#QUI FAIT L’HOMME FAIT LA BÊTE
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L’air de la misère / The air of misery
We're at this part in Les Mis Letters so here is my translation and annotations of one of Fantine's songs on the Original Concept Album, "L'air de la misère." The tune of this song would get used in the final musical as Éponine's "On My Own."
You can find a PDF of the translation here: L'air de la misère
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[Fantine] J’avais des si jolis défauts j’étais rêveuse, j’étais coquette un peu naïve, mais pas trop pour ne jamais perdre la tête et je me faisais fête¹ d’un chant d’oiseau, d’un jour nouveau Je n’ai plus qu’une robe grise qui sert aussi de couverture quand le vent glacé de l’hiver tourne la nuit dans ma masure et plus beaucoup d’honneur de dignité au fond du cœur
[Fantine] I had such pretty flaws I was a dreamer, I was a coquette A little naive, but not too much So as to never lose my head And I used to look forward¹ to a bird’s song, to a new day I have no more than one grey dress That also serves as a blanket When the icy winter wind Swirls around my hovel at night And not much honor left Or dignity at the bottom of my heart
NOTE 1. “je me faisais fête” – While “se faire une fête de” means “to look forward to,” I think it’s important to point out that within this phrase is “faire fête,” meaning to celebrate, literally to have a party.
La misère n’est mère de personne² la misère est pourtant sœur des hommes mais personne sur terre n’en veut pour fille comme bâtarde née dans un cachot de la Bastille La misère enfante la détresse bien des vices et toutes les faiblesses³ la misère lâche la bête en l’homme et la mésange alors en chienne errante se transforme⁴
Misery is the mother of no one² Misery is nevertheless a sister of men But no one on this earth wants her for a daughter Like a bastard born in a dungeon of the Bastille Misery gives birth to distress Plenty of weaknesses and all frailties³ Misery lets loose the beast in man And the chickadee transforms into a stray dog⁴
NOTES 2. “La misère n’est mère de personne” – It is important to keep in mind throughout this song that “misery” in French is feminine, so it is referred to as a mother, sister, daughter, etc.
3. “des vices… des faiblesses” – “Vices” could just as well be translated as “vices” and “faiblesses” as “weaknesses / feebleness.” I simply chose the two English words that I thought sounded best.
4. “la mésange alors en chienne errante se transforme” – Remember again that misery is feminine, so in this phrase we have “la mésange,” which is a small cute bird (family Paridae which includes tits, titmice, and chickadees) with a feminine noun, and the noun for dog here is also feminine. In English the word for a female dog, a bitch, has strong negative connotations whereas the word used here, “chienne” can simply mean a female dog, so I chose to translate it as “dog.”
Il faut qu’on se sente survivre dans un enfant qu’on a fait vivre⁵ et qu’en sa source d’innocence on noie notre désespérance⁶ pour ne pas mettre fin à cette vie sans lendemain [Refrain]
You need to feel you are surviving In a child you brought to life⁵ And in whose source of innocence We drown our hopelessness⁶ So as not to put an end To this life with no tomorrow [Chorus]
NOTES 5. “survivre ... vivre” – I want to highlight the chosen words here. “Vivre” means “to live” so it’s easy to recognize it in the word “survivre” (to survive) and the phrase “faire vivre” (to bring to life / to give birth to). In addition, while I translated these lines using the pronoun “you,” in French the pronoun is “one.”
6. “source d’innocence … on noie” – Here, the word “source” is exactly equivalent to the English, but should evoke the meaning “the source of river / spring / of water” due to the next line which refers to drowning in this source. In this sentence, the literal French is again “one drowns” (which can also be translated as “you” or the royal “we”), however “notre désespérance” explicitly uses the word “our” for “our hopelessness.”
I've always thought it was interesting that Fantine got two songs in the Original Concept Album- this one, in addition to "J'avais rêvé d'une autre vie" which is the direct equivalent to "I Dreamed a Dream." In order, L'air de la misère comes before she sells her hair, while I Dreamed a Dream comes after and ends with reference to her sex work, and what would become the song "Lovely Ladies."
#les mis original french concept album#mytranslations#concept album translations#l'air de la misère#fantine#les mis musical#les mis lyrics#Youtube
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"La toute nécessité de l'espece humaine était qu'il y ait un Autre de l'Autre. C'est celui la qu'on appelle généralement Dieu, mais dont l'analyse dévoile que c'est tout simplement LA femme."
"LA femme n’existe pas.
Il y a des femmes, mais LA femme, c’est un rêve de l’homme."
Jacques Lacan
Dans l’enseignement lacanien, est appelé "canaille" celui qui ne veut jouer le jeu d'aucun discours, les salauds étant, eux, salopés par le discours qu'ils servent.
Que la canaille ne joue le jeu d’aucun discours, cela s’appelait autrefois: "vouloir bouffer à tous les râteliers".
La canaille se retrouve bête de vouloir dérober la jouissance sans jouer le jeu du discours dont elle s’ordonne (les canailles deviennent bêtes après qu’elles ont raté leur analyse, ce qui est tout de même un progrès, note Lacan...)
Du point de vue strictement logique, il est impossible de se dire "lacanien" ...et faire la promotion de la Gender Theory, son féminisme me-toomaniaque, son déni de la différence sexuelle... qui ne sont rien d’autre que des émanations du discours dominant, à savoir le Discours Capitaliste qui se soutient du Discours Universitaire, son projet d’effacer la différence entre hommes (masculin et féminin) et machines...
Dans "LA femme n'existe pas", il ne faut pas interpréter "exister" comme un synonyme de "être", il s’agit d’entendre cette proposition au sens de la logique (hegelienne) où "l'existence" ne fait pas couple avec "l'essence" (qui est corrélative de "l'apparence") mais avec "le fondement" (der Grund): l'existence se définissant du point de vue dialectique, comme l'effet, l'apparition d'un fondement, d'une raison, d'un principe essentiel et unique: l’existence est "l'être apparaissant en tant qu'il est posé et saisi comme l'effet d'un fondement".
C'est précisément en ce sens que "LA femme n'existe pas", elle n'a pas de fondement unique, elle n'est pas totalisable dans le cadre d'un principe unique dont elle serait l'expression.
Si "LA femme n'existe pas" c'est bien parce que "homme" est le nom de la femme qui prétend exister.
Le passage à l'universalité du genre humain introduit non seulement la différence sexuelle, mais aussi la différence entre les deux espèces, "homme" représentant le moment de la scission de la collection féminine non-différenciée, tout en incarnant, face à son opposé féminin particulier, le moment de l'universalité.
L'universel fonctionnant toujours comme une exception, selon un fonctionnement auto-référentiel où le GENRE universel se rencontre toujours lui-même parmi ses ESPÈCES.
En pure logique, la différence spécifique ne fonctionne plus — depuis la démonstration de Hegel— comme la différence entre les éléments sur l'arrière-fond neutre-universel de l'ensemble, qui est imaginaire, mais devenant la différence même entre l'ensemble universel et son élément particulier…
C'est de la force motrice de la dialectique hegelienne — que Lacan tire la logique du "pas-tout".
Pour faire d'une collection d'éléments particuliers une totalité, on doit y ajouter (ou bien soustraire ce qui revient ici au même - mettre en position d'exception) un élément paradoxal qui dans sa particularité même incarne l'universalité du genre, tout en fonctionnant comme sa négation…
Lorsque Lacan dit «LA femme n’existe pas», outre la considération logique inscrite dans cette proposition, il s’agit d’entendre que «le mystère ineffable», qui serait exclu de l’ordre symbolique, n’existe pas...
Chez Lacan, la vérité est toujours vérité de la contingence, raison pour laquelle la vérité ne peut que se mi-dire, car elle touche au Réel sans s’y confondre.
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Une vidéo d’une jeune fille qui expose son point de vue à propos de la nudité de la femme en public. Elle trouve que c’est absurde que les seins soient considérés comme un “objet sexuel”. Que les seins ne servent qu’à nourrir le nourrisson. Certes, certes. Ce qu’elles doivent comprendre, ces femmes, ces jeunes femmes, et les hommes qui tiennent le même discours, c’est qu’il existe chez l’être humain quelque chose qui s’appelle l’instinct de reproduction et que cet instinct est un des plus puissants, si ce n’est le plus puissant. Pourquoi les attributs proprement féminins de la femme, les seins, les fesses, les cheveux, et tout ce qui représente l’altérité, sont générateurs de tant d’émotions pour le sexe opposé ? Un homme excité à la vue d’une belle poitrine, d’une belle croupe, ou de tout autre attribut, l’est car le génie de son espèce y reconnait ce dont il a besoin pour tendre vers son idéal de vitalité. C’est déjà une chose, un phénomène qu’il faut comprendre. Ce n’est pas moi qui l’invente, il faut relire Schopenhauer, ou simplement observer les faits. Nos préjugés et nos mœurs, aussi arbitraires qu’ils semblent, cachent une vérité qu’il faut découvrir. Tout, tout a une explication. Hommes et femmes, les deux recherchent et désirent la même chose chez l’autre : la beauté. La beauté qui n’est autre chose que la vitalité. Vitalité qui s’exprime de différentes façons : mais toujours en ce qui agit pour, en faveur de la vie, tout ce qui l’empuissante. La femme est attiré par la virilité, l’homme la féminité... Mais ce qui plait pour l’une dans la virilité et ce qui plait pour l’un dans la féminité est une seule et même chose : il s’agit de tout ce qui promesse et signe de vitalité, signe de force donc, de puissance. C’est d’ailleurs ça qu’on appelle “beauté”. Seins nus en public... Il faut comprendre que cela ne peut pas être sans conséquences, qu’inévitablement cela engendra des regards et certains comportements. Inévitablement, il y aura tentation, désir. Alors quoi ? Éduquer les hommes ? Les désensibiliser ? Taire, tarir l’instinct ? C’est folie. Il me semble bien, à moi, que la pudeur est le garant d’une certaine paix sociale, aussi superficielle soit-elle. Mais la pudeur est peut-être ce qui nous éloigne de notre bestialité. La pudeur, ce produit de l’intelligence de notre instinct de survie, ce raffinement qui est sûrement né de notre couardise face à la violence qu’engendre la compétition. Il faut savoir ce qu’on veut. Il y a autre chose qui vient expliquer les différences de comportement entre les hommes et les femmes. Une chose logique, biologique. Il faut neuf mois à une femme pour enfanter. Il faut deux minutes à un homme pour l’ensemencer. La femme est forcément plus exigeante et prudente quant au choix du partenaire. C’est un réflexe très profondément ancré dans sa biologie de femme. Et ce fait explique la réserve naturelle de la femme, sa prudence, sa méfiance instinctive. L’homme, qui ne risque rien à enfanter, a forcément une autre psychologie que celle de la femme. Il est, forcément, plus exubérant, plus bête. La peur rend plus sensible. D’où une certaine délicatesse chez la femme. On comprend donc bien pourquoi le fait qu’elle veuille aujourd’hui se montrer seins nus puissent outrer certains. Car nous, êtres humains, nous savons, davantage instinctivement qu’intellectuellement, que quelque chose pose là problème. D’ailleurs, je pose ça là, mais toutes celles qui aimeraient pouvoir se balader seins nus (pourquoi d’ailleurs ?) : ce ne sont généralement pas des femmes qu’on veut enfanter : elles sont, physiquement, soit indésirables, soit psychologiquement dépravée. Le génie de l’espèce n’y voit rien de bon. On en tirera les conclusions qu’on veut.
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Nous savons tous très bien que l’instruction n’est pas une garantie de sagesse. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer certains de nos hommes politiques. La plupart des grands de ce monde sont au pouvoir parce qu’ils ont su être assez habiles pour tirer les bonnes ficelles au bon moment. Cependant, être habile et être sage ne sont pas des qualités du même ordre. L’habileté fait appel à la maîtrise de diverses techniques de manipulation, alors que la sagesse ne permet pas la tromperie qui est contraire à sa nature.
Il existe aussi cette sagesse du monde qui repose sur la connaissance que l’homme a acquise à travers sa science. C’est cette sagesse qui fait la fierté de l’homme moderne. Par elle, il croit être parvenu à s’affranchir de Dieu. Or, nous savons que cette sagesse est instable et changeante parce qu’elle est fondée sur l’homme qui est lui-même instable et changeant. En ce qui concerne sa valeur.
Et si on faisait la comparaison de L’éléphant, qui a toujours été le symbole de sagesse supérieure. Il est aussi associé à la mémoire, une mémoire d’éléphant, la longévité, il peut vivre jusqu’à 86 ans , la prospérité, la puissance et la bienveillance. Donc pour en finir certains hommes en font une bête de foire et d'autres sont en communion avec ce mastodonte et le considèrent comme si c'était leur propre père. La sagesse devrait être pour chacun d'entre nous, une leçon de vie.
Jj
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LE REGNE ANIMAL - On a beaucoup entendu parler de ce film "coup de poing", alors oui, il est violent, certainement aussi choquant, anxiogène et parfois même bouleversant. Le propos est fort mais court, la portée de l'image est intense, mais la longueur du film délaye un peu la puissance d'un message qui au final manque un peu d'élaboration.
Et donc, Le Règne Animal est avant tout une attaque en règle bien sentie et légitime sur la folie humaine dans sa barbarie la plus crasse, faisant vivre avec force l’assertion hobbesienne de l’homme loup pour l’homme. C’est pour certains le besoin primal et instinctif de domination, y compris et surtout sur ce qu’ils ne maîtrisent pas. Pas besoin d’un certificat diplômant d’éthologie pour entrer au cœur du sujet. Mais point de catégorisation ou de binarité chez Thomas Cailley, ni homme ni femme, ni homme ni bête, encore quelques gentils et pas mal de méchants, mais il déclare aussi son amour à l’humanité quand celle-ci est portée par le cœur battant des héros discrets.
Mais le propos n'a pas toujours lieu de cité, Le règne animal, c’est aussi du grand spectacle visuel, auditif, bestial et quasi olfactif ! Croisement foisonnant et parfois délirant des genres, entre typiquement le film de genre, en mode univers SF totalement assumé et décomplexé, de la bonne grosse vanne au moment où l’angoisse nous étreint le plus, avec en supra la quête maternelle, le besoin de se renifler et une quête d’affection toujours dramatiquement inassouvie.
Nous sommes ainsi ramenés à notre condition animale de bipède social, dans cette magistrale démonstration Darwinienne qui remonterait le temps en sens inverse…
Le plus parfait exemple du coté très décalé du film, est la scène de la voiture avec le moment Pierre Bachelet, et l’anthologique Elle est d’ailleurs (1980) chanté à tue tête à travers la forêt. Un véritable délire père/fils que de rouler à tombeau ouvert dans ce territoire hanté par des créatures hybrides homme/animal, en cherchant la femme, la mère, avec "Et moi je suis tombé en esclavage" qui hurle dans le poste. Au-delà de l’atypisme de la situation et du jeu extrême du contraste, c’est un grand moment de cinéma. François embarque son fils au préalable sceptique sur la quête de la femme de leur vie, à tous deux.
Au-delà du traité didactique sur la condition humaine, Le règne animal, c’est un geste, une intention, une mise en scène. La forêt ici filmée, c’est le monde, évidemment. L’homme, le locataire dégénéré. La démonstration est visuellement magistrale sur l’homme et l’animal qui ne font qu’un. Le message est poétique, avec cette aspiration du retour à la terre, la prédominance du retour à notre condition première et une ode onirique où le cinéaste laisse exploser toute la brillance de son inventivité, qui va jusques dans les recoins un peu glauques de sa créativité.
Pas de morale, pas de chute, pas de conclusion, les images défilent parfois pour elles-mêmes, délestées de tout propos. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce film, dont le scénario n'est pas à la hauteur d'une idée peut-être plus choquante que profonde. Sur la fin, l'adolescent rappelle à son père qu'il fut un temps où il admirait les prouesses technologiques des humains. L'insertion fait mouche alors que la caméra du réalisateur s'emballe dans les profondeurs de la forêt, elle semble avoir subi les mutations qui rapprochent les machines du fonctionnement humain… La boucle est bouclée.
NOTE 16/20 - Expérience originale dans un cinéma français qui semblait tourner en rond. Le règne animal nous sort de nos paysages habituels, c'est un film à la fois fantastique, onirique, cauchemardesque et pop et sa catégorisation dans les inclassables en fait un vrai moment de cinéma : rare, intense, perturbant.
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Fanfic Pendranièvre
Avec toutes les fanfictions que j'ai lu sur Arthur et Guenièvre dans l'univers d'AA je me lance enfin !!! Vive KAAMELOTT et mon chéri qui m'a fait découvrir cette série et qui maintenant s'en mord les doigts parce que j'arrête pas de les regarder XD
Bonne lecture à toutes et tous !!
Le Cœur a ses raisons…
Résumé : Après la faute commise par Arthur avec Dame Mévanwi, Guenièvre décide que c’en est trop. Elle veut partir. Pour aller où ? Rejoindre Lancelot ? Certainement pas ! Guenièvre voulait être libre et quel était l’intérêt de quitter l’homme que l’on aime pour un homme que l’on n’est pas sûre d’aimer ? Elle avait besoin de plus de certitudes car tout ce que la Reine de Bretagne avait jamais voulu c’était aimer et être aimer en retour…
Chapitre 1 : l’Annulation
Guenièvre Pendragon pensait avoir une patience et une tolérance infinies. Cependant, même la Reine du Royaume de Logres avait ses limites. Son mari avait joué avec ces limites pendant près de 15 ans et aujourd’hui la jeune femme ne pouvait pas laisser passer cette trahison. La femme d’un chevalier… Mévanwi de Vannes… Cette goutte d’eau avait fait déborder le vase de Guenièvre. Il lui semblait que son cœur, saignant depuis des années de la maltraitance émotionnelle de son mari, avait fini par s’ouvrir en deux. L’air lui manquait terriblement et les larmes coulaient abondamment sur ses joues laiteuses.
La nuit était pourtant calme au château de Kaamelott durant laquelle elle avait surpris le Roi avec sa nouvelle conquête. Recroquevillée dans son lit, elle n’arrivait pas à calmer la tempête qui régnait dans sa poitrine. Elle ne pouvait tout simplement plus supporter sa condition de Reine de Bretagne. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, qu’elle se sorte de cette situation avant qu’elle ne meure de chagrin ou qu’elle finisse par se jeter par la fenêtre de sa chambre… Elle y avait tant pensé durant ses dernières années ou le poids de la solitude se faisait de plus en plus oppressant. Seulement, à quoi cela servirait-il ? Arthur lui avait dit lui-même : elle n’était « Rien » …
Lorsque le jour se leva enfin, elle avait pris sa décision : elle ne voulait plus être la femme d’Arthur Pendragon. Elle n’était pas aussi bête que son mari et la cour du château le pensait. Elle savait que ce n’était pas si simple d’annuler un mariage… En tout premier lieu, elle devait se renseigner sur la manière dont elle devait procéder… Les lois bretonnes étaient complexes, elle aurait donc besoin d’un spécialiste pour l’aiguiller discrètement sur la marche à suivre. Elle savait que le Père Blaise se levait toujours très tôt. Elle prit donc le temps de s’habiller d’une robe bleu clair toute simple ne nécessitant pas l’aide d’Angharad. Elle n’avait pas envie de voir son amie et bonniche avant que son plan ne soit mis en marche.
Elle traversa donc le château, rasant les couloirs, ne croisant que les quelques serviteurs s’affairant avant le réveil des bourgeois. Guenièvre finit par atteindre la salle des archives sans encombre. Le Père Blaise était effectivement là, griffonnant sur un parchemin, concentré sur sa tâche. Elle racla légèrement sa gorge afin de signifier sa présence au cureton qui releva finalement le nez de son papelard.
_ Ma Reine !? Il est rare de vous voir ici de si bon matin.
_ Oui… C’est-à-dire que j’avais une question a vous posé plus ou moins urgemment, voyez-vous ? répondit-elle, forçant un sourire sur son visage fatigué.
_ Si je peux vous aider…
_ Il ne s’agit pas de moi mais d’une amie… Elle souhaiterait se renseigner sur comment faire annuler un mariage. Quelles seraient les conditions requises ?
_ Il est très difficile voir quasiment impossible d’annuler une union au royaume de Logres… répliqua le Père Blaise en fronçant les sourcils.
_ Je m’en doute bien ! Mais quels seraient les prérequis ? Peut-être ses raisons entrent-elles dans le cadre de la juridiction !
Le prêtre, outre le fait d’être extrêmement surpris par l’éloquence de sa Reine, commença tout de même à fouiller dans son barda afin de trouver la loi demandée. Il finit par trouver un petit parchemin listant les conditions à remplir afin de rompre une union légitime.
_ Y a-t-il eu bigamie, fraude ou manque de compréhension ?
_ Pas à ma connaissance, accorda Guenièvre, feignant de réfléchir intensément.
_ Il y a aussi la non-consommation de l’union, ajouta-t-il en haussant les épaules.
_ Ce qui veut dire ?
_ Ce qui veut dire que si pour toute raison l’un des époux n’a pas été capable de consommer le mariage, cela peut donner lieu à une annulation.
Les choses de l’amour dont elle avait toujours été privée… Guenièvre ne pouvait pas mieux tomber, elle rentrait pile-poil dans cette catégorie. Néanmoins, il y avait un hic…
_ Comment est-il possible de prouver que le mariage n’a pas été consommé comme vous dites ?
Le Père Blaise fronça à nouveau les sourcils d’incompréhension. Où la reine voulait-elle en venir à la fin ?
_ Je suppose qu’un examen gynécologique effectué par un médecin assermenté, ou ce qui s’en rapproche le plus, prouvant la pureté de la femme devrait suffire.
Guenièvre hocha alors la tête comme si l’information ne lui était pas plus importante que cela…
_ Et une fois les preuves rassemblées, les époux doivent-ils signer un papier stipulant l’annulation du mariage où les preuves suffisent-elles ?
Il se pencha une nouvelle fois sur le texte de loi avant de répondre par la négative. Pas besoin de signer quoique ce soit, l’attestation et le texte de loi suffiront.
_ Je vous remercie Père Blaise de m’avoir accordé un peu de votre temps. Puis-je emprunter cette loi ? Je vous la rendrais très certainement demain après l’avoir montrée à mon amie, s’empressa-t-elle d’ajouter en voyant sa réticence.
_ Bien entendu… mais demain sans faute alors !
_ C’est promis !
La reine pris donc le parchemin, le roula délicatement avant de souhaiter une bonne journée au prêtre. Guenièvre avait bien remarqué les expressions du cureton, elle savait qu’il se doutait de quelque chose et se fit la réflexion de lire attentivement le texte de loi afin de vérifier par elle-même ses dires. Une première étape de franchie, il fallait à présent passer à la suivante… Dans ce château, il n’y avait qu’une personne qui soit familière avec les examens et autres petits bobos de l’assistance : Merlin.
Il était tôt. Le château était encore largement endormi quand Guenièvre atteignit le laboratoire du druide. Elle espérait juste qu’il serait déjà réveillé. Elle frappa donc poliment avant d’entrer doucement dans la pièce. Il n’y avait personne mais elle entendait distinctement des bruits de pas venant de l’arrière.
_ Ma Reine ? Vous êtes bien matinale aujourd’hui !
L’enchanteur remarqua alors le sourire d’agacement se peignant sur son charmant visage.
_ Je sais… J’ai besoin de vous pour une affaire assez délicate…
_ Si cela concerne la magie s’est inutile, il est nul en sortilège ! scanda Elias en débarquant dans la pièce à son tour.
_ Rassurez-vous Elias, ça n’a rien à voir ! rétorqua Guenièvre alors que Merlin ouvrait déjà la bouche afin d’enguirlander son collègue.
_ Ah ? Pourquoi donc avez-vous besoin de moi alors ?
_ Comme je vous le disais c’est assez délicat mais vous êtes la seule personne en qui je peux avoir confiance et dont la déclaration ne pourra être contestée.
Merlin et Elias se regardèrent alors à la fois surpris et curieux. Ils n’osèrent ouvrir leurs bouches, attendant que la reine se décide.
_ Je souhaiterais que vous effectuiez un examen gynécologique.
Les deux hommes ouvrirent grands les yeux.
_ Mais pourquoi donc ? et sur qui ?
_ Sur moi-même, afin de vérifier ma condition d’une part et de lever le doute sur un point en particulier.
_ Sur quel point ? demanda alors Elias, craignant ce que la Reine allait répondre…
_ Ma virginité.
_ Ma Reine… Pourquoi voudriez-vous…
_ Cela ne regarde que moi ! Mais sachez que j’aurai besoin d’une attestation signée de votre main, en fait de vos mains à tous les deux tant qu’à faire, stipulant les résultats exacts de l’examen.
_ Ma Reine… dans quel but voudriez-vous…
_ Ma question est : pouvez-vous le faire ou non ? coupa Guenièvre une seconde fois.
Pour une fois, les deux enchanteurs ne savaient vraiment pas où se mettre et restaient étonnamment silencieux.
_ Dites-le moi tout de suite si vous ne pouvez pas afin que j’aille quérir le médecin du village qui lui saura ! s’exclama-t-elle devant le mutisme des deux acolytes.
_ Très bien, ne vous énervez pas…
Sans un mot, Elias commença par dégager la table de tous les objets s’y trouvant. Ils la nettoyèrent comme ils purent avant de la recouvrir d’un drap et de demander à Guenièvre de s’y allonger.
L’examen ne dura pas si longtemps que cela : quinze à vingt minutes tout au plus, mais pour Guenièvre, qui n’avait jamais été touchée, il sembla durer une éternité. Pour la première fois, les deux enchanteurs travaillèrent de concert afin d’effectuer leur tâche du mieux possible. Elias utilisa même un ou deux sortilèges afin de confirmer leurs conclusions. Ils devaient se couvrir un maximum et être sûrs de leur résultat si jamais on venait leur demander des comptes. Ce moment gênant passé, ils se penchèrent sur une feuille de parchemin vierge et commencèrent à écrire leurs conclusions.
_ Pouvez-vous en faire trois exemplaires, je vous prie, dont un que vous garderez pour vous ?
Merlin et Elias acquiescèrent d’un commun accord et finalement tendirent à la reine ses deux parchemins attestant de son indubitable virginité.
_ Je vous remercie bien… murmura-t-elle doucement gardant encore quelques instants la tête baissée avant de la relever dignement en sortant du laboratoire.
Une fois partie, Merlin et Elias poussèrent un soupir comme si la pression s’évacuait finalement de leur corps.
_ Ça craint ça… mais là vraiment ! commenta Elias en levant les bras au ciel.
_ Je ne sais pas ce qu’il a bien pu faire cette fois… mais c’était la fois de trop visiblement… ajouta Merlin en s’appuyant sur la table.
_ J’ai toujours dit qu’elle finirait par craquer ! C’est un miracle qu’elle soit restée aussi longtemps vu comment il la traite ! poursuivit l’enchanteur vêtu de noir.
_ Je le sais bien ! Mais malgré tous mes efforts j’ai jamais pu lui faire comprendre à cette tête de mule que Guenièvre était faite pour lui !
Elias leva les yeux au ciel mais préféra ne pas répondre. Jamais au grand jamais le roi n’acceptera ce fait.
En ce milieu de matinée, le château de Kaamelott n’avait jamais paru aussi calme… C’était le calme avant la tempête.
-o-
Voilà pour ce premier chapitre ! j'espère qu'il vous plaira !
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DONS ET SPÉCIFICITÉS MAGIQUES - Les vampires
Dans l’univers d’Harry Potter, les vampires sont très peu présents et par conséquent, peu d’informations sont trouvables. Ainsi, nous proposons aujourd’hui un lore à propos de ces adorables petites bêtes qui croquent des êtres humains pour survivre.
Histoire des vampires, les origines
- Nul ne connaît les premiers vampires, ils existent, selon les textes, depuis la nuit des temps. Cependant, leurs origines sont un peu plus complexes et sombres. Dans les gros dossiers du Ministère et quelques sphères limitées du monde sorcier, l’inexplicable existence du ou des premiers vampires est en réalité connue depuis plusieurs siècles.
- Des siècles auparavant vivait un alchimiste ambitieux, passionné par le lien énigmatique entre la magie et les sorciers. Son histoire est un avertissement, une qui a participé de fondation à certaines lois magiques, dont celles encadrant ce que l’on appelle désormais plus communément la magie noire. La magie ne peut être comprise, la nature ne peut être compromise, mais l’ignorant alchimiste dans un volonté de saisir l’insaisissable et de contourner les lois s’attarda à capturer un autre sorcier pour mener à bien ses expériences. Lui faisant traverser l’infranchissable barrière entre la vie et la mort, il le condamna à une vie maudite d’un humain modifié, ni mort ni vivant, qu’il se retrouva à enfermer pour procéder à ses observations. L’histoire dira que la nouvelle créature maudite perdit la tête, et, obsédée à l’idée de se libérer, de retrouver le monde, et d’échapper à l’alchimiste, se retrouva persuadée qu’arracher le sang de l’alchimiste pourrait soulager ses souffrances et le libérer. Assassinant l’homme qui l’avait maudit, la créature se retrouva doublement maudite pour son crime, et mena une vie de paria, rejetée par les lois de la nature, condamnant quiconque se fera toucher par sa malédiction au même sort : une existence d’être ni vivant ni mort pour qui il faudra se nourrir de sang pour persister à exister.
- Le premier vampire dit on, aux tragiques airs d’une créature de Frankenstein, fut attrapé par le Ministère de la magie après une centaine d’années de cavalcade et quelques transformations de nouveaux vampires, et étudié afin de déterminer son fonctionnement. A l’aboutissement des observations, la créature originelle fut finalement tuée dans l’espoir peut-être que cela annihilerait ses congénères engendrés par sa faute, mais le constat fut simple : les vampires pouvaient vivre sans leurs créateurs, il fallait les éliminer un par un.
- Faute de pouvoir s’en débarrasser aussi facilement, l’objectif du Ministère s’est finalement arrêté au fait d’empêcher une quelconque organisation sociale des vampires.
- Cette absence de possibilités de s’organiser socialement, les chasses, les massacres et autres ont par défaut poussé certains vampires à des associations plus ou moins anarchiques au cours de l’histoire sorcière. On a pu les voir dans un peu tous les camps, souvent en échange d’une promesse de ne pas être tués ou chassés, et en fonction de qui ils avaient pu être en tant qu’humains.
- Factuellement, les vampires sont une conséquence d’un usage abusif de la magie, ou ce que l’on appellerait plus communément magie noire. Leur existence est maudite et hérétique, et un rappel constant au monde sorcier de ne pas toucher à la vie et au lien entre la magie et les humains.
Différences notables entre Humains et Vampires
- La nourriture humaine ne suffit pas, il faut nécessairement un apport de sang. Dans le cas contraire, c'est comme un humain qui ne mange pas, les gens finissent par mourir de faim. Le sang d’animaux comme celui d’humains apporte la nutrition suffisante, même si celui des humains est le seul à avoir un aspect gustatif satisfaisant. Un vampire ne peut consommer ce que l’on appelle du ‘’sang mort’’, ce qui implique de ne pas pouvoir se nourrir sur leurs congénères.
- Ils sont plus forts que les êtres humains, plus rapides et plus agiles. Leur ouïe et leur odorat est beaucoup plus sensible et efficace, puisque ce sont des prédateurs par nature. Le soleil les affaiblit mais ne les tue pas. Ils se sentent fatigués comme un être humain qui n’aurait pas dormi de la nuit c’est pour ça qu’ils ont tendance à éviter les lieux trop lumineux, et à ainsi surtout dormir de jour.
- Les vampires ne peuvent pas être sous l'effet de la drogue ou de l'alcool sauf qu'ils ingèrent le sang d'une personne qui est sous ces substances; mais leur effet est réduit grâce à leur constitution robuste.
- Une partie de la transformation se fait dans les premières 24h et est très douloureuse, vu que le corps meurt. Mais il y a une stabilisation qui se fait dans les mois à venir, un vampire n'étant pas mature directement après transformation. Dès les premiers mois, par exemple, il est encore possible pour un vampire d’être ivre en buvant de l’alcool.
- Leurs crocs sont rétractables mais peuvent sortir à la volonté du vampire. Le seul cas où ils ne contrôlent pas, c’est lors de fortes émotions ou lorsque la soif se fait trop forte.
- Contrairement aux humains, leur température corporelle est très froide, du fait qu'ils ne peuvent pas la réguler. Il n'y a pas de battements de cœurs et le plus évident est le fait qu'ils possèdent des crocs.
- La cicatrisation en cas de blessure est beaucoup plus rapide que pour les Humains, comme pour les Loups Garous.
- Les vampires sont capables d’hypnotiser leurs victimes par le regard et la voix, pour leur éviter de souffrir pendant la prise de sang. Cependant, c’est un don qu’ils ne peuvent contrôler qu’à force de s'exercer. Cette capacité n’est pas à confondre avec celle des Vélanes, puisqu’elle ne rentre en compte que dans un contexte où le vampire doit se nourrir, et n’a que pour vocation de leur éviter de souffrir.
- Les potions ont en général un effet modéré voire faible sur les vampires, de part le fait qu’ils sont morts et sont des êtres rejetés par la nature. Un sort de mort ne peut pas les tuer vu qu'ils sont déjà dans une zone inconnue qui n'appartient ni à la vie ni à la mort.
- Pour les tuer, il faut soit leur couper la tête, soit les vider de leur sang, soit attendre qu’ils meurent de faim. S’ils boivent du sang d’un être décédé depuis plus de douze heures, c’est la mort assurée. Une mort lente et terriblement douloureuse. Aucun remède n’existe, aucune façon de s’en sortir.
- Une petite quantité de sang mort ne les tue pas mais les rend malades.
- Ils sont extrêmement silencieux et peuvent se fondre très légèrement dans l’ombre.
- Ils n’ont aucune odeur venant de l’intérieur de leur corps, cependant, les odeurs de leur environnement extérieur peuvent s’accrocher à leurs peaux.
- Ils ne peuvent pas tomber malade comme n’importe qui, seulement par le sang contaminé ou mort.
Le sang : Effet sur les vampires, effets physiques et mentaux
- Douze heures maximum après la mort d’un être humain ou d’un animal, le sang n’est plus consommable parce que trop coagulé. Les vampires meurent instantanément s’ils en ingèrent, il faut donc être certain de la date de la mort. Une heure après la mort, le sang commence à coaguler, l’idéal étant donc de boire le sang d’une personne encore vivante ou morte depuis peu.
- Plus un vampire à de l'expérience, plus il peut résister à l'appel du sang mais quoi qu'il arrive, c'est quelque chose qui attire immédiatement leur attention et les détourne de tout le reste, comme des prédateurs. L’odeur est entêtante, obsédante et il est douloureux d’y résister, surtout pour les jeunes vampires.
- L'envie de sang est quelque chose qu'ils apprennent à contrôler petit à petit mais que les premiers jours, il vaut mieux les garder enfermés.
- Le sang animal fonctionne très bien pour les vampires qui ne souhaitent pas se nourrir d’humains. Le sang n’est cependant pas aussi bon que celui d’un être humain, c’est comme manger des pâtes sans sel ni beurre.
Technique de reproduction des vampires
Pour la vampirisation, il faut qu'un être humain soit sur le point d'être transformé soit dans un état proche de la mort. Il doit boire le sang du vampire -venant idéalement de son poignet ou directement de sa jugulaire, là où les veines sont les plus proches de la peau. Pour que la transformation soit complète, le jeune vampire doit vider aux trois quarts de son sang une victime consentante ou non. Plus la blessure du jeune transformé est profonde, plus de sang il devra boire. En soi, il n'y a pas qu'un simple échange de sang entre les deux parties, le jeune transformé doit immédiatement boire du sang frais pour que la transformation se fasse.
Les calices
- Les Calices sont des personnes très importantes pour les vampires. Ce sont des êtres humains de qui ils se lient si fortement que l'un est capable de ressentir ce que l’autre ressent; plus la distance entre eux est courte, plus la connexion est forte. Ça n’est pas forcément de l’amour et une relation charnelle n’est pas obligatoire entre le vampire et son Calice.
- Le sang du Calice est meilleur que celui d’un être humain “normal”.
- La connexion entre le vampire et le Calice se fait à la première morsure. Il n’y a aucun moyen de savoir si une personne est un Calice ou non, c’est un effet qui se déclare sur le moment et il n’y a pas d’attirance particulière envers un Humain qui pourrait le faire croire.
- Si un Calice vient à mourir, ça ne signifie pas forcément la mort du vampire. Ce dernier sera très malade pendant un temps mais finira par s’en remettre, même si le sang de n’importe qui d’autre ne lui semblera pas aussi bon que l’était celui du Calice.
- Le Calice se trouve presque aussi maudit que le vampire lui-même : condamné à vieillir comme n’importe quel être humain, il vient un jour où il doit prendre la décision de rester humain ou de finir transformé à son tour.
Vampires et société
- De par leur nombre limité et la pression constante des gouvernements internationaux, les vampires n’ont aucune organisation sociale. Il n’y a ni sociétés extensives, ni règles particulières à leur espèce, ni organisations de défense. Les vampires se déplacent en solitaire, ou en petits groupes, et tendent à se cacher parmi la population.
- Les vampires se cachent pour de multiples raisons, lesquelles couvrent les diverses lois pouvant les menacer ça et là, les potentiels chasses et les massacres, et surtout les phénomènes de braconnage de créatures magiques. De par leur nombre limité, ils sont pour certains braconniers des proies prisées rapportant d’importantes sommes monétaires, et certains s’offrent même le prestige du titre de “chasseurs de vampires”. Si plusieurs nations ont des législations pour empêcher ce phénomène (notamment pour éviter toutes études pouvant mener à découvrir ce que sont vraiment ces créatures), l’illégalité n’effraie pas tout le monde.
- Grâce à leur odorat plus développé, les vampires peuvent se reconnaître entre eux. Si la force des choses les poussent à ne pas trop s’associer aussi pour survivre, il n’est pas rare de naturellement développer une certaine adelphité naturelle entre maudits.
Interactions avec les autres particularités
VAMPIRE vs ANIMAGUS Aucune interaction particulière. Tout comme les loups-garous, les vampires ayant un odorat bien plus développé, ils peuvent être beaucoup plus réceptifs à l'odeur qui se dégage de l'animagus et ressentir un trouble par rapport à cette odeur. Un.e animagus et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, les vampires n'étant cliniquement et biologiquement pas vivants. Si un.e animagus venait à se faire mordre par un.e vampire dans le but d'une vampirisation, les gènes du vampire prendrait l'ascendant, tuant les gènes de l'animal. L'animagus perdrait donc son don au profit de celui de vampire. Si l'animagus se fait mordre sans entamer le processus de transformation en vampire, il ou elle reste un.e animagus.
VAMPIRE vs MÉTAMORPHOMAGE Aucune interaction particulière. Un.e métamorphomage et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, les vampires n'étant cliniquement et biologiquement pas vivants. Si un.e métamorphomage se faire mordre par un.e vampire dans le but d'une vampirisation, les gènes de métamorphomage mourront en même temps que le corps et il ou elle perdra sa faculté au profit du don de vampire. Si le ou la métamorphomage se fait mordre sans entamer le processus de transformation en vampire, il ou elle reste un métamorphomage.
VAMPIRE vs LÉGILIMENS Aucune interaction spécifique. Les vampires n'ont aucune résistance face aux légilimens et ils ont un esprit complètement libre et ouvert face à ces derniers. Un.e légilimens et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, un.e vampire n'étant cliniquement et biologiquement pas vivant. Si un.e légilimens venait à se faire mordre par un.e vampire dans le but d'une vampirisation, les gènes du ou de la vampire prendrait l'ascendant, tuant l'ADN du ou de la légilimens tout comme le reste de son corps. Le ou la légilimens perdrait donc son don au profit de celui de vampire. En revanche, si le ou la légilimens se fait mordre sans entamer le processus de transformation en vampire, il ou elle reste un.e légilimens.
VAMPIRE vs OCCLUMENS Aucune interaction particulière. Un.e occlumens et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, les vampires n'étant cliniquement et biologiquement pas vivants. Si un.e occlumens venait à se faire mordre par un.e vampire dans le but d'une vampirisation, les gènes du vampire prendrait l'ascendant en tuant le corps de son hôte. L'occlumens perdrait donc son don au profit de celui de vampire. Si l'occlumens se fait mordre sans entamer le processus de transformation en vampire, il ou elle reste un.e occlumens.
VAMPIRE vs VOYANT Aucune interaction spécifique. Un.e voyant.e et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, un.e vampire n'étant cliniquement et biologiquement pas vivant. Si un.e voyant.e venait à se faire mordre par un.e vampire dans le but d'une vampirisation, les gènes du ou de la vampire prendrait l'ascendant, tuant l'ADN du ou de la voyante tout comme le reste de son corps. Le ou la voyante perdrait donc son 3ème oeil au profit du don de vampire. En revanche, si le ou la voyant.e se fait mordre sans entamer le processus de transformation en vampire, il ou elle garde son 3ème oeil.
VAMPIRE vs DEMI-SIRÈNE Contre un jeune vampire, le charme du demi-vélane fonctionnera plutôt bien, la jeune créature n'étant pas encore "stable". En revanche, contre un vampire de plusieurs centaines d'années, il faudra un demi-vélane tout aussi expérimenté pour réussir à envoûter à la créature à canines. Tout comme les loups-garous, les vampires ayant un odorat bien plus développé, ils peuvent être beaucoup plus réceptifs à l'odeur qui se dégage du descendant de vélane et ressentir une attraction par rapport à cette odeur. Un demi-vélane et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, le.a vampire n'étant cliniquement pas vivant. Si un demi-vélane venait à se faire mordre par un.e vampire, les gènes du vampire prendrait l'ascendant, tuant les gènes de la vélane. Le demi-vélane perdrait donc son don au profit de celui de vampire.
VAMPIRE vs VAMPIRE Étant des êtres décédées, les vampires peuvent se reconnaître entre eux. Ils connaissent leurs physiologies, leurs habitudes et surtout l'absence d'odeurs corporelles. Cela pourrait presque s'apparenté à un radar entre eux. Toujours dans cette idée de la non-vie, leur sang est différent, il ne transmet plus d'oxygène ou tout ce qui sert aux personnes vivantes et ce qui les nourrit. Ainsi, les vampires ne se mordent pas entre eux car leur sang agit comme un poison pour leur espèce. De plus, bien qu'ils peuvent avoir des relations intimes, ils ne peuvent pas procréer.
VAMPIRE vs FOURCHELANG Aucune interaction particulière. Un.e fourchelang et un.e vampire ne peuvent pas s'accoupler, les vampires n'étant cliniquement et biologiquement pas vivants. Si un.e fouchelang venait à se faire mordre par un.e vampire dans le but d'une vampirisation, les gènes du vampire prendrait l'ascendant en tuant le corps de son hôte. Le ou la fourchelang perdrait donc son don au profit de celui de vampire. Si le ou la fourchelang se fait mordre sans entamer le processus de transformation en vampire, il ou elle garde sa faculté.
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Visite guidée du ''Jardin d'Eden''...
Sans que nos contemporains s'en rendent parfaitement compte, la situation actuelle du monde est d'une gravité consternante, que rien ne vient contrebalancer et où aucun espoir n'est visible ''à vue d'homme'', à un point qui rend utile de revenir sur nos ''éditoriaux'' des jours derniers, où nous expliquions que un retour rapide aux ''fondamentaux'' de notre civilisation est non seulement... fondamental (pardon... mais c'est ce que je veux dire !), mais ''vital'', au pied de la lettre.
Pour des raisons que la morale ne comprend pas toujours (NB : Allons ! Soyons honnête : ''ne comprend pas souvent, voire jamais ''!), la chrétienté occidentale a accepté que des esprits mal intentionnés (Jospin et Chirac ayant été deux de ces pervers-masochistes malfaisants) lui arrachent ses racines, la laissant sans défense devant un vide mortifère... dont la nature a horreur et qu'elle s'est donc empressée de combler, par ''people-boats'' entiers, pleins de ''boat-people''. Nos grands hommes –dont on ne dira jamais à quel point ils sont petits-- ont suivi de longs ''cursus'' bourrés de savoirs inutiles (s'ils avaient été utiles, ça se saurait : des résultats, même petits eux aussi, auraient suivi. Or ils n'ont à montrer, à leur minable actif, que... leur effroyable passif !) n'ont jamais appris qu'un arbre, privé de ses racines, commence par flotter dans le vent... puis meurt. Il n'y a pas d'alternative connue. Ils nous ont mis dans cet état, sciemment, volontairement.
Un regard un peu profond démontre sans ambiguïté que la plupart des maux qui affligent en ce moment notre ''ex-belle planète bleue''(en commençant par ses habitants les plus malheureux) sont le fait des hommes eux-mêmes ou plus exactement de l'incapacité dont ils se sont dotés de ne plus être capables de ''tenir'' la mission de gardiennage respectueux, de travail intelligent, de maîtrise dans la domination et d'exploitation pacifique. Et non seulement ils ont délibérément –mais sans le moindre motif valable-- tourné le dos à leur ''définition de fonction'' et à leur seule et unique ''raison d'être'', mais ils ont trouvé malin d'accuser Dieu de tout ce qui va mal, et de s'auto-attribuer (toujours sans raison) ce qu'ils croient aller bien... tant que ''la suite inattendue des événements'' ne leur fournit pas de mauvaises bonnes raisons de se défausser, là comme ailleurs...
Pour bien comprendre ce qu'aurait du ou pu être notre destinée si nous étions restés ''dans les clous'', il faut et il suffit de relire le premier chapitre de la Genèse –qui est, en plus, l'un des plus beaux textes de toute la littérature. Quelques extraits, en vrac : ''Et Dieu dit : '' Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel''... Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre. Et Dieu dit : ''Que l'Homme soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles'' … Dieu créa l’homme à son image, (puis) il les créa homme et femme... et leur dit : ''Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre.''... Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde... Le Seigneur Dieu donna à l’homme cet ordre : ''Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas, ou tu mourras''...
Mais non contents de nous croire tout permis, nous avons ignoré et mal traité cette Terre et ses autres habitants... dont nous étions responsables, et nous avons goûté et re-goûté à ce maudit ''arbre de la connaissance'' (que nous avons appelé ''la Science'') ? Nous avons déduit de sa fréquentation exagérée que nous pourrions commander aux lois de la Terre, de la Nature, et de l'humanité, à la vie, à la mort. Et, comme cela avait été annoncé en des temps hors de notre temps, la science, ce fruit défendu, poussé à ses extrémités ultimes, nous a donné l'impression de pouvoir supplanter Dieu : sans même nous en rendre compte , non seulement nous avons coupé nos racines, mais nous avons pris plaisir à nous goinfrer de fruits défendus. Résultat... nous mourons... et le monde, avec nous...
Vous ne me croyez pas ? Dans la seule matinée du 27 novembre, j'avais compté 4 articles dans la presse qui disaient : ''La Terre (variants : l'Homme ici, et l'Humanité, là) risque de mourir par la faute de l'Intelligence artificielle, l'IA''... ''Dès 2014, Elon Musk prévenait que ''l'IA est potentiellement plus dangereuse que les bombes nucléaires''... ''Hier (c'est moins loin !), le remplaçant de Sam Altman à la tête de ''OpenAI'' estimait ''entre 5 et 50 % la probabilité de voir l'IA anéantir l'humanité''... et Alain Rémond affirmait, dans le même cénacle : ''le but de OpenAI est d'anéantir l'humanité''. Et voilà que ressort sur nos petits écrans cette vidéo de 2020 où Bill Gates annonçait que ''pour sauver la planète, 3 milliards d'humains doivent disparaître''. (''Excusez du peu'', diraient les journalistes sportifs !). Dieu nous avait prévenus, avec sagesse : la connaissance est mortelle à l'homme.
A chaque relecture des superbes lignes de la Genèse, je me dis que les humains qui vivent dans nos régions –en réalité bénies par le sort, par le destin... et par le climat, malgré les inondations récentes-- témoignent à l'encontre de leur ''Créateur'' d'une immense ingratitude... dont nous constatons, chaque jour davantage et fut-ce ''à l'insu de notre plein gré'', les résultats dramatiques (NDLR : parce que, quoi qu,on raconte, ''le hasard et la nécessité'' sont bien insuffisants pour tout expliquer, et la Science, malgré les rodomontades de certains de ses membres indignes d'elle, n'a jamais pu élaborer l'amorce du début d'un commencement d'explication ''qui tienne la route''!),... Rendez-vous compte : ''L'homme aurait dû se comporter en responsable, et en comptable aussi, de tous les êtres vivants''... ça vous a une autre valeur eschatologique que toutes les lallations puériles d'une Greta Thunberg et toute la phraséologie technocratique du Giec ���la litote en plus, et les mensonges en moins !
Cette forme moderne d'incapacité à admettre que le mystère de la vie (NB : jamais expliquée par la Science, ne craignons pas de le répéter), figure dans la longue liste de nos échecs et... de notre chute : irrespect devant le miracle qu'est un corps vivant... rêve fou de fabriquer (?) nous-mêmes la vie (?) dans un laboratoire... déterminisme matérialiste... folie transhumaniste d'un ''vivant augmenté'', plus ''cyborg'' qu'humain... etc... : tout est bon pour ''évacuer'' le Créateur et sa création. A l'arrivée, une humanité sans boussole, anxieuse, fuyant son humanisme, pas plus heureuse que ''avant'' –et même : beaucoup moins, en moyenne. Le temps passant, on ne peut même plus parler d'ingratitude mais d'une ignorance choisie, d'une incapacité fabriquée de toutes pièces de voir … ce qui est étalé devant nos yeux ''grand fermés''...
Le résultat, au stade où nous avons dégringolé, c'est un pays où une partie de la population se dit victime de judéophobie ou d'anti-sémitisme (ces deux mots étant souvent confondus dans le discours public)... où une autre partie de la population (pour une petite partie ''nationale-de-papier'' mais majoritairement ''immigrante'') se prétend soumise à ce qu'elle appelle de l'islamophobie –qu'elle est plus prompte à dénoncer qu'à démontrer... et une troisième partie, encore largement majoritaire, est si mal traitée qu'elle n'ose même plus se plaindre de son sort, pourtant peu enviable : les plus matraqués, fiscalement parlant, au monde... jamais écoutés et priés de se taire, politiquement) se sait frappée par un violent ''racisme anti-blancs'' qu'approuvent les ''woke'' maisque nient l'administration, les politiques, la presse vendue, et la justice –qui mérite de moins en moins souvent ce nom générique, qu'elle s'était octroyée en des temps où existait une corrélation entre le mot lui-même et la chose désignée... Autant en emporte le vent...
On en est réduits à rêver d'émigration massive vers la Lune... Les générations à venir –s'il reste une ''humanité''-- évoqueront peut-être les merveilles d'un néo ''jardin d'Eden'' qu'elles appelleront : le ''Paradis lunaire'' ! Pauvre humanité !
H-Cl.
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Demain l’apocalypse
Le ciel est barbouillé de cinquante nuances de gris. Une épaisse purée de pois a effacé la ligne d’horizon. Le soleil et la lune se sont éclipsés. Pour rentrer chez lui, l’homme perd son chemin et ses clés en coupant par l’intérieur. Les médias regorgent de meurtres, d’adultères, de beuveries, d’éruptions volcaniques, de séismes sur l’échelle de Richter et d’autres catastrophes. En Afrique du Sud, où il pleut rarement, les gens médusés ont vu une pluie de grenouilles ou de crapauds. En tout cas de batraciens anoures. En Westphalie, un pasteur allemand s’est fait mordre par un berger. Allemand lui aussi. En Arabie saoudite, la mise bas des chamelles est retardée, comme le prévoit le Coran en signe précurseur de la fin du monde.
Tout porte donc à croire que cette fois c’est la fin. Les Juifs pensent que le Messie est sur le point de revenir. Il était déjà revenu plusieurs fois, notamment dans la personne de Sabbataï Tsevi en 1666, nombre de la Bête de l’Apocalypse. Cette année-là, les temps messianiques étant arrivés, les gens se mirent à vendre tous leurs biens et donnèrent le reste aux pauvres. Ce ne furent que brocantes, vide-greniers et marchés aux puces. Tout le monde comptait suivre le Messie en Palestine, où selon la prophétie les douze tribus d’Israël devaient se retrouver. Or l’échéance dut être reportée, parce que Monsieur Tsevi, menacé de la peine capitale par le sultan ottoman, renonça à son rôle messianique et sauva sa tête en se convertissant à l’islam. Ce ne fut donc que partie remise.
Aujourd’hui le calcul est réamorcé. Et c’est plus sérieux. Avec les guerres, les pandémies, le dérèglement climatique, comment ne pas croire à l’apocalypse ? C’est donc pour un de ces jours. La seule question qui reste, c’est quel jour, quelle date sur l’almanach. Afin d’en avoir le cœur net, j’ai consulté un cartomancien émérite. Il a bien voulu me tirer les tarots, a caressé sa longue barbe et m’a regardé d’un air consterné, comme s’il hésitait à révéler ce qu’il lisait dans son brelan. Il m’a même demandé si je persistais à vouloir connaître l’avenir. Sinon, on pouvait s’arrêter là et se quitter bons amis. Il ferait payer la séance à un tarif préférentiel. Mais comme j’insistais, il a de nouveau regardé ses tarots, a hoché la tête comme pour refuser sa vision, et m’a dit d’une voix de confessionnal : « C’est pour bientôt ! » Et comme si cela faisait partie de la même prophétie, il a ajouté, avec le verbe au futur : « Ce sera cinquante euros ! »
Ravi de savoir que les tarots de Marseille confirmaient mon appréhension, j’ai pourtant voulu obtenir quelques précisions sur ce « bientôt ». Pris dans son sens habituel, le mot dénote un avenir proche, une date qui exclut en tout cas une remise aux calendes grecques. Je suis donc allé voir Madame Irma, qui est une pythonisse hors pair. Elle n’a pas son pareil pour lire dans les astres, le marc de café et les lignes de la main. Ne pouvait-elle me donner une date plus précise, pour que je puisse rédiger mon testament, régler mes affaires en suspens et embrasser une dernière fois les miens ? A ma question « Est-ce pour bientôt ? » les oscillations de son pendule répondirent par l’affirmative. Sa lecture dans le marc de café confirma ce délai rapproché, sans qu’elle permît de cocher une date sur l’agenda. En déployant ensuite un éventail de thèmes astraux, elle perçut une avalanche de cataclysmes ultimes dans un avenir relativement proche. Restait enfin sa boule de cristal. Lorsqu’elle l’ausculta en plissant les jeux, elle y discerna un spectacle affreux, qui fit apparaître l’épouvante sur sa figure. Une même épouvante me saisit en apprenant le coût de la séance divinatoire. A payer en espèces !
Ne connaissant toujours pas la date ni l’heure, j’interrogeai les passants dans la rue. Car on a beau faire, l’homme aime bien croire au changement définitif. Rien ne lui est plus ennuyeux que le train-train quotidien. Dites-lui que vous voulez changer la vie, il votera pour vous. Annoncez-lui la fin des temps, il est prêt à vous suivre. Il lui faut des prophéties, des quatrains de Nostradamus, des calendriers Maya. C’est pourquoi aujourd’hui encore, il n’en démord pas : cette fois la chose est certaine. Dès lors une question se pose : faudra-t-il se réfugier sur le mont Ararat, où accosta jadis l’arche de Noé ? Ou sur un col de troisième catégorie du Tour de France ?
En attendant cette heure funeste, préparons-nous comme Noé. Mais au lieu de construire une arche, fabriquons un bateau à pédales ! Ou, mieux, un pédalo ! Car comme l’avoue la réclame : « Depuis des années, le pédalo est l’embarcation la plus fun sur tous types de plans d’eau. » Et des plans d’eau, s’il faut en croire la météo, il y en pleuvra comme à Gravelotte. Un seule consolation néanmoins : si nous sommes parmi les élus, il nous sera donné, comme à Brassens dans sa supplique, « de faire du pédalo sur la vague en rêvant ». Et de passer notre mort en vacances ?
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Assis sur le rebord du lit, Venec attrape ses bottes jetées à terre et les enfile par-dessus son pantalon. Il sourit en sentant le frôlement de doigts sur son dos encore nu, tels un appel, une demande à ce qu’il reste. Il passe une main dans ses cheveux encore humides de sueur, esquisse un sourire et se tourne vers l’homme toujours allongé dans les draps : son roi, Arthur.
« Vous êtes obligés de partir ? Il fait à peine jour… » Arthur fait une moue suppliante. Venec se penche sur lui, l’embrasse doucement, se redressant brutalement quand ses bras se nouent autour de son cou pour l’attirer à lui.
« Non. Il faut vraiment que j’y aille. Y’en a qui bossent, vous savez ? » répond-il, narquois, quittant le lit et enfilant sa chemise blanche, négligemment jetée au pied du lit la veille.
« Vous appelez ça bosser ? » Arthur lève un sourcil méprisant, mais Venec n’y prête pas attention.
« Je vous reverrai dans quelques semaines » annonce-t-il en nouant son foulard autour de son cou.
A nouveau, Arthur fait une légère moue, mais se contente d’acquiescer, tournant le dos à la porte qui se referme derrière son amant.
Venec quitte le château discrètement, se dirige vers la plage où son bateau l’attend, faisant voile vers l’ouest, vers l’Irlande. Là-bas, il trouve tout ce dont il a besoin pour faire fructifier son commerce : il a ses adresses, et les Irlandaises plaisent beaucoup aux chevaliers de Kaamelott.
Un soir, assis sur le sable, bien loin de l’agitation des tavernes environnantes, il reste seul, les yeux fixés sur l’horizon : demain, il refera le chemin inverse, après de nombreuses semaines loin de la Bretagne. Mais, quelque chose l’empêche de savourer pleinement les futures retrouvailles avec Arthur. Il se rappelle encore comment leur histoire a commencé : depuis le début ou presque, Venec a réussi à être en affaires avec le roi. Un jour, alors qu’il avait apporté au roi des peaux de bêtes pour orner les lits des chambres des invités royaux, leurs mains s’étaient frôlées en vérifiant la douceur de la fourrure. Gêné, Venec s’était reculé, mais Arthur, plus assuré, avait pris sa main, l’avait regardé dans les yeux. Le soir-même, il l’invitait dans sa chambre. Venec était au courant de son passé romain, il était l’un des seuls, mais ne s’était pas attendu à ce qu’Arthur soit vierge. Avec les hommes, en tout cas. Avec beaucoup de patience, de douceur et de tendresse, ils étaient tous deux arrivés à leurs fins. Depuis, Venec était son amant, officieux, bien évidemment. Il était hors de question qu’Arthur assume son attirance pour un homme, quel qu’il soit. Venec voyait bien comment étaient traités Bohort et Lancelot, tous les deux soupçonnés d’être homosexuels. Certains bruits de couloir disaient même qu’ils couchaient ensemble.
Ça fait maintenant quelques années que la relation entre lui et Arthur dure : il a vu les maîtresses défiler, la forteresse se construire, puis la table ronde s’établir au château, au sens propre comme au figuré. De bons moments, puis de moins bons : l’obsession de Lancelot avec la reine Guenièvre devient assez flagrante aux yeux de tous sauf à ceux d’Arthur. Venec ne comprend pas ce qui lie les deux souverains, à part le mariage : il semble n’y avoir entre eux qu’hostilité et reproches. Il sait parfaitement quand Arthur s’est encore disputé avec elle : il est furieux, déchaîné au lit, comme en colère. Mais quelque chose d’autre gêne Venec, de plus en plus : Arthur ne semble pas heureux avec lui. Ni avec qui que ce soit, par ailleurs, mais, en conséquence, le brigand ne comprend pas l’intérêt de continuer cette relation. Il se promet de lui en parler dès son retour, quitte à devoir prendre une décision douloureuse, pour les deux.
Sur cette même plage, un peu plus loin, Alzagar, un chasseur de primes venu exécuter un contrat, a décidé de passer sa dernière nuit avec un jeune irlandais qu’il a trouvé à la taverne. Un verre à la main, les deux hommes s’avancent difficilement dans le sable : le soleil se couche lentement, donnant une ambiance soudain romantique au paysage, et Alzagar arrête le jeune Irlandais, avant d’apercevoir la silhouette d’un troisième homme, là-bas, assis sur le sable, les vagues venant mourir à quelques centimètres de ses bottes. Leurs regards se croisent un instant, Alzagar repousse son compagnon.
« Tu le connais ? » il désigne Venec de sa main qui tient son verre à moitié plein.
« Lui ? Oui, bien sûr. C’est Venec, un Breton. On le voit souvent par ici. Un vrai connard, dans ton style. Il te plairait beaucoup »
Alzagar murmure :
« Tu l’as dis… »
« Bon, tu viens ? » l’Irlandais prend sa main libre, n’ayant pas entendu, le tire vers l’intérieur des terres, mais Alzagar le repousse et titube vers Venec.
« Hey ! » proteste l’autre, outré. « Mais qu’est-ce que tu fous ? »
Alzagar semble retrouver ses esprits et revient vers lui :
« Ah oui, t’as raison » il lui prend le verre des mains et repart vers la silhouette toujours assise.
« Mais… Et moi alors ?!! »
Il se tourne vers lui et lève ses deux bras d’un air impuissant :
« Désolé. J’ai changé d’avis ! »
Ne se préoccupant pas plus de son sort ni des insultes qu’il lui balance, Alzagar s’approche de Venec, se laissant tomber à côté de lui.
« Salut Venec » dit-il d’un air assuré.
Le brigand, perdu dans ses pensées, laisse l’image d’Arthur s’évaporer alors qu’il tourne sa tête vers l’intrus. Il fronce les sourcils :
« On se connaît ? »
« Pas encore » sourit Alzagar de toutes ses dents, lui offrant un des verres qu’il tient.
« Qu’est-ce que tu veux ? »
« T’offrir un verre » il insiste.
Venec regarde le verre, puis son visage, secouant la tête.
« Pas intéressé »
« Par moi, ou par le verre ? »
« Les deux. Désolé »
Alzagar hausse les épaules, vide les deux verres coup sur coup, puis sa main se plaque soudainement contre sa poitrine, il semble souffrir atrocement, cherchant à agripper la chemise de Venec. Inquiet, il attrape son bras :
« Hey, ça va ?! Qu’est-ce qui t’arrive ?? »
Alzagar se laisse tomber sur le sable encore chauffé, pour quelques secondes, par le soleil. Alors que Venec se penche sur lui, affolé, il le regarde :
« Tu viens de me briser le cœur »
Soulagé, Venec ne peut retenir un rire :
« T’es con ! Tu m’as fait peur ! »
Avec un sourire et un clin d’œil, le chasseur de primes se redresse :
« Tu sais ce qu’on dit ? Homme qui rit… » il laisse sa phrase en suspens.
« Laisse tomber. J’ai un mec »
« Ah »
Il ne semble pas démotivé pour autant. Ses yeux arpentent la plage, à gauche, à droite, devant, derrière.
« Où est-il ? »
« Chez lui » soupire Venec.
« Mmmm. Marié, je parie ? »
Venec lève un sourcil circonspect :
« Comment tu le sais ? »
« Simple déduction. Si t’étais mon mec, je ne te lâcherai pas d’une semelle. Tu m’aurais sur le dos 24 heures sur 24. Façon de parler, évidemment » il sourit à nouveau, charmeur, d’une telle façon que Venec déglutit, mal à l’aise. « Alors, j’ai raison ? »
« Ouais… »
Alzagar secoue la tête, dépité :
« Mauvais plan, mon gars, mauvais plan. Les mecs mariés, c’est une plaie. Ils quittent jamais leurs femmes. Puis, ils ont tellement honte de préférer les mecs qu’ils se lâchent jamais complètement »
« T’as l’air de parler par expérience… » fait remarquer Venec.
« Exactement. Tu vas souffrir. Ce serait dommage. Un si beau garçon » la main d’Alzagar se lève pour caresser sa joue, tendrement, doucement. Venec frissonne sous le contact, violemment. Ce n’est pas tellement le manque qui parle, mais une connexion qu’il n’a jamais eu avec Arthur, mais qu’il ressent immédiatement avec ce gars-là, et qu’il se force à combattre. D’ailleurs, il devrait s’écarter, mais tout ce dont il a envie, c’est de s’appuyer contre cette main baguée, cette peau chaude et douce.
« Parce que toi, tu fais souffrir personne, tu crois ? » il arrive néanmoins à répliquer.
« Si tu parles de l’Irlandais que j’ai dégagé avant de te rejoindre, sache que je le connaissais depuis quelques minutes à peine. Bien sûr que j’ai fait souffrir des mecs, mais jamais volontairement. Promis » il remet la main sur son cœur.
Venec le regarde longuement, ayant bien du mal à s’en détacher pour replonger son regard dans la mer Celtique.
« Je suis désolé » il secoue la tête lentement. « Tromper, c’est pas mon style »
« Oh, mais ne t’inquiètes pas, j’ai aucune envie d’être le deuxième choix. Je veux être le premier. Je dois aller à Kaamelott dans un mois. Réfléchis. Mon offre tiendra toujours » il se lève et tapote ses fesses pour en enlever le sable collé.
« Comment tu peux savoir ça ? » Venec ne peut s’empêcher de demander.
« Je me suis toujours dis qu’il y avait quelque part, un mec qui me méritait. Et mon intuition me dit que ce mec, c’est toi. J’ai pas grand-chose à t’offrir, si ce n’est ça » il repose sa main sur son cœur, mais très sérieusement, cette fois. « Il sera à toi, complètement, si tu choisis de le prendre »
Venec cligne des yeux, abasourdi et, oserait-il le dire, subjugué. Alzagar le remarque, fait une révérence comme pour saluer après ce beau discours, et le brigand pouffe de rire à nouveau. Pendant quelques secondes, ils se regardent, d’un air mutin, et le chasseur de primes lui adresse un clin d’œil avant de lui tourner le dos et de s’éloigner, silhouette devenant un petit point noir, puis disparaissant carrément avec la nuit tombante.
Seul, Venec détache enfin son regard de cet horizon là pour le reposer sur le bleuté, mais il se laisse tomber sur le sable, bras croisés sous sa tête, lâchant, décontenancé, bouleversé par cette rencontre, un rageur :
« Putain »
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Psaumes 49
Futilité des richesses
1 Au chef des chantres. Des fils de Koré. Psaume. 2 Ecoutez ceci, vous tous, peuples, Prêtez l’oreille, vous tous, habitants du monde, 3 Petits et grands, Riches et pauvres ! 4 Ma bouche va faire entendre des paroles sages, Et mon cœur a des pensées pleines de sens. 5 Je prête l’oreille aux sentences qui me sont inspirées, J’ouvre mon chant au son de la harpe. 6 Pourquoi craindrais-je aux jours du malheur, Lorsque l’iniquité de mes adversaires m’enveloppe ? 7 Ils ont confiance en leurs biens, Et se glorifient de leur grande richesse. 8 Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, Ni donner à Dieu le prix du rachat. 9 Le rachat de leur âme est cher, Et n’aura jamais lieu ; 10 Ils ne vivront pas toujours, Ils n’éviteront pas la vue de la fosse. 11 Car ils la verront : les sages meurent, L’insensé et le stupide périssent également, Et ils laissent à d’autres leurs biens. 12 Ils s’imaginent que leurs maisons seront éternelles, Que leurs demeures subsisteront d’âge en âge, Eux dont les noms sont honorés sur la terre. 13 Mais l’homme qui est en honneur n’a point de durée, Il est semblable aux bêtes que l’on égorge. 14 Telle est leur voie, leur folie, Et ceux qui les suivent se plaisent à leurs discours. – Pause. 15 Comme un troupeau, ils sont mis dans le séjour des morts, La mort en fait sa pâture ; Et bientôt les hommes droits les foulent aux pieds, Leur beauté s’évanouit, le séjour des morts est leur demeure. 16 Mais Dieu sauvera mon âme du séjour des morts, Car il me prendra sous sa protection. – Pause. 17 Ne sois pas dans la crainte parce qu’un homme s’enrichit, Parce que les trésors de sa maison se multiplient ; 18 Car il n’emporte rien en mourant, Ses trésors ne descendent point après lui. 19 Il aura beau s’estimer heureux pendant sa vie, On aura beau te louer des jouissances que tu te donnes, 20 Tu iras néanmoins au séjour de tes pères, Qui jamais ne reverront la lumière. 21 L’homme qui est en honneur, et qui n’a pas d’intelligence, Est semblable aux bêtes que l’on égorge.
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"La toute nécessité de l'espece humaine était qu'il y ait un Autre de l'Autre. C'est celui la qu'on appelle généralement Dieu, mais dont l'analyse dévoile que c'est tout simplement LA femme."
"LA femme n’existe pas. Il y a des femmes, mais LA femme, c’est un rêve de l’homme."
Jacques Lacan
Dans l’enseignement lacanien, est appelé "canaille" celui qui ne veut jouer le jeu d'aucun discours, les salauds étant, eux, salopés par le discours qu'ils servent.
Que la canaille ne joue le jeu d’aucun discours, cela s’appelait autrefois: "vouloir bouffer à tous les râteliers".
La canaille se retrouve bête de vouloir dérober la jouissance sans jouer le jeu du discours dont elle s’ordonne (les canailles deviennent bêtes après qu’elles ont raté leur analyse, ce qui est tout de même un progrès, note Lacan...)
Du point de vue strictement logique, il est impossible de se dire "lacanien" ...et faire la promotion de la Gender Theory, son féminisme me-toomaniaque, son déni de la différence sexuelle... qui ne sont rien d’autre que des émanations du discours dominant, à savoir le Discours Capitaliste qui se soutient du Discours Universitaire, son projet d’effacer la différence entre hommes (masculin et féminin) et machines...
Dans "LA femme n'existe pas", il ne faut pas interpréter "exister" comme un synonyme de "être", il s’agit d’entendre cette proposition au sens de la logique (hegelienne) où "l'existence" ne fait pas couple avec "l'essence" (qui est corrélative de "l'apparence") mais avec "le fondement" (der Grund): l'existence se définissant du point de vue dialectique, comme l'effet, l'apparition d'un fondement, d'une raison, d'un principe essentiel et unique: l’existence est "l'être apparaissant en tant qu'il est posé et saisi comme l'effet d'un fondement".
C'est précisément en ce sens que "LA femme n'existe pas", elle n'a pas de fondement unique, elle n'est pas totalisable dans le cadre d'un principe unique dont elle serait l'expression.
Si "LA femme n'existe pas" c'est bien parce que "homme" est le nom de la femme qui prétend exister.
Le passage à l'universalité du genre humain introduit non seulement la différence sexuelle, mais aussi la différence entre les deux espèces, "homme" représentant le moment de la scission de la collection féminine non-différenciée, tout en incarnant, face à son opposé féminin particulier, le moment de l'universalité.
L'universel fonctionnant toujours comme une exception, selon un fonctionnement auto-référentiel où le GENRE universel se rencontre toujours lui-même parmi ses ESPÈCES.
En pure logique, la différence spécifique ne fonctionne plus — depuis la démonstration de Hegel— comme la différence entre les éléments sur l'arrière-fond neutre-universel de l'ensemble, qui est imaginaire, mais devenant la différence même entre l'ensemble universel et son élément particulier…
C'est de la force motrice de la dialectique hegelienne — que Lacan tire la logique du "pas-tout".
Pour faire d'une collection d'éléments particuliers une totalité, on doit y ajouter (ou bien soustraire ce qui revient ici au même - mettre en position d'exception) un élément paradoxal qui dans sa particularité même incarne l'universalité du genre, tout en fonctionnant comme sa négation…
Lorsque Lacan dit «LA femme n’existe pas», outre la considération logique inscrite dans cette proposition, il s’agit d’entendre que «le mystère ineffable», qui serait exclu de l’ordre symbolique, n’existe pas...
Chez Lacan, la vérité est toujours vérité de la contingence, raison pour laquelle la vérité ne peut que se mi-dire, touchant au Réel sans s’y confondre.
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Je ne sais pas par où, par quoi commencer. Mes idées sont comme éclatées. Je sais bien que la vie est difficile pour beaucoup. Je sais aussi que beaucoup la supportent en réalité sans grand mal. Ils ont, parfois, comme tout le monde, des moments de désespoir. Mais, la toile de fond de leur vie, de leur intimité profonde, n’en reste pas moins vibrante de vie. J’ai peur, je redoute, moi, ce que je porte tout au bout de moi-même. Tout désir qui nait en moi nait de pair avec une angoisse, car je sais que ce désir sera, d’une façon ou d’une autre, déçu, humilié, et je me retrouverai encore une fois face au désert affreux et sans limites que je porte en moi. “On ne peut prendre part à la vie réelle du monde que si l’on possède plus de volonté que d’intelligence, ou plus d’impulsivité que de raison.” Je me suis jeté à corps et à cœur perdus dans la philosophie, au début sans comprendre pourquoi. C’était en réalité dans l’espoir d’un salut absolu. Je me suis très vite confronté à la question du sens, il fallait que je le trouve. J’ai surmonté maintes et maintes désillusions, je les ai toutes enjambées, non sans mal, mais j’ai toujours continué, j’ai toujours cru qu’au bout j’arriverais à une réponse... J’en démordais pas, si les autres ne l’avaient pas trouvé, je la trouverais, moi, j’irais au bout des choses. À ce moment-là j’étais déjà foutu. Je pensais faire de la philosophie, je n’étais qu’un malade assoiffé de remèdes. Je n’ai fait qu’exposer mes angoisses, les décortiquer, les assoir... J’en ai fait des monstres. Et puis le temps a passé. J’ai écrit un jour, cette pensée toute simple que le bonheur et la joie de vivre n’avaient jamais attendu la philosophie pour être, que n’importe quel enfant est mille fois plus heureux que le penseur, le poète, l’intelligent. Et puis ceci : “Qu'ai-je été bête de croire que par la pensée je retrouverais ce que j'avais perdu en commençant à penser ! Non, non, on ne retrouve l'insouciance qu'en redevenant ignorant. Et plus je me lasse de la pensée, plus je retrouve mon insouciance. Voilà, c'est cela, ne plus vouloir comprendre, ne plus vouloir trouver un sens ; dès lors, on recommence à comprendre, sans même penser à comprendre, et on retrouve un but, sans même penser à ce qu'il y en ait un.” J’ai écrit cette pensée un an après avoir commencer à chercher des réponses. C’était il y a six ans. J’avais déjà compris ce qu’il fallait comprendre. Ça ne m’a pourtant pas empêché de continuer à ruminer, à chercher encore une réponse les années qui ont suivi. Et je continue peut-être même ce soir, bien malgré moi, à espérer pouvoir mettre une fin à tout cela, d’une manière ou d’une autre, à trouver une réponse, et en définitive, à me sauver, car au fond il n’a toujours été question que de cela. Il s’agit peut-être, encore et toujours, d’essayer de “clarifier” les choses, d’y voir clair, de ne plus me leurrer... Je m’épuise, je veux épuiser en moi ce besoin que j’ai de me penser encore et toujours. Le monde, la vie n’ont rien de terrible. C’est l’homme parfois, certains hommes qui peuvent l’être, peut-être à tort, car peut-être que rien n’est terrible, ne doit être considéré comme terrible. Je comprends à présent la fascination que j’avais, que je peux avoir encore, pour les autres et leur vie, déjà tout petit, je me rappelle. Comme quoi le mal remonte à loin, a toujours été là en réalité. C’est que j’ai toujours trouvé les autres plus vivants que moi-même. Je les ai toujours trouvé plus insouciants que moi, non pas que moi-même je ne l’étais pas, non pas que j’eusse été moi-même soucieux de quoi que ce soit, mais ils m’ont toujours semblé baigner dans un halo de vie, une sorte de chaleur qui leur était propre et qui donnait à leur vie une substance supplémentaire à leur vie dont moi j’étais dépourvu. Au fond, le problème est que je n’aime pas ce que je suis et que je m’ennuie de moi-même, car rien ne m’intéresse vraiment et tout me fait mal. Ce n’est pas des intérêts qui me manquent, car peut-être que les autres ne vivent pas avec plus d’intérêts que moi, peut-être qu’au fond, eux aussi, rien ne les intéresse vraiment, mais peut-être qu’ils l’ignorent simplement, moi non. C’est fort probable. Le problème est sûrement autre part. Le problème, je crois, est plutôt de cet ordre, je reprends la citation du haut : “On ne peut prendre part à la vie réelle du monde que si l’on possède plus de volonté que d’intelligence, ou plus d’impulsivité que de raison.” Par trop d’analyses, j’ai pêché, j’ai décortiqué tous les fruits de la vie, j’ai ouvert toutes les portes comme un fou et n’ai rien vu. J’ai été trop gourmand de tout. Mais le problème est très simple, je ne suis pas heureux, ne sais pas comment être heureux avec moi-même, et que lorsque l’ennui se fait trop sentir je me mets à penser toutes ces choses. Le clou du problème, le fin mot de l’histoire, ce n’est pas que les jouissances de la vie sont insuffisantes, impropres à rendre heureux. La vie est très bien comme elle est, et je le maintiens. La vie possède tout pour rendre l’homme heureux. Vraiment. Le problème au fond, ça n’a jamais été que moi, que ma disposition mentale, c’est une tare que je porte et dont j’ignore si je vais pouvoir en guérir. Je ne sais pas, à l’avenir, comment je dois traiter le problème, comment je dois me traiter, si je dois me traiter comme un problème ou si au contraire le remède est à trouver dans une autre forme de thérapie, dans une autre voie peut-être. Sur quoi me concentrer, tourner mes efforts, ou non pas mes efforts mais tout simplement mes pas tranquilles, ma démarche. Je ne veux plus courir. Ou peut-être je ne dois plus chercher du tout même à guérir, peut-être que je dois ne plus rien penser de tout cela et attendre sans attendre, et ne plus jamais me penser, moi et mon intranquillité. Je préférerais, au lieu de paraitre aux yeux des autres si frais, si gentil, si sympathique, si léger, leur paraître austère au possible mais être secrètement porté par une joie discrète et sincère. Joie, joie, insouciance, insouciance, je vous veux, je vous veux...
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11 décembre 2024.
Le péché qui a avili l’homme n’a pas détruit sa dignité. Il nous est enjoint d’honorer tous les hommes : 1 Pierre, chapitre 2 verset 17.
Ces hommes sont faits à la ressemblance de Dieu, même si leur dégradation les fait quelquefois comparer à des bêtes sans raison, séparées de leur Créateur, (Jude, 10).
Mais l’homme se déshonore encore plus lorsqu’il identifie l’origine humaine à celle de l’animal.
L’homme, image de Dieu : Genèse 1 verset 27.
Il est rappelé plus tard dans 1 Corinthiens, chapitre 11 verset 7, que l’homme est l’image et la gloire de Dieu.
Un seul : Jésus-Christ, est l’image du Dieu invisible sans aucune restriction, épitre aux Colossiens, chapitre 1 verset 15.
Jésus-Christ est la révélation entière et parfaite de Dieu, même si nous n’en avons encore qu’une connaissance limitée. Il est venu en chair sans cesser d’être Dieu.
La Divinité du Seigneur Jésus-Christ pourrait faire l’objet d’une étude à part entière.
Il n’est pas selon l’image du premier homme, mais fait à la ressemblance des hommes, en ressemblance de chair de péché, (Romains chapitre 8, verset 3).
L’un est tiré de la terre et susceptible d’être contaminé par le péché, le second est venu du ciel, le Saint de Dieu. Le croyant portera un jour l’image du céleste, (1 Corinthiens, chapitre 15 verset 49).
Vos frères Jean-Marc et Nicolas se réjouissent de ce que l'homme est l'apogée de la création divine.
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Annette : bête de scène, bête de foire
Texte paru dans le deuxième numéro de la revue RAYMOND.
Adam Driver s’avance d’un pas décidé. Le cheveux est aussi long que la moustache est fine, aucun sourire de façade, le visage est sombre, personne ne triche. L’homme, l’artiste, est en caleçon sous un long peignoir ouvert laissant à la vue de toutes et tous un corps clairement sculpté par des années d’exercice physique, de tension, de demande. Il quitte ce qui semble être sa loge, avance dans les coulisses, vers la scène. Il chante. “You used to laugh”, vous aviez l’habitude de rigoler, avant. Avant quoi ? Le film, Annette de Leos Carax, se plaît à ne jamais répondre, du moins pas totalement. Le public, lui semble savoir. Il chante également : “Get off this stage”, quitte cette scène. Et Adam Driver, ou plutôt, Henry McHenry, artiste de stand-up mondialement connu, renommé, célèbre et célébré, de faire les cent pas, de laisser la tension monter, de répondre, d’invectiver le public (toujours en chanson, on est ici autant chez Carax que chez Sparks).
C'est une histoire sur les impulsions, celles qui poussent quelqu'un à commettre un meurtre odieux. C'est un regard figé sur la célébrité. Cette scène résume Annette, et le personnage de Driver. Ici, l’humoriste (mais peut-on encore parler d’humour ? Parlons plutôt du personnage, de l’interprète, de l’artiste) est en difficulté. On ne veut pas de lui, il ne parvient pas à séduire, les sentiments nés derrière le rideau prennent le contrôle, et devant le rideau et son public, il ne peut plus les cacher. Ici est contenu tout ce qui fait, aussi, le stand-up, l’art scénique : un personnage qui prend toute la place, une intimité mise en scène qu’on ne contrôle plus toujours, une foule de moins en moins silencieuse, encline à donner son approbation (quand bien même on ne lui demande pas), les tourments d’un être qui voudrait se cacher mais dont le métier consiste à s’exposer, pire, se livrer volontairement en pâture. Adam Driver, dans le générique de fin, remercie Bill Burr et Chris Rock. Deux des plus grands, au service d’un des plus grands acteurs de sa génération, et, on ne s’y attendait pas, de l’un des films les plus justes sur le stand-up.
Nico Prat
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Malmignatte, Veuve noire méditerranéenne ou Veuve noire d'Europe : « Il ne faut pas fantasmer autour de cette araignée »
See on Scoop.it - EntomoScience
Elles étaient tapies sous le collet des plantes dunaires, à l’abri des regards. Le 27 octobre dernier, Christian Géry, entomologiste amateur de la société linnéenne de Bordeaux, a fait une découverte retentissante, même s’il ne le savait pas encore sur le moment. Il est tombé sur des Latrodectus tredecimguttatus, communément appelée veuve noire d’Europe, ou encore malmignatte. Cette araignée venimeuse n’avait jamais été observée jusqu’ici en Nouvelle-Aquitaine.
Nouvelle-Aquitaine : La veuve noire d’Europe découverte pour la première fois dans la région
Mickaël Bosredon
Publié le 07/12/2022 à 15h01 • Mis à jour le 08/12/2022 à 15h44
"Les femelles étaient installées sous les feuilles, avec leurs cocons. « C’était le hasard total, raconte Christian Géry à 20 Minutes. C’est en cherchant des coléoptères, qui sont ma spécialité, dans la dune grise du côté du Cap-Ferret (Gironde), que je suis tombé sur ces cocons d’araignée que je ne connaissais pas. J’ai aussitôt envoyé une photo à un collègue pour en savoir plus. » Le collègue, Hervé Thomas, autre membre de la société linnéenne, a lui « immédiatement reconnu la malmignatte » quand il a vu la photo. Il faut dire que la petite bête avec son gros corps noir et ses taches rouges, est facilement reconnaissable pour les spécialistes. « Et puis, elle est célèbre, il y a tout un tas de légendes autour de la veuve noire, parce que c’est une araignée très venimeuse, notamment pour l’homme » raconte Hervé Thomas."
[...]
"Il ne faut d’ailleurs pas confondre Latrodectus tredecimguttatus et Latrodectus mactans, « la plus célèbre des veuves noires, qui est la version américaine » précise Hervé Thomas, ou Latrodectus hasselti, la version australienne. « Le venin de la veuve noire d’Amérique ou d’Australie est beaucoup plus toxique, on a même des cas mortels chez l’homme, ce n’est absolument pas le cas pour sa cousine d’Europe dont l’envenimation est beaucoup moins grave. »
La crainte d’attirer « des terrariophiles mal intentionnés »
En revanche, les entomologistes restent volontairement discrets quant au lieu précis de leur découverte. « On a donné une indication, du côté du Crohot noir, qui n’est pas tout à fait exacte, reconnaît Hervé Thomas. C’est volontaire, pour éviter que des terrariophiles malintentionnés débarquent pour chercher la bestiole. On ne veut pas que la station soit détruite. »
La société linnéenne de Bordeaux, qui est une société de scientifiques amateurs fondée en 1818, publiera prochainement un bulletin scientifique sur cette découverte."
Image : La veuve noire Latrodectus tredecimguttatus a été découverte du côté du Cap-Ferret. - Hervé Thomas
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