#ardoise magique

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Ardoise magique

Numeric etching / Briat 2023 – – – – – Le journal du peintre Les tableaux du peintre Painting news project Twitter – – – – — – – – – – Le journal du peintre Les tableaux du peintre Painting news project Twitter – – – – – – – Le journal du peintre Les tableaux du peintre Painting news project Twitter – – – – — – – – – – Le journal du peintre Les…

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J’aimerais que la vie soit comme une ardoise magique : quand ça ne va pas, on efface tout et on recommence…

V. H. SCORP

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Erwan Selwyn

"Darkness cannot drive out darkness: only light can do that. Hate cannot drive out hate: only love can do that." _ Martin Luther King 

- Erwan Adonis Orion Selwyn - Né le 23 novembre 1993 - Originals - Anglais - Sang-Pur - Hétérosexuel - Poudlard, Serpentard - Histomage  - Marc Schulze ~ Fils d'Adonis et Gaïa Selwyn ~ Grand frère de Cassandra Selwyn ~ Petit-fils d'Orion et Calliope Selwyn (née Malefoy) et de Perseus et Aeryn Nott (née Fawley) ~ Neveu d'Ulysse Selwyn ~ Petit-neveu d'Hypérion et Elladora Nott (née Shafiq) ~ Petit-cousin de Lisia, Prenna, James, Estelle, Sarah, Ryan et Elliott McGraw ~ Mari de Camille Abraxas ~ Beau frère de Camélia et Charly Abraxas ~ Père d'Ariane, Adriel et Alec Selwyn

* Meilleur ami d'Aurora Hollister  La famille Selwyn, fondée officiellement en 1243, bien qu'on puisse soupçonner qu'il y ait eu des Selwyn avant cette date, s'est rendue célèbre au fil des siècles pour sa noirceur. Au Moyen-Âge, elles perdirent tout à cause de la chasse aux sorciers. Leur château et leurs terres furent incendiés, de nombreux Selwyn périrent, et leur haine des Moldus naquit. Ils durent se cacher jusqu'à la mise en place du Code International du Secret Magique, en 1689. Entre ces deux dates, les Selwyn ont tenté de retrouver leur pouvoir et leur fortune. Elle s'est enrichie grâce à des expériences sur les familles du Cercle Sacré, ces sorciers avec des pouvoirs supplémentaires, et à un marché noir de leurs organes vendus à ceux qui étaient assez naïfs pour croire que posséder le coeur d'un mage X dans son salon lui donnerait le même don. Ils réunirent ainsi plusieurs millions d'écus. Mais leurs plans furent contrecarrés par une jeune femme nommée Edaline Skyberry, promise d'Hadès Selwyn. Elle avait réussi à obtenir assez de preuves pour dénoncer le trafic des Selwyn. La famille fut donc acculée, haïe de leurs pairs, dépouillée une seconde fois de leur fortune, cette fois ci des trois quarts, qui revinrent aux Skyberry. Avec cet argent, l'honneur et l'admiration qu'ils suscitaient, ils partirent vivre aux États-Unis, où ils fondèrent leur si célèbre dynastie. Quant aux Selwyn, qui nourrissaient une haine sans nom envers eux, ils se promirent de se venger une fois leur richesse recouvrée. Pour cela, ils procédèrent par des méthodes plus classiques, mais toujours sombres : alliances avec des clans qui avaient réussi à se protéger des Moldus, mensonges, manipulations, trahisons, parfois assassinats. Un siècle plus tard, ils avaient obtenu le double de ce que les Skyberry leur avait volé. Mais ils gardaient toujours une rancune envers eux, qu'ils ne savaient pas comment assouvir. En attendant le bon moment, ils évoluaient dans la société des Sang-Pur anglais. Leurs crimes passés n'avaient cependant pas été oubliés par tout le monde, mais les Selwyn étaient des diamants noirs : infiniment rares, et donc précieux, sombres, mystérieux, magnifiques, craints et désirés à la fois. Ils construisirent, tout au Nord de l'Angleterre, un immense manoir tout en longueur, gris ardoise, à l'architecture gothique. Il n'y avait rien autour, à part des dizaines et des dizaines d'hectares de cultures, mais les Selwyn protégèrent quand même leur domaine avec un portail très puissant. C'était une forteresse impénétrable. Pour assurer la sécurité, ils créèrent autour du manoir un labyrinthe ensorcelé, qui n'obéissait qu'à une personne de sang Selwyn. Pour entrer, il fallait se piquer avec l'épine d'une rose noire. Si le sang correspondait, le labyrinthe guidait la personne vers le manoir. Si le sang ne correspondait pas, il perdait la personne, avant que les nombreux pièges ne la tuent. Il ne valait mieux pas s'y risquer sans que les Selwyn ne soient au courant de votre visite, si vous n'en étiez pas un.

Les siècles passèrent, les Selwyn restaient ces sorciers très puissants, fascinants, élégants, intrigants. Leur lignée se perpétua, dans les traditions de la pureté du sang. Le 18 mars 1972, de l'union d'Orion Selwyn et Calliope Malefoy, naquirent des jumeaux : Adonis et Ulysse Selwyn. Ils étaient très proches, se confiaient tout, néanmoins, ils étaient toujours en compétition, et Adonis gagnait. Il était le préféré de ses parents, et ça, Ulysse le voyait bien. Ça lui brisait le coeur, mais il n'en gardait pas rancune à son jumeau, ni à ses parents. Il était très loyal à sa famille, les adorait.   En grandissant, Adonis devint un prodige de la magie noire, un Serpentard très populaire et surtout craint à Poudlard. Il devint de plus en plus indifférent à ses parents et son frère. Il se montrait toujours poli et respectueux, et il était profondément d'accord avec leurs idées, mais il ne les aimait pas. Il n'en avait rien à faire. Il se rendait de plus en plus compte qu'il faudrait évincer Ulysse de l'héritage avant leur majorité. Il décida de se montrer patient, s'appuyant sur la confiance que lui vouait son jumeau. Et il eut raison : quand ils avaient seize ans, son frère lui apporta la raison sur un plateau d'argent en se confiant à Adonis à propos de son homosexualité, et de son amour pour Cleophus Abraxas. Adonis prévint Orion et Calliope, qui déshéritèrent leur fils et lui interdirent de poser le pied dans leur domaine. Néanmoins, ils ne pouvaient altérer le sortilège de la magie du sang apposé sur la rose noire. Techniquement, Ulysse pouvait donc revenir, mais il ne le fit jamais. Il avait tellement honte de lui. La perte de sa famille, la trahison d'Adonis, tout cela l'avait brisé. Il trouva refuge chez son meilleur ami, Cleophus, et tenta d'enterrer ses sentiments. Il changea, devenant de plus en plus froid et insensible. Il regarda l'amour de sa vie se marier à Luciana Falls, et avoir un fils. A la mort de Luciana, un espoir réveilla le coeur d'Ulysse, qui avoua enfin ses sentiments à Cleophus deux ans plus tard, aussi dur que cela fût. Il s'avéra que Cleophus les partageait, mais se refusa à une relation pour se consacrer à son fils. Ulysse, le coeur brisé, accepta ses raisons, mais préféra s'isoler. Il ne revit plus Cleophus, ni l'enfant dont il était le parrain, avant des années.   De l'autre côté du miroir, Adonis avait hérité d'une partie de la fortune à ses dix-sept ans, et de l'autre moitié et du domaine à ses dix-neuf ans, quand ses parents moururent de la dragoncelle. Il avait été promis, dès un très jeune âge, à Gaïa Nott, dont il était tombé follement amoureux, et réciproquement. La passion entre les deux jeunes gens était puissante, sincère. Ils se connaissaient depuis l'enfance et partageaient la même dévotion à la magie noire et ce même rêve : vivre pendant des siècles, en restant jeunes de corps, et rendre aux sorciers leur suprématie sur les Moldus.

Ils élaborèrent leur plan dès l'âge de douze ans : ils devaient trouver la Pierre Philosophale et la fontaine de Jouvence. Sauf qu'en 1992, la Pierre fut détruite par Albus Dumbledore et Nicolas Flamel, son créateur. Adonis et Gaïa, loin de se décourager, voulurent lui arracher ses secrets avant qu'il ne meure. Ils le torturèrent, et Flamel leur révéla la recette pour créer une autre Pierre.   Le 23 novembre 1993, leur premier enfant naquit. C'était un fils, Erwan Adonis Orion Selwyn. Il avait les yeux bleu sombre de son père et les cheveux blond pâle de sa grand-mère. Adonis et Gaïa avaient vingt-et-un ans. Ils étaient conscients que leur fils les ralentirait dans leurs projets, mais l'aimaient déjà de tout leur coeur, et avaient hâte de lui transmettre leurs valeurs, et espérait qu'il grandirait avec des parents maîtres de la Mort et du monde.   En 1994, Voldemort revint, désirant toujours l'immortalité, qu'il voulait obtenir grâce aux Reliques de la Mort, que le couple croyait légendaires. Ils se mirent à son service en apprenant l'Occlumancie pour ne pas que leur maître sache qu'ils voulaient attendre qu'il mette la main sur les trois Reliques pour les lui voler et devenir les Maîtres de la Mort. Adonis et Gaïa manipulaient Voldemort, effectivement, bien loin des préoccupations de la guerre.   Ils se marièrent le 10 juillet 1992, à l'âge de dix-neuf ans. Ils étaient de fidèles Mangemorts, les plus cruels et légendaires des assassins. Ils étaient aussi craints que le Seigneur des Ténèbres lui-même, ce qu'heureusement il n'apprit jamais. En parallèle du tombeau de Moldus qu'ils semaient sur leur passage, faisant plus de victimes que tous les Mangemorts réunis, le couple infernal s'adonnaient à l'alchimie afin de créer une seconde Pierre Philosophale, tout en cherchant la fontaine de Jouvence à l'aide de légendes.

Le 2 mai 1998, Voldemort mourut, la paix revint. Adonis et Gaïa n'en avaient que faire – ils étaient bien au-dessus du Seigneur des Ténèbres. Sauf qu'ils étaient désormais activement recherchés, étant les deux sorciers les plus dangereux de Grande-Bretagne. Ils appliquèrent un sortilège de Fidelitas sur le domaine Selwyn, et devinrent les deux Gardiens du Secret. Ainsi, ils étaient introuvables, et le restèrent pendant des années encore.   Erwan grandit dans les valeurs traditionnelles des Sang-Pur. Il souffrait beaucoup de la pression que lui mettaient ses parents, mais aussi de leur absence. Ils le laissaient souvent au manoir pour aller assassiner des Moldus avec des attentats terrifiants et grandioses. Il développa une admiration et un amour infini pour Adonis et Gaïa, et avait l'impression de n'être jamais assez pour eux.   Il comblait sa solitude avec de la nourriture, et fut en surpoids à six ans. Ses parents ne l'acceptèrent pas. Leur fils devait être parfait. Ils lui concoctèrent une potion brûlant les graisses, atrocement douloureuse, qu'il devait prendre chaque soir pendant un mois. Puis, ils lui interdirent de manger trop et l'obligèrent à faire du sport quotidiennement, avec eux, des exercices physiques pour le rendre plus musclé et souple.

Le petit garçon fit ses premières preuves de magie, à l'âge de dix ans, bien trop tard au goût du couple Selwyn, qui doutaient presque qu'il soit un Cracmol. Il hérita alors de la vieille baguette magique de son grand-père Orion, qui ne le rejetait pas. Dès lors, il accompagna ses parents dans leurs « missions », s'entraînant à tuer et à torturer. Les parents avaient créé un sortilège très puissant qui effaçait la Trace de leurs enfants. Adonis et Gaïa manipulaient leur fils sans même s'en rendre compte. Ils disaient que les Moldus étaient de dangereuses atrocités qui voulaient exterminer les sorciers, alors, ils devaient les exterminer avant pour sauver le monde. Erwan les croyait. Il les admirait, les aimait tant. Et ses parents l'aimaient aussi, malgré leur folie, malgré la vie à laquelle ils l'avaient condamné.   En 2002, Adonis et Gaïa s'allièrent à un dénommé Tobias Wilson, un Sang-Mêlé qui voulait faire tomber la dynastie Skyberry. Ils ne lui demandèrent aucune raison, mais l'aidèrent dans l'ombre. Chaque Skyberry mourut de la baguette de Tobias, Adonis ou Gaïa, qui accomplirent enfin la vengeance de la famille Selwyn à la famille Skyberry, écho à une rancune datant de cinq siècles.   En 2003, Gaïa tomba enceinte. C'était un accident, un imprévu. Pourtant, lorsque la petite Cassandra naquit le 12 juin 2004, ses parents et son frère l'adorèrent immédiatement. Particulièrement Erwan, qui voulait protéger sa petite sœur quoi qu'il lui en coûte. La protéger des Moldus. La protéger de leurs parents, qui étaient aimants, certes, mais profondément sombres et fous, atteints de troubles mentaux, ce qui les excusait aux yeux de l'aîné qui les vénérait. La protéger du Ministère, qui voulait leurs peaux. La protéger de lui, d'elle-même. La protéger du monde extérieur, de l'univers s'il le fallait.

A l'âge de onze ans, en 2005, il reçut sa lettre pour Poudlard. Il n'avait pas très envie d'y aller. Il ne connaissait personne à part ses parents. Il n'avait visité aucun lieu à part le domaine Selwyn, n'étant que passé en coup de vent à travers le Royaume-Uni, où Adonis et Gaïa ouvraient leur hécatombe moldu.   Ses parents hésitèrent beaucoup, se demandant s'ils devraient le laisser aller à Poudlard, si les autorités ne lui feraient pas de mal pour remonter jusqu'à eux. Ils aimaient profondément leur fils. Mais ils finirent par l'envoyer à l'école, malgré les protestations d'Erwan, pour pouvoir s'adonner à des expériences d'alchimie plus dangereuses sans avoir peur de le blesser. Il revenait pour chaque vacances. Le Ministère de la Magie avaient mis le grappin sur lui au début, mais le Veritaserum était presque impossible à utiliser aux yeux de la loi pour un sorcier majeur, mais c'était formellement interdit pour un sorcier mineur. Et Erwan était déjà Occlumens. Furieux, les Aurors comprirent que l'enfant ne leur serait d'aucune aide pour retrouver ses dangereux parents.   La scolarité d'Erwan fut très solitaire. Personne ne voulait être ami avec lui, étant donné l'atroce réputation de sa famille, et il ne voulait être ami avec personne. Il ne fut jamais harcelé, ni moqué sur quoi que ce soit, ses camarades ayant peur de ses parents (à raison). Quelques enfants de Mangemorts lui adressaient parfois la parole, mais sans plus. De toute façon, il n'aurait pas su comment entrer en contact avec autrui. Il ne parlait presque jamais, rasait les murs, loin du Sang-Pur fier que ses parents auraient voulu qu'il soit. 

Très vite, Erwan comprit qu'il aurait préféré être n'importe qui sur Terre, sauf lui-même. Il comprenait que ses parents l'aimaient, et n'a jamais remis en question l'éducation puriste qu'il avait reçue.  Néanmoins, il aurait tout donné pour être juste un adolescent normal, allant à Poudlard, tissant des liens. Ne pas être confronté à tant de magie noire, aux expériences d'alchimie complexes de ses parents, au fait de savoir qu'ils étaient des meurtriers notoires. 

Cette haine de lui-même, il l'exprima en restreignant ses portions de nourriture. Il alternait entre des périodes où il ne mangeait que très peu, voire rien du tout, buvant seulement de l'eau et parfois du jus de citrouille, et des périodes où il se resservait trois à quatre fois à chaque repas, se levant même la nuit pour combler sa faim, causée par la privation des jours précédents. Il fit bien attention à ne pas prendre de poids, terrifié de la possible réaction de ses parents. 

Lorsqu'il était au manoir, et ne pouvait donc pas contrôler ce qu'il mangeait, il se coupait, de façon méthodique, organisée. 

En 2009, lorsqu'Erwan avait quinze ans, Ulysse Selwyn, leur oncle, découvrit que la magie du sang de la rose noire était plus puissante que le sortilège de Fidelitas. Donc, il pouvait tout de même trouver, voir et entrer dans le manoir. Il était le Gardien du Secret involontaire. Adonis et Gaïa l'ignoraient. Ulysse les dénonça, et les Selwyn durent fuir très rapidement, laissant toutes leurs recherches sur place, ne réussissant à prendre que leurs baguettes magiques et une tente magique.

A partir de là commença leur cavale, à travers l'Europe. A cause d'Ulysse Selwyn, à croire que la vengeance était une valeur familiale implicite. Ils logeaient dans des maisons moldues vides, en dépit de leur dégoût, ou bien dans une tente magique. C'était toujours salubre et même luxueux grâce à la magie, mais quelle déchéance pour eux ..! Ils étaient furieux, surtout Adonis. Il traqua son frère. Ulysse n'habitait pas dans le domaine Selwyn, contrairement à ce que son jumeau avait pensé. Il vivait chez Cleophus Smith, son meilleur ami, dont il était toujours amoureux. Adonis engagea un violent duel magique. Ulysse se défendit bien, mais Adonis était plus fort, il le tua et prit sa baguette magique, qu'il donna à sa fille. Il voulait aussi tuer Cleophus, mais il réussit à s'échapper. 

Leur lieu de vie n'était pas la seule chose qui changea avec la perte de leur manoir. Erwan fut déraciné loin de son foyer, obligé de changer d'endroit plusieurs fois par semaine. Mais surtout, Adonis et Gaïa estimaient qu'il était temps pour lui de contribuer à leurs activités : tuer les Moldus et Nés-Moldus qui croisaient leur chemin. 

Erwan obéit. Par peur, en se persuadant qu'ils avaient raison. Il devint même doué, avec le temps. Ses parents en firent un excellent duelliste, et un meurtrier. Mais même s'il pensait que les Moldus étaient inférieurs aux sorciers, les tuer restait atroce. 

Au milieu de toute cette noirceur, il y avait Cassandra. Elle avait six ans, savait déjà lire, écrire, compter. Elle était sa plus grande fierté, son plus précieux trésor. Elle était, à ses yeux, formidablement intelligente. Elle était parfois difficile à gérer, s'isolant dans son petit monde, refusant parfois de parler, faisant des crises de larmes pour des petites contrariétés. Erwan l'éleva plus qu'Adonis et Gaïa, qui aimaient leur fille, mais étaient trop occupés avec leurs plans pour conquérir le monde. Comme lorsque lui-même était petit. Lorsqu'il s'avéra qu'elle était Née-Legilimens, un don peu commun, il fit des recherches pour l'aider à le maîtriser. Il fut heureux d'être Occlumens, car pour rien au monde il n'aurait voulu que Cassandra lise ses pensées. 

Erwan était bien décidé à ne jamais laisser ses parents blesser Cassandra comme il l'avait blessé. Il aimait sa petite sœur plus que sa propre vie. D'ailleurs, il aimait tout plus que sa vie ces derniers temps. Le poids des cadavres dont il avait causé, de près ou de loin, la mort, était de plus en plus difficile à porter. A seulement seize ans, il s'enfonçait de plus en plus dans les ténèbres. Il ne ressentait plus rien. Seule sa sœur lui apportait de l'espoir, de la lumière. Elle était différente, innocente, mais aussi naïve et dévouée à ses parents que lui. Erwan prit conscience qu'il ne voulait pas du même destin que lui pour sa Cassandra adorée. Lorsqu'à l'âge de dix ans, elle fut forcée par des parents à tuer une Moldue, il effaça son souvenir avec un Oubliettes, refusant que sa soeur ait les mêmes démons que lui. Il s'opposa fermement à Adonis et Gaïa, leur disant que s'ils l'obligeaient encore une fois, il fuguerait avec elle, et ils ne reverraient plus jamais leurs enfants. 

Au milieu de ce chaos, il devait quand même aller à Poudlard. Lorsque Cassandra était bébé, le château était un refuge pour le Serpentard, qui pouvait ainsi retrouver un semblant de normalité. Mais maintenant qu'elle avait besoin de lui, il s'horrifiait de la laisser ainsi seule avec Adonis et Gaïa. 

Erwan n'était plus vraiment un bon élève. Ses notes étaient en chute libre, il n'arrivait pas à se concentrer ni à vraiment trouver de l'intérêt dans ce qu'il faisait. 

L'année des BUSE fut donc très stressante pour lui. C'est au cours de celle-ci qu'il rencontra véritablement Camille Abraxas. Ils s'étaient déjà rencontrés à des soirées mondaines de Sang-Pur, ils s'étaient déjà parlé, mais n'étaient pas amis. Ils furent partenaires pour un projet de Défense Contre les Forces du Mal, ce qui est assez ironique étant donné les passifs de leurs familles. Ils engagèrent la discussion lorsque Camilla remarqua le tatouage sur le bras d'Erwan. Adonis et Gaïa avaient réussi à retirer la Marque des Ténèbres du leur, et avaient mis à la place une rose noire, le symbole des Selwyn. Ils avaient tatoué la même à leur fils lorsqu'il avait treize ans. Elle avait les mêmes propriétés que la Marque des Ténèbres, c'était une façon de pouvoir l'appeler, et aussi marquer leur héritage.

Ils refusèrent toujours de se désigner comme des amis, mais ils y ressemblaient beaucoup. Camille et Erwan étaient deux âmes solitaires, même si la jeune fille avait réussi à s'entourer de ses camarades de Serpentard, pour faire illusion. Ils mangeaient ensemble, se retrouvaient souvent pour faire leurs devoirs, en silence, ou fumer près du Lac Noir. C'était Camille qui l'avait initié, et Erwan avait vite trouvé du réconfort dans le tabac. Cela l'aidait à se concentrer, à se calmer. Il savait qu'il y avait un risque pour sa santé, mais cela ne faisait qu'ajouter un argument de plus. Se détruire par ce biais apaisait sa culpabilité. Comme si sa santé était le prix à payer pour se purger de ses crimes.

Plus il grandissait, plus il était impliqué dans le plan de ses parents. A l'issue de sa septième année, en 2013, il ne s'inscrivit dans aucune université et disparut purement et simplement, se joignant aux activités criminelles de ses parents, lesquelles se résumaient, vu que toutes leurs recherches étaient restées au manoir Selwyn, à tuer et torturer des Moldus. Il ne revit pas Camille pendant des années.  En mai 2014, Adonis et Gaïa lancèrent un assaut contre le domaine Selwyn. Ils voulaient reconquérir leur manoir pour continuer leurs recherches sur la Pierre Philosophale et la fontaine de Jouvence. Malheureusement, l'orgueil était le défaut fatal des Selwyn. Les Aurors se doutaient qu'ils reviendraient, et veillaient par dizaines à l'extérieur et à l'intérieur du labyrinthe (Ulysse leur avait révélé tous les secrets du manoir avant de mourir, y compris comment empêcher le labyrinthe de les tuer). Adonis et Gaïa savaient qu'ils étaient là, mais pensaient qu'ils pourraient les vaincre à l'aide du Sortilège d'Ubiquité. Malheureusement, la baguette d'Ulysse n'obéissait pas à Cassandra, elle se fit repérer et prendre en otage. De leur côté, Adonis, Gaïa et Erwan, aussi puissants qu'ils étaient, se firent acculer par le nombre incroyable d'Aurors déployés pour les neutraliser.

Erwan reçut un Sectumsempra qui faillit le tuer, mais il réussit à récupérer sa baguette, à annuler le sort et refermer ses plaies. Adonis et Gaïa se firent emprisonner avec des chaînes qui les brûlaient à chaque mouvement, et traîner jusqu'au centre du labyrinthe, où était piégée Cassandra, dans un cercle de feu. Ils allaient se rendre, lorsqu'Erwan, même blessé et faible, arriva et tua la trentaine d'Aurors qui les escortaient. Le chef des Aurors, Jacob Hunter, prit Cassandra comme bouclier humain, lui lançant également un Sectumsempra, et Adonis et Gaïa se sacrifièrent pour leurs enfants. Hunter, le seul Auror survivant, annula le sort sur la fillette et transplana avec le couple au Ministère. Il pensait Erwan trop faible pour transplaner, mais il réussit à le faire, avec sa sœur.

Adonis, Gaïa et Erwan furent jugés. Le Magenmagot ignorait quoi faire de Cassandra, la plus jeune meurtrière de l'histoire de la magie anglaise. Ils décidèrent de l'envoyer dans un orphelinat moldu le temps que le sort de sa famille soit décidé. En attendant leur procès, les Selwyn furent enfermés quatre mois à Azkaban. Le sacrifice ultime des parents pour leurs enfants consista à affirmer qu'Erwan et Cassandra avaient agi sous Imperium. Le Magemagot les crut, les deux enfants Selwyn furent libérés, mais le couple le plus dangereux du monde fut soumis au baiser du Détraqueur, et leurs corps consumés.  Erwan hérita de la fortune des Selwyn et du domaine. Il y vécut avec Cassandra. Ils étaient deux âmes en miettes, perdus sans leurs parents, traumatisés par leur passé malsain et instable, tourmentés par des questions sans réponses sur le bien et le mal, le vrai et le faux, mais essayaient de se soutenir mutuellement. Le jeune homme plaçait le bien-être de sa jeune sœur en priorité, et l'inverse pour Cassandra. Ils s'adoraient.

Pendant un an, ils pansèrent leurs blessures dans ce cocon qui n'appartenait qu'à eux. Ils firent du domaine Selwyn leur foyer, à nouveau, sans jamais aller dans le sous-sol, que dédiaient Adonis et Gaïa à leurs recherches personnelles. Ils avaient toujours défendu à leurs enfants d'y descendre.

Puis, Cassandra entra à Poudlard, et Erwan se retrouva profondément seul. Sa dépression, qui ne le quittait plus depuis des années, s'empira. Il peinait à sortir de son lit, dormait toute la journée, ne mangeait pas. Il n'avait de toute façon rien à faire : il n'avait pas fait d'études, il n'avait pas de métier. Il écrivait tous les jours à Cassandra. Il commença des études d'histoire de la magie par correspondance.

Sa petite soeur faisait les frais de la haine envers les Selwyn, mais sans la protection des parents. Ses camarades se méfiaient d'elle, et elle était si triste de lire leurs pensées dégoûtées, haineuses à son égard. Erwan s'inquiétait beaucoup pour elle, et fut heureux d'apprendre qu'elle s'était fait deux amis qui l'aidèrent beaucoup, et même s'il s'agissait d'un Sang-Mêlé et d'une traîtresse à son sang - Camélia Abraxas, la propre soeur de Camille. Erwan était fatigué, épuisé même, de se battre contre ça. Il voulait simplement laisser les Moldus tranquilles dans leur monde. 

L'amitié entre Cassandra et Camélia permit à Erwan de demander des nouvelles de Camille, par le biais de sa soeur. Ce qu'il ne savait pas, c'est que Camélia dit directement à Camille qu'Erwan avait demandé de ses nouvelles. Et un jour, au printemps 2016, Camille Abraxas frappa à l'immense porte du manoir Selwyn. La revoir bouleversa le jeune homme.  

Il n'était pas prêt à la revoir. Il y avait bien sûr pensé, il en avait même rêvé, mais cela faisait cinq ans et il avait beaucoup changé. Il était squelettique, n'avait pas pris de vraie douche depuis des semaines, se lavant principalement avec des sortilèges. Le manoir était sans dessus dessous, aussi poussiéreux que si personne n'y habitait. Mais il ne pouvait pas la laisser partir en pensant qu'il n'avait pas voulu la recevoir. Il s'habilla rapidement, prit un chewing-gum à la menthe, et sortit du manoir pour la retrouver (il ne voulait pas qu'elle entre et constate la saleté de l'intérieur). Ils se promenèrent dans les jardins, d'abord dans un silence complet, puis en échangeant quelques nouvelles. Mais c'était finalement comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. 

Les années passèrent. Erwan voyait souvent Camille, et tomba peu à peu amoureux de cette femme si confiante, si intelligente et puissante. Il avait l'impression qu'elle le comprenait plus que quiconque. Ils étaient semblables. D'anciens Serpentard fidèles à des convictions centenaires, d'anciens Mangemorts, qui avaient suivi leurs parents par amour et loyauté, autrefois rusés, ambitieux, déterminés, à présent, seulement brisés. Arrogants, sarcastiques. Ils partageaient les mêmes souffrances, les mêmes remords. Ça aurait pu les noyer, mais cela les sauva. Mais jamais il n'avait pensé à se révéler, de peur de tout gâcher.  En 2018, elle lui apprit qu'elle souffrait d'un cancer des poumons. Erwan y vit l'occasion de se confier, avant qu'il ne soit trop tard. Contre toute attente, Camille partageait ses sentiments.

Cassandra, devenue potionniste-alchimiste, trouva un remède miracle qui soigna Camille. Ils se marièrent. Les années passèrent.

Ils eurent trois enfants : Ariane, en 2026, et Adriel et Alec en 2032. Enfants, ils s'entendaient à la perfection, même si Alec était souvent de côté, mais à l'adolescence, des désaccords apparurent entre Ariane et Adriel, qui s'éloignèrent.   Erwan et Camille avaient beaucoup évolué dans leur mode de pensée, mais ils continuaient de penser que les Moldus et Nés-Moldus étaient inférieurs, bien qu'ils ne veulent plus les attaquer ou les tuer. Ariane et Adriel pensaient seulement la magie des Nés-Moldus moins puissantes, mais s'en fichaient au fond. Alec, lui, avait compris que tout était entièrement faux. Il eut beaucoup de conflits avec ses parents à propos de ça. Il n'était pas à l'aise dans sa famille ou à Poudlard. Il était comme invisible aux yeux d'Ariane, et Adriel ne cessait de le rabaisser et de se moquer de lui sans même réaliser qu'il faisait souffrir son jumeau. Puis, lorsqu'Ariane et Adriel se réconcilièrent, ils l'exclurent encore plus. Tout cela rongea le jeune homme, jusqu'à ce que sa seule issue soit la mort. Il se tua à l'âge de dix-huit ans, avec un mélange fatal des potions que sa tante Cassandra gardait. Ce fut Ariane qui découvrit son corps sans vie...   Cet évènement brisa une nouvelle fois la famille Selwyn. A croire qu'ils n'échapperaient jamais vraiment aux ténèbres.   Erwan Selwyn est un jeune homme brillant, ambitieux, rusé et talentueux. Il incarne la maison Serpentard à bien des égards. Il est également arrogant et orgueilleux, mais a moins confiance en lui que le reste de sa famille, vieille séquelle de son enfance lorsqu'il était toujours livré à lui-même dans le manoir, et qu'il avait l'impression de ne pas être assez bien pour ses parents. Il les a toujours profondément admirés, aimés, mais un peu craints également, car ils étaient imprévisibles et capables de tout. Leur emprisonnement l'a beaucoup affecté, de même que leur sacrifice. Erwan est quelqu'un de froid, sarcastique, voire cynique et moqueur, qui contrôle très bien ses sentiments. Il ne fait confiance à personne, sauf à Cassandra et, plus tard, Camille. C'est un introverti qui déteste les gens, tous, même les Sang-Pur. Il est allergique aux foules et leur préfère son manoir ou les grands espaces naturels comme les forêts ou la mer. Profondément loyal, le jeune homme a également tendance à se voiler la face. Il est plutôt naïf. Les épreuves qu'il a traversées l'ont rendu bien plus lucide, mais aussi bien plus sombre, et ont fragilisé son esprit. Il a souffert de dépressions à plusieurs reprises au cours de sa vie.

Trivia : - Baguette en bois de châtaignier, avec une corne de Basilic. - Patronus : serpent, mais il n'a jamais réussi à le produire - Epouvantard : Jusqu'à l'âge de 24 ans : Cassandra tombant à son tour dans la magie noire Entre ses 24 et ses 57 ans : les corps sans vie de ses victimes l'accusant de leurs morts A partir de ses 57 ans : le cadavre d'Alec   Playlist : Erwan :

My demons - Starset I'll be good - Jaymes Young Monster - Imagine Dragons

Cassandra & Erwan :

Glowing in the dark - The girl and the dreamcatcher

Cassandra à Erwan :

Bring me To life - Evanescence

Erwan à Cassandra :

Dark on me - Starset Thank you for the venom - My Chemical Romance

Demons - Imagine Dragons  Camerwan (Camélia x Erwan) :

Nothing else matters - Metallica

[my--wonderland]

Bright darkness - 2 - Le tombeau.

Un bruit semblable à un claquement de fouet fendit les ténèbres. Quatre silhouettes se dessinèrent au milieu des ombres, et un rai de lumière lunaire dévoila deux hommes, une femme et une fillette. Face à eux se trouvait le domaine Selwyn. Au centre d'un labyrinthe ensorcelé se dressait un immense bâtiment tout en longueur, à l'architecture raffinée, royale, vaguement gothique. Les murs étaient gris ardoise, ce qui permettait au manoir de se fondre parfaitement dans l'obscurité.

La famille qui se tenait face au manoir en était la propriétaire. Adonis, Gaïa, Erwan et Cassandra Selwyn reposaient le pied dans leur domaine pour la première fois depuis que leur Gardien du Secret, Ulysse Selwyn, était mort. Il avait été torturé, et avait confié l'emplacement du manoir aux Aurors. Adonis avait assassiné son frère en représailles de sa trahison, mais le mal était fait, et le domaine n'était plus sûr. Le Ministère de la Magie avait placé l'endroit sous très haute surveillance. Ulysse avait avoué une bonne partie des secrets du manoir, y compris comment désactiver les protections magiques qui rendaient le labyrinthe agressif envers toute personne intruse, c'est-à-dire pas de sang Selwyn. Des Aurors patrouillaient jour et nuit, dans l'espoir que les criminels les plus dangereux et recherchés du monde sorcier chercheraient à reprendre leur possession.

Alors, pourquoi Adonis et Gaïa avaient-ils décidé de se jeter dans la gueule du loup en connaissance de cause ? Leur fils, Erwan, avait été plus clairvoyant, et les avait priés de ne pas s'y rendre. Mais, aveuglés par leur arrogance, le couple avait répliqué que ce n'était pas quelques Aurors ridicules qui allaient les empêcher de récupérer leur bien. Voilà trois ans qu'ils erraient à travers le monde, sans point d'ancrage. Pour Adonis et Gaïa, il était temps de se battre. Mais ils ne réalisaient pas que malgré leur puissance magique inouïe, la supériorité numérique de leurs adversaires serait un atout certain. Les Aurors étaient une centaine, et les Selwyn étaient trois, plus une enfant. Mais leur arrogance les aveuglait. Ils avaient préparé un plan à la va-vite, sans en informer leurs enfants, convaincus que nul adversaire serait jamais de taille à les vaincre.

- Papa, maman, je vous en supplie, ne faites pas ça, supplia Erwan une dernière fois.

- Faire quoi ? interrogea la petite Cassandra, âgée de huit ans.

- On va reprendre notre manoir des mains des méchants, choupette, expliqua sommairement Gaïa, et ce n'est pas une poignée d'Aurors débiles qui va nous en empêcher !

- Il y en a sûrement des dizaines, maman, tu les sous-estimes.

- Évidemment que je les sous-estime, ce sont des Indignes !

- T'as fait une rime, non ? demanda Adonis.

- Presque !

- Bon, chut, on y va ! les coupa Cassandra. J'ai le droit de tuer ?

- Bien sûr, sweetie, autant que tu veux. Mais rapidement, d'accord ? Pas l'temps d'niaiser, tu comprends.

- OUAIIIS ! ... ça veut dire quoi niaiser ?

- Bah ça veut dire... pas le temps de traînasser quoi !

- Ah, OK. Et quand on aura gagné, je récupérerai ma chambre ?

- Oui, Cassie, on récupèrera tout le manoir.

- Mais c'est trop génial, pourquoi tu veux pas y aller Erwan ? T'as peur ou quoi ? se moqua la petite fille. Trouillard !

- Je n'ai pas peur, rétorqua sèchement son frère. Mais je vous aurais prévenus. Nous sommes en infériorité numérique.

- Quatre Selwyn valent mille Impurs, récita Adonis avec orgueil.

- Je suis d'accord ! s'exclama Cassandra, les yeux pleins d'admiration envers son père, si grand, si fort, si puissant.

Gaïa et Adonis sortirent sa baguette magique, qu'ils firent tournoyer entre ses doigts. Erwan ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Si les parents Selwyn aimaient leurs enfants plus que tout au monde, leur esprit n'en était pas moins sombre et instable. Et leur éducation oscillait entre la manière douce, qui s'apparentait à de la manipulation mentale, et la manière forte - des tortures, la plupart du temps. Erwan avait plus connu la seconde que Cassandra, car il avait mis un point d'honneur à protéger sa petite sœur de la violence, physique et psychique, de ses parents.

Le jeune homme ne blâmait pas ses parents pour ce qu'il avait subi. Il les vénérait, les adorait. Quand ils le punissaient, c'est qu'il avait fait quelque chose de mal. Les raisons n'étaient pas toujours claires, et lorsqu'Erwan avait du mal à leur pardonner, il songeait aux troubles mentaux qui accablaient ses parents, et les innocentait de tout aux yeux de leur aîné.

- Quel est le plan ? demanda-t-il.

- Oh, le plan ! Y'a pas vraiment de plan pour l'instant.

- Maman, tu es sérieuse ? Je t'en prie, rentrons, et réfléchissons à un plan d'attaque. Nous ne sommes pas à quelques jours près.

- Tais-toi, Erwan, on va finir par nous entendre, siffla Adonis.

- Pas besoin de plan, intervint Cassandra, on a qu'à tous les tuer.

- J'approuve ce plan, ma chouette, sourit tendrement Gaïa en caressant les boucles d'or de sa fille.

- Hominum revelio, incanta Adonis.

Des filaments blancs jaillirent de sa baguette magique, et dessinèrent une carte dans le ciel. Sa femme et ses enfants s'approchèrent pour voir de plus près les points représentants chaque personne présente dans le manoir. Les Aurors étaient une centaine. Les yeux d'Erwan s'écarquillèrent, mais Adonis et Gaïa sous-estimaient toujours la menace.

- C'est déjà dans la poche.

- Au risque de me répéter, aussi puissants que nous soyons, ils sont cent et nous sommes quatre.

- Tu me déçois beaucoup, Erwan, ricana Adonis, et une flèche glacée se ficha dans le coeur de son fils. Ne t'avons nous pas appris que la magie est puissance ?

Le jeune homme s'efforça de réfléchir rapidement pour donner une réponse satisfaisante à son père, afin de se faire pardonner.

- Un Sortilège d'Ubiquité ?

- Exactement, mon fils. Tu ne pensais quand même pas que nous étions assez bêtes pour ne pas ruser.

- Non, bien sûr que non..!

- C'est quoi ubiquité ? demanda la petite Cassandra.

- C'est quand tu es à deux endroits à la fois, trésor. Dans notre cas, bien plus que deux !

- Trop bien !

- Mais... Le sortilège n'est pas à la portée de Cassie. Et il a la particularité de ne fonctionner que lorsqu'on se le lance nous-mêmes, souligna Erwan.

- Cassandra est une Selwyn. Elle n'a qu'à savoir la formule et le mouvement adéquat pour lancer un sortilège.

- Elle a neuf ans !

- Dix dans un mois, rectifia la fillette. Papa et maman ont raison, Erwan. Je suis tout à fait capable d'apprendre ce sort maintenant, et rapidement, s'enorgueillit-elle.

- Je crois en toi, Cassie, promit son frère en déposant un baiser sur son front. Regarde, et fais comme moi, d'accord ?

Une étincelle d'intérêt et de concentration illumina les iris de Cassandra, qui regarda attentivement son frère tracer ce qui semblait être un huit à l'envers, et entonner la formule :

- Multame ubique.

La petite fille eut soudain l'impression de voir flou. Puis, une multitude de sosies d'Erwan jaillirent du vide, autour de lui. L'illusion était parfaite. Perdue, elle s'exclama :

- Mais tu es lequel ?

- Aha, ricana l'un des jeunes hommes, ses yeux bleu sombre brillant d'une flamme de ruse.

- Tu aimerais bien le savoir, hein ? s'amusa son voisin en croisant les bras.

Cassandra était émerveillée. Chaque Erwan parlait et bougeait indépendamment les uns des autres. La magie était réellement puissance. Elle brûlait d'envie de lancer ce sort, dont la complexité la dépassait. L'orgueil avait toujours été le défaut fatal de sa famille, et elle n'échappait pas à la règle. Les Selwyn se pensaient capables de tout faire mieux que tout le monde.

Son grand frère rompit le sortilège, et l'éventail d'Erwan se fondit en une seule et même personne, qui se pencha à la hauteur de Cassandra.

- Tu as retenu la formule, Cassie ?

- Multame ubique ! clama-t-elle, fière.

- C'est bien. A présent, sors ta baguette.

Cassandra exhiba la fine pièce de bois de marronnier avec fierté. Son père l'avait conquise après le duel qui avait été fatal à Ulysse Selwyn, et l'avait offerte à sa fille. Un cadeau inestimable aux yeux de la petite blondinette.

- Entraîne-toi pendant que je mets le plan au point avec papa et maman.

- C'est quoi le geste ? Erwan, c'est quoi le geste ?

- Un huit à l'envers, le symbole de l'infini.

Son grand frère le mima avec son doigt, puis se retourna vers ses parents.

- Je propose qu'on attaque chacun un côté du domaine. Erwan, l'Ouest. Cassandra, l'Est. Je prendrais le Sud, et Gaïa le Nord.

- Parce que je te fais perdre le Nord ? ricana son épouse.

- Tais-toi, s'il-te-plaît.

- Aucun humour.

- C'est un excellent plan, risqua Erwan, mais je préférerais que Cassandra et moi attaquions l'Est et l'Ouest ensemble... Enfin, on ne peut pas la laisser seule face à des dizaines d'Aurors ! Elle vient à peine d'apprendre ce sortilège...

Il risqua un coup d'œil vers Cassandra. La petite fille, trop curieuse, ne s'entraînait pas, occupée à espionner la conversation. Lorsqu'elle vit qu'il l'observait, elle s'empressa de répéter le geste, faisant mine d'être très concentrée.

- Ça suffit, Erwan, ordonna la voix froide d'Adonis. Ton comportement est ridicule. N'as-tu pas confiance en notre sang ? Les Selwyn vaincront toujours, aussi sûr que le ciel est bleu.

- Le ciel est noir là papa, intervint Cassandra doucement.

Personne ne l'entendit.

- Peu importe son âge, dans les veines de ta sœur coule l'essence de la puissance et de la victoire. En doutes-tu ?

- Non, père, souffla Erwan.

- Je n'ai pas très bien entendu.

- Non, père, répéta-t-il plus fort.

- Très bien. Tenons-nous en au plan. Mais rappelons-nous qu'à cause de ce traître d'Ulysse, les Aurors connaissent les secrets du domaine aussi bien que nous. Cependant, seuls les Selwyn peuvent le contrôler...

Gaïa et Adonis partagèrent un rire machiavélique, que Cassandra essaya d'imiter dans sa tête.

- Je récapitule une dernière fois, Cassandra, cesse de t'entraîner et écoute. Le domaine est rectangulaire, chacun d'entre nous attaquera d'un côté, en utilisant le Sortilège d'Ubiquité : Cassie à l'Est, Erwan à l'Ouest, Gaïa au Nord et moi au Sud. Bien sûr, tous les coups sont permis, mais essayez de rester aussi discrets que possible : un classique Avada Kedavra puis un Evanesco pour faire disparaître le corps. Ce qui signifie : pas-de-torture-Gaïa.

- Mais ! bredouilla la mère de famille, comme une enfant à qui on aurait refusé la dernière part de gâteau au chocolat.

- Il y aura d'autres occasions. N'oublie pas ce que nous venons chercher.

- Mais je croyais que vous ne cherchiez rien de particulier ici, que votre seul but était de récupérer ce qui vous appartenait...

Ses parents firent comme s'ils n'avaient pas entendu Erwan.

- Les Aurors patrouillent en majorité dans le labyrinthe. Une fois tous ceux-là éliminés, retrouvons-nous en son centre. A partir de là, les forces seront plus égales, et nous pourrons lancer un combat offensif. Compris ?

- Compris ! scandèrent les trois autres.

- Moins fort !

Les quatre Selwyn se séparèrent. Alors que Cassandra avançait dans l'obscurité, l'excitation et l'immense fierté de faire partie d'un plan officiel de ses parents pour la première fois – et pas n'importe lequel ! - fondit, laissant place à l'anxiété. La fillette se retrouvait toute seule, dans le noir le plus complet, avec une centaine d'ennemis à proximité... Pour se rassurer, elle leva sa baguette magique. Cela lui rappela les mots de son père : l'essence de la puissance et de la victoire coulait dans ses veines. Les Selwyn vaincront, peu importe leur âge. Elle se sentit ranimée d'un sentiment d'importance grisant, et accéléra le pas. Que pourrait-il arriver de différent du plan qu'avaient monté ses parents au dernier moment ? A cet instant, son destin, leur destin lui semblait clair, limpide. Ils allaient récupérer leur domaine, le siège de leur pouvoir. Cassandra n'avait aucun doute : ses parents avaient bel et bien un plan pour conquérir le monde et le débarrasser des menaces impures, et le manoir était un élément indispensable.

Le domaine était plongé dans les ténèbres, mais la petite fille s'y sentait liée, irrémédiablement. Une sensation de puissance l'envahit, faisant battre son coeur de plus en plus vite. Était-ce vrai ? Contrôlait-elle vraiment ce manoir immense ? Quels sombres et fascinants secrets magiques ses ancêtres cachaient là depuis des siècles ? Elle comprit soudain pourquoi ses parents voulaient tant le récupérer, au-delà de leur plan visant à purifier et sauver le monde. Parce que c'était chez eux, tout simplement. Pour la petite fille, qui n'était jamais restée sous un même toit plus de quelques mois, à cause de l'éternelle fuite de sa famille, avoir un foyer était une idée aussi lointaine et rayonnante que la lune lors d'une nuit très sombre – comme celle-ci, par exemple.

Au fil de ses pensées, Cassandra remarqua qu'elle s'approchait du coin Est. Elle se rappela alors qu'elle ferait bien de lancer le Sortilège d'Ubiquité. Bien sûr, elle ne l'avait pas pratiqué, mais ses parents lui avaient répété mille fois que la théorie suffisait pour un.e Selwyn, alors...

Cassandra ignorait tout de la science des baguettes magiques, des lois de possession, etc. Aussi ne comprit-elle pas pourquoi, après s'être concentrée et lancé le sortilège, rien ne se passe, exceptée une douleur cuisante dans la main qui tenait la baguette d'Ulysse. L'instrument magique, qui appartenait auparavant à son oncle, avait été conquise par Adonis, qui était donc devenu son propriétaire légitime. Ce n'était pas Cassandra, et la baguette le lui fit comprendre. Lorsqu'elle rouvrit sa main, la fillette grimaça en découvrant des traces de brûlure semblables à des griffures au creux de sa paume. Elle réessaya, mais la souffrance ne fit que s'amplifier – et par conséquent, sa panique aussi.

Elle entra dans l'immense labyrinthe et s'accroupit dans l'ombre. Elle angoissait, transpirait et commençait même à trembler. Si elle ne pouvait pas lancer le Sortilège d'Ubiquité, non seulement elle était un déshonneur, une honte, mais en plus, elle était terriblement en danger...

Puis, elle repensa à ce que son père avait dit un peu plus tôt : «  Quatre Selwyn valent mille Impurs ». Tout ce que disait Adonis était vrai, alors, elle devait pouvoir se battre même si ce sortilège ne fonctionnait pas.

Cassandra avançait à pas précautionneux, tout en essayant de tester jusqu'à quel point elle pouvait contrôler le domaine, et donc le labyrinthe. Elle se découvrit l'habilité de bouger les haies et faire jaillir des roses d'un noir profond, aux tiges hérissées d'épines, en plus de trouver instinctivement son chemin vers le centre, malgré l'obscurité presque totale. Seule la pleine lune éclairait les environs, le silence qui régnait était surnaturel, et elle n'avait encore croisé aucun Auror, ce qui l'apeurait plus qu'autre chose.

Soudain, au détour d'une haie, Cassandra aperçut deux hommes, qui patrouillaient. Elle ne distinguait que leurs silhouettes, à la lumière fantomatique de l'astre de nuit. Elle ferma les yeux un instant, le temps de réunir assez de confiance et de concentration. Puissance, victoire, pouvoir. Elle était une Selwyn, elle était capable de tout, rien ne lui résistait. Elle rouvrit les yeux. Impureté, sang, mort. Ils étaient des Indignes, la sous-race que des héros comme des parents cherchaient à anéantir depuis des siècles. Elle voulait voir leur sang impur imbiber le sol du labyrinthe, elle voulait arracher la vie de leurs corps et les faire disparaître. Elle battit des paupières, serrant la baguette magique dans sa main blessée. Maintenant.

- Avada Kedavra !

Le mouvement, le ton, tout était parfait. Le sortilège avait été lancé correctement. Mais la baguette ne reconnaissait pas Cassandra comme sa propriétaire légitime, aussi le lui obéit-elle pas. Au lieu que jaillisse un éclair vert, ce fut une mince boule de feu que crachota le bout de bois dans un bruit d'explosion. La haie juste à côté de Cassandra s'enflamma, et elle hurla en bondissant sur le côté. Une flamme venait de mordre son épaule, consumant son vêtement à cet endroit, meurtrissant sa peau. Pire : elle était repérée.

A la lumière du mur de feu, les deux Aurors reconnurent le visage d'ange de la petite fille la plus dangereuse du monde magique, de l'héritière de la noirceur des pires criminels qu'ils aient eu à affronter ces dernières décennies. Ce qui se passa ensuite fut très rapide. Ils sortirent leurs baguettes. L'un la pointa sur Cassandra et la désarma, avant de la pétrifier à l'aide de deux sorts informulés. La baguette de la fillette tomba par terre, et fut consumée par les flammes. L'autre utilisa la magie pour contrôler celles-ci, et referma autour d'eux un cercle de feu. Cassandra ne pouvait plus fuir. Au milieu de cette prison de flammes, sans défenses, incapable d'esquisser un mouvement, elle eut l'impression d'avoir atterri en enfer.

- Tiens tiens, qu'avons-nous là... susurra un grand Auror aux yeux aussi noirs que deux puits sans fond. La petite Selwyn... Si elle est là, les trois autres le sont aussi. Alertez nos troupes, Goyle, et traquez-les. Ils sont sûrement dans le labyrinthe, à tenter une infiltration discrète. Je reste ici surveiller ce petit trésor...

Goyle hocha la tête, le regard flamboyant d'excitation à l'idée d'enfin coincer les Selwyn. Il créa une petite ouverture dans le cercle de flammes, qui se referma dès qu'il en fut sorti. L'Auror se tourna vers Cassandra, terrorisée, pleurant et hurlant de toutes ses forces de l'intérieur, mais ne faisant que respirer rapidement à l'extérieur, triplement prisonnière : du Sortilège de Pétrification, de cet homme et du cercle de feu. Leur lumière orangée se reflétait sur son visage. Il avait des traits peu délicats, un nez et un sourire tordu, des yeux et des cheveux d'encre en bataille. Son teint était pâle, transpirant à cause de la chaleur étouffante. Il eut un rictus ravi, cruel.

- On dirait bien que tu as signé l'arrêt de mort des tiens, chérie. Ecoute... écoute le son de leur défaite.

En effet, au loin retentissaient des bruits d'explosions, de hurlements et de sortilèges. Le son d'une violente bataille finale.

Une immense colère bouleversa Cassandra, repoussant sa terreur dans un coin de sa tête. Elle ne pouvait peut-être plus esquisser aucun mouvement, mais elle avait encore deux armes. Elle se concentra, et étira sa conscience pour plonger dans l'esprit de l'Auror. Elle ne s'occupa pas des souvenirs, survolant juste quelques informations : Jacob Hunter, Sang-Mêlé, veuf, père d'une fillette de l'âge de Cassandra, nommée Némésis, ancien Serpentard – cette information l'irrita : un Sang-Mêlé à Serpentard ? Cet homme était à éliminer. Une fois au coeur de son esprit, elle y instilla un ouragan d'énergie négative, destinée à lui donner une migraine terrible. Cela fonctionna : lorsque Cassandra rouvrit les yeux, Hunter s'était écroulé au sol. Elle se concentra encore plus, malgré sa fatigue mentale, et ordonna aux roses noires de l'emprisonner. Leurs épines se plantèrent dans sa peau, le faisant gémir de douleur. Malheureusement, ce n'étaient pas ces quelques astuces d'enfant qui allaient arrêter un Auror entraîné : Hunter avait gardé sa baguette magique en main, et réussit à neutraliser les roses, puis à soigner son mal de tête. Entre-temps, son collègue était arrivé avec des renforts.

La vision de ses parents, en-dehors du cercle de feu, prisonniers de chaînes ensorcelées pour les brûler à chaque mouvement et les empêcher de transplaner, chacun escorté par quinze Aurors, transperça le coeur de Cassandra. Adonis et Gaïa Selwyn, les guerriers invincibles, irréductibles, ses héros... enchaînés, à la merci d'Impurs. Cassandra ne ressentait plus que de la panique. Où était son frère ? Erwan se cachait-il, attendant le bon moment pour sauver sa famille, ou... l'avaient-ils tué ? Un flot de larmes silencieuses coulaient sur ses joues : les seuls membres qu'elle pouvait encore bouger étaient ses yeux.

- Où est le jeune ? demanda Hunter. Où est-il, Goyle ?

- Hors d'état de nuire. On lui a lancé un Sectumsempra...

C'était de la magie noire, mais le chef des Aurors hocha la tête avec un rictus satisfait. A la guerre comme à la guerre, tous les sorts étaient permis. A ses yeux, il paraissait impossible qu'Erwan Selwyn ait survécu à un sortilège qui fasse jaillir son sang par tous les pores de sa peau.

Jacob Hunter s'était relevé, fixant les ennemis publics n°1 avec un sourire cruel, celui de la proie qui avait piégé ses prédateurs. Goyle se glissa à ses côtés et pointa sa baguette sur la tempe de Cassandra. Terrorisée, sans défense, la petite fille ne pouvait stopper ses larmes de couler. A son tour, Hunter enfonça le bout de sa baguette magique dans sa gorge, et appuya jusqu'à ce qu'elle étouffe à moitié.

La voix forte de Hunter traversa aisément le mur de flammes circulaire. Dans sa voix, il y avait le triomphe, la guerre, la menace, le danger.

- La vie de votre fille contre votre liberté. En voilà un beau marché, n'est-ce-pas, Selwyn ?

Adonis et Gaïa le transpercèrent d'un regard si glacé, si cruel, que plusieurs Aurors tremblèrent face à la puissance de la noirceur du couple. Même sans défense, ils étaient redoutables, et terrifiants. Seul Hunter semblait réellement comprendre qu'ils avaient l'avantage.

- Sales Impurs... Sangs-de-Bourbe... Ne touchez pas à un cheveu de mon enfant, ou je jure sur ma vie que l'enfer ne sera qu'un agréable sauna comparé aux tortures éternelles auxquelles je vous condamnerais !

La menace de Gaïa, toute impuissante qu'elle était, n'en était pas moins impressionnante. Même Hunter frémit. Mais son collègue, Goyle, passa nonchalamment une main dans la chevelure dorée et soyeuse de Cassandra, lui donnant envie de vomir. Puis, il appuya de plus belle sa baguette sur sa tempe, et approcha la petite fille immobile des flammes. La chaleur fut telle que ses larmes s'évaporèrent. Ses yeux la piquaient, ses cheveux roussissaient, sa peau la brûlait.

Adonis et Gaïa échangeaient un regard, où tout le désespoir du monde se trouvait. Ils tentaient d'élaborer un plan par Legilimancie, mais tout espoir semblait perdu. Ils n'avaient plus leurs baguettes, ils étaient prisonniers de ces chaînes toutes-puissantes, et leur enfant, leur fille, leur plus grand trésor, était à la merci de ces monstres d'Indignes.

Les propos qu'ils échangèrent dans l'esprit l'un de l'autre restèrent à jamais un secret, mais il est certain qu'ils allaient se rendre lorsqu'un torrent d'eau glacée jaillit de nulle part, éteignant le cercle de flammes et emportant la moitié des Aurors dans une bulle flottant dans les airs. L'autre moitié réagit immédiatement et tentèrent de détruire la bulle dans laquelle leurs collègues suffoquaient, privés d'air, mais la magie noire qui l'avait créée était trop puissante, et lorsqu'elle disparut, ce fut pour libérer une pluie de quinze cadavres. Avant qu'ils n'aient pu se rendre compte de ce qui leur arrivait, l'autre moitié des Aurors fut foudroyée par le sortilège Multa Fulguris. Hunter et Goyle hurlèrent en voyant leurs collègues assassinés. Le second relâcha sa prise sur Cassandra, dont le corps pétrifié tomba comme mort sur l'herbe noircie.

Dans les cœurs des trois Selwyn renaquit l'espoir. Leur sauveur ne pouvait être qu'une seule personne...

Comme dans un songe, mélange entre rêve et cauchemar, Cassandra vit son frère émerger des ténèbres. Il était dans un état épouvantable. Sa peau aussi blanche qu'une feuille de papier et ses vêtements déchirés étaient poissés de sang, il tremblait de tous ses membres, épuisé. Comme la petite fille l'apprendrait plus tard, son grand frère avait réussi à récupérer sa baguette, tombée à côté de lui quand il avait été terrassé par le Sectumsempra, et à rompre le sortilège. Il avait échappé de quelques secondes à une mort très douloureuse...

Un éclair vert faucha Goyle en un battement de paupières. Hunter, seul Auror encore debout, réagit immédiatement en se servant de Cassandra comme bouclier le temps de réfléchir à une riposte. Tous ses collègues étaient morts... Mais trois Selwyn sur quatre étaient sans défenses, quant au dernier, même si sa puissance magique était remarquable, il n'avait presque plus de forces, tenant à peine debout. Erwan boita jusqu'à l'Auror, baguette pointée sur lui – et par conséquent, sur Cassandra. Mais Hunter savait qu'il ne lancerait aucun sort, de peur de toucher sa précieuse petite sœur. Alors que la suite de son plan se dessinait dans son esprit, un sourire cruel déforma ses lèvres. Sa baguette s'enfonça à nouveau dans la gorge de Cassandra. Les trois « NON » simultanément hurlés par les trois Selwyn couvrirent le son de la formule fatale que l'Auror prononça : pas un Avada Kedavra, mais un Sectumsempra : le plus rapide des comptes à rebours.

Une douleur mortelle terrassa Cassandra. Des fentes écarlates apparurent un peu partout sur son corps, laissant son sang couler. Bientôt, elle n'eut plus aucun contact avec la réalité, entre vie et mort. Jacob Hunter ouvrit les bras, la laissant s'effondrer à ses pieds. Il profita de l'horreur d'Erwan pour le désarmer. Vidé de ses forces, désespéré, le jeune homme tomba à genoux, crachant du sang, incapable de parler.

Tout à coup, au beau milieu de sa transe fatale, Cassandra entendit de très loin la voix de son père. Loin de son ton habituel, elle était brisée, faible, rauque. Celle de sa mère se joignit à sa supplique, bien plus aiguë que d'habitude.

- PRENEZ-NOUS... ON SE REND.

- FAITES-NOUS CE QUE VOUS VOULEZ... MAIS PAR PITIÉ... PAR PITIÉ... NE TOUCHEZ PAS A NOS ENFANTS.

- ARRÊTEZ CA, ET NOUS NOUS RENDRONS ! VOUS POURREZ NOUS ENVOYER A AZKABAN SANS PROCÈS.

- JE VOUS EN SUPPLIE ! STOP !

Le sourire glacial d'Hunter s'élargit, et il rompit le sortilège, refermant les blessures de la fillette. Néanmoins, elle avait perdu beaucoup de sang. Elle ne s'évanouit pas, mais resta à terre, sans esquisser le moindre mouvement. Erwan puisa dans ses dernières forces pour se traîner aux côtés de sa petite sœur, vérifiant son pouls.

- Ne me laisse pas... bredouilla-t-il d'une voix faible. Cassie... Reste... Cassie... Tu m'entends ? Reste...

Hunter laissa le frère et la sœur d'un côté, et avança jusqu'à Adonis et Gaïa, à genoux eux aussi. Ils pleuraient, tremblaient, asservis par les chaînes ensorcelées, esclaves de leur amour infini pour leurs enfants. Pour eux, ils acceptaient un sort pire que la mort : le reste de leurs vies à Azkaban, et peut-être même le baiser du Détraqueur... Erwan et Cassandra étaient trop faibles pour ne pas les laisser faire. Face à Hunter, au milieu de l'océan de cadavres dont Erwan était la cause, les Selwyn n'étaient plus puissants, ni victorieux. Ils n'étaient plus rien. Ils avaient renoncé à tout cela en se rendant.

- Sage décision...

- FUYEZ ! hurla Gaïa, en larmes, allongée sur le sol. Fuyez, je vous en prie, mes amours !

- Je vous aime, souffla Adonis d'une voix brisée. On vous aime tellement. Fuyez, et vivez.

- Adorable. Mais comme vous pouvez le voir, aucun de vous quatre n'est en mesure de fuir... Ni maintenant, ni jamais !

Hunter envoya un Patronus au Ministère de la Magie, puis susurra au couple Selwyn :

- Dites adieu à votre liberté, à votre âme... et à vos enfants.

Cependant, il ne leur en laissa pas le temps, transplanant aussitôt avec Adonis et Gaïa.

Le silence glacé après une bataille était presque plus terrifiant que la bataille elle-même. Devant la trentaine de cadavres d'Aurors, sans compter tous ceux qui avaient été détruits dans le labyrinthe, Erwan et Cassandra respiraient difficilement, gravement blessés. Hunter, trop accaparé par leurs parents, les avait laissés là en étant sûr que jamais ils ne réussiraient à s'enfuir. Ils avaient reçu deux Sectumsempra, et étaient extrêmement affaiblis. Néanmoins, Erwan parvint à se dresser sur ses jambes, à récupérer sa baguette magique, celles de ses parents et hisser sa petite sœur dans ses bras. La force que cela lui demanda fut surhumaine pour le peu d'énergie physique et magique qui lui restait, mais il réussit quand même à transplaner. Un dernier claquement de fouet retentit, brisant le silence mortel qui régnait dans le domaine. Le même domaine qui avait connu l'ascension magique et sociale des Selwyn avait failli, durant cette fatale nuit, devenir leur tombeau.

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L’encre électronique, de l’ardoise magique aux voitures caméléons. L’encre électronique, par sa capacité à être lue en plein soleil et à être économe en énergie, est très utilisée dans les liseuses numériques. Cette technologie encore assez limitée pourrait se développer sur de nouveaux champs d’application dans les prochaines années. Le Consumer Electronic Show (CES) 2022 à peine fini à Los Angeles, une image restera sans doute dans les esprits : celle d’une voiture, la BMW iX Flow Concept

dont la carrosserie passe du noir au blanc en quelques instants. Le concept car se base en fait sur une technologie, l’encre électronique, en partenariat avec le pionnier et maître du secteur, l’entreprise E Ink, fondée au MIT en 1997 et rachetée en 2009 par Prime View International, une société de fabrication d’écrans LCD taïwanaise.  Une technologie qui a encore un long chemin devant elle, mais qui possède de nombreux avantages. Un principe basique, nombreuses sont les personnes à avoir déjà profité du principe de base de l’encre électronique. Pas question ici d’évoquer les Kindle, Kobo, ou autres liseuses numériques, mais bien l’ardoise magique

cette surface sur laquelle vous ou votre enfant avez déjà dessiné puis effacé, puis réécrit, en utilisant ni encre ni brosse. L’ardoise magique, dès 1974, est composée de particules magnétiques en suspension entre deux plaques, attirées par un stylet lui aussi magnétique. Le principe de l’encre électronique est le même. Une particule, chargée positivement ou négativement, est nécessairement attirée vers son opposé : le positif ou le négatif. Antoine Charbonnier est ingénieur, il a écrit une thèse sur les encres électroniques. Il explique : « C’est une encre comme un stylo. À l’intérieur de cette encre il y a des petites particules de différentes couleurs : si c’est un afficheur noir et blanc ce seront des particules noires et blanches. Les noires chargées positivement, les blanches chargées négativement. Ces particules, quand elles vont être mises entre deux électrodes, avec un pôle positif et un pôle négatif, elles vont se déplacer pour aller rejoindre la charge opposée. » Multipliez ce procédé par 10, 100, ou 1000, et vous obtenez 10, 100 ou 1000 pixels en blanc, en noir ou en un mélange des deux, gris. Là où la chose se complexifie pour l’encre électronique, c’est pour multiplier les couleurs. Comment faire, lorsque l’on a que deux charges différentes, positives ou négatives, pour afficher plus de couleurs ? « Il faut soit faire des filtres de couleur, c’est à dire que les pixels originels vont être divisés, comme sur des projecteurs, avec des plastiques de la couleur désirée et on va attirer la particule blanche dans la division qu’on veut allumer, mais cela va faire perdre beaucoup de contraste aux afficheurs », avance Antoine Charbonnier. Des techniques sont également développées pour réaliser des afficheurs avec des particules qui migrent différemment sur des variations de positivités et de négativité, mais la chose est plus complexe, et donc plus chère.

[mediumpuissant]

PORTEFEUILLE MAGIQUE

[christinealcouffe]

Hey! Je vous ai parlé de la dernière tablette ? :p #ardoisemagique #ardoise #magique #vacances #holidays #test #doodle #vacances https://www.instagram.com/p/B1I2Tc2iMI1/?igshid=mtb7w2v4r7jz

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La mystérieuse histoire de Maëlys : chapitre 1: Le début de ma vie: Moi, c’est Maelys, je suis une jeune fille de détroit. Mon papa s'appelait John et ma maman Sylvie, ils m’ont eu a dix-huit ans ! C’était peut-être tôt et ils n’avaient peut être pas l’argent qu’il fallait pour m’éduquer mais en tous cas, je recevais beaucoup d’amour. Ma maman avait arrêté de travailler quand je suis née, et mon papa faisait des petits boulots à droite à gauche ! Comme disait mon grand père, c’était un homme à tout faire; haahaaa mon grand père, il faut que je vous parle de lui. Pour commencer, ce n’est pas tout à fait mon grand père : non en fait, c’est plutôt mon père adoptif. Avec lui j’ai appris à être propre, à compter, à écrire et à faire du vélo. Bref, c’est mon deuxième papa qui a remplacé le vrai lorsque mes parents sont décédés dans ce terrible accident de voiture un soir où ils devaient venir me chercher pour aller au bowling.  Suite à cette tragédie qui a bouleversé ma vie, j’ai été prise sous tutelle de ma grand mère et son mari. Ils avaient une maison dans un coin paumé en Floride, d’ailleurs on aurait jamais dit qu’on était en Floride car la végétation et les animaux m’ont toujours parus plus exotiques que d’habitude. Peut-être que cet endroit était en réalité magique, en tous cas on se serait cru au Québec. La maison où on vivait était en bois et le toit en ardoise.  Ce qui faisait le charme de la maison c’était son entrée en forme de cœur ! Ce fut mon grand père qui l'avait construite pour ma mamie, c’était comme une demande en mariage car sur la poignée, ce jour là, il y avait une bague de fiançailles/de mariage. Dans cette maison de rêves, j’avais une chambre à l’écart car ils trouvaient important que j’aie mon espace à moi et rien qu’à moi https://www.instagram.com/p/Bti8tRsnd3Y/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=djlhdb490yz7

[des-paroles]

Je parvenais à effacer les mauvais moments, j'ai toujours eu une ardoise magique dans ma tête.

Isabelle Carré. Les rêveurs.

[lejournaldupeintre]

Ardoise magique

Numeric etching / Briat 2023 Le journal du peintre Les tableaux du peintre Painting news project Twitter – – – – — – – – – – Le journal du peintre Les tableaux du peintre Painting news project Twitter – – – – – – – –

[unjourdemai]

On a souvent tendance à croire que le passé est le passé. Qu'on ne le reverra plus jamais. Comme s'il était inscrit sur une ardoise magique et que l'on avais effacé. On croit aussi qu'avec les années, on a passé à la trappe ses erreurs de jeunesse, ses amours de pacotille, ses échecs, ses lâchetés, ses mensonges, ses petits arrangements, ses forfaitures. On se dit qu'on a bien tout balayé. Bien fait tout glisser sous le tapis. On se dit que le passé porte bien son nom : passé. Passé de mode, passé d'actualité, dépassé. Enterré. On a commencé une nouvelle page. Une nouvelle page qui porte le beau nom d'avenir. une vie qu'on revendique, dont on est fier, une vie qu'on a choisie. Alors que dans le passé, on ne choisissait pas toujours. On subissait, on étais influencé, on ne savait pas quoi penser, on se cherchait, on disait oui, on disait non, on disait le mot chiche sans savoir pourquoi. c'est pourquoi on a inventé le mot « passé »: pour y glisser tout ce qui nous gênait, nous faisait rougir ou trembler. Et puis un jour, il revient. Il emboutit le présent. S'installe. Pollue. Et finit même par obscurcir le futur.

« Les émotions que l'on n'exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus tard sous une autre apparence. »

[hope-and-roll]

Cassandra Selwyn

"We all have both light and dark inside of us. What matters is the part we choose to act on : that's who we really are." _ J.K. Rowling 

- Cassandra Gaïa Gemma Selwyn - Née le 12 juin 2004 - Originals - Anglaise - Sang-Pur - Aroace - Potionniste-alchimiste  - Poudlard, Poufsouffle  - INTJ (Architecte) - Née-Legilimens  - Hannah Murray (blonde). ~ Fille d'Adonis et Gaïa Selwyn ~ Petite sœur d'Erwan Selwyn ~ Petite-fille d'Orion et Calliope Selwyn (née Malefoy) et de Perseus et Aeryn Nott (née Fawley) ~ Nièce d'Ulysse Selwyn ~ Petite-nièce d'Hypérion et Elladora Nott (née Shafiq) ~ Petite-cousine de Lisia, Prenna, James, Estelle, Sarah, Ryan et Elliott McGraw ~ Belle-sœur de Camille Abraxas * Meilleure amie de Camélia Abraxas et Shel Archer La famille Selwyn, fondée officiellement en 1243, bien qu'on puisse soupçonner qu'il y ait eu des Selwyn avant cette date, s'est rendue célèbre au fil des siècles pour sa noirceur. Au Moyen-Âge, elles perdirent tout à cause de la chasse aux sorciers. Leur château et leurs terres furent incendiés, de nombreux Selwyn périrent, et leur haine des Moldus naquit. Ils durent se cacher jusqu'à la mise en place du Code International du Secret Magique, en 1689. Entre ces deux dates, les Selwyn ont tenté de retrouver leur pouvoir et leur fortune. Elle s'est enrichie grâce à des expériences sur des sorciers possédant des pouvoirs supplémentaires, et à un marché noir de leurs organes vendus à ceux qui étaient assez naïfs pour croire que posséder le coeur d'un mage X dans son salon lui donnerait le même don. Ils réunirent ainsi plusieurs millions d'écus. Mais leurs plans furent contrecarrés par une jeune femme nommée Edaline Skyberry, promise d'Hadès Selwyn. Elle avait réussi à obtenir assez de preuves pour dénoncer le trafic des Selwyn. La famille fut donc acculée, haïe de leurs pairs, dépouillée une seconde fois de leur fortune, cette fois ci des trois quarts, qui revinrent aux Skyberry. Avec cet argent, l'honneur et l'admiration qu'ils suscitaient, ils partirent vivre aux États-Unis, où ils fondèrent leur si célèbre dynastie. Quant aux Selwyn, qui nourrissaient une haine sans nom envers eux, ils se promirent de se venger une fois leur richesse recouvrée. Pour cela, ils procédèrent par des méthodes plus classiques, mais toujours sombres : alliances avec des clans qui avaient réussi à se protéger des Moldus, mensonges, manipulations, trahisons, parfois assassinats. Un siècle plus tard, ils avaient obtenu le double de ce que les Skyberry leur avait volé. Mais ils gardaient toujours une rancune envers eux, qu'ils ne savaient pas comment assouvir.

  En attendant le bon moment, ils évoluaient dans la société des Sang-Pur anglais. Leurs crimes passés n'avaient cependant pas été oubliés par tout le monde, mais les Selwyn étaient des diamants noirs : infiniment rares, et donc précieux, sombres, mystérieux, magnifiques, craints et désirés à la fois.   Ils construisirent, tout au Nord de l'Angleterre, un immense manoir tout en longueur, gris ardoise, à l'architecture gothique. Il n'y avait rien autour, à part des dizaines et des dizaines d'hectares de cultures, mais les Selwyn protégèrent quand même leur domaine avec un portail très puissant. C'était une forteresse impénétrable. Pour assurer la sécurité, ils créèrent autour du manoir un labyrinthe ensorcelé, qui n'obéissait qu'à une personne de sang Selwyn. Pour entrer, il fallait se piquer avec l'épine d'une rose noire. Si le sang correspondait, le labyrinthe guidait la personne vers le manoir. Si le sang ne correspondait pas, il perdait la personne, avant que les nombreux pièges ne la tuent. Il ne valait mieux pas s'y risquer sans que les Selwyn ne soient au courant de votre visite, si vous n'en étiez pas un.   Les siècles passèrent, les Selwyn restaient ces sorciers très puissants, fascinants, élégants, intrigants. Leur lignée se perpétua, dans les traditions de la pureté du sang. Le 18 mars 1972, de l'union d'Orion Selwyn et Calliope Malefoy, naquirent des jumeaux : Adonis et Ulysse Selwyn. Ils étaient très proches, se confiaient tout, néanmoins, ils étaient toujours en compétition, et Adonis gagnait. Il était le préféré de ses parents, et ça, Ulysse le voyait bien. Ça lui brisait le coeur, mais il n'en gardait pas rancune à son jumeau, ni à ses parents. Il était très loyal à sa famille, les adorait.

  En grandissant, Adonis devint un prodige de la magie noire, un Serpentard très populaire et surtout craint à Poudlard. Il devint de plus en plus indifférent à ses parents et son frère. Il se montrait toujours poli et respectueux, et il était profondément d'accord avec leurs idées, mais il ne les aimait pas. Il n'en avait rien à faire. Il se rendait de plus en plus compte qu'il faudrait évincer Ulysse de l'héritage avant leur majorité. Il décida de se montrer patient, s'appuyant sur la confiance que lui vouait son jumeau. Et il eut raison : quand ils avaient seize ans, son frère lui apporta la raison sur un plateau d'argent en se confiant à Adonis à propos de son homosexualité, et de son amour pour Cleophus Abraxas. Adonis prévint Orion et Calliope, qui déshéritèrent leur fils et lui interdirent de poser le pied dans leur domaine. Néanmoins, ils ne pouvaient altérer le sortilège de la magie du sang apposé sur la rose noire. Techniquement, Ulysse pouvait donc revenir, mais il ne le fit jamais. Il avait tellement honte de lui. La perte de sa famille, la trahison d'Adonis, tout cela l'avait brisé. Il trouva refuge chez son meilleur ami, Cleophus, et tenta d'enterrer ses sentiments. Il changea, devenant de plus en plus froid et insensible. Il regarda l'amour de sa vie se marier à Luciana Falls, et avoir un fils. A la mort de Luciana, un espoir réveilla le coeur d'Ulysse, qui avoua enfin ses sentiments à Cleophus deux ans plus tard, aussi dur que cela fût. Il s'avéra que Cleophus les partageait, mais se refusa à une relation pour se consacrer à son fils. Ulysse, le coeur brisé, accepta ses raisons, mais préféra s'isoler. Il ne revit plus Cleophus, ni l'enfant dont il était le parrain, avant des années.   De l'autre côté du miroir, Adonis avait hérité d'une partie de la fortune à ses dix-sept ans, et de l'autre moitié et du domaine à ses dix-neuf ans, quand ses parents moururent de la dragoncelle. Il avait été promis, dès un très jeune âge, à Gaïa Nott, dont il était tombé follement amoureux, et réciproquement. La passion entre les deux jeunes gens était puissante, sincère. Ils se connaissaient depuis l'enfance et partageaient la même dévotion à la magie noire et ce même rêve : vivre pendant des siècles, en restant jeunes de corps, et rendre aux sorciers leur suprématie sur les Moldus.

Ils élaborèrent leur plan dès l'âge de douze ans : ils devaient trouver la Pierre Philosophale et la fontaine de Jouvence. Sauf qu'en 1992, la Pierre fut détruite par Albus Dumbledore et Nicolas Flamel, son créateur. Adonis et Gaïa, loin de se décourager, voulurent lui arracher ses secrets avant qu'il ne meure. Ils le torturèrent, et Flamel leur révéla la recette pour créer une autre Pierre.   Le 23 novembre 1993, leur premier enfant naquit. C'était un fils, Erwan Adonis Orion Selwyn. Il avait les yeux bleu sombre de son père et les cheveux blond pâle de sa grand-mère. Adonis et Gaïa avaient vingt-et-un ans. Ils étaient conscients que leur fils les ralentirait dans leurs projets, mais l'aimaient déjà de tout leur coeur, et avaient hâte de lui transmettre leurs valeurs, et espérait qu'il grandirait avec des parents maîtres de la Mort et du monde.   En 1994, Voldemort revint, désirant toujours l'immortalité, qu'il voulait obtenir grâce aux Reliques de la Mort, que le couple croyait légendaires. Ils se mirent à son service en apprenant l'Occlumancie pour ne pas que leur maître sache qu'ils voulaient attendre qu'il mette la main sur les trois Reliques pour les lui voler et devenir les Maîtres de la Mort. Adonis et Gaïa manipulaient Voldemort, effectivement, bien loin des préoccupations de la guerre.

Ils se marièrent le 10 juillet 1992, à l'âge de dix-neuf ans. Ils étaient de fidèles Mangemorts, les plus cruels et légendaires des assassins. Ils étaient aussi craints que le Seigneur des Ténèbres lui-même, ce qu'heureusement il n'apprit jamais. En parallèle du tombeau de Moldus qu'ils semaient sur leur passage, faisant plus de victimes que tous les Mangemorts réunis, le couple infernal s'adonnaient à l'alchimie afin de créer une seconde Pierre Philosophale, tout en cherchant la fontaine de Jouvence à l'aide de légendes.   Le 2 mai 1998, Voldemort mourut, la paix revint. Adonis et Gaïa n'en avaient que faire – ils étaient bien au-dessus du Seigneur des Ténèbres. Sauf qu'ils étaient désormais activement recherchés, étant les deux sorciers les plus dangereux de Grande-Bretagne. Ils appliquèrent un sortilège de Fidelitas sur le domaine Selwyn, et devinrent les deux Gardiens du Secret. Ainsi, ils étaient introuvables, et le restèrent pendant des années encore.   En 2002, Adonis et Gaïa s'allièrent à un dénommé Tobias Wilson, un Sang-Mêlé qui voulait faire tomber la dynastie Skyberry. Ils ne lui demandèrent aucune raison, mais l'aidèrent dans l'ombre. Chaque Skyberry mourut de la baguette de Tobias, Adonis ou Gaïa, qui accomplirent enfin la vengeance de la famille Selwyn à la famille Skyberry, écho à une rancune datant de cinq siècles.

Le 12 juin 2004, Cassandra vint au monde. Elle n'était pas prévue, mais sa famille l'adora dès le premier regard. C'était une enfant adorable, avec les cheveux d'or et les yeux de Gaïa, des taches de rousseur, un caractère doux et une intelligence vive. Elle devint rapidement la chouchoute de la famille. Elle fit ses preuves de magie bien plus tôt que son frère, à cinq ans, lorsqu'Ulysse Selwyn découvrit que la magie du sang de la rose noire était plus puissante que le sortilège de Fidelitas. Donc, il pouvait tout de même trouver, voir et entrer dans le manoir. Il était le Gardien du Secret involontaire. Adonis et Gaïa l'ignoraient. Ulysse les dénonça, et les Selwyn durent fuir très rapidement, laissant toutes leurs recherches sur place, ne réussissant à prendre que leurs baguettes magiques et une tente magique.   Désespérée de perdre son foyer, une onde magique destructrice s'échappa de Cassandra, noircit l'herbe et fendit le sol. Les Selwyn avaient tout perdu, mais se réjouirent de la magie naissante de la cadette.   A partir de là commença leur cavale. Adonis, Gaïa, Erwan et Cassandra logeaient des maisons moldues vides, en dépit de leur dégoût, ou bien dans la tente. Pendant un an, ils traquèrent Ulysse Selwyn, qui paya sa trahison très cher, mourant en 2010 de la baguette de son frère. Celle d'Ulysse revint à Cassandra, qui utilisait auparavant des baguettes volées aux Nés-Moldus qu'ils tuaient.

Puis la cavale reprit. Dans le monde entier, cette fois. Un jour sur place, des meurtres, des attentats, puis ils transplanaient, dormaient, et recommençaient. Une vie très instable, surtout pour une enfant.   L'éducation d'Adonis et Gaïa oscillait entre la manière douce, qui s'apparentait à de la manipulation mentale carrément involontaire, et la manière forte - des tortures, la plupart du temps. Erwan avait plus connu la seconde que Cassandra, car il avait mis un point d'honneur à protéger sa petite sœur de la violence, physique et psychique, de ses parents.   Le jeune homme ne blâmait pas ses parents pour ce qu'il avait subi. Leurs troubles mentaux les innocentait de tout à ses yeux. Il n'en voulait pas non plus à Cassandra d'être la préférée de Gaïa et Adonis, il aimait bien trop sa petite sœur pour ça. Elle représentait à ses yeux tout ce qu'il y avait de beau au monde. Il voulait la protéger de tout ce qui pourrait lui faire du mal. Malheureusement, il la voyait s'enfoncer dans les ténèbres encore plus jeune que lui.

Gaïa et Adonis avaient expliqué à Cassandra dès sa prime enfance, des livres sur les génocides de sorciers au Moyen-Âge en guise de preuves, que les Moldus étaient des êtres atroces qui avaient massacré les sorciers pendant des siècles. Les Nés-Moldus, eux, volaient la magie des sorciers et s'incrustaient incognito dans le monde magique pour en prendre le contrôle et exterminer à terme tous les sorciers. Cassandra était terrifiée, alors, ses parents lui assurèrent que ça n'arriverait pas, car une communauté de héros était là pour défendre le monde magique. Ces héros étaient les Mangemorts, et les Selwyn en faisaient partie.

Adonis et Gaïa dessinèrent un tableau épique à leur fille : les Moldus et Nés-Moldus en monstres assoiffés de sang magique, et eux en héros qui sauveront le monde. Cassandra, déterminée à faire le bien, devint sans hésitation une tueuse aguerrie. Dès sa première manifestation de magie, elle accompagna dès lors les Selwyn en « mission » - c'est-à-dire, tuer le plus possible de Moldus et des Nés-Moldus, de façons toutes plus atroces mais créatives les unes que les autres. Les parents avaient créé un sortilège très puissant qui effaçait la Trace de leurs enfants. Entre tortures et jeux morbides, les cadavres s'amoncelaient sur leur passage, un quart d'entre eux causés par une fillette aux allures d'ange. C'était déjà une sorcière très puissante, et Gaïa et Adonis la flattaient, lui disaient qu'elle était très courageuse, une héroïne invincible, comme tous les Selwyn, et qu'ils étaient en bonne voie de débarrasser le monde des Indignes, comme ils les nommaient. Le pire, c'est qu'ils voyaient véritablement les choses comme ça, même s'ils romancaient l'histoire pour Cassandra. Ils avaient servi le même discours à Erwan, mais avec moins d'héroïsme, et bien plus tard, ce qui faisait que le jeune homme avait une vision plus réaliste des choses. Alors que la culpabilité rongeait son aîné, la fillette suivait ses parents avec des étoiles dans les yeux, convaincue au plus profond de son coeur d'être une héroïne.

A sept ans, Cassandra se révéla être une Née-Legilimens, ce qui la rendit d'autant plus précieuse pour ses parents. Elle pouvait entendre les pensées des gens, leur en transmettre, voire leur instiller des migraines. Ce pouvoir fut d'abord difficile à supporter pour la fillette, qui pouvait désormais entrer dans l'esprit dépressif de son grand frère, lire les pensées de ses victimes. Elle était dans un brouhaha constant. Heureusement, ses parents lui apprirent rapidement l'Occlumancie, comme ils l'avaient fait eux-mêmes et avec Erwan. Cassandra apprit à se servir de son don pour le mal – enfin, elle pensait que c'était pour le bien.   En mai 2014, Adonis et Gaïa lancèrent un assaut contre le domaine Selwyn. Ils voulaient reconquérir leur manoir pour continuer leurs recherches sur la Pierre Philosophale et la fontaine de Jouvence. Malheureusement, l'orgueil était le défaut fatal des Selwyn. Les Aurors se doutaient qu'ils reviendraient, et veillaient par dizaines à l'extérieur et à l'intérieur du labyrinthe (Ulysse leur avait révélé tous les secrets du manoir avant de mourir, y compris comment empêcher le labyrinthe de les tuer). Adonis et Gaïa savaient qu'ils étaient là, mais pensaient qu'ils pourraient les vaincre à l'aide du Sortilège d'Ubiquité. Malheureusement, la baguette d'Ulysse n'obéissait pas à Cassandra, elle se fit repérer et prendre en otage. Elle s'en voulut pendant très longtemps, persuadée que tout était de sa faute, jusqu'à ce qu'elle comprenne la science des baguettes magiques et reconnaisse qu'elle était trop jeune pour maîtriser un tel sort.

De leur côté, Adonis, Gaïa et Erwan, aussi puissants qu'ils étaient, se firent acculer par le nombre incroyable d'Aurors déployés pour les neutraliser. Erwan reçut un Sectumsempra qui faillit le tuer, mais il réussit à récupérer sa baguette, à annuler le sort et refermer ses plaies. Adonis et Gaïa se firent emprisonner avec des chaînes qui les brûlaient à chaque mouvement, et traîner jusqu'au centre du labyrinthe, où était piégée Cassandra, dans un cercle de feu. Ils allaient se rendre, lorsqu'Erwan, même blessé et faible, arriva et tua la trentaine d'Aurors qui les escortaient. Le chef des Aurors, Jacob Hunter, prit Cassandra comme bouclier humain, lui lançant également un Sectumsempra, et Adonis et Gaïa se sacrifièrent pour leurs enfants. Hunter, le seul Auror survivant, annula le sort sur la fillette et transplana avec le couple au Ministère. Il pensait Erwan trop faible pour transplaner, mais il réussit à le faire, avec sa sœur.   Adonis, Gaïa et Erwan furent jugés. Le Magenmagot ignorait quoi faire de Cassandra, la plus jeune meurtrière de l'histoire de la magie anglaise. Ils décidèrent de l'envoyer dans un orphelinat moldu le temps que le sort de sa famille soit décidé. Ce furent les plus longs mois de sa vie. Le jour de ses dix ans, elle échangea quelques mots avec un Né-Moldu nommé Sean Coleman. Pensant qu'il venait de lui voler sa magie, Cassandra entra dans une terreur et une rage folle et blessa Sean avec sa magie innée.   En attendant leur procès, les Selwyn furent enfermés quatre mois à Azkaban. Le sacrifice ultime des parents pour leurs enfants consista à affirmer qu'Erwan et Cassandra avaient agi sous Imperium. Le Magemagot les crut, les deux enfants Selwyn furent libérés, mais le couple le plus dangereux du monde fut soumis au baiser du Détraqueur, et leurs corps consumés.

Erwan hérita de la fortune des Selwyn et du domaine. Il y vécut avec Cassandra. Ils étaient deux âmes en miettes, perdus sans leurs parents, traumatisés par leur passé malsain et instable, tourmentés par des questions sans réponses sur le bien et le mal, le vrai et le faux, mais essayaient de se soutenir mutuellement. Le jeune homme plaçait le bien-être de sa jeune sœur en priorité, et l'inverse pour Cassandra. Ils s'adoraient. Pendant un an, ils pansèrent leurs blessures dans ce cocon qui n'appartenait qu'à eux. Ils firent du domaine Selwyn leur foyer, à nouveau, sans jamais aller dans le sous-sol, que dédiaient Adonis et Gaïa à leurs recherches personnelles. Ils avaient toujours défendu à leurs enfants d'y descendre. Ils étaient tous les deux fatigués, épuisés même, de se battre contre ça. Ils voulaient simplement laisser les Moldus tranquilles dans leur monde. Erwan renonça à leur but bien plus facilement que Cassandra, qui ne ressentait pas encore la culpabilité par rapport à ses crimes.   La famille Selwyn était connue et haïe de tous. Lors de sa première rentrée à Poudlard, Cassandra en fit les frais. Les murmures derrière son dos, les regards empoisonnés, les pensées meurtrières de ses camarades... Sa première semaine à Poudlard fut très solitaire et douloureuse. La jeune fille, répartie à Poufsouffle, ne comprenait plus rien, elle était perdue... Tout ce qu'elle avait cru vrai se révélait faux pour la plupart des gens. Qui croire ? Elle ne pouvait avoir confiance en personne. Ses parents lui avaient appris qu'ils étaient les seuls à lui vouloir du bien, que les autres, les Indignes, voulaient la détruire, voler sa puissance. Cassandra était terrifiée et confuse.

Au milieu de ce chaos intérieur, elle rencontra deux personnes qui changèrent sa vie. Deux amis, Shel Archer et Camélia Abraxas. Cassandra les accepta à ses côtés d'abord, accepta leur présence à ses côtés. Elle découvrit l'amitié, une amitié enfantine, faite d'anecdotes, d'aventures innocentes, de découvertes et de rires. Ils étaient les seuls qui ne la voyaient pas comme un monstre. Elle dut lire leurs pensées à chaque seconde pour être sûre de pouvoir leur faire confiance.   Les années passant, leur amour les uns pour les autres grandit. Ils formaient un véritable trio inséparable, uni, et les autres élèves et professeurs le voyaient. Ils voyaient Cassandra Selwyn sous un nouvel angle, et étaient convaincus qu'elle s'était fait manipuler de A à Z par ses parents.    L'esprit de Cassandra a toujours été empoisonné par ce que ses parents lui avaient mis dans la tête. Elle se débattit pendant des années contre elle-même, perdue, bouleversée de comprendre que tout ce qui lui avait été enseigné était erroné. Elle ne savait pas à qui se fier, ce qui était bien ou mal, vrai ou faux, elle culpabilisait de la libération de son avis, de ses pensées. Elle était encore esclave de ses parents, qu'elle adorait des années après leur mort.

Il lui fallut du temps, énormément de temps, un grand courage et beaucoup de souffrance pour se défaire de l'emprise mentale de Gaïa et Adonis. Cassandra dut changer sa vision complète du monde. Dans sa quête de vérité, elle avait deux alliés certains : Shel et Camélia. Ils apprirent à faire confiance à cette fille dangereuse, mais en réalité perdue, à l'aider à dém��ler le vrai du faux, le bien du mal. Ils firent preuve d'une grande patience.   Pendant l'été séparant sa quatrième année de sa cinquième année, Cassandra invita ses amis chez elle pour la première fois. Ensemble, ils pénétrèrent dans le sous-sol interdit et découvrirent les recherches d'Adonis et Gaïa Selwyn. Cassandra entendait toujours leurs voix dans sa tête, mais avait décidé de les ignorer. Elle voulait la vérité avant tout. Elle ne supportait pas que les personnes qu'elle aimait le plus au monde l'ait manipulée.   Les années passant, elle vint à penser que les Moldus étaient différents, même si elle resta persuadée que les sorciers étaient supérieurs car dotés de magie. Ses préjugés et la peur qu'elle ressentait envers les Nés-Moldus s'effacèrent au fil des ans. C'est si simple à résumer, et pourtant, cela lui demanda une remise en question incroyable.

A la fin de ses études, la jeune femme fit de longues études pour devenir potionniste-alchimiste. Elle ne tenta jamais de poursuivre des recherches pas naturelles comme celles de ses parents, mais créa des remèdes pour nombre de maladies, sauvant notamment sa belle-sœur Camille Abraxas d'un cancer des poumons. Elle qui n'avait jamais su que détruire, guérissait.   Aromantique et asexuelle, Cassandra n'eut jamais aucune relation amoureuse ou sexuelle, n'en ressentant pas l'envie. S'en rendant compte, à seize ans, elle eut d'abord peur d'être détraquée, avant de découvrir que cela n'avait aucun lien avec son passé, que beaucoup de personnes étaient comme elle. Cela lui permit de s'ouvrir à la communauté LGBT+, dont elle ignorait totalement l'existence, et les soutenir.   Pouvait-on se défaire véritablement d'une telle emprise, d'un tel contrôle psychique ? Plus Cassandra se battait contre elle-même, contre ce qu'on lui avait enseigné, recherchant la vérité à tout prix, apprenant à penser par elle-même à l'aide de preuves irréfutables, plus cela devenait facile pour elle de démêler le vrai du faux, le bien du mal. Cela resta son combat éternel, cependant.

Cassandra Selwyn est une personne très intelligente, logique et raisonnée. Elle ne comprenait pas du tout le second degré étant enfant. C'était une stratège brillante, avec une mémoire puissante et de grandes capacités de raisonnement. Elle a une immense soif de connaissance et de vérité. Elle déteste les petits bavardages inintéressants, étant capable de débattre de mille sujets de façon brillante, de science ou de philosophie – particulièrement ce dernier domaine, qui lui a été indispensable lors de sa quête de vérité. La jeune fille est très observatrice et rationnelle, elle raisonne toujours de façon froide et scientifique, même dans les situations qui ne s'y prêtent pas. Elle est très paradoxale et incompréhensible si on ne suit pas sa logique. Introvertie, elle a une certaine crainte des autres, en-dehors de son cercle d'amis, sa famille et des amis de ses amis. Elle est très créative et imaginative, c'est une vraie rêveuse à l'esprit très flexible. Elle est toujours prête pour des challenges intellectuels.   Cassandra dégage une puissante aura de mystère et de puissance, presque inquiétante. Elle déteste les règles et tout ce qui est préétabli, car elle a toujours peur que les gens les suivent sans réfléchir et qu'elles soient erronées. Elle préfère se faire son propre opinion de tout, bien qu'elle ait peur de se tromper. Dans ces cas-là, elle s'en remet à ses proches.

Cassandra est très calculatrice, elle a horreur des réactions impulsives, elle prévoit tout et avance dans la vie comme dans un jeu d'échecs, dont on déplace constamment les pièces avec considération et intelligence, évaluant toujours de nouvelles tactiques, de nouvelles stratégies et de nouveaux plans d'urgence, prenant constamment le dessus sur ses semblables de façon à garder le contrôle. De ce fait, elle peut sembler insensible, alors que ce n'est pas vrai.   C'est une personne particulièrement forte et courageuse. Son esprit vif, affûté, a réussi à se défaire du carcan de conditionnement dans lequel il était prisonnier depuis toujours, grâce à une éternelle remise en question et une détermination de fer. Très brave, Cassandra n'a peur de presque rien, et agit toujours en dépit de sa peur, jusqu'à affronter les recoins les plus sombres d'elle-même.   Elle a une grande confiance en elle, sachant très bien qu'elle excelle en de nombreux domaines. Elle avait tendance à se surestimer étant enfant, mais cela changea avec les années. Bien que rusée, son ambition a toujours été modérée, car celle de ses parents a causé leur perte. Sa grande loyauté, son sens du travail acharné et sa détermination ont fait de Poufsouffle sa maison. La tolérance des jaune et noir a été une bouffée d'air frais pour Cassandra lors de sa scolarité.

Cassandra, malgré les apparences, est une personne très ouverte d'esprit. Elle a conscience d'avoir grandi dans un monde presque créé de toutes pièces, très loin de la vérité et de la normalité. Elle est très ouverte à de nouvelles idées et accepte avec plaisir que les gens n'aient pas le même avis qu'elle, s'ils sont prêts à débattre avec des arguments solides.   Elle se méfie naturellement des gens, c'est pourquoi elle analyse beaucoup trop tout pour comprendre le monde qui l'entoure et éviter de se faire manipuler. Pendant son adolescence, elle commencera à ne suivre que les règles dont elle comprend le sens et est d'accord avec.   Malgré sa vie hautement instable, Cassandra démontre une profonde dévotion et gentillesse à l'égard de ses proches, pour qui elle serait prête à mourir comme à tuer – littéralement.   Sa conception du monde et son comportement la font souvent passer comme folle, alors que sa santé mentale est remarquable pour quelqu'un qui a vécu autant d'épreuves qu'elle, physiques comme psychologiques.

Trivia : - son Patronus est un chat persan - son Epouvantard est un Détraqueur - adore la menthe - autiste  - batteuse au Quidditch dès sa troisième année - déteste qu'on la prenne en photo, a toujours pensé cet appareil maléfique Playlist : Cassandra :

Angel of Darkness - Alex C Cry - Thomas Bergersen Hushh - AViVa Cassandra - Thomas Bergersen

Mad World - Gary Jules  Cassandra & Erwan :

Glowing in the dark - The girl and the dreamcatcher

Cassandra à Erwan :

Bring me To life - Evanescence Erwan à Cassandra :

Dark on me - Starset Thank you for the venom - My Chemical Romance

Demons - Imagine Dragons Cassandra, Shel et Camélia :

Untouchable - Tritonal & Cash Cash Young Hearts - Strange Talk

Brother - Kodaline 

[albert-prous]

E2110

 aux horizons courts brame des brandillons

ardoise magique dans les deux sens sous le bras

longue comme un ruban aller retour arrêts

tronc à madeleine trempée jus de rave pur

bus raté bras levés marche arrière  toute

joue joli fond de teint

  prous

[lacombled]

Des raisons d’espérer

L’Opinion, 22 décembre 2020 |  Sujets à manier avec prudence pendant les repas de fêtes. Effacer. Recommencer. Chaque année, le même rituel, les fêtes devraient agir telle une ardoise magique. Tout remettre à zéro. Année spectaculairement exigeante, 2020 marque l’histoire. La rétrospective pourrait s’apparenter à une litanie sans fin. Pourtant, à y regarder de plus près, tout espoir n’est pas perdu.

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