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deambulationsdelabibliothecaire · 2 years

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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 2

Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !

L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.

Hello !

J’ai mis un certain temps à me remettre à la saga, désolée ! J’en profite pour remercier les quelques likes qu’il y a eu sur mes articles, je m’attendais pas du tout à ce que qui que ce soit tombe sur ce truc donc bon, merci d’être passé voir, ça fait plaisir <3

Dans le chapitre précédent (qui m’a peu fait râler, de manière surprenante, alors qu’il se concentrait sur Cal), Cal et Robin faisaient leur première apparition, pillaient un sarcophage sur ordre de l’Impératrice Lisbeth, manquaient se faire tuer et avaient plus d’alchimie que tous les couples de cette saga réunis.

Place à la suite !

« Chapitre 2 : Fafnir, ou lorsqu’on se choisit un petit ami guerrier, il faut assumer quand il décide de dormir avec son sabre, son armure et son cheval... OK, peut-être pas avec son cheval. ».

Disons que ce serait vite rated R, madame S.A.M.

Comme le titre l’annonce si bien, le chapitre s’ouvre sur la naine Fafnir, une des meilleures amies de Tara et membre du magicgang. Elle semble semble plongée en plein combat, et…

« L’arme siffla et trancha une mèche des cheveux roux de Fafnir. La naine grogna. D’une part, comme tous les nains qui les parsemaient de toutes sortes de choses et les entretenaient avec soin, elle aimait beaucoup ses cheveux, même si contrairement à sa mère elle ne se laissait pas pousser la barbe, et, d’autre part, la mèche était suffisamment mal placée pour qu’il ne soit plus possible, maintenant qu’elle était plus courte, de l’attacher avec un lien. »

Saints dieux miséricordieux de toutes les dimensions envisageables, madame S.A.M, remettez vos phrases à rallonge dans l’enfer auquel elles appartiennent.

En plus paye ta phrase. Les deux premières sont courtes et suggèrent une action, une certaine tension, un enchaînement rapide, et d’un coup tu nous balances cinq lignes d’affilée de lore sur les us capillaires des nains ? Mais on t’a fait quoi, en fait ?

« Monsieur Fernand était livide. Son fils, Joseph, était étendu au sol. Mort. Les doigts contractés autour d’une baguette de pain achetée le matin même chez la boulangerie Artisan et fils, quatre euros quatre-vingt dix la baguette, j’avoue c’est vachement cher mais l’inflation que voulez-vous et en plus ils mettent du sésame dedans c’est pas chez Paul que tu l’auras ta baguette au sésame miam un régal pour les papilles, il ne bougeait plus. »

Et puis bon, je vais pas revenir sur 1) Le fait que cet élément de lore ne sera sans doute jamais développé 2) Le fait que s’il est développé, on aura eu 27 chapitres chargés de lore tout aussi inutile entre-temps pour l’oublier.

Allez, on continue.

« Fafnir passait beaucoup de temps à les entretenir, ils étaient si longs qu’elle devait les tresser étroitement pour qu’ils ne tombent pas par terre, les protégeant avec de l’huile de tolis, posant des joyaux, des fleurs et des rubans afin de les rendre encore plus beaux. Et là, son adversaire venait juste de lui détruire sa coiffure... »

Madame. Madame ça m’intéresse pas. Je veux savoir si Fafnir est en danger, si c’est un combat d’entraînement, ce qu’il se passe, pas l’état de ses cheveux. Je m’en fous de ses cheveux. Le suspense c’est bien, mais détourne pas l’attention avec des histoires de cheveux, bordel à couilles.

Allez, cette fois on continue vraiment.

« De plus, il était toujours très difficile de trancher les cheveux imprégnés de magie d’un sortcelier, raison pour laquelle les elfes styleurs étaient aussi appréciés. Sauf qu’à Hymlia les nains n’avaient pas d’elfe styleur sous la main. »

MAIS PUTAIN !

Ces paragraphes d’intro c’est ton voisin qui te tient la jambe alors que t’es en retard et que tu lui as déjà dit quinze fois « Au revoir ». Je sais que je dis ça sur le ton de l’humour, mais c’est ni agréable à lire ni intéressant. Écrit avec plus de finesse, ça aurait pu avoir le rendu un peu humoristique de l’histoire de monsieur Fernand et de la baguette de pain, mais là c’est pas le cas. Après neuf livres qui ont à peine développé la race des nains, c’est chiant de voir que madame S.A.M utilise un moment aussi peu opportun pour parler d’un détail relatif à leur culture mais dont on se fiche complètement.

Allez, s’il vous plaît, continuez le combat.

« Furieuse, elle contre-attaqua, déchirant l’air de ses deux haches. Mais son adversaire n’était pas idiot. Il savait très bien de quoi elle était capable avec ses armes de guerre et restait soigneusement hors de portée. Il se contentait, profitant de l’allonge plus importante de son arme, de lui infliger de petites, mais cuisantes coupures, sans danger, parce que Fafnir parvenait toujours à les intercepter à temps, mais très désagréables. »

Merci mon Dieu. Plus de considérations capillaires.

Par contre maintenant je vais me plaindre de la dernière phrase, parce que les VIRGULES PUTAIN. Il y a une saveur particulièrement nauséabonde dans le « de petites, mais cuisantes coupures, ». Qui prononce ça comme ça.

La reformulation serait de l’ordre de « Profitant de l’allonge plus importante de son arme, il se contentait de lui infliger de petites mais cuisantes coupures. Sans danger, puisque la naine parvenait toujours à les intercepter à temps, elles n’en demeuraient pas moins désagréables ».

Après, ça reste pas le plus plaisant à lire, mais ça évite les six virgules en une phrase. Six virgules en une phrase… J’ai même pas fini la première page de ce chapitre bon sang.

« Bon, le problème, c’était qu’il combattait torse nu, et que Fafnir était tout le temps distraite par la façon dont ses muscles magnifiquement dessinés jouaient sous sa peau claire. »

Soupir.

Sylver, couverture de Men’s Health depuis 1992.

Ah oui, et un plaisir de voir que la plus guerrière et bourrine de nos persos principaux se laisse distraire par un torse saillant au lieu d’y voir une faille évidente et d’attaquer cette partie non protégée. Je sais que Sylver est son copain, mais justement, on peut pas dire que c’est bon, elle sait à quoi il ressemble ? Les mecs beaux ont automatiquement un bonus de défense dans cet univers ? Mon MJ s’arracherait les cheveux s’il voyait ça…

Sylver la vainc finalement, et tandis qu’elle proteste qu’il n’est pas fair-play, il lui pose « un baiser brûlant sur les lèvres. » (moi aussi je roule des patins à un fer à repasser avant de faire des bisous à ma copine). Il lui dit aussi qu’en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis, « comme dirait Cal ». À peu près sûre que c’est une phrase qu’avait prononcé Mourmur, le grand-oncle de Tara, et non pas Cal, mais bon suivre la continuité de ses propres histoires c dur.

« Heureusement qu'ils s'entraînaient loin du regard des nains, car ceux-ci auraient été outrés de la façon désinvolte avec laquelle Sylver, le demi-dragon, traitait sa petite amie, la naine Fafnir. »

Awww, madame S.A.M, merci de me rappeler à quelle race appartiennent ces deux protagonistes (qu’on avait déjà vus au tome précédent) et que ceux-ci sortent ensemble, c’est vrai que suivre les histoires dont on est fan c dur aussi.

D’autant qu’on nous rappelle dès la deuxième phrase du chapitre que Fafnir est une naine, et quelques lignes avant qu’elle s’adresse à son copain, mais bon, je divague.

Et puis bon, c’est les soldes sur les rappels, puisqu’on nous dit qui est Magister, que Sylver est son fils, qu’il a des écailles qui le font briller, que le clan nain ne l’a pas accepté pour l’instant, que Sylver a pourtant été élevé par des nains, bref, merci de nous présenter des personnages qu’on connaît. On a l’habitude après neuf tomes, mais ça reste toujours aussi lourd.

On nous apprend quand même que le clan nain de Fafnir n’a pas défié Sylver, par respect pour le code d’honneur nain (lequel ? Qu’en sais-je).

« Ils avaient fait plus subtil, ce qui, dans le cas de gens plus enclins à taper sur leurs adversaires qu’à utiliser leurs cerveaux, montrait à quel point ils étaient opposés au projet de Fafnir d’épouser Sylver. »

Aaaah, résumer une race entière à un seul trait de caractère sans penser que leurs leaders et/ou les autorités qui les gouvernent seraient capables d’être plus fins histoire d’éviter des morts ou des guerres inutiles… Sérieux, tous les nains sont des brutasses stupides ? Et ils sont pas tous morts ou généralement détestés, depuis le temps ?

Je sais que c’est censé être de l’humour, mais bon, décider arbitrairement qu’une communauté de gens d’une même race ont un trait de caractère commun, sans exception, et par extension se ressemblent tous, c’est… limite, dirons-nous. On pointe du doigt l’« espécisme » d’un ministre d’Outremonde dans le tome précédent, mais là c’est carrément la narration qui observe l’homogénéité des nains comme un fait. Les blagues à base de « lol Fafnir elle est bourrine elle veut que la bagarre » ont complètement enlisé le personnage qu’elle était au début de la série.

Mais quelle est donc l’approche subtile des nains pour persuader Fafnir que son copain potentiel n’est pas la bonne personne à épouser ? Sa famille veut-elle renouer avec elle ? Elle voit peu ses proches depuis qu’elle se sert de la magie, ce serait faire d’une pierre deux coups. Sinon, le clan pourrait lui évoquer une alliance politique qui lui permettrait d’user de son rôle de princesse, pour une fois... Ou bien ils pourraient diminuer l’affection qu’elle a pour Sylver, peut-être ! Parce qu’en soi, s’ils parviennent à se renseigner sur le bougre, ils ne manquent pas d’arguments, ne serait-ce que le fait que c’est le fils de Magister et qu’il a déjà trahi le magicgang pour rejoindre son père !

Allez, dites-nous tout.

« Ils lui avaient envoyé des nains. »

…

… quoi ?

« Des tas de nains super-mignons de tous les clans, qui soudain, s’étaient retrouvés avec l’irrépressible envie de faire la cour à Fafnir. »

Alexa, définis le mot « subtilité ».

« Si Fafnir n’avait pas été aussi amoureuse, peut-être qu’elle aurait été flattée (Soupir.). Là, le subterfuge l’agaçait suffisamment pour que quelques-uns des soupirants un peu trop insistants repartent sur des civières... »

Moi j’adore quand les mecs se font brutaliser par des filles uwu xD /SARCASME.

« Bon, elle n’aurait peut-être pas dû casser les deux jambes de Giblur Fonbrasier. Le jeune nain avait cru qu’en lui sautant dessus pour l’embrasser ils allaient s’évanouir6 tous les deux et ainsi prouver à Fafnir que Sylver n’était pas son élu.

Effectivement, il s’était évanoui. Enfin, avait perdu connaissance, parce qu’il avait reçu simultanément un méchant coup dans les jambes et sur la tête, Fafnir ayant décidé de faire un exemple. »

MAIS TG LE LIVRE.

C’est ouf, je suis censé défendre qui ? Le mec qui pense que le consentement ça existe pas, comme le lapin de Pâques et la reine d’Angleterre, ou la meuf qui lui pèTE LITTÉRALEMENT LES DEUX JAMBES.

Je suis à 100 % favorable au fait de ne pas se laisser faire en cas d’agression, qu’on soit d’accord, mais y a une différence entre la légitime défense et handicaper l’autre !

Mon dieu, je me rends compte que je réagis à tout, alors qu’il n’y avait pas tant à dire pour les deux autres chapitres… Mais les tout juste trois pages que je viens de lire sont un tel concentré de mauvais que j’avance en plein marécage. Et je sens que je suis loin du but…

« Cela avait moyennement marché.

Il y avait eu moins de prétendants.

Et les suivants étaient arrivés en armure. »

Ça doit être ça, la subtilité naine. Tu prends ta solution, et si elle marche pas, tu la fous en armure.

Le fait qu’il y ait encore des nains vivants dans cet univers dépasse ma compréhension.

« Le plus énervant pour Fafnir, c’était qu’elle était déjà une exception en tout. Elle était trop jeune, trop jolie (Madame S.A.M, je vous assure que ça ne va pas vous élargir l’urètre de laisser une de vos protagonistes filles être cheum. On survivra. Promis) trop sortcelière (le pire aux yeux des nains, complètement magicophobes) (ON SAIT), puis trop guerrière (comment ça, trop guerrière ? C’est littéralement un peuple de bourrins, comment tu veux être trop guerrier pour eux ? De la cohérence, s’il vous plaît !), ou encore trop originale, trop aventureuse, bref trop... trop (Les nains sont juste chiants, en fait, j’ai aucune autre explication). Ce qui était étrange, c’était que d’habitude les nains, peuple batailleur, aimaient plutôt les gens hors du commun. Mais leur détestation des dragons venait brouiller le magnifique message d’amour que leur envoyaient Fafnir et Sylver. (*vomi*)

Et Fafnir conclut cette magnifique introspection en songeant qu’elle débouchera les oreilles des emmerdeurs à coup de haches, si nécessaire. Que je suis heureuse de l’avoir dans l’équipe des protags <33 (non).

Sur ce, la mère de Fafnir, Bellir, arrive sur les lieux. Elle constate que Sylver se bat bien, et notre cher mi-dragon fait des manières comme d’habitude :

« — Merci, ma Dame Forgeafeux, fit-il précautionneusement. J’essaye d’apprendre à votre fille à se préserver. Son tempérament la pousse à attaquer sans se préoccuper des dommages qui lui sont causés. Elle est chère à mon cœur. J’espère que ces petites cicatrices sans importance la préserveront de blessures bien plus graves. »

Bon, mis à part la répétition de « préserver », on aborde mine de rien un thème intéressant sur Fafnir, et ça donnerait presque envie d’apprécier ce que Sylver peut lui amener. Franchement, je ne soutiens pas leur relation, et je ne la supporte pas : non seulement les deux personnages sont pénibles individuellement, mais en plus ils n’ont aucune alchimie, ça se voit complètement qu’ils ont été mis ensemble par un jeu de « go caser tous les protagonistes les uns avec les autres ». Si on prenait en compte leurs caractères respectifs, je les aurais écrit comme deux personnes ne pouvant pas se saquer. Mais quitte à devoir se les coltiner, c’est plutôt positif que Sylver amène quelque chose de son entraînement qui soit favorable à Fafnir et qui lui manque.

Le problème, c’est que Fafnir n’a jamais eu de conséquences graves ou dangereuses à cause de son imprudence et de son impulsivité. Au contraire, sa force bourrine la récompense en permanence. Alors même si l’idée de développer autre chose pour Fafnir marche, il aurait fallu préparer ça dans les tomes d’avant : par exemple, c’est elle qui aurait pu recevoir un éclat d’anneau et être handicapée, plutôt que Tara. Ça aurait justifié qu’on se fasse du souci pour elle. Là, ce passage donne l’impression que Sylver la surcouve sans aucune raison, mis à part qu’il est plus fort qu’elle. Paye ton message.

« Bellir hocha la tête, aussi rousse que celle de sa fille, et lissa sa jolie barbe fleurie d’orchidées, de délicates blours8, et alourdie de perles d’or.

— Tu es aussi sage que bon, mon garçon, approuva-t-elle. Mais il n’empêche que les clans nains ne sont pas très sensibles à la sagesse.

Sylver fronça les sourcils.

— Mais j’aime Fafnir et Fafnir m’aime. Je ne comprends pas pourquoi ils ne veulent pas comprendre cela ?

Bellir se contenta de le toiser et de hausser un sourcil ironique.

— Bon, poursuivit-il, défait, à part le fait que nous ne sommes pas de la même race, je ne vais tout de même pas m’excuser de ce que je suis, parce que ce n’est pas de ma responsabilité ! »

Ah ? Y a-t-il une naine qui n’est pas monomaniaque dans le clan et qui se distingue un peu des autres en terme de caractère ?

« — T’excuser ? Non ? gronda Fafnir. Tu es à moi, et si nous devons partir, nous partirons. Je ne laisserai pas de vieux nains à moitié fossilisés me séparer de toi !

— Ehhhh, protesta Bellir, je ne suis pas à moitié fossilisée et tu ne peux pas partir ! »

Hnnnnnnnnnnnnnnnnnng.

Vous savez, cette saga est classifiée en ados (soit pour les personnes de 11 à 14 ans) dans la bibliothèque où je travaille, et pourtant dans les romans mis en « jeunesse » (de 8 à 11 ans environ) je ne vois jamais des personnages adultes avoir des dialogues aussi ridicules.

Tara Duncan a le défaut complètement dingue d’à la fois vouloir aborder des thèmes dark et mature, à base de scandale, sexe, violence, sang (même si ça reste édulcoré pour convenir à des ados), et à la fois faire se comporter l’ensemble des personnages comme des abrutis cartoonesques.

Bellir est une reine. Une reine. La répartie qu’elle vient de sortir est digne d’un enfant de cinq ans.

Bref, si je voulais m’attacher à elle, c’est râpé.

La suite est plus interpellante : Fafnir évoque le bannissement dont elle a été victime, quand le clan des nains a réalisé qu’elle maîtrisait la magie. Quand Bellir lui dit qu’elle était opposée à cette décision, sa fille lui rappelle qu’elle est la reine, qu’elle avait son mot à dire ; ce à quoi Bellir répond :

« — Parce que les nains avaient besoin d’un héros et que ton père et moi avons trouvé que tu remplissais parfaitement le rôle. »

Elle explique ensuite que c’est en découvrant le monde extérieur par elle-même et affrontant les épreuves que Fafnir a pu évoluer, et qu’il n’aurait servi à rien de l’avertir puisqu’elle devait traverser ça pour en avoir l’expérience. Je paraphrase plus simplement, ce n’est pas exactement dit comme ça dans le texte, mais c’est l’impression que ça donne. Elle dit également que la venue de Sylver est positive, en tant que descendant de dragon et d’apparence humaine, et, well… Son discours est très faillible et creux.

1/ Déjà, elle évoque la possibilité que Sylver représente les nains auprès des humains. Je ne vois pas pourquoi ils feraient ça. Ça fait des générations que les nains ont probablement des émissaires pour remplir ce genre de tâche (autrement les échanges commerciaux seraient au point mort). Je trouve même ça peu avantageux d’envoyer a) un blanc-bec b) non nain, et pas accepté par la plupart des nains c) membre du magicgang, donc souvent requis pour faire des combats mortels, pour remplir cette tâche. Je vois d’où ça vient, Bellir évoque la possibilité de sortir de leurs crevasses et de s’ouvrir au monde, mais la transition est un peu abrupte, non ?

2/ J’insiste, mais quitte à proposer quelqu’un, proposez pas Sylver, fils de Magister, ennemi de l’univers. Ce n’est pas parce que monsieur le demi-dragon jure gentiment de rester dans leur camp qu’il y demeurera. Cet argument n’est même pas considéré dans le plaidoyer des nains et ils ne l’aiment déjà pas.

3/ Et puis quitte à vouloir que des nains soient plutôt tournés vers l’extérieur, pourquoi, en tant que reine, ne leur file-tu pas des épreuves à traverser à l’étranger ? Des travaux de rencontre, je ne sais pas ? Tu peux instaurer un échange culturel avec des pays qui paraissent ouverts à la question et safe, pourquoi tu ne mets pas ça en place avec ton clan ?

Sylver est la solution magique à un problème qui n’aurait pas dû en être un, c’est blasant.

Bellir embraye abruptement en encourageant Sylver à acheter les nains. Sylver ne comprend pas, et lui dit qu’il n’a pas d’argent, et elle déclare de façon très théâtrale que Sylver est riche, bien plus qu’elle !! Olàlà, cut artificielle qui reprend immédiatement après !

Ce que Plm ne dit pas dans sa critique de Tara Duncan, c’est que les cuts faites de cette manière rappellent à 100 % les cuts au milieu d’un épisode de dessin-animé pour lancer les pubs. France 3 ne me manque pas, certains jours.

« Quelque peu perdu par la déclaration de Bellir, Sylver rengaina l’arme d’entraînement qu’il avait à la main. Il n’utilisait jamais son sabre de sang dans de fausses batailles, car s’il le dégainait, il devait le nourrir, et parfois, le sabre était un peu trop avide de sang à son goût. Et puis blesser Fafnir l’ennuyait bien assez, autant éviter de le faire avec une arme qui se sustentait autant de peur que de liquide vital. Bon, cela dit, avec Fafnir, au niveau peur, le sabre risquait de rester sur sa faim... En revanche, question rage, là, il aurait eu de quoi apaiser son appétit sans problème. »

Comme dirait le professeur Doofenschmirtz : « Si on m’avait donné un euro à chaque fois que madame S.A.M. coupait l’intrigue et la tension pour des considérations de lore inutiles, dans le chapitre 2 du tome 10 de sa série, j’aurais deux euros. C’est pas beaucoup, mais c’est bizarre que ça ait eu lieu deux fois. »

Bellir rappelle que Sylver est l’héritier de la reine dragon, et qu’en prenant un bon avocat, il pourrait réclamer cette part du trésor. Elle investit même un peu de son argent pour lui permettre de faire ça, et okay, on va dire que je la ré-apprécie.

Fafnir lui pardonne ses fautes passées et l’appelle maman, et c’est la fin du chapitre !

Wouw, celui-là était pas très bon. Il a mis plein de pages à venir à son but, et j’ai eu l’impression de me traîner tout le début comme un boulet. Toujours est-il qu’on nous promet une intrigue à base d’avocat véreux (yes!) et de Sylver (… pas yes), et que je sens que ce tome sera plus fatigant que prévu.

La prochaine fois…

Tara.

Soupir.

Bon, la saga porte son nom, il faudra bien que je me la coltine un jour.

Merci d’avoir lu, et j’espère m’occuper bientôt du chapitre 3 !

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