#Les Amants magnifiques
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Yves Trémorin les amants magnifiques 1989
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Changement
C’était un simple crush, une histoire d’une nuit. Mais au matin, Manon se leva, encore vêtue de son t-shirt déchiré. La rouquine prépara ses pinceaux et invita Paul à la rejoindre. Elle trouvait son visage si charmant qu’elle voulait garder une trace. Dès lors, elle dessina son portrait, usant de la peinture et du temps. Son coup du soir demeurait nu, assis sur une chaise, prenant une position sérieuse et intime. Contrairement à l’artiste qui, sans complexe, n’hésita pas à garder les cuisses ouvertes. D’ailleurs, Paul ne pouvait que profiter de son sexe rasé et sa poitrine généreuse à peine voilée par le tissu blanc de son maillot.
Manon peignait, profitant de son inspiration. Elle dessinait magnifiquement mais ne souhaitait pas exposer ni vendre ce nouveau tableau. Contrairement à ses habitudes, celui-ci n’était qu’une envie, un moment de plaisir, un cadeau pour remercier Paul pour cette jolie nuit passionnée.
Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau, dit-elle.
Paul sourit à cet instant. Cependant, constatant que Manon arrêta de peindre tout en présentant un regard sérieux. Il comprit qu’elle ne voulait pas qu’il bouge, y compris dans la mimique.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Non, répondit-il après une hésitation.
Il avait peur qu’elle rate son œuvre parce qu’il aurait remué les lèvres. Toutefois, elle arrêta de peindre et regarda son amant avec étonnement. Dès lors, il se sentit obligé de se justifier.
Je préfèrerais changer ma vie entièrement…Parfois, j’ai l’impression d’avoir loupé quelque-chose. Que ça ne s’est pas passé comme prévu. Rien ne me plait dans cette vie.
La jeune femme écoutait avec attention. Elle comprenait ce qu’il ressentait. Elle avait bientôt 40 ans, pas d’enfant et une vie, pourtant magnifique, mais triste. Elle avait vécu des moments de galère avant la reconnaissance. Cependant, elle sait que la galère peut revenir à tout moment. Et oui, elle aussi, aurait voulu changer sa vie, si elle le pouvait. Paul interrompit sa perdition soudaine. Aussitôt, Manon se remit à peindre.
Le soir venu, le tableau n’était pas encore fini. Paul proposa de revenir le lendemain soir, car il devait rentrer chez lui. Personne ne l’attendait si ce n’est une pile de dossiers pour le boulot. Il s’habilla puis sortit après avoir embrassé langoureusement Manon.
Dehors, il faisait déjà nuit. Le ciel magnifiquement dégagé, se voilait d’un tapis d’étoiles. Paul marcha longtemps, en repensant à leur discussion sur leur vie. Il se demandait si ce n’était pas l’occasion de se ranger, arrêter des histoires sans lendemain et enfin, de pouvoir vivre une vraie histoire d’amour. Il leva la tête pour admirer la lune. Tout à coup, il aperçut une étoile filante. Cette dernière laissait derrière elle, un éphémère trait argenté. Puis il entra dans son appartement et s’endormit en oubliant cette belle journée.
Chéri, tu vas être en retard !
Paul regarda avec des yeux exorbités la belle brune qui se promenait en jogging dans sa chambre. Elle ouvrit la porte d’une armoire qu’il n’avait jamais vue. Un coup d’œil par la fenêtre, il n’était pas dans son logement. Lui qui, d’ordinaire, voyait une petite cour, se trouvait à découvrir une avenue ou un boulevard. Il se leva, approcha de la femme qu’il ne connaissait pas. Il allait poser une question lorsqu’il entendit parler. Dès lors, il approcha de la cuisine. Deux petites filles, assises autour d’une table, mangeaient une tartine et buvaient un bol de chocolat.
Bonjour papa ! dirent-elles en cœur.
Hé bien Paul, tu ne t’habilles pas ? Tu vas être en retard.
Et toi, tu ne travailles pas aujourd’hui ? demanda Paul.
Elle sourit à sa question Cependant, ce n’était pas la première qui lui venait en tête. Mais il ne savait pas comment expliquer qu’il y avait erreur. Il n’était pas marié, n’a jamais eu d’enfant. Et brusquement, il se retrouvait avec une femme et deux gamines dans un appartement qui ne lui disait rien.
Tu sais bien que le mardi, je suis en télétravail, annonça la femme.
Elle pria les filles de prendre leur cartable et les accompagna jusqu’à l’école. Pendant ce temps, Paul se lavait puis quittait à son tour l’appartement pour rejoindre son bureau.
Durant tout le trajet, il interrogea son esprit. Comment était-il possible qu’il ait changé de vie en une nuit ? Les vœux se réalise-t-il ? Il n’avait pas changé d’apparence. Il n’avait pas pris la vie d’un autre. Il était bien lui, mais ne comprenait rien de ce qu’il lui arrivait.
En entrant dans le hall, l’hôtesse d’accueil le regard avec insistance. Paul passa, comme tous les jours, montrant un grand sourire et en disant bonjour. Il partait en direction de l’ascenseur pour rejoindre son bureau minable, encerclé de cloisons qui n’empêchait pas d’entendre les discussions de ses collègues. Seulement, il fut arrêté.
S’il vous plait, monsieur ! Avez-vous rendez-vous ?
Je travaille ici, répondit Paul avec étonnement. Vous ne me reconnaissez pas Mathilde ?
Surprise d’entendre son prénom de la bouche d’un inconnu, Mathilde resta bouche bée. Puis, elle reposa la question. Paul continuait d’affirmer qu’il travaillait dans cette entreprise depuis quatre ans. Finalement, il demanda qu’on appelle son collègue de bureau.
Norbert n’avait pas changé. Petit gros, les cheveux gris, il sortit de l’ascenseur avec son air patibulaire connu. Il commença par engueuler Mathilde tout en dévisageant Paul et un agent de sécurité. Et quand Paul le salua. Il chercha dans son esprit s’il l’avait déjà rencontré.
Non, désolé, je ne vous connais pas, dit-il. Et ne m’appelez pas pour ce genre de foutaise…Déjà que j’étais en pleine réunion !
Il partit sans écouter les appels de Paul. Celui-ci, sentant qu’il n’était pas le bienvenu, quitta le hall surveillé de près par la sécurité. Toutefois, une fois dans la rue, son téléphone sonna. L’écran afficha un nom qu’il ne connaissait pas. Cependant, il répondit et entendit une voix d’homme
Bonjour Paul, Vous allez bien ? Parce que vous ne nous avez pas prévenu de votre absence.
Oui, ça va. Mais je devais aller où ?
Bin, à la Sorbonne. Vous avez votre cours.
Choqué, il attendit et n’eut pas le temps de parler.
Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je peux annuler vos cours de la journée.
Non, ça va. Je...j’arrive.
Paul prit le métro et descendit à Maubert-Mutualité. Il remonta la rue et entra dans l’université par la porte principale. Il ne savait pas où aller ni quoi faire. Il resta hagard jusqu’à ce qu’il croise un étudiant qui le salua. Dès lors, il profita de la discussion pour en savoir plus. Et il apprit ce qu’il n’aurait jamais pensé. Il était professeur de grec ancien.
Après avoir écouté le jeune érudit. Paul s’arrêta devant une salle de cours. Une vingtaine d’élèves attendait patiemment tout en discutant. Son entrée imposa le silence. Il posa une valisette sur la table avant d’observer les étudiants. Le grec ne s’apprend pas. Il avait quelques notions mais cela datait du collège. Il prononça un bonjour obtenant la pareille de ses élèves.
Vous ai-je déjà donné un exercice à faire ? Une traduction ?
Oui, répondit un étudiant.
Immédiatement, il lui proposa de venir au tableau et de traduire le texte étudié. En écoutant, le jeune homme, Paul réalisa qu’il comprenait tout comme s’il parlait couramment le grec ancien. Il s’étonna en corrigeant lui-même quelques erreurs d’accents et de grammaire. Le cours lui parut normal, tout comme la journée.
Au moment de quitter la Sorbonne, son téléphone sonna de nouveau. C’était son épouse.
A quelle heure rentres-tu ? demanda-t-elle.
Je ne sais pas encore.
Si tu vas chez Manon, ne rentre pas trop tard comme hier, s’il te plait. Ce matin, tu m’as paru déboussolé.
Manon ?
Oui, Manon, la peintre.
Il ne s’attendait pas à connaitre déjà Manon. Dans sa nouvelle vie, c’était une amie, alors qu’il l’avait rencontrée la veille. Il se dirigea chez elle. Peut-être avait-elle des explications ? Il reconnut la rue, le même immeuble. Il grimpa jusqu’à son atelier qui servait aussi d’appartement. Il sonna et entendit crier : « C’est ouvert ».
Sans hésiter, le professeur de grec entra. Manon était assise, elle peignait un tableau. La vue de Paul s’attarda sur la raie de ses fesses, indiquant qu’elle ne portait qu’un maillot à moitié déchiré. Elle tourna la tête lorsqu’il toussa.
Oh Paul, je ne t’attendais pas. Je pensais qu’on aurait continué ton portrait demain. (Elle se leva pour faire la bise). Tu vois j’étais en train de faire quelques retouches.
Paul découvrit son portrait nu, assis comme il l’était hier. Elle proposa de reprendre où ils en étaient. Il se retira dans la chambre, se déshabilla et revint s’assoir. Manon se mit à peindre de suite.
Excuse-moi, Manon, mais, on se connait intimement pour que tu restes…
Pour que je reste à poil ? Non, on n’a jamais couché ensemble. C’est une habitude pour mettre à l’aise mes modèles. Je me mets à poil quand ils le sont. Et puis, je ne couche pas avec les maris de mes amies.
Et pourquoi, je pose nu ?
Un cadeau pour Fabienne. Enfin, c’est ce que tu m’avais dit. Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau
Paul sourit à cet instant parce qu’il avait déjà entendu Manon prononcer ces mots.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Cette fois-ci Paul ne répondit pas. Cette nouvelle vie lui paraissait plus belle.
Alex@r60 – août 2023
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⸻ DEETZ ❤️🔥
Je fais généralement pas de pub pour mes pré-liens sur tumblr, mais j'avais envie de faire un moodboard pour la famille de ma Teddy. Transmettre la vibe que j'aime tant dans cette famille dysfonctionnelle. Alors pourquoi pas faire découvrir celle-ci et qui sait trouver des personnes pour interpréter les personnages manquant !
tw : négligence parentale, famille dysfonctionnelle, pauvreté
Femme qui ne se sent pas à sa place, celle qui arpente les bars un verre à la main. Sourire carmin qui attire ceux qu’elle désire. Elle n’a rien de vénale, loin de la croqueuse de diamants qu’elle aurait pu être. Elle est simplement cette femme qui rêve de compagnie. Besoin d’amour avant tout. Lorsque cela arrive, elle aime un peu trop. Se délectant des paroles d’un homme qui partira au premier cul plus attirant. Avec le temps Nicole perd ses amants, mais gagne des enfants. Trois filles. Trois magnifiques filles. Elle pourrait avoir tout l’amour dont elle a besoin avec elles, mais ce n’est pas ce qu’elle recherche. Alors chaque enfant apprend à vivre seul, puis ensemble. Tout le quartier connaît les Deetz, les trois fillettes qui jouent plus souvent devant la maison qu’à l’intérieur. Celles qu’on accueille chez soi pour leur offrir un bon repas alors que maman racole encore dans les bars ou accumule plus d’heures au travail. Elles sont brillantes ces gamines, attachantes, les voisins les protègent des loups, mais elles ne sont pas vraiment en danger. Après tout, quel danger pourrait les atteindre si elles ne sont rien ? Jim. C’était son prénom. Il est le seul qui porta son attention sur les fillettes de celle qu’il aimait. Cette femme compliquée qui avait besoin d’amour. Si lui était le premier à réellement l’aimer, elle ne l’a jamais autant apprécié que les autres. Peut-être était-il justement tellement amoureux qu’il n’avait pas le même intérêt pour elle. Teddy l’a toujours vu comme un père, même ses sœurs le voyaient ainsi. S’il n’est resté que peu de temps dans la vie de leur mère, Jim est devenu le père qu’elles n’ont jamais réellement eu.
MÈRE & FILLE | JIM MÈRE & FILLE | JIM MÈRE & FILLE | JIM
Personnages joués sur le forum back to the future !
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Devenir et être une "Hotwife"... (envie d'écrire tous mes désirs de mari et de partager avec toutes et tous ce que je crois bon , vrai et juste pour cet art de vivre, ce style de vie, voire philosophie de vie...Ouvert pour en discuter avec toutes et tous)
Être une hotwife.
Être une femme, être « sa » femme » ...
Osez mesdames, osez vivez libre, être juste une femme... pas que la femme ou la mère de ...
Être une hotwife est une des meilleures pratiques pour vivre libre et s’épanouir en tant que femme, que ce soit sexuellement ou humainement.
Rendez vos maris fous de désir en leur donnant le juste mélange de plaisirs, de taquineries et d’assurance...
Non seulement prenez la liberté et la variété de choisir vos propres partenaires sexuels, voire en complicité en vous faisant aider de vos maris
Donnez-vous le bonheur et le plaisir d’avoir un mari qui brûle de désir....
Le terme hotwife pour toute femme est pour celles qui jouissent de la vie et surtout de la permission (sans notion de domination mâle dans ce terme) de jouer, de s’amuser, de taquiner, d’être complice, de vivre la complicité, d’aimer, de profiter et de jouir sans réserve de la vie qui passe tellement vite, trop vite...
Sortir, s’amuser, vivre, être libre, sourire, rire...
Voilà, selon moi, ce dont doit être composé la vie d’une femme dès ou lorsqu’elle peut...
Aussi, au travers quelques posts ici et d’une synthèse de ma vie d’homme « d’expérience » (pardonnez-moi cette coquetterie d’homme déjà âgé au regard de la société), j’essayerai de partager avec vous quelques « pratiques » simples vous permettant d’être une hotwife sans souci du regard des autres et pour le bonheue de vos maris, de vos amants et surtout le vôtre... !
Je crois vraiment au développement de ce style de vie aujourd’hui et plus encore pour demain cherchant et allant vers l’épanouissement personnel.
Le style de vie « Hotwife » est selon moi une pratique que tout couple tout à la fois heureux, sain et rationnel devrait adopter... !
En premier, le jeu du contact visuel : rien n’éveillera et ne taquinera plus votre mari qu’un contact visuel fort avec lui et un homme charmant qui vous plait...Il n’y a pas que lui, et il le sait, sur terre... !.
Allez, jouez de l’un à l’autre souriez, vous êtes magnifique !
Le contact visuel dit : « Regardez-moi! , oui, vous, vous deux et les autres s’ils veulent, mais vous regardez-moi !»
Impossible alors pour eux d’ignorer ou de banaliser ce qui se passe.
Le contact visuel peut être doux, flash, intense ..., selon votre style et le message que vous essayez d’envoyer... Du plus sexy au plus hot et vibrant...
Par exemple, fermer les yeux pendant longtemps ou détournez ingénument le regard, puis faire un clin d’œil et sourire juste avant de détourner à nouveau le regard.
Plaisirs et désirs assurés au rendez-vous lors de n’importe quelle soirée ou situation quand vous êtes en couple...
Vivez l’instant...Un déplacement professionnel à l’hôtel, une invitation à diner, une danse, ...
Vivez l’intensité , l’émotion, le désir...libre d’être vous, libre d’être entière, passionnée, libre et libérée...Puis revenez vers l’homme de votre vie...Dites lui ce que vous avez ressenti...Partagez avec lui...Faites lui revivre vos émotions, vos ressentis...Dites- lui que vous l’aimez, que vous aimez plus que tout de vivre à ses côtés et qu’il vous laisse vivre votre vie tout en la partageant avec lui...Qu’il est l’homme le plus désirable de votre vie, l’homme aimé, l’homme aimant...Que vous vous sentez si unique et comme avec aucun autre, si belle, si libre à ses côtés.
Montrez lui l’amour qu’il sait vous donner, même quand il n’est pas là, parfois loin, mais toujours à vos côtés quoiqu’il arrive, quoiqu’il vous arrive...
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Salut! C’est moi…
T’as raison, les jolis jeunes hommes, fin vingtaine, ce sont d’excellents amants… toujours durs…
En rentrant du chalet, j’avais une date avec ce jeune homme… belle bouche, des beaux becs… un corps magnifique…
J’adore voir mes amants partir… j’éprouve beaucoup de plaisir en les raccompagnant jusqu’à la porte… un dernier bisou et bye bye!!!
Toujours durs
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Now I too can say that I've been happy
J'aime bien, parfois, quand les films se suivent et s'emboîtent d'une manière un peu particulière. Ces dernières semaines, j'ai vu à la suite Past Lives de Celine Song, Nuits blanches de Luchino Visconti et revu Two Lovers de James Gray (je ne sais pas si parfois ça vous arrive de revoir les films et d'avoir l'impression de les redécouvrir sous un jour tout à fait nouveau comme si on vous avait remplacé les yeux, le cœur ou le cerveau — mais en y réfléchissant vous vous rendez compte que ce sont juste quinze ans de vie, de lectures, d'expériences qui ont réarrangé complètement votre manière de regarder).
Trois films, donc, qui racontent à leur manière la solitude, les amours dont on sait qu'elles n'existeront jamais, les cicatrices que laissent le passé sur le cœur et aussi une forme d'incommunicabilité qui rend mélancolique.
Je suis allée voir Past lives sans trop savoir de quoi il en retournait, j'étais intriguée par la hype. J'ai été surprise, donc, des émotions très fortes que le film faisait parfois naître en moi. Il a une façon très juste de raconter ces relations à distance qui se cristallisent autour de conversations qui remplissent cette solitude bizarre qui a pour moi été synonyme de la fin de l'adolescence. Le film retrace donc l'histoire d'une jeune fille qui quitte la Corée avec ses parents alors qu'elle n'a qu'une petite dizaine d'années et qui se retrouve des années plus tard à discuter en ligne puis sur Skype avec son crush de l'époque. Et puis iels arrêtent de se parler, les années passent, chacun rencontre quelqu'un d'autre, vit sa vie. Et, encore dix ans plus tard, le contact est renoué. Celine Song a une manière vraiment très douce de filmer le léger malaise ces retrouvailles, on peut presque voir se balader à côté des deux ami·es le fantôme de celleux qu'iels ont été. À 10 ans, à 20 ans. Elle rend palpable le temps qui passe et ce qu'il nous fait. J'ai adoré que dans l'invisible, dans les silences, flottent les années, les expériences partagées mais aussi tous les instants que l'on a raté de l'autre. Il y a une scène assez magnifique dans laquelle l'héroïne discute avec son mari et ils se demandent ce qu'il se serait passé s'ils ne s'étaient jamais rencontrés. Ils délient, comme ça, par les mots, tout ce qu'ils ont noué ensemble. J'ai moi-même eu cette conversation plusieurs fois, cette conversation qui nous met au bord d'un précipice, qui nous donne un vertige.
Et puis quelques jours plus tard j'ai découvert Nuits blanches de Visconti et je pense que cela faisait quelques temps que je n'avais pas aimé un film aussi fort. Adapté d'une nouvelle de Dostoïevski, Nuits blanches raconte l'histoire d'un homme très seul, Mario, incarné par Marcello Mastroianni (définitivement l'un de mes acteurs préférés) qui, alors qu'il erre dans les rues de la ville où il vient d'emménager, croise le chemin d'une jeune femme un peu perdue. Tout le film se passe le soir et cultive ce sentiment d'entre-deux : entre la nuit et le jour, entre la fiction et la réalité, entre la vérité et le mensonge. La jeune fille dont Mario est amoureux en aime un autre : celui qui l'a elle-même sortie de la solitude et d'une famille qui contrôle ses moindres faits et gestes (elle raconte dans un rire triste que sa grand-mère aveugle attache sa jupe à la sienne avec une épingle à nourrice). Il lui a promis de revenir la chercher et elle l'attend, fébrile, comme au bord de la folie.
Comme dans Two Lovers et dans Past Lives, les relations se répondent mais ne semblent jamais parfaitement alignées. Mario se persuade qu'il est amoureux et se jette à corps perdu dans cette relation qui semble pourtant vouée à l'échec, tant le fantôme du précédent amant (qui, en plus, est incarné par Jean Marais, forcément ça en jette) prend de la place entre elleux. Dans une scène vraiment magnifique, Mario aide Natalia à écrire une lettre d'amour pour cet autre homme et il a l'air de penser que ces mots d'affection pourront peut-être, par ricochet, s'adresser à lui. (Il m'est arrivé de conseiller des chansons d'amour à faire écouter à une autre et d'espérer que la même illusion se produirait) Ils se baladent le long du canal, dans la brume, vont danser. Mario veut y croire, espère jusqu'au bout l'absence de ce deuxième homme qui n'a pas de prénom. Rien ne peut lui arriver puisqu'il sait désormais qu'il peut être heureux. Il est beaucoup question dans le film d'un amour idéalisé, rêvé et de la façon dont il se mesure à la réalité. Une femme qui aime un homme dont elle garde un souvenir qui semble vague, un homme qui tombe amoureux d'une image dans la brume. J'ai évidemment adoré le décor fabriqué à Cinecittà qui donne aux éclairages de nuit un aspect parfaitement irréel — je crois que j'aime le cinéma quand il a cette fausseté là et qu'il sait s'en servir et en jouer.
Je l'ignorais lorsque j'ai vu le film à sa sortie mais Two Lovers de James Gray est aussi fortement inspiré de la même nouvelle de Dostoievski ("J'ai trouvé cette nouvelle très émouvante. Cet homme souffre de toute évidence d'une sorte de trouble psychologique, mais l'histoire se penche avant tout sur son rapport à l'amour."). Quand je l'ai vu la première fois il semblait me dire qu'il existait deux choix dans la vie, l'un de la sagesse et un de l'aventure. La brune, la blonde. Quand je l'ai revu la semaine dernière il me semblait bien plus profond : j'y ai vu les souffrances des un·es et des autres, le poids de la famille contre un certain désir d'émancipation, la possibilité de la fuite, une violence de classe aussi (dans la scène, cruelle, du restaurant). J'y ai vu de nombreux parallèles avec le film de Visconti (Two Lovers aussi se passe surtout de nuit) même cette scène de l'opéra qui se déroule dans Two Lovers presque hors champ (le personnage de Gwyneth Paltrow est invitée par son amant à en écouter en live tandis que celui de Joaquin Phoenix écoute un CD des plus grandes arias chez lui) et qui est celle de la cristallisation émotionnelle dans Nuits Blanches — Natalia y est emmenée avec sa grand-mère par son amant et elle en profite pour se rapprocher de lui. C'est la scène de la véritable naissance du désir, de la signature d'un pacte silencieux. C'est aussi, dans les deux cas, une scène d'éloignement. Il y a quelque chose qui, avec le temps, m'a touchée d'une manière très différente dans le film, peut-être dans une forme d'incommunicabilité. Il m'est apparu qu'il ne s'agissait pas tant d'une question de "choix" de vie que de questionner une vision de l'amour. J'ai été touchée par la manière dont le personnage principal cherche une vérité pourtant impossible à trouver dans le flou des sentiments, dont il pense que l'amour va le réparer. Peut-être, me suis-je dit en le terminant, que tous les films que j'ai aimé dans ma vie mériteraient que je les revois ne serait-ce que pour que j'ai l'occasion de constater ce que le temps leur a fait et a fait à mon regard. Voilà une résolution comme une autre pour 2024 !
(Si vous êtes arrivés jusque là je vous recommande fortement la BO de Past Lives composée par deux membres de Grizzly Bear, Christopher Bear et Daniel Rossen, et qui est sublime ! Elle est partie direct dans ma playlist "musique pour écrire").
youtube
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(pensiero del giorno)
La sua voce
i suoi occhi
il suo corpo
i suoi pensieri
mi portavano in luoghi
dove non avevo difese.
Ph. Les amants magnifiques 1980
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Dans la forêt, Clément va découvrir l'initiation sensuelle qu'il a réclamée à Balthazar. Au milieu de ce décor magnifique ce dernier a décidé de le combler de plaisir. 🔥🧡
Un Amant en or • Édition Gold
https://www.amazon.fr/gp/aw/d/B0C87KHSYK/
#lecture #nouveauté #loveislove #gays #mardiconseil
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Le Chant d’Achille, Madeline Miller
Coup de cœur 🖤
« Je le reconnaîtrais rien qu’au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j’étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde. »
J’avais entendu parler un peu partout de ce roman, et même s’il m’attirait, j’avais un peu peur : j’ai lu Circé il y a quelques années, et même si c’était bien, ce n’était pas non plus fantastique. Et puis bon, depuis plusieurs jours Le Chant d’Achille me faisait vraiment vraiment envie, alors j’ai fini par craquer. Dans cette réécriture de l’Iliade, nous suivons Patrocle, compagnon d’Achille. Le premier est aussi chétif et maladroit que l’autre est solaire et puissant, promis à la gloire des immortels. Suite à l’exil forcé de Patrocle, les deux garçons grandissent ensemble, tombant amoureux et tissant des liens éternels. Mais très vite, trop vite, le roi Agamemnon appelle les hommes de Grèce à le rejoindre au siège de Troie, et les amants se joignent à la guerre…
J’ai ADORÉ. D’abord, j’ai trouvé l’écriture de Madeline Miller très fluide, et je suis rentrée dans cette histoire beaucoup plus facilement que dans celle de Circé. En plus, ça m’a rappelé mes cours de Littérature latine à la fac, et c’était vraiment cool de refaire ce voyage. Dans sa préface, l’autrice nous explique que dans les textes antiques, Achille et Patrocle sont décrits comme des compagnons, comme l’idéal romantique, et que les traductions modernes et homophobes de l’Iliade ont complètement censuré leur relation, et j’ai trouvé super intéressant qu’elle remette leur relation au grand jour. Tout ce roman est une magnifique lettre d’amour, le chant de Patrocle pour honorer Achille, et le dernier chapitre donne envie de relire le tout une deuxième fois d’un autre œil ! Ça m’a bouleversée, et j’ai adoré.
04/03/2024 - 08/03/2024
#livres#books#livre#book#littérature#éditions pocket#le chant d’achille#the song of achilles#madeline miller
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Ph Yves Trémorin, Les Amants Magnifiques, 1989
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《Voilà pourquoi nous disons retenir par coeur, car ce qui touche le coeur, se grave dans la mémoire 》- Voltaire
« Si j'te disais que j'me souviens,
Par coeur, de ton beau regard lubrique, plein d'envie,
S'poser sur moi, la première fois, tout autant que que la dernière,
Me croirais-tu ?
Charismatique, transperçant de profondeur.
Transpirant de vérité, enfin quelqu’un d’authentique,
J'ai abaissé les barières, dès le début, j’étais foutue..
Fatalité dramatique.
Je me souviens aussi par coeur, de ton sourire enjoleur,
Tes expressions excessives.. contrastaient ton calme
d'or.
Un magnifique oxymore. Réchauffant par la
froideur.
Intuitive... la connexion cognitive, reliais déjà déjà nos
corps, avant d’abattre nos peurs.
J'aimais ta voix par dessus tout, tantôt dure autant que
douce. Le meilleur de mes amants.
J'me souviens avec excès, de l’odeur de ton parfum, qui
s'est ancrée doucement, dans mon âme et dans mes
draps, je voulais qu'elle reste là..
Imprégnée à tes vêtements.
Pour que tu parte pas vraiment.
Je me souviens et je perçois, toujours par coeur, toute la
chaleur de ton souffle dans mon coup, et ta main frôlant
ma joue.
Un dimanche après-midi, réuni par le hasard, ou l’destin,
dirons les fous.
Sur cette plage de mon Sud, dans ce décors idyllique.
C’est le genre d’image qui marque, et qui fait écrire des
livres.
J’me souviens par dessus tout, de la douceur de tes
mots, se glissants à mon oreille.
Quelques chose de mélodique, aussi sucré que le
miel :
« Il n'y a que moi dans ta tête, bébé, il n'y a que moi dans ton coeur ? »
C’était follement poétique, depuis rien n’est plus pareil.
Voilà ce que tu m'avais dit, j’ai tout mes sens en éveil.
Ces paroles raisonnent encore, c'est comme si c'etait la
veille.. J’ressens l'echo dans mon corps, et le tiens qui se
raidit.
Mémoire dites sensorielle, j’pourrais jamais l'oublier.
Ça tu me l’avais prédit.
Je me souviens incessement, tant par coeur que tout le
temps, de moi, tremblotante de désir, toute émue.
J'sens les frissons m'assaillir, et ta langue sur mes seins
nues..
Éprouvant ces emotions, je me suis alors promise, de
sublimer nos ébats.
D’en faire les plus beaux romans, des recueils de
poésies. Ainsi figer à l’écrit, j’pourrais les vivre cent
fois, en boucle et à l’infini !
J'me souviens par coeur aussi, de tes mains avec ardeur,
qui s'baladaient sur ma peau.
Stimulant l'excitation, de tes doigts tout doucement, tu
augmentait la pression, on simule pas la passion.
De la tête j'ai acquiéssé, au travers d'un gémissement,
inaudible quasiment.
Pourtant ma respiration, vacillante hurlais que oui.
Tu l'savais déjà sûrement, il n'y avais que toi seulement.
Question juste réthorique.
C'est là qu'on s'est enlassé, embrassé.. Enivrantes
sensations.
Poussant jusqu'au paroxysme, le jeu de la seduction.
C'etait dejà orgasmique, j'aurais jouis sous la tension.
Putain comme je me souviens, du moindre petit instant.
Et partout ou je regarde, je te vois me revenir.
Tout autour de moi me blesse, me ramenant à toi sans
cesse.
Tu sais que j'sais pas mentir, alors je te le confesse..
J'ai bien su tout retenir, de nous, de chacunes des
étapes. Du meilleur et puis du pire.
J'me souviens de tout mon coeur, de nos âmes qui
s'attirent, qui s'animent, et l'air qui se rarefie..
À quel point j'était humide, frôlant presque l’asphyxie,
sous la force de l’attraction.
Il aurais suffit d'un rien, pour que ce moment dérape,
qu'on céde à la tentation, tant l'action etait torride..
On s'est tellement désirer, sans pouvoir se consommer,
on consumait, c'etait splendide..
Appuyé sur ce rocher, face à l’Océan Indien, j’aurais
arrêté le temps, fait se taire le bruit des vagues.
Pour ne pas qu'il nous rattrape.
Malgré tout l'instant m’échappe.
C’est tellement dingue, si tu savais,
À quel point je me souviens, de tout, mon coeur.
Même de ce dernier baiser, sous des torrents d'pluie
tombé.
《Est-qu'on s'embrasse ?》
C'etait une question merdique !
Y'avais rien de plus logique, c'est mon passage favoris.
Tout d'un coup c'etait comme si, y'avais plus personne
autour.
Mais la plage était bondée, on aurait dit un vieux film,
dégueulasse qui pue l’amour !
C'est à cet instant précis, que j'ai céssé les détours, et
puis que j’ai accepté.
Oui j'allais m'laisser t'aimer, en profondeur, sans me
brider, sans avoir peur, de me briser. Je te l’confie par
ces lignes, car ma bouche n’oserait le dire..
j’te le jure j'me souviendrais, pour toujours et à jamais,
de mon coeur tout entier, du goût de mon antillais » 🫶🏽
#journal#day two#amour#poesie#litterature#ecrire#texte français#calendrier#calendrier de l&039;avent
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Ce que cache un masque
Nul ne se souvient de ces dieux vénérés par les anciens. Peut-être leurs légendes étaient-elles les ancêtres de nos mythologies grecques, égyptiennes ou indous ? A cette époque, ils côtoyaient les géants, les monstres des abysses. Ils vivaient sur les montagnes les plus hautes ou dans les profondeurs des enfers. Ils combattaient les astres et régnaient sur l’univers.
A cette époque, l’homme n’était qu’un simple mortel méprisable, jouet soumis à ces dieux. Il les vénérait parce qu’il les craignait. Il craignait leur courroux, les cataclysmes engendrés par leur colère. Car ces dieux étaient capables de provoquer les tremblements de terre, d’inonder les récoltes, de noyer l’humanité sous des éruptions volcaniques ou juste de foudroyer n’importe quel mortel.
Ofnadwy était une de ces grandes déesses. Elle était la mère de la beauté, de l’éclat, la déesse des déesses et la mère du soleil. Elle aimait regarder les hommes la prier. Parfois, elle entrait dans ses temples et s’amusait des prêtresses invoquant son nom devant l’autel. Il n’y avait rien de plus jubilatoire que d’écouter ces petits êtres chanter ses louanges.
Il arrivait souvent qu’elle s’intéresse à un homme beau et fort. Dès lors, elle descendait de la montagne des dieux et, prenant l’apparence d’une belle femme, elle aguichait sa proie pour se délecter de lui à la tombée de la nuit. Car Ofnadwy était aussi la déesse de la luxure, la mère de toutes les putains. Et aucun homme ne lui résista.
Un matin, après avoir quitté la couche de son amant, la déesse croisa le regard d’un inconnu. Elle suivit discrètement le jeune homme parti chasser dans les bois. Elle se cacha d’arbre en arbre afin d’admirer sa musculature et son visage magnifique. Le jeune homme s’arrêta et visa de son arc un chevreuil. La flèche partit sans toucher sa cible. Dès lors, il ne put que regarder l’animal fuir.
Qui es-tu jeune et beau garçon ? demanda Ofnadwy en se présentant.
Je m’appelle Didwill, fils de Dewr.
La déesse, de plus en plus émerveillée par Didwill, tourna autour de lui en usant de ses charmes. Elle caressa son doux visage mais il ferma les yeux. Elle comprit qu’il resterait insensible à ses avances.
Si tu acceptes de passer la nuit et de t’offrir à moi, susurra-t-elle au creux de son oreille, je ferai de toi le plus grand des chasseurs. Tu sais que j’en ai le pouvoir.
Il inspira profondément avant de défier du regard Ofnadwy.
Ta proposition m’honore belle et grande Déesse. Mais je ne peux t’offrir ce qui ne m’appartient plus. Car j’ai déjà donné mon amour à Lleuada.
Surprise par ce refus inhabituel, Ofnadwy s’éloigna du chasseur. Cependant, la colère envahit son esprit et elle décida de retourner dans la cité pour rencontrer la fameuse Lleuada. Elle traversa la ville et n’entendit que du bien de sa rivale. Elle était décrite comme une très belle femme aux cheveux noirs, à la peau de lait. Son corps aux courbes parfaites, ses yeux de biche déstabiliseraient n’importe quel héros. Et effectivement, lorsque la déesse remarqua la jeune femme, elle fut stupéfaite de voir que sa beauté était comparable à celle d’une déesse. Elle remonta dans la montagne des dieux, déçue qu’un homme se soit refusé mais surtout, furieuse qu’il préféra une mortelle à sa place.
Pendant plusieurs jours, Ofnadwy ne put retirer de sa mémoire ce couple qu’elle imaginait en train de faire l’amour. La jalousie grossit en elle si bien qu’elle réfléchit à une vengeance.
Si tu t’es refusé à moi, alors tu la refuseras, Grommela-t-elle.
Elle partit rejoindre Copradur le dieu des forges. Ce dernier travaillait dans son atelier au sommet d’un volcan. Sa poigne battait le fer comme jamais. Il avait inventé des armes flamboyantes, des coffres impossibles à forcer, des ornements d’une pure beauté et les plus beaux bijoux que l’homme n’a jamais créés. Copradur était en train de forger une épée lorsque la déesse l’interpela.
Ô Copradur, mon frère ! Je souhaite que tu me construises un objet qui détruirait la beauté de mes ennemies.
Sans poser de question et sans attendre, le forgeron laissa ses domestiques finir l’arme et utilisa toute sa force pour frapper un métal magique. Il tapa constamment la matière rougie par le feu afin qu’elle reste modulable. Il frappa si fort qu’on entendait plus le volcan gronder. Il frappa pendant une semaine et un matin, il présenta son œuvre à sa sœur.
Voici un masque qui répond à tes attentes. Fais porter ce masque à ton ennemie et tu seras comblée, annonça-t-il avant de retourner à sa forge.
Dès lors, Ofnadwy redescendit parmi les hommes. Elle entra dans son temple et invita la belle Lleuada. La jeune femme ne pouvait refuser la convocation apportée par une prêtresse. Devant le lieu sacré, deux rangées de religieux formèrent un couloir. Elle embrassa Didwill qui l’accompagnait. Les amants entrèrent dans le temple. Lleuada et Didwill furent éblouis par la richesse et les trésors décorant les murs. Ils admirèrent les dessins sur les tapisseries qui racontaient l’histoire des Dieux. On proposa au couple d’approcher d’une table couvert de victuailles. Ils mangèrent les mets les plus succulents et délicats. Pour remercier la déesse, ils posèrent aux pieds de sa statue quelques feuilles de lauriers recouvertes d’un peu de leur sang, car telle était la tradition. A ce moment, à leur grande surprise, Ofnadwy se présenta.
Gardez vos pathétiques offrandes, cria-t-elle. Je ne veux que ta beauté Lleuada.
A peine avait-elle fini sa phrase, qu’un groupe de malabars agrippèrent le couple. Les uns pour empêcher Didwill d’intervenir, les autres pour retenir Lleuada. La déesse approcha de la jeune mortelle, sortit le masque de métal magique, et le posa sur la tête de la jeune femme.
Didwill ne put retenir ses larmes en entendant hurler Lleuada. Il essaya de réagir, de se débattre en vain. Cela dura une petite minute, une éternité.
Lorsqu’Ofnadwy retira le masque, elle fut ravie. Didwill pleura suppliant de la sauver, les prêtres et prêtresses demeurèrent choqués mais aussi heureux de voir que leur déesse était capable de telle prouesse. En effet, le masque avait retiré le visage de la belle femme. Il ne restait qu’une surface lisse, blanche et brillante à la place de son nez de sa bouche et de ses yeux. L’ensemble était collé au fond du masque.
La déesse partit en gardant le masque et son contenu comme trophée. On relâcha Didwill qui se précipita vers le corps inerte de Lleuada. Elle était morte, il ne pouvait rien faire. Dès lors, il s’enfuit et nul ne sait où. Certains diront qu’il chercha l’entrée de la montagne des Dieux pour se venger. D’autres, qu’il s’est saoulé avant de se jeter du haut d’une falaise.
En découvrant son acte, Copradur se sentit trahi par la demande d’Ofnadwy. Jamais il n’avait pensé qu’elle utiliserait ce masque contre une innocente mortelle. Il se sentit aussi coupable de cette tragédie. Pendant la nuit, il descendit de son volcan, entra dans le temple pour récupérer le corps de Lleuada et l’emporta avec lui.
Parce que tu as été belle, tu as subi la cruauté des dieux. Alors, je t’élève au rang de celle qui t’as tuée. Désormais, tu règneras la nuit et tout le monde pourra découvrir que tu restes encore belle.
C’est ainsi que Lleuada devint la lune. C’est ainsi que les hommes continuent d’admirer sa beauté même si son visage est caché dans un masque. On dit que la nuit, elle s’élève à la recherche de son visage. Mais chaque fois, Ofnadwy, toujours jalouse, fait apparaitre le soleil pour l’empêcher de le retrouver. Jusqu’à ce qu’elle soit dans les bras d’un de ses amants, alors, la lune réapparait pour chercher encore son visage tout en montrant aux hommes qu’elle reste belle sans.
Alex@r60 – août 2023
Photo : Barbara Steele dans le masque du Démon (1960)
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Choisissez des amis, des amants et des amours qui sont des ailes fortes avec qui vous envoler, qui vous aident à naître, même quand naître fait mal, pour découvrir qui vous êtes vraiment, pour vous rendre meilleurs. Choisissez qui vous reproche par trop d'affection, au lieu de ceux qui vous console par commodité. Celui qui vous affronte, vous crie dessus et il reste. Choisissez celui qCe matin, j'ai souri sans m'en rendre compte.
C'est peut-être comme ça qu'on recommence..
ne vous enchaîne pas à l'immobilité du sol, mais dessine pour vous un autre morceau de ciel. Ceux qui ne font pas de promesses et les maintiennent. Qui trahit les attentes, parce qu'il n'y a pas d'autre façon d'honorer la vie, dans sa magnifique imperfection. Qui vous change les yeux, ou vous les renvoie pour la première fois, montrant une façon différente de regarder. Choisissez qui vous pousse à se battre, à se battre, à grandir, à expérimenter. Qui invente chaque jour de nouvelles couleurs, et a assez d'inconscience pour arrêter le vert avec le jaune, le bleu cobalt avec le rouge rubis, parce que rien ne nous fait plus courageux que la capacité de briser les schémas et de renverser l'évidence. Choisissez qui vous fait peur. Ensuite, choisissez qui vous donne envie de gagner cette peur.
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Il y a des relations fugaces qui changent une vie.
Nous nous sommes rencontrés alors que nous avions besoin l’un de l’autre. Mon cœur d’artichaut venait encore une fois de sévèrement morfler. Le sien également. Nous avons fait connaissance banalement, via un site de rencontre, car parfois on pense que c’est un moyen comme un autre de panser les plaies. La rencontre autour d’un café a été très rapide et tout a été immédiatement fluide. Les sourires se succédaient, nous savions que nous allions nous revoir et que nous allions rapidement devenir amants.
Chacune de nos rencontres étaient à chaque fois plus intense. La différence d’âge de dix ans a rapidement été balayée d’un revers de main. On parlait. On riait. On se découvrait. Toujours avec le même bonheur. Jusqu’à se rendre compte que nous avions le même anniversaire. Tout collait parfaitement. Elle me susurra alors à l’oreille : «Tu me ressembles, j’ai l’impression de me voir à ton âge».
Nous marchions ensuite lentement jusque chez elle. J’adorais ces moments. Nous formions un couple atypique. J’avais l’impression que les gens nous observaient et j’adorais ça. Elle en jouait et adorais cette situation. Une splendide femme fatale s’agrippait à mon bras. Le jeune homme que j’étais avait l’impression de sortir avec Pam Grier.
La tension montait petit à petit. Je savais que notre entente parfaite allait bientôt s’exprimer différemment, que nos corps allaient se déchaîner. Nous rentrions toujours sagement chez elle. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui se faisait autant désirer. Pourtant mon énorme bosse au pantalon se devinait aisément et elle se contentait de me sourire avant de s’excuser poliment pour aller se préparer. J’attendais. Parfois longtemps. Je sais qu’elle prenait un malin plaisir à me faire languir. Et puis une apparition. Sensuelle. Voluptueuse. Flamboyante. Tout était enivrant, son parfum, ses formes magnifiquement mises en valeur dans une tenue qui s’avérait parfaite pour la suite des événements.
Elle venait alors m’embrasser tendrement en me caressant l’entre-jambe. Puis elle me regardait intensément dans les yeux. L’attente était terminée. Elle avait tout prévu, l’excitation était à son comble, je sais qu’elle n’attendait plus qu’une seule chose : que je libère cette fougue en moi qu’elle avait créé. Elle allait avoir ce qu’elle voulait. L’envie de posséder ses fesses désirables était irrésistible. Je libérais enfin ma queue turgescente et mouillée de désir. Rapidement sa robe était soulevée, sa culotte arrachée et le feu qui irradiait mes reins allait être assouvit par une baise sauvage. Ayant toujours été attiré par les femmes en rondeurs, je venais de trouver ma reine. Chaque coups de queue qui rebondissait sur ses fesses proéminentes m’excitait toujours davantage. Chaque position était un nouvel Eden. Pour me récompenser de ma fougue, elle me faisait une fellation experte. Ses grands yeux noirs et les traits fins de son visage conjugués à sa gourmandise me procuraient une jouissance divine. Épuisés, nous nous endormions dans les bras l’un de l’autre. La douceur de sa peau ébène est toujours présente dans mon esprit. Sa sensualité débordante me possédait et me faisait perdre la raison. Elle me réveillait toujours en plein milieu de la nuit pour assouvir son péché mignon : Elle adorait s’empaler sur ma queue qui renaissait plus dure que jamais. La vision de ses énormes seins qui se balançaient sur moi allait m'envahir et générer bon nombre d’excitations pendant des années.
Nous ne nous sommes jamais revus. Nos chemins se sont séparés. Douze années se sont écoulées et pourtant nous sommes toujours en contact. Parfois il m’arrive de repenser à elle et je lui fait savoir. Et de temps en temps je lis avec plaisir un tendre message de sa part. Je me dis qu’un jour nous allons forcément nous recroiser. Peut-être que nos vies en seront à nouveau bouleversées.
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Chapitre 2 : 🐾 Discussion sous la pluie. 🐾
Cr��ateur de FluffyTale (Tumblr) : @Black-nyanko
Fanart fait par (Tumblr) : citrusnana
Rappel :
{T/N} : Ton nom
{T/P} : Ton prénom
{S/N} : Surnom
{C/C} : Couleurs de cheveux
{L/C} : Longueurs des cheveux
{C/Y} : Couleur de yeux
{C/P} : Couleur de peau
{C/F} : Couleur Favorite
{P/F} : Plat favoris
{B/F} : boisson favorite
{NDA : Je voulais juste préciser (encore) que Ccino pense que le Reader est une fille, les ajustements seront bientôt faits entre les deux.}
🐾☕️🐾☕️🐾☕️🐾☕️🐾
PDV Reader
Tu regardais, avec des magnifiques cernes sous les yeux, l'horloge qui indiquait trois heures du matin. Tu soupirais, en regardant ton livre avec seulement quelques chapitres restants. Tu arrivais aussi bientôt au dernier Tome, ce qui t'encourageait à presser dotant plus ta lecture et...expliquait de lui-même pourquoi tu avais veillé aussi tardivement.
C'était de loin un des meilleurs bouquins que tu avais lu.
L'idée d'en faire un avec le même style d'écriture te parvint même. Et ce même si tu étais plutôt du genre flemmard, pour ne pas énoncer, dans de grands mots, comment ce livre t'inspirait et t'encourageait en tous points. C'était rare ce genre de sensations, qui te poussaient à dépasser toutes limites, autant mentales que physiques. Ça s'avérait surtout aussi précieux que redoutable. Tu pouvais presque entendre des mouches imaginaires faire part de leur présence, dans tes oreilles, tant la concentration s'était imposée dans ton cerveau.
Tu soupirais franchement, avant de fermer la lumière et d'élancer ton dos dans le lit. Tu devais t'avouer vaincu.
"Les bras de la Morphée me prisent comme amant", tu pensas et rigolas ensuite mentalement à ta propre blague française, cette dernière étant peut-être même trop geek pour toi.
🐾☕️🐾☕️🐾
Quoi de mieux que de se réveiller, pour se rendormir au moins, quelques fois, juste parce que l'envie nous tentait ?
C'était exactement ce que tu avais fait ce samedi, dormir, te réveiller et dormir encore et...faire ce cycle autant de fois que possible, jusqu'à temps que l'envie s'atténue d'elle-même. Donc, probablement trop de reprises pour être comptées. Tu te sentais en revanche toujours fatiguée et aussi "fraîche qu'une rose", notant ta propre ironie comme hilarante.
Tu sortis de ton lit aux draps {C/F}, dans un grognement fameux du matin, t'habillas de tes vêtements favoris, en prenant soin de mettre ton binder, et ensuite préparer ton petit déjeuner dans ta modeste cuisine et...tu t'arrêtais soudainement dans ton action. Tu te souvenais, soudainement, de ce que tu avais pensé hier. Cette folle idée de te faire des nouveaux amis et plus spécifiquement avec un "monstre".
J'en venais à oublier qu'eux aussi, ils sont une minorité, tu réfléchissais donc à voix haute. Alors, il te semblait "presque" évident que vous vous entendriez bien et ce miraculeusement à cause de ce fait. Enfin...tu l'espérais. Il y avait cette partie de toi qui voulait bien croire qu'en ce bas monde, ceux qui souffraient le plus des mêmes choses, voulaient aider ceux qui leur ressemblait. Néanmoins, une autre partie te criait que tout le monde était égoïste et infâme..ne se soucierait jamais de quelqu'un comme toi, toutefois, tu avais appris à faire taire ces pensés et tu le fis justement à cet instant.
Tu pris un sourire ravis, quoiqu'un peu nerveux, et décidas d'aller au café de Ccino pour déjeuner, et mis par la même occasion plus d'attention dans ton physique. Question de ne pas faire une mauvaise impression...si tu n'en avais pas déjà fait une le premier coup ? Tes parents, peut-être trop strictes, t'avaient appris étant plus jeune à faire attention à presque chaque détails de sa personne. Ce qui...n'était pas une mauvaise chose, à vrai dire, mais l'admettre t'aurait donné un goût trop amers en bouche, donc tu ne le fis pas.
Tu te promettais seulement de devenir qui tu voulais être et ce peu importe les apparences. Dont également un être humain fort, indépendant et surtout heureux. Tu abordais alors ton miroir et déduisais que ta peau avait bonne mine et que tes yeux {C/Y} flamboyaient de vie grâce à tes convictions.
Ah oui ! Tu retournas dans ta chambre et pris ton livre délaissé sur ta table de chevet pour le fourrer dans ton sac {C/F}.
Maintenant je suis prêt à partir.
Tu ouvras finalement ta porte, bravant ton impatience grandissante et le certain temps étouffant.
🐾☕️🐾☕️🐾
Tu soupiras d'aise, quand tu vis le magasin aux allures rétros et familiales, le temps semblait devenir pluvieux et tu ne voulais certainement pas risquer de tremper l'écrit que tu trimbalais...et encore moins ton téléphone. Tu pouvais même t'avérer chanceux que tu n'habitais qu'à quelques rues de là-bas.
Par la suite, malgré les nuages planants au-dessus de ta tête, tu pris le temps d'observer rapidement les nombreuses fenêtres, de devant, qui laissaient les clients visibles la vue de tous, dont la tienne. La majorité se voyait être des squelettes, ce qui te donnait cette drôle d'impression que…tu n'étais pas la bienvenu...en quelque sorte. Le doute montra évidemment le bout de son nez, simultanément avec quelques gouttelettes ruisselantes sur ton visage, qui elles te poussaient paradoxalement et inconsciemment à t'approcher du bâtiment fait de bois et de briques.
Puisque je suis déjà aussi proche du but...Tu pris une énorme inspiration et pris ton courage à deux mains..te sentant malgré toi stupide de ta décision irréfléchie de ce midi, puis ouvris la porte produisant un caractéristique "gling" à côté toi. Quelques regards neutres se portaient dans ta direction, à cause du bruit, mais se reportèrent presque instantanément sur leurs propres dites affaires. Un peu comme hier, tu pus noter mentalement et ça te rassurait. Tu avais franchis le premier pas, celui qui était toujours le plus difficile...mais, tu eus à nouveau cette sensation...d'incertitude.
Tu avais magiquement décidé de devenir ami avec un monstre un peu gentil, mais...tu n'avais pas réfléchi à comment. Quoi ? Tu avais réellement pensé que vous deviendriez amis comme par magie ? En gros, les arc-en-ciels et les poneys ?
Mais oui, réellement, je vais totalement aller à son comptoir et lui dire : "Soyons amis, puisque je suis désespéré ! Puis ce n'est pas comme si tu avais clairement mieux à faire, vu que tu sembles débordé, ou même si tu as déjà une tonne d'amis monstres.", Tu ironisais drôlement la chose, mais tu sentais réellement l'embarras et la désespérance grandissantes en toi. En plus, ce n'est pas comme si tu pouvais juste t'en aller maintenant.
La pluie dehors devenait tellement bruyante que tu n'avais pas besoin de la regarder pour te savoir impuissant face à sa force. Tu te désespérais et acceptais ton malheureux destin en t'assoyant à une table ronde, libre et un peu écartée des autres. Tu regardais d'abord les environs, les plantes çà et là, les nombreux tablettes sur les murs, celle-ci tenants de nombreux produits en bocaux et...quelques chats, puis ensuite un espace réservé pour les animaux et leurs maisons, jouets et arbres pour leurs griffes et, finalement à gauche, un comptoir prenant une bonne partie de la pièce. Ce dernier était parsemé d'objets électroniques et de produits pour café et cachait même une baie vitrée, en son bas, pour mettre en avant des muffins ou autre en-cas. Ccino semblait réellement se démener pour son restaurant, comme il faisait présentement pour ses commandes. C'était admirable.
En vérité, bien que ces genres d'endroits existaient un peu partout...ici semblait spécial. Inexplicablement, c'était agréable peu importe où on regardait et...vraiment paisible. Tu te voyais bien revenir ici, même en pleine semaine, après tes longues journées de travail. Peut-être que tu ne te ferais pas d'amis, mais tu trouverais une sorte de sanctuaire à toi seul.
Tes pensées se dispersants, tu mis tes écouteurs sans fils qui étaient dans ton sac et pris également ton téléphone pour écouter de la musique..et l'air du café devint dotant plus relaxant. Tu te trouvais même à humer et fredonner avec la chanson que tu écoutais. Tu retrouvais le calme dont tu peinais à retrouver dans ton quotidien.
Ce qui rendrait encore plus parfait ce moment serait...tu affichais un sourire fière et conquit, en prenant ton histoire, et entamait à nouveau ta longue et périlleuse aventure entre des mots zigzagants sous tes yeux. Néanmoins, le trajet ne te faisait aucunement peur. Tu le voyais plutôt comme une virée en mer avec des amis précieux.
Qu'est-ce qui pourrait être plus parfait que ça, franchement ?
PDV Ccino
Enfin... je roulais des épaules, expirant mon stresse et canalisant mon attention à simplement respirer tout en fermant les yeux d'aise. J'avais finalement réussi à passer au travers le bombardement de boissons. J'ouvris les yeux, la commissure de mes dents s'agrandissante, plus rassuré désormais de finir mon travail dans une bonne ambiance. Curieux, je regardais aux alentours, mon magasin ne contenant présentement que quelques clients habituels, lui donnant alors un air nostalgique..sauf une personne que je ne reconnaissais pas ?
Ça ne serait pas...{T/P} ?
Cette humaine que mon chat a blessé ?
Cette dernière ne semblait pas être revenue pour se plaindre, tout le contraire même, celle-ci semblait tout bonnement apprécier un livre et de la musique dans mon café. Je me questionnais soudainement sur si elle deviendrait une habituelle..avant de me ressentir coupable de penser ainsi, après le désagrément causé par mon chaton, Sans.
Je pourrai...oui, ça serait parfait ! Je n'eus pas le temps de penser plus que mes mouvements parlaient pour moi-même. La commande de la personne aux cheveux {C/C} revenaient dans ma mémoire et je la refis à la perfection, puis, en signe de sincère excuse je pris un cookie en forme de félin, dans une napkin, et les posaient sur mon plateau que je ne sortais qu'en début ou fin de journée. Puisque c'était les seuls moments où je pouvais me permettre de bouger sans être en retard sur les commandes.
Je sortis de derrière mon comptoir, heureux de finir par m'en extirper, puis m'approcha de {T/P} qui ne me remarqua pas au début...mais dont les joues devinrent embrasées quand elle le fit. Je déposais les vivres devant son visage dépité et soudain crispé et choqué à mon action.
« Vous n'aviez pas à... »
« Ne vous inquiétez pas, je voulais sincèrement m'excuser pour la dernière fois ! » l'interrompais-je avec un sourire désolé, pensant sincèrement mes mots.
« Je...vraiment, merci beaucoup. »
Sa voix fut petite et sonnait comme si elle était touchée. Mon visage s'illumina, heureux d'avoir pu me racheter et peut-être aider cette inconnue.
« Moindres des choses. Comment va ton doigt ? » m'inquiétais-je soudainement, abandonnant les formalités, ne savant pas réellement le procéder de guérison des humains.
« Oh, très bien ! Je l'ai désinfecté après être rentré chez-moi. Ah..au juste, désolé pour mon amie, elle n'est pas très... »
{T/P} s'arrêta d'elle-même dans sa phrase, grimaçant. C'est vrai que cette certaine amie ne semblait pas très poli, elle est quand même venue l'autre jour en gueulant à tue-tête dans mon établissement. Cette dernière semblait être, en plus, l'exacte opposé de la personne devant moi. C'était légèrement intrigant, visiblement, il y avait bien plus à l'histoire que ce que j'avais pu voir. Sa réaction confirmait presque ce fait.
« Pas de soucis, bien que je trouve ça bizarre qu'une fille comme toi traine avec elle ? »
Un rire nerveux sortit de sa bouche, gênée, elle joua nerveusement avec ses doigts quelques secondes avant d'affronter mon regard à nouveau. Je fronçais une arcade, légèrement perdu à son hésitation. Puis, je réalisais. Je venais de poser une question personnellement et hyper malaisante à quelqu'un que je connaissais à peine. Bravo, Ccino. Avant que je ne puisse m'excuser de mon manque de professionnalisme, elle répondit à ma question.
« Pour ce qui est de mon "amie"...c'est légèrement compliqué, notre relation entière l'est, par contre, ce qui est de moi..je ne suis pas une femme. Ni un homme.. »
{T/P} grimaça à nouveau à la fin de son explication, visiblement en pleine panique de m'avouer ce fait ou de ma réaction face à ce détail, probablement gêné. Personnellement, le genre ne changeait absolument pas comment j'allais traiter une personne, donc ça ne me prit pas de cours...mais mon erreur de pronom si. Je mordus ma langue, me sentant un peu idiot d'avoir assumé son genre.
« Désolé, réellement. Es-tu un iel ? »
« Oui, exactement ! » s'empressa de confirmer {T/N}, visiblement soulagé de se faire comprendre. « Enfin, eux ou ellui marche aussi. » se reprit, les joues enflammées, l'humain.
Je rigolais légèrement à son enthousiasme, puis discuta encore un peu avec eux, sur un peu de tout et de n'importe quoi, dont les livres. J'appréciais tellement la discussion que je ne remarquais pas le temps passer, jusqu'à ce que la nouvelle connaissance annonce son départ.
Me laissant dans mon restaurant maintenant lugubre et désert.
Si je dois être honnête, j'aurai voulu apprendre à plus lea connaître.
À suivre...
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