne put s’empêcher de penser qu’elle n’était pas très prudente de lui tourner le dos ainsi… lui, il évitait toujours de tourner le dos à qui que ce soit à part Nader, même avec sa mère… mais cette pensée s’échappa de son esprit, éjecté par sa curiosité quand sa grande sœur tira un livre de sa bibliothèque et l’invita à côté d’elle pour le lire ensemble. Trop curieux, le petit garçon accepta, écoutant Jihane lui raconter l’histoire de Ganesh, le fils que Parvati avait conçu seule quand son mari Shiva était parti méditer sur une très haute montagne, lui tenant compagnie et surveillant la maison de sa mère, jusqu’à ce que Shiva revienne et ne le décapite de rage car, il lui avait interdit d’entrée pendant que sa mère se baignait, ignorant son identité, projetant sa tête tellement loin qu’on ne put la retrouver. Pour consoler son épouse et se faire pardonner, le dieu à la peau bleu aurait remplacé sa tête par celle du premier enfant qui passait et que sa mère ne surveillait pas, qui fut un éléphanteau dont la mère dormait en lui tournant le dos. Par cet acte, Shiva acceptait Ganesh comme son propre fils, acceptant de réparer sa faute et de s’occuper de lui comme s’ils partageaient le même sang en devenant un père aimant. Cela pouvait également symboliser le fait que Ganesh se débarrassait de son propre égo afin de s’élever spirituellement mais, Khalid préférait la version où c’était Shiva qui acceptait de réparer ses erreurs en s’occupant de Ganesh… c’était une historie qui lui faisait du bien…
Sans s’en rendre compte, l’après-midi entière passa à une vitesse folle, Khalid écoutant sa sœur lui raconter les histoires du pays de sa mère tout en grignotant des en-cas salé et épicé, posant des milliers de questions auxquelles Jihane répondait patiemment. Le petit garçon était en train de lutter pour rester éveiller, pratiquement plus pour entendre la suite que par méfiance, quand on frappa à la porte. Farnaz alla ouvrir et vit Nader, saluant respectueusement Jihane en s’inclinant devant elle :
« Votre Altesse Jihane, je vous prie de bien vouloir m’excuser pour cette interruption impromptue. Je suis venu chercher votre petit frère, le prince Khalid, afin de le ramener à ses quartiers. Il est l’heure pour lui de regagner sa chambre afin de respecter le couvre-feu.
– Je comprends Nader, c’est vrai qu’il commence à se faire tard. Il est temps de conclure…
– Mais on était au milieu de l’histoire ! Protesta-t-il, ne voulant plus partir même s’il fatiguait. Et t’as pas fini de m’expliquer cette histoire de réincarnation ! Comment un esprit peut sauter d’un corps à un autre ? ça marche comment ? Je veux en savoir plus !
– Et bien, tu pourras revenir un autre jour pour que je te raconte la suite, qu’en dis-tu ? Comme ça, tu auras bien le temps de digérer tout ce que tu as entendu aujourd’hui, et tu pourras mieux comprendre ce qu’on verra la prochaine fois. Ma porte est toujours ouverte, et Tiana ne pourra pas venir te tirer d’ici par la force, tu seras tranquille comme ça, lui proposa-t-elle d’une voix douce, semblant plus détendue qu’au début de l’après-midi elle aussi.
– D’accord ! Répondit Khalid sans vraiment réfléchir, voulant juste continuer à en apprendre plus et pouvoir dévorer la bibliothèque de sa sœur. Je peux venir demain matin ? Ah non, c’est l’entrainement de tir à l’arc et ça, c’est bien… ou la prochaine fois que c’est le cours de lance ?
– Je ne pense pas que Dame Tiana votre mère accepterait de vous voir sauter l’entrainement prince Khalid… souffla prudemment Nader en posant sa main sur son épaule. Je comprends que tout ceci vous intéresse énormément mais, votre mère tient à ce que vous excelliez dans la pratique des armes…
– Hum… cependant, il serait bienvenu qu’un fils de shah et petit-fils de grand-duc sache aussi bien manier les armes de l’esprit que celles de fer, fit remarquer Jihane, pensive, ses yeux ténébreux posés sur son petit frère. De plus, si j’ai bien compris, Tiana vous fait complètement négliger sa formation intellectuelle, même si ce n’est guère étonnant de sa part, cette femme ne réfléchit qu’avec ces poings… ils se sont bien trouvés avec notre père… enfin, c’est ainsi. Je pense que sauter quelques entrainements ne lui fera pas de mal si cela lui permet de s’instruire un peu plus.
– Vraiment ?! Tu penses que je pourrais faire ça ? Mais… mais tu voudrais quoi en échange Jihane ? ça ne t’apporterait rien… lui fit-il remarquer, essayant de rester méfiant, l’offre semblant bien trop belle pour être vraie, même s’il voudrait croire que Jihane était sincère.
– Bien sûr, tu es fils de shah, il ne faut pas que tu négliges ta formation intellectuelle, elle te sera d’autant voir plus utile que celle par les armes. Et toujours avec ça… hum… alors, la prochaine fois que tu vas jouer avec les wyverns, demande l’autorisation à Nader ou à notre père. Cela évitera que tu salisses de nouveau mon sari parce que tu t’es fait prendre et que tu t’enfuis comme un voleur. Ainsi, mes domestiques ne devront pas enlever du sable maculé de crottin de wyvern de la soie. Cela te semble un échange de bon procédé correcte ?
– Tu dis ça sur l’entrainement parce que t’aimes pas ça aussi, arriva à la taquiner un peu Khalid. Et d’accord, ça me semble bien alors… et pardon pour ton sari… je n’ai pas fait exprès…
– Je sais, ne t’en fais pas. C’est surtout que ça t’évitera de t’attirer les foudres de Tiana. Le tissu se lave en quelques heures, les plaies se referment bien plus lentement. Je ne veux plus la voir t’exposer la tête nue devant tout le monde, personne ne mérite de subir une telle humiliation pour une simple bêtise d’enfant.
– D’accord… merci Jihane, parvient-il à sourire, rassuré par les mots de sa sœur, ne voulant que plus personne ne le voie sans son turban ainsi.
– Soyez-en remercier, Dame Jihane, ajouta Nader après une révérence profonde.
– C’est normal… ah ! Par contre, j’y pense, j’aurais encore quelques mots à vous dire Nader, pourrais-je m’entretenir avec vous quelques minutes ? Farnaz peut raccompagner Khalid jusqu’à la caserne.
Il eut un instant de silence avant que le général ne s’incline à nouveau, sachant qu’il ne pouvait rien refuser à Jihane quand elle lui demandait quelque chose, même ainsi.
– Bien Ma Dame. Farnaz, je vous confie le prince Khalid. Il sait ce qu’il doit faire en rentrant. Et n’oublie pas…
– Mes ablutions et remerciez Ahura Mazda pour cette nouvelle journée, je sais. T’en fais pas Nader, je m’en souviens ! Lui assura-t-il, avant de lui faire un câlin rapide puis de partir. À tout à l’heure à la caserne ! Et à une prochaine fois Jihane.
– À la prochaine Khalid, reviens vite, et je te tiendrais informer de cet entretien avec notre père, » lui jura sa sœur.
Farnaz emmena le jeune garçon avec elle, posant sa main sur son épaule avec douceur en le menant vers la caserne. Jabiz referma la porte derrière eux, puis servi un verre de thé au général avant de disposer sur ordre de sa maitresse. Cette dernière but une traite de son propre verre, laissant à son invité le temps de boire comme le voulait la politesse avant de demander, sérieuse et impénétrable, sachant à l’attitude de son petit frère avec lui que c’était le mieux placé pour lui répondre. Bien plus que Tiana ou leur père en tout cas.
« Est-ce que Khalid étudie beaucoup en-dehors des armes ?
– Il suit les cours élémentaires avec les autres enfants de la garde de son âge. Il apprend à bien lire les textes administratifs ou religieux, à écrire correctement, les rudiments des langues principales de l’Empire ainsi qu’un peu de fodlan étant donné que sa mère en vient, avec évidemment une formation en mathématique. Cependant, sa formation est principalement militaire sur demande de sa mère Tiana, ce à quoi votre père a donné sa bénédiction. Il est très bas dans l’ordre de succession et vous restez son héritière principale, il a dû penser qu’une formation intellectuelle plus poussée serait inutile, surtout qu’il n’est pas très assidu en cours, et cela ne se passe pas forcément très bien avec ses autres demi-frères et sœurs pour des raisons… des raisons que vous pouvez sans doute aisément comprendre… souffla tristement Nader, visiblement affecté par tout ceci. Il les saute assez souvent pour aller jouer avec les wyverns.
– Oui, j’imagine qu’il doit s’ennuyer mortellement, cela n’aide pas à rester concentrer, il comprend extrêmement vite. Il n’a surement jamais entendu parler des principes des croyances de Pratihara mais, il a très vite saisi plusieurs concepts pourtant assez éloignés du culte d’Ahura Mazda, et il est arrivé à identifier quel signe correspondait à quel son seulement en m’écoutant et en regardant les mots que je désignais. Il doit être très bon en langue. Et oui, je voie très bien de quelles difficultés vous voulez parler… il est difficile d’être de deux mondes si différents, surtout vu les relations avec Fodlan. J’imagine sans peine toute les insultes qu’il doit supporter, surtout qu’il n’a personne à part vous pour le protéger j’imagine, marmonna-t-elle, devinant aisément tout ce que son petit frère avait dû endurer à cause de son métissage, surtout sans personne pour le protéger. Saviez-vous qu’il avait un esprit aussi vif ? Sa mère et notre père sont au courant ? Autant pour ses capacités que pour ses brimades de la part de ses frères et sœurs. Pour ces dernières, je connais parfaitement les réactions de notre père mais, Tiana pourrait tenter de défendre son fils plutôt que l’enfoncer en l’humiliant.
– Oui, je sais depuis longtemps pour ces capacités… Vous devriez le voir quand il se sent en sécurité, il est capable de vous résoudre des problèmes et des énigmes que des enfants plus âgés et même des adultes ont bien plus de mal à résoudre ! Et il adore la petite wyvern blanche qui est née pendant la dernière couvée, Arezu ! C’est justement parce qu’il est allé la voir qu’il a séché l’entrainement aujourd’hui… c’est un petit coquin quand il n’est pas sur ses gardes mais, c’est un gamin formidable ! S’exclama-t-il avec affection, arrivant à faire légèrement sourire Jihane, même si son regard si noir restait toujours impénétrable, bien que le visage de Nader se rassombrit assez vite. Enfin, ça, c’est quand il se sent en sécurité… je crois que vous l’avez remarqué mais, il est souvent sur ses gardes, ce qui est assez normal vu qu’il est pratiquement tout seul dans le harem… Tiana se désintéresse de lui à part quand il lui fait honte et refuse de le laisser étudier comme il le voudrait. Elle veut que ce soit un bon guerrier car elle pense que cela est plus respecté… mais sans comprendre qu’un bon général doit aussi avoir une tête bien faite… plusieurs janissaires l’ont entendu croasser à ses dames de compagnie que le petit ressemblait trop à son grand-père, et au ton qu’ils m’ont décrit, ce n’est pas un compliment.
– Le grand-duc Riegan ? Je n’ai pourtant entendu que des éloges à son sujet, c’est un homme d’État reconnu et un fin diplomate. Honnêtement, j’ai toujours voulu le rencontrer, afin de vérifier si sa réputation n’est pas usurpé… enfin, cela ne m’étonne pas que Tiana ne l’apprécie pas, il n’est pas connu pour être cruel à sa différence… et pour les brimades que subit son fils, j’imagine qu’elle s’en fiche… la connaissant, ça pourrait même l’amuser… » gronda-t-elle, pleine de rancœur et de ressentiment, se souvenant des rires mesquins de cette femme quand, pour le punir d’avoir exploré une aile condamnée du palais, leur père l’avait attaché à la selle de son cheval et fait courir tout autour de la cour d’entrainement. Ce n’était même pas Tiana qui l’avait tiré de ce bourbier mais, sa propre mère Delaram qui avait fondu en larmes devant un tel spectacle et réclamé la grâce du petit, au grand désarroi de Tiana en voyant sa « punition » écourté pour les beaux yeux d’une de ses principales rivales.
« Pas exactement mais, elle pense que les brimades l’endurciront et le rendront plus fort… marmonna Nader sans cacher son inimitié envers cette concubine qu’il avait dû laisser gagner lorsqu’elle l’avait défié en duel, histoire de ne pas briser l’égo de Tiana et sa carrière par la même occasion. Et quant à votre père… comment dire… vous savez comment il est…
– …s’il s’est retrouvé sur le trône, c’est pas tant parce qu’il est un fin politicien mais, parce que tous les autres héritiers de sa génération s’étaient entretués pour le trône mais, qu’ils l’ont oublié tellement il était incompétent… je connais très bien les habitudes de mon incapable de père… le condamna-t-elle sévèrement. Autant dire que Khalid est coincé entre la peste et le choléra… un tel potentiel… ce serait du gâchis de ne pas l’aider à s’épanouir… une telle intelligence ne peut être que bénéfique pour Almyra, et nous manquons d’enfants de concubines supérieurs qui ne sont pas bouffis d’orgueil et impotents… non, pour le bien du royaume, il doit recevoir l’éducation qui sied à son rang et à ses capacités… elle se releva, regardant Nader dans les yeux, l’aspirant dans leurs ténèbres dont ils étaient impossible de se détourner. Je parlerai à mon père. Pour le meilleur ou pour le pire, il ne me refuse presque jamais rien, je devrais arriver à le convaincre de lui donner une meilleure formation intellectuelle.
– Bien Dame Jihane… cependant, pardonnez-moi si cela peut vous semblez direct mais, j’aimerais savoir pourquoi l’aidez-vous ainsi ? La questionna-t-il sans détour, ayant appris à décrypter les habitudes de l’héritière du shah. Désiriez-vous en faire un de vos fidèles ?
À force, il savait comment Jihane procédait : elle aidait très souvent les enfants de concubines de bas rang, maltraités pour diverses raisons ou ayant perdus les faveurs du shah, leur octroyait sa protection, ainsi que ce dont ils avaient besoins. Elle ne demandait jamais rien en échange mais, la plupart d’entre eux devenaient de fidèles alliés dans les luttes intestinales du palais. Nader ne se doutait pas que plusieurs d’entre eux étaient en réalité ses hommes de mains les plus dévoués… elle était suffisamment intelligente pour savoir que dans sa position, sa gentillesse pouvait être une arme redoutable.
La princesse garda le silence une seconde, réfléchissant avant de répondre, tout aussi franche avec lui et sans en prendre ombrage. Ce n’était pas dans son intérêt de se brouiller avec le principal général de son père et le chef de la garde du palais, surtout qu’ils semblaient avoir des opinions assez similaires aux siennes d’après ses sources.
– Ce serait mentir de dire que je n’aimerais pas le compter parmi mes fidèles quand il sera un peu plus grand. Il a un bel avenir devant lui et son intelligence pourrait m’être très utile pour maintenir la paix dans l’empire. De plus, j’aimerais pouvoir enfin résoudre nos différents avec Leicester au sujet des terres des opportunistes de Goneril. Ce conflit a déjà fait couler bien trop de sang alors que la principale responsable est morte depuis quatre cents ans. L’héritage mixte de Khalid pourrait être utile pour commencer à avancer sur cette question en prenant un premier contact, surtout s’il a pu entrer en contact avec sa famille maternelle. Cependant, je doute que cela arrive un jour. Il est déjà extrêmement méfiant pour son jeune âge et fait très attention à tout ce qu’on lui propose, il ne se laissera pas manipuler si facilement. Dans ces conditions, même s’il devient un concurrent un peu plus sérieux pour le trône, je préfère ne pas entrer en conflit avec lui. Qu’il soit ou non avec moi, son devoir de prince reste de servir le Royaume, et comme je vous l’ai dit, je pense qu’avec la bonne éducation, il sera un excellent élément pour l’avenir d’Almyra quand je deviendrai shahbanou à la mort de notre père. Il m’est donc bien plus utile vivant, bien traité et éduqué que mort, maltraité et ignare. Cela répond-t-il à vos inquiétudes pour votre petit protégé général Nader ?
– … oui… merci pour votre mansuétude Dame Jihane… je n’oublierais pas non plus ce que vous avez fait pour lui… qu’Ahura Mazda veille sur vous…
– Merci à vous. Qu’Il veille sur nous tous, et continuez à prendre aussi soin de mon petit frère Nader, souffla-t-elle. Maintenant, si vous le voulez bien, Khalid doit vous attendre…
– Oui. Dame Jihane. »
Il la salua avec révérence avant de s’éclipser, retournant à son poste à la maison des janissaires. Peu de temps après, plusieurs de ses protégés revinrent passer la nuit dans leurs appartements, chacun se racontant leur journée, plusieurs lui posant des questions sur Khalid après avoir entendu qu’il avait passé l’après-midi avec elle.
« Tu penses qu’il va venir dormir ici Jihane ? Lui demanda un de leur frère un peu plus âgé que le fils de Tiana, le fils d’une conquête passagère avec une concubine de bas rang dont leur père devait ignorer jusqu’à son nom. Il parait qu’il adore les wyverns mais, il est bizarre… sa peau est toute pale, ses yeux sont trop clairs et il parait que sous son turban, ses cheveux ressembleraient à de la laine de mouton…
– Oui, c’est un demi-fodlan, c’est pour ça qu’il est pas normal. Il doit être un couard fourbe, comme Eudoxie l’Opportuniste, ajouta une fille de son âge, fronçant le nez. Il parait qu’il rase toujours les murs pour ne pas se faire voir. C’est ce que font les traitres non ?
– Je ne pense pas mais, j’espère pouvoir m’entendre avec lui. Et c’est que c’est difficile de s’intégrer dans une famille aussi grande, surtout qu’il y a beaucoup d’idées reçus sur les fodlans. Et ne parlez pas ainsi, un peuple n’est pas juste défini par un seul de ces représentants et tous les fodlans ne sont pas ainsi. Ce sont des êtres humains comme vous et moi. Si on suivait cette logique, je devrais être complètement lymphatique et passer mon temps à dormir, étant donné que c’est le stéréotype qu’on les almyrois des pratiharans, les rappela à l’ordre Jihane avec un ton sévère. C’est surement pour ça qu’il a dû mal à s’intégrer alors que vous pourriez vous entendre, parce que vous le jugez avant d’apprendre à le connaitre à cause de son métissage. Je ne veux plus entendre de tel propos sous mon toit, est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
– Oui Jihane… marmonna sa sœur en baissant les yeux, honteuse. Je le dirai plus…
– Moi aussi, je ferai attention…
– Bien mais, que je ne vous y reprenne plus. Allez-vous débarbouillez tous les deux maintenant, et vous irez aider Konstandia à faire la vaisselle cette semaine. Cela lavera toutes ses idées nauséabondes et passer un peu de temps avec quelqu’un originaire de la frontière de Fodlan vous fera le plus grand bien. Filez maintenant, ordonna-t-elle en les congédiant.
Les deux plus jeunes filèrent sans demander leur reste, allant vite se cacher dans la chambre des invités après leur sermon. Jihane soupira, sachant qu’il faudrait bien plus pour arriver à éradiquer ses préjugés, que ce soit dans sa famille ou dans tout son empire. Enfin, il faudrait bien commencer un jour alors, autant tenter de commencer par-là, surtout que ce genre de propos était déjà interdit dans ses appartements.
– Pour le coup de la flemmardise, c’est en partie vraie. Tu fais tout pour que les gens croient que tu ne t’entraines jamais en public. Et j’ai appris pour le petit Khalid. Ta bonté te perdra, tu le sais ça ?
Jihane se retourna en entendant Hamza, son premier petit frère, malgré le fait qu’il soit bien plus grand et large qu’elle, et qu’ils n’avaient en réalité que quelques semaines d’écart tous les deux. Fils de servante, si leur père s’était un peu occupé de lui au début, il l’avait aussi vite oublié que la couche de sa mère pour aller batifoler avec d’autres jolies concubines mais, les deux enfants s’étaient bien entendus malgré tout ce qui les séparaient. Delaram leur avait raconté une fois que la seule crise de colère que Jihane avait faite, c’était pour que son frère vienne en cours avec elle car, ce n’était pas juste que seulement elle y aille et pas lui… avec le recul, elle dirait que c’était surement parce qu’elle n'avait pas envie d’aller à l’école toute seule mais, Hamza la taquinait souvent sur le fait que c’était plutôt qu’elle n’avait pas changé d’un pouce depuis qu’elle était petite et ne se couvrait pas encore les cheveux. Elle lui fit signe pour qu’il s’isole, sachant que personne ne devrait entendre leur conversation. Une fois seuls, elle rétorqua en le fixant, même si son regard très noir ne fonctionnait jamais sur lui, la force de l’habitude.
– Je n’allais pas laisser Tiana le battre et l’humilier ainsi en public. Tu aurais vu l’état dans lequel elle l’a mis en à peine quelques minutes… je ne pouvais pas le laisser comme ça. En plus, tu sais que ce serait contre-productif pour nous de nous le mettre à dos. Son intelligence ne pourra qu’être utile, il est très loin derrière moi dans l’ordre de succession, et même si je n’aime pas le reconnaitre, son ascendance fodlan le disqualifie encore plus. Il ne peut pas me faire d’ombre pour le moment.
– Je sais et je connais la chanson, surtout qu’elle a très bien marché sur moi. Évidemment, on ne peut pas le laisser comme ça mais, si Tiana se fiche de son fils car il ne lui sert pas à grand-chose pour le moment, cette vipère risque de se réveiller quand elle se rendra compte que maintenant qu’on lui donne des cours dignes de ce nom et qu’on ne l’enferme pas dans une cour d’entrainement, c’est qu’il a un esprit qui fonctionne le gamin. En plus, je crois qu’il a ce que les fodlans appellent un emblème, je l’ai déjà vu briller et se soigner instantanément après des brimades, même s’il apparait rarement. Ça va encore plus la motiver à enfin faire quelque chose d’autre que de juste être un autre bijou autour du cou de notre cher paternel adoré. En plus, je suis sûr qu’elle va adorer voir la fille de sa plus grande rivale le prendre sous son aile. Autant dire que ce serait comme s’il trainait avec moi, c’est pas des bonnes fréquentations pour le gamin.
– Je m’en doute, c’est pour ça qu’il va falloir la jouer finement pour éviter qu’elle ne prenne la mouche, même si on risque de devoir se plier un peu devant elle pour endormir sa méfiance.
– T’es sûre que je peux pas juste l’étouffer, l’empoisonner ou lui faire avoir un accident comme les autres cons ? Marmonna-t-il en fronçant le nez avec dégout. Pas envie de la voir avec son petit sourire mesquin en croyant avoir triompher et qu’on lui mange dans la main, comme quand elle pensait avoir vaincu Nader dans un combat « à la loyale ». Ça pourrait également entacher ton image de te soumettre à ses caprices en plus…
– Non, trop risqué, le calma tout de suite sa sœur. Tiana est quand même une fodlan de haut-rang et même si d’après nos informations, personne ne sait qu’elle est ici, je n’ai pas envie qu’ils l’apprennent avec sa mort, et la prendre dans un complot pourrait aussi retomber sur Khalid à cause de la réputation des fodlans. En plus, c’est un des bijoux préférés de notre père alors, il va soit la défendre si elle est prise dans un complot, soit tout faire pour découvrir qui est responsable de sa mort si elle se fait assassiner. Il va donc falloir arriver à la garder sous contrôle ou au moins avoir de bonnes relations avec elle, avant qu’elle ne tue son fils de négligence. Alors, patience Hamza. Après toutes les couleuvres qu’on a dû avaler, une de plus ne devrait pas changer grand-chose.
– Bien, bien, c’est toi la politicienne de nous deux, pas moi. Par contre, je proteste, c’est toi qui te les enfiles les couleuvres, moi, je les utilise pour étrangler les personnes qui tentent de me les faire manger. En tout cas, je te crois et si mes informations sont justes, ce serait dommage que Khalid se fasse prendre dans ses histoires, il a l’air sympa et prometteur. En plus, je sais que si tu le considérerais comme une menace, tu ne serais pas aussi gentille avec lui.
– Tu compenses sur le plan physique et le reste. Ce que tu fais, je ne saurais pas le faire et inversement. Et exactement, même si on va attendre quelques années avant de parler de lui comme ça, c’est encore un enfant. S’il devient comme les autres et une menace pour le pays, on avisera mais pour l’instant, il a l’air bien parti pour être un bon élément pour le futur d’Almyra alors, autant en faire un allié dès que possible. En plus, tu sais que je ne laisserai pas échapper le trône comme ça. On s’est bien trop battu pour le protéger des incapables pour le laisser filer entre nos doigts. En tout cas, j’espère que tu seras là la prochaine fois qu’il vient, je suis sûre que vous pourriez vous entendre, lui sourit-elle.
– Si tu le dis… en attendant, on va tenter de te faire rattraper ton « retard » physique, tout le monde à l’entrainement ! Tu retourneras à tes livres plus tard !
Jihane soupira mais, se rendit tout de même à l’entrainement même si contrairement à sa mère et Hamza, cela ne la passionnait pas, sachant qu’elle devait savoir se défendre, même si peu de gens étaient au courant qu’elle maniait des amulettes, soigneusement cachées dans ses manches. Même si certains critiquaient sa faiblesse, cela évitait également que qui que ce soit ne la défie au combat sans passer pour un lâche de défier un « joyau » fragile, ou alors craignaient d’affronter Hamza qui la défendait dans ses cas-là. Elle n’aimait guère ce surnom mais, il pouvait être très utile malgré tout. Enfin, il fallait bien passer par l’entrainement…
Quelques jours plus tard, Jihane revit le petit Khalid toqué à sa porte accompagné d’un janissaire proche de Nader, armé de mille et une question, même s’il restait toujours sur ses gardes, mais son regard restait curieux. Comme elle lui avait promis, leur père avait accepté de lui donner une formation plus poussée en lui enlevant un peu d’entrainement. Tiana avait très mal pris son intervention mais, Jihane l’avait amadoué en faisant mine de la respecter tout en la complimentant, minaudant que Khalid était aussi brillant que sa mère, et lui offrant un ensemble d’armes typique de Pratihara finement travaillés afin d’acheter la paix. Comme après sa « victoire » contre Nader, la concubine se pavanait en claironnant qu’elle avait réussi à soumettre l’héritière du trône mais, Jihane la laissait s’agiter toute seule. Si elle arrivait à utiliser correctement l’orgueil de Tiana, elle devrait arriver à garder une marge de manœuvre suffisante afin d’aider Khalid à développer son potentiel et lui éviter de mourir à cause de ses mauvais traitements…
De son côté, le petit garçon avança prudemment. Il savait que Jihane était gentille mais, malgré tout, n’importe quoi pouvait arriver… il paraissait qu’elle était très proche d’Hamza, le deuxième enfant de leur père, qui lui obéirait au doigt et à l’œil… c’était un homme qui ressemblait à leur père avec ses yeux bruns rouge et ses courts cheveux noirs mais, également très grand et large, encore plus que Nader, une vraie force de la nature que peu de gens avaient déjà vaincu et même si c’était mal de sa part de le juger ainsi, il devait avouer qu’il le trouvait très impressionnant aussi… c’était comme Jihane, c’était difficile de dire ce qu’il avait dans la tête, sauf quand on s’en prenait à elle…
Essayant peut-être de le mettre plus à l’aise, sa grande sœur lui montra le livre qu’ils avaient commencé la dernière fois, lui demandant s’il voulait qu’elle lui réexplique certains points. De nouveau happé par sa curiosité, Khalid se détendit et s’approcha, s’essayant à côté d’elle pour l’écouter et la questionner sur le pays de sa mère.
Petit à petit, venir la voir devient une habitude, les deux ayant la même passion pour les livres et apprendre, pouvant discuter pendant des heures, étant également à l’abri des brimades de Tiana ou des autres enfants du shah avec elle. Hamza devenait également plus sympathique à force de le voir chez Jihane. Pas bavard du tout et implacable avec les ennemis de sa sœur, il ne lui tournerait clairement pas le dos s’il était l’ennemi de l’héritière mais, plutôt gentil envers ceux qu’il ne considérait pas comme une menace. Plus il grandissait, plus son intelligence croissait également, arrivant très vite à cerner des situations complexes et à les résoudre. Par contre, Jihane regrettait qu’il ait encore du mal avec les relations humaines. À part avec Nader, le petit restait très solitaire et secret, même avec elle, préférant largement la compagnie des wyverns, en particulier sa petite blanche préférée qui l’accompagnerait partout s’il pouvait, Arezu, et des livres à celles d’autres humains… enfin, cela ne l’étonnait guère non plus… être métis n’était pas facile à porter, encore plus en étant à moitié Fodlan en Almyra… surtout que Tiana n’aidait clairement pas en délaissant son fils ainsi, ne s’intéressant à lui que pour ce qu’il pouvait lui apporter… ce n’était guère étonnant que Khalid ne fasse confiance à personne…
« Espérons qu’un jour, tu trouveras la force de t’ouvrir aux autres… pria-t-elle alors qu’il lui montrait un livre qu’il avait trouvé à la bibliothèque du palais, un recueil de croquis d’un certain Maitre Claude, un peintre verrier de renom ayant réalisé parmi les plus beaux vitraux de tout Leicester, avant à mi-mot qu’il aimerait bien se rendre à Derdriu un jour pour voir tout ça de ses propres yeux. Qu’une divinité, qu’importe son origine ou les croyants qu’Elle protège, te donne la chance de te faire des amis et de rencontrer des personnes en qui tu pourras enfin avoir pleinement confiance… »
2 : Miklan pense avoir gagné mais, le retour du karma fait mal.
Miklan regarda le voleur, un peu plus bas, en train de jouer avec un chien en riant. Il avait toujours eu un bon contact avec les animaux, les apprivoisant en quelques paroles et caresses à chaque fois qu'il en croisait un. Même les chevaux les plus nerveux s'arrêtaient de piaffer et de mordre quand c'était lui, devenant doux comme des agneaux quand Sylvain tentait de s'occuper d'eux. "Un don de Gautier" que les gens disaient, "C'est bien le fils de Gautier" disait d'autres, "Il domptera les srengs aussi facilement que les bêtes" en rajoutaient encore certains des généraux...
Connerie.
C'était juste que son voleur de petit frère voulait lui pourrir la vie encore plus que sa simple existence ne le faisait déjà.
« Un chien féroce... il était censé le mordre jusqu'au sang ! Il a déjà tué un voleur celui-là ! Il n'était pas censé se mettre à quatre pattes devant lui aussi ! Enragea-t-il en voyant Sylvain câliner le chien, ce dernier remuant la queue comme un toutou à sa mémère au lieu d'un animal d'attaque, le morveux de onze ans éclatant de rire quand l'animal passa sa langue sur son visage. Bon, il va falloir que je passe à l'autre plan... »
Le vrai héritier avait hésité à être plus direct que le poison, même s’il devait se méfier de cette méthode, trop facile à détecter, ou juste mettre des raclées à son frère dès qu'il pouvait mais, si rien ne marchait, il devait y aller plus franchement…
Son père lui donna l'occasion parfaite quelques temps plus tard, organisant une grande chasse peu de temps avant qu'une tempête de neige ne les empêche tous de sortir. Le porte-emblème détestait tirer à l'arc, encore plus la chasse qui faisait du mal à ses amis les animaux mais, leur père l'avait obligé à suivre le mouvement pour s'endurcir. Si le temps était en plus avec lui, ce serait parfait.
Le groupe s'enfonça dans la grande forêt de sapin, d'abord en rang serré avant que des petits groupes se forment. Allant moins vite sur son poney qu'avec un cheval plus grand, Sylvain pris du retard, et ce fut l'occasion ou jamais. Miklan s'approcha alors de lui, lui soufflant à voix basse, sautant à terre.
« Eh, débile, je vais là-bas, l'informa-t-il en montrant un coin où les buissons et les branches des arbres s'emmêlaient plus, rendant le passage difficile.
– Mais Père nous a dit de ne pas nous séparer du groupe... lui fit-il observer, se mettant presque en boule à ses mots, Sylvain avait juste assez d'esprit pour avoir peur de lui à raison.
– Je m'en fous, j'ai vu tout un tas de renard là-bas, derrière ses buissons. Il y a une petite rivière qui se jette dans la mer là-bas, ils vont surement y boire.
– Mais on doit chasser que des animaux comestibles, ça ne se mange pas.
– Non, je me contenterais de les écorcher, leurs fourrures feront un bon manteau, répliqua-t-il en accrochant son cheval à un arbre. A tout à l'heure débile. »
Miklan s'enfonça dans les buissons, comptant jusqu'à trois avant de voir Sylvain tenter de le suivre. Évidemment que cela allait marcher, surtout pour des renards, c'était les animaux préférés du porte-emblème, être roux devait rapprocher.
Une fois très loin des autres, trop loin pour qu'on les entende, l'héritier légitime finit par se cacher et le laissa s'enfoncer jusqu'au ruisseau qui n'existait pas, cherchant sur la côte des renards imaginaires pour les sauver de l'écorchement. Miklan récupéra une grosse pierre sur le chemin, traquant sans un bruit le voleur de place. Dès qu’il se mit à chercher les bêtes dans un buisson, ce fut le moment.
Miklan abattit le rocher en plein sur le crâne du voleur à emblème.
Il n'eut même pas le temps de supplier.
Il lui ouvrit le front dès le premier coup mais, il recommença, encore et encore histoire d'être sûr qu'il était bien mort.
Quand il eut fini, le corps de son frère ne bougeait plus, la tête fracassée à coup de pierre. Il respirait encore malgré tout, c'était résistant un porte-emblème mais, il n'en avait plus pour longtemps. Si ce n'était pas la perte de sang qui le tuait, ce serait soit le froid soit les bêtes affamées qui finirait le travail.
Miklan ne put s'empêcher de rire en pensant à l'ironie qu'un « fils de Gautier » finisse dévorer par une bête comme lui.
Il fit vite demi-tour pour rejoindre le groupe, récupérant une bête qu'il avait tué plus tôt pour justifier le sang sur lui, avant d'aller dire à son père que Sylvain avait disparu, remerciant le ciel quand la neige commença à tomber à gros flocons.
Son père chercha son précieux héritier de partout mais, rien à faire, Miklan l'avait emmené trop loin et la neige recouvrait tout, personne ne penserait à chercher là-bas, et il fit en sorte de fouiller cette zone seule avec un chien. Ce dernier pleurnicha quand Miklan l'empêcha d'approcher trop près du corps de sa victime mais, il le fit taire d'un coup sec sur son collier.
La tempête faisait rage, interrompant les recherches pour la nuit et le jour suivant.
Quand on les reprit leur surlendemain, Miklan retourna là où il avait laissé le corps de Sylvain. Il ne retrouva que son manteau et des tâches de sang au sol, pas de corps. Il sourit tout seul en pensant que son frère était dans le ventre d'un ours ou d'une meute de loup.
Il prit le manteau et le ramena à son père comme preuve de la mort de Sylvain.
Après encore quelques jours de recherches, Isidore finit par laisser tomber, déclarant officiellement la mort de son héritier et Miklan eut enfin ce qu'il voulait.
*
Tous les amis de son frère furent présents aux funérailles. Dimitri et Glenn soutenaient Ingrid qui pleurait à chaudes larmes la mort de leur ami, pendant que Rodrigue tenait Félix dans ses bras, braillant aussi toute sa peine. Quels faiblards... et ça prétendait avoir un emblème, majeur même pour le nabot aux cheveux noirs... Normalement, il devait encore être en train de se remettre de ses brûlures mais, il avait insisté pour venir apparemment, ne croyant pas que son ami Sylvain était mort…
Miklan fit tout pour ignorer le regard tranchant de Glenn, poser sur sa gorge comme une épée invisible. Il mettrait sa main au feu qu'il avait compris ce qui c'était vraiment passé. Il était assez con pour ne pas vouloir se débarrasser de son petit frère, alors que lui aussi avait tout perdu quand ce braillard de Félix était né en tuant leur mère au passage mais, pas à ce point. La reine Héléna, représentant le roi Lambert qui était tombé gravement malade quelques jours auparavant, aussi lui jetait des regards en coin, méfiante quant à sa version des faits mais, elle n'avait pas de preuve de sa culpabilité. Quoi qu'elle tente, sauf si elle interrogeait le fantôme de Sylvain, Miklan était blanc comme la neige du Nord, point.
Dès qu'il put quitter la cérémonie sans faire de vagues, il le fit. Sa mère Adeline était inconsolable, pleurant la mort de son petit à chaudes larmes en oubliant encore que l'ainé existait. Elle avait déjà assez de soutien de la part des autres parents, et pour son père, Miklan ne savait même pas ce à quoi il pensait. Il s'en foutait en fait.
Il dériva jusqu'à la grande salle seigneuriale, et contempla la Lance de la Destruction, accroché au mur à côté de la chaire margravine. Elle remuait toujours malgré les liens, se tordant sur sa hampe.
« Maintenant, même si je ne peux toujours pas te toucher, tu es à moi, » lui annonça fièrement Miklan.
La gemme à la base du fer en os brilla d'un éclat lugubre, alors que les épines sur le côté s'agitaient de plus belles, comme pour protester contre la réalité. Miklan eut un air narquois avant de s'en aller, se moquant de la lance de son ancêtre qui avait eu le culot de le renier pour son frère. C'était surement le signe qu'il se sentait très con maintenant que le sans-emblème avait tué le porte-emblème malgré tout.
*
Rodrigue tenait Félix contre son épaule, son fils pleurant encore et encore. C'était dur pour lui... quelques semaines plus tôt, il se remettait de ses blessures avec Sylvain à ses côtés pour le faire rire et oublier sa peine et maintenant, il ne le reverrait plus... c'était une épreuve bien trop dure pour un enfant de son âge. Pour n'importe qui à n'importe quel âge... surtout qu'à l'attitude de Miklan... ce n'était surement pas un « accident »… pas après tout ce qu’il avait déjà tenté d’infliger à son petit frère… mais il n'avait pas de preuve...
Fatigué de le porter depuis des heures, Rodrigue se permit de s'asseoir dans la salle seigneuriale, tentant de calmer son cadet alors qu'il niait encore ce qui s'est passé.
« Il n'est pas mort... il n'est pas mort... il a promis... il m'a promis... il avait mon écaille pour le protéger... il m'avait promis qu’on vivrait et mourrait ensemble ! Il ne peut pas être mort ! Pour ça, Sylvain n’est pas un menteur !
Rodrigue ne sut quoi répondre, frottant le dos de son fils en l'entourant d'une étreinte protectrice. Si seulement cela pouvait être aussi simple...
Ce fut alors qu'ils virent tous les deux la Lance de la Destruction s'agiter, son éclat d'habitude sanglant devenant plus doux, plus chaleureux, alors que ses pointes bougèrent toutes ensembles, comme pour dire quelque chose. Félix fixa le fer, comme s'il arrivait à comprendre le message, avant de s'exclamer avec un grand sourire.
– Il n'est pas mort ! Sylvain n'est pas mort ! C'est Gautier qui l'a dit ! Il va revenir papa ! »
Sans trop savoir pourquoi, Rodrigue savait aussi au fond de son cœur que c'était vrai, comme convaincu par la relique elle-même.
*
Une dizaine d'année passa et Miklan se crut au paradis : il avait le titre d'héritier du margrave, sa mère n'arrivait pas à pondre un autre héritier, étant trop âgée pour le faire, et même s'il avait pris une maitresse pour tenter d'avoir un bâtard à emblème, son père avait également échoué à produire un autre enfant de Gautier. Miklan était donc assurer d'avoir tout ce qui lui revenait par droit d'ainesse, avec tous les avantages que le titre apportait : la richesse, le pouvoir, l'importance, les femmes... tout pour être au paradis ! En plus, l'empire qui avait tenté de conquérir Fodlan sous les ordres d'Eldegard s'était brisé les dents sur la résistance de Faerghus et Leicester. Une alliance de circonstance conclut par la régente Héléna avec les Riegan, Daphnel et Goneril avant que les autres seigneurs de l'Alliance ne suivent, tout ce petit monde ayant finalement réussi à briser les assauts adrestiens, donc il serait aussi tranquille au sud. Il n'aurait qu'à se préoccuper des srengs et eux, ce n'était que des sauvages faciles à mater alors, cela ne lui faisait pas beaucoup de travail.
Bon, sa mère était toujours aussi inconsolable, pleurant presque tous les jours depuis dix ans. Le seul réconfort qu'elle trouvait, c'était dans un petit chien de poche qu'elle avait commencé à élever avec son fils préféré, une petite créature toute carrée, blanche et rousse avec de grosse oreilles tombantes et bouclées. Sinon, elle passait son temps quasi seule dans le silence en compagnie d'animaux. Elle disait que cela lui rappelait son fils perdu.
Son père – comme toujours – ne disait rien mais, il semblait plus s'enfermer dans le travail qu'avant, comme pour compenser son échec d’avoir donner un héritier à emblème à leur fief. Miklan s'en fichait en fait, il faisait son boulot à sa place. On avait fini par le retrouver mort de vieillesse dans l'écurie, peu de temps après qu'on ait annoncé qu'un espion sreng étrange aurait été aperçu dans une ville proche, avec des détails que Miklan ne connaissait pas. Il avait voulu s'en charger lui-même mais, il était trop faible pour cela et son corps n'avait pas supporté. Alors après des funérailles formelles, Miklan se retrouva donc avec le titre bien mérité de margrave Gautier, le premier de l'histoire sans emblème. Il n'aurait pas été officiellement en période de deuil, il aurait fait une grande fête pour célébrer tout ça comme il se le devait.
Évidemment, les relations entre lui, Fraldarius, Galatéa et la famille royale ne commençaient pas sous les meilleurs auspices. Tous étaient persuadés que c'était lui qui avait tué Sylvain, à raison mais, ils n'avaient aucune preuve pour le prouver alors, ils l'avaient tous dans le cul. Ils l'accusaient aussi de mal s'occuper de son fief, ayant dû mater plusieurs révoltes frumentaires mais bon, un coup d'épée dans la gueule des bouseux suffisait à les faire taire. Ce n'était pas forcément bien pour le margraviat mais, l'important était qu'il avait tout ce qui lui revenait par droit d'ainesse, c'était tout ce qui comptait pour Miklan. Il se fichait d'eux, qu'ils soient princes héritier, à emblème, ou roturier. Il était margrave depuis trois ans et c'était tout ce qui comptait.
Le seul qui pourrait lui faire un peu peur, c'était Félix. La Lance de la Destruction agissait toujours bizarrement à chaque fois qu'il l'approchait, et à chaque fois, l'héritier des Fraldarius disait la même chose, comme une prophétie.
« Sylvain n'est pas mort. Il reviendra récupérer ce que tu lui as volé un jour. Et ce jour-là, Lui se chargera de ton sort. »
Puis il partait sans plus d'explication. Non pas que Miklan en ait quoi que ce soit à foutre de l'héritier des Fraldarius mais, à chaque fois qu'il le disait, c'était étrange... ses yeux d'ambre semblaient capter la lumière de la Lance de la Destruction pour la réfléchir sur lui, assez fort pour l'aveugler. Il ne savait même pas qui était ce "lui" mais bon, ce n'était que des paroles en l'air. Le margrave légitime n'avait pas peur d'un pauvre gosse incapable de finir son deuil, même après s'être illustré pendant la guerre contre l'empire comme le meilleur fossoyeur de tout Fodlan au côté de son frère.
Un jour qu'il devait se coltiner des visites de doléances, on annonça la venue d'un scalde, un poète sreng. Il serait venu afin de renouveler les vœux de paix entre leur peuple qui durait un peu plus longtemps que d'habitude. C'était plutôt lui qui allait les taquiner, avant que la reine-mère Héléna ne hausse le ton et le menace d'agir contre lui s'il s'en prenait encore à leurs voisins. Enfin, le sreng avait encore le réflexe d’être effrayé de la Lance de la Destruction, toujours accrochée à côté de la chaire de margrave, même si celui-là semblait un peu moins apeuré que les autres en sa présence. C'était un homme aux cheveux bruns assez longs pour être liés en tresse mais, avec de larges bandes blanches sur les tempes, ainsi qu'une grosse cicatrice sur le front. À son allure, il devait avoir une petite quarantaine d'année. Mouais... Miklan n'aimait pas beaucoup l'art sreng mais bon, fallait bien se plier à ce genre de corvée. En plus, les gens diraient qu'il négligeait sa mère s'il ne la laissait pas se changer un peu les idées... alors, il accepta de laisser le scalde déblatérer ses légendes pourries.
L'homme le remercia, s'installant pendant qu'un serviteur allait chercher Adeline, le temps d'accorder sa lyre. Quand elle arriva dans la pièce avec son toutou, l'animal se mit à aboyer en remuant la queue, tout content alors qu'il se précipitait vers le scalde. Ce dernier sourit en le caressant, mettant juste son instrument loin de ses pattes pour ne pas l'endommager.
« Gentil petit, gentil, ria-t-il avec son gros accent alors que le chien lui faisait la fête, comme s'il le connaissait depuis toujours.
– Oh ! Excusez-moi ! Rustine ne fait jamais ça d'habitude, je ne sais pas ce qui lui a pris, s'excusa Adeline en tentant de reprendre le chien avant qu'il n'abime l'instrument du scalde. Il n'est aussi affectueux qu'avec moi et... et avec mon fils cadet, même s'il nous a quitté depuis des années.
– Ne vous en faites pas ma Dame, j'ai l'habitude des animaux, il y a beaucoup de chien chez moi, lui assura-t-il alors que le toutou s'installait sur ses genoux. Et toutes mes condoléances, la perte d'un enfant est toujours une épreuve bien dure. Nous la connaissons bien, la faim emportant plusieurs des nôtres à chaque hiver. Alors, je vous chanterais une histoire que nous nous racontons pour apaiser nos âmes en deuil. Celle de la Déesse Frigg qui elle aussi, a connu la douleur de perdre son fils malgré tous ses efforts pour le sauver de son destin et qui à présent, veille sur les âmes de chaque enfant mort trop tôt… »
Il se mit alors à déclamer en vers une histoire par rapport à un grand arbre où neuf mondes s'accrochaient, de lieux où les morts festoyaient en attente de la fin du monde en compagnie des dieux, se préparant pour la grande bataille qui la précéderait, ainsi que d'un lieu pour les morts de faim et de froid toujours chaud et accueillant, loin des manigances d'un dieu maléfique dont le nom était une honte pour tout ce qui vivait et mourrait qu’on ne le disait pas, celui ayant tué le fils de cette Frigg... Miklan devait avouer qu'il s'était endormi en cours de route mais, s'il se fiait aux applaudissements, ça avait plu au moins à la foule. Adeline pleurait même un peu (encore…), alors qu'elle le remerciait…
« Merci beaucoup, c'était magnifique... faites-lui apporté un sac rempli de pièce d'or de ma propre cassette, avec également un collier d'ambre et des bracelets de pierres de lune.
Miklan laissa passer, ce n'était pas sur son argent à lui. Le scalde se releva après avoir fait descendre Rustine de ses genoux, baissant bien bas son chapeau à la Fodlan alors qu'il déclarait avec un sourire ravi.
– Merci pour votre générosité ma Dame, un simple scalde tel que moi ne pouvait imaginer recevoir autant après cette modeste prestation. Ma reine entendra parler de votre générosité, je vous le jure.
– C'est bien normal, vous l'avez amplement mérité... déclara-t-elle en le regardant étrangement, alors que Rustine remuait toujours la queue à ses côtés.
La prédiction du porte emblème de Fraldarius lui revient en mémoire, son esprit lui jouant des tours en essayant de coller le visage de son frère sur celui de cet homme… puis Miklan se ressaisit. Non, impossible, Sylvain était mort, il lui avait enfoncé le crâne avec une pierre, il ne pouvait pas avoir survécu à ça. S'il n'avait pas retrouvé de corps, c'était parce qu'un animal l'avait trainé dans sa tanière pour le dévorer, fils de Gautier ou non. En plus, cet homme avait bien quarante ans, impossible que ce soit lui. Sa mère se berçait juste de trop d'illusion.
Elle lui demanda son nom, trop d'espoir résonnant dans sa voix, avant de surement perdre ce qui lui restait quand l'homme déclara :
– Je m'appelle Snorri Fregnosson ma Dame, on me surnomme le Musicien, du royaume de Sa Majesté la reine Thorgil. Si vous voulez faire de nouveau appel à mes services, envoyer un messager là-bas, j'accourrais ! Leur jura-t-il.
– Bien... souffla-t-elle. Je vous contacterais alors surement un jour. »
Le scalde lui embrassa la main, fit une dernière caresse sur la tête de Rustine, puis s'inclina profondément devant le margrave. Bien, au moins, il savait où était sa place. Miklan ignora juste la manière dont il fixait la Lance de la Destruction, le mettant sur le dos de sa crainte et de la présence impressionnante de la Relique.
Miklan crut entendre un rire à côté de lui alors qu'il était seul.
*
« Alerte ! Alerte ! On est attaqué ! Les srengs ! »
Miklan se réveilla en sursaut, sortit de son sommeil par les hurlements d'alerte. Il s'habilla aussi vite qu'il put, passant son armure et prenant sa hache en vitesse avant de demander ce qui se passait à un de ses rares hommes de confiance.
« C'est la catastrophe ! S'écria-t-il malgré son calme légendaire. Des bateaux srengs se sont infiltrés jusqu'à la capitale margravine sans que personne ne sonne l'alarme ! Puis une fois près de nous, les soldats ont fait défection et nos gens leur ont ouverts les portes ! Seule la forteresse résiste encore ! Il y a toute une coalition et ils ont emmené leurs valravens avec eux !
Le margrave légitime jura dans sa barbe. Quelle poisse ! Quelle mouche avait piqué les srengs ?! ça faisait bien six mois qu'il n'était pas allé les taquiner, et il avait même envoyer leur scalde là, Snorri Fregnosson quelque chose, pourquoi ils les attaquaient d'un coup ?! Bon, c'était des sauvages donc, il imaginait qu'il n'avait pas vraiment besoin de justification. Il jura alors, donnant ses ordres en vitesse.
– Protégez la salle du trésor et empêcher n'importe qui de l'approcher. Pour les srengs, éradiquez-moi tout ça et toutes les personnes les aidant avec ! »
Il n'attendit même pas de réponse avant de courir à la rencontre des envahisseurs. Miklan avait tout fait pour avoir ce margraviat, ce titre qui lui revenait de droit en tant que fils ainé, jusqu'au meurtre de son propre frère, il n'allait pas laissé une bande de sauvage tout lui prendre !
Il courrait vers la cour pour les empêcher d'entrer, quand ils entendirent tous un grand bruit de chute, comme après qu'une bricole détruisait un pan de mur. Merde ! Ils avaient des engins de sièges en plus ?! Non, c'était trop lourd pour leurs bateaux ! Un autre soldat vient au rapport, mort de peur.
« Ils ont pris leurs magiciens avec eux ! Ils viennent de détruire un pan de murs pour pouvoir entrer dans le fort ! Nous sommes perdus !
– Non ! Pas encore ! Je suis enfin margrave, je les sacrifierais tous pour conserver ce titre, j'en fais le serment ! »
*
Quand les srengs enfoncèrent sa porte pour piller la pièce, Adeline n'eut même plus la force d'avoir peur. Elle se sentait vide depuis la mort de Sylvain, depuis la perte de la seule personne qui lui avait témoigné de l'affection sincère... son petit rayon de soleil dans ce nord froid et ce mariage sans amour... le fils qu'elle avait perdu aux mains de son autre fils... elle le savait elle aussi sans avoir de preuve et à quoi bon ? Sylvain était mort là-bas, dans le froid et la neige, et son corps assassiné avait été dévoré par les animaux sauvage, le laissant sans tombe... elle ne supportait plus cette situation... Si elle devait mourir maintenant, ainsi soit-il. Au moins, elle retrouverait la seule personne qu'elle aimait sincèrement. Elle prit donc Rustine sur ses genoux, calant son seul réconfort contre elle et ferma les yeux, s'attendant à tout et priant pour rencontre l'acier.
Cependant, aucune violence ne lui fut faite, une voix familière résonnant à la place, en fodlan.
« Eh ! Mais je vous reconnais !
Il eut alors un ordre en sreng et quand elle rouvrit les yeux, Adeline vit un guerrier sreng donner des ordres à ses hommes, habillé comme un chevaucheur de valraven. Il portait un casque à masque typique de son peuple mais, elle ne put que reconnaitre sa voix. Rustine aboya et sauta pour trotter à ses côtés, récompensé par une caresse sur ses oreilles. Snorri ajouta de nouveau en fodlan alors qu'il l'approchait, prudent, comme pour ne pas l'effrayer.
– Ne vous en faites pas ma Dame, ils ne vous feront rien. Vous avez été tellement gentille avec moi, je vous jure qu'il ne vous arrivera rien.
Il enleva alors son casque, dévoilant une tresse de cheveux roux en bataille dont les boucles encadraient le visage d’un jeune homme d’une vingtaine d’année, et le cœur d'Adeline s'arrêta. C'était... c'était bien... Déesse... non, c'était impossible... Déesse...
– Déesse... suis-je morte et au paradis ? Demanda-t-elle, ne pouvant empêcher ses doigts de passer ses doigts sur la grosse cicatrice sur son front... elle était à la fois si grande et si petite... comme faite sur le front d'un enfant...
– Ah non ! Bien sûr que non ! Vous allez bien, promis, on veut juste donner une leçon à ce roi sans yeux de Miklan ! Il attaque sans même avoir besoin de nourriture des gens qui n’ont déjà pas un sou alors, réaction solidaire entre srengs et avant qu'il s'en prenne à d'autres. Surtout qu'on est calme en ce moment… les récoltes ont été assez bonnes ces dernières années, et votre reine est clairvoyante, tout comme son héritier alors, pas de raison qu’on s’en prenne à vous. Et oui, vieille histoire cette cicatrice mais, c'est un peu long à raconter, peut-être plus tard... Hum, tenez ! » Il posa son propre manteau sur ses épaules et les attacha avec une grande fibule finement travaillée, le cœur saignant d'Adeline reliant les points entre eux pour créer une image claire de ce qui avait pu se produire, sans pouvoir quitter du regard ces yeux inchangés en dix ans et cette cicatrice. Malgré tout, il était toujours aussi attentionné et gentil... « Avec ça, on saura que vous êtes protégée. La reine Thorgil le Kaenn, c'est ma tante alors, les gens y réfléchiront à deux fois avant de s'en prendre à vous. On fait juste le tour, on trouve Miklan pour s'expliquer et on s'en va surement. En tout cas, c'est le plan. Vous, vous ne vous bougez pas, d'accord ?
– D'accord...
– Bien ! Et Rustine vous protège aussi non ? Sourit-il en reposant le petit chien dans ses bras, ce dernier aboyant avec enthousiaste, la queue remuant toujours en regardant l'homme qu'il avait reconnu dès le premier regard.
– Oui, il est très courageux et fort, comme son premier maitre... Adeline hésita une seconde avant de déclarer, voulant juste arrêter Miklan à ce stade. Dans la grande salle seigneuriale, il y a une lance qui est enchainée juste à côté de la chaire du margrave. Vous devriez essayer de la prendre Snorri.
– Quoi ?! C'est les crocs de Fenrir non ? Enfin, la Lance de la Destruction pour vous mais, dans les deux cas, c'est une arme maudite qui détruit le destin de tous ceux qui l'approchent ! C’est l’arme de la Dévoreuse de Cadavre qui est né après qu’elle ait assassiné le Bavard ! Je ferais mieux de la jeter au feu !
– Je ne pense pas qu'elle vous fera du mal, simple pressentiment. Vous devriez au moins essayer, l'encouragea-t-elle en priant pour ne pas lui donner trop d'information d'un coup et ne pas faire remonter quelque chose au pire moment.
Snorri la regarda, sceptique quant à sa supposition, avant qu'on l'appelle plus loin. Il répondit alors en sreng, puis lui répéta en fodlan avant de partir, remettant son casque sur sa tête.
– Restez ici en sécurité, et si qui que ce soit vient vous piller, dites-lui que Snorri Fregnosson le Renard, fils de Fregn l'Ombre et neveu de la reine Thorgil le Kaenn, vous a pris sous sa protection, ça les fera reculer.
– D'accord, merci beaucoup le Renard, » le remercia-t-elle à la sreng, en utilisant son surnom plutôt que son nom... elle ne savait même pas si elle aurait pu à nouveau l'appeler "Snorri"...
Le guerrier lui sourit avant de repartir après un dernier signe de main. Rustine aboya sur les genoux d'Adeline, tout aussi heureux qu'elle de l'avoir retrouvé, même si lui le savait depuis plusieurs mois contrairement à elle.
« Ne t'en fais pas Rustine, tout va bien se passer, je le sais... il est bien plus résistant qu'il n'en a l'air, n'est-ce pas ? » Sourit Adeline sans pouvoir s'arrêter de joie.
*
Snorri partit en courant dans les couloirs, tâtant son sac de butin en faisant la liste de ce qu'il avait récupéré : surtout de la nourriture qui pouvait se conserver longtemps, des médicaments et des potions, ainsi des objets précieux à revendre en cas de nouvelles disettes afin d’éviter de faire d’autres raids. Avec tout ce qu’il allait pouvoir récupérer, cela devrait les aider à tenir… au moins jusqu’à la belle saison… même s’ils avaient été tous assez déçu en découvrant un aussi petit trésor mais bon, ce n’était guère étonnant, l’argent brûlait les doigts du margrave apparemment, et le plus important pour eux, c’était la nourriture.
Il rejoignit la salle seigneuriale, dominée par les crocs de Fenrir mais, ils étaient inoffensifs maintenant que plus personne ne pouvait les manier. Ils avaient explosé le mur de cette pièce afin de pouvoir pénétrer plus facilement au cœur du château et s'en servir de point de ralliement, leurs magiciens bien aidés par leur espion qui avait mis une potion explosive entre les pierres. D'ailleurs...
« Mamma ! » S'écria-t-il en voyant Fregn aux côtés de son valraven à lui, Igie.
Il ne savait pas ou plus d'où il avait tiré ce nom mais, quand il avait vu cet adorable créature à la fois déterminé et autoritaire tout en étant gentille, ce nom s'était imposé comme une évidence. C'était comme pour son chien Dima et son chat Filix. Aucune idée d'où venait les noms mais, ça lui semblait familier alors, il les utilisait.
Sa mère répondit à son signe de main, avant de l'enlacer, aussi soulagé l'un que l'autre de se retrouver en vie. Fallait dire, cela faisait bien six mois qu'elle était infiltrée et il l'avait à peine vu quand il était aussi venu prendre le pouls de la forteresse alors, il s'inquiétait pour elle.
« Je suis content de te revoir. Ça va ? Tout s'est bien passé ?
– Moi aussi mon petit. Et ne t'en fais pas, ça va. C'était l'infiltration la plus facile de ma carrière.
– Vraiment ?! À ce point ? S'esclaffa-t-il. Faut dire, ça n’a pas l'air d'être une flèche leur margrave Miklan.
– Une brute épaisse oui. Il n'en fiche pas une et quand les gens disent qu'ils ont faim trop fort, il les nourrit à coup d'épée dans le ventre. C'est un vrai tyran même pas capable de bien gérer son argent et son peuple. Je n'ai même pas eu à les pousser à la révolte, tout le monde était furieux de base et veut juste le chasser d'ici, expliqua-t-elle posément, habituée à ce genre de situation quand ce n'était pas elle qui semait la zizanie. D'ailleurs, tu t'es très bien débrouillé quand tu t'es infiltré à ton tour. Ton maquillage était très réussi et même s'il y a eu des imprévus avec ce chien qui semblait te reconnaitre, tu as très bien su les gérer tout en ne trahissant pas ta couverture. Vraiment, un sans-faute.
– J'ai eu un excellent professeur l'Ombre, la complimenta-t-il sincèrement, sa mère était de loin la meilleure espionne de tout Sreng et même de Fodlan.
– Tu as bien su te débrouiller aussi. Le seul problème, c'est cette cicatrice, elle est trop grosse pour être caché mais bon, c'est ainsi. ... et toi ? Comment tu te sens ? Lui demanda-t-elle, attentive, lui tenant les mains pour le maintenir, alors qu'Igie frottait sa tête contre son compagnon d'arme.
– ça... ça va... je crois... ça fait comme des flashs quand je suis ici... avoua-t-il. Je suis déjà venu ici avant de m'infiltrer mais, je n'arrive pas à me souvenir comment... C'est comme si quelque chose voulait remonter à la surface mais, n'y arrivait pas. Il me manque quelque chose mais, je ne sais pas quoi...
– C'est normal, les souvenirs sont quelque chose de difficile à récupérer, surtout vu l'état où on t'a trouvé... ces pêcheurs seraient venus quelques minutes plus tard et Huld n'aurait pas été avec eux, tu serais mort dans la neige, souffla sa mère en ordonnant ses mèches, et tant pis si ce n'était pas par le sang, Fregn était la seule qu'il reconnaissait comme sa mère avec ses tantes.
– Vive le braconnage, on sauve des vies grâce à ça, arriva à en rire Snorri, posant ses doigts sur sa cicatrice, un des seuls vestiges de sa vie d'avant avec son porte-bonheur. Après, je ne sais pas trop si j'ai vraiment envie de me souvenir de certaines choses... je veux dire, ça me semble familier ici mais, j'ai pas vraiment envie de retrouver ceux qui m'ont abandonné dans la neige avec le crâne ouvert et plusieurs fractures car, ils m'ont surement fracassé à coup de pierre. Limite, je préfère m'en souvenir pour comprendre, puis tout oublier pour juste refermer la boucle et ce chapitre de ma vie.
– C'est ta mémoire, c'est à toi de voir ce que tu veux en faire. En tout cas, je ne te forcerais pas à te souvenir si ce n'est pas ce que tu veux.
– Merci Mamma... lui sourit-il, avant d'ajouter après un regard en coin. En fait, ce qui m'intrigue le plus... tu vas me prendre pour un fou...
– Dis toujours, histoire que je fasse ma propre opinion, répliqua Fregn.
– Ce qui m'intrigue le plus, c'est les Crocs de Fenrir, souffla-t-il en montrant l'arme enchainé dans la pièce, personne ne s'en approchant à moins de dix pas. Je sais, tout le monde se pose des questions sur ce truc mais, c'est pas de la peur... en fait... elle m'intrigue et... et elle me dit vraiment quelque chose...
– C'est ce qui t'intrigue le plus ? Comment cela ? Elle te semble familière ?
– Oui, comme si je l'avais toujours connu... elle... elle a un lien avec ma mémoire, j'en suis sûr... et... et j'ai vraiment envie de la toucher... admit-il, presque honteux de vouloir toucher une telle abomination capable de briser le destin, Igie continuant à se serrer contre lui pour le rassurer. Quand j'ai croisé la margravine-mère, elle m'a aussi dit que je devrais tenter de la prendre et... et ça me donne encore plus envie de tenter...
Fregn resta silencieuse une seconde, avant de déclarer en posant sa main sur son épaule, toujours ce roc inébranlable à ses côtés et sur qui il pouvait compter. Que sa famille de sang rejoigne Fenrir et sa sœur Hel pour se faire dévorer, Fregn, c'était une vraie famille à elle toute seule !
– Je suis aussi sceptique que toi sur le fait que ce soit une bonne idée mais, si c'est ce que tu ressens et que tu penses que cela te rendra peut-être la mémoire, alors je ne peux que te soutenir si c'est ce que tu veux. Si tu ne la touches que quelques instants, elle ne devrait rien te faire et de toute façon, elle mord toute personne qui n'a pas d'emblème. Parfois, tu as une lumière qui s'active autour de toi quand tu combats, comme l'emblème des fodlans alors, qui sait ? Tu en as peut-être un et cela te protégera surement de son influence ?
Snorri lui sourit, rassuré par ses mots. Timidement, il s'avança avec sa mère vers la chaire du margrave et les Crocs de Fenrir. Dans le fond de sa tête, ce décor lui disait quelque chose mais, il était incapable de dire quoi... peut-être quelqu'un qu'il n'avait jamais vu et qu'il ne connaissait pas sur la chaise... mais pas sûr... mais ce qui l'attirait le plus, c'était cette lance, comme des insectes autour d'une bougie la nuit...
Elle était terne, inerte, desséchée comme un cadavre mort depuis des siècles mais, malgré tout, une force au fond de sa poitrine et de son sang le poussait vers elle... sans qu'il sache pourquoi... le jeune homme ne savait plus.
Il jeta un dernier regard à sa mère et à son valraven, embrassa le sachet où se trouvait son porte-bonheur de toujours, accroché à son cou. Puis, après avoir pris une grande inspiration, il effleura la gemme écarlate des doigts.
Snorri recula un peu en la voyant s'illuminer à son contact.
La chaleur d'une présence rassurante, une protection au-dessus de son épaule...
C'était quoi ça ?! Il n'avait jamais pensé ou ressenti quelque chose comme ça ! Il sentait sa cicatrice pulsée, quelque chose en ressortant enfin après tout ce temps. Engaillardi par ce premier contact, Snorri recommença, prenant la lance entre ses doigts.
Des moments avec trois personnes de son âge et quelqu'un plus âgé... des adultes aux regards bienveillant... leur départ trop rapide à tous... la protection éphémère de bras... une main sur sa nuque qui l'arrache d'elle... l'épuisement... des bruits flous, des images mélangés entre elle... des coups, des coups, des coups, du froid... immobile... s'enfuir... impossible... les chaines des blessures et de la neige... une présence toujours aussi forte au fond de son cœur, toujours là malgré l'oubli... le protégeant encore malgré tout... lui jurant quelque chose... l'appelle... son nom... son vrai prénom...
« S... »
« Grand-père... »
« S... Snorri ! Tu es encore avec nous ? Reviens ! Snorri ! »
S... Snorri se réveilla d'un coup, se rendant compte qu'il s'était noyé un instant dans l'étreinte de la lance. Elle n'était plus sur son présentoir, il l'avait détaché sans s'en rendre compte et la serrait à présent contre son cœur, comme pour s'y accrocher. Il tourna des yeux exorbités vers Fregn, tout tremblant après ce qu'il venait de vivre, sa mère le regardant avec inquiétude.
« Je... je me souviens... elle... la lance... elle fait revenir des choses... pas tout mais... mais c'est la première fois... c'est net... mais c'est aussi flou... je... je ne comprends pas... c'est... je crois... ma tête...
– Du calme, prends ton temps... souffla-t-elle en posant ses mains froides sur ses joues, l'ancrant un peu dans la réalité, même s'il était incapable de lâcher cette lance. Ne t'en fais pas, on est en sécurité ici, les troupes ennemies sont pratiquement maitrisées. Souffle un grand coup et prend le temps de te reprendre. Là... chut... ça va aller... tenta-t-elle de le rassurer en le prenant dans ses bras, se fichant d’approcher cette lance malgré le danger, Snorri commençant à pleurer alors que tout se bousculait dans sa tête. On est avec toi, les dieux aussi veillent sur toi.
– Mamma... merci... ça... ça fait tellement de chose d'un coup... cette lance... c'est celle de mon grand-père mais, pas de mon grand-père... c'est plus au sens... d'ancêtre, quelque chose comme ça... je... ça va tellement vite...
Il souffla un grand coup, essayant de se reprendre comme il pouvait en faisant le point, jusqu'à ce que tout se calme. L'amnésique arrivait à retrouver un peu pied, la lance toujours contre lui, blottit au creux de l'aile de son valraven avec sa mère à ses côtés, quand ils entendirent un coup de sifflet venant des airs, puis un cri demandant des renforts sur le toit. Aussi vif qu'il le pouvait malgré son crâne qui martelait toujours, Snorri enfourcha sa monture pour aller en renfort et compris pourquoi ils avaient besoin d'aide. La garnison avait trouvé refuge sur le toit, avaient bloqué les escaliers et les valravens étaient les seuls à les atteindre, les troupes de Miklan refusant de se rendre.
Snorri trouva sa cousine Hlif, en train de manœuvrer avec sa propre valraven contre trois pégases, l'homme en faisant tomber un pendant qu'elle descendait le second, avant qu'ils n'achèvent le troisième tous les deux d'un coup de lance.
« La situation ?! Lui cria-t-il et en faisant courir son regard sur elle, heureux de la voir en entier, même si elle semblait proche de la surchauffe de magie.
– Ils refusent de se rendre ! Miklan surtout ! Hurla-t-elle pour se faire entendre en montrant le margrave au milieu de ses troupes, protégé par ses hommes au lieu de les défendre lui-même, puis elle posa la question évidente. Et Snorri, qu'est-ce que tu fous avec les Crocs de Fenrir ?! Tu es fou ?! Ils vont te dévorer et briser ton destin !
– Pour le moment, ça va ! Et longue histoire, je te raconterais ça après la bataille ! Pour faire simple, ces crocs ne peuvent rien me faire de mal on dirait !
– J'espère, reste en vie ! »
Ils refoncèrent dans la bataille, attaquant un côté de la garnison. Les Crocs de Fenrir semblaient agir tout seul dans sa man, lui indiquant où était le danger comme s'il le sentait et voulait le protéger. Comment une arme aussi maléfique pouvait-elle être aussi prévenante avec lui ?! ça n'avait pas de sens ! Enfin, il avait déjà assez de question qui attendrait la fin de la bataille...
« Regardez ! S'écria un soldat. Un sreng a volé notre Relique !
– Il ne l'a pas que volé, elle le reconnait comme son maitre ! Ajouta un autre.
– Mais comment c'est possible ?! »
« J'aimerais bien le savoir aussi, » songea Snorri en les voyant aussi étonnés que lui.
Miklan se tourna alors vers lui, le foudroyant du regard sous son casque, comme s'il voulait lui arracher la tête de loin, encore plus en le voyant manier cette lance.
« Non... non, c'est impossible ! Plus personne ne peut manier cette foutu Lance ! Il est mort ! Il est mort ! Il est mort ce salopard !
– Honnêtement, j'en sais rien mais, rends-toi ! Tout le château est sous notre contrôle et la ville s'est déjà rendue ! C'est fini margrave ! S'écria Snorri en fodlan. Rends-toi !
– Jamais ! Je suis margrave ! Le seul margrave ! Le titre est à moi ! À moi ! Jamais je ne le laisserais à des sauvages comme vous !
Il lui envoya une hachette sur lui mais, le chevaucheur de valraven l'esquiva sans souci, Igie agile comme la brise dans le ciel, avant d'en repousser une autre du bout des Crocs. Voyant qu'il refusait de se rendre, il descendit en piqué pour tenter de lui arracher sa hache des mains et la faire tomber par-dessus les créneaux, ce qu'il arriva à faire mais, Miklan s'accrocha à sa (leur ?) lance, hurlant comme un possédé que les Crocs était à lui seul et pas à un sauvage sortit d'il ne savait où.
« La Lance de la Destruction m'appartient ! S'époumona-t-il, alors que Snorri sentait l'arme hurlé le contraire, essayant de forcer son « propriétaire légitime » à la lâcher en lui mordant les doigts, le sang suintant de ses gantelets.
– Elle n'est clairement pas d'accord mais bon, très bien, comme tu veux. Igie ! »
Son valraven hurla en reprenant de l'attitude. Elle était assez forte pour porter deux personnes sans problèmes et même si Miklan devait pesé son poids avec son armure lourde, elle arriva à s'élever dans les airs, même s'il s'accrochait obstinément aux Crocs de Fenrir comme de la poix sur les mains. Snorri aurait préféré qu'il lâche mais bon, il ferait avec. Le plus dur, c'était de ne pas lâcher la lance avant le bon moment mais, il sentait Hlif utiliser sa magie pour lui donner plus de force. Il lui devrait un bain bien glacé après la bataille.
Ils étaient à plusieurs pieds au-dessus du sol à présent, Miklan suspendu au-dessus du vide, criant toujours que la Relique lui appartenait. Et bien soit.
« Elle est à toi cette lance ? Et bien garde-la ! » S'écria-t-il en lâchant tout simplement l'arme, Igie partant d'un coup plus vite en l'air sans ce poids mort, tellement qu'il en perdit son casque mal accroché dans la précipitation.
Le margrave tomba en faisant un fracas de casseroles qui chutaient de leur étagère, s'écrasant contre la pierre. Il n'avait même pas de sort pour amortir les chutes de trop haut ce con... la Lance de la Destruction roula à côté de lui, inerte alors qu'il gémissait un ordre, peut-être de continuer l'attaque mais, plus personne ne l'écoutait. Sans aide, il ne pourrait même pas se relever à cause de son armure une fois sur le dos, comme une tortue retournée et de toute façon, plus personne ne faisait attention à lui. Tous les regards étaient tournés vers Snorri, incrédules, comme s'il voyait un fantôme.
Puis l'un jeta son arme.
Puis un autre.
Puis encore un autre.
Puis tous se rendirent.
« Par les Vanes et les Ases, jura Hlif alors qu'ils redescendaient tous les deux au sol, les soldats ne tentant rien contre eux quand ils le firent. Qui es-tu Snorri ?
– Je ne sais pas, souffla-t-il à sa cousine, récupérant la Lance de la Destruction qui semblait ronronner entre ses doigts, brillant à nouveau avec lui, comme rassurée que ce soit lui qui la tienne plutôt que Miklan, alors que des souvenirs de plus en plus clairs de l'origine de sa cicatrice remontaient en lui. Mais je crois qu'on va bientôt le savoir. »
Il se releva, tenant fermement les Crocs de Fenrir en regardant les hommes de Gautier, hésitant un peu avant de se décider de crier en fodlan aux hommes autour d'eux, imitant sa tante et reine dans les moments graves ou face à un ennemi, s'excusant auprès d'elle de lui prendre son rôle quelques instants.
« Les Dieux et le destin ont décidé, le combat est à présent achevé. Que les glaives et les épées soient rengainés, que les blessés et les morts puissent se reposés. Notre armée guidée par Thor a triomphé, aux ennemis de s'agenouiller ! »
Les soldats obéirent, mettant sans trop discuter un pied à terre à ses ordres. Au moins, ils se rendaient sans violence, c'était déjà ça. Snorri s'approcha alors de Miklan, gémissant par terre dans son armure, puis pointa le fer d'os vers lui en déclarant, les souvenirs tapant assez fort dans sa tête pour faire exploser son crâne.
« On a des choses à se dire. »
*
Dès qu'ils surent ce qui s'était passé à Gautier, Dimitri, Félix et Ingrid partirent sur le champ à la place de leurs parents avec plusieurs régiments de soldats. S'ils se fiaient à ce qui était écrit, les habitants avaient ouvert les portes et rejoint volontairement les srengs à condition qu'ils les débarrassent de Miklan, et le messager avait confirmé mais mieux valait être prudents. Cela ne leur plaisait pas d'aider l'assassin de Sylvain, mais ils devaient également penser à la sécurité aux habitants de la capitale margravine. Ils se préparèrent donc à affronter les srengs ou à tomber dans une embuscade, de plus en plus sur leur garde quand ils entrèrent sans souci en ville avec leurs hommes. Les gautiens vivaient comme d'habitude, mais avec quelques srengs qui partageaient la nourriture de la réserve seigneuriale, ceux parlant le fodlan les saluant cordialement. Les niches dédiées à Sothis et aux Braves aux quatre coins de la ville étaient même déjà remplis de statuettes de dieux srengs. Cela faisait plus d'un mois que l'attaque avait eu lieu et que les srengs avaient visiblement établis un début de camp ici, mais quand même, c'était rapide...
Quand ils arrivèrent aux portes, ils tombèrent sur Dame Adeline, en grande conversation avec des marchands à la porte du fort. La mère de Sylvain rayonnait, semblant en bien meilleure santé et bien plus heureuse que pendant les dix dernières années. Elle avait repeigné ses boucles rousses et son habit noir de deuil avait été remplacé par une robe colorée typique de Sreng, avec deux grosses broches sur la poitrine. Rustine n'était pas à ses pieds aussi, même si les trois amis sentirent qu'il était encore en vie. Le petit chien était presque la raison de vivre d'Adeline, elle ne pourrait pas être aussi joyeuse s'il était mort.
Elle les salua tous d'une révérence quand elle les vit arriver, respectueuse de l'étiquette.
« Votre Altesse, Bouclier du Royaume et Ailes de Faerghus, c'est un honneur de vous voir en notre ville. Je voie que vous avez une escorte importante. Je comprends cette précaution mais, cela est inutile. Nous vivons en paix avec les srengs depuis quelques semaines à présent. Il y a encore des échauffourées mais, la chasse de Miklan nous a donné l'occasion de trouver un accord de paix temporaire, le temps que les choses se calment un peu après une telle frénésie.
– Salutation Dame Adeline. Mais pouvez nous nous expliquer précisément ce qui s'est passé ? Demanda Dimitri. J'avoue que nous avons un peu de mal à comprendre...
– C'est une longue histoire mais, je vous la raconterais après vous avoir introduit auprès du nouveau margrave. Il a très envie de vous voir, même si je dois vous prévenir que cela vous fera un choc. »
Intrigués, les trois amis descendirent de selle pour la suivre, accompagnés de leurs gardes et toujours armés par précautions. Ils traversèrent les couloirs où tous les ajouts macabres de Miklan avaient été retirés, enlevant tous les trophées de renards morts des murs. Depuis la mort de Sylvain, il adorait mettre partout la peau de cet animal, surement parce que sa fourrure avait la même couleur que les cheveux de sa victime... Félix aurait rêvé de tout arraché devant Miklan mais bon, les relations diplomatiques, tout ça... cependant, il se sentait assez léger, sa marque pulsant dans son dos, sachant au fond de lui quelque chose sans oser le dire à voix haute.
Adeline les annonça alors qu'ils entraient dans la grande salle. Tous les trophées et les armures des Gautier précédent avait été retiré, remplacé par de grandes tables où s'accumulaient des papiers en tout genre, surement des rapports de comptes, des terriers, des registres de lois et d'impôts à la tête. Ils virent d'abord une petite femme blonde aux yeux très bleus debout, en train de plancher sur une liasse de parchemin qui semblait être le terrier de la ville. Les trois amis la reconnurent comme la reine Thorgil le Kaenn, la plus puissante reine des srengs qu'ils avaient déjà rencontré pendant des pourparlers diplomatiques. Cela devait être son Royaume qui avait dirigé l'expédition contre Gautier, Adeline leur ayant expliqué entre temps que l'attaque avait été un coup de semonce pour punir Miklan de ses précédents assauts. Ils se demandèrent une seconde si c'était elle « le nouveau margrave » avant de voir un homme assis à la table d'à côté, en train de discuter avec elle dans leur langue.
Félix, Dimitri et Ingrid n'en crurent pas leurs yeux en le découvrant mais, ils le reconnurent tout de suite : ils reconnurent ses cheveux roux rouge presque sanglant, ses yeux miel affutés et doux, son nez piqueté de tâches de rousseurs et de plus encore aujourd'hui... même sa voix était familière, bien qu’il ait mué comme eux tous entre temps... ils ne purent pas non plus ignorer la grosse cicatrice en forme d'étoile sur son front, signe qu'on lui avait sans doute fracassé le crâne. Mais Déesse... Déesse...
Quand l'homme tourna la tête vers eux, ses yeux s'exorbitèrent à son tour, tout aussi incrédule qu'eux. Doucement, après avoir fait descendre Rustine de ses genoux, il se leva, pour mieux les voir, avant de s'avancer vers eux, sans un mot. Il était plus âgé qu'eux de deux ans alors, quand ils l'avaient perdu, il était plus grand mais, s'il l'était toujours pour Ingrid et Félix, Dimitri le dépassait à présent de quelques centimètres... ça... c'était presque étrange, même s'ils l'oublièrent assez vite... leur esprit crut une seconde qu'on leur jouait un tour, que c'était une mauvaise farce du destin ou alors un rêve trop beau pour être vrai.
Mais le nouveau margrave sortit alors un très vieux sachet qui pendait autour de son cou, toujours le même depuis des années, puis en sortit une minuscule écaille sarcelle. Une de Félix... la trace du miracle de Fraldarius qui lui avait sauvé la vie… il ne se séparait pratiquement jamais de ses écailles sauf pour les donner à quelqu'un de confiance qui ne la revendrait pas... et elle était si petite... cela ne pouvait qu'être celle qu'il...
« Je... je crois que c'est toi qui me l’as donné, déclara-t-il en regardant Félix, la voix tremblante, son autre main allant sur son crâne et sa cicatrice. C'est... c'est encore très flou mais, j'ai l'impression... non, je sais que je vous connais... désolé si c'est pas grand-chose de plus mais, ma mémoire vient à peine de revenir depuis que j'ai touché les Crocs de Fenrir alors, c'est un peu compliqué...
En réponse, le jeune homme aux cheveux noirs s’approcha du rouquin en confirmant, refermant ses doigts sur son écaille.
– C’est bien une des miennes. Je savais que tu reviendrais… comme on se l’était promis Sylvain…
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npcemi · 1 year ago
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This took three whole days to translate, IDK if I can keep doing this lol
Bonjour, je ne sais pas pourquoi j'ai écrit cette autre à torture moi-même. J'etudie Français depuis septembre de cette année. Donc, en gros deux et demi mois. Alors, c'est probable mal, mais je veux essayer. Merci à https://bonpatron.com/ avec espoir cette je n'ai pas gâché. Mais, désole si cette ne sens pas. Honnêtement tout conseil serait apprécié. Je veux apprendre.
Merci pour lisant 
Danielle "Dani avec une I" Phantom un clone de Danny Phantom. Elle déciderait de commencer un soutien groupe pour clones. Elle a eu expérimentée directement les difficultés le clone et elle a voulu créer un espace sûr ils pourraient venir ensemble et ils partagèrent expériences.
Mot vite propagé et bientôt ils étaient venus ensemble à un des Danny de maison sûr il avait prêté à Danielle. Elle a eu aussi aidé, donc chaque membre pourrait aller à chambre spécifique de proche centre communautaire. Danielle de père fantôme capacités et magique de maman Sam serait transformé la porte en temporaire portails ça seront, apporteront chaque membre au sûr maison. 
Le groupe arrives étions Linda Danvers, une clone de Super-girl, Conner Kent,un clone de Super-man et Jarro, un clone de Starro. Danielle a eu accueillie tout le monde avec un sourire chaud.
«Merci à tout pour être ici aujourd'hui. Je crée ce petit groupe alors nous pouvons partager notre histories et soutenons l'un autre. Être une clone pouvez difficiles. Je sais cela ainsi que n'importe qui, Commence par introduire notre-même. Je vais commencer.»
«je suis Danielle, mais tu peux appeler Dani. C'est Dani avec une I et je suis clone de Danny Phantom. j'ai été créé parce que quelque fruit loop décidé il avait voulu Danny en tant que fils et quand il avait obtenu pas, il crée-moi ! 
Alors, il avait essayé obtins moi à tuer Danny, lui mère et père. Évidemment ce ne travail pas, mais maintenant Danny et moi sur très bien termes !»
Jarro doucement flotte dans l'air, avant psychiquement parlerai. « Je suis Jarro, un clone de Starro. être un clone signifie toujours se battre stéréotypes et idée faussez. Tout le monde supposes je suis mal parce que mes origines, mais je travaille à eux prouver faux tout de jours.» 
Linda Davers élevèrent la main et parlèrent. « Je suis Linda un clone de Super-Girl. Étant une clone d'elle, me fait sentir comme si j'habite sur ombre d'elle. Ils attentaient pour moi correspondre l'elle héritage, mais j'apprends toujours qui suis-je.»
Linda reçu beaucoup hoche la tête, comme ils sympathisent avec elle dans habite dans ombre leur original. 
Elle pause un moment et à rassemble elle. « J'en suis pas définis par seulement est clone.» Conner pourrait comprendre comme Linda sent. Estomac de Conner sentais malade comme mots de Linda, rappeler il est relation avec Super-man.
« Merci, » Linda dites et sourire à réconfort de la Danielle.
Conner avait pris une haleine. Il a eu voix au mélange avec tristesse et colère. « Je-- j'appelle Conner, un clone de Superman. » il avait commencé parler :
« en lieu d'accepter et conseils, je suis rejeté» il regardai à autre yeux de clones.  Il le fait traitent pas moi comme un égal. Il voi moi comme ça a imitation imparfait. Une violation contre autonomie du corps. 
Il compare lui-même à moi, comment je ne suis pas comme lui. Je ne suis pas-lui ! Je suis-moi ! moi propre personne. Je veux il comprendra ça, c'est pas comme si je voulus être créé ! » il voix grande avec colère jusque il affalé dos vers la-ba. Il voix devenir défaits.
colère propage dans la chambre. Dani visage durci-
Dani dit fermement « Être traité comme ça mérite Personne»
« Conner, tu es plus que réplique. Tu avais propre force, tu avais propre valeur. Vous n'avez pas besoin validation de Superman à prouve ça.»
Linda Danvers dit, « Conner, tu es valeur c'est déterminé pas à avis de Superman. Honnêtement, des sons comme il a été le con à propos ça. »
Jarro a joint et dit « tu dois être traitent avec respectant comme serait personne à attendre » Yeux de Conner a brillé avec gratitude. « Merci à tout, vos mots et soutien plus signifie à moi que tu peux imagine !» 
Dani regarde Conner et offre « si vous voulez-Moi fait quelque chose à propos ça, je peux parler mon père. » Conner regarde Dani confusion dans lui yeux. Il demandai « tu peux faire quelque chose ? Comme quelle ? »
Dani sourires malicieusement, connais quel exactement elle intention, mais elle choisit mots avec précaution. Elle répondit « nous allons seulement dire ça mon père eut façons de traiter avec situations »
Linda, détection un caché désire, penché dans à dit. Elle murmure, « quoi tu serais pensée »
Dani a ri doucement avant de répondre. Avec elle voix presque au-dessus un doucement. « Je vais aller parler à mon père, il aura unique perspective. » 
Jarrro flotte plus fermer avec curiosité, « Qu'est-ce que disant toi ?» Dani a réponde « mon père, Danny Phantom a eu expérience avec être clone et n'aime pas quand clones sont traités mauvais-ment .»
Dani tête secoua silencieusement de ris, connais quelle c'est elle père parler avec Superman implique. Comme Dani a révélé elle secret, ils haletèrent rempli la chambre. Ils ont un mélanger du choqué et admiration sur le visage de Linda Conner et Jarro.
Linda était le premier parlé. « attendez, fais tu dis Danny Phantom en fait adopté vous ?»
Dani hoche la tête, un sourire chaud propagé à travers elle visage.
« Ouai, il a fait. Après, il a appris à propos moi, il a pris m'en comme lui propre. Danny a est une stupéfaction père à moi. Il donne amour et soutien comme tout autre parent.
Conner est choqué, «C'est incroyable -» il donne un petit sourire «-c'est inspirant, mes ça donnera d'espoir ça n'est tout pas clones avoir confronté être rejeté et traite mal. » le -comme moi- est allé non-dit.
Dani sourit « Exactement et je connais mon père peut parler quelque sens dans Superman ! »
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port-salut · 5 months ago
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LA POLICE SERAIT-ELLE DOTÉE D’UN PLAN DE SÉCURITÉ POUR ÉRADIQUER LES GANGS ARMÉS?
On est unanime à reconnaître que les gangs armés des bidonvilles sont devenus autonomes depuis quelques temps en raquettant les commerçants, en imposant des droits de passage aux véhicules de transport en commun/camionneurs et en vendant des organes et des trafics de la drogue. Ils ne dépendent plus des acteurs politiques de l’opposition, des opportunistes au pouvoir et du secteur mafia de l’élite économique.
Ces bandes de criminels armés qui occupent près de 80% du territoire de la capitale causent des préjudices irréparables à la nation entière. Les citoyens ne peuvent plus vaquer à leurs obligations professionnelles et personnelles. Le taux de chômage augmente de façon considérable, la cherté des produits de première nécessité s’accroît de manière quotidienne et les citoyens fuient leur maison pour se réfugier dans les institutions scolaires publiques à cause de la violence systématique des gangs armés des quartiers populaires.
L’industrie touristique est affectée de manière importante ce qui a engendré un impact négatif sur les activités économiques du pays.
Les rues de capitale sont jonchées d’immondices et les conditions sanitaires des citoyens sont déplorables et indescriptibles. Port-au-Prince est considérée comme une ville inhabitée, abandonnée et déserte.
Les chefs de gangs règnent en maître et seigneur et les autorités judiciaires et policières ne sont pas en mesure de contenir ces criminels sans scrupules. Les citoyens exigent un climat de sécurité et de stabilité politique pour que le pays retourne sur les rails de la démocratie.
La rédaction de la voix de Dumont s’interroge sur la volonté réelle de la police d’éradiquer les bandits armés qui occupent 80% du territoire de la capitale. Il y a un mois depuis les policiers kenyans sont arrivés sur le sol d’Haïti pour appuyer les policiers haïtiens. Le peuple se demande quand ils commenceront à agir pour rétablir la sécurité publique au niveau national.
Comment se fait-il que la police n’est pas dotée d’un plan de sécurité visant à combattre les criminels qui terrorisent la population civile? Comment se fait-il que le haut commandement de la police ne fournit pas un appui aérien (drones, avions et hélicoptères) aux policiers spécialisés de TAG pour soutenir leurs opérations sur le terrain?
Selon toute vraisemblance, sans un appui aérien pour appuyer les opérations policières, on n’est pas sûr que les véhicules de transport de troupes soient suffisants pour soutenir les incursions policières dans les zones populaires, lieu de résidence des chefs de gangs criminels.
À notre humble avis, la police haïtienne doit mettre en œuvre son système de renseignements et sa cartographie du milieu des chefs de gangs criminels qui terrorisent les citoyens de Port-au-Prince et ceux de l’Artibonite.
Normil Rameau qui est un inspecteur-général intègre, reconnu comme un haut cadre de la police non corrompu occupant les fonctions de directeur-général de l’institution policière, risque de connaître un cuisant échec sans un plan de sécurité viable et une cartographie de l’endroit où résident des chefs de gangs criminels pour pouvoir les éradiquer et rétablir la sécurité publique. Par la suite, le chef du gouvernement doit mettre en oeuvre un plan d’intervention dans les bidonvilles afin d’empêcher les jeunes désabusés sans repères de perpétuer la violence comme moyens de survie dans les quartiers difficiles sur l’ensemble du territoire.
Jean-Marie Mondésir
Citoyen engagé de Dumont
Éditeur de La voix de Dumont
PDG de Dumont Inter 103.1 FM
Radio-dumont.com
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christophe76460 · 8 months ago
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Une Semaine d'Expériences avec Dieu(SED N°132024)
Dimanche, 05 mai 2024
"Alors ne mentez plus. Chacun doit dire la vérité à son prochain, [...]."
Ephésiens 4,25(PDV)
Le mensonge est-il permis dans certaines situations ?
A ce sujet, les avis divergent et ce, même dans le milieu chrétien. Pour certains, "le mensonge et la dissimulation ont leurs vertus... Il est donc préférable de passer sous silence certaines vérités pour éviter des problèmes". Mais pour d'autres, il faut à tout prix dire la vérité, même si elle peut causer des ennuis... Et toi, qu'en penses-tu ?
Entre 1940 et 1944, la France a été occupée par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre Mondiale.
"Les circonstances spéciales que créait l’occupation posaient bien des problèmes et en particulier celui de la conduite chrétienne. Les soirs, en famille, nous envisagions les différentes situations qui pouvaient se présenter et cherchions quelle attitude nous aurions à prendre pour rester fidèles à l’enseignement biblique. La question qui préoccupait tout spécialement mes sœurs était ce qu’elles auraient à répondre au cas où des soldats allemands se présenteraient pour demander s’il y avait des jeunes gens dans la maison. Devraient-elles dire la vérité ou devraient-elles mentir pour sauver nos vies ? Nous n’étions pas toujours d’accord sur la réponse à donner. Maman s'asseyait à côté de nous et attendait patiemment que nous ayons fini de discuter, puis elle ajoutait son opinion, qui ne variait jamais :
—La franchise est la meilleure des méthodes. Si vous êtes scrupuleusement honnêtes, vous êtes sûrs que le Seigneur est de votre côté. Ne croyez-vous pas, mes enfants, que c’est toujours la meilleure chose ?
Un jour, ma petite sœur était fort occupée à nettoyer les chambres au premier[étage]. Elle ouvrit la fenêtre pour secouer son torchon et aperçut tout à coup un groupe de soldats autour de notre maison tandis que d’autres, plus loin, allaient d’une porte à l’autre de chaque habitation.
—Pierre ! S’écria-t-elle en descendant l’escalier tout excitée, vite, cache-toi ! Les Allemands arrivent. Dépêche-toi, va à la cuisine !
Sous le plancher de notre petite cuisine, nous avions pratiqué un certain coin en prévision d’un danger imminent. Louise souleva les planches et m’aida à me faufiler dans ma cachette, puis arrangea de nouveau rapidement les planches, qu’elle recouvrit d’un long et épais tapis et remit la table avec sa nappe. Je me retirai le plus possible de l’ouverture et me tapis dans un coin ; ma tête était juste au-dessous de la table de la cuisine.
Clomp, clomp, clomp… Le bruit lourd des bottes ferrées des soldats résonnait sur le plancher au-dessus de moi. Je pensais que même si l’on ne disait rien, les battements de mon cœur étaient si violents qu’ils trahiraient ma présence. Une voix mâle demanda à ma sœur :
—Y a-t-il des jeunes gens ici ?
Nous y voilà : C’était la question sur laquelle nous n’étions jamais d’accord. Il y eut un instant de silence. Que répondrait-elle ? La vérité m’enverrait en prison et un « non » serait un mensonge. « Seigneur, donne-lui Ta sagesse ! », priai-je en moi-même.
—Oui, monsieur, j’entendis une voix enfantine et claire répondre. Il y en a un sous la table ! Puis Louise se mit à éclater de rire.
Le soldat souleva la nappe et regarda sous la table. Rien. Alors, tandis que Louise prenait un véritable fou rire, le soldat se retirait, tout confus qu’une folle petite fille se soit jouée de lui..."(www.365histoires.com)
Vois-tu mon ami(e) ! Celui qui te défend de mentir, saura te protéger lorsque tu diras la vérité.
Amen !!!
Merci d'être fidèle !
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omagazineparis · 1 year ago
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Rénovation énergétique : les conseils pour bien choisir les professionnels
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Dans notre quête pour un monde plus durable, la rénovation énergétique est une étape clé. Elle incarne notre désir profond de laisser une empreinte positive sur notre planète. Toutefois, comme tout voyage, la réussite dépend souvent des compagnons que nous choisissons. Comment donc s'assurer de confier notre maison, ce sanctuaire de souvenirs et d'émotions, aux bonnes mains ? Voici quelques conseils pour choisir les professionnels qui porteront votre vision et vos rêves de rénovation énergétique. L'expérience parle d'elle-même Plongez-vous dans le parcours des professionnels. Leurs années d'expérience et leurs réalisations antérieures sont le témoignage silencieux de leur compétence et de leur passion pour leur métier. Écoutez les échos du passé Les avis et témoignages des clients précédents sont des fenêtres ouvertes sur le cœur et l'âme d'un professionnel. Ils reflètent leur dévouement, leur souci du détail et leur engagement à réaliser les rêves de rénovation de leurs clients. Certifications et accréditations La reconnaissance officielle est une assurance que le professionnel respecte des normes élevées. Recherchez des labels de qualité ou des certifications spécifiques à la rénovation énergétique. C'est la preuve concrète de leur engagement envers l'excellence. A lire : Quelle assurance auto pour une voiture qui roule peu ? Une communication ouverte Un bon professionnel est celui qui écoute avant de conseiller. Votre projet est unique car il est le reflet de vos émotions, de vos besoins et de vos rêves. Assurez-vous que le professionnel est prêt à entendre votre voix et à la mettre au centre de la rénovation. Transparence financière Un projet de rénovation énergétique est aussi un investissement pour l'avenir. Il est donc essentiel d'avoir une vision claire des coûts. Un professionnel intègre vous fournira un devis détaillé, honnête et sans surprises cachées. Partage de vision Au-delà des compétences techniques, il est essentiel que le professionnel partage votre passion pour un avenir énergétiquement efficient. C'est cette connexion émotionnelle qui fera de votre projet une réussite partagée. La rénovation énergétique est bien plus qu'un projet technique. C'est un voyage émotionnel vers un avenir meilleur, un rêve de laisser une planète plus verte pour les générations futures. En choisissant le bon professionnel, vous vous assurez non seulement une réalisation impeccable, mais aussi une expérience humaine enrichissante. Prenez votre temps, écoutez votre cœur, et ensemble, bâtissez le futur que vous imaginez. Read the full article
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completementalest · 1 year ago
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Et finalement, le Tadjikistan 1/4
A peine a t-on franchi la frontière tadjike, entre deux cargaisons de pastèque, qu’on aperçoit au loin les montagnes. Entre ça et au premier plan les champs de blé arrosés par le soleil doré de 17h, on est immédiatement servis niveau beauté ! Niveau bonté aussi : un jeune tadjik nous propose spontanément son aide face au douanier ouzbek et ses questions absurdes puis une fois en selle on est salués tous les 200 mètres par les locaux que l’on croise (qui sont aussi un peu moins branchés klaxon que leurs voisins, ce qu’on apprécie grandement). Lors de notre premier bivouac, et alors qu’on tente comme on peut de se laver discrètement, un monsieur âgé passe près de nous en claudiquant et perd le contrôle de sa vache. Simon, encore en petite tenue, entame un trot héroïque pour la rattraper de justesse et la rendre à son propriétaire, ravi. On comprend que notre campement sauvage ne dérange personne, ça commence plutôt très bien.
Le Tadjikistan ne nous laisse pas le temps de nous faire les jambes sur du plat puisqu’on commence rapidement à monter, d’abord en direction de la capitale Duchanbé. Sur la route, les gens sont attentifs à nos apports caloriques, ils nous offrent spontanément des pommes, abricots, cerises acidulées, pain maison, glaces ou carrément des plats de riz à l’huile. Les enfants se montrent aussi particulièrement (trop ?) enthousiastes, les « hello !! » fusent à notre passage, parfois on ne comprend même pas d’où viennent les voix. Les échanges restent tout de même limités à cause de notre vocabulaire russe très succinct et notre tadjik inexistant. Le premier col avant Duchanbé se termine par un tunnel des enfers interdit aux cyclistes pour cause de risque de mort (argument plutôt valable selon nous) : pas d’aération ni d’éclairage, route jonchée de nids de poules et air 100 % vicié par le trafic important de camions. On embarque avec un transporteur de charbon pour ces 7 km, il nous propose même de continuer avec lui jusqu’à Duchanbé. Hors de question de se priver de la descente d'une cinquantaine de kilomètres qui nous attend jusqu’à la ville ! On retrouve nos copains cyclistes et stoppeurs dans un hostel de Duchanbé qui grouille de touristes en partance vers (ou de retour de) la Pamir Highway. Tout ce petit monde partage avis et expérience sur ce qui nous attend et ça finit par nous mettre dans un sacré état de stress : est-ce qu'on va y arriver nous ? La question nous taraude d’autant plus qu’on ambitionne de parcourir les quatre vallées principales du Pamir, ce qui représente un petit paquet de kilomètres pas très horizontaux... Après une révision des vélos chez un super mécano nommé Igor et la consommation de piles de pancakes au beurre de cacahuètes, il est temps d’aller voir par nous-même.
On poursuit donc vers l’est, direction Khorog, par la route du nord. On passe vite de l’asphalte à la piste, pour le plus grand bonheur de notre équipement qui commence à se désagréger : porte-bidon cassé, porte-bagage déboulonné, sacoches trouées… Même le réchaud fait des siennes, on n’arrive plus à le faire fonctionner à l’essence (excellente nouvelle car il n’y a plus de gaz après Duchanbé...). On franchit un joli col à 3200 m par une route qui serpente au milieu de pâturages fleuris. Il continue de faire globalement très chaud, même si on monte en altitude. Notre seule rencontre tadjike avec la pluie nous surprendra en haut de ce col, l’occasion de transformer la descente en bain de boue. On atteint Qalai-Khum rincés – c’est le cas de le dire - et on s’offre une nuit de confort en guest-house, accolée à une belle rivière bleue-lessive. La suite est un peu moins verdoyante, on entame un tronçon de 150 km de route en travaux labourée par les tractopelles. Celle-ci est parfois bloquée pendant plusieurs heures selon des règles qui nous échappent, on se retrouve donc parfois coincés dans la poussière devant ce gigantesque chantier conduit par les chinois. Ça nous laisse du temps pour observer le paysage qui s’étale vers le sud, juste de l’autre côté de la rivière Amou Daria, coucou l’Afghanistan ! Ça fait tout drôle de voir ces villages en torchis en miroir de ceux qu’on traverse côté tadjik, à portée de regard et parfois même d’oreille (il nous arrive d’entendre distinctement les braiments des ânes ou les appels à la prière). On aperçoit même de temps en temps le drapeau taliban, encore plus perturbant. Après une semaine de pédalage, on finit par atteindre Khorog, la dernière « grande » ville du Pamir.
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Voisin-berger pour le premier bivouac.
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Mettez nous la lumière du soir svp.
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La filtration d'eau, un spectacle fascinant.
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Un méandre massif.
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Bivouac à l'abri(cot).
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Plus alléchant que dans les pubs.
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Tunnel des enfers et transporteur de charbon-vélo.
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Oggy, coup de cœur canin de Simon.
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Amélie et Antoine, copain.es de route de la Géorgie au Tadjikistan.
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"Pour un apport calorique optimal, je prends toujours un café avec mon hot-dog".
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La chaleur et la beauté.
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Chaleur façon far-east.
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La vallée rouge.
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La route rouge.
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1 litre par minute qu'ils disaient...
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Rencontre sous le mûrier blanc.
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Pause pastèque policière.
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En plein dans la montagne.
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Cabane obsolète.
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Encore la lumière du soir.
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Pas merci la pluie.
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Meilleure descente de col du monde.
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Meilleur roller-coaster.
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Qalai-Khum : repos, pastèque et tartines au beurre.
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"Juste le temps de déblayer 3/4 tonnes de gravât et vous pourrez passer"
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Salle d'attente 1.
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Salle d'attente 2.
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Presque le Pamir.
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MARDI 28 NOVEMBRE 2023 (Billet 1 / 4)
« TESTAMENT » (1h55)
Un film de Denys Arcand, avec Rémy Girard, Sophie Lorain, Marie-Mai, Guylaine Tremblay, Caroline Neron…
Nous y sommes allés dimanche, en milieu d’après-midi, à Beaugrenelle, dans notre cinéma préféré (« préféré » parce qu’il est situé à 2 pas de la maison, qu’il est un des plus confortables de la capitale, avec une excellente qualité de l’image et du son… mais pas pour sa programmation, à quelques exceptions près, dont les 2 derniers films que nous y avons vus). La salle, à part la première rangée, était pleine. Beaucoup de retraités mais pas que, aussi des quadras et quelques trentenaires.
Pour une fois, nous n’avions pas lu grand-chose à son sujet si ce n’est une critique d’Eric Neuhoff dans le Figaro qui déjà nous a fait sourire en évoquant quelques gags du film, totalement politiquement incorrects. Dont, au début du film, lors d’une remise de Prix, une caricature un peu « appuyée » de certaines « ultra-féministes ». Ce qui n’a pas dû plaire aux critiques de gauche, les mêmes, sûrement, qui ont beaucoup ri de la blague, raciste et hyper-déplacée dans le contexte actuel, de Guillaume Meurice sur France Inter ! Heureusement ces gags en ont séduit d’autres, dont nous et sur le Site de AlloCiné, de très nombreux spectateurs.
Chez nous, à la fin de la projection, les gens ont applaudi, pour vous dire…
Mais nous ne voulons en rien déflorer le sujet, nous vous mentionnons ci-dessous, juste le synopsis du film, quelques critiques de spectateurs et les cœurs que nous lui avons attribués.
Un dernier détail, l’accent canadien (aucune inquiétude, les dialogues sont très compréhensibles) accentue l’effet comique de certaines scènes. Les spectateurs canadiens, eux, n’ont pas cette chance car ils « n’entendent » pas leur accent. Un peu comme, souvenez-vous de votre jeunesse, dans les films de Laurel et Hardy doublés en français. L’accent anglais des 2 héros a compté pour beaucoup dans leur popularité. C’était d’ailleurs une idée géniale ! Mais par contre aucune plus-value pour le spectateur anglo-saxon.
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Le synopsis :
Dans une ère d’évolution identitaire, Jean-Michel, un célibataire de 70 ans, a perdu tous ses repères dans cette société et semble n’avoir plus grand-chose à attendre de la vie. Mais voici que dans la maison de retraite où il réside, Suzanne, la directrice, est prise à partie par de jeunes manifestants qui réclament la destruction d’une fresque offensante à leurs yeux pour les « premiers occupants » du pays. Alors qu’il observe avec ironie cette époque post-pandémique où tout lui semble partir à la dérive, Jean-Michel reprend en main sa vie… et celle des autres.
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Quelques avis de Spectateurs sur le Site « AlloCiné » :
Merci M. Arcan. J’ai passé un moment délicieux car votre film est un petit bijou d’humour et de finesse. Votre critique des modes contemporaines est implacable, si juste… mais toujours bienveillante. Vos acteurs sont excellents et j’ai un gros faible pour l’accent québécois.
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Denys Arcand s’attaque avec humour à la « cancel culture » et on ne peut qu’applaudir. J’ai adoré ce film qui doit déranger la « bien-pensance » de notre société actuelle. Bravo !
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C'est toujours un plaisir de passer un moment avec nos cousins du Québec, qui, de manière satirique, exposent une certaine réalité de l'époque. Le trait est quelquefois un peu forcé mais ça fait tellement du bien de ne pas se sentir seul dans ce monde de m... Merci Denys de nous faire partager votre vision avec votre humour.
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J'ai adoré l'humour et la prise de recul sur notre société. Nous en prenons pour notre grade et c'est tellement jouissif. Merci, cela faisait longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment au cinéma !
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Ce film est une excellente comédie satirique sur la « bien-pensance » extrémiste poussée jusqu'à l'absurde. Les voix off, dialogues et personnages sont d'une grande finesse et savoureux. Ce film est un vrai bijou d'intelligence et d'acuité, un vrai régal à voir !
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Merci M. Arcand quel film rafraichissant, j'ai adoré. Les critiques peuvent bien se sentir visés car ce scénario pointe beaucoup de leurs questionnements et leurs travers « woke ». Un rayon de soleil… et fait très rare, j'ai entendu les gens applaudir à la fin de la projection. Une satire mordante de notre société actuelle accompagnée d'un fin questionnement sur l'impact de nos choix de vie. A voir sans faute !
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Marina lui a donné ❤️❤️❤️❤️,5 et JM, ❤️❤️❤️❤️ sur 5
Nous dédions ce Billet à Pamella (H.), de loin la plus jeune de nos lecteurs/abonnés, rencontrée il y a quelques années à Marrakech. Nous sommes toujours en contact avec elle. Elle est Canadienne (Montréal), mignonne, souriante, très charmante… et amoureuse depuis peu d’un bel italo-canadien… C’était tout le mal que nous lui souhaitions.
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marie-swriting · 1 year ago
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Toujours Rester Ensemble - Chrissy Cunningham
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Stranger Things Masterlist
Résumé : Ton ancienne meilleure amie, Chrissy, t'aide à entrer dans l'équipe des Cheerleaders.
Warnings : mention de pression de la part des parents, fluff, happy ending, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 4k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : Strawberry Blonde par chloe moriondo
Tes parents à tes côtés, vous pénétrez dans le jardin des Cunningham. Tu te retiens de soupirer fortement en voyant les personnes avec qui tu vas devoir passer les prochaines heures. Tu ne veux pas être ici. Tu as tout fait pour éviter de venir ici. Toutefois, ta mère peut être plus têtue que toi et c’est une après-midi organisée par le travail de ton père. 
Avec ta mère, vous vous rapprochez de Laura et de Chrissy Cunningham pendant que ton père se dirige vers Phillip. En vous voyant, ta mère et celle de Chrissy se saluent avec un grand sourire alors que toi, tu fais une grimace qui est censée être un sourire. 
-Je suis contente de vous voir ici ! s’exclame Laura.
-Merci de nous avoir invités. Nous vous avons apporté ceci, informe ta mère en tendant le gâteau qu’elle a acheté avant de venir.
-C’est très gentil de votre part. Y/N, qu’est-ce que tu as grandi ! Je ne t’aurais presque pas reconnue, rigole Laura en te montrant de la main. Il faut dire, ça fait si longtemps que tu n’es pas venue à la maison.
“Si longtemps” est le terme approprié pour dire “depuis le début du lycée”. Toi et Chrissy êtes actuellement en terminale et avant, vous étiez les meilleures amies du monde. Cependant, en entrant au lycée, tout a changé et vous vous êtes perdues de vue - surtout quand tu as commencé à remarquer que tu la regardais différement. Tu n’oseras jamais le dire à voix haute, mais Chrissy te manque - parfois, tu te demandes si tu lui manques aussi. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle tu ne voulais pas venir chez les Cunningham aujourd’hui. Tu savais que tu allais croiser ton ancienne meilleure amie et qu’elle serait probablement la seule adolescente de ton âge - même si ça n’avait pas été le cas, tu n’aurais parlé à personne, mais, ça, c’est une autre histoire.
-Le lycée prend pas mal de temps, vous savez, Madame Cunningham, tentes-tu de te justifier.
-Elle est toujours plongée dans ses devoirs. C’est un miracle d’avoir réussi à l’éloigner de ces cahiers aujourd’hui.
Un miracle ou plutôt une punition, si on te demandait ton avis.
-Chrissy me dit que tu t’es plutôt bien adaptée au lycée, c’est bien ! Pour certains, ça peut être compliqué de suivre le rythme des cours, dit la mère de Chrissy avec un regard appuyé sur sa fille. 
-C’est vrai, mais Chrissy aussi s’est bien adaptée d’après ce que je sais. Capitaine des cheerleaders ! Ce n’est pas rien, complimente ta mère.
-J’en suis très fière, confesse Chrissy.
-Tu sais, Chrissy, Y/N aimerait faire plus d’activités extra-scolaires comme le cheerleading, tu crois que tu pourrais l’aider à s'entraîner pour les sélections ?
-Maman ! 
-J’en serais ravie, Madame Y/L/N, accepte Chrissy avec un sourire. 
-Tu es un amour, Chrissy. 
À ce moment précis, tu aimerais pouvoir fuir. Non seulement tu n’aimerais pas faire du cheerleading, mais tu souhaites encore moins que Chrissy t’entraine ! Rejoindre une activité extra-scolaire est une idée de ta mère, pas la tienne. Tu es très bien comme tu es, mais ta mère veut que tu sois plus sociable, surtout depuis que tu n’es plus amie avec Chrissy. Tu pensais qu’avoir des bonnes notes serait suffisant pour qu’elle te laisse tranquille, mais ça ne l’est plus. 
Ta mère et celle de Chrissy continuent de parler alors que toi et ton ancienne amie vous évitez de vous regarder. Sans préambule, vos mères vous abandonnent pour aller saluer de nouvelles personnes. Quand vous êtes seules, tu oses enfin relever le regard vers Chrissy. Ses cheveux blonds vénitiens sont lâchés et bouclés, son maquillage est naturel et sa robe d’été complimente son corps. Réalisant que tu la détailles trop du regard, tu t’éclaircis la gorge et cherches un moyen pour fuir.
-Je suis contente que tu sois là, confesse Chrissy, te surprenant.
-Ah oui ?
-Oui.
-Tu sais, tu n’as pas à le faire, lâches-tu.
-A faire quoi ?
-Faire les politesses, accepter de m’aider pour le cheerleading. J’inventerai une histoire à ma mère pour que tu n’aies pas à le faire.
-Je le pensais quand je disais que je voulais t’aider.
-Pourquoi ? demandes-tu, les sourcils froncés. 
-Parce qu’on était amies avant et que j’ai envie de t’aider.
-Crois-moi, je suis une cause perdue. Tu vas perdre ton temps à essayer de me transformer en cheerleader.
-Je n’en serais pas si sûre, contredit Chrissy avec un air déterminé. On peut se voir le week-end prochain chez moi. Tu verras ça sera facile. 
“Facile” n’est pas le mot que tu utiliserais alors que tu regardes la chorégraphie de Chrissy lors de votre premier entraînement. Tu la regardes tourner, danser, sauter, virevolter et tout un tas d'autres verbes pendant que tes yeux sont grands ouverts. Tu n’arriveras jamais à être sélectionnée. Au moins, ta mère te laissera tranquille quand tu auras les résultats. Quand Chrissy a fini, tu restes bouche-bée.
-Alors ? questionne ton ancienne meilleure amie. 
-Alors, je ne vais jamais y arriver.
-Mais si ! Puis, je voulais juste te montrer la choré que tu vas faire, mais on va reprendre avec des bases. Comme tu es échauffée, on va travailler ta souplesse. Tu vas me faire un grand écart, ordonne-t-elle et tu es sous le choc.
-Je te demande pardon ?
-Un grand écart. C’est facile.
-Non, résoudre des équations, c’est facile, un grand écart, c’est impossible.
-Tu as fait de la gymnastique.
-Ouais, pendant deux ans quand j’avais sept ans ! Et seulement car tu voulais en faire, pas parce que j’étais forte. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai arrêté, lui rappelles-tu.
-Ça et le fait que tu n’arrivais pas te mélanger avec les autres filles.
-Je n’ai jamais été quelqu’un de sociable, tu le sais. Tu as toujours été l’exception. Enfin, je veux dire, tu étais la seule avec qui je m’entendais bien, te corriges-tu, embarrassée.
-Bref, si tu t’entraines un peu tous les jours, tu pourras faire un grand écart, reprend Chrissy en évitant ton regard pendant une seconde. Peut-être pas parfait, mais ça peut toujours être bien. Allez, montre-moi ce que tu sais faire.
À contrecoeur, tu essayes de faire un grand écart. Tu résistes à la douleur naissante dans tes jambes et tu tentes de toucher le sol un peu plus, mais quand tu te sens partir en arrière, tu te relèves. Tu pars dans un long discours expliquant que c’est de la torture alors que Chrissy te regarde faire en rigolant.
-Rigole pas ! dis-tu alors que tu t’esclaffes également. Tu t’attendais à quoi ? Dans ma vie, j’ai pu le faire qu’une fois et c’était au bout d’un an de gym ! 
-Tu vas y arriver, t’encourage Chrissy. Continue à exercer ton grand écart chez toi. On va passer à la danse. Je te remontre la choré et après, c’est à toi.
-Ça promet !
Chrissy lève les yeux au ciel, faussement agacée par ton manque d’optimisme avant de se mettre en position et de refaire la danse. Tu la regardes, toujours épatée par ses mouvements, et tu tentes de te rappeler des pas. Tu perds le rythme dès les trentes premières secondes - c’est mieux que la première fois, tu t’étais perdue en moins de dix secondes. Tu as du mal à te remémorer les pas, pas seulement car tu as du mal en danse, mais parce que tes yeux finissent par admirer Chrissy au lieu de sa danse. Tu regardes la façon dont ses cheveux bougent au rythme de ses mouvements, la façon dont son visage se concentre et se relâche selon les passages compliqués, comment son corps bouge. Tu es complètement hypnotisée par Chrissy. Peut-être que tes sentiments ne t’ont pas totalement quitté, malgré les années.
Quand Chrissy cesse de bouger, il te faut une seconde pour comprendre qu’elle a fini de danser. Elle t’informe que vous allez commencer par les premiers pas puis, ça sera à toi de le faire seule. Quand vous dansez en même temps, tu arrives plutôt bien à suivre. Ta danse est beaucoup moins gracieuse que celle de Chrissy, mais elle ne te critique pas. Au moment où tu dois refaire le début de la chorégraphie seule, tu commences à réellement paniquer. Au début, tu t’en sors plutôt bien puis arrive le fameux moment où tu dois faire un mouvement avec tes bras et tes jambes que tu ne comprends pas. Tu essayes trois fois seule, sauf que l’humiliation d’échouer te fait perdre encore plus tes moyens. Chrissy finit par avoir pitié de toi et t’aide en se plaçant derrière toi et en touchant ton corps. Surprise, tu bouges seulement les membres que Chrissy touche alors que le reste de ton corps est paralysé. En tournant la tête, tu remarques que son visage est - trop - près du tien. Tu te défais de son emprise en faisant un pas en arrière.
-Je crois que ça suffit pour aujourd’hui, déclare Chrissy, le rouge lui montant aux joues. Entraîne toi sur cette partie et sur ta souplesse. On verra le reste à la prochaine séance.
Tu ne te fais pas prier et récupères rapidement tes affaires avant de partir de chez Chrissy. Ces entraînements seront effectivement compliqués, mais pas pour la raison que tu pensais. Tu ne sais pas comment tu vas faire pour garder tes sentiments enfouis en toi si tu passes ton temps à l’admirer et à paniquer quand elle t’aide. 
Par tu ne sais quel miracle, tu arrives à garder tes émotions sous contrôle pendant les entraînements suivants. Tu t’améliores tout doucement et Chrissy est persuadée que tu auras le niveau pour le jour des sélections. Pendant qu’elle t’aide, Chrissy et toi réapprenez à vous connaître. Vous discutez un peu plus et commencez à parler d’autres sujets que les sélections de cheerleaders. 
Quelques semaines après ton premier entrainement, quand tu vas chez Chrissy, tu remarques en un coup d'œil que ton ancienne meilleure amie ne va pas bien. Son sourire est faux, elle manque d’énergie et ses encouragements ne sont pas aussi enthousiastes. Tu ne dis rien au début, ignorant si tu devrais lui demander si tout va bien, toutefois quand elle semble totalement détachée du moment, tu arrêtes tout mouvement pour la fixer. 
-Qu’est-ce qui ne va pas ? demandes-tu et tu la vois se braquer.
-De quoi tu parles ?
-Tu es complètement perdue dans tes pensées. Quelque chose te tracasse. C’est à cause de ta note en maths ? J’ai vu ta réaction quand la prof a rendu les contrôles, admets-tu et Chrissy soupire. 
-J’ai eu un C. Encore.
-Laisse-moi deviner, ta mère te met encore la pression pour tes notes ?
-Ça s’est empiré avec le temps. J’ai beau réussir dans d’autres matières, être la capitaine des cheerleaders, ce n’est pas suffisant. Pourtant, je fais des efforts ! C’est pas de ma faute, si je ne comprends pas tout, s’énerve-t-elle.
-Tu sais, j’aurais pu t’aider. 
-Ce n’est pas ton problème.
-Tu m’aides pour les sélections, je peux bien te rendre la pareille avec les maths. 
-Je ne veux pas…
-Accepte mon aide, l’interromps-tu. 
-Très bien. 
-Si tu veux, on peut travailler les exercices de maths au lieu de faire l'entraînement.
-Dis plutôt que tu veux arrêter pour aujourd’hui, sourit-elle et tu prends un air coupable.
-Je confesse que c’est une des raisons. Tu l’as dit à ta mère, pour ta note ? 
-Pas encore. Si tu entends crier depuis chez toi ce soir, tu sauras pourquoi.
-Je peux rester avec toi, si tu veux, peut-être qu’elle n’osera pas t’engueuler s’il y a une invitée, proposes-tu avec un sourire compatissant.
-Ne t’inquiète pas, je vais m’en occuper. Mais merci. 
-Si tu changes d’avis, tu peux toujours m’appeler. 
Le soir-même, tu es chez toi, essayant de réviser ton cours de physique alors que Chrissy occupe tes pensées. Tu sais que sa mère est stricte donc tu peux qu’imaginer ce qu’elle va dire à Chrissy quand elle va lui avouer sa note. Tu aurais aimé mieux la soutenir, mais ta relation encore fragile avec Chrissy ne te permettait pas de plus insister en proposant ton aide. 
Tu relis ton cours lorsque le téléphone sur ta table de nuit sonne. Tu prends le combiné en main, ignorant qui pourrait t’appeler vers les onze heures du soir. 
-Hey, Y/N, désolée de te déranger, commence la voix de Chrissy. Je sais que c’est tard, mais je… j’aimerais bien que tu viennes. Ça a un peu dégénéré avec mes parents et je… En fait, oublie, je… j’aurais pas dû…, balbutie-t-elle. 
-J’arrive. 
-Tu n’as pas à…
-Je veux venir, annonces-tu, la coupant dans sa phrase. Je serai là dans une vingtaine de minutes. 
-Merci, murmure Chrissy et tu peux entendre la reconnaissance dans sa voix.
Tu raccroches avant de rapidement t’habiller. Heureusement tes parents sont partis pour le week-end donc tu peux partir de chez toi en toute tranquillité. 
Tu gares ta voiture un peu avant la maison de Chrissy, ne voulant pas que ses parents se posent des questions et tu finis ton chemin à pied. En arrivant chez elle, tu t’apprêtes à prévenir Chrissy de ton arrivée en jetant des cailloux sur sa fenêtre, mais il faut croire qu’elle t’attendait vers l’entrée. En effet, tu as à peine le temps de poser un pied sur sa pelouse qu’elle ouvre la porte. Elle te fait signe de ne pas faire de bruit pendant que vous montez dans sa chambre. 
Une fois arrivée, tu remarques les yeux rougis de Chrissy. Tu n’attends pas une seconde avant de la prendre dans tes bras. Elle s’accroche à toi comme si tu étais sa bouée de sauvetage. Délicatement, tu caresses ses cheveux - ça l’aidait toujours à se calmer quand vous étiez enfants. Vous restez dans les bras de l’une de l’autre jusqu’à ce que Chrissy se sente prête à te regarder dans les yeux. 
-Merci d’être venue. Je ne voulais pas être seule, avoue-t-elle, légèrement honteuse.
-Tu m'as appelé, je me devais de venir. 
Chrissy va s’asseoir sur son lit et tu fais de même, t’installant à ses côtés. Chrissy pose sa tête sur ton épaule en prenant une profonde inspiration.
-Tu veux en parler ? demandes-tu. 
-Il n’y a pas grand chose à dire. Elle ne m’a pas engueulé que pour ma note de maths, commence Chrissy d’une faible voix. Elle s’en est juste servie comme excuse pour critiquer tous mes faits et gestes. Parfois, j’ai l’impression que je ne serai jamais assez bien pour elle. Je ne sais pas quoi faire pour qu’elle soit fière de moi. Je ne suis pas une étudiante parfaite comme toi, c’est vrai, mais je fais de mon mieux et puis, je ne donne pas tellement de fil à retordre à mes parents. Je ne sèche pas les cours, je ne réponds pas aux professeurs. Qu’est-ce qu’elle veut de plus ? Pourquoi est-ce que ce n’est jamais assez ? Je ne comprends pas, s’offusque-t-elle.
-Parfois, il n’y a rien à comprendre. Ta mère a toujours été compliquée à satisfaire, ça ne risque pas de changer. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais tu dois arrêter de laisser son opinion définir ta valeur. Tu es forte et intelligente, peu importe ce que ta mère peut te dire. Et pour ce que ça vaut, je suis fière de toi, affirmes-tu en la regardant droit dans les yeux et elle te sourit. 
-Je me dis que ça serait plus facile si ma mère était comme la tienne. Elle ne t’a jamais vraiment jugé. 
-Tu rigoles ! Ma mère préférait que je sois populaire avec un grand groupe d’amis. Bien sûr, elle est contente de voir que j’ai des bonnes notes, mais pour elle, ce n'est pas suffisant. Tu crois que c’est pourquoi que je fais les sélections de cheerleaders ? Elle veut que j’ai un semblant de popularité. Elle agit comme si elle était encore la reine du lycée, te plains-tu en levant les yeux au ciel. 
-Si tu ne veux pas être cheerleader, pourquoi tu te donnes tant de mal ? Tu pourrais très bien faire zéro effort et ne pas être dans l’équipe, questionne Chrissy.
-A la base, je ne voulais pas faire d’efforts, j’avoue, mais faire du cheerleading avec toi m’a fait changer d’avis. Je trouve ça bien, avoues-tu. Je ne dirais pas que je serais dévastée si je n’étais pas sélectionnée, mais je ne serais pas totalement contre l’idée de faire partie de l’équipe. Et puis, ma mère me laisserait enfin un peu de répit. 
-Tu es vraiment en train de me dire que tu veux te mélanger à des personnes ? s’exclame Chrissy, faussement surprise. 
-Je suis choquée également ! rigoles-tu.  Mais bon, tant que t’es là, c’est supportable.
Pendant une seconde, vous restez silencieuses, appréciant la présence de l’autre. La main de Chrissy se saisit de la tienne - tu as envie de rigoler légèrement en voyant que ta main est encore plus grande que la sienne. Elle te serre doucement la main et tu ne peux empêcher un sourire à ce contact. Être aussi proche de Chrissy t’avait manqué. 
-Je suis désolée, tu sais, confesse-t-elle dans un murmure.
-Pour quoi ?
-Je suis désolée qu’on se soit perdues de vue en arrivant au lycée, surtout après que je sois rentrée chez les cheerleaders. 
-Je suis en tort aussi. J’aurais pu venir te parler, admets-tu. 
-Peut-être, mais je t’ai laissé être seule alors qu’on s’était promis de toujours rester ensemble.
-Et je t’ai laissé seule alors que j’aurais pu venir t’encourager lors des matchs. Au moins, on se reparle maintenant, c’est le plus important, déclares-tu en plongeant tes yeux dans les siens. 
-C’est vrai. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai accepté de t’aider. Je voulais pouvoir arranger les choses entre nous. J’ai toujours voulu le faire, je ne savais juste pas comment m’y prendre.
-On est deux. Amies à nouveau ? questionnes-tu avec un sourire.
-Meilleures amies, corrige Chrissy en te montrant son petit doigt.
-Meilleures amies, répètes-tu en enlaçant ton petit doigt au sien.
Vos doigts accrochés, vous vous regardez dans les yeux, un grand sourire au visage et ton cœur loupe un battement. Tu te retiens de bouger, craignant de ruiner l’amitié que vous venez à peine de retrouver en faisant quelque chose de stupide. 
Chrissy s’allonge dans le lit et tu fais de même. À ta surprise, Chrissy se rapproche de toi et t’enlace. Tu la serres un peu plus contre toi alors qu’elle te souhaite une bonne nuit. Vous passez la nuit ensemble dans les bras de l’une de l’autre jusqu’à l’aube où tu t’extirpes de la chaleur de son lit pour retourner chez toi afin que Chrissy n'ait pas plus de problèmes.
Depuis cette nuit-là, vous êtes redevenues inséparables. Vous ne vous voyez pas que pour les entraînements ou les révisions, vous vous parlez au lycée, vous faites parfois des sorties. C’est comme autrefois - avec plus de libertés grâce au permis. Passer à nouveau du temps avec Chrissy te fait prendre conscience d’à quel point elle t’avait manqué. Tu es plus qu’heureuse de pouvoir être avec elle. Tes sentiments, quant à eux, ne font que grandir et tu espères que tu arriveras à les contenir. Cependant, tu te demandes si tu n’es pas la seule dans cette situation. Chrissy semble être plus tactile qu’avant et certaines phrases qu’elle te dit te font penser que, peut-être, elle partage tes sentiments. 
Le jour des sélections est arrivé et dire que tu es stressée serait un euphémisme. Tu ne pensais pas que tu serais à ce point sous pression. Après tout, tu ne voulais même pas faire ses sélections au début. Mais maintenant, ça a de l’importance pour toi et surtout, tu ne veux pas humilier Chrissy en ruinant tous ses efforts. Elle t’a vraiment permis de t’améliorer. Tu arrives enfin à faire sa chorégraphie et tu es étonnée par ta propre souplesse ! Chrissy est une bonne professeure. 
Tu es actuellement dans le vestiaire en train de te changer. Tu essayes de calmer ton stress en repensant à ta chorégraphie. Toutefois, quand tu n’arrives plus à te rappeler d’un mouvement que tu dois faire, tu paniques un peu plus. Il te faut plusieurs secondes avant de t’en rappeler. Tu es la dernière dans le vestiaire quand tu finis de te changer. Tu profites de ce moment de solitude pour respirer profondément. En refermant ton casier, tu tombes sur le visage angélique de Chrissy.
-Tu n’as pas à stresser. Tu vas y arriver, t’encourage-t-elle.
-J’en suis pas si sûre. Je suis vraiment obligée de faire les sélections ? T’es la capitaine, tu peux pas me faire un passe droit ? demandes-tu, désespérée. 
-Je ne suis pas la seule à prendre la décision. Mais ne t’inquiète pas. Et puis, tu connais la choré. J’ai confiance en toi.
-Pas moi. Je suis pas faite pour ça. J’ai envie de fuir. Je vais dire que je suis malade.
-Non, tu as travaillé dur donc tu vas passer les sélections ! ordonne Chrissy.
-Donne-moi une raison de le faire.
-Si tu passes les sélections, on pourra aller au cinéma, ensemble, propose-t-elle avec un regard appuyé. 
-Ensemble ? répètes-tu, craignant de lire entre les lignes.
-Ouais. Je dois y aller. Ça va commencer. Bonne chance, te dit-elle en t’embrassant soudainement la joue. 
Tu es prise de court en sentant ses lèvres. Tu ne bouges pas pendant une seconde, essayant de comprendre ce qu’il vient de se passer. Est-ce que Chrissy vient de te proposer un rendez-vous ? Et est-ce qu’elle vient vraiment de t’embrasser la joue ? Tu dois avoir imaginé tout ça, c’est sûr ! Tu ne veux pas que ça soit le cas, mais il n’y a pas d’autres explications, n’est-ce pas ?
Cependant, tu n’as pas le temps de plus réfléchir, tu dois passer les sélections. Tu te ressaisis et tu quittes les vestiaires. Tu retrouves les autres filles qui veulent intégrer l’équipe des cheerleaders et tu te dis que tu n’y arriveras pas. Elles ont l’air plus talentueuses que toi. 
Tu n’es pas dans les premières à passer donc tu peux voir la compétition et tu penses vraiment que c’est foutu. Quand c’est à ton tour, tu te mets en position et regardes rapidement les juges. Chrissy te fait un sourire encourageant puis la musique démarre et tu commences la chorégraphie. Etonnement, tu ne fais pas de faux pas - ou en tout cas, tu n’en as pas l’impression. Quand tu finis, on te remercie d’avoir pris le temps de venir puis c’est au tour de la candidate suivante. Maintenant, tu n’as plus qu’à attendre les résultats. 
Le jour des résultats, tu n’oses pas aller vérifier le tableau d’affichage. Tu ne veux pas voir ta défaite alors tu l’évites comme la peste, tout comme tu évites Chrissy, ayant peur d’affronter son regard déçu. Tu arrives à échapper à Chrissy jusqu’à la pause déjeuner. Par précaution, tu ne vas pas manger à la cafétéria. Tu veux être seule donc tu te rends dans la salle d’art plastique qui est toujours ouverte. Tu pensais être tranquille, mais Chrissy est déterminée à te trouver et elle te connaît parfaitement pour savoir où chercher. Il ne lui faut pas longtemps pour savoir où tu es. 
-Tu me fuis ? questionne Chrissy avec un sourire en entrant dans la pièce.
-Quoi ? Non, tentes-tu de te justifier avant de t’avouer vaincue. Bon, d’accord, j’ai peur d’avoir échoué et je ne voulais pas voir ta déception.
-Même si tu n’avais pas été séléctionnée, je n’aurais pas été déçue. Tu t’es donnée à fond, affirme-t-elle en marchant vers toi.
-Comment ça “si je n’avais pas été sélectionnée” ? demandes-tu, en réalisant sa phrase.
-Félicitations Y/N Y/L/N, tu es officiellement une cheerleader, déclare Chrissy avec un grand sourire. 
-Tu rigoles ?
-Pas du tout ! 
À sa phrase, tu te lèves de ta chaise et cours vers Chrissy. Tu la prends dans tes bras alors qu’elle continue à te féliciter. Tu n’aurais jamais cru être aussi contente de devenir une cheerleader. Enfin, tu es surtout contente de voir le regard fier de Chrissy quand tu quittes ses bras. 
-Alors, est-ce que ça veut dire que j’ai gagné le droit d’aller au cinéma avec toi ? questionnes-tu, nerveusement. 
-Même plus que ça, si tu veux, informe-t-elle et tu la regardes, perdue. 
Le visage de Chrissy se rapproche lentement du tien, te laissant l’opportunité de te reculer si tu le souhaites. Ne te voyant pas bouger, elle continue à se pencher jusqu’à ce que vos lèvres ne soient plus séparées de quelques millimètres. Finalement, tu es celle qui brise cette fine barrière en posant tes lèvres sur celles de Chrissy. Ton cœur explose en sentant les lèvres de Chrissy bouger contre les tiennes. Tu n’as jamais été aussi heureuse de toute ta vie. En plus de gagner une place chez les cheerleaders, tu as réussi à retrouver ta meilleure amie et avoir ta petite amie.
Stranger Things Masterlist
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pdj-france · 1 year ago
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Cette semaine dans Autocar, nous avons la vérité concernant la Volkswagen Golf de neuvième génération, conduisons la voiture pour économiser du diesel et découvrons pourquoi Adrian Mardell est l'homme qui a sauvé Jaguar. Nouvelles La Volkswagen Golf de neuvième génération s'annonce comme l'itération la plus radicalement réinventée de la berline familiale toujours populaire à ce jour - nous avons tout ce que vous devez savoir sur son groupe motopropulseur, sa technologie et le nom qu'elle portera. L'avenir de la marque Discovery dans la nouvelle "Maison des marques" de JLR sera décrit dans les 12 prochains mois - dans notre entretien exclusif avec le PDG de la marque, nous découvrons exactement à quoi cela va ressembler. Aston Martin a levé le voile sur la DB12 pour créer la superbe DB12 Volante - la première "super tourer" à toit ouvert au monde et le V8 le plus puissant de tous les cabriolets GT actuellement en vente. Porsche recevra aussi un tout nouveau look lorsqu'il entrera dans son ère EV - un look qui a été affiché en avant-première par la Mission X et 357. Nous découvrons ce que cela signifie pour ses futures voitures de sport. Commentaires Honda a donné au CR-V des épaules plus larges et un ensemble de dynamiques retravaillées qui promettent de le rendre plus convaincant que jamais. Nous découvrons si c'est aussi « exaltant » que Honda le dit. La nouvelle BMW X5 associe un pincement et un intérieur davantage somptueux - nous testons la variante 30d pour révéler pourquoi cette brute de près de 70 000 £ est la voiture pour économiser le diesel. 422 ch avec un châssis mal équipé pour y faire face ? C'est ce que Matt Prior considère comme la plus grande affliction de la nouvelle Smart #1 Brabus - découvrez-en plus dans sa dernière revue. Nous testons aussi le Hyundai Kona Hybrid, le Range Rover Classic inversé, le Nissan X-Trail rénové et la berline Mercedes A250e. Caractéristiques C'est étrange comment certains marchés fonctionnent. Trois des icônes de performance japonaises - la Nissan Z Sport, la Toyota GR Corolla et la Subaru WRX - ne sont pas disponibles à l'achat en Grande-Bretagne. En les battant sur une route de montagne canadienne, il est temps de découvrir ce que nous manquons. Adrian Mardell a rejoint JLR en tant qu'apprenti et a greffé pendant plus de trois décennies avant d'accéder au poste le plus élevé. Il raconte à notre rédacteur en chef comment il en est arrivé là et pourquoi il est l'homme qui a remis Jaguar sur pied. Avec l'extension de la zone à très faibles émissions de Londres le 29 août, quels sont les meilleurs moyens de se déplacer dans Londres à moindre coût ? En regardant les voitures de la Volkswagen jusqu'à la BMW 330Ci, nous découvrons celle qui vous convient le mieux. Avis Matt Prior parle des services d'abonnement établis sur la voiture et pourquoi ils le font passer d'un homme à la voix douce à quelque chose d'un peu plus irritable.
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NSBC • Chapitre 17
Le lendemain, les garçons ont fait la connaissance de leur petite sœur. Et apparemment, ça ne passe pas très bien auprès de Gabriel…
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« C’est… une fille ? »
Petit idiot, va. Raphaël, lui, l’aime déjà, apparemment.
« Oooh, comme elle est mignonne, maman ! »
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Un amour, cet enfant, je vous le dis. Gabriel aussi, même s’il râle. Regardez-le, une omelette faite maison par son papa et le voilà à nouveau tout sourire !
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Et puis, finalement, ce ne sont que des enfants… Ils s’en fichent un peu, des bébés. Même Raphaël, qui la trouve mignonne, a préféré passer son dimanche après midi à jouer dehors avec son grand frère plutôt que de gazouiller devant sa petite sœur. Et heureusement, sinon je m’inquiéterai !
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C’est le premier jour de l’été, aujourd’hui, en plus. Qu’ils en profitent !
De mon côté, je ne m’offre pas le luxe de me prélasser au soleil. Finie la grossesse, il faut que les affaires reprennent, et avec elle, la découverte de nouveaux éléments !
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Edward veille sur la petite en attendant. Je remonterai quand il partira travailler.
Vous vous souvenez quand j’ai dis que le petit Tetsu était une bonne fréquentation pour mon aîné ? Et bah je retire ce que j’ai dis ! Vous devez vous dire que venant d’une femme qui bouche volontairement les canalisations c’est gens c’est gonflé, mais quand même !
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Je lui ai fais la morale, bien sûr. C’est mal me connaître !
« Dis-donc, jeune homme, est-ce que c’est toi qui salis ma pelouse comme ça ? »
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« Euh… Pardon, Madame Berry… Je le referais plus…
— Mh. J’accepte tes excuses. Une petite partie ? »
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Il a l’air déstabilisé. Excellent. Quoi ? Mais non, je ne maltraite pas les enfants, voyons…
J’en ai profité pour faire connaissance avec lui, histoire de. Et il est sympa, ce gamin, quand il ne salit pas ma pelouse.
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Finalement, comme je le disais, Gabriel se fait à la présence de Gaëlle dans la maison. Depuis la naissance de Raphaël, il a été un grand frère exemplaire. Je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant…
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Raphaël, lui, a un peu perdu le côté très avenant qu’il avait étant bambin. Mais ça ne ternit pas sa relation avec Gabriel, loin de là. Ils me piquent même mon échiquier, des fois, les gredins !
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J’espère que la grande différence d’âge qu’il y a entre eux deux et la petite dernière ne l’affecteront pas, cela dit. Elle a bien le temps de grandir et de se faire aimer d’eux, mais avec l’entrée prochaine dans l’adolescence de Gabriel, je me demande ce que ça va donner…
Vous savez, même enceinte, c’est moi qui réparais tout dans la maison. Edward, lui, est beaucoup plus compétant en cuisine. Nous sommes l’inverse d’un couple traditionnel, en somme, haha !
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Bref, tout ça pour dire que cette compétence, ainsi que ma logique avancée et mon contact amical avec les extra-terrestres me font me trouver au milieu de discussions entre les dirigeants du laboratoire dans lequel je travaille… Et je parle de gens haut-placés, qui ne travaillent pas dans le laboratoire. Mais qui le possède, plutôt. Ils hésitent à m’en confier la direction totale… Ça devrait me réjouir, mais je suis plutôt sous pression, si vous voulez mon avis ! (c’est d’ailleurs bien pour ça que je suis encore réveillée pour réparer des toilettes au milieu de la nuit)
J’en ai parlé à Vic’ le lendemain pour avoir son avis.
« Et ensuite ils m’ont dit ‘Vous vous acquitterez de cette tâche avec brio, j’en suis sûr’ d’une voix super importante… »
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« Quoi ?! Mais c’est super ça Solange ! Ça veut dire qu’ils nous lâcheraient un peu la grappe, s’ils nommaient quelqu’un en charge ici ! Ça serait super que ça soit toi ! »
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« Oui, enfin, ça veut aussi dire leur rendre des comptes continuellement, sur les progrès du labo, etc. Ce sont des requins, tu sais bien…
— Je sais. C’est pour ça qu’il faut que ça soit toi. J’imagine mal quelqu’un d’autre leur tenir tête ! Et il faut quelqu’un qui ne leur lèche pas continuellement les bottes. Pour notre bien à nous, qui travaillons ici ! »
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… Elle n’a pas vraiment tort… ! Hors de questions que je me laisse marcher sur les pieds par des vieux croulants ! Allez, c’est décidé, s’ils me proposent officiellement le poste, je le prends ! Ils ne savent pas ce qui les attend, héhé.
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my--wonderland · 2 years ago
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Bright darkness - 1 - We are all a little weak.
Une douce fumée opaque montait dans le ciel bleu sombre, où les premières étoiles commençaient à poindre. Le jeune homme suivait du regard leurs ondulations, frissonnant à cause de l'air frais de février. La nuit venait à peine de tomber, et la voûte céleste avait la teinte de ses yeux.
- Erwan ?
La voix douce et innocente de sa soeur le tira de ses pensées. L'ancien Serpentard se retourna, découvrant une Cassandra en chemise de nuit blanche, pieds nus.
- Cassie, rentre vite, tu vas attraper froid ! s'exclama Erwan, enhardi d'une volonté de protéger sa petite soeur de six ans.
- J'ai pas froid. Qu'est-ce-que tu fais ?
- Je tricote.
- Tu fumes, constata Cassandra en levant ses yeux noisette vers son frère. C'est pas bien.
Un rire sarcastique s'échappa des lèvres d'Erwan.
- Ah ouais ? Et depuis quand un Selwyn sait ce qui est bien et ce qui ne l'est pas ?
Cette réponse amère désarçonna la petite Cassandra, trop jeune pour comprendre les interrogations de son frère de douze ans son aîné. Elle sembla réfléchir un moment, levant ses yeux vers les étoiles. Cette vision la fascina, et lui fit instantanément oublier le sarcasme d'Erwan. Celui-ci tira une nouvelle bouffée de la cigarette, aspirant à pleins poumons la fumée mortelle. Absorbé par la contemplation de ses ondulations immatérielles, le jeune homme mit du temps à constater que le regard de sa petite soeur avait déserté les étoiles pour se poser sur lui, avec à l'intérieur cet éclat pensif qu'il n'aurait su expliquer.
- Quoi ? demanda-t-il sèchement en tournant la tête vers Cassandra.
- Qu'est-ce-qui se passe Erwan ? T'as l'air tout bizarre. C'est à cause de la Sang-de-Bourbe que t'as tuée tout à l'heure ? Elle était dans ta classe à Poudlard, non ? Tu l'aimais bien c'est ça ? C'était une amie à toi ?
La perspicacité de Cassandra, si jeune, ne manquait pas d'étonner les Selwyn. Erwan sentit, au-delà du vide engourdissant qui le tétanisait, une cascade de pensées sombres se déverser dans son esprit. Les mêmes qui l'habitaient depuis longtemps. Les mêmes qui venaient de ressurgir à la mort de Maëlys Dempsey.
- Je ne devrais pas, rétorqua furieusement le jeune homme, avant de tirer une nouvelle bouffée, appréciant l'onde destructrice qu'elle créait en lui.
- Pourquoi ? C'est pas bien l'amitié ? C'est pas bien l'amour ?
Les autres Mangemorts avaient un avis bien tranché là-dessus : l'amitié prenait la forme de relations d'intérêt, et l'amour ne devait servir que la cause de Voldemort. Les parents Selwyn, qui partageaient un amour fusionnel, avaient laissé leurs enfants dans le flou à ce niveau-là, ignorant eux-mêmes si c'était "bien" ou pas.
- Je sais pas, Cassie. L'amour rend faible.
Cassandra essaya de monter sur le muret sur lequel était perché son frère. Les Selwyn élisaient quelquefois domicile dans des maisons au hasard, lors de leur cavale. Celle-ci, dans un quartier tranquille de Boston, avaient plu à Gaïa et Adonis, qui avaient enfermé le couple de Moldus qui y habitaient à la cave. Erwan, amusé par ses tentatives infructueuses, lui tendit la main pour l'aider. Une fois juchée sur le muret de pierre, la petite fille rebondit :
- Mais tu m'aimes, moi. Hein, tu m'aimes ?
Erwan resta muet quelques secondes, piégé par ses sentiments, qu'il avait du mal à avouer si facilement. Mais la jeunesse et la candeur de sa soeur l'aidaient à se confier.
- Je... Oui, Cassie, je t'aime. Je t'aime plus que tout au monde.
- Même le chocolat ?! s'exclama Cassandra, ébahie.
Son frère rit spontanément, le regard plus doux.
- Bien plus.
- Wooow ! Moi aussi je t'aime plus que le chocolat Erwan ! Genre... Grand comme ça !
Cassandra étira ses bras au maximum, puis constata, mécontente, que cet espace ne correspondait pas à l'étendue de l'amour qu'elle portait à son frère. Alors, elle désigna la Lune, un fin croissant voilé par un nuage sombre.
- Jusque là, aller-retour ! déclara-t-elle, plus satisfaite.
Le jeune homme esquissa un sourire attendri. Cassandra reprit le sujet de départ :
- Mais vu qu'on s'aime, ça veut dire qu'on est faibles ?
- Je... suppose.
- Moi je suis pas faible ! Je sais me battre et j'ai même tué des gens ! s'enorgueillit-elle, très fière. Et des fois j'utilise la magie. Je suis super forte !
Le rire d'Erwan résonna à nouveau, créant un nuage de buée autour de ses lèvres.
- Et toi non plus t'es pas faible. T'as tué plein de Sang-de-Bourbe méchants, et tu le fais super bien ! Et puis t'es adulte, t'es allé à Poudlard et t'as eu tous tes... euh... Azics ?
- A.S.P.I.C.
- Et puis t'es rusé et intelligent comme un serpent, et t'as des muscles ! T'es très fort aussi !
Cassandra croisa les bras, aussi fière d'elle que si elle venait de poser le point final à une thèse des plus compliquées.
- Donc l'amour ça rend pas faible du tout, voilà !
- Cassie... sourit doucement Erwan, attendri et envieux de l'innocence de sa cadette. Nous, on a un amour fraternel. Moi, je te parle de l'amour comme papa et maman, ou de l'amitié.
- L'amour avec des bisous ? Beurk !
Le jeune homme éclata de rire en tirant encore une fois sur sa cigarette, de plus en plus petite. Cassandra n'aborda pas le sujet de l'amitié. Elle se retrouvait face à un mot et une notion dont elle ignorait tout, et voulait paraître brillante devant son frère. Aussi ne posa-t-elle pas de questions à propos de l'amitié, et préféra changer de sujet en regardant la cigarette d'Erwan, qui se mourait entre ses doigts.
- Dis, j'peux goûter ?
- Quoi ? s'exclama Erwan, interloqué. Pas question ! Hors de question que tu touches à cette merde, t'entends ?
- T'y touches bien, toi. Et puis t'as dit un gros mot.
- Fumer tue, Cassie.
- Alors c'est pour ça que tu le fais ?
Le jeune homme, touché par la question en plein coeur, choisit de ne pas y répondre. Il détourna la tête et écrasa son mégot sur le muret, avant de le jeter dans l'herbe en contrebas. Cassandra le regarda faire, puis lâcha un petit soupir. Un nuage de buée monta dans le ciel, ce qui l'amena à lever la tête. Rêveuse, la fillette regarda les étoiles, et vint se blottir contre son frère. Erwan, surpris par ce contact, suspendit sa respiration un temps. Après un instant de flottement, il enveloppa de ses bras puissants le petit corps de sa soeur, le berçant doucement. Ainsi enlacés, Erwan et Cassandra n'avaient plus froid.
- Hé ? souffla doucement la petite fille au bout d'un long moment de silence.
Elle interpréta l'absence de réponse de son frère comme une invitation à poursuivre, ce qu'elle fit :
- Tu... Tu continueras à m'aimer si je suis faible ?
Très touché, Erwan serra Cassandra plus fort contre lui, avant de poser son menton sur sa tête, respirant le parfum de sa douce chevelure dorée.
- Bien sûr. Je t'aimerais toujours, quoi qu'il arrive. Même si tu deviens faible. Tu sais, nous le sommes tous un peu.
- C'est promis ? préféra s'assurer la petite.
- C'est promis.
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oyanachi · 2 years ago
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C'est beaucoup d'émotion de partager le livre d'un ami. Mais plus encore quand il s'agit de son premier roman et que cet ami est quelqu'un avec qui on a grandi 🥰
Tumblrien.nes qui passeraient par là, je vous présente Princesse Sybille et le Seigneur du mal, premier tome d'une série de fantasy.
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Dans le lointain pays du Val d’Ormoy, les sorcières penchées sur le berceau de la princesse Sybille lui font un don pour le moins exceptionnel. L’héritière du trône entrevoit des bribes de l’avenir et ressent des choses que le commun des mortels ne peut ressentir. Mais plus qu’un don, voir est un véritable fardeau ! Les visions de Sybille sont incompréhensibles et lui causent très souvent un tas de problèmes.
Alors que sa tante organise un bal dans son dos, une voix étrange l’appelle en rêve et la pousse à ouvrir l’aile interdite du château. La curiosité est un vilain défaut et Sybille l’apprend au péril de sa vie. Quel mystère cache la famille royale ? Et pourquoi ne lui a-t-on jamais parlé des joyaux de la couronne, qui ont apporté le malheur sur sa maison ?
Armée de sa capricieuse boule de cristal, Sybille se lance dans un voyage au bout du monde en suivant le fil de ses visions. Mais quiconque cherche la vérité, risque aussi de se perdre…
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Alors, OK, je peux pas avoir un avis objectif. Mais j'ai sincèrement passé un très bon moment et j'ai vraiment eu la sensation de vagabonder dans un monde coloré et fantastique !
Site : https://www.princessesybille.com
Tumblr : @maux-bleus
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masquerain-with-a-mask · 2 years ago
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J'comprends pourquoi cette envie d'tout brûler On a poussé au cœur du magma Tous les moyens étaient bons pour gruger et maman qui jouait le rôle de papa Montre aucun signe de faiblesse, sois précoce L'école nous enferme, bien sûr qu'on décroche C'est donnant-donnant, violent-violent Je sais c'est dur, accroche-toi d'toutes tes forces Ici, c'est gagner l'respect sans dire "merci" Baiser les règles et faire jouir cette vie Quand violence fait loi, le climat s'dérègle Là où l'aveugle est roi, le témoin est bègue Sûrement qu'on manquait p't-être d'un cadre Mais fuck les mises en garde, on s'fout d'leurs avis Moi, j'm'étonne même plus quand tu pètes un câble Sans capter qu'tu peux y laisser ta vie Mais ce soir, il a suffit d'une fois D'un mauvais trip, un mauvais mélange Pour qu'les drogues de synthèse te foudroient et qu'tu t'en ailles tutoyer les anges Cerveau disloqué, convulsions hard-core et plus personne à bord pour piloter Juste tes potes te ramènent à la maison Mais trop tard pour qu'on te ramène à la raison La chair de ma chair s'en est allée dans des régions trop sombres Et j'découvre ce putain d'scanner qui nous parle de tes lésions profondes Impossible de vivre normalement, j'ai volé le sourire d'la Joconde Et j'crois plus rien n's'ra jamais comme avant, elle s'est envolé, la colombe
Blessures m'ont bousillé l'crâne mais si j'dois sécher tes larmes J'irais plonger dans le cerceau, me jeter dans les flammes Pour t'aider à retrouver l'calme, que le mauvais sort nous épargne J'y laisserai corps et âme, j'dois sécher tes larmes
L'verdict est tombé, t'entends des voix Tu parles seul, ton cerveau sature Et tu t'isoles pendant des mois Pis ça fait maintenant quinze piges que ça dure Dans ces hôpitaux qu'la javel embaume Tu déambules dans les couloirs comme un fantôme Des chambres sordides en chambres sordides Ton esprit renferme un coffre-fort vide J'en fais des cauchemars, ils me tordent l'âme Réveillé la nuit par mes propres larmes Mais qu'est c'que j'peux faire à part fixer l'plafond? Pleurer en silence et d'mander pardon? Toi, dans ton coin, qu'enchaîne soin sur soin Tes allers-retours sont comme à la prison Moi, dans mon coin, j'roule joints sur joints J'me soigne au pilon, mon regard en dit long Si j'te rejette, c'est qu'je me sens désœuvré L'impuissance me pousse à mettre des œillères Réaction d'lâche, j'suis désolé qu'tu puisses à peine compter sur ton seul frère Et plus tes crises de folies prennent de l'ampleur Plus tes silences sont des lames qu'on m'enfonce dans l'cœur Mes chocs émotionnels dans l'ascenseur Les deux mains sur les oreilles quand maman pleure Et personne comprend pourquoi j'suis blessé Pourquoi j'ai la gueule d'un avis d'décès Les souvenirs me hantent, j'nous revois gamins Deux frères soudés comme les deux doigts d'la main Ma vie est la tienne, frère, sèche tes larmes Non, j'connais personne de plus courageux Et quand la solitude nous désarme On fait comme on peut, on s'serre les coudes à deux
Blessures m'ont bousillé l'crâne mais si j'dois sécher tes larmes J'irais plonger dans le cerceau, me jeter dans les flammes Pour t'aider à retrouver l'calme, que le mauvais sort nous épargne J'y laisserai corps et âme, j'dois sécher tes larmes
Blessures m'ont bousillé l'crâne mais si j'dois sécher tes larmes J'irais plonger dans l'cerceau, me jeter dans les flammes Pour t'aider à retrouver l'calme, que le mauvais sort nous épargne J'y laisserai corps et âme, j'dois sécher tes larmes
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danslatetedemarie · 2 years ago
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SÉANCE #06-Qu'est-ce que le vrai «moi»?
Quand est-il réellement possible de déclarer qu’une personne est « authentique » ou « vraie »? À maintes reprises, je me suis fait répéter de ne pas croire tout ce que je vois sur les médias sociaux, qu’il ne s’agit pas de la réalité, que les gens se montrent à leur meilleur seulement, que l’image est centrée sur le pouvoir, la reconnaissance, l’argent… À bien y penser, ces mêmes motivations sont définitivement autant présentes dans notre vie publique hors ligne qu’en ligne. Serions-nous en train de démoniser de façon exagérée l’espace numérique? En effet, je pense que l’idée de « fausse identité » associée aux médias sociaux ne doit pas son titre aux avancées technologiques mais bien à l’idéologie sociale de vouloir plaire à tous. Tel qu’expliqué par Richard Smith, professeur à l’Université Simon Fraser, « Les plateformes comme Facebook et Instagram ne créent rien de nouveau, elles canalisent ce que les êtres humains ont toujours fait. ».
Par exemple, le professeur aborde le choix de vêtement comme expression d’une image qui peut être totalement différente au travail qu’à la maison. En développant dans cette lignée, je me surprends à moi-même à adapter mes paroles, mon attitude, ma voix parfois aux personnes à qui je parle, en particulier lorsqu’il s’agit de l’inconnu. Les médias sociaux deviendraient donc dans ce sens une plateforme de diffusion de l’une de nos nombreuses images personnelles et non une cause de notre malaise à exprimer notre personnalité authentique. À mon avis, il est plus intéressant de se pencher sur l’idée derrière la peur de cette expression personnelle que sur la présence des plateformes dans nos vies. La peur du regard des autres, du jugement, du rejet, représentent à mon avis de bonnes pistes de réponses.
Je pense que ce nouvel axe de questionnement peut cependant devenir extrêmement paradoxal au moment où l’authenticité d’une personne peut être influencée par son environnement et s’éloigner du même coup de sa réalité même. Il serait tout de même pertinent de tenter l’exercice et de redéfinir ce que nous sommes avant de projeter ce que nous voulons être.
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christophe76460 · 2 years ago
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L'amour, fruit du pardon
Luc, 7:36‭-‬50
Un pharisien invita Jésus à manger. Jésus se rendit chez lui et se mit à table. Survint une femme connue dans la ville pour sa vie dissolue. Comme elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre rempli de parfum. Elle se tint derrière lui, à ses pieds. Elle pleurait ; elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus ; alors elle les essuya avec ses cheveux et, en les embrassant, elle versait le parfum sur eux. En voyant cela, le pharisien qui l’avait invité se dit : Si cet homme était vraiment un prophète, il saurait quelle est cette femme qui le touche, que c’est quelqu’un qui mène une vie dissolue. Jésus lui répondit à haute voix : Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Oui, Maître, parle, répondit le pharisien. – Il était une fois un prêteur à qui deux hommes devaient de l’argent. Le premier devait cinq cents pièces d’argent ; le second cinquante. Comme ni l’un ni l’autre n’avaient de quoi rembourser leur dette, il fit cadeau à tous deux de ce qu’ils lui devaient. A ton avis, lequel des deux l’aimera le plus ? Simon répondit : Celui, je suppose, auquel il aura remis la plus grosse dette. – Voilà qui est bien jugé, lui dit Jésus. Puis, se tournant vers la femme, il reprit : Tu vois cette femme ? Eh bien, quand je suis entré dans ta maison, tu ne m’as pas apporté d’eau pour me laver les pieds ; mais elle, elle me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas accueilli en m’embrassant, mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a cessé de couvrir mes pieds de baisers. Tu n’as pas versé d’huile parfumée sur ma tête, mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi je te le dis : ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, c’est pour cela qu’elle m’a témoigné tant d’amour. Mais celui qui a eu peu de choses à se faire pardonner ne manifeste que peu d’amour ! Puis il dit à la femme : Tes péchés te sont pardonnés. Les autres invités se dirent en eux-mêmes : « Qui est donc cet homme qui ose pardonner les péchés ? » Mais Jésus dit à la femme : Parce que tu as cru en moi, tu es sauvée ; va en paix.
Apocalypse, 20:10‭-‬15
Alors le diable, qui les trompait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre : il y rejoignit la bête et le faux prophète et ils y subiront des tourments, jour et nuit, pendant l’éternité. Ensuite je vis un grand trône blanc et celui qui y était assis. Le ciel et la terre s’enfuirent loin de sa présence. Ils disparurent sans laisser de trace. Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre : le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d’après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres. La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu’ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes. Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l’étang de feu. Cet étang de feu, c’est la seconde mort. On y jeta aussi tous ceux dont le nom n’était pas inscrit dans le livre de vie.
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Nous ne pouvons pas apprécier l'ampleur du don de Dieu qu'est la vie éternelle tant que nous n'avons pas compris que le salaire du péché c'est la mort. Le salaire est ce que nous avons "gagné", ce que nous "méritons". La "mort" n'est pas seulement la mort physique, ici, il s'agit de la mort spirituelle et éternelle. Notre péché était une offense à Dieu, qui est un Dieu infiniment saint, et méritait donc à juste titre un châtiment éternel. Mais la grâce de Dieu, qui est plus grande que nos péchés, nous a apporté la vie éternelle.
Seigneur Dieu, aide-nous à comprendre que Ta punition pour le péché est juste et à ressentir la véritable atrocité du péché. Aide-nous à être conscients de l'ampleur du pardon qui nous a été accordé en Jésus-Christ et, ayant été beaucoup pardonnés, à aimer beaucoup.
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omagazineparis · 1 year ago
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Rénovation énergétique : les conseils pour bien choisir les professionnels
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Dans notre quête pour un monde plus durable, la rénovation énergétique est une étape clé. Elle incarne notre désir profond de laisser une empreinte positive sur notre planète. Toutefois, comme tout voyage, la réussite dépend souvent des compagnons que nous choisissons. Comment donc s'assurer de confier notre maison, ce sanctuaire de souvenirs et d'émotions, aux bonnes mains ? Voici quelques conseils pour choisir les professionnels qui porteront votre vision et vos rêves de rénovation énergétique. L'expérience parle d'elle-même Plongez-vous dans le parcours des professionnels. Leurs années d'expérience et leurs réalisations antérieures sont le témoignage silencieux de leur compétence et de leur passion pour leur métier. Écoutez les échos du passé Les avis et témoignages des clients précédents sont des fenêtres ouvertes sur le cœur et l'âme d'un professionnel. Ils reflètent leur dévouement, leur souci du détail et leur engagement à réaliser les rêves de rénovation de leurs clients. Certifications et accréditations La reconnaissance officielle est une assurance que le professionnel respecte des normes élevées. Recherchez des labels de qualité ou des certifications spécifiques à la rénovation énergétique. C'est la preuve concrète de leur engagement envers l'excellence. A lire : Quelle assurance auto pour une voiture qui roule peu ? Une communication ouverte Un bon professionnel est celui qui écoute avant de conseiller. Votre projet est unique car il est le reflet de vos émotions, de vos besoins et de vos rêves. Assurez-vous que le professionnel est prêt à entendre votre voix et à la mettre au centre de la rénovation. Transparence financière Un projet de rénovation énergétique est aussi un investissement pour l'avenir. Il est donc essentiel d'avoir une vision claire des coûts. Un professionnel intègre vous fournira un devis détaillé, honnête et sans surprises cachées. Partage de vision Au-delà des compétences techniques, il est essentiel que le professionnel partage votre passion pour un avenir énergétiquement efficient. C'est cette connexion émotionnelle qui fera de votre projet une réussite partagée. La rénovation énergétique est bien plus qu'un projet technique. C'est un voyage émotionnel vers un avenir meilleur, un rêve de laisser une planète plus verte pour les générations futures. En choisissant le bon professionnel, vous vous assurez non seulement une réalisation impeccable, mais aussi une expérience humaine enrichissante. Prenez votre temps, écoutez votre cœur, et ensemble, bâtissez le futur que vous imaginez. Read the full article
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