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#Laisse de jute
game-of-kinks · 1 year
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Laisse de jute - Toutes les cartes sont dispo sur @tire-une-carte Bon jeu !
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olympic-paris · 1 month
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saga: Soumission & Domination 247
François,
Comme nous nous couchons PH et moi, je ne peux m'empêcher de mater les chambres de nos invités. De notre lit, je recherche avec la télécommande la vue de leurs chambres. Celle ce Jona est vide, le lit pas défait. Je zappe sur celle de François et là, nous les trouvons endormis en cuillère, les bras de Jona ceignant le torse de ce dernier. A notre tour nous nous endormons.
Samedi :
Dès on réveil, le lendemain matin, je me connecte sur la chambre de notre invité. Je vois que Jona profite de celui-ci. Je le vois, derrière François à quatre pattes, s'agiter à lui défoncer la rondelle. Je réveille PH. De voir ça, il lui vient des idées et comme je bande, il me couvre la queue avec sa bouche. Sous les yeux, j'ai un couple de jeunes mecs qui se font du bien et dans mon lit, un amour qui me suce à damner un saint.
Je jute alors que Jona sort du cul de François pour lui inonder le dos de son sperme.
Je m'occupe alors à rendre le plaisir que j'ai eu, à mon PH. C'est chose faite 1/4 d'heure plus tard avec, sur ma langue, son sperme chaud que nous finissons par partager dans un baiser passionné. Quand nous regardons de nouveau l'écran, il est désert. Je passe à la salle d'eau pour y retrouver nos deux jeunes en trains de faire leurs ablutions.
Nous les retrouvons habillés 1/2 heure plus tard. Samir que j'ai envoyé les chercher, nous sert un petit déjeuner conséquent. François me demande le programme de son WE. Je lui dis que, dans l'après midi, il va suivre Jona chez un premier Client. Ce dernier est au courant de sa situation puisqu'il s'agit de DGSE. Je leur dis alors qu'ils avaient la matinée pour faire du sport, déjeuner léger et se préparer pour la prestation.
Je me charge de les coacher. François n'est pas un familier des appareils de musculation mais il se débrouille vite. La pratique du karaté lui a donné de beaux muscles longs. Avant la douche, nous passons une bonne demi-heure à l'initier au Krav Maga. Il voit vite l'intérêt de ce sport de combat et de sa grande efficacité à défaut d'une suprême élégance.
Tous les trois sous la douche, je dois leur dire de garder des forces, sinon ils m'auraient bien violé (ou plutôt l'inverse).
Après le déjeuner, je les accompagne à la salle d'eau. Ils y subissent un lavement propre à les rendre utilisables par le gros " calibre " de DGSE. Comme cela m'a excité, je les laisse me sucer jusqu'à explosion. Eux, je le leur interdit.
Vers 15h ils partent dans la RCZ de Jona et je les suis en moto. DGSE nous accueille. Sa masse et sa prestance, inquiètent un peu François, sans compter la bosse qui déforme l'avant de son short. Il me propose de rester puisqu'il ne s'agit pas d'une prestation classique et que nous ne saurions être trop de deux pour bien étudier l'étendue de leurs capacités sexuelles. Il nous fait descendre dans son sous sol. J'entends derrière nous Jona rassurer François à voix basse. Alors que DGSE et moi sommes encore vêtus, il les fait se mettre nus. Il apprécie le travail de tonte que nous avons mené sur François et, de ses doigts passant sur sa peau, en vérifie la douceur. Je le vois soupeser ses couilles glabres puis passer sa main en dessous jusqu'à titiller sa rondelle imberbe. Il ne fait pas de même sur Jona, connaissant déjà le sujet.
Il leur demande de nous déshabiller. C'est chose facile sur lui qui ne porte qu'un T-shirt et un short. Pour moi, ils m'aident à me désincarcérer de ma combi mono pièce en cuir. J'ai beau bander un max avec mon cockring, DGSE me bat de loin ! François ouvre des yeux immenses à voir se développer les 26cm de chair épaisse en haut des cuisses de notre client. Le but étant éducatif, Jona montre à François ce qu'on peut faire avec un tel engin. Pour le persuader qu'il est possible de tout prendre dans la gorge, il s'y atèle et en quelques minutes prouve par l'exemple que c'est possible. Je passe en premier dans sa bouche et pousse pour y faire entrer mes 20cm entiers. Je pilonne sèchement sa gorge pour qu'il s'habitue à la présence d'un gland au delà de sa luette. Quand je l'estime prêt, je le passe à DGSE et récupère Jona. Dans un premier temps, tous les deux, nous lui donnons des conseils pour faciliter le travail. Mais c'est sur le dos, la tête en arrière, qu'il finit par se prendre les 26cm sans vomir. DGSE profite d'y être arrivé pour bien lui formater l'oesophage par de long et puissant coups de rein. François calque sa respiration sur les retraits de DGSE et tout se passe bien. Jona, du coup, peut s'occuper de moi. Je m'enfile sans difficultés dans sa gorge, profitant du passage élargi précédemment par le gland de DGSE. Je le laisse faire puis lui demande de déglutir pour retrouver une impression de compression sur mon gland. Quand il le fait c'est trop bon.
DGSE se dégage et nous vérifions ensemble comment François s'en est sorti. Quand il ouvre grand la bouche, sa luette est un peu rouge. Et quand il parle sa voix s'est un peu enrouée et surtout elle est devenue plus grave.
Nous passons à l'autre extrémité de son tube digestif. Couché en travers du bureau, je lui écarte les pieds et les fesses. DGSE admire le travail d'épilation et, après s'être sucer un doigt, l'enfonce dans son anus. François, bien préparé, ne bronche pas. Du coup, DGSE passe à la vitesse supérieure et pioche dans la boite de gel pour attraper du lubrifiant. Sous mes yeux et ceux de Jona, nous voyons l'anus de François se prendre deux puis trois doigts. Je l'arête avant qu'il en mette plus et lui dit que je vais l'enculer avant qu'il ne le distende plus. Je me kpote et sodomise François. La préparation à 3 doigts a été parfaite. Je rentre facile mais tout en sentant bien la pression de son anneau. A nos coté Jona maintient DGSE en forme à grand coup de langue et de passage dans sa gorge. Je me fais plaisir quelques minutes puis me retire. Comme DGSE se remet à travailler la rondelle de François, Jona se couche aussi sur le bureau à l'inverse de François et, de ses mains, s'écarte les fesses pour que je le sodomise. Alors que je m'enfonce dans son cul, nous sommes bien placés pour voir le 4ème doigt de DGSE rejoindre les 3 autres déjà dans le cul de François. Quand ils (les 4 doigts) tournent facilement dans le trou, DGSE les remplace par sa bite enkpoté. François nous regarde un peu apeuré par ce qui l'attend. Je lui dis de se détendre et attrape un flacon de poppers pour le shooter. DGSE me remercie alors qu'il lui défonce le cul. François s'accroche à ma main et sniff de nouveau les vapeurs qui sortent de ma petite bouteille. Cela permet à DGSE d'enfoncer ses 26cm dans son fondement sans qu'il souffre outre mesure.
Alors que je laboure la rondelle de Jona, DGSE fait attention et se retire lentement avant de renfoncer son pieu dans François. Ce dernier souffle sous l'effet de piston dans son trou. Il lui faut bien 10mn (et pas mal de ml de gel en plus) pour qu'il trouve du plaisir à se faire enculer par la grosse bite. Les mains de ce dernier, flattent ses flancs, caressant son dos jusqu'à sa nuque. Cela le détend et nous avons la surprise de l'entendre réclamer de se faire saillir quand DGSE se recule.
Nous (DGSE et moi) retirons nos bites de leurs fourreaux humains. Je regarde en combien de temps le sphincter de François se referme. Un peu long. Je lui dis que je vais lui confier un plug pour qu'il se muscle la rondelle dessus.
Pour faire tomber la pression, DGSE demande à nos deux " stagiaires " de se faire un 69. Ils se couchent sur le tapis central et commencent par se bouffer la queue.  C'est évidement sans problèmes que leurs queues de 18/19cm entrent totalement dans leurs bouches. Je les préviens quand même de ne pas se faire juter car nous n'en n'avions pas fini avec eux. Ils glissent alors leurs langues vers leurs rondelles respectives. Is salivent bien et les langues pénètrent profondément dans leurs petits trous. Devant un tel spectacle nos queues ne débandent pas. DGSE me dit d'y retrouver. On échange et j'encule François. Je rentre facile mes 20cm x 5 au fond de son cul. Je donne même un dernier coup de rein pour m'assurer que c'est bien le cas. Du coup François s'étrangle avec le gland de Jona qu'il avait repris en bouche. De l'autre coté de la " bête à deux dos ", DGSE défonce Jona pour son plus grand plaisir si j'en crois les petits cris qui s'échappent de sa bouche pourtant occupé apr la bite de François. Puis, à trois, nous nous attaquons à François. Je me couche sur le dos et, Jona et DGSE le pousse à s'assoir sur ma bite. Je le tire vers moi pour laisser la place à Jona de me rejoindre dans son cul. Cela se fait avec pas mal de gel et de poppers. François souffle comme un phoque mais prends vaillamment nos deux bites dans le cul. DGSE, pour ne pas être en reste, s'agenouille à ma tête et lui donne sa bite à téter. Il commence à bien comprendre comment ça marche. Je le vois se jeter dessus et avaler le gland violet d'excitation. Du coup je me paye les couilles de monsieur sur le nez ! Bon j'y vais de ma participation et les prends en bouche. Cela limite l'amplitude des va et vient de DGSE mais ses rugissements prouve l'efficacité de la prise. Du coté de ma queue, je ne bouge plus, profitant du massage effectué dessus par le gland de Jona qui, lui, ne cesse de limer. Bien que la position ne facilite pas la profondeur de la pipe, DGSE arrive à forcer la gorge de François et à entrer quand même ses 26cm dans sa gorge.
Les mouvements s'accélèrent et je crois bien être le premier à jouir et à remplir ma kpote. Jona me suit de près et alors qu'il s'immobilise au fond de François, je sens le sperme de ce dernier couler entre nos deux ventres. Je relâche les boules de DGSE. Il a juste le temps de se retourner de la bouche de François avant de lui envoyer ses litres de purée sur la tête. Placé juste en dessous, j'en reçois une partie et ferme vite les yeux.
Jona se retire et fait glisser en même temps ma bite hors de la rondelle de François. Etalés sur le sol nous reprenons lentement nos esprits. Jona demande à François si ça va. Il met un peu de temps à répondre mais assure que c'était réellement trop bon. DGSE leur rappelle qu'il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils auront à faire ça tout en restant suffisamment lucide pour recueillir tous renseignements utiles. En riant il leur dit qu'ils pourront quand même prendre du plaisir, que l'inverse serait d'ailleurs suspect.
Passage par le coin douche du sous sol et nous sommes prêts à repartir. Avant de le quitter, il me prend à part pour savoir ce que j'ai prévu pour François le reste de ce WE. Je lui confie que je comptais l'envoyer avec Jona sur un couple homme-femme. Il est d'accord avec moi et trouve bien que le " petit " s'aguerrisse aussi sur le sexe féminin. Ils doivent être parfaitement BI.
Nous rentrons au Blockhaus. Nous prenons un apéritif bien mérité et François nous fait part de son ressenti. Certaines de ses réflexions nous font sourire et même parfois rire. Il ne s'en vexe pas quand nous lui expliquons pourquoi. PH y va de ses conseils et François fini par se sentir à l'aise avec nous. Je lui demande si ses parents sont au courant de son orientation. Il nous dit qu'ils savent juste qu'il suit volontairement une formation militaire. Je précise : orientation sexuelle. Il nous dit que de ce coté là c'était une non communication générationnelle et culturelle. Il ajoute qu'il a 18 ans et prend ses propres décisions sur sa vie. Quand Jona lui demande comment il a été " branché " sur cette formation, il nous parle d'un sien tonton, militaire de son état.
Avant de les envoyer dormir, je donne le programme du dimanche. Matin sport et après midi baise bi. Je leur rappelle par la même occasion que d'après leur " supérieur ", ils doivent être multi-sexuels.
Quand nous allons à notre tour nous coucher, je regarde, comme la veille, leurs chambres. Et pareillement, nous les trouvons dans la chambre de François, tous les deux endormis en cuillères. A mon tour je m'endors, les bras autour de mon PH, après que nous ayons fait l'amour avec passion.
Dimanche matin :
Je passe réveiller nos deux jeunes qui, sinon, seraient bien restés quelques heures de plus dans les bras de Morphée. Ils paniquent quelques secondes à ce que je les ai surpris ensemble. Je les rassure. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent en dehors du taf. Soulagés ils filent à la douche. Je les accompagne et détaille le plan de l'après midi.
J'explique à François qui ne les connait pas, qu'ils auront à faire à un couple plus que libéré sexuellement dont la meuf se fait remplir par tous les trous et le mec suce avec adresse et se fait enculer en double sodo. J'ajoute que s'ils tombent sur les fils de la maison, fallait pas qu'ils se laissent détourner car ces deux là (Ed et Théo) suivaient les traces de leur père avec panache. Jona qui est déjà allé les baiser plusieurs fois me dit de lui faire confiance qu'il saura gérer au cas où. J'ajoute que là, il réalisait une prestation tarifée et que dans le boulot faut être sérieux.
Je les laisse y aller seuls.
Le récit que me fait Jona de la prestation à leur retour, me rassure tout à fait. François s'est montré à la hauteur baisant aussi bien la meuf que le mec, ne débandant pas devant le physique quelconque de monsieur. Et cela, même si certaines pratiques de madame envers son mari l'avait un peu surpris.
Ph me prend à part pour me faire remarquer que ces deux là s'appréciaient bien et que je devrais peut être leur laisser un peu de temps seuls.
Je leur dis alors que s'ils voulaient profiter de leurs chambres avant de partir, il ne fallait pas qu'ils s'en privent. Aussi sec, après deux mercis simultanés, ils se sont échappés vite fait.
Du PC du salon, j'ai lancé l'enregistrement dans la chambre de François pour un visionnage plus tard.
Ils sont remontés juste à l'heure pour que Jona ramène François à la gare.
Dans la soirée j'envoyais un rapport exhaustif à leur chef. Donnant mon avis sur les capacités et compétences sexuelles de ses recrues. Précisant, entre autre, la bonne complicité des deux jeunes lors de prestation commune.
Jardinier
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Mon premier fist... partie 1
C'est une soirée dont je me rappellerai toute ma vie je crois... tellement elle s'est bien déroulée.
A l'époque je m'appelais Sophie Delane, j'habitais à Nantes et j'avais un blog sur Erog... oui oui c'était avant Facebook😅
Je discutais avec un mec qui s'appelait Florent et qui était très chaud !
On parlait de baise et tout et tout... puis on s'est donné rendez-vous un soir sur le parking d'un supermarché à Ancenis, histoire de faire connaissance et d'éventuellement aller chez lui après.
Comme il y avait un peu de route ce soir là, j'ai évité de m'habiller trop court au cas où et j'ai pris une mini-jupe dans mon sac à mains.
Me voici en train de prendre la route, j'étais Sophie dans ma tête. Jolie brunette. Petit top moulant blanc et leggings couleur jean avec escarpins à talons.
Je me sentais trop bien, avec cette pointe de stress habituelle quand je sors. Un stress très excitant! Et en même temps, je ressentais un sentiment de liberté incroyable.
J'arrive sur le parking, une Clio est déjà garée. Il est 22h environ et il fait nuit. Des lampadaires éclairent un peu la zone. Je me gare un peu plus loin. L'appréhension est à son comble. Mon cœur bât fort. La peur de l'inconnu, l'envie de faire la pute, tout se mélange en moi.
Je remets mes escarpins que j'avais enlevés pour conduire, je prends mon sac à mains je regarde aux alentours avant de sortir. Personne.
Juste sa Clio. Il me l'avait dit sur un message.
Je sors. Je marche tranquillement vers sa voiture. Je respire. Je fais attention à ma démarche tout en me mattant dans la vitrine du supermarché. Je me trouve trop belle.
Il sort de sa voiture. On se salue. Il est plutôt jeune et beau gosse. Par rassuré non plus de ce que j'observe.
Quelques petites phrases de politesse... il me trouve belle. Je kiffe.
On avait pas mal discuté par messages. Il était beaucoup moins chaud en vrai.
Pour casser la glace et détendre l'atmosphère, je lui propose directement d'aller le sucer dans un coin du parking.
Il n'ose pas. J'insiste.
- Non, pas dans la voiture, je préfère en extérieur. T'inquiète il n'y a personne...
Bref il me suit. Je kiffe. Il me matte, toujours pas rassuré.
J'ai trop envie. Je suis très exhib!
Au coin du bâtiment, je me mets face à lui et je m'accroupis. J'adore. Je me sens très pute. Directe. Cash. Les préliminaire ce n'est pas mon truc!
Je défait son pantalon. Je baise son caleçon et je prends sa bite en main.
Elle est déjà bien tendue. Elle est agréable au toucher. De bonne taille.
Je m'approche un peu et la glisse dans ma bouche. Elle est bonne. Oui toutes les bites sont différentes. La sienne est vraiment bonne. Propre. Douce. Elle durcit vite.
Je m'applique. Doucement au début. Des vas-et-vient de plus en plus profonds. Puis je la léche doucement. Sur le gland avec le bout de ma langue. Puis sur toute la longueur, depuis ses couilles lisses jusqu'au bou. C'est bon.
Agréable. Je suis bien. Je me sens tellement chienne, là, dans la pénombre, à le sucer!
Il a l'air d'apprécier. Je prends mon temps.
Je continue à alterner avec ma langue et ma bouche. C'est trop bon.
Je jouis du moment.
Je le carresse un peu. Ses couilles, que je prends d'une main. Que je malaxe délicatement pendant que ma langue s'occupe de son gland.
Puis à nouveau à pleine bouche. A priori il est satisfait. Je le sens. Ça ce sent.
Un petit moment de recul.
Je l'interroge du regard.
Il vient déjà.
Il ne sait pas quoi faire.
- Tu veux que je mette une capote?
- Non t'inquiète. Laisse toi aller.
- Sûre?
- Oui!
Je l'enfourne profondément pour lui montrer qu'il n'y a pas de sujet. Que j'ai envie. Qu'il peut se laisser aller!
Encore quelques caresses. Je sens qu'il se contracte. C'est imperceptible, mais je le sens. En même temps, dans ma bouche, je commence à sentir le goût de son jus. Ça y est, il jute!
C'est bon. Enfin non.
Le sperme c'est dégueu. Ce qui est bon, c'est d'être accroupie devant un mec et de le sentir juter de plaisir dans ma bouche. C'est la situation qui est bonne! Me sentir rabaissée. Avoir la sensation d'être une salope. De savoir vider un mec. De se sentir à la place de la pire des putes, d'être prise pour un vide-couille. Et en même temps, de maîtriser la situation. D'être à l'initiative. De savoir que tous les mecs, après avoir joui, redeviennent des petits garçons polis et gênés...
Je finis par le lécher avec soin. Je fais toujours cela. J'appuie doucement sur sa bite. Du pubis au gland. Plusieurs fois. Pour tout faire sortir jusqu'à la dernière goutte. Puis je lèche très doucement et assez vite parce qu'un gland est très sensible après l'éjaculation.
Une fois propre, je relâche doucement sa bite qui reprend sa taille normale et je me relève.
Je me détourne pour lui laisser le temps de se rhabiller. Je lui parle doucement.
Il a aimé.
Il est dans le sentiment du regret. C'est normal après s'être vidé. Ça dure quelques minutes. Je m'allume une cigarette. J'ai son goût dans ma bouche.
- Tu viens chez moi?
- ok avec plaisir... je te suis.
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gulbayaz · 8 months
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Legrang Ayash
Title : Finding My Path
Year : 2022
Size : 64,5 x 36,1 in. (164 x 91,8 cm)
Techniques : Technique Mixt
Artist : Legrand Ayash
Biography : De son vrai nom Cédric Joseph AYISSI, LEGRAND AYASH est un peintre d’origine camerounaise résident en Tunisie. Il débute sa carrière en 2018, alors que son plus grand rêve, étudier l’architecture, venait de s’évaporer. Il se lance dans le domaine en autodidacte donc, guidé par la force du processus et des expériences. Il se laisse étonner par le ressenti procuré par le jeu des couleurs, des motifs, de la magie qui s’en dégage, tout en restant témoin de la matérialisation des formes sur la jute. Confiant et nanti de ses expériences, l’artiste expose en solo les premiers résultats de ses travaux— dessins hyperréalistes réalisés au graphite, à l’encre de Chine et à l’acrylique–en Novembre 2022, à la Villa Dar Zembra, une maison d’hôtes située à haouaria. Mai 2023, il participe au prix jeune, organisé par la galerie TGM à la Marsa, sous le thème «Mouvement». De juin à août 2023, il participe à une résidence artistique organisée par la galerie ACID-TAPE, au kram. La résidence est sanctionnée par une exposition solo, du 16 Septembre au 16 Octobre 2023, sous le thème «MÉTANOÏA».
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Jack London: le fighting spirit américain.
Né à San Francisco en 1876, le petit Jack London fut, très jeune, ce qu’on appelle en anglais un “tough guy”, c’est-à-dire, grosso modo, un dur à cuir : à l’âge de 5 ans, il était déjà gardien de bestiaux et rapportait à son père, un pauvre trappeur de Californie, quelques dollars de plus.
Il faut, si on le peut, essayer d’imaginer la Californie de 1880 qui est aussi loin de celle d’aujourd’hui qu’un village bantou peut l’être de la 5e Avenue. Pour survivre, il faut savoir jouer des poings et du pistolet, être capable de cracher à six pas et de tenir le coup après avoir ingurgité de longues goulées d’une sorte de décapant baptisé “alcool”…
En 1881, le petit Jack — on l’appelle par ce diminutif pour le distinguer de son père, dont il porte le prénom, John — émerveille parents et voisins : il apprend tout seul à lire et à écrire. Du coup, son père décide de l’envoyer à l’école. Il n’y apprendra pas grand-chose.
Plus tard, London écrira : “Je n’ai jamais eu d’enfance et il me semble que je suis sans cesse à la recherche de cette enfance perdue.”
A 13 ans, il quitte l’école et suit sa famille, à Oakland. Avec son père, il s’établit “crieur de journaux”. Un métier passionnant dont il se lasse vite pour s’engager, malgré les objurgations familiales, chez les “pilleurs d’huîtres”. Toutes les nuits, il prend la mer et, à la lueur de quelques falots, joue à cache-cache avec les garde-côtes. A 16 ans, il est le “roi des parcs à huîtres”.
Presque sans transition, il abandonne le pillage pour s’engager sur une barque de gardes-pêche chargés de lutter contre la contrebande du poisson. Cela ne l’amuse qu’un temps. Il écrit à sa sœur Elisa : “La vie est trop monotone et les contrebandiers trop timides (…). J’en ai assez ! Véritablement, j’en ai assez !”
Il veut du mouvement. Il veut de la vie et de l’aventure. Il en trouve sur le “Hurton”, un trois-mâts en partance pour le détroit de Behring et le Japon pour la chasse aux phoques. Au retour, il montre à sa mère le carnet de no-
tes où il a consigné les pittoresques détails de son voyage. Le “Morning Call” offrant un prix à la meilleure nouvelle écrite par un jeune lecteur, la mère de Jack, Flora London, a l’idée d’adresser les notes remaniées au journal. Jack se met au travail et remporte le premier prix.
Il en est heureux. Il l’est moins, en revanche, du “job” qu’il vient de décrocher chez Walter Bunkam and Son, des fabricants de jute qui ont pignon sur rue. Il écrit à son père : “Si cela continue comme ça, je pourrai bientôt rédiger un dictionnaire complet sur les métiers et professions !”
Il ne se trompe pas : lassé du jute, il devient pelleteur de charbon et se fait reprendre par ses camarades parce qu’il en fait trop et que ça risque de donner des idées à la direction… Ecœuré, London laisse tomber le pelletage et prend la route avec des milliers de chômeurs en marche vers Washington. Arrêté pour vagabondage, il est jeté en prison.
Libéré — il a 19 ans — il rentre en Californie et retourne à l’école ! En travaillant 18 heures par jour, il prépare son entrée à l’université de Berkeley. Il est admis en 1896. Il ne va pas y faire long feu. En 1897, on le retrouve comme ouvrier dans une blanchisserie. Et puis, le 21 juillet de la même année, c’est le grand saut : il part comme chercheur d’or au Klondike (Canada). Il y attrape le scorbut et n’en rapporte même pas 5 grammes d’or…
En 1898, il est portier au lycée d’Oakland et collaborateur du bulletin littéraire de l’école.
Pour améliorer son maigre salaire, il adresse à un hebdomadaire californien le récit de son expérience de chercheur d’or. On le lui refuse. Il écrit alors une nouvelle. Miracle !
Le “San Francisco Times” la publie et lui en donne cinq dollars. Et tout se débloque : un magazine lui demande un récit qu’il paye quarante-cinq dollars et, en 1900, paraît “Le Fils du loup”, recueil de récits sur le Grand Nord, qui rencontre un grand succès.
D’autres livres suivront. A commencer par “L’Appel de la forêt” qu’il vendra aux éditions MacMillan pour deux mille dollars. Il ne touchera ainsi plus un cent pour un livre qui se vendra par la suite à des millions d’exemplaires…
Attaché au groupe Hearst, il est envoyé en Corée pour ” couvrir ” la guerre sino-japonaise. Il y sera un des correspondants de guerre les plus casse-cou de l’histoire de cette honorable profession. Au point d’étonner les Japonais pourtant blasés en la matière.
De retour, il publie “Le loup des mers”, “Croc-Blanc” et “Les Vagabonds du rail”. Avec les revenus de “Croc-Blanc”, il se fait construire un bateau, “Le Snark”, et part, en avril 1907, faire le tour du monde. C’est une croisière de cauchemar mais London trouve le temps d’écrire, entre deux avaries, “Martin Eden”. A Hawaï, il tâte du surf (un sport qu’il importera aux USA). A Molokaï,
il visite les lépreux (en souvenir de Stevenson qui y était venu vingt ans avant). Aux îles Marquises, il se bagarre dans un bar. Aux Nouvelles-Hébrides, il attrape malaria et fièvre jaune. A Sydney, “Le Snark” est vendu comme bateau négrier…
Revenu dans son ranch, il n’a plus qu’une idée : repartir. L’occasion lui en est donnée avec l’aventure mexicaine d’un corps expéditionnaire US envoyé au Mexique pour balayer une petite révolution marxiste. Ce sera son tout dernier grand reportage.
Le 22 novembre 1916, son domestique chinois, Lu-Whan, entre dans sa chambre pour le réveiller. Jack London ne se réveillera plus. Celui qui expliquait : “Je suis toujours absolument préoccupé par la question qui me passionne dans l’immédiat”, était allé rejoindre, au pays des chasses éternelles, les amis des oies sauvages.
Alain Sanders
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norbertpoesie · 4 years
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Sans titre 9
Prudes villosités vermeils à la chambre claustrophobe
Perte de hiérarchie vers la balance obsessionnelle
Purulence vacante au chien garde-fou
Gerbe de confiture pointée à la cime
Chahut des vers perfide hors temps
Calme rond des rides pliées
Sexe fantastique hors cadre grandissant
Pitrerie encore et encore et encore
Charmeuse des rondes farandoles
Sceptre hiéroglyphique des morbides hantées du clou
Case des vraies perditions
Chasse aux pythons perdus de bitume
Très fort ultimatum des caissiers en laisse
Sorte de mysticisme à la petite semaine
Dieu des partout et des ailleurs
Tribulation viatique des reliques merdiques
Virage des mesquines jongleries
Mirage du sommeil trop gagné sur la vie
Course à la vie magnétique des égarements
Puissance des vitalités caleuses
Gargarisations hurlantes aux bois vitaux
Perle de saccage gallinacé
Brûle-pipe à l'allure dégingandé
Bistrot luxueux aux chandelles pourpres
Vitraux des astres rétrogrades
Maisonnées de chaleur fabriqué
Jute de glande putréfiante
Chute dans l'abîme du salut
Fado des étrangleries kazakhs
Jaillissement des merles piteux en vol perlé
Le musc salé des oraisons me couvrent la nuque
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philippinesvsusa · 6 years
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Samedi 23 Février 2019
Coucou les amis! Comment allez-vous?
Dans ce petit post je vais vous parler de samedi. Ce jour-là, je suis allée au banquet et bal organisé par l'orchestre de l'école. Un garçon d’une de mes classes m’avait invitée. J'ai donc passé la journée à me preparer. En effet, Ana voulait me faire toute jolie. Je me suis donc lavée les cheveux ensuite Sharina les a séché patiemment au sèche cheveux pour qu'ils ne soit pas tout fous.
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Ensuite, elle a passé une heure à me peindre les ongles. Il y avait plein de couches! Couche de base, deux couches de rose nacré, une couche de blanc sur les extrémités, une couche de doré et une couche de fixateur! Et devinez quoi? J'avais pas réalisé que c'était pas sec et en changeant de vêtement tout le vernis s'est enlevé! 😨😱 J'ai pas osé lui dire! Du coup j'ai jute enlevé avec du dissolvant et j'ai passé le reste de la journée à cacher mes mains. Bon, il est aussi possible que j'ai essayé de remettre du vernis moi même et que ça ai été un échec. Ensuite Ana est arrivée et m'a fait essayé des robes. J'ai choisi celle qui était assez longe parce que Sharina m'a fait le coup de la maman protectrice:” Désolée mais je ne te laisse pas sortir avec ça”. Trop drôle. C'est vria que la robe était coirte. Ensuite, Ana et moi sommes allés acheter des chaussures. Ma première pair de talons! Je n'avais jamais porté ça. Autant vous dire que la soirée à été amusante. J'ai failli tomber de nombreuses fois mais par miracle, j'ai survécu! Mais du coup j'étais dix fois plus grande que Jordan. Oupsi...
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Dans le centre commercial, il y a également un salon de beauté où tu entre et fait la file. Ensuite quand c'est ton tour tu demande ce que tu veux. Je me suis donc fait faire les sourcils avec une méthode asiatique. En gros avec un fil, ces estheticiennes indiennes te coupent et remodèlent les sourcils. Évidement, c'est pas agréable mais le résultat en vaut le détour!
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Ensuite retour à la maison mais nous sommes arrivées à 2heures 30 et Sharina, Alex et les enfants partaient pour un marriage donc ma maman d'acceuil n'a pas pu coiffer mes cheveux. Ana m'a donc bouclée les cheveux et maquillée. Ça à pris trois heures! On a parlé en écoutant de la musique et c'était trop chouette. À 17h20, Jordan est venu me cherchée. Ana a pris de photos comme une maman poule. 🐔
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L'endroit de la fête était à l’autre extrémité de la ville. Une fois arrivés, nous avons pris des photos.
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Puis nous nous sommes installés à une table. Le repas était du poulet avec sauce, du porc, des haticots, de la purée et une salade avec pain comme entrée. Le tout suivi d'un cheese cake. 🍰🥗🍗 Ensuite tous les seniors de l'orchestre devaient défilé et Jordan avait demandé que je l'accompagne car tous étaient escortés. Après cela la piste de dance à été ouverte. C'était chouette mais en talons, aie aie aie. Il y avait des dances de groupe, des solos et du disco. Après nous sommes allés voir un films avec d'autres. J'ai pris du pop corn au caramel mais c'était pas top. Ouinn Le film était un film d'action dont la fin était encore une fois pas une fin. Je ne sais pas ce qu'ils ont tous ces réalisateurs.
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Pfff… Finalement, j'étais de retour à une heure du matin dans ma maison toute endormie. Le temps d'enlever tout ce maquillage j’etais couchée à deux heures trente. Maintenant je sais pourquoi je ne me maquille pas haha.💄
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Enfin bref, les amis votre petite mimi a eu son premier bal!
Gros bisous!
Emilie 😚😙😘😗😍
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christophe76460 · 2 years
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ÉCOLE DE LA VIE.
Avant d'avoir des relations sexuelles 🤔
poses toi ces questions:
1-Est-ce ta femme?
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2-Tu l'aimes je sais,tu aimes ses formes,tu aimes sa poitrine, tu aimes son corps.........
Mais pourquoi ne pas l'epouser?
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3-Après avoir couché avec elle,vas-tu avoir le courage de l'epouser?
- vas-tu encore aimer son sourire?
- sa poitrine?
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4-Si elle tombe enceinte,vas-tu dire "OUI JE SUIS L'AUTEUR AVEC FIERTÉ"? ou vas tu la laisser affronter seul le monde? vas-tu fuir?
.
5-Si elle t'appelle pour te dire qu'elle est enceinte,que lui diras-tu? De garder le bébé ou d'avorter? Et si elle meurt a l'avortement?
.
6-Si elle accouche, vas-tu prendre soin de la mère et du bébé? Pourras-tu?
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7-Imagine si un autre homme fait ça a ta soeur sans être son époux? Imagine un autre qui couche avec ta soeur l'enceinte et fuis. Tu seras content?
.
8-si elle est assez bonne pour que tu couches avec elle chaque fois, pourquoi n'est elle pas assez pour etre ta femme?
.
9-Pourquoi ne pouvais tu pas l'epouser en tant que femme et jouir d'elle chaque fois chez toi?
.
10-si tu couches avec elle et tu la laisses pensé a sa douleur, imagine si c'etait ta soeur ou ta fille.....
.
.
Une relation sexuelle ne doit pas être jute une partie de plaisir que l'on se donne au besoin,
Mais un acte suffisamment réfléchi, qui sois entend un engagement loyale envers Dieu et l'être aimé. C'est pourquoi, l'acte sexuel doit être pratiquer uniquement dans le mariage pas avant ( impudicité ) pas après (adultère).
Lu
Dieu vous bénisse abondamment 🙏
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fallenrazziel · 6 years
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Les Chroniques de Livaï #284 ~ DES GENS ORDINAIRES (décembre 844) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Livaï semble glacé et je cherche tout de suite du regard un endroit où nous réchauffer. Je crois me rappeler de l'existence d'un café dans les parages. La neige se met à tomber tandis que je nous emmène vers le premier établissement qui se présente - c'est bien celui dont je me souvenais ; il y fait bien chaud, les lumières sont chaleureuses, à tel point qu'il nous faut bientôt retirer nos manteaux.
Nous nous dirigeons vers une table isolée et commandons deux grogs à la serveuse. Rien de mieux pour se réchauffer ! Je tiens à ce que Livaï garde le moral jusqu'à la fin. Cette bataille lui a fait plaisir, je pense. A moi aussi. Il semble plus détendu et disposé à discuter. Je ne sais pas sur quoi lancer la conversation, et je ne nous vois pas nous dévisager pendant plusieurs minutes sans rien dire. Ce n'est pas que cela me mette mal à l'aise mais cela me paraît du temps de perdu.
Nos grogs arrivent enfin et nous pouvons chauffer nos mains rougies au contact de la céramique. Nous faisons durer la boisson en la buvant à petites gorgées - elle est brûlante - et je ne peux m'empêcher de rester fixé sur les mains de Livaï, entourant sa tasse. J'ai l'impression que sa peau est un peu craquelée par le froid...
Je lui demande alors pourquoi il ne s'achète pas des gants. Il me répond de façon désinvolte que c'est bon pour les "bourges", et qu'il n'en a pas besoin. Je lui rappelle que j'en porte moi aussi, pourtant je ne suis pas un aristocrate. Ici, il semble gêné et détourne le regard en murmurant qu'il le sait, même si au début il pensait que j'en étais un. Je comprends son point de vue. Maintenant que j'y pense, j'aurais sans doute pu me débrouiller autrement pour l'intégrer dans le bataillon. Mais il semblait... il était si peu coopératif que j'ai dû utiliser cette méthode un peu discutable...
Je n'ose pas lui demander s'il m'en veut encore... Alors il me dit de lui-même qu'il s'est trompé sur moi. Que même si parfois j'ai l'air d'un "richard" au point d'écraser tout le monde, au fond je suis ne suis qu'un... "péquenot" comme lui... Et bien, je suppose que c'est un compliment de sa part !
Le silence s'installe un moment, à peine troublé par l'ambiance feutrée du café. Je me sens bien dans ces moments-là, quand je peux rester ainsi sans ressentir de vide ou de manque, quand tout semble si parfait qu'on imagine pas ce qui se trame de l'autre côté du Mur. Depuis le début de cette soirée, j'ai l'impression d'être revigoré par tout un tas de choses, des choses très simples et ordinaires, et c'est très agréable. Si Livaï ressent la même chose, alors c'est parfait. Je voudrais ne rien briser, ne rien désenchanter, mais je pense que c'est le bon moment pour lui poser la question...
Tu me haïssais vraiment, Livaï ? Je sais que je le méritais sans doute, mais cela m'attristait, car je sentais cette haine me transpercer aussi sûrement qu'un couteau... J'aurais voulu que cela se passe autrement, mais le mal est fait. Livaï lève les yeux de sa tasse et me regarde calmement, avec des yeux presque doux, tout à fait à l'opposé de son discours. Il me rétorque que j'ai fait ce que je devais pour aller au bout de mon idée, et c'est une chose qu'il admire chez moi. Ah oui, vraiment ?... Tu me demandes de ne pas regretter ? Mais... tes deux amis, Isabel et Furlan, ils sont morts à cause de cela... Ils étaient deux très bons soldats...
Livaï pose sa tasse et ses yeux s'arrondissent de surprise. Il murmure "tu te souviens de leurs noms..." dans un souffle lent et triste. Bien sûr que je me souviens de leurs noms. Et pas seulement des leurs... C'est le moins que je puisse faire pour les disparus... Livaï se ressaisit et affirme qu'Isabel et Furlan seraient contents qu'il soit resté dans le bataillon. Après tout, pour donner un sens à leur mort, c'était la meilleure chose à faire. Je souris tristement ; ce sourire ne me vient pas facilement...  C'est donc pour eux que tu es resté finalement. Je me le suis si souvent demandé... Je croyais qu'il y avait... une autre raison...
Livaï commence à me dire qu'il y a d'autres raisons, oui... mais ne va pas plus loin et boit son grog pour couper court à la conversation. J'aurais bien voulu qu'il finisse pourtant... Cela avait l'air... intéressant... Je lève ma tasse en l'air en proclamant un toast pour les disparus, pour ceux qui ne peuvent pas trinquer et ceux qui les pleurent encore. Livaï suit le mouvement et nous finissons notre boisson solennellement.
Au moment de sortir, une étoile filante passe dans le firmament au-dessus de nos têtes. Les autres passants l'ont aussi remarquée et tout le monde semble s'immobiliser. Livaï s'apprête à me demander ce que c'est qu'une étoile filante - il croit que j'ai toujours réponse à tout - mais je lui dit que ce serait trop compliqué à expliquer, et que c'est l'occasion de faire un voeu. Nous restons tous silencieux, les yeux levés au ciel, formulant en pensée quelque chose que nous souhaitons voir se produire. Cette étoile me prend en dépourvu ; je n'ai pas réellement pensé au bon moment à ce que je voulais vraiment voir se réaliser. J'ai bien des tas d'idées, mais aucune ne l'emporte sur l'autre. Et puis, je ne suis pas très porté sur ces superstitions après tout... Mais il y a quelque chose que je souhaite malgré tout, après tout le reste. Aucune chance que cela se réalise, mais cela ne coûte rien de l'espérer.
J'ai souhaité que cette nuit ne s'achève jamais. Que la sensation de bien-être qui est mienne en ce moment puisse perdurer. Je n'ai jamais rien souhaité pour moi-même jusqu'à présent. C'est la première fois... et j'ai le sombre pressentiment que rien de tout cela ne durera, qu'un danger effroyable nous guette. Quand mes yeux se portent sur le haut sommet du Mur Maria, je me mets à frissonner sans raison... C'est Livaï qui me ramène à la réalité. Il me demande quel voeu j'ai fait. Hmm, si je te le dis, il ne se réalisera pas. Et... je sais qu'il ne se réalisera pas, demain le soleil se lèvera et nous reprendrons notre vie de soldat, comme avant. Il m'annonce qu'il ne me dira pas non plus celui qu'il a fait. Eh, attends, tu en as vraiment fait un ?
Livaï me dépasse et je le laisse nous diriger vers le sud, vers la masse imposante de Maria. Elle m'a tellement impressionné la première fois que je l'ai vue... Le profil de la déesse se dessine à peine sur l'ombre de la porte de devant et tout à coup, je me sens oppressé. Livaï doit ressentir la même chose car il fait demi-tour en grommelant que cela lui rappelle le boulot, et que c'est désagréable... Je comprends, fuyons d'ici.
Je le sens attristé et je ne veux surtout pas qu'il perde sa bonne humeur. Alors je me risque à passer un bras sur ses épaules, m'attendant à tout instant à ce qu'il me rejette sans ménagement. Mais il ne réagit pas, et me laisse lui donner l'accolade sur un bon bout de chemin. Des badauds nous jettent des regards curieux, mais je m'en moque. Aucun d'entre eux n'est à notre place, aucun d'entre eux ne ressent les choses comme nous les sentons à présent. Ils pourraient tout aussi bien ne pas être là.
Livaï finit par se dégager en douceur et marche à reculons en me regardant. Il me demande pourquoi je n'ai pas répondu à la question de Mike l'autre jour. Je fais semblant de ne pas comprendre, histoire de me donner du temps... Car je pense qu'il ne se contentera pas d'une échappatoire cette fois. Tout laisser tomber, mener une autre vie ? Cela ne m'a jamais traversé l'esprit. Je ne sais rien faire d'autre que me battre, et apporter la victoire à l'humanité est mon seul but. Est-ce que ces mots sonnent creux ? Ils me semblent pourtant que c'est bien la vie que j'ai choisie...
Livaï se met à se moquer gentiment, en prétendant que je suis bien trop intelligent pour ne rien savoir faire d'autre. Il me dit que j'ai de la chance d'avoir été à l'école. Hmm, c'est vrai mais ce ne sont pas forcément mes meilleurs souvenirs. Je lui explique que j'étais le fils du professeur et qu'en tant que tel, et conformément à une tradition bien ancrée chez les humains, j'étais rejeté de presque tout le monde. Mike était mon seul ami. J'essayais de me défendre en leur parlant, mais ça ne marchait pas vraiment.
Les mots peuvent blesser, Livaï. Ils peuvent même tuer... Alors oui, tu vois... C'est pour cela que je me confie peu. Je ne veux plus blesser personne... même si les morts... sont inévitables... Tu n'as pas besoin d'en savoir plus, juste de comprendre...
Et comme je m'en doutais, il comprend parfaitement, sans me demander de détails.
Livaï me rétorque que les emmerdeurs ne comprennent que les coups, et qu'il n'y a pas mieux pour dresser quelqu'un. Je réalise alors à quel point sa vie a été différente de la mienne, et je ne peux m'empêcher de vouloir en savoir plus. Je ne veux pas paraître indiscret, bien sûr, mais s'il refuse de me répondre je ne m'en formaliserai pas. Je lui demande de me parler de ses parents.
Il baisse la tête et je sais que j'ai touché un point sensible. Il n'y a jamais fait que de vagues allusions jusqu'à maintenant. Il essaie de se dérober, et de me faire croire que sa vie n'est pas un sujet si important, que c'est ennuyeux... mais j'insiste, jute un peu. Il me révèle que sa mère est morte quand il était tout petit, à un âge où les souvenirs commencent à peine à se former. De quoi est-elle morte ? Livaï me regarde de travers, d'une façon qui ne m'a jamais plu, et me rétorque que sa mère était une... "pute". Et qu'avec cette donnée en tête, je devrais pouvoir deviner ce qui a dû se passer.
Je me sens un peu honteux de l'avoir lancé sur ce sujet. Alors je lui dis que je suis désolé pour lui. Quelle dureté, même dans mes mots... Je ne m'attendais pas à une telle tragédie... Il a eu de la chance de s'en sortir. Je veux dire... cela aurait pu être bien pire vues les circonstances... Je sais que le trafic d'êtres humains était florissant dans les bas-fonds fut un temps... Il aurait pu arriver des tas de choses horribles à Livaï...
Mais il balaie ma sollicitude d'un geste de la main en m'assurant qu'il s'en est mieux sorti que bien d'autres. Et puis il y avait le fameux "Kenny", son père à ce qu'il dit. Enfin, il ne l'a jamais affirmé clairement. Apparemment, il a trouvé quelqu'un de confiance pour le protéger assez longtemps. Si cet homme est toujours vivant, je me devrais de le remercier pour ça.
Après toutes ses petites révélations en cascade, je me rends compte que Livaï est aussi seul que moi. Lorsque je le lui dis, il se place de nouveau à côté de moi et m'offre de nouveau son regard si doux, si peu habituel. Quelque chose passe entre nous, qui nous fait du bien même si une certaine amertume se cache encore sous cette sensation agréable.
Alors que nous revenons vers le centre de Shiganshina, au milieu des cris des enfants faisant de la luge, je remarque que Livaï s'est remis à souffler sur ses doigts. Il les frotte sans succès, aussi je prends la décision d'intervenir. Je prends ses mains dans les miennes et souffle dessus en les gardant bien au chaud. Il reste immobile, sans doute aussi surpris que moi de mon initiative, mais se laisse faire. Je conclus qu'il lui faudrait vraiment des gants car si ses mains s'abîment, il sera moins bon en combat. Après tout, ses mains pourraient sauver l'humanité un jour. Livaï se laisse prendre à cet argument, mais rétorque qu'il préfère me laisser souffler dessus tout l'hiver, car cela ne lui coûte rien. Eh ! je ne vais pas passer mes journées à faire ça ! Viens par ici, je crois avoir vu une boutique pas loin !
Il renâcle un peu mais nous finissons par nous immobiliser devant la devanture d'un magasin d'articles de luxe - il y en a peu à Shiganshina. Livaï écarquille les yeux devant les prix des gants qui lui semblent sans doute astronomiques. Je lui propose de lui en offrir. Il s'indigne que je puisse dépenser autant d'argent pour si peu mais j'insiste. Je le force à entrer dans la boutique. C'est un ordre de ton supérieur, Livaï, pas de discussion.
Le vendeur se presse vers nous et ne tarde pas à nous montrer ses produits. Livaï fait bonne figure jusqu'à ce que l'homme ait mesuré ses mains. Il lui annonce, contrit, qu'il n'a que peu de produits pour homme à sa taille, mais qu'il va lui montrer ce qui conviendrait. Les paires de gants défilent pendant un moment, mais rien ne trouve grâce aux yeux de Livaï. Je suis moi-même un peu déçu car j'ai une idée bien précise du type de gants qui lui conviendrait. Le vendeur se résout à élargir son champ de recherche et nous présente alors la perle rare : des gants blancs, en peau de chevreau, d'une douceur incomparable. Livaï passe son doigt dessus et je devine qu'il aime ce contact. Je lui conseille de les passer pour voir s'il sont à sa taille. Il les enfile sans aucune difficulté et annonce qu'il a l'impression de ne rien porter du tout, qu'ils sont comme une seconde peau. Je les trouve magnifiques ; ces gants sont faits pour lui.
Inquiet, Livaï demande au vendeur le prix de ces merveilles. Quand il nous l'annonce, il siffle entre ses dents de dépit et s'apprête à les retirer pour les remettre à leur place, mais je l'arrête. Le prix me convient. Il veut protester mais je refuse de l'entendre. C'est un cadeau que je te fais et on ne refuse pas les cadeaux, c'est impoli. Il se tait alors, et me laisse payer.
Une fois dehors, Livaï semble hypnotisé par ses mains enveloppées de cette peau blanche et douce. Tu vois, ce n'est pas si mal de porter des gants. Je suis sûr que tes mains se réchauffent déjà, je me trompe ? Il ne répond pas tout de suite, mais au bout d'une minute il murmure "Merci, Erwin, ils sont très beaux" d'une petite voix qui ne lui ressemble pas du tout. C'est la première fois qu'on te fait un cadeau ? Je devine que c'est le cas. Je m'en sens encore plus satisfait.
Nous remontons de nouveau la rue vers le grand sapin du centre-ville. Livaï a retrouvé son air enjoué et marche sur un petit muret à côté ; ainsi, il est un peu plus grand que moi et cela me fait un drôle d'effet. Nous nous asseyons alors en face de l'arbre de Yule, dont les branches dégoulinent de la cire des bougies. J'entends des gens chanter au loin et des couples, tendrement enlacés, s'égaient sur les bancs alentours, les yeux brillants de la lueur des flammes d'espoir des habitants de Shiganshina.
Alors que je me rapproche insensiblement de lui, Livaï brise le silence et me demande s'il est d'usage d'offrir des cadeaux à Yule. Je lui réponds que non, mais que cela se fait pour les anniversaires. Livaï semble surpris et me scrute intensément en précisant qu'il ne connaît même pas sa date de naissance. Comme je m'en doutais... Livaï, as-tu détaillé tes papiers d'identité quand je te les ais remis ? Tu devrais le faire.
Il les sort de sa poche intérieure - il a pris l'habitude de ne plus jamais sortir sans - et les examine attentivement. Puis, ceci fait, il m'observe de nouveau et me demande pourquoi je lui ai choisis cette date de naissance, le 25 décembre. Tu as donné peu de détails à l'officier qui t'a auditionné ce jour-là à Trost. Cela se limitait à "fin d'année, probablement en hiver". J'ai dû me contenter de ça pour tes papiers. Un nom complet n'est pas nécessaire pour être en règle mais il fallait une date de naissance. Alors j'ai opté pour celle-ci. Elle est particulière. Livaï me demande pourquoi.
Yule célèbre la nuit la plus longue de l'année, et le retour des jours plus longs. Il symbolise la victoire de la lumière sur les ténèbres. J'ai pensé que dans ton cas... cela était tout indiqué. Tu n'es pas de cet avis ? Livaï répond avec désinvolture qu'après cette nuit, les titans auront donc plus de lumière pour nous pourchasser encore plus longtemps. Ah, ne soit pas défaitiste, les humains aussi ont besoin de lumière.
Les yeux dans le vague, Livaï me répond que j'ai tort, et qu'il en est la preuve vivante. Toutes ces années sous terre... c'est terminé Livaï, n'y pense plus. Tu m'en veux d'avoir choisi ce jour pour ta naissance ? Il me regarde en balançant légèrement la tête et me dit que non, que cela l'a ancré dans la réalité du monde ; que cette date de naissance lui avait toujours manqué et qu'il ne le réalise que maintenant. Je me sens heureux pour lui.
Je me décide enfin à le prendre dans mes bras, tout en faisant en sorte que cela reste purement amical. Il ne me repousse pas et se laisse même un peu aller contre moi. Je ne veux pas qu'il perçoive l'émotion qui me secoue à l'idée de l'avoir ici, à mes côtés. Je crois que j'ai de la chance. Peut-être pense-t-il la même chose.
Il me souhaite un joyeux Yule. Joyeux Yule, Livaï, et bon anniversaire.
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rougestock · 3 years
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Manish Nai
Commencant avec de la peinture, Manish Nai (né en 1980 à Gujarat, Inde) a développé sa pratique dans une forme unique en son genre, réalisée en malaxant des blanchets de jute brut et en créant des motifs extrêmement complexes, issus des fils du matériel tirés et tricotés. Ces premières expérimentations redonnent vie au domaine de l’abstraction dans une époque où la figuration domine l’art indien. Après presque dix ans dédiés à perfectionner son travail en jute et toile, Manish commence à expérimenter d’autres domaines tels que les graffitis illusionnistes, la photographie et la sculpture. Initialement très simples, les sculptures de Manish se font ensuite très élaborées, tout comme c’est le cas pour ses toiles. La forme exacte des sculptures et la précision du motif des plis et des fissures que les matériaux (souvent des matériaux de récupération tels que des vieux journaux ou les cartons usagés) adoptent suite à la pression n’est jamais prévisible. Les sculptures sont imprégnées d’une autre  dimension temporelle. Au cours de l’année dernière, l’artiste s’est concentré sur les grands panneaux d’affichage vides, tels qu’ils apparaissent entre l’enlèvement d’une affiche et l’installation d’une autre.
Tout comme ses précédentes images de murs inesthétiques, Manish relie les panneaux d’affichage pas-tout-à-fait-vides à l’histoire de la peinture abstraite. Bien que Manish Nai cohabite avec la frénésie et le bruit des villes indiennes contemporaines et qu’il s’en laisse inspirer, à travers ses peintures et sculptures il arrive à instaurer une connexion  avec le monde naturel et avec une notion de temps pure, aux limites de l’imagination humaine. Il fait appel à des objets et techniques modestes pour réaliser des œuvres qui sont expressives et accessibles tout en étant précises et conceptuellement rigoureuses.  Manish Nai a obtenu son diplôme en dessin et peinture à la L.S. Raheja School of Art de Mumbai. Il est lauréat du Prix Pollock-Krasner Foundation (New York, 2004 - 2005) et de la Bourse attribuée en 2014 par ROSL Visual Arts, Royaume Unis. Il vit et travaille à Mumbai.
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plaisirdecrire · 5 years
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Intimes Convictions #2 : L’affaire Dupont de Ligonnès
Tout le monde a des secrets. Chaque famille a sa propre histoire, plus ou moins complexe, bien cachée du monde. Celle de Xavier Dupont de Ligonnès dépasse ce stade et va susciter l’intérêt de plus d‘un et poser de multiples questions. Cette histoire commence par une mystérieuse disparition. Celle de six membres d’une même famille à Nantes en avril 2011. Xavier Dupont de Ligonnès, sa femme Agnès, leurs enfants Arthur, Thomas, Anne et Benoît ne donnent plus signe de vie. Alertés, leurs voisins signalent ces disparitions. Quand la police pénètre dans la maison familiale, elle la trouve vide, nettoyée et rangée. De plus, les volets sont fermés depuis plus d’une semaine. La maison est longuement examinée et les proches interrogés. On découvre ainsi que des lettres de démissions et de clôtures de comptes, mentionnant une mutation professionnelle en Australie, ont été envoyés aux employeurs d’Agnès et d’Arthur et directeurs des écoles des quatre enfants. Or, aucun des destinataires des courriers ne reconnaît ni le style et ni la signature des concernés. Les personnes entendues font tous état d’un silence soudain de tous les membres de la famille et l’impossibilité de les joindre. De plus, un étrange courrier signé du père de famille destiné aux proches fait état d’un départ aux États-Unis dans le cadre d’un programme de protection de témoin. Ces découvertes sont suffisamment troublantes pour qu’un avis de recherche soit lancé. Ce qui n’était en apparence qu’une disparition se transforme vite en enquête pour meurtre lorsque cinq corps, ceux de la mère et des quatre enfants, sont retrouvés sous la terrasse de la maison, précisément l’endroit que Xavier mentionnait dans sa lettre. Ils sont en tenue de nuit, enveloppés dans des draps et des sacs de jute et recouverts de chaux vive, utilisé pour accélérer la décomposition et camoufler les odeurs de putréfaction des cadavres. Les deux chiens de la famille ont aussi été abattus et le corps de Thomas a été placé à part des restes de sa famille. Les autopsies ont déterminé qu’ils ont été drogués avec des somnifères puis abattus à bout portant pendant leur sommeil, avec une carabine du même calibre que celle acquise par Xavier trois semaines plus tôt. Agnès, Arthur et Anne ont chacun reçu deux balles dans la tête, Thomas deux balles dans la tête et une balle dans le thorax, Benoît trois balles dans la tête et deux balles dans le thorax. Un mandat d’arrêt international à l'encontre de Xavier est alors donné. Plus l’enquête avance, plus les éléments troublants s’enchaînent. On ne tarde pas à découvrir d’intrigants achats effectués par Xavier quelques jours avant le crime. Ceux d’un silencieux, de cartouches de carabine, de sacs de chaux, de ciment, d'une bêche et d’une houe. Les enquêteurs apprennent également que Xavier a pris des cours de tirs peu avant le drame. Des courriers inquiétants du père de famille sont retrouvés. On déterre des publications internet du couple qui témoignent du désespoir d’Agnès et des questionnements de Xavier. Le profil du principal suspect est établi. Il apparaît vite que Xavier menait une vie dissolue, bien loin de l’image du mari idéal qu’il s’était forgé. Sa profession est floue. Décrit comme commercial, il n’a pas connu de succès avec les activités qu’il a tenté de lancer. Endetté, il contracte des crédits, emprunte à ses amis et maîtresses qu’il ne remboursera jamais. La piste religieuse, de par la proximité de sa mère d’une secte, est un temps envisagée en plus de la piste financière avant d'être rapidement écartée. De plus, le passage d’un huissier chargé de recouvrer une dette aurait pu précipiter le passage à l’acte. On reconstitue les derniers jours des victimes et du père de famille. La famille est vue pour la dernière fois ensemble le 3 avril, sans Thomas toujours à l’internat, au cinéma et dans un restaurant de Nantes. Le soir, Xavier laisse un message vocal laconique et décontracté à sa sœur. Le lendemain, celui-ci prétexte un accident de vélo d’Agnès pour faire revenir Thomas. Ils sont tous deux vus en train de dîner. Le soir, Xavier passe un dernier coup de téléphone à sa sœur. Par la suite, aucun des enfants ni Agnès ne donnera signe de vie. Xavier est aperçu pour la dernière fois à Nantes en train de charger des sacs dans sa voiture. Puis il parcourt la France pendant 5 jours. Il passe la nuit du 11 au 12 avril dans un hôtel de Blagnac, puis la nuit du 12 au 13 avril à Le Pontet. Il est filmé par une caméra de vidéosurveillance retirant de l’argent à un distributeur automatique à Roquebrune-sur-Argens où il passe la nuit. Le lendemain, il retire une nouvelle fois de l’argent et quitte l'hôtel en abandonnant son véhicule, sa carabine sous le bras. La presse s'empare vite et se passionne pour cette affaire hors-norme. Dès la disparition de la famille, elle est largement médiatisée et relayée par les médias. Les recherches et différentes pistes se succèdent sans donner de résultats. La thèse du suicide refait surface en juin 2013 lorsqu’un corps est retrouvé non loin du lieu où Xavier a été vu pour la dernière fois. Elle est une nouvelle fois ravivée en avril 2015 lors de la découverte d’ossements dans une forêt proche de l’endroit. En juillet 2015, un courrier adressé à une journaliste nantaise contenant une photo d’Arthur et de Benoît ainsi qu’un mot signé du fugitif affirme qu’il est encore vivant. Pourtant, rien ne peut identifier l’expéditeur de façon certaine. En janvier 2018, une nouvelle piste est explorée suite au signalement de deux témoins dans le monastère de Roquebrune-sur-Argens. Malgré une intervention policière, les fouilles sont restées vaines. Un autre élément troublant s’ajoute. Celui d’une affaire étrangement similaire, de par le procédé et au profil du suspect, aux États-Unis. En novembre 1971, John List abat froidement sa femme, sa mère et ses trois enfants avant de disparaître et d’être retrouvé 18 ans plus tard. Or, Xavier se trouvait aux États-Unis au moment de son arrestation. Il aurait donc pu en avoir connaissance et s’en inspirer. Une de ses connaissances interpelle également, Gérard Corona, fournissant des comptes bancaires et des cartes de paiement anonymes à l'étranger depuis les États-Unis. Xavier aurait pu faire appel à lui dans sa fuite. Personnellement, je ne crois pas à la thèse du suicide. Plusieurs éléments me le font penser. Notamment la façon dont les victimes ont été assassinées, leur absence couverte, le fait que la maison ait été minutieusement nettoyée et vidée et que tous les comptes de la famille ont été clôturés. Pourquoi s’embarrasser avec tout ça si la finalité est le suicide ? De plus, la dernière trace que l’on a de lui c’est le retrait de liquide à un distributeur de billets. Je ne pense pas que l’on ait besoin d’argent si on s’apprête à mettre fin à ses jours. De mon point de vue, il a probablement été aidé, soit par un membre de sa famille, soit par un proche. Il a sans doute fui en Europe ou aux États-Unis. On peut aussi se demander pourquoi sa famille ne semble pas manifester de sympathie pour les victimes. Elle profite des approximations pour tout remettre en cause et prôner la contrainte ou le complot. Son obstination à prendre sa défense est compréhensible mais douteuse. Dès le départ, on constate que le passage à l’acte a été longuement préparé, mûrement réfléchi et planifié. Les exécutions ont été méthodiques et tout fait penser à une mise en scène. Sa seule erreur fut d’être découvert trop tôt, chose à laquelle il ne s’attendait pas. Même si Xavier est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, tous les éléments le désignent comme auteur de la tuerie. Tant qu’il sera introuvable, cette affaire restera une énigme et un véritable mystère. Également disponible sur: https://intimesconvictions.tumblr.com/
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intimesconvictions · 4 years
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#2 : L’affaire Dupont de Ligonnès
Tout le monde a des secrets. Chaque famille a sa propre histoire, plus ou moins complexe, bien cachée du monde. Celle de Xavier Dupont de Ligonnès dépasse ce stade et va susciter l’intérêt de plus d‘un et poser de multiples questions.
Cette histoire commence par une mystérieuse disparition. Celle de six membres d’une même famille à Nantes en avril 2011. Xavier Dupont de Ligonnès, sa femme Agnès, leurs enfants Arthur, Thomas, Anne et Benoît ne donnent plus signe de vie. Alertés, leurs voisins signalent ces disparitions. Quand la police pénètre dans la maison familiale, elle la trouve vide, nettoyée et rangée. De plus, les volets sont fermés depuis plus d’une semaine. La maison est longuement examinée et les proches interrogés. On découvre ainsi que des lettres de démissions et de clôtures de comptes, mentionnant une mutation professionnelle en Australie, ont été envoyés aux employeurs d’Agnès et d’Arthur et directeurs des écoles des quatre enfants. Or, aucun des destinataires des courriers ne reconnaît ni le style et ni la signature des concernés. Les personnes entendues font tous état d’un silence soudain de tous les membres de la famille et l’impossibilité de les joindre. De plus, un étrange courrier signé du père de famille destiné aux proches fait état d’un départ aux États-Unis dans le cadre d’un programme de protection de témoin.
Ces découvertes sont suffisamment troublantes pour qu’un avis de recherche soit lancé. Ce qui n’était en apparence qu’une disparition se transforme vite en enquête pour meurtre lorsque cinq corps, ceux de la mère et des quatre enfants, sont retrouvés sous la terrasse de la maison, précisément l’endroit que Xavier mentionnait dans sa lettre. Ils sont en tenue de nuit, enveloppés dans des draps et des sacs de jute et recouverts de chaux vive, utilisé pour accélérer la décomposition et camoufler les odeurs de putréfaction des cadavres. Les deux chiens de la famille ont aussi été abattus et le corps de Thomas a été placé à part des restes de sa famille. Les autopsies ont déterminé qu’ils ont été drogués avec des somnifères puis abattus à bout portant pendant leur sommeil, avec une carabine du même calibre que celle acquise par Xavier trois semaines plus tôt. Agnès, Arthur et Anne ont chacun reçu deux balles dans la tête, Thomas deux balles dans la tête et une balle dans le thorax, Benoît trois balles dans la tête et deux balles dans le thorax. Un mandat d’arrêt international à l'encontre de Xavier est alors donné.
Plus l’enquête avance, plus les éléments troublants s’enchaînent. On ne tarde pas à découvrir d’intrigants achats effectués par Xavier quelques jours avant le crime. Ceux d’un silencieux, de cartouches de carabine, de sacs de chaux, de ciment, d'une bêche et d’une houe. Les enquêteurs apprennent également que Xavier a pris des cours de tirs peu avant le drame. Des courriers inquiétants du père de famille sont retrouvés. On déterre des publications internet du couple qui témoignent du désespoir d’Agnès et des questionnements de Xavier. Le profil du principal suspect est établi. Il apparaît vite que Xavier menait une vie dissolue, bien loin de l’image du mari idéal qu’il s’était forgé. Sa profession est floue. Décrit comme commercial, il n’a pas connu de succès avec les activités qu’il a tenté de lancer. Endetté, il contracte des crédits, emprunte à ses amis et maîtresses qu’il ne remboursera jamais. La piste religieuse, de par la proximité de sa mère d’une secte, est un temps envisagée en plus de la piste financière avant d'être rapidement écartée. De plus, le passage d’un huissier chargé de recouvrer une dette aurait pu précipiter le passage à l’acte.
On reconstitue les derniers jours des victimes et du père de famille. La famille est vue pour la dernière fois ensemble le 3 avril, sans Thomas toujours à l’internat, au cinéma et dans un restaurant de Nantes. Le soir, Xavier laisse un message vocal laconique et décontracté à sa sœur. Le lendemain, celui-ci prétexte un accident de vélo d’Agnès pour faire revenir Thomas. Ils sont tous deux vus en train de dîner. Le soir, Xavier passe un dernier coup de téléphone à sa sœur. Par la suite, aucun des enfants ni Agnès ne donnera signe de vie. Xavier est aperçu pour la dernière fois à Nantes en train de charger des sacs dans sa voiture. Puis il parcourt la France pendant 5 jours. Il passe la nuit du 11 au 12 avril dans un hôtel de Blagnac, puis la nuit du 12 au 13 avril à Le Pontet. Il est filmé par une caméra de vidéosurveillance retirant de l’argent à un distributeur automatique à Roquebrune-sur-Argens où il passe la nuit. Le lendemain, il retire une nouvelle fois de l’argent et quitte l'hôtel en abandonnant son véhicule, sa carabine sous le bras.
La presse s'empare vite et se passionne pour cette affaire hors-norme. Dès la disparition de la famille, elle est largement médiatisée et relayée par les médias. Les recherches et différentes pistes se succèdent sans donner de résultats. La thèse du suicide refait surface en juin 2013 lorsqu’un corps est retrouvé non loin du lieu où Xavier a été vu pour la dernière fois. Elle est une nouvelle fois ravivée en avril 2015 lors de la découverte d’ossements dans une forêt proche de l’endroit. En juillet 2015, un courrier adressé à une journaliste nantaise contenant une photo d’Arthur et de Benoît ainsi qu’un mot signé du fugitif affirme qu’il est encore vivant. Pourtant, rien ne peut identifier l’expéditeur de façon certaine. En janvier 2018, une nouvelle piste est explorée suite au signalement de deux témoins dans le monastère de Roquebrune-sur-Argens. Malgré une intervention policière, les fouilles sont restées vaines.
Un autre élément troublant s’ajoute. Celui d’une affaire étrangement similaire, de par le procédé et au profil du suspect, aux États-Unis. En novembre 1971, John List abat froidement sa femme, sa mère et ses trois enfants avant de disparaître et d’être retrouvé 18 ans plus tard. Or, Xavier se trouvait aux États-Unis au moment de son arrestation. Il aurait donc pu en avoir connaissance et s’en inspirer. Une de ses connaissances interpelle également, Gérard Corona, fournissant des comptes bancaires et des cartes de paiement anonymes à l'étranger depuis les États-Unis. Xavier aurait pu faire appel à lui dans sa fuite.
Personnellement, je ne crois pas à la thèse du suicide. Plusieurs éléments me le font penser. Notamment la façon dont les victimes ont été assassinées, leur absence couverte, le fait que la maison ait été minutieusement nettoyée et vidée et que tous les comptes de la famille ont été clôturés. Pourquoi s’embarrasser avec tout ça si la finalité est le suicide ? De plus, la dernière trace que l’on a de lui c’est le retrait de liquide à un distributeur de billets. Je ne pense pas que l’on ait besoin d’argent si on s’apprête à mettre fin à ses jours. De mon point de vue, il a probablement été aidé, soit par un membre de sa famille, soit par un proche. Il a sans doute fui en Europe ou aux États-Unis. On peut aussi se demander pourquoi sa famille ne semble pas manifester de sympathie pour les victimes. Elle profite des approximations pour tout remettre en cause et prôner la contrainte ou le complot. Son obstination à prendre sa défense est compréhensible mais douteuse.
Dès le départ, on constate que le passage à l’acte a été longuement préparé, mûrement réfléchi et planifié. Les exécutions ont été méthodiques et tout fait penser à une mise en scène. Sa seule erreur fut d’être découvert trop tôt, chose à laquelle il ne s’attendait pas. Même si Xavier est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, tous les éléments le désignent comme auteur de la tuerie. Tant qu’il sera introuvable, cette affaire restera une énigme et un véritable mystère.
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rentscoot · 5 years
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Un nettoyage écocitoyen à la réserve naturelle du mas Larrieu à Argelès-sur-Mer
écologie. La réserve naturelle du mas Larrieu nettoyé.
Ils étaient nombreux samedi matin, à avoir répondu à l’appel écocitoyen. Seuls, en couples ou en famille, équipés d’un grand sac de jute et de gants fournis sur place, ils ont scruté le sol, déplacé les branchages, les roseaux, les bouts de bois à la recherche de tous ces plastiques que la crue du Tech a laissé sur la plage après le passage de la tempête Gloria. Les grosses prises sont les plus rares : quelques canettes de bières, des bouteilles plastiques, puis apparaissent un briquet, des morceaux de tuyaux, des sacs, de boîtes et enfin une multitude de petits bouts impossible à identifier mais qui sont de loin les plus nombreux.
Nettoyage sélectif et intelligent
Ludovic Recha qui officie à l’office de tourisme emmène régulièrement des touristes sur cette zone. Il la connaît comme sa poche et il explique : « Le bois, on va le laisser. On appelle ça la laisse de mer, ça permet de fixer la dune. Une partie des problèmes d’érosion vient du fait que par le passé, on a trop nettoyé : on enlevait le bois pour poser nos serviettes. Aujourd’hui, on a compris qu’il vaut mieux ne pas y toucher. Un peu de végétation va repousser, et avec les tamaris qui sont derrière la dune, ça permet de stopper les coups de mer « .
Ce nettoyage sélectif et intelligent est sans doute pour certains bénévoles le premier d’une longue série. Les aléas climatiques sont de plus en plus nombreux et les citoyens de tout bord et de tous âges sont de plus en plus conscients de l’importance de leurs actions : de quoi garder espoir en l’avenir.
Article Originale : Source
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gulbayaz · 8 months
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Legrang Ayash
Title : Le Visonnaire
Year : 2022
Size : 31,4 x 19,6 in. (80 x 50 cm)
Techniques : Technique Mixt
Artist : Legrand Ayash
Biography : De son vrai nom Cédric Joseph AYISSI, LEGRAND AYASH est un peintre d’origine camerounaise résident en Tunisie. Il débute sa carrière en 2018, alors que son plus grand rêve, étudier l’architecture, venait de s’évaporer. Il se lance dans le domaine en autodidacte donc, guidé par la force du processus et des expériences. Il se laisse étonner par le ressenti procuré par le jeu des couleurs, des motifs, de la magie qui s’en dégage, tout en restant témoin de la matérialisation des formes sur la jute. Confiant et nanti de ses expériences, l’artiste expose en solo les premiers résultats de ses travaux— dessins hyperréalistes réalisés au graphite, à l’encre de Chine et à l’acrylique–en Novembre 2022, à la Villa Dar Zembra, une maison d’hôtes située à haouaria. Mai 2023, il participe au prix jeune, organisé par la galerie TGM à la Marsa, sous le thème «Mouvement». De juin à août 2023, il participe à une résidence artistique organisée par la galerie ACID-TAPE, au kram. La résidence est sanctionnée par une exposition solo, du 16 Septembre au 16 Octobre 2023, sous le thème «MÉTANOÏA».
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toiledrone · 5 years
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au matin la maison de vacance devenait la rosée 
et ce qui était sûr c’était la rosée 
quand on sortait de la voiture tout devenait l’air frais et les pieds mouillés dans l’herbe 
l’argile flottante 
la verrière pâle 
je pouvais courir vite à l’aide des genoux plats au travers des ateliers des grands espaces vacants 
au grenier du dortoir le passage secret avait un mot de passe qui menait peut être au bout des lèvres cousines ou dans le bureau bleu ou dans l’armoire remplie 
tout était à la bonne place 
les fées abreuvées et grasses des banquets de limaces 
les champs de maïs boursouflés de corneilles et le chien du voisin et les framboises du voisin faisaient comme du son 
par la porte du solarium à droite des bancs d’église il y a eu le bois vert et les petits crapauds qui portaient l’odeur de l’amant d’aujourd’hui 
il y a eu les crises d’épilepsie de ma tante en réverbération et la mise à mort des chats aux 7 orteils 
papa disait “relativise” mais j’avais déjà des encoches dans ma carence de guerre 
j’engouffrais les rêves dans mes shorts de lin ou le sac de jute 
j’en ressortais les framboises abîmées de justesse par le glissement hors du trou de la clôture
les fruits se transformaient toujours en cette chose furieuse dans ma bouche puis par mon cul accroupie au dedans des vinaigriers
je construisais des cabanes de branches dans la clairière pour les fantômes des lapins de Marie-Hélène et les chatons au cou brisé de papa 
j’inventais la science de l’éternel retour pour être peut être un peu plus attentive à ce qui bouge sans pourtant qu’on ait à le regarder 
à une époque on disait l’invisible 
puis on a dit la neige 
puis on m’a dit “relativise” 
le visage de Geneviève était béat de lumière chaque fois qu’elle tombait vers l’arrière 
derrière ma tante il y avait la femme en bois au bout du tir à l’arc de ma tante avant sa maladie 
il y avait le nombril de la femme en bois 
une écorchure dans la maladie de la femme en bois comme une fuite 
nous avions la joie à l’étage des escaliers de poussière les dessins d’Isabelle à 8 ans et 10 ans et 15 ans rassemblés par centaines dans le coffre 
son enveloppe vitale repliée avec la corde de pendaison accidentelle était le pic du toit de cette grange qui m’inspirait les jeux de rôle
ou les suicides des grands
j’étais large comme la sieste du midi 
j’avais un petit matelas entre chaque vision 
quelques artéfacts d’une vie passée à apprendre l’art d’attraper les souris pour les emmener plus loin
j’ai longtemps cru que maman m’avait raconté ma naissance sous un cerisier en fleur entre les deux terrains de pit de sable mais j’ai cherché sur google map à la hauteur de mont-laurier 
j’ai cherché longtemps la route pour tomber sur la rue des cerisiers qui est jaune et sèche 
avec à peine ce petit carré d’herbe 
c’est drôle ce que ça fait un cerveau quand on est une petite fille 
nous avions mis la nappe par terre 
je pouvais courir vite à l’aide des genoux plats à force d’être assise et sage et d’une autre histoire 
j’avais la russie déboîtée et trois parents mais une coupure violente reconnue dans les yeux de mes cousins lorsque je leur ai montré le bobo dans nos gestes familiers
à une époque on disait l’engelure impossible 
puis on a dit que nous n’avions rien à craindre de la mémoire 
nous avons crié tous en choeur “la taille de notre gueule est une chose évidente!” 
j’ai trois parents mais avant ça j’avais un pantalon blanc rayé de blanc et un chapeau pour être reconnue dans les buissons qui déchirent la peau 
quand je parle de la mémoire je parle de ma grand-mère et Monique avait son carnet dans le panier à framboises 
nous allions faire des tartes ou ramasser les herbes à filer entre la dent droite et celle la plus croche de sa bouche 
les oiseaux faisaient leur nid dans le siège de ses cheveux et l’écriture de Monique recensait les passages migratoires
tant que quelque chose vole nous reviendrons à la maison 
et si les oiseaux étaient revenus je pense que j’y serais encore mais le voisin a installé dans le champ un sonar comme si hors de l’eau les poissons venaient lui prendre son maïs ou bien qu’entre le poisson et l’oiseau 
il n’y avait de différences que dans le nombre de choses à leur arracher 
il en a débusqué des bains complets 
l’alarme criait chaque fois qu’on traversait la clôture et passait du coq à l’usine en quelque secondes seulement
quand je pense au voisin je pense à des ciseaux dans les cheveux de ma grand-mère
dans l’autre époque on disait qu’à Noël ce serait mieux 
qu’on serait capable de s’y rendre 
l’étrange froid serait moins étrange et les fleurs de la tapisseries encore toutes bleues 
comme j’aimais ma grand-mère j’ai dit “j’aime le myosotis comme dans la bouche par exemple ou dans la petite ouverture entre la mousse et la boue”
on m’a dit que quelque chose chez moi avait fait geler la terre 
mais j’ai vu Monique accuser le coup de la foudre sur l’épinette 
je l’ai vu collectionner la disparition des araignées d’eau du bateau 
à la table de la cuisine au bout de son crayon il y avait de grands accords entre les mouvements de la jupe et du sel 
si on met le sel dans l’assiette on parle à ceux qui nous manque 
j’ai remarqué tout de suite quand le goût de sa cuisine a changé
à un moment on m’a dit “bonne nouvelle elle a été placée dans une maison”
et la maison a été vendue
si les oiseaux étaients revenus les fées auraient migrées à leur tour au travers de nos chaises de cuisine pour se rendre en ce lieux mystérieux et dansant de la lumière 
j’ai vu les trous 
je les ai entretenus dans l’attente et j’ai entendu la musique mourir puisque plus personne ne venait passer de temps avec moi
je me suis assise dans chaque pièce de la maison avant de devoir la quitter
j’ai classé les collections de tout le monde 
quand je parle de l’invisible c’est par soucis de transparence 
si on m’en veut de vouloir voir je peux faire croire aux yeux fermés 
on dit “une texture est palpable et donc prouvée” mais lorsque le four à sculpture de mon grand-père s’est arrêté 
même la poussière d’argile a finit par retomber complètement 
on vend un lieu dans l’urgence de la pauvreté puis on essaie de le garder vivant à tout prix
on fait des enfants on y installe nos meubles nos souvenirs
on fait des enfants comme on laisse grandir une colonie d’arbres à rhizomes 
il y a toujours quelque chose sous la terre pour préserver la mémoire de ce qui était là dans le soleil
il faut retourner là bas 
une fois par vie 
pendre les fées avec la corde de théâtre 
tailler les bosquets de cassis de Monique qui doivent être vieux maintenant et résistants à tout ce qui se présente
le passage secret a probablement été bouché 
la tapisserie arrachée et l’arbre coupé mais il reste encore un morceau de vinaigre sous la terre pour empoisonner l’existence et envahir l’espace des nouveaux habitants 
il reste le sel à répandre et dissoudre entre les corps 
un sel qui touche une maison un mur de pierre l’odeur des bottes
un sel dans l’eau du lac pour faire plaisir au héron 
celui du grand feu de l’été
je suis sur un bateau de papier je vogue sur chaque bulle de rosée j’ai l’armée d’araignées et de poissons brillants parce que la distance finit toujours par être le noeud de la nage 
j’emmène toute les provisions pour me rendre à Monique dans sa maison de retraite 
et quand j’arrive
je la ramène avec moi 
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mamtermante · 5 years
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On entend beaucoup parler de pédagogie alternative ces dernières années.
Il existe beaucoup de types de pédagogies, la plus connue étant la méthode de Maria Montessori, qui subit un « effet de mode » ces dernières années, pourtant elle existe et est pratiquée depuis très longtemps.
Il existe aussi d’autres types de méthodes plus ou moins connus.
Des écoles portent leurs noms un peu partout dans le monde.
Peu d’école de l’éducation nationale pratique ces méthodes, il faut aller dans une école privée, du nom de la méthode ou pratiquer l’IEF (l’Instruction En Famille) pour les faire chez soi, si on veut faire une continuité avec son éducation, par contre qui dit école privé ou école de la pédagogie alternative, dit coût.
Les écoles Montessori par exemple ont des coûts exorbitants pour des familles à faibles revenus, pas de bourses possibles, vu qu’elles ne dépendent pas de l’éducation national.
Certaines écoles maternelles pratique la pédagogie Montessori, après y a Montessori et Montessori… c’est facile de mettre le mot Montessori sans vraiment la pratiquer.
Les pédagogies alternatives se regroupent toutes sur certains points comme : l’autonomie de l’enfant, les découvertes des apprentissages, pratiquer des activités en rapport avec le développement de l’enfant, la créativité, développer la confiance en soi et l’estime de soi et bien sûr le respect de l’enfant.
Et point important, dans toutes ces méthodes alternatives, il n’y a pas de notes, de courses au bon point, de classements, de redoublement, de « par cœur »… l’erreur est permisse, on ne pointe pas les côtés négatifs et surtout on écoute l’enfant, ses envies et ses besoins.
Toutes sont dans la Communication Non Violente (CNV) et la bienveillance.
Il y a la méthode Montessori (la plus connue, je pense), mais aussi la méthode Steiner-Waldorf, Charlotte Mason, Reggio, Freinet, Decroly et encore pleins d’autres que je vais vous présenter dans cet article.
Je vais aborder les pédagogies de façon rapide pour pas que l’article fasse 10 pages et vous ennuyer, je ferais des articles sur chaque pédagogie plus détaillée.
Cet article est plus pour montrer l’éventail de pédagogie qui existe et peut-être vous aider à trouver celle qui vous parlera le plus.
-Qu’est-ce que ces pédagogies prônent comme valeur et qu’apportent telles aux enfants ?
–La méthode Montessori :
Elle repose sur le fait que l’enfant gère son rythme lui-même, il est libre de ses choix.
L’adulte le laisse seul découvrir son univers, il est jute un accompagnant, bien sur sans le mettre en difficulté.
On ne fait pas à la place de l’enfant, l’autonomie de l’enfant va se développer.
Cette pédagogie se fonde sur l’éveil sensoriel de l’enfant aussi.
-Les techniques Freinet :
Elles se rapprochent de la méthode Montessori sur certains points, comme sur le fait que chaque enfant apprend à son rythme.
L’adulte est là pour écouter l’enfant, aider si besoin et le mettre en valeur.
Les techniques Freinet, sont sur l’entraide, l’enfant s’auto-corrige, il émet ses propres choix.
Il y a une grande motivation, implication, une confiance en soi naît et le développement de l’esprit critique des enfants se fait.
Elle réside aussi sûr le fait que l’enfant est libre de s’exprimer comme il le souhaite, avec des dessins/textes libres par exemple, correspondance entre enfants…
Pour Freinet, l’enfant lit et écrit bien avant d’avoir les bases.
Le végétarisme est envisagé comme le jardinage.
-La méthode de Steiner-Waldorf :
La méthode repose sur l’apprentissage de langues vivantes, le plus tôt possible.
Elle prône aussi une ouverture vers le monde, beaucoup de découvertes (jardinage, art…).
Elle a une particularité cette méthode, c’est qu’elle met une conception spirituelle de l’être humain, avec la nature.
Les jouets sont peu élaborés,(par rapport à la méthode Montessori) les activités sont beaucoup manuelles et en jeu libre.
Il y a une ambiance très familiale qui ressort de cette méthode.
-La pédagogie de Charlotte Mason :
Les principes de la pédagogie de Charlotte Mason sont que les enfants sont des « personnes » dès la naissance, ils ne naissent pas bons ou méchants, mais avec la possibilité d’être bons et/ou méchants.
Il y a de nombreuses activités artistiques et en rapport avec la nature, la lecture.
Elle encourage à développer entre autres, l’attention, le perfectionnisme, l’empathie, le respect, la mémoire, la ponctualité…
La parole a une place importante aussi.
-La pédagogie Reggio :
C’est une philosophie et une pratique de l’éducation.
Dans la pédagogie Reggio on par du principe que les enfants ont une grande capacité d’apprentissage, ce sont donc eux qui apprennent, découvre, il n’y a pas de hiérarchie.
Il y a un dialogue, activité créative, découverte de son corps par des jeux de miroirs, déguisements, jeux d’ombres, jeu de rôles…
Le jeu a une place importante, dans toutes ces facettes.
On préfère les jeux pour développer la curiosité et les apprentissages que les livres.
Et d’après la méthode Reggio les enfants utilisent les « cent langages » ce sont les langues, mains pensées, jouer, parler, écouter, joie, chant, compréhension, découvertes, rêver, s’émerveiller…
-La méthode Decroly :
Ovide Decroly part du principe qu’il faut, non seulement prendre en compte le développement de l’enfant mais aussi les facteurs externes du milieu (social et naturel) en les intégrant complètement dans l’éducation et la scolarité.
Les centres d’intérêt de l’enfant sont une priorité.
Il y des projets de groupe, des sorties, de la cuisine.
Les enfants sont en autogestion, cela développe la responsabilisation des enfants en les rendant acteurs de leurs apprentissages.
-La pédagogie institutionnelle :
Elle a été inspirée de la méthode Freinet, elle a pour vocation le respect des règles de vie.
Avec un cadre, l’école devient un lieu de référence qui est sécurisante pour l’enfant. Il doit apprendre à se comporter en accord avec des règles qui l’amènent à se responsabiliser.
L’école est aussi et avant tout un lieu de paroles, elle y a une place importante.
Tous les matins à l’école, un atelier “quoi de neuf” est proposé, l’enfant peut partager en toute liberté ce dont il a envie, ses préoccupations, ses envies, ses doutes…
Il y a aussi le conseil de classe coopératif, chaque semaine les enfants se réunissent pour échanger sur tout ce qui touche à la vie de classe.
Fernand Oury, part du principe que si l’enfant perçoit la classe comme un endroit de repères, de sécurité, de vie, où l’on peut régler des questions, il va garder ou retrouver le goût d’apprendre, à travers son engagement et ses initiatives.
-La pédagogie du libre progrès :
Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des plus innovantes en termes d’expérimentation dans le domaine de l’éducation.
Le but est d’élever l’être spirituel de l’enfant, de favoriser ses attitudes innées, suivre son besoin afin de l’amener vers sa réalisation intérieure.
Cette pédagogie du libre progrès, est principalement répandue en Inde et aux États-Unis.
L’école ne prépare pas aux examens ni aux diplômes par contre.
-La méthode de l’éducation lente (Slow éducation) :
Elle repose sur le plaisir d’apprendre pour retrouver le goût d’apprendre.
Très fortement basée sur une démarche écologique, elle organise son projet éducatif autour du développement durable et du pacifisme.
Dessiner, apprendre avec les mains, accepter l’erreur, apprendre à se poser les bonnes questions, s’occuper de potager …
Elle part du principe que « perdre du temps est gagné du temps » et que l’erreur est créative.
–L’éducation démocratique :
Elle englobe tous les établissements qui ont une vision libertaire et non conventionnelle de l’éducation.
Ces écoles s’inspirent de figures emblématiques comme Freinet, Paul Robin ou encore des fondateurs de l’éducation nouvelle.
Ce mouvement éducatif met en avant des valeurs fortes comme la justice, le respect et la confiance.
La voix d’un enfant est considérée au même titre que celle d’un adulte.
-La méthode de l’école à la maison :
l’école n’est pas obligatoire, c’est l’instruction qui l’est et pas avant 6 ans.
En France, il y a de plus en plus d’enfants qui font l’école à la maison.
Les parents choisissent cette méthode car pour eux, l’école publique ne suit pas le rythme de chaque enfant, trop d’élèves par classes, pas assez individualisés, pas assez à l’écoute des enfants…
Il y a différents termes : homeschooling/unschooling, non-scolarisation, déscolarisation, Instruction En Famille.
Le principe est que l’enfant va à son rythme, il découvre et de nombreuses activités sont prévus pour élargir sa connaissance.
Si l’on pratique l’Instruction En Famille, on suit le programme de l’éducation national, il a aussi les cours par correspondance qui peuvent être mis en place par contre si l’enfant est en unschooling, c’est les parents qui créent leur programme.
Des contrôles annuels sont prévus par la loi, pour vérifier les acquis de l’enfant, par un inspecteur de l’éducation national.
-Des livres qui parlent/abordent les pédagogies alternatives :
« Le grand guide des pédagogies alternatives : + de 140 activités de 0 à 12 ans » de Madeleine Deny et Anne-Cécile Pigache
« Montessori, Freinet, Steiner… une école différente pour mon enfant ?. Le guide de référence des pédagogies alternatives » de Marie-Laure Viaud
Et vous, vous en pensez quoi des pédagogies alternatives, vous connaissiez, vous en pratiquez une chez vous ?
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  Bonjour, Aujourd'hui je vous parle des types de pédagogies alternatives qui existent. On connaît la plus connue, la méthode Montessori alors qu'il en existe pleins d'autres, comme Freinet, Charlotte Mason, Steiner-Waldorf... On entend beaucoup parler de pédagogie alternative ces dernières années. Il existe beaucoup de types de pédagogies, la plus connue étant la méthode de Maria Montessori, qui subit un « effet de mode » ces dernières années, pourtant elle existe et est pratiquée depuis très longtemps.
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