#Tour de France commentator! \o/
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Quand tu regardes tranquillement le ski sur L'Équipe et que...
#Tour de France commentator! \o/#alpine skiing#cycling#road cycling#Tour de France#Alexandre Pasteur
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Haaa, et une Annette très heureuse parceque Tumblr a décidé de supprimer son post parcequ'une vidéo n'était pas tolérée \o/ mais comme je vous aime, on recommence !
Je disais donc, après avoir réussi à rentrer en rampant de ce très beau lac (même qu'on est parties grâce à MON grab Madame Dr Rathatton, tu vois que je suis pas tellement si particulièrement perfide), et parceque l'explosion culinaire du midi ne nous a pas servie de leçon (le voyage développe des tas de pulsion masochistes chez nous apparemment), nous sommes parties pour un marathon de destruction de système digestif. Aussi appelé cours de cuisine pour les initiés.
Donc ce machin (qui fait la taille de notre avant bras, au cas où vous auriez du mal à déchiffrer cette photo si incroyablement bien cadrée) c'était la portion d'une personne (sans le riz qui était à côté bien sûr).
Nous partons donc gaiement vers le marché, où nous découvrons les ingredients que nous utiliserons de 16h à 21h (quand on parle nourriture, ici on ne rigole pas). On en profite pour faire un tour rapide sur le marché, apprécier les conditions d'hygiène locales, et se demander comment nous avons fait pour ne pas avoir de problèmes gastriques depuis notre arrivée.
Aide au décodage, ceci un étal de viande (sans glace, c'est pour les faibles) par 25°, avec des balais accrochés au bout de ventilateurs pour faire fuir les mouches. L.O.L.
Son copain d'à côté vendait par contre ses poissons très frais, puisqu'ils bougeaient encore en suffoquant sur son étal jusqu'à ce qu'il leur ÉCLATE LA TETE AVANT DE LES ÉCAILLER ENCORE PLUS OU MOINS VIVANTS. Aheum. Pardon.
En route ensuite dans un très joli environnement pour faire nos 6 plats avec Aoy (qui se prononce "Oï", "comme quand vous voulez appeler un marchand à la sauvette dans la rue" selon ses dires)
On fera donc une entrée, un plat de soupe, un plat de pâtes, un dessert, et un curry ! (Pâte de curry faite maison bien sûr) ... Et petit détail, on mange tout sur place \o/
Au vu de la quantité d'huile nécessaire pour éviter que les plats ne brûlent (les woks en aluminium accrochent plus qu'un bigorneau sur son rocher à marée basse), nous pouvons donc vous confirmer que les thaïlandais sont très forts pour faire semblant que leurs plats sont sains (oooh, plein de vert, que de légumes! Oooh, tiens, du basilic frit!).
Pad Thai et soupe de poulet à la coco
Curry à la cacahouète (mon estomac, bien qu'ayant depuis subi le sacrement des malades, bave en y repensant)
Dr Rathatton et sa salade de papaye, votre chère et tendre et des rouleaux de printemps (frits, on vous a dit qu'ils aimaient l'huile !). Même que je suis trop forte en origami.
Un autre curry avec des pâtes aux oeufs frites (tiens, un autre pattern. C'est presque des maîtres mots de la Thaïlande quand on y pense)
Et notre équipe de choc !
Notre pauvre prof s'est pris une giclée de sauce aux huîtres dans la figure, l'un des participants lui a décapité une cuillère, et notre manque de résistance au piment nous a valu un regard de chat dépressif devant une tranche de pain sans poisson, mais elle était vraiment super ! "Please, less emotion" (selon elle, on cuisine soit avec nos émotions, soit avec des quantités précises) 🤣
Et en bonus, un petit livre avec toutes les recettes et les étapes, très bien fait, qui permet que nos neurones en PLS se concentrent sur notre tractus digestif en souffrance plutôt que sur les recettes en elles mêmes. On vous fera un peu rêver les papilles à notre retour en France 🥰
Bizouuuuux
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Camp NaNo 6
(Alors oui, j’aimerais pouvoir dire que j’invente des paroles en latin, mais la chanson dans cet extrait est d’Hildegard von Bingen)
La messe commencerait bientôt. Svanhild incita Rowan à s’assoir près d’elle. La diaconesse avait l’impression que le sol s’effondrait sous chacun de ses pas. Le garçon n’avait cependant pas à payer pour ses tergiversations.
- Nerveux ? Devina-t-elle.
Il était tendu sur sa chaise, les mains crispées, comme sur le point d’en oublier de respirer.
- Oui, c’est ma première messe et puis…tous ces gens, marmonna-t-il.
- Les gens tu les emmerdes, rétorqua-t-elle avec aplomb.
L’expression surprise du jeune diacre lui tira un sourire complice. Ce dernier laissa aussitôt filer un rire franc. Son aînée si fière et droite l’avait intimidé au début. Il n’y avait qu’à voir sa manière de se tenir pour comprendre que les gens devaient filer droit quand elle se mettait en colère.
- Plus sérieusement. C’est eux qui sont là pour t’écouter et pas l’inverse. Personne n’interrompra la liturgie pour te dire que tu as fait une erreur. Si l’assistance te dérange, ne la regarde pas. Fixe un point vers le fond. Enfin, ça dépend. Tu peux t’amuser à les regarder parfois. Certains somnolent, d’autres rêvassent ou discutent en pensant qu’on ne les entend pas…c’est très distrayant. Et puis tu viens d’arriver donc on ne te demandera rien aujourd’hui. Contente-toi d’observer ce que je fais, termina-t-elle.
(...)
Svanhild avait l’impression d’être une comédienne sur le point de faire son entrée. Voir qu’un masque de théâtre avait remplacé sa vocation la rendait malade. Elle se sentit hypocrite.
La messe commença. L’assistance était nombreuse ce jour-là, une mer de visages lui faisait face. Svanhild aurait pu réciter la liturgie en dormant. Pourtant, les contours de l’univers changeaient en permanence. Les murs se craquelaient, les bougies fondaient et les fleurs pourissaient. Les motifs sur le dallage lui paraissaient étrangers. La diaconesse prêta une attention nouvelle à la manière dont les ombres projetées par les cierges dévoraient le coin des murs.
Svanhild supposa que c’était cela avoir le mal de mer. Née au large, elle avait fait ses premiers pas sur le pont d’un navire et supportait sans broncher les oscillations qui faisaient rendre leurs tripes aux autres passagers.
Le salut vint pourtant au milieu de tous ces visages lisses, en quête de quelque chose qu’elle ne pouvait leur offrir. Mèches châtain clair ondulées, yeux sombres espiègles, teint bruni par le grand air…Oleg ! Son ami s’était installé au premier rang et lui adressa un grand sourire malicieux. Svanhild n’aurait jamais cru le voir ici.
Vint alors son tour de chanter, elle s’avança alors et entonna d’une voix pure :
O Ecclesia
oculi tui similes saphiro sunt
et nasus tuus est
sicut mons mirre et thuris
et os tuum quasi sonus
aquarum multarum
(Ô Eglise
Tes yeux sont semblables au saphir
ton nez est comme une montagne
de myrrhe et d’encens
et ta bouche comme le son
d’eau multiples)
“Ô Eglise, je croyais retrouver dans tes bras la sérénité dorée de mon enfance, la foi confiante et absolue. J’ai désiré ta beauté et tes mystères. Je croyais voler, je suis tombée à terre. Tout le mal vient de moi. Adieu.”
(...)
- Toi ici ! Les vaches vont-elles se mettre à voler ? Ironisa-t-elle
- Je me suis dit que j’allais entrer dans une église au moins une fois dans ma vie. J’étais curieux de voir comment tu te débrouilles. Tu chantes bien, la complimenta Oleg.
- Mais toi tu n’as pas ouvert une fois la bouche, dommage j’aurais bien aimé t’écouter aussi, rétorqua Svanhild, complice.
- Il n’y a qu’une seule langue dans laquelle je chante bien. Plus sérieusement, ton père m’a envoyé porter un message en ville alors je suis passé voir comment tu allais.
Reconnaissante, Svanhild lui sourit, mais son expression était nimbée de tristesse. Elle paraissait se forcer à être gaie. Le fleuve gris de l’anxiété l’entraînait dès qu’elle ne faisait plus attention.
- On va boire quelque chose ? Je connais un endroit où il n’y a pas trop d’adrestiens, proposa-t-elle.
- Tu vas y aller habillée comme ça ? C’est audacieux ! Rit Oleg.
- ça ira les habitués me connaissent de toute façon. Et je pourrais au moins dire que j’aurais été dans une taverne en habit écclésiastique une fois dans ma vie.
(...)
- Quand repars-tu ? Questionna-elle lorsqu’ils se furent attablés un peu l’écart et qu’elle fut sure que les autres ne les écoutaient pas.
- Dans deux jours, l’informa son ami.
- Très bien, je rentre avec toi, annonça brusquement Svanhild.
- Est-ce qu’il t’es arrivé quelque chose ? Chuchota-t-il se penchant légèrement.
- Non, il ne s’est rien passé de grave, j’ai simplement compris que cette vie n’était pas pour moi, grinça-t-elle. Je vais revenir participer aux affaires de la maison.
Elle se sentait idiotede s’être déjà vue évêque, d’avoir tant espéré. Tout se terminait sur un échec, un paquets de rêves calcinés. Il faudrait rentrer et affronter les questions, les regards de ceux qui ne comprendraient pas.
Le plus terrible restait le sentiment de déception, comme un goût de cendre en bouche. Svanhild avait été persuadée d’avoir trouvé sa voie, sa place en ce monde. La lumière, la paix et le salut lui avaient été refusés. Tous ces efforts pour mettre cette tristesse à distance, se dire que cela passerait, que c’était juste la frustration de s’être trompée, n’empêchaient pas l’eau de revenir.
-Je comprends. Tu cherchais un absolu, tu étais persuadée de l’avoir trouvé, mais cela t’a échappé. Ou alors ce n’était pas comme tu l’imaginais. Mais ne t’en fais pas, ça ne veut pas dire que parce que tu ne l’as pas trouvé maintenant que tu ne l’auras jamais, consola Oleg.
Il avait dû lui aussi renoncer à cette vaste steppe qui hantait ces rêves. Tous ceux qui approchaient les dieux n’étaient pas sauvés, Oleg en avait vu un et avait été perdu. Aucune langue ne possédait de mots pour définir la terreur ressentie ce jour-là. Ses lèvres resteraient scellées jusqu’à sa mort.
-Merci Oleg, tu es un vrai ami, complimenta-t-elle avec une main sur le coeur.
-Je suis ton ami et je serai toujours là si ça ne va pas. Et quand on sera à la maison, je ferai des crêpes Sreng, promit-il.
#écriture#une autre fanfic que j'écris à côté#ce sont de vrais amis pas de friendzone ou je ne sais quoi#j'avais vu la vidéo de squeezie sur le prêtre catcheur#j'aurais peut-être dû mettre une bagarre de taverne aussi xDD
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“La Celle-Saint-Cloud” de Florence Didier-Lambert (extrait d’Autoportrait d’une danseuse) aux Editions Rue Saint Ambroise
Toutes les nuits une danseuse dans mon labyrinthe onirique rencontre des problèmes de grand écart. Pas une nuit où ne surgissent les châteaux, les conservatoires, les studios, les théâtres.
Le plus familial de tous, l’Opéra, long boyau noir, est le lieu préféré de mes fantômes danseurs. Cela a commencé par deux cours par semaine, au château. Le château était un cube de quatre étages avec deux tours demi-rondes de chaque côté. Il était recouvert de grosses miettes de pierres rouges et jaunes, ni en brique ni en granit, agglomérées comme une moquette rugueuse. Il se situait sur les plateaux d’Île- de-France à l’Ouest de Paris. De là il y avait une belle vue sur les courbes de la Seine.
Ma mère garait la voiture devant le perron, je sautais avant qu’elle ne finisse. J’étais toujours trop juste à l’heure. Souvent j’enfilais mon collant dans la voiture, et la gymnastique pour ne pas montrer mes fesses aux autres conducteurs m’énervait.
L’escalier était à mes yeux splendide, large, très sombre, sans fenêtres, en chêne ciré au noir, des marches luisantes, une rampe épaisse. La salle de danse était au dernier étage. Le cours des petites n’étant pas fini, les grandes attendaient à la porte d’être cinq ou six pour traverser le studio et rejoindre le vestiaire. Le professeur arrêtait alors brièvement la classe, nous priait de passer rapidement, sans oublier de le saluer lui et la pianiste par un soubresaut de révérence. Le studio était une rotonde assez belle. Il pouvait contenir vingt ou trente élèves. Des fenêtres au niveau du parquet, un plafond à caisson, des barres en polygone le long des murs. Entre l’entrée et une cheminée monumentale, les mères s’entassaient dans un vieux canapé rouge défoncé. La cheminée servait à notre professeur, pour dans l’âtre mettre son tabouret, ses partitions, son porte-monnaie. Le piano était coincé de l’autre côté, entre la cheminée et le mur. Charline, la vieille accompagnatrice affectueuse, était la seule à se souvenir qu’elle avait été musicienne. Grasse, poudrée, tassée, presque édentée, elle zozotait en postillonnant sur son clavier. Régulièrement elle interrompait le professeur, et sachant qu’il ne le savait pas, elle criait �� C’est sur deux temps ou sur trois temps ? ». Le professeur répondait : « Faites-moi une mazurka ou bien une valse. Non, faites-moi un galop. » Derrière son dos, elle marmonnait ses propres observations, encourageait ou consolait les enfants en clignant des yeux.Le professeur était le plus caricatural des professeurs de danse. Tout chez elle sentait le foyer de la danse de l’Opéra des années 30-40. Des jambes courtes mais solides, une taille cambrée comme il n’en existe plus, un cul rebondi, large, toujours très pris dans une jupe de tailleur étroite. Des seins robustes et très en avant. Lementon toujours en l’air, dédaigneux, la voix sonore, le compliment appelant l’argent et des critiques de mégère. Elle enseignait aussi à l’Opéra de Paris. C’était son grand prestige. Elle était le pape dans cette ville de banlieue. Les parents payaient tous les mois au piano. Je regardais comment ma mère lissait son chéquier sur la queue du piano. À ce moment précis le professeur prenait ses grands airs, se dressait sur ses petites jambes, les pieds ouverts, et parlait d’un ton IIIe République de ses élèves à Paris et du dernier concours d’entrée à l’Opéra. Elle feignait de ne s’adresser qu’à la pianiste. Mais toutes les mères et leurs filles écoutaient, les sourcils froncés. Ma mère était la mère chouchoute, parce qu’elle avait une position sociale en vue. Cela voulait dire qu’elle payait en premier. C’est aussi à ce moment-là qu’on recueillait les paroles d’encouragement.Un jour, le professeur prend ma mère à l’écart. « Elle est bien votre fille, on pourrait la présenter à l’examen de l’école de danse de l’Opéra. Il faudrait qu’elle prenne plus de leçons, je lui ferai une variation... Qu’elle vienne au cours des professionnelles à Paris, dans le 17e ». Dans le vestiaire pendant ce temps on s’observait. On devinait celle qui, même toute nue, était la plus riche.Dès lors le professeur m’a mise en valeur, au milieu de la grande barre centrale. Et, à chaque fois que je faisais le pied dans la main, elle forçait la jambe pour la faire toucher ma tête. Tout le monde adorait ça. Je percevais les chuchotements des parents serrés par les petits frères1213qui avaient fini le judo, à l’étage en dessous, et les papas un peu absents. À la fin de la leçon, nous faisions toutes ensemble une longue révérence : un pas à droite en ouvrant le bras, un pas à gauche, puis un penché de buste profond, en pliant les genoux sous soi.J’ai retrouvé exactement cette même révérence décrite par Pierre Rameau dans un traité de danse écrit en 1725. La salle à ce moment était pleine, les fenêtres embuées. Les parents applaudissaient. Moi je ne pensais plus à rien depuis une heure et demie. J’étais concentrée. J’écoutais la musique. Ma mère était émue. On rentrait le soir en parlant des unes et des autres, de l’examen d’entrée à l’Opéra. Elle me donnait des conseils de port de tête, de port de bras. Je la vois mimer dans la voiture les gestes naïfs en lâchant le volant. Elle m’agaçait, elle n’était jamais satisfaite.Le premier examen d’entrée à l’école de danse était médical. Il filtrait les enfants dont la morphologie était conforme aux critères de sélection, pour leur faire suivre un premier stage de trois mois, à la fin duquel aurait lieu le concours final d’admission.Les convocations se répartissent par tranches horaires. À chacune correspond un banc sur lequel il faut attendre. Le bâtiment est bien trop énorme pour que je puisse le voir en entier. Ma mémoire se cogne à des pavés gris, à une porte battante en velours marron et cuir vert clouté. À l’intérieur l’absence de lumière nous déséquilibre. Je sens ma mère très impressionnée. Nous cherchons le banc des trois heures. Nous croisons des dizaines d’enfants et leurs mères, perdus dans ces immenses couloirs en U. Sept cents filles et garçons ont été convoqués durant une semaine. Après avoir reçu un ordre rapide, nous nous asseyons au milieu d’un couloir plein d’enfants. Les murs sont jaunes et sales et le sol carrelé. Tout du long, résonnent des portes qui s’ouvrent et se ferment tout le temps. Les ampoules pendent du plafond. Pas une photo de danseur, pas un visage, pas un corps plus léger que l’autre. La banalité des gens, des voix, nous déconcerte. Je suis appelée rapidement et j’entre dans un cabinet médical assez petit, avec beaucoup de monde les yeux rivés sur moi. Ma mère est restée dehors. Je suis en culotte. D’abord la toise puis la balance, puis une doctoresse en blouse, le stéthoscope entre les seins, m’ausculte le dos. On me demande si j’ai déjà fait de la danse, le nom de mon professeur. Je mets les pieds en dehors et je plie les genoux. Très bien, merci. Je suis admise.À la suite de cette première audition, ma mère a refusé de me laisser poursuivre. Elle a eu peur et moi aussi. J’étais trop petite. Mon professeur était scandalisé. J’ai arrêté de prendre des cours pendant six mois. À ma demande, j’ai repris. J’ai repassé l’examen deux ans plus tard et j’étais de nouveau admise.
Ma vie professionnelle commence. J’ai onze ans. Pour suivre les leçons quotidiennes du stage préliminaire au concours d’entrée, j’ai l’autorisation de quitter l’école plus tôt pour être à l’Opéra à dix-sept heures heures. Un jour je m’attarde sur la rampe de l’escalier. Je descends lentement les marches en laissant traîner ma joue contre le bois. Je regarde le préau couvert, les placards de gymnastique alignés, les tapis en caoutchouc qui sentent la gomme et la poussière. C’est la première fois que je vois mon école en dehors des heures.
Je ne me rappelle plus qui me fait faire le trajet jusqu’à l’Opéra. Je réentends la cour de l’administration... Le chahut des enfants... Les voix des surveillantes... Je revois les filles en chignon... Les six étages à monter... Les couloirs jaunes très longs, les vestiaires, et la leçon.
La classe de danse est une salle rectangulaire longue et étroite, avec un toit de verre, un parquet incliné en pente vers le miroir, des murs bleu ciel très pâle, des poutres et des traverses métalliques.
Plié, dégagé, rond de jambes à terre puis en l’air, battements sur le cou-de-pied, jambe sur la barre, grands battements, relevé, jambe à la main, grand écart. Je demande à ma voisine qui a l’air satisfaite et installée pour une vie à cette barre.
– Il fallait apporter ses pointes ? – Évidemment j’en ai trois paires dans mon sac, pas toi ?
Nous sommes en juin, le soleil de cinq heures au travers d’un des versants du toit tape sur un mur. La barre en face est à l’ombre. La salle est nettement divisée en deux par la lumière.
Extrait d’Autoportrait d’une danseuse de Florence Didier-Lambert aux Editions Rue Saint Ambroise
https://www.ruesaintambroise.com/
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09/06/24-07/07/24-17/07/24
Dix-septième billet politique : trente-huit jours que la dissolution a été annoncée par le président de la République et dix jours après le second tour des élections législatives anticipées qui en ont découlé.
Il y a six jours, dans mon précédent billet politique, j’insistais sur l’opacité de plus en plus préoccupante de la situation française et pour moi, le problème devenait inextricable. Je ne me suis malheureusement pas trompé.
En relisant les dépêches sur lesquelles je m’étais appuyé pour la précédente analyse, je me rends compte que rien n’a changé, ou presque. Et surtout, certain·es déclarant·es ne sont pas revenu·es sur leurs déclarations et c’est bien dommage (ah, la politique politicienne, dévastatrice pour les citoyen·nes).
Vu que le président de la République a accepté hier (mardi 16/07/24), la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement, je vais revenir principalement sur le désormais Premier ministre démissionnaire.
1. Le Premier ministre Gabriel Attal est "officiellement candidat" à la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a indiqué l'ex-président du groupe Sylvain Maillard.
2. L'actuel Premier ministre s'est engagé à "protéger les Français de tout gouvernement" comportant des ministres du Rassemblement National ou de La France Insoumise, dans sa profession de foi pour la présidence du groupe à l'Assemblée nationale.
3. Émmanuel Macron a déploré lors d'une réunion à l'Élysée le "spectacle désastreux" donné par son camp lors d'une semaine marquée par des divergences internes sur la ligne ou la gouvernance du groupe fraîchement élu à l'Assemblée, ont indiqué des participants à l'AFP.
4. Gabriel Attal, seul candidat en lice, est élu président du groupe des députés Renaissance à l'Assemblée nationale le samedi 13/07/24.
5. Le lundi 15/07/24, après une réunion matinale avec leur nouveau président Gabriel Attal, les député·es Renaissance ont validé une nouvelle dénomination, "Ensemble pour la République" (EPR).
6. "Je ne serai pas le prochain Premier ministre" : Gabriel Attal s’explique sur TF1 après la démission de son gouvernement le mardi 16/07/24.
Malgré qu’il y ait encore beaucoup (beaucoup trop à mon goût) de gens qui parlent du “macronisme” qui n’a jamais, d’après moi, véritablement existé, et que toutes ces personnes devraient s’interroger sur leur pertinence politique, elles seraient bien inspiré·es de tenter de se refaire en s’intéressant à la naissance de “l’attalisme” mais je reconnais que la politique n’est pas une science exacte, eheh.
Quant à l’union de la gauche, c’est une véritable descente aux enfers pour les électeurs et les électrices du Nouveau Front Populaire. Ce matin, mercredi 17/07/24, Marine Tondelier s'est dite "désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français". Comment ne pas être en totale harmonie avec la secrétaire nationale des Écologistes-EÉLV qui était l’invitée des "4 vérités" de France 2. On serait écœuré à moins.
Et depuis plusieurs jours, les éléments de langage de La France Insoumise sont absolument détestables à entendre, à écouter, à relayer. Mais bon, tout était écrit depuis l’intervention de Jean-Luc Mélenchon le 7 juillet dernier et il faut tout de même souligner que ses trois partenaires au sein du NFP ne pouvaient tout de même pas s’attendre à une autre stratégie de la part de LFI. À un moment, il faut ouvrir les yeux.
Pour finir, demain, jeudi 18/07/24, bataille du perchoir à l’Assemblée nationale, les postes clés convoités, la constitution des groupes politiques, etc.
La suite au prochain épisode…
Politiquement vôtre,
J.-O.
📷 JamesO PhotO à Annecy le mardi 16/07/24 📸
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"La première fois que j’ai vu Noah, il était affairé à déplacer des orangers dans la véranda de mes futurs beaux-parents. On voyait ses muscles se tendre sous la chemise, je me suis dit qu'il était beau cet homme, de dos.
C’est ma future belle-mère qui nous a présentés (rires) . La famille de Simon, mon futur mari, est éparpillée autour de la planète, et comme notre mariage coïncidait avec les 95 ans d’une arrière-grand-mère, il avait été décidé de doubler les festivités. Noah est arrivé dix jours avant. Son sourire soulignait ses pattes-d’oie et il avait un je ne sais quoi de patiné qui me touchait.
Très vite on a dépassé les banalités, il y avait un mélange de profondeur et d'excitation dans nos échanges, entre le bla-bla séduction de cocktail et les confidences de deux personnes qui ont envie de se connaître et tentent de masquer tant bien que mal une attirance réciproque.On a même disserté sur la séduction et les postures homme-femme. On a parlé choix de vie, du psy chez lequel il s’était allongé.
Célibataire, il répétait les mêmes scénarios, voués aux mêmes échecs…
J’étais à mille lieues de ma peau de future mariée. J'ai paniqué et cela m’a fait atterrir d’un coup, j’ai saisi un prétexte pour détaler. Il me troublait. Beaucoup. Trop.
Impossible de le regarder en face
Je ne le connaissais même pas et, surtout, j’allais me marier. En plus, il était à l’opposé de mon type d’homme. Simon est blond, genre Viking élancé, avec des yeux bleu glacier renversants. Noah a une carrure de bûcheron, des yeux et des cheveux noirs avec des mains d’ogre. Je me suis réfugiée dans le cellier. J’avais envie de pleurer et de me terrer dans un coin, et en même temps de hurler de joie sans savoir pourquoi.
J’avais changé de pilule et enchaîné deux plaquettes pour ne pas avoir mes règles ; je devais être à fleur de peau à cause des hormones et du stress du mariage. J’ai vécu les heures qui ont suivi en flottant comme sous l’effet d’un gros décalage horaire, j’observais les gens s’agiter dans la maison comme on regarde un film.
Quand je pensais à Noah, c’est-à-dire tout le temps, j’avais des bouffées d’angoisse. Je l’ai revu le soir, c’était imparable puisque la propriété des parents de Simon faisait " club de vacances familial ". Impossible de le regarder en face.
Il a pris la situation en main : "Si on faisait un tour dehors ? "
Trop intense, trop lourd, trop beau
On a parlé de nos enfances, de nos goûts, de l’appartement dont on rêvait, je m’efforçais d’inclure "Simon et moi " et "nous " dans mes phrases, comme si le prénom de mon futur mari allait faire bouclier à ce qu’il était en train de se produire. J’étais fébrile, je tremblais par 25°C, j’étais terrorisée, tout en me sentant à un moment unique de ma vie, qui ne se reproduirait pas et qu’il ne fallait pas laisser filer.
Ça fait guimauve, mais c’était ça… Nous n’étions pas en train de nous découvrir. Non : nous nous révélions l’un à l’autre. Quand il a pris ma main, nos doigts se sont entrecroisés dans une caresse qui nous a semblé habituelle, comme si j’avais toujours eu ses doigts contre les miens. Sa peau non plus ne m’était pas étrangère. On a mis du temps avant de s’embrasser, car nous étions submergés par un besoin compulsif de verbaliser encore et encore ce qu’il nous arrivait, de matérialiser ce que nous ressentions par des mots.
La culpabilité était là aussi… Il fallait que ça sorte, c’était trop, trop intense, trop lourd, trop beau, trop absurde… En une journée, une vie change de cap. Ça met la trouille au ventre. Se parler c’était faire exister le début de notre histoire… et se l’autoriser. C’est avec Noah que je voulais vivre.
De retour de balade, j’ai pris de plein fouet la réalité : j’avais 29 ans et je me mariais dans neuf jours. J’ai vécu K-O debout et perdu trois kilos en quarante-huit heures. Dans mon cerveau c’était les 24 Heures du Mans. Me marier ? Annuler ? Simuler l’appendicite pour filer à l’hôpital ? J’aimais Simon et je n’ai pas cessé de l’aimer du jour au lendemain, d’où la douleur de la situation.
Au bord du précipice
Je sais ce qu’on dit sur ces rencontres : qu’il faut être disponible affectivement, qu’il y a des problèmes refoulés dans le couple. Nous n’en avions pas, ni au lit, ni dans la vie.
Comment fait-on lorsqu’on doit épouser un homme à qui on n’a rien à reprocher et qu’on sait qu’on va faire sa vie avec un autre ? J’étais au bord du précipice, sans personne à qui me confier. Pour ne pas me noyer, je n’ai pensé qu’à Simon, pas à la famille ni à la fête. Si j’annulais, il y aurait les 95 ans de l’arrière-grand-mère, ils ne seraient pas venus pour rien…
J’ai choisi de me marier et de nous offrir d’aller au bout de notre histoire sans rien abîmer, en sachant que je divorcerais ensuite. Bien sûr que je me suis demandé si je n’étais pas lamentablement lâche, incapable d’assumer, minable.
Noah n'a rien dit. Il a hoché la tête pendant un long moment, sans me quitter des yeux. Je savais, nous savions qu’on se retrouverait après.
Le jour J, lorsque j’ai enfilé ma belle robe de mariée, j’ai fondu en larmes, j’allais vers la fin de mon histoire avec Simon. Une tante m’a tendu un verre de liqueur, et j’ai endossé le rôle. Ma robe était somptueuse, très Vivienne Westwood : un bustier en soie et dentelle bordé de minuscules plumes, le bas était une grosse meringue avec de petits nœuds relevant les côtés. Cérémonie, dîner… Tout était organisé au cordeau, on nous parlait non-stop, je me suis laissé porter, j’ai assisté à mon mariage plus que je l’ai vécu.
Trouver le moins mauvais moment pour rompre
Noah s’est assis loin de notre table. J’ai cessé de le regarder pour ne pas m’effondrer. Le lendemain, il a pris l’avion. Un mois et demi après le mariage, je l’ai rejoint chez lui, à Bangkok.
Fonctionnaire internationale, je pars souvent à l’étranger pour des missions. Pendant six mois, je les ai enchaînées, avec de brefs retours en France. En fait, je prenais des congés sans solde pour rester avec Noah. C’était magique, mais quand je pensais à Simon, ça me tordait le ventre. J’avais mal pour lui, même s’il ne savait rien encore. Je fuyais, je n’en suis pas fière, mais je redoutais de lui parler du divorce, et plus j’attendais moins je voyais comment m’y prendre. J’essayais de trouver le moins mauvais moment pour le faire. Il n’y en avait pas.
A l’issue de ces six mois, et donc presque huit mois après le mariage, je lui ai enfin parlé, comme on fonce dans un mur en écrasant la pédale de l’accélérateur, en retenant mon souffle.
D’ordinaire expansif, Simon est resté assis sur le bord du canapé en regardant ses mains serrées entre ses genoux, sans tourner les yeux vers moi. J’aurais préféré la colère, des mots qui cinglent comme des baffes, qu’il claque les portes, qu’il hurle que je m’étais foutue de sa gueule. Rien. J’ai fait un geste vers lui, il m’a repoussée et est allé s’enfermer dans notre chambre. Il a tourné la clé.
Plusieurs fois, j’ai frappé. Silence. Sa réaction ne collait tellement pas avec ce qu’il est que j’ai eu peur qu’il fasse une connerie . Mais j’entendais le parquet craquer… Il n’est ressorti que le lendemain, pour partir travailler. J’étais désemparée.
Quels mots pouvaient être à la hauteur ? Avec le recul je pense que je me suis arrangée pour croire que sa déception et sa tristesse s’estomperaient vite, et je n’ai pas mesuré sa souffrance. Un an après le divorce j’ai croisé l’un de ses collègues, qui m’a dit que Simon avait morflé . Pour qu’un quasi-inconnu me dise ça…
Avec la famille de Simon – et donc celle de Noah – ce fut la guerre. J’ai tout entendu, de petite fille pourrie gâtée à irresponsable et inconséquente . Noah aussi s’en est pris plein la figure. Nous nous sommes mariés en 2010. Surtout pour que nos familles acceptent enfin notre amour, car après douze ans nous restions ceux par qui le malheur était arrivé. On nous toisait sévèrement, comme si notre couple était incestueux, alors que nous n’avions aucun lien familial et qu’on s’aime. Tout simplement.
Simon, lui, n’a jamais voulu nous revoir.
Et pourquoi pas ?
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N'ayez pas peur : c'est pour votre bien !
Le grand Pape qu'a été Jean Paul II, sanctifié depuis, se serait-il lourdement trompé, lorsqu'il nous disait ’‘N'ayez pas peur !“ ? Ce qui s'est passé depuis la fin du premier trimestre de cette année 2020, qui devrait rester dans l'Histoire-à-venir comme un millésime excellent dans le pire (à condition qu'il existe encore une ’'Humanité”, au sens où ce mot a été utilisé, depuis le début de l'aventure de l'Homme sur la Terre) est très inquiétant. Vous souvenez-vous combien elle était douce à vivre et agréable à fréquenter, “notre” Terre, il y si peu de temps encore ? Je me suis un peu inspiré de loin d'une idée de Patti Tillis et Mark Sargent, “It’s just a mask”, pour revisiter avec vous notre Histoire récente… et celle à venir, bientôt .
Car au fond, pour chacun d'entre nous, plus ou moins bien cocooné dans un fauteuil douillet, occupé à temps presque plein (faute de mieux) et avec plus ou moins de lassitude (après 7 mois) à regarder sur son récepteur-télé les informations auxquelles les “on” aux manettes ont décidé que nous pouvions avoir accès, on dirait qu'il ne se passe rien de significatif, en dehors du covid... en tout cas, rien qui vaille la peine de se faire du mouron, rien qui justifie qu'on s'y arrête et qu'on en parle entre nous. Tout va mal... mais on sent bien que le pire du pire est à venir !
Je sais ! C’est un gag plus qu’un ‘’pire’’ : Macron a chopé le covid, et avec lui plein de ces gens qui se croient importants à force de “se la jouer”… ’'Moi, je le porte tout le temps !“, aimait-il à répéter geste à l’appui, démontrant ainsi de manière somptueuse que toute leur comédie rituelle soi-disant sanitaire et leurs ballets gestuels ne servent à rien ou peu s'en faut. Mais pour notre plus grand malheur, le ridicule ne tue plus, de nos jours !). ’'Moi, commente de son côté Ma'ame Michu, ça me ferait plutôt rigoler. Après tout, c'est normal que, masque pour masque, le leur ne soit pas meilleur que le mien. Tout ça, c'est une histoire de masques et compagnie”. Et de fait, en dernière analyse il se pourrait bien que ce soit le masque, ce maudit masque, qui soit le vrai “mètre étalon” de cette ‘’crise’’
Retour sur images : en quelques mois, et à cause de ce satané masque, la France est devenue une caricature de pays socialiste dans lequel –comme dans feues les ’’soi-disant démocraties dites populaires’’ de sinistre mémoire– c'est le gouvernement qui décide ce qui est permis et ce qui est défendu. Par exemple... les grands événements, les commémorations, les messes et leurs équivalents dans les autres religions, les mariages, les enterrements, les examens scolaires , les spectacles, les restaurants entre amis et les matches de foot, tout ça est terminé, fini, déclaré “défendu” en 2 temps 3 mouvements, sans la moindre explication. Circulez... y a rien à voir. Et personne n'a protesté. Pas un mot. Rien.
Les petites entreprises, les petits commerces, les indépendants (à domicile ou non), les voyages, Terminé, aussi… Et les plus ‘’riquiqui’’ des déplacements (aller acheter une baguette et un médicament vital ou faire le tour du pâté de maison ave Médor… il a été soumis à la formalité infamante dite de l’Ausweis ‘’dérogatoire’’, humiliation que jamais des citoyens de pays civilisés n'ont eu à subir en temps de paix : même les radars sont moins infantilisants. Et pourtant, à part quelques “barouds d'honneur”, vite maîtrisés par la fabrication, par les médias aux ordres, d'un sentiment (injustifié) de culpabilité et de responsabilité individuelle... Personne n'a sérieusement protesté, terrorisé par des avalanches de messages indignes, affolants : côté “pile”, c'est la sinistre litanie quotidienne du non moins sinistre Salomon –mais quand va-t-il se taire, ce Philippulus de malheur !) et, côté “face”, c'est la rengaine “c'est pour votre bien. Ce n'est qu'un masque après tout !”.
Résumons : en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le gouvernement a installé (durablement semblerait-il) un régime d'authentique terreur (à ceci près que celle-là, pour la première fois de l'Histoire, se nourrit elle-même d'elle-même, s'auto-justifie et s'auto-entretient) qui lui permet, ou va bientôt lui permettre de contrôler ce que vous faites, où vous allez, quand et pourquoi, ce que vous allez manger, qui vous voyez, et combien de rouleaux de papier-cul vous avez acheté. J'exagère à peine. Et le plus surprenant, dans cette histoire invraisemblable, est que les gens ne s'en étonnent même pas et qu'ils ne paniquent pas en voyant l'efficacité terrifiante de ce gouvernement à leur nuire. Au contraire, ils ont peur de leurs voisins, de leurs petits-enfants (ou de leurs grands-parents, relégués dans la cuisine –pour ceux qui ne sont pas en EHPAD, dans des antichambres de la mort par solitude, abandon, chagrin), et de ceux qui laissent traîner une narine dehors en mettant leur masque. Je vous avoue que, plus que par le covid, je suis littéralement terrifié par le fait que mes contemporains acceptent toutes ces horreurs (qui étaient impossibles, et inenvisageables, hier encore) sans se poser mille et une questions.
Car je vais vous raconter la suite : après le chapitre “Mais voyons, c'est juste un masque, trois fois rien”, voici venir le chapitre “Mais voyons, c'est juste un vaccin. C'est pour vot’ bien, qu'on vous dit. Et ça ne sera pas obligatoire”, foi de “celui qui vous le dit”. Ce qui sera sans doute vrai… jusqu'au jour où vous découvrirez que vous ne pouvez plus prendre l'avion, d'abord, puis le train, puis aller au cinéma ou au concert, puis entrer dans un supermarché, puis faire vos courses dans votre quartier… si vous ne montrez pas que vous l'avez bien subi, ce vaccin-pas-obligatoire-foi-d'animal. Vous n'y croyez pas ? Cela vous semble impossible ?
C’est que vous avez déjà oublié qu'il vous a fallu moins de 48 heures pour oublier toute votre vie passée, tout ce que vous aimiez, votre chère liberté durement conquise par vos aïeux, et que vous avez déjà donné à ce gouvernement un blanc-seing implicite pour limiter et contrôler vos aller-venues, l'emploi du temps de vos vacances, la scolarité de vos enfants, ce qu'il appelle “votre santé” , pour transformer nos villes en morgues peuplées de fantômes sans visages, sans expression, et qui s'évitent l'un l'autre comme des pestiférés, tout ça juste parce que des “on” anonymes et sans la moindre compétence ni le moindre droit, vous ont dit que c'était ça qu'il fallait faire. Au nom de quoi ne se sentiraient-il pas “autorisés” à répéter ses mêmes comportements, puisque vous n'y trouvez rien à redire ? J'entends déjà les béni oui-oui : “Dans d'autres pays, peut-être, mais ici, en France, dans la Patrie de la Liberté chérie, ce n'est pas possible…”. On se demande où les héritiers des sans culottes de 1789 et des grognards de la Grande Armée ont été dégoter une telle soumission masochiste devant l'inacceptable ?
Dans nos rues peuplées d'ombres furtives, anonymes et fuyantes, les fantômes qui vont et viennent avec une agitation revancharde ne sont déjà plus tout-à-fait des humains (pas encore des “cyborgs” –mais ça ne saurait tarder, partis comme on l'est), déjà plus “une foule”… à peine une juxtaposition de semi-robots qui se surveillent l'un l'autre en cherchant à dépister “l'ennemi”, celui qui n'obéit pas comme un zombie aux ordres venus d'un néo-iso-Big Brother élyséen. (NDLR : et que dire… des stades, des salles de sport et des enceintes autrefois dédiées aux joyeux cris de joie des “supporters” de deux équipes aujourd'hui réduites à leur Press-book et à leur dépôt de bilan… Que dire des stations de sport d'hiver silencieuses… des plages sans jolies filles qui exhibent leur ravissant bronzage devant des jeunes gens déjà conquis ? ). Avez-vous pensé qu'il vous est déjà interdit de lécher un riche “ice-cream à l'italienne” en flânant devant des boutiques pleines de “riens” d'un goût douteux pourtant si tentants, pendant les vacances ?
Mais tout cela n'est pas grave, en fin de compte : “Ce n'est qu'un masque, qu'un vaccin” (qu'on va vous injecter “SGDG”, ça c'est garanti !), qu'un petit geste de rien du tout pour une distanciation contre l'humanité… qu'un interdit de fêter Noël avec vos 5 enfants (puisque avec le Papa et la Maman ça ferait 7…). Quand je vous répète, depuis plus de 7 ans, que “la folie est sortie des asiles…”, vous voyez bien que c'est moi qui ai raison contre tous les mauvais génies qui ne nous veulent que du mal ! Jusqu'à quand ? Jusqu'oú ? Relisez-donc les “billets” de ces derniers jours sur le complotisme, et demandez-vous de quel côté sont la raison, la sagesse et la probabilité… et de quel côté le “n'importe quoi”, l'affolement, la contrainte et l'interdiction (pour ne pas rappeler une récente mise dans un hôpital psychiatrique)… Et qui des uns ou des autres, est dans le vrai… dans le ''moins faux''… ou dans l’irresponsabilité comme cette idée délirante de la députée UDI Valérie Six qui veut remettre à toute personne vaccinée covid 19, un “passeport vert pour retrouver une vie normale” (sic !). Quant aux 60 % qui n'ont pas confiance en cette mascarade, notoirement pas assez testée… ils n'auront droit qu'à un moignon, un ersatz, un semblant de vie. Il y a des coups de pied qui se perdent, mais ça a l'avantage d'être clair : nous sommes dirigés par des tyranneaux putatifs, et cette majorité d’amateurs professionnels a des penchants dictatoriaux !
Bonnes vacances, malgré tout. Gardons la foi en l'Homme, plaignons nos frères français (et un peu les autres aussi, mais ça va faire un sacré boulot, avec les italiens, les autrichiens, les suédois …). Et soyons certains que si “le pire n'est pas toujours obligatoire”, c'est surtout parce que “Aide-toi toi-même, et le Ciel t'aidera”… Je vous souhaite du fond du cœur un Joyeux, un très joyeux Noël’’, malgré la manière étrange dont nos grands hommes tout petits gèrent cette crise (si ce n'était pas le cas, “ça se saurait”, et les résultats montreraient qu'ils ont eu raison de nous traiter comme des délinquants quelque peu ‘’minus habens’’). Nous nous retrouverons “l'année prochaine”, disons le mercredi 6 janvier 2021 (“date à reporter sur vos agendas”), juste à temps pour tirer les Rois, si Dieu le veut, mais chacun de son côté, comme il se doit, dans cet Absurdistan en marche vers son néant définitif, et le nôtre par conséquent
H-Cl.
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Voilà cent ans presque jour pour jour, du 25 au 31 décembre 1920, lors du congrès de Tours, la majorité des délégués de la SFIO votent l’adhésion à la IIIe Internationale de Lénine. Ainsi naît le PCF, «grand parti populiste à orientation totalitaire» au sein de la société française, qui va peser lourd dans son histoire au XXe siècle, raconte le célèbre historien du communisme, directeur de recherche honoraire au CNRS, directeur de la revue Communisme et maître d’ouvrage du Livre noir du communisme (Robert Laffont, 1997), au retentissement international.
En ce 25 décembre 1920, pendant que les chrétiens chantent Noël et la venue du Sauveur, les militants de la SFIO - la Section française de l’Internationale ouvrière (la IIe Internationale) -, fascinés par une Russie bolchevique autoproclamée «patrie socialiste et du pouvoir des travailleurs», se réunissent à Tours au chant de L’Internationale pour célébrer la gloire de Lénine, qui fait figure de sauveur d’un socialisme européen traumatisé par la guerre.
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Les divers courants socialistes sont les héritiers de la Révolution française, dont ils assument la période jacobine - celle de Robespierre, des sans-culottes, de la terreur et de la guillotine. Cependant, après la défaite de la Commune en 1871, ils ont privilégié le suffrage universel et la voie légale et parlementaire vers le pouvoir. Réunis depuis 1905 par Jean Jaurès autour de son journal L’Humanité, ils ont obtenu en mai 1914 un beau succès avec plus de cent députés et 18 % des voix. Cet avenir prometteur est pourtant bouleversé par une double catastrophe: l’assassinat de Jaurès le 31 juillet et l’éclatement, le 1er août, de la Première Guerre mondiale.
La guerre ouvre une crise profonde chez les socialistes français et européens. Jusque-là pacifistes, voire antimilitaristes, et opposants par principe au pouvoir «bourgeois», tous rallient leurs gouvernements respectifs sous l’égide de l’Union sacrée. Le sentiment national balaie le vieux slogan de Karl Marx dans son Manifeste du parti communiste de 1848, «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!». Tous, sauf Lénine, qui lance à l’automne 1914 un slogan radical: «Transformez la guerre impérialiste en guerre civile» ; autrement dit: que les prolétaires sous les armes en profitent pour renverser la bourgeoisie et instaurer partout le socialisme.
À Tours, les minoritaires sont les socialistes. Ce sont eux qui font scission pour garder « la vieille maison » de la SFIO [...], c’est-à-dire un parti démocratique à idéal révolutionnaire.
Ce slogan est pour l’instant inaudible par la SFIO, qui, face aux horreurs de la guerre, se divise néanmoins dès 1916 entre tenants de l’Union sacrée jusqu’à la victoire et partisans d’une paix blanche. Mais l’Histoire s’accélère. En Russie, le 7 mars 1917, une révolution jette à bas l’empire des tsars et instaure une démocratie naissante qui tourne vite à l’anarchie. Les bolcheviks en profitent pour s’emparer du pouvoir à Pétrograd le 7 novembre. Ils promettent la paix et la terre aux paysans et annoncent la venue du communisme, puis ils liquident l’Assemblée constituante et déclenchent une féroce guerre civile placée sous le signe de la «dictature du prolétariat».
Les dés sont jetés. Si, en novembre 1918, la SFIO fête la victoire de la France, elle est contrainte de se positionner face au pouvoir bolchevique et à la création par Lénine, en mars 1919, d’une IIIe Internationale dite communiste. Or la voie électorale s’éloigne quand, lors des législatives de novembre 1919, la coalition des droites triomphe avec la Chambre «bleu horizon». Par contre, la voie insurrectionnelle pointe son nez lorsque, au printemps 1920, éclate une puissante grève des cheminots qui, après un 1er Mai très violent, tente de s’élargir en grève générale. Elle est réprimée par le patronat et le gouvernement, mais la tension interne entre réforme démocratique et révolution bolchevique est à son comble.
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La SFIO décide alors d’engager des négociations d’adhésion à la IIIe Internationale. En juillet 1920, poussant son avantage, Lénine en organise le IIe congrès dans un climat d’euphorie, alors que l’Armée rouge fonce sur Varsovie pour porter le feu révolutionnaire dans toute l’Europe. Il édicte 21 conditions impératives d’adhésion, logiciel idéologique, politique et organisationnel du parti de révolutionnaires professionnels qu’impose, selon son vocabulaire, «notre époque de guerre civile aiguë». Tant il est vrai qu’en matière de révolution la surenchère est une arme redoutable.
Ces conditions visent à combattre les «sociaux-traîtres» et «sociaux-patriotes» dans tous les domaines: le parlementarisme, le légalisme, le militarisme et, plus généralement, le capitalisme, l’impérialisme et le colonialisme. Elles accentuent de nouvelles lignes de clivage: patrie contre internationalisme, défense nationale contre défaitisme révolutionnaire, réforme contre révolution, dictature du prolétariat contre démocratie parlementaire, défense inconditionnelle ou non d’une Russie bolchevique prônant guerre civile, dictature et terreur. Et la 12e condition impose à chaque parti communiste le «centralisme démocratique», défini comme «une discipline de fer, quasi militaire».
C’est dans cette tension que s’ouvre le 25 décembre 1920 à Tours le 18e congrès de la SFIO, dans la salle du Manège où s’entassent plus de 400 personnes dont 285 délégués. Parmi eux, un jeune Indochinois nommé Nguyen Aï Quôc, le futur Ho Chi Minh ; et aussi plusieurs agents russes qui œuvrent en coulisse. Une à une, les 86 fédérations déclinent leur choix. Pour l’adhésion: motion Cachin (directeur de L’Humanité)-L.-O. Frossard (secrétaire général du parti) ; pour l’adhésion «sous conditions»: motion Jean Longuet, petit-fils de Karl Marx ; contre l’adhésion: motion Léon Blum.
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D’emblée, les fédérations paysannes, qui ont payé le plus lourd tribut à la guerre, expriment un fort antiparlementarisme, une volonté d’action et une mystique révolutionnaire. Le délégué de l’Ariège s’exclame: «Nous sommes, quant à nous, en extase devant les camarades de la IIIe Internationale». Et Veyren, des Bouches-du-Rhône, oppose «la discipline occulte» des «consortiums de candidats» aux élections, à la «dictature du comité central de la IIIe Internationale» qui est «moins humiliante pour les militants» ; il exige que de «parti d’opposition», la SFIO devienne «un parti d’action à qui il faut des hommes résolus».
Le 27 décembre, dans un discours fondateur et prémonitoire, Léon Blum, s’il réaffirme sa foi marxiste et révolutionnaire - y compris en la «dictature du prolétariat» -, dénonce l’obligation de créer un appareil clandestin et la soumission de fait au parti bolchevique et à son régime dictatorial, qui suppriment la démocratie interne dans le parti.
Le lendemain, ses adversaires brandissent les télégrammes des militants français emprisonnés, dont le plus ardent léniniste est alors Boris Souvarine. Puis éclate le «coup de revolver de Zinoviev»: pour empêcher un compromis unitaire entre motions, le président de l’Internationale exige l’exclusion de Longuet. C’est enfin le clou du spectacle: la lumière s’éteint et apparaît soudain à la tribune une femme recherchée par toutes les polices, la socialiste allemande Clara Zetkin - preuve vivante de l’internationalisme -, qui, après un discours enflammé pour l’adhésion, disparaît. Bouleversée, la salle se dresse et chante L’Internationale. Difficile d’imaginer meilleure manipulation de psychologie collective.
Le PCF enferme dans ses bastions des populations qui, volens nolens, se solidarisent avec le totalitarisme soviétique et, en politique intérieure.
Le 29, par 3.208 mandats - contre 1.022 à la motion Longuet -, la SFIO devient la Section française de l’Internationale communiste (SFIC, rebaptisée PC-SFIC l’année suivante). Les 30 et 31 décembre, ce sont les socialistes qui, minoritaires - Blum, Longuet et leurs amis -font scission pour garder «la vieille maison» de la SFIO, selon l’expression de Blum, c’est-à-dire un parti démocratique à idéal révolutionnaire.
Lénine a remporté un succès éclatant, mais la gauche française est désormais fracturée pour un siècle en deux partis frères ennemis. Ceux des militants communistes qui pensaient que les 21 conditions étaient une clause de style sont bientôt contraints de les appliquer. Et le jeune PCF s’engage dans un processus de purges des dissidents, à commencer, en 1923, par Frossard. Suivi, en 1924, par Souvarine, avec ce commentaire de L’Humanité : «La “valeur”, le “talent”, le “savoir” de tel ou tel ne sauraient justifier un relâchement du contrôle auquel tous les communistes sont astreints. (…) C’est dans la mesure où toutes les survivances du “Moi” individualiste seront détruites que se formera l’anonyme cohorte de fer des bolcheviks français.»
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Ainsi naît au forceps un parti de révolutionnaires professionnels toujours plus étroitement soumis au système totalitaire soviétique. Dès 1924, la bolchevisation restructure le PCF sur la base des cellules, locales et d’entreprise. À Moscou, l’École léniniste internationale forme à l’idéologie léniniste puis stalinienne des centaines de jeunes français appelés à former l’appareil central du PCF. En 1930-1931, l’envoyé plénipotentiaire de l’Internationale, le slovaque Eugen Fried, prend clandestinement la direction politique du parti et devient jusqu’en 1939 le mentor secret du secrétaire général, Maurice Thorez. Il crée le service des cadres chargé durant des décennies de sélectionner les responsables, de la base jusqu’au bureau politique.
Désormais intégré au système communiste mondial organisé autour du PC d’Union soviétique - sa matrice et son moteur - dominé par Staline, le PCF inaugure sa double vie.
D’un côté, il construit une puissante dimension sociétale, par la promotion en son sein des ouvriers - Thorez, Duclos, Frachon, Marty, etc. -, par sa défense des conditions de travail dans les usines et des conditions de vie, en particulier dans les banlieues, et, à partir de 1934-1935, par son ralliement à la République (tenue jusqu’alors pour «bourgeoise») et au drapeau tricolore. Cette base sociale se manifeste avec force lors des municipales de 1935, qui assurent la conquête de nombreuses mairies - la «banlieue rouge» - et des législatives du Front populaire, où il obtient 72 députés.
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Ces succès, amplifiés à la Libération, sont complétés par la conquête de la CGT en 1946-1947. Cet âge d’or du PCF - premier parti en 1946 avec 28 % des voix - laisse aux militants âgés le souvenir radieux des colonies de vacances, de l’ouverture à la culture par le livre, le théâtre ou le cinéma et d’une vie prise en mains de la naissance à la tombe. Le parti catalyse une forte identité ouvrière, au point de se nommer «le grand parti de la classe ouvrière», même si les divers mondes ouvriers français sont loin d’être tous communistes.
Mais, en même temps, sa dimension téléologique - celle du projet léniniste et stalinien - pousse le PCF à enfermer dans ses bastions municipaux et syndicaux des populations qui, volens nolens, se solidarisent avec le totalitarisme soviétique - jusqu’à cautionner les crimes de masse des régimes communistes - et, en politique intérieure, avec les méthodes de diffamation, d’insulte et d’intimidation du Parti envers ses adversaires. Le PCF crée ainsi un écosystème séparatiste au sein de la société, ce qu’Annie Kriegel, pionnière des études sur le communisme français et longtemps éditorialiste au Figaro, nomma la «contre-société» communiste.
Ce phénomène devient politique quand, en 1939-1940, contraint d’approuver l’alliance Hitler-Staline, le PCF est dissous par la IIIe République ; puis quand en septembre 1947 il déclenche sur ordre de Staline des grèves insurrectionnelles pour empêcher la France d’adhérer au plan Marshall américain ; et encore, après mai 1958, quand il accuse de Gaulle de «fascisme» ; et quand, en 1979, Georges Marchais déclare que «le bilan» des pays d’Europe de l’Est est «globalement positif», puis approuve, le 5 janvier 1980 depuis Moscou, l’invasion de l’Afghanistan. In fine, le téléologique l’a toujours emporté sur le sociétal. Et ce n’est qu’en 1997, lors d’un débat télévisé autour du Livre noir du communisme, que le directeur de L’Humanité, Roland Leroy, reconnaîtra que «le fait de penser qu’il n’y avait pas d’autre voie que la guerre civile induisait la terreur».
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La chute du Mur et l’implosion de l’URSS, entre 1989 et 1991, avaient déjà sonné le glas de ce grand parti populiste à orientation totalitaire campé au cœur de la République française.
Stéphane Courtois est également professeur à l’ICES. Son dernier ouvrage Lénine, l’inventeur du totalitarisme (Perrin, 2017) a été salué par la critique. Membre du conseil scientifique de la Fondapol, l’historien y publiera en janvier, avec son collègue Sylvain Boulouque, une synthèse historique sur le PCF.
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Knut – 4. Mercredi – Visites et miaulements – 4.1 Le musée Skansen (1/3)
SMS du mercredi 14/12/2016 6h52
*Téléphone de Justin*
Justin : Aaron, tu dors ? J’ai une question !
Aaron : Nan, je ne dors pas… Je suis en train de me faire réveiller par un blond assoiffé d’amour. Le bonheur conjugal <3 Justin : Mais… X_X (*chaton choqué* ! moi, personne me fait de bisous…) Aaron : T’en veux ? Toi, t’en as le droit à autant que tu veux ! Et j’les fais aussi bien que lui :3 Justin : Nan, là, j’voulais te parler de mes cheveux en fait ! *chaton innocent, plus innocent tu meurs* Aaron : Tes cheveux ? Justin : Oui *____* Mon violet est tout passé, donc je le vire. Du coup, bleu, rose, orange sanguine ou argent ? Aaron : … Mon mec me turlute et mon chaton me demande mon avis sur sa prochaine couleur <3 Vous voulez être deux à me causer un orgasme en même temps, avoue ? :D Justin : <___< Réponds idiot ! Aaron : Mhhhh… J’hésite ! Le bleu, j’adore et l’argent ça te va bien de ouf… Mais là, j’veux te voir en rose ! C’est mignon le rose ! (envoie-moi une photo, hein !) (Rha, putain, Kilian…) Justin : Okay ! Merci Roron ! Bisous ! (Passe-lui le bonjour et dis-lui que je l’embrasse… Enfin, que je l’embrasserai dès qu’il se sera lavé la bouche ^o^ )
*****
« Donc en fait, si tu t’es comporté comme un p’tit con quand tu m’as vu dimanche, c’est parce que ta sœur avait récupéré mon nom via Madame Duvanel et m’avait stalké sur Facebook et trouvé trop mignon ? »
Grognard, Knut préféra tourner la tête en fronçant les sourcils et en replongeant sa brosse à dent au fond de son gosier plutôt que de répondre à la question de Justin, basée sur les allégations d’une sœur un peu trop bavarde ce matin au petit déjeuner. C’était réduire la réalité à sa part la plus limitative et nier la complexité et richesse de son comportement de gamin. Des raisons, il y en avait en réalité plein d’autres ! Comme s’être vu imposer de partager sa chambre, ce qu’il n’aimait pas, voir débarquer comme en terre conquise un inconnu un peu trop chaleureux à son goût, ce qui était effrayant, ou même encore que la Suède venait de perdre deux buts à un le vendredi précédent contre la France en éliminatoire de coupe de monde. Rien que cette désillusion justifiait pleinement d’en vouloir à tous ces foutus coqs arrogants, dont il adorait pourtant la langue, la culture, la mode et la cuisine. Si seulement ils avaient été mauvais en foot, ils auraient été parfaits. Mais là, Justin avait dégusté pour les autres. Même s’il habitait en Suisse. Et qu’il préférait jouer au ballon plutôt que de regarder ce sport à la télé. Et qu’il soutenait le Brésil, ce dont Knut se fichait bien. Tout ça, ce n’était jamais que des justifications stupides ad hoc à sa propre bêtise, mais le jeune blond était bien trop fier pour avouer devant son innocente victime qu’il était simplement concon et que sa sœur avait raison. D’autant plus qu’il savait au fond de lui qu’il pouvait être encore plus débile s’il le voulait. Et puis là, une chose l’intéressait bien plus que sa propre turpitude, à savoir ce que son colocataire improvisé était en train de faire avec ses cheveux. Il y avait un petit quelque chose d’hypnotisant que de voir la petite routine à laquelle s’adonnait Justin.
Avant toute chose, le chaton était rentré dans la douche et avait fait couler une eau bouillante qui avait largement déposé sa buée sur le miroir à quelques mètres de là, puis il s’était lavé les crins plusieurs fois de suite à l’aide d’un mélange de shampoing antipelliculaire et de bicarbonate avant de terminer par un shampoing préparateur. Là, une serviette simplement nouée autour de la taille, il expliqua la routine de cette première étape au curieux petit Suédois :
« D’abord, j’enlève la précédente couleur avec des trucs bien méchants. Surtout, jamais de deux en un, sinon, c’est la cata. Et le reste du temps, j’hydrate à mort pour contrebalancer et pas casser mes cheveux. Comme tu peux le voir, à part la racine, ils sont clairs, c’est parce que je les décolore toujours pour que les teintes accrochent mieux. C’est compliqué sinon, quand on est brun. »
Même s’il ne comprenait pas tout, Knut buvait les paroles de son camarade et, surtout, le regardait faire avec une certaine touche d’admiration. Gants sur les mains, Justin se colorait les cheveux avec la même aisance que lui pouvait se maquiller : il savait ce qu’il faisait, comment il le faisait, et pourquoi il le faisait. En trois seconde, il se sécha la tête à l’aide d’une serviette pour garder ses cheveux encore humides. En dix, il sortit son mélange du jour de sa trousse. En à peine trente, il appliqua sa coloration au pinceau.
« Je change tout le temps. J’ai commencé en seconde, et je suis devenu accroc ! Je ne supporte pas d’avoir la même tête plus de quinze jours ! J’ai essayé un tas de marques avant de trouver les bonnes. Et j’me suis même noté mes recettes dans un carnet pour me faire des teintes persos en en mélangeant plusieurs. J’leur donne un nom à chacune. Rien que le bleu, j’dois bien avoir dix versions différentes, selon mon humeur ! »
Le bleu… Knut ne put s’empêcher d’imaginer Justin avec cet éclat s’accordant si bien à ses yeux. Il aurait été magnifique. Sauf que là, le Français avait fait le choix d’un rose crème, assez clair et plutôt pastel, qu’il répartissait avec soin au peigne en insistant jusqu’à parfaite émulsification, et qu’il avait nommé « Pink Sweety ». Pour le coup, vu qu’ils s’accordaient déjà avec le reste, il laisserait ses ongles au naturel. Puis vint la longue phase d’attente de presque trente minutes, film plastique sur la tête, avant de pouvoir passer une dernière fois à la douche pour enfin découvrir le résultat.
« Alors, tu aimes ? »
« Mj… Mj… Mjauuuu… »
« C’est vrai, ça te plait ? »
Knut n’avait même pas réfléchi avant de murmurer son miaulement. Il était sorti du cœur. Avec toute la sincérité que pouvait exprimer sa petite voix légèrement cassée à la vue de la nouvelle tête de Justin. Après le violet qui lui donnait un air sombre, presque torturé, ce rose changeait tout. Là, c’était l’innocence sucrée qui éblouissait. Justin était adorable. Trop peut-être. Les pommettes un peu rouges, le blondinet finit par calmer son ronronnement et grimaça, avant de sortir en claquant la porte de la salle de bain derrière lui, non sans lâcher juste avant une petite menace à son « rival » officiel :
« Tu veux jouer au plus mignon avec moi ? Okay ! Concours de chaton toute la journée ! Et fais gaffe, je joue à domicile ! J’vais venger l’honneur des Suédois, tu vas voir ! »
En effet, il avait l’avantage du terrain, et surtout un public déjà acquis à sa cause. Profitant du séjour en Suède de Claude Duvanel et de son élève, Franciska Eklund et d’autres professeurs avaient proposé aux volontaires une grande journée « visite des musées de Djurgården », une île imposante située dans la partie est de la ville de Stockholm. Trois lieux étaient au programme, et pas des moindres. Tout le club francophonie s’était évidemment inscrit, un peu forcé par Lillemor, il est vrai. Knut était naturellement de la fête. Il connaissait la majorité des participants et savait parfaitement comment les faire craquer. Pour ça, il choisirait la tenue la plus chatonesque possible, une qui justifierait à elle seul son surnom de « Kisse ».
Si Justin voulait avoir la chance d’attendrir plus de cœurs et de déclencher plus de regards doux que son adversaire, il devait ruser. Se jetant dans son sac, il en sortit son arme secrète, qu’il avait normalement gardée pour faire le show le dernier jour. Pas le temps d’attendre. Il devait le mettre maintenant. C’était son honneur même qui était en jeu.
Passant la tête par l’encolure, alors qu’il était lui-même à moitié nu en train de choisir sa tenue, Knut grimaça, lâchant au passage un ronronnement qui trahissait autant son attendrissement involontaire que sa colère. Justin avait osé ! Un Sweat gilet totalement noir, tout ce qu’il y avait de plus bête au monde, si on omettait ces deux adorables oreilles de chat au contour noir et à l’intérieur blanc, comme greffées à la capuche. Sur n’importe qui, cela aurait été adorable. Sur Justin, c’était une cause sévère d’arrêt cardiaque et d’insuffisance respiratoire pour cause de choc oculaire. Il n’était pas « mignon ». Non. Il était à croquer, à bouffer, à embrasser, à câliner, à adorer et même à vénérer. Pourtant habituée par l’incroyable potentiel de son frère en la matière, même Lillemor craqua en voyant cette petite tête rose sous sa capuche féline agiter ses petits coussinets devant son visage et elle se grignota le bout des doigts pour ne pas lui sauter dessus et lui mordiller la joue.
Qu’importe. Même s’il venait d’ores et déjà de se prendre un 1 – 0 dans la tronche, Knut fit mine de ne pas réagir et s’enferma à double tour dans sa chambre pour se préparer. Un match de chatons se jouait en bien plus que quatre-vingt-dix minutes. Il avait toute la journée pour s’imposer. Là, ce n’était encore que l’échauffement. En abattant déjà une de ses meilleures cartes, son adversaire français avait commis une erreur stratégique. Lui serait bien plus fin que ça.
Après bien vingt-minutes, alors que sa mère lui hurlait dessus pour qu’il se dépêche vu qu’ils étaient déjà bien en retard et qu’ils devaient absolument retrouver sur place le reste du groupe à neuf heures et demi, l’adolescent sortit enfin de sa piaule, droit comme une diva, et déjà parfaitement préparé à affronter le froid.
En toute objectivité : deux mots s’imposaient pour décrire sa tenue.
Classe et féline.
Classe, parce qu’il avait chaussé aux pieds une élégante paire de bottes en cuir noir. Hautes jusqu’à la base du genou, elles étaient parcourues chacune d’un long lacet fin se terminant par un simple et large nœud.
Classe, parce que chaque jambe de son jean slim écume – pantalon des plus chics – affichait en prime deux longue bandes longitudinales transparentes, l’une à l’intérieur des cuisses jusqu’au mollet, l’autre à l’extérieur, ce qui permettait de goûter d’un regard discret à la douceur et clarté de la peau du jeune Suédois sans jamais s’en rassasier.
Classe, parce que sa parka imperméable présentait une coupe droite au col haut et au maintien équivalent à celui des tenues des plus grands officiers militaires, mais sans le faste ni la sophistication ridicule qui les caractérisaient. Elle se teintait d’un noir uni qui, par certain aspect, se révélait presque aussi envoutant que le célèbre Ventablack, Une capuche doublée d’une épaisse toison blanche et grise protégeait son cou et réchauffait jusqu’aux regards qui se posaient sur elle.
Classe, enfin, parce que pour rehausser encore plus sa grâce, Knut avait fait le choix d’une chapka matelassée blanche parsemée ici et là de petits pois noirs à la dimension variable. La partie en fourrure, encore plus claire, semblait faite d’un jeune vison perdu dans la neige. L’ensemble était d’un raffinement rare, magnifié par la musculature fine et droite de ce jeune garçon aux cheveux blonds et au minuscule grain de beauté sous son œil gauche, qui brillait toujours comme le droit d’un bleu à l’azur céleste.
Et pourtant, malgré tout, la tenue était profondément féline. Comme si des petits détails avaient été placés ici et là exprès pour rappeler au monde entier que ce garçon était encore un enfant qui adorait miauler, s’amuser et faire le pitre comme cet animal totem qui lui collait à la peau. Les languettes de ses bottes avaient la forme d’une tête ronde de chat, terminées à chaque fois par deux petites oreilles pointues. On retrouvait un motif équivalent, à une moustache, un nez et des yeux clos près, dessiné en blanc sur des moufles noires protectrices et assorties au manteau. Quoique, sur le bras droit, une longue manche rouge qui avait oubliée d’être remontée s’échappait et descendait jusqu’au bout du gant, comme pour rappeler que, sous cette tenue millimétrée, battait toujours le cœur d’un gamin débraillé.
Ce que Knut cachait là-dessous ? Mystère ! Mais son sourire ravi, fier et en réalité presque amusé de lui-même, montrait bien que, sous le blouson, il en avait encore une sacrée dose de mignonnerie en réserve pour plus tard. Justin dut l’admettre à contre-cœur : son adversaire était redoutable.
Quinze minutes de bus plus tard, toute la petite troupe retrouva les élèves et professeurs volontaires sur l’île de Djurgården. Puisqu’il fallait profiter du ciel bleu et des faibles rayons du soleil tant qu’il faisait jour, la première étape de la journée fut naturellement le Parc Skansen, connu pour être un des plus majestueux musée en plein air du monde. Les adultes aimaient s’y promener entre les constructions traditionnelles de leur pays, démontées de leur emplacement d’origine et remontées pièce par pièce sur place. Les enfants adoraient contempler les animaux du zoo. Les petits félins, enfin, ne pouvaient se passer de l’idée sublime de courir, chahuter et se battre dans la neige à coup de boules et autres bousculades.
Autant Knut que Justin, les deux garçons les plus adorables du groupe démontrèrent dès leur ticket validé que leur principal objectif de la journée était bel et bien de charmer chacun le plus de filles, afin de récolter le plus de câlins et de remporter le titre qu’ils convoitaient l’un et l’autre. Celui de « meilleur chaton ». Ou « bästa kisse », pour les non francophones.
Les départager n’était malheureusement pas chose facile. L’un était beau comme un dieu et connaissait suffisamment son public pour que même sa manière de glisser dans la neige soit mignonne et attendrissante. L’autre avait des cheveux roses et une capuche aux oreilles de chat. Et les deux étaient à croquer. Les deux adolescents ne pouvaient même pas faire quelques mètres sans se faire happer par des bras féminins qui voulaient absolument les « réchauffer ». Lillemor et Sabina furent même les deux plus généreuses en la matière, au grand désarroi de leurs petits copains, naturellement jaloux.
Heureusement, s’il était délaissé par sa copine, Viktor pouvait toujours jouer avec ses bagues, ou servir d’interprète à Justin auprès des élèves qui ne le comprenaient pas. Il avait de quoi s’occuper, et son énergie lui permettait sans peine d’endosser le rôle de leader, et donc d’ouvrir la marche. Et tant pis si Lillemor se montrait distante. D’une certaine manière, c’était presque préférable. Il préférait largement penser à autre chose et profiter de sa journée.
Du côté d’Hakon, par contre, certains signes furent plutôt mal vécus. Voir sa promise prendre Knut par la main pour l’aider à se relever après une bousculade avec l’autre chaton – ils avaient tous les deux finis le nez dans la neige en essayant de faire chuter l’autre – passait. Que son adorable « Kisse » la remercie d’un immense câlin – ça lui en faisait toujours un de plus –, pourquoi pas. Mais voir Justin se rejeter sur son homologue pour le faire tomber à nouveau sans que l’adolescente ne réagisse autrement qu’en ouvrant à nouveau ses bras, par contre, cela déclencha une dispute. Il lui reprocha, en suédois, d’être peu précautionneuse, autant avec Knut qu’avec lui, qui se sentait bien seul. Elle lui répondit sur un ton légèrement colérique que s’il n’était pas content, il pouvait jouer aux chatons-sitter lui-même. La bisbille n’avait pas vraiment de sens et mélangeait des mots en plusieurs langues. Personne ne comprit vraiment ce que le jeune homme reprochait à sa petite amie, ni pourquoi elle lui en voulait en retour. Toujours est-il qu’après ce crépage de chignon, et alors qu’il lui avait à peine adressé la parole ce matin-là, Hakon ne lâcha plus Knut d’une semelle et le traita comme un véritable petit roi qui avait tous les droits. Se retrouvèrent au programme compliments, câlins pour le féliciter d’être le plus mignon – même si, offert par un garçon, ce présent n’avait malheureusement aucune valeur dans la compétition du jour – et moqueries récurrentes envers son pauvre adversaire, qui n’avait rien demandé et n’avait que ses tristes yeux vert-bleu pour pleurer.
D’ailleurs, ce fut ce que Justin fit assez rapidement, ou plutôt fit mine de faire, en collant près de ses paupières ses deux poings emmitouflés puis en lâchant un énorme reniflement et un timide mais sonore « nif » afin de capter le plus d’attention possible. Omettre le « S » de « snif » rendait ce son encore plus mignon et fit immédiatement craquer Sabina, qui se jeta à son cou pour le serrer contre elle. Assez grande, la jeune femme dépassait sa peluche du jour en taille d’une demi-tête, ce qui permit à Justin de bien profiter de la douceur de sa gorge et de la vue sur ce dont la nature l’avait généreusement dotée, quelques centimètres plus bas. Forcément, la scène provoqua immédiatement l’ire d’Hakon, et une nouvelle dispute.
Assis tous deux sur un banc, genoux sur les cuisses et joues dans les gants, Knut et Justin regardèrent la scène en échangeant quelques regards blasés. Eux, à la base, ils étaient partis pour un concours de coussinets, pas de briseurs de ménages. Le Suédois s’autorisa même une petite critique acerbe :
« Ils font chier. À chaque fois que je traîne avec eux, ils s’engueulent au lieu de simplement me trouver mignon comme les autres. Le pire, c’est qu’ils me trouvent mignon ! J’le sais, Sabina arrête pas de me le dire, et Hakon m’offre des bonbons ! T’y comprends quelque chose, toi ? »
En retour, Justin lâcha simplement un léger ricanement, avant de se remettre à simplement sourire. Bien sûr qu’il comprenait. C’était gros comme une maison, encore plus grosse que celles qu’ils s’apprêtaient à visiter et qui était tout bonnement énorme. La vérité derrière ce couple était cramée à mille lieux à la ronde. Mais plutôt que de l’expliquer clairement au grand naïf qui se remettait la chapka en place en grognant, Justin préféra une boutade, ce qui ne manqua pas d’énerver son interlocuteur.
« La bouffe, c’est le meilleur des langages… Moi, j’me fais draguer au chocolat, ça marche du tonnerre. D’ailleurs, si un jour tu veux que je t’embrasse, file-moi du blanc, j’comprendrais tout de suite ! Par contre, j’garantis pas ton innocence si tu m’offres du noir… »
« Vade Retro, chatanas ! Même pas j’t’en offrirais au lait ! J’ai aucune envie d’aller en enfer avec toi ! »
Knut avait certes la capacité de faire de l’esprit, mais ses joues pivoines et sa bouche ondulée trahissaient clairement qu’il n’était pas du tout prêt à en entendre plus. Et vu que Viktor rallait au loin sur les retardataires, que la dispute entre Sabina et Hakon semblait finie et que ce dernier était venu chercher son Kisse par la main pour l’entraîner vers le prochain bâtiment, il n’en eut même pas l’occasion.
Au moins, sur le plan culturel, malgré le froid, le parc Skansen avait pour lui de sérieux atouts. Si plusieurs bâtisses en bois des siècles derniers, typiques de plusieurs régions du pays, étaient disséminées un peu partout, ce n’était rien à côté de la réplique fidèle d’un petit village, avec ses figurants en costumes qui s’amusaient à faire semblant de vivre comme à l’époque en se promenant dans les rues et en tenant les différentes échoppes, tout en étant toujours prêts à expliquer aux « visiteurs du futur » leurs activités. C’était folklorique, intéressant et bien plus ludique que la majorité des musées. Tout dans le parc était fait pour que l’on puisse s’y balader en s’y sentant bien. Et parce que noël approchait, un marché rempli de petits stands avait pris place en son centre, comme le réclamait la tradition depuis le tout début du vingtième siècle, ce qui brassait naturellement énormément de monde.
S’échappant de la foule, les jeunes arrivèrent à la partie « zoo », composée de deux sections : le zoo des enfants et le zoo des animaux nordiques. Et forcément, il ne fallut attendre que quelques secondes pour qu’arrive ce qui devait fatalement arriver :
Justin craqua littéralement un câble.
« DES COCHOOOOONS ! ILS SONT TROP BEAUX ! Vas-y, Knut, fais une photo avec moi devant eux ! Lilly, prends-nous ! Rha la classe… »
D’abord circonspect, Knut lâcha rapidement la main d’Hakon qui faisait tout pour le retenir pour se joindre à son copain et s’extasier lui aussi. Vu comment avait réagi sa sœur en se mordant la lèvre et regardant au ciel pour ne pas hurler à quel point elle avait trouvé la réaction de Justin mignonne, forcément, s’il ne voulait pas perdre son duel du jour, lui aussi devait faire ressortir son naturel.
Ce qu’il fit, du coup, devant une énorme grenouille dans son vivarium, à l’intérieur.
« ELLE EST BEEEEELLE… Enfin non. Elle est moche. Mais c’est trop cool quand même ! Justin ? Mais il est où, Justin ? Mais il est chiant ! J’parle français pour lui et il disparait ! J’vais parler suédois, s’il continue, moi… Lilly, il est où, Justin ? »
« En train de baver devant un lapin… Il veut le bouffer. Et du coup, tu as Sabina et les autres filles qui sont en train de baver sur lui qui bave devant le lapin… D’ailleurs, je vais les rejoindre, là… C’est trop chou ! »
À sa décharge, comme il le rappela ses deux paumes et le nez collés à la vitre, Justin était un chat. Et les chats, ça bouffe les lapins. Une analogie quelque peu flippante si on la poussait un tout petit peu plus loin en pensant à toutes ces demoiselles qui étaient à deux doigts de le croquer lui. Du coup, il dut rapidement fuir, et tomba sur un nouvel enclos.
Pour que les animaux se sentent bien, les responsables avaient reconstruit leur habitat naturel. Alors voir se dessiner une réplique d’appartement moderne, cela ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose :
« C’EST MA MAISON ! Y A DES CHATS ! C’EST MA FAMILLE ! LAISSEZ-MOI ENTRER ! »
Malheureusement, ni lui, ni Knut qui réclama aussi immédiatement le droit de faire des conneries avec les félidés et de partager avec eux la masse de tétines que les visiteurs leur avaient laissé – dans le lot, il y avait peut-être même la sienne qu’il avait déposée lors d’une visite avec sa grand-mère quand il était petit – n’eurent le droit de déranger les matous, pas plus que le jeune Suédois ne fut autorisé à escalader l’enclos du Lynx. Même si en effet, on pouvait le considérer comme un chat encore plus classe… exactement comme lui.
Pour le reste, les ours dormaient, les bisons et les élans glandaient et les loups faisaient les quatre cents pas dans leur immense jardin. Mais l’heure tournant, les jeunes furent invités à passer par la boutique souvenir, avant le déjeuner et la suite de la journée. Adossée à une fabrique de verre, l’échoppe proposait de nombreux produits en cette matière. Devant la beauté des objets, Justin n’hésita pas longtemps avant de sortir son portefeuille pour faire la queue à la caisse avec une belle petite sculpture dans les mains. Il voulait absolument faire un cadeau à quelqu’un. Quand les autres lui demandèrent qui, il répondit sans hésiter :
« Aaron ».
À partir de là, les questions fusèrent, et Viktor se donna bien du mal pour traduire tout l’échange. Qui était cet Aaron ? Un garçon très important. Pourquoi ? Parce qui l’avait beaucoup soutenu. Son tempérament ? Aussi prétentieux qu’intelligent ! Ou vivait-il ? En France. Est-ce qu’il l’aimait ? Énormément. Ce garçon, était-il gay ?
Là, Justin tiqua un tout petit peu avant de répondre, sans vraiment prendre conscience à ce moment-là qu’il s’agissait en réalité d’une question détournée qui ne concernaient pas que le brun.
« Euh, ouais… »
Tout de suite, cette « révélation��» déclencha deux types de réaction : un regard choqué et gêné de la part de Knut et d’Hakon, bien que chacun avait des raisons différentes de réagir ainsi, et la passion du reste de l’assistance, à commencer par Lillemor et Sabina qui jouèrent des coudes pour mener le débat. Si la curiosité était un vilain défaut, alors elles n’en avaient strictement rien à foutre. Justin venait en un mot de s’imposer comme la petite coqueluche de tout Stockholm. Et elles, elles avaient lu des mangas. Certains clichés s’imposaient d’eux-mêmes. Elles devaient en savoir plus.
« Il est tendance actif, ou passif ? »
L’index posée sur ses lèvres souriantes, sa capuche toujours sur la tête, l’adolescent fit mine de réfléchir, puis lâcha la seule réponse qui s’imposait :
« Mhhhh, j’dirais ‘tendance méchant’, c’est comme ça qu’il se définit. J’crois que ça veut dire actif, mais en méchant ! Aaron, quoi ! »
Pas gêné plus que ça par la teneur de la conversation, Viktor traduisit chaque mot, malgré Knut qui s’était jeté dans son dos pour essayer à tous prix de le faire taire en plaquant ses mains sur sa bouche. Il l’avait entendu une fois en français, il ne voulait pas le réentendre en suédois. Tout comme il ne voulait pas du tout que Justin découvre dans sa langue la question suivante, prononcée par une Suédoise bien curieuse, à savoir si lui-même avait fait des choses avec ce garçon. Devant cette scène, le concerné éclata de rire, finit de payer et laissa son ventre gargouiller. Il avait la dalle. Ça aussi, c’était mignon. Un sujet en chassant un autre, toute la troupe se mit rapidement à table, dans une salle du restaurant « typique dix-neuvième » que Franciska Eklund avait réservé pour l’occasion. Tous se mirent à leur aise, sauf Knut, qui mangea rapidement sans se dévêtir. Au menu ?
Des boulettes de viande. Un grand classique.
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Day 7: Give it another try
So things did not go according to plan today. We met at 10 am for discussion, and I talked to Dunia about my homestay. I burst into tears when I told her what was happening, which was super embarrassing because all the advisors were in the same room. She said that my homestay is a challenge, and she wants me to meet the challenge head on and learn and grow from it. I have to try for 3 more days with Rina, and if I still having a terrible time I can switch families. I don’t know how to feel about this answer I was given, on one hand she is right, I do need to embrace the challenge and learn, but on the other hand Spanish is not a requirement for my program. Dunia told me she would call Rina and express my concerns about the language barrier and lack of interaction. I just worry that it will that make it worse. Maybe she will be upset that I complained even though we are both acting like things are all good?
I don’t even know, but I told myself that I am not going to hide in my room anymore, no matter what happens, and I checked out a Spanish-English dictionary from the library so I can try to communicate quicker than via Google Translate.
But before I tell you about what happened at home, I want to share what I learned both in class and experientially.
My day with my classmates started out at CEDEI at lecture. Dr. Knapp had us share our essays we wrote about what surprised us the most on this trip so far with the class. I found the other students’ observations to be very interesting. Here are some of my favorites:
-Cuencan people show their patriotism for their city by sharing with tourists the rich history of the location. Loe found it funny that many students from the United States have no idea what the history of their hometown is i.e. Mckinney, Waxahachie etc. This is mostly because we are colonizers and settlers, whereas Ecuadorians allow peoples of different groups to coexist peacefully.
-The United States exists is a low-context culture. We strive to be as comfortable as possible, in gated communities with locked houses on large, individual plots, away from all stimulus. Oftentimes we stay hooked up to our phones or laying in our beds with the door closed, when in fact it is human nature to interact and live and learn. Many feel the way Americans live is inhuman. Whereas in a high-context culture such as South America, if you stay locked away from people it is a sign of illness or mental instability. This contrast has been especially difficult for me because I really appreciate my alone time.
- Every time you look out the window, whether on a bus ride, in a restaurant, or at your homestay, there is a completely different landscape. But every landscape portrays a certain cultural taste, for no natural landscape would have an aesthetic as it does today, without the influence of humans.
-Back to high-context culture, Ecuadorians are very expressive, especially in their noise level. My room is right next to the street and I cannot sleep unless I put my headphones in with a white noise app. There is constant honking throughout the whole night. I personally believe that the average Cuencan honks more in one drive than I have in my entire life. And it is not always necessarily to be rude or angry, sometimes it almost seems as if they are just alerting every one of their presence. As in the States, citizens are reluctant to disturb the peace. I often think back to how my mornings are here, as opposed to in Texas. In Texas I can wake up and all I hear our birds, and maybe a few people talking, but I can usually go back to sleep. But in Ecuador, I cannot sleep past 8am. There is Zumba blaring from the plaza, conversations screamed in the streets, every car honks at least twice as they drive down the street, even the BIRDS are louder.
-Another comment observed how their economics were built on social relationships rather than competitive edge. Many markets sell the same thing and are very close in proximity to each other, but they remain in business because they have established personal relationships with all their respective customers.
-Spatial segregation is vastly different as well. In Cuenca it is common to see a large mansion next to a small shack. The poor are not isolated from the rich, as our many economically organized neighborhoods in Texas. This can be due to the rich employing the poor as housekeepers, or simply their lack of belief in the poor needing to be isolated. No one person is better than the other because of their possessions, or circumstances.
-Lastly, how removed we are from food in America versus Ecuador. I fully believe that some people who see red meat in plastic packaging no longer associate it with an animal. But if we ever saw the animal, dead and carved up, for that juicy piece, we would be horrified. However when you tour the markets of Ecuador, they specifically put the entire pig on display so you know what you are eating, and have proof that it is quality and authentic. Most food in Cuenca is sustainable and local, being either killed or grown in their own backyards or the nearby countryside. Yet Americans are not even allowed to take cameras into industrial-sized chicken farms, to see how their food is prepared. W-E-I-R-D.
All very cool to observe and reflect upon. Class ended at 12:30pm, and I toured the plaza near my house since I felt that I had not really seen much of Cuenca yet. I bought migraine medicine for the altitude, a coke, and a cake called torte de chocolada de frutilla o frescas. I really wanted to make an effort to connect with them so I brought it home for my family to share. For lunch we had Arroz de cevada, Macaron con ensalada, and mote. They loved the dessert, and we spent time together eating and talking till 2pm. I told Rina mi nessicito un siesta, and then after I met up with class at 3pm for a walking field trip of central Cuenca, with a bus tour. Our class met at the main square with the tour guide Sebastian, to talk about Cuenca. It is the most conservative, most catholic, and most traditional city in Ecuador, and if often made fun of by the other cities. They have over 52 churches and are 98% Catholic. This colonial city was founded in the 16th century but has predominantly republican architecture because they became a republic in the 19th century and built many French and Spanish influenced buildings. The reason Cuenca is one of the top places to retire for Americans is the mix of art, history, culture, and modernization, as well as beautiful weather year round. Cuenca, as stated previously, was built on top of Pumpapungo, an old Incan civilization. This is why we often seen Incan stone incorporated into the buildings. There is a distinct amount of cultural blending in this city, going down just one street we saw five different styles of architecture including Moorish, Spanish, German, and French. In Cuenca families loved to show off their wealth so they often put family symbols or names on the front of the buildings. With this particular German building, the family imported German cement and it is much darker than any structure on the block.
We first visited the new Cathedral. The Cathedral of the Immaculate Conception or Catedral de la inmaculada Concepcion was created by a German priest with suggestions from a bishop to build a church as big as their faith. Construction of this church lasted from 1885-1895 and has a predominately Romanesque style, with three strikingly blue and white glazed tile domes from Czechoslovakia. The skyline of its domes has become a symbol of the city. The Cathedral is a monument to European artistry with a façade made of alabaster and local marble, while the floor is covered with pink marble brought from Italy. Additionally its stained glass windows were created by a Spanish artist and made from antique glass that came from France, featuring children to emphasize his interest in education of the youth and elimination of child hunger. The ties to Europe echo throughout the Cathedral, with a carved canopy sitting over the altar, just like the one found in St. Peter’s Basilica at the Vatican. However a unique feature of this church is its incorporation of the first mestizo Jesus Christ, revealing Ecuadorian roots.
If one finds themselves at this church during mass, it will be so full that the congregation will have to turn on flat screens so that the audience can actually see the priest from the pews. Our class walked up 154 steps to see the view of domes against the city. In the concrete at the top you could see imprints of hundred year old chicken feet and dog paws from when they were building and it was really cute.
The tower is missing 26 meters however, due to a miscalculation by the priest. If it had been raised to the planned height, and added the clocks and bells, a century long construction would have collapsed. The protector of this church is Santa Anna of the rivers of Cuenca, and so that is the official name of the city.
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Lords of the børing
Le terme est souvent usurpé, surtout s'agissant de l'équipe de France, mais on le validera pour cette fois. Dans les mémoires, ce genre de pensum se rattache à des entrées en compétition dans des atmosphères lourdes face à la Roumanie ou la Suisse, mais d'autres troisièmes matches de groupe peuvent y prétendre: en 2012, les Bleus se délitaient face à la Suède (0-2), en 2014, ils patinaient contre l'Équateur (0-0) et en 2016, ils nous ennuyaient déjà face à… la Suisse (0-0).
Pour la dynamique, ce n'est évidemment pas terrible et les bénéfices attendus de ce rendez-vous ne l'ont pas été, au rendez-vous: hormis Kimpembe qui s'en est bien sorti, les néo-titulaires n'ont pas ébranlé la hiérarchie, et les essais n'ont pas fait avancer d'un pouce le chantier de l'animation offensive. Il faut cependant prendre la mesure du refus de jeu des Danois, qui est allé crescendo au fil de la rencontre et qui pourrait faire passer l'obtention d'une demi-douzaine d'occasions pour un exploit.
Pas facile de trouver des espaces face à des Danois très regroupés.
Une meilleure efficacité aurait d'ailleurs donné au match un tout autre sens, et le Danemark aurait endossé l'habit du pusillanime puni. On doit d'ailleurs pointer des performances individuelles problématiques, notamment de la part des trois "milieux offensifs", dont le défaut de justesse technique a coûté bien des possibilités. Mais qu'elles soient individuelles ou collectives, du fait des joueurs ou de celui du sélectionneur, les faiblesses françaises traduisent un manque de ressources peu rassurant pour la suite.
Il va falloir s'en tenir au bilan de cette qualification sans défaite, à la première place du groupe, garder en tête l'heure probante contre le Pérou, et espérer que l'équipe de France se révèle face à l'Argentine samedi – que ce soit en retrouvant ses qualités de l'Euro ou en s'inventant une identité nouvelle. Cela n'a rien d'invraisemblable: les huitièmes de finale, c'est précisément le début d'une autre histoire.
La nalyse
(Christophe Kuchly) Pourquoi analyser longuement un match faussé par le manque d'intensité et d'ambition des deux équipes? Faut-il vraiment juger (négativement, forcément) la pertinence de circuits de passes rouillés et la stérilité de l'attaque quand on ne sait pas trop ce que voulait faire une équipe de France que ce résultat arrange autant que le Danemark? À vrai dire, on ne sait pas trop, mais on ne voulait pas non plus rendre copie blanche.
Pour fêter son 79e match à la tête des Bleus, le même total que Raymond Domenech, Didier Deschamps a dégainé la carte entrejeu renforcé. À notre gauche, Steven Nzonzi, l'un des meilleurs numéros 6 organisateurs du monde, point central d'une équipe sévillane au jeu de position assez abouti et tourné vers l'attaque. Un joueur qui n'évolue jamais avec quelqu'un à ses côtés et qui, avec du temps et cinq à sept hommes en permanence devant lui en club, joue toujours verticalement en cassant les lignes. À notre droite, N'Golo Kanté, ratisseur qui peut se projeter, mais seulement s'il y a un espace à avaler. Deux hommes qui, face à un adversaire regroupé, devraient en théorie jouer pointe basse faute de menace.
Avec 67% de possession mais aucun espace à exploiter, la France avait pour mission de créer – si tant elle qu'elle souhaitait gagner. Ses deux milieux, statiques sur attaque placée et qui ne tentent que les dribbles qu'ils sont certains de réussir, n'ont pas les qualités offensives d'un Pogba ou d'un Tolisso. Ils ont donc bloqué les tentatives adverses (douze duels gagnés par Nzonzi sur quinze disputés), à défaut de mettre les éléments offensifs dans une bonne position.
Si les défenseurs centraux ne fixent personne à la relance et jouent surtout avec leurs latéraux (111 ballons touchés par Sidibé, record du match), habitude récurrente en équipe de France, et qu'aucun milieu ne peut éliminer par le dribble ou la passe, bon courage aux quatre offensifs pour exister dans un bloc danois que rien n'oblige à se déformer lors de la phase préparatoire…
Voilà sans doute pourquoi il n'y a eu qu'une seule passe entre Griezmann et Giroud, l'un dézonant pour sortir de la nasse pour essayer de peser sur le jeu, l'autre restant enfermé dedans. Voilà aussi pourquoi, avec quinze tentatives et très peu d'occasions, cette rencontre fut la plus cadenassée du Mondial devant… Australie-Pérou et France-Australie, toutes deux à dix-huit tirs.
Les Danois, eux, n'avaient pas besoin d'en faire plus pour continuer l'aventure. "C'était la première fois que nous voulions être très compacts en défense, et ne pas exercer de pressing très haut, car les Français sont très bons et précis en contre-attaque, c'est pourquoi nous nous sommes dit qu'il fallait les éviter, et camper dans nos bases", assuma leur sélectionneur Age Hareide en conférence de presse. Ils iront maintenant tester la solidité de leur verrou contre la Croatie. Pas sûr que la stratégie fonctionne face à Modric et Rakitic. Pas sûr non plus qu'elle aurait fonctionné avec de l'enjeu et Pogba sur le pré…
Les gars
Mandanda a eu deux interventions déterminantes à produire: il les a réussies toutes deux à la limite face à Eriksen (sortie pour contrer l'attaquant, 29e, et arrêt en deux temps de son coup franc, 54e).
Varane et Kimpembe sont deux des rares satisfactions de la rencontre. Ils ont largement pris le dessus sur les attaquants et ont accompagné de plus en plus haut les actions françaises. Assez présent en début de rencontre, Hernandez est resté à quai comme les autres avant de sortir sur blessure (50e). Sidibé peut plaider le manque de rythme, mais il a eu beaucoup de déchet dans les passes comme dans les centres.
Kanté a été égal à lui-même, c'est-à-dire supérieur à la somme de ses parties. Mais son activité a été si mal exploitée que cela a semblé du gâchis. Impérial dans les duels aériens, précieux à la récupération, Nzonzi s'en est bien sorti aussi balle au pied.
Lemar et Dembélé ont couru leur chance de monter dans le onze titulaire, mais elle ne leur a pas souri. Lemar ne s'est pas caché et il a touché beaucoup de ballons, qu'il a tâché d'exploiter au mieux sans y parvenir. Pas très heureux dans ses dribbles, Dembélé a mis de l'inspiration dans quelques passes, mais il n'a pas cadré ses tirs. Loin du niveau auquel on l'espérait.
Le marais de la défense danoise n'a pas servi les qualités de Griezmann, qui s'est pourtant mis en position de tenter la passe ou le tir fatal, sans trouver l'ouverture. Un problème de condition physique? Giroud a contribué comme il l'a pu, enroulant un tir près de la lucarne de Schmeichel, et il a parfois pu combiner, mais sa relation avec Giroud est décidément sur courant alternatif.
Mendy a eu droit à son tour de piste à cause des circonstances, et il n'a pas paru en difficulté physiquement, mais ses centres sont rarement parvenus à destination. Les entrées tardives ont été positives: Fekir a été l'auteur d'un tir petit filet (70e) et d'un autre enroulé hors du cadre (82e), Mbappé n'a pas réussi à forcer le passage, mais il a eu le mérite d'essayer.
Vu du forum
=>> djay-Guevara - 16h25 Pourquoi on joue avec le kit de l'Angleterre? C'est pour passer incognito en cas de contre-performance?
=>> Françoise Jallet-Maurice - à 16h30 Pour le moment j'ai l'impression d'être de retour dix ans en arrière. 70% de possession, Anelka qui dézone, les centres pour personne... Avec un pénalty de Ribéry pour la victoire quand même.
=>> Aristofan - 16h51 Griezmann fait ses trois meilleures passes de la mi-temps à un joueur qui n'existe pas.
=>> dugamaniac - 17h29 Mon streaming a figé. Ben j'ai mis du temps à m'en rendre compte.
=>> OLpeth - 17h36 Je suis le match sur le streaming de la télévision suisse, et même leur commentateur trouve qu'on joue lentement.
=>> Back-T-Oblak - 17h38 Quitte à ne jamais faire jouer Thauvin même quand il ne reste que lui, on aurait pu prendre un troisième latéral gauche, un buteur ou un enfant défavorisé.
=>> Moravcik dans les prés - 18h59 Vu l'ambiance, j'aurais bien râlé aussi (j'aime bien râler), et puis je me suis rappelé comment je suis quand moi aussi j'ai rien à foutre au boulot. Eh ben vous le croirez ou pas, mais j'en fous pas une dans ces cas-là.
Les titres auxquels vous avez échappé
Un match à Danois Pas le match Delaney Ø-Ø Loujniqués Ambiance malsen On ne fait pas d'Hamlet sans casser les couilles Un nul soporifrisk
Le titre est de Mama, Rama & Papa Yade, les TAVAE de Jamel Attal, Milan de solitude, Le Meilleur est le Pires, Milan de solitude et O Gordinho.
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09/06/24-07/07/24-09/07/24
Quinzième billet politique : un mois que la dissolution a été annoncée par le président de la République et deux jours après le second tour des élections législatives anticipées qui en ont découlé.
Dès dimanche soir, j’ai parlé de la stratégie de La France Insoumise qui dès le début ne pouvait que me mettre la puce à l’oreille et depuis, la stratégie de Jean-Luc Mélenchon et de ses lieutenants est dans la même veine, absolument déplorable. Ils font tout pour ne pas gouverner mais les ficelles sont tellement grosses qu’elles en sont détestables.
Il est évident que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête dimanche et que la prochaine Première ministre ou le prochain Premier ministre qui devra être nommé·e par le président de la République ne peut qu’en être issu·e. Mais comment pouvoir penser que LFI puisse être la composante de l’union de la gauche qui pourrait réussir aux commandes du gouvernement ? Je n’y crois pas un seul dixième de seconde tant leurs méthodes pour y arriver sont pitoyables. Par contre, il faut reconnaître qu’elles et qu’ils sont expert·es pour être détesté·es.
Ne parlons pas des communistes qui après les élections européennes puis législatives sont dans une mauvaise passe. Quant à Europe Écologie Les Verts, la raclée européenne et surtout la petitesse de leur parti, quelques milliers de militant·es tout au plus, ne peut permettre à sa secrétaire nationale charismatique, malgré sa jolie veste verte, de s’imposer à la tête du futur gouvernement.
Il ne reste donc que le Parti Socialiste qui est la seule et unique structure à gauche qui puisse réussir à relever ce défi politique colossal. La question est maintenant de savoir combien de temps va encore durer cette séquence lamentable, cette mascarade, qui ne sert absolument pas une future cohabitation.
La suite au prochain épisode…
Politiquement vôtre,
J.-O.
📷 JamesO PhotO au Semnoz le mardi 09/07/24 📸
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2020 AR Emerging Architecture awards
AR Awards for Emerging Architecture Winners 2020, Buildings, Architects, AREA News
AR Awards for Emerging Architecture 2020 Winners
30 Oct 2020
2020 AR Emerging Architecture awards
AR Emerging Architecture awards shortlist announced
Friday 30th October 2020 – The 16 shortlisted architects include emerging practices working in China, Japan, South Korea and Vietnam, Paraguay, Mexico and Peru, and in Kenya and India, as well as in the UK, Ireland, Spain, France, Portugal and Switzerland
We are delighted to announce the 16-strong shortlist for the 2020 AR Emerging Architecture awards. The 2020 shortlist includes practices that collaborate with local people in Peru and Vietnam, create extraordinary homes in Ireland and Japan, and intervene in rural landscapes in Spain and Mexico.
Some practise across borders, in Dublin and Belfast, and in Geneva, Lisbon and Madrid. Public squares are carved out of the city of Olot and a disused apartment building given new life in Seoul. Buildings are made of earth in Paraguay and of bricks in London. In a remote bookshop in China, architecture and furniture blur and combine; in Kenya, as much care is given to a seat as to a building. Programmes include schools and community spaces in India, a medical centre in France, and a marketplace in Mexico.
While the coronavirus pandemic continues to keep us apart, we are delighted to be holding this year’s judging virtually, with each of the 16 shortlisted practices presenting their projects to our jury of previous Emerging Architecture finalists, including Manuel Aires Mateus, Dorte Mandrup and Sameep Padora. The judging will be held during WAFVirtual, a week-long digital architecture festival running 30 November to 4 December 2020, where we will also be bringing together and catching up with AR Emerging Architecture alumni in a series of revealing conversations.
AR Emerging Architecture awards 2020 shortlist
– Arigho Larmour Wheeler Architects, United Kingdom / Ireland – Atelier Tao + C, China – Carles Enrich Studio, Spain – Equipo de Arquitectura, Paraguay – Gabriela Carrillo, Mexico – Khadka + Eriksson Furunes, Vietnam – MAAJ Architectes, France – Nomos, Portugal / Switzerland / Spain – Semillas, Peru – STPMJ, South Korea – Studio Advaita, India – Studio Propolis, Kenya / United Kingdom – Surman Weston, United Kingdom – Suzuko Yamada Architects, Japan – Taller Capital, Mexico – Unparelld’arquitectes, Spain
Building images for the 2020 shortlist
– Arigho Larmour Wheeler Architects, United Kingdom / Ireland Ros Kavanagh
– Atelier Tao + C, China Su Shengliang
– Carles Enrich Studio, Spain Adria Goula
– Equipo de Arquitectura, Paraguay Leonardo Mendez
– Gabriela Carrillo, Mexico Rafael Gamo
– Khadka + Eriksson Furunes, Vietnam Alexander Eriksson Furunes
– MAAJ Architectes, France François-Xavier DA CUNHA LEAL
– Nomos, Portugal / Switzerland / Spain Luis Asin
– Semillas, Peru Eleazar Cuadros
– STPMJ, South Korea Jihun Bae
– Studio Advaita, India Prasad and Rasika Badave
– Studio Propolis, Kenya / United Kingdom Studio Propolis
– Surman Weston, United Kingdom Jim Stephenson
– Suzuko Yamada Architects, Japan Yurika Kono
– Taller Capital, Mexico Gabriel Felix
– Unparelld’arquitectes, Spain Jose Hevia
AR Emerging Architecture awards
First launched in 1999, the AR Emerging Architecture awards grant early recognition to young designers and celebrate the architectural stars of tomorrow. Since 2018, the awards have recognised a body of work rather than a single building, and aspiring candidates share a small portfolio of three projects with us: a completed building, a work in progress, and an idea. Early winners include Shigeru Ban, Thomas Heatherwick and Sauerbruch Hutton; more recently, Carla Juaçaba, Avenier Cornejo and Frida Escobedo. While the AR can take no credit for their individual talents, the award contributed to the success of these designers by promoting them on a global stage.
Announced later in 2021, the winner will receive a £10,000 prize and a second practice will be awarded the Peter Davey Prize, now in its third year and selected by the AR editors in tribute to Peter Davey, former AR Editor and founder of Emerging Architecture. The winners will take home a specially commissioned trophy and all finalists will participate in a series of panel discussions and have their work exhibited.
Partner
VMZinc
AR Emerging Architecture 2020 issue
Copies of the Emerging Architecture issue, featuring all 16 finalists, can be purchased from the AR’s online shop: AR Emerging Architecture: The Architectural Review Issue 1476, November 2020
About The Architectural Review
Founded in 1896, The Architectural Review provides critical perspectives and stimulating opinions on international architecture. With a considerable archive, critically acclaimed writers, an active digital presence, essays on theory, typology, urbanism, beautifully illustrated critiques of significant buildings from around the world, a constant engagement with the wider social, cultural and political context architecture sits in, the AR is a unique source of intelligence and inspiration. https://ift.tt/KZV0Gh
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Previously on e-architect:
AR Emerging Architecture Awards Winners
Winners of AR Emerging Architecture Awards 2018
The AR Emerging Architecture shortlist includes:
– Abari, Kathmandu, Nepal
photo : Ashesh Rajbansh
– Alejandro Guerrero | Andrea Soto, Zapopan, Mexico
Novasem: photo : César Béjar
– Ampuero Yutronic, London, United Kingdom
Casa Hualle: photo : Felipe Fontecilla
– DOMAT, Hong Kong
Hygiene Station for Cattlefield Village School: photo : DOMAT
– OJT, New Orleans, United States
Starter Home No. 4-15, St. Thomas & Ninth: photo : William Crocker
– Rosmaninho + Azevedo, Porto, Portugal
Tua Valley Interpretive Centre: photo : Luis Ferreira Alves
– Studio FH Architects, Kampala, Uganda
RUCID College for Organic Agriculture: photo : Will Boase
– Studio Weave, London, United Kingdom
Belvue Woodland Classrooms: photo : Jim Stephenson
– T O B Architect, Dublin, Ireland
Killan farmhouse building: photo : Aisling McCoy
– Titan, Nantes, France
Welcome Pavilion for House Georges Clemenceau: photo : Julien Lanoo
– Highly Commended Yu Momoeda Architecture Office, Fukuoka, Japan
Four Funeral Houses: photo : Yashiro Photo Office
– Highly Commended Johansen Skovsted Arkitekter, Copenhagen, Denmark
Tipperne by Johansen Skovsted Arkitekter: photo : Rasmus Norlander
– Winner Carla Juaçaba Studio, Rio de Janeiro, Brazil
Casa Santa Teresa in Rio de Janiero, Brazil: photo : Federico Cairoli
– Peter Davey Prize Aulets Arquitectes, Palma de Mallorca, Spain
Reform of Oenological Station Palma de Mallorca byAulets Arquitectes photo : José Hevia
AR Emerging Architecture awards 2018
AR Emerging Architecture awards
Location: London, UK
Architecture Awards
Stirling Prize
RIBA Awards
Pritzker Prize architects
WAF Awards
American Architecture Awards
AR+D Awards for Emerging Architecture
RIBA Gold Medal
Architecture Tours in Europe
Comments / photos for the 2020 AR Emerging Architecture awards page welcome
Website: Architecture
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adventurepunks:
Nick just looked at him as to say watch me when John made comments on the hot curry he had ordered and if anything it gave Nick John’s attention and wide eyes so it would be worth the pain in the morning.
“I like an adventure ol’ sport” Nick remarked and crap his mouth was on fire. Don’t tear up, don’t you dare tear up although it would show that he was suffering as Nick would sweat more and more with each bite and by the end of it he would feel grateful it was a small portion of curry and a big portion of rice.
Dipping some naan in the chutney he ate it seeming ravenous when in truth it was to wash down all that painful heat.
“Warming-” Nick had to blow his actual nose that had started to run from the spiciness.Thank the stars that he was a heavy smoker and his taste buds had been dulled.
“I would like that. When” Nick demanded as if the vagueness of soon wasn’t enough they needed to set a date, something for Nick to look forward to.
“Some honey yogurt please ma’am” Nick requested for yogurt would take that spice off his tongue. Nice cooling yogurt.
“Mmmhm. Ya don’t like it I gather? Tha office work”
“I’m off duty on Fursday, we kin ‘ave a game on fursday,” Said John with a smile that was perhaps a little shy, for Nick’s demanding tone had his heart skip a beat.
Silly, wasn’t it?
He watched Nick down the lassi with honey and chuckled, pulling out his kerchief to help wipe a trickle of sweat off that chiselled brow.
“Yeh drenched, Nick, cor yeh looked as if yeh just cycled yeh way ‘ere from France!”
Tour de France was the current rage in the papers after all.
“Office work is a fresh sort o’ ‘ell, lemme tell yeh. Yeh sit down, yeh look up ‘n suddenly its five ‘ours la’er ‘n yeh ‘ardly gots anyfing done, cos yeh colleagues are comin’ in ‘n out ‘n bungin’ more papers atcher till yeh completely buried in ‘em.
Den yeh clock out ‘n realise yeh kin barely stand. Yeh back ‘urts, yeh neck aches, yeh feet fell asleep, is ‘orrible, I’m tellin’ yeh!”
John groaned at the thought and phantom aches began to plague his shoulders for he started to knead them and tilt his head this way and that.
“We’re nah engineered ‘ta sit fer long periods o’ time. I’m sure o’ it!
I need ‘ta walk, I need fresh air ‘n I need ‘ta talk ‘ta nice folk.”
Or maybe just the one nice bloke, which was his underlying meaning that he managed to pass on with the way he was smiling at Nick.
Christ, he was so in love.
“Khazi,” John excused himself and of course would discreetly pay for their meal along the way. It was the least he could do to thank his love for such a wonderful weekend.
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Dans 10 ans... environ
Je profitais hier du calme relatif que me vaut la parution ''à mi-temps'' de ce blog confiné un jour sur deux, pour paresser sur ma terrasse dans un joli rayon de soleil. Les ''bruits de la ville'' ont été très atténués par la paralysie qui nous est imposée, et j'entends plus clairement qu''avant'' les trilles joyeuses des merles qui enjolivent les jardins de l'Ambassade du Portugal, dont les frondaisons, sous mes fenêtres, sont comme un écrin à l'élégance de la Tour Eiffel qui coupe finement le panorama en deux... Tout était calme et volupté (surtout le premier !)... Et puis tout-à-coup, une pensée inhabituelle s'est imposée à moi : Que restera-t-il de tout ça, dans 10 ans ?
La première étape d'un tel processus divinatoire consiste à se demander si le narrateur, moi en l'occurrence, sera encore là. Si vous le voulez bien, nous allons supposer que ''oui'', car dans le cas contraire, le peu d'intérêt de la question posée... disparaît. Supposons donc que nous serons tous encore vivants. Mais dans quel état, grands dieux ? En route vers mes 97 ans, je ne chevaucherai plus mes destriers à 2 roues : le temps qui passe est rarement porteur de bonnes nouvelles pour nos carcasses, et il sait inventer mille douleurs (''petites'', dans les meilleurs cas) qui limitent mouvements, rêves et ambitions plus et mieux que toute décision de Castex de faire de nous des larves, des gibiers pour flic en manque de PV à 135 €, des masques de carnaval ou des cibles pour seringues en goguette...
Cette digression n'étant ici que pour ''planter un cadre'', une question infiniment plus sérieuse est, évidemment : ''Dans quel état sera la France ?'', suivie des mêmes inquiétudes pour l'Europe, pour l'Occident et la civilisation occidentale, et le monde --s'il existe encore ! Et là... quel que soit le côté par lequel on aborde ces sujets, aucune fresque souriante ne se présente spontanément, même si on s'est bien armé, avant de ‘’s’y coller’’, d'une sérieuse résolution de ne pas sacrifier aux marottes actuelles que sont l'angélisme béat, le complotisme, l'anti-tout-ce-que-vous-voulisme ou, à l'opposé, la mauvaises-nouvelles-o-phobie et la volonté (et là, il en faut, une sacrée dose !) de croire Véran et tous nos spécialistes ès-bobards...
La France, d'abord : on cherche en vain ce qui pourrait, dans les dix ans, donner envie de se réjouir : si elle finit par arriver, la sortie de la ‘’crise du covid’’ laissera notre économie en asthénie chronique, et nous-mêmes meurtris, voire détruits, à force que soient dressées les unes contre les autres les composantes de ce qui fut une Nation et qui n'est plus qu'une juxtaposition d'intérêts divergents, de croyances intransigeantes incompatibles entre elles, de ''chacun contre tous les autres'', de ''quartiers'' qui s'entre-tuent réciproquement, et d'institutions vidées de tout sens (et de tout bon sens) par une caste de politicards inconscients des dégâts que cause chacune de leurs idées, plus anti-humaines les unes que les autres... Heureux encore si nous avons échappé, d'ici-là, à cette guerre civile que prévoient les pessimistes et que redoutent les optimistes... mais dont personne n'écarte la possibilité. Les perspectives sont sombres. Et ce n'est pas moi qui ai annoncé, ce matin, que la reprise mondiale est bien là, mais que la France est très en retard dans la réforme de son modèle de croissance : c'est l'OCDE, pour qui nous ne faisons plus partie des ''bons élèves'' : notre PIB/habitant est inférieur de 18 % à celui des grands pays développés. Faut-il parler de déchéance ou, déjà, de déclin ?
L'Europe, ensuite, une belle idée que des sectateurs rétrogrades ont transformée en archétype catastrophique d'institutions perverses, coupables de non-assistance à peuples en danger et qui ne peut que s'enfoncer dans son idéocratie mortelle, criminelle pour les peuples. Que de regrets ! Etre passé si près... et avoir tellement raté la cible ! A force de nier le ''grand remplacement'' que revendique l'islam et ses ''--istes'', une infime minorité de malfaisants va contraindre les français à subir la dictature idéologico-religieuse d'une submersion démographique et contre-culturelle dont ils nient l'existence... en la regardant s'installer. Dans ces dix ans, on verra un désastre démographique dans toute l'Europe, le suicide d'une Allemagne devenue colonie de peuplement de la turcophonie, l'islamisation galopante des Pays-bas et des pays ex-scandinaves, une marée migratoire ravageuse en Grèce (''mais pas que''... : voir ci-dessous), une catastrophe humaine, culturelle, démographique et économique en France, et même une lente chute de la Suisse... Les seuls signaux d'espoir continueront à venir des pays dits ''du Pacte de Visegrad''... qui, en s'alliant avec ce qui restera du Royaume entre temps désuni, aura forgé une Europe-bis, vraie, contre-bruxelloise donc chrétienne, respectueuse des patries, des Histoires, des cultures et des spécificités qui sera la seule chose qui marchera encore... Mais nous autres, français survivants rongés par la culpabilité que nous ont instillée des dirigeants incultes et masochistes, ne comptons pas trop sur cette porte de sortie : c'est de nos dirigeants --et de nous-- que sera venue l’impossibilité à les suivre...
Et le monde, enfin. On doit redouter que les dix ans qui viennent ne voient un conflit frontal entre la Chine (devenue première puissance économique) et les Etats Unis –qui digéreront mal leur place de second-- sans doute à propos de Taïwan : ce vieux conflit est un volcan endormi ! S’il se réveille un jour… nous serons tous plus ou moins vitrifiés, soit tout de suite, soit un peu plus tard : fin de l'Histoire. Mais même si cela n’est pas,.. il reste beaucoup d'autres ''farces et attrapes'' possibles ! La Chine, d’abord, décidément bien menaçante : Chine-Taïwan, donc, mais Chine-Japon, Chine-Philippines, Chine... tous les autres... La Turquie, ensuite : on ne voit pas comment la couardise des européens évitera un conflit avec la Grèce... ‘’mais pas que’’, parmi lesquels la Russie et nous. Mais à la différence de Chine-USA, les interventions se feront en se cachant, en vendant des Rafales de seconde main, en imposant à Erdogan (qui n'aura que 76 ans) des sanctions économiques (on lui défendra d'acheter... les produits qu'il fabrique pour nous les vendre !), ce qui lui assurera une victoire finale... mais pas facilement. Cela, bien sûr, à moins qu'un conflit entre la Russie et l'Ukraine, soi-disant ‘’local’’ mais ne demandant qu'à se répandre, ne vienne mettre tout le monde... ''pas d'accord'' : le torchon brûle, et les armes de la 5 ème générations sont prêtes. Elles font très peur : des sous-marins semeurs de tsunamis et des missiles ''hyper-hypersoniques'' (Zircon, à 9600 km/h, Kinjal, à 10 000 km/h ou Avangard et ses Mach 20. Il faut trembler d'avance !). Mais dans ce cas également, nous n’aurons même pas besoin d'attendre dix ans !
Et planant par dessus tout cela, sur la terre entière --y compris sur Erdogan lui-même (en se réfugiant à Gauche, on est sûr de voir surgir des gens plus à gauche que vous) : la menace terrible de la pandémie islamiste... ce qui n'ira pas sans heurts avec l'Inde, le Japon ou l'Iran et déchaînera des violences inouïes dans toute l'Afrique subsaharienne, majoritairement chrétienne (500 millions de chrétiens contre 300 millions de musulmans, l'an dernier. Le double, dans 10 ans, sans doute, ou plus : en l'absence de méga-pandémie et de guerre entre tous, l'Afrique sub-saharienne devrait tendre vers un double puis triplement de ses populations ! ). On est bon pour un ''remake'' de la guerre des Grands lacs, ce qui résoudrait une partie du problème démographique mondial, mais d'une manière intolérable !
Croirez-vous que je suis sincère, lorsque je répète que je suis heureux, à titre personnel, d'avoir l'âge que j'ai ? La seule chose qui m'empêche de désespérer lorsque je pense à mes petits et arrière-petits enfants, c'est que je prie sans cesse pour m'être trompé dans mes prévisions, ce qui est, après tout, l'hypothèse la plus probable : on connaît cette boutade qui affirme qu'il est toujours risqué de faire des prévisions... surtout sur le futur. Il suffirait --en France, en tout cas-- que se dresse, à Droite, une candidature qui force au silence tous les ''pros'' de la politicaillerie, ces ''anti-ce-qui-n'est-pas-moi'', qui sabordent depuis des décennies, par leur seule présence, les chances de ce courant de pensée pourtant tellement majoritaire sauf dans les urnes. Pourquoi pas, après tout ? L'écheveau pourrait --qui sait ?-- se dérouler alors dans l'autre sens... Plaise au ciel et aux dieux que j'aie tout faux...
H-Cl.
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30-12-2017 BONNE ANNEE 2018 A TOUS, ET NOUS VOUS SOUHAITONS DE RENCONTRER LE CHEVAL BLEU DE GILBERT BECAUD AMITIES MARTINE ANCIAUX ET THOMAS André
La vie, est souvent loin d'être un rêve, Pourtant croit aux rêve, un jour peut-être tu le vivras, Alors, marche avec la force, et crois en la vie, Et essaye de vivre le bonheur, et de le partager. THOMAS André
30-05-2016 Mise à jour, THOMAS ANDRE, auteur, écrivain ,poète, http://thomasandre.orgfree.com/poemes.html, MARTINE ANCIAUX, photographe d’art,et créatrice de la photo-peinture, photo painting, Martine ANCIAUX creator of the photo painting. new art of the photo painting, art photographer, http://www.anciaux-photos.fr, http://www.anciauxmartine.com il y a trente cinq ans déjà, J’ai eu la chance de le voir en direct A l’opéra théâtre d’Avignon, Celui que l’on appelait monsieur 100 000 volts Et plus généralement Monsieur Gilbert BECAUD. La chanson, le cheval bleu me souleva, et me fit avoir au fonds de moi, encore plus d’enthousiasme. Dans son récital, ou je me régalais, et comble de bonheur, Après son tour de chant, il nous dédicaça son disque, Avec une gentillesse, et une façon simple de nous mettre à l’aise, « ALORS COMMENT TU AS TROUVE LE SPECTACLE » JE LUI DIS EN TOUTE FRANCHISE QUE C’ETAIT FORMIDABLE. Aussi ce chanteur, et cet homme merveilleux, n’a jamais pu être remplacé, Et de temps en temps, j’aime à pouvoir, moi le poète, lui rendre hommage. N’oublions pas les compositeurs de gilbert becaud, louis amade,pierre delanoë, Maurice vidalin, Charles Aznavour, Frank Thomas, Pierre Grosz, Serge Lama, Claude Lemesle,Didier Barbelivien, Luc Plamondon.
©Ou Est Mon Cheval Bleu, Poème Thomas André© Musique et Chanson Gilbert Bécaud,
La 1ère fois, que j’ai entendu cette chanson, C’était au théâtre opéra d’Avignon, Ce soir là, ma star préférée Gilbert Bécaud y chanté, Nous offrant son récital, et nous fûmes tous enchantés.
Pour moi, Monsieur 100 000 volts c’était la passion, C’était une voix, une mélodie, des textes, et aussi une interprétation, Qui te traversaient, et te faisaient entrer dans son monde, et te donnaient des sensations, Alors comme un enfant en admiration,
Tu n’avais plus d’yeux, que pour cet homme spectacle, Et Dieu sait, qu’il en faisait un beau spectacle, Toi, dans ton siège, tu n’y tenais plus, La moindre parole, la moindre note, provoquait en toi, comme un plus.
Nous étions dans les années 1980, et la France riait, Il chanta sa nouvelle chanson, le cheval bleu, Immédiatement, je dis à ma femme, il faut que j’achète ce cheval bleu, Les mots, et la musique, m’interpellaient, et me tiraillaient.
Ce cheval volant transportant tous nos rêves, A l’époque, le virtuel n’existait pas, Seul le cinéma, nous menait dans les rêves, Il était un précurseur, de nos prochains pas,
Où Le moment allait venir, où l’informatique, Allait nous propulser, dans l’illogique, Pouvant même créer, des tendances fanatiques, Sur des sujets, mal dans leurs peaux, et frénétiques.
Pour moi, l’homme à tendance à oublier, son côté humain, Se réservant, des jours sans lendemains, Où le rêve, ne sera plus, et la vie, sera si dure, et si absente de compassion, Que l’être, ne pourra être que malheureux, et sans aucune concessions. translated by Google translation
© Or Is My Horse Blue Poem © André Thomas Music and Song Gilbert Bécaud,
The first time I heard this song, It was the theater of Avignon Opera That evening, my favorite star Gilbert Bécaud sang there, We offering his recital, and we were all delighted.
To me, sir 100,000 volts it was passion, It was a voice, melody, text, and also an interpretation, Running through you, and made you into his world, and gave you sensations, So as a child in awe,
You had more eyes than to show this man, And God knows, he was a good show, You, in your office, you could stand it no more, A single word, a single note, caused by you, as a plus.
We were in the 1980s, and France laughed, He sang his new song, blue horse, Immediately I told my wife, I have to buy this blue horse, The words and music were calling me and pulling at me.
This flying horse carrying all our dreams, At the time, the virtual does not exist, Only the cinema, led us in dreams, He was a precursor of our next steps,
The time was coming when, where computers, Would propel us in the illogical, Can even create, fanatical tendencies, On subjects, badly in their skin, and frantic.
For me, the man tends to forget his human side, Reserving, days without tomorrows, Where the dream, will not, and life will be so hard, and if absent compassion, That being, may be unfortunate, and without any concessions.
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