#Public pas génial mais c'est Paris
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#orelsan#Bonne performance même si trop de chansons du dernier album#Public pas génial mais c'est Paris
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Les Prénoms épicènes
/!\ ATTENTION : cet article contient des spoilers majeurs concernant la totalité de l’histoire. Il traite également des sujets suivants : classisme, racisme, sexisme, pervers narcissique. /!\
Autrice : Amélie Nothomb
Maison d’édition : Albin Michel
Date de publication : 2018
Nombre de pages : 162
Genre : Contemporaine
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Ce qu'en pense Naviss :
Bonjour ! Je suis aujourd'hui plein de motivation, je viens à l'instant de terminer ma lecture, et j'ai envie de vous partager ce que j'en pense. Ce livre m'a été prêté par ma mère il y a plus d'un an, j'en avais lu 15 pages, il m'avait saoulé, et il trainait depuis tout ce temps dans ma bibliothèque en attendant d'être repris. Et quelle erreur !!
Partie 1 : Un début difficile, mais pour la bonne cause
Tout le début du roman est difficile à lire, dans le sens pénible, et c'est pour ça que j'ai lutté (et perdu) la première fois que j'ai voulu m'y mettre.
Le roman commence en 1970, l'année du lancement de Michel Sardou, avec un dialogue entre deux personnages. L'une est une dame au nom de Reine et l'autre son mec anonyme, pas content de se faire larguer et aux réactions on ne peut plus drama.
Tu t'appelles Reine. Au début, ton prénom me terrifiait. A présent, je ne supporterais pas que tu te nommes différemment.
Mais... Mais qu'est-ce que c'est que ces dialogues ?
- Avec moi, tu n'auras pas une vie médiocre. [...]
- Jean-Louis devient le numéro deux d'une énorme compagnie d'électronique. Il m'emmène à Paris.
Ah ben génial, le personnage sexiste de la meuf qui se barre avec un type plus riche pour son statut...
Suite à ce prologue, on rencontre donc enfin le personnage principal de ce roman, Dominique, qui est tranquillement en train de boire un café en terrasse lorsqu'elle se fait aborder par un harceleur de rue qui s'assoit devant elle même si elle n'est pas consentante, mais il est charmant donc ça va.
- Bonjour, mademoiselle. Puis-je vous offrir un verre ?
Elle ne sut pas quoi dire. Il prit cela pour un consentement et s'assit en face d'elle.
Donc il s'invite à sa table et ils commencent à discuter. Péniblement.
- Je ne sais pas quoi vous dire, monsieur.
- Appelez-moi Claude. Nous avons le même âge.
- Je ne suis pas une créatrice d'entreprise, moi.
- Ne vous attardez pas à ce détail. J'aimerais vous revoir.
C'est très vallée de l’étrange, mais en plus négatif. Tout parait surréaliste...
Il lui extorque son numéro de téléphone, et finalement, une semaine plus tard, notre charmeur l'invite au restaurant où... il commande pour elle ?! Et elle "y éprouve du plaisir" parce que comme ça, ça lui évite l'embarras de choisir un plat peu distingué ? Argh... Mais c'est pas romantique du tout, ça ! C'est ce qui me gène le plus avec toute cette première partie : elle vise à nous dépeindre Claude, un Parisien ambitieux, successful, impulsif, intelligent et sûr de lui, qui apparait tel un prince charmant dans la vie de Dominique, Brestoise effacée de 25 ans. Et il est censé être parfait. Oui, il la demande en mariage une semaine après leur premiere rencontre et harcèle Dominique. Mais celle-ci trouve cela valorisant et, je cite, « éprouva la joie du gibier victorieux » (p. 19).
Il lui offre un parfum, et on a ensuite le droit à une scène vraiment super étrange qui m'a laissé un goût de r/menwritingwomen où Dominique, assise sur sa baignoire, est au bord de l'extase en sentant l'odeur du Chanel n°5 sur sa peau et réalise qu’elle est amoureuse de Claude.
Il faut que je vous l’intègre parce que c’est exceptionnel.
Claude enchaine les comportements creepy, comme par exemple déclarer à Dominique qu'il veut se marier le plus vite possible avant qu'elle ne change d'avis (ah, cool), tous interprétés par la concernée comme une marque d'affection tempétueuse, et interprétés par moi comme des signaux de psychopathe en devenir.
Ils se marient, déménagent à Paris, et là, soudainement, le roman se révèle beaucoup plus nuancé que mes impressions premières. Claude multiplie tellement les red flags qu'on se croirait à un défilé en République Populaire de Chine. Pourtant, l'autrice arrive à garder parfaitement la l'équilibre entre le fait de montrer clairement à son lectorat que Claude n'est absolument pas un type bien, et en même temps montrer que son personnage principal, Dominique, en est intimement convaincue. Et c'est là que commence la descente aux enfers. Dominique est isolée socialement : loin de sa famille restée à Brest, elle n'a plus d'amis et ne s'en est pas faits de nouveaux, elle ne travaille pas, son mari est son univers, elle est complètement dépendante de lui, et elle ne peut rien lui refuser. Il lui impose des rapports sexuels quotidiens afin qu'elle tombe enceinte et « elle se persuade qu’elle y prend du plaisir ». Il distille son affection comme les friandises distribuées à un chien méritant. Du coup, quand le chien n'est plus méritant, il n'a plus de friandises. Dominique n'étant toujours pas enceinte après plus d'un an de mariage, il devient alors cruel psychologiquement avec elle - avant de redevenir doux comme un agneau pour la récompenser à partir du moment où elle attend un enfant. Dès qu'elle accouche, il redevient froid et distant, il la laisse se démerder avec leur fille, et revient à l'assaut en réclamant un deuxième enfant alors qu'il est déjà incapable de s'occuper d'un-e seul-e, et que la première a failli tuer sa porteuse.
En fait, tout ce début malaisant servait à créer un setting « parfait » pour le faire basculer dans l’horreur petit à petit. Ce qui m’ennuie, c’est que tout cela est quand même considéré comme « parfait »… Le comportement de Claude du passé est montré comme un paradis perdu. Mais moi, je le trouvais gênant from the get go…
Partie II : La classe et la race
Dès la naissance d'Épicène, la fille de Claude et Dominique, on change de personnage principal, qu’on suit de l’enfance à l’adolescence. J'aime énormément Épicène et sa conscience aiguë que son père soit un connard (p. 63). Dès ses cinq ans, elle réalise qu’elle préfère “l’appartement sans Papa” (p. 48), jusqu’à admettre l’évidence : elle ne l’aime pas. J’aime beaucoup le parallèle entre l’illumination de Dominique quand elle réalise qu’elle aime Claude (vous savez, l'orgasme de la baignoire ?), et l’illumination d’Epicène quand elle réalise qu’elle n’aime pas son père (p. 50).
Son père, c'est le bourgeois. C'est l'incarnation même de la bourgeoisie au sens de l'Ancien Régime, l'arriviste qui surjoue son statut et obsède sur des considérations superficielles comme ce que vont penser les gens de la rue où il habite, et qui décide que sa fille aura l'agrégation alors qu'elle n'a que 5 ans, parce que ça fait bien. Il s’assure régulièrement que, lorsqu’on lui demande leur adresse, sa femme réponde bien “à côté de la place des Victoires” et pas “rue Etienne-Marcel” parce que ça fait plus chic. Il obsède sur le fait de vivre rive gauche. Il veut que sa fille aille à Henri IV et se plaint que ses amis ne soient pas “plus rive gauche”. Il est manipulateur et construit sa sociabilité selon le statut social qu’elle peut lui apporter, usant de stratégies à cet égard, et incitant son épouse à en faire de même.
Ce livre offre une réflexion intéressante sur la classe d’appartenance et la classe d’origine, notamment quand Epicène débat avec sa meilleure amie Samia duquel, entre le sien et celui de son amie, est le pire collège : celui d’Epicène, sans aucun doute, puisque il est plein de bourgeois. Quand Samia demande ce qu’est un bourgeois, Epicène répond :
- C’est des gens comme mon père.
- Ah oui, dit Samia, semblant mesurer la gravité du problème.
Elle réfléchit et reprit :
- Est-ce que ta mère est une bourgeoise aussi ?
- Non, trancha catégoriquement Epicène.
- Donc, toi, tu es métisse bourgeois-normal ?
- Je ne suis pas une bourgeoise, voyons. Les bourgeoises, tu les reconnais facilement : elles portent un serre-tête [et] des vêtements moches et chers [...].
Epicène s’exclue catégoriquement de la classe sociale d’appartenance de ses parents. Mais malgré tout, elle possède à la fois un privilège de classe et de race, comme le lui rappelle Samia douloureusement après avoir été victime du racisme de Claude.
- Allô ? Ah, oui, tu es Samia, la fille de l’épicier marocain... Comment ça, ton père n’est pas épicier ? Ca existe, des Marocains, en France, qui ne sont pas épiciers ? Attends, ma fille est devant moi, je te la passe.
- Bonjour Samia, dit Epicène.
- Salut, lui répondit une voix glaciale et méconnaissable.
Long silence.
- Tu sais quoi ? Je vais plus jamais te parler, reprit Samia. Et peut-être que tu portes pas de serre-tête, mais tu es quand même une bourgeoise.
Oui, Epicène essaie de s’extraire de son père et de tout ce qu’il représente : elle déteste Paris et sa bourgeoisie, et elle semble revivre quand elle déménage en Bretagne. Elle reste malgré tout la fille du directeur de la branche régionale d’une firme en plein essor, qui vit dans un riche appartement parisien et a accès à une éducation de haut niveau grâce à son intellect développé - sa maturité et ses facilités d’apprentissage sont régulièrement mises en avant par l’autrice, mais aussi grâce aux références culturelles auxquelles elle a pu avoir accès grâce à son milieu social !
Un lien est fait entre classe et race, le mépris de Claude à l’égard de la famille de Samia s’exprimant non seulement parce qu’elle est racisée, mais aussi parce qu’elle est de classe sociale inférieure à la sienne. Le fait qu’Epicène et sa famille soit blanches, renforcent ici leur domination sociale. Au contraire, le fait que Samia et sa famille soient racisées la maintient dans son statut social inférieur. Il faut d’ailleurs noter que ce roman casse avec le cliché de l’homme maghrébin sexiste, en mettant un modèle positif d’homme avec le père de Samia, infiniment plus respectueux des femmes que le père d’Epicène. Je regrette infiniment une phrase qui n’est pas critiquée ou mise en perpective : alors qu’elle tarde à tomber enceinte, Dominique propose à Claude la solution de l’adoption, à savoir “accueillir un petit Vietnamien” (p. 37), ce qui m’a vraiment fait cringe parce qu’elle en parle comme si elle comptait adopter un petit chien... Le site de la CAF présente une étude qui montre qu’entre 1994 et 1999, près du tiers des enfants adoptés à l’étranger étaient nés au Vietnam ; les arguments avancés par les parents qui souhaitent adopter des enfants Vietnamiens étant généralement un rappel de stéréotypes positifs sur les Asiatiques (la docilité notamment)... ce qui est raciste. Et ce n’est pas du tout critiqué ou mis en perspective !
J’en profite pour ajouter quelques liens sur la question de l’adoption transraciale : [1] [2]. Allez lire : le premier c’est une interview d’Amande Gay, et le deuxième c’est le témoignage d’une personne adoptée d’origine vietnamienne.
Partie III : Une sororité à toute épreuve !
Les femmes, dans ce livre, ne sont ni jalouses ni rivales. Elles se serrent les coudes. Dès les débuts du roman, une solidarité féminine est mise en place par l'autrice quand l'employée de la parfumerie essaye de faire passer un message d'alerte à Dominique par une sélection spécifique de parfum. Celle-ci n'ayant pas les codes de la bourgeoisie parisienne, le parfum a l'effet inverse et elle tombe malgré tout dans le piège de Claude.
Elle se poursuit ensuite dans la relation intense qui se construit entre la mère, Dominique, et la fille, Epicène, sans que celle-ci ne soit dévorante ou toxique. Elles veillent l’une sur l’autre sans se prédater, dans un rapport de complicité et de bienveillance : bienveillance de la mère envers la fille d’une part, qui essaie de la protéger du manque d’affection que lui porte son père, et bienveillance de la fille envers la mère d’autre part. En effet, Epicène ne reproche pas à sa mère pas de rester avec son mari pour le confort matériel qu’il leur apporte, malgré les abus qu’il leur fait subir à toutes les deux. malgré les abus qu’il lui fait subir à toutes les deux, en se mentant à elle-même et en attendant le retour d’un homme charmant qui n’a jamais existé que dans sa tête. Le coupable c’est son père, pas sa mère qui n’est que victime des prédations de Claude et de son propre amour pout lui.
Deux autres amitiés féminines intenses et passionnelles sont développées :
La relation entre Epicène et Samia est presque amoureuse. Epicène dit que si elle perdait Samia, elle en mourrait. Elles se comparent constamment à Orphée et Eurydice, chacune correspondant aux deux rôles. Reine compare leur relation à un mariage.
La relation entre Dominique et Reine. Oui oui, la même Reine qu’au début, l’ex du mec anonyme (que tout le monde a deviné être Claude). La narration décrit d’ailleurs Dominique comme “séduite”.
Claude aussi l’avait séduite et elle avait adoré cela, qui avait duré quelques jours. Avec Reine, la séduction n’en finissait pas.
Reine et Dominique deviennent meilleures amies et confidentes. Contrairement à Claude qui ne voit en sa femme qu’une potiche agréable à regarder, Reine voit en Dominique une personne intéressante et qui mérite d’être aimée. Elle est, en quelque sorte, son véritable grand amour. A la demande de son amie, Reine invite Dominique et Claude à dîner chez elle, et Dominique assiste à la confrontation entre les deux ancien-es amant-es. Et j’adore l’attitude de Reine et la manière dont elle réagit face à Claude. Elle n’est jamais une menace par rapport à Dominique, elle est une alliée qui la valorise par rapport à un mari méprisant - lequel apparait enfin avec son vrai visage, celui d’un nice guy pathétique qui utilise l’argument du « c’est à cause de toi que je suis devenu un connard » pour justifier son comportement détestable, confirmant à Reine qu’elle a bien fait de se casser. C’est Claude qui ne mérite pas sa femme. Pas l’inverse.
J’aime beaucoup le développement de Dominique. Contrairement à ce que le début du livre peut laisser à penser, non, les femmes ne sont pas que des gourdes, mais bien des atouts dans l’ascension sociale des hommes. Dominique fuit Paris et ses simulacres avec sa fille pour regagner l’authenticité de sa Bretagne natale. En reprenant contact avec son ancien patron pour qu’il la réembauche, elle découvre que Claude n’est qu’un menteur : contrairement à ce qu’il lui a fait croire toutes ces années, il ne travaillait pas pour la toute nouvelle branche parisienne de la firme quand ils se sont rencontrés. Il s’est fait passé pour son fiancé pour se faire embaucher dans son entreprise, alors qu’il ne lui avait parlé qu’une fois. Jouant de la réputation de Dominique d’être l’employée la plus sérieuse, il a réussi à convaincre son patron de le laisser ouvrir une branche parisienne, qui n’existait pas jusqu’alors... C’est donc grâce à Dominique que le succès de la branche parisienne a été possible.
Le rôle de personnage principal est partagé, même s’il n’est pas nécessairement partagé en même temps : à la préadolescence, Epicène se met en retrait sans sa propre vie dans l’attente du moment où elle sera enfin libérée de son père, comme un papillon dans sa chrysalide, ou bien un cœlacanthe - c’est l’image employée par le roman. Le fond rejoint la forme, et Epicène rend à Dominique son rôle de personnage principal. A ce sujet, je ne sais pas si c’est fait exprès, mais j’aime beaucoup la symbolique d’Epicène qui se met entre parenthèse, qui me fait penser à l’importance d’employer l’écriture épicène au lieu des féminins entre parenthèse.
Dix ans plus tard, alors qu’elle est désormais titulaire d’une thèse de doctorat en littérature anglaise et de l’agrégation d’anglais, Epicène reçoit un appel de son père, qui lui annonce qu’il est en phase terminale d’un cancer du poumon. Elle décide d’aller le voir à l’hôpital, et Claude essaie de lui embrouiller le cerveau à base de “toi et moi nous sommes pareil” et de “okay je t’ai fait souffrir, mais regarde, ça valait le coup car grâce à moi tu as l’agreg”. Mais non, lui répond Epicène, ce n’est pas grâce à lui qu’elle est devenue ce qu’elle est. C’est en dépit de lui. C’est malgré lui, malgré les traumas qu’il lui a infligé et tous les dégâts que des années de négligence émotionnelle ont eu sur elle. Et je trouve ça très fort, comme message.
Epicène est construite sur deux parallèles :
Avec sa mère d'une part. Si la première est dans l'amour aveugle de Claude, Épicène est dans la haine sourde.
Avec son père d'autre part, dans leurs obsessions respectives - leurs cravings.
La 4e de couverture statue le fait que "la personne qui aime est toujours la plus forte", par opposition à la personne qui crave et qui ne vit que pour l'objet de cette obsession. Mais je ne suis pas certain que ce soit la morale de l'histoire. Le craving de Claude le tue, certes. Mais celui d'Épicène, qui tue son père en débranchant son respirateur, la rend triomphante : par la mort de Claude, la fin de ce livre, toutes les femmes renouent. Et à Dominique se plaignant de n’avoir été que la tierce personne de sa propre vie, Reine rétorque :
- Vous vous trompez. C’était Claude, la tierce personne.
Ma note : 18/20.
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Filmer la police : un enjeu du cinéma
Une chambre en ville, Jacques Demy (1982)
Je suis tombé sur un film de 1908 de Méliès, intitulé « French cops learning English », [trad. « Des policiers français apprennent l'anglais »], un film sans violence, un film sans tension, qui se terminait par une scène de danse entre des policiers et des femmes, dans une ambiance quasiment féerique, du moins très euphorique. Pas d'effets spéciaux, pas de coloriage, un plan unique, fixe, une fiction de sept minutes dix. Dans les dernières secondes, une femme, en arrière-plan, brandit une pancarte sur laquelle est écrit : « Entente cordiale. ».
Je suis tombé sur ce petit film naïf, quelques minutes seulement après avoir vu les débordements lors de l'occupation de la Place de la République à Paris par les réfugiés sans abris, qui avaient été expulsés de leur camp à St Denis une semaine auparavant. Des débordements policiers, des charges, des gaz, des matraquages, des tentes cassées, des bénévoles aux cœur vaillant tentant de s'interposer en vain. Il n'y avait pas de danse, pas d'effets spéciaux, pas de fiction non plus, rien que des images brutes, brutales, prises sur le vif. Pas d'entente cordiale, pas d'ambiance féerique.
Autant dire que le contraste entre ces deux films – si tant est que le second soit un film – est énorme et pose des questions. N'y avait-il pas de violences policières à l'époque de Méliès ? Les policiers étaient-ils simplement des enfants pas sages, pas sérieux, à qui on mettait des bonnets d'âne parce qu'ils ne savaient pas leur leçon ? La différence entre la moquerie et la condamnation est une différence de réception : se moquer c'est estomper le danger, condamner c'est le reconnaître. Entre les deux, Charlot se moque et condamne en même temps, en foutant des coups de pied au cul des flics, en échappant à leur poursuite, en les caricaturant en 1917 dans un court-métrage génial au titre provocateur « Easy Street » (« Charlot policeman »). Neuf ans après Méliès, les policiers frappent. Mais, dira-t-on, c'est un autre pays les États-Unis, ce n'est pas la France ; les policiers français, eux, apprennent l'anglais et dansent avec des femmes venues pour faire la conversation. Entente cordiale.
Filmer la police, au cinéma, c'est un acte politique. Si Jacques Demy fait chanter les CRS au début d'Une chambre en ville, face aux ouvriers de Nantes, il ne chorégraphie pas leurs coups de matraque – comme s'il y avait une limite éthique à respecter, non pas envers les policiers mais envers ceux qui subissent leurs coups. Son propos n'était pas de se moquer des policiers, c'était bien de condamner. A regarder les sorties de films français en 2020, nous remarquons qu'un grand nombre parle de la police. Les Misérables, qui fait le pont entre 2019 et 2020, Grand Prix du Jury à Cannes 2019, ouvre le bal en banlieue. Un pays qui se tient sage, documentaire de réflexion sur la violence légitime de l’État à partir d'images filmées des répressions des manifestations de Gilets Jaunes, sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2020 (annulé), a beaucoup fait parler de lui. Josep, dessin animé sur Josep Bartoli, un artiste espagnol fuyant la guerre, réfugié dans un camp dans le sud de la France où la police règne, a profité de l'absence des films américains pour se faire une place de prestige par le bouche à oreille. Adieu les cons, fiction délirante sur fond de poursuite policière et parsemé de blagues sur la police, a été interrompu par le deuxième confinement national, après un bon départ en salle. Enfin, une fiction se démarque des autres : Police, d'Anne Fontaine. Trois policiers parisiens raccompagnent un migrant à la frontière, mais l'une comprend qu'il risque la mort et veut convaincre les autres de le laisser s'enfuir. Des gentils flics ? Omar Sy. Un échec commercial malgré une sélection à la Berlinale et un succès critique de la presse. Le seul échec parmi les films cités... comme un refus du public d'aller voir un film qui admet les gentils flics. Un film qui ment, ou un public qui ne veut pas voir l'autre côté des policiers ? 2020 donc, autant en fiction qu'en documentaire, autant en prise de vue réelle qu'en animation, est une année de films policiers, non pas dans le sens d'enquête suite à un crime mais plutôt de crimes suite à une enquête ! Trêve de plaisanterie : des films qui questionnent le rôle des policiers. Si filmer la police est un acte politique, est-ce nécessairement un geste militant ? Un film « anti flic » ? Le cas de Police, est un contre-exemple, sans doute plus proche du petit film naïf de Méliès que du court-métrage de Chaplin, comme un rappel que la police n'est pas que vilaine, qu'elle sert aussi à faire des choses bien à condition pourtant qu'elle désobéisse aux ordres – mais elle travaille à obéir, c'est l'argument des bourreaux ! Désobéir pour servir ? Exception au pays du chômage.
Ainsi, alors que le gouvernement envisage une loi qui interdit aux citoyens de filmer les violences policières et les policiers en action, au nom de leur vie privée, et qui oblige à flouter leur visage (comme on se floute les yeux devant une horreur), il est plus que jamais important de filmer. Et le cinéma, avec ou sans la Loi de Sécurité Globale, ne sera jamais soumis à la censure d'un État policier, continuera de filmer le flou et le net, de faire la mise au point (indispensable), de créer ou capturer des images du réel. Le cinéma, art populaire, est un art politique au sens fort, et derrière toute fiction se trouve un témoignage sur l'époque du film. Le cinéma pose des questions et, parfois, y répond. Il fait sa loi, celle de l'image, celle de la croyance du spectateur, celle de l'émotion, celle d'une vérité. Laquelle ? Une vérité historique, au moins. Que resterait-il de notre époque, à l'avenir, si l'on oubliait ces images de violence ? Filmer la police, dans la rue ou en studio, c'est écrire l'Histoire d'aujourd'hui pour les gens de demain. L'Histoire, étymologiquement l'Enquête, est un film policier, pas un film policé. Au-delà de ce jeu de mot moyen, une vérité subsiste : laisser des traces permettra aux générations de demain de (tenter de) comprendre ce que c'était qu'être Français en 2020, qu'être policier en 2020, qu'être manifestant en 2020. Si nous écrivons notre Histoire, écrivons une histoire fidèle, vraie, du point de vue du peuple, une Histoire que les gouvernants ne pourrons pas réécrire – filmons ! afin de briser « l'entente cordiale » entre la police et l’État.
Benoît de Thoury
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[FR-TRANS] Interview de YoonA pour le magazine L'Officiel édition printemps / été 2020.
Vous avez essayé le style féminin et masculin pour le photoshoot d’aujourd’hui. Quel style avez-vous préférez ? Et pouvez-vous nous parler en particulier du look avec la perruque, j’ai vraiment trouvé que ça vous correspondait bien.
N’est-ce pas? Pendant la discussion du concept des photos, on m’a demandé si je voulais bien mettre une perruque. J’ai trouvé que c’était une idée géniale, alors j’ai accepté. C’est vraiment amusant d’essayer quelque chose pour la première fois. Et lorsque je l’ai mise, j’ai vu “une nouvelle facette de moi que je ne connaissais pas” donc j’ai tout de suite su que c’était la bonne décision de faire ce shoot avec la perruque. J’ai également essayé deux tenues avec des styles différents. Comme je porte plus souvent des vêtement “féminin”, je pense que le style masculin est plus charmant. Mais quand je portais les tenues féminines, je me disais “ah, comme prévu ce style me va mieux”. Ainsi, je pense que ces deux concepts sont bons. Mais, j’ai toujours fait des concepts similaires donc j’espère que dans le futur j’essayerais quelque chose de différent.
Ça fait 13 ans que vous avez débuté. Y a t-il des moments que vous sentez que vous avez grandi par rapport à avant ?
Comment je ne trouvais pas que c’était fatigant de tournée toute la journée? Plus le temps passe, plus j’ai du “temps libre” *rires* et je deviens donc plus détendu. Pendant mes débuts, il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas, tout était obscur et difficile. Mais maintenant, j’ai accumulé beaucoup d’expérience donc je sais ce qui me correspond le plus et je peux faire les choses encore mieux. Par exemple faire une séance photo comme à l’instant. J’exprime aussi beaucoup plus mes opinions et je propose des initiatives. Je pense que j’ai beaucoup mûri.
Comment étiez-vous enfant ? Avez-vous montré des signes d’enfant star pendant cette époque et vous n’étiez pas effrayé d’être en face de plusieurs personnes ?
Je me souviens que j’adorais les spectacles de jeunes talents, je n'hésitais pas à y participer dès que j'en avais l'occasion. Je ne me sentais pas timide lorsque j’étais entourée de plusieurs personnes. Cependant, j'ai toujours été quelqu’un de prudent avec les autres, donc en y repensant, je n’ai aucune idée comment je suis arrivée jusque-là, je suis très surprise. Maintenant, en raison de mon travail, j'ai rencontré beaucoup de personnes, donc ma personnalité a évolué et je peux discuter confortablement avec des personnes que je rencontre pour la première fois. Pour moi, c'est un énorme changement.
Alors, vous avez passé votre audition comme ça ? La vidéo où vous chantez avec votre visage d’enfant a été un sujet populaire pendant un long moment.
Ma situation était comme le fameux scénario dû “j’accompagne un ami à une audition et je finis par être celle qui est prise” *rires* Mon ami m’a dit de participer et j’ai accepté avec l’idée “que même si je ne réussis pas, ça restera une bonne expérience”. Mais à la fin mon ami n’a pas été pris et moi si. Et à partir de là je suis devenu stagiaire pendant 5 ans jusqu’à mes débuts. Je n’ai jamais manqué un seul cours d’entrainement. En y repensant, je suppose que c'était quelque chose que j'aimais vraiment.
Vous avez fait vos débuts en tant que chanteuse et actrice à près en même temps. Jusqu'à maintenant, lesquels de vos travaux sont les plus mémorables pour vous?
Je pense en premier à mon projet qui a permis à beaucoup de personnes de me connaître et qui a été également mon premier rôle principal : “You Are My Destiny”. Bien que les gens de 10 à 20 ans aient pu me connaître lors des promotions avec les SNSD, les gens avec des âges supérieurs ne me connaissaient pas. Mais grâce à ce projet, j’ai pu recevoir de l'amour de tous les groupes d'âge. Mon premier film ‘Confidential Assignment’ et mon premier film où j’ai eu uns des rôles principaux ‘EXIT’ sont également des travaux précieux.
Votre premier film où vous tenez l’un des rôles principaux “EXIT” a été l’un des plus gros succès de l’année.
Ce film a en effet reçu beaucoup plus d’amour que ce que j’avais prévu. Si j’avais eu plus d’expérience dans le milieu des films, j’aurais su que plus de 9 millions de spectateurs est impressionnants mais je ne l’ai pas réalisé tout de suite. Mais plus je voyais le nombre de spectateurs, plus je devenais excité. Et je me suis demandé si je serais en mesure de revoir des si grands chiffres comme ceux de EXIT à l'avenir.Comme c’est un film d’action / catastrophe, j’ai dû faire beaucoup de scènes de course et mettre mon corps à rude épreuve, mais le résultat est tellement bon que ça en valait la peine. Comme j’ai fait l’expérience d’une catastrophe à travers le film, j’ai appris à comment gérer cette situation si elle devait arriver dans la réalité car les catastrophes sont des situations que tout le monde peut vivre.
De mon point de vue personnelle, je pense que le concept et votre rôle dans le drama “The K2″ sont vraiment marquant. Avant il y avait une vague de rôle féminin très irréaliste qui était de “ne pas pleurer malgré comment tu te sens seule et triste”, mais Go Anna est complètement différente de ça.
Dans ‘The K2’, Anna est un rôle très complexe qui a vécu une vie cachée de solitude, ce fut un tout nouveau défi pour moi. L'endroit où nous avons filmé en dehors de la Corée était à Barcelone. En dehors des horaires de tournage, je me baladais dans la ville et j’y ai crée de merveilleux souvenirs.
Ce n’est pas facile de “briser” une image déjà existante
'ai réalisé que vouloir briser l'image ou le stéréotype que les gens ont de moi n'est pas quelque chose qui est faisable juste avec des mots. Avant, j'étais très attentive à ce que pensait le public de moi. J'examinais quelle sera la réaction du public si je jouais tel ou tel rôle. ‘The K2’ a été le premier projet que j’ai choisi sans prendre en compte ces facteurs. Et depuis, je suis beaucoup plus ouverte d’esprit et je veux montrer plus de côtés différents de moi en tant qu'actrice.
Y a-t-il des rôles que vous aimeriez essayez à l'avenir?
Je voulais essayer un rôle différent de ce que j’ai fait depuis le début. Les gens n’ont vu qu’une partie de moi, mais j’ai différentes facettes. Cependant, c’est très difficile de trouver le personnage parfait au bon moment, j’imagine que tous les acteurs et actrices partagent ce même sentiment.
Peux-tu en dire un peu plus sur vos projets pour cette année ?
J’ai un projet que j’aime beaucoup en cours mais je pense que c’est mieux de partager plus de détails quand tout sera plus sûr. Après tout, il y a tout le temps des changements de dernières minutes.
Avez-vous des projets en tant que chanteuse? L’album spécial “A Walk To Remember” que vous avez sorti l’année dernière était une très belle surprise pour vos fans.
Je n’ai actuellement aucun projet en cours mais je désire toujours chanter. Et bien sûr, je vais continuer à faire de la musique pour exprimer ma gratitude envers mes fans.
Les chansons dans votre album sont calmes avec des ballades folk et acoustiques, qui sont l'opposé des pistes des SNSD qui sont très énergique et optimiste. Vous avez toujours aimé ce genre de musique ?
J’écoute tous les types de musique. J’écoute souvent les chansons qui figurent dans les charts musicaux, qu’importe si c’est une piste très danse ou alors plus classique. Mon genre de musique favori change régulièrement aussi. D’ailleurs, pendant l’enregistrement de mon spécial album, j’ai écouté des chansons de genres très différents et ça m’a permis de m’inspirer beaucoup *rires*. Ma playlist musicale est principalement basée sur la météo ou mon humeur de la journée. Par exemple, il a plu hier, alors j’ai voulu écouter une chanson du film ‘About Time’ intitulée ‘II Mondo’. J’ai pensé à cette chanson car c’est la musique de fond pendant la scène du mariage ou il se met soudainement à pleuvoir et tout le monde cherche un abri. En ce moment, j’aime beaucoup écouter de vieilles chansons pop. Il n'y a pas si longtemps, en conduisant, "In Dreams" de Roy Orbison était diffusé à la radio, et c'était tellement génial. En plus, elle correspondait à la météo et à l'atmosphère de ma journée, tout semblait s’emboîter parfaitement.
En parlant de vieilles chansons pop, ça me rappelle lorsque vous avez publié des photos prises avec un appareil photo à pellicule sur votre compte instagram. C’est très similaire avec vos préférences musicales.
Il y a 6 mois, je suis allée à Paris pour mes vacances avec l’idée que je vais prendre mes photos avec un appareil à pellicule. Et bien malgré qu'il s'agisse d'un appareil photo jetable, le design de l'appareil photo était vraiment joli, et les photos étaient étonnamment très belles, j'étais vraiment contente. De nos jours, on peut voir directement nos photos mais avec les pellicules, il faut attendre qu”elles soient développées pour voir le résultat. J’apprécie vraiment ce temps d’attente et l’anticipation qui se crée avant que les photos soient développées. C’est une expérience très amusante !
Quand on parle de YoonA, c’est difficile de ne pas l’associer avec les SNSD. Que représentent les SNSD pour vous ?
Pour moi, elles seront toujours les personnes les plus spéciales et avec qui je suis le plus à l’aise. Nous avons passé notre dizaine et vingtaine ensemble et nous sommes plus proches les unes des autres que nos propres familles. En se regardant juste les yeux on sait ce que l’autre pense. Et nous restons régulièrement en contact.
Vous faites des donations depuis 2010, et vous êtes devenue membre de la “Honoro Society’ en 2015. Que pouvez-vous nous dire au sujet de vos régulières donations ?
Quand j’avais environ 20 ans, j’ai commencé à faire des dons à travers un programme de donation en relais. À partir de là, je donnais dès que j’en avais l’occasion. Le montant importe peu, le plus important c’est de partager. J’ai principalement été influencé par mes parents, qui me disaient souvent “Combien as-tu reçu ? Et combien d’argent vas-tu partager ? Il faut que tu le fasses pour être une meilleure personne”. Ce n’est pas facile de donner régulièrement mais je vais faire de mon mieux pour continuer à le faire.
Que faites-vous pour vous déstresser lorsque vous sentez exténuer mentalement ? Comme par exemple, des exercices ?
Bien que je fasse du pilate pour me détendre, je ne pense pas que ce soit suffisant *rires*. J’essaye aussi de trouver des choses à faire à la maison pour ne pas ressentir de la fatigue. Parfois, je fais des gâteaux, je déplace mes meubles ou je vais faire un tour. Aujourd'hui, j'ai apporté des cookies fait maison pour le personnel. Dans le passé, je soulageais mon stress en rencontrant et en discutant avec des gens autour de moi, mais maintenant j’essaye de trouver des façons de soulager mon stress toute seule. Car peu importe à quel point je m'amuse quand je suis avec mes amis, il y a toujours un sentiment de vide quand je rentre chez moi. Je ne peux pas toujours dépendre des autres, donc je m'efforce de chercher des moyens de mieux gérer mon mood.
Qu’est-ce qui vous définit le mieux ?
Hmm, ma personnalité change toujours petit à petit, alors il y a des moments où je n’arrive même pas à me comprendre. Ce n’est pas le cas pour tout le monde ? Il y a beaucoup de personnes qui pensent que j’ai une personnalité positive, ce qui est souvent le cas mais parfois je ne le suis pas. Je pense que la fois où j’ai pu le plus montré mon réel moi était pendant l’émission “Hyori’s Homestay 2″. Les caméras tournaient h24, donc j’avais très peu de moment ou je pouvais me reposer. À travers cette émission, j’ai été surprise de voir tant de gens dire qu’ils m’ont vue d’une manière différente.
Comment te sens tu par rapport au fait de vieillir ?
Je n'ai pas peur de vieillir, au contraire, j'ai même hâte de me voir plus âgée. Dans des interviews on me demande comment je me vois dans 5/10 ans mais je ne pense pas être capable de voir aussi loin. À la place, je planifie chaque année d'être une quelqu'un de meilleur.
C’est cette façon positive de voir les choses qui vous a rendu la personne que vous êtes aujourd’hui. Quels sont vos plus beaux souvenirs?
J'en ai tellement. Mes tournées avec les SNSD, quand on a remporté le daesang, quand mon film où je joue le rôle principal a été diffusé dans les salles de cinéma, quand j'ai remporté le rookie award en tant qu'actrice...C'est sans fin. J’ai vraiment eu beaucoup de souvenirs heureux pendant ma vingtaine mais à présent que j’ai passé la trentaine, je me sens bien plus heureuse à cet age-là. J’ai ma philosophie qui est de “plutôt que d’essayer d’atteindre de grands objectifs, il vaut mieux en atteindre des plus petits et d’apprécier chaque petit moment de bonheur.”. Je pense que chaque jour avec des petits moments bonheurs sont importants, et en les cumulant, notre vie devient plus belle.
Crédits : Traduction chinoise par Limyoonabar & YOONYA | Traduction anglaise : mystarmyangel | Traduction française : YoonA France
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2019 vue par Alain Damasio : “L’horizon désirable vient par l'écologie”
Qu’est-ce qui a changé pour toi en 2019 ?
Alain Damasio – Beaucoup de choses ! Jusque-là, je n’avais jamais “préparé” la sortie d’un livre. En réalité, je n’avais jamais sorti un livre attendu, car lors de la publication de La Horde, il y a quinze ans, j’étais complètement inconnu. J’ai donc découvert ce qu’était l’attente d’un livre [Les Furtifs a dépassé les 100 000 ventes réelles, et a été élu livre de l’année par Livres Hebdo, ndlr]. Je me suis retrouvé pris dans une exposition médiatique que je n’avais jamais connue. Je suis dans une petite starification. Ça perturbe beaucoup le rapport que tu as avec toi-même. L’espèce de tranquillité d’esprit, l’anonymat quand tu te balades, c’est fini. J’ai perdu ce truc ultra-précieux d’être transparent. Même en manif ! J’en ai toujours fait, des manifs, pas la peine de me remercier d’être là ! (Rires)
Tu t’es senti libéré d’avoir publié Les Furtifs ?
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Quand je finis un livre, j’ai toujours une sensation géniale. Tu te dis – c’est très con, mais : “Je peux mourir.” (Un blanc) Ma fille est à côté, elle fait une drôle de tête ! (Rires) J’ai versé tout ce que je voulais dire à ce moment-là de ma vie dans ce livre. Donc j’ai eu le soulagement d’aboutir à quelque chose. Un livre univers comme ça, c’est un temps énorme d’accumulation. La Horde s’étalait sur sept ans : quatre ans de sédimentation dans le Vercors, et trois ans en Corse à écrire. Sept ans de ma vie ont été mobilisés. Pour Les Furtifs, j’ai écrit le chapitre 1 en 2012 ! Ça a marqué toute une durée de ma vie.
Quelles sont tes plus belles rencontres de l’année ?
Une de mes grandes rencontres a été celle avec Yan Péchin [guitariste ayant travaillé avec Miossec, Bashung, Higelin, et qui a signé la bande originale des Furtifs, intitulée Entrer dans la couleur, ndlr]. C’est vraiment un guitar hero, transporté d’une autre époque. Ce qu’on a fait en janvier sur l’album a été dingue. Il a composé huit titres en quatre jours. J’ai joué avec lui sur scène, parfois avec le groupe Palo Alto. Faire de la scène, pour moi qui suis dans le polissage de chaque paragraphe, a aussi été une découverte incroyable. C’est l’extrême inverse de l’écriture, puisque c’est du one shot. Yan a un côté écorché, perché, il joue en permanence. Fin 2018, j’ai aussi rencontré le philosophe Baptiste Morizot [auteur de Sur la piste animale, Actes sud, 2018, ndlr], qui m’a beaucoup aidé sur Les Furtifs.
Tu préfaces d’ailleurs son nouvel essai, Manières d’être vivant, qui sort en février chez Actes Sud…
Oui ! Ça, c’était mon défi de l’année. Son livre est excellent. Il va encore plus loin que les précédents.
Comment l’as-tu rencontré ?
Coup de bol total ! Je le connaissais vaguement par une copine qui m’avait conseillé de le lire. Un jour, j’ai fait une rencontre où il faisait partie des orateurs, à Science Po Paris. On a bu un coup après. Il y a eu un feeling énorme. On a la même base culturelle en philo : c’est un gros deleuzien, nietzschéen. Il a ce côté philosophe de terrain, il sort tout le temps, et j’adore randonner aussi. Je lui ai fait lire Les Furtifs quand je travaillais dessus, il m’a fait des retours. Et ce n’est pas un gars qui te dit : “Ouais, super, c’est génial !” Il te secoue !
Je l’ai lu en même temps, et on a fait du pistage ensemble… C’est la personne qui m’a le plus impressionné ces cinq dernières années, et qui m’a le plus changé. Il a modifié ma perception du vivant. Il m’a agrandi. Tu es un peu plus profond, un peu plus large, un peu plus haut… Ton volume de compréhension du monde a poussé des parois, après avoir discuté avec lui. Quand on mangeait ensemble, j’y allais en me préparant mentalement. Cette rencontre a amélioré des moments clés du livre.
Et il t’a proposé de faire la préface du sien…
Oui. Je voulais être à la hauteur, ça a été une grosse pression, car c’est de la philo. On avait beaucoup échangé par mail. Il m’a conseillé de m’appuyer là-dessus. Comme j’ai mon approche d’écrivain, ça lui amenait quelque chose, j’arrivais en oblique sur ce qu’il faisait. Avec Yan, j’ai vu quelqu’un créer en temps réel. Et avec Morizot, j’ai vu un mec penser, une pensée vivante.
>> A lire aussi : Alain Damasio, activiste SF et guide spirituel d'une génération rebelle
Tu as fait des découvertes musicales ?
Sous l’influence de Yan, j’ai écouté son album culte, fondamental pour lui, et qu’il avait en commun avec Bashung d’ailleurs. C’est un album de Talk Talk qui s’appelle Laughing Stock (1991), un chef-d’œuvre de six titres. Tu ne peux pas l’écouter en faisant autre chose, tu es obligé de rentrer à l’intérieur.
J’ai aussi joué avec la chanteuse Mood. Sur scène, elle est passionnante, elle est dans la pure sculpture de l’air. C’est une claque en live. Enfin, je suis revenu à des amours punks, avec The Distillers. La chanteuse du groupe, Brody Dalle, a fait un album en 2014, et j’adore ce qu’elle dégage, sa voix. Elle a une puissance grave incroyable. J’ai aussi découvert grâce à Rone [son ami, qui a composé le morceau Bora Vocal, sur lequel on entend Alain Damasio, ndlr] le groupe Sleaford Mods. C’est dingue. Ils sont deux : un mec assez trapu, puissant, qui balance des textes sociaux sur un rythme post-punk. Je trouve ça ultra-intéressant. C’est vers ça que j’aimerais aller si je continue à faire de la scène. C’est bien speed. J’ai regardé un live sur Youtube : il te tient pendant une heure en tension.
Politiquement, comment tu définirais 2019 ?
L’année a été très stimulante, enthousiasmante, grâce aux Gilets jaunes notamment, et à ce qui se passe autour de la pensée de l’effondrement, comme Extinction Rebellion. Je vois la jonction se faire entre les luttes anticapitalistes et les luttes écolos. Il y a une convergence naturelle, qui n’a pas été provoquée, que personne n’a voulu mettre en place. Je rencontre des gens pour qui c’est évident que l’ennemi commun est le capitalisme extractiviste. Et qui veulent cohabiter avec le vivant autrement. L’horizon désirable vient par l’écologie, c'est un renouement avec le vivant. C’est une vraie bonne nouvelle.
D’un autre côté, on est revenu aussi à la répression la plus standard. Moi qui parle beaucoup des régimes de contrôle, je trouve qu’on est dans une logique disciplinaire très simple : police, armée, interdiction de manifs, arrestations préventives, etc. Quand tu discutes avec David Dufresne, tu le sais. Il l’a calculé. On a fait plus de manifestants blessés en quelques mois de mouvement des Gilets jaunes qu’en vingt ans.
>> A lire aussi : 2019 vue par David Dufresne
On va voir jusqu’où on est capable d’aller, et de résister à ça. En tout cas, nous sommes à un niveau de violence tel que, pour moi, c’est le retour de l’action directe qu’il va falloir mettre en place. C’est un gros changement que j’observe. Le vieux débat “violence / non-violence” a vraiment muté. Ce n’est plus “violence ou non-violence”, c’est “violence et non-violence”, articulation entre actions de masse où le nombre compte, et actions directes avec des groupes plus resserrés pour aller chercher les responsables de ces systèmes. Les niveaux d’écoute sont tellement faibles par rapport aux masses mobilisées qu’il faut passer à autre chose. On le sent chez les Gilets jaunes, dans la mouvance du Comité invisible, ou encore dans Extinction Rebellion. Il y a une porosité à ça, à cause de la répression. J’ai l’impression qu’on comprend enfin que l'un et l'autre ne sont pas exclusifs. Comme le prouvent d’ailleurs les exemples de Gandhi et Mandela.
Des projets en cours ?
Mes deux prochains projets, c’est une série radio qui se fera avec Floriane Pochon de Phaune Radio et sera de la SF, et une série télé. Si ça voit le jour, ça va être cool ! Pour résumer, le scénario c’est “Game of Sapiens”. La Terre s’autodétruit autour de 2060-2080. Les gens qui le peuvent se réfugient en Antarctique. Ils voyagent dans le temps, mais systématiquement en 2400, où 10 000 survivants habitent dans une sorte de Taïga avec des lacs. Là, un nouvel équilibre s’est développé dans le rapport entre technologie et vivant. Tous les modèles anthropologiques coexistent. L’enjeu c’est : quelle communauté va donner le futur modèle de Sapiens ? Quel type d’espèce humaine on veut être ? On est en contact avec Netflix. Potentiellement, ce sera pour 2021 !
Propos recueillis par Mathieu Dejean
Dernier livre paru : Les Furtifs, éd. La Volte, 704 p., 25€, disponible sur Les Inrocks Store
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Indochine : pluie de surprises au Stade Pierre-Mauroy pour la fin du "13 Tour"
NOUS Y ÉTIONS - Ce 22 juin, Nicola Sirkis fêtait ses 60 ans sur la scène de Lille. Au programme : un ultime voyage dans la galaxie "13" et de beaux cadeaux.
PUBLIÉ LE 23/06/2019 À 03:05
Une puissance intacte, de la générosité et la douce nostalgie du temps qui passe. Voilà les trois ingrédients principaux de ce concert du groupe français Indochine au Stade Pierre-Mauroy de Lille, donné le 22 juin 2019. Il s'agit là de la première des deux dates exceptionnelles qui viennent servir de conclusion au "13 Tour" qui triomphe depuis des mois partout en France.
Ceux qui ont eu le plaisir de voir ce concert retrouveront ici la même architecture. Pas de jaloux chez les "Indofans", les grands titres de ce tout nouvel album résolument taillé pour le live et la scène sont là. Mais, nous sommes bien obligés de reconnaître qu'il y a ceux qui auront vu ce concert du 22 juin et les autres.
Anniversaire de Nicola Sirkis oblige, le chanteur d'Indochine était habité d'une émotion toute particulière. Et c'était sans compter sur les surprises que les proches du chanteur et le public avait préparé. Des surprises pensées pour Nicola Sirkis mais qui étaient autant de cadeaux pour le public très nombreux venus du Nord, de Belgique et de partout en France.
Un dernier voyage spatial
Le plat de résistance était le concert du 13 Tour. Pour des raisons techniques, on ne retrouvait pas ici le dôme-soucoupe volante de salles comme l'AccorHotels Arena de Paris. La scénographie était tout de même extrêmement bien travaillée avec un gigantesque écran capable de plonger le public dans un voyage interstellaire. Le plafond était occupé par des centaines de projecteurs astucieusement programmés pour réaliser des figures géométriques et offrir, tout au long du concert, une ambiance et une profondeur aux différents tableaux d'Indochine.
C'est avec l'apocalyptique Black Sky que Nicola Sirkis et ses musiciens entrent en scène. Le noir et le rouge, couleurs fondamentales du groupe, dominent. L'écran propulse le public dans un voyage spatial entre planètes rougeoyantes, astéroïdes et nébuleuses colorées. Entre ces images dignes d'un film de science-fiction, on distingue un cœur ou l'iris d'un œil cachés parmi les astres. Ce n'est pas un vide intersidéral froid que propose le groupe mais un univers curieusement organique. "Et je m'envole / Tout seul dans les étoiles / Mon vaisseau dans l'espace / Entre Vénus et Mars / Je veux voir quand notre /Terre s'éloigne / Au-delà / Vers le plus beau", chante Nicola Sirkis. La chanson alterne entre néant et espoir.
La fête commence cependant avec 2033. La salle se colore tel un arc-en-ciel et une pluie de confettis tombe délicatement sur la fosse qui se presse, compacte, près de la scène. Nicola Sirkis y chante la résistance de l'amour malgré les époques et les obstacles, 1923, 1983, 2023, 2033, 2053... Le temps passe sans altérer quoi que ce soit. Un peu comme la voix et l'énergie de Nicola Sirkis. Impeccable vocalement pendant près de trois heures, les fans ne seront pas déçus et ceux qui ont l'habitude d'écouter les enregistrements studio seront ravis de constater que la qualité du son et de la voix sont au rendez-vous. 30 ans, 50 ans ou 60 ans... Le temps semble simplement agrandir le répertoire du groupe sans altérer la force scénique.
Fendre la foule
Visuellement, le tableau le plus puissant est sans doute Henry Darger avec les images de ces 13 enfants qui illustrent la pochette de l'album 13. On doit cette création, inspirée par le pionnier de l'art brut (Henry Darger), au génial photographe Erwin Olaf. Leurs visages puissants, innocents et inquiétants saisissent le public. Indochine bascule ensuite sur Station 13, ode à ses héros disparus comme David Bowie. Le public s'enflamme alors sur le "Oui, oui c'est moi / oui, oui, voilà" qu'ils connaissent mieux. Magie des singles et des clips forts.
Suivent Alice & June, Miss Paramount et A l'assaut et ses drapeaux imaginaires. Des milliers de rubans de papiers sont propulsés dans les airs créant dans la foule une petite dizaine de pom-pom girls et boys amateurs. La température retombe avec La vie est belle. Priorité est donnée à la voix de Nicola Sirkis. Son visage et ceux des membres du public apparaissent clairement sur l'écran géant, soulignant ainsi toute l'émotion du morceau. Le chanteur donne au public le temps de chanter a capella et la magie opère. "La vie est belle et cruelle à la fois, elle nous ressemble parfois /Moi je suis né pour n'être qu'avec toi", résonne dans le Stade Pierre-Mauroy. Pour Tes Yeux Noirs, Nicola Sirkis fend la foule. Il fait presque le tour entier de la salle avant de regagner la scène et lancer Kimono dans l'ambulance. Entre temps, des centaines de petites pancartes "Nicola" sont brandies dans la fosse et les gradins s'illuminent. Le public est venu avec des centaines de ballons rouges en forme de cœur éclairés par les lampes des smartphones. "Merci beaucoup, vous pouvez être fiers de vous", lance Nicolas Sirkis avant de reprendre le chant.
Réunion de famille pour un anniversaire émouvant
Dès la onzième chanson, Indochine offre un premier cadeau au public avec Dunkerque. Une chanson sortie en 2002 avec l'album Paradize et qui a su faire plaisir aux habitants de la région. Les tubes Song For A Dream, Un été français et Club 13 viennent clore le spectacle. Mais c'était sans compter sur un deuxième concert. Après quelques secondes d'obscurité, l'agitation grandit. On remarque l'arrivée d'un grand nombre d'invités. Seuls les reflets des cuivres donnent quelques indices à la foule : une fanfare arrive. La lumière se fait et c'est un orchestre de la Garde Républicaine qui apparaît. Les musiciens font retenir les premières notes de J'ai demandé à la lune.
La grande surprise de ce concert lillois d'@indochinetwitt était sans doute l'arrivée... de la Garde républicaine. Ici sur "J'ai demandé à la lune".#LaDerniereVague
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Ce set acoustique parfaitement exceptionnel compte de grands titres comme Salômbo, Troisième sexe ou Electrastar(avec la participation de Lou Sirkis, nièce du chanteur et fille du Stéphane Sirkis le frère jumeau de Nicola ; cette chanson était dédiée à Stéphane dans l'album Paradize). Les guitares de l'oncle et de la nièce mêlent leurs vibrations créant une résonance toute particulière qui semble occuper chaque cm3 du Stade lillois. Une chanson beaucoup plus rare, Justine(1999), entre aussi dans la sélection. Et vient enfin l'heure de l'anniversaire. Théa Sirkis, la fille de Nicola, apparaît. Elle porte un grand T-shirt à la gloire d'Ariana Grande pour sa tournée Sweetener et un immense bouquet de fleurs blanches. La garde républicaine entonne l'éternelle musique de "joyeux anniversaire" reprise chaleureusement par le public. Ému, le chanteur semble perpétuellement hésiter entre plaisir de vivre ce moment et une sorte de timidité face à ces attentions.
La petite promenade dans le public est un beau moment aussi pour les fans qui veulent toucher Nicola Sirkis. (Moi, je vous avoue, j'ai toujours peur pour les artistes quand ils font ça.)
Et puis c'était l'anniversaire de Nicola Sirkis. Chanson obligatoire du public (accompagné par la Garde républicaine). Bonus œil de lynx" : sur le T-shirt Ariana Grande de Théa Sirkis qui apporte le bouquet.
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Une touche de militantisme
Il ne reste plus à Indochine qu'à terminer son concert avec quelques chansons indispensables : College Boy, Trois nuits par semaine, l’indéboulonnable L'aventurier, Cartagène et enfin Karma Girls. Nicola Sirkis n'oublie pas de distiller quelques messages militant contre le harcèlement (scolaire, sexuel...) ou pour les droits des personnes LGBTQ+ en brandissant un drapeau arc-en-ciel qu'il a réclamé à des membres du public. Le public justement est remercié des dizaines de fois, un hommage est aussi rendu aux membres du groupe, entre les anciens présents depuis plus de trente ans et le petit dernier à la batterie depuis cinq ans. Ultime surprise : un petit feu d'artifice donné au dessus du toit du stade alors que le public sortait de l'enceinte. Le dimanche 23 juin, Indochine donnera un autre concert dans la même salle. Concert qui sera retransmis en direct sur Internet. Idéal pour guetter d'autres surprises et profiter du spectacle depuis chez vous.
Ce set acoustique parfaitement exceptionnel compte de grands titres comme Salômbo, Troisième sexe ou Electrastar(avec la participation de Lou Sirkis, nièce du chanteur et fille du Stéphane Sirkis le frère jumeau de Nicola ; cette chanson était dédiée à Stéphane dans l'album Paradize). Les guitares de l'oncle et de la nièce mêlent leurs vibrations créant une résonance toute particulière qui semble occuper chaque cm3 du Stade lillois. Une chanson beaucoup plus rare, Justine(1999), entre aussi dans la sélection. Et vient enfin l'heure de l'anniversaire. Théa Sirkis, la fille de Nicola, apparaît. Elle porte un grand T-shirt à la gloire d'Ariana Grande pour sa tournée Sweetener et un immense bouquet de fleurs blanches. La garde républicaine entonne l'éternelle musique de "joyeux anniversaire" reprise chaleureusement par le public. Ému, le chanteur semble perpétuellement hésiter entre plaisir de vivre ce moment et une sorte de timidité face à ces attentions
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Suivent Alice & June, Miss Paramount et A l'assaut et ses drapeaux imaginaires. Des milliers de rubans de papiers sont propulsés dans les airs créant dans la foule une petite dizaine de pom-pom girls et boys amateurs. La température retombe avec La vie est belle. Priorité est donnée à la voix de Nicola Sirkis. Son visage et ceux des membres du public apparaissent clairement sur l'écran géant, soulignant ainsi toute l'émotion du morceau. Le chanteur donne au public le temps de chanter a capella et la magie opère. "La vie est belle et cruelle à la fois, elle nous ressemble parfois /Moi je suis né pour n'être qu'avec toi", résonne dans le Stade Pierre-Mauroy. Pour Tes Yeux Noirs, Nicola Sirkis fend la foule. Il fait presque le tour entier de la salle avant de regagner la scène et lancer Kimono dans l'ambulance. Entre temps, des centaines de petites pancartes "Nicola" sont brandies dans la fosse et les gradins s'illuminent. Le public est venu avec des centaines de ballons rouges en forme de cœur éclairés par les lampes des smartphones. "Merci beaucoup, vous pouvez être fiers de vous", lance Nicolas Sirkis avant de reprendre le chant.
Réunion de famille pour un anniversaire émouvant
Dès la onzième chanson, Indochine offre un premier cadeau au public avec Dunkerque. Une chanson sortie en 2002 avec l'album Paradize et qui a su faire plaisir aux habitants de la région. Les tubes Song For A Dream, Un été français et Club 13 viennent clore le spectacle. Mais c'était sans compter sur un deuxième concert. Après quelques secondes d'obscurité, l'agitation grandit. On remarque l'arrivée d'un grand nombre d'invités. Seuls les reflets des cuivres donnent quelques indices à la foule : une fanfare arrive. La lumière se fait et c'est un orchestre de la Garde Républicaine qui apparaît. Les musiciens font retenir les premières notes de J'ai demandé à la lune.
Ce set acoustique parfaitement exceptionnel compte de grands titres comme Salômbo, Troisième sexe ou Electrastar(avec la participation de Lou Sirkis, nièce du chanteur et fille du Stéphane Sirkis le frère jumeau de Nicola ; cette chanson était dédiée à Stéphane dans l'album Paradize). Les guitares de l'oncle et de la nièce mêlent leurs vibrations créant une résonance toute particulière qui semble occuper chaque cm3 du Stade lillois. Une chanson beaucoup plus rare, Justine(1999), entre aussi dans la sélection. Et vient enfin l'heure de l'anniversaire. Théa Sirkis, la fille de Nicola, apparaît. Elle porte un grand T-shirt à la gloire d'Ariana Grande pour sa tournée Sweetener et un immense bouquet de fleurs blanches. La garde républicaine entonne l'éternelle musique de "joyeux anniversaire" reprise chaleureusement par le public. Ému, le chanteur semble perpétuellement hésiter entre plaisir de vivre ce moment et une sorte de timidité face à ces attentions.
Une touche de militantisme
Il ne reste plus à Indochine qu'à terminer son concert avec quelques chansons indispensables : College Boy, Trois nuits par semaine, l’indéboulonnable L'aventurier, Cartagène et enfin Karma Girls. Nicola Sirkis n'oublie pas de distiller quelques messages militant contre le harcèlement (scolaire, sexuel...) ou pour les droits des personnes LGBTQ+ en brandissant un drapeau arc-en-ciel qu'il a réclamé à des membres du public. Le public justement est remercié des dizaines de fois, un hommage est aussi rendu aux membres du groupe, entre les anciens présents depuis plus de trente ans et le petit dernier à la batterie depuis cinq ans. Ultime surprise : un petit feu d'artifice donné au dessus du toit du stade alors que le public sortait de l'enceinte. Le dimanche 23 juin, Indochine donnera un autre concert dans la même salle. Concert qui sera retransmis en direct sur Internet. Idéal pour guetter d'autres surprises et profiter du spectacle depuis chez vous.
Indochine : pluie de surprises au Stade Pierre-Mauroy pour la fin du "13 Tour"
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Le ''politiquement correct'' - ( I ) : La perte de l'intelligence
Plusieurs lecteurs (et des lectrices, aussi) me demandent plus de détails sur ce phénomène récent. Il ronge notre civilisation, et ce n’est pas une bonne nouvelle : pour le malheur de l'humanité, il n'y a rien qui puisse lui succéder et prendre une relève éventuelle, si elle disparaissait... Si ce n'est la sauvagerie -qui commencera par trois petits tours dans l'islamisme ravageur qui se sabordera de lui-même dans le néant : c’est sa seule racine et son seul devenir possible. Ils demandent aussi comment identifier les symptômes de ce vice de la pensée (réponse demain)
Pendant que je réfléchis à la question posée, une citation venue de mes lectures d'adolescent resurgit soudain : Alexis Carrel (qui a été affublé de tous les vices simplement parce qu'il avait diagnostiqué que le communisme était une faute irrattrapable…) écrivait, dans ''l'Homme, cet inconnu'' : ''Le sens moral est plus important que l'intelligence. Quand il disparaît d'une nation, toute la structure sociale commence à s’ébranler''. On peut en effet se demander si notre magnifique civilisation occidentale (ou ''judéo-chrétienne'') n'est pas en train de mourir d'une perversion de son ''intelligence'', devenue à la fois excessive et mal-appliquée... Dans le même mouvement, il me revient aussi à l'esprit une pensée de Theodore Darlymple, l'immense et génial médecin et philosophe britannique, qui affirme avec sagesse : “Quand les individus sont forcés de rester silencieux quand on leur raconte les mensonges les plus évidents, ou pire quand ils sont forcés de répéter ces mensonges eux-mêmes, ils perdent une fois pour toutes le sens de la probité''.
(NDLR - C'est de lui aussi que vient l'idée que les idées progressistes répandues dans les cercles intellectuels occidentaux diluent la responsabilité des individus par rapport à leurs propres actions et sapent la morale traditionnelle, ce qui contribue à la formation, dans les pays riches, de sous-prolétariats affectés par une violence endémique, la criminalité, les maladies sexuellement transmissibles, la dépendance à l'assistance sociale et la toxicomanie. Hélas, tous ces mots font partie de notre quotidien, et chacun de nous a en tête au moins un exemple de l'une ou l'autre de ces perversions de l'esprit qui l'a touché, personnellement ou de très près).
Mais une telle analyse, quelque peu désincarnée, ne suffit plus : la situation est si grave qu’il faut aller plus loin, car le bon vieux ''politiquement correct à la Papa'', qui emmerdait tout le monde mais savait s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard a ''migré'' de cette ancienne attitude d'esprit (ou de manque d'esprit) à une intransigeance totale, systématique et indiscutable… quand elle n'est pas accompagnée de menaces d'exclusion civile pour qui n’adhère pas à LA ''vérité'' clonée... mais fausse. Cette forme nouvelle de dictature et de terrorisme intellectuel est une horreur à l'état brut, au nom d'une caricature d'intelligence qui se rêve ''bien-pensante'' mais n'est que désespérante ! En mon for intérieur, j'ai baptisé cette nouvelle pathologie ''le syndrome Zemmour'', du nom de ce nouvel ennemi public n°1 des ennemis de toute intelligence, qui DOIT être condamné et rejeté, puisqu'il a raison pratiquement sur tout ce qu'il dit, analyse, décrit, prédit ou annonce...
Retour sur images : je n'ai pas oublié ma stupeur lorsque j'ai découvert, en 1968, le phénomène qui allait devenir le ''politiquement correct'', aux Etats Unis où je sévissais comme ''Visiting professor of computer sciences'' dans 10 universités parmi les plus prestigieuses. Ce mélange de juridisme, de droits-de-l'hommisme, de vraies inégalités fabriquées au nom d'un faux égalitarisme, de fractionnement de la société au nom d'un féminisme mal compris et de contraintes au profit des seules minorités, m'avait paru ne jamais pouvoir s’imposer en France, terre (croyais-je alors, ma jeunesse étant ma seule excuse) d'intelligence et de culture...
Quelle erreur !. La France s'est retrouvée, en peu d'années, colonisée par toutes les idioties propres (?) à ce mouvement d'anti-pensée : la guerre des sexes, la cause noire, ou arabe, ou ''tout-sauf-blanche'', la fascination pour l'Islam ''cette religion de paix et d'amour’’(sic !), le jeunisme obligatoire (dont la version ''2-0'' est une ''ado-doulie'' depuis qu'une enfant de 13 ans impose au monde (par presse collaborationniste interposée) ses dangereux fantasmes et une grève chronique des écoliers), les pseudo martyrs LGBT, trans-sexistes, indigénistes, ''antifas'' sans fascisme ou ''inclusivistes dis-orthographiques''... La liste est longue de ces ravageurs dont le seul programme est la désintégration de tout ce qui marche..
Notre pauvre France croule sous le poids de groupuscules aussi bruyants, sectaires et méchants qu'ils sont minoritaires et mortifères. Ils mentent, bien sûr, mais surtout ils menacent, insultent, rejettent, condamnent sans jugement, appellent au boycott : les exemples sont quotidiens d'iso- Zemmour, Finkelkraut, Védrine, et tant d'autres, qui sont interdits de parole, ''dés-invités'', priés de se taire, fichus à la porte, montrés du doigt et frappés de ''fatwas'' rappelant les pires heures de la révolution culturelle maoïste. Ils doivent être condamnés, abaissés, exclus et désignés à la vindicte publique... simplement parce qu'ils ne sont pas en conformité absolue (la nuance est inconnue, chez les ayatollahs) avec les préjugés à la mode du jour... tout cela, bien entendu, au nom de la liberté qui a vraiment bon dos !
Toute personnalité libre, créatrice, originale et autonome est déclarée clivante, un des mots liberticides qui stigmatisent tout opposant réel, virtuel, soupçonné ou possible... tout comme traumatisant, complice ou conservateur (le plus grave, peut-être !), et surtout comme l'inévitable ''n'importe-quoi-o-phobe'' (est réputé ''quelque-chose-o-phobe'' -et donc condamnable sans procès- celui qui n'adhère pas à 100 % à la ‘’doxa’’... C'est pratique, non, pour éviter toute contestation ?).
Un exemple me vient à l'esprit : il y a une semaine, je faisais partie d'un jury qui se réunissait, de manière à la fois solennelle et rituelle mais amicale, pour l'attribution d'une bourse internationale, la plus prestigieuse peut-être… Et c’est dans ce cadre protégé (croyais-je !) que j’ai assisté une tentative de ''mise à mort'' d’un candidat brillant, juste parce qu'il n'était pas conforme avec l’anti- ''modèle'' que la pression médiatique et politique ''recommande'' (avec une manière de ''recommander'' qui s'apparente à la démocratie telle que la pratique le sinistre Erdogan !)
Cela s'est passé au pays de Montaigne, de Malherbe, de nos immenses classiques (dont les cuistres ont inventé, depuis peu, qu'ils sont tous ''quelque-chose-o-phobes'', à brûler en place publique), de Chateaubriand, de Raymond Aron... et de Philippe Murray -dont nous reparlerons bientôt, car je me demande sans cesse comment ce bel esprit libre et facétieux aurait réagi face au vide sidéral (et mensonger, ce qui est un comble !) de la dernière campagne ''européenne'', aux manigances diaboliques de notre Président (récemment qualifié de ''président-machiavel'' par un hebdomadaire dont les analyses sont généralement lucides),
Seuls un Philippe Murray, un Michel Audiard ou un Pierre Desproges auraient pu trouver les mots qui conviennent pour raconter la génération soigneusement programmée par l'insupportable Hidalgo, ''notre drame de Paris'', d'embouteillages absolus qui ne pourront se terminer que par des bagarres et des meurtres inévitables... au nom, faussement invoqué, d’un ''écologiquement correct'' -au nom duquel tous les excès et toutes les folies seraient permis... Le but que poursuit cette harpie semble être la recherche à tout prix de ''l'embouteillage final'' (dans la logique assassine de la ''lutte finale'' lénino-marxiste), qui bloquerait tout, sans plus aucun espoir de pouvoir trouver la sortie... qui serait son cadeau de départ à ces parisiens qui, après l'avoir élue par erreur, l'ont si fort rejetée... (à suivre).
H-Cl.
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Sortie: Oct 02, 2020 Durée: 30:14 Genre: Drame, Comédie Etoiles: Lily Collins, Ashley Park, Philippine Leroy-Beaulieu, Lucas Bravo, Samuel Arnold, Camille Razat
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DERNIÈRES PENSÉES Le pouvoir de la foi, l’amour et l’affinité pour Emily in Paris occupent une place centrale dans l’histoire de la vie de Jeremy Camp dans les FILMS I Still Believe. Les réalisateurs Andrew et Jon Erwin (les Erwin Brothers) examinent la vie et l’époque de la vie de Jeremy Camp; mettant en évidence ses débuts avec sa relation Melissa Heing alors qu'ils luttent contre les épreuves et leur amour durable les uns pour les autres à travers des moments difficiles. Alors que l'intention du FILM et le message thématique de la foi d'une personne à travers les temps difficiles sont en effet palpables ainsi que les performances Emily in Parisal sympathiques, le film s'efforce certainement de trouver une base cinématographique dans son exécution, y compris un rythme effréné, des pièces fragmentées, des rythmes d'intrigue prévisibles, moments de dialogue trop prêcheurs / ringards, sur les connotations de religio Emily in Paris utilisées et mauvaise gestion de beaucoup de ses personnages secondaires / secondaires. Pour moi, ce FILMS était quelque part entre ok et «meh». C'était définitivement une entreprise de FILMS basée sur la foi chrétienne (du début à la fin) et a certainement eu ses moments, mais jEmily in Parist n'a pas réussi à résonner avec moi; s'efforçant de trouver un juste équilibre dans son entreprise. Personnellement, malgré l’histoire, ça aurait pu être mieux. Le Emily in Paris, ma recommandation pour ce FILM est un «choix incertain» au mieux car certains aimeront (rien de mal à cela), tandis que d'autres ne le feront pas et le rejetteront complètement. Quelle que soit votre position sur les films religieux religio Emily in Paris, I Still Believe se présente davantage comme une sorte de récit édifiant; démontrant à quel point une histoire poignante et sincère d'Action-Sci-Fi réelle peut être problématique lors de sa traduction en une entreprise cinématographique. Pour moi, je crois à l’histoire / au message de Jeremy Camp, mais pas tellement au long métrage.
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I love vinyle #863 Béla Bartók - Quatuors n°5 & 6 - Quatuor Végh
Quatuor n°5, 1934 Henry Barraud, sur lequel je m'appuie (Regards sur la musique du 13 & 20.12.1981) voit dans ce quatuor une forte influence Beethovénienne (fugue du Quatuor 17, pour le 1er adagio et Quatuor 15 pour l'Allegro).Mais je laisse l'analyse musicale aux professionnels et j'invite juste à écouter ces deux très beaux quatuors dans cette interprétation idéale. On a prétendu qu’ils marquaient une rupture dans la musique de Bartók et j’aimerais essayer ici de comprendre ce qui s’est passé lors de son exil new-yorkais.
Quatuor n°6, 1939 Ecrit juste avant l'exil à New York, on le décrit comme ironique et désespéré, presque prémonitoire. En 1939, à Paris, Bartók prévient les français : pas d'arrangement avec l'Allemagne, ne tombez pas dans ce piège. Les concessions que font certains pays à Hitler le désespèrent. Il faudrait partir très loin. Mais où ? Peu après la déclaration de guerre, le compositeur (en octobre 40) choisit de quitter la Hongrie et se décide pour New York. Mais est-ce un choix ?
« Pas moyen de faire autrement, dit-il. « La question (de Beethoven) Muss es Sein, « Le faut-il ? » ne se pose même pas car : « Es muss Sein. » « Il le faut ! »
Quand on parle de son séjour à New York, les mêmes mots reviennent toujours : solitude, ennui, perte de créativité, pauvreté (ce qui est avéré, ceci dit, fallut- il vraiment « quêter pour enterrer Béla Bartók », comme le dit la chanson, c’est moins sûr) et Barraud le souligne : on a peut-être un peu noirci le trait.
Henry Barraud lui-même, Harry Halbreich (dans le texte du disque) ou Pierre Citron (dans son Bartók, Coll. Solf��ges) ne cèdent-ils pas à la légende quand ils reprennent cette idée qu'avant son départ pour l'Amérique, Bartók avait un langage plus complexe, plus personnel, et qu'à New York, cherchant le succès auprès du public, il aurait fait des concessions ? Allant jusqu'à fleureter avec un jazz commercial qui aurait dénaturé sa musique ! A cette époque (1943), il compose quand même le génial Concerto pour orchestre qui ne me semble pas si évident que ça et pas tellement dénaturé. Mais suis-je assez musicien pour pouvoir l'affirmer ? Halbreich et Citron sont un peu condescendants avec cette œuvre (« une des plus populaires de Bartók », aahh, donc un peu suspecte ?, « et pas son chef d'œuvre», insiste P. Citron.) Ces auteurs lui reprochent de pas avoir créé une œuvre plus savante, mais ils oublient peut-être un peu vite que le rôle initial du Concerto, en général, c’est d’être avant tout démonstratif. Une bagarre soliste-orchestre, avec sa cadence où il doit rayonner comme une diva. On est au théâtre.
Un autre commentaire souvent lu ou entendu : si les musiciens américains l'accueillent à bras ouvert, le public, lui, ne suit pas. Pourtant, dans une lettre, le chef Eugène Ormandy parle d'un grand succès pour le concerto pour violon et souhaite l'interpréter à nouveau, avec comme soliste un ami cher à Bartók : Szigeti.
En 1939 (certes, au début de son séjour) il enregistre Contrastes avec Szigeti et Benny Goodman. Ce dernier affirme :
« Les Contrastes sont une œuvre incroyablement difficile. Je dirais même l'œuvre la plus diabolique de toute la littérature pour clarinette. Je ne sais à combien d'exemplaires se vendra le disque, car les idées développées sont assez éloignées de l'auditoire américain. Mais pour moi cette musique est passionnante. Je crois avoir travaillé plus dur que jamais auparavant. »
Juin 1944 : sonate pour violon, Pierre Citron la décrit comme la seule des oeuvres de l'exil qui soit une parfaite réussite. Menuhin, qui l’a commandée, parle d'un beau succès sur le public d'Alaska. A New York, c'est aussi un triomphe public, mais la presse rejette l'œuvre. La presse, pas le public.
Là encore une contradiction chez ces commentateurs (Halbreich, Citron) : Bartók continue à travailler jusqu'à la fin et il reçoit de nombreuses commandes... Pour quelqu'un boudé par le public, voilà des artistes, éditeurs et directeurs de salles de concerts, bien courageux.
En écoutant des extraits de sa correspondance (Le feuilleton de France Musique - Bela Bartók, l'homme blessé - 1940-1945, 4-4 L'impasse, 06.09.1992), on ne l'entend jamais s'apitoyer sur son sort. Là où on le décrit désespéré, il n'est peut-être que lucide. En 1943, énormes fatigues, on dit qu'il souffre de polycythémie mais les médecins ne savent pas poser un diagnostic précis. On parle de Leucémie. Son déracinement (et la mort récente de sa mère) ne sont peut-être pas étrangers à ces maux. En Juillet 1945, deux mois avant sa mort, il évoque une récente pneumonie avec légèreté, presque en passant : « une belle et coquette espèce de pneumonie (attrapée) en Mars. » Les nouvelles venant de Hongrie et de sa famille, en revanche, l'inquiètent. Mais il se réjouit de la venue d'une amie à New York. Il s'éteint deux mois plus tard.
A l'écoute de tous ces documents, j'ai du mal à me faire une idée précise du Bartók new-yorkais. Je sens en lui une force vitale qui balaye allègrement le tableau tragique qu'on a fait de son séjour américain. Il y a sans doute chez lui une forme d'élégance qui l'empêche de se plaindre. Ainsi qu’une fierté qui le pousse à refuser tout argent qui ne viendrait pas de son travail direct. Certes, après le Concerto pour orchestre, il ne compose plus qu'une œuvre par an, mais ce que je veux dire c'est que : s'il s'était installé à Madrid, à Lisbonne, ou à Mexico, son destin aurait sans doute été le même. Et je suis sans doute un béotien mais encore une fois je ne pas trouve ses oeuvres d'exil si « dénaturées. »
Rêvons un peu. Sa dernière adresse : Apt 5-03. 89 Riverside Drive, Saranac lake, New York. Son numéro téléphone : Columbus 5-77-50. Saranac lake : on peut voir l'endroit sur Google Earth. Le numéro de téléphone me fait rêver. On le croirait sorti d'un roman de Modiano. Au détour d'une promenade qui nous pousserait un peu plus loin que d'habitude, on aimerait tomber sur une de ces étranges cabines rouges, surgie du passé, ou d'un épisode de Doctor Who, y rentrer, décrocher, et demander à l'opératrice : Columbus 5-77-50. Si après quelques sonneries dans le vide quelqu'un répond avec un fort accent hongrois : « Yes, Béla Bartók... », se présenter et lui demander dans un anglais de cuisine :
- Comment ça va ? - Depuis le 26 septembre 1945 ? Pas très bien. Oh, je ne m'inquiète pas pour moi. C'est la Hongrie qui m'inquiète. - La Hongrie de 1945 ? - Celle de 2020 aussi. Une autre chose m'inquiète... - ... - Ici, je n’ai pas toutes les infos. Est-ce qu'on écoute encore ma musique ? - Je suis en train de l'écouter en écrivant ces lignes. - Me voilà rassuré. La voix de l'opératrice nous interrompt : - En parlant de lignes, la vôtre va couper. Vous n'avez plus de crédit.
Et ça coupe, effectivement. Zut, pas le temps de lui demander si New York c'était vraiment l'enfer et s'il a bel et bien altéré sa musique pour plaire au public... Tant pis pour la légende, on fera avec. Es muss Sein.
Liens vidéos, Quatuor Végh, Sando Végh, Sandor Zöldy, Georges Janzer, 1972 :
String Quartet No. 5, Sz. 102: I. Allegro https://youtu.be/eCe8CeFvyuU
Quatuor No. 5, Sz. 102: II. Adagio molto https://youtu.be/yGV3-k4U0WM
Quatuor No. 5, Sz. 102: III. Scherzo https://youtu.be/lrs9aMfpKzo
Quatuor No. 5, Sz. 102: IV. Andante https://youtu.be/O7RYylWIf1g
Quatuor No. 5, Sz. 102: V. Finale https://youtu.be/UZ2e-p221AI
Quatuor No. 6, Sz. 114: I. Mesto - Piu mosso, pesante https://youtu.be/WpoHUIsPqZo
Quatuor No. 6, Sz. 114: II. Mesto - Marcia https://youtu.be/dshUVl9a3cA
Quatuor No. 6, Sz. 114: III. Mesto - Burletta https://youtu.be/hJ1K3tLVQq0
Quatuor No. 6, Sz. 114: IV. Mesto https://youtu.be/1_zhEowvkwc
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📝J15 : Tokyo vers Lille Un autre truc génial de ce pays : les casiers ultra larges pour y fourre les valises de 15 jours de voyage pour 1200¥ les 24h. Et ça dans la plupart des stations de métro de la nation du rangement. Un petit au revoir à Antouéno qui quitte l'aventure un peu plus tôt. La sentence est irrévocable. Son avion est à 13h, le notre 23:50. Ce qui laisse le temps aux dernières activités du séjour. Direction la tour Eiffel de Tokyo, qu'on appelle plus communément la Tokyo Tower. La mascotte de cette attraction ressemble à un godemiché tout rose avec une salopette et un chapeau de Noël. Il fait coucou aux enfants, les enfants lui font coucou. Tout va bien. La fin de journée se déroule tranquillement, un dernier moment avec Stéphane dans le quartier des nouilles en plastique. Le dernier verre sera en terrasse, mais parce que c'est le dernier la table aura sur longue surnappe en polaire qu'on peut poser sur les genoux. Un chauffage sous la table envoie les degrés qu'il manque en cette saison. Ca y est, j'ai trop chaud. En bon français et parce qu'il faut que je me réhabitue à me plaindre, je me plains. Ça sent déjà un peu la France. On récupère les valises dans les lockers et on hug Henri qui rentrera lundi. Un dernier spectacle de Tokyo dans la nuit. Le gras de front collé au carreau du monorail extérieur qui nous ramène à notre point de départ, l'aéroport Haneda, les lumières de la ville défilent lentement en laissant une lègère trace dans le fond de l'oeil qui mouille un peu. Mais en fin compte, il suffit de se dire que ce n'est que des lumières de palier de gens qui en chient comme tout le monde , surtout les vacanciers qui reprendront le boulot lundi prochain. Les portes monnaies sont vidés pour un dernier tempura d'aéroport. Très correct. Avec son thé au riz soufflé, le thé de cérémonie, j'en profite pour prendre un ibuprofène de cérémonie. Pour célébrer le dieu climatisation et ses fils, Nez tout sec et Gorge qui pique. Pour finir ce carnet de voyage au Japon, je pose là 2 top 10. Les + et les -. Top 10 des + 1. La cuisine et pouvoir faire un max de bruit en aspirant ses nouilles 2. La politesse 3. La propreté 4. La densité organisée 5. Ne pas comprendre ce que disent les gens 6. Les petites mélodies sympas pour tous les événements de la vie de l'usager des transports en commun 7. La possibilité d'acheter tout, tout le temps, tout les 200 mètres 8. Avoir un couple d'ami qui vit ici et qui connait les trucs et astuces du pays 9. Les petits personnages dessinés pour expliquer les regles de conduite à adopter en toute situation 10. La dentelle dans les taxis Top 10 des - 1. Devoir faire un top des trucs - 2. Rentrer en France 3. Savoir qu'il y a des Japonais qui vont aller à Paris en vacances et qu'ils vont tomber de haut même s'ils ne sont pas grands. (copyright Michel Leeb pour le cliché raciste de base) 4. Croiser des français (des autres que ceux avec qui je suis parti je veux dire) 5. Marcher à gauche, parce que l'habitude fait que tu reviens vite à droite. Et tu fais chier tout le monde même si personne ne bronche 6. Ne pas pouvoir se moucher en public. Et avoir l'impression d'être un ado qui fume en douce une clope de sa mère quant tu te mouches. 7. Devoir se dépêcher au feu vert des passages piétons parce que le rouge dure trop longtemps 8. Penser qu'on peut boire de l'High Ball comme de la bière. 9. Avoir l'estomac trop petit pour les Ramen XL 10. Se prendre 2h alerte sac oublié en arrivant à Charles De Gaules, aller dans un WC de l'aéroport, se rendre compte que la chasse d'eau est cassée depuis trop longtemps, repenser au point 3.
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Maïté Sonnet : “Au début j'avais très peur de réaliser un film”
Le festival Premiers Plans s’est déroulé à Angers du 17 au 26 janvier dernier. Zélie Gomez est allée à la rencontre des réalisateurs français de premiers courts-métrages. Maïté Sonnet revient sur la genèse de “Massacre”, prix du public.
Peux-tu te présenter ? Je m'appelle Maïté Sonnet, dans la vie je suis scénariste, et « Massacre » est le premier film que je réalise.
Peux-tu m’en dire plus sur ton court-métrage ? C'est l'histoire de deux soeurs, de 10 et 12 ans, qui s’apprêtent à quitter l'île sur laquelle elles vivent, car elle est devenue trop chère pour leur famille. Et alors leur tristesse se transforme en une colère dirigée vers ceux qui les poussent à partir : les touristes. C'est un film qui parle de puissance et de violence.
Comment s’est passée la production de ton film ? Je ne connaissais pas du tout le "milieu du court-métrage" avant de faire mon film. J'ai donc tout simplement envoyé des mails à différentes boîtes de production, un peu naïvement. Puis j'ai rencontré les producteurs de Quartett, et tous ensemble on a développé le scénario, qui est passé de 13 à 26 pages. Au début j'avais très peur de réaliser un film, je voulais faire un objet très court, et ils m'ont encouragée à tirer tous les fils de mon histoire, ce qui a été génial. Puis ils ont produit le film grâce aux aides de la Nouvelle Aquitaine, de la région Charente-Maritime, d'OCS et de l'Adami.
Quelles sont tes inspirations cinématographiques ? Pour ce film, il y a plusieurs choses. D'abord quelques films de genre, notamment « Le village des Damnés », pour cette figure de l'enfant meurtrier, avec laquelle je me suis amusée dans « Massacre ». Et puis il y a quelques films de Bergman (notamment « L'Heure du loup »), dans lesquels l'espace de l'île renforce l'angoisse des personnages.
Pourquoi fais-tu du cinéma ? Au lycée, j'ai compris que je voulais raconter des histoires avec des images. À l'époque, je voulais plutôt écrire des bandes dessinées, mais je ne savais pas assez bien dessiner, ou je n'aimais pas assez ça. Et à ce moment-là j'ai commencé à découvrir le cinéma, et j'ai compris que c'est avec ces images-là que j'avais envie d'écrire. J'ai ensuite fait une prépa cinéma à Nantes, qui est gratuite et publique, qui s'appelle Ciné sup', et ensuite une école de scénario, le "CEEA", à Paris.
Peux-tu me raconter ton séjour au festival ? J'ai rencontré plusieurs réalisateurs qui ont fait des films exceptionnels, et d'ailleurs la grande majorité des films que j'ai vus m'ont beaucoup touchée. J'étais déjà venue il y a plusieurs années mais évidemment c'était très émouvant de revenir pour montrer « Massacre » à tant de monde ! Propos recueillis par Zélie Gomez
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HAUT-PARLEUR
Pour le magazine local et gratuit Haut-Parleur, chaque mois depuis 10 ans, l’exercice d’une chronique disque courte.
Exemples, pêle-mêle :
ROBERT EARL THOMAS ANOTHER AGE
Depuis deux ans, il mijotait des chansons en secret. Pour tromper l'ennui, Robert Earl Thomas, cantonné au rôle de guitariste au sein de Widowspeak, mettait sur pied Another Age, son disque, le premier. Espérons qu'il y en aura d'autres. Inspiré, le New-yorkais excelle en baba-romantique, piochant dans les rêveries Americana comme dans la fougue soft-rock. Errance pour cœur brisé ou virée badine, difficile à dire mais on s'en fout, un songwriter génial est né.
XENOULA XENOULA
En plaçant Sam Dust, l’un des patrons de la pop turbulente aux manettes de son premier album, Xenoula avait une idée en tête : se créer une seconde peau, tel un caméléon prêt à s'aventurer dans une jungle sonore protéiforme. Pari gagné pour celle qui se fait appeler Romy Xeno dans le civil tant la flore électro-bidouille vaporeuse (She Ghosts) et la faune funk-pop tachetée de groove chaud (Caramello) s’installent à l’aise autour de son chant “CocoRosiesque”.
ZERO DEGRE RITUELS
Embusqué derrière ces complaintes contemplatives parlées-chantées, un homme un seul, messin : Nicolas Tochet. Rituels est une tribune, une errance, pour embrasser la mélancolie à pleine bouche par dessus une ambient electronica avec cordes noueuses et synthés turbulents. Sous cette allure fragile, le disque retire pas à pas le masque du spleen pour celui du combat et indique ainsi la température de l’époque, à la fois désolée, à la fois volontaire.
MALIK DJOUDI UN
On peut aussi aimer la douceur. Porter une idée du romantisme non sans soubresauts mordants. C’est ce que fait Malik Djoudi avec son UN entêtant. Les mots tapent juste, dits sur le bout de la langue et sous une rincée lascive de pop synthétique qui ne cherche rien à part la beauté. Pour sa première en français, le poitevin jette 8 titres intimes, cousus main où la poésie se puise autant dans les idées noires que dans les crépitements heureux.
WHITNEY Light Upon The Lake
Gars lookés de Chicago, Max Kakacek (Smith Westerns) et Julien Ehrlich (Unknown Mortal Orchestra) brodent une soft-pop bucolique, éclaboussée de crève-coeur. Grattes baladeuses 70’s, saillies habiles de trompettes et de cordes, chant traînant. Du No Woman inaugural et magistral au cher terminus Follow, Whitney couve sa post-adolescence sans avoir la pleurnicherie fastoche. En tricotant sans arrêt la gaieté et le spleen, Light Upon The Lake redonne corps à une chose abîmée : le romantisme.
Et des articles.
LE VOYAGE À NANTES
Nantes réinventée.
L'été, avec le Voyage à Nantes, la ville devient un immense musée. Ouverte à tous, la déambulation épate, sonde l'époque et magnifie la Cité des Ducs.
En suivant, ou pas, la ligne verte, le Voyage à Nantes offre chaque été depuis 2012 une promenade artistique unique en France. Deux mois où la ville devient un territoire de rencontres pour petits et grands, et déploie dans l'espace public des œuvres signées par des pointures de l'art d'aujourd'hui. Cette année, le Belvédère de l'Hermitage de Tadashi Kawamata, passerelle érigée sur la butte Saint-Anne sera l'une des places fortes avec son point de vue sur la Loire. Autres gourmandises, la pose d'une armada de statues antiques sur la Place Royale par Stéphane Vigny ou encore l'installation Place Graslin Human Clock, sorte de mise en scène d'un horloger face aux affres du temps qui passe. Mais le Voyage à Nantes c'est aussi un parcours capable de raconter le monde. Preuve avec l'expositionRetour d'Orient au Muséum d'Histoire Naturelle qui revient sur les échanges commerciaux et culturelles avec l'Occident depuis 3000 ans.
TRANSFERT
Oasis artistique
Habitué des occupations temporaires, Pick Up Production, soutenu par Nantes Métropole et la mairie de Rezé, s'approprie pour cinq ans le site en friche des anciens abattoirs. Mission : donner naissance à un lieu de vie total et culturel.
1er Juillet, 6h18, le soleil se lève sur Rezé. Une montgolfière s'envole, la compagnie 9.81 propulse ses danseurs à la verticale pendant que les sound systems s'activent. Voilà, la cité Transfert imaginée par Pick Up Production, déjà à l'origine du fameux festival Hip Opsession axé sur la culture Hip-Hop, est née. Cet espace, vierge de construction depuis la disparition des abattoirs, l'association nantaise le bichonnera jusqu'en 2022 et pour sa première saison, elle s'associe avec le collectif Toto Black pour revisiter l'univers forain. Sur ces trois hectares, l'immensité d'un projet ambitieux, expérimental et poétique se dévoile : un chapiteau et des guérites foraines se dressent, des conteneurs comme un clin d'oeil à l'histoire navale s'y implantent pêle-mêle pour abriter bar rock'n roll et cantines exotiques. Comme au bon vieux temps, l'emblématique Remorqueur, anciennement amarré dans le canal Saint-Felix y accueille des concerts. Un peu plus loin, un cobra gigantesque y déploie sa mue alors qu'un crâne de vache fait office de toboggan. Le décor est planté, il est grandiose, varié, tout comme la programmation qui annonce un bel été entre théâtre en tout genre (Maboul Distorision, Cie 3 points de suspension, Fred Tousch...), soirées mix (DJ Sheriff Mouloud, DJ Discolowcost...), ateliers pour enfants (Le club des chats...), Karaokés, créations graphiques et cinéma en plein air entres autres...
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Furry 101 : Ou comment ne pas confondre cette communauté avec la thérianthropie !
Petit guide à l'usage des personnes non-furry qui aimeraient en savoir plus sur le sujet !
[Pour éviter de confondre therianthropie et furry.]
(Si vous avez des informations à modifier, ajouter ou supprimer, envoyez moi un message en privé).
~
Par définition, un ou une furry (des furries) est une personne passionnée par les animaux et créatures anthropomorphiques. Ce terme anglophone est apparu dans les années 80 sur des groupes anglais de personnes intéressées par le concept.
Ainsi est né le Furry Fandom.
[Contrairement à la therianthropie, le furry est une passion, un jeu... Cela peut être aussi une identité mais au même titre que être geek ou otaku. Ce n’est pas une identité globale. Être furry est très souvent un choix contrairement à l'identité animale.]
~
Entrons dans le vif du sujet et découvrons ensemble ce petit univers qu'est le furry.
Anthropomorphique ? Kezako ?
Anthropomorphique signifie, généralement, un animal ou une créature douée :
de parole;
d'émotions et de sentiments humains;
d'expressions faciales;
D'autres, aussi (mais pas toujours), peuvent avoir des gestes et habitudes humaines (porter des vêtements, marcher sur deux pattes, lire, cuisiner...)
Dans certains cas, les furries de type "feral', sont représentés de manière plus "réaliste" que les autres bestioles citées dans la liste. On peut les remarquer par leur posture à quatre pattes et leur attitude animale.
[Cela ne fait pas d'eux des therians pour autant !]
Voici quelques exemples de personnages anthropomorphiques connus... :
Donald, Mickey, Nick Wild, Simba, Félix le chat, Bugs Bunny etc.
Mais ! Attention !
Tout ce qui est anthro' n’est pas forcément furry sauf s'ils le revendiquent. Les Disney ne sont, donc pas, furry à proprement parler...
Avec toutes ces informations, il ne vous reste plus qu'à créer votre fursona...
~
Fursona, kezaco ?
C'est le mot utilisé pour désigner le personnage principal de la personne furry.
Il s'agit, comme toujours, d'un animal (le plus souvent) ou d'une créature anthropomorphique.
[Le fursona est un avatar, une représentation animale de soi-même. Il est totalement choisi. Un theriotype est NOUS même et non un personnage. Il ne s’agit pas d’un choix non plus.]
Le plus souvent (mais pas toujours), l'animal choisi est à l'image de son possesseur.
En effet, la plupart du temps, il s'agit d'un de vos idéaux ou d'une représentation de vous même. Votre fursona est unique !
Vous pouvez très bien être l'un de ces nombreux canidés qui peuplent la communauté ou quelque chose de plus insolite, comme un furet ou un kangourou ! Tout dépend de vous et de vos choix ! Vous pouvez aussi incarner une créature fantastique ou même un Pokemon. Tout ce que vous voulez.
Soyez originaux ! C'est toujours plus fun !
En effet, chaque fursona a sa propre identité :
Vous lui donnez le nom de votre choix;
Une identité de genre et orientation sexuelle;
Une personnalité rien qu'à lui;
Des passions, des goûts, des craintes...
Tout ça !
[Note : Nos theriotypes sont NOUS. Ils ne sont pas des entités distinctes. Ils n'ont pas de nom ou de couleurs spécifiques. C'est un trait en nous et pas un être extérieur.]
Ah oui, j'oubliais :
Proposez lui un physique unique qui le différenciera des autres fursonas.
Certains fursonas possèdent des vêtements. Parfois, des quelques accessoires. Ou encore, des couleurs personnalisées. Vous pouvez très bien être un renard rose aux yeux bleus.
Enfin, certaines représentations de votre personnage peuvent être réalistes (animal humanoïde ou Feral), d'autres plus chibis ou « Kemono » (mignonnes et inspirées des dessins japonais/Manga/Anime) ou encore d'autres carrément dans un style cartoon (Looney Tuns) !
Parlons d'art, à présent !
~
Les Arts Furry :
Etre furry, c'est bien. Cultiver son fursona c'est mieux...!
Beaucoup font vivre leur personnage à travers des dessins, des animations ou encore par des Bandes Dessinées pour d'autres. D'autres se représentent par l'écriture (Par exemple du Rôle-Play) ou encore même de la musique !
Il est coutume de dessiner son fursona accompagné des personnages de vos amis. Ça fait toujours plaisir de tomber sur un dessin où l'on est représenté dessus. Dessinez, encore et encore, vous pourrez, sûrement un jour, percer dans le milieu furry grâce à l'originalité de votre fursona (il est possible de créer des espèces privées/fermées) ou de votre style de dessins.
Certaines personnes vendent des dessins de furry, par exemple : des YCH (Your Character Here) avec une situation de base remodelée pour chaque furry acheteur. Il existe également des Trade où chacun redessine à sa sauce le fursona de l'autre (un échange, pour simplifier). Et encore tellement de choses que je ne peux pas tout citer.
[Vous pouvez, pour vous amuser, dessiner votre theriotype. Cela reste tout de même un jeu.]
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Au fait, pour les curieux...
... Voilà divers sites sont fait pour la rencontre furry (IVL comme IRL), par exemple :
Furaffinity : Sorte de Deviantart réservé à l'art furry;
FranceFur : Forum francophone réservé aux furries;
Anthrocity : Équivalent Facebook pour les furries francophones;
Il existe de nombreux groupes Facebook réservés aux furries Francophone, comme "Furry Heaven", "Squat des Furs" ou “Furry France” (sur Amino) par exemple !
(Non, ce n'est pas de la pub, je vous rassure.)
La liste est encore bien longue.
Faites, tout de même, attention à certaines publications NSFW (18+) !
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Il est maintenant temps de s'habiller !
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Fursuit ? Ckoiça ?!
Une fursuit est un véritable costume représentant notre fursona grandeur nature. Oui ! Oui ! Vous en avez sûrement déjà vu en convention tel la Japan Expo.
Comme pour les dessins, il y en a pour tous les styles, des costumes hyper réalistes aux costumes très cartoon (on le voit principalement par la forme des yeux, la rondeur du visage et la forme des jambes).
Notre costume peut être "Full", c'est à dire, complet, de la tête au pieds. C'est un sacré travail qui demande beaucoup de temps. Il est normal de payer une somme suffisante au builder (créateur du fursuit). Les prix avoisinent les 1000€.
Notre costume peut être "Partial", c'est à dire, juste une tête, des bras-mains, une queue et des jambes (pour le corps, il suffit de porter de simples vêtements humains). Plus abordable pour débuter.
Bien évidemment, tout les furries n'ont pas forcément de fursuit ou ne sont pas intéressés par cela.
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Fausse vérité...
Beaucoup de gens, extérieurs au furry, ont une mauvaise image du fursuiting (voir du furry tout court). Beaucoup pensent qu'il s'agit de personnes qui voudraient profiter de ce genre de costumes pour faire n'importe quoi, pour draguer ou par fantasme zoophile.
En effet, il existe des personnes qui apprécient mêler sexualité et furry (en dessin ou autre). Ce n'est pas une généralité. Et même, dans ce genre cas, les dessins ne sont pas forcément malsains.
La majeur partie des fursuiters français portent ce genre de costumes pour des événements précis (Paris Manga, Toulouse Game Show, Furmeet, Eurofurence) et pour prendre des photos ou des clips musicaux.
Rien de choquant ici.
En fait, l'idée d'une fursuit, c'est de rendre vivant son personnage (notre fursona, vu ci-dessus) que l'on cultive depuis des années. C'est vivre cette magie et la partager aux petits et grands émerveillés. Les enfants qui veulent vous faire un coucou et vous faire un gros HUG. C'est partager une partie de votre art et la faire connaître en plein jour.
~
En vous promenant sur les milieux furry vous verrez à quel point cet univers est fascinant et passionnant.
Il a beau être différent de la therianthropie, il n'en reste pas moins génial. Vous pouvez très bien être furry et thérian. Il ne faut juste pas mélanger les deux.
Venez discuter avec d'autres furry, vous allez adorer... ... je vous le garantie !
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Indochine : pluie de surprises au Stade Pierre-Mauroy pour la fin du "13 Tour"
NOUS Y ÉTIONS - Ce 22 juin, Nicola Sirkis fêtait ses 60 ans sur la scène de Lille. Au programme : un ultime voyage dans la galaxie "13" et de beaux cadeaux.
ne puissance intacte, de la générosité et la douce nostalgie du temps qui passe. Voilà les trois ingrédients principaux de ce concert du groupe français Indochine au Stade Pierre-Mauroy de Lille, donné le 22 juin 2019. Il s'agit là de la première des deux dates exceptionnelles qui viennent servir de conclusion au "13 Tour" qui triomphe depuis des mois partout en France.
Ceux qui ont eu le plaisir de voir ce concert retrouveront ici la même architecture. Pas de jaloux chez les "Indofans", les grands titres de ce tout nouvel album résolument taillé pour le live et la scène sont là. Mais, nous sommes bien obligés de reconnaître qu'il y a ceux qui auront vu ce concert du 22 juin et les autres.
Anniversaire de Nicola Sirkis oblige, le chanteur d'Indochine était habité d'une émotion toute particulière. Et c'était sans compter sur les surprises que les proches du chanteur et le public avait préparé. Des surprises pensées pour Nicola Sirkis mais qui étaient autant de cadeaux pour le public très nombreux venus du Nord, de Belgique et de partout en France.
Un dernier voyage spatial
Le plat de résistance était le concert du 13 Tour. Pour des raisons techniques, on ne retrouvait pas ici le dôme-soucoupe volante de salles comme l'AccorHotels Arena de Paris. La scénographie était tout de même extrêmement bien travaillée avec un gigantesque écran capable de plonger le public dans un voyage interstellaire. Le plafond était occupé par des centaines de projecteurs astucieusement programmés pour réaliser des figures géométriques et offrir, tout au long du concert, une ambiance et une profondeur aux différents tableaux d'Indochine. C'est avec l'apocalyptique Black Sky que Nicola Sirkis et ses musiciens entrent en scène. Le noir et le rouge, couleurs fondamentales du groupe, dominent. L'écran propulse le public dans un voyage spatial entre planètes rougeoyantes, astéroïdes et nébuleuses colorées. Entre ces images dignes d'un film de science-fiction, on distingue un cœur ou l'iris d'un œil cachés parmi les astres. Ce n'est pas un vide intersidéral froid que propose le groupe mais un univers curieusement organique. "Et je m'envole / Tout seul dans les étoiles / Mon vaisseau dans l'espace / Entre Vénus et Mars / Je veux voir quand notre /Terre s'éloigne / Au-delà / Vers le plus beau", chante Nicola Sirkis. La chanson alterne entre néant et espoir. La fête commence cependant avec 2033. La salle se colore tel un arc-en-ciel et une pluie de confettis tombe délicatement sur la fosse qui se presse, compacte, près de la scène. Nicola Sirkis y chante la résistance de l'amour malgré les époques et les obstacles, 1923, 1983, 2023, 2033, 2053... Le temps passe sans altérer quoi que ce soit. Un peu comme la voix et l'énergie de Nicola Sirkis. Impeccable vocalement pendant près de trois heures, les fans ne seront pas déçus et ceux qui ont l'habitude d'écouter les enregistrements studio seront ravis de constater que la qualité du son et de la voix sont au rendez-vous. 30 ans, 50 ans ou 60 ans... Le temps semble simplement agrandir le répertoire du groupe sans altérer la force scénique.
Fendre la foule
Visuellement, le tableau le plus puissant est sans doute Henry Darger avec les images de ces 13 enfants qui illustrent la pochette de l'album 13. On doit cette création, inspirée par le pionnier de l'art brut (Henry Darger), au génial photographe Erwin Olaf. Leurs visages puissants, innocents et inquiétants saisissent le public. Indochine bascule ensuite sur Station 13, ode à ses héros disparus comme David Bowie. Le public s'enflamme alors sur le "Oui, oui c'est moi / oui, oui, voilà" qu'ils connaissent mieux. Magie des singles et des clips forts.
Suivent Alice & June, Miss Paramount et A l'assaut et ses drapeaux imaginaires. Des milliers de rubans de papiers sont propulsés dans les airs créant dans la foule une petite dizaine de pom-pom girls et boys amateurs. La température retombe avec La vie est belle. Priorité est donnée à la voix de Nicola Sirkis. Son visage et ceux des membres du public apparaissent clairement sur l'écran géant, soulignant ainsi toute l'émotion du morceau. Le chanteur donne au public le temps de chanter a capella et la magie opère. "La vie est belle et cruelle à la fois, elle nous ressemble parfois /Moi je suis né pour n'être qu'avec toi", résonne dans le Stade Pierre-Mauroy. Pour Tes Yeux Noirs, Nicola Sirkis fend la foule. Il fait presque le tour entier de la salle avant de regagner la scène et lancer Kimono dans l'ambulance. Entre temps, des centaines de petites pancartes "Nicola" sont brandies dans la fosse et les gradins s'illuminent. Le public est venu avec des centaines de ballons rouges en forme de cœur éclairés par les lampes des smartphones. "Merci beaucoup, vous pouvez être fiers de vous", lance Nicolas Sirkis avant de reprendre le chant.
Réunion de famille pour un anniversaire émouvant
Dès la onzième chanson, Indochine offre un premier cadeau au public avec Dunkerque. Une chanson sortie en 2002 avec l'album Paradize et qui a su faire plaisir aux habitants de la région. Les tubes Song For A Dream, Un été français et Club 13 viennent clore le spectacle. Mais c'était sans compter sur un deuxième concert. Après quelques secondes d'obscurité, l'agitation grandit. On remarque l'arrivée d'un grand nombre d'invités. Seuls les reflets des cuivres donnent quelques indices à la foule : une fanfare arrive. La lumière se fait et c'est un orchestre de la Garde Républicaine qui apparaît. Les musiciens font retenir les premières notes de J'ai demandé à la lune.
Ce set acoustique parfaitement exceptionnel compte de grands titres comme Salômbo, Troisième sexe ou Electrastar (avec la participation de Lou Sirkis, nièce du chanteur et fille du Stéphane Sirkis le frère jumeau de Nicola ; cette chanson était dédiée à Stéphane dans l'album Paradize). Les guitares de l'oncle et de la nièce mêlent leurs vibrations créant une résonance toute particulière qui semble occuper chaque cm3 du Stade lillois. Une chanson beaucoup plus rare, Justine (1999), entre aussi dans la sélection. Et vient enfin l'heure de l'anniversaire. Théa Sirkis, la fille de Nicola, apparaît. Elle porte un grand T-shirt à la gloire d'Ariana Grande pour sa tournée Sweetener et un immense bouquet de fleurs blanches. La garde républicaine entonne l'éternelle musique de "joyeux anniversaire" reprise chaleureusement par le public. Ému, le chanteur semble perpétuellement hésiter entre plaisir de vivre ce moment et une sorte de timidité face à ces attentions.
Une touche de militantisme
Il ne reste plus à Indochine qu'à terminer son concert avec quelques chansons indispensables : College Boy, Trois nuits par semaine, l’indéboulonnable L'aventurier, Cartagène et enfin Karma Girls. Nicola Sirkis n'oublie pas de distiller quelques messages militant contre le harcèlement (scolaire, sexuel...) ou pour les droits des personnes LGBTQ+ en brandissant un drapeau arc-en-ciel qu'il a réclamé à des membres du public. Le public justement est remercié des dizaines de fois, un hommage est aussi rendu aux membres du groupe, entre les anciens présents depuis plus de trente ans et le petit dernier à la batterie depuis cinq ans. Ultime surprise : un petit feu d'artificedonné au dessus du toit du stade alors que le public sortait de l'enceinte. Le dimanche 23 juin, Indochine donnera un autre concert dans la même salle. Concert qui sera retransmis en direct sur Internet. Idéal pour guetter d'autres surprises et profiter du spectacle depuis chez vous.
Indochine : pluie de surprises au Stade Pierre-Mauroy pour la fin du "13 Tour"
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