#J'ai des ami.es et de la famille avec qui ça ne ce passe pas comme ça et j'en suis heureux
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Les relations sont une course contre la montre / On les consommes comme un Mcdo
ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit comme ça j'espère que ce texte trouvera une "oreille"
J'ai l'impression que le "feeling" qu'on peut avoir avec des personnes peut se perdre très vite, quand tu ne vas pas à leur rythme, ou bien quand tu "casses" ce rythme. On peut parler ensemble tous les jours, ou du moins régulièrement, mais si je te réponds plus pendant un temps (chose qui arrive souvent et c'est jamais personnel, c'est juste moi et je ne comprends pas pourquoi je suis comme ça et je me déteste d'être comme ça.).
Et bien ce "feeling" va se casser. Et il y a comme un engrenage que tu dois relancer, c'est pour ça que je n'aime pas les échanges virtuels en continu, tu dois toujours maintenir une sorte d'intérêt, sinon tout le potentiel de la relation part dans le néant.
Je trouve qu'il y a une réelle pression à répondre vite, pourquoi ? Parce que l'autre t'oublie ou il se lasse, encore une fois, on fonctionne de façon très consumériste. On veut tout, tout de suite, et il y a une date de péremption, il y a un temps imparti, il y a comme "tu as été trop lent, je suis passé à autre chose tu ne m'intéresse plus" ; en fait, c'est comme au McDo, tu ne supportes pas d'attendre ton repas plus de 10 minutes, et si tu attend trop de temps, tu en as même plus envie. L'analogie est drôle, on consomme les gens comme des McDo, on les veux tous, tout de suite maintenant et après on les digère mal, et s'ils mettent trop de temps à arriver, on ne prend pas de plaisir.
Le temps, c'est de l'argent ? Oui, mais pas que. Le temps, c'est aussi l'importance, tu es aimé si tu es le plus rapide, le premier à réagir, à être présent, à répondre. On ne veut plus prendre le temps de connaître et d'apprécier les gens, tant on veut les consumer aussi vite qu'on les a découverts, c'est comme tout. Pourquoi beaucoup ont la flemme de voir un très bon film 3h, mais disent oui à un film médiocre de 1h15 ? Pour les mêmes raisons. Et c'est à l'image de nos relations d'aujourd'hui, on ne connaît même pas son propre entourage, tu ne connais même pas les passions de tes propres "ami.es" ni de ta famille. Voilà pourquoi j'y vais parfois à reculons avec les nouvelles (pas que) personne dans ma vie ou autour, ou bien que j'arrête. Parce que je sais que je ne vais pas forcément avoir l'énergie de me battre pour maintenir une forme d'intérêt qu'a la personne pour moi, forcément je suis (de)nouveau dans sa vie, et la (re)nouveauté attise la curiosité, puis quand tu connais... Tu te lasses, ou pour ce qui est de mon cas, on découvre à quel point je suis inconsistant, banal et sans intérêt voir médiocre et méprisable, mais des gens restes pour je ne sais qu'elles raisons, sûrement car on aime avoir cette personne de bon coeur sur qui on sait qu'on compter et piétiner à la fois. Tel un chien qui reviens pour des caresses malgré que tu l'es tapé avant.
Ou l'énergie d'être le seul à maintenir une relation qui probablement ne va exister que dans ma tête, car moi je m'attache, j'ai décris un comportement que j'ai observé, que ne je fais pas, du moins pas totalement, car je pense qu'on est tous un peu comme ça à cause de notre système.
Alors parfois j'abandonne, car je sais que j'ai mis trop de temps à répondre aux messages, ou que je n'ai pas pu être assez présent à tout les événements, à toutes les soirées, que je n'ai pas assez liké ou commenté.
J'abandonne aussi d'avance, car je ne serai pas à la hauteur, je ne pourrais pas te parler h24, tout simplement car je ne suis pas doué pour ça, j'admire ceux qui peuvent entretenir des conversations. ça me rend triste aussi, je vois cette amie avec qui je parle tout les jours, enfin, parlait... Plein de vocaux, elle pourrait disserter sur la pluie et le beau temps, et tu as moi... Moi qui ne peux pas parler autant, qui n'arrive pas à parler de sa journée plus de 10 min et encore parce que il y a juste rien d'intéressant à dire. En fait c'est ça, j'ai rien d'intéressant à dire, et je ne le suis déjà pas moi même, je suppose que ça s'apparente à de l'ennui. Je ne m'ennui pas des autres, je m'ennui des conversations superflues, inutiles...
Je m'ennui de beaucoup de choses, mais pas des gens.
Moi ça me va d'être chill avec toi en silence, ont est pas obligé de casser absolument ce silence, c'est là où je ressens une vrai connexion, quand on peut-être ensemble en silence sans que ça soit gênant, que ça soit même agréable, le plaisir d'être ensemble.
Alors il y a des personnes avec qui ça s'arrête, d'autres avec qui ça ne (re)commencera jamais, parce que je n'ose pas et que je sais que c'est perdu d'avance.
À toutes nos histoires mortes avant d'avoir démarré. Et à toutes nos histoires mortes dans l'oublie au fond de ce portable.
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Bon je fais ça et juste après, un bilan de l'année, comme d'hab, ça ne sert à rien de lire, je note ça surtout pour moi.
Et de nouveau, les petites explications d'usage : le level 10 est un outil de développement personnel qui propose de définir 10 domaines de la vie, leur mettre des points le moins subjectivement possible et trouver des moyens d'augmenter ces points pour un ou plusieurs domaines.
Je fais ça depuis des années, régulièrement et ça m'a permis beaucoup de changements parce qu'il y a parfois tellement de trucs qui ne vont pas et qui s'imbriquent les uns dans les autres que c'est parfois compliqué de savoir par où commencer. Le level 10 permet de faire des liens et de noter des solutions et des moyens d'y arriver.
A chaque fois que je le fais, je garde un œil sur la fois précédente pour savoir si j'ai mis en pratique les solutions auxquelles j'avais pensé.
Alors c'est parti:
1. Couple 7/10, on était à 3/10.
Ça va mieux. Des choses ont été mises à plat, la quiétude est de retour chez nous. On passe même un peu plus de temps ensemble. Il a des collègues, un en particulier, dont la femme est hyper chiante et castratrice et il se rend compte que je suis assez cool malgré que je n'entre pas dans la normalité qu'il attend. Il se dit que la normalité est peut-être chiante, finalement.
Autre chose : cette semaine ça va vraiment bien et je pense que mon doigt amoché n'y est pas pour rien. Je suis habituellement très indépendante et organisée, je gère énormément y compris les trucs plus lourds, et cette semaine ma main gauche est +- HS, et je dois demander de l'aide, voire même le laisser faire certains trucs et mon côté perfectionniste doit se mettre en veilleuse un peu. Peut-être que ça lui fait du bien de se sentir plus utile à l'organisation du quotidien. Bon c'est sévère ce que je vais dire mais c'est pas dit qu'il tiendrait comme ça si j'étais dépendante pendant un ou deux mois, là ça ne fait qu'une semaine.
Cette année je vais prendre ma semaine de congés en même temps que lui, c'est dire si ça va mieux...
2. Amitié/famille, ça va ça va. 9/10, comme la dernière fois.
Concernant "les gens", les connaissances, je crois que je commence à me résigner en fait. Les gens viennent et puis s'en vont. Certains restent. Tant mieux, et tant pis pour les autres, et tant pis pour moi, mais ce n'est pas grave, j'en sais rien en fait, c'est mon cœur qui s'endurcit peut-être.
2022 a été la pire année de ma vie au niveau relationnel. J'ai souffert, je souffre encore de l'absence de certaines personnes. J'essaie d'en tirer enseignement mais plus on avance et moins j'ai envie de compter sur les autres. Impossible de savoir si c'est un bon bilan ou pas.
En tout cas, rien n'a changé depuis le dernier level 10: j'ai quelques ami.es précieux.ses, j'ai de bonnes relations professionnelles avec les gens avec qui je bosse, je suis ravie de ma relation avec l'ado, pour l'instant (restons prudents), je n'aime pas particulièrement les fêtes de famille mais la dernière fois qu'on a vu mon frère, je me suis bien entendue avec ma belle sœur, et leur fils est adorable donc on a passé un bon moment. Les points ne changent pas, du coup.
Pas d'objectif ici, j'espère m'adoucir un peu mais c'est un peu reposant aussi d'avoir un coeur de pierre.
3. Santé 7/10, je perds un point, j'ai l'impression d'être en fin de garantie.
C'est pas juste mon doigt ou ma cheville, c'est plutôt un bilan de comment je me sens physiquement. Je manque de sommeil, je manque de temps pour du sport, je manque de courage pour aller marcher seule, j'oublie de boire de l'eau, je n'ai toujours pas vu de cardiologue ni de gynéco. J'ai annulé le dentiste parce que je dois aller chez le médecin pour mon doigt justement ce lundi. Bon 7/10 c'est rien de dramatique et effectivement, des choses relatives à mon corps ont changé positivement en particulier en faisant du trapèze et de l'équilibre mais je ne parviens pas encore à me sentir vraiment bien. S'il fallait mettre des objectifs ici, ce serait de marcher deux fois par semaine quelle que soit la météo (mais je ne vois pas quand), et insister sur le renforcement musculaire et les étirements pour gagner en efficacité au cirque.
4. Environnement 7/10, je perds un point.
La maison est limite vivable en ce moment parce qu'on vide encore et encore l'appartement de mes beaux parents, ça prend une plombe parce qu'on ne sait s'y mettre que le we, mais les objets transitent par chez nous pour être lavés et aller ensuite soit dans une donnerie, soit à l'étage en attendant d'être vendus. Et j'ai du mal avec tous ces vieux brols dans la maison. Je ne suis pas particulièrement feng-shui mais ça me bouffe mon énergie d'avoir autant d'objets autour de moi, j'ai envie de calme pour mes yeux, j'ai envie de prendre la maison et la secouer au dessus d'une grosse poubelle et recommencer à zéro.
On avait comme projet de faire pousser nos légumes à partir du printemps prochain et ça se fera, mais petit à petit. Donc pas d'autosuffisance prévue en 2023 parce que la barre est trop haute et que je préfère y aller doucement.
5. Don de soi. Pfff. Flemme.
C'est toujours le même questionnement sur ce qu'est le don de soi et puis finalement à quoi ça sert? Être sympa ? J'ai plutôt l'impression que plus on donne de soi et plus on se fait marcher dessus. Le must de l'année aura été d'écouter, écouter, écouter, et puis quand même s'en prendre plein la tronche. Écouter écouter, et puis ne pas pouvoir s'exprimer quand c'est à mon tour d'avoir besoin. Être contente pour certains quand ils me parlent de leurs joies, et le jour où c'est moi qui suis contente pour quelque chose qui me concerne, entendre que "non mais le prends pas mal mais ça ne m'intéresse pas ton truc".
Mais c'est mon impression du moment, dans le pessimisme du moment. Je dois apprendre à trouver un juste milieu. Ça va bien avec ce que je disais plus haut dans le point sur les relations avec les gens. S'en foutre, c'est la clé.
6. Loisirs, 7/10 comme l'autre fois.
Le cirque me fait du bien et du mal en même temps, parce que c'est compliqué et ça m'impose pas mal d'abnégation. Je prends sur moi pour continuer, parce que je suis cassée de partout et je suis un peu déçue de ma condition physique, mais c'est surtout relatif à mon impatience. En vrai, j'ai beaucoup progressé mais je veux encore plus.
Je devrais prendre énormément sur moi aussi si je devais arrêter le cirque. Du coup je continue.
Je n'ai pas d'autres loisirs, il faut absolument que je me mette un créneau qqpart pour marcher, faire un peu de muscu et ça rejoint le point "santé".
Suite à l'objectif précédent, j'ai lu un peu plus, donc je vais continuer comme ça.
J'ai aussi commencé la sculpture sur bois mais pour l'instant ça m'a co��té un doigt donc c'est en stand by. Par contre j'aime beaucoup la façon de voir et de réfl��chir les choses, qu'on acquiert en entraînant le fait d'imaginer les étapes d'une sculpture. Retirer de la matière pour créer quelque chose, c'est une réflexion inverse à mon habitude.
7. Job: 9/10 encore, voire 12/10.
J'ai beaucoup de boulot, beaucoup de projets, c'est grisant. Le 12 veut surtout dire que j'en ai un peu trop mais c'est pas plus mal, ça occupe l'esprit.
J'ai des patients dans deux bureaux différents, je m'étonne encore régulièrement que mes prises en charge fonctionnent et que les enfants progressent. Bientôt des adultes autistes dans une institution pendant une matinée par semaine. Bientôt aussi des ateliers de jeux sous différentes thématiques pour les enfants, avec ou sans les parents, mais aussi créer et donner des formations pour les professionnels de l'enfance qui souhaitent utiliser des jeux de société de façon pédagogique.
Si tout ça payait bien ce serait génial mais j'ai pas envie de casser l'ambiance dans le point "job", il y aura le point "finances" pour ça ^^
Ah beh justement,
8. Finances : 5/10.
Je perds deux points ici parce que j'ai eu une tuile qui n'est toujours pas résorbée et on est fin décembre. Ça finira bien par s'arranger mais en ce moment c'est plutôt très stressant parce que ça va dépendre de la patience des organismes qui perçoivent toutes les taxes, assurances et frais divers. Et on est fin décembre du coup les délais sont courts et les mutuelles des patients me paient mes honoraires au lance-pierres et de façon très irrégulière. Parfois en deux semaines, parfois en deux mois après avoir envoyé les factures. Pas l'idéal pour planifier des paiements importants comme ceux que j'ai à faire.
9. Philosophie.
J'ai renommé le point "spiritualité", mais j'ai paaaas le teeeemps de penseeeeeer ! Allez hop zéro pointé/10. C'est mal !
10. Lecture : pareil qu'avant et qu'avant et qu'avant, 7/10.
Objectif : lire encore. Lire de la philo, tiens, ça nous fera d'une pierre deux coups.
Et sinon concernant le bilan 2022, je crois que c'est l'année de la sortie de zone de confort:
Les peines qui endurcissent le coeur
Le voyage de deux semaines nomades en Italie
Le trapèze et le fait de malmener mon corps pour mieux le contrôler, mais aussi d'être la dernière arrivée dans un cours et donc d'être la moins douée, et aussi le fait d'être la plus âgée du cours (je déteste ça), ça fait vraiment beaucoup de choses auxquelles je ne suis pas habituée.
Les projets pros relatifs aux deux endroits où j'ai fait des burn-out. C'est pour 2023 mais ça concrétise ma guérison, et ça m'impose aussi de ne pas refoncer dans le mur et donc de ne pas trop donner, rester vigilante, m'analyser beaucoup.
Le projet de créer des formations pour des personnes qui travaillent dans le même domaine que moi, c'est pour 2023 aussi mais rien que le fait d'avoir ce projet règle mes comptes au moins en partie avec mon syndrome de l'imposteur.
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CECI N'EST PAS UN FILM (D'HORREUR)...malheureusement...
Quand on s'est dit ( avec les potes de l'atelier) qu'on allait écrire un blog collectif de confinement j'ai tout de suite dit: QUELLE PUTAIN bonne idée!
J' ai plein de choses à dire. Des choses drôles, cinglantes, incisives ... mais la vérité c'est que ...
Rien ne vient...
Walou.
Nada.
La lose
PAGE BLANCHE!
ça ne m'était jamais arrivé ...
Et pourtant j'écris depuis le siècle dernier.
(ça fait classe d'écrire "siècle dernier" qd mm... ça sonne époque victorienne, Proust, le romantisme tout ça alors qu'en fait... pas du tout)
écrire sur une pandémie ça ne devait pas être sorcier. Des films d'horreur j'en ai vu plein et des films catastrophes encore plus.
Alors c'est quoi mon blème?
En plus, j'ai pas du tout envie d'écrire que je me réveille tous les matins avec le trouillomètre à zéro parce que maladie rime avec mort mais moi la mort, ça m'fout sérieusement pas les jetons, ok?! Parce que:
NON...
En vrai ce qui me turlupine depuis quelques jours, c'est de me rendre compte à quel point la plupart de mes ami.e.s sont con.ne.s ( des parisien.ne.s mais ce n'est qu'une pure coïncidence)
Et dieu seul sait si je les aime mais ils sont cons.
C'est dur de se dire ça. Ce sont mes ami.e.s, je les aime mais il faut regarder la vérité en face: en cas d'invasion de zombaks façon World War Z, je ne donne pas cher de leur peau...
Et encore moins de la mienne si je teste la survie en mode coop avec eux.
Ils n'ont aucun bon sens. Ils, elles (je vous assure qu'en matière de connerie la parité est parfaite) se comportent comme les personnages les plus débiles et les plus égoïstes des films d'horreurs.
De véritables clichés!
Ne sortez pas!
ils, elles sont sortis. "De tte façon, on craint rien, on est jeunes!"
Restez chez vous !
Ils, elles ont fait l'apéro aux Buttes de Chaumont. " Oh ça va, il fait beau, je vais pas rester chez moi à cause d'une grippe?!"
Gardez vos distances!
IIs, elles se sont entassés à l'aéroport ou à la gare pour s'isoler au vert... " Ben quoi?!"
Bon ... j'avoue... rester confiner dans un 9m2 à Paname alors que t'as une maison de campagne, y'a pas photo... mais quand même...
Et vu que les grands esprits se rencontrent toujours: ils sont plus 200 000 parisiens (y'a pas que mes ami.e.s dans le lot, alors prenez aussi votre part de responsabilité, hein!) à avoir eu cette brillante idée de répandre le COVID un peu partout en France. ( SO cliché!)
Il paraît mm qu'il y a eu un embouteillage monstre sur le pont de l'île de Ré (cliché!) et que désormais la question du ravitaillement de denrées deviendrait problématique sur l'île... je passe sur le fait que l'hôpital a seulement 60 lits et 2 respirateurs artificiels.
Et les habitants de l’ile de Ré doivent être en mode:
Bien sûr, certain.e.s de mes ami.e.s sont surfers et devinez ce qu'ils ont fait une fois arrivé.e.s à destination...
Maillot, saucisses, rosé, bronzette: LES VACANCES, QUOI!!!!
Dans les films d'horreurs, les gens qui ont ce genre de comportements (déjà ils nous énervent et dieu merci) meurent en 1er... Bon parfois ils font buter leurs copains avant parce que bien sûr, il faut bien les sauver un moment ou un autre ... mais ils finissent par crever.
Mais dans un film, il y a une raison à ça: si tous les personnages agissaient en bonne intelligence, il n'y aurait pas de conflit, pas de tension, pas de mort et donc pas de film.
En bref, on se ferait chier!
Mais...
Ceci n'est pas un film (d'horreur)... malheureusement...
Bon confinement, les ami.es!
P-S: je tiens à préciser que je n'ai rien contre les parisiens, et les ai même en haute estime. D'ailleurs, dans ma famille, on est parisiens de père en fils depuis 1955...
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Il est interdit de sortir sauf pour travailler ou maintenir son corps en état de travailler. Car les raisons médicales, l'heure de footing, c'est bien de ça dont il s'agit : que le corps reste fonctionnel. Souvenez vous, c'était il y a quinze jours à peine, ils n'ont pas dit : "Et vous aurez le droit de sortir, seul.e évidemment pour des questions de distance physique, vous balader pour prendre l'air, regarder le ciel, sentir la ville ou la campagne sous vos pieds." Ils ont parlé du droit de sortir pour faire de "l'exercice physique". Si tu sors en jogging, baskets et ipod dans les oreilles, on ne te contrôleras pas. Si tu as acheté l'uniforme du joggeur, tu donnes une bonne preuve visuelle de ta citoyenneté républicaine. Sois blanc.he, évidemment : si tu sors en jogging-baskets-écouteurs et que tu es arabe ou noir.e, l'uniforme veut dire autre chose dans les yeux policés. Les courses de première nécessité, c'est ça aussi : maintenir le corps. Un flic a mis l'amende à une femme qui n'avait acheté "que" des serviettes hygiéniques. Ah oui, il y a ça, aussi : la définition de ce que sont les "courses de première nécessité" est laissé à l'arbitraire de chaque uniforme bleu dans la rue. Gardons ça en tête, quand on aura peut être à nouveau le droit de sortir comme avant, que pendant quelques mois, la police dans les rues aura régné sans partage, plus que jamais. Bon courage pour chaque contrôle où lea fonctionnaire de l'état, en face de vous, aura décidé que vous avez tort. On perd déjà aujourd'hui face à ça. Mais dans quelques mois, blanches et blancs vont sans doute découvrir en masse ce qu'ielles découvrent ces jours ci au compte goutte. Nous vivons actuellement dans un état policier. Il est dit que c'est provisoire, le temps du confinement. Il est dit.
Il est interdit de sortir, il faut revenir à l'étymologie de "sortir". La première proposition du Littré est "passer du dedans au dehors." Qu'est-ce qu'un jardin ? Si je quitte la cuisine pour aller manger au soleil, sous les arbres, je passe du dedans au dehors, et je le dis : "je sors avec la couverts, prend le la sauce !". Mais ça n'est pas cette définition qu'accepte la propriété : pour elle, je suis toujours dedans. Il y a celles et ceux qui ont accès à du dedans-dehors, et celles et ceux qui ne l'ont pas. Etrangement, les premièr.es se font peu contrôler leurs sacs de courses ; étrangement, les second.es sont incroyablement majoritaires parmis celleux qui ont un justificatif patronal quant à la légalité de leur présence dans les rues. Je ne sors pas, pas même cette fameuse heure quotidienne pour garder le corps performant, par peur que mon regard suffise à déclancher l'arbitraire lors d'un contrôle policier. Il est hors de question que je m'autoauthorise sur une autofeuille mal autorecopiée à sortir en spécifiant le nom qu'on m'a donné, mon adresse (surtout pas mon adresse), mes dates et lieux de naissance. Car savoir où je suis né.e lutte contre la diffusion du virus. Il y a que les paranoïaques comme moi qui refusent de regarder en face la vérité médicale.
Il est interdit de sortir des espaces privatisés par le régime de propriété pour que le virus ne tue pas. Pour que le virus ne tue pas les gens, tous les gens dont il pourrait attaquer les poumons. Pour qu'il ne tue pas Patrick Deveijdan, pour qu'il ne tue pas les gens quelle que soit leur classe sociale. Car le virus n'est pas comme la malnutrition, la tuberculose ou le cancer de l'ouvrier, il tue sans frontières de classe. Il faut donc protéger les gens, puisque les puissant.es et leurs soutiens, ces "classes moyennes" dont le nom est une négation des interêts de classe, sont susceptibles d'être touché.es. Les bateaux qui sombrent sur la mer Méditerranée continuent ils de naviguer ? De sombrer ? Le Sida de tuer dans les pays où les remèdes coûtent trop cher pour l'absence de Sécu ? Le Virus est Puissant ! Il a repoussé ces questions, déjà à la marge, dans le néant.
Car c'est là le point aveugle de cette pandémie. Des mesures sont prises pour sauver des vies. Mal prises, prises trop tard, sans doute. Mais prises. La vie des intégré.es à la marche du monde, au récit dominant, est chamboulée. Ma vie est chamboulée. Je déteste cette situation. Je la déteste. Mais : je vis dans les limites visibles de la société. Les mesures prises ne mettent pas en danger ma survie. Je ne me retrouve ni sans toit ni sans nourriture ni sans ami.es famille proches je suis aimé.e je mangerai à ma fin j'ai un radiateur dans ma chambre pour ce jour de mars où il a neigé. Les mesures prises me font chier. Elles ne mettent pas ma vie en danger. Il faut sauver des vies. Quelles vies ? Qu'est-ce qu'une vie veut dire ?
Vivre dans un mouroir abandonné.e de toustes et par dessus, recevoir ce dernier coup sur la gueule : les vieilles et les vieux des mouroirs sont confiné.es dans leurs chambres. Sauver la vie physique pour qu'un peu plus de désespoir se loge dans le coeur ? - c'est tuer. On en parle, des abandonné.es qui meurent de chagrin ces jours ci ?
Vivre seul.e dans son studio avec sa dépression et l'interdiction de danser avec d'autres corps, de militer pour donner du sens à l'absurde ressenti, de parler à des inconnu.es pour peupler sa solitude ? On en parle, des abandonné.es qui se suicident ces jours ci ?
On en parle, des prisonnièr.es à qui la ministre de la "justice" supprime d'un coup sec, comme ça, le droit de demander une libération anticipée, dans les conditions ignobles que l'on sait être celles des prisons françaises ? On en parle, des prisonnièr.es des camps de concentration français où l'on parque, au mépris même du droit français, les exilé.es ? On en parle, des patient.es psy qui décompenssent, pètent les cables, explosent ? Des accros qui ne peuvent ni se fournir, ni se sevrer, parce que pour se sevrer il faut le pouvoir, être accompagné.e ?
On en parle, de celles et ceux qui vivaient déjà dans les marges et qui sont repoussé.es au delà des marges, c'est à dire dans l'invisible et le comme-inexistant, parce que pour sauver des vies intégrées on met en place des structures de fonctionnement qui précipite vers la mort celles et ceux qu'on pousse dans le néant ?
Ou pour dire plus simplement, combien de morts de sacrifiables y aura-t-il pour éviter la mort de celleux qui ne doivent pas mourir ?
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