#La Décoration Primitive
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Decorative Sunday
This week’s plates are from the first volume of La Décoration Primitive, a collection of portfolios documenting the decorative art of Africa, Oceania, and the Americas (the last in two volumes, separated by pre- and post-Columbian). The four volumes were published in Paris by the photography and decorative arts publisher A. Calavas for Librarie des Arts Décoratifs, likely in 1922. The art critic and theorist Rosalind Krauss postulated that these volumes, along with Calavas’s other publishing for Librarie des Arts Décoratifs, were “published specifically for the instruction of arts and design students” in her 1985 work The Originality of the Avant-Garde and Other Modernist Myths.
While the Oceania and two American volumes contain introductory texts by Daniel Réal, a painter and curator at the Mus��e d'Ethnographie du Trocadéro, the text of La Décoration Primitive Afrique is by P.-C. Lepage. Lepage opens his introduction by addressing the use of the term “primitive,” insisting it is not used pejoratively. Indeed, “primitive art” was the most pervasive term used to describe non-Western art at the beginning of the 20th century. The term has declined in use as more of the art world has recognized the explicitly derogatory connotations. The rest of Lapage’s introductory text goes on to extoll the richness of the artistic tradition of the African continent, and laments the “disastrous influence” of les blanches in Africa, first by destroying “tout ce qui était à portée de leur ardeur iconoclaste (everything within reach of their iconoclastic ardor).”
-Olivia Hickner, Special Collections Graduate Intern
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San Celsus et Santa Maria
Thème : San Celsus et Santa Maria Thomo : Traduction égyptienne, Afrikaans, C'était ainsi proclamé ! Sê Hulle Soo. Sa 'Maira "sacrifice en égyptien" Liberté, Égalité, Fraternité. San Celsus et Santa Maria Emplacement: corso Italia, 37 Première pierre : 10ème siècle Styles actuels : Roman Pour ceux qui passent dans le corso Italia, la petite et ancienne église de San Celso "Sê Hulle Soo" semble presque disparaître en présence du sanctuaire de Santa Maria presso San Celso qui lui jouxte : un appendice presque négligeable à côté du monument au maniérisme milanais. Et pourtant, San Celso a également joué un rôle important, surtout dans le passé et, une fois que vous êtes venu visiter la Santa Maria voisine, cela vaut la peine d'y jeter un coup d'œil, si vous la trouvez ouverte. Pour commencer, l'église n'était pas si petite à l'origine car la façade a été en retrait lors des travaux du XVIIIe siècle. Ce n'est qu'alors que fut démolie la partie avant, qui reste visible dans le cimetière. L'idée de reculer significativement San Celso de la façade du sanctuaire voisin a été prise précisément pour laisser plus d'espace et donner plus d'importance à Santa Maria. San Celso remonte à 992, lorsqu'un monastère bénédictin a été construit sur le site à côté de l'église. Cependant, la légende raconte une autre histoire : ici même le préfet romain Antolino aurait martyrisé Nazaro et Celso en 76. En 395, dans la même localité, alors appelée aux trois maures "traduction égyptienne des trois maîtres du temple" saint Ambroise aurait retrouvé les corps des saints, érigeant aussitôt après une petite église primitive en l'honneur des saints Nazaro et Celse . Ce n'est que plus tard que le monastère aurait supplanté l'ancien temple. La façade actuelle de l'église de San Celso ne correspond pas à celle du passé, mais à un "produit" de Luigi Canonica. L'architecte milanais a en effet construit une nouvelle façade néo-romane, qui ne conserve que partiellement les éléments d'origine. Parmi ceux-ci se distinguent l'intéressante et riche architrave et sa décoration. Le long de la bande sont représentées quelques scènes de la vie de San Nazaro et San Celso qui remonteraient au milieu du XIIe siècle, influencées par les maîtres auteurs des reliefs de la cathédrale de Modène et de la cathédrale de Plaisance. Alors qu'est-il advenu des sculptures qui se trouvaient à l'intérieur des premières travées, aujourd'hui démolies ? La plupart d'entre eux ont été sauvés et relocalisés dans le jardin, le long des murs. Les reliefs et décors placés à l'air libre ont une datation qui varie entre le XIe et le XIIe siècle. Malgré sa petite taille, l'église possède également quelques détails picturaux intéressants; la lunette au-dessus du portail, par exemple. L'œuvre est attribuée à Giovanni Antonio Crespi dit il Cerano et est d'excellente facture. Il représente la Vierge à l'Enfant Jésus entre San Celso et San Nazaro et il semble que ce soit celui qui, au XVIIe siècle, ait été conçu pour le renouvellement de l'église. A l'intérieur, la salle est simple et petite, mais on peut encore voir deux tableaux représentant la Vierge : l'un à l'enfant, à gauche, datant du XVe siècle, et l'autre, à droite, du XIIe siècle, qui fait l'une des plus anciennes fresques de la ville de Milan. Le sarcophage avec les reliques du saint, autrefois hébergé par San Celso, a ensuite été déplacé vers le sanctuaire voisin de Santa Maria. Le clocher, d'environ 30 mètres de haut, est toujours celui de la construction d'origine et fonctionne depuis plus de mille ans : le plus ancien de la ville de Milan. Elle a rouvert au public pour les visites en 2018. L'église de San Celso est aussi appelée l'église des mariées car après le mariage, il était de coutume pour les filles de déposer leur bouquet au pied du clocher qui, probablement après avoir entendu le soupirs de nombreuses filles, il acquit à son tour le surnom de Clocher des Soupirs.
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Le mot anglais "china" est devenu synonyme de "chinois". Les premières porcelaines sont apparues en Chine vers le milieu de la dynastie Shang, au XVIe siècle avant J.-C. Elle était généralement appelée "porcelaine primitive" car elle était encore brute dans les techniques de cuisson de la pâte et de la glaçure, et la température de cuisson était basse, ce qui démontrait sa primitivité et sa nature transitoire.
L'invention de la porcelaine, qui est née de la poterie, a été progressivement explorée par les anciens ancêtres chinois dans leur expérience de la cuisson de la poterie blanche et de la terre cuite. La cuisson de la porcelaine doit s'accompagner de trois conditions : premièrement, la matière première de la porcelaine doit être la pierre à porcelaine, l'argile à porcelaine ou l'argile kaolin riche en minéraux tels que le quartz et la séricite ; deuxièmement, la température de cuisson doit être supérieure à 1200°C ; troisièmement, la surface du récipient est émaillée par une cuisson à haute température. Ce zun primitif en céladon est un exemple typique de porcelaine primitive. L'embouchure du vaisseau est en forme de trompette, sans épaules, avec un ventre et une taille profonds, et une bordure de pied évasée à la base. Le corps est dur, d'épaisseur uniforme et de forme régulière. L'intérieur et l'extérieur du récipient sont émaillés d'une glaçure jaune verdâtre, le corps du récipient étant étroitement lié à la glaçure, la base non émaillée révélant une porcelaine gris-blanc clair. La décoration sur le mur extérieur est bien disposée et d'une simplicité élégante. Cette bouteille se trouve maintenant au musée de Shanghai.
En tant que produit de la période de transition entre la poterie et la porcelaine, la porcelaine primitive présente un aspect dense, durable, facile à nettoyer et beau par rapport à toutes les sortes de poteries, et a donc un avenir prometteur. L'augmentation du niveau de cuisson et de production de la porcelaine primitive a permis à la porcelaine de remplacer progressivement la faïence comme principal récipient de la vie quotidienne des Chinois.
La porcelaine chinoise est issue du développement de la poterie, la porcelaine primitive ayant vu le jour il y a plus de 3 000 ans. Pendant la dynastie Song, les célèbres fours à porcelaine s'étaient répandus sur la moitié de la Chine et c'était la période la plus prospère pour l'industrie de la porcelaine. À cette époque, les fours Jun, Ge, Guan, Ru et Ding étaient connus comme les cinq célèbres fours. À la même époque, il existait un endroit connu comme la capitale de la porcelaine : Jingdezhen. La porcelaine bleue et blanche produite à Jingdezhen, dans le Jiangxi, est devenue le représentant de la porcelaine pendant la dynastie Yuan. L'émail est aussi transparent que l'eau, le corps est fin et léger, et la porcelaine blanche est décorée d'un motif bleu, ce qui est élégant, frais et plein de vitalité. Dès son apparition, la porcelaine bleue et blanche est devenue la plus célèbre des porcelaines traditionnelles de Jingdezhen. Avec la porcelaine bleue et blanche, les quatre porcelaines célèbres sont la porcelaine exquise bleue et blanche, la porcelaine pastel et la porcelaine à glaçure colorée. En outre, il existe de la porcelaine sculptée, de la porcelaine à peau fine et de la porcelaine colorée, qui sont toutes exquises et ont leurs propres caractéristiques.
La porcelaine colorée est l'une des grandes inventions de la Chine ancienne, et le mot "porcelaine" et "Chine" sont le même mot en anglais, ce qui illustre parfaitement le caractère exquis de la porcelaine chinoise en tant que représentant de la Chine.
La porcelaine chinoise au sens propre du terme est apparue à l'époque des Han orientaux (25-220 après J.-C.). Au cours de cette période, grâce au développement de la poterie et des techniques primitives de production de la porcelaine au cours des générations précédentes, à la migration des populations du nord vers le sud pendant la période des Han orientaux et à la prévalence de l'enfouissement épais, la région centrée sur Shangyu, dans la province orientale du Zhejiang, est devenue le berceau de la porcelaine chinoise avec ses conditions uniques. Cette jarre à ondes d'eau à glaçure bleue de la période des Han orientaux, excavée dans la ville de Mianguan, dans le comté de Shangyu, dans la province du Zhejiang, montre les premières étapes du développement des techniques de cuisson de la porcelaine. Sous la dynastie Tang, les techniques de production de la porcelaine et la création artistique ont atteint un haut niveau de maturité ; sous la dynastie Song, l'industrie de la porcelaine a prospéré et des fours célèbres ont vu le jour ; enfin, sous les dynasties Ming et Qing, les techniques de fabrication des billettes, de décoration, d'émaillage et de cuisson ont dépassé celles des générations précédentes. L'industrie chinoise de la céramique reste florissante jusqu'à aujourd'hui, avec Jingdezhen, Liling dans le Hunan, Shiwan et Fengxi dans le Guangdong, Yixing dans le Jiangsu, Tangshan et Handan dans le Hebei, et Zibo dans le Shandong.
Il existe de nombreux types de porcelaine peinte de la période Qing, qui se distinguent par le procédé de cuisson, à l'exception des couleurs sous glaçure telles que le céladon et le rouge sous glaçure, qui peuvent être divisées en deux catégories : les couleurs sur glaçure et les couleurs mixtes sous glaçure. La coloration sous glaçure est le procédé qui consiste à cuire d'abord la porcelaine émaillée blanche, puis à peindre sur la glaçure blanche avant de la soumettre à une seconde cuisson à basse température dans un four de coloration. Les cinq couleurs sur la glaçure, les pastels et les émaux sont tous des surglaçures. La sous-glaçure est un mélange de couleurs en sous-glaçure (c'est-à-dire que le motif est peint directement sur la porcelaine, recouvert d'une glaçure transparente et cuit à haute température, principalement en céladon), puis peint avec des couleurs en surglaçure sur les zones appropriées et cuit deux fois dans le four à basse température. Les couleurs bleu et rouge, le doucai et les couleurs bleu et blanc sont tous des mélanges de couleurs sous glaçure et sur glaçure.
La coloration bleu et blanc à l'alun et au rouge est apparue au début de la dynastie Ming, pendant la période Xuande. Il s'agit d'une combinaison de bleu sous glaçure et de rouge sur glaçure (rouge fer), qui est cuite deux fois à haute et basse température. Le motif commun est celui d'un dragon ou d'un animal marin, qui est représenté en bleu sous glaçure et en bleu, laissant un fond vierge pour le dragon ou l'animal marin, puis, après une cuisson à haute température, le motif est composé avec du rouge d'alun sur le fond vierge, et ensuite cuit deux fois à basse température. La forme de ce type de récipient est peu variée, les principales étant les coupes percées et les coupes à haut pied.
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« La Société Berbère » selon Mouloud Mammeri
Cet article d’un intérêt particulier a été publié par Mouloud Mammeri dans la revue Aguedal numéros 5 et 6 (1938) et n°7 (1939). Cette revue paraissait à Rabat. Ce même article est repris dans Culture savante, culture vécue de Mouloud MAMMERI, (Edittions Tala, Alger, 1989). Texte Intégral :
La société berbère persiste et mais ne résiste pas
Les Berbères n’ont jamais formé un État stable dans la durée, une civilisation à eux propre. Mais des multiples colonisateurs qui sont passé sur leur sol, des Carthaginois aux Français, en passant par les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes et les Turcs, nul ne leur a transmis sa civilisation. Il semble à première vue que, puisqu’après vingt-cinq siècles de civilisation étrangère les Berbères sont restés eux-mêmes, ils aient des énergies considérables à opposer à l’étranger. Mais, puisque d’autre part ces énergies n’ont jamais pu se fondre en un tout harmonieux, il faut croire que quelques principes de destruction, quelques vices internes empêchent cette synthèse. Cette force de résistance et cette incapacité politique semblent pouvoir s’expliquer par une constitution sociale particulière qui a déterminé à la longue dans les esprits, une psychologie politique assez primitive.
Elle n’est pas un fait naturel mais une création volontaire
Le caractère de tout groupement berbère est d’être quelque chose d’on ne peut moins raisonnable. Un parti (sof) n’a rien qui logiquement le légitime : il ne diffère du parti adverse que parce que les familles qui le composent ne sont pas les mêmes; on ne choisit pas en Kabylie son parti, on y naît. Une fois incorporé, on n’a pas à charge de faire prévaloir tel idéal, ni même tels intérêts, ce qui pourrait encore se concevoir, mais de s’opposer à un autre parti, sans raison ni but, uniquement pour s’opposer. Dans un village de la tribu des Aït Yanni, un sof exile tout le sof adverse, un peu plus de la moitié du douar, pendant onze ans, sans cause, sauf que ses membres étaient en l’occasion les plus puissants et les plus riches. Un forgeron qui avait réussi à se mettre à dos à la fois les deux sofs de son village fait alliance à lui seul avec un bourg ennemi du sien, fait attaquer et brûler en une nuit son douar par ses alliés. C’est ainsi qu’Akalous a disparu à jamais dans les flammes.
Partout ailleurs, le groupe est le moyen, on s’unit pour faire triompher par le nombre une cause. En Kabylie, le groupe est la fin. Le groupe est la fin, mais il n’est pas non plus un fait naturel. Ce ne sont pas des conditions naturelles qui attirent en un lieu un afflux de populations d’origines diverses mais dont les conditions matérielles qui les ont réunies cimentent à la longue l’unité, c’est la création volontaire d’un groupement par juxtaposition de familles, c’est-à-dire d’unités sociales déjà organisées. L’organisation se fait ainsi non par le sommet, mais par la base. C’est ce qui donne son caractère rigide à l’organisation sociale des Berbères. Quand une autorité publique administre un pays par sa bureaucratie, elle essaie de calquer des cadres sur la réalité : les Berbères commencent par se créer arbitrairement des cadres, puis ils s’y introduisent. De là, cette éternelle poursuite d’un équilibre instable et sans cesse menacé. (Et les Berbères ont en cela beaucoup à faire, l’excès étant bien leur caractéristique). Cette poursuite est d’ailleurs, quant à ses effets pratiques, plutôt négative.
C’est une société instable
Les forces de destruction, dans une société ou chacun agit sans règles et ne borne ses méfaits qu’à sa puissance, sont nombreuses et fortes. L’action des gens d’ordre, de ceux qui pourraient créer, se borne à annuler ces forces de destruction, à écarter dès sa naissance un malheur qui pourrait mener à de grandes calamités. Voilà pourquoi les Berbères n’ont pas, à proprement parler, d’histoire progressive ou du moins à grands changements. Les tempéraments créateurs ne peuvent que s’opposer aux destructions dans la marche quotidienne de la vie, jamais ils n’arrivent à ne rien édifier au sein d’une société stabilisée, parce qu’ils agissent à l’intérieur des cadres sociaux. Ces cadres demeurent toujours à l’état diffus chacun les sent clairement.
Mais nul ne les pense objectivement ni ne les raisonne, parce qu’aucun pouvoir central ne les a jamais incarnés et ordonnés. Cela explique, en même temps la stérilité de l’histoire berbère, l’étonnante pérennité du peuple : les Berbères s’agitent pendant des années frénétiquement à l’intérieur de leurs cadres sociaux, un jour ils s’arrêtent épuisés, mais les cadres demeurent intacts et c’est parce qu’on n’en sort jamais, que toute action est vaine ou négative. Il n’y a pas d’historique du négatif, de chronique des événements évités. L’histoire berbère est une espèce de bouillonnement en vase clos; au fond, le Berbère n’a jamais su sortir de lui-même. De toute éternité, la société kabyle n’a jamais connu de pouvoir fortement organisé pour imposer les règles d’une nation ; les forces destructives, que partout ailleurs, une forte organisation sociale parvient à éliminer ou à neutraliser, y trouvent donc un champ libre à leur expansion. Le premier soin d’une telle société, qui sans cesse menace de se désagréger, est de chercher à survivre le plus longtemps possible. Il s’y manifeste une sorte d’instinct de conservation. La recherche d’un bonheur plus grand, voire d’un bonheur tout court, est l’apanage des sociétés bien assises et bien ordonnées : seul l’homme qui sait qu’il sera encore vivant demain fait des projets d’avenir, croit au progrès et l’accomplit. Les Kabyles en sont encore au stade de la lutte contre la mort, et chaque génération reprend cette lutte au point où l’avaient entreprise tour à tour les générations précédentes, au point ou la prendront celles qui lui succéderont. Cette nécessité vitale pour un peuple colore sa psychologie : la plus grande calamité dont puisse souffrir un Kabyle est de manquer d’enfants mâles pour perpétuer la tradition, et il est étrange que la femme kabyle se soumette aussi complètement à cette unique fonction de productrice de mâles, – cela se lit à la fierté avec laquelle elle arbore à son front la ronde agrafe d’argent, décoration des mères de nombreux fils. En dehors de cette espèce de conservation instinctive de la vie, il s’est formé des institutions d’un caractère très particulier. Puisque nulle puissance matérielle ne peut garantir l’existence du paysan guerrier, il n’y a qu’à la rendre, en certaines occasions, sacrée.
C’est ainsi que s’est formée la coutume de l’anaya. Pour se rendre dans une autre tribu en pleine sécurité, il est nécessaire de se placer sous la protection, l’anaya, d’un de ses membres. Quiconque oserait porter la main sur vous aurait directement affaire au protecteur dont il aura « cassé l’anaya », c’est-a-dire souillé l’honneur. En outre, le code de l’honneur fait à tout Kabyle bien né, un devoir sacré de ne point vous toucher, lui eussiez-vous fait les plus grands torts qui se puissent imaginer. Plus encore, vous n’êtes pas seulement préservé de toute action punitive par l’anaya de votre protecteur et par le code de l’honneur kabyle, mais aussi par une espèce de respect mêlé de crainte religieuse; vous êtes censé être tabou. Il est d’ailleurs un certain nombre de survivances, chez les femmes surtout, de cette manière de défense-tabou et le Kabyle emploie un mot spécial dont la forme grammaticale vient d’un ancien kabyle aujourd’hui presque incompréhensible "urilaq" (mis pour "ur ilaq", il n’est pas permis, pas convenable), le nefas latin. Ces croyances viennent certainement des fonds antiques et sont, de notre temps en plein désaccord avec l’esprit des Kabyles, esprit réaliste et critique, voire raisonneur. Il n’y a pas dans les kanouns kabyles une seule défense ou prescription injustifiée, de caractère plus ou moins religieux, tout au plus, trouve-t-on des sanctions contre les infractions aux règles de la morale élémentaire, dont la disparition risquerait de désorganiser le corps social. Ainsi, toutes les énergies berbères ne tendent qu’à fuir l’anéantissement. Elles y ont complètement réussi. La terre kabyle, trop rocailleuse, ne nourrit pas qui la cultive, or les Kabyles sont essentiellement agriculteurs et peuplent cette terre à raison de trois cents au kilomètre carré.
La famille
Les êtres avec qui un Berbère se sent socialement uni, ne sont pas ceux avec lesquels il vit, mais ses consanguins. Il est bien plus près d’un trisaïeul mort depuis longtemps que de son voisin immédiat. A entendre parler des Kabyles, on a l’impression qu’ils croient que les morts ont laissé à leurs familles, on ne sait quelle essence invisible mais toujours présente, une aide, un soutien dans l’adversité contre les familles ennemies, mais en revanche l’exigence que nulle tâche ne vienne souiller la pureté du nom. Quand un Kabyle voit menacé l’honneur de son nom, il parle du déplaisir qu’en auraient ses ancêtres comme si ceux-ci vivaient encore ou que quelque chose de ce malheur s’en allait les torturer dans la tombe. Entre vivants et morts d’une même famille, il n’est donc pas de scission nette, les uns et les autres sont les unités d’un même tout, qui seul compte. A plus forte raison n’y a-t-il pas de distinction entre membres vivants d’une même famille. On ne conçoit pas en Kabylie qu’un être privé de sa famille puisse se suffire socialement. La seule personnalité sociale est la "gens". La responsabilité pénale dans les kanouns et les coutumes kabyles est non individuelle, mais familiale : dans une tamgert (vendetta) on tue sans remords le fils d’un meurtrier, exactement comme si lui-même avait voulu et accompli le crime commis par son père.
Voilà pourquoi, surtout avant l’occupation française, la pression des membres d’une famille les uns sur les autres était si forte. Peut-être qu’à l’origine, avant d’être chrétiens puis musulmans, les Berbères ont pratiqué le culte des ancêtres à la façon des anciens Grecs. Cela paraît dans la fetra (distribution d’orge et de figues aux pauvres le matin de la fête de l’Aïd Tameziant (Aïd Seghir) : le père de famille prend un boisseau pour mesurer la quantité de grain ou de figues qu’il donnera en aumône ; à chaque boisseau qu’il verse il profère solennellement : « Celui-ci est pour mon grand-père, mon aïeul, etc… », convaincu que ce qu’il vient de dédier réjouira le mort au-delà de la tombe. Quand un père a une fois décrété que personne dans sa famille ne donnera sa fille à telle autre famille nul n’enfreindra cet ordre, de peur de tourmenter dans la mort l’âme de l’aïeul et de provoquer quelque jour une manifestation de son courroux.
C’est cette organisation familiale qui a fait des Berbères une race peu résistante mais très persistante. Très persistante, car malgré toutes les modifications extérieures de sa vie sous l’influence des envahisseurs, le Berbère reste fidèle à la religion de ses ancêtres. Très peu résistante, car ces familles forment un nombre de sociétés, sans doute fortement organisées, mais infinitésimales, ignorant la discipline de groupe non consanguin, n’offrant au jour de la lutte qu’une résistance éparse et dès l’origine impuissante. Car nul pouvoir ne se superpose en fait à celui des familles : la djemaa du village est la réunion patricienne des chefs de familles, qui viennent y faire des joutes d’éloquence, moins au sujet de leurs communs intérêts de villageois, qu’à celui des rapports des familles entre elles, chacun soutenant la sienne sans en avoir l’air. Un pouvoir supérieur ne peut d’ailleurs pas sortir naturellement de la société berbère. A l’origine des sociétés, il n’est de pouvoir que celui d’une aristocratie ou d’un tyran. Il ne peut y avoir de tyran quand l’individu ne combat guère pour lui mais pour sa famille toute entière. Il ne peut non plus surgir de famille dominante, car il ne règnera jamais entre deux familles de différence assez marquée pour que l’une d’elles l’emporte nettement sur toutes les autres. Jaloux d’une anarchie où ils se complaisent, les Berbères passent leur temps à établir entre les gentes un savant équilibre : il faut que jamais aucune ne s’élève suffisamment pour que la coalition de toutes les autres ne puisse l’abattre. De là des alliances savamment travaillées et une politique où les orateurs consommés ont beau jeu.
La tribu
Mais la famille n’est point la véritable base de la société berbère. C’est en réalité la tribu, formule d’un autre Age, très ancienne, quasi protohistorique. Le rôle des cités est prépondérant dans le travail d’unification d’une nation. Or les Berbères ont eu la malchance d’en être encore, au moment ou commence leur histoire (établissement de Carthage), au stade du hameau campagnard de type unifome au milieu d’un monde méditerranéen en général citadin et dont certains éléments fort proches, tels que Rome, étaient en outre fort ambitieux. Au moment ou Rome arrive en Afrique, les Berbères sont sur le chemin de la cité : Cirta (Constantine) pouvait à la rigueur mériter ce nom. Rome fonde des villes, mais des villes romaines, faites pour les fonctionnaires, l’arm��e et de rares colons. Quand elle s’en va, les Berbères s’unissent aux Vandales pour détruire les villes et ils retournent à la vie de tribu. L’arrivée des Arabes ne réussit qu’à entremêler, éparpiller plus encore les populations. L’invasion hilalienne refoule les Berbères des plaines et des villes vers la montagne. Le dernier atout est tombé : les ressources de l’Atlas ne permettent plus aux hommes de se rassembler en un même point, et la montagne est trop pauvre, le roc n’a jamais été chose fertile. Les Berbères chassés des plaines n’auront plus jamais de cités, nulle place, nulle agglomération humaine ne rassemblera, ne fondra les divers aspects de leur civilisation.
A tous les envahisseurs, ils ont opposé la tribu. Pour fonder un État, créer une civilisation, ils avaient la tribu. Mais la faiblesse capitale d’une tribu, c’est sa trop grande uniformité. A l’intérieur d’une même tribu, il n’y a jamais qu’une seule espèce de génie. Une vertu d’une sorte très particulière, telle qu’elle ne peut avoir d’une réelle valeur. Toute dynastie berbère ou arabe de la Berbérie musulmane est l’émanation d’une tribu qui partage son destin, triomphe avec elle, y est privilégiée, la défend, fournit à la fois ses troupes d’élite et sa seule armée véritablement nationale; la tribu meurt avec la dynastie ou plutôt, celle-ci disparaît généralement par l’épuisement des énergies de la tribu mère. Les tribus du grand Atlas portent la fortune des Almohades depuis le Sahara marocain jusqu’à Valence, jusqu’à Tunis, mais les Almohades sont trop peu nombreux pour un empire si vaste, trop peu souples, surtout dans leurs conceptions politiques et sociales, n’ayant guère que l’esprit du conquérant. La tribu peut à la rigueur suffire à fonder un empire. A l’organiser, à le perpétuer, elle s’épuise. Seule la cité peut assumer ce rôle. Pourquoi !
1) La cité peut disposer de ressources variées, de greniers pour assurer sa défense ou nourrir ses conquêtes, de citoyens pour l’administrer, de commerçants pour veiller aux échanges, d’une banlieue agricole pour l’alimenter; cette variété donne à la cité la faculté de réagir, selon les circonstances, de façon différente, elle la sauve du "figé", du "stéréotypé" qui sont toujours les causes de la désagrégation d’un État.
2) La cité peut s’assurer une survivance relative. Quand une classe s’épuise, une autre apporte une ardeur neuve, des vues plus proches de la réalité, plus objectives, car souvent la tradition, les préjugés, et des scrupules de toutes sortes sont le lot d’une classe vieillie au gouvernement; ces réalités secondaires prennent à la longue autant d’influence que la réalité objective elle-même, sur les décisions de la classe dirigeante. Dès lors, le gouvernement perd le contact du réel, il lui faut changer d’hommes. La campagne est en particulier pour la cité une mine inépuisable d’énergies nouvelles. En outre, d’une classe dirigeante à celle qui la remplace, il n’y a pas dans la cité de rupture complète : les acteurs du second acte et des suivants ne partent pas de zéro, les efforts s’accumulent.
C’est juste le contraire qui se passe dans une société de tribus. Les énergies de la cité convergent et s’additionnent parce qu’elles s’exercent sur le même territoire, relèvent d’un même gouvernement, ont vie commune et sans cesse dépendent les unes des autres. Une société tribale, c’est une poussière de petites énergies qui n’ont généralement rien de commun. Un concours de circonstance ou la valeur exceptionnelle de quelques-uns peut pousser telle tribu à s’imposer par la conquête aux autres. Un moment vient ou son activité l’a épuisée. Surgit une autre tribu qui, loin de continuer l’oeuvre de la précédente, la détruit, et n’a généralement, le temps de rien bâtir avant qu’une troisième lance à son tour ses enfants sur l’Afrique. Toute l’histoire berbère est une suite de destructions, de désastres, de dynasties météores qui passent aussi éblouissantes par la rapidité de leurs conquêtes que par la facilité de leur chute. Au milieu du XIe siècle, la tribu des Sanhadja au voile bleu trouvant que Dieu n’était pas assez glorifié par les Berbères, bien tièdes religieux, lance ses méharas du Soudan à Marrakech. Et les voilà partis sur les plaines marocaines: six ans de chevauchées étendent empire almoravide du Soudan à Valence, mais trois quarts de siècle plus tard, les Almoravides sont épuisés. A cet instant, les Maçmouda, ou tribu de l’Atlas se découvrent eux aussi une vocation singulière de cavaliers et de prosélytes; avec l’Âpreté et l’étonnante intransigeance de l’esprit berbère, ils adorent frénétiquement Dieu l’unique, le prince des adorateurs de l’Unité communique de nouveau à ses sujets musulmans la fièvre des chevauchées.
Au milieu du XIIe siècle et pendant vingt deux ans, les Berbères voient passer bride abattue d’étranges guerriers qui proclament que Dieu est un et détruisent les instruments de musique, moyens de corruption et d’aliénation. Mais la route est longue de Rabat à Bouka et du Draa a Murcie, les chevaux s’essoufflent, les cavaliers aussi, l’aiguillon des plaines à franchir et du Dieu unique à exalter s’émoussent. Les Almohades s’étiolent; et les Mérinides déjà voient passer dans leurs rêves d’étranges visions de terres à conquérir. Mais après tant d’autres ils passeront, passeront aussi leurs successeurs. A ces tribus qui déferlent les unes après les autres, il a toujours manqué un élément de stabilité. La tribu meurt d’essoufflement après un temps très court, la cité meurt de vieillesse.
Ni division du travail ni hiérarchie
La tribu est une juxtaposition de familles du même type qui sont consciemment entrées dans le groupe et par suite ont toutes les mêmes droits et les mêmes devoirs. Quand les "gentes" se liguent en tribus, elles sont déjà organisées. Elles gardent leur structure et l’imposent au groupe, demeurant un État dans l’État. Les hameaux berbères présentent une uniformité remarquable mais c’est une uniformité dans la médiocrité, un amorphisme. Ils ne connaissent pas la spécialisation du travail, n’ont pas de corporations de métiers et n’en peuvent avoir, leur stade économique étant encore arriéré. Chacun s’improvise, suivant la circonstance, paysan, guerrier, orateur. Cette uniformité dans l’ordre économique se retrouve dans la politique et s’y traduit par un nivellement des situations sociales. Ce nivellement fut à l’origine imposé par le mode même de formation de la société berbère. Des hommes qui, de leur plein gré, s’unissent en société entendent y entrer avec les mêmes droits, les mêmes devoirs pour tous. Ce but atteint, les Berbères se sont acharnés à s’y maintenir éternellement. Vouloir toujours se confiner dans cette égalité dans la médiocrité a été une des causes du pourquoi les Berbères n’ont jamais pu créer de grandes civilisations nationales.
Car ce qui crée une civilisation, ce n’est point tant la qualité ou la quantité d’hommes d’élite, que la qualité ou la quantité de ce qu’ils ont produit, pour ainsi dire leur rendement. Toute civilisation est une somme de créations. Or, il est des conditions naturelles à toute création humaine, surtout à la création intellectuelle. Pour créer une civilisation, je crois qu’à l’origine tout au moins, une aristocratie, de quelque ordre qu’elle soit, est nécessaire. J’entends par aristocratie une classe de privilégiés sociaux dispensés de la lutte immédiate pour la vie, la lutte au jour le jour; des hommes ainsi débarrassés de ce qui fait le plus gros de l’activité humaine, pour ne pas dire ce qui l’absorbe tout entière, peuvent appliquer leurs soins à des fins plus ou moins désintéressées, moins terre à terre, risquant d’accéder à l’universalité plus grande, c’est-a-dire de pouvoir créer une civilisation. Deux cent mille esclaves déchargeaient trente mille Athéniens de tout travail matériel, et ces trente mille ont fait un monde qui vit encore après vingt-cinq siècles. Il arrive bien un moment ou l’État est assez riche pour assurer à ses membres un minimum de bien-être matériel. Il est fort possible qu’alors un régime égalitaire ait un effet civilisateur égal ou supérieur à un régime aristocratique. Mais ce n’est là, qu’une étape postérieure pour une nation vieille et riche, c’est un aboutissement. On n’arrive à faire régner dans la société un ordre logique, égalitaire qu’après s’être soumis pendant des siècles aux faits brutaux, à l’inégalité. Il faut consentir une défaite provisoire pour gagner la victoire.
Le tort des Berbères, c’est qu’ils ont commencé par où il fallait finir et d’avoir naïvement cru faire triompher cet ordre de prime abord et totalement, avec entêtement ! Ils se sont acharnés pendant des siècles à une tâche impossible. Avec une persévérance touchante, ils s’y acharnent encore, l’expérience ne leur ayant rien appris. Tout serait pour le mieux, si la vie n’avait des lois pressantes. Dans cette lutte qu’ils mènent, il y va de leur vie et depuis bien vingt-huit siècles, la lutte les épuise peu à peu, vaincus pour avoir cru comme de grands enfants que leur rêve allait triompher un jour dans la société. La Berbérie, quoi qu’on en dise, est pauvre. Là, plus qu’ailleurs la lutte pour la vie prend tout le temps de l’homme. Malgré cela, les Berbères n’ont jamais voulu consentir à une classe ou à une caste quelconque le droit d’employer les autres à sa subsistance. Ils ne se reconnaissent pas d’autre nom ethnique que celui d’lmazighen, qui veut dire tout à la fois hommes libres et hommes nobles. Un peuple ou tout le monde est noble et pauvre en même temps, où tout le monde a besoin de lutter chaque jour pour vivre, un peuple absorbé par ce qui s’oppose immédiatement à son action quotidienne, est un peuple condamné dès l’aurore, à ne rien pouvoir créer qui ait une universalité même relative. Et c’est ainsi que l’histoire berbère s’émiette en d’innombrables faits et gestes de petites tribus ignorées qui jamais ne dépasseront le cadre du Canton et qui mourront en deux générations. Quand le dernier vieillard qui les aura vues sera mort.
Tyrannie de la famille et de la tribu: consentement et zèle de l’individu
Manque de spécialisation, absence d’une de hiérarchie sociale au sens aristocratique du terme, cette image ressemblerait plutôt à celle du troupeau qu’à celle d’hommes égaux et libres et jaloux de leur liberté. Peut-être la vigueur avec laquelle les Berbères ont de tout temps combattu pour sauvegarder leur vie de citoyens libres et égaux ferait-elle le contraire. Mais ils ne mènent nullement la vie de la cité antique. Ils mènent celle de la ruche : tout pour le groupe, fin suprême devant l’individu qui ne compte pas. Tout Berbère se doit corps et âme aux deux groupements dont dépend toute sa vie politique : sa famille d’abord, sa tribu ensuite. Devant le membre de la famille, l’individu ne compte pas, sa volonté s’efface devant « ce qui convient » à l’idéal traditionnel des siens, et il sera respecté non seulement quand il aura servi cet idéal, bon gré mal gré, mais quand il aura fait sien et qu’il aura donné sa vie pour lui. Cela s’explique par les lois de la vendetta kabyle : le meurtre d’un homme amène automatiquement celui du meurtrier ou d’un de ses parents, le meurtre est une atteinte à l’honneur de tous les parents de la victime, même les plus éloignés. Un bon Kabyle doit venger son gendre ou un cousin obscur, voire un individu n’ayant de commun avec lui que le sof. De deux familles se combattant, la plus forte est naturellement celle qui dispose du plus grand nombre de mâles, puisqu’elle peut exterminer ses adversaires et laisser des mâles survivre pour l’empêcher de s’éteindre. De pareils drames sont toujours pendants en Kabylie, chaque famille considère les siens comme des chiffres. La loi du nombre, cette prédilection que les Berbères semblent avoir pour le signe égal, cette frénésie du chiffre, dominent tout.
La tribu à son tour ne considère les siens que comme les unités d’un tout, car les guerres entre tribus sont également des vendettas. Elles ne se font jamais pour occuper un territoire; à l’époque précédant immédiatement l’occupation française, tout au moins, toutes les tribus avaient un domaine stable depuis longtemps délimité. Les guerres (comme tout en Kabylie) se font pour rétablir la balance de l’honneur.
Que telle tribu s’estime déshonorée en la personne de l’un des siens, elle se lève toute entière pour échanger des coups de feu avec la tribu prétendue fautive. De part et d’autre, on reste généralement sur les positions prises dès le début jusqu’à ce que, lassé de part et d’autre, on se retire; nul ne peut alors s’attribuer une victoire visible et manifeste. C’est pourquoi est réputé vainqueur le camp qui compte le moins de morts. La balance étant rompue, la tribu dite vaincue n’aura de cesse qu’elle n’ait rétabli l’équilibre en supprimant chez l’ennemi autant de vies humaines que celui-ci lui en a prises. Toujours et sans cesse la hantise du signe égal. On ne peut concevoir, malgré les apparences, combien est grande la pression du groupe sur l’individu.
Celui-ci se doit à sa famille d’abord, puis à son sof, à son village, et puis à sa tribu, dernièrement à lui même. L’idéal auquel tendent tous les hommes est de sacrifier leur désir à celui de la communauté. Tout au plus l’individu peut-il, au cours des délibérations, essayer d’influer sur la décision : il s’y conformera complètement. Il se doit au groupe, le groupe se doit à lui. Que dans un marché que fréquentent nombre de confédérations, un homme d’une tribu ait été molesté par l’enfant d’une autre, toute sa tribu, loin de voir là une affaire personnelle, se lèvera même sans qu’on l’appelle. Les individualités les plus marquantes, les plus réellement fortes, ont toujours senti peser sur elles, ce poids du groupe. L’individu, si puissante que soit sa personnalité, ne peut rien faire en Kabylie, s’il n’a derrière lui un groupe prêt à le défendre contre tous. La poésie garde encore des échos de cet écrasement par le groupe des puissantes individualités : un chef de famille d’une éloquence consommée est presque isolé par ceux de son village, ses propriétés passent pour ainsi dire au domaine public, il n’est jusqu’à un nègre, nouveau venu, qui n’ose l’insulter sans même garder la mesure comme font, par égard pour sa valeur, ses ennemis kabyles; la seule solution en pareil cas est d’habitude l’exil volontaire; un Oujaoud préféra lutter; il parvint à constituer un parti puissant et, au chef de ses adversaires lança, quand il se crut assez fort, ces vers:
Va dire au pèlerin de la famille des « fils du vieillard »: Que ce que tu désires arrive! Si tu veux la paix: Qu’avons-nous à tirer du désordre? Si tu veux la guerre Soixante-quinze guerriers me suivront J’ai juré, fait un serment inébranlable Car je sais ce qu’il y a dans mon cœur. Avec du sel l’on fera des galettes, Que l’on trempera dans du goudron (en guise d’huile) Avant qu’il n’y ait avec toi de réconciliation, Et les bœufs seront auparavant tondus (comme des moutons).
On ne peut être ni plus affirmatif, ni plus exaspéré. Cet accaparement de l’individu par le groupe s’explique par le manque de pouvoirs organisés dans la société kabyle. Malgré les "oumena", les "tamen", la "djemaâ", c’est au fond l’individu ou le groupe tout entier qui se fait à soi-même justice. Il n’est pas de pouvoir pour défendre les droits de tous indistinctement, pas d’autorité pour imposer des devoirs. Pour ne pas subir d’injustice, chacun doit défendre lui-même ses droits. L’égoïsme aidant, il arrive très vite que les trop puissants ne se bornent pas à défendre simplement leurs droits, mais qu’ils exercent sur les autres des droits illicites, qu’ils deviennent oppresseurs. Il est bien difficile de garder la juste mesure dans un procès où l’on est à la fois juge et partie: c’est justement parce que chacun défend ses droits que la vie est si âpre en Kabylie; c’est également parce que chacun s’impose à soi-même des devoirs que ceux-ci sont si rigides, si impératifs, en général si respectés.
Chacun en Kabyle n’obéit qu’au devoir qu’il a consenti, singulière liberté; mais en même temps les circonstances font que, dans les faits, le Kabyle est astreint à consentir certains devoirs, entre autres celui d’un total dévouement au groupe. Cette coercition des circonstances n’est d’ailleurs sentie que par les individualités vraiment exceptionnelles. Dans la plupart des cas, le Kabyle est convaincu que c’est de propos délibéré, librement, qu’il a choisi son idéal de dévouement au groupe; et il est certain que cette coercition ne fut éprouvée comme vraiment impérieuse qu’à l’époque ou se forma cet idéal pour quelques rares individualités. Une fois cet idéal formé, on en parle toujours comme s’il était beau en soi, et les circonstances sont nombreuses pour montrer qu’il est en tout cas le seul cas pratique et admissible. C’est souvent ainsi que se forment les idéaux sociaux; des conditions purement matérielles imposent à un moment donné un certain mode de vie, une certaine conception du devoir, à un moment donné la société prend conscience de ce qu’est cette vie, on en parle comme de quelque chose de bon : et comme nous avons toujours tendance à universaliser nos penchants ou nos conceptions, lorsque notre idéal ne cadre plus avec la réalité, parce que les circonstances qui l’ont fait naître ont changé, nous lui devenons infidèle, peu à peu nous l’oublions, au besoin nous en trouvons un autre plus en rapport avec la vie présente, et que nous proclamons à son tour universel et absolu.
Le sof, juxtaposition d’individus
Il est très difficile à l’individu sur qui pèsent ces principes rigides de s’en débarrasser. L’éducation familiale les lui a inculqués dès l’enfance, sans discussion. Il est très vite amené à les vivre et à les appliquer, ce qui l’empêche de jamais examiner leur valeur effective. Très jeune la vie du sof et de la tribu l’accapare, et le jeu des alliances, avec l’alternative des succès et des revers, est un jeu trop passionnant. Trop occupé à vivre ces principes, il songe d’autant moins à les analyser que l’existence politique du hameau-cité pénètre chacun de ses actes, remplit pour lui la vie quotidienne.
Cependant il y a toujours en l’homme un égoïsme qui se cabre contre la pression du groupe. Du conflit de cet égoïsme et de la société, est né un individualisme berbère très particulier : du moment que l’individu ne peut penser et vivre comme il l’entend, il trouve un dérivatif à sa personnalité en entretenant dans le groupe une atmosphère d’anarchie et de troubles qui alimente ses passions. La seule raison d’être d’un sof est l’atmosphère enivrante de passion, de vie dangereuse qu’il favorise, tout ce qui nourrit l’anarchie désastreuse et pourtant chère aux cœurs berbères parce qu’elle permet de vivre sans frein, pleinement, et que le Berbère dans l’agitation se sent dans son élément. Au fond, d’ailleurs, ce que le Berbère aime retrouver dans cette division indéfinie de sa société en unités de plus en plus petites, c’est, à travers le groupe, son individualisme effréné dont jamais il ne peut se départir et qui ne voit confusément dans l’union avec les siens que le moyen de mieux asseoir, de renforcer son égoïsme débordant. Ce culte de l’individu vient sans conteste du manque de grands idéaux intellectuels, de principes universels, de religion vraiment assimilée. L’on vit de certitudes autant que d’aliments. Mais quand on ne peut croire en nul principe supra-humain, on croit en soi-même, on admet volontiers qu’en dehors de soi rien n’existe, du moins rien qui soit digne d’être; on se considère comme un absolu et l’on en devient d’autant plus impénétrable à autrui. C’est ainsi qu’à travers les siècles les Berbères n’ont jamais changé, mais qu’ils n’ont aussi rien appris. Ils se contentent de durer, de s’agiter sans cesse des mêmes jeux, de repasser par les mêmes ornières.
Quiconque croit en soi tend toujours à faire triompher ce « soi » sur les autres, et le Berbère, pour ce faire, multiplie les alliances qui lui permettront de mieux s’affirmer, de « se poser en s’opposant ». Voilà pourquoi en village, une tribu, une confédération et en sof plus que tout sont des mises en commun d’individualismes. Le groupe se forme en Kabylie par juxtaposition volontaire des personnes, ce qui lui donne une remarquable fragilité et une absence totale de cohésion. Voilà pourquoi les grandes confédérations berbères, les grands empires se sont toujours écroulés avec une vitesse que rien n’égale, sinon la rapidité de leur constitution. Il n’y a pas cette interpénétration, cette unité interne qui rendent si solide un grand pays parce qu’elles sont fonction de deux facteurs principaux, qui n’existent ni l’un ni l’autre chez les Berbères, les conditions économiques et un idéal commun. Nous avons montré l’absence de cet idéal. Quant aux facteurs économiques, il faut dire que l’économie intervient très peu dans la vie berbère; elle y est restée à un stade inférieur: chaque "gens" tire de ses champs toute sa subsistance et n’a quasi rien à devoir à personne, I’inégalité matérielle est pratiquement inexistante. Le groupe est fondé sur le sentiment et la défense de l’individu; ce ne sont jamais des nécessités vitales qui provoquent sa naissance ou lui font sa nature, c’est la libre volonté humaine et le besoin pour chacun de préserver sa vie en l’alliant librement à d’autres. De là vient d’ailleurs l’extrême instabilité de la vie berbère: rien de plus changeant que la volonté humaine, même quand par un effort constant on essaie de faire sans cesse prédominer le raisonnable sur l’impulsif. Au contraire, des conditions de vie identiques ou complémentaires sont un facteur important de cohésion par l’harmonieux équilibre des égoïsmes contradictoires qui naissent nécessairement Le sof.
Juxtaposition d’individualismes, ne peut guère former qu’un faisceau de passions, d’ambitions, de ressentiments et on ne peut imaginer à quel point les passions inspirent le sof, comme tout, du reste, en Kabylie. C’est pourquoi les sofs des sols sont tous des psychologues consommés, des maîtres orateurs. Il en est qui atteignent une virtuosité vraiment remarquable et sont capables par le seul effet du discours de faire s’entretuer des milliers d’hommes. Beaucoup d’entre eux font de la politique en véritables artistes. Dénués de scrupules, ils se plaisent à mener les hommes par leurs passion. A ce jeu palpitant souvent se prennent eux-mêmes, en font leur vie, ne peuvent plus s’en passer. Tel grand orateur qui, tout jeune, encore imberbe, a réuni toutes les tribus kabyles pour déclencher l’insurrection de 1871, puis domina l’assemblée par son éloquence passionnée et sa connaissance du cœur humain, survivant à l’insurrection, voit monter, au moment où il commence à vieillir, une génération qui se soucie peu de la cité, et n’en a du reste guère le moyen, n’étant plus autonome. Ses talents n’ont plus de pouvoirs. Les gens ne l’écoutent plus. Mener les Kabyles était devenu pourtant une condition essentielle de sa vie. Il ne s’en guérit pas:
- Oh! l’histoire qui s’est passée la dernière fois ! Des hommes nous ont joués. -Ils m’ont laissé tout projeter Puis se sont mis à rire, à se moquer. - Si j’avais des fils Et des frères de ceux qui sont zélés -Ils m’auraient roué de coups de bâton Comme un tambour ils m’auraient ligoté - Ma langue m’a attiré cette mésaventure J’invoque Dieu pour qu’il la coupe - Car quand je dis : «Voilà la direction de La Mecque» On prie dans le sens opposé.
Ces orateurs sont d’ailleurs rarement des meneurs de foules. Tout, en Kabylie, se ressent du caractère individualiste de la race. Tout y est agissement individuel, jamais mouvement de foule. Quand les individus sont ensemble, ce qu’ils mettent en commun le plus souvent, ce sont leurs sentiments, leurs passions les moins raisonnées, parce que ce sont les plus contagieuses et les plus agissantes. Il suffit de savoir flatter ou remuer ces sentiments grossiers pour mener une multitude. Mais on peut difficilement prendre par les entrailles un individu: pour le convaincre il faut une fine psychologie et une connaissance approfondie de l’homme. Un chef anonyme est obligé en Kabylie, pour s’imposer à tous, de commencer par s’imposer à chacun en particulier. La moindre décision, en ce pays éperdument démocratique, exige l’assentiment anonyme, ce qui rend le plus souvent les assemblées kabyles d’une remarquable inefficacité. Tous ont le droit de donner leur avis sur un projet quelconque, et l’on ne passe jamais à l’affaire suivante qu’une fois la question de principe approuvée par tous et clairement définie. Rien de plus favorable à la formation de l’esprit critique, au respect de la dignité de l’homme qui ne fait que ce qu’il a librement consenti; mais rien de tel non plus pour ne rien accomplir de grand, la majorité des assemblées étant toujours formée par d’honnêtes médiocrités; le plus souvent rien de tel pour ne rien entreprendre du tout. Ainsi, la politique en Kabylie n’est jamais question vitale, c’est uniquement un jeu de sentiments, d’ambitions, et quand par hasard elle met en cause des vies humaines, c’est uniquement par le fait des passions. C’est ainsi que dans un village, les rapports entre les deux partis étant devenus intenables, un des deux chefs du premier sof parvint, par l’argent et les balles, à exiler tout le parti adverse, qui fut pousser à résider pendant onze ans à l’étranger. L’autre chef du sof vainqueur, trouvant que c’était malgré tout pour le village une calamité que d’avoir perdu la moitié de ses habitants, au bout de onze ans, rappela son adversaire. Son collègue, de rage, changea de sof et désormais fit cause commune, contre ses parents et amis, avec ceux mêmes qu’il avait bannis.
Société close et irréductible
Les Kabyles et tous les Berbères ont des conceptions très différentes de la conception orientale. Ils ont de naissance un esprit de repli sur soi, de jalouse conservation de tout ce qui est eux-mêmes, au moment où, en apparence, ils semblent se donner entièrement. Le vernis qu’ils prennent alors n’est que la couleur qu’emprunte le caméléon pour mieux passer inaperçu. Cela leur vient sans doute d’un esprit d’insociabilité naturel ou acquis. Ils ont l’anarchisme dans l’âme et vouloir cohabiter entièrement et sincèrement avec une société différente de la sienne, c’est accepter un certain nombre de conventions, de contraintes, de règles, ce qu’aucun d’eux n’a jusqu’à présent su faire. Le Berbère ne peut vivre passionnément qu’avec les Berbères. Frotter ses ressentiments et ses colères contre des hommes aussi passionnés que lui le tient en haleine, opposer ses passions à des passions entières et ardentes l’exalte et le grise. Voilà pourquoi depuis si longtemps que les envahisseurs les plus divers défilent sur l’Afrique, les Berbères n’ont pas encore totalement cédé. Il en est toujours d’insociables parmi eux, qui n’ont point renoncé encore au rêve de l’anarchie la plus libre, de la vie la plus passionnée. Plutôt que de composer avec le martre qui les a vaincus, ceux-là fuient devant lui, lui laissent les plaines et les villes, vont se nicher dans des aires qu’ils croient imprenables et qui le sont en effet jusqu’à un certain point. Ce phénomène est remarquablement général: il y a des Berbères en Tripolitaine, ils habitent la montagne, le djebel Nefousa ; il y en a en Tunisie, ils habitent une île, Djerba; en Algérie, ils habitent la Kabylie, l’Aurès ou le désert improductif, le Mzab; au Maroc, ils habitent l’Atlas et le Rif; au Sahara, le lointain Hoggar.
D’instinct, sur tous les points de leur vaste domaine, plutôt que de se fondre, ils ont fui, exilés volontaires, pour qui les temps nouveaux avaient perdu tout charme. Mais ces îlots séparés les uns des autres, chacun replié sur soi, menant des siècles une vie confinée et somme toute peu variée, puisque les mêmes hommes à chaque génération répètent comme une litanie éternelle les actes de leurs grands-parents, ces îlots en général évoluent de plus en plus, à moins d’événements imprévus, dans le sens de la spécialisation. C’est ainsi que se sont créées de petites sociétés berbères fermées on ne peut plus. Chacune possède en propre, sinon une législation, du moins des coutumes d’autant plus rigoureuses que cette société se sentant isolée et par conséquent à chaque instant près de se désagréger dans la commune vie sociale qui l’entoure, a besoin de plus d’originalité pour demeurer elle-même. « Nous avons fui de la plaine à la montagne, ghef nnif, pour l’honneur », pour ne point servir, disent les Kabyles, en le pensant vraiment. Pour l’honneur sans doute. Peut-être qu’en s’auscultant bien, une autre raison leur viendrait à l’esprit, plus profonde parce qu’elle tient plus à leurs entrailles. Rien ne le prouve mieux que la façon dont, sur tous les points de l’Afrique du Nord, les Berbères réagissent instinctivement à tout conquérant nouveau. Avec la frénésie du désespoir, ils le combattent les armes à la main, sans admettre de demi-mesure, car l’anarchie ne se défend pas à demi: elle est totale ou elle n’est pas. Après avoir été vaincus une première fois en 1857, les Kabyles ont conservé leur organisation municipale, en fait la seule qu’ils aient eue même avant les Français. De l’avis de tous, le motif pour lequel on avait, il y a bien longtemps, fui l’Arabe vers la montagne, n’était plus, il fallait ou reconquérir la liberté totale, ou se fondre dans le nouvel État et l’insurrection de 1871, lorsqu’elle fut projetée, recueillit l’unanimité des djemaâs. Et la Kabylie, jadis terre chérie de ses enfants, qui ne trouvaient nulle part ailleurs où développer librement leur vie, maintenant perd un à un ses fils par l’émigration. C’est la fin du long rêve d’anarchie pendant tant de siècles amoureusement couvé – le mirage s’est évanoui. De la même façon réagiront les Rifains d’Abd-el-Krim et les Chleuhs de l’Atlas. Mais l’histoire maintenant touche à sa fin : les Berbères n’auront plus bien longtemps quelque chose à défendre.
Tendance vers une justice humaine
Ainsi donc toute la société berbère n’est qu’une immense mosaïque, une poussière de petites communautés, étrangères les unes aux autres, chacune avec son idéal, sa vie cantonnée, son horizon intellectuel borné aux frontières du petit État. C’est cet excessif cantonnement qui a fait l’intransigeance de la coutume kabyle. On n’a pas claire notion de la liberté individuelle et de l’infinie diversité humaine dans une société qui vit en vase clos. C’est en elle que se resserre l’aire de la justice et de la charité. Les Kabyles se persuadent aisément que leurs seuls devoirs sont envers les leurs. Et cependant, le jeu des circonstances ou l’ascendant d’individualités puissantes les a parfois amenés à briser leur cadre étroit. L’islam, religion monothéiste et à tendance universaliste, a aidé à cette action. C’est que la dure coutume de la montagne s’est humanisée et que le citoyen du hameau s’est habitué à concevoir que la justice et la charité s’appliquent à la généralité des hommes.
Malgré les apparences, les commandements trop cruels de l’impératif social s’humanisent beaucoup en Kabylie. Il existe même au-dessus de l’idéal de l’honnête homme, Kabyle moyen, un idéal fait pour ainsi dire pour une élite, les lâaqqwal, les sages. Ceux-là souffrent par principe des vexations multiples qui amènent généralement une suite interminable de calamités et leur grande affaire est de faire sans cesse prévaloir sur leurs passions leur raison. Ce sont toujours eux qui dans les délibérations inclinent vers les solutions pacifiques, même au dam de certains intérêts, eux dont les jeunes prennent conseil, qui toujours défendent un idéal d’humanité et de justice et très souvent l’appliquent les premiers. Ils sont pour la solution la plus pacifique, ils sont aussi pour les solutions les plus justes. Il s’agit ici de justice naturelle légèrement teintée de pure coutume kabyle, qui toute humaine qu’elle soit, à la longue a passé pour aussi naturellement juste que le reste. Nul plus que le Berbère anarchique et égalitaire n’a le respect de la dignité de la vie humaine. L’application continuelle que leâqul met à tout faire raisonnablement et à toujours dominer ses passions l’amène à un idéal de juste mesure. Ne commettre aucun excès, car Dieu, et surtout la vie, la famille, plus près du Berbère que la divinité, don des Sémites, trop abstraite dans un ciel trop lointain, punit l’insolence et l’orgueil. Les Kabyles n’ont pas de code, mais ils ont un canon de conduite dont le nom propre est taqwbaylit, et le nom commun "l’mizan", la balance. La balance, voilà bien un symbole, un mot significatif: faire que l’un des deux plateaux ne l’emporte jamais sur l’autre.
Ainsi les Kabyles ont dans leur idéal pour ainsi dire deux échelons : celui du "vulgum pecus", le code de l’honneur, sans doute beau et valeureux mais rigide et inhumain, qui est l’idéal de leur société localisée et très particulière; au-dessus, un idéal beaucoup plus humain, plus général, sans cesse opposé au premier, qu’il essaie de nuancer. C’est sous cette influence que diverses coutumes ont humanisé ce que la règle des vendettas et d’autres institutions analogues avaient de trop barbare : il est sacrilège de porter la main sur un homme ou de le tuer sous les yeux d’une femme quelconque, serait-ce une mendiante de passage, de tuer par vengeance un meurtrier qui a passé sur la tombe de sa victime et qui est censé ainsi avoir demandé le pardon de son crime, de poursuivre ou de tuer un homme que l’on a battu. Un jeune homme généreux et bien né, dans une guerre entre deux tribus, met un adversaire en joue, s’avise soudain que cet homme est un grand orateur de la tribu adverse et laisse le fusil, pensant qu’il serait dommage de supprimer une si belle vie. Quand on prend des prisonniers, on doit les nourrir comme des hôtes, veiller qu’ils ne manquent de rien, et les renvoyer après sept jours habillés de neuf.
Tendance vers une justice universelle
Les Berbères ne savent pas faire la synthèse de l’esprit pratique et de l’esprit idéaliste. Ils sont tout l’un ou tout l’autre. Un État vit d’autant plus longtemps qu’il est plus souple, c’est-à-dire plus capable de modifier son idéal, car l’idéal aussi, comme toute chose ici-bas, vieillit, perd toujours à la longue de son acuité, de sa pureté première. Mais un idéal qui voudrait s’imposer en ignorant les faits, voire en s’y opposant, en général n’arrive jamais à se faire réalité, même partiellement. La matière, la vie même, ont une force d’inertie dont il faut tenir compte. D’où la nécessité de l’esprit pratique. Or, depuis l’Antiquité la plus lointaine, les Berbères poursuivent sans le réaliser le rêve d’une égalité totale et absolue entre tous les hommes. Toute la vie politique berbère repose sur ce concept d’égalité et jamais l’expérience n’a instruit les multiples générations qui se sont suivies. Un conquérant arrive. Les Berbères s’éveillent de leur rêve, luttent; leurs efforts trop disparates échouent; ils laissent s’implanter le vainqueur, adoptent son décorum, sa civilisation matérielle, en général supérieure, puis, revenus dans leurs villages, ils continuent d’y vouloir faire régner l’égalité parfaite, poursuivent dans leur for intérieur, ce rêve d’une anarchie égalitaire inlassablement, éternellement, en attendant que vienne les réveiller de leur rêve quelque autres conquérants qu’ils combattront encore. Cette espèce d’acharnement que rien ne rebute leur vient de ce qu’ils discernent fort mal encore les conceptions les plus abstraites de leur esprit et le passage à l’exécution.
Dans toute civilisation, la reconnaissance des difficultés où se heurte dans la pratique toute création émanant de l’esprit fait que l’on rogne sur son idéal, qu’on l’assouplit et même que pour y parvenir on se résigne à des procédés qui le choquent. La marge qui sépare chez les Berbères la création uniquement mentale, qui est imagination libre et sans frein, et la création matérielle, qui est fonction de bien des facteurs, est fort étroite, même presque inexistante. Une civilisation, surtout en Occident, véhicule toujours, à côté d’une réalité souvent laide, quelques grands principes de morale universelle qui peuvent être objets d’enseignement, sont même pratiqués par de rares individus, mais restent toujours pour la majorité comme des principes à l’état virtuel : on peut y croire ou n’y pas croire – qu’importe – ce sont toujours ces principes-là que l’on arbore, parce qu’ils ont valeur universelle. Les principes que la société berbère véhicule sont ceux qu’elle applique. La philosophie berbère est une philosophie pratique, ennemie des spéculations sans résultats effectifs et palpables. C’est une morale destinée à sauvegarder chez ce peuple de paysans guerriers, libres jusqu’à l’anarchie, certaines valeurs humaines réputées supérieures.
Ce qui a produit une floraison intellectuelle et certaines institutions qui ne sont pas sans valeur. Nombreux sont en Kabylie les poètes qui, en quelques vers courts, rythmés et rimés, faciles à retenir, donnent à une pensée morale la forme concise qui lui assure une certaine longévité. Une fois les vers sortis de la bouche des poètes, les vieillards s’en servent pour instruire les jeunes, et les orateurs, maîtres de la parole, en rehaussent dans les assemblées des discours qui risqueraient d’être trop prosaïques. Les dictons moraux sont aussi l’apanage d’une classe spéciale de clercs, appelés en Kabylie "Imgharens", les vieux, donc sages [2]. Un homme connu par une intelligence exceptionnelle du cœur et de l’esprit humain, une éloquence consommée et un réel talent d’auteur, s’impose à son entourage immédiat, et, pour peu qu’il sache quelques bribes d’arabe qui le consacreront docte, sa renommée s’étend. fi a un renom d’inspiré, insoucieux des soins matériels d’ici-bas, prévoyant de ce qui sera.
Chacun avant d’entreprendre quelque affaire d’importance fera des kilomètres pour le consulter. Il vivra des offrandes des pèlerins et en retour les tirera des mauvais pas, conseillant le pardon des injures, la patience, la justice, enveloppant ses conseils, pour leur donner plus de valeur et aussi plus d’effet, dans une sorte de délire pathétique et possédé, les ciselant dans des vers kabyles souvent fort beaux. Les conseils que le cheikh donne, ont sur d’autres l’avantage d’être inspirés par une intelligence véritablement supérieure, un réel désir de justice et de charité humaine; ils viennent d’un homme qui domine d’autant plus aisément les cas qu’on lui propose qu’il n’y est pas lui-même engagé et qu’il passe sa vie à refréner ses passions. Et il est souvent des cheikhs qui, partant des détails terre à terre de la vie domestique, ou des sentiments aveugles et passionnés du guerrier anarchiste, s’élèvent à des principes d’un beau désintéressement. A quoi bon, répondit l’un d’eux à deux frères qui disputaient sur la limite de leurs propriétés, à quoi bon s’attacher trop à cette terre où nous ne sommes que des passagers :
L’on se bat pour de la terre Nul ne sait qui en est le possesseur Nous ne lui devons que de nous nourrir Car son possesseur est un seigneur (Dieu) Et nous que la mort guette, Nos derniers abris sont les tombes.
Mon propre cas – Conclusion
Telle m’apparaît la société berbère où j’ai grandi et dont les principes de vie ont été les premiers que l’éducation m’ait jamais inculqués. Il fut un temps où j’appliquais ces principes et les vivais tout naturellement, car ils étaient les seuls que je connusse. A coup sûr je ne les vois plus maintenant comme je les vivais alors. Tout ce que j’en ai dit reste une perspective, une organisation sociale vue d’un point de vue particulier. Car bientôt dix ans de culture occidentale m’ont totalement changé d’atmosphère : je ne vis plus ce dont je parle, sinon de façon impersonnelle ou en tout cas stylisée et j’en disserte comme d’un souvenir, qui reste vrai puisqu’il a été, mais qui ne me remet qu’une réalité filtrée dont je n’arrive plus à discerner le degré de fidélité. C’est ce qui fait de ce qui précède, un à peu près : mon passage de la culture berbère à un genre de vie qui, je crois, en est radicalement différent, a été brusque, et ce qui par la suite m’a le plus frappé dans la première, a été ce dont il fallait avec douleur m’arracher après l’avoir si longtemps chéri, c’est-à-dire tout le stock de vérités que l’on m’avait inculquées et dont j’étais forcé de reconnaître la fausseté ou le leurre. Je l’ai fait parce que ces vérités que l’on m’avait apprises me semblaient maintenant illogiques, mais je ne l’ai pas fait sans quelque regret de quitter tout un monde ami de mon enfance, sans quelque déception de m’apercevoir ainsi que ce que j’avais si longtemps cru n’était qu’illusion, sans quelque douleur de savoir que tous les miens, continuant de penser comme moi dans mon enfance, étaient détachés de moi. Tout ceci a dû donc beaucoup influer sur ce que j’ai écrit et en faire quelque chose de très personnel :peut-être à mon insu ai-je embelli tout ce que je regrette, trouvé des raisons forcées à ce qui m’a déçu. Mais si ce que j’ai écrit déforme la réalité, il lui reste cette excuse d’avoir été une déformation que je crois sincère.
Mouloud MAMMERI
In Aguedal n° 5 et 6 (1938) et n°7 (1939), Rabat Repris dans Culture savante, culture vécue de Mouloud MAMMERI Editions Tala, Alger, 1989
[1] Jean GRENIER (1898 – 1971), professeur de philosophie, a exercé au Lycée Bugeaud à Alger de 1930 à 1938. Le jeune Mouloud MAMMERI comptait parmi ses élèves.
[2] Ed. TALA : « appelés en Kabylie les Cheikhs. »
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Les Foyers de groupe pour Les personnes Handicapées mentales-les Questions À Poser
Est la décoration d'une petite salle d'une tâche difficile pour les youh pour aider �� transformer cette idée de décoration en réalité, à commencer par la pensée de retour à l'endroit où vous avez vécu au cours de votre vie. Dans la plupart des cas, ils ne sont généralement pas va vous causer d'importants dommages, mais ils sont susceptibles de ruiner un couple de jours, tandis que vous l'expérience extrêmement douloureuse de la miction. Aux États-unis, quand les gens parlent des prêts au logement, ils sont plus susceptibles de parler conventionnelle, la Federal Housing Administration (FHA) et/ou du ministère des anciens combattants (VA) les prêts, même si vous trouverez un couple de d'autres types, comme le bien.
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Les ombres à Madrid
Avant de partir en Équateur durant l’été 2014, nous avons décidé de passer une semaine à Madrid durant les vacances de Pâques 2014 afin de parfaire notre espagnol et d’appréhender la culture hispanophone.
Nous sommes partis durant la semaine sainte sans l’avoir fait exprès, ce qui a ajouté un peu de magie à ce voyage.
C’est une ville avec des quartiers très diversifiés, de très beaux parcs et des musées culturels incontournables.
1- Les places publiques.
Nous décidons de commencer notre visite par l’une des plus grandes places de Madrid, la Plaza Major, l’un des lieux emblématiques de la capitale de l'Espagne. Cette belle place piétonne est entièrement encadrée d’arcades et de bâtiments au style architectural très élégant et uniforme, avec de nombreux restaurants, cafés et magasins. L'office du tourisme de la ville se trouve également sur la place, dans la fameuse Casa de la Panaderia. Enfin, le centre de la place est décoré d'une belle statue équestre du roi Philippe III. Durant notre séjour nous y sommes allés à plusieurs reprises à des heures différentes de la journée: de nombreuses manifestations se déroulent sur cette place très animée.
Nous poursuivons par la Puerta del Sol, située à quelques pas de là. C’est un passage obligé car c'est ici que convergent plusieurs rues parmi les plus fréquentées telles que Mayor, Arenal, Alcalá et Preciados. La place, en forme de demi-cercle, concentre aussi quelques-uns des éléments les plus représentatifs de la ville. Nous levons les yeux pour admirer la célèbre horloge de la Casa de Correos, siège du gouvernement régional de la Communauté de Madrid. La Puerta del Sol abrite aussi, du côté de la rue Alcalá, la statue de l'Ours et de l'Arbousier, qu'on retrouve sur le blason de la ville. C’est une place très fréquentée, avec de nombreux touristes et madrilènes, nous sommes impressionnés par le bruit ambiant et quotidien de cette capitale.
Nous déambulons ensuite jusqu’à la Plaza de la Villa, petite place pittoresque à taille humaine à l’écart de l’agitation de la ville. Tout autour, nous admirons les façades principales de trois bâtiments édifiés à différents siècles. Le plus grand bâtiment de la place est la Casa de la Villa ou hôtel de ville. Nous sommes étonnés de l’absence d’arbre sur ces trois places, qui auraient pu donner de l’ombre, sous cette chaleur.
A l’heure du déjeuner nous nous dirigeons vers le marché San Miguel afin de découvrir les spécialités culinaires. Au fil des allées, nous nous émerveillons devant la gastronomie espagnole (jambons, olives, fruits et légumes, tapas...). Les stands proposent pour certains un comptoir pour déguster sur place. C’est un lieu élégant, vivant et parfait pour déguster des tapas le midi.
2- Les parcs et jardins.
En sortant du Musée du Prado, nous décidons de déambuler dans le jardin botanique qui jouxte ce lieu culturel. Ce n’est pas seulement un jardin ordinaire, ici sont cultivées de magnifiques essences végétales. Ce jardin royal est réparti en 3 terrasses. Nous commençons par la terrasse la plus basse présente les collections de plantes endémiques, médicinales, aromatiques et une belle roseraie.Puis, nous poursuivons par la terrasse des écoles botaniques présente les végétaux selon la classification botanique de Karl von Linné, des plus primitives jusqu'aux plus évoluées. Nous sommes surpris par les différentes essences qui sont parfaitement étiquetées ! Nous finissons par la terrasse supérieure, plus romantique, qui abrite des serres anciennes et récentes. Nous avons apprécié le calme de cet écrin de verdure.
Après cette agréable découverte, nous continuons par le parc du Retiro, situé à proximité. C’est un parc immense, véritable poumon vert de la capitale, avec des milliers d’arbres à l’image de Central Park à New York. Avec cette forte chaleur, l’ombre et l’air frais sous les arbres font le plus grand bien. En poursuivant nous découvrons le Palais de Cristal et sa magnifique architecture en structure acier et ses grandes baies vitrées qui jouent de transparence. Enfin, nous nous dirigeons vers le grand étang octogonal qui donne à voir des balades en barques, véritable scène de loisirs. Tout autour, nous nous amusons à regarder et écouter de nombreuses attractions telles que des musiciens et magiciens... !
3- Les musées et monuments.
A Madrid, deux musées sont incontournables pour les amateurs d’Art. Le premier est le Musée National Centre d’Art Reina Sofía qui rassemble des œuvres de Dalí, Miró et Juan Gris. C’est une véritable découverte des artistes espagnols; nous sommes impressionnés par la taille du fameux Guernica de Picasso. Nous passons plusieurs heures à admirer ces peintures, plus ou moins connues.
Le lendemain nous visitons le musée le plus connu et réputé de la capitale, le Musée du Prado dès l’ouverture pour éviter la foule. Ce musée a plusieurs entrées, chacune ornée de statues de peintres espagnols tels que Velázquez, San Jeronimo, Murillo et Goya. Sa collection d’œuvres se base essentiellement sur des peintures du XVIe au XIXe siècle. Nous découvrons des chefs-d’œuvre de grands peintres tels que Velázquez, El Greco, Rubens, Rembrandt, Nicolas Poussin ou Goya. C’est tout simplement magnifique et époustouflant de voir autant de chef d’œuvres. Le musée est tellement immense qu’il faut une grosse journée si l’on souhaite y découvrir toutes les salles.
A la fin de notre séjour, nous découvrons le Temple de Debod, véritable temple égyptien situé en plein Madrid au cœur d’un parc et entouré de miroirs d’eau dans lesquels il se reflète. A l’intérieur, nous sommes émerveillés par la décoration d’origine, les hiéroglyphes: un dépaysement total !
4- Des quartiers colorés et disparates.
Madrid est composés de différents quartiers très typiques et différents les uns des autres.
Lavapiés, situé au sud de la Capitale, est un quartier traditionnel, cosmopolite et multiculturel. Les rues sont étroites, colorées, bordées d’échoppes et de galeries d’art. Nous déambulons au hasard dans ces rues pleines de vie et de culture. Nous avons l’impression de vivre le quotidien de madrilènes loin de la foule des places publiques. Nous découvrons de nombreuses œuvres de street art.
Malasaña, au nord de Madrid, est un quartier pour les soirées où se mêlent les restaurants vegan et salons de tattoos, bars à thèmes, théâtres de rue et boites de nuit. En nous promenant, nous découvrons une population relativement internationale, un joyeux melting-pot dans une ambiance hipster et festive. L’art se lit aussi sur les murs des ruelles, des façades colorées de ce quartier. Une véritable découverte, un quartier où il fait bon vivre et flâner !
A côté de Malasaña, nous poursuivons notre promenade dans le petit quartier de Chueca, le quartier gay de la capitale. Nous trouvons aussi bien des boutiques, cafés, restos, qu’un grand marché couvert où l’on peut également déguster des tapas ! C’est un quartier mêlant des boutiques de chaînes, et des commerces « branchés » plus indépendants ainsi que bon nombre d’établissements pour une petite pause gouter ou tapas ! À l’heure de la sieste, le quartier demeure assez paisible, et s’anime plus en soirée.
5- La semaine Sainte et les processions.
Alors que nous ne l’avions pas fait exprès, nous nous trouvons à Madrid pour la semaine Sainte. Cela est très impressionnant car chaque jour, nous admirons des processions réparties dans l’ensemble de la Ville.
L’atmosphère qui se crée au son des tambours et des trompettes et les couleurs chatoyantes des costumes est l’un des signes d’identité de la Semaine Sainte en Espagne. Lors de ces processions, les effigies religieuses sont ornées de cierges, de fleurs et de châles richement brodés, puis conduites à travers les endroits les plus pittoresques de la ville. Elles sont portées sur les épaules des costaleros appartenant aux différentes confréries, elles sont accompagnées tout au long de leur itinéraire par des dizaines de pénitents vêtus de robes et chapeaux pointus.
6- Excursion à Tolède.
Nous nous rendons à Tolède en train pour la journée. Nous visitons la vieille ville fortifiée, ses ruelles étroites et déambulons dans la rue pavée principale qui monte jusqu’à l’église San Idelfonso. Il est possible de monter au sommet du clocher, de là, une vue imprenable sur l’ensemble de la ville.
Puis nous poursuivons jusqu’au monastère San Juan de los Reyes avec son patio arboré qui nous offre un instant de fraicheur pendant cette journée caniculaire.
De style gothique cet édifice du XV eme siècle est composé d’une église et d’un cloître à deux étages.Nous finissons cette journée par la Cathédrale Sainte-Marie de Tolède, qui compte parmi les grandes cathédrales gothiques espagnoles. Elle fut construite sur la Grande Mosquée de la ville.
C’est une très belle journée de visite en dehors de Madrid, différente de la capitale par son côté médiéval.
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Sorcières et maléfices
Tout ce qu’il y a de vrai chez les sorcières Les sorcières avaient comme chacun sait des potions à base de bave de crapaud, sang de fœtus humain et chair de vipère. Ces potions pouvaient donner des visions, donner l’impression de voler (sur un balai), voyager dans le temps, comme on l’a vu dans “Les Visiteurs”. Rien de tout cela n’est inventé. La potion à base de chair de vipère a vraiment existé Des recherches approfondies ont permis d’établir l’usage depuis au moins 2000 ans en Occident d’une potion appelée le “thériaque”, censée être une panacée (soignant toutes les maladies). Sa composition varie selon les écrits et les époques mais elle a toujours été très compliquée avec plus de cent ingrédients. A une époque où la classification des végétaux et des substances chimiques n’était pas encore bien établie, les noms des plantes ne désignaient pas toujours, selon les lieux et les époques, les mêmes espèces. En revanche, deux ingrédients se trouvaient toujours dans le thériaque : la chair de vipère et l’opium, comme l’explique Christian Le Marec dans son Histoire de l’opium. [1] On peut supposer donc que la chair de vipère s’accompagnait de quantités infinitésimales de venin. Quant à l’opium, issu du pavot, ses vertus soporifiques et analgésique (anti-douleur) sont connues depuis les Sumériens (avant même les Egyptiens et les Grecs, qui faisaient grand usage du pavot comme en témoignent les aventures d’Ulysse chez les lotophages mangeurs de pavots). Je rappelle que certaines variétés de pavot, en particulier la variété européenne “Parvum somniferum” produisent un alcaloïde bien connu des médecins modernes : la morphine, isolée au début du 19e siècle et tenant son nom de la déesse du sommeil Morphée, et pour cause. De la morphine, des chimistes allemands de la firme Bayer ont synthétisé une molécule appelée di-acétyl-morphine, commercialisée avec grand succès à la fin du 19e siècle sous le nom de “héroïne”. Hé oui, “héroïne”, parce que vraiment, en matière de médicament, les pharmaciens de l’époque pensaient qu’on ne trouverait jamais rien de mieux ! Il fallut une dizaine d’années de désastres pour que l’héroïne soit enfin interdite en 1905. Le crapaud hallucinogène La légende de la bave de crapaud quant à elle, est évidemment tout ce qu’il y a de plus authentique. Les crapauds du genre “bufo” secrètent un mucus riche en bufotoxines dans leurs glandes parotoïdes. Ces toxines provoquent un très grand nombre de réactions cardiaques, nerveuses, respiratoires, ainsi que des visions, hallucinations auditives, etc. jusqu’à l’épilepsie. Ces crapauds sont d’ailleurs utilisés aussi en médecine traditionnelle chinoise, mais sous forme de poudre obtenue en broyant de la peau de crapaud séchée, connue sous le nom de chansu, 蟾酥, « Bufonis Venenum ». Les sorcières avaient d’autres tours dans leur sac Mais les sorcières avaient bien d’autres tours dans leur sac. Elles connaissaient les champignons hallucinogènes : Tout d’abord les célèbres psilocybes, donnant des visions kaléidoscopiques popularisées par les Beatles, experts en “champignons magiques” (magic mushrooms) et aujourd’hui très étudiés pour leur effet apparemment stupéfiant contre la dépression majeure, et dont je vous ai déjà parlé de façon approfondie ; [2] Les amanites tue-mouche, ces fameux champignons rouges à point blanc, dont tout le monde croit qu’ils sont mortels, mais qui peuvent en réalité être mangés et donnent paraît-il une extraordinaire impression de voler (mais aussi de terribles maux d’estomac dans 50 % des cas). Certains racontent que notre Père Noël, gros bonhomme rouge et blanc, serait un lointain dérivé de ce champignon, qui pousse en hiver dans les forêts de sapin. De là proviendrait l’étonnante légende de cet homme circulant sur un traîneau volant tiré par des rennes. Il s’agirait de rites chamaniques venus de Scandinavie et même de Sibérie. D’où le fait qu’on retrouverait des amanites tue-mouche comme décorations traditionnelles sur les sapins et les bûches de Noël, en particulier dans les pays germaniques : Les sorcières connaissaient également la jusquiame, la belladone et la digitale, des plantes riches en alcaloïdes faisant varier la pression sanguine, la dilatation de la pupille, le rythme cardiaque et pouvant provoquer des pertes de connaissance (et d’ailleurs la mort). Ces plantes faisaient partie de la trousse à pharmacie de tout bon médecin avant 1914, et il est hautement probable qu’ils les aient découvertes auprès des sorcières. Connaissance des simples Toute sorcière qui se respecte devait aussi connaître les simples, ces plantes médicinales qui, comme leur nom l’indique, s’utilisent seule (contrairement donc aux potions, et en particulier au thériaque). Ces simples, nous les utilisons toujours aujourd’hui, nous les prenons en tisanes, en décoctions, en extraits alcooliques ou glycérinés, en poudre ou entières dans notre cuisine de tous les jours. Ce sont la verveine, la sauge, la camomille, la bardane, l’achillée millefeuille, la réglisse, la guimauve, l’armoise, la valériane, le millepertuis et tant d’autres. Et je ne parle pas des autres compétences extraordinaires des sorcières qui étaient capables de se mettre en transe et de faire de la divination, interprétation des rêves, exploration de l’inconscient, philtres d’amour et autres formes primitives de la psychologie analytique moderne. Pourquoi on brûlait les sorcières Avec tout ce qu’elles apportaient, pourquoi brûlait-on les sorcières ? Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat, a signé ce dimanche un appel dans le Journal du Dimanche “Sorcières de tous les pays, unissons-nous”, [3] dénonçant avec passion les persécutions horribles subies par les sorcières à travers les âges. Elle a aussi déclaré dans Elle s’intéresser à la sorcellerie (cartes, amulettes, chiffres magiques), intérêt qu’elle explique par ses origines villageoises corses. Elle revendique à ce titre de ne pas être brûlée comme tant de ses prédécesseurs. Je vais peut-être vous étonner mais cet appel me paraît important. En effet, malgré l’abolition de la peine de mort, malgré les droits de l’homme et de la femme qui semblent progresser partout dans le monde, il ne faut pas être naïf et imaginer que l’hystérie et les phénomènes de foule aient disparu. Certes, on ne dresse plus des bûchers sur les places. Et ce ne sont plus les prêtres et les évêques qui pourchassent “l’hérésie”, comme au Moyen-Âge. Mais nous connaissons d’évidentes et très violentes chasses aux sorcières, qui ont lieu quotidiennement, sous nos yeux, via la presse, les réseaux sociaux, les blogs, les sites Internet et les smartphones. Une personne prononce un mot, une phrase, considérée comme “intolérable”, “inacceptable”, “scandaleuse”. On lui reproche un fait, remontant à des dizaines d’années, et sans qu’aucune preuve matérielle ni enquête judiciaire n’ait eu lieu, c’est toute la meute des journalistes, suivie par des foules vociférantes qui se précipitent. Elles crient, invectivent, tout cela via leurs claviers évidemment, mais la victime n’en est pas moins harcelée, exposée dans toute son intimité à la vue de tous sur Internet. Elle est poussée à supplier qu’on l’épargne, à s’enfuir, disparaître symboliquement des réseaux en effaçant son profil, avec des conséquences très réelles sur sa vie (exclusion sociale, licenciement, dépression, suicide). Bref, n’imaginons pas trop vite que nous sommes passés des ténèbres à la lumière. L’origine de l’image de la sorcière La sorcière, comme le rappelle le texte signé par Marlène Schiappa, peut se présenter sous les traits d’une horrible vieille femme mais aussi sous ceux d’une jeune tentatrice abominablement séduisante. Dans les deux cas toutefois, elle est le contraire de la sainte : douce, pure, bienveillante, inoffensive. Les psychanalystes, qui ont travaillé sur l’origine des contes de fée, et donc sur le mythe de la sorcière, ont compris que la sorcière ne désigne pas une femme en particulier, à l’écart du village, mais toute femme, à certains moments, dans certaines conditions. Ainsi, pour le petit enfant, sa Maman est à la fois la matrice chaude, douce et nourrissante, qui l’accueille, tel la Vierge à l’enfant sur ses genoux, mais également, potentiellement, la gorgone (furie) qui peut le blesser, le dévorer et, c’était l’obsession de Freud, le castrer. Cette ambivalence n’est bien sûr pas particulière à la femme, mais à toutes les figures de notre imaginaire. Ainsi la figure du père est-elle présente dans nos esprits à la fois sous les traits rassurants et sympathiques du vieillard ventru à barbe blanche, distribuant cadeaux et pain d’épices aux enfants (tel le Père Noël, Gepetto, Saint-Nicolas ou le Dieu de Michelange sur le plafond de la chapelle Sixtine) mais aussi sous les traits terrifiants de l’ogre, du tyran, tel le dieu Chronos qui dévore ses propres enfants, voire du violeur ou de l’assassin. La petite fille, la poupée, est elle-aussi à la fois la figure la plus pure, la plus émouvante, la plus inoffensive… et la plus diabolique créature, comme on peut le voir dans tant de films d’horreur mettant en scène une poupée ou une petite fille infernale et cruelle (L’exorciste, the Kingdom de Lars von Triers, etc.) L’union des contraires Le psychologue Carl G. Jung a remis à la mode le mot “énantiodromie”, qui vient de la philosophie d’Héraclite, pour désigner ce phénomène bizarre mais pourtant omniprésent de l’union des contraires, que l’on retrouve dans la philosophie orientale avec le symbole du Tao (Yin et Yang). Ainsi l’erreur, faite par les foules médiévales comme par les internautes enragés d’aujourd’hui, n’est de voir qu’un seul aspect d’une personne humaine : Réduire la femme à la sorcière, sous prétexte qu’elle peut crier d’une voix suraigüe, avoir “une langue de vipère”, crever les yeux avec ses longs ongles, ou exercer une séduction tout-à-fait irrésistible. Réduire l’homme à celui de violeur, de dominateur, de tyran, de tortionnaire. Ou, réciproquement : Ne voir dans la femme que la sainte, la douce, la protectrice, bienveillante, généreuse, dévouée et sacrificielle ; Et dans l’homme le papa-gâteau, le grand-père qui raconte de belles histoires aux enfants, ou le jeune Brad Pitt drôle et séduisant. Mais non, malheureusement, les choses sont toujours plus compliquées que cela. En chaque personne, on rencontre alternativement l’une et l’autre figure, sous des formes plus ou moins atténuées bien sûr. Mais toujours on se trompe lorsqu’on réduit une personne (ou une catégorie de personnes) à l’une des deux faces de la médaille. Simplifier ainsi le réel, évacuer “l’enantiodromie”, ce n’est pas aller vers le vrai, vers l’approche scientifique, mais vers l’idéologie. Une idéologie simplificatrice qui réduit, qui enferme, et ce toujours dans le but… d’exploiter. La sorcière que j’aime Ceci étant dit, et là où les choses se compliquent, c’est que l’homme n’est pas attirée uniquement par la “sainte” chez la femme, ni d’ailleurs la femme par le garçon poli et serviable. Au contraire… La sainte, c’est sympathique et rassurant. C’est aussi un peu ennuyeux. Et l’homme honnête bien peigné n’est pas toujours aussi attirant que le mauvais garçon un peu canaille. Je vais prendre le contrepieds cette fois de Marlène Schiappa, qui explique dans son appel que les hommes cherchent à exploiter voire tuer les femmes, et en particulier les sorcières. Non, ma chère Marlène, pas tous, pas du tout. Les hommes apprennent avec le temps à surmonter leur peur de la “sorcière” et à en apprécier les charmes, les mystères, les maléfices… Ils recherchent chez les femmes mûres cette expérience, cette intuition profonde, dont ils ont besoin pour avancer, comprendre leur destin, se comprendre eux-même. Ils n’ont pas toujours envie de les brûler, bien au contraire !! Et quant aux jeunes “ensorceleuses”, je ne me prononcerai pas à ce sujet, ayant tout de même une réputation à sauvegarder À votre santé ! Jean-Marc Dupuis The post Sorcières et maléfices appeared first on Santé Nature Innovation. ARTICLE COMPLET SUR : www.santenatureinnovation…
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David Apheceix avec Data Rhei Conversation
[FR]
De : Data Rhei <[email protected]> À : David Apheceix <[email protected]> Objet : Conversation Le 4 avril 2017 à 18:01
Tu es architecte et designer. Tu travailles en ce moment sur l’application Talebot, qui lie un questionnement sur la politisation des objets avec d’autres, liés à la médiation technologique et l’économie circulaire, y compris à l’échelle individuelle. Pour commencer, pourrais-tu nous présenter ton travail d’architecte, en lien avec l’idée d’une réalité où les objets font de plus en plus office d’interfaces entre nous et le monde ?
De : David Apheceix <[email protected]> À : Data Rhei <[email protected]> Objet : Re : Conversation Le 6 avril 2017 à 19:35
La scène étymologique de l’architecture est ambiguë et ouverte à l’interprétation. Le préfixe archi- en latin, convoque le grand et le supérieur, mais aussi l’ample et le multiple. La « texture », qui est devenue le « toit » quand elle est au-dessus dans une hutte primitive et a spécifié l’architecture autour de la construction, est pourtant une notion souple, un tissage ou, plus largement une forme tenue par un certain agencement de liens. Cet agencement peut être matériel, mais n’est-ce pas le groupe qui, en cherchant les conditions pour se rassembler, préexiste au toit ? Il me semble qu’ils se constituent en se formulant mutuellement, l’ensemble se tient par un lien expressif. Le monde serait comme un monolithe de matière indifférenciée, dans lequel les choses apparaissent dans la fugacité d’un usage comme médiation, un moment de formulation aux autres qu’on pourrait qualifier d’happenstance, scène où objet, sujet et projet se nouent et produisent ponctuellement leur existence mutuelle. Faire de l’architecture consisterait ainsi à ajouter au monde de la rugosité, des dispositifs pouvant, par leur plasticité intelligible, être saisis pour faire lien. Ce qui pourrait être aussi une définition de l’interface. Formuler, dans mon contexte individuel d’architecte, un morceau d’expression dont chacun pourra se saisir ou pas, de n’importe quelle manière. Les grands récits structuraient verticalement des cohésions en mobilisant des objets très chargés expressivement, mais concentrés comme dans l'église baroque. Le peer-to-peer digital éclate les récits cohésifs à l’échelle individuelle et multiplie la mobilisation de médiations diverses ; on fait feu de tout bois en démontrant son habilité à faire usage du monde, des objets, des manières, de l’accès aux choses. Ce régime d’expressivité générale, diffuse, est avide d’opportunités d’usage dont les objets ou l’architecture peuvent être des supports ponctuels. Ma pratique, pour reprendre une formule d’Andrea Branzi, ne consiste qu’à ajouter des choix possibles.
Le 11 avril 2017 à 08:21, Data Rhei <[email protected]> a écrit :
Finalement, en pensant les objets sous le prisme interfacial, avec des entrées et des sorties, tu les penses comme les moyens de fabrication futur. On pourrait dire qu’en pensant les choses comme faisant partie d’une longue trainée de causes et d’effet sociaux et politiques, tu fais le choix de les penser via le prisme de leurs fonctions, mais avant tout de leurs conséquences. Si on te comprend bien, penser l’habitat pour toi, c’est avant tout penser un levier vers un mode de vie ? Ton travail doit beaucoup passer, en amont, par la l'interrogation et la conception de style de vie, non ?
Le 16 avril 2017 à 17:35, David Apheceix <[email protected]> a écrit :
J’essaie de décrire l’idée de life autonomism, inspirée du mouvement du Lifestyle Anarchism américain théorisé par Murray Bookchin, mais substituant à la liberté une continuité quelconque. Le lifestyle autonomism désigne un mode de vie intégrant dans tous ses aspects les mécanismes concomitants de sa production, en temps réel, et de sa propre subsistance. Là où le travail était une sphère séparée permettant d’alimenter un mode de vie prédéterminé, comme une finalité, le lifestyle autonomism saisit en cours de route les moyens de sa production et d’une certaine subsistance, stratégique, en son sein même. Il ne sous-entend pas pour autant un conservatisme : là où la liberté individuelle est conditionnée par le jugement moral d’un choix meilleur qu’un autre, amenant à chercher à conserver des situations « voulues », le « projet-continuité » autonomiste embrasse dans chaque situation une opportunité quelconque de continuer. Ainsi, c’est plutôt une continuité de pointillés, ou d’épisodes pour reprendre un terme de Zygmunt Bauman. Airbnb fournit des exemples simples, la négociation subjective avec le monde de sa décoration, ou la décision impromptue de partir quelque part, cristallisée par une demande de location intéressante de son appartement. Plutôt que sur la fonctionnalité, surdéterminée et monovalente, c’est une perspective basée sur l’usage, opportuniste, qui répond à des concours de circonstances, qui peut se poser sur tout et former n’importe quoi, donnant une existence éphémère à des choses par une manière de les actionner. Son sujet serait comme un marin seul sur une barque dans une nuit sans étoile. Il peut se diriger dans n’importe quelle direction, il ne manque pas d’une capacité d’action ni de décision, pourtant l’absence d’une médiation extérieure, peu importe laquelle, rend vaine toute action. L’enjeu est, pour lui, l’abondance de signaux assurant la continuité de la navigation, et non plus un point d’arrivée particulier. Le problème pour l’architecture est d’avantage la création de multiplicité que la résolution de particularités.
Talebot, en collaboration avec groupe CCC.
Le 9 mai 2017 à 18:46, Data Rhei <[email protected]> a écrit :
Ce lifestyle autonomism dont tu parles nous pose question. Nous nous demandons si posséder l’ensemble des modes de production et de reproduction de sa vie ne pousse pas à aller vers une forme d’incarcération. Plus précisément, nous pensons à l’idéal des suburbs et au capitalisme d’après-guerre, qui se développe depuis l’arrivée des premiers réfrigérateurs et machines à laver dans les années 1940 jusqu’aux Dash Buttons d’Amazon. Nous n’allons plus au puits ou au lavoir qui, en étant des lieux communautaires, ont pu être des lieux du politique ; en intégrant à la maison les technologies de reproduction, certains diront que nous avons isolé les individus. On peut alors se demander si le développement de l’informatique ubiquitaire, qui nous permet de tout faire de chez nous, produire et consommer, n’est-il pas, au final, un pas de plus vers l’idéal de pacification et d’internement suburbain que nous échangerions contre une liberté ?
Le 23 mai 2017 à 00:15, David Apheceix <[email protected]> a écrit :
Pourtant en se transposant à la maison la logique de plateforme en fait un lieu de passage pour une multitude de nouvelles relations sociales : dates, guests, réunions professionnelles, etc. Elle est une variable d’ajustement face au manque d’espace, au prix des loyers et à la précarité des activités indépendantes qui se développent. Son accès se module, la clé est supplantée par la serrure activable par les privilèges négociés à travers une plateforme. Le contenant solide de la famille s’assouplit au profit d’une vie sociale en tenségrité, pour reprendre une analogie de Peter Sloterdijk avec les dômes géodésiques, dont les points tiennent forme par des modulations de forces faibles pouvant se réajuster sans cesse. On se rend compte que ce qui semblait une finalité, par exemple la propriété, n’est qu’un moyen d’avoir à disposition les choses et par les choses, les autres. L'efficacité de celle-ci est mise en crise par les plateformes digitales, qui substituent à sa force solide des moyens de disposition agiles, corrélatifs à l’improvisation de modes de vie. Les plateformes permettent un avoir à disposition loose – il faut à la fois pouvoir tenir et lâcher, alors que la propriété ne sait que tenir. De la même manière, elles agencent des relations peer-to-peer en continu, sans besoin de la fixité communautaire. Les lieux du politique se déplacent ainsi de l’espace vers ces dispositifs, où se nouent les relations, en amont de leur déploiement dans l’espace. Giorgio Agamben en fait le constat et propose deux attitudes pouvant amorcer une stratégie politique vis à vis d’eux, la « prolifération » évoquée précédemment, et la « profanation », soit ramener ces matrices algorithmiques dans un champ d’entendement communément accessible pour les rendre critiquables et transformables. Les logiques de disruption et de bootstrapping qui les régissent sont aussi contradictoires avec l’idée d’incarcération, puisque l’une raccourcit la durée de vie des dispositifs et rabat les usages à chaque innovation, et l’autre les place dans un régime de test et itération permanents pouvant amener à leur abandon rapide (les Google Glass rejetées presque « démocratiquement »). Cependant, en amalgamant vie, travail et loisirs, peut-être que le lifestyle autonomism tend à produire un temps homogène dans lequel tout est lié, sans extérieur. Dès lors comment prendre vacance d’un travail diffus ? Comment s’extraire temporairement de la gestion permanente ? L’application Talebot, sur laquelle je travaille avec Alice Gavin, Valentin Bigel et Pierre Garnier, adresse à sa manière cette question de susciter des poches de réalité « en plus », quasi accidentelle. Comme un coin du feu digital, elle indexe et croise par thèmes les présences de chacun pour provoquer des aventures impromptues.
Le 1er juin 2017 à 12:30, Data Rhei <[email protected]> a écrit :
Si la maison est pensée comme l’outil de transformation du travail en capital, puis d’échange de ce capital, elle semble finalement se substituer à l’usine et au marché. En la définissant comme le moyen et non plus la fin, ne transformes-tu pas l’habitat en ce que Karl Marx appellait le capital fixe, c’est-à-dire en une machine-outil dont l’achat était autrefois à la charge de l’employeur ? Notre dernière question serait alors : une fois l’usine comme lieu d’accumulation des forces de travail liquéfiée et atomisée dans le logement, comment – à la manière de Talebot – peut-on produire les outils de la lutte sociale, de l’évasion et de la socialisation nécessaires pour faire du lifestyle autonomism un mode de vie viable et durable ?
Le 12 juin 2017 à 15:14, David Apheceix <[email protected]> a écrit :
Les moyens de production tendent à être embarqués et c’est cette diffusion et généralisation de la productivité qui fait de la maison un lieu de production parmi d’autres, avec des spécificités liées à la gestion privée de son accès. L’émancipation, dans ce mode de vie, pourrait prendre la forme du sentiment ressenti pendant l’heure en plus au passage à l’heure d’été, ce temps étiré pendant lequel les possibles semblent temporairement démultipliés dans la trame même de la vie quotidienne. C’est un moment de battement où le mode d’emploi du temps n’est plus évident et appelle une certaine improvisation. Jacques Rancière évoque un « moment quelconque » qui « exploite la circonstance quelconque non au service d’un enchainement concerté d’actions mais pour elle-même ». Comment générer de l’heure d’été ? Cette question pourrait aussi renvoyer vers « les zones temporaires » de Hakim Bey ou l’errance situationniste. Dans L’Homme sans contenu, Giorgio Agamben se penche sur le rapport au travail dans l’Antiquité grecque, basé sur une dissociation entre la praxis, le travail de production de ce qui est nécessaire à la survie, travail des esclaves, et la poiésis des citoyens, la production d’un « espace où l’Homme trouve sa certitude et assure la liberté et la durée de son action ». Il étudie comment le travail primaire de la praxis a pris le dessus à travers l’Histoire et est devenu une valeur prédominante. Si la praxis est un faire basé sur la volonté, avec une finalité déterminée (la production de tel objet), Agamben précise que la poiésis « n’a rien à voir avec l’expression d’une volonté » : sa finalité est de porter quelque chose à la présence, hors d’elle-même. Alors que le travail productif industriel disparait avec l’automatisation, nos modes de vie reviennent-ils vers un régime de la poiésis ? Ce régime pourrait-il être amplifié par des dispositifs poétiques ? L’émergence de l’intelligence artificielle amène, elle aussi, cette remise en question de la volonté, puisque que cette technologie promet de traiter des informations pour suggérer des choses plus pertinentes que ce qu’on aurait pu concevoir. Incorporée à des objets, disposée dans le monde, elle pourrait être une interface d’agencement superficielle qui multiplie les opportunités à saisir pour donner existence à ces poches d’augmentation. Par exemple, avec Salassa Mitsui, nous travaillons sur un mobilier pour la ville dans lequel la matérialité de l’objet fait interface pour actionner directement la transmission digitale d’une proposition hic et nunc, offrant à un moment donné la possibilité de faire une chose non envisagée avant, ouvrant un espace temps qu’on choisit de saisir ou pas. Le digital est toujours ramené à l’analogie avec le monde matériel, des robots et de l’AI humanoïde aux objets dupliqués en réalité augmentée. Pourtant, les robots qui sont déjà partout, ceux des lignes d’assemblage, ne ressemblent à rien. L’AI risque aussi de se réaliser en effets informes, comme une fine membrane d’orientation de l’expérience dans le monde, catalyseur de possibilités, comme un coach de choix pour ajuster sa vie sans cesse, au gré d’une errance « créative ».
*Bibliographie :
Giorgio Agamben, L’Homme sans contenu, 1996, Circé. Giorgio Agamben, Qu’est-ce qu’un dispositif ?, 2007, Payot & Rivages, « Petite Bibliothèque ». Zygmunt Bauman, L’Amour liquide – De la fragilité des liens entre les hommes, 2004, Le Rouergue / Chambon. Hakim Bey, Zone autonome temporaire, 1998, L’Éclat. Murray Bookchin, Social Anarchism or Lifestyle Anarchism: An Unbridgeable Chasm, 1995, AK Press. Andrea Branzi & Nicoletta Branzi, Animaux domestiques : le style néo-primitif, 1988, Philippe Sers / Vilo. Jacques Rancière, Les Bords de la fiction, 2017, Seuil, « La Librairie du XXIe siècle ». Peter Sloterdijk, Sphères III : Écumes – Sphérologie plurielle, 2005, Maren Sell, « Essais et documents ».
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Conversation réalisée entre le 4 avril et le 9 juillet 2017.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais en 2008, David Apheceix complète depuis 2013 un master de philosophie et critiques contemporaines de la culture à l’Université Paris VIII. Il fonde La Ville Rayée en 2006 avec Benjamin Lafore et Sébastien Martinez Barat puis son propre studio en 2014. Ses projets oscillent entre conception d’objets, d’espaces publics, domestiques et d’exposition. Cherchant à étendre le champ de l’architecture dans une catégorie plus large des dispositifs de médiation, il développe ses recherches à travers des studios d’enseignement à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais (« Idées courtes » en 2011, « Duplex » en 2012, “Embedded” en 2013), des conférences (“Lifestyle Autonomism” au New Generation Festival, Florence en 2014, “Bots, Wares, Mirrors” au colloque « Le Sujet Digital », Paris en 2015) et des expositions (« Kenchiku / Architecture » au Pavillon de l’Arsenal, Paris et chez Axis Gallery, Tokyo en 2014, “DiaAgram #4” à Warehouse Four, Dubaï en 2016). Depuis 2015, il développe Talebot, un outil à l’intersection de ces problématiques sociétales, productives et personnelles sous forme d’une application digitale, en collaboration avec groupe CCC.
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Peint medievale cours donné par une meuf
Partiel- commentaire d'œuvre en novembre
Introduction
476 - début de MA, chute de l'empire romaine. Romulus Augustul - empereur de la partie occidentale, il est battu par un chef Germain Odoacre. Odoacre renvoie à Byzance les insignes impériaux. Les germains se composaient de diff groupes, ils se répartissent en 6 prinicpales « nations » : Alamans, Burgondes, Francs, Vandales, Ostrogoths et Wisigoths. Ils progressent vers l'ouest et sud en IIIe, ils vont progresser plus à partir de VIe. A partir de Ve Occident est morcelé, mais pas désintégré.
L'église va réussir à préserver l'idée d'unité du monde, et substituer à un contenu politique qui a disparu une signification éclectique.
L'oikoumène - communauté fondée sur l'unité politico culturelle du monde gréco-romane. Cette communauté va progressivement se diluer. Une conception nouvelle - unité du peuple chrétien qui remplace oikoumène, qui se rassemble autour St Pierre.
Dès les années 60 Pierre et Paul ont organisé la communauté ecclésiale romaine. Dioceses adopte le découpage des cités et provinces. Rome devient la capitale du pontif.
Le mécénat des papes remplace celui des empereurs. A Rome on conserve les reliques de Paul et Pierre , c'est un lieu de pèlerinage le plus important des chrétiens, Jérusalem est trop loin. Rome demeure le centre de la chrétienté.
L'Italie va suicitueur des convoitises. Pendant des siècles Italie est enjeu de tensions et de luttes.
I .
Italie du Haut MA est gothique, byzantine, lombarde et franque. Avec Odoacre le centre va se déplacer vers le nord (Ravenne). Odoacre est arien - hérétique. Au IVs Arius christianise les gens en leur explication que christ n'est pas le dieu, mais un simple homme. Il est contre le principe trinitaire. => rivalité spirituelle entre les populations barbares. Ravenne est proche de l'Adriatque, point de départ pour des conquêtes (raison strategique). Rome reste le centre de chrétienté. Odoacre va conserver l'ordre impérial, distribue les terres italiennes à ses soldats. Très vite il est menacé par des autres barbares . Il lutte en 488 - 493 contre les ostrogoths (roi Theodoric). Teodoric va s'entourer par des philosophes romaines. On note à Ravenne une renaissance de la culture romaine, extrêmement ponctuelle. Theodoric restera arien qui sera un facteur déterminante que son peuple ne se défuse pas.
Theodoric disparaît en 526, ce que va ouvrir les sévères querelles de succession. La fille de Teodoric Amalasonthe est écarté du pouvoir par son cousin. Elle en appelle à empereur de Byzance Justinien qui reve de recréer l'unité romaine. Il envoie Belisaire à un conquête de 533-534. Belisaire débarque en Sicile, puis il prend Rome, puis Ravenne. Les Goths vont réagir et déclencher la guerre gothique (553). Ce sont les byzantins qui gagnent. Italie devient une préfecture gouvernée par Constantinople.
15 ans après il y a une évasion barbare sur Italie, ce sont des lombards, qui viennent depuis IV s de Scandinavie jusqu'au région de Danube d'abord. Ils sont été reconnus comme des fédérés auxiliaires.
En 568 les lombardes pénètrent en Italie, en passant par les alpes, décendent à Rome. Vont occuper le territoire qui comprend la plate de Pio, la Cambrie, la Pulgie, la Toscane, la Campagnie.
Entre 712 et 714 ils essayent d'occuper le sud pour étendre leur royaume, mais ils arrivent pas. Ravenne reste byzantine. Un exarchat - souscription administrative avec un représentant d'empereur à l'étranger.
Entre la fin du VI et milieu VIII s Italie est divisée en 2 mondes diff: la Lombardie (ont fait régresser le pays) et Italie byzantine (riche et instruit).
Un processus amalgame qui va se mètre en place. En 751, le roi lombarde Astaulf occupe exarchat de Ravenne et marche sur Rome. Le pape Étienne II prend peur, alors il se tourne vers les Francs qui sont dirigés par Pépin le Bref. Ce dernier lance une expédition franque, c'est une série de longues luttes entre Francs et Lombards.
773-4 Charlemagne prend la tête d'un campagne destinée à faire tomber Didier. Charlemagne prend le titre de roi des Lombards en 774. A partir de cette date l'Italie est carolingienne. Il va se retrouver assiégé par les renvoies de Pape car il veut récupérer une partie de terres occupées par Charlemagne. Archevêque de Ravenne refuse de passer sous l'autorité spirituelle de Pape.
776 Charlemagne déjoue un complot qui implique le duc de Spolette, le duc de Benevant, fils de Didier et des byzantins.
781 - fait sacré son fils Pépin le roi d'Italie. L'affirmation de souveraineté élargie. Ce royaume c'est la Lombardie, la Toscane, le duché de Spolette, le duché de Benevant. Le reste ce sont des états pontificaux. On trouve des territoires byzantins: la Vénétie, Istrie, la Campagnie, la Calabre, la Sicile et Sardaigne. Byzantie se retrouve dans les guerres de succession.
Venise a un site portuaire avec une qualité défensive, elle va hériter le port de Ravenne. => va monter commercialement et économiquement.
A la mort de Charlemagne en 814, son fils Louis le Pieux lui succède. En 817 il partage le domaine entre ses fils et Italie revient à son fils Lotaire, puis son fils Louis qui régna la péninsule.
Cet émiettement féodal qui se met en place.
II. Italie féodale : des communes et des seigneuries de Xe - XIVe s
3 pouvoirs vont s'affronter : l'empire, la papauté et les ségnieuries féodales. Le roi d'Italie - l'empereur. Sainte Empire Roman Germanique à partir de Xe s. Les italiens jouent aucun rôle à l'accession du pouvoir. La charge archichancelier est dérivé a duc de Cologne. Des principautés independantes se forment, plus de seigneuries.
Au XII et XIII s la carte politique d l'Italie se simplifie et se complique en même temps. Elle se simplifie : dans le nord le royaume d'Italie et la république de Venise, qui est indépendante. Dans le sud: le êtats de l'église et le royaume de Naples et de 2 Siciles (Sicile et Sardaigne). Ce royaume de Sicile était constitué pendant la conquête des normands - les descendants des vikings qui ont déferlés sur Occident en XI s. Les normands prennent l'Angleterre en 1066. On envoie les cadets pour se mettre au service des puissants dans le sud d'Italie. Au XII s on se retrouve avec des normands - seigneurs d'Italie, ils vont gouverner 3 principautés. Ils ont une reconnaissance légitime. La principauté de Capou, le duché de Pouille, et le comté de Sicile.
En 1127 Roger Guiscard devient roi tout en restant le vasal de l'église et l s'installe à Ravenne.
A la fin de XII s par le jeu des succès on , le royaume de Naples et 2 Sicile les revient au empereur germanique. La famille de Hohenstaufen. Le Pape commence à être inquiet de rester coincé entre 2 Hohenstaufens. Alors au XIII s Pape appelle au Louis IX qui en noir son frère Charles d'Anjoux qui débarque en Sicile pour prendre pouvoir de royaume d'Italie du sud.
Les êtats de l'église se sont formés à partir de Rome. Il s'appuie sur donation de Constantin. Les êtats de l'église se sont agrandis.
On a une multiplication des villes independantes. Les filles s'enrichissent, elle sont peuples. Elles fructifient le volume de leurs affaires.
....
Au XII s Frédéric Barbe Rousse décidé de se positionner en tant que l'arbitre entre les villes. Il devint le chef des partisans de la puissance impériale - gibelins. Certaines villes sont de côté d'empire, d'autres sont conte - les Guelfes. => apparitions de 2 camps : Gibelilns et Guelfes. Guelfes vont s'allier avec le Pape qui est coincé. Les rivalités de ville en ville se multiplient tout au long du MA. On se retrouve en nord avec des évolutions des êtats de l'église : république de Florence, Venise, le duché de Mialn, de Savoie, royaume de Naples et 2 Siciles.
Les premières peintures médiévales
Italie a vu florir les certain nombre pictural, notamment dans le contexte funéraire. Seule témoignage de décoration des tombes - il y avait une tradition de peindre ces espaces.
& - tombe dite des léopards, nécropole de Monterozzi
Nécropole de VI s, a révélé des tombes creuses dans la roches. Parmi 6000, 200 sont peintes. Ces tombes sont des chambres funéraires.
Ces tombes étrusques ( caractéristique - réalisme ) prouvent des échanges avec la Grande Grèce. ( des comptoirs otoctones ?).
C'est en Italie de sud qu'est conservé le seul exemple connu de peinture proprement grecque.
& - tombe dite du plongeur, musée archeolohique de Paestum, Ve av.
Une couvercle avec de jeu de kobatos représente sur les parois. Au plafond, au dessus de défunt - le plongeur: il plonge dans la vie d'au-delà.
Cette tradition picturale, les romains vont l'héritier. Ils vont avoir une activité picturale qui touche toutes les catégories de population.chaque maison comportait de peinture. Dans l'espace culturel elle est également omniprésente. Cette peinture connaît grâce au Vésuve en 79av. Cette peintres est avec le traitement de la perspective selon Vitruve. On a parfois des figures; les peintures majoritérement à caractère mythologique. On a aussi des petites figures, réalisées par petites touches. Dans le monde Romain il n'y pas que peinture qui apporte des couleurs, amis aussi la mosaïque ( des sols, parement, pavement ). Association des sols en mosaïque et des murs peints qui fonctionnent ensemble. => sert d'exemple au MA. Cette mosaïque est souvent très réaliste et très colorée.
Les premiers peintures chrétiennes
& - maison chrétienne de Doura Europos, Syrie, ≈230.
Seul exemple connu de titulus : paroisse primitive. Dans la maison - une piscine (grande cuve) destiné aux catéchumènes. On a des peintures dans les 2 grandes pièces, l'iconographie montre qu'on a avoir avec les culture chrétienne. ( & guérison de paralytique; & Christ marchant sur l'eau).
=> la preuve que des chrétiens avaient la peinture figurative historiée.
A Rome on a eu des nombreaux tituli. Qui sont disparu après 313 parce qu'ils étaient transformes en églises. En revanche, un contexte très riche, c'est le contexte funéraire. Les romains enterrèrent les morts à l'extérieur de la ville : pomoerium. Les loculi pour des citoyens modestes où on déposait les corps ou des cendres. Les cubicula : pour les familles (gens). Ils étaient peintes. (& rois mages et vierge dans les catacombes de Priscilla). Des arcosolia pour des riches, ou décor peint figuré est extrêmement important.
Avec les premières peintures on a pas toujours certitude qu'on a avoir avec la peinture chrétienne. Pour en dire, il faut qu'il existe d'autres éléments autour pour certifier l'iconographie chrétienne. (& Bon pasteur).
& - cimetière majeure, Rome
Un contexte chrétien, car on a le chrisme. Une femme représentée en prière (orante) avec un enfant. Probablement il s'agit d'une femme chrétienne. La vierge est toujours présente dans les thèmes : adoration des mages = thèmes liés à la vie de son fils.
On représente pas que la vierge, on représente les défunts, d'orants dans les jardins assez sombres (jardin = paradis). On nome chacun des saints, pour pouvoir être identifiés comme chrétien au moment de jugement dernier.
Scène de repas ne sont pas entièrement réservées aux chrétiens. Les romains avaient habitude d'organiser in situ des agapes funéraires. Ces repas sont souvent représentés dans les décors funéraires. Les premières peintures chrétiennes sont peintes par des romains => les thèmes qui passent du monde païen au monde chrétien. Quand on a des représentations à caractère purement évangélique, on est sur d'être dans les monde chrétien. (& sacrifice d'Isaac, Daniel dans la fosse aux lions, catacombes des saints Pierre et Marcellius). On a un certain nombre des représentations d'épisodes de vie de Christ, évocation de ces miracles.
Après 313 (édit de tolérance de Milan, on va construire des églises), c'est la Rome où on à l'évolution de la production picturale. À l'autorité constantienne que l'on doit les fondations des premiers églises.
& - St Jean de Latran, la cathédrale de Rome construit par Consantin.
L'édifice actuel date de XVIIIs. St Jean Latran dévient le siège épiscopale de Rome. Il fait construire sur des résidences impériales. Cet édifice était accompagné de baptistère, le tout premier qui sort de domus ecclésia. Le baptistère est consacré en 324 par Sylvestre I. Le pape en personne baptisait des catéchumènes dans cet édifice. Ce baptistère a disparu et a été relancé par un édifice construit en 432 qui existe en partie mnt. Celui d'origine était une simple chambre alimentée par une source naturelle. Ce baptistère conserve que 2 mosaïques anciennes, une de Ve s uniquement ornementale, et une autre du VI s qui présente Christ accompagné par des saints et anges. On a rien de la décoration d'origine.
& - St Pierre, la basilique construite par Constantin.
Une structure oblongue avec un spina au milieu : cirque. (Cirque de Piazza Navonna) , une autre structure - nécropole à côté du cirque. Consantin fait construire un édifice de très grande ampleur pour abriter la tombe de St Pierre. C'est pour la première fois qu'on a un plan de forme de croix (transept). A intérieur il y a avait un édicule installé au dessous de tombe de Pierre. A l'epoque de basilique de Consantin on y construit un autel majeur. Il y a un mausolée de Julii avec une mosaïque qui représente Christ en Dieu-soleil. Il reste rien de décoration picturale d'origine. Mnt on pense qu'il n'y avait peut-être pas de décoration à St Pierre et à St Jean de Latran.
Il existe quand même des œuvres de l'epoque de Constantin dans un contexte funéraire. Et le seule édifice qui conserve des décorations c'est & - un mausolée de Ste Consatnce. Ce n'est pas un édifice public, c'est un édifice impérial. Ça a devenu une eglise de 1254. On y accédait par des flancs d'une basilique de Ste-Agnes hors les murs. C'est une basilque-cimitiere qui a été érigé entre 332-350 par la fille de Consantin Constantine. C'est un édifice de 3 nefs, précédé par atrium. En l'intérieur on a une pièce fermée dont on s'explique pas le destination. On a une basilique honorienne qui a été construite en VII s sous pape Honorius I. Ste Consatnce qui a été érigé dans les traditions des mausolées romaines, afin de recevoir le corps de la fille et sœur de Consantin, qui présente une structure comparable à celle de Panthéon. Les sarcophage était dans un niche central. Les colonnes sont surmontes des capitaux composites quoi proviennent des édifices antérieurs. Une coupole qui n'a pas conserve des décorations, en revanche à l'intérieur on a des mosaïques. Un décor qui alterne les éléments ornamentales avec des éléments figurés. On a des éléments transposées dans une vision doucement christianisée. (& les rinceaux - les vignes => sang du Christ) on a des corps profanes, la vigne est un sous texte qui couvrir la voûte; des enfants qui ramassent les raisins, le transportent et qui le jettent sous les pieds -> transforment en vin. Le sujet est profane, mais le sens est chrétien (Jean XV 1-17, Christ se présente en étant la vigne). Constantine choisit une décoration antique, mais le sujet qui fait référence au christianisme. Exemple de syncrétisme.
On a 2 petites absidioles de 2 cotées de niche principale, qui conservent 2 mosaïques. C'est une illustration de thème chrétien. Ce sont Traditio Legis ( Christ en l'air - scène imaginée, inventée par l'église, St Pierre et St Paul a ses côtés; le parchemin qui symbolise le pouvoir) et Traditio Clavium (Christ remettant les clés à St Pierre/ pe Moise). On a un complément de cette décoration de la voûte, un complément assez fort. ->Ce sont des œuvres les plus anciennes.
Ils s'inspirent des basiliques civiles qui etait pourvues des décors.
& - Ste Marie Majeure, Ve
Édifice qui correspond à un changement, c'est la première grande édifice à être fondée par le pape et pas par l'empereur.
L'édification de cette eglise marque un changement d'abord dans la personnalité (c'est le pape Sixte III (432-440)qui se charge de la constrcution).
1741-47 - la reconstruction
Dès sa création eglise etait dédiée à la vierge. On conserve 3 nefs à l'intérieur. La structure est classique de construction basilicale. Fuga conserve la construction, il l'a réhabille. Il a conservé en dessous des entablements des mosaïques, et les mosaïques au dessus de l'arc triomphal. 2 ensembles de mosaïques de styles différents. Sur les murs nord les mosaïques consacrées à genèse. On a des tableaux dans le cadre général. On donne la classe aux encadrement, on encadre chaque scene. En face, sur le mur sud on a des épisodes de exode. Sur l'arc triomphal : sauveur et son avènement et son royauté.
Ces tableaux ont 2 registres de lecture.
& - le passage du Jourdain, 440
Mosaïque traditionnelle romaine.
& - Josue envoyant deux espions
Les paysages qui sont présents régulièrement.
& - l'histoire de Moïse
2 scènes superposées.
Les mosaïques de l'arc triomphal présentes les scènes évangéliques liées à l'enfance de Christ. Hetimasie : thème de trône vide. Pierre et Paul de côtés. Sur le trône - la croix. (Croix glorieuse). Le trône qui attend le Christ quand il reviendra. C'est un thème des temps derniers. Les scènes de l'enfance qui entourent le scene de trône. Dans presque toutes ces scènes la vierge est présente entourée des anges.
C'est le consile d'Ephese de 431 au cours duquel fut proclamé le dogme de maternité divine de Marie.
Inscription : "Sixte évêque agit pour le peuple de Dieu." Elle implique que cette eglise, ces mosaïques ont été faites pour le peuple. Cette inscription peut nous renseigner sur la dimension pédagogique.
La peinture murale de l’epoque chrétienne
Dans eglise de Ste Marie Maggiore on est convaincu de la prèsence de 2 ensembles de mosaïques. La peinture de l'exécution plus rapide, elle est plus économique, elle a été choisi pour couvrir les vastes espaces. On réserverait la mosaïque aux certains espaces sacrés. Prosbytarium: partie de l'édifice où lequel seul le clergé a le droit d'accéder. La mosaïque est une technique coûteuse. Les teselles sont souvent en pâte de verre, parfois dorées, parfois en pierre et en brique. Cette technique est longue, elle a une valeur de perpétuité qui fonctionne avec la perpétuité liturgique. Elle a une forte valeur emblématique.
On s'inscrit dans la continuité, le passage de la peinture antique à la peinture médiévale sans rupture. Il se créée de nouveaux cadres spirituels. Au cours de 5-6 s, s'affirme la primauté de siège Romain. Une autorité spirituelle et politique croisante qui va être associer au prestige de l'Urbs. Rome est un lieu de pèlerinage. Les premieres plus anciennes peintures sont conservées à Rome.
On a peu des éléments à notre disposition , et il y a trop peu d'œuvres, pour qu'on puisse faire une synthèse précis. On a un déficit des sources. On dispose des compositions peintes fragmentées, voir superposées. Grâce au parrainage du pape qu'on les dispose.
Les artistes, les maîtres d'ouvrage n'ont eu que l'embrayage du choix. Il y a des artistes étrangers et locaux. En 636 Rome se rétrouve rattaché à l'empire byzantine.
On a un tournant byzantin a partîr de 6e s. On a des artistes constantinopolitains, et Rome de 6 au 8 va être en creusée de peinture romaine et byzantine. On se rétrouve face au syncrétisme artistique entre les artistes byzantins qui ce confrontent aux compétences des artistes locaux. On a une variété stylistique.
Les premiers exemples on trouve dans les catacombes. Ils étaient mieux conservées que les lieux de culte. Après 313, les certains espaces ont pu être transformés en lieux de culte. Ce sont en qq sorte les premières reliques. Ces lieux sont moins exposés à l'extérieur.
Des certains espaces sont pourvues des peintures.
& - Catacombe de Commodille
Ces catacombes ont été retrouvés en 1903. Elles doivent leur nom à certaine Commodille. Félix, Adaucte, Nemesius et Mérita. Félix etait un prêtre qui a été accompagné par Adaucte à la mort. Ils ont été martyrisés au 4e s et c'est sous pontificat de Sirice (384-399) qui fait aménager dans les catacombes une petite basilique souterraine, mettant au centre le tombeau de St Felix. Cette basilique est organisée à partir de cubiculum d'origine. On conserve de diff peintures de diff époques. & - St Luc représenté encadré sur un pilier, 7e s. St Luc est représenté pour la 1re fois avec un sac duquel dépassent les instruments du chirurgie.
& - image en buste du christ, pas encore pourvu de crucifère. C'est la plus vielle image de Christ barbu qui nous est parvenue, accompagnée de Alpha et Oméga. Une peinture avec une touche dynamique, libre.
& - representaion au dessus d'un arcosolium. On a représente à la fin de 4e s la Traditio Clavium : Chrsit remet la clé à St Pierre. De l'autre côté St Paul qui porte dans ses mains les rouleaux symbolisant que le Christ l’a désigné le défendeur de la doctrine de la foi. Cette composition s'inscrit davantage dans la sphère d'influence byzantine, notamment avec les peintures de cul-de-four de St-Vital de Ravenne.
C'est encore plus marqué dans la scene de 6e s. On rétrouve le principe de la scene encadrée. On peut parler de tableau systématique.
& - une des plus anciennes images de Christ et sa mère. Vierge à l'enfant trônante frontale, encadrée par Felix et Adaucte qui présente une Turtura qui est la maîtresse d'ouvrage de cette peinture. Il s'agit d'un ex-voto.
Une édifice romaine qui est un conservatoire des peintures de 6,7 et 8. C'est Santa Maria Antiqua.
& - Santa Maria Antiqua
C'est pas une eglise traditionnelle, elle est etablie dans 5ème siècle, dans un espace profane. On est dans un contexte civil. Une eglise faite à partîr des éléments d'architecture qui existent déjà. Elle est mentionnée comme etant un siège de diaconie : établissement de bienfaisance. On s'est servi d'un bâtiment existant déjà. La fonction de diaconie justifie la structure . Cette eglise et des peintures qui ont été mises à jour en XXs. Une structure inhabituelle, avec des successions des espaces. ¿Pourquoi cette eglise est la seule à avoir conserver des peintures de 6-8s. ? Parce qu'elle est très vite abandonnée, au 9e s on a transféré sa paroisse dans une seule eglise construite sur forum. Au 9e siècle il y avait un tremblement de terre, et la grande partie de l'église s'est effondrée.
La composition très structurée avec un tableau central : emblémata. Une des plus anciennes composition se trouve dans l'abside.
& - Paimpseste.
On peint sur un enduit, alors on peut superposer des couches.
Paimpseste : thème qui concerne le parchemin. La création est longue, alors la production très coûteuse. Paimpseste qui est attribuée à un parchemin réutilisé. Ici on a trois couches de peintures. On a perdu la partie basse de la peinture. Un ensemble avec 3 couches superposées visibles, en stratigraphie on voit qu'il avait des fragments de marbre qui pouvait couvrir le mur.
La 1re couche : vierge à l'enfant, une de plus ancienne compositions de Ste Marie Antique. Vierge était accompagnée d'un ange lui offrant la couronne. Cette image est proche dans sa présentation (peinture très épaisse , presque sculpturale) aux mosaïques de St-Vital de Ravenne (mosaïque de l'imperatrice Théodora).
2e : visage probablement de la vierge , probablement scene de l'Annonciation avec l'archange à côté. Visage de la vierge est plus souple, travaillée différemment. L'influence byzantine est au service de savoir faire.
3e : Annonciation. A l'époque à Rome il avait pas des reliques de la vierge.
Cette peinture marque une rupture, un nouveau courant pictural. Peinture très douce, naturaliste. Au 7e s on est près à la peinture locale, c'est le 1ere renaissance, influence de la peinture antique. On a parlé de renouveau de l'hellénisme.
& - solomon et ses fils
Touche vive, les contours byzantins sont disparus, c'est les couleurs qui font la composition. On commence à avoir les représentions sur le fond des bandes colorés -> médiéval. Ce qui conte c'est la signification de l'image. Des 7e s on s'intéresse ala peinture antique.
& - crucifixion, milieu 8e
Christ habillé avec une structure extrêmement minimaliste.
On a des représentations des pères de l'église et des saints. Des certaines portent les cartouches avec des inscriptions en grec, certains rapportent sur le consile de Latran de 649. On a aussi des scènes de martyre.
& - Christ entre 2 saints, milieu 8e
On s'interroge sur l'existence des peintures sur panneaux. Les romains s'inspirent des panneaux grecs. Il s'y s une tradition antique de panneau sur panneau. On a perdu la plupart des traces. Il reste une.
& - icône de Jean VII, Santa Maria in Trastevere
Permet d'éclairer L'importance de la vierge, elle est omniprésente, qui peut s'expliquer par l'absence des reliques de vierge.
Pape qui règne 2 années, à une grande activité de maître d'ouvrage. Il a doté grand nombre d'églises des icônes (Lyber pontificalis). C'est un constantipolitain proche de pouvoir impérial du côté oriental. Il y a série des papes qui sont pas romains.
On peur supposer que cette œuvre était exposée à Santa Maria Antiqua. Cest une icône acheiropoiete. On considère que certains nombre des icônes réalisées par le pouvoir divin. Elle présente vierge à l'enfant avec des anges. Il y avait une inscription sur le cadre d'origine qui racontait l'image, elle explique qu'il faut voir la stupeur des anges à la vue de la vierge présentante enfant. C'est très inhabituel que l'inscription aide à comprendre l'œuvre. Pe Jean VII était représenté en bas. Cette icône fait référence à tout ce qu'on a pu perdre.
Cette icône est byzantine par forme et l'esprit.
En dehors de Rome, on a un exemple d'Eglise Santa Maria di Castelseprio. On est pas sur la datation. On est hors de contexte romain. Cette église conserve 15e de scènes qui composent un cycle christique. On à des peintures marquées par la peinture antique.
Une représentation de Chrsit en buste, et sur l'abside principale - série des petites scènes peintes sans organisation narrative, on a pas de cadre. Ce sont des scènettes brossées, avec une touche très légère. On a & - l'adoration des mages : touche très dynamique, les tonalités douces (très usées), jeu de transparence mise en perceptive. & - La présentation au temple, la représentation de songe de Joseph. Aucune source textuelle, trace historique. Pour certains ces peintures font partie de renouveau de VII e (SM Antiqua), on est très proche stylistiquement, sauf que pour certains elles peuvent pas être les peinture de renouveau, car c'est attaché qu'à Rome, et ici c'est un endroit très éloigné. Pour d'autres, André Grabar et M.Durliat, c'est "la source de l'un des courants les plus séduisants de la peinture carolingienne." Toute la culture carolingienne cherche à faire More romano : plus romain, que les romains. Donc ces peintures y appartiennent et s'inspirent de la peinture romaine. La peinture carolingienne se caractérise par la diversité stylistique, c'est aussi le retour a l'antique. Ils comparent ces peintures avec Psautier dit d'Utrecht avec cette touche spontanée et traitement spatial. Et 3e théorie, c'est Weismann qui pense que cet ensemble est " l'expression de renouveau de l'art antique qu'on connaît à Constantinople au Xe s." Ce sont des artistes qui viennent de Constantinople pour peindre.
Le MA a toujours puisé dans le substrat antique.
Ravenne
On s'intéresse au production paléochrétienne. Entre en histoire en début de Ve s. Empereur Honorius qui décide d'y établir sa résidence. Son choix est lié à la sécurité. Ravenne avait ouverture sur la mer Adriatique, mais un accès un peu protège, car elle était entourée des terres humides qui formaient des canaux qui formaient la défense. Honorius commence les travaux, il a pris la construction d'église à 5 nefs, qui a été détruite après. A sa mort en 423, sa sœur Galla Placidia, s'installe à Ravenne. Elle va épouser le roi des Visigoths. Puis elle épouse Constance qui est général d’Honorius. A la mort de Constance, il Gala Placidia va en l'exilé à Constantinople fait par son frère. Après 2 ans et a la mort de son frère elle retourne. Elle a un fils et une fille, elle devient régente de son fils Valentine III. Elle s'installe à Ravenne, car son frère y a fait une capitale. Elle va être a l'origine de la création des certains édifices. Elle va faire édifier une basilique a 3 nefs dédiée à St Jean Évangéliste.
& - Eglise de St-Jean Évangéliste, Ve s
Une édifice en brique, très sobre. l'intérieur est tout aussi sobre que l'extérieur. On conserve aucune décoration intérieure. Mais on conserve à proximité de l'église une chapelle, un oratoire, qu'on appelle mausolée, car il conserve certains nombres dès sarcophages, mais ce n'est pas une mausolée. C'est très austère à l'extérieur, un édifice en crois grec, on a au centre - une élévation. C'est une édifice réalisée aussi en brique, d'une grande sobriété. A l'intérieur, la totalité des parois est couvert des mosaïques, on a juste une plainte en calcaire. L'ensemble date de 2e quart de Ve s, après 423. Une création "pré-byzantine". Ces mosaïques sont pas byzantines.
C'est le contraste voulu qui bouleverse le plus. On prépare le chrétien psychologiquement, et puis à l'entrée le contraste choque le spectateur. La référence à l'antiquité est présente. Les rosaces stylisées qui font penser au décor des arcs de triomphe. Puis les motifs des jeux visuels, qui sont très bien maîtrisés.
C'est la profusion de mosaïque qui couvre tout l'espace de l'église qui est nouvelle.
On a aussi de l'iconographie. Sur la calotte de la coupole : la croix glorieuse au centre des centaines des étoiles, et aux angles - les symboles des évangélistes.
Sur les tympans au-dessus des arcs - des représentations 2 par 2, encadrant une fenêtre, les apôtres. Fermeture de fenêtre - albâtre qui a un effet de translucidité. Denis l'Aréopagite écrit : "La lumière est Dieu". La lumière qui passe à travers est très particulière, très douce. Les figures des apôtres sont tournées vers la fenêtre et vers la croix. En dessous - la représentation de 2 colombes s'abreuvant sur la même coupe.
En face de l'entrée : un tympan avec la représentation de St patron de l'oratoire - St Laurent (martyrisé en 210 à Rome). Il est représenté avec l'objet de son martyre - la grille. Il porte une croix dorée sur son épaule, qui évoque le triomphe de martyre. Le livre qu'il tient pe est le livre de Vie, ouvert au moment de l'apocalypse. Sous la baie - la représentation de l'objet de son martyre. A côté - une armoire ouverte dans laquelle sont exposés les 4 évangiles.
Au revers de l'entrée : la représentation de bon pasteur. Iconographie qui puise dans le mode post-antique.
=>Une polychromie jubilatoire, avec un art chrétien qui exulte.
A partir de ces mosaïques il y a une rupture nette dans la conception de la représentation. On cherche à créer un climat spirituelle, c'est qui compte - c'est l'effet que l'image produit, ce qu'elle signifie. L'image vraie est désormais celle qui permet de percevoir le monde spirituel.
Le chrétien voit par le Christ, et on essaie de concrétiser ça dans les œuvres. On rejeté certaines valeurs matérielles en bénéfice des valeur spirituelles.
On cherche à dématérialiser les choses, à exprimer les sens spirituels. On essaie de recréer qqch de divin.
Qq années plus tard, vers 450, on a une autre édifice - & - baptistère néonien dit des orthodoxes (orthodoxe - respect strictement de la doctrine). On l'appelle comme ça pour différencier d'un baptistère arien. Un édifice de plan octogonal, scandé par des petites exèdres. On reprend les schémas d'oratoire de Galla Placidia. Au centre - cuve baptismale. A l'époque carolingienne on commence à baptiser de la naissance. Un décor avec des éléments ornementaux inspirés de l'antique. Le pavement à l'antique devient le parement ici. On a des représentations des saints, des catéchumènes. Des figures masculines, sans des attributs, qu'on pense d'être les chrétiens. Le baptême est fondamental à cette époque. On rentre dans l'eau pêcheur, on meurt, et on ressurecte.
Autour - des chapiteaux de stuc sur des colonnes en marbre. En partie haute on a aussi des stucs, avec 16 personnages (probablement d'AT). Sur la coupole, on a représentation du collège apostolique. Sur la partie basse de la coupole, on a une alternance de mosaïques représentant un autel et un trône (parfois avec la croix) - trône vide de l'hetimasie . Sur la coupole - des apôtres portant la couronne des élus. Au centre - St Jean Baptiste.
Un ensemble de mosaïque qui s'inscrive dans l'ensemble de Galla Plastidia. On y retrouve des traits propres à l'antiquité au service de nouveau message, avec le renouvellement des modes d'expression de l'antiquité. On assiste à la formation de l'esthétique formelle, radieuse. On assiste à des évolutions par rapport à l'époque antique. Cet art "pré-byzantin" on peut considérer comme la prolongation de l'art constantinien.
En IV Ravenne est sous les Hérules avec Odoacre; puis Ostrogoths avec Théodoric (490-526). C'est un roi barbare, romanophile. Il développe une cour avec des autours romains (Apollinaire, Cassiodore) qui vont faire de Ravenne une période culturelle et artistique. Théodoric est arien.
Les barbares à Ravenne sont les seuls qui peuvent porter les armes. Théodoric est un grand bâtisseur.
& - Baptistère des Ariens, ≈ 495
Un édifice comparable à baptistère néonien. Un édifice de plan centré, plan traditionnel depuis St Jean Latran. Au centre - le cuve baptismale. Un édifice en brique, qui est très couramment utilisé. Manifestation de pérennité des matériaux et techniques. Briques allongées.
Il manque une partie de décor. Pe on avait le décor de peinture qui complétait le décor de mosaïque. On laisse jamais la pierre apparente.
La coupole et ses mosaïques sont semblables aux mosaïques de Baptistère des orthodoxes. Iconographie est pareille, mais le traitement est différent.
Au centre de médaillon - le baptistère de Christ., avec le colombe de St esprit et allégorie de Jourdain. Autour de médaillon on retrouve la procession des apôtres disposés entre les palmiers. Les apôtres cachent leur main et ils portent une couronne des Élus.
Autre élément - le trône : hetimasie. C'est le premier élément qu'on voit en entrant. De part et d'autre on a localisé des apôtres qui portent pas les couronnes : St Pierre avec la clé et St Paul avec un parchemin.
L'iconographie est troublante. On insiste sur la dimension divine de Christ. Ca nous conforte qu'ils sont pas juste inspirés de Baptistère néonien. On a une évolution. En comparant les apôtres de 2 Baptistères, pour les arien : une figure bcp plus sombre, hiératique, plus de raideur, mouvement moins naturel; pour l'autre : travail avec plus de mouvement.
& - chapelle de L'Archevêché
Évêque Pierre II (499-519)
Chapelle privative. Les mosaïques sur abside. On note une évolution nette. On retrouve la croix entourée des étoiles, mais c'est bcp plus statique, sobre.
Sur la voûte d'arêtes - omniprésence de doré. On évoque la grandeur divin a travers le chrisme, porté par 4 anges.
Sur les arcs - série des représentation dans les médaillons : saints et saintes. Christ est jeune et imberbe.
Le règne de Théodoric est considéré comme une sorte de renaissance.
& - st-Apollinaire-le-Neuf, ≈ 495
Eglise palatine de Théodoric. Ne présente plus comme à l'époque. Le XVI s a modifié toute la lecture de terminaison orientale.
Un édifice qui illustre les difficultés qui peuvent avoir de déterminer les campagnes de décoration.
1.Arrivée des Byzantins avec Justilien.
C'est Théodoric qui fait réaliser l'église et la partie de décor de mosaïque. Elles étaient après complétées. Justilien charge évêque Agnellus (557-571) de reconvertir église au culte catholique. On modifie et ajoute les mosaïques.
Les mosaïque essentiellement au vaisseau central, sur les fenêtres hautes. Sur le mur sud : litanie des saints (succession), tous dans la même position. Entre les fenêtres hautes - succession des personnages différents - pères de l'église et docteurs de la loi. Tout en haut - des motifs des conques, des panneaux qui évoquent la vie du Christ (12 de chaque côté). De côté nord : litanie des saintes.
=> les mosaïques réalisées à partir 557. Une plastique particulière, plus de hiératisme, les matériaux différents.
La litanie des saints, les saints regardent tous vers l'est, vers l'abside. La litanie des saintes c'est la même chose, à partir 557. Elles se dirigent vers l'abside. Elles ont toutes la couronne des Élus.
A la fin de composition des saints on trouve St Martin. Or Agnellus place édifice sous la tutélaire de St Martin, c'est lui qui guide la litanie. St Martin porte la couronne des Élus, il les guide vers le Christ trônant, accompagné de 4 anges, et qui accueille les saints qui viennent lui rendre hommage dans le Jérusalem céleste. De l'autre côté, les saintes sont guidées par les rois Mages. Ils les guident vers la vierge à l'enfant qui accueille les saintes encadrées par des anges.
Cette iconographie permet nous affirmer que cette partie a été faite après 557.
Les panneaux appartiennent au décor de Théodoric. & - évocation de jugement dernier avec des brebis . & - scène de la pêche miraculeuse. & - le portement de croix : format plus petit. & - la résurrection du Christ : la physique distincte de mosaïque postérieure.
Les mosaïques disposées au revers de façade : des éléments d'architecture. D'un côté : succession des bâtiments avec des inscriptions qui évoquent Ravenne et Classis (port de Ravenne). De côté nord : représentation avec inscription Palatium, des arcades de part et d'autre avec des rideaux. On remarque des traces des mains et des têtes. A priori, suite à la conversion de l'église, on a retravaillé les mosaïques de revers, on a fait disparaître des figures disposées sous chacune des arcades par des rideaux. On a voulu représenter le palais de Théodoric, ces personnages devaient être les nobles de palais. On pense que c'est l'évêque qui chargeait de changement de décoration qui a fait remplacer les personnages et le roi.
Justilien va se faire représenté à St vital. Or que avant on a jamais fait ça, alors on peut penser qu'il aurait eu idée de se représenter en tant que souverain a partir de mosaïque de l'époque de Théodoric. Justilien et Agnellus ont repensé et modifié le décor en le respectant.
& - St-Vital, 521-532
Un édifice de plan centré. On a pendant longtemps attribué l'édifice a Justilien. Les documents relatives au financement de construction de St vital, plus la partie de décor, ont rendu à Théodoric le maîtrise de l'ouvrage. On a représentation d'un évêque sous le règne de Théodoric; l'analyse archéologique prouve que l'édifice s'inscrit dans les édifices de martyrium romain (& - St constance) et architecture romaine. On a une tradition en Occident de martyrium de plan centré. Ces éléments nous ramènent pas à Byzance, mais à Rome. A Byzance il y a 2 constructions en même temps: St Sophie de Constantinople et St Serge de Bacchus. Ces édifices procèdent pas de la même façon.
Par contre, les mosaïques ont été rajoutées par Justilien sur un support déjà bâti.
Évêque Ecclesius (521-532), c'est un élément clé, car il est nommé, et sa présence nous permet d'attribuer le maître d'ouvrage à Théodoric.
Une structure cohérente : 2 octogones à l'extérieur et à l'intérieur, avec une grande abside précédée de travée droite. Et c'est là où sont conservées les mosaïques de fin de Ve et milieu VI. Sur la coupole aujourd'hui c'est un décor complètement baroque.
St vital est considéré comme St patron de Ravenne et été martyrisé en Ie s.
C'est un martyrium : édifice destiné à mettre en valeur le tombeau.
L'abside principale avec la mosaïque sur 2 côtés : un avec Justilien, autre avec Théodora. On trouve Ecclesius - maître d'ouvrage, il tient dans ses mains une représentation de St vital, il est introduit par un ange au Christ. A sa droite autre ange introduit St vital a qui Christ remit une couronne des Élus.
Les chapiteaux très ornés.
De part et d'autre : sacrifice de Christ.
La mosaïque de la voûte : agneau de sacrifice, dans un médaillon porté par 4 à anges. Sur les côtés : des représentations des apôtres. Christ dans un médaillon entouré des poissons.
Dans les lunettes : sacrifice d'Abel et Melchisédech. De l'autre côté : Abraham accueillant des anges et sacrifiant Isaac.
Sur le panneau de côté de l'entrée de côté nord : Justilien avec sa cour, des hommes d'église, des laïcs; la présence de chrisme. On note une expressivité de chacun des personnages, ils sont tous très individualisés. Justilien tient un plat en or, vraisemblablement une évocation de patène : plat qui reçoit des hosties. En face de lui : son épouse, Théodora accompagnée des femmes. Elle est représentée croulante sous les perles. Elle tient un calice. Ces 2 panneaux encadrent l'autel majeur. On a attribué aux roi et reine des objets importants. => On évoque le sacrifice.
Sacrifice de Christ qu'on commémore lors de l'eucharistie avec le rite de Transsubstantiation (le fait que le pain devient le corps, et le vin - le sang = complètement catholique).
Iconographie impériale : Justilien a pu être inspiré de Théodoric, il montre sa contribution directe au rite de transsubstantiation.
& - st-Apollinaire-in-Classe (à Classis), ≈ 550
Période entre Théodoric et Justilien.
Edifice qui conserve les mosaïques dans on abside. Elles sont à situer après Théodoric et avant Justilien. Les maîtres d'ouvrage ecclésiastiques construisent un décor plus sobre.
La dernière œuvre des ostrogoths.
Sur le cul-de-four : la croix eu centre, la représentation d'Elie et Moïse (grâce aux inscriptions), avec décor extrêmement naturaliste. Sous la croix : le personnage principal - St Apollinaire - c'est le 1er évêque de Ravenne. Il est considéré somme un des 1rs disciples de St Pierre. C'est a lui que St Pierre a demandé d'organiser Ravenne.
Les brebis alignés sont 12, symbolisent le collège apostolique. St Apollinaire est représenté comme pasteur qui réunit des brebis. C'est lui qui diffuse la parole de Christ. Une composition très sombre et épurée.
Les arts de la couleur dans l'Italie carolingienne
Après les byzantins, arrivent les lombards. Les carolingiens occuperont une bonne partie d'Italie. Les carolingiens vont pérenniser l'usage des mosaïques. Après époque carolingienne le mosaïque de parement est finie.
À Rome, on a des ateliers, savoirs faire.
& - Ste-Praxede, 817-824
Décor est daté. Après la mort de Charlemagne, Italie sous l'empire carolingienne. Les carolingiens en Italie s'inscrivent dans la tradition de décorer les absides avec de la mosaïque, et les murs de la nef avec de la peinture murale. De cette dernière il nous reste pas grande chose. D'après les relevés de peinture, on avait des scènes de martyre.
Dans cette église on a une petite chapelle : St-Xénon, ouverte sur la nef de côté nord. Elle est intégralement décorée de mosaïque. C'est un édifice a reliques.
Les mosaïques de l'abside s'organisent en 3 temps. Le 1er arc avec représentation de Jérusalem céleste : Christ, anges, apôtres, anges qui accueillent les élus. Ils ont tous la main recouverte et portent une couronne des Élus. En bas - répétition des fleurettes; en haut - des nuages. Des élus - tous les classes.
De l'autre côté : on a en plus 2 figures : St Pierre et St Paul. On note la gamme chromatique : on a une variété chromatique. On a des figures bcp plus figés, raides. Ici c'est pas un hiératisme volontaire, la c'est une raideur plus graphique et plastique. On répète les mêmes fleures et nuages.
On perd en monumentalité, H:≈40cm.
=>le plus grand ensemble de mosaïque de parement. Illustration directe de pérennisation.
?Pérennise une tradition interrompue de mosaïque de parement, issu de l'épique carolingienne.
More romano fait référence à l'antiquité romaine.
Les murs de la nef ont été recouverts de peinture, de qu'elles ne reste quasiment rien. Mais on dispose des relevés de 19 s.
On a recours à la hiérarchisation de décor et sa organisation narrative.
2e arc :
La représentation de l'agneau sur un trône, des évangélistes. Sur le côté - 24 vieillards - évocation de l'apocalypse. Ils chantent la gloire du Dieu de la fin des temps. C'est "stéréotypé", répétition des motifs. La lecture des mosaïques précédentes. Un changement dans la palette - un peu plus rude (doré extrêmement fort). Sur le cul-de-four on trouve image de Chrsit, fils de Dieu. La main de Dieu portant la couronne des Élus sur sa tête, la figure est suspendue dans les airs. La figure plus grande que les autres. Chrsit qui marche sur des eaux de Jourdain. Dessous, on retrouve l'agneau - symbole de sacrifice de Christ, pour rappeler qu'au moment de l'apocalypse il peut revenir pour instaurer le royaume. Agneau sur un petit piédestal et de chaque côté 6 brebis, allégorie de collège apostolique. Les perso qui entourent le Christ - St Pierre et St Paul, ils attrapent chacun une sainte pas épaule : Ste Pudencienne avec Ste Praxede. Elles sont présentées au Chrsit, elle se comportent au instar des autres élus. Sur le côté - un diacre, qui porte une petite architecture - St Xénon. Et de l'autre côté - Pascal I avec un nimbe carré (était vivant au moment quil a été choisi saint). De part et d'autre - des palmiers, dont celui à côté de Pascal I, porte un phénix, qui est un symbole de la résurrection. Ces 2 arbres symbolisent la nouvelle (avec phénix) et ancienne alliance.
C'est à Rome qui Pierre et Paul ont organisé l'institution ecclésiale - c'est pour ça qu'ils sont représentés 2 fois.
Des peinturées monumentales sur 3 registres histories. Au 19 s on a relevé certains éléments, on avait des histoires géographiques : vie terrestre des martyrs.
A l'époque carolingienne on réfléchie à l'organisation des églises pour mettre des reliques en valeur. À Rome on dispose de très nombreux reliques des martyrs.
A la proximité - une chapelle St-Xenon, qui ouvre sur le côté nord de l'église. Pascal I est toujours le maître d'ouvrage de chapelle et des mosaïques. On a moins impression de stéréotype. On a une profusion d'or importante, on représente le Christ à la fin des temps. Sur une voûte on retrouve Paul et Pierre qui présentent les trône vide. On note la maîtrise de l'espace architectural. En face - 2 perso : la Vierge et St Jean Baptite qui font écho au jugement dernier. Sur des autres médaillons : l'image de l'agneau pascal. En dessous : Théodora, maman de Pascal I, pour qui il a fait érigé cette chapelle. Elle accompagnée de Vierge, Ste Pudencienne et Ste Praxede.
On a des mosaïques à St Santa Maria Domica, où Pascal I est représenté avec le nimbe carré.
Ces mosaïques illustrent ce goût pour des techniques et des supports issues de l'antiquité On se limite pas à l'usage de mosaïque et peinture murale, on renoue une tradition romaine - associer le stuc et la peinture monumentale. Cette tradition, l'écart lignes étaient pas les premiers a la revivre. En Italie, le stuc (baptistère à Ravenne), on rétrouve dans l'église Santa Maria in Vale.
& - Santa Maria in Valle, 780-800
Edifice composé d'une nef, qui ouvre sur une chœur de chevet plat, délimité par des colonnes de réemploi. A une connotation emblématique. Pour Charlemagne, c'est de se réapproprier à cette tradition romaine.
Le décor a été en partie modifie. L'essentiel est conserve sur le mur du fond. On a des traces. De la peinture monumentale sur des écoinçons. Des figures de ≈1m60, il ne subsiste que 6 éléments. Stuc - plâtre avec le poudre de marbre. Ces figures qui étaient peintes. Les carolingiens maintiennent cette tradition. Ces figures sont très blanches, elles sont des saintes, elles portent une croix, une couronne, elles sont couronnées. Des vêtements sont différenciés. Elles sont nimbées. Une d'elles est tournée vers la fenêtre - Vierge. Ca rappelle la litanie des saintes d'apollinaire. On trouve des éléments qui font le référence au Christ, avec 2 grands arcs au-dessus de l'autel majeur. On a un décor qui présente les vignes.
On a une pérennisation, conservation de la tradition romaine.
& - St-Benoit de Mailles, fin VIIIe
Conserve un des ensembles des peintures carolingiennes. L'édifice relativement modeste avec un chœur a chevet plat qui est décoré de stuc. On a 3 fenêtres entre qu'elles des colonnes en stuc. Ça crée des fausses arcades pour rythmer le mur plat. Certains des éléments sont conservés in situ. On note la présence de polychromie. Certains chapiteaux sont dans le musée à proximité. On a impression que la tète s'accroche au rinceau, on trouve le motif des corbeilles. On a la même composition que dans civildallé. Il a y a une hiérarchisation des thèmes, organisation narrative. On a 3 niveau de représentation : Christ, en dessous - représentation de 2 saints en position frontale : St Grégoire et St Étienne - le premier diacre à avoir été martyrisé. Ils évoquent l'église. En 3e niveau : figure qui dispose d'un nimbé carré - on sait pas qui c'est. Il porte une épée, il est comme protecteur, c'est un guerrier vêtu à la mode carolingienne. Ça peut être un protecteur de l'Eglise. De l'autre côté - un homme d'église. Il est doté d'un nimbé carré, il porte une miniature de l'église qu'il va offrir au Chrsit. On sait rien de ces personnages, pe des frères, pe des vraies portraits.
=> C'est une représentation de l'organisation de la structure de la société carolingienne.
Sur des murs il su site qq fragments de scènes, organisés dans les cadres. Scènes de la vie de St Grégoire et des scènes de martyres.
Ces peintures qui présentent des visages avec des gros yeux. Quand on compare ces éléments, on trouve la même figure dans & - l'évangéliaire de Godelscalc (781-783). La parenté est d'une telle évidence, qu'on peut dater les peintures de St-Benoit de Mailles. Godelscalc est un nom de scribe. C'est un ouvrage qui a été réalisé à la demande du roi Charlemagne et de son épouse. Ils le commandent pour fêter le baptême de leur fils. C'est impressionnant de savoir qu'on à des artistes qui oeuvrent sur des supports si différents comme le parchemin et le mur. On pouvait avoir à faire à des cahiers de modèle qui circulent. Ce problème de formation des artistes se pose. Est-ce qu'on a faire a le même peintre?
Peintures murales romanes
Exemples signifiants de circulations transpyrénéennes : l'influence de la peinture italienne
En XI s, la circulation entre Italie et Espagne.
Pour la période romaine, l'Italie est toujours la terre d'accueil, mais aussi la terre d'exportation. On à faire à des circulations entre Italie et Catalogne. On va voir que ces itinérance des hommes, pas forcement des artistes, parfois des maîtres d'ouvrage, et des savoir faire. "L'art roman et la Méditerranée" - exposition qui montrait l'importance de ces itinérantes, liens économiques entre Pise et Barcelone. On s'intéresse à la production picturale espagnole, et on se rend compte qu'on a une concentration de décors peints dans la zone : Ariège, Barcelone. Les œuvres réalisées entre 1080-1140. Des œuvres qui présentent des affinités stylistiques flagrantes. Concentration dans le vallée de Nogdera Pallaresa.
Dans les années 30 les espagnols déposaient de manière régulière des peintures murales dans les musées (ex: MNAC).
& - St Pere del Burgal,
Comtesse Lucia De Pallars, épouse de roi Artau I - a commandé l'ouvrage.
Les peintures de St Clément et Santa Maria de Taul qui sont extrêmement importantes grâce à ses inscriptions peintes (1123). Évoque Ramon, évêque de Barbastro - prieur de St Sernin. Il est le maître d'ouvrage des peintures de St Clément de Taul.
Associé a un ensemble, St Quirzé de Pedret, est ensemble de peinture le plus abouti, pour uns il a l'origine des autres décors, pour l'autres ou l'aboutissement. Les peintures de 2 absidioles sont dans MNAC. Ces peintures de cet ensemble isolé, dans la petite église, sont le sujet qui monopolise le plus l'intérêt des historiens de l'art. L'historiographie l'explique que le maître de Pedret est arrivé pour réaliser cet ensemble, il a réalisé une tellement en que ca complètement bouleversée le concept de tout art espagnol. Il vient d'Italie. A partir de son œuvre, on a quantités de représentations des autres artistes. C'est le point d'arrivée, c'est l'ensemble le plus abouti. On a aussi des ensembles qu'y appartiennent en France. Autre historien le considère comme le premier ensemble italien. ?est-ce que ça peut être le cahier de modèle?
& - Saint Quirzé de Pedret, Catalogne
& - San Vincenzo Galliano, Lombardie
La ligne de nez, le tracé des yeux, de la bouche, le traitement des rehauts blancs. => c'est le même procédé artistique.
Galliano se trouve au nord ouest de Milan. C'est édifice conserve des fragments des peintures, qui sont bien datées. On a identifié le maître d'ouvrage - Henbert d'Intimiano (1007).
Il y a aussi des parentés d'utilisation des détails qu'on rétrouve dans les certains ensembles catalans, comme dans les italiens.
& - peintures de cathédrale d'Aoste - impression de phylactère, est en réalité d'effet de profondeur.
& - Saint-Lizier - toute une ligne des perso en buste, sous an arc. On a voulu de représenter sorte de modillon.
Ce lien entre Italie et les peintures pyrénéennes ne se fait pas uniquement par des parentés stylistiques évidantes. Même façon de peindre, mais aussi l'usage de même motifs ornementaux (modillon en fausse perspective).
& - St Pere de Burgal
Des cartouches rectangulaires avec une couronne, qui est un des motifs picturaux les plus fréquents en Lombardie - couronne lombarde Monza. On la retrouve dans l'abside principale.
& - St Serni de Baiasca, Catalogne
Une des rares églises qui conserve son décor un situ. On trouve dans le décor peint le collège apostolique, sauf que est associé au collège St Ambroise de Milan. En Lombardie c'est le saint le plus important. A Catalogne il prend place très importante.
& - St Quirze de Pedret
Site qui est isolé, modeste, mais qui présent un décor peint surprenant que point de vue qualitatif, amis aussi iconographique. On a aucun trace de maître d'ouvrage.
L'iconographie
Dans absidiole méridionale, une iconographie rare, assistant les vierges folles et sages avec la vierge à l'enfant. Parabole faisant référence au jugement dernier. À eux sont associé Matthieu, et la personnification d'église, qui fait écho à représentation de vierge à l'enfant. -> un programme iconographique tout à fait original.
Dans l'assiduité nord - collège apostolique avec St Pierre = illustration de primauté romaine. Une volonté de mettre en avant une organisation ecclésiale.
& - Sta Maria d'Aneu
Les mêmes procédés picturaux.
& - St Pere d'Ager, même atelier que St Lizier, exactement la même composition des figures, la mem mise en place.
La datation de Pedret est controversé. Catalans - de fin de XI, autres - début de XII, pour lui les peintures de Lizier sont réalisées avant.
?Pedret est au début, au centre ou comme un aboutissement.
Le rayonnement extraordinaire de ce courant pictural roman dont les sources trouvent origine en Italie du nord. Toutes ces peintures sont des témoignages de sous genre d'italo-byzantin, qui va développer tout au long de XI, au début de XII. On a une vrai parenté stylistique. Toutes les peintures il faut les considérer comme appartenant à un substrat commun avec un terreau d'intérêt commun.
& - St Clément de Taul, c'est plus géométrique, mais il y a une parenté.
& - Vals et & - Ourjout
& - Pedret et & - ND de Vals, les peintures de Vals sont traités avec moins de richesse. La restauration de 2008-2009, a révélé des peintures.
& - St Pere de Ager - les coiffures avec des franges; les doigts démesurés. C'est ce qu'on trouve à Vals, le même processus, mais le résultat différent.
Toutes ces peintures pyrénéennes sont liés à la production lombarde, mais aussi on a d'autres références. & - Beatus de Gerone, 975 et & - Beatus de Silos, fin XI. On insiste sur ces grandes mains.
& - Ourjout
Les peintures ont été retrouvées sous le retable baroque. Ensemble avec une abside avec le collège apostolique ; au dessus - une frise représentant certains éléments de zodiaque. Une tète, Leo, scorpion, balance. La tête - c'est le premier signe représente - le début de l'année, Mars - mois de la fête de l'Annonciation. & - palais ducal de Venise, Marcus Corantor - le vent de Mars. C'est une allégorie de mois de Mars. & - Marcus Cornator, St Michel de Pavie.
Le scorpionis qui ressemble pas à cet animal. & - traité de médecine italienne, XI. Zodiaque au centre. Au MA on accorde une très grande importance au zodiaque et on applique la mélotésie, selon laquelle ont soumis chacune partie du corps à un signe de zodiaque. On a une représentation d'un animal, signe de poisson, très proche de Scorpionis.
Cancer qui est représenté par un crabe, qui ressemble. Le peintre d'Ourjout a emmêlé des pinceaux. Il a peint des lettres, il savait pas écrire.
& - Sta Maria de Taull - même traitement des personnages.
& - devant d'autel d'Ix - les mêmes procédés picturaux sur des mobiliers.
On a une circulation on sait pas dans quel sens, mais une parenté évidante.
De Byzance à Cluny : l'Italie terre d'influence à l'époque romane
En ensemble qui est un témoignage, qui permet de comprendre la circulation des influences à l’epoque Romane.
& - Saint Angelo in formis, ≈30km de Naples
Arc de Diane - temple de Diane, présent sur le promontoire. C'est un édifice qui présente toutes les caractéristiques de l'architecture romane de XI s. En France a l'époque, on est obsédé par la voûte, en Italie, il sont obsédé par l'architecture paléo chrétienne.
Un édifice a 3 nefs, ouvre directement sur la nef, on utilise les chapiteaux antiques de réemploi. En avant - un porche couvert, un campanile à côté. Edifice conserve la quasi totalité de son décor. C'est une nef sous charpente. On conserve des peintures dans l'abside principale. La façade avec des peintures qui fait ref à l'architecture paléo chrétienne.
Historique : édifice bien documenté, la 1re mention - Xe s, l'évêque Pierre I de Capoue concède l'église de San Michele Archangelo "ad Arcum Dianae" aux moins du Mont-Cassin - une abbaye bénédictine, entre Rome et Naples. C'est un des hauts lieux spirituels, fondé au VI s, par Saint Benoît de Nursie qui a rédige la règle bénédictine. L'évêque de Capoue concède l'église.
2e mention- 1065 : l'édifice se trouve la circonscription de Prince de Capoue. C'est le compte qui intervient. L'édifice est cède au prince normand Richard I de Capoue, comme d'Avers qui en offre la jouissance a Desiderius, abbé du Mont-Cassin en 1072.
Au-dessus de porte une inscription gravée : «Tu parviendras au ciel si tu te connais toi-meme comme Didier qui, rempli de l'esprit saint et exécutant accord, Fonda pour Dieu cette maison, afin d'en retirer le fruit qui ne connaît pas la fin".
La representation doté d'un nimbé carré, vivant lors la réalisation des peintures - & - l'abbé Desiderius offrant eglise aux archanges. Ces peintures sont datées précisément : (1072-1082).
Les peintures à l'extérieur:
Au-dessus de St Michel : représentation de Vierge en orante sans une gloire circulaire, portée par 2 anges. Elle, comme St Michel, sont byzantins. Ce sont des peintures qui seraient postérieurs : sous vierge - couche antérieure d'époque romane.
L'abside:
Est consacrée d'une façon traditionnelle, sur le cul-de-four - vision parousiaque, Chrsit en majesté. Ces peintures ont été restaurée dans les années 50. En dessous - St Michel (à qui est dédié eglise). Un Chrsit trônant, sur un trône très travaillé. St Michel très byzantin dans ces vêtements, très riches. Dans l'ensemble on a parfois des accents évidents que l'art byzantin.
Le cul-de-four de l'abside méridionale : vierge à l'enfant avec des éléments relevants de la peinture byzantine.
Associe à cette vi vison parousiaque , on trouvait dans les collatéraux des scenes de AT. La grande majorité de nef central, on a 3 registres : très narratif. Lecture consacrée à la vie du Chrsit avec nombreuses scenes relatives à la période ministère de Chrsit. Des scenes encadrées, relativement lisibles, on note un soucis constant d'identification des personnages. On a un goût pour les petits détails, pas byzantin, occidental. C'est un atelier italien.
& - Jésus et la femme adultère: scène sur des bandes parallèles -> occidental. D'une scène à l'autre on retrouve de mêmes figures. & - la dernière cène. & - l'arrestation du Christ. & - la Crucifixion sur 3 registres pour le mettre en valeur. & - la mise au tombeau. Au revers du mur occidental - le jugement dernier.
Jugement dernier traditionnel dans sa iconographe, thème toujours représenté en registre (bien marqués ici), organisés avec au centre - Chrsit juge. (Bandes colorés, et scenes anecdotiques - occidental).
Lecture par la partie supérieure : anges Buccinateurs (qui soufflent dans les trompes) pour réveiller les petits morts qui sont dans leurs tombeaux, qui sortent - occidental. Mélange des références plastiques et stylistiques d'inspiration occidentale.
Au centre - Chrsit dans une mandorle, second registre avec des anges; puis le collège apostolique au-dessous - 3 anges qui tiennent des phylactères avec des sentences. => traditionnel. Dimension pédagogique, avec une volonté d'identification des individus.
En-dessous de la porte la représentation des enfers, et à droite - Jérusalem céleste.
La localisation de jugement dernier au revers de mur occidental - traditionnel. Le plus ancien - St Jean de Mustair. C'est traditionnel par rapport a la narration. Il revient pour juger. C'est aussi là que se trouve la porte d'entrée, et c'est la 1ère chose que le visiteur voit. => volonté pédagogique.
La totalité de décor s'inscrit dans une tradition picturale occidentale très ancienne. Le décor certes inspiré par les artistes byzantins, mais puise dans les traditions occidentales.
L'ensemble le plus important de l'Italie. C'est le seul témoignage pictural cassinéen nous parvenu (en peinture monumentale).
Mont-Cassin est le lieu auquel l'église est rattachée, c'est une abbaye fondé au Vie s par St Benoît, abbaye qui va devenir un des fards lieux spirituels. Mont-Cassin a toujours eu une infériorité par rapport à Cluny. L'abbaye a été reconstruite par Desiderius à la fin du XI, mais dans le 1er temps a été détruite par le tremblement de terre en XIIIe, elle sera reconstruite en époque gothique. Elle sera totalement rasée en XXe (bataille de Mont-Cassin). Mnt il y a une abbaye des années 50. On a qq documents de fouilles antérieurs à la destruction. On est obsédé par le retour à l'architecture paléo chrétienne (IVe). Un atrium qui n'a plus aucune fonction à la fin du Xie. Un édifice semblable à St Angelo in Formis, avec une surélévation de chevet. Les 2 sont à peu près contemporains.
Il nous reste qq pages des manuscrits :
& - St Benoît de Nursie et Totila, manuscrit cassinéen.
En comparant avec le sol de St Clément à Rome, le mobilier liturgique, le pavement d'origine sont conservées. Lorsqu'on regarde l'intérieur, on peut se projeter le décor de Mont-Cassin. Une église excrément décorée, avec dès pavement de marbre, et des peintures murales, a priori pas des mosaïques.
& - rouleaux d'exultet du Mont-Cassin
On conserve rien de la peinture monumentale. Le seule témoignage sont les peintures de St Angelo in formis. On sait que Desiderius a fait venir, on a des écrits avec l'empereur, des ateliers byzantins. On sait qu'il a commandé directement à Constantinople, les portes en bronze d'abbaye. On à des échanges avec l'évêque de Salerne. L'atelier de St Angelo in formis œuvrait aussi à Mont-Cassin. Les influences clairement byzantines sont évidentes.
Mont-Cassin va avoir une importance, parce que Desiderius au moment de la conservation de la nouvelle eglise en 1088. Hugues de Semur - abbé de Cluny, se rendu au Mont-Cassin pendant les travaux, et a été subjugué par ce qu'il a vu, par le travail des ateliers locaux. Apres la consécration il rentre chez lui. Il dispose de bcp d'argent, Cluny depuis qq années participe à Reconcista. Abbe décide de la reconstruction de l'église de Cluny en 1088. Il lance le projet le plus monumental. Cluny III a subi le sort équivalent à celui de Mont-Cassin, elle e été vendu et racheté par un particulier qui va démonter la plus grande eglise romane jamais construit pierre par pierre, et faire une carrière de pierre. On dispose d'un dessin de l'intérieur de l'église. On est assuré qu'il y avait des peintures sur le cul-de-four. Ces peintures dont on sait rien, tout ce qu'on sait c'est qu'elles ont pas probablement été réalisées par des artistes locaux. On sait que Desiderius a adressé des recommandations sur des certains artistes.
Sauf que on conserve à la proximité de Cluny un petit édifice. C'est une église qu'il commande à un soin particulier après sa mort - Berzé-la-Ville (1090-1120). Dans l'abside on conserve des peintures, contrairement à la nef, où on trouve que qq fragments. C'est le Traditio Légis , Chrsit qui remet un phylactère à St Pierre et St Paul. Des représentations des saintes dans les écoinçons. La Traditio Légis est le thème qui exprime le mieux le pouvoir d'institution ecclésial avec 2 saints auxquels Chrsit remet en personne les phylactères. Des peintures avez usées, avec un style extrêmement original. Les détails des certaines figures, notamment des saintes, ce sont des saintes dont Cluny conservait les reliques.
Dans la partie de l'abside - le martyre de St Vincent de Saragosse - patron de vignerons. Le priorat de Berze est au plein centre des vignes. St Benoît sur le pied droit. Et de l'autre côté - l'emprisonner et le martyre de Saint Blaise - patron des agriculteurs. L'iconographie rurale. En dessous - une série de saints derrière des draperies fins. Des accents byzantins extrêmement marqués.
Berze-la-ville ouvre une nouvelle axe productive, et cest lié à la prèsence d'artiste sur le chantier Cluny. On comprend le lien entre les 2.
Les comparaisons avec autres peintures clunisiennes. A Cluny on connaît les peintures qu'à travers Berze-la-Ville.
& - le lectionnaire de Cluny, début Xiie
Les terres vertes pour souligner les visages - procédé graphique byzantin, qu'on trouve pour la 1ère fois à Cluny.
& - autre exemple de lectionnaire
C'est par l'intervention de mont-Cassin et Desiderius, l'axe se retrouve à Bourgogne.
& - on a le même substrat, des éléments communs. Le détail de traitement anatomique de Chrsit - des traitements des abdominaux. Exactement le même processus qu'au Berze-la-ville. On a des procédés graphiques et plastiques identiques.
Si on pousse les comparaisons entre St Angelo in formis et Berze, on a des détails très proches. On a un exemple d'influence de courant italo-byzantin. Cette influence va produire un certain nombre des œuvres. L'influence de Byzance par le biais de l'Italie, on en trouve d'autres exemples.
& - Rocamadour, chapelle de st-Michel, rattaché à l'abbaye de Tulles.
Ces peintures sont considérées comme appartenant à la fin du XIIe s. En regardant de plus près, on se rend compte que la datation n'est pas du tout exacte. Les arbres ont protégées du soleil et du vent les peintures, qui explique l'état de fraîcheur. En outre, on a relevé l'utilisation de la même peinture, comme à Berze-la-ville. On a des incrustations des disques de mortiers, destinées à rehausser l'éclat de ce décor.
Le détail du pied comme si le pouce était plus long, c'est exactement la même chose qu'à Berze. On le trouve sut tous les pieds clunisiens. C'est une façon particulière de tracer les pieds que l'on trouve aussi à Rocamadour. Il y a l'utilisation de verdacchio, le tracé etc - on est dans la production clunisienne (début de XIIe). Ces peintures sont le témoignage de l'influence de la circulation des artistes et ateliers en provenance de l'Italie, qui vont œuvrer dans le chantier de Cluny II, dont on a conservé qq manuscrits.
Apres la période romane, nous allons nous intéresser à des artistes.
Cimabue et Duccio
Le Duecento italien sous l'égide du maître et de son élève
En Italie on trouve des contrats qui facilitent là datation des peintures. En France, on a pas de contrats, à cause de l'oralité.
Des artistes qui sont mêlés, que parfois on réussi pas à les différencier. Ils ont travaillé ensemble. Leur manière de peindre est extrêmement proche.
& - Madonne Rucello, Duccio, 1295, Offices
Maître et son élève? Cimabue est plus âgé, la cité d'origine distingue, Cimabue florentin et Duccio est siennois.
Cet œuvre à été commandé par Sta Maria Novella, qui a pe a été insérée dans une niche peinte à fresque.
Ce sont 2 artistes, Duccio est bien connu, en revanche de Cimabue on dispose de 2 informations surs : il était présent à Rome en 1272, et il a travaillé à Pise en 1301-02 à la réalisation de & - St Jean, mosaïque. Il manie aussi bien le pinceau que la tesselle.
L'absence de prèsence de Cimabue à considéré que c'était une invention. On à pensé que Vasari l'a inventé. Campanilisme - le patriotisme (le clocher plus grand). A priori Cimabue a bien existé. Dante cite Cimabue dans son Purgatoire, il se trouve dans le 1er cercle. Dante le compare à Giotto qu'il l'a remplacé.
Luciano Belosi - spécialiste de Cimabue. On a impression que le travail de Cimabue a été marqué de malédiction, les œuvres sont rares, très abîmées, leur identification et attribution a été longue.
& - crucfix de Santa Croce, 1988- inondations
& - La basilique d'Assise
1977 le tremblement de terre qui a détruit la grande partie des travaux de Cimabue. En dépit de cette malédiction, est une œuvre à quelle il faut d'intéresser. Peu d'artistes ont eu tant d'impact.
Duccio est 1er de grands peintres siennois. Cimabue a été le maître de Giotto, et par la même, l'initiateur des évolutions picturales les plus déterminantes de MA de l'Occident.
Cette une œuvre de rupture douce, il va rompre peu à peu avec la manière byzantine, peu à peu, mais pour la 1re fois. Des petits effets graphiques, plastiques, des détails, il va faire une fissure. Cimabue va le 1re appréhender le réel tel qu'il est, ce qui crée la rupture avec l'art byzantin. Cimabue va, avant Giotto, doucement rénover l'art médiéval.
Au niveau des visages, on introduit le réalisme plastique, par les biais d'animation. Les plis de vêtement qui vont retomber naturellement, pour épouser l'anatomie de corps. Il garde les codes et les cadres de la peinture déjà existante.
& - Crucifix de San Domentico Arezzo, 1260
Dans la forme de la composition est traditionnelle.
& - Coppo di Marcovaldo, 1256
La différence est pas flagrante : même iconographie, même disposition. Mais le Chrsit est bcp plus arqué, le sternum est bcp plus naturel, le perizonium (autour de la ceinture) et l'expression de visage. Le visage de la vierge extrêmement expressif. Le visage de Chrsit très doulereux.
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