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The first time on the mountains was one difficult journey. It was three days of walking up & down and by the time we'd reach hotel, late in the evening, every single day, I would start panicking because I would be exhausted. Little did I know during that time that late evenings into the unknowns + exhaustion makes me all cranky, which is one of 2018 lessons. All I remember from this trip is throwing tantrums everyday and not giving a shit about my first snowfall. Photo by someone who never says goodbye when he leaves, @prblshr during office trip back in March, 2015. #gosaikundatales #throwback #trekking #visitnepal2020 #wanderlust #traveldeeper #travelstoke #myGHT #greathimalayantrail #workmusings #mountainsareadventure #mountains #himalayas (at Gosaikunda, Rasuwa, Nepal) https://www.instagram.com/p/BtlY_ytADzk/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=drsz3ovqnvuk
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The photo I shot while my friend @rockyprajapati_foto was crossing log fixing over Muchu stream back in 2011 in Muchu Humla. This 17 days trekking route is one of the most scenic and historical trekking routes among GHT( Great Himalayan Trail) in Nepal. Step into the hidden Limi Valley and enter a world seemingly frozen in time. Experience authentic Tibetan Buddhist culture interwoven with ancient shamanistic traditions. . @panoramanepal . #humla #old_pic #photography #trekking #shangrila #nepal #nepaltravel #nepali_instagrammers #nepaldiaries #photoproject #memories #camping #hiking #himalayas #tibet #tibetanbuddhism #stream #log #backpacker #greathimalayantrail #wanderlust #pokhara #kathmandu #karnali #kailash #mansarovar #hindu #tibetan_mastiff #follow #likelike (at Humla District) https://www.instagram.com/p/B-eXF6HH623/?igshid=3rwkacbjw50z
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Le trek : difficultés et observations
La marche continue après une journée de réflexion à Taplejung. C’est nécessaire de faire le point parce que nous sommes un peu fatigués d’être souvent perdus et de ne pas avancer comme il faut. Par une décision commune, nous prenons un guide pour le trajet jusqu’à Lukla. Personnellement, je me suis dit qu’arrêter au bout du 9è jour de marche, c’est un peu regrettable. Probablement, je n’ai pas encore vu plein de bonnes choses qu’apporte le trek. Je me laisse donc tenter encore une fois par cette randonnée assez difficile.
Montées et descentes : Bien évidemment, quand je décide d’accompagner Abidin dans le GHT, je suis consciente que nous traverserons des vallées. Abidin m’a même dit que les vallées népalaises étaient orientées nord-sud et donc que nous allions beaucoup monter et descendre. Mais avant de voir de mes propres yeux la réalité de la montagne, je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. Pour moi qui suis née à Saigon, ville plate, la montagne c’était Montmartre, ou presque ! En vélo, je trouvais les quelques montées qui existent en Ile de France comme dures ! Du coup en commençant le GHT, j’ai déchanté. J’ai dû faire des journées de 2000 mètres de dénivelé cumulé ou pour le dire de manière plus imagée, j’ai dû grimper et descendre l’équivalent de 6 ou 7 Tour Eiffel ! Au fil des jours, je me suis un peu habituée à ce rythme qui me semblait totalement fou au début mais les montées restent difficiles pour moi. J’ai affronté, dans cette section les montées abruptes qui mènent de Dhobane (645m) à Gorja (1950m) puis à Gupha Bazaar (2940m), de la Hewa Khola (600m) à Khandbari (1045m), ou encore de Thulophokte (2230m) au col Salpa Bhanjyang (3340). A chaque fois, quand le souffle court arrive, j’ai peur que l’asthme vienne me déranger. Mes jambes sont alourdies et je n’entends plus grand-chose alentour. Abidin, lui, préfère les montées et il a ses raisons. Les descentes nous cassent les genoux et parfois, sur les pierres mouillées, nous glissons et tombons dangereusement. Il m’est arrivé de glisser trois fois en une journée de marche en essayant de suivre le rythme d’Abidin sur la terre trempée après une grosse pluie. Les chemins rocheux, sableux, ou remplis de feuilles mortes, nous y passons avec beaucoup de prudence. Là, je me demande comment vivent les népalais au quotidien. Je croise souvent des porteurs qui portent facilement 30kg sur leur dos, des femmes qui emmènent des branches fraîches pour les chèvres, et même des enfants qui apportent du bois à la maison. Simples sandales, ou pire, des tongs aux pieds, ils montent et descendent à une allure si rapide On peut dire que c’est la vie ! Le pays est couvert de montagnes, ils n’ont pas le choix. Ils s’accrochent, travaillent et se débrouillent avec ce qu’ils ont. Quelques-uns préfèrent partir à l’étranger travailler dur pendant quelques années. Cette tendance s’accélère ces dernières années, surtout parmi les jeunes hommes qui partent en majorité dans les pays du Golfe, en Malaisie ou encore à Singapour. En effet, dans les villages où nous passons, les femmes seules avec enfants ne sont pas rares. Autre expérience : pendant le vol qui nous menait de Kuala Lumpur à Katmandou, l’avion était rempli de népalais qui rentraient voir leurs familles. Il était amusant de voir leur bagage en soute composés de téléviseurs encore dans leurs cartons ou de gros paquets renfermant de l’électroménager introuvable ou trop cher au Népal. De même leurs bagages cabine, qu’on n’avait pas pris le temps de mesurer et peser à l’enregistrement, débordaient les espaces prévus et les hôtesses devaient les mettre en soute. Pendant le vol, certains me prenant pour une népalaise s’adressaient à moi directement dans cette langue. Quand ils se rendaient compte que j’étais vietnamienne, d’autres me parlaient de leurs copains ou collègues vietnamiens. Quelle histoire !
Epreuve de Hewa Khola : Ce jour-là, nous décidons de camper au bord de la rivière Hewa Khola en catastrophe car Abidin sent que la pluie s’approche et le prochain village est à deux heures de marche. Nous avons à peine le temps de monter la tente et de cuisiner les nouilles instantanées du diner que le vent se lève et les premières gouttes de pluie tombent. Notre tente tremble littéralement et je dois sortir pour renforcer les piquets avec de grosses pierres. Nous mangeons dans la tente en entendant la pluie frapper fort dehors. Je me dis que nous ne sommes pas très prudents de camper aussi près de la rivière car le niveau d’eau, avec une pluie forte en amont, pourrait monter brusquement. Notre guide, Pasang, trouve un abri chez un nomade du coin. Cette nuit-là, je ne peux pas dormir tranquillement. Je me réveille chaque heure et regarde le niveau de l’eau pour me rassurer. Le lendemain matin, la pluie ne nous lâche toujours pas. Petit-déjeuner de pommes et de thé dans la tente et puis vers 8h30 nous décidons de lever le camp puisque de toute façons nous n’avons quasiment plus de nourriture. Une autre épreuve s’annonce : il n’y a pas de pont sur cette rivière. Il nous faut mettre les pieds dans l’eau et la traverser. Chaussures accrochées aux bâtons, pantalons roulés jusqu’aux genoux, sac bien serré sur le dos, j’ai hâte bizarrement de franchir cette épreuve. Les images de mon pays me reviennent en même temps. Dans certaines régions montagneuses du Vietnam, là où les rivières ont des courants agressifs, là où les ponts ne sont pas encore construits, les gens traversent à tout prix pour aller travailler, voir les proches ou se ravitailler. Surtout, les enfants vont à l’école de la même manière. Bien évidemment, il y a des accidents et des morts. Sur le coup, mon cœur est serré, je pleure. Ma vie est encore très facile par rapport à celle des autres. 30m de Hewa Khola traversé sans accident, nous sommes soulagés !
Liberté ou confort : Au début de ce trek, je ne me sentais pas si bien avec le manque de confort au quotidien. Ne pas pouvoir prendre une douche pendant neuf jours de suite, je ne l’ai jamais vécu. Nouilles instantanées pour le déjeuner et dhal-bhat au diner m’ennuyaient un peu. Le campement restait la dernière option si nous n’arrivions pas à trouver un toit. Mais nous sommes pleinement libres de décider ce que nous voulons faire de la journée ou tout simplement de négocier le prix d’un hébergement ou des marchandises. Depuis que nous marchons avec le guide, tout a l’air de devenir plus compliqué. Pour sûr que nous ne nous perdons plus en le suivant, mais les négociations deviennent plus difficiles. A Baluwabesi, un lodge nous propose une pièce avec une ouverture énorme ressemblant plus à un balcon qu’a une chambre au prix de 200 NRP/nuit. En fait, nous sommes au bord d’une grande rivière, le vent est fort. Je pense que nous serons mieux dans notre tente que dans cette « chambre » en cas de pluie. Surtout, j’ai repéré un terrain idéal pour camper avant d’arriver à ce lodge et nous avons largement le temps de bien monter la tente cette fois-ci. Je propose à Abidin de simplement commander les dhal-bhat au dîner et de camper cette nuit-là. Je vois l’incompréhension dans les yeux de notre guide. Vous pouvez me dire que ce n’est rien comme histoire mais c’est tellement important pour moi maintenant de me sentir libre. Je passe même une bonne nuit dans la tente !
Hygiène : Ah, que dire de ce sujet ? Il est clair que ce côté-là me séduit le moins. J’ai l’impression que le temps s’arrête : je suis la petite fille de 5 ans qui suit son père au puits du village pour une douche et pour amener de l’eau à la maison. Ici, chaque village a un ou deux coins où les gens récupèrent de l’eau par des tuyaux, font la vaisselle, lavent leur linge. Les douches sont évidemment rares (rappelez-vous qu’il n’y a pas de salle de bain dans les maisons !). Quand je vois les gens qui crachent par terre puis boivent directement au goulot de la théière, le mot « tuberculose » me vient à l’esprit. J’ai un frisson dans le dos. Alors ne parlons pas de la consommation de viande ici. D’après Pasang, à Taplejung, ils abattent les bêtes et vendent la viande dans la journée. D’accord, au moins, la viande est fraîche. Par contre, si vous voyez une boucherie vous-même, vous serez d’accord avec moi qu’il serait plus sage de ne pas consommer un quelconque morceau de viande. D’ailleurs, pendant le trek, nous sommes strictement végétariens. Nous nous permettons parfois des œufs bouillis ou en omelette mais aucune viande. Pour sûr que notre source de protéines est restreinte, mais au moins nous n’attraperons pas des maladies digestives qui peuvent nous coûter cher. Hélas, en faisant attention à l’hygiène alimentaire, on oublie forcément d’autres choses. Abidin a ainsi attrapé une infection des yeux deux jours après avoir quitté Kadbari. Après coup, nous nous rappelons tous les deux les serviettes que nous avait fournies l’« hotel » de ce bled et dont nous n’avons vu la saleté qu’après les avoir utilisées. Ses yeux gonflent, rougissent et un liquide jaune coule. Nous commençons un traitement par collyre antibiotique que nous avons heureusement avec nous et nous nous arrêtons ce jour-là à Dhobhan, village ou se termine la route carrossable. Dans le cas extrême d’une inefficacité de l’antibiotique, nous pourrons évacuer vers Katmandou. Au final, heureusement l’état de ses yeux s’est amélioré mais la leçon de l’histoire a été pour moi entendue : faire encore et toujours attention à l’hygiène.
Nous avançons vers Lukla, là où Abidin prévoit de rajouter le trek du camp de base de l’Everest. Il m’a dit que le paysage va changer et qu’on va entrer dans celui de la haute montagne. Je suis partagée : d’une part j’ai hâte d’y aller voir les montagnes enneigées dont tout le monde parle avec une grande admiration, d’autre part je crains que ma force physique ne me le permette pas. Quoi qu’il en soit, vous saurez le fin mot de l’histoire au prochain article.
Thanh Nhan

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KANGLA PASS TREK The Greater Himalayan Range. ------------------------------------------ Duration = Jully to September. ----------------------------------------- Recommended by @lonelyplanet ----------------------------------------- Location: Miyar , Himachal Pradesh & Zanskar, Ladakh, India. ------------------------------------------ Picture Capture by -@himalayanguide @born_to_fly_paragliding __________________________ Also shared on Facebook | Twitter | Tumblr __________________________ Keep hashtagging your photographs & videos with @trekkinginhimalaya adenture to win a chance to get them featured in our gallery. ____________________________________________ Like us on Facebook at www.facebook.com/himalayanyeti ------------------------------------------------------------------- Follow us on YouTube | Twitter | Tumblr ~ @trekkinginhimalaya ------------------------------------------------------------------ Reviews in Tripadvisor : https://www.tripadvisor.in/Attraction_Review-d7142657?m=55595 ------------------------------------------ #hikergirl #trekkinginindia #trekkinglovers #trekker #trekkinginhimalaya #trekkingday #india #indianhimalayas #mountains #nature #goprohero5 @goproindia #zanskar #kanglapasstrek #greathimalayantrail #miyarvallley #landscapepainting --------------------------------------------------------------------- WhatsApp Number : +91 98163-00789 ___________________________________________ 🏔️🗻🏞️🏔️⛰️🏕️🏕️🗻🏕️ www.himalayanyetiadventure.com (at Udaipur Himachal Pradesh) https://www.instagram.com/p/B_piWxkpuQV/?igshid=wmxp2qprysut
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The twin #turquoise #gosaikundalake and #bhairavkundalake set on height of 4370 m, most of visitor pass along the #gosaikundahelambutrek. The holy #lake is value for #hindus and #buddhist where devotees take a bath specially on occasion of #janaipurnima. #neverstopexploring #holylake #vacation #holiday #trekking #trekker #nepaltrekking #nepaltrek #gosaikundalakehelitour #nepalholiday #instagram #instaphoto #travelphotography #photoofday #travelling #mountain #himalayas #ght #greathimalayantrail #explorenepal #explore #mountainsick #highalpine #lakeandmountains #langtangnationalpark 👍🌲🌳🌺🌻🗻🌋🌒🚶 http://trekcompanynepal.com/nepal/nepal-trekking/langtang-region-trek/helambu-gosaikund-trek.html (at Gosainkund, Nepal)
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Annapurna Base camp trekking with Lebanon group. www.amazingauthentictreks.com #trekkinginnepal #trekkingguideinnepal #mountaineering #mountainguide #hikingadventures #adventurehimalayan #greathimalayantrails (at Welcome to "Amazing Authentic Treks & Expedition (p) Ltd".)
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Le GHT au jour le jour - Section de Khumbu, Est
12-03-2017 : Khandbari > Baluwabesi. Ce matin, nous partons un peu plus tard que d’habitude car nous avons mis du temps à publier nos articles de blog, nos photos et à rassurer nos proches. Nous quittons Khandbari dans la bonne humeur poursuivis par quelques enfants qui nous jettent de la poudre colorée car aujourd’hui c’est Holi, la fête des couleurs et l’occasion pour moi de faire quelques belles photos. Le chemin pour Chawbesi où nous sommes censés déjeuner n’est pas facile à trouver. Pasang, même après avoir demandé à plusieurs personnes se perd. Nous arrivons dans un village à proximité au bout de trois heures de marche alors que la moitié aurait dû suffire. Je suis passablement en rogne et demande au guide de s’arrêter pour manger ce qu’il y a de disponible. Après un plat de chowmein réconfortant, nous continuons notre chemin et après avoir passé deux rivières et monté quelques centaines de mètres, nous arrivons à Baluwabesi (600m). La seule maison du village qui fasse aussi guesthouse, tenue par une femme revêche, est un peu chère à notre goût. Voyant un petit bout de terrain plat en contrebas, nous décidons de camper sans demander notre reste. Nous dînons quand même d’un dhal-bhat à la guesthouse du village.
13-03-2017 : Baluwabesi > Dhobane. Nous passons une bonne nuit en tente, sauf qu’au matin, assez étrangement, j’ai mal aux yeux et un liquide suspect en coule. Je m’interroge, ne sachant pas ce que j’ai. Je décide de continuer la marche quand même et nous entamons notre journée normalement après un petit déjeuner d’omelette et chapatti. A peine une heure plus tard, l’état de mes yeux se dégrade rapidement et nous sommes obligés de nous arrêter. D’un commun d’accord avec Tania, nous pensons à une infection bactérienne et je commence le traitement par ofloxacine sous forme de collyre et par précaution, je démarre aussi un traitement par le même principe actif par voie orale. Je décide quand même de poursuivre la marche, rassuré par la présence d’une route jusqu’à l’étape prévue, Dhobane (1000m). Je ne peux m’empêcher d’échafauder plusieurs scénarios et je me dis qu’en cas d’urgence, l’évacuation reste possible. L’après-midi, il devient pénible de marcher tant mes yeux coulent, heureusement que Dhobane n’est pas très loin. Nous y arrivons et logeons dans une maison dont on ne sait pas trop si c’est une guesthouse, aux prix un peu chers comme souvent ces derniers jours. D’ailleurs, depuis Taplejung et le début de notre marche avec Pasang, nous sommes gênés pour négocier comme nous le faisions avant. En effet, notre guide ne comprend pas vraiment notre démarche et en plus lui, « profite » des dépenses des touristes dans les guesthouses : plus ceux-ci consomment, moins cher lui reviendra le gîte et le couvercle. En plus, depuis Taplejung, nous entrons progressivement dans des zones plus fréquentées par les trekkeurs, ce qui fait mécaniquement monter les prix.
14-03-2017 : Dhobane > Thulophokte. L’état de mes yeux ne s’améliore pas. Je me suis réveillé au milieu de la nuit, incapable d’ouvrir les yeux, les paupières totalement collées. Tania a dû me les ouvrir par un nettoyage minutieux au sérum physiologique. Je continue le traitement antibiotique. Ma fierté ainsi que mon esprit aventurier me poussent à poursuivre la marche. La matinée est facile, quoique un peu fastidieuse : nous suivons une rivière. Nous déjeunons d’un dhal-bhat au village de Salpa Phedi (1530m). Et une surprise nous attend dès le début de l’après-midi : la montée vers Thulophokte (2230m) est raide au possible : nous montons de pratiquement cinq cent mètres quasiment à la verticale en avançant à peine. Les estomacs pleins, nous n’avions pas anticipé un tel effort ! La montée finit par s’adoucir un peu et nous atteignons le village de Thulophokte où nous dormons à côté d’un petit monastère.
15-03-2017 : Thulophokte > Sanam. Le réveil est difficile. Il fait froid et parfois on aimerait bien paresser longtemps dans nos sacs de couchage. Mes yeux vont mieux et c’est un soulagement tant je redoutais de devoir rentrer à Katmandou. Nous petit-déjeunons d’omelette et chapatis, un classique désormais et démarrons la journée un peu tard. Surtout au vu du col qui nous attend et de la météo qui se gâte rapidement. Je perçois l’importance d’une arrivée rapide au col, les nuages menaçant, mais Tania peine et malheureusement, comme souvent ces derniers jours, ne perçoit pas les signaux de la montagne et de la météo. Parfois, j’ai l’impression que nous n’arrivons jamais à être sur la même longueur d’ondes au sujet de cette aventure. Seul l’avenir nous dira si cet état des choses va évoluer. Bon an, mal an, nous arrivons au col de Salpa Bhanjyang (3340m) avant la neige du jour car celle qui s’est accumulée là-haut rend déjà assez difficile la montée finale et surtout la redescente vers Sanam (2800m). Dans ce versant, nous trouvons trente à quarante centimètre de poudreuse accrochante qui nous fait glisser et tomber plusieurs fois. Vers 15h, après un rapide déjeuner de nouilles instantanées en route, nous arrivons au village de Sanam. Je ressens que nous sommes rentrés dans la région de Khumbu proprement-dit : c’est un village bouddhiste où se trouve un monastère et deux grands stupas. Les maisons construites toute en pierre ne trompent pas. Nous trouvons à loger à côté du monastère dans un lodge tenu par des moines et dont la nourriture est délicieuse.
16-03-2017: Sanam > Bung. Aujourd’hui c’est la première fois que nous trouvons de la tsampa pour le petit-déjeuner. Nous nous régalons d’un bol chacun même si elle n’est pas de la meilleure espèce qui soit. La journée démarre doucement, Pasang est un peu fatigué, il avance moins vite que d’habitude. Le trajet jusqu’à Gudel (2042m) est une longue descente tranquille. Nous mangeons des dhal-bhat comme bien souvent et l’après-midi se poursuit par une descente jusqu’à la Hongu Khola (1350m). La montée vers Bung (1600m) est rapide et nous nous arrêtons ici pour dormir, dans une guesthouse au prix très correct et à l’accueil agr��able.
17-03-2017: Bung > Sibuje. Nous savons qu’une longue journée nous attend mais nous en ferons une bien plus longue encore. On démarre avec la montée pour Khiraule (2535m) où nous prenons rapidement un thé chez une dame qui ne nous le facture même pas. La montée se poursuit vers le col de Surke La (3070m). Nous peinons et le temps semble se gâter. Finalement, nous passerons le col dans les nuages pour ne pas changer. La descente vers Najingdingma (2700m) se passe sans encombre si ce n’est un peu de neige accumulée sur le sentier et qui n’a pas pu fondre à cause du manque d’ensoleillement et de l’orientation nord-ouest de la pente. A Najingdingma, la seule guesthouse du village est très chère, et puis le ciel s’est découvert un peu, du coup nous décidons de poursuivre jusqu’à la Hinku Khola (1985m) où on nous dit qu’il y aurait une autre guesthouse. Lorsque nous y arrivons, éreintés, le lodge en question se trouve être plus que basique et cher. En plus, le type qui le tient est antipathique. Nous poursuivons notre route encore une fois et savons que devant nous il y a le village de Sibuje mais qu’il est 600m plus haut. La montée est raide et nous sommes à bout de forces. Lorsque nous y arrivons, la nuit tombe déjà, il fait froid et Pasang n’est pas très dégourdi pour trouver un lodge. Finalement, nous dormirons à même le sol dans ce qui tient lieu de salle à manger à un lodge, accueilli par une dame que nous prions de nous laisser dormir là tant nous sommes à bout. Elle nous cuisine quand même un veg fried rice et nous nous endormons comme des marmottes. Nous aurons battu notre record de la journée avec 2000m de montée, 1100m de descente et 11 heures de marche !
18-03-2017: Sibuje > Kharte. Nous nous réveillons difficilement et sortir de nos sacs nous demande du courage tant il fait froid dans la pièce. Finalement, nous petit-déjeunons d’un thé (que nous faisons nous même tant celui vendu est cher), de biscuits et de pommes. Nos muscles endoloris de la longue journée de la veille, ont du mal à suivre. Heureusement la montée vers le col de Narkung La (3161m) n’est pas trop difficile et la météo clémente. La descente est aisée, le village de Panggom (2800m) où nous avons prévu de déjeuner est proche. Finalement, arrivés trop tôt, nous continuons jusqu’à Balukhop où nous déjeunons d’un pauvre dhal-bhat mais vendu à bon prix et servi avec le sourire par une mère et sa fille. On avait prévu de faire étape au village de Paiya mais celui-ci se trouve derrière un autre col que nous appréhendons tant nous sommes fatigués. En route pour y monter, nous décidons de nous arrêter à Kharte (2600m) et campons à côté d’un lodge tant celui-ci et surtout sa nourriture sont chers. Arrivés tôt, nous en profitons pour faire une grande lessive et quelques petites bricoles dont nous n’avions pas eu le temps de nous en occuper.
19-03-2017 – Kharte > Lukla. Ayant choisi de faire une petite journée, c’est une longue qui nous attend aujourd’hui. On lève le camp plus facilement que prévu, il ne fait pas trop froid. Et puis la journée démarre bien avec une ascension du col de Kari La (3045m), qui se révèle moins abrupte qu’escompté. Au bout d’une heure et demie, nous y sommes. La descente vers Paiya est facile elle aussi et nous ne sommes ralentis que par les caravanes de dizaines d’ânes chargés de denrées diverses qu’ils convoient vers Lukla, et plus haut dans la vallée de l’Everest. Ils sont tellement nombreux par moments que nous trottons à leur rythme sans pouvoir les dépasser. Nous mangeons un bon dhal-bhat que nous négocions à moitié prix à Paiya (2600m) et entamons la montée vers le deuxième petit col à 2945m, puis la descente vers Surke (2200m). Le temps se couvre et une petite pluie fine se met à tomber. Pasang doit rentrer aujourd’hui à Lukla. Nous hésitons à le laisser et passer la nuit ici. Finalement, devant la rusticité des lodges à Surke, nous serrons les dents et poursuivons jusqu’à Lukla (2840m), que nous rejoignons vers 16h00. Lukla est un passage obligé pour tous les trekkeurs de la région de l’Everest et donc un gros bourg touristique, desservie uniquement par des petits avions de quelques places et par des sentiers de randonnée. Les facilités sont encore plus restreintes qu’escompté : WIFI payant et ultra lent, connexion hasardeuse au réseau mobile, électricité solaire de quelques lodges seulement… Après d’âpres négociations, nous trouvons un logis et la nourriture qui va avec à un prix pas trop prohibitif. Il pleut, il fait froid et les nuages ne tardent pas à nous envelopper.
En conclusion, il me faut évoquer plusieurs choses : notre santé est globalement bonne mais il ne faut jamais relâcher l’attention sur l’hygiène, difficile en trek. L’épisode de mes yeux l’a prouvé. Ensuite, Tania apprécie moins le trek que moi, c’est indéniable. Là où moi je m’émerveille devant un paysage, une scène de vie ou un accueil généreux, elle voit surtout la difficulté de l’effort. Celle-ci s’efface difficilement pour laisser place à des sentiments plus positifs. Pour moi c’est assez difficile à accepter, mais l’idée d’une poursuite différente du voyage commence à émerger. D’autant que je commence à trouver la basse route du GHT que nous suivons un peu monotone, et en presque un mois, beaucoup de choses se répètent. J’aimerais aller plus haut, vers le Camp de base de l’Everest par exemple, mais le froid me fait peur depuis que j’y suis devenu très sensible après l’épreuve de la maladie. En regardant la météo locale, j’ai vu qu’il faisait -12° aujourd’hui à Lobuche (4900m) et même -18° la nuit ! Le supporterais-je ? On décidera cela dans les tout prochains jours. Enfin, si je me suis fait au manque de douches et autres commodités, je vis mal le fait de ne pas les retrouver au moins aux grandes étapes toutes les semaines environ (Taplejung, Kandbari, Lukla, Jiri…).
Abidin

#travel#nepal#sacados#ght#greathimalayantrail#lukla#solukhumbu#trekking#randonnée#linconnuenlignedemire
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Le GHT au jour le jour – section de Makalu
07-03-2017 : Jour de repos à Taplejung (1850m). Qui dit jour de repos, dit aussi jour de réflexion. Nous faisons le point sur ce qui va et ce qui ne va pas et nous doutons franchement de notre capacité à trouver le chemin tout en arrivant à avancer suffisamment vite. Nous décidons d’un commun accord de prendre un guide à condition d’en trouver un bon. Ainsi, nous demandons à l’employé de l’hôtel Pathivara où nous résidons s’il connait un bon guide. Il se trouve qu’un ami de ses collègues est justement guide et se trouve à Taplejung en ce moment. C’est ainsi que nous rencontrons Pasang Sherpa. Le courant passe, on le prend comme guide pour les deux sections qui suivent et au moins jusqu’à Lukla. Il prend 2000 NPR/jour, ce qui n’est pas exagéré pour quelqu’un qui parle anglais et qui semble débrouillard. De plus c’est un sherpa, l’ethnie à laquelle appartiennent les meilleurs guides népalais, ça ne veut pas dire grand-chose en soi, mais c’est la première fois que je marcherai avec un guide sherpa, et je suis content ! Nous passons le reste de la journée à trier et retoucher les photos des jours précédents, à taper nos articles respectifs et à essayer d’envoyer le tout vers notre blog avec le débit plus que réduit de Taplejung. Hôtel Pathivara agréable, grande chambre avec fenêtre et douche chaude, 700 NPR/nuit, fait aussi restau à prix correct.
08-03-2017 : Taplejung > Gorja. C’est le premier jour avec Pasang, je le jauge et je tiens à lui montrer que notre but n’est pas la vitesse et nous ne sommes pas des marcheurs rapides, surtout avec nos sacs. Nous descendons de plus de 1000m pour atteindre Dobhan (645m), qui se trouve être également son village natal. Après quelques poignées de main, nous continuons notre marche, qui, on le sait, sera longue aujourd’hui. En effet, après une interminable montée de plus de 1400m à travers la forêt, nous arrivons à Gorja (1950m), notre étape du jour. Le village est minuscule, deux familles accueillent les gens de passage. L’une est absente, ce qui nous laisse peu de choix ! Accueil moyen, dhal-bhat et thé, patates et omelette au petit-déjeuner (préparées par Pasang car la patronne, des œufs, elle ne sait les cuisiner à la coque !)
09-03-2017 : Gorja > Simering. La journée commence doucement, nous savons qu’elle sera encore longue. Nous allons monter de Gorja à Gupha Bazaar (2900m). Le temps est maussade et la motivation n’est pas vraiment là. Nous mettons tous les deux un pied devant l’autre et avançons malgré tout. N’ayant pas de village intermédiaire pour déjeuner, nous cuisinons au réchaud quelques nouilles instantanées et mangeons à la va-vite. Vers 13h30, nous arrivons à Gupha Bazaar, un village un peu triste et froid, surtout sous les nuages, et trouvons qu’il reste beaucoup de temps encore avant la tombée de la nuit. Nous décidons donc de poursuivre jusqu’à Nundhaki (1650m) et qui aurait dû être notre étape déjeuner du lendemain. La descente est belle, le paysage change enfin de la forêt que nous avons connue toute la matinée. Il s’ouvre, ressemble davantage à la haute montagne et je suis franchement content car je commençais à trouver les paysages de ces derniers jours un peu monotones. Après trois heures de marche, et alors que la nuit arrive, nous ne sommes toujours pas à Nundhaki et décidons de nous arrêter pour la nuit à Simering où l’accueil est charmant. Le village possède en outre plusieurs stûpas, petites mais anciennes. Dhal-bhat et thé au dîner, omelette et chapati au petit-déjeuner.
10-03-2017 : Simering > Hewa Khola (près de Khamare). La journée débute plus facilement qu’hier car on sait qu’une longue descente nous attend. En effet, nous atteignons Nundhaki (1645m) une heure plus tard. Nous continuons sur notre lancée et atteignons Bhibare (1400m). A partir d’ici, un long cheminement monotone nous attend sur une route poussiéreuse. Nous passons successivement les villages de Chitlang et Kartike et déjeunons d’un chowmein (nouilles sautées) au village suivant (Pokhari). Nous continuons sur la même route poussiéreuse, et après Siddhakali et Lamichaur, nous entrons dans la grosse bourgade de Chainpur (1260m). Il était prévu qu’on passe la nuit ici mais vu l’heure à laquelle on arrive, on décide de continuer et de dormir à Khamare, plusieurs personnes nous disant qu’il faut environs 1h30 pour l’atteindre. Finalement, au bout de plus d’une heure de marche, nous ne sommes qu’à la moitié du chemin et le ciel s’obscurcit brusquement. Je sens l’orage menacer et dit à Pasang que nous préférons camper ici, au bord de la Hewa Khola. Il me comprend et respecte notre décision, et vu qu’il n’a pas de tente, va voir un peu au-dessus s’il peut trouver un abri pour dormir. Une dame passe par là nous propose de nous héberger mais notre tente est déjà installée et Pasang y va seul. Alors que nous mangeons sous la tente, l’orage éclate une première fois mais s’arrête rapidement. Au bout d’une heure, c’est le déluge ! Une très forte plus martèle notre tente et aux éclairs succèdent les coups de tonnerre toujours plus proches. J’ai beau connaitre un peu la montagne, je me sens tout petit. Cela dure jusqu’à vers 22h et tout se calme enfin. Sauf que la rivière près de laquelle nous avons installé notre tente commence à monter ! Toutes les heures nous nous réveillerons pour la surveiller, mais finalement elle s’arrêtera à 50cm de le tente vers 3h du matin. Ouf !
11-03-2017 : Hewa Khola (près de Khamare) > Kadbari. Nous nous réveillons sous la pluie encore ce matin ! Elle avait recommencé à l’aube, régulière, débarrassée de sa violence de la veille. Malgré tout, ça ne fait pas nos affaires. La tente Ferrino, pourtant de très bonne gamme que nous avons, n’est pas terrible, l’eau commence à s’infiltrer et on doit lever le camp aujourd’hui si nous voulons manger quelque chose ! Pasang arrive, de bonne humeur, car il passé la nuit à l’abri et a pu manger un peu même. Nous faisons du thé et mangeons des biscuits pour passer le temps. Vers 8h30 la pluie s’arrête, nous levons le camp en cinq minutes ! Il nous reste la fameuse rivière près de laquelle nous campions à traverser à gué. Elle a bien gonflé et ça se révèle un peu long avec nos sacs. Tania arrive à tenir sur des pierres avec ses bâtons et moi je passe à l’arrache, de l’eau aux cuisses. Pasang a l’habitude, il passe comme si de rien n’était. La matinée se passe paisiblement, la route poussiéreuse au long de laquelle nous marchions hier s’est transformée en sentier agréable après la pluie, puisque les 4x4 et les deux roues qui l’empruntaient hier ne passent plus à gué aujourd’hui. La forêt alentour exhale le parfum de la nature rassasiée d’une eau dont elle avait tellement besoin. Nous déjeunons à Lingling (env. 1000m) et continuons vers Kadbari (1045m), que nous atteignons en fin de journée après avoir franchi une rivière importante (Langkuwa Khola, 385m) et une rude montée de plus de 600m. C’est une grosse bourgade construite sur une crête, sans charme particulier et où les touristes ne passent jamais (lui préférant la Tumlingtar voisine, dotée d’un aérodrome d’où des coucous de 13 places desservent Katmandou). Le meilleur hôtel de la ville est aussi confortable que les maisons de la campagne, la gentillesse des propriétaires en moins. Sale, bruyant, sans eau chaude et à la nourriture médiocre, nous ne saurons le recommander. Chambre 500 NPR (après rude négociation).
En résumé, nous avons parcouru cette section en quatre jours au lieu de six normalement. Il faut attribuer cela plus au guide qu’à nos capacités physiques. N’empêche, nous avons bien marché, Tania avalant les montées de plus en plus à l’aise et moi sans soucis de santé particuliers. Le moral est fluctuant bien sûr, c’est le propre du GHT d’être une randonnée longue et difficile, dont on ne peut pas compter les jours avant l’arrivée. Pour les 6 ou 7 jours suivants, nous attaquons le Solukhumbu, autrement dit la région de l’Everest. Nous prévoyons une arrivée à Lukla, au cœur de cette région, puis la réalisation du trek du camp de base de l’Everest en dehors (et en plus du GHT). Il devrait nous faire sortir des paysages de moyenne montagne que nous traversons pour ceux, très différents, de la haute montagne. Les prochaines nouvelles, nous les donnerons donc dans une semaine environ si tu tout va bien. A bientôt chers lecteurs !
Abidin

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