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ieatmovies · 6 years ago
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CROC-BLANC (2018) La France et le Luxembourg s’associent pour donner vie à cette version animée de WHITE FANG, d’après le célèbre roman de Jack London: ce dernier faisant partie des livres obligatoires à lire au moins une fois dans une vie -même si l’on y préfère L’APPEL DE LA FORÊT-, il est tout à fait normal et légitime de voir cette jolie histoire revenir sur nos écrans, avec un cachet visuel assez séduisant. Assez fidèle dans son ensemble, WHITE FANG “2018 EDITION” souffre hélas d’une lacune technique évidente: jouant la carte du minimalisme graphique peint/grossier -un double bon point pour sa cohérence artistique, le film peine à livrer une animation correcte. En effet, on ne comprend pas pourquoi certaines créatures laissent leurs traces dans la neige, pour que le contraire se passe au plan suivant: belles couleurs, sublimes lumières, mais synchro labiale très juste font de WHITE FANG un long-métrage à destiner aux plus petits -ou à celles et ceux peu exigeants envers la physique de l’animation-. Agrémenté par la musique toujours efficace de l’excellent compositeur Bruno Coulais -THE SECRET OF KELLS (2009), par exemple-, on finit par se prendre d’empathie pour ce loup dont la vie sera impactée par la force de la nature, la corruption humaine, et les choix de ces hommes et femmes sans qui rien n’aurait été pareil: on apprécie aussi le fait que les protagonistes humains PARLENT à l’animal, comme s’il était un “véritable individu”, preuve d’une remarquable considération. Car Croc-Blanc est unique, et même si on lui veut du mal, il dégage -scénaristiquement- un charisme auquel il est impossible d’y être étranger: mais constamment, la technique peu moderne du film nous coupe dans le visionnage, demeurant en fait une basique animation-clé à vocation fonctionnelle, au lieu d’insuffler quelque chose de vivant aux mouvements et gestes des personnages/animaux. Ces lacunes, on les retrouve dans cette séquence où plusieurs canidés aboient, laissant à l’évidence transparaître le vain effort d’un bruiteur n’ayant que trois samples d’aboiement à disposition pour nous faire croire à la supercherie. Triste... car bien écrit, et bien doublé -Peul Giamatti, putain!-. WHITE FANG fait les frais de la concurrence, là où tous se jettent pour aller voir le dernier PIXAR, ou toute “idiotie du samedi après-midi en CGI”: et c’est dommage, car le long-métrage a le potentiel pour devenir un classique, qu’il ne sera jamais. Au moins, il a le mérite de donner envie de lire ou relire les romans de Jack London -voire de se pencher à nouveau sur le live-action de 1991!-, et c’est sans doute son meilleur -et seul- argument.  PAS SA FAUTE /20
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