#Mathilde est revenue
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observatoiredumensonge · 4 days ago
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GLOBALIZATION
L'individu est méprisé au profit de l'argent et du pouvoir politique !
Temps de lecture = 2 minutes La mondialisation est un mixte entre le capitalisme et le communisme pour asservir les imposables et faire croire que l’on aime les gens. Par Mathilde Revenu Continue reading GLOBALIZATION
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rienrienrienrienrienrien · 7 months ago
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Ma mère, voici le temps venu
D'aller prier pour mon salut
Mathilde est revenue
Bougnat, tu peux garder ton vin
Ce soir, je boirai mon chagrin
Mathilde est revenue
Toi, la servante, toi la Maria
Vaudrait p't-être mieux changer nos draps
Mathilde est revenue
Mes amis, ne me laissez pas
Ce soir je repars au combat
Maudite Mathilde, puisque te v'là
Mon cœur, mon cœur, ne t'emballe pas
Fais comme si tu ne savais pas
Que la Mathilde est revenue
Mon cœur, arrête de répéter
Qu'elle est plus belle qu'avant l'été
La Mathilde qui est revenue
Mon cœur, arrête de bringuebaler
Souviens-toi qu'elle t'a déchiré
La Mathilde qui est revenue
Mes amis, ne me laissez pas, non
Dites-moi, dites-moi qu'il ne faut pas
Maudite Mathilde, puisque te v'là
Et vous mes mains, restez tranquilles
C'est un chien qui nous revient de la ville
Mathilde est revenue
Et vous mes mains, ne frappez pas
Tout ça ne vous regarde pas
Mathilde est revenue
Et vous mes mains, ne tremblez plus
Souvenez-vous quand j'vous pleurais dessus
Mathilde est revenue
Vous mes mains, ne vous ouvrez pas
Vous mes bras, ne vous tendez pas
Sacrée Mathilde, puisque te v'là
Ma mère, arrête tes prières
Ton Jacques retourne en enfer
Mathilde m'est revenue
Bougnat, apporte-nous du vin
Celui des noces et des festins
Mathilde m'est revenue
Toi, la servante, toi, la Maria
Va tendre mon grand lit de draps
Mathilde m'est revenue
Amis, ne comptez plus sur moi
Je crache au ciel encore une fois
Ma belle Mathilde, puisque te v'là, te v'là
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shalomelohim · 11 months ago
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Odyssée de la vie - Extrait du documentaire de Nils Tavernier (2006) - 20 mn
Documentaire complet (1h22) Grâce aux progrès de l’imagerie médicale, le documentaire l’Odyssée de la vie de Nils Tavernier nous offre un voyage : celui de la conception à la venue au monde d’un être humain. Le film raconte de l’intérieur les neuf mois que dure la genèse d’une vie humaine.
Deux univers sont mis en lumière : 1. celui du futur bébé, son développement et son monde intra-utérin, éclairé par une narration à tonalité scientifique et celui de la future mère, les moments forts du quotidien et, 2. les émotions de ces neuf mois, racontés par la voix off maternelle… (musique de Carolin Petit)
♥ ♥ ♥
“ Tu ne tueras point / Tu ne commettras pas de meurtre “ (Exode 20:13)
Tout est lié, il n’y a pas de hasard :
. Septembre 2023, l'Union Européenne vote un texte qui autorise la commercialisation des gamètes, embryons et foetus humains… (Article)
. Mars 2024, la France fait entrer le droit à l'IVG dans la Constitution.
Et ce n’est que la 1ère étape de ce qui a pour vocation de devenir un "droit" européen : Mathilde Panot annonce le dépôt d'une résolution pour protéger le droit à l'IVG au niveau européen - Article
+ Les foetus sont utilisés pour développer des vaccins : vidéo. 
Nous avons un Président de la République qui n'a pas d'enfant et un gouvernement composé de LGBTQ sans enfants qui s'intéresse soudainement à l'IVG pour ancrer un droit qui n'a jamais été remis en cause. 
Loi IVG et bientôt loi sur la Fin de vie (avant l’été), c’est la promotion de la mort ! Avec de telles lois, on ne peut attirer que de durs châtiments sur le pays. Dieu ne restera muet indéfiniment.
Nous sommes revenus aux temps de Sodome et Gomorrhe alors que les habitants se croyaient arrivés à l'époque messianique et refusaient la procréation pour ne valoriser que l'homosexualité et autres pratiques interdites. Certains individus pensaient qu’ils étaient à la fin de l’hisoire et considéraient donc que la sexualité n'était alors plus nécessaire pour créer une nouvelle génération afin de transmettre.
“ C'est pour cela qu'il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, Relève-toi d'entre les morts, Et Christ t'éclairera. Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. “ (Ephésiens 5:14-17)
“ Racheter le temps “ signifie qu’il faut impérativement changer les priorités de nos vies et se réconcilier avec Dieu au travers de son Fils Yahshua / Jésus.
Il est encore temps si ce n'est pas encore fait (de préférence à genoux) :
“ Père Céleste,
Je reconnais que Yahshua / Jésus est le Fils de Dieu, qu’Il est Ton Fils et qu’Il a versé son sang, est mort pour mes péchés sur la croix et qu’il est ressuscité le 3ème jour. Je reconnais que je suis pécheur et je me repens de mes fautes, transgressions et iniquités (à nommer à haute voix pour bien en prendre conscience d’où l’importance de faire un travail d’introspection auparavant).
Je décide de mettre ma foi en Yahshua / Jésus pour être pardonné et me réconcilier avec Toi et rentrer dans Ton Alliance afin de t’appartenir, Toi le Dieu qui a créé le ciel, la terre et tout ce qu’elle contient.
Aide-moi à te connaître par ton Ruah Ha Kodesh (Saint-Esprit) Père.
Merci Père, que toute la gloire te revienne au nom de Ton Fils bien-aimé Yahshua / Jésus “
. Ceci est un exemple, à chacun d’y apporter ce que son coeur (ou le Saint-Esprit) lui suggère de dire afin d’établir une relation véritable avec Dieu au nom de Yahshua / Jésus. Demandez-Lui un signe, si votre démarche est sincère, il se manifestera comme ce fût le cas pour nous.
. Lors de sessions d’évangalisation, certains poussent les gens à “accepter Jésus dans son coeur”, ce n’est pas biblique.
Ce qui vient de Dieu prône le sacrifice à la croix de Yahshua / Jésus, la repentance, la sanctification, le renoncement à soi, la marche par la Foi, la Saine Doctrine (la Torah : shabbat et 7 fêtes de l’Eternel), la justice dans l’amour. Ce qui vient de Satan prône l’homme d’abord, la plénitude de soi, la marche par la vue, l’amour humaniste, le mysticisme…
Et on ne s’adresse pas à son Fils Yahshua / Jésus directement, il est notre médiateur. On parle à Dieu directement.
“ En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. “ (Jean 14:12-14)
“ Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. “
Dieu appelle les siens en tout temps et encore plus à cette période. Celles et ceux dont c’est le moment y répondront.
Nous ne pouvons qu’annoncer de façon générale afin que celles et ceux qui entendent puissent saisir le message qui les concerne. Dieu parle collectivement, mais chacun reçoit individuellement la portion qui lui revient afin d’établir une relation avec Dieu.
Pour cela, on doit repenser au message et l’intégrer selon sa propre individualité sans qu’elle soit à l’image de celui qui transmet car chacun à un appel différent, notre progression est tout autre, le timing n’est pas le même, etc... Dieu ne travaille pas avec tous de la même manière, ni dans le même ordre.
Un message se digère selon notre personnalité afin de se l’approprier et construire sa propre identité.
La relation avec Dieu est personnelle et aucune ne se ressemble. C’est un processus qui alterne étude de la Parole, prière / intercession, enseignements, louange et adoration, révélations du Ruah Ha Kodesh et entraîne toujours des actions concrètes dans notre vie.
♥ ♥ ♥
“ C'est toi qui as formé mes reins, Qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant toi, Lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, Tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés, Avant qu'aucun d'eux existât. “ (Psaume 139:13-16)
“ Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations. “ (Jérémie 1:5)
“ Tes mains m'ont formé, elles m'ont créé, Elles m'ont fait tout entier. “ (Job 10:8)
“ Tes mains m'ont créé, elles m'ont formé “ (Psaume 119:73)
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Lien entre les Fêtes de l’Eternel et le cycle de la grossesse
Dans sa bonté et sa grâce infinie, l’Eternel a inscrit au sein même de la femme le cycle de ses Fêtes.
Quelque soit leur origine : européenne, américaine, africaine, asiatique, etc...  toutes les femmes sont programmées pour concevoir selon le cycle des Fêtes de l’Eternel.
Dieu a conçu la femme d’une façon bien précise, à l’image du Temple qui donne la vie.
En effet, la femme représente aussi le Temple de Dieu par son appareil génital :
Le vagin est assimilable au Parvis,
L’utérus est assimilable au Lieu Saint,
Les trompes et les ovaires constituent le Lieu Très Saint.
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(tableau de correspondance inspiré d’un article écrit par Zola Levitt) Pour télécharger le tableau - format Word
En concevant la femme afin qu’elle enfante selon le cycle des Fêtes de l’Eternel, Dieu nous montre que tous les hommes / femmes sont concernés par ces Fêtes.
Aucun homme sur la terre n’a été conçu sans être passé par le cycle immuable décrit ci-dessus.
Ainsi tous les hommes et notamment tous les croyants du monde entier devraient célébrer et glorifier l’Eternel, notre Dieu au travers de ces Fêtes.
Imaginez un peu si tous avaient été instruits correctement et s’ils avaient compris ce qu’auraient pu être ces fêtes.
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Oui à la vie !
“ Tu ne tueras point / Tu ne commettras pas de meurtre “ (Exode 20:13)
Constat aux États-Unis, l’avortement est l’acte chirurgical effectué le plus fréquemment chez les femmes. Un enfant conçu sur quatre est avorté chirurgicalement, avec un nombre indéterminé mais toujours plus important d’avortements médicamenteux. Étant donné que 50 % des grossesses ne sont pas désirées, cela signifie que la moitié des grossesses non désirées se terminent par un avortement. Environ 1.37 millions d’avortements sont déclarés chaque année aux États-Unis et 43 % des femmes en âge de procréer ont subi ou vont subir un avortement. En théorie, chaque famille, à un moment ou un autre, a été confrontée à la problématique de l’avortement.
Le fœtus est-il réellement un être humain ?
L’enjeu de ce débat est considérable.  Le Docteur Alfred Bongioanni, professeur d’obstétrique à l’Université de Pennsylvanie affirme la chose suivante : “J’ai appris dès le début de mes études que la vie humaine commence au moment de la conception. La vie humaine est présente tout au long du développement, de la conception jusqu’à l’âge adulte… toute interruption, à n’importe quel stade de ce développement, constitue un arrêt de la vie humaine.”
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L’œuf venant d’être fécondé contient un volume prodigieux d’informations génétiques, informations suffisantes pour contrôler la croissance et le développement de l’individu durant sa vie entière. Un seul fil d’ADN d’une cellule humaine contient autant d’informations qu’une bibliothèque de 1.000 livres.
Les cellules du nouvel individu se divisent et se multiplient rapidement ; il en résulte une croissance impressionnante.
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La croissance a lieu parce qu’il y a la vie
Quand un ovule et du sperme sont assemblés, une nouvelle vie humaine commence, une vie dynamique et génétiquement unique. Un œuf fécondé est un être humain nouvellement conçu. C’est un individu, avec une vie qui lui appartient, à un rythme de développement autonome rapide. Dès la fécondation, cette première cellule, unique, contient tout l’empreinte génétique dans toute sa complexité.
Comme les termes enfant ou adolescent, les termes embryon et fœtus font référence à des êtres humains à des stades précis de leur développement.
Longtemps avant qu’une femme découvre qu’elle est enceinte, il y a en elle un être humain qui vit et se développe.
Entre 5 et 9 jours après la conception, le nouvel individu se niche dans la paroi de l’utérus pour y recevoir sécurité et nourriture. On peut déjà déterminer son sexe par des moyens scientifiques. A 14 jours, le fœtus produit une hormone qui supprime les règles menstruelles de la mère ; Il faut encore 2 semaines avant de pouvoir discerner clairement des traits humains, puis 3 autres avant qu’ils ne deviennent évidents. Et pourtant, il est un membre à part entière de la race humaine.
Nous trouvons que le fœtus ne ressemble pas à un être humain, nous qui sommes habitués à juger l’humanité d’après son apparence. Il ressemble à ce qu’est sensé ressembler un être humain à ce stade de développement.
Même si l’embryon pèse moins de 10 grammes, il possède tous les organes internes d’un adulte, à différents stades de développement. Il a déjà une petite bouche avec des lèvres, le début d’une langue et des bourgeons pour 20 dents de lait. Son sexe et ses organes reproductifs ont commencé à pousser.
18 jours après la conception, le cœur se forme et les yeux commencent à se développer. A 21 jours, le cœur pompe le sang à travers tout le corps. A 28 jours, les bras et les jambes du fœtus ressemblent à des petites bosses. A 30 jours, il a un cerveau et a multiplié sa taille par 10 000. A 40 jours, les mouvements de son cerveau peuvent être enregistrés et les battements de son cœur qui ont commencé 3 semaines plus tôt, peuvent déjà être détectés à l’échographie. A 42 jours, son squelette est formé et son cerveau contrôle les mouvements des muscles et des organes.
Peu importe ce à quoi il ressemble, un fœtus est un enfant et invariablement, l’avortement met fin à la vie de cet enfant.
C’est un fait scientifique indiscutable : chaque avortement chirurgical arrête le battement d’un cœur et met fin aux mouvements d’un cerveau alors qu’ils étaient déjà mesurables.
Le fœtus possède également un code génétique, mais celui-ci est clairement distinct de celui de sa mère.
Un fœtus peut mourir et sa mère vivre, ou la mère peut mourir et le fœtus vivre, ce qui prouve qu’ils sont deux individus distincts.
“ La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son  heure est venue ; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce  qu'un homme / enfant est né dans le monde... “ (Jean 16:21)
Extrait du livre :
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“ Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. “ (Jean 10:10)
Libre à chacun de prendre un temps de prière pour :
. les personnes qui légalisent la mise à mort de milliers d’enfants à naître, . les femmes qui ont eu recours à l’IVG et qui vivent avec le remords et la culpabilité, . celles qui hésitent encore à passer à l’acte, . les médecins et sages-femmes qui pratiquent ces gestes chirurgicaux ou prescrivent des médicaments, . les médecins et sages-femmes qui vont refuser de le faire usant de leur droit de conscience car la loi risque d’évoluer d’ici peu de temps.
Nous te prions Père Céleste pour toutes celles et ceux qui ont eu la volonté et le courage de préserver la vie malgré les pressions sociales ou familiales. Que l’enfant qu’elles accueillent soit une source de bénédictions, au nom de Yahshua / Jésus, Amen ! »
Yahshua / Jésus est le Prince de la vie
Notre naissance n’est pas une erreur et notre vie n’est pas le fruit du hasard. Que nos parents nous aient désirés ou pas, Elohim nous a formés. Bien avant d’être conçus, nous étions déjà dans sa pensée. Le fait que nous respirions en ce moment même n’est ni une fatalité, ni un hasard, ni une coïncidence. Elohim A VOULU nous créer. Il avait prévu tout notre être en prenant soin du plus petit détail et de chacune de nos caractéristiques. Il a permis notre naissance, il connaît la durée de notre vie.
“Il a fait en sorte que tous les peuples, issus d’un seul homme et d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre et il a déterminé la durée des temps et les limites de leur lieu d’habitation”. (Actes 17:26)
Sa parole déclare :
“C’est moi qui ai fait la terre et créé l’homme qui la peuple. C’est moi, ce sont mes mains qui ont déployé le ciel, et c’est moi qui donne des ordres à tous les corps célestes”. (Esaïe 45:12)
Pour lui, dans toute sa création, c’est l’homme qui a la plus grande importance.
Elohim avait un plan en créant chacun de nous.
Le motif pour lequel il nous a créés, C’EST SON AMOUR :
“Mais voici comment Elohim prouve son amour envers nous ; alors que nous étions encore des pêcheurs, Yahshua est mort pour nous”. (Romains 5:8)
Je sais ainsi qu’Elohim m’aime, malgré mes défauts, mes fautes et mes péchés. Il les pardonne par l’oeuvre de Yahshua / Jésus à la croix, si je les reconnais devant lui.
“Elohim veut que tous les hommes soient sauvés”. (1 Timothée 2:4)
Afin de faire de nous ses enfants, aimés par Lui et heureux avec Lui.
Que nous devenions Son peuple afin de Le glorifier Lui et Celui qu’Il a envoyé, Yahshua / Jésus, son fils.
Source : Juda & Ephraïm
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ecologieeteconomie · 2 years ago
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(La publicité est ma principale source de revenu sur le blog alors, si vous aimez son contenu, n’hésitez pas à couper vos bloqueurs de pubs. En vous abonnant, vous apportez de la visibilité à mon site et êtes au courant de toutes mes publications. Allez, c’est parti !) Lilian, Zoé, Mathilde et Marco ont décidé d’aller ensemble donner leur sang ! Pour Lilian et Zoé, ça sera une grande première.…
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candidecandace · 8 years ago
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"Mathilde" Mr Jacques Brel - 1964
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nounou13007 · 6 years ago
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Cela fait un moment que je n’ai pas eu le temps de poster la suite de nos aventures quotidiennes. Les journées et les semaines sont bien remplies, Melyne est revenue passer les mercredis à la maison, Mathilde grandit et les copines aussi! 
Et puis je suis partie en formation Montessori, ce qui m’a permis de me conforter et de réorganiser ma façon de travailler  dans ce que je propose aux enfants pour bien grandir au quotidien. 
Nous continuons à voir Sylvie et nous avons fait des semis à la maison dans le but d’aller les replanter à la petite Oeuvre.Il y a eu aussi de la psychomotricité à la salle des nounous, avec une chouette toile de parachute.
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salalewz · 3 years ago
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À la télé ce soir: Le procès de Lady Chatterley
Diffusion le 2 février sur Arte à 22h20
Fin des années 1920, David Herbert Lawrence décide de romancer la vie de Lady ­Chatterley, dont le mari est ­revenu infirme de la Première Guerre mondiale. L’écrivain décrit – dans les détails – comment la jeune femme, privée de relations charnelles suite aux bles­sures de guerre de son époux, s’éprend du garde-chasse avec lequel elle satisfait notamment ses désirs sexuels.
Un récit certes érotique, mais également sensuel et romantique. qui va se voir interdit dès sa sortie en 1929 car jugé trop sulfureux, voire pornographique. Le bouquin ­tombe alors quelque peu dans l’oubli pendant trois bonnes décennies. Puis, en 1960, une nouvelle loi assouplit la censure en autorisant la publication d’œuvres dites obscènes à la condition qu’un tribunal leur reconnaisse des ­qualités littéraires. L’éditeur Penguin Books en profite pour diffuser à nouveau le roman de Lawrence, qui n’en saura rien, puisqu’il a alors déjà quitté ce monde depuis trente ans.
La riposte ne se fait pas attendre et le gouvernement britannique attaque Penguin Books pour publication obscène. Le procès s’avère haletant, tout simplement parce qu’il raconte un moment très important de l’histoire sociale britannique. Il va en quelque sorte constituer le début d’une ère beaucoup plus libérale, celle des ­sixties. Une ère où il est possible de parler de sexe sans fausse pudeur, où l’on dénonce ouvertement les ravages de la guerre, où l’on peut mêler les classes ­sociales en évoquant l’idylle entre un prolétaire et une lady.
Dans ce documentaire, la réalisatrice Mathilde ­Damoisel revient sur les grands ­moments du procès grâce à des archives, des scènes rejouées par des acteurs, et via notamment les commentaires d’écrivains tels que Sylvain Tesson ou ­Catherine Millet. Une façon de souligner à nouveau la modernité du roman.
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actusfrances · 5 years ago
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Cette recyclerie répare et revend des affaires de sport à petits prix
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Ne jetez plus vos affaires de sport ! Vos baskets sont trouées, le cordage de votre raquette est cassé, vos palmes sont trop petites ? Apportez-les à la Recyclerie Sportive (RS), basée à Massy, dans l'Essone, et dans le 17e arrondissement de Paris. Créée en 2015, cette association récupère les équipements sportifs, les répare et les remet en vente à un prix (extrêmement) abordable. On y trouve par exemple des vêtements à 3 euros, des casques de vélo à 10 euros, des raquettes rénovées à environ 10 euros. La Recyclerie organise aussi des ateliers de co-réparation pour redonner vie à vos affaires. Derrière cette démarche d’économie circulaire, un couple : Marc Bultez et sa femme Bérénice Dinet, qui entendent promouvoir "le sport zéro déchet".
Une demi-tonne par semaine à recycler
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"Chaque mardi, nous recevons le matériel provenant de nos différents donateurs, des particuliers mais des professionnels du sport et de la grande distribution, comme Décathlon par exemple. Soit une demi-tonne d’équipements par site", explique Mathilde Nigoul, responsable de la communication chez la Recyclerie Sportive. Qui poursuit : "Les sacs reçus sont des fourre-tout ! Les gens donnent les affaires de sport qu’ils n'utilisent plus, mais d’autres donnent tout ce qui peut être lié à une activité sportive, des quilles de bowling, des tentes Quechua, des chaussures de ski, des vélos d’appartement..." L’équipe effectue donc un tri très sélectif. "Rien n’est jeté !", insiste Mathilde. Les objets réutilisables sont mis en vente. Ceux qui sont réparables partent vers l'atelier de co-réparation. Le reste est donné à des associations partenaires (la Ressourcerie des Batignolles, Emmaüs, entre autres). Ce qui est transformable est dirigé vers l'atelier d’upcycling.
Upcycling
Dans cet atelier d'upcycling, on créé des nouveaux objets avec des objets défectueux. Par exemple, une lampe avec une jante de vélo cassé. Le principe de l'association vous intéresse ? Une cotisation de 5 euros est demandée pour faire des achats dans la boutique. "Les affaires de ski font partie des produits les plus vendus du magasin",  remarque Mathilde. Pour avoir accès en plus à l'atelier de co-réparation, aux outils et aux conseils des bénévoles présents, une contribution annuelle de 15 à 25 euros est demandée, selon vos revenus.  Si vous ne pouvez pas vous déplacer, il existe également une boutique en ligne.
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Aujourd'hui, l’association regroupe 11 salariés, plusieurs bénévoles et services civiques, répartis entre le site de Paris et une ancienne gare SNCF de Massy. À l'avenir, l’objectif de Bérénice et Marc est de créer un réseau national, une "Fédération Française des Recycleries Sportives", pour initier le plus de monde au "sport zéro déchet".
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veronicasoprano · 5 years ago
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Mon trésor est revenue quelle joie. Je suis femme mais maman avant tout #je t’aime #amourfilial #mafille #mathilde #paris #parisienne #maman (à La Rughetta) https://www.instagram.com/p/B1O-JL-o68V/?igshid=eodn6to4k258
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observatoiredumensonge · 4 months ago
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Chemin sans issue
La société fonce dans le mur vers une France tiers "mondisée" !
Temps de lecture = 3 minutes L’insécurité est banalisée permettant l’installation d’une terreur à connotation politique et surtout religieuse qui est en croisade pour détruire la Chrétienté. Par Mathilde Revenu Un site comme l’Observatoire ne pas survivre sans votre participation. Vous pouvez donc contribuer ici du montant de votre choix en cliquant sur l’image ci-dessous. Merci d’avance…
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real-life-sucks-ass · 8 years ago
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Tagged!
Rules: Complete the survey and say who tagged you in the beginning. When you’re finished, tag people to do this survey. Have fun and enjoy!
I’ve been tagged by @amethystsworld! Thanks for helping me procrastinating! <3
1: Are you named after someone? Yes, after Pablo Neruda’s wife Mathilde Urrutia. And a bit because of the french song “Mathilde est revenue” by Jacques Brel.
2: When was the last time you cried? When I was watching Star Trek The Wrath of Khan, a week ago.
3: Do you like your handwriting? Not at all. It looks awkward, ugly and childish. I’m trying to change it, but it’s hard... :-/
4: What is your favorite lunch meat? Lamb.
5: Do you have kids? No.
6: If you were another person, would you be friends with you? Depends who I would be, I guess. I can be a bit cold and distant with people I don’t know.
7: Do you use sarcasm? Yup, a lot.
8: Do you still have your tonsils? Yes.
9: Would you bungee jump? I can’t, because of my scoliosis.
10: What is your favorite kind of cereal? Quinoa.
11: Do you untie your shoes when you take them off? Only if I have no other choice.
12: Do you think you’re a strong person? I think I’m getting stronger lately, yes.
13: What is your favourite ice cream? Ever, ever? Lemon.
14: What is the first thing you notice about people? Usually anything that would be wrong (crooked, dirty, oily, etc) on their face. I can’t help looking at it if it’s too obvious. If nothing is wrong, I’d look at their eyes and hair if they look pretty, I guess.
15: What is the least favorite physical thing you like about yourself? My spine. I have scoliosis. And I hate it.
16: What color pants and shoes are you wearing now? Blue jeans. I’m not wearing shoes, but I have blue and white slippers.
17: What are you listening to right now? Lonely nights, by Scorpions.
18: If you were a crayon, what color would you be? Black.
19: Favorite smell? Iron.
20: Who was the last person you spoke to on the phone? @less-life-and-more-dream ^^
21: Favorite sport to watch? I don’t watch sport.
22: Hair color? Something between blonde and light brown.
23: Eye color? Blue.
24: Do you wear contacts? No, I’ve been operated for myopia.
25: Favorite food to eat? Salad. But only the kind of salad my mom, my dad, my brother or I make. It’s a family thing.
26: Scary movies or comedy? Comedy.
27: Last movie you watched? Star Trek The Search for Spock.
28: What color of shirt are you wearing? A brown fluffy sweater.
29: Summer or winter? Winter! I hate summer. I HATE it.
30: Hugs or kisses? Well... I have no choice but to say hugs. I have no one to kiss, unfortunately...
31: What book are you currently reading? Robin Hobb’s “L’assassin royal” (too lazy to check what the title is in english)
32: Who do you miss right now? No one particularly. I’m happy being alone right now.
33: What is on your mouse pad? I don’t have one.
34: What is the last TV program you watched? Gotham.
35: What is the best sound? The sound of rain and thunder.
36: Rolling stones or The Beatles? The Beatles.
37: What is the furthest you have ever travelled? Japan, and Chile.
38: Do you have a special talent? My imagination, I guess. And my feet are very flexible.
39: Where were you born? Paris.
And now I’m tagging @dixseptdixhuit, @calimera62, @cinensis, @dupond-and-dupont, @andersandrew !
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unmug · 8 years ago
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Des zones d’ombre et un cygne, en minuscule
« Ils ont relâché Madame Sauvage », me dit Kadidia* en guise de bonjour.
Ma tête part en arrière ; « woh ! » est le seul commentaire que j’arrive à faire, le seul que j’ai le temps de faire avant que Kadidia me colle son portable dans les mains et me dise : « Oui ben regarde ce qu’ils écrivent » et retourne dans la salle entourer de ses bras Mathilde*, en larmes, qui triture un mouchoir tout déchiré.
[* prénoms modifiés]
Ils, ce sont des juristes. Magistrats, avocats, principalement. La sacro-sainte séparation des pouvoirs est attaquée, ils se hérissent pour la protéger, pour protéger l’indépendance de leur justice, qui leur tient tant à cœur. Ils y croient, eux, en la Justice – ils mettent une majuscule à justice – elle se doit d’être indépendante, elle se doit d’être juste – une juste justice majuscule. Ils s’élèvent sur le piédestal de leur vocation et s’insurgent : peu importe l’affaire Sauvage, peu importe son cas, s’ils prennent la parole aujourd’hui c’est au nom de l’équité, leur devoir est de défendre la Justice, ils seront le dernier rempart pour qu’elle s’exerce de façon équitable pour tous les citoyens.
Ils, ce sont aussi des journalistes – ou des juristes, encore. Ils prétendent apporter des éléments complémentaires au public sur le « cas Jacqueline Sauvage ». Sur les zones d’ombre de cette femme. Ils insistent sur cette étrangeté : elle aurait été victime de violences conjugales – ils écrivent « aurait été » – elle aurait été victime de violences conjugales pendant 47 ans mais il n’y a qu’un seul, un seul certificat qui atteste des coups. Ah ah ! N’est-ce pas là une étrangeté !
Par ailleurs, poursuivent-ils : elle a tiré dans le dos de son mari. Dans son dos, alors qu’il ne la battait pas à ce moment-là ! Nouvelle bizarrerie !
Ils enfoncent le clou avec ses enfants : il paraîtrait – le verbe est de nouveau conjugué au conditionnel – il paraîtrait que les filles de Jacqueline Sauvage ont été violées par leur père. Eh bien alors, pourquoi n’a-t-elle rien fait ? L’« emprise » – ils mettent le mot entre guillemets –, l’« emprise », ce pseudo-état qui empêcherait – conditionnel – les femmes de se sortir de leur situation de victimes de violences conjugales, admettons, mais les femmes parviennent à dépasser cette soi-disant emprise lorsqu’il s’agit du bien-être de leurs enfants, tout le monde le sait ! Un peu de bon sens ! Si ce n’est pas là la preuve ultime que toute cette affaire n’est qu’une arnaque ; que Jacqueline Sauvage a en fait tué un homme, certes un peu bougon, chacun son petit caractère, mais qu’elle a menti, ses filles aussi, et que sa place est en prison.
Les articles sont largement partagés.
Dans la salle, les chaises sont vides, hormis celles de Mathilde et Kadidia.
« Faut leur dire, dit Mathilde entre deux sanglots. Faut leur dire que c’est pas vrai.
— Ils s’en foutent, répond Kadidia. Sinon ils poseraient des questions aux femmes comme nous, au lieu de parler de zones d’ombre et de dire des conneries. Ils préfèrent croire ce qui les arrange. »
Les zones d’ombre.
Sur les chaises vides étaient assises des femmes, actuellement ou anciennement victimes de violences conjugales. Dans ce groupe de parole, elles ont passé entre 5 et 38 ans avec leur conjoint. Entre 5 et 38 ans à subir des violences conjugales et certaines n’ont pas même un seul certificat médical attestant du moindre coup, du moindre hématome. Certaines n’ont pas un seul témoin. Pas de voisin qui pourrait venir raconter à la barre, si elles avaient tué leur conjoint, qu’il était violent ou même colérique. Le couple déménageait tout le temps ; le couple n’avait aucun ami ; Monsieur isolait suffisamment Madame pour qu’elle ne connaisse personne ; ou bien il était un être adorable en société, en public et devenait méconnaissable dans l’intimité du couple. Il y a aussi des violences qui ne laissent aucune marque ou si peu. Mathilde, dont le conjoint était médecin, frappait peu et ne laissait aucune trace. En guise des gros hématomes que l’on voit traditionnellement sur les affiches de prévention, Mathilde subissait « le gant ». Son conjoint lui appliquait un gant mouillé sur le visage « pour la calmer » jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus respirer. À l’oreille, il lui disait « ne crie pas ou les enfants vont te voir être hystérique ». Mathilde ne criait pas. Elle espérait mourir pour de bon. Aucune trace. Le mari de Kadidia lui donnait 5 francs quand elle avait été « gentille ». S’il estimait qu’elle n’était pas gentille, il l’enfermait dans la chambre et la forçait à boire son urine. « Je tuerai tes parents » lui disait-il. Elle obéissait. Pas de trace. Les victimes de violences conjugales qui n’ont aucune preuve de leur calvaire sont légion. Pas de certificat médical, pas de témoin, elles n’ont que leur histoire, leur parole.
Toutes, elles ont toutes pensé à tuer leur conjoint. Certaines ont même essayé. Elles n’ont pas trouvé la force ; elles n’ont pas réussi ; elles ont arrêté leur geste, leur plan en route. Dix fois, cent fois, elles ont imaginé comment le tuer. L’une a songé l’empoisonner. L’autre droguer son café avant qu’il prenne la route. Une autre s’est armée d’un couteau la nuit, quand il dormait, et l’a tenu au-dessus de son cœur. Elles ont toutes imaginé le tuer parce qu’elles ne voyaient pas comment s’en sortir autrement. Elles ne l’ont pas fait chacune pour des raisons différentes. « Je l’aimais encore trop », « J’ai eu peur », « Je devais être là pour mes enfants » , « Je suis incapable de tuer »… 
Le propre de l’emprise est de persuader la victime que son agresseur est surpuissant, qu’il a tout pouvoir sur elle, qu’il est invincible, littéralement. Ce n’est pas un processus rapide, c’est une mise en place excessivement lente, un déplacement de la réalité qui se construit petit à petit. La victime de violences conjugales est persuadée que son agresseur pourra la retrouver n’importe où, elle se retourne dans la rue, sûre qu’il est derrière elle même à l’autre bout du monde, elle est convaincue qu’il est surpuissant, plus fort que tous, y compris que d’autres formes de pouvoir (forces de l’ordre, justice, administration, services sociaux, etc.). À un certain degré d’endoctrinement, la fuite n’est plus une solution que la victime parvient à envisager – et pour cause : une victime de violences conjugales a toujours tenté de partir de multiples fois, avec échec. Elle est revenue, la première fois de son plein gré, la fois suivante parce qu’il insistait trop, utilisait des moyens de pression, les fois suivantes, tout devient confus : il est impossible pour elle de distinguer quelle est sa part de libre-arbitre, elle n’est plus elle-même.
Le départ, la fuite ne fait plus partie des options qu’elle envisage. Combien de fois, au tribunal, la question « pourquoi n’êtes-vous pas partie ? » est-elle posée ? Cette question n’a aucun sens. Cette question est d’une violence inouïe, d’une indécence sordide. Elle rappelle chaque jour qu’un manque total de formation sur les mécanismes de la violence conjugale existe dans notre pays, que les premiers à en être démunis sont ceux qui devraient écouter et comprendre les victimes ; qu’au lieu de cela, ils s’étonnent de ce dysfonctionnement au prisme de leur propre normalité. « Si on m’avait demandé de boire de l’urine, je serais partie vite fait, je te garantis ! » entend-on dans les couloirs du palais de justice. L’éléphant dans le salon.
La fuite n’est plus une option, « il va me retrouver », « la police ne peut rien pour moi », « il saura où je suis », « il me tuera, il me l’a dit, si je pars il me tuera ». Oui, elles pensent à le tuer. Elles pensent à mourir. Elles pensent que la seule façon que tout s’arrête est la disparition de l’un des deux. 
Le tuer en lui tirant dans le dos ? Et comment aurait-elle dû le tuer pour que ces Messieurs-Dames soient satisfaits ? Elle aurait dû se laisser castagner, une autre fois, et là, dans un réflexe de survie digne des plus grands films, elle aurait dû trouver quelque arme à sa portée, s’en saisir et dans un geste de défense, le tuer. Car c’est cela qu’il faut pour contenter la foule : il faut un geste de défense. C’en était un pourtant – au sens commun, pas au sens légal de légitime défense.
Oui, il y en avait d’autres. Non, elle n’a pas pu les envisager.
Non, tuer son conjoint violent n’est pas la solution. Le quitter est la solution. Encore faut-il que l’on puisse être entourée, accompagnée, soutenue, avant, pendant, après cette démarche. Encore faut-il que le pays tout entier, que chacun.e dans ce pays prenne conscience des enjeux de ce combat, ouvre les yeux, s’interroge, se forme, remette en question ses croyances, ses jugements hâtifs, prenne le temps de tendre la main plutôt que de passer son chemin. Encore faut-il que les politiques légifèrent, que les professionnel.le.s se forment, que tous parlent avec attention.
Des zones d’ombre.
Il est des hontes que les victimes porteront toute leur vie et qu’elles ne se pardonneront jamais. Hontes qui touchent au sexe, au mensonge, aux délits. Hontes qui touchent majoritairement à leurs enfants. Ces mères, aujourd’hui seules, ou parfois en couple de nouveau, élèvent leurs enfants avec amour et dévotion. Et pourtant. Hors du groupe de parole, car ces secrets-là ne se disent qu’à une seule confidente, elles racontent parfois les mères qu’elles ont été. Négligentes, inattentives, complices des maltraitances de leur compagnon car elle les ont tues ou y ont assisté sans rien dire, sans rien faire. « Comment j’ai pu, comment j’ai pu », elle hurle, pleure, se plie en deux d’une douleur invisible mais qui emplit pourtant la pièce d’un cri sourd. Le simple fait de n’avoir pas réussi, physiquement, à empêcher leur conjoint de frapper leurs enfants les hante. « Je me mettais devant mais j’arrivais pas à l’arrêter, j’arrivais pas. Il m’assommait et après il passait à mon fils. » Des années durant il faudra les aider à se reconstruire. Inutile, chers journalistes et consorts, d’encourager la plèbe à déverser sa haine sur ces mauvaises mères ; jamais le peuple ne pourra les haïr autant pour ce qu’elles ont fait qu’elles se haïssent elles-mêmes.
Il n’y a pas d’étrangeté, pas de bizarrerie, pas d’arnaque ni de foutues zones d’ombre. Jacqueline Sauvage est, tristement, une victime de violences conjugales comme les autres. Si vous vous intéressiez quelque peu au sujet, vous le sauriez.
Quant aux amoureux de la juste justice majuscule, je suis ravie de les voir ainsi s’insurger pour davantage d’équité envers les citoyens et de lutter pour l’indépendance de leur enfant chérie. Considérant les longs textes qu’ils ont pris la peine d’écrire et de partager à ce sujet, je suppose que je vais, sans nul doute, retrouver d’autres écrits de leur part, anciens ou à venir, qui défendent cette cause noble. Des textes rageurs, à propos de la Haute Cour de Justice ou de la Cour de Justice de la République, ces instances dérogatoires au fonctionnement ordinaire de la justice juste majuscule équitable et indépendante. Ces tribunaux spéciaux, qui permettent de soustraire à la justice pénale ordinaire les gouvernants jugés par trois magistrats et… douze autres gouvernants. Une belle indépendance de la justice majuscule que voilà. Je ne trouve pas leurs textes, sans doute une mauvaise recherche de ma part.
Cherchons-en d’autres, avec une date, ce sera plus précis : le 22 juillet 2016. Cette fois-ci, plus de doute, ils ont dû écrire des kilomètres de textes, ces défenseurs de la séparation des pouvoirs ! Le Conseil constitutionnel, saisi d’une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) jugeait le 22 juillet 2016 que le « verrou de Bercy » était conforme à la Constitution, dans l’affaire d’un pharmacien poursuivi pour fraude à la TVA. Le « verrou de Bercy » permet au ministre du Budget, et à lui seul, de choisir de poursuivre pénalement un fraudeur fiscal ou de lui proposer de payer quelques amendes en plus de ses impôts. Recommençons, voulez-vous bien : le ministre du Budget, et non les magistrats, choisit qui sera poursuivi et s’exposera à d’éventuelles peines de prison et qui pourra s’en sortir en alignant seulement des liasses de billets. Quid de la séparation des pouvoirs ? Quid de l’indépendance de la justice juste majuscule ? Pas de trace de manifestation de mes juristes outrés.
Peut-être faut-il alors quitter l’inéquitable traitement des gouvernants et puissants par la justice et se tourner vers les justiciables broyés, ceux qui n’ont ni le pouvoir, ni les liasses pour s’offrir un tribunal dérogatoire ou une absence de procès. Ceux qui, chaque année, sont contrôlés au faciès par les représentants du pouvoir, qui meurent entre leurs mains lors d’interpellations ultérieurement qualifiées d’« accidents », de « malaises », d’« infections », d’« allergies », de « crises cardiaques » et j’en passe. Ceux qui devront se battre des années pour arriver devant un tribunal et en repartir anéantis, les responsables de la mort de leur proche arrivant libres par la grande porte, et repartant libres par la grande porte. Quelle mansuétude de la justice majuscule pour des personnes soupçonnées d’un crime. Combien, combien de suspects ont le privilège de rester libres, de ne pas être placés en détention provisoire alors qu’ils sont accusés d’un crime ? Ceux qui sont sur le banc des parties civiles sont incrédules ; toute leur vie durant, ils ont vu les représentants de l’État se saisir de ceux qu’ils considéraient suspects, les contrôler sans ménagement, pour une couleur de peau. Poursuivis, les suspects ont toujours été placés en détention provisoire. Ils ont toujours perdu leur travail. S’ils étaient ensuite relaxés, jamais la justice – minuscule – ne s’excusait, ne dédommageait. Alors, sur les bancs des parties civiles, ils regardent ces autres suspects, dans leur uniforme qui n’est qu’un rappel de ce qu’eux ont toujours leur travail. Ces autres suspects qui bénéficient, sans que cela ne soit écrit nulle part, d’un régime dérogatoire. Leur parole est plus précieuse, plus véridique, davantage écoutée. Quel que soit le crime reproché, les collègues viennent en masse pour assurer un soutien, légitimation par ses pairs, qu’ils soient fiers de leur violence ou effrayés que cela leur arrive un jour. Moi aussi j’aurais pu le faire. 
En faut-il des années de lutte pour arriver à un début d’espérance. Quand la technologie permet de filmer, en direct, les interpellations, les violences, et de montrer, de prouver les mensonges de forces de l’ordre, alors quelques condamnations tombent. Mais lorsque l’on doit s’assurer, à chaque moment de sa vie, d’être prêt à filmer, pour apporter à la justice plus que sa parole, car l’on sait d’avance que sa parole ne vaudra rien, où est l’équité ?
De la part de ces soudain paratonnerres immaculés de la Justice, je n’ai pas trouvé d’autres foudres. Peut-être que leur stock d’éclairs est limité à un seul par an. Peut-être que leur vision de la justice est biaisée par le fait qu’ils en sont des acteurs – qui aime à reconnaître qu’il participe à un système d’injustice, plus particulièrement lorsque ce dernier se nomme justice ? 
Rien n’est plus minuscule que la justice en France, qui n’a les moyens de rien mais se croit toujours au-dessus de tout. Des palais – quel mot merveilleux – des palais de justice délabrés, ou, selon la ville, affichant des façades resplendissantes, et à l’intérieur des bureaux vides de personnels, vides de matériels, et débordants de dossiers jusqu’à la gorge. Des délais de traitement inhumains qui voient régulièrement des personnes mourir avant que leur affaire ne soit traitée – record en la matière : la CNITAAT, juridiction méconnue, traitant des appels des tribunaux du contentieux de l’incapacité. Située à Amiens, elle met en moyenne 3 à 4 ans à traiter une affaire pour des personnes en situation de handicap dont la plupart exige un règlement urgent.
Des palais de justice où parade une cour en costume qui se pense supérieure au vulgum pecus. Régulièrement, ces instruits se gaussent des ignares qui ne comprennent rien au droit, matière noble s’il en est, science des dominants conçue par eux et pour eux – seule matière à n’être aucunement enseignée aux collégiens et lycéens, pas même de façon fragmentaire, il ne faudrait pas que tout un chacun puisse maîtriser les principes du droit, qui se réserve à une élite. Un article tout récent de la Voix du Nord titrait Les perles de l’année au tribunal et reprenait les propos des prévenus, visant à faire rire les lecteurs. Il fut partagé des milliers de fois par des internautes hilares, qui ne voyaient pas le problème à rire, notamment, de cette phrase : « Si vous m’incarcérez, cette fois trouvez-moi en même temps quelque chose pour ma sortie, sinon je reviendrai. » 
Ou de celle-ci : « Je le sais d’avance. Quand ses yeux sortent de sa tête, c’est qu’il va frapper. »
La justice française est minuscule et traite ses justiciables minusculement.
Ce n’est pas en gesticulant pour défendre l’honneur bafoué de votre canard boiteux qu’il va subitement se transformer en beau cygne blanc. 
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amevalem · 7 years ago
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Dépression
J’ai envie d’écrire alors je me lance, désolée d’avance pour la longueur.
Ma dépression a commencé le 24 décembre 2015. Un oncle m’a dit « tu saoules tout le monde » au repas de Noël. C’était un événement d’apparence banal mais il a été le déclencheur de beaucoup de choses. Cette nuit-là, c’était la première fois que je me sentais aussi nulle. Je ne sais plus si j’ai pleuré. Je me souviens de peu de choses, en fait. Pendant le reste des vacances, chaque réflexion qu’on me faisait semblait extrêmement dure, mais surtout, j’étais d’accord avec les choses négatives que l’on disait de moi. Au début de l’année 2016, je tombais amoureuse. C’est également un des facteurs déclenchants de ma dépression mais c’est trop personnel pour que j’en parle ici.
J’ai commencé à avoir des pensées suicidaires assez tôt. C’est venu comme ça, comme une évidence, comme si c’était normal et que ça avait toujours été là. Très vite, je me suis dit que je ne survivrais pas jusqu’à la fin de l’année scolaire. C’était comme une promesse à moi-même : je me suiciderai avant le bac. Le bac, c’était l’échéance ultime que je ne pourrais jamais atteindre. J’ai décroché dans la plupart des matières, je n’arrivais plus à me concentrer (c’est un des symptômes de la dépression). Tout ce à quoi je pensais en cours c’était : je suis nulle, je veux mourir. Et puis il y a eu la première fois où j’ai pleuré. Jusque-là je retenais mes larmes. C’était en cours de physique chimie ; j’ai passé tout le temps à penser des choses horribles sur moi-même et, au bout d’un moment, j’ai explosé. A partir de ce moment-là, je pleurais presque tous les soirs. Parfois même la journée, dans les toilettes du lycée.
Cette période-là est assez vague pour moi. J’ai seulement quelques souvenirs. Quand je rentrais le soir, j’étais incapable de travailler, je ne faisais que m’allonger sur mon lit et attendre. C’était comme une punition que je m’infligeais : ne rien faire pendant des heures. Je dormais très peu à cette période-là, il m’arrivait souvent d’avoir moins de quatre heures par nuit (l’insomnie, un autre symptôme). Une fois, j’ai passé toute la nuit à pleurer parce que je n’arrivais pas à réviser pour mon contrôle d’Histoire. Le lendemain, j’ai fait une petite crise d’angoisse. Ma première.
Finalement, je n’ai pas fait de tentative de suicide avant le bac. J’ai même réussi à l’avoir avec la mention bien. A l’époque, je me dénigrais tellement que j’avais dit à tout le monde que je n’étais pas sûre de l’avoir. Du coup, mon entourage était très surpris (et moi aussi). Après le bac, j’ai eu environ une semaine de répit : j’étais bien. Mais très vite, la réalité de la dépression m’a rattrapée.
Mes vacances d’été ont été extrêmement difficiles à vivre. Je passais mon temps à pleurer, je ne me nourrissais même pas parce que je considérais que j’étais trop nulle pour avoir le droit de vivre.
Puis la rentrée est arrivée : j’étais bien pendant une semaine, parce que je commençais quelque chose de nouveau et parce que j’étais occupée en permanence. Là encore, ça n’a pas duré.
Au mois d’octobre, je me suis décidée à aller voir la psychologue de ma fac. J’ai tremblé pendant toute la séance. Elle m’a redirigée vers un psychiatre qui m’a diagnostiqué une dépression sévère. Il m’a prescrit des antidépresseurs et des somnifères. Il s’avère qu’au final, ces antidépresseurs ne faisaient rien d’autre que me couper la faim, ce qui fait que j’ai perdu environ 5 kilos en un mois. Tout s’est enchaîné très vite : le psychiatre a insisté pour mettre mes parents au courant de ma maladie parce que j’étais mineure, j’ai fini par céder et il a appelé ma mère. Ce jour-là, elle m’a envoyé un SMS avec un « je t’aime ». C’était la première fois qu’elle me le disait.
Un mois a passé et mes pensées suicidaires étaient bien trop envahissantes ; le psychiatre a donc décidé de me faire hospitaliser d’urgence. Il avait peur que je fasse une tentative. En décembre, j’ai donc été à Cochin pendant un mois. Là-bas, j’ai rencontré un tas de personnes très gentilles et un peu comme moi : Irène, Loïc, Mamédi, Samia, Marie, Aymeric… Ce sont des gens que je n’oublierai jamais, parce qu’iels m’ont beaucoup aidée. J’avais également une interne en or, qui me comprenait mieux que tou-te-s les médecins que j’ai rencontrés ensuite. J’ai fait mon premier entretien familial avec mes parents, j’ai pleuré quand je devais leur dire ce que leur reprochais et je n’ai pas réussi à le faire. Malgré tout, je suis ressortie de l’hôpital plus forte et bien mieux qu’en y entrant. J’avais toujours des pensées suicidaires. A cause de ces idées noires, je suis allée au CPOA (urgences psychiatriques de Sainte-Anne) pour la première fois au mois de janvier. J’ai pu discuter avec un psychiatre pendant une heure et ça m’a soulagée.
J’ai décidé de reprendre la fac au deuxième semestre, ce qui était une grave erreur. En effet, j’ai développé beaucoup d’anxiété et j’ai fini par retourner aux urgences. Je n’avais plus de pensées suicidaires mais énormément d’anxiété. Je voulais retourner à Cochin, mais comme j’étais désormais majeure, je dépendais de mon hôpital psychiatrique de secteur : Paul Guiraud. J’y suis restée deux jours, je n’ai pas supporté d’être privée de mon téléphone et d’être avec des gens qui avaient des pathologies trop éloignées de la mienne pour qu’on soit sur la même longueur d’onde. J’y ai passé mon temps à pleurer. Heureusement, comme je n’avais pas de pensées suicidaires, j’ai pu en sortir facilement.
Je suis donc rentrée chez moi plus affaiblie qu’autre chose. Les semaines ont passé et mes pensées suicidaires sont revenues petit à petit. J’étais vraiment au fond du trou et au bord du suicide lorsque que je suis retournée aux urgences. J’avais envie de me jeter sous chaque voiture que je voyais. On m’a donc gardée deux nuits au CPOA parce qu’on me considérait dangereuse pour moi-même.
Ensuite, j’ai été transportée vers la clinique de Jeanne d’Arc à Saint-Mandé. Là-bas, je suis restée deux mois. Le premier mois, j’étais extrêmement mal, je ne faisais que pleurer, avoir envie de mourir et me faire du mal. Je me suis griffé les bras plusieurs fois jusqu’au sang, j’en ai encore les cicatrices. En plus de ça, mon psychiatre était terriblement mauvais. Ce sont les autres qui m’ont aidée. Christine, Mayli, Marie-Pierre, Jérôme, Pascal, Agnès, Laurence, Stéphanie… J’ai même eu quelques sentiments romantiques pour cette dernière. Quand je suis sortie de Jeanne d’Arc, j’allais très bien.
Mon état s’est vite dégradé et, quelques semaines après, j’ai fait un court séjour à la clinique de Nogent de laquelle je suis partie au bout d’une semaine parce que je m’y sentais trop seule. J’y suis allée pour des pensées suicidaires très fortes qui étaient toujours présentes quand je suis repartie, mais j’étais désormais résignée : pour moi, il était devenu impossible de combattre ces idées noires.
En juillet 2017, j’ai fait une tentative de suicide. Je me rappelle à peine des circonstances, je sais juste que j’étais épuisée, au bout du rouleau et je ne savais plus quoi faire d’autre que mourir. Ma mère m’a emmenée aux urgences et en quelques jours on m’a transférée à Sainte Mathilde à l’Hôtel Dieu, la nouvelle unité psychiatrique qui venait de Cochin. J’y ai retrouvé des soignant-e-s et des habitudes qui m’ont fait du bien. Il y avait d’autres patient-e-s mais je n’ai pas réussi à me mêler à elleux cette fois-ci, je les connaissais seulement de loin. Peut-être que j’étais trop mal pour ça.
Je suis rentrée chez moi en me sentant un peu mieux, mais surtout, une chose avait changé : ma mère était désormais décidée à me faire aller mieux. Et pour ça, elle a trouvé une solution radicale : passer absolument tout son temps avec moi, à m’occuper. Quand je suis occupée, je n’ai pas le temps d’avoir des idées noires. Ça fait plus d’un mois que ça tient comme ça. Aujourd’hui, je vais presque bien. Un jour, il faudra que j’apprenne à m’occuper seule. Mais pour le moment, tout est bien.
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les-monumentales · 5 years ago
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Jane Misme
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1865-1935 Journaliste et militante France
Jane Misme fait partie, avec Marguerite Durand ou Séverine, de cette génération des femmes journalistes et militantes féministes du tournant du XXe siècle.
C’est après son mariage avec un architecte, Louis Misme, que Jane Maurice, native de la Drôme, gagne Paris en 1893. Elle commence à écrire pour Le Figaro et Le Matin. Elle se lie d’amitié avec la féministe suffragiste Jeanne Schmahl et devient secrétaire de son organisation naissante, « L’association Avant-Courrière ». L’objectif est alors de faire passer deux lois, l’une pour le droit des femmes à témoigner et une autre pour que les femmes puissent contrôler leur revenus. Elles obtiennent gain de cause en 1907.  
À l’époque les femmes ne sont présentes dans aucun cercle de pouvoir, il faut pouvoir se faire entendre. En 1911, Jane Misme écrit ainsi avec ironie « Quand un homme parle et parle bien pour l’émancipation des femmes, sa voix équivaut à celle de cinq femmes qui parleraient aussi bien ».
Elle rejoint en 1897 le quotidien La Fronde, fondé par Marguerite Durand, comme critique de théâtre. Ce journal entièrement composée de femmes connaît des difficultés financières et cesse de paraître en 1905. Pour Jane Misme, il faut créer un nouvel organe de presse pour faire avancer les idées féministes. Elle se lie avec Mathilde Méliot et lance La Française en 1906. C’est à ce moment-là la plus importante parution traitant des questions relatives aux femmes.
Jane Misme prône un féminisme pragmatique et réformiste. Le journal défend les idées féministes mais adopte un ton modéré et revendique sa neutralité. Les débats politiques ou religieux n’y ont pas leur place. Ce parti-pris, adopté aussi bien dans la publication que dans les activités qui lui sont associées, conférences, cours ou pièces de théâtre, lui attire la sympathie de la bourgeoisie. Pour la chercheuse en sciences politiques Sandrine Lévêque :
« Tout se passe comme si, pour cette bourgeoise – c’est-à-dire femme et bourgeoise – faire du journalisme (sur le tard) était un moyen détourné et acceptable de faire de la politique, en défendant des enjeux moins radicaux, dans des registres d’action moins confrontatifs et finalement considérés comme plus féminins. »
En parallèle, Jane Misme travaille toujours à l’obtention du droit de vote par les femmes françaises. Elle réclame un droit de vote gradué, qui accorderait d’abord aux femmes la possibilité de voter aux municipales. Elle est secrétaire générale de l’Union Française pour le suffrage des femmes en 1909, mais doit céder sa place à Cécile Brunschvicg à la suite d’une lutte interne sur la ligne politique de l’union. Cette dernière, plus radicale que Misme, arrive à fédérer plus de monde autour d’elle.
Jane Misme ne soutient pas les méthodes radicales des suffragettes britanniques. Pour elle, les Françaises devraient être « des suffragistes, pas des suffragettes ». Elle co-fonde le Congrès permanent du féminisme international en 1908 dont elle devient la vice-présidente. Cette organisation organise chaque mois des conférences réunissant des féministes du monde entier. Elle également membre du Conseil national des femmes françaises (CNFF).
Pendant la guerre de 1914-1918, elle interrompt la parution de La Française et se joint à l’Union sacrée. Elle lutte également contre l’alcoolisme. La paix revenue, elle collabore au journal L’Oeuvre. Sa santé se dégrade et La Française, qu’elle porte à bout de bras avec une secrétaire, devient mensuel. Elle doit renoncer à diriger la parution en 1924. Elle ne cesse pas toute activité pour autant et aide Cécile Brunschvicg à organiser en 1929 les États Généraux du féminisme.
Elle s’éteint en 1935. La Française quant à elle, devenue organe du CNFF, cesse de paraître à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.
Source photo : bibliotheques-specialisees.paris.fr/
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lalignedujour · 5 years ago
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-Et donc là vous avez la vigne chocolat. Comme vous le voyez, le fruit n'a rien à voir avec le raisin, c'est plutôt une sorte de fruit du dragon ovale. Mais quitte à être vigneron, autant produire de la vigne !
-Je sais, vous me l’avez dit jeudi.
-Ah oui ?
-Oui, on est arrivés jeudi soir avec Mathilde, on a fait la visite, et puis la dégustation, et je me suis niqué la cheville, et...
-Ah oui, je sais. Enfin, voilà. Vous savez tout, quoi.
Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux. J’ai pu bouger un petit peu les orteils sans douleur. Et le vigneron, qui est finalement assez cool, m’a prêté une vieille paire de béquilles, pour que je puisse prendre un peu l’air.
Hier, on a échangé autour de l’histoire du roman avec le chien. On a sympathisé, il m’a raconté une histoire d’enfance avec un âne, moi j’ai jamais eu d’animaux de compagnie, alors j’ai dit “ah oui, c’est dur”.  On a sympathisé. Et puis il est parti en reniflant, et il est revenu quatre secondes plus tard avec un panier à provisions. J’avais pas mangé depuis la veille, je lui ai tapé deux saucissons.
Et puis ce matin, il est revenu avec le petit-déjeuner, et les béquilles. Au début, il m’a un peu aidé, et puis il était un peu gêné de me laisser seul. Alors il m’a fait faire le tour du terrain. C’était bien.
Et donc, c’est le moment de se quitter. Le soleil descend. Mathilde va rentrer, va prendre une douche, on va faire les sacs, et on va rentrer à Bagnolet. Mais le bungalow m’angoisse, je décide d’accompagner mon ami et d’attendre Mathilde à l’accueil du Domaine, comme un enfant perdu au supermarché.
Je reste donc assis au milieu des prospectus de parcs de loisirs, des listes de restaurants recommandés de la région, de la carte des vins de Bourgogne, et d’une carte plus détaillée des environs immédiats du domaine. C’est cette carte qui me scotche. Les petites routes, les noms des villages, les pictogrammes. Après si peu de stimulation - c’était un week-end déconnexion, on a déposé nos téléphones à notre arrivée -, je suis sous le choc. Je trouve ça aussi riche qu’une carte superposée des ressources naturelles et des sources de conflits géopolitiques dans le Darfour.
-Alors, elle vous a abandonné ?
-Pardon ?
Le jour tombait maintenant sérieusement.
-Elle vous a abandonné ?
-Ah ? Vous croyez ?
-Ha ha ! Bé non, je plaisante ! Ha ha ! Faut voir votre tête ! Bon, par contre, j’ai des Néerlandais qui arrivent, là. Je vous laisse hein.
Et il part. Et je ne pense même pas à lui demander mon téléphone pour prendre des nouvelles de Mathilde. Ce serait vain, son téléphone est à côté du mien.
J’espère qu’il ne lui ai rien arriver. J’espère qu’elle ne m’a pas abandonné. Et j’espère qu’on arrivera pas trop tard à Bagnolet. C’est cette dernière pensée qui prend le dessus, je suis un monstre.
Je me replonge dans la carte avec un peu moins d’insouciance. Je jette des coups d’œils à l’entrée du domaine, elle ne peut passer que par là. Je regarde l’heure, je calcule notre temps de trajet, le temps de sa douche, et j’en conclus qu’il faudra que je dorme dans la voiture pour être en forme demain.
Le vigneron passe une tête :
-On va à la cave avec les Hollandais. Vous venez avec nous ? C’est ma tournée.
(Pitié, non.)
-Avec plaisir !
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ae-ea · 5 years ago
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Suite 16
Apolline, Rose, Dimitri.
Apolline, depuis un petit moment, s’était adossée au mur, à coté de l’entrée de la cour. Elle entendait ce que disaient Rose et Dimitri, mais n’écoutait pas réellement. Et pourtant si, elle écoutait, mais sans faire vraiment attention.
Elle les trouvait très bien assortis.
Assortis.
Comme s’ils étaient une paire de gants, ou un pull qu’on met avec un jean. Elle haussa mentalement les épaules, habitude qu’elle avait prise à cause des clients. Les gens disant tellement de conneries…
Elle se mit à écouter sciemment la conversation, sans aucune honte. Dimitri venait de dire, en gros, qu’il en avait assez de passer pour un cocu. Elle se dit que l’expression était désuète. Maintenant, on parlait de partenaires multiples, pour cacher quoi ? La souffrance du cocu. On dit ; il est cocu, elle est cocue, et c’est honteux de l’être. A cause du fait, à cause du mot, à cause des regards, des moqueries qu’on imagine ? Bizarrement, le cocu est drôle, on s’amuse de lui. Il est admis qu’on peut rire de cette sorte de souffrance… ce coup ci, elle haussa vraiment les épaules.
Sa pensée bondit vers Mathilde, qui était tellement plus belle que Rose. Mathilde c’était un voilier superbe, toutes voiles dehors, tout était beau en elle, la taille, les cheveux, la peau, l’odeur, les gestes, elle se demandait avec étonnement comment elle avait pu la séduire. Et elle se demandait aussi avec inquiétude, comment elle pourrait la garder.
Marcus rôdait. Elle ne le sentait pas vraiment offensif, mais persistant.
Il serait là.
Tout le temps qu’il faudrait.
Comme les murs du café des deux routes, comme sa pharmacie.
Il n’attendrait pas vraiment. Il savait, elle l’avait deviné, qu’elles s’aimaient toutes les deux. Mais il ne perdrait jamais espoir. Il était de ces gens qui refusent de détruire les mythes qu’ils se sont crées.
– Qu’est- ce qu’ils sont cons !
Elle venait de parler à haute voix. Rose et Dimitri se retournèrent d’un même mouvement, et la regardèrent effarés.
Elle les rassura d’un signe de tête, et rentra dans la grande salle à l’intérieur du café.
Mathilde essuyait les tables, rangeait les verres,  en souriant bêtement.
– A quoi tu penses ? T’as l’air d’être toute, toute…
Mathilde sourit encore plus.
– Et oui, je suis toute, toute… en fait je suis crevée.  Apolline se rendit compte qu’effectivement Mathilde avait son sourire reflexe, celui qu’on colle une fois pour toutes sur sa bouche, et qu’on oublie comme une défense : je-suis-bien-pas-la-peine-de-me-parler-. Elle lui passa un bras autour du cou, et l’en retira presque aussitôt.
– Je pense que je suis sur le point de trouver quelque chose en rapport avec  Sonia…tu sais ? Reprit-elle. Mathilde s’arrêta, attentive.
– Oui ? Apolline prit un verre, et le mira.
–       Voilà, j’ai pensé que j’avais déjà vu Sonia, et je m’en suis souvenu, à cause d’un parfum, un parfum que je n’aime pas. Mathilde eut un large sourire.
– Alors ?...
- Alors rien du tout, sauf que j’ai senti cette odeur sur quelqu’un il n’y a pas longtemps…Mathilde acheva de torcheter une table.
– Tu sais, les parfums, tout le monde porte un peu les mêmes…
– Oui, mais celui là, il était porté par quelqu’un de vraiment très différent, tu vois ? Mathilde saisit l’occasion pour s’assoir.
– Et tu te souviens qui ? Apolline secoua la tête.
– Justement, tu vois, c’était quelqu’un de tellement étrange que je n’arrive pas à me le rappeler, c’est con, ça devrait être l’inverse, c’est comme si mon cerveau refusait d’associer ce parfum, et la personne, comme si c’était pas possible, tu vois ? Mathilde se releva en se tenant les reins.
– Je vois, je vois, je vois… qu’on a eu une dure journée, qu’il ne reste plus que nos deux petits dans la cour, et que je vais les virer pour qu’on puisse fermer. Je suis crevée. 
En disant ça, elle se dirigea vers l’arrière cour, en accentuant exprès sa démarche chaloupée de très très vieille patronne de bar.
Francine réfléchit.
Francine était rentrée chez elle toute en joie. Elle était allée droit aux cages des lapins, et leur avait donné toute l’herbe qu’elle avait ramassée machinalement en chemin, à la fois en attendant Augustine, mais aussi en flânant jusque chez elle. Elle vérifia qu’ils aient bien à boire, changea également leur litière. Puis, elle passa voir ses poules avec le grain, et tout en les flattant, piqua leurs œufs. Elle se sentait toujours un peu coupable de leur chiper leurs œufs, toujours, pourquoi ? Mystère. Elle avait des gestes un peu fébriles, un peu plus cassants que d’habitude. Sa poule préférée picora les fleurs imprimées sur ses chaussures, et eut bien droit à une caresse, mais si maladroite,  qu’elle la regarda de son œil tout rond, un peu inquiète.
- Ah, te bile pas Poupoule ! Je suis contente, c’est tout ! C’est pas tous les jours qu’on vit un moment pareil ! Et tu me connais, je suis sentimentale…au fait, elles sont où les biquettes ?
Elle flatta encore un peu la poulette qui ne se décidant pas à la quitter se mit à la suivre en quête des chèvres. Tout le monde était là, bien à l’abri. Les chèvres avaient regagné le pauvre petit arbre (elles s’y réfugiaient toutes en fin de journée) l’une d’entre elles était » grimpée dessus comme presque tous les soirs. Francine fourragea dans sa poche, sortit un paquet de tabac, et se mit à se rouler une cigarette. Puis, entourant la flamme de ses doigts qui sentaient bon le thym, elle l’alluma. La poule inspectait attentivement le sol, et le piquait de temps à autres, comme pour demander à Francine de raconter.
– Mais oui, je vais te dire. Y’a qu’Augustine a retrouvé son Lucien. La poule replongea le bec dans le sol.
– Ah, tu vois, tu ne t’y attendais pas, hein ? Maintenant, j’attends la suite. Au fait, Poupoule, où il est Sam ? La poule fit un pas en direction de la maison, en secouant la tête.
– Oui, t’as raison, Sam est pas à moi, y fait ce qui veut, faut que je trouve un chien, Poupoule, un bon petit chien…Tu sais, même qu’Augustine, elle est redevenue coquette, même qu’elle a bien arrangé sa maison. Ah tu verrais ça, ma fille, t’en reviendrait pas ! C’est joliiiii !
Elle regarda la montagne éteindre le soleil. Elle voyait dans le ciel Augustine, toute rose, et son sourire, et ses lapins, et ses poules, et des herbes, et bientôt, elle irait se chercher un petit chien. Elle lui apprendrait à surveiller les poules, à protéger la maison. Elle irait avec eux, peut-être, manger des gâteaux, et boire du vin sucré aux pêches de vigne. Pas avec les lapins, non, avec Lucien et Augustine bien sûr. Dès que .... Parce qu’elle l’avait senti… Il y avait quelque chose qui n’allait pas…quelque chose, mais quoi ?
Retour de la mère avec un affreux
 Quand Dimitri arriva chez lui, la maison était allumée, il eut un coup au cœur en pensant que Sonia était revenue. Il sortit de la voiture en trombe, et courut jusqu’au seuil…mais c’était la mère de Sonia qui lui faisait face, accompagnée d’un homme qu’il ne connaissait pas. Ils étaient plantés au milieu du séjour…
– Te voilà…je t’attendais, maintenant, il faut que tu nous dises tout… Elle se tordait les mains, et Dimitri n’eut pas pitié d’elle. Ses cheveux gris étaient tirés en arrière, ses traits étaient affaissés, elle avait enfilé une robe tachée, et ses mains tremblaient. Mais derrière elle l’homme attendait. Il avait l’air d’une brute. L’oncle avait dû refuser de venir une fois de plus chez lui. Pas convaincu sûrement. Alors, elle avait réussi à mettre la main sur cette montagne de graisse malsaine.
-Tu reviens pour me faire casser la gueule une fois de plus ? C’est ça ? Assieds- toi donc…tu seras plus confortable pour le spectacle, non ?
La mère blêmit, lèvres pincées, regard froid, distant.  Dimitri alla au devant d’elle et lui montra un siège d’un geste de la main.
La mère était totalement immobile, tendue, prête à crier, il le sentait. Elle avait besoin d’une certitude, n’importe laquelle, elle avait besoin d’agir. Comme lui. Elle reprit d’une voix plus aigue.
– Donc tu n’as rien à nous dire ? Ce n’est pas possible, tu dois savoir… Sa voix déraillait dans les aigus, encore plus haut, elle tremblait plus fort encore. Brusquement, elle monta dans la  chambre du couple, au premier, et avant que Dimitri ait pu faire un geste, commença à fouiller dans les affaires de Sonia. Dimitri la suivit, pris de cours, mais ne sachant ou non, s’il fallait l’empêcher. Si cela pouvait la calmer de voir, de toucher les affaires de sa fille, il fallait qu’il la laisse faire. Elle pourrait peut-être l’aider à comprendre. Mais elle s’énervait, prenait les habits, les regardait, et passait à la commode. Il semblait à Dimitri qu’elle cherchait quelque chose de précis, mais sans savoir où le trouver.
– J’ai déjà examiné ses affaires, et…
- Taisez-vous ! Vous n’avez rien à dire…Elle se mit à pleurer. Les larmes s’incrustaient dans ses rides, et rendaient ses joues luisantes, ses yeux rouges débordaient littéralement sur ses joues qui semblaient absorber le liquide. Elle le regardait avec haine et impuissance.
– Et l’argent ? Où est l’argent ? Dimitri ne comprenait pas.
– Quel argent ? Apparemment, elle est partie sans rien…je veux dire, sans son sac, sans porte-monnaie…
Elle se dressa devant lui.
– Je parle de l’argent…Elle s’arrêta net.
L’homme s’approcha, et poussa Dimitri d’un coup dans la poitrine. Sans rien dire, il le bouscula encore deux ou trois fois. La mère s’était détournée, elle tremblait de tout son corps, mais visiblement, ce qui se passait était prévu. L’homme accula Dimitri au mur, et lui donna deux gifles, qui le refirent instantanément saigner du nez. L’attaque avait été si rapide qu’il n’avait pas eu le temps de se protéger, encore moins de réagir. Pourtant, cette fois-ci, malgré lui, son genou partit dans l’entre-jambe  de son assaillant, qui se baissa sous l’effet de la douleur. Dimitri enchaina en le poussant à terre de toutes ses forces, puis, le bourra de coups de pieds. Il se défendait, il se libérait, il n’était pas coupable, il fallait qu’il gagne. Le geste de l’homme avait libéré en lui toute l’agressivité que générait cette situation. Cette immobilité, cet écrasement dans un étau de silence, de non-dits. Le gros monstre pourtant se relevait, et le repoussait de sa masse. Dimitri avait la sensation d’être un enfant qui frapperait un adulte. De ses mains immenses, il lui saisit la gorge, et commença à serrer avec détermination. Mais Dimitri était enragé, il n’avait plus peur, ses mains étaient libres, il enfonça ses doigts dans les yeux du gros porc sans hésiter une seconde, de toutes ses forces, ses pouces rentraient à plein dans les orbites du connard. L’autre tenta de résister en serrant encore plus, mais la pression sur ses globes oculaires était telle, qu’il ne put pas continuer. Il relâcha son étreinte. Il devait se dire que le prix payé ne valait pas la perte de ses yeux, et il se recula.
Dimitri se précipita face à la mère de Sonia. Il haletait, se sentait perdu dans les émotions qu’il éprouvait.
– Je ne sais pas où est Sonia, je ne sais rien, si je le savais, j’irais la trouver pour avoir la paix, pour en finir avec ce cauchemar…il s’approcha encore plus près d’elle. Une odeur de sueur assaillit ses narines, elle avait peur de lui.
– Tu peux me faire tabasser autant que tu veux, je ne peux pas t’en dire plus… La mère de Sonia avait baissé la tête, c’était comme si elle n’avait pas vu, pas compris ce qu’elle avait engendré.
– Et puis je te signale que je fonce chez les flics, tout de suite…tu peux mettre le feu à la maison, tu peux faire ce que tu veux…
Dimitri dévala l’escalier, les laissant tous les deux dans la chambre.
Il  monta dans sa voiture et se dirigea vers la gendarmerie. Il roulait vite, il n’avait pas peur, il était en colère, il avait dû se faire violence pour arrêter de donner des coups de pieds à la brute, mais il sentait qu’il avait une rage terrible en lui. Il se gara, sortit presque en courant, et pénétra dans la gendarmerie.
Dans le local il n’y avait qu’un seul gendarme, le plus vieux. Il était en train de téléphoner, et prenait rapidement des notes. Une odeur de cigarette flottait dans l’air, et Dimitri s’en étonna. L’homme raccrocha aussitôt, très brusquement, et s’approchant de Dimitri, le fit assoir, et alla lui chercher un verre d’eau.
– Qui vous a fait ça ? Dimitri avait oublié que son visage était couvert de sang, il haussa les épaules. Il était épuisé maintenant. Il but le verre, et attendit quelques secondes avant de parler.
– La mère de ma femme était chez moi, encore avec un homme, c’est lui qui m’a frappé. J’ai répliqué…je pense qu’il n’a rien, mais…je n’en peux plus. Il sentait son corps trembler, et il eut honte de ce tremblement. Le gendarme lui tendait maintenant un mouchoir en papier imbibé d’eau, qu’il se passa maladroitement sur le visage. Son nez saignait encore, il se sentait minable.
–  Encore ? C’est donc déjà arrivé ? Vous portez plainte je suppose…il le faut, je pense que c’est nécessaire. Mais Dimitri avait besoin d’autre chose. Justin reprit.
– Est-ce que vous avez déjà vu l’homme qui accompagnait la mère de votre femme ? Dimitri secoua la tête.
– Non…jamais, et je crois que ce n’est pas du tout le genre de fréquentation…Mais il s’arrêta là. Après tout, que savait-il vraiment de la mère de Sonia ?
– Est-ce que vous pourriez le reconnaître ? Pouvez- vous me le décrire ? Dimitri se redressa.
– Oui, bien sûr que je pourrais le faire…sans problème, mais je ne comprends pas, je voudrais savoir pourquoi, tous, ils me croient capable d’avoir tué ma femme ? Car c’est ça, c’est vraiment ça qu’ils pensent !
Le gendarme ne dit rien, il attendait. Dimitri poursuivit comme s’il se parlait, seul.
 – Je sais que cette histoire est bizarre, je ne sais pas si nous pouvons en parler, je veux dire légalement, comme si nous étions à égalité tous les deux,  mais ça me ferait du bien, beaucoup de bien…
Est-ce que le gendarme crut que Dimitri allait avouer quelque chose, en tout cas, il se pencha sur lui.
- Vous avez quelque chose à dire en particulier ? Il y a des faits qui vous reviennent ? Dimitri secoua la tête.
– Non, j’ai besoin de savoir ce que vous, vous en pensez. Moi, je ne sais que ce que je vous ai dit, rien de plus…mais j’avoue que le sac dans le frigidaire me fait peur, pourquoi Sonia l’aurait mis là ? Pour me faire du tort?  Pourquoi, si elle a fait ça, ne ressort-elle pas maintenant ? Le gendarme avait décidé de ne pas perdre pied.
– Et pourquoi l’auriez- vous mis, vous, dans le frigo ? Dans l’affolement ? Ou justement, parce que vous êtes intelligent pour jeter un élément de trouble dans cette affaire ? Alors… ? Si vous avez tué votre femme  accidentellement, vous auriez pu perdre pied…
Dimitri regarda le gendarme.
Justin soudain eut la certitude que cet homme ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Le regard de l’homme qui lui faisait face ne laissait aucune place au doute. Il était dépassé. Il ne savait rien. Justin baissa les yeux, cet homme, il le sentait  innocent, mais il ne savait pas quoi faire pour le prouver. Pour se le prouver à lui, et à Arthur également.
– Pourquoi auriez-vous mis ce sac dans le frigidaire ? Pourquoi votre femme l’aurait mis dans le frigidaire ? Est-ce que vous avez une idée ?
Dimitri regarda le gendarme, il y vit un réel intérêt, une vraie empathie. Il avait mal au nez, mal au cœur, il avait envie d’en finir, mais il ne trouvait pas le fil, ne comprenait pas, et l’homme en face de lui, ne comprenait pas non plus. Le gendarme se dressa de toute sa taille, fit le tour de la chaise où était assis Dimitri.
– Il y a plusieurs possibilités ; Sonia l’a mis là pour vous faire plonger, ou, vous l’avez mis dans le frigo pour brouiller les pistes… c’est risqué, mais bon. Ou alors,  un de vos amis intimes est l’amant de votre femme, il vous fait tomber en le mettant dans les surgelés, ou encore, vous êtes cinglé, ou votre femme est cinglée, et vous l’avez mis là-dedans parce que justement, vous n’êtes pas très frais dans votre tête…
Dimitri se mit à rire au jeu de mot visiblement involontaire, et le gendarme sourit.
– Si un ami intime est l’amant de ma femme…alors Stan est en première ligne, il était convaincu que j’étais coupable…c’est lui qui m’a encouragé à me livrer…mais je n’y crois pas.
Machinalement Dimitri fouilla dans sa poche à la recherche de ses cigarettes,  le gendarme anticipa son geste.
- Moi aussi, je m’en grillerais bien une, on va dehors…
Ils sortirent dans la chaleur grésillant, juste pour voir passer une voiture jaune.
– C’est la mère de ma femme qui s’en va…j’espère qu’elle a ramassé son gorille…je n’ai pas envie de le retrouver dans ma salle à manger.
– Je vais vous accompagner. On va tranquillement rentrer chez vous, vous me décrirez ce qui s’est passé, exactement… si vous voulez, après je vous conseille de porter plainte,  c’est préférable…
Dimitri acquiesça. Il était triste.
 Pétra, la peur….
Cela faisait deux jours que Pétra dormait mal. Elle se réveillait régulièrement après un cauchemar, ou s’entremêlaient des tissus ensanglantés, et des boucles d’oreilles. Elle se levait en sueur, fatiguée.
Ce jour là, quand elle descendit à la salle �� manger, sa mère lui avait laissé une religieuse, à côté de son bol vide. Il suffisait d’appuyer sur le bouton de  la cafetière pour faire couler le café. Elle s’assit devant son bol, et le regarda, les yeux vides. Une guêpe s’était posée sur la religieuse, et se vautrait dans le sucre.
- Bonjour ma fifille à moi.
Sa mère se pencha sur elle et l’embrassa avec amour. Pétra l’entoura de ses bras, et la retint serrée contre elle. La mère se dégagea stupéfaite, et posa sa main sur le front de sa fille.
– Tu n’es pas bien ? Tu as mal quelque part… pourtant tu n’as pas de fièvre… De saisissement, elle s’assit devant Pétra qui la regardait comme quand elle était enfant, et qu’elle avait un gros problème.
– Y’a un truc ? Qu’est ce qui se passe ?
Marianne en était toute chamboulée. Machinalement, elle appuya sur le bouton de la cafetière qui se mit à glouglouter, et crachoter. Elle avait quitté le magasin pour embrasser rapidement sa fille, et elle la trouvait perdue, comme une enfant malheureuse. Contrairement à son habitude Pétra ne la repoussait pas, et la regardait tristement.
– J’ai des cauchemars, je dors mal…Elle enfouit ses mains dans ses cheveux, puis reprit, en essayant un ton détaché. – Justin…tu n’aurais pas envie qu’on l’invite un de ces jours ?
Marianne sourit, puis se pencha encore pour embrasser sa fille, elle profitait de ce moment de grâce, étant mère depuis 17 ans, elle savait que cela ne durerait pas.
– Oui, je l’inviterai avec plaisir, j’avais peur que tu ne l’apprécies pas trop… et, bêtement, elle se mit à rougir. Justin, tout le monde le savait, était l’amoureux transi de Marianne. Pétra regarda sa mère et un beau sourire l’illumina.
– Il est con, mais il est gentil tout de même ! Elle se mit à rire, et sa mère lui envoya une serviette sur la tête, avant de regagner le magasin, où deux clients patientaient en discutant le bout de gras. Une fois sa mère sortie, le visage de Pétra redevint grave et songeur. Elle finit par se lever pour se verser une tasse de café.
– Au moins, je pourrais l’interroger…même s’il est un petit peu con…un petit peu ... Mais elle souriait, elle se sentait mieux.
Alors, comme elle allait mieux, elle se mit à réfléchir à ce qu’elle avait vraiment vu. Elle dût s’avouer, qu’elle n’avait pas vu grand-chose, seulement entendu des pas…mais tout était possible, cela pouvait être les pas de quelqu’un que Dimitri avait invité, n’importe quel ami.
Elle avait eu tord d’avoir peur, elle aurait dû rester et observer. Elle se dit qu’elle y retournerait le soir même. De toute façon, elle ne pouvait pas rester avec ces cauchemars qui l’assaillaient. Il fallait qu’elle les chasse. Et pour les chasser, le meilleur moyen était encore de prendre le taureau par les cornes, d’affronter la réalité.
Dimitri, Stan.
La glace de la salle de bain lui renvoya l’image d’un homme abimé. Son nez avait enflé…et des cernes violets s’étendaient sous ses yeux. Toujours l’effet du coup…il renonça à l’eau de toilette. Il trouvait que le parfum ne collait pas avec ce  visage patibulaire. Il resterait nature. Sinistrement nature. Sa conversation avec le gendarme lui avait fait du bien. Stan étant repartit en ville deux jours avant,  il décida de l’appeler.
- Je te dérange ? Il faut que je te voie, et qu’on parle.
A seize heures, ils se retrouvèrent à St Jean du Gard,  en plein centre ville. Stan était déjà là qui l’attendait. Il avait l’air fatigué, mais quand il l’aperçut il le regarda en face, son accolade fraternelle et sa sollicitude devant les traces de coups que son visage portait,  n’étaient pas feintes.
Dimitri s’en sentit tout à fait réconforté.
Il était content que Stan soit venu au rendez-vous ; son ami lui était revenu.
Il faisait déjà chaud, mais une chaleur agréable, des gens flânaient autour d’eux. – Tu as rencontré un escalier, une armoire t’est rentrée dedans, un bus t��est passé dessus ? Stan rigolait, mais son regard démentait ses paroles.
– Les affreux sont repassés, pas tout à fait les mêmes, la mère de Sonia rêve sûrement d’embaucher des tueurs à gages…
- Tu viens chez moi alors. Tu reprends ta chambre…j’ai fait déjà ton lit depuis longtemps, tu sais…
Ils marchaient en parlant.
– Je ne peux pas céder…je ne veux pas partir de chez moi…il faut que je te raconte quelque chose.
L’appartement de Stan était frais, et gai. Ils s’assirent autour de deux bières que Stan avait luxueusement servies dans deux verres d’une transparence de cristal. Dimitri raconta à son ami les derniers événements.
- Je n’en peux plus… sa mère me harcèle, j’ai eu droit à deux visites brutales,  une avec l’oncle, et l’autre avec un gorille… j’ai au moins dix coups de fil par jour…
Il regarda autour de lui, cet appartement qu’il connaissait si bien. Les rideaux verts laissaient passer une lumière fraiche, et l’ambiance était toute dorée.  Dans cette ambiance, il arrivait à se détendre, à penser raisonnablement. Stan posa devant eux une coupelle de petites tomates toutes embuées. Brusquement Dimitri s’arrêta de respirer.
– Attend un peu, quand la mère et le gorille sont venus chez moi pour me casser la gueule, la mère est montée à l’étage, et puis elle m’a dit un truc bizarre, elle m’a demandé où était l’argent…l’argent, mais quel argent ?
- Elle t’a parlé d’argent ? Insista Stan. Cela devait être du liquide si elle le cherchait dans les affaires de Sonia pas de trace sur le compte en banque. Alors, il faut tout revoir, sous un autre jour…Sonia a peut-être planifié son départ ?
Stan lui tendit les tomates, et se carra devant lui.
– J’insiste, si tu veux, tu restes ici quelques temps, cette histoire me plait de moins en moins. Ca te changera de l’ambiance du village…
- Peut-être, mais j’aurais l’air de fuir, ça fera encore plus louche…les gens commencent à me regarder vraiment méchamment. Parfois, j’ai peur de sortir. Je veux savoir ce qui s’est passé, je deviens fou. A part Rose et les filles du café,  personne ne m’appelle, tout le monde me considère comme un coupable, c’est évident…
Stan détourna les yeux, le reproche lui allait droit au cœur, mais il l’avait mérité. Il fallait qu’il se rachète. Il était maintenant persuadé que Dimitri n’avait pas pu tuer Sonia. Il ne serait pas revenu vers lui s’il avait commis un meurtre, s’il avait dissimulé son corps. Et puis le sac dans le frigidaire…Stan regarda longuement Dimitri.
-  Cette histoire d’argent est intéressante, mais je n’arrive pas à comprendre le sac, pourquoi dans le frigidaire ? Tu crois que c’est elle qui l’a mis là ? Tu crois qu’elle est devenue folle ? Ou alors pire encore, qu’elle ait voulu te faire accuser de…? Tu penses qu’elle a pu disparaître volontairement, faire croire qu’elle est morte ? Il se tut.
– Sans corps, comment peut-elle me faire accuser ? Mais c’est une idée, elle disparait, on retrouve son sac dans le frigo, donc, il s’est passé quelque chose d’horrible…et je suis coupable, forcément…il n’y a rien, on peut tout imaginer…
Ils discutèrent encore une heure, et décidèrent de reprendre des recherches tous les deux. Fouiller les recoins autour de la maison, Dimitri se ferait assister par Rose.
- As-tu vraiment épluché en détail son compte en banque ? J’aimerais que tu le refasses, en adoptant le point de vu de la préméditation.
Dimitri se redressa.- La préméditation, ce serait vraiment… Stan regarda bien son ami en face.
– Tu es soupçonné d’avoir « fait disparaitre ta femme », on est d’accord ? Mais on n’a pas pensé une seconde que Sonia ait pu vouloir disparaître d’elle-même.
- Pourquoi ?  Dans quel but ? Que recherche-t-elle ?
- A se venger de toi…Stan fixa longuement son ami : - Ce ne serait pas si étonnant que ça…
Il fallait y penser. C’était une façon de voir les choses… Dimitri se secoua. Il se sentait partagé entre deux sentiments,  le soulagement d’avoir en perspective une piste sérieuse de recherches, et l’horreur qu’elle lui inspirait.
 Justin, Pétra, Marianne.
Justin avait eu le bon goût d’enlever son uniforme. Il était entré par le magasin, et avait proposé immédiatement à Pétra de l’aider. Elle avait souri, tout en devinant que Justin voulait gagner ses bonnes grâces, elle se laissa faire. Après tout, il fallait bien qu’il mérite sa mère, et il allait en avoir l’occasion ce soir. Elle le fit débarrasser la vitrine réfrigérée et mettre de coté les gâteaux, pendant qu’elle la nettoyait. Certaines des pâtisseries  seraient encore bonnes  le lendemain. Elle fit un petit paquet du reste, et se proposa d’aller les porter au café des deux routes, cela lui arrivait très souvent. Sa mère ne s’y était pas opposée. Elles avaient besoin d’amies, et les gâteaux auraient été jetés sinon. Justin restait très naturel, il n’était pas décontracté, mais ne forçait pas la note. N’essayait pas de jouer copain copain avec elle, et Pétra apprécia cette attitude. Un fois ce test passé avec succès, elle l’introduisit dans la salle à manger, où sa mère avait préparé un apéritif gargantuesque. Marianne s’activait en cuisine, elle s’était dit avec fatalisme qu’il ne servait à rien d’atténuer les chocs entre Justin et sa fille, il fallait qu’ils s’éprouvent l’un l’autre, et advienne que pourra. Elle avait bien fait, car Justin apercevant un appât pour la pêche, demanda timidement s’il avait appartenu à son père.
– Non, répondit Pétra très droite, mon père ne pêchait pas, c’est mon grand-père qui m’a appris…j’aime. Je vais dans la cuvette, tu sais, qui est tout en bas, au fond du petit ravin, en ce moment elle est profonde, et il y a du poisson…
Un grand sourire d’enfant rajeunit Justin immédiatement.
– Mais moi aussi je pêche, par là…c’est la cuvette qui est après le grand trou d’eau, là où le grand châtaignier est tombé cet hiver ?
Quand Marianne surgit de la cuisine, pomponnée mais pas trop, son air anxieux fondit immédiatement quand elle vit Pétra et Justin plongés dans la comparaison très technique des appâts.
– Je t’en apporterai demain, si tu veux…tu sais, je te montrerai comment les monter pour que ce soit plus efficace…
Justin décrivait les appâts avec des mines gourmandes, et sa fille le regardait avec un intérêt qu’elle ne prenait pas la peine de masquer.
Marianne s’assit, et sourit béatement.
– Bon, je vois que vous avez commencé, je prendrais bien un petit pastaga…
Justin, tout naturellement sans y penser, se leva et la servit, tandis que sa fille lui tendait un bol de cacahouètes. Bon, le premier round se passait bien, pensa t’elle, et vive la pêche qui réunit les opposés. Quoiqu’en réfléchissant bien, elle se demanda si tous les deux étaient si dissemblables, au fond.
Quand on passa à table, une douce euphorie régnait.
Pétra avait pris soin de resservir Justin sans restriction, et sa mère, pour une fois se laissait aller. Elle décida d’attendre le dessert pour tirer les vers du nez du gendarme amoureux. Tout en pensant à son plan, elle se sentit un peu mal à l’aise, Justin était vraiment sympathique, elle avait l’impression d’abuser. Elle se rassura en se disant qu’en fait, il ne lui dirait que ce qu’il voudrait bien lui dire. Elle lui fit un grand sourire, et lui passa la brandade de morue qui était un des  chefs d’œuvres culinaires de sa mère. Une arme secrète de plus pour le faire fondre…
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