#Hurleur
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saltysphinx · 2 years ago
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voluxpa · 8 months ago
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-- TUMUL -- déesse des vents; silhouette féminine dont les traits sont voilées, tunique l’englobant de la tête au pied. souvent invoqué par les marins avant de prendre la mer afin de s'assurer de sa grâce pour des vents cléments. animal totem : l’albatros hurleur.
crédit icons : LUX, crédit idée : GAZAL. nb; cette déesse est une invention sortie d'une imagination fertile et incroyable. je ne peux que vous encourager à zieuter ses pl sur le serment de l'encre que je vous joins en commentaires.
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crazyfeathers · 6 days ago
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Le Portrait Chinois de Cirillo
Toujours plus haut
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Nature 
S’il était une saison ? Hiver
S’il était un animal ? Un singe hurleur 
S'il était un élément ? Electricité
S'il était une pierre précieuse ? Œil de Tigre
S'il était un végétal ? Châtaignier
S'il était un paysage ? Un centre d’affaire
Sens
S'il était une couleur ? Marron
S'il était un son ? Rigoletto, Acte III : La donna è mobil 
S'il était une odeur ? Un parfum capiteux
S’il était une matière ? Le papier des billets de banque
Quotidien
S'il était un objet ? Statue de buste d’un empereur romain
S'il était une boisson ? Porto
S’il était un moment de la journée ? Onze heures du soir
S’il était un vêtement ? Une montre en or
S’il était un aliment ? Un piment
Caractère 
S'il était un défaut ? Malhonnêteté
S’il était une qualité ? Créativité
S’il était une mauvaise habitude ? La flatterie
S’il était un sentiment ? Envie
Imaginaire 
S’il était un livre ? L’art de la Guerre, Sun Tzu
S’il était un conte ? La Poule aux Œufs d’Or
S’il était une créature fantastique ? Minotaure
S’il était un personnage de Disney ? Le Roi (Cendrillon)
S’il était un film ? Le loup de Wall Street
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sculptures-sur-fer · 9 months ago
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Hurleur Année 2024 VENDU
©by Lisbeth Gasser
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lupitovi · 2 years ago
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Ernest Pignon-Ernest - Arthur Rimbaud
Un renonçant surgit du saccage de Paris La lèvre lourde d'un décès Un renonçant à godillots et haillons Un abandonneur. L'ennui violent L’encoche du dégoût Le canif des yeux Il n'eut temps d'aucun spleen sauf cette hargne muette celte et concubine des pierres. Ce front ? La lenteur d'avant le coup de poing et le sac des ateliers. Cette bouche ? Le goût du non La manie de l'assez Le rompre là. Lord ovale aux yeux pâles Ramparé d'absinthe et de vers latins Exilé de soi dans le temps des fabriques Il opère solitaire Le bris des machines Le casse du poème
    Rimeur tourné voyou, il serre le poing sur le talisman de l'adolescence et les rêves perdus sur la route de Java, rhétoriques et dieux nègres, la peine est rendue, Paris mort sous Bismarck et Thiers, c’est relègue à vie et comment vivre sous le ciel fermé à demi ?     Un exilé attend sur le ponton, sac sur l'épaule.     L'or des poésies est ce mâchefer.     Le dédain est ce bouclier, la meilleure paroi, cette moue pariétale une pose avare que le dessinateur ressuscite par le protocole du noir gras et la couche légère.     Ernest ressuscite Arthur selon l'esthétique du coup de vent. Il place l'écorché dans la lenteur du monde et le sale des rues. Une chute, le voile matinal, une chute du papier le plus pauvre qui soit. Ernest abandonne Arthur à la déprave des villes. Sur le papier de médiocre blancheur prélevé dès l'aube dans les ateliers de linotypie.     Harpon des proses futiles     Estoc des filles     Yeux durs à désarçonner les assis.     Affiches, écorces de spectacles et polices civiques, vanteries des gloires, cirques, lassos, les jongleries. Chromos dessus les palissades avilies de crevures et de déchirements. Lézardes d'eau sur les crépissures, les climats assaillent, ciels, pluies, poussières et foins, pistils, sulfures.     L’urbaine pollution.     L'action byzantine des salpêtres sous la glu.     Sur ce chaos d'images et de typographies sommes laissés à surir, sur ce rêve perdu, les Versaillais ont gagné il y a un siècle et hier, ils insistent à toutes les issues, ces sirènes, ces panneaux nouveaux, la ville française est maçonnée de cette obsession, l'élimination des populaires et dédaigneux.     Ernest soumet l'enfant à l'usure du climat, infante canaille et frère à tous, sous l’œil des piétons et les coches hurleurs. Il refait l'ossature de Iange. Ernest endurcit le bibelot romantique vulgaire, c'est l'abandon des joues lascives pour le creux de la faim, c’est ce matin que la troupe disperse la barricade et la fumée du songe révolutionnaire.     Ernest remet l'escarpe dangereuse sous les ciels non purs de Charleroi et Paris, il fait sa louange et rejoue le sacrifice de l'éternelle gueuserie.     Ernest plonge Arthur aux yeux pâles dans l'abjection des rues.     Joues graissées de sucs. Nargue froide. Morgue engorgée dès la première pluie. Suies automobiles, onctions solaires et mercurielles, averses, crochets. L'ordalie, puis la griffe des assainisseurs de la mairie.     Rimbaud selon Pignon surgit vite et disparait. Usé, rincé, brûlé. L'œuvre est cette fibre promise à détrempe sur les murs morts soutenus d'étançons.     Un poète mitoyen de la pierre et du vent     Enfant lierre sous la persécution du climat     Halogénures et gemmes calcaires sous l’écaillis     L'insolence ?     Un élixir tourné.     L'iris soufre et or. Une cavale triste nourrie de gros pain. L’œil des crevards blêmes de faim et vacants à toute loi. La tristesse prolétaire. Le climat intime est cette tristesse des hommes de peine. Arthur dénonce le loyer poétique et chiffonne l'avis de déguerpir. Où finir mieux ?
— Philippe Bordas - Le goût du non 
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theiloveyousong · 2 years ago
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do you know this man
oh it’s my good buddy bébé hurleur!!
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jojobegood1 · 1 year ago
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A LA RECHERCHE DU SINGE HURLEUR - (Documentaire Animalier)
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🥰⚘️🌷 JOLIE BESTIOLE
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nnjzz · 1 year ago
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TERRINE + BÂTON XXL + KÄPPAR + CARBON SINK
SAMEDI 28 OCTOBRE
Le Non_Jazz
TERRINE BÂTON XXL KÄPPAR CARBON SINK à LE GÉNÉRATEUR 16, rue Charles Frérot 94250 Gentilly
20:00 portes
20:30 ACTION !
Accès facile : multitude d'options  :  Bus 57 arrêt Verdun-Hugo M° Place d'Italie + Bus 57 Tram T3a arrêt : Poterne des Peupliers ( + ~8 minutes à pied ensuite )  RER B Gentilly En tête d'affiche : deux activistes très impliqués de la " scène amiénoise " et que normalement, " on-ne-présente-plus ", Claire et Roman sont tous les deux ex-HEADWAR, forment le duo ME DONNER, organisent / sonorisent les concerts à l'Accueil Froid ou à la Briquetterie et ne cessent quasiment jamais de tourner avec leurs divers projets et avatars : leur duo ME DONNER, leurs solos respectifs ou autres collaborations multiples avec d'autres allumés du Non_Jazz.
TERRINE
aka Claire Gapenne : joue ou joua aussi avec / dedans : HEADWAR, ME DONNER, JAZZOUX, COUSTEAU TWINS... "Passionnée de danse, d'art et de performance elle se produit dans la scène expérimentale depuis 2012 notamment dans le groupe rock industriel Headwar avec qui elle découvre d’autres façons d’aborder la musique. Au sein de l’Accueil Froid, elle développe de nouveaux projets et organise de nombreux concerts programmés. A partir de 2013 elle monte son projet solo Terrine avec lequel elle tourne et développe une musique spontanée et immédiate. Entre no wave et musique improvisée, c’est à partir de 2014 qu'elle forme avec Romain Simon Me Donner, avec lequel ils expérimentent une musique répétitive, transe, aux sonorités industrielles mais aussi électronique où l'improvisation jazz n'est jamais loin."
( Third Type Tapes ) 
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BÂTON XXL un des nombreux projets du très actif et très talentueux Romain"Je-ne-tiens-pas-en-place" Simon, ( aka La Banane de Hakim aka Carte Noire … ) vu et entendu au sein des feus HEADWAR mais aussi dedans / avec les non feus ME DONNER, LA RACE, sans oublier ses featurings ponctuels avec SISTER IODINE ou MoE, par exemple. Batterie désossée - électroniques - transe dionysiaque et disloquée - gros groove tribal qui bat FORT - - - -
" Un tom basse et une caisse claire pour jouer debout, des effets aux pieds reliés à un banjo plaqué contre un ampli guitare, les motifs rythmiques sont maintenus, les cordes sont en vibration. Et la voix de célébrer, module, invente, comme pour mieux saisir un équilibre dans les dynamiques." ( Instants Ch. )
" Romain Simon est l’une des figures de proue de la scène underground amiénoise, menant de front de multiples activités musicales et le maintien hyperactif de l’incontournable Accueil Froid Nuke. Ancien et actuel membre du groupe d’art-noise Headwar, des hurleurs de doom enragés La Race et du duo de fêtards post-apocalyptiques Me Donner, le solo Bâton XXL de Romain est une incarnation totale de son énergie débridée, exprimée à travers une batterie modifiée, des voix fizzées, des triggers électroniques et de méchantes baguettes de fesses. Un flux percussif dans lequel on peut se noyer en état d’ébriété et qui peut donner lieu à des rituels de danse dérangés." ( texte trouvé sur les internets ... .. ) https://www.youtube.com/watch?v=GCdBJmM7Vrw
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KÄPPAR est la rencontre au sommet entre Nico Mazet, batteur / trifouilleur d'électronique chez SISTER IODINE, CÜNTRE ( ou BUG, son projet solo ) et Philippe Thiphaine le lead-guitar-hero de haute précision chez HELIOGABALE surtout ( mais aussi et vu et connu avec / dedans BUSINESS WITH THE CLOUD, THIS SIDE OF JORDAN,  THE CROONER OF DOOM... ). Ensemble, ils envoient du bois mais des textures aussi.
CARBON SINK " projet électro-acoustique, fondé par Gaël Angelis et Magali Sanheira, qui marque leur intérêt commun pour des systèmes d’amplification et des systèmes électromécaniques “auto-génératifs“, permettant d’activer des objets et matériaux par frottements, percussions ou vibrations.
L’Instrumentation est protéiforme. Chaque dispositif combine divers objets : poutre IPN, percussions et systèmes de feedback, scanner, charbon et field recordings, ou encore synthétiseur et divers petits moteurs et objets…
Ces associations de formes et d’objets permettent d’improviser autour d’une idée, d’une histoire, et de construire un environnement musical immersif, “concret” et organique, récit imaginaire sur une nature en péril. " 
Fly - Jo L'Indien
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lounesdarbois · 1 year ago
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L'ordre public : le sentimentalisme, la "positivité", le gynécée sale et hurleur sur hommes honteux.
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ask-the-becile-boys-vf · 5 days ago
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Ça ne veut rien dire
Nombre de mots : 5 909
Résumé : C'est une songfic sur Hare et The Spine qui se lancent dans une compétition de danse. Il y a des dommages collatéraux. Spoons est là.
Avertissements : un robot est endommagé :(
Notes de l'auteur : FAIT LA ROUE DANS LE SOLEIL, J'AI ECRIT CA
Note du traducteur : Les paroles des chansons ont été traduites pour une meilleure compréhension, si vous êtes intéressés par les chansons, je vous recommande de voir le post original pour connaître leurs titres et paroles.
À quoi sert la mélodie
À quoi sert la musique
Si elle n’a pas quelque chose de doux ?
Ce n’est pas une mélodie
Et ce n’est pas de la musique
Il y a autre chose qui rend cette mélodie complète, oui :
Ça ne veut rien dire si elle n’a pas ce swing
Eh bien, Ça ne veut rien dire, tout ce que tu as à faire, c’est chanter
Ça ne fait aucune différence si c’est doux ou chaud
Donnez juste tout ce que vous avez à ce rythme, oui
Ça ne veut rien dire si elle n’a pas ce swing
Ça ne veut rien dire…
– « Cela ne signifie rien »,
interprété par Duke Ellington et Louis Armstrong
—-
Les robots adorent danser. C’est un fait presque universel.
Ne me demandez pas pourquoi. C’est peut-être dû au fait que beaucoup d’entre eux ont été conçus pour être des artistes. C’est peut-être parce que la population « antique » s’est construite dans les décennies où la danse et les bibelots étaient les Choses Importantes de la Société. Avant la télévision. Avant même la Gameboy.
Mais le fait est que tout endroit où les robots se rassemblent est un endroit où il est probable de trouver un groupe jouant pour des automates friand de musique. Des automates nerveux, dansant et aimant le rock-n-roll. Le petit bar que Tipsy tenait dans la vieille ville n’était pas différent, même s’il fallait souvent réorganiser les tables pour y faire entrer tout le monde et tout en ayant la place pour danser. Certaines des plus petites tables étaient retournées les unes sur les autres et poussées contre le mur du fond, ce qui laissait un espace décent autour du kiosque à musique.
Ce soir-là, ils avaient un groupe modeste de musiciens – une trompette, une basse, un piano – jouant pour une poignée de couples de danseurs. Ceux qui ne dansaient pas frappaient du pied ou hochaient la tête, appréciant la musique. Tous ceux qui n’avaient pas été éliminés lors d’une partie de poker, bien sûr.
« Tu es un sacré tricheur, Becile ! » cria un des robots en jetant ses cartes sur la table. Les autres lancèrent des regards noirs, en soufflant de la vapeur et de la fumée tandis que le plus acéré d'entre eux tirait la mise dans son coin.
« Oh, messieurs, vous voyez ? Je n'ai rien dans ma manche », dit Hare, s'assurant que ses cartes de rechange étaient bien rangées dans ses gants avant de retrousser ses manches jusqu'au coude. « Dame Chance aime juste mon beau visage plus que le tien. »
« Ça n'en vaut pas la peine, Joe », marmonna un autre robot sous sa perruque de travers, en se levant. « Ce type va te couper les câbles pour cinq dollars. Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée.»
La cafetière du robot hurleur bouilli, mais il repoussa sa chaise et partit en trombe, les autres le suivant en lançant des regards noirs à Hare. Il leur sourit tout aussi méchamment, sa seule bonne optique amincie en une fente.
Une bonne prise, pensa Hare, se levant et étirant ses vieilles articulations. Il arnaquait depuis l’après-midi et l’argent lui brûlait les poches. Cela lui permettrait d’acheter du carburant, au moins. Mais pour l’instant, il allait acheter de l’essence.
La clochette au-dessus de la porte tinta et Hare tourna la tête avec une légère curiosité. Il toussa de la fumée et se figea en les reconnaissant. Les nouveaux arrivants étaient minces et dégingandés, avec des vêtements argentés et des tenues impeccables. La femme portait une robe rouge et des cheveux bleus en fibre optique, tandis que le gars était habillé en noir et a de fines lames qui lui couraient le long de la colonne vertébrale. Parce qu’il était nommé The Spine. C’est son « histoire ».*
Et Hare va lui botter le derrière.
—-
Eh bien, on s'amuse comme des fous en sautillant sur la grande piste de danse
Eh bien, il est vrai mec carré, il a l'air de 1974
Eh bien, il m'a regardé une fois,
Il m'a regardé deux fois,
Regarde-moi encore et il va y avoir une bagarre
On va secouer cette ville, on va la détruire !
–« Secoue cette ville »,
interprété par The Stray Cats
—-
… Non, pensa-t-il. Hare allait prendre un verre d’essence, ou trois, et ensuite lui botter le cul. Les boissons rendraient inévitablement plus facile de se faire virer du bar. Et il insultait mieux quand il était ivre.
Hare se précipita vers le bar et attrapa un tabouret, tapant sur le comptoir pour attirer l’attention. « Est-ce qu’un type peut prendre un verre de quelque chose qui contient du plomb par ici ? » appela-t-il, lançant un regard noir au barman. Mais dans sa hâte, il commit une erreur fatale. Il oublia de vérifier son angle mort, directement à sa gauche, pour un type de problème particulier – les dames.
Spoons le fixa du regard. Spoons le fixa longtemps. Elle le fixa comme un chat qui aurait vu un oiseau très gros qui se serait posé à côté de sa patte et qui, au moindre faux mouvement, l’enverrait voler.
Spoons était une, disons, une connaisseuse des mauvais garçons de la ville, mais chacune de ses rencontres avec Hare s’était terminée par sa fuite rapide de la scène. La plupart du temps, elle plus était familière de le voir lui tourner le dos ; de près, assis sur le tabouret juste à côté du sien, son cœur commença à faire des saltos, les yeux traquant son air espiègle et séduisant. (Lire : usé et louche comme l'enfer.) Cette fois, elle jura qu'elle allait faire bonne impression.
Spoons avait de précieuses secondes avant qu'il ne la remarque. Rapidement, elle ajusta l'encolure de sa robe bustier, la fixant. Elle tamponna la fissure qui fuyait sur sa joue. Et finalement, elle s'accouda contre le bar, la main soutenant coquettement son menton, augmentant la lumière de ses yeux jusqu'à un scintillement ardent.
Le barman fit glisser un shot vers Hare, et alors qu'il ouvrait la mâchoire pour le boire, Spoons dit de son ton le plus séduisant : « Bonsoir, Mistah Hare. »
L'essence fût recraché dans toutes les directions alors que les dents de piège à ours de Hare se resserraient, brisant le verre à shot. Spoons essuya l'essence de ses optiques, offrant rapidement un mouchoir à Hare. « Oups ! On dirait que tu as une, euh, petite tache là. »
Hare la fusilla du regard, sortant ostensiblement un chiffon de sa poche et essuyant sa chemise. « Je devrais te faire payer pour ça. »
Spoons haussa un sourcil et gloussa. « S'il te plaît, fais-le ! »
« Avec de l'argent. »
« Oh. D'accord. »
Juste un verre, pensa tristement Hare, voyant le barman lui lancer des regards noirs. Il fit signe pour un verre de plus et essaya d'ignorer Spoons pendant qu'elle continuait à parler.
« Quelle soirée, hein ? J'adore cette musique, ça me fait penser au bon vieux temps ! Tu es déjà allé dans l'une de ces grandes salles de danse ? » Silence. « J'ai pu y aller plusieurs fois. Le jazz de chez moi c'était quelque chose d'autre. Ou c'était juste le… « chose d'autre », puisque c'est nous qui l'avons inventé. Tu aimes le jazz, chéri ? »
Hare grommela quelque chose de vaguement affirmatif, puis tendit la main pour attraper le verre qui glissait vers lui. A peine l'avait-il ramassé que le rire profond et distinctif de The Spine retentit depuis la piste de danse. Sa main se serra par réflexe, brisant le verre. Lentement, il l'abaissa, espérant que le barman ne le remarquerait pas. (Elle l'avait déjà fait.)
Spoons fronça les sourcils à cela, scrutant la pièce à la recherche de la source de son malaise. Il lui fallut une minute pour reconnaître The Spine, et sa bouche fit un petit « o » se souvenant de l'histoire infâme des deux familles. « Oh. Je suppose que c'est un peu inconfortable. Tu veux aller ailleurs ? »
« Même pas en rêve », s'exclama Hare. « J'étais là en premier, il n'est même pas censé être là. Il a sa maison de poupée de luxe dans laquelle vivre et ses jolies petites salles où chanter, le reste de cette ville est à moi. »
Spoons ouvrit la bouche, puis la referma, puis décida de se laisser porter. « Ouais, quel goujat ! Je parie qu'il, euh, ne sait même pas danser ! »
« Pas sans qu’on lui dise où mettre ses pieds », ricana Hare. « Ce sont les marionnettes des Walters. Va ici, reste là, fait comme ça. Je parie qu’il a dû signer une autorisation juste pour venir ici. »
« C’est… en fait un peu triste », dit Spoons en fronçant les sourcils.
Hare fit une pause. « Ouais, eh bien, il ne s’ira pas sans que je lui montre ce qu’il en est. Il danse comme s’il était un type important. »
Spoons frappa des mains. « Chérie, c’est une excellente idée ! »
« Euh ? Euh, ouais… merci ? »
« Ce sera vraiment amusant ! Et c’est la nuit parfaite pour ça aussi, avec la musique ici ! Mais », se pencha Spoons. « Tu n’as pas peur qu’il ait une partenaire ? Ça ne semble pas raisonnable d’y aller seul. »
« Je ne m’inquiète pas pour elle », dit Hare d’un ton dédaigneux. « Et ce n’est pas comme si quelqu’un ici me soutenait. » Il décida qu’il préférait éviter d’autres éclats de verre dans son fourneau et fit signe pour un autre shot.
Spoons le regarda un long moment, puis baissa les yeux sur la canne qu’elle avait cachée sous le bord du bar. Elle se mordit la lèvre, puis hocha la tête. « Je le ferais. »
Hare se tourna pour la regarder avec incrédulité. Le verre passa devant sa main et arriva sur un autre ivrogne confus dans la file. « Toi ? »
« Ouais ! Ouais, j'en serais heureuse même ! »
« Tu sais te battre. »
« Eh bien, je n’ai jamais combattu auparavant, mais j’ai beaucoup dansé ! »
Hare cligna des yeux. « Je pense que nous parlons de deux choses différentes. »
« Tu ne veux pas faire un concours de danse ? » Spoons fronça les sourcils. « Oh mon Dieu, je n’ai jamais demandé si tu savais danser, j’ai juste supposé… »
« Quoi… bien sûr que je sais danser ! » râla Hare d’indignation. « Et je pourrais très bien le battre en dansant, mais je n’étais pas… ce n’était pas ce que j’étais… je ne vais pas… ! » Les rouages ​​​​tournaient furieusement dans sa tête, aveuglé par le concept. La probabilité qu’il soit capable de faire plus que des dégâts superficiels à The Spine avant d’être traîné dehors était mince. Mais il n’y avait aucune règle concernant le fait de blesser sa fierté et de ruiner sa soirée. Ouais… ouais, ça pourrait marcher. Hare lança un regard calculateur à Spoons. « Tu penses vraiment que tu peux suivre ? »
Le sourire de Spoons vacilla un instant. « Bien sûr. »
« Je devrais peut-être te faire sortir d’abord, pour voir ce que tu sais faire. Je n’ai pas envie de me faire ridiculiser. »
« Mais c’est la danse entre partenaires ! » dit Spoons nerveusement. Puis, plus sournoisement : « Et moi qui pensais que tu étais un joueur. »
Elle t’a eu là, pensa Hare. Moins parce que c’était vrai que parce qu’il n’avait rien à rétorquer. « Très bien. Mais tu n’auras pas de seconde chance si tu fais une erreur, Forks**. »
« C’est Spoons. Et je n’en aurai pas besoin », plaisanta Spoons. Son cœur avait l’impression qu’il allait exploser, et il irradiait dans ses jambes. S’il n’y avait pas de seconde chance, alors elle devrait jouer la première en sa faveur.
« Allons-y. »
« Je dois aller dans le petit coin des automates », dit Spoons soudainement, en sautant de son tabouret.
« Quoi, maintenant ? »
« Je reviens dans une minute, chérie ! » répondit-elle, faisant de son mieux pour cacher le relâchement de ses hanches alors qu'elle s'éloignait en courant.
—-
J'enfile ma plus belle robe
Je vais sortir ce soir
Je m'attends à me détendre maintenant
Et j'espère que tu ne te battras pas
N'oublie pas que tu ne vis qu'une fois
Tu dois devenir fou si tu veux être à moi
Tu seras à moi
Tu seras à moi
–"Est-ce trop demander ?"
interprétée par Biboulakis
—-
Bien installée dans la salle de maintenance, Spoons s'appuya contre la table et éteignit ses optiques, se concentrant. Elle ne pouvait rien faire pour l'état physique de ses hanches et de ses jambes, non. Mais elle avait reçu juste assez de programmation pour l'empêcher de tomber en morceau, de bloquer ses articulations lorsqu'elles se déplaçaient trop loin.
Elle annula cette programmation.
Juste pour l'instant, pensa-t-elle en fouillant dans le code dans sa tête, tressaillant à mesure qu'il était réorganisé. Juste pour que je puisse faire ça.
Elle faillit tomber lorsque la maintenance fut terminée, presque toute la tension quittant son système. Mais elle s'accrocha à la table et réussit à se relever, et elle se secoua. C'était… étrange, comme si elle était faite d'articulations à rotule partout. Spoons fit quelques pas hésitants, puis secoua ses hanches de manière expérimentale. Elle n'avait pas été capable de faire ça depuis longtemps, et elle sourit au cliquetis de ses plaques. C'est l'heure du spectacle.
« Enfin », souffla Hare, s'appuyant contre le bar, les bras croisés, tandis que Spoons réapparaissait, balançant ses hanches avec entrain. « On est prêts à y aller ou bien ? »
« Montre-moi la voie, chérie », dit Spoons, en lui serrant le bras et en lui faisant un clin d'œil. Hare leva les yeux au ciel et se leva, se dirigeant vers la piste de danse.
La suite de l'histoire peut être décrite comme un numéro musical. Le format sera modifié en conséquence.
—-
LE CONCOURS DE DANSE
LEVER DE RIDEAU : (Le kiosque à musique et les musiciens, côté scène, jouent déjà. C'est très sobre ; c'est du remplissage, un bruit de fond pendant que le reste de la scène se met en place. À gauche de la scène, il y a quelques tables et chaises et quelques automates, certains assis, d'autres debout. THE SPINE et MALFUNCTION sont debout à droite du centre ; derrière eux, quelques autres paires de danseurs se frayent un chemin dans la foule côté scène.)
HARE
Hé, Silver !
THE SPINE
(Se tournant lentement pour faire face à HARE) … Personne ne cherche la bagarre ici, Hare.
HARE
Bien sûr que non… On veut juste danser un peu, n'est-ce pas ?
SPOONS
Bonjour !
THE SPINE
Euh. Bonjour.
HARE
ALORS. Pourquoi ne pas filer avec ta pote pendant que nous faisons un peu de danse sophistiquée… À moins que tu penses pouvoir danser sans que ton papa te tienne la main ?
THE SPINE
… On n’ira nulle part.
HARE
C’est ce que je pensais que tu dirais. Hé toi, avec la trompette !
(Le TROMPETTISTE abaisse sa corne.)
HARE
Tu as envie d’une petite compétition amicale ?
TROMPETTISTE
Je ne suis pas sûre que ce que tu fais soit « amical », Becile. Mais si le monsieur en noir est d’accord… ?
(Le TROMPETTISTE regarde THE SPINE d'un air interrogateur, qui soupire avec un panache de vapeur.)
THE SPINE
Je ne veux vraiment pas…
(MALFUNCTION lui donne une claque sur le bras et lève les sourcils, comme pour dire : « Tu ferais mieux de dire oui, parce que si tu ne le fais pas, je vais me battre sans toi. »)
THE SPINE
Je veux dire… euh. Ouaaaaaaais. (Doucement) Oh là là.
TROMPETTISTE
Mesdames et messieurs, pouvons-nous libérer la salle s'il vous plaît ! On dirait qu'on a un spectacle pour vous ce soir !
(Les autres paires se déplacent vers la foule à gauche de la scène, certaines lançant des regards inquiets à HARE. THE SPINE chuchote à MALFUNCTION, tandis que HARE se tourne vers SPOONS et la regarde une dernière fois.)
HARE
Tu es prête pour ça ?
SPOONS
Chérie, j'ai été conçue pour être une gagnante.
(La musique reprend et la danse commence.
(THE SPINE et MALFUNCTION sont fait pour briller, ayant été partenaires de danse pendant des décennies et pratiquant sans cesse un ensemble de mouvements très spécifique. Ils ont vécu avec leurs performances scrutées et leurs erreurs réprimandées, il n'y a donc pas de place pour improviser dans leur foxtrot. Il y a quelque chose de très Fred et Ginger dans leur façon de bouger, seulement un peu plus rigide et avec beaucoup moins de claquettes.
(HARE et SPOONS ressemblent davantage à un carrousel qui bascule. Même avec sa commande en place, elle est nerveuse à l'idée de trop bouger, donc au début HARE se déplace principalement autour d'elle. Il danse comme s'il avait quelque chose à prouver, car il est convaincu qu'il l'a. Ils viennent de deux styles différentes - le rock'n'roll et le shag de Saint-Louis - et les différences les laissent maladroits.
(HARE souffle un nuage de fumée de frustration et regarde directement l'autre paire. Il fait tourner SPOONS et la laisse partir ; quand MALFUNCTION s'en va, il l'intercepte et l'éloigne de THE SPINE, qui reste confus devant l'espace vide.)
HARE
(souriant à MALFUNCTION)
Hé. Comment ça va ?
MALFUNCTION lui marche sur le pied avec les effets sonores : CRUNCH et HARE se plie en deux. SPOONS fait soudainement un coup de hanche à MALFUNCTION pour l'écarter ; MAL trébuche en arrière et est attrapé par THE SPINE. SPOONS attrape le bras de HARE et le soulève.
SPOONS
Ça va ?
HARE
(Tendu) OUAIS je dois juste…
(Il lève son pied et l'attrape. Effets sonores : BOSSE SUR LA CARROSSERIE D'UNE VOITURE SE REMETTANT EN PLACE)
Et voilà !
(Ils recommencent à danser juste au moment où la musique commence à reprendre. La trompette prend les devants, encourageant les robots à se déplacer plus vite, plus vite. THE SPINE et MALFUNCTION accélèrent le rythme, passant d'un fox-trot à un pas rapide, tourbillonnant sur la piste.
(Alors qu'ils passent, le pied de HARE jaillit juste devant THE SPINE, le faisant trébucher.)
TROMPETTE
Hé ! Premier avertissement, Becile !
HARE
Je suis maladroit.
(La danse continue. Mais dès que HARE peu poignarder THE SPINE dans le dos, il balance son pied et lui donne un coup de pied au cul.)
TROMPETTE
Deuxième avertissement !
SPOONS
(Chuchote sur scène) Qu'est-ce que tu fais ??
HARE
(Chuchote en retour) Je le fais descendre d'un cran !
SPOONS
Tu vas nous faire jeter dehors !
HARE
Eh bien, ce serait beaucoup plus facile si tu bougeais vraiment !
(Spoons fait une pause.)
SPOONS
Fais moi tourner.
HARE
Quoi ??
SPOONS
Fais moi tourner par-dessus ton épaule et je te montrerai qui peut bouger !
(HARE hésite, puis jette un coup d'œil à THE SPINE. Brusquement, il attrape la taille de SPOONS et la soulève.
(SPOONS plonge par-dessus son épaule et lui fait craquer quelque chose dans ses chevilles, pointant ses pieds. Alors qu'elle fait cela, des étincelles jaillissent en arc de cercle derrière eux. Les spectateurs inspire de surprise. Elle trébuche à l'atterrissage mais lève le menton d'un air de défi vers HARE.)
SPOONS
C'est assez chic pour toi ?
HARE
(Sourire vicieux) Mettons le feu à la piste de danse, hein ?
(Les rôles se retournent alors, alors que l'énergie chaotique de HARE et SPOONS dépasse celle des robots Walter, SPOONS ponctuant ses pas d'étincelles. Personne ne remarque qu'elle casse en fait des circuits dans ses chevilles - jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
(Alors que la musique atteint son apogée, HARE et SPOONS se déplacent vers le centre de la scène, SPOONS tournant sauvagement. Puis, alors que la trompette hurle, sa cheville s'effondre. Les mains de HARE se tendent pour l'empêcher de tomber, mais alors qu'il l'attrape par les épaules, ses jambes continuent. Ses hanches se tordent tout autour, sa robe se froisse jusqu'à sa taille et commence à se tacher d'huile. Tout s'arrête alors que SPOONS vacille sur place, HARE retirant ses mains avec horreur.)
SPOONS
… Oups.
(Les lumières de la scène s'éteignent alors qu'elle tombe.)
—-
ENTRACTE
(Cinq minutes avant le lever du rideau, commencez à jouer la piste #4…)
—-
Seigneur, je suis né un homme vagabond
J'essaie de gagner ma vie et de faire de mon mieux
Et quand viendra le temps de partir, j'espère que tu comprendras
Que je suis né un homme vagabond
–« Ramblin' Man »
interprété par le Allman Brothers Band
—-
Spoons était assise, les jambes allongées sur le banc du piano à côté d’elle ; ils l’avaient descendu du kiosque à musique pour lui donner un peu plus de soutien pour ses jambes. Elle boudait, regardant le bar commencer à se vider maladroitement, l’ambiance pour chanter et danser tuée par son accident.
Quelle soirée désastreuse. Pas seulement sa danse, pas seulement les dommages à ses jambes et la disparition complète d’une de ses rotules, mais il s’est avéré que le mécanicien de garde du bar était le même que celui chez qui elle s’était rendue pour l’entretien, et il était furieux. Il avait fait ce qu’il pouvait avec seulement son sac de voyage, puis lui avait glissé une carte de rendez-vous dans la main et avait grogné qu’elle ferait aussi bien de sauter dans la rivière si elle ne se présentait pas. Pour l’instant, la rivière semblait être la meilleure option.
Hare était parti.
« Il t’a jetée sur une table et s’est enfuie », avait cinglé quelqu’un lorsqu’elle s'était rallumée, groggy, et demandé après lui, la tête se penchant d’un côté puis de l’autre dans un état second. « Bon débarras, après ce qu’il a fait. »
« Tu as de la chance d’être encore en ligne ! »
« Je n’ai jamais vu un robot aussi violent, il l’a presque déchirée en deux. J’ai tout vu ! »
« Quel monstre, profiter d’elle ! »
« C’était pas comme ça », essaya de dire Spoons, bien que ses mots soient pâteux. « Il n'essayait pas de me blesser. » Mais personne n’écoutait, et finalement les commères s’éloignèrent, l’excitation terminée. Spoons resta donc seule, tamponnant de temps en temps de l’huile coulant de ses optiques mais refusant de pleurer.
Elle jeta un coup d’œil à travers la pièce vers The Spine, qui était resté avec sa partenaire. Il avait fait un effort pour traverser la pièce, probablement pour parler, mais avait été envahi par des robots désireux de parler à une légende locale. Cela ne lui posait pas de problème, honnêtement ; elle n’avait pas vraiment envie de parler.
La clochette de la porte retentit, et Spoons vit les sourcils de The Spine se lever. La pièce commença à se vider de tout bruits et les gens s’éloignèrent, certains se serrant les uns contre les autres de manière protectrice. Hare n'eut aucune réactions visibles à leurs actions, avançant les mains enfoncées dans ses poches. Puis il se retrouva debout devant Spoons, la fixant en silence.
Elle lui rendit son regard, puis sourit doucement. « Je savais que tu reviendrais », mentit-elle.
Hare ne dit rien, puis retira lentement sa main de sa poche. Serrée dans sa paume se trouvait sa rotule manquante, toujours tachée d’huile.
Spoons s’illumina. « Tu l’as trouvée ! » dit-elle, espérant qu’il jouerait le jeu qu’elle lui offrait. « Je savais que ça ne pouvait pas disparaître. Merci, mon sucre », dit-elle en tendant la main pour récupérer sa pièce manquante.
Elle n’avait pas besoin de savoir comment il avait couru dix pâtés de maisons avant même de se rendre compte qu’il la tenait. Elle n’avait pas besoin de savoir les moments angoissants où il l’avait tenue au-dessus de l’égout, voulant que sa main s’ouvre, se suppliant de rentrer chez lui et d’oublier que cette nuit s’était produite. Comment ses doigts s’étaient serrés plus fort à l’idée des yeux de son frère Skull le transperçant de part en part, le traitant de lâche qu’il était, ou le gouffre qui s’était ouvert dans ses entrailles robotiques en regardant Spoons tomber. Non, personne n’avait besoin de savoir ça.
Hare resta immobile un moment, puis avec un grondement de son moteur, il enfonça la rotule dans sa main. « Tu aurais dû me dire que tu étais instable », cracha-t-il. « Je ne t’aurais pas emmenée là-bas si j’avais su ! »
« … Je sais », dit Spoons doucement. Elle baissa les yeux sur sa jambe et remit la rotule en place.
« Tu m’as menti et tu as dit que tu pouvais suivre, et tu t’es fait… tu t’es fait très mal à cause de ça ! Et pour quoi, hein ? Parce que tu penses que je suis une sorte de romantique au fond ? » Spoons balança ses jambes hors du banc et Hare recula légèrement, mal à l’aise d’être trop près d’elle. « Miss, quoi que tu penses que je sois, je ne le suis pas. »
« Ne m’appeles pas simplement "miss"! » répliqua Spoons, soudainement en colère. « Je t'ai dit mon nom ! Et… et je voulais juste passer un bon moment avec toi, mais je ne peux pas, parce que je suis stupide et brisée ! C’est ce que tu veux m’entendre dire ?! »
Hare parut stupéfait, et il hésita à répondre. « Tu n’es pas… brisée. Juste… »
« Si, je le suis. »
« Écoutes… »
« Excusez-moi. »
Ils se figèrent tous les deux lorsqu'une voix grave interrompit leur discussion. Hare ferma son optique, inspirant de l'air pour son fourneau, essayant de se contrôler. Tous les yeux de la pièce se posèrent soudainement sur lui, l'ancrant sur place. The Spine se tenait juste derrière lui, Malfunction à ses côtés, et il parlait à Spoons comme si Hare était invisible.
« Je m'appelle The Spine, de la famille Walter, et voici mon associé Malfunction. Nous étions heureux de voir que vous aviez pu faire quelques réparations. Mais compte tenu de l'accident de cette nuit », dit-il en jetant un coup d'œil dans le dos de Hare. « Nous avons pensé que nous devions vous proposer de vous ramener à votre résidence. Nous ne voudrions pas que vous subissiez une nouvelle panne ou que vous ayez à faire face à… quelqu'un de désagréable. »
Hare se tourna brusquement pour partir. Au diable cette situation. Au diable tout ça. Il allait rentrer chez lui et s'en prendre à la première personne qu'il trouverait. C'était tout ce qu'ils étaient bons à faire. Tout ce à quoi il était bon.
Une petite main serra fermement son poignet.
… Seigneur, cette femme du Delta pensent hautement de moi.
« C’est vraiment très gentil de ta part, Mistah Spine », dit Spoons, souriant joyeusement malgré l’huile dans ses optiques. « Mais Mistah Hare a déjà proposé de m’accompagner chez moi, et je ne pouvais pas me rétracter comme ça. N’est-ce pas, Hare ? »
Il y eut un grand bruit de grincement alors que Hare, abasourdi, bougeait sa mâchoire sans parler. Il jeta un coup d’œil aux deux robots Walter et, comme s’il était devenu de l’huile, il se glissa sur le banc à côté de Spoons, glissant un bras autour de ses épaules.
« Bien sûr, poupée », dit Hare, feignant la confiance de toutes ses forces. « Ce ne serait pas bien de couper court à ma partenaire de danse comme ça. Nous avons toute une nuit devant nous. Alors, euh », toussa-t-il dans son poing, puis agita ses doigts dans un mouvement de chasse. « Vous pouvez tous y aller. »
Les sourcils de The Spine se froncèrent et il ouvrit la bouche pour parler, mais s'arrêta lorsque Malfunction s'avança. Souriant, l'automate au tons bleus posa doucement sa main sur celle de Spoons. Quand elle parla, c'était comme si un modem à boutons et une radio AM avaient eu un bébé qui tomba ensuite dans une baignoire, hurlant son dernier souffle. C'était complètement inintelligible. Mais elle souriait, et après un moment de confusion, Spoons dégagea sa boîte vocale et tapota la main de Mal avec sa main libre.
« Que Dieu bénisse ton noyau, chéri, c'est, euh, très gentil de ta part de dire ça. Merci. »
Satisfait, Mal recula. Elle prit le bras de The Spine et commença à le guider sans subtilité vers la porte. Il bégaya, regardant d'un robot à l'autre, et fit rapidement un signe de tête à Spoons avant de se détourner.
Alors qu'ils s'éloignaient hors de portée de voix, Hare retira son bras d'autour des épaules de Spoons, posant ses coudes sur la table derrière lui. Il regarda Spoons avec méfiance ; elle lui rendit son sourire, un peu tristement.
« Quel est le piège », demanda-t-il catégoriquement. Spoons inclina la tête et Hare se tortilla comme un insecte sous verre. « Allez, juste… qu'est-ce que tu veux, pourquoi as-tu fait ça ? Tu ne me couvrirais pas gratuitement… »
« C'est juste que je n'aimais pas le voir t'embarrasser comme ça, chérie. Je n'essayais pas de te soutirer quoi que ce soit. »
Hare la regarda fixement et Spoons lui rendit son regard. Mais il secoua la tête. « Non, connerie. Il doit y avoir quelque chose. »
« Hare… »
« Écoute, je te rends la pareille !» Hare éleva la voix un peu trop agressivement et Spoons se pencha en arrière, un regard étrange sur le visage. Il recommença à parler, puis détourna le regard, soufflant de la fumée. « Alors dis-moi juste ce que tu veux, OK ?»
Spoons le regarda encore un moment, puis le coin de sa bouche se releva. « Juste pour qu'on soit quitte ? »
« Ouais, ouais. »
Spoons fredonna, mettant une main sur son menton. Une petite étincelle apparut dans son œil, et Hare l'aperçut avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit.
« En gardant à l'esprit que je suis un homme pris », grogna-t-il d'un ton préventif.
Spoons se souvint de la perceuse électrique et fronça les sourcils pendant une seconde. Puis elle réfléchit un peu plus longtemps, réfléchissant aux hauts et aux bas de la soirée, se demandant si elle recommencerait tout cela. Et puis elle eut sa réponse.
« Emmène-moi danser. »
Le moteur de Hare semblait sur le point de s'éteindre. « Quoi ? »
« Emmène-moi danser. »
La bonne optique de Hare était ronde et brillante, la fixant. Il se tourna pour fixer la piste de danse pendant un moment, puis leva les yeux vers le plafond comme s'il regardait au-delà, le visage rieur et insondable de Dieu.
Et il se mit à rire lui aussi.
Ce n’était pas son rire habituel, celui que la plupart des gens entendaient. C’était incrédule, oui, et ça faisait mal aux oreilles de l’entendre, mais une partie de la tension qu’il portait toujours en lui s’était atténuée. Il n’était pas moqueur, ni méprisant, ni blasé. Il était juste… amusé. Presque heureux.
Hare se leva, secouant la tête. « D’accord, d’accord, j’ai compris. Tu as gagné, poupée. » Il lui fit face, souriant, et leva les yeux au ciel avant de s’incliner et de lui tendre la main. « Puis-je avoir cette danse, Miz Spoons ? »
« Cher, je pensais que tu ne demanderais jamais », dit Spoons en lui prenant la main.
Debout à la porte, The Spine tourna la tête au son des cris pour voir les deux musiciens se diriger vers le kiosque à musique, Hare chahutant les musiciens tandis qu'il portait le banc du piano sous un bras et soutenait la marche raide de Spoons avec l'autre. Il regarda la piste de danse encore remplie de commères se vider en leur présence, énervées ou dégoûtées. Le groupe, sur un signe de tête du barman, recommença à jouer, à un rythme plus facile cette fois, avec une pointe de blues. Hare et Spoons s'évanouirent dans le rythme doux d'une danse lente, Spoons se stabilisant avec ses bras autour du cou de Hare. Une traînée de fumée les suivait en cercles. The Spine cligna lentement des yeux, sentant la musique s'infiltrer dans son processeur. Et tandis que Mal tirait sur sa manche et le tirant vers la porte, ses lèvres bougeaient au rythme de la chanson qu'il avait commencé à écrire.
—-
Le rythme monotone de la semaine de travail me déprime
La misère et le chagrin nous suivent partout
Mais quand la musique retentit et que le groupe commence à jouer
S'il vous plaît, vous feriez mieux de vous écarter de notre chemin
– « Moi et Ma chérie »
Interprété par Steam Powered Giraffe
—-
Fin
*Ici, un jeu de mot intraduisible. "Backstory" fait référence à l'histoire de la vie de quelqu'un. The Spine ayant une particularité dans le dos (plus précisément à sa colonne vertébrale, Spine en anglais), le jeu de mot vient que dos se traduit par "back" en anglais. Donc "Dos Histoire" car The Spine (la colonne vertébrale) a une particularité dans le "Dos".
**Forks signifie fourchettes, surnom approprié pour Spoons qui se traduit par cuillière.
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saltysphinx · 2 years ago
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LES HURLEURS — THERES NOT ENOUGH ROOM FOR THE TWO OF US
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abbyew20 · 7 days ago
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zehub · 6 months ago
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Au Mexique, en aide aux singes hurleurs qui tombent sous l'effet de la chaleur
Au Mexique, en aide aux singes hurleurs qui tombent sous l'effet de la chaleur
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billiekaysworld · 6 months ago
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FR • L'aesthetic de cette semaine porte sur Rishik, une Roquemond (nom qui qualifie les Hommes-Lézards). Elle se lie d'amitié avec les adelphes Raviges dès l'enfance et prendra tôt les armes contre les Griffeurs Hurleurs.
EN • This week's aesthetic is about Rishik, a Roquemond one (other name for the Lizardmen). She's been friend with the Raviges siblings since her childhood and took up arms early on against the Howling Grievers.
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omagazineparis · 7 months ago
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Escapade : la forêt tropicale de l'Amazonie au Brésil
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Partir à la découverte de la forêt tropicale de l'Amazonie au Brésil est une escapade inoubliable qui vous plongera au cœur d'une nature luxuriante et sauvage. Avec sa biodiversité incroyable, ses fleuves majestueux et sa culture indigène fascinante, l'Amazonie offre une expérience unique et immersive pour les aventuriers et les amoureux de la nature. Dans cet article, nous vous invitons à explorer les merveilles de cette forêt tropicale exceptionnelle. Biodiversité époustouflante L'Amazonie est l'un des écosystèmes les plus riches et diversifiés au monde. Avec une multitude d'espèces végétales et animales, dont certaines sont uniques à la région, vous aurez l'occasion d'observer une variété incroyable de créatures, des dauphins roses aux toucans colorés en passant par les singes hurleurs. Exploration des fleuves Les fleuves d'Amazonie, tels que l'Amazone lui-même, sont des voies de navigation essentielles pour explorer la région. Embarquez sur des bateaux traditionnels ou des croisières fluviales pour naviguer à travers les eaux sinueuses, découvrir des villages riverains et observer la vie quotidienne des habitants de l'Amazonie. Rencontres avec les communautés indigènes L'Amazonie est également le foyer de nombreuses communautés indigènes qui ont une relation profonde et durable avec la nature. En visitant ces communautés, vous aurez l'opportunité d'en apprendre davantage sur leurs modes de vie traditionnels, leurs coutumes et leurs connaissances ancestrales sur la forêt. Observation de la faune Les amoureux de la faune seront comblés par les opportunités d'observation dans l'Amazonie. Vous pourrez faire des excursions pour repérer des dauphins, des caïmans, des jaguars, des singes et une variété d'oiseaux exotiques. Les guides locaux expérimentés vous aideront à repérer ces créatures fascinantes. Randonnées dans la jungle Partez en randonnée à travers la jungle luxuriante pour vous immerger complètement dans cet environnement sauvage. Vous pourrez découvrir des sentiers cachés, observer la flore et la faune de près et écouter les sons mystérieux de la forêt tropicale. Écotourisme responsable Il est essentiel de choisir des opérateurs d'écotourisme responsables lors de votre visite en Amazonie. Optez pour des entreprises qui soutiennent la conservation de la forêt, le respect des communautés locales et la préservation de la biodiversité. L'écotourisme bien géré peut aider à préserver cet écosystème fragile. A voir : Les meilleurs moyens de transport pour voyager en toute liberté Nuit en pleine nature Pour une expérience vraiment immersive, envisagez de passer une nuit en pleine nature dans des hébergements spécialement conçus pour vous rapprocher de l'écosystème amazonien. Les éco-lodges offrent des logements confortables tout en vous permettant de profiter des sons et des sensations de la jungle la nuit. Sensibilisation à la conservation Votre visite en Amazonie peut également contribuer à la sensibilisation à la conservation de cet écosystème vital. En apprenant sur les défis environnementaux auxquels il est confronté, vous pouvez devenir un ambassadeur de la protection de l'Amazonie et de la biodiversité mondiale. En conclusion, une escapade dans la forêt tropicale de l'Amazonie au Brésil vous offre une opportunité unique de vous connecter avec la nature sauvage et de découvrir un écosystème exceptionnel. Des expériences uniques d'observation de la faune à l'exploration des fleuves et des rencontres avec les communautés locales, chaque moment passé dans l'Amazonie sera une aventure inoubliable et une leçon de respect envers notre planète. Read the full article
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mrlafont · 9 months ago
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Je pardonne pas l'irrévérence !… au tréfonds du pire de misère c'est autre chose que cent mille diamants !… la harpe… le ton… délicatesses… les lumières qu'on a emportées… le sens de ceci… cela… les subtilités que tel mort vous a révélées… qu'on a vraiment pas bien remercié… On sabote toujours les vivants… on a mal le sens de la vie… comme j'en ai moi des remords intimes !… Courtial… Follet… Élisabeth… Édith… Janine… c'est autre chose que cent ans de prison !… Saloperie que je suis… Jules même, qu'est Dieu sait le vil être tout caméléon plein de venins je lui dois des philtres !… des reconnaissances !… Je mérite d'être traité effroyable… ce que j'ai saccagé ! bouzillman !… du plus loin que me verra Caron : « Arrive ! » qu'il me fera… et vlaouf !… ma gueule… sa rame !… vlaouf ! encore !… le règlement de mes goujateries !… Oh, faut que je me hâte, nom de Styx !… Je veux pas décéder puant d'âme !… La charogne c'est rien, c'est l'ingratitude qu'est tout !… Je veux reconquérir l'estime !… ma propre estime !… plus en surplus celle de mes pairs !… une place à l'Académie !… Au pire !… n'importe laquelle !… la consécration !… le lustre !… que mes morts se consolent un peu de mes façons !… des peu d'égards… ma mère d'abord !… Je veux que mes morts me reconsidèrent !… « Pas si méchant que ça ! » ils diront… c'était les autres les vraies vaches !… les tourments l'avaient aigri… ratiocinant, con, sûri… les horreurs avaient déteint… Le Panthéon ? Soit ! J'accepte !… la rhonoration officielle !… assez déshonoré vivant ! ma rue ! mon avenue !… Oh mais attention ! pas tout seul !… Altruiste, ma loi ! je veux encore deux millions d'autres rues pour deux millions d'héros 14 !… et inaugurées en gaieté !… Gaieté ma force !… Ils se rendent compte là même en prison : Gaieté ma force !… en cellule, à l'ambulance, ils me spécialisent, ils m'utilisent : Gaieté ! au tréfonds de la déchéance… l'hilare !… j'irradie ! Plus que morfondus, suicidaires, à moi !… à la renourriture ! agoniques !… panade, margarine, harengs saurs !… ça rebouffe !… la méthode psychapersuasive ! « Rigolade first ! » j'ai élevé des quantités de chiens, de chats, de tout !… vous les faites pas rire ils mangent plus… ainsi des hommes… [...] le système nerveux agencé que lorsque j'ai froid, que je grelotte, comme tout le monde, je ris !… indépendant de ma volonté… une disposition intime… sans forfanterie… je bluffe personne, je suis seul… c'est seuls les « condamnés à mort »… tous en cellules individuelles… ils vous sortent dix minutes à l'air, en petites cages… vous rentrez, je vous ai raconté, en bonhomme de neige… vous mettez une heure à dégeler… une heure et demie… Vous me direz : Il neige pas toujours !… comme il pleut à Rouen, à peu près !… dégeler ça va !… de trembloter je pouffe… il me monte une histoire… je grelotte je profite ! j'imagine un quiproquo !… une situation burlesque… si j'esclaffe trop haut, le gaffe entre, il aime pas que je rie… il fait semblant de me fusiller… merde ! j'y fais… il reboucle… il comprend pas « merde »… c'est encore un avantage ! d'ailleurs je peux toujours rire tout seul… même sans excès de froid… c'est les hurleurs qui m'empêchent… les putois de droite et gauche !… il suffit qu'on me laisse tranquille, tout de suite il me monte une anecdote… et je la fignole et je me marre…
Louis-Ferdinand Céline, Féérie pour une autre fois.
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