#J'ai failli rire devant elle
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J'ai oublié de vous dire, y a une étudiante cette année elle s'appelle Cannelle et... Elle est sportive pro en équitation 😭
Je me demande si elle s'est dirigé vers ce sport parce qu'elle a un nom de cheval ou si ses parents adoraient les chevaux et se sont dits appelons là par un prénom de cheval quelle rêve
#J'ai failli rire devant elle#J'ai fait une pause#J'espère pas trop longue#Mais les gars faut pas me faire ça
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Le Front de Libération du Bassin
J'ai appelé Valérie et je lui ai tout raconté, calmement, sans rien oublier : la liste des stagiaires, le purgatoire, Simon qui s'inquiétait dans mon téléphone, le switch et plus rien à brûler, je lui ai dit : "Je crois que Sexy est comme les autres. Je crois qu'il veut se taper des minettes et je crois que je m'en fous". Elle m'a dit : "C'est la meilleure nouvelle depuis des semaines". Elle a dit aussi : "Il faut fêter çà".
J'ai filé à Savigny, Thierry était encore au boulot alors on a dansé dans le salon, toutes les deux avec Enzo, musique à fond, on chantait très fort et très faux, le Chien Crétin transporté de joie aboyait et tournait au milieu de nous au risque de nous faire tomber, Enzo piaillait plus fort que tout le monde en faisant des bonds de Power Ranger. Au bout d'une heure, on était en nage alors on a fait sauter les tricots et on s'est retrouvées en soutif, on montrait à Enzo comment twerker sur Juggernaut - qui donnerait envie de twerker au roi d'Angleterre - mais il n'y arrivait pas, il avançait le buste comme font les poules au lieu de remuer son tout petit cul. Je plaquais mes paumes sur mes hanches : "Chéri, regarde-moi, c'est çà qui doit gigoter, pas le haut, regarde Tata comment elle fait". Valérie a posé les mains sur les épaules de son fils et elle m'a regardée, sérieuse d'un coup comme au bord d'une vérité révélée : "J'espère qu'il sera gay plus tard, avec un peu de chance ? Il sera plus intelligent que les hétéros".
"Ben çà dépend", j'ai fait la grimace. "Regarde Prof Austère : il est plus misogyne qu'un hétéro, dans son genre". J'ai pris une grosse voix méprisante : "T'es une vieille pauvre, t'as rien à faire dans mon cours".
Valérie s'est agenouillée devant Enzo, grave soudain, elle l'a regardé dans les yeux : "Ne dis jamais à une femme qu'elle est trop vieille pour quelque chose".
On a levé le poing : "F.L.B. jusqu'à la mort" et d'un coup, j'ai eu un flash :
- Tu te souviens de Six et Demie ?
- Oh putain oui.
=> Six et Demie - Seth, de son vrai nom. C'est moi qui l'avait rebaptisé Six et Demie, à l'époque où il sortait avec Val et qu'il avait des problèmes d'érection. Entre autre traits sympathiques, il lui avait fait porter des cornes pendant des semaines. Va savoir pourquoi, le surnom lui était resté. Ce débile lui avait dit aussi : " Je ne peux désirer que des filles qui sont mannequins".
"Si çà se trouve", je me bidonnais, "Sexy avec ses étudiantes, c'est comme Six et Demie avec ses mannequins". Val riait tellement fort qu'elle a trébuché sur le halogène, qui a bien failli traverser la baie vitrée.
Quand Thierry est rentré, il a vu le chantier dans le salon : "Qu'est-ce qui s'est passé ici ?". On l'a pris avec nous, sans lui laisser le temps de poser ses clés, et on est retournés dans ce bar où Valérie et moi avions fêté mes sentiments naissants pour Sexy - il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité.
On a commandé une assiette de frites pour Enzo et Valérie est partie parlementer avec le patron du bar. Quelques minutes plus tard, alors qu'on se demandait quand on pourrait prendre nos places pour Rock en Seine, les premières mesures de Voyou, Voyou ont résonné super fort dans le bar désert. "De la part de Valérie pour sa super copine badass" a crooné le patron dans son micro, comme un samedi soir au Metropolis devant 2.000 beaufs en sueur.
J'ai regardé Valérie sans comprendre pendant qu'elle se dandinait, mystérieuse et souriante. Et puis, je me suis rappelé d'un coup cette même soirée Spéciale Sexy, où je lui avais dit : "Aucun mec ne veut de moi parce que les mecs n'aiment pas les filles badass. D'ailleurs, tu as remarqué : il n'y a pas d'équivalent féminin au Voyou Voyou de Michel Berger ?".
Et Valérie avait explosé de rire dans son mojito : "Ben si ! Une voyelle !".
#scènes de la vie familiale#juggernaut#tyler the creator#voyou voyou#michel berger#survivre en master#vis ma vie d'étudiante#reprise d'études#vie sentimentale année zéro#le printemps des cendres#noté pour mémoire#pour archivage
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Les Chroniques de Livaï #519 ~ UN PARFUM DE CULPABILITE (juin 846) Claus Emmerich
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Il n'y a pas un bruit autour de moi. De l'autre côté de la vitre, je regarde les gens passer dans la rue, insouciants et pressés, tandis que je reste là, assis - non, rivé à ce fauteuil - me sentant totalement séparé d'eux pour toujours. Mes yeux ne peuvent s'empêcher de se fixer sur les pieds agiles, les jambes musclées, en imaginant toute cette merveille d'ingénierie qui compose le corps humain...
Ma main se crispe sur ma cuisse, mais je ne peux me résoudre à baisser les yeux. On m'a parlé de douleur fantôme, mais je ne dois pas correspondre aux statistiques. Je ne sens plus rien du tout à cet endroit, dans cette zone vide de mon pantalon qu'on a laissé tomber au lieu de l'agrafer. Comme si cela pouvait me faire du bien... Je ne sens absolument rien, comme s'il n'y avait jamais rien eu là. Et c'est cela qui me fait souffrir. J'aurais voulu avoir mal, sentir ma chair lacérée, mes muscles déchirés, juste pour pouvoir dire que je n'ai pas toujours été un infirme. J'aimerais la douleur physique pour qu'elle cesse d'être dans mon cerveau...
Je me souviens à peine de notre retour. Juste des cahots de la route sous ma tête. La voix du caporal-chef donnant des ordres... Le bruit de la herse qui s'ouvre. L'odeur des draps propres de l'hôpital de Trost... Mon coeur battait fort quand j'ai repris connaissance. La première chose que j'ai vue, c'est Nadja transportée sur un brancard. Elle avait les yeux ouverts et je l'ai appelée. Aucune réponse... Je me fichais de mon état. Je voulais juste savoir si elle allait bien. On ne m'a rien dit...
Quand le médecin m'a annoncé que j'avais eu de la chance, que mes camarades avaient fait les choses au mieux pour m'éviter la gangrène, j'ai eu envie de rire. Je pensais "qu'est-ce qui pourrait être pire que ça ?" J'ai failli m'évanouir de nouveau en comprenant que je n'avais plus qu'une jambe. Le temps s'est arrêté, je me suis dit que je rêvais, que cela ne pouvait pas être vrai... Que je devais être mort dans l'estomac de ce titan et que tout était faux. Je l'ai cru pendant un moment. Et puis mes parents sont venus.
En les voyant, un choc brutal m'a ramené à la réalité. Les larmes de ma mère étaient réelles, le visage défait de mon père ne l'était pas moins... Tout ceci avait eu lieu, pour de vrai. J'étais devenu un infirme. Je me suis recroquevillé sur moi-même dans mon lit, et j'ai pleuré. Discrètement, après qu'ils soient partis. Ils m'ont dit en reniflant que le courrier du bataillon les assurait que j'aurais une pension confortable, qui m'assurerait un train de vie jusqu'à ma mort. Je n'ai rien compris de tout ça. Tout ce que je voulais, c'était retourner dans mon régiment...
Je ressasse tout ça dans ma tête encore aujourd'hui. Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. On ne m'a pas laissé voir Nadja... Aucun de mes camarades n'est venu me voir. Cela ne fait qu'une semaine, mais tout de même... Ils... ils devraient venir ! Je dois leur parler, je veux qu'ils m'expliquent ce qui se passe ! Je suis un explorateur ! Je suis pas fait pour rester là à compter les passants !
Je suis en train de me chauffer tout seul, dans ma petite chambre, quand j'entends la porte grincer. Avide de voir quelqu'un, je me retourne sur mon fauteuil et fixe l'entrée. Une petite silhouette dans un long manteau militaire se glisse dans la pièce. Elle a un bouquet de fleurs dans les mains. C'est mon supérieur. Celui qui m'a "sauvé la vie"... Celui que j'ai toujours admiré et espéré égaler un jour...
Je me sens si nul et stupide face à lui, là...
Il se dirige vers moi sans un mot, pose le bouquet sur mes genoux et sa main sur mon épaule. Je sens sa compassion traverser ma chair et mes os, et j'aurais aimé avoir envie de lui sourire, de lui serrer la main, de lui dire "merci"... Mais je ne peux pas. Je suis trop en colère. Je resserre mes doigts sur les tiges des fleurs fraîches, au risque de les briser... Je ne sais pas de quelles fleurs il s'agit ; elles sont blanches, c'est tout ce que je peux dire. Mon monde entier est blanc depuis une semaine... Des draps blancs, des bandages blancs, des uniformes blancs... Cette couleur est celle de la mort et des cimetières. Bordel, je suis pas encore mort !
J'essaie de me lever, et fais tomber les fleurs par terre. Je me penche pour les ramasser mais j'ai pas encore appris à retrouver mon équilibre. Je chute presque de mon fauteuil et c'est le caporal-chef qui me retient et me fait rassoir. Il rassemble lui-même les fleures éparses pendant que je le regarde, impuissant. Tandis qu'il se redresse pour poser le tout sur mon lit, j'attrape une tige au passage et la garde entre mes doigts. Je la fais rouler sous mon pouce, en espérant que cela puisse me détendre.
Il commence par me dire que l'escouade me passe le bonjour, puis demande comment je vais, et il n'y a aucun sarcasme dans sa voix. J'ai bien envie de lui répondre que je me porte comme un charme, mais je n'aurais pas pu m'empêcher de crier. Alors je réponds évasivement, et surtout que j'ai hâte de retourner au QGR. Il laisse le silence s'installer. Je ne veux pas qu'il réponde... Je suis terrorisé parce ce qu'il pourrait me dire... Cela rendra tout définitivement réel, quand il ouvrira la bouche pour parler...
Il répond qu'il est inenvisageable que je continue de servir dans le bataillon. Mon état ne me donne accès à aucun poste. Que l'Etat m'allouera une retraite méritée qui me permettra de... aaah... pitié, arrêtez ça...
Il cesse de parler et attend à son tour que je m'exprime. Sa main masse mon épaule de façon réconfortante, mais je n'y trouve aucun réconfort. Vous me dites que... je suis renvoyé, plus bon à rien ? Me renvoyez pas... Je veux rester à vos côtés, à tous ! Je peux pas laisser tomber comme ça ! Il murmure que c'est inutile, qu'il faut se montrer réaliste, et que je ferais mieux de penser à moi désormais... Penser à moi ? Comme vous l'avez fait ce jour-là ?
J'ai haussé la voix. Pourquoi ? Je veux qu'il s'excuse ? Qu'il m'explique pourquoi il a fait ça ? Je sens toute l'injustice que ces questions portent en elles... Mais je n'ai que lui pour passer ma rage ! Et il l'encaissera, je le sais ! Après tout, c'est de sa faute si...
Il me dit qu'il n'a pensé qu'à nous ramener en vie, que c'était son devoir en tant que chef d'escouade, et qu'il ne regrette pas de m'avoir sauvé. Haha, vous êtes sûr ? A quoi je ressemble, maintenant ? A un handicapé sur lequel vous allez vous apitoyer ? Vous allez me tapoter la tête en continuant de dire "tout va bien se passer, mon petit" ? J'ai pas besoin de votre pitié ! Je veux pas qu'on me traite comme un demi-homme ! Je suis un soldat !
Il murmure que même les soldats doivent se reposer un jour. Un jour ? J'avais pas choisi ce jour ! Que vais-je faire de ma vie ? Je me fous de l'argent de l'Etat ! Ca me rendra pas ma jambe ! Vous pensez avoir fait une bonne action ? Vous pensez que je vais vous remercier ? Il continue sur le même ton et répond que je peux lui dire ce qui me plaira, ce qui me soulagera, quoi qu'il me passe par la tête. Alors je me lâche.
Ca sert à quoi de continuer à vivre dans cet état ? Avec ce corps mutilé ? Je n'ai même pas vingt ans... et ma vie est déjà finie ! Vous savez pas ce que je ressens ! Ce que ça fait de vivre sans cette partie de soi qu'on a depuis sa naissance ? Je me sens inutile ! Je n'ai plus d'avenir ! Aucun métier possible, aucune femme ne voudra de moi... Je serais un poids pour tout le monde, même pour mes vieux parents, alors que c'était à moi de les soutenir ! Je n'existe plus. Je ne sers plus à rien...
Il rétorque que tant que je vis, je peux trouver une raison de continuer. Haha ! Il y a si peu de temps, je vous enviais. Votre force, votre renommée... Mais en fait, je vous envie pas du tout. Je vous plains. Vous avez l'impression de devoir sauver tout le monde, parce que votre force vous y contraint. Mais vous avez tort. Vous pouvez pas sauver tout le monde. Vous devriez même pas essayer, car vous brisez des vies encore plus cruellement...
Ouais... vous auriez du me laisser crever. Je serais pas là à souffrir le martyr. Ce serait déjà fini, et j'aurais une belle tombe immaculée dans le cimetière à côté de tous les autres. Vous pourriez vous y recueillir et y trouver la paix. Au lieu de ça, vous n'avez gagné que ma haine. Vous devrez l'accepter et la supporter. Comme moi j'accepterai et supporterai votre décision de me garder en vie. Mon existence relève de votre choix. Quoiqu'il arrive dorénavant pour moi, vous en serez responsable.
Je ne lui jette pas un seul regard. La violence que je lui ai balancée me fait du mal soudain. Les larmes me montent aux yeux, mais je ne pleurerais pas devant lui. Vous savez, je vous aimais... Malgré votre sévérité et votre caractère impossible, vous étiez presque comme un père pour moi. Je dois accepter que c'est ce père qui m'a mis dans ce fauteuil et vivre avec ça. Ce sera peut-être même plus dur pour moi que pour vous. Après tout, vous êtes le meilleur soldat de l'armée humaine ? Un vrai roc !
Il répond simplement que le bataillon est fier de m'avoir compté dans ses rangs et que tous les explorateurs me remercient pour mon courage et ma force. Que je lui manquerais, à lui, à eux tous... Il ne dit pas un mot de plus et j'entends le bruit de ses pas décroître dans la pièce, puis la porte se refermer. Je penche le visage sur la fleur et respire son parfum. Elle sent si bon...
Les larmes se libèrent enfin ; et je réalise alors que je ne reverrais jamais le caporal Livaï.
#lc519#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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1. www(.)marieclaire(.)fr/astrologie-feminisme,1371597(.)asp Ah mais attends pour le renouveau des sorcières tu as loupé ce magnifique article de Marie-Claire, "L'Astrologie nouvel outil d'émancipation féminine", j'avais failli te l'envoyer, mais fais attentions ils se sont surpassé niveau conneries. Selon l'article si tu es de gauche comme moi et plutôt rationnelle tu as un problème car tu ne peux pas développer ta propre spiritualité ou quoi. C'est juste hallucinant !
2. Si tu regarde les meufs qui ont été interviewé, c'est vraiment que des petites bourgeoises citadines, certaines mêlent ça à du développement personnel, on a le droit à de l'écriture inclusive. Les nanas ne se rendent pas compte qu'en fait elles renforcent les bons gros clichés sexistes et que ce qu'elles font n'a rien à voire avec le féminisme. Je préfère quand la presse féminine parle de shampoing sur ce coup-là. Et petit bonus : ce torchon est sorti le 8 mars.
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Dieu sait que j'aime bien l'astrologie mais STOP (in the name of love)
"Il y a toujours eu des gens pour s'intéresser aux pratiques ésotériques, notamment dans les années 70", explique-t-elle. "Seulement, il y a eu des périodes du féminisme où il était beaucoup plus difficile de se reconnecter à une spiritualité". Car pour espérer démanteler des rapports de pouvoir, de domination et de déterminisme socioculturel, il fallait user de rationalité et de logique intellectuelle. Ce qui ne laissait que très peu de place aux parasciences. Parasciences qui avaient par ailleurs été discréditées par les hommes occidentaux ayant considéré un temps l’astrologie et l’astronomie sur un pied d’égalité, avant de s’en désintéresser et de reléguer la discipline au rang d’affaires de "bonnes femmes... Avènement du christianisme et rationalisme des lumières obligent.
Et devinez à quelle époque on a arrêté de brûler des femmes comme sorcières, celle où les souverains avaient des astrologues à la cour ou celle où la science a pris le pas sur la superstition ?
Et entre l'avènement du christianisme et les Lumières il s'est passé des siècles, sachant que l'empire romain est devenu chrétien au début du IVe siècle, que Clovis a été baptisé en 496 et que même en comptant largeos et en allant jusqu'au sacre de Pépin le Bref en 754 ça fait toujours 1000 ans d'écart. Faut retourner en CM2 .
Notons que l’astrologie n'est pas par essence féministe.
Sans blague Gonzague.
On ne la pratique pas en 2021 en France comme on la pratiquait durant l'Antiquité, au Moyen-âge, ou même dans les années 2000. En effet, au XXIème siècle, la discipline peut encore être à bien des égards sexiste et non-inclusive.
C'EST PAS FÉMINISTE PARCE QUE LES ASTRES N'ONT RIEN A VOIR AVEC L'ÉMANCIPATION FÉMININE B*RDEL
Concrètement, en séance, l'astrologie féministe promet une pratique inclusive, qui évacue les poncifs sexistes et hétérocentrés.
"Concrètement" elle a dit.
Conseiller en amour selon les astres oui, mais loin d'une construction binaire et dépassée.
Purée mais le potentiel de pigeonnerie est dans stratosphère là.
Développement personnel et empowerment
Brace yourselves
Le développement personnel, l'art, le retour à certaines traditions ésotériques donnent au féminisme de la force, le rendent plus pluriel. Et vice-versa : les sphères spirituelles gagnent à se politiser en s'ouvrant aux milieux militants.
Mais enfin mais non? J'ai des cristaux, je lis le tarot et l'ésotérisme c'est mon passe-temps mais ça ne nourrit absolument pas ma réflexion féministe, pas plus que la pratique du karting ne donne de compétences en cuisine, arrêtez de tout mélanger AAAAAAH.
Et les sphères spirituelles qui gagnent à se politiser on appelle ça des religions qui investissent le politique et c'est un grand non (*tousse* secte *tousse*).
Ainsi, l'astrologie, les arts et tout ce qui va échapper à des valeurs d'assujettissement et de marchandage seront finalement une manière de revaloriser l’intelligence émotionnelle
A deux doigts de créer Madame Tilla SARL, voyance féministe et inclusive, 120€ la demi-heure.
Une manière de lutter contre un système d'oppressions sans utiliser les mêmes arguments et techniques que ce même système.
Je suis sûre que le patriarcat et le système capitaliste tremblent devant l'astrologie voui. Grave.
C'est sûrement en cela que l'astrologie est émancipatrice : elle prend tout son sens quand on a besoin d'un éclairage, d'une impulsion, d'un coup de motivation. Elle nous fait rire, nous donne envie de nous connaître, mais laisse aussi aux communautés opprimées l'opportunité de se réapproprier des outils de développement personnel millénaires.
Point Bon Sauvage™ atteint. Pourquoi l'opprimé se ferait chier avec la science, le droit et compagnie quand il peut compter sur un shaman inclusif à cheveux roses? Hahaha prend garde Capitalisme!
Car si l'Histoire n'a que très peu retenu, considéré, ou tout simplement laissé vivre les femmes se livrant aux pratiques ésotériques, notre époque ne l'entend pas de cette oreille.
Si l'histoire pouvait avoir la bonté de déjà se rappeler des scientifiques, autrices, artistes, résistantes, combattantes, cheffes d'état, etc ce serait déjà pas mal.
F A T I G A N C E
#c'est encore pire que ce que je pensais#et j'aime l'astrologie et le tarot#et les oracles et compagnie mais#merde à la fin
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L’amour traverse les âges
637 mots
L'astre lumineux appelé soleil n'allait pas tarder à disparaître à l'horizon. Les criquets chantaient encore et le vent avait emporté le pollen, l'envoyant valser dans les airs à la recherche d'un sol fertile et frais.
Monsieur se tenait devant le seuil, observant attentivement son terrain désert, un café – sans sucre, et bien noir bien sûr – dans sa main. Monsieur était un senior qui avait du vécu – si les rides qui se tenaient respectivement aux coins de sa bouche et ses yeux ne disaient pas à quel point il avait pu rire dans sa vie. Et ce pourrait être un miracle, mais il se tenait toujours aussi droit qu'un « i » malgré son âge.
Il prit une gorgée de son breuvage amer, l'ennuie pointant le bout de son nez.
« Si ce n'est pas fantastique, le cycle de la vie... Tu ne te demandes jamais ce qu'il se serait passé si on n'avait pas connu la guerre ? » s'exclama-t-il tout haut, s'adressant à sa femme.
La chambranle de la porte s'ouvrit pour laisser passer Madame. « Tu sais, on pourrait créer tout un monde avec des « si ». »
« Tu n'es vraiment pas drôle, Margaret. »
Margaret, le regardait sans sourciller – bien qu'elle essayât de cacher un sourire qui tentait de se faufiler aux coins de ses lèvres. Son mari lui rendit son regard, les yeux brillant de malice.
Elle lâcha un soupir, menant une bataille déjà perdue contre lui. « Paul, si nous n'avions pas connu la guerre, je ne serais pas obligée d'écouter ta tirade sur un futur hypothétique. »
Un sourire narquois se glissa sur les lèvres de son époux. « C'est vrai, j'ai failli oublié comment on s'est rencontrés. »
Margaret claqua sa langue contre ses dents, agacée. « Toi alors ! » Paul laissa échapper un rire, heureux d'obtenir une réaction de sa femme avec ses bouffonneries.
« Qu'y a-t-il Margaret ? C'est un jour important aujourd'hui, tu t'en rappelles non ? »
« Bien sûr que je m'en souviens, imbécile. »
Il s'agissait certes d'une insulte, mais elle était débordante d'affection. « Je me rappelle que tu me détestais, quand nous étions jeunes. » Riait-il.
Elle croisa les bras, ses yeux bleus campanules l'observant de près, toujours aussi fascinée par sa facilité à rire. Même lorsqu'il s'agissait de moments douloureux.
« Rien de plus normal, lorsque tu étais insupportable. Comme aujourd'hui d'ailleurs. » Répliquait-elle, sa voix lacée avec du faux mépris.
« Ce n'est pas de ma faute si tu t'énerves pour rien. Tu vois, c'est à force d'être toujours fâchée que tu as attrapée ces rides sur ton front. »
« Tais-toi, Paul. Nous devons encore préparer le dîner. Tu ferais mieux de rentrer. »
« Oui, oui. Un instant. Je veux encore profiter des rayons du soleil. »
« Tu dis toujours ça. » Dit Margaret, la voix se fendant dans l'air de la campagne.
En réponse, elle ne vit que le regard joyeux et fanfaron de son époux. Elle décida de rentrer dans la petite maison de bois qu'ils avaient construit ensemble. Se dirigeant de son propre chef vers la cuisine, elle s'arrêta un instant devant une photo souvenir. Une vieille photo, en noir et blanc qui désignait un homme et une femme. Sur cette photo, ils se tenaient côte à côte, alors qu'un avion militaire les surplombaient tous les deux en arrière plan.
La femme se tenait fière dans sa robe de mariée à côté de son nouvellement époux qui était vêtu de son costume – avec comme différence, son couvre-chef militaire. Elle acquiesça un sourire.
« C'est vrai que tu disais toujours ça, Paul. Cela fait tellement longtemps. » Une larme s'écoula d'elle-même sur sa joue. Sur le haut du garde-manger se trouvait une inscription.
« Mon cher et tendre époux, repose en paix. » NOTE DE L'AUTEURE : Hello, la populace !Encore une nouvelle déprimante, ça va, j'espère que je vous traumatise pas trop ? C'est plus fort que moi, je dois écrire des trucs glauques et lourds de sens. Cela dit, j'espère que cela vous a quand même plu parce que, c'est la hess mon pote.
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Reconfinement Day 1
Vendredi 30 octobre.
Voilà, ça y est,on est reconfiné.
Enfin, "on" est un bien grand mot, je suis infirmière, pour moi tout continu quasi à l'identique, même horaires, même trajet, même boulot, même collègues.... Malgré la peur, malgré ce foutu Covid qui reprend du terrain jour après jour, je continue à m'occuper de mes patients, car l'hôpital ne s'arrête jamais de tourner.
Posons le décor : Ce reconfinement à fait remonter tous mes souvenirs à la surface, j'espère que vous me pardonnerez mes bavardages et la longueur de ce post.
Je travaille dans un hôpital de la region Parisienne, un gros hôpital, une vraie petite ville, même les "rues" qui séparent la multitude de bâtiments portant le nom d'obscurs médecins et les différents secteurs qualifiés par couleurs portent de vraies plaque de rue avec de vrais noms ...
C'est un vrai labyrinthe où j'ai bien failli me perdre plus d'une fois, surtout les premiers mois.
Je suis diplômée depuis Juillet 2019 et le poste que j'occupe actuellement est mon premier poste.
Infirmière en pneumologie.... Tout mes proches disent que j'ai le pire timing qui soit, en même temps ils n'ont pas tort ... J'ai été embauchée dans le service le 10 Mars dernier.
Cette date vous dit quelque chose ? Normal trois jours plus tard nous étions confinés ....
J'ai été jetée dans le grand bain via le plus haut plongeoir avec comme seule sécurité une bouée percée par les "circonstances sanitaires" comme les bureaucrates aiment bien dire.
Ça n'a pas été simple, surtout au début, j'avais un sentiment d'imposture d'incompétence qui me prenait aux tripes a chacune de mes prises de poste, et puis au final j'ai eu de la chance, notre équipe soignante est jeune et on s'entend tous bien. Nous nous sommes serrés les coudes et plus je voyais arriver nos "renforts" :des étudiantes infirmières de troisième année venues faire fonction d'aide soignante, des externes en médecine venus faire fonction d'infirmière, des collègues proche de la retraite arrachés à leurs poste en hôpital de jour ou d'assistantes dans les salles d'examens (scanner, fibro, ...) ; plus je me disais que finalement je n'étais peut être pas si perdue et incompétente que ça, qu'on était tous dans le même bateau, dans la même galère et qu'on allait s'en sortir, ensemble.
Notre service est constitué de deux "ailes" une grande aile de 36 lit dont une douzaine de chambres doubles, et une petite aile de 15 lits dont cinq chambres doubles. Pour faire tourner tout ce petit monde, en temps normal il faut trois infirmière sur la grande aile et une à deux sur la petite aile à tout moment et autant d'aides soignantes.
Nous tournons en horaire de 7h30 de jour et 10h la nuit . Soit une horaire de "Jour" 6h45 - 14h15, une horaire de "Garde" 14h - 21h30 et une horaire de nuit 21h-7h.
Avec le Covid nous avons vu notre nombre de lit et notre effectif faire les montagnes russes.
Au tout début, dès le confinement nous avons déplacé tout nos patients fragiles le plus loins possible de notre service pour qu'il y ait moins de chance qu'ils attrapent le Covid, et avons fermés tout les lits doubles afin de ne plus avoir que des chambres simples. Nous voulions éviter tout problème de contamination croisée.
Puis ils ont passé notre petite aile en Unité Covid. Jusqu'ici elle était fermée pour travaux et venait d'être prête à la réouverture.
Pas de problème de personnel au début, bien sur il fallait une infirmière et une aide soignante pour s'occuper de l'unité Covid, mais comme nous avions baissé notre nombre de patients à 23 sur la grande aile il ne fallait plus que deux infirmières de ce côté là.
Et puis la situation s'intensifie, on a besoin de lits covid supplémentaires, alors on nous annonce le passage de la grande aile en unité covid, mais comme nous avons toujours des patients non covid qui ne sont pas en état de rentrer chez eux, la petite aile redevient covid negative, il a fallut faire un gros transfert de tous les patients d'une aile à l'autre ... Heureusement qu'il n'y a qu'un couloir entre les deux ...
On s'aperçoit très vite que là ou une infirmière peut s'occuper de douze patient non covid sans trop de difficulté, les contraints sanitaires font qu'il est difficile de s'occuper de plus de six patients covid pour un binôme Infirmière-aide soignante.
Alors nos 23 lits sont divisés en 4 secteurs (3 de 6 et 1 de 5). Nos collègues de fibroscopie bronchique et d'hôpital de jour de pneumologie nous rejoignent pour gonfler les effectifs.
La demande en lit monte encore, nos dernier patients non covid sont transférés dans un autre hôpital et la petite aile rejoint le côté obscur du covid... Dix chambres donc deux infirmières, les externes et étudiants infirmiers viennent en renfort.
Les lits manquent partout, les unités covid fleurissent dans tout les service, les soins intensifs, les réas, sont débordés ont ouvres les blocs opératoires et la salle de réveil pour en faire des unités de réa et même comme ça de plus en plus de nos patients qui en temps normal seraient descendus aux soins intensifs ou en réa au vu de leur état restent en salle malgré un debit d'oxygène à très haute doses.
La peur et la colère s'installe parmis l'equipe. Peur, peur de ne jamais voir le bout de cette pandémie, peur d'être contaminer et de contaminer sa famille, peur de ne pas réussir à soigner nos patients, peur de nous noyer sous cette vague de Covid.
Colère, colère contre le gouvernement qui n'a pas écouter quand on leur a dit que nos moyens et nos effectifs n'étaient pas suffisant, colère contre ceux qui n'ont rien ou peu fait par peur de faire paniquer la population, colère contre ceux qui n'ont pas pris au sérieux l'ampleur de la pandémie et la nécessité des mesures, colère contre les gens dans la rue qui semblaient avoir plus de FFP2 que nous, colère contre les sans masques et les anti vax, contre ceux qui ne respectaient rien...
C'en est venu au point où vos applaudissements, vos encouragements nous semblaient bien dérisoires.
Pour autant nous n'avons jamais perdu ni l'espoir et le sourire, nous avons trouvés la force de continuer, dans un gâteau fait par une collègue ( soyons honnêtes c'est moi la pâtissière de l'équipe donc là je parle de moi), dans nos rires et nos decompressions inopinés a coup de bataille d'eau, et de blagues plus ou moins douteuses, dans le sourire de nos familles au travers d'un écran, dans la vision bienvenue d'un patient resté longtemps en réa sortir du service sur ses deux jambes pour rentrer chez lui.
Puis les cas ont baissés et petit a petit le service a retrouvé ses patients non covid jusqu'à ne plus en avoir du tout... Et puis septembre est arrivé et avec lui la deuxième vague et le retour des patients covid ....
Cette fois-ci nos médecins espèrent ne pas avoir à passer la grande aile en unité covid car nos patients habitiels devant faire leurs bilans de suivi habituels ont déjà du être décalé, si nous annulons à nouveau leurs rendez vous, nous ne pourrons jamais rattraper le retard et ce sera nos patients qui en pâtirons. Alors la petite aile est pleine à craquer, quatorze patients, deux infirmières, deux aides soignants et beaucoup de demandes d'intérim parceque entre les deux vagues plusieurs de nos collègues sont partis travailler ailleurs et que nous manquons cruellement de personnel.
Vendredi, malgré le confinement, il y avait toujours autant de monde dans les transports et toujours autant de monde qui ne portent pas leurs masque correctement... Sous le menton, sous le nez, a le triturer en permanence, portant des gants qui ne servent a rien vu qu'ils pensent que le seuls faits de les porter les protège et qu'ils se touchent le visage, le masque, Etc après avoir mis leurs mains partout.
Oubliez les gants, le lavage de mains est bien plus protecteur, et portez vos masques bon sang !!!
Vendredi, c'était le dernier jour de stage pour nos internes, Lundi ce seront des petits nouveaux qui travailleront avec nous ... Alors on a décidé de leurs souhaiter leurs départ comme il se doit : avec une bonne bataille : eau, mousse à raser, betadine, ... Tout est bon pour les arroser des pieds à la tête en embuscade entre deux couloirs. Et ils ne sont pas en reste, la riposte à été féroce ! Certains diront que c'est un comportement de gamins, mais en fait c'est juste la soupape de décompression d'une équipe soignante épuisée, surchargée de travail et au moral au plus bas, a deux doigts de finir noyée dans cette deuxième vague.
#infirmière#nurse#covid19#daysinthelife#share my life#tranche de vie#deuxième vague#second wave#reconfinement#day 1#jour 1
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Une histoire d’avocats
Du temps à tuer + le besoin d’écrire un truc pas sérieux + l’amie qui dit “Raconte-moi une histoire avec des avocats” et voilà.
"La séance est ajournée !" Le marteau s'abat. Les gens sortent de la salle. Avocats et clients discutent.
Du côté de la défense.
"Je connais l'avocat, elle est sérieuse est responsable, les chances sont fortes qu'elle réussisse à obtenir ce qu'elle veut. Mais notre dossier est solide aussi. Vous ferez de la prison, mais si vous vous comportez bien, en deux mois vous serez sortis, et vous n'irez même pas dans la pire prison." "Hmph"
S'il n'y met pas du sien, je ne vais pas faire grand chose pour lui. De toute manière, il va me payer quel que soit le verdict. Faut pas pousser mémé.
"Bon, j'ai un rendez-vous, je vous laisse. A demain 11h hein !"
Du côté de l'attaque.
"Qu'il crève ! Qu'il crève ! Il m'a volé ma licorne adorée, il l'a revendue sur le marché rose ! Je vais l'envoyer au plus profond des enfers ! Qu'on le fouette en place publique ! Qu'on le lynche ! Qu'on l'assassine ! Qu'il crève !" "Sileeeeeence. Continuez comme ça et il vous accusera d'avoir proféré des menaces de mort en son encontre. Son dossier est large, mais il ne vaut pas grand chose. Une source fiable me confirme qu'il est surtout rempli de mensonges, et même avec ces mensonges, il fera de la prison." "Combien de prison ? Il mérite des années de prison. Il mérite de ne plus jamais revoir la lumière du jour. Il a volé et renvendu ma chère licorne, il ne mérite plus rien de bon dans la vie." "Calmez-vous, je vous en prie... Ce n'est pas moi qui décide, vous le savez. Rentrez chez vous, préparez-vous un grand bol de chocolat chaud avec de la chantilly et des vermicelles colorés, roulez-vous dans un plaid devant un épisode de My Little Poney, et on se retrouve demain à 11h ici même, j'ai à faire."
Au 32, rue de Sélénée.
Trois coups à la porte. La poignée s'abaisse. La porte s'ouvre, se referme. Sourires, rires. Le manteau tombe. Les cliquetis des chaussures cessent quand les pieds se libèrent.
"Ah enfin te voilà ! J'ai eu le temps de préparer l'apéro... et le repas !" "Oooh des sandwich au saumon et à l'avocat, je t'aime !" "Alors, cette journée ?" "J'ai beaucoup parlé, j'ai beaucoup écouté, j'ai failli éclater de rire TROIS fois. J'ai dû réconforter mon client à la fin. Heureusement qu'il paye bien celui-là. Et toi ?" "Hmmm... J'ai raconté des salades pendant 2h, mon client ne m'a même pas remercié, sauf si 'Hmph' veut dire 'merci' dans son langage... J'ai failli rire deux fois, mais la deuxième était à cause de tes yeux brillants, alors ça ne compte pas." "Tu as failli rire parce que j'ai failli rire à cause de toi. Tu as failli rire à cause de ta plaidoierie. Félicitations." "Tout le monde ne peut pas avoir mon talent, que veux-tu !" "Je t'aime." "Moi aussi. Mais je préfère le sandwich." "Mais heu... Moi aussi je suis un avocat... Et je suis toute fraîche, j'ai pris une douche... Pour le saumon et le pain, je n'y peux rien." "Et toi aussi je peux te manger ?" "Je suis toute à toi pour le reste de la journée..." "Dans ce cas alors..."
Le sandwich entamé retourne sur le plateau, et les avocats se déshabillent sur le sofa.
#vampywriter#en français#textes#my writing#writing#jesaismêmeplusquelstagsjutilise#eflkjfzzen#anyway#enjoy
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La pierre bleue
Vu que je me pose beaucoup de questions sur les bijoux de Nath, son look estival m'a inspiré un petit texte.
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Faire les 100 pas dans mon appart n'est décidément pas la chose la plus productive au monde mais j'en suis réduis là. J'attrape mon téléphone pour la millième fois ce matin... pas de nouveau message, j'ai du réseau donc... Je dois encore attendre. Attendre qu'elle me donne des nouvelles.
Su' est partie il y a 5 jours pour voir ses parents. Nous avons échangé des messages et quelques appels le soir mais je ne réalise que trop bien que je suis très tendu rien qu'à la savoir loin de moi. Elle doit rentrer aujourd'hui et j'attends qu'elle me tienne au courant. J'ai presque peur qu'elle m'envoie un message me disant qu'elle prolonge son séjour chez ses parents. Elle a vécu 4 ans là-bas, elle a peut-être plus d'attachement pour cet endroit que pour sa vie ici. C'est ridicule, je le sais. Mais je l'ai retrouvée il y a peu et il n'y a que dans ses bras que je peux avoir un semblant de quiétude.
J'ai du coup tué le temps pendant ces quelques jours en rangeant mon appartement. Une grande première depuis trop longtemps. Mais j'avais assez honte de la recevoir dans un appart en bordel. J'aimais l'ordre avant. J'y suis encore attaché en un sens même si je suis peut-être moins méticuleux sur certaines choses. Quoi qu'il en soit, avoir cet endroit propre est déjà une bonne chose. D'autant que ma sœur est venue me voir et elle a même applaudi en voyant mes affaires rangées.
-Moi qui avais peur de venir ici à cause des poubelles qui débordaient!
-Tu exagères Ambre.
-A peine!
-...
-Me regarde pas comme ça frérot, je suis contente que tu te bouges les fesses!
Ça a eu le mérite de la faire sourire. Elle avait toujours l'air fatiguée mais au moins elle a passé un bon moment ici et ça m'a fait du bien aussi.
Blanche me regarde tourner en rond avec un air que je qualifierai de moqueur. Heureusement que personne d'autre ne me voit tourner comme un lion en cage. L'ironie de tout ça c'est que je suis en manque d'elle, comme si elle était... ma drogue. Je n'ai jamais goûté aux saloperies que les abrutis pour qui je bosse vendent. Mais j'ai bel et bien une addiction quand il s'agit d'elle.
Je soupire lourdement. Il est peut-être temps que je m'habille. Il devrait faire chaud aujourd'hui donc je ne vais pas trop me vêtir. Une chemise ouverte et un short feront l'affaire. Je suis habillé en une minute et me voilà de nouveau face à mon ennui.
On sonne à ma porte. J'espère que ce n'est pas des vendeurs qui font le tour du quartier, je risque de les envoyer bouler sans ménagement.
J'ouvre la porte, un peu méfiant et je n'ai pas le temps de réagir avant que l'on ne me saute littéralement dessus, me faisant presque basculer en arrière. Mais ce corps contre le mien m'est terriblement familier... ses bras autour de mon cou me serrant fort, son odeur que je connais par cœur...
Elle s'écarte de moi légèrement et me lance un sourire radieux.
-Bonjour Nath! Tu m'as manqué!
Je devrais lui dire qu'elle m'a manquée aussi mais la surprise de la voir ici alors que je m'inquiétais de ne pas avoir de nouvelles me laisse silencieux. Je la serre contre moi.
-J'attendais de tes nouvelles, Su'...
-Je t'avais dit que je rentrais aujourd'hui. Mon train est arrivé il y a une trentaine de minutes et me voilà!
Je remarque le gros sac resté devant la porte. Elle est venue directement de la gare. Je le prends et le pose dans un coin avant de refermer la porte.
-Tu aurais dû m'appeler, je serais venu te chercher.
-Je voulais te faire une petite surprise.
Je n'ai pas envie d'attendre davantage, je la prends fermement contre moi et l'embrasse. Elle se laisse docilement faire et me rend mon baiser avec avidité. Je ne pouvais pas demander mieux. Je me laisse aller à descendre mes mains le long de son dos jusqu'au tissu de sa robe qui recouvre ses délicieuses courbes. Je suis un instant tenté de la transporter directement jusqu'à mon lit d'autant qu'une de ses mains passe sur mon torse nu sous ma chemise.
Elle met cependant fin à notre étreinte et me regarde en fronçant les sourcils. Elle fait un pas en arrière et me scrute de la tête aux pieds. Quelques secondes plus tard un petit sourire en coin apparaît sur ses lèvres.
-Il fait déjà super chaud ici apparemment!
Je hausse un sourcil. Comment je dois prendre cette remarque? Elle continue de me regarder et c'est en la voyant se mordre très rapidement la lèvre que je me dis que l'amener jusqu'à mon lit aurait été en effet une bonne idée.
-Tu as quelque chose à dire sur ma façon de m'habiller?
-Non non, ça te va très bien. Mais dis-moi... Tu as ressorti une chemise blanche que tu portais au lycée?
Je la regarde un instant sans comprendre avant que ça ne me percute. C'est vrai, au début du lycée ma penderie était bien fournie en chemises blanches.
Elle passe une main sur la chemise.
-Je trouve que ça te va encore mieux qu'à l'époque.
-Je n'ai plus mes chemises du lycée tu sais, elles ont été données!
-Je me doute, tu ne rentrerais plus dedans de toute façon.
Elle promène sa main sur mes muscles. Il est vrai que je fais plus de sport maintenant, j'ai pris du muscle aux épaules et aux pectoraux. Mes anciens vêtements ne m'iraient plus et ils ne me manquent pas du tout.
-Contente de ton séjour chez tes parents?
Elle m'en a déjà pas mal parlé par téléphone, elle avait l'air vraiment ravie d'être là-bas.
-Oui! On a beaucoup rigolé! J'ai cuisiné avec mon père, j'ai fait les boutiques avec ma mère... Je lui ai montré une photo de nous deux, elle te passe le bonjour!
Je suis un peu étonné qu'elle lui ai parlé de moi. Je ne pense pas être le gars dont les parents rêvent pour leur fille. Mais il est vrai que sa mère a toujours été compréhensive. Si je prends mes parents en exemple forcément j'en oublie que d'autres ont des comportements plus "justes" et "normaux".
Su' regarde autour d'elle et me prend par la main, m’entraînant dans ma chambre. A peine arrivée, elle saute sur le lit aux côtés de Blanche.
-Toi aussi tu m'as manquée Blanche! Je t'ai même ramené une friandise!
Elle dépose son sac à main sur mon bureau et en sort un petit paquet des friandises préférées de Blanche, qui ne se fait pas prier pour descendre du lit et avaler le snack.
-En tout cas je suis quand même contente d'être rentrée. La ville où se trouve mes parents... J'ai jamais réussi à m'y faire totalement. Je suis mieux ici.
-Ici dans cette ville ou plus particulièrement dans ma chambre?
J'ai envie de la taquiner un peu et elle le sait très bien.
-Dans cette ville ET dans ta chambre. D'ailleurs je suis fière de toi, tu as fait un beau ménage! J'ai toujours bien aimé cet appart, depuis la première fois que je suis venue.
Je rigole doucement. La première fois qu'elle a mis les pieds ici... Je m'approche d'elle en ne la quittant pas du regard et m'assoit tout près d'elle.
-Tu veux dire, la première fois qu'on a testé ce lit à deux?
Elle me regarde sérieusement.
-Oui, cette première fois-là. Merci pour le rappel mais je m'en souviens parfaitement bien.
Je pense qu'on s'en souvient aussi bien l'un que l'autre. Je commence à sacrément avoir envie de l'avoir entièrement contre moi. J'approche mes lèvres des siennes mais elle met un doigt sur ma bouche.
-J'ai ramené quelque chose pour toi aussi.
Elle a tout à fait compris que j'ai envie d'elle mais comme je prends un malin plaisir à la taquiner régulièrement, elle me rend la monnaie de ma pièce dès qu'elle le peut.
-Tu m'as ramené ma friandise préférée il me semble...
Je regarde ses lèvres à quelques centimètres des miennes. J'ai beau parler sur un ton léger, c'est totalement la vérité.
Elle sort une petite boîte d'une poche et me la tend. Je l'ouvre et y découvre un pendentif bleu. Je n'en ai jamais vus de semblables dans le coin. C'est très délicatement travaillé et la couleur est jolie.
-Je faisais les magasins avec ma mère et je suis tombée sur la boutique éphémère d'un artisan qui travaille avec des pierres extraites dans la région pour en faire des bijoux. Il y avait la queue pour en acheter. Ma mère a voulu jeter un coup d'oeil et j'ai adoré ce modèle. Je t'imaginais très bien avec. J'ai fait la queue pendant un bon moment et j'ai eu la chance d'avoir le dernier qui me plaisait le plus. Ça a même failli tourner au drame!
-Comment ça?
Elle hausse les épaules en riant.
-La femme qui faisait la queue derrière moi avait aussi jeté son dévolu sur cette pierre et a commencé à me supplier de la laisser l'acheter. J'ai dit non, je voulais vraiment te l'offrir. Elle a lourdement insisté, me disant qu'elle avait une soirée prévue et que ça irait parfaitement avec sa robe et que ça lui ferait un décolleté parfait. Pour elle ça avait l'air d'être un argument infaillible.
-Comment tu as pu t'en sortir?
Elle se tortille légèrement comme un peu gênée rien qu'en se souvenant de la scène.
-Je lui ai dit que mon mec était canon, qu'il porterait ce bijou divinement bien et que son décolleté devra s'en passer. Elle a ouvert la bouche et aucun son n'en est sorti. Ma mère a assisté à la scène et est partie dans un fou rire. J'avais déjà payé donc je suis partie avec ma mère toujours en train de rire.
Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je suis presque sûr de rougir un peu. J'ai déjà eu un certain nombre de remarques sur mon physique et toutes sont tombées bien vite dans l'oubli. Mais quand *elle* parle de moi comme si j'étais le plus beau mec du monde, ça me touche plus que je ne saurai le décrire.
Elle prend le bijou pour le passer autour de mon cou. Pendant un bon moment elle m'observe et finit par hocher la tête, visiblement très satisfaite.
-J'avais raison, ça donne très bien sur toi. Je n'en avais aucun doute mais je suis bien contente de cet achat.
Je sens un sourire s'étirer sur mes lèvres. Comment pourrait-il en être autrement? Cette fille me désarme complètement. J'étais ici à me morfondre sans elle et elle... même loin d'ici elle pensait à moi. Je me sens un peu bête maintenant mais surtout incroyablement soulagé.
-Merci Su'. Ça me plait énormément. Et...
J'inspire profondément.
-Tu m'as beaucoup manquée. Je suis content que tu aies bien profité de tes parents mais je suis surtout heureux que tu sois de retour.
Un peu d'honnêteté ne me fera pas de mal surtout que ça lui fait plaisir. Elle s'installe un peu plus profondément dans le lit et son sourire satisfait se transforme en quelque chose de plus profond.
-Je dirais pas non à observer ce pendentif sur ton torse un peu plus en détails...
Ses désirs sont des ordres.
Je me redresse pour enlever ma chemise tandis que son regard se fait intense en parcourant mon corps. La chemise tombe à terre et je rejoins l'objet de mon désir. Ses doigts parcourent mon torse, s'arrêtent sur le pendentif et continuent leur course sur mes épaules. J'aime tellement chaque contact de sa peau que ma respiration s'accélère déjà. La voir me regarder avec envie me rend dingue.
Je pose mon front contre le sien.
-Bon retour Su'.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et l'allonge sur le lit. Mon manque d'elle se fait lourdement sentir et je sais déjà qu'on ne quittera pas la chambre de sitôt. Bien vite il n'y a plus entre nous que cette pierre bleue se frottant sur nos peaux.
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Le mauvais pressentiment qui se logeait au creux de mon ventre n'avait rien à voir avec les remous de la barque. J'essayais d'inspirer profondément, de me concentrer sur les lumières du port de Delphes qui disparaissaient derrière nous et sur le clapotis des rames dans l'eau. À côté de moi, Rowan ajustait son masque et sa cape, alors que Sarai utilisait toute sa force et son agressivité pour faire avancer l'embarcation vers Ellesmere, une des minuscules îles alentour, plus proche de ce que nous cherchions.
Tharos, établissement redouté dont la réputation avait franchi les frontières des royaumes de notre monde, était la prison où l'on enfermait les faiseurs de magie —les mages les plus dangereux. Les criminels. Cette prison, basée au nord de la capitale de Delphes, résidait sur une île dont les terres froides s'avéraient inhabitables à l'extérieur de ses murs.
Autrefois, les sanctions étaient les même pour les mages et pour les humains, mais l'on n'avait pu ignorer le fait que nul homme n'était égaux, et que l'on ne pouvait enfermer un individu avec la capacité de brûler la pierre avec de simples humains.
Une brume épaisse et tourbillonnante recouvrait l'eau. Elle charriait les odeurs du goudron et des moteurs des navires, mais aussi les relents douceâtres d'odeurs dont je ne parvenais pas à distinguer la provenance. Je remontai mon manteau sur mon nez.
Si j'avais été celle qui avait initié le plan, Ren avait été celui qui avait échafaudé le moindre détail, la moindre étape pour que celui-ci arrive à son terme. L'ingéniosité du prince de Delphes n'était pas un mythe.
De l'autre côté de la barque, Rowan chantonnait gaiement. Il y'avait quelque chose d'étrange dans la manière dont il gardait à chaque instant ce sourire narquois, notamment dans les situations les moins amusantes. Elle jetai un regard aux épaules immenses aux volutes d'encres noires qui couvaient le visage de Taren. Ses yeux étaient rivés sur les mouvements de l'eau devant nous, ses longs doigts serrés autour d'une arme acérée qui ne semblait jamais le quitter, à l'affût du moindre danger, de la moindre menace.
Bien sûr que ça allait mal tourner. Nous entrions dans une prison, nous n'allions pas à une fête. Alors ces déguisements ?
J'avais retrouvé Ren, Asteria, Rowan et Taren au Premier Port à minuit et quand j'étais montée à bord de la petite barque, Asteria m'avait tendu une cape en soie bleue et un voile assorti, les attributs de la Mariée perdue, une des tenues que les chalands aimaient revêtir. Rowan et Ren portaient une grande cape orange avec le masque du Fou au-dessus du crâne.
Asteria me donna un petit coup de coude.
— Baisse ton voile.
Elle aussi descendit son masque sur ses yeux. Les arabesques rouges et or ne parvenaient pas à masquer la finesse de ses traits, même dans le brouillard. Je faillis craquer et demander pourquoi nous étions ainsi accoutrés quand je me rendis compte que nous n'étions pas seuls. À travers la brume, j'aperçus d'autres bateaux qui fendaient l'eau, transportant des silhouettes d'autres Fous, d'autres Mariées, mais aussi de Monsieur Pourpre et d'une reine Scarabée. Qu'est-ce que tous ces gens venaient chercher à Tharos ?
— Ils viennent voir les membres de leur familles.
Je levai les yeux vers Ren.
— Je croyais que les visites étaient interdites, à Tharos.
— Elles le sont. En principe. Cependant, personne ne peut empêcher les sentinelles d'accepter quelques pots-de-vins.
Je haussai les sourcils, et Asteria émit un rire cristallin.
— N'aie pas l'air si déroutée. Je sais que l'honneur et le respect des règles est une valeur indubitable de ta maison, mais aujourd'hui, c'est cette fourberie qui va nous permettre d'entrer.
Je levai les yeux au ciel.
Ren avait refusé de nous informer des détails de son plan, et quand j'avais insisté, il m'avait seulement pressée de monter sur le bateau. Typique de lui. Il savait qu'il n'avait rien besoin d'ajouter parce que la perspective de retrouver Mariko m'avait déjà brouillé la raison.
Seules quelques lumières scintillaient sur l'île alors nous approchions de ses côtes rocailleuses. Tout le reste n'était qu'obscurité et vagues rageuses.
Uniquement le bruit de nos respirations semblaient rompre le silence de l'eau.
— Pourquoi fais-tu cela ? demanda alors l'hôte d'Aphrodite
Je levai les yeux vers elle.
— Pourquoi est-ce que je fais quoi ?
Elle ouvrit la bouche, se mordit la lèvre.
— Prendre de tels risques pour sauver cette fille ?
— Elle est ma cousine.
Elle leva les yeux au ciel.
— Peut-être, mais si ma teigne de cousine s'avérait disparue, je ne lèverais pas le petit doigt pour la retrouver. Il y'a bien plus que cela, je le vois.
Mes yeux rencontrèrent les siens.
— Je n'abandonne pas ma famille.
Elle esquissa un rictus.
— Pourtant, ta famille lui a donné ta place. Cela remonte à quelques années, mais je me souviens parfaitement de la surprise collective lorsque Akemi a fait part au monde que l'héritière Saïgo n'était plus l'aînée, mais la cadette. Dès lors, tout le monde n'a cessé de se poser la même question : qu'as-tu fait, pour que le clan Saïgo, celui dont le respect des règles est le plus important, t'ait relégué au rang de simple gardienne ? Au rang de laquais ?
J'observai mes mains dans le noir. Rowan continuait de chanter une mélodie à propos d'un marin disparu en mère, et dont la fiancée était par la suite morte de chagrin. Asteria s'approcha de moi, et son regard s'ancra dans le mien. Je sentis une vague de magie planer tout autour de moi, et, au loin, entendis le ricanement de Rowan.
— Allons, nous sommes partenaires, désormais. S'il y'a quelque chose que tu ne nous dis pas, il est temps de nous en faire part.
Je n'eus pas besoin de la conscience d'Artémis, pour comprendre que quelque chose clochait. Asteria était-elle en train d'user de ses pouvoirs de séduction afin de me faire parler ? Un sourire platonique étira doucement mes lèvres. Sous mon accoutrement, mes armes et mon katana ne pesaient pas plus lourds qu'une plume.
Ses yeux luisirent un peu plus dans le noir, et il me sembla brièvement que ses traits changeaient pour devenir encore plus gracieux qu'ils ne l'étaient auparavant. Un chuchotement, une voix, dit accélérer les battements de mon cœur.
Une si belle créature ne peut être en train te piéger.
Dis-lui.
Dis-lui.
Ils ont dit que j'étais une traître. Peut-être est-ce le cas. Tous ce que je sais, c'est que j'ai fait ce que j'avais à faire.
Dis-lui !
En un rien de temps, les shurikens accrochés à ma ceinture étaient venus se loger dans le bois de la barque, à quelques millimètres du visage d'Asteria. Elle écarquilla les yeux, et les relents de magie se dissipèrent aussitôt. Rowan avait arrêté de chanter, pour mon plus grand plaisir.
— J'ai vraiment fait de mon mieux pour rester polie, mais si tu essaies une nouvelle fois de faire cette chose, j'enfoncerai la plus aiguisée de mes lames dans ton torse.
Rowan haussa les sourcils. L'héritière Vale plissa les yeux, puis poussa un long soupir.
— Je t'avais dit que ça ne marcherait pas, dit l'hôte d'Aphrodite, une moue boudeuse sur le visage.
Je haussai les sourcils.
— Qu'est-ce que_
— Rassure-toi, dit Rowan, dont le beau visage était marqué par l'espièglerie qui le caractérisait tant, nous n'avons pas l'intention de t'assassiner et de te jeter dans ces eaux. Étant donné que nous n'avions pas eu l'occasion de... vérifier tes compétences. Nous savons désormais que tu n'es pas vraiment sensible aux charmes d'Aphrodite.
Je poussai les yeux, reportai mon attention sur Asteria.
Elle haussa les épaules.
— Tu sais, la plupart des gens normaux n'ont pas les poches remplies d'armes.
Je lui souris.
— Sache que chacune de ces armes m'a sauvé la vie au moins une fois.
— Qu'en est-il de ce sabre ? dit-elle en désignant l'épée dans mon dos.
— Oh, ça ? C'est juste pour la décoration.
Rowan lâcha un rire satisfait.
— Maintenant que nous avons un membre de plus dans cette joyeuse bande de psychopathe, je propose que notre prince ici présent nous explique qu'elle est notre stratégie de secours, en cas de complication.
Quand la coque du bateau toucha le sable, deux hommes accoururent pour nous tirer sur la terre ferme. Les autres embarcations que j'avais vues suivaient notre exemple, et d'autres hommes venaient les accueillir en grognant et en râlant. Je distinguais à peine leurs traits à travers la gaze de mon voile, mais je perçus les tatouages sur leurs bras : des chats sauvages enroulés en forme de couronne, le symbole des mercenaires.
— L'argent, réclama l'un d'eux alors que nous descendions de leur barque.
Ren leur tendit une bourse remplie de slams* et, après avoir compté la somme, le mercenaire nous laissa passer.
Nous suivîmes une rangée de torches placées en haut d'un sentier irrégulier vers le côté exposé au vent de la prison. Je levai la tête pour observer les tours noires de la forteresse connue sous le nom de Hellgate, les portes de l'enfer, un poing de pierre sombre qui s'élève hors de l'eau. Il m' était arrivé de la voir de loin, à bord d'un bateau de pêcheur, que j'avais payé pour qu'il m'emmène sur l'île. Mais il avait refusé de s'approcher trop près.
— Les requins sont méchants par ici, avait-il prétexté. Ils sentent la colère des prisonniers.
Je frémis en y repensant. Dans les ténèbres, j'avais l'impression de voir les volutes d'encre se mouver sur la peau de Taren.
Une porte s'ouvrit et un autre mercenaire fit entrer le groupe. Nous pénétràmes dans une cuisine sombre et étonnamment propre. De grosses cuves pendaient aux murs, plus adaptées pour faire de la lessive que pour préparer des plats. Une odeur étrange, mélange de vinaigre et de sauge, baignait l'endroit.
Nous passâmes à travers un hall humide et froid et je me dis que nous allions finir dans ces cellules, mais nous franchimes une nouvelle porte et arrivâmes à une passerelle en bois qui reliait la prison principale à ce qui semblait être une autre tour.
Je ravalai ma colère. Je devais faire confiance à Ren pour mener le jeu. Il s'était arrangé pour que je n'ai pas d'autre choix.
Nous entrâmes dans un passage étroit. Cette tour-là ne ressemblait pas à l'autre. Plus vieille, les murs en pierre dégrossie noircis par la fumée des torches. Le guide des mercenaires poussa une lourde porte en fer et leur fit signe de descendre derrière lui un escalier escarpé. Ici, emprisonnée par l'humidité suintante de l'eau salée, la puanteur des corps et des déchets prenait encore plus fort à la gorge.
Nous continuâmes jusqu'aux entrailles de la bâtisse. En l'absence d'une rambarde, je me retenais au mur. Même si on ne parvenait pas à voir le fond, j' imaginais que la chute ne serait pas agréable. Arrivée en bas, après quelques minutes seulement, Asteria tremblait de tout son corps, ses muscles tendus comme des cordes.
— Où sommes-nous ? murmurais-je alors que nous avancions avançaient, courbés, dans les tunnels en pierre, traversant des grottes sombres équipées de barres en fer.
— C'est la vieille prison, répondit Ren. Quand ils ont construit la nouvelle tour, ils ont conservé celle-là.
J' entendis gémir dans une des cellules.
— Ils gardent toujours des prisonniers ici ?
— Les pires seulement.
Jetant un coup d'œil à travers les barreaux d'une cellule vide, j'aperçus des chaînes qui pendaient au mur, tachées de rouille et de ce qui pouvait être du sang.
À travers les murs lui parvint un bruit, un battement régulier. Au début, je me dis qu'il s'agissait de l'océan, mais je compris ensuite que c'étaient des chants. Nous attînrent un tunnel en courbe. Plus de cellules à sa droite, mais à sa gauche de la lumière filtrait par des arches régulièrement échelonnées. Je tournai la tête vers la clarté pour distinguer une foule rugissante et déchaînée.
Le mercenaire nous conduisit vers la troisième arche, où se trouvait un gardien de prison vêtu d'un uniforme bleu-gris, un fusil accroché dans son dos.
— Quatre de plus pour toi, annonça le mercenaire en criant avant de se tourner vers Ren. Si vous devez partir, le gardien appellera une escorte pour vous. Personne ne circule dans la prison sans un guide, compris ?
— Bien sûr, bien sûr, je m'y aventurerais pas, acquiesça Ren derrière son masque ridicule.
— Amusez-vous bien, déclara le mercenaire avec un rictus monstrueux.
Le maton nous invita à prendre place.
Je passai sous l'arche avec l'impression que j'avais avait atterri dans un affreux cauchemar. Nous nous installâmes sur une saillie en pierre qui dominait un amphithéâtre creusé à la hâte. La tour avait été éviscérée pour construire une arène. Seuls restaient les murs noirs de l'ancienne prison, le toit depuis longtemps tombé ou détruit pour que le ciel de la nuit se voie au-dessus de leurs têtes, dépourvu d'étoiles avec ses épais nuages. C'était comme se tenir dans le tronc vide d'un immense arbre, mort depuis longtemps et rugissant d'échos.
Autour de nous, cachés par des masques et des voiles, des hommes et des femmes s'agglutinaient sur les rebords en gradins, tapant du pied en rythme avec l'action qui se jouait sous leurs yeux. Les murs qui entouraient la zone de combat flamboyaient sous les torches enflammées et le sol était imbibé de sang.
Devant l'entrée sombre d'une grotte, un petit barbu rachitique, pieds et poings liés, se tenait à côté d'une grande roue en bois sur laquelle étaient gravés des dessins d'animaux. À l'évidence, il avait été fort, autrefois, mais désormais sa peau pendait sur son corps et ses muscles s'affaissaient. Un homme plus jeune se tenait à côté de lui dans une cape miteuse faite d'une peau de lion, son visage perdu dans la gueule de la bête. Une couronne en or tape-à-l'œil s'encastrait entre les oreilles du lion, dont les yeux avaient été remplacés par des pièces en argent scintillant.
— Tourne la roue ! ordonna le jeune homme.
Le prisonnier leva ses mains enchaînées pour appuyer de tout son poids sur la poulie. Une aiguille rouge cliqueta gaiement sur le bord, et lentement la roue s'immobilisa. Je ne parvins pas à distinguer le symbole, mais une exclamation d'horreur s'éleva de la foule. Les épaules de l'homme se voûtèrent alors que le gardien s'approchait pour le libérer de ses chaînes
Le prisonnier les mit de côté dans le sable, et une seconde plus tard, J'entendis un rugissement qui couvrit le brouhaha des spectateurs surexcités. L'homme à la cape de lion et le maton se dépêchèrent de quitter l'arène en escaladant des échelles de corde qu'on hissa vers une saillie sur le mur. Le prisonnier s'empara d'un couteau minuscule dans une pile d'armes sanguinolentes entassées sur le sable. Il recula pour s'éloigner autant qu'il le pouvait de la bouche du tunnel.
Je n'avais jamais vu de créature pareille à celle qui rampait vers l'arène. Une sorte de reptile avec un gros corps couvert d'écailles d'un vert grisonnant, une tête plate et large, et à la place des yeux, des fentes jaunes. La bête bougeait lentement en sinuant paresseusement sur le sol. De l'écume sortait de sa gueule immense, et quand elle ouvrit la mâchoire pour rugir, une texture blanche, humide et mousseuse coula de ses crocs aiguisés.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda Asteria.
— Rinca moten, répondit Ren. Un lézard du désert. Le poison qui sort de sa bouche est mortel.
— Il a l'air plutôt lent...
— Oui, à première vue.
Le prisonnier se jeta sur le reptile en brandissant son couteau, mais le gros lézard se déplaça si rapidement que je parvins à peine à le suivre du regard. Le pauvre homme s'élançait sur lui, et presque instantanément la bête se retrouvait à l'autre bout de l'arène. En deux secondes, elle plaqua au sol le malheureux et cracha son poison sur son visage. De la fumée s'éleva aux endroits où la peau était touchée.
La créature pesait de tout son poids sur le corps dont les os se brisaient dans un craquement ignoble. Nonchalante, elle entreprit de lui mutiler l'épaule, sous ses hurlements de douleur.
La foule continua à siffler quand les gardiens vinrent emporter les restes du prisonnier, des volutes de fumée se soulevant encore de son cadavre en loques.
— De quoi ils se plaignent ? demandais-je, furieuse. Ce n'est pas pour ça qu'ils sont là ?
— Ils voulaient de la bagarre, répondit Ren. Ils espéraient qu'il résisterait un peu.
— Ces hommes ne sont pas des esclaves, Ren, souffla Astérix, ce sont des prisonniers.
— Des meurtriers et des violeurs, objectais-je
— Asteria, ma douce, ils ne sont pas obligés de se battre. Ils tentent leur chance pour recevoir de meilleurs repas, des cellules privatives, de l'alcool, du jurda et des visites de filles du West Stave.
Muzzen fit craquer ses doigts.
— Hmmm, c'est mieux que ce qu'on a au Slat, remarqua-t-il.
J'observai le public en effervescence et les bookmakers qui prenaient les paris. Peut-être que les prisonniers de Tharos se portaient volontaires pour se battre, mais c'est Pekka Rollins qui en tirait tous les bénéfices.
— Elle... elle ne va pas participer, n'est-ce pas ?
— Nous ne sommes pas venus pour l'ambiance, ironisa Taren.
Plus qu'exaspérant. Depuis la disparition des titans, et les brefs souvenirs entre Arès et Artémis qui m'étaient parvenus, je n'avais pas eu l'occasion d'adresser la parole à Taren.
— Tu sais qu'il me suffirait de bouger mes doigts pour te faire mouiller ton pantalon ?
— J'adore ce pantalon. Et si tu commences à jouer avec mes organes vitaux, ta cousine ne verra plus jamais la lumière du jour, dit-il de sa voix glaciale, avant de s'éloigner.
Je poussai un soupir de consternation.
— Yumi... murmura Asteria.
— Es-tu sûre que je Ne peux pas le frapper en pleine face ?
Les coins de sa bouche remontèrent
— Oui.
— Que se passerait-il si je lui brisais juste un peu le nez ?
Elle secoua la tête. Ce n'était que du bluff, bien sûr. Taren devait sûrement avoir appris à se battre avant même de savoir parler. Rowan posa une main sur mon épaule.
— Tu peux toujours essayer de le bousculer un peu avec un des incalculables couteaux que tu cache sous ton déguisement.
— Je crois que le terme exact est poignarder, soupira Asteria.
— Là est toute la finesse de la chose, ma belle.
Je levai les yeux au ciel.
Je contemplai, horrifiée, le combat suivant et le suivant encore. Tout au long de mon existence au sein de la garde Saïgo, j'avais fait face à la violence de la mort, en avait parfois été la responsable. Lorsque j'ai eu seize ans, j'avais appris à enfouir mes doutes, mes peurs et mes cauchemars, là où personne ne pourrait les trouver. J'avais vu bien pire. Mais quand une femme sortit du tunnel, je compris que m'était trompée. Elle l'a reconnut instantanément. Je la sentis bouger, m'inonder de souvenirs que je tentai de refouler, face au visage si pâle qu'il en paraissait presque bleu, et aux cheveux d'un blanc nacré, si longs qu'ils trainaient encore quelques centimètre à chacun de ses pas. Sa
Hécate.
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Lettre du 27 juin 1920 - 27 juin 2021 F, Ce soir je n'arrive pas à lire, je n'arrive pas à écrire, je ne veux pas sortir, aucun divertissement ne me tente, nulle conversation avec Ernst. La journée a été chaude, solstice d'été, beaucoup de lumière. Nous sommes allés marcher et avons déjeuné en route dans un champ de blé blond bien mûr à l'ombre épaisse d'un chêne, très agréable. J'étais d'une humeur légère. Mon humeur de clown. Il fallait que je fasse rire Ernst. Une énergie plus forte que moi venue d'ailleurs, venue d'un homme grand très mince et au visage anguleux, aux mains douces, un homme d'une profondeur insondable, d'une blessure, d'une tendresse enfantine. Je t'aime. La marche est bonne pour mon corps qui doit être robuste pour deux. Je t'aime. Je t'ai aimé toute la journée. Tu m'as accompagnée papillon. Devant chaque fleur, chaque panorama, chaque arbre, tu étais au-dessus de mon épaule, ta tempe près de ma tempe, tes cheveux mêlés aux miens, chacune de mes pensées t'était adressée. Je voulais tout te dire. Tu écoutais tout. Je t'aime. Et je me suis très vaillamment comportée, c'était moi qui exhortais Ernst à avancer plus vite, chèvre bondissante. Je t'aime. J'ai mangé, que dis-je, dévoré. Je t'aime. Je mange pour deux ne t'inquiète pas. J'ai déjà 3 kilos de trop pour toi. Je t'aime. Mais ne va pas te faire d'idées, je t'aime comme j'aime les arbres, les fleurs, les papillons, avec tendresse, admiration, fascination, respect, mystère, silence. Je ne veux pas savoir s'ils m'aiment. Peut-être que s'ils me regardent comme ça c'est qu'ils m'aiment. Je n'attends rien d'eux. Ils peuvent disparaître, je serai triste mais au fond je remercierai le ciel d'avoir pu les côtoyer un instant. Je les aime avec libéralité. Mon amour les protège. Ils sont libres d'en faire ce qu'ils veulent. Et toi tu étais là. Nous sommes rentrés et tout à coup dans l'appartement tu avais disparu. J'ai failli tomber. (...) T'écrire m'apaise. Là, tu le sens en me lisant nous sommes ensemble. Je t'aime. Mais à quoi ça sert ? Si tu disparais je m'effondre. M PS. Je t'envoie un joli frelon que j'ai tué de mes mains. Méfie-toi de mes mains criminelles, elles te veulent du bien. https://www.instagram.com/p/CRBYUJ4Hfdg/?utm_medium=tumblr
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Chapitre 14
Endormie contre ses bras croisés sur le lit, Lanna tremble de froid, ses pommettes étant en train de sécher à peine des larmes qui ne la quittaient pas depuis la fin de la matinée de la veille. Celui qui était forcé de rester au lit n'a plus bougé depuis que sa respiration s'est stabilisée, tandis qu'un ordinateur portable près du tibia sous les couvertures est en train de projeter de la lumière sur le visage humain.
Un grognement se fait entendre, puis la tête squelettique tourne vers la porte de sa chambre. Il fige une seconde en sentant que sa jambe frappe quelque chose de dur, puis il regarde la source de ce choc. En voyant le portable de la jeune femme ouvert sur un document, il se surprend à sourire, touché. Son sourire s'agrandit quand ses orbites tombent sur la chevelure rouge qui couvre à peine le visage endormi. Il s'assoit correctement pour voir les plateaux vides de nourritures qui trainent près de la porte, ainsi que le fils de l'ordinateur qui relie l'engin à la prise électrique. Les phalanges d'os ramènent les cheveux derrière l'oreille, frôlant à peine la peau blanche pour ne pas réveiller sa garde-malade.
Viper sourit en croisant ses bras sur ses genoux pour regarder l'endormie. Il fronce des arcades sourcilières en voyant les traces de larmes, puis il s'emploie à les essuyer, ce qui ne lui prend que quelques secondes. Cependant, pendant qu'il se permet de caresser la joue avec douceur et cette peur presque maladive de réveiller celle qui se blottit dans les bras de morphée, une vague d'inquiétude l'envahit. Il en vient à se demander pourquoi elle a pleuré. Était-elle si inquiète que ça ? Ou serait-ce parce qu'elle se sentait impuissante ? Ou encore serait-ce un de ses cauchemars ? Peu importe la raison, il se promet de lui rendre la pareille.
Le squelette se lève lentement, histoire de laisser celle qui frissonne de froid dormir, puis, sans même prendre le temps de s'habiller ou de ramasser l'ordinateur, il soulève le corps frêle et plus léger qu'avant, puis il la place sous les couvertures gardées au chaud par la chaleur qu'avait causées la fièvre. Il se dépêche ensuite de fermer l'ordinateur pour le poser sur le bureau, en voyant que l'humaine gigote dans tous les sens pour se blottir dans les couvertures. Il sourit en prenant des vêtements de rechange, puis il décide d'aller prendre une bonne douche bien méritée.
Cependant, la douche n'est pas restée calme, puisque les souvenirs de la veille lui sont revenus en mémoire d'un coup, le transformant en mûre. Surtout au moment où toutes les fois qu'il a vu son amie un peu trop déshabillée lui était revenu en mémoire. Il change la température de sa douche pour la rendre glaciale, puis il tente de concentrer ses pensées sur autre chose. Le seul sujet qui lui revient en mémoire est sa constatation comme quoi Lanna est soudainement plus légère. Il fronce les arcades sourcilières en cherchant comment cela serait-ce possible.
Viper : À chaque fois que je l'ai soulevée pendant nos entraînements, elle était plus lourde que ça... Et elle a bien mangé, j'ai vu les plateaux...
Un soupir lui échappe quand il ferme l'eau, préférant aller surveiller son amie en parlant avec son meilleur ami que de rester dans la douche à se poser dix milliards de questions. Ainsi il se rend dans sa chambre, habillé d'un simple chandail à manche longue noir avec des jeans, des bottines et son foulard. Il prend son téléphone et décide de discuter avec son meilleur ami, s'asseyant sur sa chaise de bureau.
Viper
Hey, Blue !
Blueberry
Hey Viper ! Comment tu vas ? J'ai appris que tu étais malade...
Viper
ouais... Lanna est venu prendre soin de moi pour éviter que ce soit la reine...
Blueberry
Ho ? <3 ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Viper
-_- Qu'est-ce que je devrais comprendre ?
Blueberry
Lanna et toi étiez seuls dans ta chambre...
Et si j'ai bien compris, tu étais sous aphro, non ? ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Viper
Qui t'a dit ça ?!?!
Blueberry
Alphys a tenté de me contacter et m'a laissé toutes sortes de messages qui m'expliquaient ça. Je ne les ai vus qu'hier et comme le dernier était « nous avons trouvé une solution », je ne me suis pas inquiété...
Et faut croire que j'avais raison ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Viper
Arrête avec ça, Blue ! Je ne la vois pas comme ça ! Et elle non plus !
Blueberry
... Tu n'as pas entendu ce qui est arrivé devant chez toi hier soir ?
Viper
... qu'est-ce qui s'est passé ?
Blueberry
Curieux ? ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Viper
Tu sais que je pourrais toujours demander à Lanna quand elle se réveillera?
Blueberry
Tu n'es pas drôle... ( ͡° Ĺ̯ ͡° )
Viper
Blue... S'il te plait, juste... Dis-le-moi...
Blueberry
Lanna pleurait et hurlait sur Alphys... Mon frère a tout filmé...
Tu veux voir ? ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Viper
non, juste... pourquoi est-ce qu'elle criait ?
Blueberry
pour te résumer ça... Elle demandait à ce que tout le monde arrête de vous shipper... Ho et elle a crié à quel point tu es important pour elle et à quel point toute cette histoire de fiançailles la détruit...
Viper
... QUOI ?! Elle ne m'a rien dit !
Blueberry
( ͡° ͜ʖ ͡°) Inquiet ?
Viper
Dude, elle vient de passer presque 24 h à vérifier mon état en travaillant et quand je me suis réveillé, elle venait clairement de finir de pleurer, ses joues étaient encore trempées... Alors oui, je m'inquiète pour mon amie...
Blueberry
Damn, Grandma... t'est toujours sérieux, mais tu as l'air pire quand il s'agit de Lanna... Tu es certain que c'est juste de l'amitié entre vous ?
Viper
Qu'est-ce que tu dirais d'écouter la demande de Lanna et arrêter cette histoire de ship ?
Blueberry
... okay ( ͡° Ĺ̯ ͡° ), mais c'est bien parce que je n'ai pas envie que cette histoire te détruise aussi...
Le squelette soupire de soulagement en regardant l'endormie, puis il regarde de nouveau son téléphone, hésitant à lui demander la question qui lui trotte en tête. Il commence à taper la question, puis il l'efface, puis il la retape, sachant que la réponse ne viendra jamais s'il ne pose pas la question.
Viper
Dis... Tu as revu Lanna ces derniers temps..?
Blueberry
oui, une ou deux fois... Je pouvais la confondre avec un zombie dans sa manière de marcher et elle n'enlevait même pas son masque quand elle était chez moi, mais je l'ai vu...
Viper
... C'est ce que je me demandais... elle n'arrive probablement pas à dormir...
Blueberry
Mais elle dort chez toi en ce moment, non ?
Viper
Ouais... mais... Je m'inquiète...
Blueberry
Tu n'as qu'à lui parler quand elle se réveillera...
Viper
Mouais...
Blueberry
Au fait, c'est parce que la demoiselle dort que tu me parles par texto et pas avec la fleur Echo ?
Viper
Ouais... ça et parce que je suis un peu gêné de ce j'ai presque dit hier...
Blueberry
J'avais raison ! il s'est bel et bien passé quelque chose !
Viper
Blue...
Blueberry
Hey ! J'arrête de vous shipper contre votre gré, mais s'il s'est passé quelque chose, je veux savoir !
Viper
... C'est surtout que j'ai failli lui demander de m'aider à gérer mes... symptômes...
Blueberry
Wow... L'aphrodisiaque fait vraiment de gros fantasmes... Ou bien l'avoir coincé sous toi à chaque entraînement t'a donné des idées ?
( ͡° ͜ʖ ͡°)
Viper
Si ce n'était pas que tu as raison, je t'aurais frappé pour celle-là...
Blueberry
Tu ne peux pas me frapper, je suis en train d'aider mon frère à obtenir un emploi dans Underswap... ᕙ( ͡° ͜ʖ ͡°)ᕗ
Viper
>_>... et ça fait chier...
Blueberry
Mais... quand tu dis que j'ai raison... Tu fantasmais sur Lanna ?!
Viper
C'était peut-être une mauvaise idée de t'en parler...
Blueberry
Non non ! Je ne me moque pas, promis ! ... C'est juste que vous criez sur tous les toits que vous n'avez que de l'amitié...
Viper
Pas ma faute ! Son pyjama quand elle dort avec moi est trop mince et court et elle est aller chercher nos armes dans le lac en sous-vêtements une fois... ça m'est resté gravé dans la tête et avec l'aphrodisiaque...
Blueberry
Haaaa !! Donc elle t'attire quand même ! Tu n'es pas aussi désespérant que je ne le croyais !
Viper
-_- Je suis quand même attiré par les femmes, hein... C'est juste que Lanna et moi gardons une relation amicale et qu'elle n'a pas compris qu'entre potes, on ne se déshabille pas sans gênes...
Blueberry
Bha, Lanna m'a déjà demandé si tu étais asexuel et j'ai répondu peut-être, donc...
Viper
D'un coup, je te déteste — _ — à cause de toi, Lanna s'est changée devant moi une centaine de fois !
Blueberry
XD Lol, tu vas me tuer mec ! Tu ne lui as pas déjà dit ?!
Viper
Bha, je lui ai dit que je suis un homme et qu'elle devrait faire attention...
Blueberry
XD Bordel !!! Je ne peux plus arrêter de rire !
Dans sa chambre, Viper est une vraie mûre, ses orbites regardant le sujet de conversation en se demandant si c'est ce qui se passerait constamment s'il y avait un truc entre eux. De son côté, Blueberry est en train de rouler par terre de rire, inquiétant presque sa Chara et son Papyrus.
Le plus gêné des amis change le sujet pour calmer la chaleur dans ses joues, ce qui fait son effet. En attendant, derrière, la rouge perd son souffle et s'assoit d'un coup. Elle se donne un coup dans la poitrine pour respirer de nouveau, ce qui attire l'attention du propriétaire de la chambre. Il hausse une arcade sourcilière en regardant l'humaine s'étouffer comme si elle s'était noyée et qu'elle tentait de respirer. Inquiet, Viper saute à ses côtés pour lui taper le dos, puis il la regarde sans rien dire. Lanna regarde son ami, puis elle rougit d'un coup en détournant le regard. Le monstre soupire en s'asseyant sur le lit, ne quittant pas du regard la tomate.
Lanna : d-désolé, Viper... je...
Viper : On m'a dit que tu étais assez inquiète pour hurler sur Alphys...
Lanna : *rougit encore plus* C'était... j'étais à bout...
Viper : Tu aurais pu me dire que cette histoire de fiançailles te détruit...
Lanna : *sourit tristement* tu n'aurais pas pu faire grand chose...
Viper : je pourrais faire plus que tu ne le crois...
Lanna : Comme quoi ? Décider qu'une personne au hasard deviendrait ta fiancée ? Tu mérites mieux que ça... beaucoup mieux que ça...
Viper : tu as vu mon lien d'âme sœur ou quoi ?
Lanna : non, je ne l'ai pas vu... pas encore...
Viper : alors pourquoi tu dis ça..?
Lanna : parce que tu mérites mieux qu'une personne choisit au hasard... Tu mérites quelqu'un qui te rend heureux, quelqu'un qui te redonne confiance en toi... Quelqu'un qui t'aime pour qui tu es.
La jeune femme se retient de terminer par un « comme moi, mais en mieux », préférant simplement sourire avec sincérité alors que ses mots font bleuir Viper. Elle le remarque et glousse en lui prenant la main.
Lanna : serais-je en train de faire bleuir le Sans le plus contenu que je connaisse ?
Viper : Tais-toi...
Amusé, la jeune femme glousse et son sourire est contagieux, puisque le jeune homme à peine plus vieux qu'elle sourit à son tour, touché par la gentillesse de son amie. Lorsque son rire se calme, Lanna fixe discrètement les dents devant elle, un sourire doux ne quittant pas ses lèvres. Une forte envie d'embrasser le squelette se fait retenir de peu et seulement grâce à un bruit venant du couloir. Iris s'arrête devant la porte ouverte, prête à toquer, mais elle fige en voyant les deux visages assez proches qui reculent d'un coup, rougissant et bleuissant à mort.
Lanna : Ce n'est pas ce que tu crois, Iris !
Iris : Vous alliez vous embrasser ?!
Viper : Absolument pas !
Iris : vous faisiez quoi, alors ?
Lanna : je rassurais Viper sur une de ses inquiétudes...
Iris : à propos de quoi ?
Lanna : *mal à l'aise* À propos de ce que j'ai crié à Alphys hier... sans commentaire
Iris : alors il sait ?
Viper : sait quoi ?
Lanna : R-Rien... Iris, il sait que j'étais juste inquiète...
Swapfell Chara fait un petit sourire en coin qui veut tout dire, puis elle repart en leur disant qu'ils ont de la visite. Intrigués, le duo d'amis se regarde, puis ils sortent tous les deux de la pièce plus vite que l'éclair. Ils atteignent le salon dans le temps de le dire, y trouvant Ink et Error qui se tiennent par la main et regardent la rouge et l'autre squelette. Celle à la chevelure de rubis regarde les phalanges entrelacées et elle lance un sourire taquin à son frère.
Lanna : Enfin ! Il était temps !
Ink : L-Lanna !! On est venu parce qu'on s'inquiétait pour toi !
Error : ̷p̷a̷r̷l̷e̷ ̷p̷o̷u̷r̷ ̷t̷o̷i̷,̷ ̷I̷n̷k̷y̷.̷.̷.̷ ̷m̷o̷i̷ ̷j̷e̷ ̷v̷o̷u̷l̷a̷i̷s̷ ̷j̷u̷s̷t̷e̷ ̷p̷a̷s̷ ̷t̷e̷ ̷r̷e̷v̷o̷i̷r̷ ̷d̷a̷n̷s̷ ̷c̷e̷t̷ ̷é̷t̷a̷t̷.̷.̷.̷
Viper : ça n'allait pas ? Ça a un lien avec le fait que Blueberry t'a vu marcher comme un zombie ?
Lanna : *rougit* heum... oui... je ne dormais pas très bien...
Ink : Pas très bien ? C'est un euphémisme ! Ça fait trois jours que tu ne dors pas du tout !!
Lanna : *gonfle une joue* Qu'est-ce que tu en sais ?
Viper : *hausse une arcade sourcilière* Sérieusement, Lanna ?
Lanna : *soupire, découragé* Vous voulez bien arrêter de lire en moi comme dans un livre ouvert ?
Error, Ink et Viper : Nah̷ ! ̷
Un grognement gêné lui échappe, alors que la jeune femme croise les bras, boudant sous les rires de ceux qui l'entourent.
Sommaire : https://plumeofacat.tumblr.com/post/644284810168336384/sommaire
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Ça fait sens pour moi d'essayer de t'écrire quelques mots pendant le Buenos Aires - Barcelone qui nous ramène à la maison. Parce que faut pas se leurrer, c'est bien à la maison qu'on rentre, après en être parties depuis presque huit mois. Je repense du coup, encore une fois, à ce bien fameux coup de tête que l'on a eu, cette piqure d'aventure, de bout du monde, d'exotisme, cette espèce d'envie d'aller voir comment ça se passe ailleurs. Cette espèce de folie fougueuse qui nous a fait dire merde à nos employeurs. Cette petite pointe de fierté quand on commence à en parler. Cette peur immense quand on commence à en parler. Cette difficulté à percuter qu'on s'est bien lancées, oui, oui, à priori c'est bien réel. Tu te souviens de ce petit sentiment de lâcher-prise quand on a acheté notre Paris - Bangkok ? Ce petit pas qui te lance dans l'aventure. Ce petit bout de papier qui t'implique. Je repense aussi à notre énorme fébrilité quand on est parties. Pourquoi on fait ça ? On va pas survivre nous, on n'est pas trop comme ça. Regarde, déjà la bouffe d'Air India t'as pas pu la manger. Qu'est ce qu'on allait devenir tout là-bas ? Et cette première soirée en mode… Je me mets en danger en mangeant des petits fruits locaux, mais quand même j'ai pris une chambre avec clim. Qu'est ce qu'on était fières déjà. J'ai l'impression que ça fait dix ans aujourd'hui, d'en avoir pris quarante aussi.
Ça a pas été simple quand même, je nous revois prendre possession de nos piaules, essayer de nous repérer, essayer de comprendre une adresse, essayer de comprendre des menus, des routes, des commerces, des comportements. Essayer de comprendre comment les Thaïs pouvaient supporter cette chaleur. Comment certains pouvaient vivre sur le fleuve. Comment l'un pouvait préférer nettoyer une statue plutôt que notre chambre. On s'en est posées des questions. Est-ce qu'on va y arriver ? Ça, c'est une question qui nous a habité longtemps. Du moins, durant notre mois en Thaïlande. Et à juste titre, après Koh Mak et ton “je le sens pas”. C'était pourtant si beau. On commençait à s'éblouir comme on l'avait imaginé. Tu te souviens souvent d'ailleurs, de notre première fois, à Pai. Notre première magie. C'était dingue. Bref. On était toujours un peu frêles, rappelle-toi jusqu'à Siem Reap je crois. Siem Reap, ça a un peu été le tournant du voyage aussi. De la magie, de l'amitié, je crois que c'est ce qu'on avait désiré et qu'on l'atteignait, qu'on le dépassait même. Qu'est ce qu'on a pu rire ici, rappelle toi quand on est rentrée et que notre hôte était ivre mort et tellement pas habitué à l'être. Ça me fait penser à Yotin aussi, je sais pas pourquoi, enfin si. Qu'est ce qu'on a ri avec Yotin. Qu'est ce qu'on a pleuré au Cambodge, putain. Dis, tu te souviens de ces émotions ? Qui nous trimballaient tout le temps, en traversant Pub Street. Des jours avec, des jours sans, de l'intensité, tout le temps. Ces petits trésors de khmers, qui nous soignent, nous baladent, nous gâtent, nous flattent, nous racontent, se racontent, qui sourient, sourient encore et encore.
En parlant de sourire, je repense aussi aux viets qui ne le gardent pas longtemps. Quand je pense que j'ai aussi vécu un des plus grands moments d'effroi de toute ma vie pendant ce voyage. Et tu te souviens de notre réaction, au bord du lac d'Hanoi ? Quelqu'un va-t-il faire quelque chose ? Parce que d'accord, on a compris qu'on ne vivait, ni n'éprouvait, ni ne nous comportions pas de la même manière, mais quand même les gars, c'était pas joli. Tu te souviens aussi, quand on a dit au revoir à Elo en pleine périphérie d'Hanoi ? Je savais qu'elle allait nous manquer. Ça me fait penser, on en parlait il y a peu, à ce petit papy, vendeur de café aux taxis. Je dois avoir une photo de son nom. Quel dialogue de sourd, mais quel moment de vie. Quand j'essaye de repenser à tout, là, à je ne sais pas quelle heure du milieu de la nuit au dessus de l'Atlantique, je galère un peu, je savais que j'aurais du écrire avant. Mais ce qui me vient maintenant, c'est cet interminable trajet vers Cuba. Qu'est ce que j'étais mal. Qu'est ce qu'on était mal. Mais qu'est ce que c'était réconfortant de retrouver ta mère. Un vrai bonheur ta mère, en voyage. Je lui dirai, comme on a dit. D'ailleurs, après ce voyage de l'enfer, j'étais quand même debout à l'aube, à regarder les premiers rayons du soleil se refléter sur les façades défoncées de la vieille Havane, ta mère chérie, à mes côtes. Un doux moment d'apaisement, voilà qui était bienvenu. Et toi, qui dormait comme un enfant. Ça, c'est ce que j'étais venue vérifier, à Arequipa, quand tu étais malade. Quel bonheur, à ce moment, dans ce contexte, de te voir dormir un peu. Ça, on les oubliera pas non plus. Autant les douleurs que les systématiques tous petits rhumes post-Cambodge. Remarque, j'ai pas chopé de trachéite cette année, ça faisait bien longtemps. Par contre toi, t'as eu de la fièvre, ça faisait bien longtemps. On a toutes les deux souffert. Un peu. Je suis aussi en train de penser à Magda, à Javier, et à Alex et Annie. Je sais pas pourquoi, mais ces moments avec eux tous, complètement différents, j'ai ressenti un peu le même réconfort. Un truc un peu exacerbé genre vous, vous pourriez être ma famille, c'est pas le cas, évidemment, on passe que quelques heures ensemble ? Ok, rendons ça intense. Difficile à expliquer. Mais c'est comme si… Tout était facile. Comme si les barrières de la retenue, de la pudeur tombaient pendant la rencontre, très vite. Comme si finalement, ce n'était que des vieilles habitudes avec lesquelles on pouvait ici, rompre facilement. Comme si, c'était finalement un truc de gens qui se compliquent la vie. Et qu'ici, ce n'avait pas d'utilité. Tu vois ce que je veux dire ? Je suis sûre que tu vois. Je repense à Franklin, à son texte à traduire, pour ce client français beaucoup trop prévoyant, tu te souviens ? À cet apéro improvisé, à tout ce que tu lui avais raconté dans le canyon. Et c'était chouette. Même si j'avais failli y laisser mes baskets. Franklin qui nous offrait le “déjeuner non-inclus”. Ah tiens, ça, ça me fait penser à The Point et ses petits déj’ en mode grosse arnaque pour les volontaires. Dis, tu te rappelles comme ça nous révoltait ? De tout ce qui nous a révolté à The Point et qu'on oubliait si vite, au décours d'un film, une discussion, ou toute autre distraction. D'ailleurs, est ce que tu te souviens du premier film qu'on a regardé à The Point ? Je sais plus quelle connerie américaine c'était, mais qu'est ce qu'on avait ri avec Sven, à tout commenter. Jusqu'à la fin. Je voudrais bien faire une pause, mais je pense que je devrais tout dire d'un coup. Quitte à rajouter. Mais là, on est quand même le 5 ou le 6 mars. On était où il y a un mois ? On était encore au Chili. Le Chili… Tu vois, je savais pas à quoi m'attendre, mais le Chili, je l'ai méga aimé. Du Nord au Centre. C'est lui qui m'a soigné après tout. C'est là aussi que vivent nos Ninos. Une de nos plus belles rencontres celle-là. Comme Leehour, Vina et Ti. D'ailleurs, je suis retombée sur leurs cadeaux en refaisant mon sac. J'avais oublié la dent de requin… Je souris toute seule, heureusement, tu ne me regardes pas. J'aimerai retourner au Chili tu vois. Ça me dirait bien. Pourquoi pas. Mes pensées dévient automatiquement sur eux, t'imagines bien. Nos Zazou et Minou. Les gars, on se loupe pas hein. La vie est bien faite, ils sont pas bien loin. La vie est vraiment bien faite, Elo vient du Québec et elle sera à Nantes pour notre retour. Elle est pas belle la vie ? J'ai un peu mal au crâne avec tous ces écrans, mais je vais pas lâcher. Je repense désormais à ce mec qui bossait sur la rizière à Pai, je sais pas pourquoi. Ainsi qu'à celui qui faisait des crêpes dans la pampa et qui nous a ramené, un moment épique. Je repense aux cadeaux de Yotin aussi, au bateau et notre enthousiasme pour aller à Koh Mak. Je repense à Ricky aussi. C'est le bazar je sais, mais tu dois comprendre, je suis autant confuse que toi à ce moment. D'ailleurs, on ne sait même pas quel moment c'est. Je peux juste voir que nous sommes à 4h34min de notre destination désormais. Ah oui. Ricky. Oui, je me disais que c'était vraiment un mec en or. Je repense à toutes ces marches qu'on a gravit, à Cusco et celles de Huaraz surtout. Tu te souviens, à Sapa, avec Elo, on avait une sacrée montée à prendre pour arriver à l'hôtel. Olala, on se doutait pas une seconde de ce qu'on allait devoir vivre en Amérique du Sud, à 3000 mètres d'altitude. Et Guillaume, qui courait devant… Tu te souviens dis, de la descente de Wilcacocha ? J'en dirais pas plus mais du coup, ça me ramène à cette soirée de Sucre. Quel échange. Dis, tu te rappelles ce qu'on s'est dit hein. Ça, c'est méga-important. Ça, faut jamais que t'oublies cette conversation. Bien qu'elle ait été interrompue par le Dakar. C'est une ligne de conduite cette conversation. N'oublie pas non plus, que t'as appris à danser la Cueca. À 4h du mat’, dans un port, avec des chiliens inconnus. Tu peux tout faire maintenant. D'ailleurs, cette montée là-aussi, qu'on avait, quel enfer. C'est là qu'on a remangé des sushis aussi, le plaisir ! Tiens, ça me fait penser au Kao Soi de Chang Mai. À ma première soupe vietnamienne de poulet. Et la dernière aussi, à 5h du mat’ avec Elo. Et ça me fait penser à ce petit resto à Cusco et sa salade de pâtes trop bonne. Et à la chifa que mon frère nous avait chaudement recommandé à Ica. Vraiment pas ouf (et déso frère, on est trois sur trois à l'avoir dit…). On en a bouffé du riz en huit mois, hein… Le chien, on en parle ? En parlant de chien, j'y aurait laissé quelques plumes. Mais ça y est, je pense que je vais mieux. Et le reggaeton… On en parle ? Non, tu as raison. Vaut mieux parler de ces argentins de Bariloche, qui font de la superbe musique, qui chantent comme des oufs, qui improvisent comme des magiciens. Un régal. D'ailleurs ça me fait aussi penser à Armé et sa petite chanson géniale. Une pépite. Comme à San Pedro, ce groupe de rock génial qu'on a vu avec Zazou et Minou, tu te souviens ? Aller, je crois que je vais quand même faire une petite pause. Il faut que j'essaye de dormir un peu. Tu sais bien, moi sans sommeil… Je crois qu'on arrive dans une heure mas o menos. Sommeil difficile sur ce vol. C'est comme ça. Je t'ai senti crispée pendant les turbulences, je sais que t'as fais des progrès, j'en ai bien conscience. Je crois que je n'oublierai jamais les aterrissages de Cuba - le pire de ma vie - et Lima - le meilleur. On en a passé, des heures en l'air… Et ce jour où l'on est arrivées en Pa-ta-go-nie putain. Le vent de dingue en sortant de l'aéroport. Alors ça, ce coucher de soleil en plein de milieu de la ruta 40, c'était pas dingue ? Y en a eu des couchers de soleil de fou, celui de Kampot évidemment, une perle, sur le Tonlé Sap également. Le Cambodge brille tellement. Puis au Pérou aussi, à Cusco, je me souviens des nuages qui zébraient le ciel. Celui du Salar, merci Anselmo. Celui de Santiago, chez Zazou et Minou. Y en a eu. Celui d'hier aussi. Silencieux. Y en a eu des trucs beaux, des trucs stylés, des moments où tu me disais “mais tu te rends compte de ce qu'on est en train de faire ?”. Systématiquement, je répondais non. Et systématiquement tu disais “ah si, si, moi je réalise bien !”. C'est vrai que c'est beau, ce qu'on a fait et tu sais quoi, je crois que même là, je réalise pas. Bon, tout ça tu le sais, mais faut que je te le dise quand même. Merci pour ça. Sans tes rêves, on en serait pas là. Je vous dois beaucoup. On en a fait, du chemin, depuis le 20/07. Je voudrais n'oublier personne, jamais, aucune rencontre, aucun sourire. J'espère que j'y parviendrais. Si j'ai la mémoire qui flanche un jour, je compte sur toi. Je crois bien, moi aussi, qu'on est solides toutes les deux. Merci d'avoir été “ma mère” bien souvent, de m'avoir prêté des trucs quand je les avais oublié. Merci aussi, surtout, d'avoir supporter mon anxiété, mes colères, mes douleurs qu'elles qu'elles soient. Merci d'avoir souvent garder ton calme et merci de ne pas l'avoir fait. Aussi. Merci pour ta passion, ton engagement. Merci pour tout ce qui fait de toi quelqu'un de beau, fidèle, sensible et empathique. Tu peux voler maintenant, petit papillon. Morgane.
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Le monde extérieur est horrible.
(toutes les photos m'appartienne btw. ) Aujourd'hui j'suis sortie de chez moi, je ne sais plus vraiment pourquoi, je pense que j'ai cédé aux caprices de ma mère. Au début, nous sommes allés à une ferme, pour me réhabituer à ce genre de choses, au contact avec des animaux, aux odeurs brutes et rances de créatures vivantes et adorables. Je ne vais pas mentir, ça m'a rempli de joie. Je n'avais pas été aussi heureux, "vivant", depuis quelques temps. Je courais comme un gosse entre les clapiers, cherchais du maïs à donner aux poules, caressais les chèvres. J'avais l'air con du haut de mes 15 ans à gueuler "MAMAN REGARDE Y'A UNE MADAME MEUH" devant des enfants d'à peines 4 ans en pointant du doigt une vache assise dans l'herbe. Qu'est-ce que j'avais l'air con, mais qu'est-ce que je me sentais bien. Je flippais à cause des pigeons, courais partout et tombais, parceque je n'ai plus l'habitude de me tenir entièrement debout et de bouger autant. Je respirais un air frais, et sentais des petites bêtes dans mes cheveux. Je voyais les petits crier partout et moi, je jouais avec les petites araignées, les traquant dans l'herbe même. Je me sentais super bien. Sans doute, étais-je ridicule à tenir la main de ma mère, à courir autant, à chercher toujours à aller plus loin, à prendre en photos les arbres, le ciel et les fleurs, mais ça me faisais du bien.
Je suis rentré chez moi le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Je me sentais requinquer pour un nouveau mois sans sortir, je me sentais bien, j'avais assez respirer pour toute une vie.
Mais ça ne suffisait pas à maman, elle en voulait encore, accro à mes sourires elle n'a pas vu l'horreur venir.
Nous sommes allé à la plage, nous l'avons bien choisi : une petite avec des galets et rochers, à marée basse de préférence.
Cependant, je n'étais pas si à l'aise que précédemment. L'air me semblais vraiment lourd, presque autant que les regards je présume.
Moi et mes grosses chaussures, mon sac à dos et mon gilet trop grand, on faisait tâche dans le paysage. Mes cheveux en bataille se mangeaient le sable et rien n'était agréable. Ni la vue, ni le bruit des vagues. Il m'a fallu 20 bonnes minutes pour retirer mes chaussures et mettre le bout de mes pieds blanchâtres dans l'eau. Il n'en va sans doute que j'ai failli crié, l'eau était froide. Mais je m'y suis habitué. L'ambiance n'était pas la même, je ne me sentais vraiment pas à ma place, je me sentais tellement rejeté que j'en avais mal. Tous ces gens en maillot qui me regardait comme un extraterrestre m'énervais.
Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps avec de retourner me cacher derrière la voiture, après avoir jouer quelques minutes sur la plage, à graver le nom de mon amoureuse sur le sable.
Mais ma mère, bien-sûr, n'était pas là, elle était au café de la plage, à siroter un breuvage.
Alors je suis allé la chercher, comme un enfant perdu, privé de ses parents.
Je suis tombé sur la terrasse, je n'ai pas l'habitude de marcher.
Des gens étaient là, ils se sont moqués. A vrai dire, je me suis littéralement explosé sur le sol, j'en ai encore mal. Mais ma jambe faisait moins mal que mon cœur. Ma voix ne voulait pas sortir et je ne pouvais appelé maman. Je ne pouvais me relever non plus, et faire comme si de rien n'était.
J'ai failli pleurer, et pour être totalement honnête, je l'ai fait. Les rires se sont arrêtés, plus par lassitude qu'autre chose, et ma mère m'a enfin remarquée.
Ensuite je suis enfin allé à la voiture, je pleurais encore et commençais à saigner du nez.
Je ne veux plus sortir,
Je ne veux plus qu'on me voit,
Je veux rester dans ma chambre pour toujours.
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Les Chroniques de Livaï #456 ~ L'EAU QUI MENE A LA MER (février 846) Hanji Zoe
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
La nuit va bientôt tomber. On y voit plus qu'à quelques mètres. Mais j'ai fait beaucoup d'observations et je suis en mesure de poser une conclusion.
Ooh, je suis si déçue de devoir quitter mes chers titans ! J'aurai voulu en capturer un et le ramener... Mais ça aurait été difficile avec mes captureuses actuelles. Maintenant que je les ai vues à l'oeuvre, je crois savoir ce qu'il faudrait modifier afin qu'elles puissent... Enfin, je verrai ça plus tard !
Nous sifflons nos chevaux et remontons en selle. Je surveille le chargement des captureuses dans les chariots et note alors que mes hommes sont épuisés. Je ne les ai pas ménagés, il faut dire... J'ai toujours l'impression d'avoir plus d'énergie que les autres et plus de mal à la dépenser. Erwin descend gracieusement le long de la paroi de la tour vers sa monture et lève le pouce vers moi. Il a l'air satisfait ! Nous n'avons eu que trois blessés légers, c'est une réussite !
Je me laisse balloter par le rythme de la course et me remémore les évènements de la journée. Les petits titans ont en majorité peur de l'eau trop profonde ; ils doivent avoir un sens qui leur indique ce type de détail. Soit ils nous ignoraient totalement, soit il essayaient de nous atteindre en tendant les bras, mais à part le tout premier, aucun ne s'est risqué dans le fleuve. Les grands par contre... c'est moins évident. J'ai décelé cette peur de l'eau chez quelques grands spécimens qui avaient pied... C'est étrange. Mais de manière générale, ils n'ont pas trop hésité à nous attaquer. Leur difficulté à avancer dans l'eau est un atout indéniable. Erwin avait vu juste, cela pourrait être une bonne voie de sortie pour nous...
Aaah, si on pouvait sortir en ferry, j'aurais tout le temps d'observer les titans pendant le voyage ! Ce serait plus pratique qu'à cheval. Cela augmenterait le taux de survie aussi, c'est indéniable. Il faudrait juste construire une embarcation idéale pour nous permettre de voler et ce serait parfait. Quoique je doute que l'Etat accepterait de financer ça... Mais avec Erwin, on peut espérer.
Le terrain est presque désert. L'escouade de Livaï a anéanti tous les titans sur une vaste zone. Nous avançons au petit galop, tranquilles, sans que rien ne vienne nous arrêter. C'est étrange de se dire que cette ville autrefois si familière et grouillante de vie est abandonnée. L'humanité est si peu de choses... Elle est déjà réduite à vivre derrière des murs, mais même cette prison s'est encore rétrécie...
Je tourne la tête vers la droite et contemple le fleuve, dont le cours se perd dans les lointains, par-delà le Mur Maria. Evidemment, c'est une chose à laquelle tout le monde a déjà dû penser sans oser le dire à haute voix. Nous savons que les petits cours d'eau se jettent dans les plus grands, que leur cours est toujours dirigé vers une masse d'eau plus importante. Alors que penser de ce fleuve ? Vers quoi se dirige-t-il ? La mer, l'océan, tous ces trucs qu'on lit dans les bouquins interdits, ils sont vraiment à l'autre bout ? Erwin a l'air de le croire en tout cas. Je me dis bien qu'en empruntant la voie des eaux, il espère faire carton plein...
Je quitte mon escouade et me dirige vers Livaï qui chevauche non loin d'Erwin avec ses hommes. Je ne peux pas m'empêcher de lui faire un grand sourire. Tu vois, tout s'est bien passé ! J'avais le contrôle ! Même si tu as malencontreusement laissé passer un titan qui a failli nous bouffer, y a pas eu de gros bobo ! Dommage que tu n'aies pas pu voir, tu étais trop loin. Il me regarde en coin et pousse un soupir que je devine profond. Erwin, dis-lui que j'ai géré ! J'ai un carnet de notes rempli de trucs intéressants ! On verra ça une fois rentrés, hein ? Vous allez pas vous coucher tout de suite de toute façon, les deux insomniaques ?
Je n'en suis pas sûre mais je crois que j'entends Erwin pouffer de rire. C'est pas le genre de chose qu'il s'autorise devant les soldats mais là, y a peu de chance que qui que ce soit - à part Livaï et moi - l'ait vu ou entendu. Il a sa manière à lui de se marrer sans en avoir l'air... Il devrait l'apprendre au nain grincheux.
Nous arrivons à Rose. Je lève les yeux et remarque alors, cinquante mètres plus haut, des rangées de silhouettes qui nous observent depuis le chemin de ronde. Ils ont perdu leur journée à nous mater ?
Elle est bien bonne celle-là ! Et après c'est à nous qu'on reproche de gagner notre salaire à ne rien faire ?!
#lc456#hanji zoe#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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Le Circuit Balzac avec une touche de Londres
| 11 juin 2019 | Tours et Londres | 23h50 | Il fait froid à Tours et chaud à Londres!
TOURS, FR → LONDRES, ROYAUME-UNI
7 juin 2019
12h45
1. Tours → Paris —La Gare de Tours
Nous sommes en retard. Aissatu me dit que le train dure seulement 5 minutes pour aller à Saint-Pierre-des-Corps. Ensuite, la voix informatique nous dit qu’il y a un retard. Je suis très confus, mais Aissatu a posé une question à un homme dans le train. Il nous a dit qu’il va à l’aéroport CDG aussi. Il nous calme. Il est un vrai Français. Il porte une barbe grise. Peut-être que c’est un sage ? Il a des valises comme nous. Il a été très choqué quand il a entendu notre français.
2. Dans le TGV à Paris — L’aéroport CDG
14h40
Le TGV qui part de la gare Saint-Pierre des Corps est horrible. On a l’impression qu’un mort en état de décomposition est dans le train. Mais, en réalité, le train sent l’urine. Nous sommes maintenant proches de Disneyland et j’entends les voyageurs qui montent dans le train. Je regarde des petits garçons qui portent des oreilles de « Mickey Mouse ». Je crois que ça s’appelle un serre-tête . Ils s’allument. Les enfants sont très petits et j’entends un accent britannique. La mère parle en anglais avec eux. J’écoute sa discussion avec ses jeunes enfants parce qu’elle a les nerfs en pelote. Elle dit qu’ils vont rater leur vol pour Londres parce qu’ils sont en retard.
15h00
3. L’homme dans la queue avant du contrôle frontière — L’aéroport CDG
Je ne sais pas pourquoi il y a une grande queue pour aller à Londres. Je pensais que j’allais rater mon vol. Mais, il y a un retard. Je suis avec Aissatu et j'écris ce texte sur mon portable. Nous rencontrons un jeune homme qui vient de New York. Il était à Paris pour le mariage de son ami. J’oublie son nom parce que je suis mal à l’aise pendant que nous attendons de passer le contrôle frontière et la douane française. Il est très grand et il a une petite barbe noire. Il porte des vêtements de sport Nike gris. Il va à Londres aussi. Nous parlons de l’université. Il a étudié à l’université d’Ohio.
« Final boarding for London Southend Airport », j’entends. Je dis « Au revoir » à l’homme et à Aissatu. Et je suis un agent de l’immigration pour aller à l'avant de la queue.
LONDRES, ROYAUME-UNI
19h02
4. Gare de Londres Liverpool- Rencontre avec mon amie
Après que je suis sorti de la gare centrale de Londres, mon portable est mort. J’avais seulement un pour cent. Donc, je suis en train de faire ce texte dans mon cahier. J’attends mon amie à qui j’ai dit que je l’attendrais près du bureau d’information. J’espère qu’elle me va trouver. Pendant que je l’attends, je veux raconter une petite histoire de notre amitié. Nous avons étudié dans la même école pendant quatre ans. Elle est vietnamienne et italienne. Par le plus grand des hasards, elle est étudiante à « Drexel University » à Philadelphie qui est juste à côté de Penn. C’est une bonne amie. Elle est ma meilleure amie, ma sœur, mon inspiration et la pom-pom girl quand j’ai besoin. Quand je pleure, je l’appelle. Quand je veux rire, je l’appelle. Quand je veux dîner avec quelqu’une, je l’appelle.
Je l’attends…
Je la vois.
Je vais pleurer.
Elle porte une queue de cheval, un sac à dos vert, un jean et un pull de sport. C’est mon amie. Exactement comme je l'ai imaginée.
Je crie son nom : « Rachel ! »
Au revoir mon texte. Mon aventure à Londres va commencer. C’est parti !
8 juin 2019
10h30
5. Le défilé « Trooping the Colour » avec la Reine d’Angleterre- autour du Palais de Buckingham
Aujourd'hui, les Britanniques célèbrent l'anniversaire de la reine. Je fais la queue à côté du Palais de Buckingham avec mon amie pour la voir. Je ne peux pas croire que je suis à Londres en même temps que la famille royale. Je reviendrai écrire dès que je l’aurai vue.
Je la vois !
La Reine Elizabeth II est vêtue de blanc. Elle a un joli chapeau blanc pour compléter sa robe. Elle est dans une calèche élégante. La voiture est noire et rouge avec une couronne sur le dessus. Les soldats rouges et noirs patrouillent devant et derrière la voiture pour l'escorter. Ils ont leurs baïonnettes sous la main. Le reste de la famille royale la suit. Tout le monde devient fou quand les membres de la famille royale apparaissent. Pas moi. Je me soucie seulement de la reine et de Meghan Markle, la nouvelle duchesse de Sussex, qui vient des États-Unis. Meghan porte une tenue bleu foncé avec un béret bleu et blanc. Son mari, le prince Harry, porte son costume traditionnel noir et rouge de l'armée britannique. Il porte sa ceinture dorée avec fierté. Toute la famille royale salue les spectateurs comme moi. Je suis heureux d'être ici.
17h30
6. Le Fantôme de l’Opéra-Théâtre Her Majesty’s
Il était une fois un homme qui chantait très bien. Il est né avec une déformation congénitale. Il porte un masque pour cacher son visage. Il a honte que les gens le voient. Il hante l'opéra. Il habite dans l’ombre. Il porte une longue cape noire, un chapeau noir et des chaussures noires. Il aime Christine. Mais il ne peut pas être avec elle. Le monde l'interdit.
Il s’appelle Erik, le Fantôme de l’Opéra.
20h49
7. Dans le métro — Arrêt Cirque de Piccadilly
La pièce de théâtre était phénoménale. Maintenant, nous retournons à l’hôtel pour dormir. Aujourd’hui c’était la marche LGBTQ à Londres. Je vois une personne dans le métro qui porte un autocollant du drapeau arc-en-ciel. À mon avis, c’est très cool. Dans une main, il a une canette de la bière. Il porte un top en filet jaune, un short noir et des chaussures blanches. Tous ses vêtements sont de la marque Nike. Il porte du vernis à ongles noir et des lunettes de soleil noires. Il ne regarde personne. Il écoute calmement de la musique avec ses écouteurs.
21h13
8. Dans la sortie du métro — Arrêt de Stratford
Après que nous sommes sortis du métro, j’ai vu un couple très bizarre. Je pensais qu’ils étaient en retard pour aller à une fête. L’homme tenait une bouteille de champagne dans les mains. Ils étaient très bien habillés des vêtements de fête. La femme portait des talons hauts et elle a failli tomber parce qu’elle a couru dans l’escalier du métro. Et, elle est tombée après que son copain lui a dit « Attention ! » J’ai vu que sa tenue de soirée rayée s’est déchirée. Je marchais loin devant eux, mais je pouvais encore l'entendre crier parce qu'elle était bouleversée.
22h7
9. Dans ma chambre d’hôtel — Marriott London Canary Wharf
J'ai peur de ne pas finir mes devoirs de français. J'essaie de profiter de mon temps ici, mais je ne peux pas me concentrer. Je prends secrètement des photos pour quelqu’un qui m’intéresse. J'espère qu'ils ne me voient pas. En ce moment, j'écris ce texte pendant que la télévision est réparée. Mon ami aime regarder les programmes de télévision britanniques. L’employé est grec. J'entends la conversation qu'il a avec mon amie. Ils partagent leurs expériences sur le travail en Grèce, car mon ami y travaille actuellement. Je suis dans le coin en train de l'analyser. Il est un peu vieux. Mais étonnamment, il n'a pas de rides sur son visage blanc. Il porte son uniforme qui montre le logo de Marriott. Il nous dit qu'il est sur le point de prendre sa retraite. Il adore travailler pour l'hôtel et adore voir des jeunes comme nous explorer Londres.
LONDRES, ROYAUME-UNI → TOURS, FR
9 juin 2019
10h39
10. Dans le train - Arrêt de Stratford
J'ai une heure dans ce train pour aller à l'aéroport pour mon vol. Il y a un couple à côté de moi qui a ses valises aussi. J'entends qu'ils vont à Paris pour la semaine. Je peux dire qu'ils s'aiment. La fille rougit beaucoup avec lui. Elle rit de toutes ses blagues. Il la regarde avec ravissement. Ils mangent des pains au chocolat. Elle porte un pull vert et un jean. Il porte une chemise rouge et un short gris. Ils portent des couleurs très vives, un peu comme leur relation. L’homme a un portable Apple jaune. J’ai vu un portable jaune comme ça seulement une fois.
12h02
11. La sortie du train — L’entrée de l’aéroport Londres Southend
Je vois le même homme qui m’a aidé vendredi soir. Il est indien et il travaille à l’aéroport. Il aide quelqu’un qui ne connaît pas bien le système de métro à Londres. Je me souviens qu’il s’appelle Mohamed. Il est chauve, mais il a une grande moustache. Il porte des lunettes et l’uniforme de travail de l’aéroport. L’uniforme est une chemise orange, mais il porte un gilet jaune aussi. Est-ce qu’il est un gilet jaune ? Non, je ne crois pas.
Au revoir, Mohamed. À la prochaine, Londres.
13h09
12. A la porte d’embarquement - L’aéroport Londres Southend
En face de moi, il y a un petit garçon d’une famille anglaise. Il attire mon attention. Sa valise Pokémon est une trottinette aussi. Elle remplit deux fonctions. Sa famille va passer des vacances à Paris. Il est très surexcité parce qu’ils vont à Disneyland la semaine prochaine. Il porte une chemise de mon Pokémon préféré et un jean. Il porte des chaussures rouges aussi.
13h35
13. Dans l’avion – EasyJet 7419
Pendant que j’entre dans l’avion, je vois la même hôtesse de l’air. Je la remarque parce qu’elle a des cheveux blonds et noirs. Je lui ai dit : « Vous étiez sur mon vol dernier vendredi. » Elle m’a reconnu. Elle s’appelle Shannon et elle est responsable du personnel de cabine dans l’avion. Elle adresse un sourire à tout le monde. Shannon est très jeune. Je pense qu’elle a 28 ans ou 30 ans ? Ce qui m’a fait rire est l’accent britannique Elle a un accent très fort. Comme les autres hôtesses de EasyJet, une entreprise anglaise, elle porte : une écharpe orange, une chemise grise et une jupe noire.
13h51
14. Dans mon couloir- EasyJet 7419
Je déteste le siège entre deux personnes. C’est très gênant. Mon voisin à gauche est un homme anglais black et il est très sympa. Il lit un journal en anglais. Il a des cheveux courts et noirs. Il un pull noir et un jean. Mon voisin à droite est un homme chinois et il est méchant et dégoûtant. Il gifle mes mains parce que sa ceinture de sécurité était sous mes fesses. Il a des lunettes. Il porte un jean et une veste en cuir. Il continue à tousser sans couvrir sa bouche. J’ai peur parce qu’il est méchant et je ne veux rien dire. Je mets mon sweat à capuche sur ma tête et ma bouche. Je ne regarde plus à droite parce que j’ai peur de respirer ses bactéries.
18h14
15. TGV CDG → Saint-Pierre des Corps
Il n’y a personne dans le TGV. Donc, je vais écrire sur moi. Je suis triste. J’ai beaucoup aimé Londres et j’ai laissé mon amie que je n’avais pas vue depuis trois mois. Mes longs cheveux sont bouclés parce que je n’ai pas mon peigne dans mon sac à dos. Je porte une chemise verte avec les lettres en blanc qui épèlent le mot « PENN ». Je porte aussi mes tennis Adidas et mon short européen. Je n’aime pas la taille des shorts en Europe. Ils sont très serrés et courts. Je me sens très fatigué. Pendant trois jours, j’ai parcouru 44.642 pas, 33.8 km avec un cul et des pieds qui sont maintenant endoloris.
CIRCUIT BALZAC- TOURS, FR
6 juin 2019
11h24
12. Pont de Pierre
Il y a un homme avec son fils. Ils sont sur le chemin de l’école. Le petit enfant ne veut pas aller avec lui. Sur son sac à dos Pokémon, j’ai vu son prénom. Il s’appelle Charles. Charles porte un imperméable jaune parce qu’il fait froid. Ils ne restent pas longtemps.
Son père en a marre de Charles. Donc, Charles continue sur le trottoir de force avec son père qui est en colère et qui se dirige vers l’école de son fils.
11h28
13. La Loire
Aujourd’hui il fait froid et la brise tourangelle est très forte. Il y a un couple très âgé juste à côté de la Loire. Je pense qu’ils sont des touristes parce qu’ils ont des valises de voyage. L’homme porte des vêtements noirs. Elle porte une veste en jean et un jean. Il prend des photos de sa femme. Elle pose pour la photo. Ils sont très beaux. Ils s’embrassent dans un « selfie ». Un jour je voudrais être comme ce couple.
11h34
14. Maison dite « la Tascherette »
Sam et moi entendons une femme qui marche en face de « la Tascherette ». Elle est vieille et blonde. Elle marche très lentement, insouciante, sur le trottoir. Elle prend une clope de son sac à dos marron et son briquet pour commencer à fumer. Elle porte un pantalons et une veste avec six boutons de couleur crème et un chemisier noir en-dessous. Elle porte aussi des chaussures noires.
11h37
15. Hôtel Goüin
Il y a une fille qui marche très rapidement. Je pense qu’elle est étudiante. Elle s’habille comme une étudiante. Tous ses vêtements sont noirs et ses chaussures aussi. Elle porte des écouteurs Apple sans fil comme moi. Je pense qu'elle est belle. Mais, elle n’est qu’une pensée flottante dans ma tête.
11h43
16. Vieux-Tours
En face de moi, il y a une femme qui trottine Place Plumerau. À onze heures du matin, il y a beaucoup de gens qui boivent de l’alcool comme un verre de vin. Ça, c’est la vie en France, je crois. Mais, toutes les personnes regardant la jeune fille black qui passe. Elle porte des vêtements et des chaussures de sport.
11h45
17. Maison dite Pierre-du-Puy
Dans cet endroit, je regarde une fille presque de mon âge. Elle porte un cardigan, un sac à main et des lunettes noires. Son pantalon est incroyable. Il y a deux colombes au milieu de fleurs dorées, blanches et noires. Elle a des papiers dans les mains, mais où elle va ? Je ne sais pas ?
11h50
18. Pension Vaquer
Maintenant, je ne vois personne…
Et, ensuite, une femme a apparu de derrière une porte avec une clope. Elle portait une veste en cuir noir. Elle nous regardait parce que je pense qu’elle a vu que Sam a pris une photo. Elle a eu une expression très confuse sur son visage.
Bande-son: Estelle ft. Kanye West- American Boy
https://www.youtube.com/watch?v=Ic5vxw3eijY
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Une journée au château de plaisir.
Ecrit par Eugène Leblanc
Bernadette, Christian, Corine, Ludwig-Octave, Muriel et Sylvie sont six ami.e.s en vacances dans une maison. Iels y prennent tellement de plaisir qu'on se croit au château de Plaisir (78370).
Ceci est un teleplay, un scénario de sitcom qui narre une de leures nombreuses aventures pleines de plaisir.
Régalez-vous.
1 INT. MATIN CUISINE
Christian, Sylvie, Muriel dégustent sensuellement leur petit-déjeuner à base de tartines et de LION.
Christian
Putain je suis vieux. Je pensais pas arriver à ce jour, je vais commencer à avoir des sacrés responsabilités. Aujourd'hui j'ai mon bac, et demain ce sera quoi, un enfant ?
Sylvie
C'est clair ! Surtout toi !
Christian
Pourquoi moi?
Sylvie
Je te signale que t'as soufflé sur les toilettes pour les déboucher, donc toi avec un enfant...
Christian
Mais non, je soufflais sur un insecte. Et même, qu'est-ce que t'en sais? Je suis déjà responsable et je fais très bien la cuisine, comme le guacamole. Je suis un vrai petit chef! Mais j'arrive pas à croire que le bac c'est déjà fini.
Muriel
Alors que Monsieur Bacalegumm disait qu'on allait pas l'avoir.
Sylvie
Ouais mais il était bizarre.
Muriel
C'est vrai, une fois il était venu en cours en slip et c'était comme si qu'il avait pas de zizi, on était perdues.
Sylvie
Corine pourrait te le dire. Ah d'ailleurs, la voilà.
Corine arrive.
Corine
Tu parles, il a failli finir à poil... Devant des jeunes en plus...
Christian Se mettre à poil devant des jeunes c'est souvent craignos. Sauf si c'est des enfants. Ça doit être si libérant de se mettre à nu devant une école primaire. Je suis sûr que tu peux te mettre nu devant une école primaire et aucun enfant ne te jugera. On a beaucoup à apprendre d'eux, nous les adultes...
Corine Toi, alors...
2 INT. MATIN Chambre de Bernadette
Bernadette est réveillée par des cris étranges venant du grenier adjacent à sa chambre. Elle s'aventure dans le grenier. ZOOM sur un bébé blond et bien habillé, qui gueule comme une poissonnière de Ménilmontant.
Bernadette, choquée
Bah! Mais qu’est-ce que c’est que ça? Alors donc ? Hein ?
Elle brandit le bébé par les pieds.
3 INT. MATIN Cuisine
Bernadette présente le bébé par les pieds à Corine, Christian, Sylvie et Muriel.
Bernadette
Regardez ce que j’ai trouvé les copains!
Muriel
Ololo dis donc!
Sylvie
Ah ouais.
Corine
Ahah c’est un bébé!
Christian
Oui! Ah bah… C’est cocasse…
Corine
Qu’est-ce qu’on peut bien en faire, alors?
Bernadette
On peut lui demander de faire un guacamole?
Christian
Non, mais il faut d’abord le nommer. Pourquoi pas Lionel?
Sylvie
Mais t’es niguedouille ou quoi? Faut d’abord trouver son genre avant de trouver son nom!
Muriel
Je pense que c’est un peu tôt pour lui imposer un rôle, non?
Sylvie
Oui, on peut au moins déterminer son sexe.
Christian
Mais oui!
Christian sort un tableau sur lequel un pénis et une vulve sont dessinés.
Christian
Vous voyez, si le bébé a ceci (pointe le pénis) c’est un zizi! Si le bébé a ça (pointe la vulve), c’est une zezette. Eh ouais. Mais en attendant, il faut bien s’en occuper.
Ludwig-Octave entre.
Ludwig-Octave
Ah ouais on a un bébé? Trop délire!
4 INT. JOUR Salle de bain
Christian brosse les dents du bébé avec passion.
Christian
Dis “Aaaaaah” !
Le bébé ne dit pas “Aaaaaah”.
5 INT. JOUR Chambre de Christian.
Christian éduque le bébé, assis sur son lit. Il lui lit « Le Mythe de Sisyphe » .
Christian
Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux: c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie.
Christian écoute « Wati House » avec le bébé, sous le regard consterné de Bernadette, en arrière-plan.
Christian lui lit “Les rivages et marais du monde”
Christian
Le crocodile dans les marécages. Tu sais qu'il peut tuer des petits enfants, tout comme toi. Et après il les mange, les digère, et ça devient du caca. C'est pour ça que l'eau est marron. Tu vois le crocodile?
Il pointe du doigt une image de Hippopotame.
Christian (cont’d)
Il s’appelle “Hippopotame”!
C’était vraiment très intéressant.
6 INT. JOUR SALON
Sylvie et Muriel sont en face du bébé.
Muriel
Bon alors, Nous on aimerais bien savoir ce qu’il se passe chez toi. Tout Particulièrement au niveau de par-là.
Muriel pointe du doigt l’entrecuisse du bébé.
Sylvie
Surtout que si on sait pas, on saura pas quoi faire de toi. Au BAC j’ai eu 17,5/20 en Éducation Physique et Sportive, mais j’ai pas fait d’Education de petit gamin qui chiale.
Le bébé ne donne aucun signe de vie. Ludwig-Octave passe derrière lui avec un couteau.
Muriel
Bon, déjà t’es qui? T’es quoi? Comment? Hein? Peut-on séparer l’homme de l’artiste? Allez? Tu fais quoi? Quand tu vas te réveiller, hein? Tu peux nous parler?
Sylvie
Comment tu fais pour faire pipi? T’as un Eurostar ou un Eurotunnel?
Sylvie (cont’d)
Sinon on peut lui donner à boire et on voit ce que ça fait?
Sylvie va prendre un verre d’eau.
Muriel
Allez, c’est parti. Mon kiki.
Elles renversent le verre d’eau sur la gueule de con du bébé.
Sylvie
Tu fais pipi?
Muriel
Eh beh, j’ai l’impression qu’il est tout mouillé…
7 EXT. JOUR TERRASSE
Elles font sécher le bébé.
Muriel
Bon, on fait quoi maintenant?
Corine débarque.
Corine
Sinon vous mettez plus d’eau? Avec ça, iel sera obligé.e de parler !
Corine ramène un vase d’eau. Il y a au moins 2 vessies (une vessie a une capacité d’environ 500 mL) d’eau là-dedans. Sylvie place le bébé dans un récipient où on met les fruits. Elle le donne à Sylvie et Muriel, qui le versent sur le bébé.
Sylvie
ALLEZ PARLE !
Corine
TU VEUX CREVER C’EST ÇA ?
Muriel
PRENDS DE L’EAU !
Après avoir vidé le vase, Sylvie et Muriel s’en vont déçues.
Sylvie
Ça marche pas…
Corine regarde le bébé avec malice.
8 EXT. JOUR DEVANT LA POUBELLE
Alors qu’Bernadette jette un paquet de Kinder Pingui à la poubelle, elle aperçoit le bébé dans la poubelle. ZOOM sur le bébé blond et bien habillé, qui gueule comme une poissonnière de Ménilmontant.
Bernadette (choquée)
Bah! Mais qu’est-ce que c’est que ça? Alors donc ? Hein ?
Elle brandit le bébé par les pieds.
9 INT. JOUR SALON
Bernadette présente le bébé par les pieds à Corine, Christian, Sylvie et Muriel.
Bernadette
Regardez ce que j’ai trouvé dans la poubelle les copains!
Muriel
Encore? C’est la tuile!
Sylvie
Ah ouais.
Corine, imitant le cheval
Hihihihihi.
Christian
Oh non! Oh bah non… Alors ça! D’abord ça, et après ça! Ça fait beaucoup là, non? Pas au bébé… C’est embarrassant… J'apprécie moyennement ce qui se passe… C’est con, surtout pour le bébé, je lui ai pas encore appris les différents types de poubelle en plus! Aïe.
Bernadette
Mais c’est qui le minable qui a bien pu faire ça?
Christian
J’en sais rien moi! Mais une chose est sûre, le bébé a été retrouvé jeté dans la poubelle, et quelqu’un est responsable! Puisque quelqu’un lui veut du mal, on verra qui s’occupe bien du bébé. Vous allez tous cuisiner pour le bébé, et à la fin on verra qui c’est qui est méchant.
Ludwig-Octave passe derrière avec une clé anglaise.
Ludwig-Octave
Ah ouais, quelqu’un a jeté le bébé à la poubelle? C’est craignos.
10 INT. JOUR CUISINE
Chacun est devant une assiette. Christian inspecte les assiettes une-par-une.
Christian, à Sylvie.
C’est quoi ça?
Sylvie
Des pâtes délicieuses.
Christian, à Muriel.
C’est quoi ça?
Muriel
Ce sont deux Kinder pingui.
Christian, à Bernadette.
C’est quoi ça?
Bernadette
Du guacamole.
Christian, à Corine.
Miam. Mais qu’est-ce que tu nous as fait Corine? Ça me semble louche.
Corine
Mais non, c’est juste une spécialité bretonne.
Ludwig-Octave passe par là.
Ludwig-Octave
T’en es sûre?
Corine
Bien sûr, tu peux même goûter.
Ludwig-Octave
Pourquoi pas. Après tout, ça doit faire au moins douze jours depuis que je n’ai pas mangé.
Ludwig-Octave prends une bouchée. Il se met à vomir et à cracher du sang partout, sur l’assiette, sur la table, sur la fenêtre et sur ses ami.e.s. C’est pas joli à voir. J’aurais pas aimé être là. Ludwig-Octave s’effondre.
Tout le monde
Oh non, pas Ludwig-Octave !
Christian
Alors Corine? Ta recette pour le bébé n’est qu’une ruse pour s’en débarrasser, une fois de plus! Mais pourquoi?
Corine
C’est vrai, vous avez trouvé. Vous êtes vraiment très perspicace. Si j’ai voulu me débarrasser du bébé, c’est parce qu’avec lui, j’avais peur que mon parc d’attraction perde des visiteurs! Voilà, vous savez tout maintenant.
Sylvie
Allez, c’en est trop. À la cave!
11 INT. JOUR CAVE
Le groupe jette Corine à la cave. Bernadette frappe Corine avec son pied. Christian frappe Corine avec son pied. Sylvie frappe Corine avec son pied. Muriel frappe Corine avec son pied.
Sylvie
Et j’espère que tu auras appris ta leçon!
Christian
Ouais!
Muriel
Carrément, ouais!
12 EXT. JOUR JARDIN
Les quatre enterrent Ludwig-Octave.
Christian
Ça fait rire les oiseaux Ça fait chanter les abeilles Ça chasse les nuages Et fait briller le soleil
Sylvie
Ça fait rire les oiseaux Et danser les écureuils Ça rajoute des couleurs Aux couleurs de l'arc-en-ciel
Muriel
Une chanson d'amour C'est comme un looping en avion: Ça fait battre le cœur Des filles et des garçons
Bernadette
Ça fait rire les oiseaux Oh, oh, oh, rire les oiseaux Ça fait rire les oiseaux Oh, oh, oh, rire les oiseaux
Christian
C’est fini, fin de parcours.
Bernadette
Mais là on est tous plein de sang et de vomi, faudrait peut-être se laver, non?
Sylvie
Allez, à la douche.
13 INT. JOUR SALON
Bernadette, Christian, Sylvie et Muriel sont propres et mangent des kinder pingui pour le goûter.
Muriel
Avec tout ça, on sait toujours pas le sexe du bébé…
Sylvie
On a tout essayé: on lui a demandé de nous dire.
Christian
Si seulement il y avait un moyen de savoir le sexe sans prélever l’ADN sur ses cheveux pour dresser un caryotype et ainsi observer si iel possède un chromosome X et un chromosome Y ou deux chromosomes X, ou encore de lui faire un prélèvement d’hormones.
Muriel
Il semblerait bien qu’on est dos au mur, les copains…
Bernadette
On regarde son sexe.
Christian
Et l’anus?
Bernadette
Bah non, on regarde le sexe comme ça on sait.
Sylvie
Mais oui! Il suffit d’observer son sexe.
Muriel
Vous me permettez de le faire? J’aimerais bien le déshabiller, le petit minot.
Sylvie, lui donnant le bébé.
Si ça te fais plaisir.
Muriel
Merci. Et ça me FAIT plaisir.
Voilà qu’avec toute la douceur et la sensualité qui la caractérisent, Muriel déshabille le bébé.
Sylvie
Wow, je suis… épatée.
Christian
Jamais je n’avais vu une telle maîtrise de dévêtement d’enfant.
Toute la pièce se concentre sur le désapage du bébé. Quand, soudain, Muriel posa les vêtements, et constata l’organe qui s’y trouva.
Muriel
Zizi.
Sylvie
Oui, zizi. Je dirais même plus: zigounette.
Christian
C’est un Chihuahua, une Banane, un pompon, une Tour de garde, le Phare d'Alexandrie, un château d'eau, Zlatan Ibrahimovic, un arrosoir, une grue, Fabien Barthez- (interrompu)
Muriel
Paul-Didier! On peut l’appeler Paul-Didier!
Sylvie
C’est super chouette Paul-Didier! Et en plus ça marche aussi au féminin: Paule avec un e et Didière avec un e.
Muriel
Ah c’est vrai. Donc ça servait à rien, tout ce qu’on a fait? C’est malin…
Sylvie
Mais maintenant on sait comment déshabiller un enfant.
Muriel
En fait, quel que soit son sexe, ça revenait au même. Je pense que finalement, on a tous appris une leçon.
Ludwig-Octave, plein de terre et avec une machette.
Ah le bébé c’était un garçon? Eh bah dis donc…
Chacun passe devant la caméra pour expliquer ce qu’iel a appris.
Muriel
J’ai appris qu’en dépit des séparations qu’un individu peut ressentir dans une société, l’individu n’est déterminé.e que par ses propres décisions, et non la biologie, et donc qu’assigner un sexe à quelqu’un est limitant.
Sylvie
J’ai appris que pour déshabiller un enfant il suffit de pincer le haut délicatement, d’enlever les bras des manches et de descendre les vêtements. Le tout avec douceur et respect de l’autre.
Christian
J’ai appris qu’il vient un moment dans la vie de chacun dans lequel il faut prendre ses responsabilités et les accepter, afin de devenir un adulte libre.
Bernadette
J’ai appris à faire du guacamole. Christian en a fait cinq fois en quatre jours.
Corine
J’ai appris que c’était pas bien d’être méchant.
Ludwig-Octave, plein de terre
J’ai appris que plus un psychologue — un psychologue prédestiné et un devineur d’âmes — se tourne vers les cas et les hommes exceptionnels, plus est grand le danger pour lui d’être étouffé par la compassion. Il a besoin de dureté et de gaieté plus qu’avec un autre homme. Car la corruption, la course à l'abîme des hommes supérieurs, des âmes d’espèce étrange, est la règle. Or il est terrible d’avoir toujours cette règle devant les yeux. Le martyre compliqué du psychologue qui a découvert cette course à l’abîme, qui découvre une fois, puis presque toujours à nouveau et dans l’histoire tout entière, cette complète « désespérance » intérieure de l’homme supérieur, cet éternel « trop tard ! » dans tous les sens, — ce martyre, dis-je, pourra, un jour, être cause que l’homme supérieur se tourne avec amertume contre sa propre destinée, et tente de se détruire — de se faire « périr » lui-même. On remarque chez presque tous les psychologue un penchant significatif et un plaisir à fréquenter des hommes vulgaires, les hommes qui vivent selon la règle : le psychologue laisse deviner par là qu’il a toujours besoin de guérir, qu’il a besoin de fuir, d’oublier, de rejeter ce que son regard et son scalpel, ce que son « métier » lui a mis sur la conscience. La crainte de sa mémoire lui est particulière. Il lui arrive souvent de se taire devant le jugement d’autrui : alors il écoute avec un visage impassible, pour entendre comment on honore, on admire, on aime, on glorifie, là où il s’est contenté de regarder. Ou bien il cache encore d’avantage son mutisme en approuvant expressément une quelconque opinion de premier plan. Peut-être le caractère paradoxal de sa situation s’approche-t-il tellement de l’épouvantable que la masse, les civilisés, les exaltés, apprendront de leur côté la haute vénération, quand lui n’a éprouvé que la grande pitié à côté du grand mépris, — la vénération pour les « grands hommes » et les bêtes prodigieuses, à cause desquels on bénit et on honore sa patrie, la terre, la dignité humaine et soi-même, proposant ces hommes comme modèle et comme système d’éducation à la jeunesse, voulant façonner la jeunesse d’après eux… Et qui sait si jusqu’à présent, dans tous les cas importants le phénomène ne s’est pas produit : la multitude adorait un Dieu, — et le « Dieu » n’était qu’une pauvre victime ! Le succès fut toujours un grand menteur, — et l’« œuvre » elle-même est un succès ; le grand homme d’État, le conquérant, l’inventeur sont déguisés dans leurs créations jusqu’à en être méconnaissables. L’« œuvre », celle de l’artiste, du philosophe, invente d’abord celui qui l’a créée, que l’on suppose l’avoir créée ; les « grands hommes » tels qu’ils sont honorés, sont de mauvais petits poèmes faits après coup ; dans le monde des valeurs historiques règne le faux monnayage. Ces grands poètes par exemple, les Byron, les Musset, les Poë, les Léopardi, les Kleist, les Gogol (je n’ose nommer de plus grands noms, mais c’est à eux que je pense), — tels qu’ils sont, tels qu’ils doivent être, comme il semble — hommes du moment, exaltés, sensuels, enfantins, passant brusquement et sans raison de la confiance à la défiance ; avec des âmes où se cache généralement quelque fêlure ; se vengeant souvent par leurs ouvrages d’une souillure intime, cherchant souvent par leur essor à fuir une mémoire trop fidèle, souvent égarés dans la boue et s’y complaisant presque, jusqu’à ce qu’ils deviennent semblables aux feux follets qui, s’agitant autour des marécages, se déguisent en étoiles — le peuple les appelle alors idéalistes, — souvent en lutte avec un long dégoût, avec un fantôme d’incrédulité qui reparaît sans cesse, les refroidit et les réduit à avoir soif de gloire, à se repaître de la « foi en eux-mêmes » que leur jette quelques flatteurs enivrés. Quels martyrs sont ces grands artistes et en général les hommes supérieurs aux yeux de celui qui les a une fois devinés ! Il est bien compréhensible que, pour la femme — qui est clairvoyante dans le monde de la souffrance, et malheureusement aussi avide d’aider et de secourir bien au-delà de ses forces, — les grands hommes aient été une proie si facile aux explosions d’une compassion immense et dévouée qui va jusqu’au sacrifice. Mais la foule, et surtout la foule qui vénère, ne les comprend pas, et elle charge cette pitié d’interprétations indélicates et vaniteuses. Aussi la compassion se trompe-t-elle invariablement sur sa force : la femme voudrait se persuader que l’amour peut tout, — c’est là sa superstition propre. Hélas ! celui qui connaît le cœur humain devine combien pauvre, impuissant, présomptueux, inhabile, est l’amour, même le meilleur, même le plus profond, combien il détruit plus qu’il ne réconforte ! — Il est possible que, sous la fable sainte et le déguisement de la vie de Jésus, se cache un des cas les plus douloureux du martyre de la conscience de l’amour, le martyre du cœur le plus innocent et le plus avide, auquel ne suffisait aucun amour humain, du cœur qui désirait l’amour, qui voulait être aimé et rien que cela, avec dureté, avec frénésie, avec de terribles explosions contre ceux qui lui refusaient l’amour. C’est l’histoire d’un pauvre être insatisfait et insatiable dans l’amour d’un être qui dut inventer l’enfer pour y précipiter ceux qui ne voulaient pas l’aimer, — et qui, enfin éclairé sur l’amour des hommes, fut forcé d’inventer un Dieu qui fût tout amour, totalement puissance d’amour, — qui eût pitié de l’amour humain parce que cet amour est si misérable, si ignorant ! Celui qui sent ainsi, qui connaît ainsi l’amour — cherche la mort. Mais pourquoi poursuivre des choses aussi douloureuses ? En supposant qu’on n’y soit pas obligé. —
Muriel
On dirait que tout est revenu à la normale!
Tout le monde rigole. FIN.
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