#Quartier de Paludate
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LE P’TIT BIRLY
LIEUX COMMUNS
Xavier Rosan / © Xavier Rosan
La voirie de Bordeaux compterait 1 487 rues, 170 impasses, 113 places, 87 avenues et cours, 62 allées, 57 passages, 19 quais, 15 boulevards, 11 cités, 8 squares, 6 ronds-points, 4 chemins… pour un total de 2 066 « voies » (terme regroupant tout espace de circulation terrestre, qu’il soit routier ou réservé aux piétons).
Cet entrelacs, à partir duquel prend corps et vie une ville de quelque 246 000 habitants, est la résultante d’une continuelle mutation engagée depuis des temps immémoriaux et que rien n’arrête : ici, de grandes opérations d’aménagement urbain refaçonnent les paysages du Lac, des Bassins à flot, du quartier de Paludate ; ailleurs, des immeubles, vétustes, improductifs, tombent pour laisser place à des successeurs jugés plus amènes ou utiles. Il suffit, en certains endroits, en certains moments, de ne plus fréquenter telle ou telle voie d’une ou deux années pour ensuite se trouver stupéfait des changements qui y ont été opérés. À l’inverse, d’autres espaces semblent inaltérables, comme figés dans le temps et destinés à ne plus jamais en sortir.
Petite éternité
On aurait tort de croire que l’immuabilité reste le privilège des artères les plus réputées : ainsi la façade des quais ou le Grand-Théâtre auront-ils vu leur environnement urbain profondément transformé en l’espace d’un siècle, sinon de quelques décennies. Leur exposition originelle, telle des images de marketing avant la lettre, un temps altérée par l’industrie portuaire ou l’emprise automobile, se voit aujourd’hui modifiée par l’explosion touristique et le retour en force des loisirs et du divertissement. En revanche, certaines voies situées en périphérie, dans ces territoires interzones, proches des boulevards, qui ne semblent exister sur les cartes que pour combler des vides, imposent à l’occasion une forme de petite éternité.
Un peu « sorti des radars », le passage Birly (quartier Nansouty) est l’un d’eux. Ici, c’est bien le banal qui forge l’exception.
Passage secret
Le passage Birly, il faut le vouloir pour le voir, puisqu’il semble moins mener a priori d’un point à un autre que raccommoder plusieurs artères entre elles. Même à l’accoster par hasard, on peut négliger son existence. Il est là sans y être. Loin, très loin de l’évidence, il ressort du domaine de l’hypothèse, de l’incertitude.
En lui-même, ce long corridor à ciel ouvert, qui prend naissance rue de Marmande, pour ensuite pourfendre en droiture (sur 222 m), comme un fil traverse le chas d’une aiguille, les rues Terrasson, Monsarrat et Tillet (presque toutes partant du cours de la Somme pour rejoindre la rue Bertrand-de-Goth), bifurque soudainement sur main gauche, entamant une nouvelle vie de 85 m environ, avant de se conclure benoîtement en impasse.
Mais pour peu que l’on ne se suffise pas de l’« impression générale » instruite durant la traversée de ce dernier segment, se révèlera à l’arpenteur téméraire « le motif dans le tapis » qui livre tout son sens au « passage ». Un dernier coude, à main droite cette fois (dans un contexte d’anarchie esthétique – pylône électrique en bois, mur de parpaings, palissade en béton fissurée, façade en briques apparentes –, il est vrai peu engageante), laisse en effet découvrir une sente pavée menant à la rue Leydet (voie parallèle au tronçon final du passage Birly). L’interstice en question, aménagé entre le mur aveugle de la dernière maison et une clôture en béton cintrée de fil de fer (ouvrant sur l’arrière d’une résidence), est limité au strict usage des piétons du fait de son exiguïté.
Le passage-impasse se révèle ainsi allongé en forme de raccourci – comme un étirement prodigieux des lois du temps et de la géographie –, procurant la sensation de toucher à un de ces tout derniers lieux vagues de la ville, laissés « en jachère » : de ces accidents ou imprévus qui, trop rarement (contrevenant à la tendance « sécuritaire » qui vise à ériger des murs et des enceintes pour empêcher les circulations et supprimer les points de vue), font le bonheur du flâneur.
Cette petite récompense donne tout son prix au passage, lequel, au demeurant, rythmé d’échoppes modestes, ne manque pas d’intérêt, pour peu que l’on s’affranchisse des canons de beauté convenus. Ici point d’hôtel particulier, de chapelle néo-quelque chose ni de rose trémière 1er prix de beauté. Le charme s’inscrit dans le récit même de la banalité qui se fait jour, occasionnant un subtil et prégnant dépaysement. L’insignifiant, en quelque sorte, fait signe, à l’instar des « actes manqués » chers à Sigmund Freud.
Dès lors, une visite « ethno-touristique » s’impose.
Petit guide de flânerie
En partant de la rue de Marmande, on remarquera, à une vingtaine de mètres sur la droite, l’embranchement d’une des 57 autres venelles de Bordeaux, nommé Terrasson (du nom de l’auteur du Catéchisme du citoyen publié en 1790 ?), tranquille et pittoresque petit serpentin d’échoppes.
N°7 – Résidence Birly, trois étages, sans doute construite au début des années 1980, si l’on en croit la typographie Nimbus utilisée sur la plaque plexi qui l’identifie, posée à même le crépi beige recouvrant la façade.
N°31 – Coquette porte en métal au motif géométrique art déco.
N°33 – Maison composite, construite en léger retrait de la rue, ce qui a donné aux propriétaires l’idée de maintenir le tracé du linéaire de voirie en élevant une petite barrière en bois. Le rez-de-chaussée est constitué d’un espace garage décloisonné, dont les piliers en béton, recouverts d’un parement de pierres disjointes, supportent le reste de l’habitation. Le premier étage bénéficie d’une grande baie vitrée ouvrant sur un balcon bordé par un garde-corps en bois. Une surélévation est rythmée de petites ouvertures. Un joyeux bric-à-brac se mêle à la verdure (vigne vierge, plantes en pot). On dirait la maison des nains de Blanche-Neige : l’un d’entre eux s’est d’ailleurs caché parmi le décor végétal. Notre coup de coeur.
N° 40 – Échoppe double (probablement du milieu du xixe siècle) récemment ravalée. Ouvertures surmontées de clés blasonnées.
N°42 – Maison « aux cancrelats verts » (souvenir de cargaisons des Amériques ?), peints sur le portail en métal. La propriété se dissimule derrière un mur de pierre, par-dessus lequel, au printemps, une impériale passiflore vient illuminer le passage secret de ses coruscantes étoiles.
N°70 – Échoppe « basse », sans doute parmi les plus anciennes de la ville (elles sont nombreuses de ce type dans le quartier). Son enfoncement dans le sol laisse supposer que le passage Birly (du nom d’un ancien propriétaire) pouvait être un chemin de campagne préexistant aux rues qui le traversent aujourd’hui et qu’il aura subsisté, tant bien que mal, aux assauts de l’urbanisation.
On précisera, pour finir, que cette excursion n’offre d’intérêt que pratiquée à pied ; la circulation automobile – limitée à 20 km/h et interdite aux plus de 3,5 tonnes– ne peut d’ailleurs s’effectuer que sur le premier segment du passage Birly. De fait, ici, le sablier du temps bel et bien s’arrête.
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Les differents sites touristiques de Lausanne
Découvrez une vision différente de l'art
L'art est très subjectif, et aucun ne l'est plus que ce que le célèbre peintre Jean Dubuffet appelle l'art brut. L'art brut fait référence à des formes d'art qui sortent des limites de l'art normal, et il peut être très bizarre. À Lausanne, vous trouverez certaines des collections les plus insolites du monde dans la Collection de l'Art Brut.
Vous y trouverez des œuvres importantes de Dubuffet lui-même, mélangées à des collections d'art de toutes sortes. Des peintures de doigts d'enfants aux peintures réalisées par des patients psychiatriques, les collections se situent résolument en marge de l'art. Les pièces sont décalées, intuitives, et définitivement intrigantes.
Apprécier davantage les collections de beaux-arts et de cantons
Le Palais de Rumine est connu pour son impressionnante collection d'œuvres d'art d'artistes français. Il a été construit en 1906 dans le style renaissance florentine grâce à une généreuse contribution de Gabriel de Rumine, un aristocrate russe dont la mère était originaire de Lausanne.
Le musée abrite des œuvres de Paul Cézanne, Edgar Degas, Auguste Renoir, Pierre Bonnard, Albert Marquet, Henri Matisse et Maurice Utrillo, ainsi que des œuvres graphiques d'artistes suisses. Il abrite également des musées cantonaux tels que le Musée archéologique et historique, le Musée d'histoire naturelle et zoologique et le Musée cantonal de la monnaie.
Faites du shopping dans les différents magasins et marchés
Des produits locaux aux produits internationaux, Lausanne a beaucoup à offrir. Les samedis et mercredis sont le paradis des amateurs de bonnes affaires. Les étals des marchés s'installent autour de la place de la Palud et vendent des souvenirs, des articles de boutique et des délices. En descendant de la vieille ville vers le centre-ville, vous tomberez sur le quartier des entrepôts branchés du Flon.
Vous y trouverez un mélange de marques haut de gamme et de magasins vintage. Vous trouverez dans ce quartier des vêtements, des boutiques de chaussures, des épiceries, des accessoires et même des accessoires automobiles. Pour des trouvailles plus uniques, des boutiques indépendantes bordent la rue Marterey pour une expérience de shopping différente.
Profiter du soleil de l'après-midi sur la promenade d'Ouchy
Pour les jours où vous avez juste besoin d'un endroit pour vous détendre tout en profitant d'une vue imprenable, rendez-vous à la promenade d'Ouchy. Ce quartier d'un kilomètre au bord du lac attire les touristes et les résidents, surtout pendant les étés chauds et les après-midi ensoleillés. Le week-end, vous trouverez des familles et des enfants en train de courir ou de faire un petit pique-nique.
Si vous êtes seul, vous êtes plus que bienvenu pour lire un bon livre et vous asseoir sur l'un des bancs du parc tout en regardant passer les ferries de la CGN. Vous pouvez vous baigner dans le lac ou louer un stand-up paddle auprès des colporteurs le long de la rive. Même si le temps passe lentement dans cette zone, il s'agit toujours d'un quartier très chic où les hôtels de luxe occupent une place de choix avec des vues très convoitées sur le lac.
Découvrez les coulisses des Jeux olympiques Musée olympique
En tant que siège du Comité international olympique, il est tout à fait normal de visiter le Musée olympique lorsque vous êtes à Lausanne. Il est situé au centre de l'Ouchy et offre une vue imprenable sur le lac Léman. Le musée propose des expositions permanentes réparties sur trois étages qui retracent l'histoire et l'évolution des jeux olympiques.
Le rez-de-chaussée retrace l'histoire des Jeux Olympiques de l'Antiquité aux temps modernes. Le deuxième étage présente tous les événements sportifs qui ont eu lieu lors de chaque olympiade au fil des ans. Le dernier étage est une exposition interactive où vous pouvez tester vos compétences et vos prouesses mentales lors des jeux.
Revivez l'époque dans un avant-poste romain médiéval Dirigez vous vers l'ouest d'Ouchy en direction de Vidy pour découvrir comment était la vie à l'époque romaine. Vous y trouverez le port de Lousonna, qui était une importante colonie commerciale en raison de sa situation à l'intersection des routes de la Méditerranée et du Rhin.
Cette histoire est résumée dans le musée romain, qui raconte comment une ville d'environ 2 000 commerçants, artisans et pêcheurs a prospéré du premier au quatrième siècle.
Le musée est construit dans une résidence exquise et présente des objets trouvés sur le site. Les salles peintes et l'atrium servent de toile de fond à des objets en bronze, des pièces de monnaie anciennes, des articles ménagers et d'autres céramiques. Vous pouvez également faire une promenade archéologique parmi les ruines de l'ancien forum de Lousonna.
Déguster un vin de classe mondiale au vignoble de Lavaux
Il existe de nombreux endroits à Lausanne pour s'émerveiller devant le grand lac Léman, mais aucun n'est meilleur que le vignoble de Lavaux. Le vignoble est niché entre les rives inclinées du lac de Lausanne et de Montreux. À l'intérieur et autour du vignoble, vous pouvez visiter des vignobles familiaux, des terrasses en pierre et des villages médiévaux qui remontent au 11e siècle.
Aux Vignobles de Lavaux, vous pouvez déguster du vin qui est bon à être exporté. Les terrasses de vignes s'étendent sur environ 30 km. Il est également inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en raison de son importance historique. Les terrasses de vignes actuelles remontent au 11ème siècle et étaient contrôlées par les monastères bénédictins et cisterciens.
Pour en savoir plus, voir :
https://donilocation.ch/location-auto/vaud/location-auto-lausanne
https://www.europcar.ch
https://www.2em.ch
https://www.kayak.fr
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Augusto Genina est un réalisateur et scénariste italien, né le 28 janvier 1892 à Rome, où il est mort le 28 septembre 1957. Fils de Luigi et Anna Tombini, qui auraient voulu qu'il devienne officier de marine, Augusto Genina fréquente la faculté d'ingénierie de l'université de Rome « La Sapienza » qu'il abandonne vite pour s'adonner à la critique dramatique pour la revue Il Mondo. Il écrit ensuite des drames avant d'écrire des scénarios pour le cinéma sur les conseils de son ami l'écrivain et scénariste Aldo De Benedetti. Il réalise son premier film en 1912, Beatrice D'Este, début d'une carrière prolifique en adaptations théâtrales et en drames conjugaux. Pendant la Première Guerre mondiale, Augusto Genina n'est pas mobilisé en raison d'une blessure permanente au tendon datant de l'adolescence, et cela lui a permis de continuer son activité cinématographique. En 1914, il travaille pour la Milano Films et tourne huit films parmi lesquels Il Segreto del castello di Monroe, Il Grido dell'innocenza et La Fuga degli amanti, en 1915 La Farfalla dalle ali d'oro, en 1916 La Conquista dei diamanti et La Signorina Ciclone, en 1917 il réalise des films pour Ambrosio Film et en 1918 pour sa concurrente Itala Film. En 1920, il réalisé Lo Scaldino, d'après le roman éponyme de Luigi Pirandello, dont l'influence sur le travail de Genina se fera sentir par la suite. En 1921 il crée sa société, Films Genina, mais le succès n’est pas au rendez-vous. En 1923, il produit et écrit le scénario de Jolly, relatant l'histoire d'un clown de cirque, le premier film de son cousin Mario Camerini. Il s'installe ensuite en France, où, en 1929, il dirige Louise Brooks (Prix de beauté, coécrit avec René Clair), Gina Manès (Quartier Latin), Jean Gabin (Paris Béguin), Françoise Rosay (La Femme en homme), Gaby Morlay (Nous ne sommes plus des enfants). Il travaille aussi pour les studios allemands, avant de retourner en Italie. En 1936, il réalise dans le désert de Libye L'Escadron blanc (Squadrone bianco), qui remporte la Coupe Mussolini du meilleur film italien au Festival de Venise. Genina devenu l'un des cinéastes majeurs de la période fasciste, tourne en 1939 Les Cadets de l'Alcazar (L'assedio dell'Alcazar), autre film de guerre, sur un épisode de la guerre d'Espagne. Après 1945, il se rapproche du néoréalisme avec La Fille des marais (Cielo sulla palude, 1949), biographie de Maria Goretti, au réalisme teinté de mélodrame. En 1950, il tourne L'edera (Le Lierre), d'après le roman de Grazia Deledda, en 1953, Histoires interdites (Tre storie proibite, 1953), drame social, et Une fille nommée Madeleine (Maddalena) avec Gino Cervi, Charles Vanel et l'actrice suédoise Märta Torén. Il tourne en France, en 1955, son dernier film, Frou-Frou, comédie amère avec Dany Robin, Louis de Funès et Gino Cervi. Augusto Genina meurt à Rome, d'une pneumonie, le 28 septembre 1957 à l'âge de 65 ans.
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A Lausanne :
Le château Saint-Maire, la cathédrale et les Alpes depuis la Fondation de l’Hermitage
la Cité
La Tour Bel-Air
Les quais à Ouchy
Le Lausanne Palace
On monte et on descend beaucoup à Lausanne, ville traversée de « grands ponts » (qui enjambent des quartiers entiers, comme le quartier branché du Flon, curieusement encaissé entre le palais de justice et la Tour Bel Air) et sillonnée d’escaliers (pittoresques escaliers couverts qui relient la cathédrale à la place de la Palud, montée piétonne de la rue du Petit-Chêne, escalier couvert du palais de Rumine) où les dénivelés et les différences de niveau surprennent à chaque carrefour. Arrivé dans la minuscule et calme Cité, comprise entre le Château Saint-Maire, forteresse de briques du XVe siècle, et la belle cathédrale gothique (superbe portail Sud) restaurée par Viollet-le-Duc, le panorama découvre un paysage urbain un peu chaotique : la Tour Bel Air, plus ancien gratte-ciel de Suisse aux lignes sobres, voisine avec l’imposant édifice historiciste de l’Hôtel des Postes ; le gothique de l’église Saint-François avec le néo-Renaissance un peu lourd du palais de Rumine. Des rues pentues et sinueuses, bordées de belles boutiques cossues, conduisent devant la fontaine de la Palud, l’hôtel de ville, la quartier commerçant de Saint-Laurent, les palaces 1900 et jusqu’au casino de Montbenon. D’ici, le regard plonge sur le quartier d’Ouchy, port et villégiature dont l’atmosphère balnéaire, à la fois légère et compassé, s’étire le long du lac entre le château néogothique et le pavillon thaïlandais, et, plus loin, embrasse les sommets bleutés des Alpes.
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Bruxelles è considerata la capitale de facto dell'Unione europea in quanto sede di varie istituzioni, tra cui la Commissione europea, il Consiglio dell'Unione europea e parzialmente il Parlamento europeo (ufficialmente con sede a Strasburgo). A Evere ha inoltre sede il quartier generale della NATO. Bruxelles ospita anche il Comitato delle Regioni e il Comitato economico e sociale. Il toponimo deriva da Bruocsella o Brucsella, che significa "casa (sel) nella palude (broek)"; tali termini vennero in seguito latinizzati in "Brucsella". Il primo nucleo della città di Bruxelles sarebbe sorto nel VI secolo d.C. per iniziativa del vescovo di Cambrai, come punto di collegamento strategico tra le città di Colonia e Bruges. Divenne successivamente residenza dei duchi di Brabante, acquisendo sempre maggiore importanza, tanto da essere cinta con una cerchia di bastioni lunga quattro chilometri, nel 1144. Nel corso del secolo XII passò dalla corona di Brabante a quella dei duchi di Lorena. Il simbolo della città è da secoli e tuttora un giglio giallo su sfondo blu; tale immagine sembra sia da ricollegare alla presenza francese (giglio della monarchia francese) ma secondo alcuni deriverebbe dalla presenza di gigli di palude sul sito originario della città. #bruxelles #belgium #europe #travel #pic #experience #life #friends #aroundtheworld #eurotrip #2019 #capital #jeep #villaltadominet (presso Bruxelles city) https://www.instagram.com/p/B6GFGzrqbbg/?igshid=dgae4fggu3yp
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Entre pierre de taille et béton… — Du côté du Teich
Entre pierre de taille et béton… — Du côté du Teich
Bordeaux-Euratlantique grignote du terrain et prend de la hauteur… Premiers exemples quai de Paludate et quartier Belcier A suivre (article en cours) Du quai de Paludate au quartier Belcier – Bordeaux, le 18 Octobre
via Entre pierre de taille et béton… — Du côté du Teich
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Les cinq points forts de la vie à Lausanne
1. Espaces verts
Lausanne, après Winterthour, est considérée comme la deuxième ville verte de Suisse. Outre les nombreux parcs au cœur de la ville (Parc de Milan, Parc Mon-Repos, Parc Vidy et bien d'autres), l'étendue bucolique de la forêt de Sauvabelin est considérée comme une destination privilégiée, avec un lac artificiel enchanteur et un espace pour animaux, libre de se déplacer en paix. C'est aussi un endroit idéal pour les familles avec enfants.
2. Musée olympique
Le roi des musées pour ceux qui choisissent de vivre à Lausanne ou d'y aller comme touristes est le musée olympique. La visite est l'une de celles à ne pas manquer. Situé face au lac, dans la commune d'Ouchy, comme la plupart des musées de notre temps, est interactif pour vous permettre de vivre de grandes émotions.
L'histoire des victoires olympiques (y compris les victoires hivernales) est gravée dans la pierre et racontée le long du grand escalier qui relie la promenade du lac au musée. Une fois arrivé dans le somptueux bâtiment du Parc Olympique, entouré d'un parc anglais bien entretenu, le voyage des sportifs et des non sportifs se poursuit avec des vidéos, des images d'archives, des médailles olympiques, des médias numériques et une grande collection de souvenirs liés à ces jeux.
J'avoue qu'en tant qu'Italien, j'ai cherché nos compatriotes, lu les documents et vu les vidéos relatives à Alberto Tomba qui ont suscité une certaine émotion. vivre à Lausanne
Une salle au Musée Olympique de Lausanne
3. La vieille ville
La cathédrale Notre-Dame émerge majestueusement du cœur de la vieille ville. La basilique, consacrée par le pape Grégoire X en 1275, se dresse en style gothique et possède une entrée couronnée de statues impressionnantes et suggestives.
Le long des rues qui se croisent entre la cathédrale et le château Sainte-Marie (qui abritait autrefois la résidence des évêques de Lausanne), se cachent de nombreux endroits invitants où vous pourrez vous arrêter pour un goûter. En particulier, entre le mercredi et le samedi matin, les rues accueillent le marché aux fruits et fromages. Même si je cède toujours à un péché de gorge avec les cupcakes des sœurs Melazic.
Et si après avoir découvert leur univers féerique, fait de bonbons, de paillettes et d'ustensiles de cuisine, vous entendez soudain la musique d'une boîte à musique forte, ne soyez pas surpris : c'est l'horloge de la place de la Palud qui enchante les touristes mais aussi les habitants eux-mêmes, avec une belle mélodie qui vous ramène à un temps lointain et enchanté, sous le regard attentif d'une statue colorée qui représente "justice".
4. Le lac
Le lac est le même que celui qui baigne Genève (Lac Léman) et offre de nombreuses activités pour les sportifs. Ecole de voile au port touristique d'Ouchy, cours de planche à voile, ski nautique, pédalo et location de bateaux à moteur. La CGN propose de nombreuses promenades en bateau pour visiter les villes voisines de manière insolite, comme Cully, à la découverte du vignoble de Lavaux. Une sorte de Toscane. Pour plus d'informations, c'est à Ouchy que vous trouverez l'office de tourisme avec un personnel amical et serviable.
5. Le Flon
Ceux qui choisissent de vivre à Lausanne ne peuvent s'empêcher de découvrir le Flon, ancien quartier industriel et aujourd'hui, grâce à une réévaluation de la ville, transformé en l'un des quartiers les plus vivants de la ville, plein de clubs où l'on peut prendre un apéritif et finir ensuite au célèbre MAD, un club local qui a toujours offert des émotions avec des événements exclusifs et d'avant-garde.
Sites pour déménager à Lausanne :
1. https://topdemenagement.ch/vaud/demenagement-lausanne/
2. http://le-petit-demenageur.ch/
3. https://www.demenagement-365.ch/demenagement-suisse/demenagement-lausanne/
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1 MERANO, UN’ETERNA VACANZA FIORITA DA VIVERE AL GALOPPO e a OSTACOLI
“Io qui ci vivo bene (…), immerso in un giardino rigoglioso di siepi (…) in pieno sole. .“ A Merano l’ippica è sublime spettacolo e si vive in una città-giardino unica e spettacolare”. (Franz Kafka)”
Guardandosi attorno, si ha come l’impressione che qui, nel cuore delle Alpi, il tempo si sia fermato. L’architettura della città vive su due momenti soltanto, il Medioevo e l’Ottocento. Ovvero, “gotico” e “Jugendstil”.
Ogni cosa qui s’immerge nel verde, persino l’ippodromo così unico nel suo genere, 37 ettari dedicati al cavallo d’ostacoli inseriti, quasi, nel cuore della città. E che città, guardando all’indietro, nel tempo.
Merano, dalla Belle Époque…
L’ippodromo di Merano inizialmente era costituito da un anello che verso il 1868 ospitava corse al galoppo e al trotto. Via via, era frequentato dallo zar Nicola II nonché l’imperatrice Sissi e dagli Arciduchi viennesi, così come dall’élite del turismo mondiale, che vi giungeva persino da New York e Singapore. Richiamati non solo dal fascino di una conca più simile ad un giardino botanico che non ad un punto d’incontro vacanziero ed esclusivo, ma anche dalle corse, culminanti con il Grande Steeple Chase Internazionale. La corsa, nel volgere di qualche decennio, si sarebbe trasformata nel Gran Premio Merano. La sua prima edizione era stata vinta dal barone von Ludwigsdorf, premiato ovviamente da Sissi d’Asburgo. Oggi, entrando a Merano dal Ponte della Posta, il visitatore è accolto proprio dalla statua dell’imperatrice Sissi; poco oltre il ponte, sempre sulla destra, ecco il bronzo equestre di Aligi Sassu, “Il cavallo di Maia”, donato a Merano dalla Società di corse e dall’Unire. Due monumenti importanti, entrambi sintesi della straordinaria storia della città-giardino, adagiata ai piedi delle Alpi.
…all’incanto di Maia
Da allora, sono trascorsi molti decenni e l’ippica meranese, sulla “pista più verde della speranza”, ha acquisito sempre più fama e importanza, grazie al suo Gran Premio di cui il mondo del “turf ”, ma non solo quello, parla ovunque pàlpiti l’amore per il cavallo. Il Gran Premio di fine settembre è uno spettacolo da non perdere: qui, i migliori saltatori del mondo sono impegnati in un percorso di 5000 metri, disseminati di 24 terribili ostacoli. E lanciano il cuore oltre l’ostacolo, fieri di trasformare in spettacolo il fascino del rischio, ardimentosi nel gesto atletico per conquistare un traguardo fiorito che sintetizza un’intera carriera, dal momento che il “Merano” è reputato la “corsa della vita”.
Spazi verdi, cavalli, bella gente. Già, quando si nomina Merano viene spontaneo abbinarne l’immagine della cittadina al Gran Premio Merano-South Tyrol fino a qualche anno fa abbinato alla più antica Lotteria nazionale (dopo quella automobilistica di Tripoli), che sviluppava un movimento di oltre 30 miliardi di lire.
Una curiosità, relativa all’anno della fondazione di Maia e del suo Gran Premio: nel 1935, il Derby reale aveva una dotazione di 400.000 lire ed il Grand Prix de Paris di 700.000, mentre il “Merano” vantava già un milione di lire (1.000.000) al traguardo. Cifra astronomica per quei tempi, in cui si era pensato di realizzare un complesso votato soprattutto agli ostacoli ed al rilancio d’un turismo reso sospettoso dagli anni comprensibilmente incerti, anzi bui. Quante storie e quanti campioni, da allora.
Da Roi de Tréfle ad Al Bustan, passando per Ermellino, Lokifepsscht, Cogne, Pigalle, Tatti Jacopo e Trapezio per poi fare un salto incredibile, fino alla tripletta a seguire dell’immenso Or Jack. Che galleria avvincente, nello scontro sempre tremendo tra i saltatori di Francia ed Italia, cui negli anni si sono aggiunti i neozelandesi, i tedeschi, i belgi e gli irlandesi, gli inglesi e persino gli steepler dell’Est, dall’Ungheria alla Polonia e alla Repubblica Cèka. Sarà ancora un crocevia di campioni, Maia? Certamente sì, nonostante i tempi difficili, il Gran Premio Merano-South Tyrol sarà sempre più un “grande evento” e, più di sempre, richiamerà su di sé i riflettori del gran mondo e migliaia di appassionati, provenienti da molti Paesi sparsi in ogni continente.
La settimana precedente il Gran Premio Merano, all’ospite che ama i cavalli e le corse è offerto un “pacchetto speciale” e la città frizza di tante manifestazioni. Le curiosità sono molte, dai castelli ai musei, dai parchi all’Orto botanico. Per questo, chi conosce Merano e il suo Gran Premio attende con ansia l’ultima domenica di settembre. Lo dice, del resto, la tradizione stessa, se si guarda alle Settimane Musicali Meranesi ed a Friederich Goulda, il massimo interprete di Mozart dell’ultimo secolo, oppure all’immenso Misha Majsky così come alla sublime Cecilia Bartoli – tre fra i grandi protagonisti invitati a Merano – così come alle Orchestre: sinfoniche e filarmoniche d’ogni dove, purché le più prestigiose al mondo….Personaggi infiniti quasi di casa a Merano, dove sono approdati tra l’altro persino i “Solisti di Mosca”.
A Merano, dove l’ippica è spettacolo e “si vive in uno spettacolo di cittadina”, ogni anno si rinnova il rendéz-vous tra campioni nel suo teatro verde e ricco di gesta immense. Basti pensare a due sauri importanti quali Aegior ed Or Jack, gli unici a vincere tre edizioni ed Or Jack, il bombardiere dorato dei Pirenei, addirittura per tre edizioni a seguire.
Terme in giardino
«Io qui ci vivo bene. Il corpo mortale difficilmente potrebbe sopportare più cure. Il balcone della mia stanza è immerso in un giardino rigoglioso di siepi (strana è qui la vegetazione, se penso a Praga dove con un tempo del genere le pozzanghere son ghiacciate, mentre davanti al mio balcone le gemme pian piano si schiudono) e questo in pieno sole…».
Così Franz Kafka descriveva, nel 1920, una delle molte cose che l’avevano colpìto di Merano, la città-giardino “perla” dell’Alto Adige. Ma perché Merano, la capitale vacanziera e culturale della Mitteleuropa, viene celebrata in tutto il mondo come città-giardino? Sicuramente, per l’indiscussa fertilità del su terreno, che per millenni è stato nulla più d’una palude; poi, perché la sua posizione invidiabile di apertura verso sud, con una protezione naturale offerta dalle Alpi a nord, le garantisce un fattore climatico che, fin dal 1700, ha suggerito a persone illuminate di compiere proprio qui esperimenti di tipo botanico, dato che ogni cosa impiantata cresceva e resisteva. Persino piante tipiche della riviera e delle isole, della California e dell’Australia. Si spiega così la scelta della nobiltà che, fin dal lontano 1300, aveva eletto Merano “capitale” del Tirolo.
L’incanto nel verde
Merano, terra di vacanza e di cultura, vanta una miriade di hotel ed alberghi, circa 180, con quasi 6000 posti letto. La città del Passirio conta hotel a 5 e 4 stelle, ma sono numerose le Case di gran decoro che hanno fatto dell’ospitalità una sorta di tradizione familiare. Ed il turismo elitario sta nuovamente innamorandosi di questi luoghi, da quando sono stati vitalizzati la superstrada e l’aeroporto di Bolzano.
Tetto viennese Ohmann, vero e proprio “monumento mondiale” allo Jugendstil proprio di fronte alle nuove Terme. Già, le cure termali: Merano ha una lunga tradizione in merito, ed il complesso che sorge in pieno centro è mèta di frequentatori provenienti da tutta Europa, che si sono riappropriati dell’antica consuetudine meranese nel quartiere termale interamente rinnovato. Del resto, Merano è un luogo che privilegia la salute anzi l’ecologia del corpo, in una conca circondata dalle Alpi in cui fin dall’800 c’era la consuetudine di realizzare “case fra gli alberi e non alberi fra le case”, come recita l’antico motto di Merano. È bello passeggiare e rilassarsi, curiosando tra i giardini ed i parchi meranesi, frugando tra il verde pubblico e quello privato (soprattutto a Maia Alta), nella città giardino che per decenni ha celebrato l’ “arte del verde” con meravigliose edizioni della rassegna “Meranflora”, per due volte ospitata all’interno dell’ippodromo.
Oggi, il tema del verde e dei fiori s’è trasformato in un… invito permanente. Infatti, vale la pena di salire fino a Castel Trauttmansdorff, dove in una cornice straordinaria su un’estensione di 12 ettari è stato realizzato un orto botanico, appunto “I giardini di Castel Trauttmansdorff ”, unico nel suo genere e ricco di oltre 170.000 varietà di piante. Lì è possibile trascorrere una giornata intera fra meraviglie fatte di verde e di fiori, di terrazze e laghetti, di storia e dotato persino del suo Museo del turismo.
E nessuna paura se al Castel Trauttmannsdorff si perde la cognizione del tempo perché, se la visita può durare fino a sera, all’interno di questo gioiello voluto dalla Provincia di Bolzano un grazioso ristorante è sempre a disposizione del visitatore, così come i frequenti intrattenimenti anche musicali.
Settimane musicali e tanto altro
Sempre in tema di castelli e di verde, il turista – e quello ippico è sempre fra i più attesi , a Merano – può visitare il Museo provinciale di Castel Tirolo e sotto di questo anche un entro Avifauna e, ancora, effettuare visite guidate al Gruppo Tessa nell’omonimo Parco Naturale. Oppure, salire fin sul tetto di Merano, quel “Merano 2000” che di anno in anno vive ed accoglie gli ospiti quattro stagioni su quattro: d’inverno un piccolo paradiso per gli sciatori che recentemente s’è arricchito di altre piste ancora, mentre nelle altre stagioni propone mille itinerari, fra i più divertenti e vari.
Attrazioni e divertimenti nel cuore delle Alpi significano le offerte di “Merano nelle sere d’estate”, con le Settimane Musicali Meranesi a fare da classicissimo incentro di eccelso livello, attorno al quale ruotano molte altre iniziative dagli appuntamenti con la cultura fino ai martedì lunghi”. Che attraggono moltissimo, senza interrompere la quiete composta della città di cura.
Inoltre, nella nuova sede realizzata presso la Banca Popolare merita la visita il “Museo della donna”, in cui son racchiusi oltre 200 anni di storia al femminile non solo in quanto a cultura materiale, ma anche alle conquiste sociali. Questo museo è forse tra i più completi d’Europa.
SPECIALE GRAN PREMIO MERANO 1 1 MERANO, UN’ETERNA VACANZA FIORITA DA VIVERE AL GALOPPO e a OSTACOLI “Io qui ci vivo bene (…), immerso in un giardino rigoglioso di siepi (…) in pieno sole.
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Losanna è una città che ti colpisce subito: ti aspetti una Svizzera seria e austera, matura. E invece trovi una Svizzera vacanziera, festosa, allegra, giovane.
Sapevi che il 36,4% (Fonte: dati statistici ufficiali del 2015) della popolazione di Losanna appartiene alla fascia 20-39 anni?! Inoltre Losanna è una città universitaria che conta 7 facoltà universitarie. Il risultato? Losanna è giovane, cordiale e gioviale.
Una visita di Losanna in un weekend lungo (almeno 36 ore, venerdì-sabato-domenica o un ponte) è possibile agevolmente senza correre troppo e godendo davvero della splendida città adagiata sul Lago di Ginevra (o Lemano).
Ecco i luoghi che ci hanno colpito e che non si possono assolutamente perdere!
Losanna medievale: La Cité
Losanna è una città che si sviluppa su più livelli. Da sempre meta di pellegrinaggi (dato che è una delle tappe del Cammino di Santiago), immagina per un attimo l’impatto che doveva avere nel XII secolo la maestosa Cattedrale quando il pellegrino stanchissimo risaliva l’ultima valle per arrivare al luogo di culto! Allora non era ancora stato costruito il ponte di Bessières (1910) che oggi collega in tutta comodità l’uscita della Metro (fermata Metro M2 Fermata Bessières) alla Cattedrale: passeggia su questo ponte e soffermati a godere la bella vista della città.
La Cattedrale de Notre Dame, costruita tra il XII e XIII secolo, è una chiesa gotica a croce latina con 3 navate. Rimaneggiata nel corso dei secoli, nel XV secolo fu aggiunta l’entrata Ovest e divenne una chiesa protestante (i Bernesi entrarono in città nel 1536 e convertirono gran parte delle chiese da cattoliche a protestanti). Già dal primo sguardo esterno, l’occhio del visitatore si poggia sulla porta sud, chiusa e ingabbiata in una scatola di vetro e acciaio… entrando (l’ingresso è gratuito) ne scoprirà il perché!
Oggi si entra ad Ovest attraversando il Grande Portale, bianchissimo perchè recentemente restaurato.
All’interno la luce filtra attraverso le vetrate colorate delle finestre, ma in generale la Cattedrale non è molto ricca di decorazioni proprio per dettame della chiesa calvinista.
Finalmente si può vedere la Porta Sud, originario ingresso medievale della chiesa, chiuso per tutelarne la stabilità ed inglobato in un moderno progetto attraverso vetro e acciaio per preservarne la bellezza: il portale è decorato con statue che rappresentano le storie della Vergine Maria e si percepisce la bellezza di quello che fu l’ingresso principale dai colori sbiaditi.
Anche il Rosone risale al XIII secolo e, dei 105 elementi che lo compongono, ben 78 sono originari: la decorazione è una imago mundi, con le stagioni, i mesi dell’anno, i segni zodiacali.
Da ultimo, il grande organo che risale al 2003 su progetto dell’italiano Giorgetto Giugiaro.
Una curiosità: tutte le notti dalle 22 alle 2 un guet (sentinella notturna) annuncia le ore. Una tradizione centenaria che continua fino ad oggi e che originariamente aveva il fine di sorvegliare che non ci fossero incendi o pericoli.
Dietro la Cattedrale, degno di nota l’Ancienne Académie (1579-1587), un importante complesso scolastico protestante dell’elite europea del tempo, che dal 1987 ospita il ginnasio della Cité.
Dalla Cattedrale, si raggiunge il centro città nella sua piazza principale attraverso la Escaliers du Marché (Scalinata del Mercato): un collegamento di 174 gradini coperti da una struttura in legno, nell’ultima parte è fiancheggiata da pittoreschi negozi e caffè. (Clicca sulle foto per ingrandire!)
Losanna: il centro città, tra antico e moderno
Dalla scalinata del mercato si arriva in Place de la Palud (ricavata nel IX secolo dalla bonifica di una zona paludosa, da cui il nome), che nei giorni di mercoledì e sabato ospita un vivace mercato. Al centro della piazza troneggia la statua colorata della Giustizia, su una fontana, e sotto la quale i turisti attendono ogni giorno lo scoccare dell’ora per ammirare il balletto dell’orologio.
La piazza ospita anche il Municipio (Hotel de Ville) e percorrendo le strade pedonali pieni di negozi si attraversa la bella Place de la Louve e si arriva sotto al primo grattacielo della Svizzera, il Bel Air (1931). La vista offre un panorama della città a 360° e si affaccia sul moderno e super-trendy quartiere del Flon, originariamente luogo di stabilimenti industriali (XIX secolo), che oggi è il luogo più vivace di Losanna, con tanti ristoranti, bar, club, boutiques e spazi espositivi. Si può raggiungere il Flon direttamente con la Metro M2 Fermata Flon. Ultima tappa, Place de la Riponne dove si trova il Palais de Rumine, in stile rinascimentale ma costruito nel XIX secolo, che ospita diversi musei di arte e scienze e una importante biblioteca.
Losanna: il Lago Lemano e Ouchy
Che si voglia passeggiare in totale relax o che si desideri praticare sport godendo del lago, la risposta è solo una: Ouchy (Metro M2 Fermata Ouchy).
All’uscita dalla Metro, Place de la Navigation presenta al viaggiatore il porto turistico di Ouchy in tutta la sua bellezza.
I lungolago, a est verso Lutry o a ovest verso St. Sulpice, sono verdi, fioriti, alberati e nei botteghini vicini allo Chateau d’Ouchy si possono noleggiare pedalò e kayak. Si possono praticare moltissimi sport, tra cui vela, windsurf e nuoto: basta rivolgersi all’ufficio del turismo Lausanne Tourisme proprio a due passi dall’uscita della metropolitana.
Una escursione in battello Belle Epoque e i vigneti del Lavaux
Vivere Losanna significa anche navigare il Lago Lemano! Una buona opzione per fare anche una piccola gita fuoriporta e visitare i famosissimi vigneti del Lavaux, patrimonio dell’UNESCO, è salire a bordo di uno dei battelli Belle Epoque e raggiungere Cully: la vista sul lago, su Losanna, sul versante francese del lago, le montagne in lontananza e poi la vista delle colline degradanti coltivate a vigneto fino a perdere lo sguardo… è indescrivibile!
Una volta arrivati a Cully, un modo semplice e divertente per godere dei panorami, del verde dei vigneti e del blu del mare è sicuramente il trenino Lavaux Express. Dal molo di Cully (Place d’Armes 16, 1096 Cully), in un tragitto di circa 1 ora e 15 minuti, sale per le colline terrazzate in mezzo a infiniti vigneti attraversando Riez, Epesses e Dézaley per tornare infine a Cully.
Losanna: il Museo Olimpico
Losanna è legata a doppio filo alle Olimpiadi. Non puoi visitare Losanna senza visitare il Museo Olimpico: che tu sia una persona che pratica lo sport, che lo ama senza praticarlo o che magari neanche lo segue assiduamente… questo museo vale comunque la pena!
Losanna è sede dal 1994 del Comitato Olimpico Internazionale (CIO) e di numerose federazioni sportive: il Museo Olimpico è probabilmente il più ricco della città, importante e imperdibile anche per i bambini, soprattutto per il profondo significato umano che hanno le Olimpiadi.
Il Museo Olimpico si raggiunge facilmente a piedi dal porto di Ouchy (Metro M2 Fermata Ouchy) percorrendo il lungolago su Quai de Belgique. Dopo la ristrutturazione, ha riaperto nel 2014 e vanta splendide viste su Losanna e sul lago: sia dai giardini terrazzati all’italiana, disseminati di sculture, che dalla terrazza panoramica. All’interno al piano seminterrato un viaggio interattivo porta il visitatore all’interno di un villaggio olimpico, mentre al piano terreno si mostra come i giochi olimpici si sono evoluti nel tempo. Mostre temporanee si avvicendano nel corso dell’anno.
(Per ingrandire, clicca sulle foto!)
Come raggiungere e come muoversi a Losanna
Losanna non ha un aeroporto proprio ma è comodamente e facilmente raggiungibile dall’aeroporto internazionale di Ginevra, ben collegato con tantissimi voli all’Italia sia da compagnie classiche che da low-cost (tra cui Easyjet).
Per raggiungere Losanna da Ginevra, il metodo più comodo, puntuale e rapido è sicuramente il treno: una soluzione comoda è lo Swiss Travel Pass, che consente di usufruire di tutto lo Swiss Travel System, cioè l’intera rete dei trasporti svizzeri, lunga quasi 29.000 chilometri. Sulla rete di trasporti più fitta del mondo, con lo Swiss Travel Pass potete utilizzare liberamente treni, navi e bus per 3, 4, 8 o 15 giorni.
Per muoversi dentro Losanna, dimenticate i taxi (troppo cari!) e dimenticate a casa i passeggini: a Losanna c’è un solo modo per muoversi, comodo, sicuro, puntuale. Si può (secondo me si deve!) usare la Metro.
La rete della Metro serve efficientemente tutti i punti salienti della città e, credimi, è un bene dato che la città è piena di salite! Usando la Metro (mai troppo affollata o poco pulita) si raggiungono facilmente la città antica o il porto.
Il mio consiglio è di utilizzare la Lausanne Transport Card (inclusa gratuitamente per chi alloggia in un hotel a Losanna) e usufruire tranquillamente della rete di trasporto pubblico, che oltre alla Metro comprende anche bus e treni suburbani e regionali (ad esempio fino a Cully potete prendere anche il treno e in 12 minuti sarete nel Lavaux!)
Dove e cosa mangiare a Losanna
Dal punto di vista enogastronomico le specialità locali da provare a Losanna sono sicuramente la fonduta (Gruyère e la sua regione non sono poi così lontane), il pesce persico e le cozze, oltre alla carne, spesso realizzata in tartare, roastbeef o bistecca. Per quanto riguarda i vini, vale davvero la pena scegliere vini locali: in particolare i vini del Lavaux, bianchi. Per i bambini troverete sempre menù speciali o, in alternativa, potete chiedere gli stessi piatti per gli adulti in dimensione (e prezzo) ridotti.
Cafè de Grancy
Avenue du Rond-Point 1 – Metro M2 Fermata Grancy
Un caffè con un menù giovane e moderno, molto interessante anche per i bambini. Deliziosa la terrazza esterna da cui godere un bel tramonto, potete optare anche per l’interno, in legno e con un salottino ricco di libri, riviste e giochi da tavolo per bambini.
Prezzo medio del pasto 40 CHF
https://www.cafedegrancy.ch/
Cafè du Grütli
Rue de la Mercerie 4 – Metro M2 Fermata Riponne
Se cercate un ristorante tipico, l’avete trovato! Fondato nel 1849 e a due passi dalla Place de la Palud, giusto alla fine della Scalinata del Mercato. Tipico all’interno, consiglio comunque di chiedere un tavolo nel dehors perchè la vista è splendida!
Prezzo medio del pasto 40 CHF
http://www.cafedugruetli.ch/
Restaurant-Brasserie Le Pirate
Place de la Navigation 4 – Metro M2 Fermata Ouchy
Il Ristorante Brasserie Le Pirate vale già solamente per la vista che godrete dalla sua terrazza soleggiata e panoramica, nota per affacciarsi sul Lago di Ginevra. L’ambiente è accogliente e piacevole, la specialità sono le pietanze a base di pesce, ma non mancano i piatti a base di carne ed il menù per bambini con tanto di tovaglietta e colori per intrattenere i più piccoli nell’attesa (a dirla tutta un po’ lunga).
Prezzo medio del pasto 45 CHF
http://www.aulac.ch/restaurant-le-pirate-lausanne-fr84.html
Dove alloggiare a Losanna
Nel nostro weekend lungo a Losanna abbiamo alloggiato all’Hotel Aulac: una posizione perfetta soprattutto se avete bambini (ma anche se siete un po’ pigri)!
Tutto a portata di mano: il porto e il lungolago (è una vista favolosa dalle stanze), l’ufficio di Lausanne Tourisme, la Metro con la quale in meno di 5 fermate raggiungete tutti i punti più importanti della città.
Non solo: una colazione ottima, il ristorante Le Pirate e le stanze ampie rappresentano i comfort che tutti vogliamo in vacanza.
(Clicca per ingrandire le foto!)
Sul lungolago in direzione del Museo Olimpico trovate tantissimi altri hotel, per info e prezzi consultate il sito di Lausanne Tourisme.
Per info su Losanna
Lausanne Tourisme & Convention Bureau Av. de Rhodanie 2 – P.O. Box 975 – 1001 Lausanne Tel. +41 (0)21 613 73 21 [email protected] www.lausanne-tourisme.ch
My Lausanne: Un weekend a Losanna. Cosa vedere e cosa fare a Losanna in 36 ore #lausanne #mylausanne #visitswitzerland #visitsuisse Losanna è una città che ti colpisce subito: ti aspetti una Svizzera seria e austera, matura. E invece trovi una Svizzera vacanziera, festosa, allegra, giovane.
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Una passeggiata al Marais, il quartiere più bello di Parigi
Una passeggiata al Marais, il quartiere più bello di Parigi
Il luogo attualmente più branché di Parigi, situato tra il 3° ed il 4° arrondissement, divenne un sontuoso quartiere dopo che il re Enrico IV all’inizio del XVII secolo lo fece bonificare (Marais in francese significa, appunto, palude) e vi fece costruire la più sublime delle piazze, Place des Vosges, inaugurata nel 1612, destinata ad accogliere i più bei tornei cavallereschi. Fiorirono di…
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NOBLESSE OBLIGE
LIEUX COMMUNS
Xavier Rosan / DR - Les Grand Moulins de Paris
Autrefois, c’était la palud de Queyries, une de ces terres marécageuses dont Bordeaux, et plus loin le Médoc et les Landes, était mité. Palud, qui a donné paludisme, le mal des marais. Aujourd’hui, c’est toujours une zone indistincte, habitée en pointillés, parsemée de bâtiments anonymes, sorte d’intersection non encore tout à fait touchée par la baguette du progrès ripolin, entre le pont Chaban-Delmas, le périmètre du projet Darwin et le fil vert du parc des Angéliques qui court tout le long de la Garonne.
Coupe-gorge
Quand, au xixe siècle, la rive droite fut rattachée à la ville centre par la construction du pont de pierre (1822), puis annexée administrativement à la commune (1865), le quartier de La Bastide commença de s’urbaniser, en même temps que s’y greffa une activité industrielle et portuaire aussi soudaine qu’intense.
En une poignée de décennies, des entreprises de construction navale, des usines de métallurgie, de produits chimiques, des huileries, des minoteries transformèrent les campagnes humides des quais de la Souys (côté Floirac) et de Brazza (côté Lormont) en décors manufacturiers et obsédants. Le jour, les machines hurlaient, les métaux s’entrechoquaient, l’activité humaine bourdonnait. Le soir, mal éclairée, mal fréquentée, une industrie en chassant une autre, la terre sacrifiée des anciens bocages, striée de rails, meublée de grues et d’échafaudages, se transformait en terrain vague – « lugubre champ qui pour fleur a l’ordure » (Jean Richepin). Les quotidiens locaux abondent alors en plaintes et comptes rendus de larcins, de rixes, de commerces illicites.
De la poussière aux cendres
Bon an, mal an, pourtant, le quartier Queyries-Bassens prospère : entreprises de manutention et de petite réparation navale, dépôts de bois d’importation, parcs d’entrepôts et de traitement des charbons, ateliers de produits chimiques et d’engrais, usines de produits alimentaires fleurissent sur le bourrelet fluvial. Tête de pont de cet activisme industrieux, les Chantiers de la Gironde emploient plus d’un millier d’ouvriers, soit le double de l’usine mécanique Motobloc et au moins quatre fois plus que la prospère Grande Huilerie bordelaise.
Mais, c’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qu’est décidée, sous l’impulsion de la Société des Grands Moulins de Paris, la construction de l’ouvrage le plus spectaculaire, 38, quai de Brazza, en liaison directe avec le port et la voie ferrée à l’arrière : l’usine des Grands Moulins de Bordeaux. Cette minoterie géante est à la fois destinée à approvisionner la population de la ville, qui devait faire appel aux meuneries du haut-pays (lesquelles, en conséquence – tels les moulins de Poujeaux, de Poustagnacq ou la minoterie des Monards – fermeront les unes après les autres) où le port envoyait égruger le blé, et à l’export. Cependant l’édifice, bâti en ciment armé, n’est pas complètement achevé (il emploie déjà quelque 200 ouvriers) qu’il est détruit par le feu en mai 1922. Remontée manu militari à l’identique, mais cette fois en béton armé, la minoterie est mise en route deux ans plus tard, jour pour jour.
Dodécaphonie magique
Célébrée comme « une merveille du progrès scientifique et mécanique de notre époque » par Le Populaire en 1929, l’architecture, d’une puissance évocatrice rare pour ce type de constructions, du moins dans le Bordelais, reprend le vocabulaire castral traditionnel néo-médiéval. Dans ses « Papotages » pour La Petite Gironde en 1939, la chroniqueuse Germaine admire « l’énorme bâtiment flanqué à sa proue, de bas en haut, des tuyaux géants de ses silos, ce qui donne à l’ensemble architectural l’aspect d’une sorte de cathédrale, dont l’orgue colossal jouerait, à l’aide d’un orchestre, de ronflantes machines, la musique d’une brutale “fonderie d’acier” ».
La tour-château d’eau du moulin proprement dit, de 48 m de haut, coiffée d’un toit en pavillon à tuiles plates et garnie d’un oculus et de lucarnes, est encadrée de deux très hauts volumes de cinq à sept étages avec combles. Le magasin industriel en fer et tôle ainsi que les dix silos en béton armé ou métal complètent notamment les attributs de ce manoir moderne et mystérieux, qui, avec un soupçon d’imagination, évoque la fabrique de chocolat de Willy Wonka dans le film de Tim Burton, Charlie et la chocolaterie.
Confrontations
C’est ainsi que se dévoile désormais au grand jour, depuis les berges prestigieuses de la rive gauche, cette citadelle des anciens temps modernes, ultime survivante des mastodontes usiniers de La Bastide. Toujours en activité (un peu moins d’une cinquantaine d’employés pour une production grandement informatisée), le monument frappé du sigle GMP (pour Grands Moulins de Paris) s’impose avec noblesse comme un marqueur urbain essentiel de la ville et du fleuve. Dans un étonnant retournement des perceptions, débarrassé du contexte industriel auquel il participait, il est le témoin esseulé et magnifique d’une histoire industrielle portuaire révolue à l’heure où ont été abattus, côté Bacalan, les bâtiments de l’usine Lesieur et où les bassins à flot se changent en marina domestico-touristique dont la Cité du Vin se veut le fleuron.
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POINT DE CHUTE
LIEUX COMMUNS
Xavier Rosan / Bordeaux, Rond-point embranchement du pont Saint-Jean, rive gauche.
À travers Dans le café de la jeunesse perdue1, Patrick Modiano évoque la théorie des « points fixes », développée par un des protagonistes du café Le Condé : « Selon Bowing, il fallait, au milieu du maelstrom des grandes villes, trouver quelques points fixes. » Histoire de ne pas trop se perdre dans le quartier… Un autre habitué du même zinc, Roland, rédige quelques pages d’un opuscule consacré aux « zones neutres » : ces « zones intermédiaires, des no man’s lands » où l’on est « à la lisière de tout, en transit, ou même en suspens ». Il est rare que des « points fixes », où se retrouvent régulièrement des individus qui se donnent rendez-vous ou se côtoient par hasard, soient également des « zones neutres », blanches ou grises, où l’on se croise sans se voir. Tout a priori oppose un lieu fixant l’attention par la chaleur humaine qui s’en dégage d’un autre qui s’efface des mémoires aussitôt après avoir été emprunté. Il en est pourtant un, à Bordeaux, qui semble répondre aux deux définitions.
Saint-Jean le mal-aimé
L’histoire, connue, mérite d’être rappelée : de longtemps, Bordeaux, grand port de négoce et puissant carrefour d’échanges économiques et humains, n’accueillit aucun pont pour relier les berges de la Garonne ; ignorantes des terres qui les entretenaient pourtant, les fortunes se bâtissaient alors par voie maritime. Il fallut attendre 1822 pour qu’un premier ouvrage d’art, le Pont de pierre, enjambât la rivière et commençât le désenclavement du quartier de La Bastide. Quelque quatre décennies plus tard, la passerelle Eiffel permit aux locomotives à vapeur d’accéder à la gare Saint-Jean. Puis un saut magistral d’un siècle fut nécessaire pour voir apparaître le deuxième pont routier, appelé Saint-Jean (1965), suivi du célèbre pont d’Aquitaine (1967), destiné à canaliser la circulation en provenance de l’autoroute A10 et de Paris. D’autres suivront : le pont François-Mitterrand (1993), bouclant la boucle de la rocade, le pont Garonne (2008), parallèle à la passerelle Eiffel à laquelle il se substitue, le pont levant Jacques-Chaban-Delmas (2013), au nord de la ville, sollicité pour soulager le trafic du Pont de pierre, sur lequel passe le nouveau tramway(2).
De tous ces franchissements dont on a pu vanter tant l’exploit technique que l’architecture, la modernité ou, tout simplement, l’utilité, force est de constater que le pont Saint-Jean est le plus ignoré du lot, voire le mal-aimé. Sa fréquentation, d’ailleurs, s’en ressent – ce qui, en soi, constitue un avantage certain pour les automobilistes qui se préoccupent moins d’esthétique que de la fluidité de leurs trajets. Il est vrai qu’il ne ressemble à rien, cet « ouvrage » que l’on a grand-peine à qualifier « d’art ». Posé sur une série de trios de poutres en béton, son tablier est droit et monotone. Sans commentaire. Pratique, il remplit sa fonction. Qu’attendre d’autre d’un pont, en définitive ?
Pis-aller(3)
C’est qu’à l’origine, le pont Saint-Jean était porté par des enjeux autrement plus ambitieux. Il s’agissait, ni plus ni moins, de créer une vaste perspective partant du quartier Mériadeck, alors aux balbutiements de sa mutation, et propulsée jusqu’à l’autre côté de la Garonne, via La Benauge, vers le nord et l’est. Entre-temps, rive gauche, deux pénétrantes devaient pareillement organiser Mériadeck en noeud de distribution automobile vers l’ouest et le sud-ouest. La construction du franchissement relevait donc de la plus haute stratégie d’aménagement du territoire « inter-agglomératif » au temps des rois du pétrole. Cependant, comme châteaux en Espagne, rien de ce pharaonique projet urbanistique n’aboutit et le pont Saint-Jean aux six voies peu utiles porte désormais en lui son esseulement.
À cette superfluité rappelée par le contexte historique s’ajoute un point faible – ou noir – que manifeste l’enchevêtrement de bretelles routières aboutissant au quai de Paludate. Celles-ci permettent de gagner la gare, le quai Sainte-Croix, aussi bien que le boulevard des Frères-Moga en direction de Bègles et des autoroutes du sud ; et inversement, cela va de soi. Au total, une bonne douzaine d’axes principaux s’aimantent au niveau de cet embranchement, dont le paysage mité s’agrémente de deux ou trois marqueurs (plus ou moins) patrimoniaux : le conservatoire Jacques-Thibault, le « château » Descas et, entre les deux, une cocasse station-service post-moderne(4).
En marge
Si les vues aériennes dévoilent un dessin tout en courbes fluides et harmonieuses de ce delta motorisé, la réalité « sur le terrain » relève plus volontiers du capharnaüm. À la multiplicité des axes, des directions et des feux de signalisation, s’ajoutent les arrêts obligatoires occasionnés par les séquentiels passages du tramway, le tout causant de fréquents embouteillages. Pour les piétons, la traversée des chaussées relève du parcours du combattant, et du jeu de piste multirisque pour les cyclistes. L’espace en lui-même, sorte de Buttes-Chaumont sans falaise, torrent, cascade, grotte, alpage ni belvédère – bref, sans architecte-paysagiste –, apparaît tel un monticule mi-pelousé, mi-pelé et paresseusement arboré aux pourtours, avec guérite et barrière pour parking, lourdes pierres pour éviter l’installation des gens du voyage et tunnel facilitant l’accès au pont, via un escalier, pour les marcheurs et les véhicules à deux roues. On l’aura compris, rien ici n’encourage au tourisme, sinon celui de la désolation.
L’endroit eut jadis ses habitués, trafiquants de toutes sortes (lesquels n’ont cependant pas complètement abandonné la partie, puisque tel est le principe du trafic de ne jamais s’arrêter) ou SDF en mal de point de chute que l’on évacua « par la force des choses » (puisque tel semble devoir être le sort des SDF de nos jours). Désormais, il est un point de ralliement des voyageurs qui empruntent les bus dits low cost ou « bus Macron ». Au point du jour, on les aperçoit attendre dans la froideur matutinale, en petits groupes, l’autocar qui les mènera loin, loin d’ici, de ce lieu marginal, relégué, honteux – tandis qu’à deux pas, la rutilante gare Saint-Jean accueille les passagers venus par la LGV, l’Orient Express des temps modernes… Coincé entre les quais réaménagés et le futur quartier Euratlantique, qu’adviendra-t-il de ce territoire en marge mais tellement utile ?
Une dernière chose : « zone neutre », ce « point fixe » n’a pas de nom. Donc pas d’identité. Sans nom, sans identité, on ne parle pas de vous, on vous ignore. Vous êtes invisible, alors que vous êtes là. En l’occurrence, ce n’est pas un sein que l’on veut cacher, c’est une verrue, un abcès que l’on aimerait crever. Ainsi, il en va des êtres humains comme des lieux.
1. Patrick Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue, Gallimard, 2007. 2. Le pont Jean-Jacques-Bosc reliera en 2020 le nouveau quartier Euratlantique aux plaines de Garonne du bas Floirac. 3. « La stratégie est un système de pis-aller », selon… le maréchal prussien Helmut Von Moltke (1848-1916), cité par Paul Creuzinger, 1906. 4. Voir Marc Saboya, « Total Recall », Ordre et Désordre. Fragments d’architecture contemporaine à Bordeaux, éd. Le Festin, 2008.
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