#Porte Horloge
Explore tagged Tumblr posts
sergephilippelecourt · 2 years ago
Text
Manifestation régionale à Vire
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
boschintegral-photo · 1 year ago
Text
Tumblr media
Porte De La Grosse Horloge La Rochelle, France
150 notes · View notes
philoursmars · 9 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Ca y est ! Je reviens de mon périple dans l'Ouest pour retrouver des ami(e)s lointain(e)s ! PremiÚre étape, Isabelle en Gironde, vers Libourne

Nous passons une journée à Bordeaux.
Ici la Porte Cailhau puis sur les 3 suivantes, la rue Sainte-Catherine avec un baromÚtre et une horloge entourés d'enfants et de vieillards. Les deux derniÚres : la Place de Bir-Hakeim avec la Porte de Bourgogne.
4 notes · View notes
my-other-gallery · 2 years ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
A day in La Rochelle
0 notes
percehaies · 2 months ago
Text
Tumblr media
Grues, bateaux et horloge du port de Rouen.
Noël Le Boyer, photographe, 1883-1967
11 notes · View notes
recapqsmp · 1 year ago
Text
Vendredi 15/09 - L'examen final des 12 petits Ɠufs
Tumblr media
Fit s'est rendu compte que la moustache de Ramon a disparu de son lit. Il s'est entretenu avec Tubbo (rejoint en mĂȘme temps par Philza) qui leur a expliquĂ© tout ce qui s'est passĂ© la veille : le rendez-vous avec Fred, la roulette, les objets des Ɠufs.. Tubbo leur a aussi expliquĂ© l'existence d'un 8eme Ɠuf : A1. Le groupe est allĂ© voir Forever pour essayer de le rĂ©veiller de son coma, sans succĂšs. Fit a expliquĂ© Ă  Philza que le code l'avait averti de quelque chose en lui donnant une horloge, et les deux ont thĂ©orisĂ© sur le fait que le code voudrait peut-ĂȘtre protĂ©ger les Ɠufs, ou les habitants des Ɠufs, qui seraient le danger de l'Ăźle. Fit et Philza ont conclus que mĂȘme si les Ɠufs Ă©taient des robots ou des IA, ils essaieraient tout de mĂȘme de les protĂ©ger.
twitch_clip
https://clips.twitch.tv/ModernSquareGnatBrainSlug-3dOCS990XNNhqlys
Le serveur a fĂȘtĂ© l'indĂ©pendance du mexique ! Les joueurs ont pu se rendre dans une reproduction de "la cathĂ©drale mĂ©tropolitaine de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie au Ciel de Mexico", se sont (pour la plupart) habillĂ© spĂ©cialement pour cette fĂȘte, ont dansĂ© et appris des traditions mexicaines. Pour l'occasion, les capybaras et Firusflais (le corgi de Roier) Ă©taient prĂ©sents Ă  la soirĂ©e. Foolish en a profitĂ© pour montrer le village des capybaras Ă  Mouse, Jaiden et Lenay. Les joueurs se sont ensuite rendu au QG de l'Ordo pour faire le point sur tous les Ă©vĂšnements passĂ©s. Foolish a gagnĂ© au pile ou face le droit de voler les mĂ©dicaments s'il arrive a s'introduire dans le coffre-fort de l'Ordo. Certains joueurs ont ensuite organisĂ© une after Ă  la "hot girls beach" de Mouse en attendant la fin du compte Ă  rebours du labyrinthe.
twitch_clip
https://clips.twitch.tv/GracefulKawaiiSpindleEagleEye-2gHAA1pyEgK95DYP
Lorsque le compte Ă  rebours touchait Ă  sa fin, les joueurs se sont rendus au labyrinthe pour dĂ©couvrir ce qui les attendaient. Un mur s'est ouvert et les joueurs se sont frayĂ©s un chemin Ă  travers une horde de monstres en suivant des cafards pour atteindre une salle en quartz avec un coffre au milieu. Ce coffre contenait 3 dessins d'Ɠufs perdus dans un labyrinthe, et un livre racontant la tĂąche finale des 12 oeufs entrainĂ©s Ă  ĂȘtre exceptionnels. Dans ce livre, la plupart des oeufs Ă©taient mort dĂ©vorĂ©s par des monstres, et seul 2 survivaient, mais Ă©taient encore piĂ©gĂ©s dans le labyrinthe.
Les joueurs ont aussi trouvĂ© un ascenseur cachĂ© dans cette salle, menant Ă  un gros bouton rouge, et un livre. En appuyant sur le bouton, une conversation s'est dĂ©roulĂ©e sous les yeux des joueurs, parlant de la fuite des Ɠufs, du lien avec des anomalies expliquant pourquoi ils ne reviennent pas, et qu'ils se tiendront Ă  jour sur le canal principal. Le livre expliquait que ce canal principal n'est accessible qu'Ă  des employĂ©s de longue date, via leur mots de passe personnels. En continuant a explorer le labyrinthe, les joueurs sont retombĂ©s sur la salle avec la roulette, mais cette fois-ci, il n'y avait plus qu'une chose au centre de la piĂšce : la bouĂ©e de Chayanne. Les joueurs ne trouvant plus rien dans le labyrinthe, on conclu qu'ils auraient des rĂ©ponses Ă  leurs questions pendant l'Ă©vĂšnement d'arrivĂ©e de Bagi demain.
twitch_clip
https://clips.twitch.tv/OutstandingNiceDeerPermaSmug-_HsX5B5o_S-N3WiR
Philza a trouvĂ© un livre chez lui dĂ©crivant l'histoire d'un corbeau ayant ratĂ© l'opportunitĂ© de voir ses enfants avant qu'ils ne partent. Ce livre contenait des coordonnĂ©es, Philza a donc dĂ©cidĂ© de s'y rendre, pensant que ses oeufs l'attendaient peut-ĂȘtre lĂ  bas. Au point de rendez-vous, Philza a trouvĂ© un genre de perchoir gĂ©ant, avec beaucoup de colibris et de fleurs. Dans le bĂątiment se trouvait un coffre, avec la bouĂ©e de Chayanne et le bonnet de Tallulah posĂ©s Ă  cĂŽtĂ©. Philza a ouvert le coffre et trouvĂ© un livre contenant un message : Une cage pour une cage. PaniquĂ©, il s'est retournĂ©, Cucurucho l'attendait derriĂšre lui. Il lui a ri au visage, a vĂ©rouillĂ© la porte depuis l'extĂ©rieur et a enfermĂ© le bĂątiment dans de la cobblestone, piĂ©geant Philza Ă  l'intĂ©rieur.
twitch_clip
https://clips.twitch.tv/BumblingCrepuscularRadishThunBeast-eTmgpSi7bgwyUsfa
Foolish et Jaiden se sont mis en tĂȘte de voler les mĂ©dicaments dans le coffre-fort de l'Ordo. Ils ont eu l'idĂ©e d'utiliser un des monstres des 7 pĂȘchĂ©s capitaux capable de casser des blocs, et aprĂšs une bonne heure de travail, ont rĂ©ussi a s'introduire dans le coffre-fort, volĂ© les malettes de mĂ©dicaments, pris des photos de Foolish tenant les malettes dans les mains, et ont refermĂ© le coffre-fort comme si rien ne s'Ă©tait passĂ©. Foolish et Jaiden souhaitent dissimuler des indices pour indiquer Ă  Cellbit que le coffre-fort a Ă©tĂ© volĂ©.
twitch_clip
https://www.twitch.tv/foolish_gamers/clip/MuddyDoubtfulPancakeChefFrank-bxgClz1DmHyZXLXa
22 notes · View notes
c-comme-chat · 3 months ago
Text
Passe temps, Ă©crit en Novembre 2018, retour d'Australie. Jamais fini.
J’ai pris conscience rĂ©cemment de l’effet du temps sur les souvenirs. Quand on croit en l’instant, comme Ă  une religion, on a tendance Ă  trouver dans ce point de vie, dans cette fraction de mesure, l’éternitĂ©. Comme toute religion peut-ĂȘtre, en tout cas dans mon cas, il y a un temps pour la ferveur, le mythe, l’utopie, et puis un temps pour la dĂ©sillusion. J’ai donc rĂ©alisĂ© que l’instant n’était pas plus magie que la magie qu’on y percevait, que j’étais la magicienne capable de rendre mes instants mystiques, puis Ă©ternels.
D’oĂč l’idĂ©e d’écrire. Je traverse l’une de ces pĂ©riodes si rationnelles, oĂč tout semble mĂ©canique. Le temps ne semble ĂȘtre rĂ©duit qu’au Tic-Tac d’une montre suisse ou au va et vient hypnotique d’une horloge. Ma vie ne semble ĂȘtre qu’une marche oisive suivant scrupuleusement un « schĂ©ma social », essayant de mettre en pratique une thĂ©orie apprise dans le « Manuel du Bon Citoyen du XXIe siĂšcle». Et mes souvenirs, mes souvenirs, j’aimerais m’en souvenir, en retrouver les Ă©motions, les leçons de vie.
Dans ma chambre, Ă  St Kilda, quartier de Port Philip, prĂšs de Melbourne. J’aime ce nom, c’est aussi celui de ma meilleure amie d’enfance, Coline Philip. Quelque chose de familier dans cet endroit, qui n’a pourtant rien Ă  voir avec aucun des endroits oĂč j’ai pu vivre avant. Mais c’est lĂ  que pour la premiĂšre fois depuis des mois, j’ai une chambre, l’amour, mes affaires dans des placards, un tram pour aller au travail et faire les courses, une presque routine.
A l’exception prĂȘte que c’est une routine « d’immigré », pas de famille ou vraiment d’Amis, et que je suis incapable de garder un travail plus d’un mois. Non pas parce que je ne veux pas, mais parce que les conditions de travail ne sont pas habituelles pour moi. PremiĂšrement, c’est beaucoup d’effort pour peu de retour, que ce soit financier (peu d’amusement donc), ou en termes de satisfaction personnelle. D’autre part ces emplois « casual » n’offrent aucune sĂ©curitĂ©, on se fait renvoyer par un claquement de doigt, l’employeur est roi, mais lorsque l’on souhaite dĂ©missionner car l’environnement de travail nous rend la vie impossible, on peut ne pas ĂȘtre payĂ© grĂące Ă  une simple close dans le contrat que bien sĂ»r on a signĂ©. Avec tout ça, on doit toujours venir au travail (un jour malade et c’est le renvoi) et ĂȘtre force de positivisme au sein de l’équipe afin d’entretenir le mensonge des employeurs, qui tend Ă  faire croire qu’ils proposent tous le meilleur emploi de l’agglomĂ©ration de Melbourne, pour mieux dissimuler la meilleure arnaque.
Ayant enfin terminĂ©s mes 5 ans d’études Ă  Paris dans une autre routine assez angoissante Ă©galement par son absurditĂ©, me voilĂ , aprĂšs 10 mois de voyage, de rĂ©ponses et d’aventure, replongĂ©e dans la froideur et l’anonymat de la Ville. Le point positif, c’est que j’ai dĂ©sormais le temps, pour me remĂ©morer, ces petits morceaux d’éternitĂ© que sont mes souvenirs.
I. La décision
La dĂ©cision Ă©tait prise depuis 1 an, quand j’arrivai enfin au terme de mon contrat d’alternance avec l’entreprise ASSA ABLOY, leader mondiaux de systĂšmes d’ouverture (et fermeture attention) de portes. « Tintintinnn », aurait ajoutĂ© Renaud. Une belle proposition m’est alors offerte par le Directeur des Ressources Humaines, un alsacien dont l’humour restait assez incompris par la majoritĂ© des employĂ©s de l’entreprise, mais heureusement, quelques Ăąmes dĂ©tendues et tolĂ©rantes (en apparence du moins) dont moi-mĂȘme, apprĂ©ciaient. Cet homme donc, me le rendait bien et me proposa un Contrat Ă  DurĂ©e IndĂ©terminĂ©e, objet se faisant de plus en plus difficile d’obtenir de nos jours, et qui donne des tas de pouvoirs dans la sociĂ©tĂ© de consommation, comme avoir un crĂ©dit ou deux, ou trois, et aussi faire vraiment partie de l’Entreprise, de l’Équipe.
Ma dĂ©cision de partir Ă  l’étranger, autrement dit de fuir la sociĂ©tĂ© de frustration, Ă©tait donc remise en question par ce qui me semblait ĂȘtre la question clef de mon existence : Faut-il ou non que je me conforme ? Tenter autre chose Ă©tait terrifiant. Je pensais m’exposer Ă  des regrets, des dettes, le dĂ©sespoir de mes parents, l’indiffĂ©rence de mes amis, l’échec. Je demandai donc bien sur l’avis de mes parents, de mes amis, plus pour me rassurer que pour vraiment influer sur ma dĂ©cision. A ma surprise, ils me dirent tous de partir, comme s’ils avaient envie de me voir expĂ©rimenter ce qu’ils ne pouvaient pas faire puisqu’ils avaient, eux, choisi le CDI et la conformitĂ©. La diffĂ©rence, c’est qu’ils pensaient ĂȘtre heureux, je pensais ĂȘtre malheureuse. Pourquoi ce doute alors, la peur me tenait, j’étais terrorisĂ©e Ă  l’idĂ©e de partir pour Ă©chouer, devoir revenir et faire face Ă  la difficultĂ© de trouver un travail, me remĂ©morer mes choix et les regretter. J’avais en fait peur de tout ce dont tout le monde parle Ă  la tĂ©lĂ©vision, en soirĂ©e, cette peur de notre temps qui passe pour la normalitĂ© et qui se communique par le stress bien souvent. Plus que la peur du chĂŽmage, ou de vivre chez ses parents ou de manquer d’argent, la vraie peur c’est celle de l’anonymat. Être le petit perdant, celui qui passe inaperçu pendant que les autres sont occupĂ©s Ă  consommer, Ă  montrer, Ă  s’occuper frĂ©nĂ©tiquement pour oublier l’absurditĂ© de leur existence, ont un agenda, « une vie », et n’ont pas le temps de se prĂ©occuper de ceux qui n’ont pas pris le train Ă  l’heure.
2 notes · View notes
alioversus · 8 months ago
Text
Tumblr media
Vieux Piano endormi
Attention FĂȘte | 2021
1. Grimper l’escalier, en s’agrippant tant bien que mal Ă  la rampe. Est-ce la lumiĂšre du matin dĂ©jĂ  ? Qui filtre derriĂšre les persiennes
 Il y a du tangage, inutile de le prĂ©ciser. Et des pensĂ©es complĂštement dĂ©cousues qui me traversent. Question de magie, d’énergie cosmique
 MĂȘme pas vraiment dans ma langue maternelle. J’aurai vite fait de manquer une marche, si je ne me concentre pas. La connasse
 Et l’autre connard dans le bar. Qu’est-ce qu’il m’a dit, dĂ©jĂ  ? J'aurais mieux fait de lui casser la gueule ! VoilĂ  la veilleuse ; et mes paupiĂšres lourdes, ma vision trouble. Bien sĂ»r que non, il ne fait pas dĂ©jĂ  jour. VoilĂ  la porte. Le front en appui contre le judas, je cherche le trou de la serrure. D’habitude, je fais ça Ă  l’horizontale. Connasse toutes portes ouvertes, mon Ɠil ! Je vois double, c'est le troisiĂšme Ɠil. Ça y est, ça rentre
 Je peux me prendre les pieds dans le tapis, me taper les Ă©paules dans le couloir et me jeter sur le lit, tout habillĂ©. Oh là
 Tu le sens, le passage dans un trou noir ? Effet spaghetti
 J’aurais dĂ» prendre une bouteille d’eau. J’aurais dĂ» prendre la peine de pisser avant
 C'est bien au-dessus de mes forces dĂ©sormais. Je suis juste bon Ă  ravaler cette colĂšre — et cette nausĂ©e. Pour me sentir minable, j’aurai bien assez de demain, toute la journĂ©e. 
2. Non, je ne deviens pas religieux. Je suis beaucoup trop pessimiste pour ça. Il n’empĂȘche que je peux mieux faire le break ici, dans ce monastĂšre, que dans l’une de ces cliniques de merde, en cure de dĂ©sintox avec d’autres gros cons matĂ©rialistes. Je vois bien tout l’intĂ©rĂȘt qu’ils y trouvent, les frĂšres : une vie reculĂ©e, rituelle, avec un peu de vin, un peu de biĂšre, beaucoup de priĂšre, aucune gonzesse. En camarades. Ils s’opposent Ă  la magie, ils se fichent de l’énergie cosmique, ils se fichent des connasses et des connards. Ils s’en tiennent Ă  leur horloge
 Ils s’occupent bien de moi. J’épluche les patates, je fais la vaisselle, j’assiste aux offices, je dors seul comme eux tous, dans un petit lit. Le reste du monde n’existe pas, c’est beaucoup plus paisible comme ça. La journĂ©e passe sans qu’on y pense. C’est finalement festif, justement grĂące au renoncement. Je me surprends Ă  aimer contempler une assiette, un prie-Dieu, Ă  apprĂ©cier l’odeur de la naphtaline, le gris boulochĂ© de leurs chaussettes, le brillant des flageolets. 
3. Travail au potager. FrĂšre Bernard me montre comment se dĂ©barrasser des pucerons, comment faire obstacle aux limaces avec des coquilles d’Ɠuf. Il fait chaud. Je le vois suer dans sa bure distendue. Il a vraiment des mains de jardinier, frĂšre Bernard, des mains brunes et cornues, avec le tour des ongles bien noir, comme un carrossier. Je vais chercher l’arrosoir. FrĂšre Matthieu est en joie, plantĂ© sans rien faire devant le rosier. Il chantonne, du bout des lĂšvres, d’une voix haut perchĂ©e, androgyne, blanche comme un angelot peint par un pompier. Il est tout extatique, comme comblĂ© par sa propre virginitĂ©. Je continue d’avancer, j’ouvre le robinet. DerriĂšre le mur du cloĂźtre, il y a une chatte qui n’arrĂȘte pas de miauler. De dĂ©tresse, il me semble. Ça se rĂ©pĂšte. Ce n’est pas mon problĂšme. FrĂšre Matthieu sait s’en soucier. Il revient un peu plus tard avec la chatte amaigrie et sa portĂ©e de chatons Ă  moitiĂ© morts, dans un panier en osier. J’aurais laissĂ© tout ça crever, jusqu’au dernier. Je suis une mauvaise personne. Je suis loin d’avoir guĂ©ri. Je ferais bien de prolonger cette retraite d’une semaine ou deux, voire mĂȘme de toute une vie.
4 notes · View notes
th3lost4uthor · 1 year ago
Text
Les nouvelles expĂ©riences d’une vie sans fin (8.1/15)
Tumblr media
Plusieurs jours s’étaient Ă  prĂ©sent Ă©coulĂ©s depuis l’incident de la salle d’entrainement et, en apparence, les choses semblaient ĂȘtre rentrĂ©es dans l’ordre. En effet, chaque matinĂ©e se voyait ouverte sur un petit-dĂ©jeuner des plus riches, avec l’ensemble de la ConfrĂ©rie du Tofu et de la famille Sheram Sharm y siĂ©geant chaque fois, parfois rejoint par MaĂźtre Joris quand ce-dernier n’était pas occupĂ© dans ses incessants voyages entre Bonta et les terres sadidas, avant que chacun ne vaque Ă  ses occupations. Pour le scientifique, celles-ci se rĂ©sumaient en une visite Ă  l’infirmerie, ce afin de surveiller la cicatrisation de son bras droit. Il Ă©tait alors gĂ©nĂ©ralement accompagnĂ© par Yugo, qui s’était prouvĂ© fidĂšle Ă  ses vocales inquiĂ©tudes concernant l’état de santĂ© de son ainĂ©. Il avait nĂ©anmoins Ă©tĂ© davantage surpris par la visite d’AdamaĂŻ lors d’une de ses auscultations. Le dragonnet ivoire s’était invitĂ© dans la piĂšce, ce qui n’avait soulevĂ© que quelques regards inquiets de la part des Eniripsas avant de constater l’absence d’urgence dans cette interruption, et avait commencĂ© Ă  Ă©changer avec son frĂšre Éliatrope. Le savant n’avait pourtant pas manquĂ© de relever les discrets regards jetĂ©s Ă  sa main que l’on finissait de bander, mais dont la peau aux plaques rougeĂątres, dĂ©butant Ă  peine son cycle de rĂ©gĂ©nĂ©ration, se laissait entrapercevoir. Ses narines s’étaient offusquĂ©es de l’odeur se dĂ©gageant de la chair brulĂ©e, et son regard avait pris une teinte d’horreur
 de remords peut-ĂȘtre Ă©galement ? Il n’en Ă©tait pas bien sĂ»r. Il n’avait pas reçu d’excuses – non pas qu’il en attendait – mais avait Ă©tĂ© sincĂšrement surpris par cette rĂ©action, tout comme il le fut quand il en avait entendu les raisons par Yugo :
« Ad’ s’interroge beaucoup ces derniers temps
 Il s’est rendu compte que
 il, enfin nous – les Éliatropes et les dragons – avons des pouvoirs incroyables. » Il n’avait pas rĂ©pondu, n’avait pas souhaitĂ© briser ce dĂ©but d’interaction. « Mais que cela signifie Ă©galement que nous devons apprendre Ă  les contrĂŽler pour  » Ses yeux s’étaient portĂ©s sur les marques Ă©carlates. «  éviter des accidents
 de blesser les autres. »
           En sachant la proximitĂ© du jeune dragon avec PhaĂ©ris, et de par les nombreuses remontrances ou piques rĂ©guliĂšrement lancĂ©es Ă  son encontre, il ne se permettait pas de croire en un si tĂŽt changement de cƓur. En particulier compte tenu des mensonges qui avaient constituĂ©s leurs interactions lors de son
 « premier retour ». AdamaĂŻ s’était senti le plus trahi par ses actes, et cela pouvait aisĂ©ment se comprendre. AprĂšs tout, ils Ă©taient restĂ©s plusieurs semaines, voire mois dans l’enceinte mĂȘme de ces murs ; le dragonnet Ă  lui raconter leurs aventures passĂ©es et Ă  s’enquĂ©rir de l’histoire de leur peuple, et lui à
 lentement tisser la toile qui aurait dĂ» lui permettre de rĂ©parer ses torts. De rĂ©unir leur famille.
 Enfin, tout cela,
c’était avant ce maudit « conseil » 
À croire que ce mot
porte en lui
toutes les crasses et coups-bas de cet univers.
           Lorsque la grande horloge sonnait neuf heures, il regagnait gĂ©nĂ©ralement sa cellule pour y tenter de dĂ©velopper tel ou tel aspect du poison qui devait leur permettre de vaincre le Nephylis sĂ©vissant au dehors. Lorsqu’il en avait la nĂ©cessitĂ©, il s’installait dans le laboratoire « d’urgence », qui avait Ă©tĂ© conçu spĂ©cifiquement pour l’avancĂ©e de ses travaux. Le matĂ©riel n’y Ă©tait pas des plus adaptĂ©s, mais il avait apprĂ©ciĂ© l’effort et n’avait nullement bronchĂ© lorsqu’on lui avait troquĂ© sa ridicule table d’expĂ©rimentation contre la piĂšce aux larges fenĂȘtres et aux Ă©tagĂšres fourbies de ressources, ouvrages et autres verreries. Le seul bĂ©mol Ă©tait la nĂ©cessitĂ© d’une supervision constante dans ces pĂ©riodes Ă©tant donnĂ© les trop nombreux alĂ©as dont il aurait pu se servir pour causer quelques manigances que ce soit
 Si ce n’est s’enfuir.
 Les pouvoirs du Cube sont certes impressionnants,
mais sans lui et avec ce satané collier,
ce n’est pas comme si j’avais la possibilitĂ© de m’envoler !
           Il n’avait pu s’empĂȘcher d’inspecter l’horizon
 pour le dĂ©couvrir aussi vert et vide que le paysage visible depuis sa minuscule lucarne. Vraiment, tenter une sortie serait synonyme de dĂ©fenestration dans ces circonstances. Il s’était dĂ©jĂ  plusieurs fois brisĂ© les vertĂšbres au cours de sa longue existence, parfois de façon mortelle. Souvenir d’une nuit d’hiver passĂ©e sur une falaise dĂ©chirĂ©e par les bourrasques d’une tempĂȘte, Ă  tenter de sĂ©curiser comme il le pouvait l’humble bicoque qu’il partageait alors avec Shinonomé  Il faisait noir. Le vent giflait son visage. Il ne savait plus quand il avait cessĂ© de sentir la flamme de leur Ăątre lointain dans son dos. Il avait glissĂ©, avait tentĂ© de se rattraper Ă  la moindre herbe folle ou rocaille, d’ouvrir un portail malgrĂ© le vertige effrĂ©nĂ© qui l’engloutissait. Il ne se souvenait que d’un craquement abject, qui avait retentit dans tout son ĂȘtre. Il avait d’abord cru Ă  des branchages ayant miraculeusement amorti sa chute – il souffrait atrocement, il avait envie de
 de hurler jusqu’à s’étouffer, il Ă©prouvait encore la douleur, donc
 Il Ă©tait vivant non ? Non. Il avait voulu Ă©clater de rire, pour se moquer de la mort, voire de sa propre maladresse, oublier ce brasier dans ses veines
 Ses poumons n’avaient crachĂ© qu’une gerbe de sang, aussitĂŽt absorbĂ©e par sa tunique dont dĂ©passaient d’étranges crocs blancs entachĂ©s de rouge. La fin de cette histoire ? Il ne la connaissait que par sa sƓur dragonne, lors de leur rĂ©incarnation suivante, quand elle lui avait racontĂ© comment elle
 l’avait retrouvĂ© le lendemain.
 Shinonomé  HĂ©hé 
Que n’avons-nous pas traversé ensemble ?
Que ne lui as-tu pas fait subir, h- ?!
Silence !
           Autant dire qu’il ne s’était plus approchĂ© des fenĂȘtres, prĂ©fĂ©rant envoyer quiconque Ă©tait dĂ©signĂ© ce jour-lĂ  comme son chaperon Ă  la corvĂ©e d’aĂ©rer le laboratoire entre deux manipulations. À chaque journĂ©e son visage : de la princesse au mineur, de l’archĂšre au guerrier, du simple soldat Ă  l’éminent MaĂźtre Joris, c’était un vĂ©ritable bal qui se pressait pour surveiller, avec plus ou moins de comprĂ©hension, le moindre de ses actes. Mais s’il se devait de l’avouer, alors les longues sessions passĂ©es en compagnie de Yugo Ă©taient de loin ses prĂ©fĂ©rĂ©es. Le petit Éliatrope Ă©tait
 vivant, il ne savait pas comment le dĂ©crire autrement. Son sourire vous intoxiquait plus vite qu’une once d’aconit, et sa voix enjouĂ©e, posant mille et une questions Ă  la seconde, Ă©tait un plaisir Ă  ses oreilles, qui n’avaient que trop longtemps souffert du silence. Il avait toujours eu cette « énergie », qui n’avait pourtant rien Ă  voir avec le Wakfu qui le parcourait, cela Ă©tait bien plus
 pur, brut
 authentique. Comme l’une de ces gĂ©odes exposant les gemmes et cristaux de ses entrailles au vent. Ils parlaient de tout, comme autrefois.
 Yugo souhaitait savoir comment s’organiser leurs citĂ©s avant l’Exode ?
Il en griffonnait les contours entre deux formules alchimiques.
Yugo s’interrogeait sur leurs fĂȘtes et cultes ?
Il se lançait dans une longue narration sur la Nuit aux Lanternes.
Yugo surprenait un changement dans sa maßtrise ?
Il lui expliquait les Ă©tapes de dĂ©veloppement des Éliatropes

le tout ponctuĂ© d’anecdotes sur leurs frĂšres et sƓurs.
           Une fois, le plus jeune Ă©voqua ShinonomĂ© au dĂ©tour d’une conversation. Renouvelant son dĂ©sir de mieux connaĂźtre celle qu’il n’avait entraperçu qu’un instant et alors piĂ©gĂ©e dans son Dofus, il avait poursuivi son enquĂȘte familiale, mais, releva le scientifique, toujours en prenant garde Ă  la tournure de ses phrases ; toutes empreintes de rĂ©vĂ©rence pour la dragonne
 mais Ă©galement envers lui-mĂȘme. Et Ă  ces questions aussi, il avait rĂ©pondu. Si certaines avait fait naĂźtre un sourire et d’autres un tremblement dans la voix, il avait su se faire maĂźtre de ses Ă©motions, n’en laissant aucune transparaĂźtre plus que de raison. Toutefois, il n’avait pu que succomber Ă  la paralysie lorsqu’il finit enfin par lui demander, d’un ton si calme, si doux et pourtant si tranchant :
 « Hey, hum, Qilby ? Qu’est-ce que ça fait quand  » Il avait repris son souffle, son regard cherchant l’autre. « Qu’est-ce que ça fait quand on perd
 enfin, tu sais ? »
           Le martĂšlement rĂ©gulier du pilon contre les feuilles d’amordica cessa. Pendant un long moment, il avait contemplĂ© quelque chose, au loin. Un souvenir ? Il avait fini par soupirer, une longue exhalation comme si l’air pouvait emporter un peu de l’amertume qui lui rongeait le cƓur, et il s’était avancĂ© vers Yugo. L’enfant, voire bientĂŽt adolescent, s’était Ă©tonnĂ© de cette approche, mais n’avait pas reculĂ© pour autant. Il avait alors vu son ainĂ© s’agenouiller, malgrĂ© l’effort que cela semblait demander Ă  ses articulations, avant de le fixer droit dans les yeux, captivant toute son attention.
 « Dis-moi Yugo, qu’as-tu ressenti quand AdamaĂŻ Ă©tait possĂ©dĂ© par ces dĂ©mons ? » Une grimace s’accapara aussitĂŽt des traits de l’intĂ©ressĂ©.
« Je
 C’était horrible, c’était comme si
 Je ne sais pas  » Il porta une main Ă  sa poitrine. « Comme si on m’arrachait une partie de moi-mĂȘme. J’étais tellement en
 en colĂšre, je voulais leur
 Je voulais te-
 !
-TrĂšs bien, trĂšs bien. Yugo ? » La petite coiffe turquoise se releva. « Maintenant, imagine  » Un Ă©lĂ©gant doigt vint se poser contre le poing serrĂ©. « Imagine donc ce sentiment, cette peine, cette rage, cette solitude, cette impuissance, ce
 ce « vide » t’envahir chaque jour de ton existence. » Les yeux de Yugo s’étaient Ă©carquillĂ©s d’effroi Ă  cette simple perspective, mais il avait continuĂ© malgrĂ© tout. « Imagine te lever un jour pour dĂ©couvrir un monde identique Ă  celui de la veille : les mĂȘmes personnes, les mĂȘmes discussions, les mĂȘmes parfums, les mĂȘmes couleurs. Rien n’a changĂ©. Et pourtant, rien n’est pareil
 Car la seule chose qui n’est plus la mĂȘme
 C’est toi. » Il s’était relevĂ©, regagnant sa paillasse et ses fioles. « Et tu pourras faire ce que tu veux, dire ce que tu veux, jamais ce sentiment ne partira. Oh, bien sĂ»r il pourra s’attĂ©nuer avec le temps, mais il aura toujours une place dans cette « vie ». Le monde sera le mĂȘme
 mais toi, tu auras changĂ©. » Il avait repris ses activitĂ©s, fixant dĂ©libĂ©rĂ©ment les fibres broyĂ©es sous ses coups. « Et tu te demanderas si, en fin de comptes, ce que tu es le seul Ă  Ă©prouver, cette
 « anomalie » que tu es le seul Ă  percevoir  » Dans un murmure. «   ce n’est pas tout simplement toi-mĂȘme. »
           Ils Ă©taient alors restĂ©s plusieurs minutes dans un silence des plus sĂ©rieux, uniquement perturbĂ© par l’entrechoc des instruments ou le sifflement de quelques alambics. Yugo l’avait observĂ© avec une grande attention, avant d’oser, d’une voix empreinte de chagrin :
 « Elle
 Elle te manque, pas vrai ? » Il s’était redressĂ© brusquement, gĂȘnĂ©. « P-pardon, c’est une question s-stupide, bien sĂ»r que- je- !
- Oui
 terriblement  » L’autre s’était arrĂȘtĂ©. « ShinonomĂ©, elle
 Je n’ai pas les mots pour t’expliquer Ă  quel point je
 Ce que je pourrai donner pour la revoir

- C’est pour ça que- enfin, je comprends. »
           Yugo s’était tu un instant, mais derriĂšre ses boucles blondes, vous pouviez voir ses pensĂ©es et nouvelles interrogations s’animer. Ils avaient passĂ© le reste de la matinĂ©e au laboratoire, changeant de sujet pour des thĂ©matiques plus lĂ©gĂšres, avant de dĂ©barrasser les tables des plans et accessoires les recouvrant pour aller les entreposer dans la cellule du vieil Éliatrope puis rejoindre la grande salle oĂč le repas de midi serait servi. Ce-dernier pensait la discussion close, quand soudain :
 « Et, euh
 Qilby ? Pour nous, comment
 ?
-Hum ? » Il avait réajusté une sacoche sur sa bonne épaule.
« Je veux dire
 tu te souviens de toutes tes vies, c’est ça ? Alors tu as trĂšs certainement dĂ» assister à
 Ă  au moins l’une de nos morts. » Il s’était tendu, son Ă©chine dorsale relĂąchant un frisson glacĂ©. « Qu’est-ce que tu as ressenti quand
 ? »
           Il n’avait pas rĂ©pondu.
           Une fois un solide repas avalĂ©, les oreilles aussi pleines d’histoires et racontars comme l’étaient l’estomac de mijotĂ©s et autres mets dĂ©licats, il retournait bien souvent Ă  ses notes pour le reste de la journĂ©e. Cependant, il Ă©tait devenu assez commun que ses heures d’étude ne soient interrompues lorsqu’au mur, sonnait enfin 15 heures. En effet, bien plus souvent que rarement Ă  prĂ©sent, la lourde porte bois de sa cellule laissait entrer un invitĂ© plutĂŽt que l’une des innombrables petites mains du Palais, qui prenaient Ă  peine le temps d’inspirer avant de fuir ce lieu et retourner se tapir aux cuisines. Par deux fois maintenant le vieux mineur, dĂ©nommĂ© Ruel, s’était permis de franchir le seuil, plateau chargĂ© sous le bras et phorreur sur ses traces. Depuis leur premiĂšre interaction, Qilby avait appris Ă  tolĂ©rer sa prĂ©sence ; il lui arrivait mĂȘme d’apprĂ©cier certains de leurs Ă©changes quotidiens. Le vieil homme avait de nombreuses dĂ©cennies derriĂšres lui, tout comme lui avait de siĂšcles, ce qui leur permettait presque de s’exprimer sur un ton Ă©gal : ils Ă©taient deux Ăąmes Ă©reintĂ©es par le temps, qui avaient connu les tumultes de la jeunesse, les « premiĂšres fois »  HonnĂȘtement, trouver un compagnon avec qui ressasser quelques souvenirs ou encore se plaindre des dĂ©rives actuelles, voilĂ  des moments auxquels il n’avait pas eu l’occasion de s’adonner depuis longtemps. Certes, il y avait bien eu certains de ses frĂšres ou sƓurs par le passĂ©, lorsque le hasard des rĂ©incarnations les laissait grandir cĂŽte Ă  cĂŽte
 Mais combien d’entre eux avaient acceptĂ© sa condition d’éternel observateur ? Combien avaient rĂ©ellement considĂ©rĂ©, et plus encore, reconnu sa malĂ©diction ? Bien peu

         Ce qui le menait Ă  la seconde personne venant le visiter Ă  l’heure du thé : l’archĂšre. AprĂšs leur entrevue secrĂšte, le scientifique prĂ©fĂ©rait ne plus employer le nom « d’Evangeline » en s’adressant Ă  cette-derniĂšre – si son visage avait tout d’un ĂȘtre cĂ©leste, son esprit calculateur et sa langue acĂ©rĂ©e avaient rĂ©vĂ©lĂ© un ĂȘtre terrifiant. Il se contentait alors de formules de courtoisies, telles que « Ma dame » ou encore « TrĂšs chĂšre », qui si elles possĂ©daient cette lĂ©gĂšre froideur polie, n’étaient pas moins dĂ©pourvues d’un sincĂšre respect. Et, chose Ă©tonnante, celui-ci lui Ă©tait rendu. Il lui serait difficile de dĂ©crire le sentiment qui l’envahissait Ă  chaque fois, aussi rares soient-elles, qu’il entendait ce trĂšs sobre « Messire ». Il n’avait jamais couru aprĂšs les titres – il ne s’agissait que de mots de couverture, qui n’étaient que mieux tordus une fois le dos tournĂ© – et pourtant, la petite flamme qui s’était allumĂ©e dans sa poitrine refusait de s’éteindre Ă  son entente. Elle s’animait quand la jeune femme prenait garde Ă  prendre Ă  deux mains la tasse qui lui Ă©tait offerte, frissonnait quand elle veillait Ă  ne pas verser trop vite l’eau chaude dans celle de l’Éliatrope, et prenait une lueur nostalgique quand elle se risquait, mĂȘme par lĂ©gĂšre moquerie, Ă  employer des « cher Docteur » ou « Major ». Étrangement, ce-dernier avait fait rire l’archĂšre aux Ă©clats : le nom ne lui Ă©tait, selon ses dires, pas des plus appropriĂ©s... Ă  moins de prendre en considĂ©ration qu’il ait « majoré » en conquĂȘtes Ă©chouĂ©es. Peut-ĂȘtre aurait-il mieux fait de ne pas s’étendre sur sa carriĂšre militaire, bien que pĂąle en comparaison de celles qu’avaient pu mener Chibi et Yugo. Et pour autant, il n’en avait cure, car pour une fois... Pour une fois
 Quelqu’un l’écoutait.
 Je vois, c’est donc comme cela que tout a commencé 
Ah, Nora est l’une de vos sƓurs cadettes je me trompe ?
Et comment ĂȘtes-vous parvenu jusque-là ?
Les
 MĂ©chasmes ? Ah oui, je crois que vous nous en aviez dĂ©jĂ  vaguement parlĂ©s.
Donc, c’est ainsi que vous

Oh ! C’est
 oui, je
 je comprends.
Mais alors

Vous avez-
Je suis désolée.
Par Crñ

           Au-delĂ  des commentaires, qui venaient ponctuer ses rĂ©cits sans en rompre la mĂ©lodie, elle avait Ă©galement cette pertinence, cette
 intuition Ă  la limite d’un autre sens qu’elle Ă©tait seule Ă  maitriser. À chaque pause un brin trop longue, mĂȘme infime de sa voix, elle le relançait avec un doux intĂ©rĂȘt (« TrĂšs honnĂȘtement, je ne sais pas comment j’aurai moi-mĂȘme agi
 Votre famille a dĂ» grandement souffrir de ce dĂ©part, hum ? ») ; Ă  chaque grincement de dents ou dĂ©tournement furtif du regard, elle inspirait profondĂ©ment, le ramenant au calme (« Il ne vous a pas laissĂ© le choix en un sens. Sans cela, vous n’en seriez pas arrivĂ© là  ») ; Ă  chaque frĂ©missement de sa voix, elle se rapprochait de son fauteuil, parfois mĂȘme jusqu’à ce que leurs genoux se frĂŽlent (« Ce « Aroh »  Vous
 l’apprĂ©ciiez grandement, n’est-ce pas ? »).
         Et s’il osait se l’avouer, alors il dirait que ces aprĂšs-midis avaient su trouver une place particuliĂšre entre les rayonnages de sa mĂ©moire. AprĂšs des siĂšcles passĂ©s Ă  errer parmi ces couloirs bardĂ©s d’ouvrages, se perdant dans des volutes nocturnes que les Ă©toiles avaient fuies, Ă  arpenter ces cours et salles d’études que son emprisonnement l’avait conduit Ă  saccager
 Ă  rĂ©duire en cendres pour en imprimer les murs de sa rancƓur
 AprĂšs tout ce temps, captif de ses souvenirs et pourtant incapable d’en relire la moindre ligne
 Il en avait presque oubliĂ© les annotations laissĂ©es dans les marges. Les commentaires qu’une main passĂ©e mais sienne avait inscrits le cƓur lĂ©ger, dĂ©taillant avec emphase tel Ă©vĂšnement, telle rencontre, tel repas
 telle expĂ©rience.
 Aujourd’hui, Glip est enfin parvenu à tenir en vol
avec Grougaloragran plus d’une demi-heure : il a tellement progressé !
 - Notes pour futur laboratoire -
 Rappel Ă  moi-mĂȘme : ne plus jamais autoriser Yugo
et AdamaĂŻ Ă  rester dans la cuisine sans surveillance.
 Ils grandissent trop vite, je ne pensais honnĂȘtement pas arriver au jour
oĂč je regretterai les couches et les biberons

 Dessin de Nora en copie ; 21 Sombrefeuille 12 648 (voir rouleau section A75/IS-9782862606712)
 Je jure que si je dois encore passer une minute de plus à
Ă©couter Chibi se plaindre de ses relations amoureuses,
je retourne dans mon Dofus pour au moins deux cycles !
 - Correction du projet d’amendement A7ib2 -
 Que dit un cuisinier satisfait de son apprenti ?
Qu’il « gougĂšre » ! – Efrim, 5 FrĂȘlaube 5 847
 Mina a prononcĂ© son premier mot aujourd’hui : « Qwi-bi »

 Ma petite luciole est si intelligente !
           Il s’était perdu dans ses chapitres les plus noirs, ceux-lĂ  mĂȘmes oĂč l’encre, mĂȘlĂ©e de larmes et de sang, qu’il soit le sien ou non, vous aspirait dans les entrailles, « la Source ». Cet Ă©ternel abysse, oĂč si la Dimension Blanche Ă©tait un jour dans le plus isolĂ© des dĂ©serts, alors ce lieu maudit Ă©tait une nuit au cƓur du plus froid des arctiques. Une condamnation Ă  revivre, sensation par Ă©motion, mot par action, le moindre instant que son esprit tordu voulait lui imposer. Ceux emprunts de culpabilitĂ© Ă©taient ses favoris, le torturant de ses Ă©checs, ses manquements, ses erreurs
 Ses fautes.
         Et pourtant, cette misĂ©rable mortelle
 Elle l’avait poussĂ©, par sa curiositĂ©, Ă  rouvrir l’un des imposants volumes, ne serait-ce que pour le plaisir d’un paragraphe. Puis, un rouleau abandonnĂ© sur une table d’écriture, un recueil Ă  la couverture Ă©limĂ©, un mĂ©mo coincĂ© dans une bouteille encore scellĂ©e. Petit Ă  petit, ligne aprĂšs ligne, il avait Ă©poussetĂ© ses Ă©tagĂšres. Ne soyez pas non plus trop optimistes, car lĂ -bas, dans un recoin, se trouvait encore liasses et pamphlets dont les ombres menaçaient toujours d’envahir le peu d’espace clair qu’il Ă©tait parvenu Ă  recrĂ©er. Un nombre incalculable de rapports listant les pourquoi et comment il en Ă©tait arrivĂ© Ă  ce misĂ©rable Ă©tat et y avait entraĂźnĂ© son peuple.
         Mais Evangeline s’asseyait sur ce mĂȘme tabouret de bois noir aprĂšs avoir apportĂ© un plateau de pĂątisseries fines et de fruits frais, il complĂ©tait la scĂšne d’une bouilloire et de deux tasses pour s’assoir en face d’elle, dans cet inconfortable fauteuil de cuir
 Et le monde pouvait disparaĂźtre pendant les deux prochaines heures, si ce n’est jusqu’à tard dans la soirĂ©e oĂč l’on sonnait le souper commun. Elle se levait, dĂ©froissait sa jupe, il la suivait faisant craquer ses articulations au passage. Un regard, une apprĂ©ciation :
 « Eh bien, je vous remercie pour cet aprÚs-midi.
- Le plaisir fut mien.
- J’espĂšre, cette fois-ci, vous voir manger davantage qu’au diner d’hier soir. » Lui avait-elle lancĂ©e nonchalamment. « Vous ferez plaisir Ă  Yugo en avalant plus que trois feuilles de salade

- Oh-ho... » Avait-il sourit dans tout son sarcasme. « Oserai-je voir du souci pour ma santĂ© dans cette requĂȘte ?
- Pensez donc à faire corriger vos lunettes
 Messire.
- J’y veillerai
 Ma dame. »
           Ces innocentes escarmouches n’avaient rien des joutes verbales dans lesquelles il avait pu se lancer avec Efrim ou encore Glip. Mais DĂ©esse ! Qu’il pouvait savourer ces piques mesurĂ©es et ces rĂ©pliques saillantes ! Son esprit affutĂ© avait toujours Ă©tĂ© l’un de ses plus grands atouts, tout comme fiertĂ©s : si on ne lui laissait pas l’opportunitĂ© de polir ses mots Ă  l’égard d’autres langues acĂ©rĂ©es
 Il s’abimait, s’effritait, pour ultimement devenir la mĂ©lasse noyant ses pensĂ©es, ses Ă©crits
 son ĂȘtre tout entier.
         C’est donc le pas lĂ©ger qu’il descendait jusqu’à la grande salle, ne prĂȘtant mĂȘme plus attention Ă  l’escorte pourtant armĂ©e jusqu’aux dents qui l’y conduisait sans faillir. LĂ -bas il y retrouverait son frĂšre et ceux qui avaient su se faire ses amis, et lui, ses geĂŽliers. La famille Sheran Sharm reprĂ©sentait toutefois un patchwork intĂ©ressant. En effet, si le Prince Armand ne se cachait pas de son dĂ©goĂ»t ni de sa rancƓur envers le scientifique qu’il avait autrefois considĂ©rĂ© comme un hĂŽte ; sentiments que l’Éliatrope lui rendait bien tant l’impertinence de cette herbe revĂšche pouvait l’agacer (« Vous ne prendrez pas un peu de gelĂ©e Ă  la menthe, mon Prince ? Je suis certain qu’elle vous plaira
 ainsi qu’à vos invitĂ©s  » ; « Non, je n’ai jamais assistĂ© Ă  un match de « Boufbowl » : je volais bien avant que vous ne sachiez marcher, Ă  quoi bon, donc, courir aprĂšs une balle me direz-vous ? »), cela n’était pas le cas de sa jeune sƓur. La princesse Amalia Ă©tait, pour poursuivre la mĂ©taphore, une graine diffĂ©rente des autres. Quand elle avait indiquĂ© qu’elle l’invitait Ă  visiter les jardins royaux, il avait tout de suite laissĂ© l’idĂ©e de cĂŽtĂ©, pensant Ă  une Ă©niĂšme formule de biensĂ©ance mais sans vĂ©ritable fond. Il s’était trompĂ©. Il ne lui avait fallu qu’une visite impromptue Ă  so-au laboratoire, la Sadida flanquĂ©e de son amie d’enfance CrĂą pour ne pas rebrousser chemin, lui de Yugo pour ne pas s’inventer une excuse et dĂ©cliner, pour que les deux se retrouvent autour d’une table de fer blanc, au cƓur de l’Arbre Palais, dans l’une des rĂ©serves botaniques les plus majestueuses qu’il Ă©tait donnĂ© d’admirer dans le Monde des Douze. Celle-ci n’était clairement pas aussi impressionnante que Zeden, moins grande, plus sombre, plus « dĂ©sordonnĂ©e »  Mais le tout dĂ©gageait un sentiment de simplicitĂ©, de chaleur, de
 « naturel ». Cette idĂ©e l’avait amusĂ©, et lorsque celle nommĂ©e « Amalia » (comment pourrait-il l’oublier avec son frĂšre ne cessant de lister ses qualitĂ©s Ă  longueur de journĂ©es ?) l’avait observĂ©, interrogĂ©e, il s’était perdu dans un comparatif entre leurs deux domaines. Il s’était nĂ©anmoins trĂšs vite arrĂȘtĂ©, se rendant compte qu’associer ce lieu personnel oĂč la Douzienne avait passĂ© son enfance et certains de ses plus beaux souvenirs, Ă  son ancien lieu d’expĂ©rimentation, empli de rumeurs et finalement condamnĂ© Ă  la destruction, n’était peut-ĂȘtre pas la meilleure des approches. Le savant avait voulu rattraper son faux-pas (il ne voulait pas que cette premiĂšre excursion en dehors de sa morne routine ne devienne la derniĂšre !), mais alors elle
 Elle avait souri. Celle Ă  laquelle il avait menti, dont il avait abusĂ© de l’hospitalitĂ©, agressĂ© ses fidĂšles sujets, pour finalement presque rayer le monde du Krosmoz
 Cette jeune pousse, qui n’avait vĂ©cu qu’un fragment de sa propre existence, qui n’avait mĂȘme pas conscience de l’infinitĂ© des merveilles qui se trouvaient par-delĂ  les cimes et les Ă©toiles
 Qui regardait chaque chose avec autant d’émerveillement que de bienveillance alors que lui n’y voyait qu’un Ă©cho, une rĂ©pĂ©tition, une infime variation sans substance
 Elle lui rappelait

 Tss... !
Elle et Yugo se sont décidément bien trouvés.
           Comme promis, elle lui avait prĂ©sentĂ© la roseraie de son message. La visite avait Ă©tĂ© plaisante, et les deux amateurs de botanique se perdaient rĂ©guliĂšrement dans des discussions tenant des variĂ©tĂ©s de telle espĂšce, de l’entretien et mise en valeur de ces-derniĂšres, mĂȘme de la forĂȘt presque sentiente qui les entourait. Puis, au dĂ©tour d’une anecdote sur les liens entre son peuple et la flore, la princesse avait souhaitĂ© s’aventurer plus loin

 « Ah ! Et ces aubĂ©pines : c’est ma mĂšre qui en a crĂ©Ă© la souche. » Elle avait pris un air nostalgique. « Elle Ă©tait
 trĂšs douĂ©e pour cela ; de simples racines, elle pouvait reverdir une prairie entiĂšre. » Plus bas. « J’espĂšre toujours pouvoir un jour atteindre son niveau.
- Je ne peux pas me prononcer sur le sujet  » Avait-il alors rĂ©pondu, un peu gĂȘnĂ© de la tournure sentimentale. «   mais je pense que vos exploits en tant qu’aventuriĂšre, tout comme ce jardin, sont autant d’arguments pour dire que, hum, vous ĂȘtes au moins sur la bonne piste.
- Je
 Merci ! » Sourire Ă©clatant. PensĂ©e fugace derriĂšre des iris noisette. « Au fait ! Je me suis toujours demandé  »
           Elle avait voulu prendre un chemin que les ronces de son Ăąme avaient condamné  Et qu’elles ne relĂącheraient pas de sitĂŽt.
 «   Comment Ă©tait votre mĂšre ? »
           La petite tĂȘte verte avait dĂ©taillĂ© sa question aprĂšs cela : son identitĂ©, son nom peut-ĂȘtre, Ă  quoi elle ressemblait, savoir si elle avait donnĂ© naissance Ă  tous les Éliatropes par elle-mĂȘme, qui Ă©tait ce fameux « Grand Dragon » dont parlait parfois Adamaï
 Il avait cessĂ© de l’écouter Ă  ce point. Une voix, lointaine, l’avait envahi, ramenĂ© des siĂšcles, des millĂ©naires en arriĂšre. La sienne :
 Pourquoi ?!
Pourquoi m’imposer cela ?! Qu’ai-je donc fait, Mùre,
pour mériter cela ?
J’ai pourtant suivi vos indications ! Il ne mĂ©ritait pas de

Vous n’avez pas le droit de me faire ça ! Pas aprùs tout ce que j’ai fait !
Je ne mérite pas de souffrir ainsi !!
Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne répondez-vous pas ?!
MÚre ! Répondez-moi !!
Vous

Vous les avez abandonnĂ©s ! Et c’est moi qui les ai recueillis !
Qui les nourris ! Qui les ai protégés ! Qui les ai élevés !
Et maintenant ?! Maintenant qu’ils
 ! Maintenant qu’ils sont

.
MĂšre
 Pitié 
J’ai juste besoin
 Je ne sais pas ! De parler ?
D’entendre votre voix ?
Je

.
HĂ©hé  C’était votre idĂ©e depuis le dĂ©but, hein ?
À vous et Pùre
 Vous
 Vous vous ennuyez tant que ça ?
Vous n’aviez pas assez de deux enfants ? Il vous en fallait plus ?!
.
Demain matin
 La cérémonie est prévue pour demain matin.
Je ne sais pas si vous
 Enfin, vous voulez peut-ĂȘtre
que je transmette quelque chose ?
Cela les réconfortera que vous
 Je

.
Alors c’est comme ça, hein ?
.
Adieu
 « MĂšre ».
 « Hum, je
 Messire Qilby ? Vous-
 ? » L’autre le ramena au prĂ©sent. « Tout va bien ? Vous sembliez
 absent. Si jamais ma question vous a indisposĂ©, j’en suis d- !
- Non, je
 Je me suis juste un peu perdu dans mes pensĂ©es. » Avait-il alors rĂ©pondu, se dĂ©gageant rapidement pour rejoindre l’ascenseur. « Je crois que nous devrions rejoindre vos amis, Princesse, l’heure du dĂźner ne devrait plus tarder.
- V-vous avez raison, nous  » Son regard avait pris une teinte peinĂ©e. « Nous devrions remonter, oui. »
           Il n’avait eu l’occasion de revenir en ce jardin qu’une fois depuis cette premiĂšre excursion, mais cette derniĂšre s’était dĂ©roulĂ©e sans accroc, la jeune Sheran Sharm ayant appris sa leçon de ne pas poser de questions desquelles elle ne gagnerait qu’un dĂ©part prĂ©cipitĂ©. Peut-ĂȘtre le talent de son amie archĂšre avait fini par dĂ©teindre sur la Sadida, car elle avait su remarquer les discrets retroussements des lĂšvres, les coups d’Ɠil agacĂ©s ainsi que les tapotements sur la tasse devenant irrĂ©guliers. Elle changeait donc de sujet pour quelque chose de plus lĂ©ger, et ils s’étaient quittĂ©s en meilleurs termes.
           La nuit tombĂ©e, le scientifique qu’il Ă©tait refaisait surface, pour noircir ses pages de notes et les marges d’annotions en tous genres. Il veillait alors jusqu’à tard dans la soirĂ©e, jusqu’à ce que toutes les Ă©toiles s’allument dans le ciel
 Jusqu’à ce qu’il entende les trois battements distincts contre le carreau de la minuscule lucarne. C’était le signal.
         Il se levait, en profitant pour Ă©tirer sa longue colonne fourbue par une nouvelle journĂ©e de travail, et s’en allait ouvrir Ă  son acolyte. Ayssla avait l’avantage d’ĂȘtre remontĂ© comme une horloge ; une plaisanterie qu’il ne s’aviserait plus de refaire une deuxiĂšme fois quand il l’avait fustigĂ© pour oser le confondre avec ce que les habitants de ce monde nommaient un « XĂ©lor » (il se rappelait nĂ©anmoins l’avoir dĂ©jĂ  entendu de la bouche d’AdamaĂŻ au sujet du fameux Nox que lui et son frĂšre avaient affrontĂ© avant son retour). Le Steamer avait un grand respect pour les siens, ses origines, mais une rancƓur presque aussi profonde quand il s’agissait des institutions qui les rĂ©gissaient, une autre caractĂ©ristique qui les avait rapprochĂ©s. Les deux savants n’avaient toutefois pas le loisir d’échanger plus que quelques phrases entre l’entrĂ©e de l’ingĂ©nieur renĂ©gat et la relĂšve des gardes Ă  la porte de l’Éliatrope. Cela n’avait pas empĂȘchĂ© le premier pour tenter de nouer contact avec son « patient » :
 « Oooh ! Je vois que vous avez lĂ  un thĂ© fort appĂ©tissant : verriez-vous un inconvĂ©nient Ă  m’en verser une tasse, trĂšs cher ? Je travaille toujours mieux avec les rouages huilĂ©s - haha ! »
 « Vous savez, j’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ© par un FĂ©ca, qui a tout de suite vu le potentiel de combiner mon aptitude pour la mĂ©canique avec son talent pour l’enchantement ! C’est la raison pour laquelle je me suis tant intĂ©ressĂ© Ă  la Stasis et Ă  son incorporation dans chacun de mes pro- !»
 « Dites-moi, mon cher Weiß, vous ai-je dĂ©jĂ  racontĂ© la fois oĂč j’ai malencontreusement, disons, « remodeler le paysage » de l’Observatoire Garant de la MĂ©chanique (OGM) ? Non ? Ah, je suis certain que vous allez apprĂ©cier cette histoire ! Vous aimez les histoires, non ? »
 « Eh bien, eh bien... En voilĂ  une mine sombre ! Vous feriez presque de l’ombre Ă  un Sram -hé ! Vous l’avez ?! Sram
 Ombre
 Hum, je vois que mon humour ne parvient pas Ă  Ă©tirer ces traits maussades. Que diriez-vous d’écourter peut-ĂȘtre notre sĂ©ance de ce soir, hum ? Je m’en voudrais terriblement si vous veniez Ă  nous faire une syncope en pleine op- ! »
 « Pfiouuuh ! Ces murs sont toujours aussi hauts, et leur ascension n’est pas sans me rappeler que mes moteurs ont besoin d’une petite rĂ©vision ! »
           AussitĂŽt le claquement des bottes se faisait entendre de l’autre cĂŽtĂ©, aussitĂŽt le torrent de murmures cessait pour ĂȘtre remplacĂ© par un silence d’une incroyable clartĂ©. Pour autant, Qilby apprĂ©ciait ces Ă©changes, autant que ces-derniers puissent porter ce nom du fait qu’il avait rarement l’opportunitĂ© de rĂ©pondre. Mais il aimait entendre des nouvelles venant de l’autre cĂŽtĂ© de ce globe. Ayssla avait raison : il avait toujours Ă©tĂ© fascinĂ© par l’inconnu. Lui qui avait horreur de ses souvenirs, il avait nĂ©anmoins toujours nourri une soif infinie pour ceux d’autrui : ces paysages, ces langues, ces cultures, ces savoirs
 ces expĂ©riences. Toutes ces choses que son esprit ne pouvait qu’effleurer, mais qui semblaient si vivantes dans la bouche de ces Ăąmes Ă©trangĂšres ! Il avait Ă©tĂ© maudit par l’ennui d’une existence monotone, et depuis lors, n’avait eu de cesse que de combler ce besoin d’étendre son horizon. Quoi de mieux alors, que ces canevas que lui fournissaient ces bardes, voyageurs et autres aventuriers, dont les couleurs n’attendaient que d’ĂȘtre ravivĂ©es par ses propres dĂ©couvertes ? Il s’était donnĂ© la mission de revenir sur ces lieux mythiques, d’apercevoir cette crĂ©ature inconnue, d’étudier ces ruines oubliĂ©es

         Une nuit, alors que lui et le Steamer Ă©taient affĂ©rĂ©s Ă  l’un des nombreux tests de leur « crĂ©ation », il ne saurait expliquer comment, mais il parvint Ă  s’endormir durant l’une des procĂ©dures. Il se souvenait d’Ayssla, faisant virevolter ses outils comme s’il s’agissait d’un quelconque spectacle de foire, ne prenant une pause dans son « protocole » que pour en Ă©valuer la rĂ©sistance. Il se souvenait de la douleur, irradiant depuis l’intĂ©rieur de son ĂȘtre pour parfois venir se heurter avec fracas contre l’énergie du collier, comme des vagues contre les falaises. La souffrance Ă©tait un concept tout comme une sensation qu’il ne connaissait que trop bien, et son corps avait dĂ» relĂ©guer les Ă©pines de mĂ©tal dans sa chair ainsi que son Wakfu torturĂ© au second plan. La lumiĂšre artificielle Ă©tait douce, au-dehors, les bruits de la nuit et d’un Palais presque endormi
 Il avait succombĂ© au sommeil
 pour se rĂ©veiller le lendemain dans son lit, toutes traces de l’ingĂ©nieur sufokien Ă©vanouies ! Celui-ci lui avait expliquĂ©, Ă  leur prochaine rencontre, que voyant son Ă©tat, il n’avait pas eu le cƓur Ă  poursuivre son travail, et avait prĂ©fĂ©rĂ© porter, ou plutĂŽt trainer, l’Éliatrope jusqu’à sa couche, avant de repartir par la mĂȘme lucarne qui l’avait vu rentrer. Ce jour-lĂ , Qilby s’était jurĂ© de ne plus se permettre une telle faiblesse devant un inconnu. Qui sait ce qui aurait pu arriver ? Le plus dĂ©rangeant dans cette affaire, restait qu’Ayssla ne semblait en aucun cas perturbĂ© par ce manquement de sa part ! Il avait mĂȘme continuĂ© de « s’inquiĂ©ter » de son Ă©tat de santĂ© tout au long de leur travail du soir, mais Qilby savait mieux que quiconque voir Ă  travers ces mascarades de biensĂ©ance ! Il n’était qu’un sujet de recherche pour le Steamer, comme l’autre n’était qu’un pion dans son plan ! À l’image de la Princesse qui ne cherchait qu’à mieux atteindre son frĂšre Yugo Ă  travers leurs « aimables » discussions, lui Ă  regagner la confiance d’un peuple qu’il avait rĂ©ellement trahi ! Tout comme l’archĂšre qui n’était motivĂ©e que par la curiositĂ©, lui par le besoin de mettre en ordre son esprit ! Il ne s’agissait que d’une façade ! Un masque usĂ© pour une Ă©niĂšme piĂšce dont il serait cette fois-ci l’auteur !
 Mais est-ce seulement le cas ?
Est-ce que je souhaite vĂ©ritablement
 ?


Qu’est-ce que je souhaite dĂ©jà ?
           Et alors qu’au dehors les Ă©toiles s’éteignaient, attendant que les premiĂšres lumiĂšres de l’aube ne filtrent Ă  travers les fines feuilles des hautes branches
 L’Éliatrope se retrouvait seul pour quelques heures. Il avait planifiĂ© sa fuite dĂšs son arrivĂ©e, s’était jurĂ© de ne plus ĂȘtre Ă  la solde de personne. Toutes ses actions depuis lors n’avaient servi que ce but prĂ©cis : accĂ©der Ă  son laboratoire, endormir la confiance des Douziens, trouver une alternative Ă  son « handicap ». Encore deux ou trois semaines, quatre tout au plus, et il serait dehors. Libre.
         Pourtant, les yeux rivĂ©s sur le plafond de sa cellule, qu’il mĂ©prenait parfois pour une chambre, la tĂȘte pleine de questions sans rĂ©ponse, il continuait d’attendre que son cadet vienne le chercher pour une nouvelle journĂ©e, quasi-identique Ă  toutes celles qui l’avaient prĂ©cĂ©dĂ©e. Identique. Mais pourtant

 Je me demande si le ciel sera clair ce soir

L’Automne semble arriver, et si Ayssla a raison,
alors la saison des comĂštes ne devrait pas tarder.
           Pour la premiĂšre fois depuis des millĂ©naires, il avait l’impression que
 tout cela n’avait pas vraiment de sens. Il se levait chaque jour avec un objectif, Ă  savoir achever une formule originale contre une menace planĂ©taire, un dĂ©fi assez relevĂ© pour tenir son intellect occupĂ© et satisfait. Il n’avait pas Ă  se soucier des moyens mis en Ɠuvre, il avait un toit au-dessus de la tĂȘte, trois repas chauds par jour et mĂȘme du thĂ© Ă  volontĂ©. Il Ă©tait craint, mais son savoir Ă©tait respectĂ©. On le haĂŻssait, mais certains avait commencĂ© Ă  montrer des signes de confiance, et pas de ce genre faux, non, une confiance sincĂšre, motivĂ©e par l’idĂ©e d’un lien durable. PhaĂ©ris ne dĂ©sirait que le renvoyer dans la Dimension Blanche de ses propres griffes, AdamaĂŻ Ă©tait un peu moins rancunier mĂȘme si encore mĂ©fiant Ă  son Ă©gard
 Mais il avait Yugo. Il avait Yugo, ce petit frĂšre qu’il avait vu naĂźtre, grandir et mourir pour un nombre incalculable (« 1517 ! ») d’existences, mais qui ne cessait jamais de l’émerveiller

 Peut-ĂȘtre devrai-je remonter quelques
nouveaux sachets d’herbes.
Ceux de la derniĂšre fois Ă©taient un peu trop vieux

Hum, et peut-ĂȘtre mĂȘme une ou deux boites de biscuits.
Ce n’est pas comme si elles allaient
leur manquer de toutes maniĂšres ~ hĂ©hé 
           Oui, pour la premiĂšre fois depuis des millĂ©naires, il
 Il s’amusait presque de revivre cette boucle d’activitĂ©s et de visages, jouant avec lui-mĂȘme Ă  trouver les moindres variations pour mieux les comparer. Ce n’était plus un dĂ©filĂ© de tableaux, mais l’analyse active de chaque scĂšne, chaque dĂ©cor, chaque personnage
 Il n’était plus prisonnier de ce musĂ©e, mais le gardien. LĂ  oĂč il Ă©tait enchaĂźnĂ© par contrat et fers Ă  ce monde, il se prenait Ă  imaginer de nouvelles possibilitĂ©s. La pensĂ©e Ă©tait dĂ©licieuse, la sensation, grisante.
         Et ainsi, pour la premiÚre fois depuis des millénaires, Qilby se surprit à souhaiter que ces journées ne finissent jamais.
 Oui

Cela pourrait ĂȘtre plaisant.
~ Fin de la partie 1/3 du chapitre 8
12 notes · View notes
claudehenrion · 10 months ago
Text
L'heure des comptes...
Il y a quelques annĂ©es, une idĂ©e Ă  la mode parlait de''l'heure du monde'' : sur la grande horloge du temps –qui devait s'arrĂȘter Ă  minuit... je n'ai jamais compris pourquoi-- nous Ă©tions arrivĂ©s Ă  23 heures cinquante et quelques et il ne nous restait donc que moins de 5 minutes avant ''la fin du monde''. C'Ă©tait la grande Ă©poque des folies du lamentable ''Club de Rome'', du ''Printemps silencieux'' de Rachel Carson, de RenĂ© Dumont, le premier candidat Ă©cologiste... mais en ce temps lĂ , les Ă©cologistes parlaient de la Terre au lieu de ne penser qu'au fĂ©minisme, Ă  l'indigĂ©nisme, Ă  la mort de notre civilisation et au triomphe –certain, pour eux-- de l'islam. C'Ă©tait hier, il y a 1000 ans.
Depuis, le Giec et Greta Thunberg sont passĂ©s par lĂ , rĂ©ussissant Ă  vider de tout sens tout ce qui en avait un, Ă  polluer tout ce qui ne devait pas l'ĂȘtre, Ă  lĂ©gifĂ©rer sans raison, Ă  rendre invivable ''l'autre'', devenu ''ennemi Ă  haĂŻr'', dans son ĂȘtre et surtout dans son ''avoir Ă©tĂ©''. L'Ă©cologie Ă  perdu jusqu'au sens de ce que son nom voulait dire, l'Ă©tude de l'habitat, l'Ă©tymologie ayant Ă©tĂ© aussi oubliĂ©e que Ernst Haeckel, ce disciple de Darwin qui forgea ce mot ''plus grec que grec'' en 1866. Une fois de plus, une belle idĂ©e a Ă©tĂ© bousillĂ©e –ici, en une Ă©pouvantable ''Ă©cologie punitive'' qui nous met devant un Ă©talage jusque lĂ  inimaginable de mauvaises idĂ©es qui, transformĂ©es en lois, rĂšglements, obligations (et impĂŽts qui en dĂ©coulent) vont peu Ă  peu rendre notre vie impossible, dans un futur trĂšs proche.
C'est simple : de quelque cĂŽtĂ© que l'on se tourne et sur quelque sujet que ce soit, on tombe sur une loi française ou sur une norme europĂ©enne qui semblent avoir Ă©tĂ© conçues dans le seul but d'emm... quiquiner le monde entier --et de prĂ©fĂ©rence les français. Tout ce qui Ă©tait simple est devenu compliquĂ©, et de lĂ  oĂč tout semblait devoir ĂȘtre pensĂ© pour le bonheur de l'Homme... on se retrouve avec des bibliothĂšques entiĂšres d'interdictions, d'anathĂšmes, de recommandations impĂ©ratives, d'excommunications qui, transgressĂ©es, vont vous faire montrer du doigt par des foules et une Presse enrĂ©gimentĂ©es, qui vont hurler ''Hou... Hou... '' en vous clouant au pilori...
Le premier exemple, tirĂ© de vos quotidiens et de vos ''JT'' cette semaine : le malheur des paysans, soumis Ă  des traitements indignes. L'Europe officielle –cette soi-disant dispensatrice de bonheur, qu'imagine Macron, dernier Ă  croire cette contre-vĂ©ritĂ©-- est en train de dĂ©truire de fond en comble toute notre agriculture, au profit de pays qui ne nous veulent que du mal
 au nom d'un cauchemar que ses thurifĂ©raires dĂ©signent par ''la transition Ă©cologique'', qui n'est ni l'une ni l'autre, mais une immense foutaise, une rigolade triste, une insulte Ă  l'intelligence que rien ne corrobore, ne soutient, ne justifie... Et on sait depuis peu qu'il existe un ''plan secret'' des gnomes de Davos, ''pour'' (?) la disparition de toute l'agriculture europĂ©enne au profit des multi nationales agro-alimentaires qui prĂ©fĂšrent de mauvais produits (mais ''pas chers'' !) Ă  des productions ''bien de chez nous''. La rĂ©volte gronde, et il Ă©tait temps ! LĂ ...oui, nous sommes bien Ă  ''moins cinq'' : pas besoin d'ĂȘtre un grand prophĂšte pour annoncer pour bientĂŽt des actes de dĂ©sespoir, c'est-Ă -dire de violence !
Nos amateurs-au-pouvoir, ces faux politicards sans cervelle qui ont –ne l'oublions pas-- Ă©tĂ© recrutĂ©s par petites annonces en 2017, prĂ©tendent ''sauver demain'' (ce qui est faux, bien sĂ»r), en assassinant aujourd'hui (mais ça, ils le font !)... ce qui, s'ils ont de la chance et nous de la guigne, ouvrira les portes du futur plus lointain sur une planĂšte toujours aussi polluĂ©e (ce qui est une certitude, dĂ©montrĂ©e chaque jour) mais sans plus aucun humain pour le vĂ©rifier : plus les français se tringlent, souffrent et paient, et moins ''ça'' s'amĂ©liore, logiquement : entre les vrais problĂšmes et leurs solutions foireuses, il n'y a aucun lien de cause Ă  effet... mĂȘme de serre, si j'ose !
Autre dĂ©sastre Ă©clatant : la politique de construction. Un vote en douce, entre deux, sur un coin de table, a imposĂ©, avec dates comminatoires, des ''normes'' non souhaitables, non-nĂ©cessaires, sans intĂ©rĂȘt, perverses et sans justificatif autre que... imbitable : ''On ne peut plus louer une ''passoire thermique'', on ne peut plus construire sur des terrains non-construits prĂ©cĂ©demment (ils osent appeler cette absurditĂ© ''la Norme verte ZĂ©ro artificialisation nette'' –comprenne qui peut !), on ne peut plus, on ne doit plus, il est interdit de... ceci, cela, patin, couffin, et le reste... En France, dans ce qui fut une dĂ©mocratie, on va plus vite en donnant la courte liste de ce qui reste permis sans que l'Etat y fourre son nez... plutĂŽt que de rĂ©citer les litanies sans fin de ce qui est interdit...
Résultat prévisible --et atteint : des millions de gens dans la rue, sans toit, sans solution, sans ''plan B'' possible... Le marché de l'immobilier s'effondre, le secteur licencie, les prix s'affolent, les jeunes ménages se désolent et n'ont plus d'enfants, tout se paralyse peu à peu... et nos élites délitées contemplent ce saccage avec sérénité : leur but est de garder leurs prébendes, et le malheur des pauvres gens est le cadet de leurs soucis ! Ils sont si heureux de pouvoir invoquer leur soi-disant ''transition écologique'', ce fantasme macronien, ce bobard cauchemardesque inventé pour nous terroriser... et nous piquer nos sous ! Et les citoyens acceptent ! (Jusqu'à quand ?).
A leur habitude, nos grands hommes vraiment trĂšs petits se con-gratulent et nous rĂ©citent sans fin la liste soporifique de toutes les dĂ©cisions qu'ils ont prises depuis 7 ans bientĂŽt... Le seul ennui, c'est que le monde et la France auraient mille fois mieux fonctionnĂ© et rĂ©ussi sans elles... Ces malfaisants n'ont oubliĂ© qu'une seule chose –mais qui est fondamentale : le sens de leur mission. Pourtant il crevait les yeux que la politique agricole ne peut avoir qu'un seul ''impĂ©ratif'': nourrir les populations, et pas des dĂ©clinaisons ni des variations nĂ©vrotiques. Ou que la politique de construction ne peut avoir qu'un seul but : loger les gens... Et ensuite, le cas Ă©chĂ©ant mais trĂšs loin derriĂšre, les loger mieux... et enfin, mais enfin seulement, les emmerder avec la foison de rĂšgles normatives qui peut naĂźtre dans la tĂȘte d'un ponctionnaire europĂ©en qui croit que son rĂŽle (nĂ©faste) est d'exercer sur ses semblables un pouvoir qu'il ne tient de personne !
Et surtout, n'allez pas croire que si je vous ai proposĂ© deux exemples, c'est parce qu'Ă  ça se limite la gravitĂ© de la crise de rejet de toute autoritĂ© qui risque, d'ici pas longtemps, d'emporter nos sociĂ©tĂ©s... et tout ce qu'elles avaient de bon, de trĂšs bon et de formidable avant que ne les dĂ©truise la bĂȘtise crasse de ceux dont le seul rĂŽle devrait ĂȘtre de les protĂ©ger. ''A force de jouer au con...'', disait-on, dans mes 30 mois d'ArmĂ©e... Est concernĂ© par cette remarque... tout ce qui touche aux migrants et Ă  la porte grande ouverte Ă  l'immigration incontrĂŽlĂ©e, aux LGBTQetc (NB : il semble qu'il faille dire maintenant ''LGBTQQIP2SAA''... Ah ! Les cons !), aux fausses fĂ©ministes enragĂ©es, aux programmes scolaires (responsables de la nullitĂ© inquiĂ©tante de nos --rares-- enfants), Ă  la ''soumission'' devant l'Islam, Ă  l'abandon de ce que nous sommes au profit (qui reste Ă  dĂ©montrer) d'une Europe qui ne sert plus Ă  rien –et sĂ»rement pas Ă  ce pourquoi ses derniers soutiens essaient encore de nous la vendre, ou –dernier exemple du jour-- le vĂ©hicules Ă©lectriques.
A force de tricher, de mentir, de se prostituer et de faire la danse du ventre, l'Europe et la France ont réussi (à quel prix !) à faire décoller les ventes de voitures électriques (surtout les marques étrangÚres). Je vais me contenter d'évoquer devant vous ce à quoi risquent de ressembler vos départs en vacances lorsque des queues interminables de Telsa, de BYM ou de MG, importées à prix d'or mais subventionnées à mort (la nÎtre, celle des contribuables), passeront des heures sur les ''aires'' encombrées, pendant que vos enfants cuiront sous le soleil... Je vous laisse imaginer la suite ! Question : à quel raisonnement cÚdent ceux qui s'inclinent devant les diktats de théoriciens intégristes qui se débineront ''vite fait'' lorsque les problÚmes se poseront ?
Seul espoir (qui en fait n'en est pas un, violence et rĂ©action ''Ă  chaud'' n'ayant jamais rien donnĂ© de bon !) : les gens ont enfin commencĂ© Ă  comprendre qu'on les avait menĂ© lĂ  oĂč personne ne veut aller, et ils commencent (en Allemagne, en Hongrie, en Italie, aux Pays bas... et bientĂŽt, sans doute, en France) a demander des comptes Ă  ceux qui les ''baladent'' sans destination, depuis bien trop longtemps. Nous aurons Ă  en reparler trĂšs bientĂŽt, et c n'est pas une bonne nouvelle !
H-Cl.
2 notes · View notes
bonheurportatif · 1 year ago
Text
En juillet, j'ai quitté tumblr (1)
1er juillet J'ai entendu le premier chant d'oiseau dans ce qui devait ĂȘtre l'aube. J'ai pris un cafĂ© sur le port avec Benjamine. Elle m'a fait rĂ©aliser que j'Ă©tais moi aussi un Benjamin, ce que je ne m'Ă©tais jamais formulĂ©. Emmanuel nous a trouvĂ© un challenge : trouver Ă  faire imprimer une affiche en ville. Le temps dont nous disposions confortablement avec Benjamine s'est muĂ© en course contre la montre. Nous avons rĂ©ussi. Nous avons gagnĂ© haut la main le quiz parent-enfant du dernier atelier d'anglais de Benjamine. (J'ai consacrĂ© une partie de l'aprĂšs-midi Ă  la rĂ©daction de mon pensum dĂ©libĂ©ratif mensuel.) Je suis allĂ© Ă  vĂ©lo jusqu'au magasin bio. J'ai cuisinĂ© mon petit tofu aux lentilles, avec un verre ou deux de Pinot noir. J'ai lu Aux voleurs, de Bruno Gibert. 2 juillet J'ai achetĂ© deux douzaines d'huĂźtres. Ma carte n'a pas fonctionnĂ© et Emmanuel a payĂ©. Nous avons Ă©tĂ© les trois derniers Ă  pouvoir entrer pour la sĂ©ance de cinĂ©ma, complĂšte. Nous avons eu trois places Ă©parses. J'ai pris une glace au chocolat mousseux (?). La carte de ma chĂ©rie n'a pas fonctionnĂ© et Emmanuel a payĂ©. J'ai lu Je me souviens donc j'invente, de Duarte Da Silva Cerqueira. Nous avons regrettĂ© le visionnage de la suite du film vu cet aprĂšs-midi. 3 juillet J'ai bravĂ© la plaie des porteurs de lunettes : la petite pluie fine. J'ai pris un premier mini-croissant au buffet. J'ai pris grand soin d'enregistrer toutes les communications scientifiques. J'ai pris un deuxiĂšme, puis un troisiĂšme mini-croissant Ă  la pause. J'ai connu quelques petits moments de solitude dans l'assemblĂ©e. Je suis passĂ© devant une devanture annonçant l'ouverture d'un "spa capillaire", ce qui m'a laissĂ© perplexe. J'ai saluĂ© Xavier et je me suis pris un vent. J'ai saluĂ© Alice. Le libraire a ajoutĂ© un cinquiĂšme livre offert aux quatre achetĂ©s. J'ai saluĂ© Pascale, j'ai saluĂ© Marie. (On m'a annoncĂ© des vagues de visites sur les prochaines semaines.) J'ai sĂ©chĂ© sur deux dĂ©libĂ©rations de mon pensum dĂ©libĂ©ratif mensuel. J'ai lu Mes nuits avec une intelligence artificielle, de StĂ©phane Rose. 4 juillet J'ai rechargĂ© en vain la page de rĂ©sultats d'exam de Cadette. J'ai reçu son mail enthousiaste, mention TrĂšs bien, 18 en philo, 20 au Grand oral. J'ai dĂ©couvert cet acronyme inĂ©dit en rĂ©digeant mon pensum dĂ©libĂ©ratif mensuel : le PAPA, PĂ©rimĂštre d'Attente pour un Projet d'AmĂ©nagement. Emmanuel nous a offert un original de ses superpositions. (J'ai avancĂ© trĂšs laborieusement sur mes diffĂ©rentes tĂąches.) J'ai saluĂ© Alain et Eve, Éric et Mariane, et Antoine. J'ai retrouvĂ© un vieux copain. J'ai bu du kombucha pour la premiĂšre fois, puis de la biĂšre, puis du vin. J'ai cuisinĂ© un repas express Ă  23h. J'ai rebu du vin. 5 juillet (Je me suis rĂ©veillĂ© dans la nuit, soucieux de savoir si Junior allait se lever.) J'ai envoyĂ© mon pensum dĂ©libĂ©ratif mensuel. J'ai fait une lessive de blanc. J'ai envoyĂ© les textes de la newsletter. J'ai Ă©tendu ma lessive. J'ai mangĂ© dehors avec Junior et Cadette. J'ai envoyĂ© l'interview pour le blog. J'ai envoyĂ© mes factures pour les travaux du mois prĂ©cĂ©dent. Je me suis senti plus lĂ©ger. J'ai lu Mille et une bornes de Tony Durand. La marchande de la supĂ©rette m'a fait une rĂ©duction de la moitiĂ© du prix sur son filet de patates un peu germĂ©es. J'ai fait deux salades presque grecques. J'ai pliĂ© le blanc. J'ai vu le soleil se coucher dans la mer. 6 juillet L'infirmiĂšre m'a appelĂ©. J'ai compris pendant son coup de fil que je n'allais pas passer la journĂ©e que j'envisageais. J'ai appelĂ© ma mĂšre. J'ai essayĂ© d'appeler la tutrice. J'ai rappelĂ© ma mĂšre. J'ai prĂ©cipitĂ© le passage au magasin d'ameublement. J'ai failli renverser une horloge avec mon paquet. J'ai chargĂ© la voiture, dĂ©chargĂ© la voiture, rechargĂ© la voiture. J'ai Ă  nouveau essayĂ© d'appeler la tutrice. J'ai Ă  nouveau dĂ©chargĂ© la voiture. La tutrice m'a appelĂ©. J'ai Ă  nouveau rechargĂ© la voiture. J'ai dĂ©chargĂ© une derniĂšre fois la voiture. Je suis allĂ© me baigner. J'ai mangĂ© des tomates farcies.
Tumblr media
5 notes · View notes
ochoislas · 1 year ago
Text
Tumblr media
LA QUIERO A MORIR
De nada que fui, sin querer me encontré cada noche al confín de sus sueños guardiån: la quiero a morir.
Podéis arrasar todo lo que queråis, que si ella sus brazos abre de par en par, ya estå todo en pie: la quiero a morir.
Ha borrado las cifras del tiempo en el reloj; ha hecho mil molinetes deshojando mi ser... mil carcajadas...
Ha tendido una escala que nos lleva al edén, y por la que subimos si decide tal vez que no va a dormir: la quiero a morir.
La habrĂĄn curtido mil batallas, ÂżcĂłmo si no se hizo asĂ­?... la habrĂĄn curtido mil batallas de la vida, y del amor.
Vive sin dar cuartel en un sueño irisado, y se lanza a bailar tras pintar un jardín: la quiero a morir.
Va adornada con lazos que va echando a volar, y cantando me dice que es tan sĂłlo un error no querer soltar: la quiero a morir.
SĂłlo si clavo notas en mis zuecos, se da que me deje subir a su oculto desvĂĄn: la quiero a morir.
Quieto tengo que estar, ya no hay mås qué decir, no es cuestión de querer... sólo de procurar que me haga suyo: la quiero a morir.
La habrĂĄn curtido mil batallas, ÂżcĂłmo si no se hizo asĂ­?... la habrĂĄn curtido mil batallas de la vida, y del amor.
*
JE L'AIME À MOURIR
Moi je n'Ă©tais rien Et voilĂ  qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits: Je l'aime Ă  mourir.
Vous pouvez détruire Tout ce qu'il vous plaira, Elle n'a qu'à ouvrir L'espace de ses bras Pour tout reconstruire: Je l'aime à mourir.
Elle a gommé les chiffres Des horloges du quartier; Elle a fait de ma vie Des cocottes en papier... Des éclats de rire.
Elle a bñti des ponts Entre nous et le ciel, Et nous les traversons À chaque fois qu'elle Ne veut pas dormir: Je l'aime à mourir.
Elle a dĂ» faire toutes les guerres Pour ĂȘtre si forte aujourd'hui. Elle a dĂ» faire toutes les guerres De la vie et l'amour aussi.
Elle vit de son mieux Son rĂȘve d'opaline; Elle danse au milieu Des forĂȘts qu'elle dessine: Je l'aime Ă  mourir.
Elle porte des rubans Qu'elle laisse s'envoler; Elle me chante souvent Que j'ai tort d'essayer De les retenir...: Je l'aime Ă  mourir.
Pour monter dans sa grotte CachĂ©e sous les toits Je dois clouer des notes À mes sabots de bois: Je l'aime Ă  mourir.
Je dois juste m'asseoir, Je ne dois pas parler, Je ne dois rien vouloir, Je dois juste essayer De lui appartenir...: Je l'aime Ă  mourir.
Elle a dĂ» faire toutes les guerres Pour ĂȘtre si forte aujourd'hui. Elle a dĂ» faire toutes les guerres De la vie, et l'amour aussi.
Francis Cabrel
di-versión©ochoislas
2 notes · View notes
boschintegral-photo · 1 year ago
Text
Tumblr media
Vieux Port La Rochelle, France
50 notes · View notes
newmic · 1 year ago
Text
youtube
Paroles
Me, I was nothing Moi je n'Ă©tais rien
And today Et voilĂ  qu'aujourd'hui
I am the guardian Je suis le gardien
from the sleep of his nights Du sommeil de ses nuits
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
You can destroy Vous pouvez détruire
Everything that will please you Tout ce qu'il vous plaira
She just has to open Elle n'a qu'Ă  ouvrir
The space of his arms L'espace de ses bras
To rebuild everything Pour tout reconstruire
To rebuild everything Pour tout reconstruire
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
She erased the numbers Elle a gommé les chiffres
neighborhood clocks Des horloges du quartier
She made my life Elle a fait de ma vie
paper casseroles Des cocottes en papier
Laughter Des Ă©clats de rire
She built bridges Elle a bĂąti des ponts
Between us and the sky Entre nous et le ciel
And we cross them Et nous les traversons
Every time she À chaque fois qu'elle
Does not want to sleep Ne veut pas dormir
Does not want to sleep Ne veut pas dormir
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
She had to fight all the wars Elle a dĂ» faire toutes les guerres
To be so strong today Pour ĂȘtre si forte aujourd'hui
She had to fight all the wars Elle a dĂ» faire toutes les guerres
Of life, and love too De la vie, et l'amour aussi
She's living as best as she can Elle vit de son mieux
Her opaline dream Son rĂȘve d'opaline
She dances in the middle Elle danse au milieu
Of the forests that she draws Des forĂȘts qu'elle dessine
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
She wears ribbons Elle porte des rubans
That she lets fly away Qu'elle laisse s'envoler
She often sings to me Elle me chante souvent
That I'm wrong to try Que j'ai tort d'essayer
To hold them back De les retenir
To hold them back De les retenir
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
To climb into his cave Pour monter dans sa grotte
Hidden under the roofs Cachée sous les toits
I have to nail notes Je dois clouer des notes
To my wooden shoes À mes sabots de bois
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
I just have to sit down Je dois juste m'asseoir
I must not speak Je ne dois pas parler
I don't have to want anything Je ne dois rien vouloir
I just have to try Je dois juste essayer
To belong to him De lui appartenir
To belong to him De lui appartenir
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
She had to fight all the wars Elle a dĂ» faire toutes les guerres
To be so strong today Pour ĂȘtre si forte aujourd'hui
She had to fight all the wars Elle a dĂ» faire toutes les guerres
Of life, and love too De la vie, et l'amour aussi
Me, I was nothing Moi je n'Ă©tais rien
And today Et voilĂ  qu'aujourd'hui
I am the guardian Je suis le gardien
from the sleep of his nights Du sommeil de ses nuits
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
You can destroy Vous pouvez détruire
Everything that will please you Tout ce qu'il vous plaira
She will only have to open Elle n'aura qu'Ă  ouvrir
The space of his arms L'espace de ses bras
To rebuild everything Pour tout reconstruire
To rebuild everything Pour tout reconstruire
I love her to death Je l'aime Ă  mourir
Source: Musixmatch
Songwriters: Francis Cabrel
Je l'aime à mourir lyrics © Marouani Editions
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
2 notes · View notes
laplumedebrume · 2 years ago
Text
L’horloge du printemps
Ce troisiĂšme dimanche de mars Ă©tait pluvieux. Hortense dĂ©ambulait dans les rues depuis presque une heure. Elle aimait marcher sous la pluie, munie de ses bottes et de son cirĂ© mauve. Elle possĂ©dait plus d’une centaine de parapluies, qu’elle utilisait selon les saisons dans l'annĂ©e.
Perdue dans ses pensĂ©es, la jeune femme trĂ©bucha soudain sur le trottoir. Elle n’avait pas remarquĂ© l’objet qui traĂźnait au sol. Il s’agissait d’une horloge. Celle-ci ne semblait pas de premiĂšre jeunesse, mais Ă©tait impeccablement conservĂ©e. Son bois Ă©tait lĂ©ger et sculptĂ© de fleurs dĂ©licates. Hortense jeta un Ɠil autour d’elle et dĂ©cida de rĂ©cupĂ©rer ce petit trĂ©sor abandonnĂ©. De retour chez elle, elle lui trouva une place privilĂ©giĂ©e dans le salon. L’horloge eut d’abord le comportement que l’on attendait d’elle : parcourir en tic-tac les secondes, les minutes et les heures. Mais cette attitude exemplaire fut de courte durĂ©e.
Au milieu de la nuit, une mĂ©lodie tira brutalement Hortense de son sommeil. Elle se prĂ©cipita dans le salon et vit l’horloge trembler. Les aiguilles tournaient dans une danse folle. Hortense avait beau la manipuler dans tous les sens, elle ne parvenait pas Ă  la faire taire. Quelque chose remua soudain Ă  l’intĂ©rieur. Toc toc toc. Hortense toqua sur le cadran et tendit l’oreille. Il n’y eut aucune rĂ©ponse, mais cela fit cesser la mĂ©lodie. SoulagĂ©e, la jeune femme reposa dĂ©licatement l’horloge et s’empressa de retrouver son lit.
Le soleil venait Ă  peine de se lever lorsque la musique rĂ©sonna Ă  nouveau dans le salon. Les cheveux en bataille, Hortense quitta sa chambre en trombe pour dĂ©crocher une nouvelle fois l’horloge.
— Dehors ! S'exclama-t-elle en sortant de chez elle.
Son sommeil Ă©tait bien trop prĂ©cieux pour ĂȘtre perturbĂ© par ce vieil objet. La jeune femme traversa son jardin en grelottant. Dans la prĂ©cipitation, elle Ă©tait sortie pieds nus. Elle dĂ©posa l’horloge dans son vieux cabanon, lĂ  oĂč elle ne l’entendrait plus. Elle verrouilla la porte et fit demi-tour vers sa maison. C’est alors qu’elle fit face Ă  un homme, plantĂ© au milieu de son jardin. Il portait un long manteau qui couvrait son corps et le haut de son visage. Il Ă©tait si grand que son ombre occultait toute la lumiĂšre. Depuis combien de temps Ă©tait-il lĂ  ? Et comment Ă©tait-il arrivĂ© ? Hortense n’avait rien entendu et son jardin Ă©tait inaccessible depuis la rue.
— Qui
 Qui ĂȘtes-vous ? Demanda-t-elle du bout des lĂšvres.
— Cet objet m’appartient, rĂ©pondit-il d’une voix froide.
Hortense parvenait mal Ă  distinguer le visage de l’homme, cachĂ© sous un Ă©pais tissu.
— J’ai besoin de cet objet, insista-t-il.
Sans se retourner, Hortense fit marche arriĂšre et rouvrit la porte du cabanon. Elle attrapa l’horloge et la dĂ©posa par terre. Elle ne voulait pas s’approcher de cet inconnu qui l’effrayait. Celui-ci s’avança lentement pour la ramasser. Sa dĂ©marche spectrale lui donnait l’air de flotter.
— “Ostara”, murmura-t-il en saisissant l’objet.
AprĂšs un court silence, l’homme se mit Ă  fredonner la mĂ©lodie de l’horloge. AussitĂŽt, le cadran s’ouvrit, dĂ©livrant un magnifique oiseau. Hortense fut stupĂ©faite en observant ses ailes. Sur chacune d’elles Ă©taient dessinĂ©s un croissant de lune et un soleil.
L’homme tenait ce qu’il Ă©tait venu chercher. Il salua gracieusement la jeune femme. Avant de partir, il tendit une main vers elle.
— Pour vous remercier, murmura-t-il.
D’un geste de la main, il appela l’oiseau Ă  survoler le jardin tout entier. La vĂ©gĂ©tation endormie depuis l’hiver se ranima en retrouvant ses couleurs vives. Les fleurs se multipliaient et les arbres s’étiraient.
L’homme et l’oiseau disparurent en un battement de cils. Hortense ne sut jamais pourquoi elle avait trouvĂ© cette mystĂ©rieuse horloge, abandonnĂ©e dans la rue. Mais ce dont elle Ă©tait sĂ»re, c'est qu’elle avait eu le privilĂšge de rencontrer le Printemps, en personne. 
Tumblr media
2 notes · View notes
drqueenb · 2 years ago
Text
Bleu-e-s éléments
Bleue-manger, la mer porte Nos dĂ©sirs et sustente nos besoins Petits ou grands, une sucette volĂ©e,  ou des mĂštres cubes soulevĂ©s C’est la pĂȘche aux trĂ©sors
Le foulard cobalt luisant, Le sourire un phare au milieu de la bruine La bonne-maman rallume l’ado accablĂ© savourant ces minutes arrachĂ©es Ă  la solitude de la semaine, et des annĂ©es Ă  venir
Touxes plus ou moins Ă©tranger-e-s  À nous-mĂȘmes, Ă  tout ce qu’on ne possĂšde pas Au froid qui nous traverse Et aux horloges qui bĂ©gaient
Mi-fondant mi-fumée, les marrons arrondissent Mes angles, ralentissent mes pieds qui tanguent encore sur terre
Voyage transformation Chevron murmuration Aller-retour en avant
2 notes · View notes