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Redevenir Soleil
Gyan Panchal Redevenir Soleil Galerie Marcelle Alix du 2 février au 4 avril 2015.
Toute la misère de Paris dans le bus 75, le cœur au bord des lèvres puis ravalé.
Je descends aux Buttes Chaumont, ancienne carrière reconvertie sous Napoléon III en parc paysager. En haut d'un dénivelé de 30 m au dessus du lac, le temple de la Sybille, domine le parc. Il s'agit d'une fabrique c'est à dire d'une construction à vocation ornementale prenant part à un programme paysager. Les premières sont construites dès le XVIIIème siècle en Angleterre puis se généralisent au XIXème. Une ruine artificielle, le témoignage factice d'une histoire mimée.
Les pavements des chemins ont l'apparence du bois. La force du gel en ayant fait éclater certaines parties, les veines d'aciers nous révèlent qu'il s'agit de béton armé. la rampe sous ma main a l'aspect d'un rondin taché de lichen, mais il s'agit aussi de béton moulé. Je sais que sous cette façon de montagne, se trouve un effet de grotte, dont une stalactite artificielle atteint 8 mètres.
Arrivée à la tholos je regarde Paris à mes pieds, une famille du sous-continent indien passe à côté de moi, les femmes ajustent un voile vert sur leurs têtes, tous joignent les mains en prière au niveau de leur visage. Ils marquent un temps incliné avant d'avancer au coeur de la rotonde. Au pied du temple, une couple pleure sa séparation.
- « Ca ressemblait à de l'amour pourtant »
Au pied d'un autre parc pas si lointain se trouve la rue Jouye-Jouve et la galerie Marcelle-Alix. Arrivée.
« Redevenir Soleil, une exposition de Gyan Panchal ».
Un totem de planche, dressé à l'entrée, traces de pigmentation bleu, traces de feu. Ruche trouvée, altérée, déroulée.
Une boîte sans fond ni plafond, démise sur le côté, traces de pigmentation bleu, traces de feu. Ruche trouvée, altérée, posée.
Une gouttière beige, toboggan de lumière rose et grasse. Gouttières trouvées, teinte au marqueur à bétail.
Un berceau camouflage sous un flocage de copeaux. Abri de chasse trouvé, amélioré d'éclats.
Au deuxième sous-sol on peut parler de pure lugubre. Un éclairage d'ascenseur en veille et un accrochage en trois parties.
A gauche un kakémono irrégulier orange fluo imprimé de motifs, croûte d'arbre, feuilles mortes et brindilles. Deux pièces de tissu issues d'une tenue de chasseur, trouvées.
Contre le mur un demi fromage gigantesque, face à nous la coupe, à l'arrière le relief. Champignon Tchernobyl, une souche artificielle. Un moulage en mousse de l'intérieur d'un bidon de métal rouillé, trouvé.
Sur le mur de droite, comme un tableautin texturé, effet saleté et tourments. Une pièce intérieure de ruche brulée encore partiellement couvert de cire gravée d'une activité passée.
Dans une cave, une impression de forêt profonde, indifférente et inquiétante.
Dans la galerie une clairière magique, méditation guidée - « Entrez dans la foret » On y trouve: un refuge secret une pente à arpenter du regard, dans les deux sens. une malle à secrets un totem une ouverture
Décharge sauvage, forêts habitées d'erreurs. Paysage fantôme encore perceptible dans l'aura des objets trouvés.
Un artiste quitte la ville et s'installe à la campagne. Son travail s'en trouve bouleversé. La campagne, c'est vraiment pas la même limonade. L'espace y est parfaitement découpé, exploité, qualifié. Mais ça ressemble quand même à la nature, à peine dévisagée, pas pour autant dénaturée. Il prélève dans les bois des traces d'activités. Des morceaux d'industrie sans place, déplacés. Des reliques d'insuccès.
L'assistante de galerie, présente le travail de Gyan Panchal. L'assistante de galerie coupe court dans nos hypothèses (de mousse, de gibiers, de crainte, de politique). L'assistante de galerie pivote, elle ne nous regarde plus, elle fait face à l'espace de la galerie, elle s'assure au poids des murs. L'assistante de galerie dit « Son travail est purement formel ». Il n'y a rien d'autre à dire, un protocole, des formes.
Un travail purement formel c'est OK, c'est une option valable. Mais je crois que tout est signe. Dès lors, un travail purement formel c'est choisir de laisser aux autres le soin d'écrire l'histoire à partir des éléments présentés. C'est proposer, même malgré soi, un signifiant en attente de signifié. Comme la pièce blanche du scrabble, ou le corps du sorcier. Un support à substances. Alors oui il est bon de rappeler « l'intention est purement formelle » comme pour dire « Il n'y a pas de bonne réponse ». Pour autant y en a-t-il de mauvaises ?
Les photos des oeuvres sont belles, sur le site de la galerie elles sont même légendées. Credit photo oeuvres: Aurélien Mole
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