#La révolution des couleurs
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«Beaucoup sont décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s «les personnes âgées».
Nous sommes né(e)s dans les années 40-50-60.
Nous avons grandi dans les années 50-60-70.
Nous avons étudié dans les années 60-70-80.
Nous étions ensemble dans les années 70-80-90.
Nous nous sommes mariés, ou pas, et avons découvert le monde dans les années 70-80-90.
On s'aventure dans les années 80-90.
On se stabilise dans les années 2000.
Nous sommes devenus plus sages dans les années 2010.
Et nous allons fermement jusqu'en 2020 et au-delà.
Il s'avère que nous avons traversé HUIT décennies différentes...
DEUX siècles différents...
DEUX millénaires différents...
Nous sommes passés du téléphone avec un opérateur pour les appels longue distance, des cabines téléphoniques, aux appels vidéo partout dans le monde.
Nous sommes passés des diapositives à YouTube, des disques vinyles à la musique en ligne, des lettres manuscrites aux e-mails et Whats App.
Des matchs en direct à la radio, à la télévision en noir et blanc, à la télévision couleur, puis à la télévision HD 3D.
Nous sommes allés au magasin de vidéos et maintenant nous regardons Netflix.
Nous avons connu les premiers ordinateurs, les cartes perforées, les disquettes et maintenant nous avons des gigaoctets et des mégaoctets sur nos smartphones.
Nous avons porté des shorts tout au long de notre enfance, puis des pantalons longs , des pats d'eph ou des mini-jupes, des Oxfords, des Clarks, des foulards palestiniens, des combinaisons, et des jeans bleus.
Nous avons évité la paralysie infantile, la méningite, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe porcine et maintenant le COVID-19.
Nous avons fait du patin à roulettes, du roller, du skate, du tricycle, du vélo, du cyclomoteur, de l'essence ou du diesel et maintenant nous conduisons des hybrides ou des électriques.
Nous avons joué aux petits
chevaux et aux dames, aux osselets et aux billes, au 1000 bornes et au monopoly, maintenant il y a candy crush sur nos smartphones
Et nous lisions...beaucoup
Et la religion de nos camarades d'école n'était pas un sujet...
Nous buvions l'eau du robinet et la limonade dans des bouteilles en verre, et les légumes dans notre assiette étaient toujours frais, aujourd'hui on se fait livrer les repas
Oui, nous avons traversé beaucoup de choses, mais quelle belle vie nous avons eu !
Ils pourraient nous décrire comme des «exannuels» ; des gens qui sont nés dans ce monde des années 50, qui ont eu une enfance analogique et une vie adulte numérique.
Il faudrait y ajouter la révolution Biologique à laquelle nous avons assisté. En 1960, la Biologie était très descriptive. On a assisté à l'avènement de la Biologie Moléculaire : les molécules de la Vie ont été decouvertes: ADN, ARN etc. Quand on voit tout ce qui en a découlé : thérapie génique, empreintes genetiques, et autres les progrès sont considérables.
Nous avons en quelque sorte «tout vu» !
Notre génération a littéralement vécu et témoigné plus que toute autre dans toutes les dimensions de la vie.
C'est notre génération qui s'est littéralement adaptée au «CHANGEMENT».
Un grand bravo à tous les membres d'une génération très spéciale, qui sera UNIQUE..»
Photo Woodstock 1969
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11 août 1911 : mort du pastelliste Charles-Louis Gratia ➽ http://bit.ly/Charles-Gratia Peintre quasi attitré de la cour avant la révolution de 1848 et côtoyant les maîtres les plus illustres, Charles Gratia est contraint de gagner l’Angleterre en 1850 où il doit travailler chez un marchand de couleurs, y broyant des poudres pour nourrir sa famille, avant de connaître un éclatant succès en devenant le portraitiste de souverains et de hauts personnages, très physionomiste et fin scrutateur, sachant lire dans les replis les plus cachés de ses modèles
#CeJourLà#11Août#Gratia#pastelliste#peintre#pastel#peinture#art#artiste#portraitiste#portrait#biographie#histoire#france#history#passé#past#français#french#news#événement#newsfromthepast
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Mercredi 3 juillet 2013.
Les "MYOP" travaillent sur un projet sur la France avec le Secours Catholique. Il sera baptisé "les oubliés de nos campagnes". Avec Lionel Charrier, nous choisissons de travailler sur la diagonale du vide, un désert français. Les autres photographes de l'agence qui participent au projet iront dans d'autres régions.
La diagonale du vide est une zone qui a été particulièrement touchée par l'exode rural depuis la révolution industrielle au XIXème siècle jusqu'à maintenant.
Du Nord-est au Sud-ouest, en tandem, Lionel en couleur et votre serviteur en noir et blanc, nous avons parcouru la diagonale, de la frontière belge dans les Ardennes jusqu’à la frontière espagnole, dans les Pyrénées. Nous faisons le choix de suivre des routes secondaires, c'est là que se trouve la vraie vie, pas loin des villes, souvent à quelques kilomètres des grandes autoroutes, mais fréquemment ignorée des pouvoirs publics et des politiques qui trouvent très peu d’intérêt dans ces endroits de très basse densité, où il n'y a pas beaucoup de voix à glaner lors d'élections.
Grâce à certaines branches locales du secours catholique, nous rencontrerons des personnes dans le besoin. Nous en enregistrons aussi certaines. Devant le micro, elles se lâcheront beaucoup plus que devant un appareil photo. Très isolées, elles éprouvent un énorme besoin de se confier.
Photo : route départementale. Nièvre.
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– Et vous, vous êtes dans quoi au juste ? – Dans le réchauffement. – Ah c’est bien ça, non ? Ça a bien le vent en poupe cette histoire-là, non ? – Vous parlez de vent ? Nous, c’est tornades et typhons ! On n’a pas une minute à nous : fonte des glaciers par ici, stress hydrique par là, El Niño qui tempête dans le Pacifique, les ours polaires qui se noient dans l’Atlantique... La puissance éditoriale tous formats, les images en boucle... vous n’imaginez pas le boulot.
– Ah oui, quand même. Et vous Madame ? – Moi ? Oh moi je gère les épidémies mondiales. – Attendez... le … c’était vous ? – Oui, Monsieur. – Ahhhh, alors là… Chapeau bas, Messieurs ! Nous avons avec nous la personne qui a mis le monde sous cloche pendant deux ans ! – Vous me gênez. Le dossier était fort bien préparé, je dois dire. Un cas exemplaire de collaboration public/privé au niveau transnational. – Vous parlez le Mandarin alors ? – Oui, mais avec un fort accent texan.
– Et vous, Monsieur ? Vous êtes sur quel type de dossier ? – Moi ? Comment dire... c’est un peu dilué au début, mais ça finit généralement en apothéose. – Vous nous cuisinez, là ! Allez ! Dites tout ! – Tout ? Mais vous voulez ma mort ! Bon. Alors il s’agirait plutôt de faire bouger les gens sur des thématiques sociétales au début, et puis on redessine une carte politique à partir de quelques incidents, un peu de corruption, deux ou trois bavures bien mises en scène... bref, de quoi reprofiler les institutions en contrôlant progressivement la liberté de mouvement, d’expression, de transaction. – Je l’ai ! Vous, vous êtes dans les révolutions de couleur ! Un fond de CIA, quelques graines de Sorros, une bonne dose de LGBTQ+ et hop, c’est parti ! – Oui, c’est un peu raccourci mais je reconnais qu’il y a de cela. Et des dossiers pédophiles aussi – je me permets de rajouter cette info car c’est déterminant et ça dépasse mon seul champ de compétence opératif.
– Et vous jeune homme ? Vous ne dites pas grand chose. Quel peut bien être votre pré carré ? – Oh moi ? Je suis une compétence transverse. – “Transverse” ? C’est une nouvelle orientation sexuelle ? – Certes non. Je travaille un peu pour vous tous en fait. – Voyez-vous cela ! – Je m’occupe principalement des médias. De leur contrôle, pour être précis. L’intitulé du poste que j’occupe est “Régulateur des Pressions”. Nous avons à notre disposition divers leviers que nous actionnons plus ou moins, isolément ou de façon groupée. Tout dépend du résultat recherché. – Des leviers dites-vous ? – Oui, c’est cela même. Pour vous donner des exemples, nous avons le levier “viols et attouchements” pour les vieux journalistes un brin trop rigides. Nous avons aussi “fraudes fiscales et revenus dissimulés” pour les patrons de chaîne qui se croient intouchables. Ou alors “bashing racial et harcèlement social” pour les présentatrices indisciplinées. Quand vous les contrôlez, vous avez un œil sur tout. – Je suppose que vous avez également la main sur les financements ? – Oui aussi, mais c’est une collègue qui s’en occupe. Les financements publics, les dettes effacées, les rachats convenus, c’est son truc ! – Eh bien nous vous remercions pour votre soutien zélé ! Franchement, vous nous aidez bien ! – Quand on peut rendre service...
J.-M. M.
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Herbin
textes : Claire Berchiche, Geneviève Claisse, Patrice Deparpe, Christian Derouet, Nathalie Gallissot, Serge Lemoine, Jacqueline Munck, Dominique d’Orgeval, Arnaud Pierre, Dominique Szymusiak.
Bernard Chaveau Editeur, Paris 2012, 272 pages, 24x30cm, 330 color illustrations, ISBN 9782363060747
euro 60,00
email if you want to buy [email protected]
Catalogue de l'exposition "Auguste Herbin", présentée au musée Matisse du Cateau-Cambrésis (2012).
Né, comme son concitoyen, au milieu des métiers à tisser, il est l'un des maîtres incontestés de la couleur. Il participe aux grandes révolutions fauves puis cubistes.
Après la première guerre mondiale, il devient l'un des principaux protagonistes des grands mouvements de l'abstraction, en particulier « Abstraction - Création » et les « Réalités Nouvelles ». Fondateur de l'abstraction en France, il a marqué le siècle de façon magistrale.
L'exposition regroupeune sélection significative d'environ 250 oeuvres, aujourd'hui conservées dans les grands musées et collections privées occidentaux européens et américains, autour de la collection du musée Matisse, enrichie d'année en année et première collection au monde de cet artiste.
19/03/24
#Herbin#art exhibition catalogue#Musée Matisse Cateau-Cambrésis2012#abstraction#Auguste Herbin#art books#fashionbooksmilano
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About the slave rebellion in Saint-Domingue
Dans la séance du 30 novembre 1791 à l'assemblée législative, les délégués de Saint-Domingue présentèrent les éléments les plus "spectaculaires" qui devinrent ensuite les symboles de l'inhumanité des révoltés.[...] Fantasmes morbides ou réalités ? Il est impossible de le savoir, mais les détails de l'enfant empalé ou de l'homme scié vivant ne figuraient pas dans les relations des témoins de première main de la destruction de l'habitation Gallifet où ces faits auraient été commis. Ces images d'horreur devinrent pourtant des emblèmes de violence "africaine" bien au-delà de la colonie de Saint Domingue. Elles [...] se répandirent même dans les milieux révolutionnaires comme en février 1793, quand Camille Desmoulins les cita comme pièces à charge dans son Jean-Pierre Brissot démasqué. Tous les révolutionnaires n'étaient toutefois pas dupes des discours sur les horreurs "africains". Garran Coulon répondit en février 1792.[...] Il accusait en retour les colons contre les libres de couleur d'avoir caché la repression féroce des colons contre les libres de couleurs."
La révolution française et les colonies, BELISSA Marc
#frev#camille desmoulins#classic colonial reaction#making rebels looking like monsters#brissot#and Camille...#Camille...sigh#using this to attack Brissot because he was a member of 'La société des amis des noirs'#own goal Camille
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28. Il reste des batailles à mener
Notre société est un no man's land en régression : pauvreté, LGBT, racisme, égalité homme-femme, écologie...Il reste des batailles à mener, en fer de lance de l'éducation qui se transforme en bouillie d'enfants rois. Nous ne sommes qu'un petit bout d'infanterie, de chair à canon qu'on envoie au front sans réellement savoir le fond de la cause défendue et déjà perdue à notre échelle minuscule. Les puissants commandent, nous ne sommes que les exécutants. C'est bien de se gargariser de belles idées, de révolutions multicolores, mais rien ne semble ébranler le rocher de Polyphème bloquant la seule issue. Voter blanc, bleu ou rouge, la couleur paraît illusoire. Toujours la même rengaine rabâchée au pied levé. Regarder d'un œil dépité le jeu des trônes musicaux et vacants. Une nouvelle tête sort son épingle et vient décapiter les autres. Avec des espoirs étouffants. Il faudrait un tank et défoncer toute cette gloire républicaine qui chante ses propres louanges.
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Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.
Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de moeurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.
J'inventai la couleur des voyelles ! Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Une saison en enfer - Arthur Rimbaud
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« Mais, après tant d’efforts, un peu partout, on commence à comprendre que le véritable nationalisme est la plus hardie des révolutions. Je voudrais que cette révolution non sanglante, que cette révolution « progressive », comme disent les rexistes, eût ses fêtes et sa gaieté. »
Robert Brasillach, « Lettres à une provinciale », Editions les Sept Couleurs
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Un enterrement à Ornans est un tableau peint par Gustave Courbet entre 1849 et 1850. Le peintre avait 33 ans lorsqu'il réalisa cette œuvre de grandes dimensions qui fut l'objet d'une violente polémique lors de sa présentation au Salon de peinture de 1850. On a alors reproché au tableau sa vulgarité et les critiques ont accusé Courbet de peindre « le laid », « le trivial » et « l'ignoble ». L'Enterrement à Ornans devient vite une œuvre manifeste du réalisme dont Courbet fut le chef de file ; un peintre engagé pour l'Art mais aussi pour la République.
Le contexte historique
Courbet achève Un enterrement à Ornans en 1850, à une période charnière pour l’histoire de France comme pour l’histoire de l’art moderne. Louis-Philippe a été destitué en 1848, et en décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, a été élu président de la république.
En 1850, dans cette époque sensible au contexte social, les artistes ne se rangent pas forcément aux côtés de la classe ouvrière et de son combat (Courbet participera à la Commune seulement en 1871) mais ils se détachent de la bourgeoisie qui rejette les nouvelles formes d’art. L’artiste véritablement novateur tend à s’isoler et à se marginaliser : après la Bohème, forme de vie aléatoire mais libre des artistes romantiques, la deuxième moitié du xixe siècle voit l’apparition de l’image de l’artiste maudit, qui n'est plus au service des institutions et des pouvoirs en place comme auparavant, et qui n'est compris que par une petite élite intellectuelle et artistique.
La scène
Ornans, la ville natale de Gustave Courbet, est une petite localité de 4 000 habitants située à 25 km de Besançon dans le Doubs en Franche-Comté. Dans le tableau, on retrouve en arrière-plan les caractéristiques du paysage de la région : des falaises calcaires qui encadrent les m��andres encaissés de la Loue (un affluent du Doubs qui traverse la ville d'Ornans).
À partir de la Révolution, du fait du nombre croissant de morts, l'exiguïté des sites entraîne l'exurbanisation des cimetières, traditionnellement implantés autour de l'église du village. À Ornans, la population s'est opposée à ce transfert pendant des décennies et il faut attendre septembre 1848 pour qu'un nouveau cimetière hors du village soit inauguré. Dans le tableau c'est précisément dans ce nouveau cimetière à l'écart de la ville que se déroule l'enterrement. De plus, les personnages regroupés masquent les autres tombes et les murs du cimetière, ce qui nous laisse penser que la fosse a été creusée au milieu de nulle part. Le peintre fait figurer la scène à un moment précis : le convoi vient d'entrer dans le cimetière et s'est scindé en trois groupes (les officiants, les hommes et les femmes).
Les personnages
Les 27 personnages pressés en double rang sont tous des habitants d'Ornans que Courbet avait fait poser un à un dans son atelier. Comme à l'église, les hommes (à gauche) et les femmes (à droite) sont séparés. Les hommes portent des costumes noirs et plusieurs d'entre eux un chapeau haut de forme. Les femmes quant à elles portent des coiffes blanches et des capuches noires ; plusieurs d'entre elles tiennent un mouchoir blanc dans la main et pleurent le mort (la description suivante est issue des données des archives municipales et des actes notariés).
Courbet, Un enterrement à Ornans schéma personnages.jpg
Les individualités
Le curé (10) : habillé en grande pompe, il porte le costume funèbre et lit les textes de son bréviaire (livre liturgique contenant les prières à lire chaque jour par les prêtres) qu'il tient à la main. Il fait face au révolutionnaire de l'autre côté de la fosse.
Le fossoyeur (13) : Antoine Joseph Cassard, fils de cordonnier et paysan pauvre, a posé sa veste et son bonnet de laine sur les bords de la fosse qu'il vient de creuser comme l'indique la couleur de la terre. Il attend l'arrivée du cercueil et pose un genou au sol. Si son regard, à mi-hauteur de la toile, tourné vers le groupe des « officiants de l'au-delà » et de la haute croix, nous entraîne vers l'univers spirituel de la cérémonie, le reste de son corps tourné vers la fosse nous attire vers le « monde d'en bas » et sa réalité : l'ensevelissement du cadavre.
Les ensembles de personnages
Les quatre porteurs : ils sont munis de gants blancs, de tenues noires et de grands chapeaux à bords ronds. Ils soutiennent le cercueil entouré d'un drap blanc et détournent leurs visages du mort (à la campagne, on exposait le corps plusieurs jours avant l'enterrement et la pestilence des morts est peut-être évoquée ici par le peintre). Ce sont probablement un artisan cordonnier (1), un propriétaire cultivateur-rentier (2), un musicien (que l'on retrouve dans la toile Après dîner à Ornans) (3), et un propriétaire (4). Ces deux derniers sont des amis de Courbet.
Les cinq sacristains : ils se tiennent en arrière du curé, à gauche du cercueil et sont vêtus de blanc. L'un d'entre eux est le porte-croix ; c'est un propriétaire-vigneron (7). Les deux autres en (5) et (6) sont respectivement un musicien et un artisan cordonnier. À l'extrême gauche de la toile derrière les porteurs est peut-être représenté le grand-père de Courbet décédé un an plus tôt (il n'est pas visible ici). Le groupe des sacristains est « relié » au ciel par la croix qui surmonte la foule et les falaises en arrière-plan.
Les deux enfants de chœur : le premier (8) lève la tête vers le porteur, dont il vient de toucher le chapeau avec son cierge. Le second (9) au premier plan porte le vase d'eau bénite.
Les deux bedeaux : employés laïcs d’église, ils s'assurent du bon déroulement des cérémonies religieuses. Celui de gauche (11) est un vigneron aisé tandis que celui de droite (12) est un cordonnier modeste. La couleur rouge de leur costume et de leur toque les fait sortir tout droit d'une toile italienne du bas Moyen Âge, cependant on a retrouvé dans la sacristie de l'église d'Ornans une de ces toques.
Le groupe des hommes : au premier plan les bourgeois et notables, un juge de paix (14), le maire d'Ornans Prosper Teste (15), un ancien gendarme devenu prêteur sur gages tenant un mouchoir à la main (17) et un meunier enrichi (19) ainsi qu'un avocat (20), ami de Courbet. Au second plan figurent deux amis d'enfance du peintre : un rentier célibataire (16) et un bourgeois aisé (18).
Les deux révolutionnaires : ils portent le costume porté par les révolutionnaires entre 1792 et 1793 (c'est-à-dire au moment de la Première République) soit un demi-siècle plus tôt. Nous sommes en 1849 et Courbet a assisté à l'avènement de la Deuxième République en 1848. Le premier (21) porte des guêtres blanches et le second au premier plan (22) des bas bleus. La main tendue vers la fosse, ce dernier semble officier en même temps que le curé en face de lui. Ce face-à-face incongru entre la République et l'Église est à mettre en lien avec l'engagement politique de Courbet qui sera un partisan de la Commune de Paris en 1871.
Le groupe des femmes : En tête du cortège au premier plan sont représentées les femmes de la famille de Courbet. Sa mère (23) et trois de ses sœurs (24)-(25)-(26). La petite fille à l'extrême droite du tableau (27) est une petite cousine de l'artiste.
La religion et la mort
Dans Un enterrement à Ornans se mêlent conjointement les thèmes de la mort et de la religion à travers l'enterrement, un rite funéraire occupant une place fondamentale car il soude dans le chagrin la communauté villageoise. Au-delà du rite religieux en lui-même, l'univers de l'œuvre est chargé de symboles ayant des liens avec la religion et la mort.
Ainsi, une tradition apocryphe indique que « lors de l'agonie du Christ, la terre trembla, se fissura et fit jaillir le crâne d'Adam enfoui depuis des millénaires ». Courbet a justement représenté un crâne dans le tableau, à droite de la fosse. On retrouve ce crâne symbolique dans Hamlet et Horatio au cimetière peint par Delacroix en 1839, seulement dix ans auparavant. Ce même crâne, ainsi que les os croisés et les larmes sur le drap mortuaire, signifient que « l'initié va renaître à une nouvelle vie ». S'agit-il d'une vanité ou une allusion à l'univers de la Franc-maçonnerie (Courbet ferait référence à la sourde et secrète tradition maçonnique à Ornans) ? Le chien, quant à lui, alimente aussi l'univers symbolique. En effet, dans de nombreuses sociétés, l'animal accompagne l'homme dans l'au-delà et est souvent présent lors des cérémonies sacrées (dans l'Égypte ancienne ou chez les Incas par exemple).
La facture du tableau
Courbet a réalisé son tableau dans le grenier de la maison familiale d'Ornans qui lui servira d'atelier pour de nombreuses autres toiles (dont L'Atelier du peintre en 1855). Du fait de la pente du toit, Courbet doit peindre sur une partie de la toile tandis qu'il enroule les parties droites ou gauches précédemment réalisées. On distingue également les coutures qui divisent la toile en trois tiers de haut en bas. Il dit à ce sujet : « Il faut être enragé pour travailler dans les conditions où je me trouve. Je travaille à l’aveuglette ; je n’ai aucune reculée. Ne serai-je jamais casé comme je l’entends ? Enfin, dans ce moment-ci, je suis sur le point de finir 50 personnages grandeur nature, avec paysage et ciel pour fond, sur une toile de 20 pieds de longueur sur 10 de hauteur. Il y a de quoi crever. Vous devez imaginer que je ne me suis pas endormi. »
La préparation de la toile
On trouve du blanc (de plomb) à grain épais qui donne une teinte d'ambre brûlé, devenue apparente lorsque les couches de peintures ont séché. Cette technique a assombri le tableau et a atténué les tons froids (les mains et les visages ont été réalisés au pinceau et soulignés au bistre (couleur brun-noirâtre préparée à partir de la suie) par des traits apparents.
Les zones indéterminées du premier plan (sol, terre) et de l'arrière-plan (ciel, falaise) ont probablement été réalisées au couteau.
L'omniprésence du noir et du blanc
Le noir ne forme pas une masse uniforme mais il présente au contraire des nuances charbonneuses ou bleutées. Les notes violentes de blanc s'y opposent : les draps des porteurs, les surplis du porte-croix, la chemise du fossoyeur, les bonnets et les mouchoirs des femmes ainsi que le chien blanc tacheté de noir au premier plan.
Le satin bleuté du drap mortuaire, qui n'est pas noir ou violet comme le veut la tradition, est une nuance particulière. Courbet a utilisé ce drap de satin blanc pour « rattraper » un déséquilibre majeur dans la toile entre les blancs minoritaires et les noirs qui dominaient.
La palette de couleur
Outre le noir et le blanc, des touches de couleurs vives ponctuent la toile. Le rouge vermillon des bedeaux et des enfants de chœur, Le jaune cuivré du vase du crucifix (le « vase » est la boule inférieure du support du crucifix), le vert olive de la blouse sur laquelle le fossoyeur est agenouillé, les bas bleus, la culotte verte, la redingote grise et le gilet brun du révolutionnaire forment une « phrase colorée » qui traverse la toile et contraste avec le triste évènement qu'est l'enterrement.
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Ad-mi-nis-trés... ( I ) : ‘’La grande désillusion’’
Les français auraient tort de se plaindre'', répètent ad nauseam nos petits grands hommes : ils ont une Administration... dont ils devraient retirer une impression de supériorité sur les peuples qui en sont privés. Même les suisses ont bien moins de ponctionnaires-au-mètre-carré que nous ! Pensez ! Un Erdogan, un Xi-Jinping, un Tebboune etc... sont seuls, pour brimer leur peuples qui ont donc un espoir de s'en sortir un jour... Nous, c'est 6 millions de clampins protégés par leur statut qui nous disent ce qu'on doit faire, pour notre salut et notre santé, jusqu'à nous confiner, tout nous interdire, et savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous... Quelle chance on a, tout de même ! Quelle ingratitude, devant tant de bonheurs ignorés ! Ouais...
Mais voilà... la France ne supporte plus le poids malsain de son “Administration”, à qui chaque français doit obéissance, allégeance et soumission. L’ancienne fonction “Politique” a été phagocytée par son organe de transmission, et les conséquences de cette régression sont imprévisibles : cette révolution à l'envers nous a fait perdre ce qui compte, au profit de ce qui ne compte pas, et le fond au profit de la forme. Notre résignation a fait de nous des esclaves de la ''norme'', nous privant de bon nombre de nos anciens avantages, dont la liberté, hélas. La France “sur-administrée” paie cette anomalie au prix fort. Paraphrasant Lénine, on pourrait dire : ''l'administration, maladie sénile de la démocratie''. C'est d'ailleurs contre elle que sont nos rejets, nos révoltes et notre décalage avec les pays normaux. : la sur-administration n'est pas une erreur, c'est un drame. Un crime, parfois. A l’opposé du discours ambiant, les français ne sont pas ‘’complotistes’’ : ils en ont ''ras-le-bol'' !
On se demande pour quelles raisons l'humanité pourrait avoir ''besoin'' d’un truc aussi lourd, aussi inutile, aussi liberticide, aussi coûteux que ‘’une Administration’’. Mais le fait est que, en France, la victoire de l’autorité administrative est complète et totale : les français sont devenus dociles (sans même s’en rendre compte, le plus souvent !) devant toute injonction, même la plus idiote, tombant de n’importe quel technocrate au chaud dans son bureau, et même, plus récemment (et c’est un comble), provenant du ''Berlaymont'', ce ''Saint des Saints'' du tout puissant lobby bruxellois, profondément ”mal-pensant'' : c'est un mal-saint des malsains, en vérité ! Cette révérence pour toute manifestation d’une domination d’une ‘’Strasse’’ qui a vite fait de se transformer en dictature, fut-elle soft, est inexplicable : notre pays n'est plus ”dirigé”, mais il est ”administré”. Et nous, nous sommes anesthésiés.
Ce n'est pas sans raisons valables que l'ENA,, la porte d'entrée ''royale'' dans les palais et châteaux royaux de notre république, était une Ecole nationale dite d'ADMINISTRATION'' avant de renaître ‘’EAP’’, une école d'ADMINISTRATION publique : ''Plus ça change... et plus c'est la même chose''. La vérité est que les français, épuisés et dégoûtés d'être si bien ''administrés'', se sentent surtout ''ad-mini-stress'' … et c'est en râlant, en rouspétant, en renâclant, qu'ils obéissent docilement à n’importe quelle instruction, pourvu qu’elle porte tampon de Marianne sur fond de trois couleurs, et qu’elle soit signée ”illisible”. Et c'est cette forme de soumission privative de tout sens critique que l'on retrouve dans les arguments infantilisants et culpabilisants dont nous sommes abreuvés comme d’une potion vraiment pas magique. Trois exemples vaudront mieux qu’un long discours :
(1)- On nous raconte que l’Etat, dans sa grande bonté, aurait un gros souci : que nous ayons moins d’accidents sur les routes” (en volapük, on dit ''diminuer l'accidentologie''!)… ce que quelques gogos croient, alors que la vérité est : ''Un ''tué'' coûte cher ! (Et les blessés, donc, qui saturent les hôpitaux et le budget de la SecSoc !)''. Le reste… il s’en fout ; pourvu que les milliards d’€ des contre danses automatiques et des radars vicieux, lui permettent de s’offrir des folies impossibles sans cette manne bénie… ce qui explique le ''N-tuplement'' du nombre de pièges..
(2)- L'administration a réussi à faire admettre aux français que, sur le territoire national, tout ce qui vit, ne vit pas, bouge, ne bouge pas, se mange ou pas, pue ou sent la rose, etc... appartient à l'Etat, qui s'arroge (il dit : légalement) le privilège de piquer, sur tout ce qui se vend, ne se vend pas, s'achète, existe et ''est là'', une ponction majoritaire dite impôts, taxes, prélèvements, contributions (anciennement dîme, taille, gabelle... La Révolution a changé les noms, mais a gardé le mal !). Essayez de construire une baraque dans votre jardin, pour vos enfants, prêtez de l'argent à un copain, hébergez votre petit fils étudiant, vendez des bijoux de famille depuis 5 générations... et vous verrez qui est le vrai propriétaire de tout, en France.
(3)- Le dernier exemple est récent, et terrifiant : le covid. Que n'ont-ils inventé en trucs débiles et néfastes et qu'on savait inutiles dès le début ! Une fois tous les lampions éteints, il semblerait que le seul but de cette période de terreur sanitaro-liberticide a été de piquer 135 € le plus souvent possible à autant de citoyens que possible : s'asseoir, rester debout, marcher, s'arrêter, ne pas se masquer, se faire racler la plaque crubriforme, ne pas enterrer nos parents, tousser, respirer ou pas, etc. En nous disant que c’est pour nous empêcher de l'attraper (faux !), ils ont fait de nous des pitres. Pour ne pas le transmettre (faux !), des pantins. Pour ne pas en mourir (faux !), des clowns. Et pour ne pas dire qu'ils mentent (vrai), des terrifiés.
Après tant de mensonges conscients (par exemple, il était évident, dès ''J zéro'', qu'un masque dont les mailles ont 300 µ (= microns) d'écart n'a pas la moindre chance d'arrêter un virus de 15 µ de diamètre !), la plupart des citoyens partage un immense discrédit bien mérité pour le personnel politique, ses affirmations, ses idées, ses décisions, et sa police (bien plus mobilisée pour casser et gazer les ”contre-manifestants pour tous” et les Gilets jaunes –ou tout mouvement catalogué ''à Droite'')-- que pour assurer un contrôle efficace à nos frontières ou notre sécurité dans nos villes et nos campagnes). Ils ne veulent que la défense de notre langue, la paix civile, le confort financier et le pouvoir d'achat.... qu'on leur a supprimés, sans espoir... C'est bien simple : nos personnels politiques sont tellement incapables de jouer le moindre rôle sur tout ce qui compte et est important, qu'ils passent leur temps à pondre des lois inutiles et mortifères, sur de faux problèmes qu'ils ont baptisés ''sociétaux'' pour faire croire qu'ils existent.
Une évidence définit la macronie : L'Administration a pris le pays sous sa coupe et elle confisque tout à son profit : travail, récompenses, avantages, droit de dire ce qui est bien ou ce qui est mal... et même, entend-on dire, le droit de propriété ! Les citoyens se sont habitués à cet état de choses au point de réciter le ‘’catéchisme’’ technocratique sans rien trouver à y redire. Le sentiment d'appartenance a disparu en même temps que les vertus cardinales. Patrie, nation, famille, métier, religion, respect, discipline, ordre et acceptation de l'Autre... ont sombré… au profit (?) d’un pseudo-droit à une pseudo-liberté, vite aliéné par une autorité anonyme, dans un ''mariage pour tous’’ de l'aliénation avec l'appartenance... cette nouvelle norme à laquelle le citoyen doit se soumettre. L’État anthropophage baptise ”légitimité” une volonté de tuer ce qui peut rester d’humain en nous, et rêve de nous enfermer dans une dépendance de fait proche d’un syndrome-de-Stockholm.
Mais n'oublions pas la leçon de l'Histoire : un changement de paradigme se fait toujours dans la violence et dans la douleur, et on ne connaît pas d'exemple où cela se soit passé comme une lettre à la poste. Tel que ça s'annonce, on ne va pas s'amuser tous les jours, sous la dure férule d'une Administration triomphante, mi-''Strasse'', mi-schlague, et nous avons du pain sur la planche pour éviter les “lendemains” qui semblent les seuls ouverts : ils sont affreux. Et l’Histoire nous dit que, comme tout enfantement, un changement de paradigme se fait toujours dans la violence et dans la douleur : on ne dispose pas d'exemple où un tel changement de référentiel se soit déroulé dans la douceur... (à suivre)
H-Cl.
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Tout remonte à la révolution belge de 1830, qui elle-même mena à l’indépendance du pays. En effet, c’est en 1831 que la Belgique opte pour le régime de la monarchie constitutionnelle suite à un congrès national. Ensuite, cette même année 1831, le premier roi de Belgique est proclamé : son nom est Léopold Ier.
Bien qu’il prête serment sur la Place Royale de Bruxelles le 21 juillet 1831, ce n’est qu’en 1890, sous le règne de son successeur (Léopold II) que ledit-jour sera proclamé jour de fête nationale. Cette dernière aurait initialement dû se fêter le 27 septembre (pour commémorer les Journées de Septembre, du 23 au 27 septembre 1830, qui marquèrent la Révolution belge).
Très tôt, la fête nationale belge affiche des illuminations des édifices publics qui prennent les couleurs du drapeau noir-jaune-rouge. Les belges avaient aussi l’habitude de se retrouver la veille, chaque 20 juillet, pour un bal aux lampions. Et un bal populaire continue d’avoir lieu chaque année sur la place du Jeu de Balles à Bruxelles ce jour-là ! Et puis, le feu d’artifice, qui ponctue annuellement les festivités, est souvent associé à une parade aérienne.
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"L’histoire est un grand livre ouvert pour notre instruction, qui permet de dégager des erreurs passées et des maux qui ont accablé le genre humain les données d’une sagesse future […] L’histoire se compose en effet, dans sa plus grande partie, de tous les malheurs qu’ont apporté aux hommes l’orgueil, l’ambition, l’avarice, la vengeance, la convoitise, la sédition, l’hypocrisie, le zèle sans frein et toute la kyrielle des appétits déréglés qui ébranlent la cité de ces mêmes – tempêtes dont la furie secoue la vie privée Et ne laisse rien de la douceur de vivre. Ce sont les vices qui sont les causes de ces tempêtes. La religion, la morale, les lois, les prérogatives, les privilèges, les libertés, les droits de l’homme – tout cela n’est que prétexte. Lesdits prétextes sont toujours présentés sous l’apparence spécieuse d’un bien véritable. Songeriez-vous à mettre l’homme à l’abri de la tyrannie et de la sédition en arrachant de son cœur les principes auxquels correspondent ces prétextes frauduleux ? Non – car ce serait lui arracher tout ce qui fait sa noblesse. De même que les grands malheurs publics ont toutes ces choses pour prétexte, de même aussi ils ont ordinairement pour acteurs et pour instruments les rois et les prêtres, les magistrats, sénats et parlements, les assemblées nationales, les juges et les capitaines. Vous ne guérirez pas le mal en décidant qu’il n’y aura plus ni monarque ni ministre de l’Etat ou de l’Evangile ; plus d’interprètes de la loi, plus de grands officiers publics ni de conseils d’Etat. Vous pourriez changer les noms, mais les choses subsisteraient, sous une forme ou sous une autre. Il faut toujours, dans la société, une certaine quantité de pouvoir, quelles que soient les mains qui le détiennent et quelque nom qu’on lui donne. Les sages chercheront à remédier aux vices réels, et non aux dénominations ; aux causes permanentes du mal, et non aux organes occasionnels par lesquels elles agissent, ni aux formes fugitives sous lesquelles elles se manifestent. Faire autrement, c’est se montrer grand docteur de l’histoire, mais un nigaud de la pratique. Il est rare en effet que d’une époque à l’autre les maux ne changent pas de forme et qu’on puisse s’en tenir aux mêmes prétextes. Le mal est inventif. A peine l’avez-vous découvert sous tel accoutrement qu’il en a déjà changé. Le même vice s’incarne dans un corps nouveau. L’esprit a transmigré, et loin que ce changement d’enveloppe nuise à sa vitalité, on dirait qu’il y retrouve une nouvelle jeunesse et de nouvelles forces. Pendant que vous croyez clouer sa dépouille au gibet ou démolir son tombeau, il se répand partout ailleurs et poursuit librement ses ravages. Vous vous laissez effrayer par des revenants et des fantômes alors que votre maison sert de repaire aux brigands. C’est ce qui arrive à ceux qui ne s’arrêtent qu’aux apparences de l’histoire, à son enveloppe externe, et qui s’imaginent combattre l’intolérance, l’orgueil et la cruauté alors même que, sous couleur de la haine que leur inspirent les mauvais principes des partis décrépits du passé, ils autorisent et nourrissent les mêmes vices odieux dans les factions du présent, qui sont peut-être encore pires."
Edmund Burke, Réflexions sur la révolution de France, trad. Pierre Andler, 1790.
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La révolution numérique de l'art: des bienfaits incontestables
Dans un monde où la technologie et l'art se conjuguent de plus en plus, la reproduction de l'art numérique est devenue une pratique répandue et admirée. Grâce à l'utilisation d'outils numériques tels que les logiciels de retouche d'images et de création graphique, cette forme d'art permet une reproduction simple et précise, ouvrant ainsi la voie à de nombreuses possibilités. Cependant la question de son populisme tant à être étudier.
La reproduction de l'art numérique présente des avantages considérables. Tout d'abord, elle engendre une accessibilité accrue à l'art. Les artistes peuvent désormais partager leurs créations avec le monde entier en seulement quelques clics. Cette démocratisation offre ainsi une visibilité plus importante aux artistes, tout en leur permettant d'atteindre un public beaucoup plus large.
De plus, la reproduction de l'art numérique facilite la préservation des œuvres. Grâce à la multitude de formats numériques disponibles, l'art numérique peut être conservé à long terme, contrairement aux œuvres sur papier ou sur toile qui risquent de se détériorer avec le temps. Cette préservation assure que les générations futures puissent également profiter et étudier ces créations artistiques, contribuant ainsi à la documentation et à l'appréciation du patrimoine culturel.
Enfin, la reproduction de l'art numérique encourage la créativité et l'innovation. En permettant aux artistes de reproduire et de modifier leurs propres créations numériques, cette pratique suscite une liberté créative sans limite. Les artistes peuvent ainsi explorer de nouvelles techniques, développer de nouvelles idées et repousser les limites de l'art numérique. La reproduction numérique offre également la possibilité de fusionner différents styles artistiques, d'intégrer des éléments interactifs et de jouer avec les couleurs et les textures.
En somme, la reproduction de l'art numérique apporte de nombreux bienfaits. Elle rend l'art plus accessible, permet aux amateurs de posséder des exemplaires authentiques et à prix abordable, facilite la conservation des œuvres à long terme et stimule la créativité et l'innovation des artistes. Grâce à cette nouvelle ère de reproduction numérique, l'art est en train de se réinventer et de toucher un public plus vaste que jamais auparavant.
Sources article :
Qu'est-ce qu'une reproduction numérique? (Francoise-nielly.com)
L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction numérisée | Bulletin des bibliothèques de France (enssib.fr)
Le musée du Louvre rend ses collections téléchargeables (la-croix.com)
Sources photos :
https://www.cnews.fr/culture/2013-06-04/musee-du-louvre-la-joconde-devoile-enfin-son-vrai-visage-480777
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Joconde#/media/Fichier:Mona_Lisa,_by_Leonardo_da_Vinci,_from_C2RMF_natural_color.jpg
Par Morgane Porté
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11 août 1911 : mort du pastelliste Charles-Louis Gratia ➽ http://bit.ly/Charles-Gratia Peintre quasi attitré de la cour avant la révolution de 1848 et côtoyant les maîtres les plus illustres, Charles Gratia est contraint de gagner l’Angleterre en 1850 où il doit travailler chez un marchand de couleurs, y broyant des poudres pour nourrir sa famille, avant de connaître un éclatant succès en devenant le portraitiste de souverains et de hauts personnages, très physionomiste et fin scrutateur, sachant lire dans les replis les plus cachés de ses modèles
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Album Holker The Holker Album
Echantillons textiles et espionnage industriel au XVIII siecle
Sous la direction / Edited by Ariane Fennetaux & John Styles
Éditions du MAD, Paris 2022, 272 pages, dont 110 pages de facsimilé couleur, 170 ill. couleur, Relié, 25 x 37 cm, Bilingue français-anglais,ISBN 978-2-916914-87-9
euro 63,00
email if you want to buy :[email protected]
Fruit de la rivalité franco-britannique, l'album Holker rassemble 115 échantillons textiles réunis par John Holker, ancien ouvrier textile du Lancashire devenu espion à la solde des Français, lors d'une mission secrète réalisée en 1751 en Grande-Bretagne. Aujourd'hui conservé au musée des Arts décoratifs à Paris, ce précieux manuscrit est connu pour conserver parmi les premiers échantillons de toile de jean. Reproduit en facsimilé et retranscrit ici pour la première fois, l'album est accompagné de textes rédigés par les plus grands spécialistes d'histoire économique, d'histoire des techniques, de l'histoire globale du coton, des transferts de technologie et de la mode. Généreusement illustré et entièrement bilingue français-anglais, ce livre contient un important appareil critique comprenant un glossaire et une analyse technique des échantillons. C'est un ouvrage de référence pour l'étude de l'histoire des textiles et du vêtement à la veille de révolution industrielle, et au-delà.
27/11/22
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