#aislin rose blanche petroska
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“Of course, you got a fever !”
Un nouveau prompt à la demande de @heirsoflilith : “of course, you got a fever” avec Blanche et Aislin en 44, coucou l’AU du RP twitter.
“Blanche circulait entre les lits, relevant des courbes de température, corrigeant des prescriptions qu’elle tendait aussitôt à l’infirmière qui la suivait. Celle-ci, une jeune femme rousse au teint pâle d’irlandaise, semblait encore mal à l’aise avec les feuilles de soins.
Elle n’avait probablement pas l’habitude de travailler avec une femme médecin - et encore moins avec des soldats, à vrai dire. Son uniforme vert de gris lui flottait un peu sur le corps, presque trop grand.
Blanche avait été prêtée par son employeur - ou plus exactement, réquisitionnée par l’armée anglaise pour venir en aide à l'hôpital militaire, où sévissait une épidémie de grippe en ce mois de décembre. Deux de leurs médecins sur les trois étaient actuellement cloués au lit avec une forte fièvre, et le dernier était débordé. Des médecins civils venaient donc en renfort. La plupart le faisait en râlant, devant la gratuité du geste. Blanche, au moins se sentait nettement plus utile qu’à son poste habituel.
Trois nouveaux cas, deux en amélioration, un décès. L’évolution depuis la veille n’était pas très rassurante. Blanche ajouta un dernier dossier à la pile que transportait Aislin et soupira. Il n’y avait malheureusement pas grand chose à faire pour les malades, à part l’aspirine pour la fièvre, l’hydratation et attendre que le délire cesse en les isolant pour essayer d’enrayer la propagation.
Aislin toussa discrètement en recevant le tas de papier et se détourna pour partir préparer les soins. Blanche la regarda s’éloigner, constatant que son teint semblait encore plus transparent que d’habitude. Des cernes violacées ornaient ses yeux. Encore une pauvre créature malmenée par la guerre… Blanche soupira de compassion devant la jeune infirmière éreintée.
Le même rituel recommença le lendemain matin. Tournée des malades, examens, prescriptions, dossiers. Aislin toussait encore plus. Blanche lui confia le dernier dossier et allait s’éloigner lorsque la jeune femme chancela et faillit s’effondrer. Une chaise à proximité heureuse la retint, mais la pile de papiers s’étala au sol.
Blanche se précipita pour l’aider.
_ Aislin ! Tout va bien ?
L’infirmière se penchait déjà, tremblante, pour essayer de rassembler les papiers.
_ ça va, bredouillait t-elle, l’air paniquée. ça… ça va. Je vais bien. Je vais… ramasser.
Blanche se pencha, constatant qu’elle pâlissait à vue d’oeil. Elle pouvait entendre son rythme cardiaque et sa respiration accélérer, beaucoup trop rapides. Et cela n’était pas dû qu’à l’anxiété qui semblait la saisir.
Elle la força à se redresser et à s'asseoir correctement.
_ Non, tu n’as pas l’air d’aller bien.
_ C’est… C’est rien, madame. Docteur. Un vertige. C’est tout. Je vais ranger. Je dois… aller faire les soins… Je…
Elle pâlissait de nouveau.
_ Un vertige ? Que se passe t-il ? Tu as mangé ce matin ?
Blanche posa la main sur son front par réflexe. Bouillant. Aislin parti dans une quinte de toux irrépressible.
_ Mais évidemment ! Tu as de la fièvre ! Tu viens travailler alors que tu as la grippe ? Tu es inconsciente. Tu devrais être au lit !
_ Non ! Je… Je vais bien… Pas le droit de…
Aislin ne réussit pas à finir sa phrase. Elle venait de s’évanouir.
_ Et bien voilà, grommela Blanche. Au moins comme ça tu seras bien obligée de t’allonger !”
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