#Gérard Maynadié
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manieresdedire · 4 years ago
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Courriel après relecture...
... de la Lettre d’Information n°17
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Euh... Bon, c’est pas “nouvelle”, c’est “nombreuse”.
Évitons tout chipotage suspect.
D’autant que la phrase : “... il y a de nouvelles manières de survivre.” tient la route et ne nécessite que le changement de 4 lettres remplacées par 3 lettres dont une double.
“Nouvelles” te ferait donc économiser une lettre, ce qui n’est pas négligeable.
Sinon c’est correct, ne manque plus que le menu (j’entends par là tout ce qu’il y a eu et qu’il y aura, peut-être, dans un futur proche, de publié depuis la précédente lettre d’information et qui nécessite, outre le fait d’éditorialiser, de s’enquérir de la santé de chacune et chacun tout en rappelant à ce beau monde que "MdD" se développe régulièrement et est toujours aussi accueillant et essentiel).
J’ai failli avoir honte de te suggérer d’écrire ça tant je suis en dessous de tout, n’ayant toujours pas le commencement d’un début de préliminaire à quelque chose de lisible !
Je ferme (presque) ma gueule ! Je lambine avec délectation, je procrastine avec ravissement, je traînasse avec volupté, je vague à quelques rares occupations et à l’âme, je vagabonde avec humeur, je musarde avec lenteur... Rien de bien sérieux, quoi !
Pire, je lis des livres* ! Ces cochonneries non essentielles dealées le soir tard ou au petit matin au fond d’une impasse d’un quartier interlope de ville déserte.
Aucune nouvelles de David Ernest Ailier, idem d’Adam de Reygirand... Bonnes nouvelles ? Qui sait !
La poésie se confine, le verbe est masqué, la syntaxe est coincée derrière les barrières de gestes, les poètes éternuent sous le coude et attendent le vaccin ou le tocsin, les philosophes (certains !) avaient probablement raison sur un point : vivre est une maladie mortelle qui fait bien plus de ravage que ce minable virus.
La seule chose que je pourrais te proposer serait quelques photos légendées. Il me semble d’ailleurs t’en avoir envoyé lors du premier confit.
Rien d’extraordinaire. Juste un petit amusement “décalé”, ironique, amusant parfois...
J’en ai une trentaine diverses et variées...
Je joins (il faudrait que je pense à me remettre au cannabis) deux exemples parmi les plus mauvais (c’est à dire ceux qui me font rire !)
À plus...
Gérard Maynadié
*Loin de moi l’idée saugrenue de tenter de faire quoi que ce soit de ressemblant, de près  ou de loin, à de la critique littéraire, mais, si je peux conseiller la lecture, les yeux fermés et les poings liés, de quelques livres... en voici une liste :
“Le banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs” Mathias Enard
“Héritage” Miguel Bonnefoy
“Le bonheur, sa dent douce à la mort” Barbara Cassin
“Liv Maria” Julia Kerninon
“ Briser en nous la mer gelée” Erik Orsenna
“Ce qu’il faut de nuit” Laurent Petitmangin
“Correspondance 1981-2017” Pierre Bergounioux – Jean-Paul Michel
“La cause humaine – Du bon usage de la fin du monde” Patrick Viveret
“Très haut amour” Catherine Pozzi
“Revue Souffles N°258-259 – Abracadabrantesque Joseph Delteil”
GM
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manieresdedire · 5 years ago
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Depuis notre confinement...
Confiturement (j)+ 18
Bonjour à toutes et tous,
N’ayant pas ce talent (d’écriture courte) mais ayant reçu pas plus tard que ce matin un texte (très) court transmis par un ami mien, je vous transmets à mon tour, trouvant le sens de circonstance, le projet ambitieux mais réalisable et la forme : épurée et en équilibre sur le fil d’un caillou flottant à la surface de l’eau. Sinon, que dire ? Aucune raison de se plaindre pour l’instant. Tout va bien, tout est sous contrôle, tout ira mieux quand ça ira plus que bien, les labos tournent à plein régime et les rats sont en cage pour un moment. Pas tous mais ceux qui sortent sont des héros, alors qu’ils ne viennent pas se plaindre, en plus. Ce serait mal venu ! “Ah Dieu ! que la guerre est jolie / Avec ses chants ses longs loisirs...” disait Apollinaire qui a testé quelques temps un lointain cousin virus de celui à la mode. Drôle de guerre, drôle de vocabulaire, drôles de “généraux” qui foutent la trouille tant ils semblent ridicules et grotesques. L’espagnol (mal nommé) virus n’étant plus disponible depuis 1918, pour nous, puisqu’il n’y a pas le choix, c’est du chinois. Je n’ai rien contre sauf que le machin semble quand même assez mal élevé et belliqueux et les doses quotidiennes d’anxiogènes, mensonges (oublis ?), informations contradictoires et rabâchées, très supérieures à la posologie habituelle ! Et qu’on n’a pas que ça à faire, de se confiner au printemps...
Alors, donc, que choisir ? Que faire ?
Un inventaire minutieux du stock de boissons alcoolisées obtenues par fermentation du jus de raisin afin d’évaluer les risques d’un ravitaillement si nécessaire ?
Démonter et remonter tout ce qui passe à sa portée ?
Jardiner, lire, jouer, flemmarder, travailler, parler, cuisiner, s’ébattre, boire, dormir, manger, écrire, aimer, râler, bouger, penser, nettoyer, débattre, peindre, chanter, écouter, etc... ?
Enfin, quoi, tout ces machins qui sont indispensables.
Ceci étant, de vos nouvelles individuelles, nous nous préoccupons. En particulier de celles et ceux qui ont déjà à faire sans qu’il soit nécessaire d’en ajouter une couche. Alors, ben j’espère que ça se passe bien pour toi, pour vous, que vous faites gaffe ++++++++++++++++ ! Voyons, en toutes circonstances, le bon côté des choses. Il est bien planqué, parfois, il ne faut pas se décourager, plusieurs jours sont souvent nécessaires ! Ce virus est inoffensif, mortel et un remarquable “impulseur”, stimulateur de l'imagination. Il doit avoir aussi un impact sur le cortex associatif. Dommage qu'Henri Laborit ne soit plus là, il se serait régalé ! Donc, je profite de cet envoi pour y joindre quelques lectures voyageuses et turlupines-synapses en commençant par le texte (très) court dont je parlais au début. Pour le reste et pour la suite, portez-vous du même mieux...
Gérard Maynadié & Chantal Fournel
Joints au mail reçu, le court écrit de Po-Chu-Yi et abondance salutaire d’autres textes “sur, autour, à propos de la crise sanitaire et +++”, de : Rony Brauman, Théo Portais et dans la collection “Tracts de crise/Gallimard”, Régis Debray, Alain Badiou, Erri De Luca, Annie Ernaux, Sylvain Tesson, Adèle Van Reeth, Pierre Jourde, Étienne Klein, Cynthia Fleury,
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manieresdedire · 6 years ago
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Indispensable : “Chemin de terre”, la chanson de Philippe Forcioli (de père corse et de mère maternelle – comme il aime à le dire).
Gérard Maynadié
…une chanson pour accompagner le texte “DEA” qui la cite... (MdD)
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manieresdedire · 6 years ago
Photo
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"A-t-on des nouvelles de Monsieur Ailier ?" 
Diaporama proposé par Gérard Maynadié, mais toutes les photographies sont de Orphélie Salvan
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manieresdedire · 6 years ago
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"A-t-on des nouvelles de Monsieur Ailier ?" - IV/IV
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Crédits photos : Orphélie Salvan
… suite et fin
Cette installation, cette expo, où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? … Sabi pas !
Moi, je n’ai vu qu’une sorte de rétrospective, une réplique comme il en est des frissons du Monde, une très légère oscillation pour le dire à la manière de Sylvain Tesson, due au Conservateur de son Musée, Didier Viala dont j’ai évoqué le nom plus haut.
Un jour, nous mangions ensemble sur sa terrasse, en compagnie de merles, abeilles, mésanges, verdiers et moineaux, il m’a raconté une partie de l’histoire de D.E.A. et ce qu’il espérait pouvoir installer au Château de Lacaze, petite bourgade située dans les Monts de Lacaune, au cœur de la Vallée du Gijou et devenue le centre de l’Agora des Hautes Terres d’Oc. 
Lui qui, par un curieux concours de circonstance, a rencontré Ailier et est devenu le Conservateur de ses œuvres, a décidé de reproduire aussi fidèlement que possible la première et seule exposition de son vivant faite par David Ernest.
Ce projet a vu le jour, 15 jours en septembre 2015. J’ai pris une après-midi et je suis allé la passer en joyeuse et amicale compagnie à Lacaze.
Quelques mois plus tard, nous parlions à nouveau de livres et surtout d’écrivains, en buvant une bouteille de Château Ripaille, nous pestions de concert contre le sort qui est fait à la Tuilerie de Massane, nous pensions à Joseph et Caroline faisant leur marché sous la halle de Revel, à Vialatte, à André Frédérique, "le pharmacien le plus intermittent du monde », à l’avenue Noël Arnaud de Penne, nous écoutions Philippe Forcioli qui chantait :
"Un jour, ayant compris que vivre était souffrance/Combat contre mourance, espérance et folie/Un jour, ayant compris que vivre est un voyage/Qu'il faut peu de bagages, qu'il faut beaucoup d'amis/Ayant tourné cent fois la formule en ma tête/Qu'il n'y a pas de fête abolissant la nuit/Qu'on passe un large temps le cœur à sa fenêtre/Voir un oiseau peut-être nous cueillir à l'envi/J'ai pris le chemin de terre …
… Un jour, ayant compris que le jour est fidèle/Que l'étoile étincelle dans la plus sombre nuit/Un jour, ayant compris qu'il n'y a rien à prendre/Qu'il faut tout réapprendre à hauteur du petit …"
… il m’a montré un souvenir d’enfance, précieux, jamais cassé, jamais perdu, presque parfaitement intact après toutes ces années. Un "Mini Muséum" ainsi qu’il l’avait nommé. Confectionné étant enfant en collant des boîtes d’allumettes, quelques-unes renfermant encore des coquilles blanches de petits escargots.
Chaque tiroir était numéroté et il pensait avoir quelque part un document récapitulatif de ce qu’ils avaient un jour contenu.
"Tu comprends, maintenant ?" m’a-t-il dit …
En y réfléchissant encore, au moment de mettre un terme provisoirement définitif à ce portrait d’Ailier, j’ai trouvé dans un livre pas loin de mon bureau, une sorte de "photographie" dans laquelle Didier pourrait l’y reconnaître sans pour cela que sa singularité en fut atteinte.
White évoque, dans "Les affinités extrêmes" dix écrivains dont il dit que : "Ce sont les habitants clairvoyants d'une atopie dont on peut énumérer les régions, les "climats" comme ceci :
- l'anarchie géographique de Reclus ;
- l'asocialité rayonnante de Rimbaud ;
- l'ascension ontologique de Segalen ;
- l'animisme cosmique de Saint-John Perse ;
- l'automatisme surréalisant de Breton ;
- l'absolutisme jusqu'au-boutiste de Céline ;
- l'annihilation méditative de Michaux ;
- l'alexandrinisme pérégrin de Cingria ;
- l'australité lyrique de Delteil ;
- l'aporie pyrrhonienne de Cioran."
Je suis prêt à parier une bouteille du meilleur Champagne que, mettre la patte dans la bibliothèque d’Ailier sur quelques livres de ces dix là, ne devait poser le moindre problème !
Gérard Maynadié
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manieresdedire · 6 years ago
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"A-t-on des nouvelles de Monsieur Ailier ?" - III/IV
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Crédits photos : Orphélie Salvan
… suite
D.E.A. c’était un accumulateur d’énergie. Vous arriviez à le choper, à le ligoter sur un plumard et à lui brancher deux fils au bout des orteils, vous éclairiez une ville.
J’exagère pas. Ça ne s’est jamais fait parce que personne n’a réussi à réunir les 3 (ou les 4) en même temps au même endroit. Pas plus compliqué que ça …
Cela me fait penser qu’à la fin des années 90, je m’amusais à initier mon fils de 4 ou 5 ans au maniement de la souris et à diverses aventures sur un MacLC en compagnie de "L’Oncle Ernest", un fabuleux jeu vidéo d’aventure et de réflexion conçu par Éric Viennot et présenté comme un livre dont chaque page fourmille de matériau, de documents, d’épreuves, d’archives, à découvrir et utiliser pour avancer dans le récit. Dans mon esprit, j’ai souvent mêlé et rêvé un personnage composite, aventurier fantasque fait de cet "Oncle Ernest" et de David Ernest Ailier.
Et d’ici que dans un de ces rêves, de ceux qu’on peut faire en partant de la rue Prosper Estieu (le poète de Fendeille) et en passant par la croix de Prat et la ferme de Brettes (pas loin à vol d’oiseau de Cayenne) pour rejoindre la route du sel, on croise un oiseau qui vous cause d’emblée dadaïsme, surréalisme, existentialisme, situationnisme, avec dans l’œil une jouissante clarté, il ne faut pas être étonné si au bout d’un bout de causerie bien barrée, il vous demande si, par le plus grand des hasards, vous ne connaîtriez pas le gonze Ailier !
Ce que j’en dis là c’est que, quand ça m’est arrivé, je rêvais pas !
Revenons à Ailier. C’est de la biographie à pas de géant que nous faisons là. C’est un géant dans son genre mais c’est avant tout un Homme.
Entre voyages, jardinages, chinages, lectures et amourachages, randonnées et pratique de la stratégie échiquéenne en compagnie d’amis triés sur le volet (le lundi et le vendredi. Vous auriez connu son adresse, c’était pas la peine d’aller sonner ces jours là ni de téléphoner. Il jouait !), il accumule, dépose, amasse, superpose, réunit, pour faire "quelque chose" qu’il a en tête depuis petit parce que tout vient à point à qui sait attendre, qu’il passe du bon temps à Zürich au Cabaret Voltaire et qu’il aime, par-dessus tout, procrastiner, flemmarder, faire son Marielle quand, avouant un jour de janvier 1994 à Pivot : "Je suis un traînard dans la vie, c’est ce que j’aime le plus, traîner …".
Puis comme pour lui (Marielle), Ailier, ça l’inspire, des fois, puis des fois pas …
Faut croire qu’un midi ça l’a bellement inspiré pour qu’il ait l’idée d’une sorte de collage tridimensionnel, un amusement de potache, une installation à la Boltanski faite de malles à la Pessoa remplies de tout ce Monde, cet Univers cherché-trouvé depuis tant d’années auquel il donna vie en y adjoignant des lettres et cartes postales, des objets de son quotidien d’explorateurs tous azimuts, des gravures anciennes découpées dans "L’Illustration" (il prétendait être le plus grand massacreur d’«Illustration" du Monde entier - sauf du premier numéro, celui du 4 mars 1843 !), d’enveloppes retrouvées on ne sait comment envoyées à des personnages célèbres fictifs ou réels comme, un exemple, le supercoquentieux Baron Adam de Reygiran, de références littéraires et affichettes idoines, de vieux numéros de gazettes auquel il avait, naguère, participé et pour certaines pris une large part au moment de leur création : "La vase qui fait déborder l’Agoût", "Motus", "Le rat d’Agoût", etc …
Pour s’excuser presque de cette intrusion trublionnesque dans le monde de l’art, il aimait bien citer avec espièglerie Kenneth White : "On dit dans les textes zen : Quand tu arrives au sommet de la montagne, continue à grimper. Disons ici : quand tu arrives au bout de la route, continue à marcher.". Comprenne qui pourra !
Bon, bref. Ce "quelque chose" il le fit et le fit plus que bien. Beau, sensible, inventif, surprenant, à tiroir et à énigmes, foutraque et rudement organisé, muri, pensé.
Un électroencéphalogramme sur le tas de son ciboulot n’aurait pas mieux figuré la substantifique moelle du loustic. Sûr et certain !
à suivre…
Gérard Maynadié
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manieresdedire · 6 years ago
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"A-t-on des nouvelles de Monsieur Ailier ?" - II/IV
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Crédits photos : Orphélie Salvan
… suite
Finalement, peu de détails sur l’intime du lascar dans cet enregistrement dont ne subsiste que la bande magnétique mais assez pour imaginer quel Monde il vise.
J’ai eu accès à ce document ainsi qu’à un autre dont je parlerai plus loin grâce à Didier V. codicologue à temps partiel, scrutateur le reste du temps.
Puis, important détail capital et prometteur, le zigue lit !
Incroyable ! Lire ! …
Des deux yeux et tout ce qui lui tombe sous la main et surtout tout ce qui fait voyager, explorer, s’aventurer, bourlinguer, nomadiser ….
Et, diantre, pas besoin d’avion, de rail ni de trottinette électrisée. Incontinent, il mange du livre. Comme passeport : un cerveau à plein régime, du choix, de l’audace et du pif. 
C’est par ces chemins là que le zèbre se fait des copains pour la vie, ni plus ni moins :
Philéas, Walter, Ulysse, Herman, Michel, Joseph, Tom, Corto, Alice, Robin, Robinson, Oliver, David, Jim, Jack, Swift, Dumas, Conrad, Lupin et toute une pléiade que j’oublie.
Alors vous comprenez que vous pouviez lui inventer la télévision couleur et foutre toutes les couleurs que vous vouliez dans son écran, rien n’arrivait à la cheville de celles qui brillaient dans ses yeux de nuit comme de jour.
Sans diables, maîtres ou dieux, il vénère le plus jeune d’entre ses exaltations et exultations, Delteil, qui lui parle à l’oreille : "Je suis chrétien, voyez mes ailes, je suis païen, voyez mon cul !", "Le mot le plus mystérieux de l’enfance et de l’homme : s’amuser."
Le gars Ailier, il l’a pris au mot. Il s’amuse !
D.E.A. c’était ça. Au début, en tout cas et même par la suite. Parce qu’il a quand même fait quelques voyages, en train, à pied et bicyclette et qu’il n’en est pas revenu indemne. Fichtre, non !
Berlin 1920, ça vous dit quelque chose ? Du 30 juin au 25 août, la première foire internationale Dada.
Vous n’allez pas le gober. Il y était. Oui ! C’est à croire qu’il est allé y passer un Diplôme d’Etudes Approfondies !
Et pas que pour les beaux yeux des berlinois ou des berlinoises. Personne (sauf …) ne l’y a vu, pas de photos non plus, de lettres ou rapports. Même pas de procès verbal pour esclandre diurne ou nocturne. Le gus sait y faire.
Il y était, c’est tout !
Une preuve ? Les commissaires de l'exposition étaient George Grosz (alias le Maréchal Propagandada), Raoul Hausmann (alias Dadasophe) et John Heartfield (alias Monteurdada) et ces trois factieux auquel il est, selon les plus récentes recherches en cours, envisageable d’y ajouter Tzara lui-même, ont semble-t’il fait référence, de façon plus ou moins ostensible à David Ernest Ailier et à ses propres recherches et travaux dans les années qui ont suivi la foire.
Pas plutôt retourné dans sa cambrousse tarnaise, Ailier pousse son bastringue dans un coin encore inoccupé et se met à dessiner, coller, découper, assembler, … voyager encore, sur les traces d’Hannah Höch (alias Die Dadasophe, compagne de Hausmann et, peut-être un peu parfois à l’occasion des fois, de lui-même) !
C’est, du moins, des "évènements" qui se relatent encore cinquante ans après la disparition du ci-devant nommé, confirmés à demi mots lors d’une interview dont j’ai pu lire la transcription, réalisé en 1968 par un jeune journaliste, Ivan Moslaï.
Dans ce document, au détour d’une phrase, le drôle dit, l’air de rien, qu’il est marin de métier, a connu l’Afrique équatoriale et occidentale, l’Océanie, est "rapidement tombé amoureux des cultures et des arts de ces contrées là", a commencé une collection de masques et statuettes en 1919 et qu’il "entretenait des rapports" avec un collectionneur allemand de Berlin.
Vous voyez le genre ! 
à suivre...
Gérard Maynadié
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manieresdedire · 6 years ago
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"A-t-on des nouvelles de Monsieur Ailier ?" - I/IV
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"A-t-on des nouvelles de Monsieur Ailier ?"
(Propos attribués à John Heartfield – avril 1968 - Source non officielle)
J’aurais pu. Il est décédé je crois vers la fin des années soixante, mais je n’ai jamais rencontré David Ernest Ailier.
Depuis que j’ai entendu parler de lui et que je me suis intéressé à ses dadas, j’ai tout ouï à son sujet. Ça, je peux le dire !
Tantôt il était droit, tantôt gauche et le plus souvent, il était fou, Ailier !
C’est au début des années 80 que j’ai eu la chance de rencontrer la personne qui en savait le plus sur le pékin. Un certain Didier Viala, Conservateur du Musée D.E.A.
Nous nous rencontrions en librairie, elle s’appelait "Rencontres", c’était aux petits oignons pour que commence une amitié au long cours et une fidèle fraternité.
Et … j’en ai appris de belles !
Le siècle n’en avait pas pour plus de deux ans quand il est né, disons quelque part entre La Barbasanié, Record, Lusières-Haut, Armengaud et L’Escassot.
Quel jour ? De qui ? De quoi ? … Sabi pas !
S’il est né le 10 février, il a pris le départ avec Joseph Kessel. Excusez du peu !
Quoique le 5 juin ou le 21 novembre c’est pas mal non plus.
Son enfance fut longue, studieuse, aventureuse et paradisiaque parce qu’il la passe au paradis. Son paradis.
C’est ce qu’il raconte en 1958 à la cinéaste Aurélia Lavi quand il lui dit qu’à 5 ou 6 ans il se considère animal parmi les animaux et passe le plus clair de son temps dans les jardins, fasciné par tout ce qui vit, bouge, bruisse, meurt, saute, se cache ou apparaît, nage, pique, rampe, vole.
Il se lance dans l’élevage de "Petit-gris (Helix aspersa aspersa)" et de "Gros de Bourgogne (Helix pomatia)". Autant vous dire que pas un n’a vu l’ombre d’une casserole, d’une pince ou d’une fourchette !
Il collectionne scarabées, plumes, petits squelettes, coquilles, mammifères et insectes de toutes sortes, scorpions, qu’il classe dans une centaine de petites boîtes d’allumettes, elles-mêmes assemblées pour former un immeuble miniature de cinq étages baptisé, par lui, pompeusement "Mini Muséum".
Une sorte de casier d’entomologiste qui ne s’intéresserait pas qu’aux insectes ou une sorte de cabinet de curiosité portatif d’un bougre rêvant "naturalia, artificialia, scientifica, exotica …". Rêvant …
Plus tard il aura besoin de boîtes de sucre puis de boîtes à chaussures puis de malles et valises jusqu’à ce qu’un jour, les murs de sa maison, eux-mêmes, ne doivent leur présence qu’au maintien d’une structure architectonique constituée de ses trouvailles, découvertes, pêches, butins, achats, trocs, ventes, dons, etc …
Un jour, le gazier se pointe en classe avec une grenouille (baptisée "Couac") dans la poche du blouson. La (ou le) quadrupède de l'ordre des anoures se fait la malle et la prof de français grimpe sur le bureau et y est encore, probablement ! 
à suivre...
Gérard Maynadié
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Crédits photos : Gérard Maynadié
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manieresdedire · 4 years ago
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Sommaire de la “Revue/Blog”                          (suite VII)
La Lettre d'Information n°12 est parue
Météo pluvieuse à Paris Photographie de Donatien Rousseau
Sommaire de la “Revue/Blog” (suite VI)
Chères lectrices et chers lecteurs, bon courage ! Lancement du jeu "Retrouvailles"
Un homme de caractère par Yves Rebouillat
Grand jeu littéraire “Retrouvailles” Aguichage
Dessins de Granjabiel
“Grand Jeu Littéraire - Retrouvailles” : délivrance(s) * aguichage
“Retrouvailles” : ambiance de concours… par Yves Rebouillat
La lettre d’information n° 13 vient d’être adressée à nos abonnés.
Sœurs courage <yves Rebouillat
“Grand jeu Littéraire” : “Retrouvailles” Une contribution de Yves Rebouillat
“Grand jeu Littéraire” : “Retrouvailles” Une contribution de Yves Rebouillat Téméraire I/II
“Grand jeu Littéraire - Retrouvailles” Une contribution de Gérard Maynadier
“Grand jeu Littéraire - Retrouvailles” Une contribution de Patricia Meunier
“Retrouvailles” : ambiance de concours…
“Grand Jeu Littéraire - Retrouvailles” : délivrance(s) * * Un terme, trois significations…
“Grand jeu Littéraire - Retrouvailles” Une contribution de Gérard Bastide L'essaim des derniers jours II/II
“Grand jeu Littéraire” : “Retrouvailles” Une contribution de Gérard Bastide
L'essaim des derniers jours I/II
“Grand jeu Littéraire” : “Retrouvailles” Une contribution de  Granjabiel
Retrouvailles : trouver, faire une trouvaille, se retrouver… L'amour de la peinture
“Grand jeu Littéraire” : “Retrouvailles” Une contribution de Cécilien Balbeura
Retour sur l’été 2019 en Finlande
“Jeu littéraire” : “Retrouvailles” … en attendant la fin du confinement. Une contribution de Gérard Maynadié
Tous aux abris ! … en attendant la fin des confinements Yves Rebouillat
Comment y échapper ? Une bonne solution : Le CONFINEMENT Journal des confinements Articles et dessins ici et là
Héroïsme au quotidien… …en situation de crise aiguë
Dessins sculptures Granjabiel
“Du superflu à l'essentiel” Yves Rebouillat
Projet de lampe en pierre de taille Pierre Gauthier
À fleur de pierre (Art floral selon Pierre)
Confinements et confinement *
Lampe de Pierre Pierre Gauthier
Merci à Pierre Gauthier, tailleur de pierres !
Confinements aux confins Est de l’Europe : Pologne avril 2020 Patricia Meunier
Face au mal, le choix des mots Yves Rebouillat
Voyages immobiles – Journal confinement I et III Granjabiel
Depuis notre confinement… Confiturement (j)+ 18 Gérard Maynadié & Chantal Fournel
Dessins, sculptures minuscules Granjabiel
Une passion d'hier et d'aujourd'hui Patricia Meunier
Photos et légendes par Gérard Maynadié
Masquée, mais jusqu’où ? Chantal Fournel
Boccace, le Décameron, un éditeur en méditerranée et moi…
Printemps Yves Rebouillat
Re-naissance Granjabiel
“Lettre d’Information” n° 15
“Je plaisante, rit… " Anelo
Matiobelo Granjabiel
D’un usage inédit… Yves Rebouillat
Printemps en demi-teinte Yves Rebouillat
Sourire Chantal Fournel
Enfermements - Yves Rebouillat
Lettre à un éditeur
Gestion de crise Gérard Bastide
Boccace, l’Éditeur en méditerranée et moi, bis repetita
Cours de géométrie pour l'ouvrier moderne Granjabiel
Reclus ? Perclus ? Exclu ? - Yves Rebouillat
Première partie- ROMAN-FEUILLETON : S’aimer n’est pas une petite entreprise - Yves Rebouillat
Carnet de voyage I/III Patricia Meunier
Journal ordinaire et confus de mon confinement (pré et post compris)… I/
On a beau être de bonne humeur… Un cauchemar !
Journal ordinaire et confus de mon confinement (pré et post compris)…II/
Carnet de voyage II/III Patricia Meunier
Je me souviens… Yves Rebouillat
Photographie et texte : Donatien Rousseau
Carnet de voyage III/ III
Lettre d’Information n° 16
Permission de sortie Sur le blog d’Albiana
L’adolescent, l’adulte et l’Éditeur
Entrez sans frapper Flo
Comment ne pas se raconter des histoires… ?
“Bonjour facteur, c'est là que tu peux déposer les lettres d'amour et les récits de voyage” Yves Rebouillat
Drôle d’été
Hommage à Milton Glaser Granjabiel
Étrangetés de la nature I/V Flo
Étrangetés de la nature II/V Flo
Étrangetés de la nature III/V Flo
Étrangetés de la nature IV/V Flo
Étrangetés de la nature V/V Flo
1 2 3 Soleil ! Granjabiel
Une silhouette Granjabiel suivi de Méditation lente
Grimaud Granjabiel
Une année blanche ? Yves Rebouillat
Brève rencontre Yves Rebouillat
Cauchemar Serge Lebahy
Retour à Ambialet Yves Rebouillat
Sommaire de la “Revue/Blog” (suite VII)
Désamour et bonne fortune
Regardez “Tatouages nocturnes” sur YouTube Gota (musique et montage) et Granjabiel (dessins)
Roman-feuilleton "Personne n’aime jouer dans un flipper" à suivre sur le blog d’Albiana Yves Rebouillat
Dico Granjabiel
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manieresdedire · 5 years ago
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Gestion de crise
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Le long du GR7 au-dessus de Labastide-Rouairoux
Crédit photo et légende : Gérard Maynadié
Les vieux-vieux contes du vieux-vieux temps commencent tous par « il était une fois ». Car on croyait naguère que cette fois-là était absolument unique et merveilleuse. On en tirait un récit surnaturel et mirifique rabâché par une aïeule noircie au feu de bois qui écossait des petits pois près de l’âtre enfumé. Le récit était toujours le même car l’histoire magique n’avait aucune chance de se répéter de la même façon. Las ! On sait depuis lors que l’Histoire, celle avec une grande hache, ne fait pas que se répéter, elle tourne en boucle, elle balbutie, elle radote. Aussi ce récit commencera par « il était une fois de plus ». Et donc, une fois de plus, le peuple populaire décida de se révolter contre la tyrannie du Monarque.  Ne me demandez pas son nom, oublions-le le plus tôt possible. De toute façon, c’est dans la nature humaine, il y aura toujours quelqu’un pour le remplacer. Mais cette fois-là, sa domination était plus terriblement pesante encore, ses impôts avaient augmenté bien plus vite que ne croissait le blé, il avait une poigne de fer, des cachots profonds et les sbires à ses ordres avaient de très mauvaises manières. Aussi la plèbe voulut courir sus à sa cité fortifiée gardée par des mercenaires à sa solde. Quand on est riche, on a toujours des mercenaires à sa solde car premièrement on a des richesses à protéger et secondement, avec ces richesses on a de l’argent pour payer la solde des mercenaires qui protègent les richesses qui vous restent quand on a fini de payer la solde des mercenaires. C’était un beau jour de juin en lande grasse et les mésanges voletaient gaiement au dessus de l’immense colonne qui s’étirait bien au-delà de chaque horizon. Ah, il fallait voir cette joyeuse foule bigarrée, et ces drapeaux, et ces couleurs, ces équipages, entendre ces cris, ces mots d’ordre et ces chants pour se donner de l’entrain. Ah, ce coup-ci ce ne serait pas comme la dernière fois, on irait lui faire rendre gorge au Monarque dont j’ai oublié le nom. Et redistribuer ses richesses au peuple qu’il avait consciencieusement tondu pendant des années. Recycler ses mercenaires en marchands des quatre-saisons, ses janissaires en pépiniéristes et ses reitres dans des stages au point de croix. Alors l’énorme foule protestataire des gens pas d’accord se mit en marche. Ça faisait sacrément chaud au cœur de voir tout ce monde ligué comme un seul homme dans cette immense jacquerie. Arrivés au grand carrefour qui mène à la capitale, ils trouvèrent deux panneaux plantés au bord des deux grands chemins royaux : sur celui de gauche, il y avait « chemin pour ceux qui veulent en découdre » et sur celui de droite, il y avait « voie de la non-violence ». La troupe s’arrêta, on délibéra, il y eut des palabres, des conseils de sages et des débats en commission. Au terme de trois nuits de veille et deux assemblées générales extraordinaires, faute d’une majorité qualifiée, l’on se sépara : armée de bâtons durcis au feu, de piques, de faux et de cocktails à la recette tenue secrète, une partie de la troupe prit la voie de gauche en entonnant des chants de marche tandis que le reste de la troupe opta pour la voie de droite en entonnant des chants de marche. Plus loin, sur chacun des itinéraires se trouvait une fourche : d’un côté avec banderoles, calicots, enseignes et drapeaux qui claquent au vent, de l’autre sans drapeaux ( à cause d’un tunnel étroit, haut de sol  et bas de plafond, mais qui offrait un sérieux raccourci ). On se sépara docilement en deux colonnes. Un peu plus loin, un autre panneau indiquait :  « chemin spécial pour les hommes virils, les vrais de vrais, fort taux de testostérone » tandis que l’autre précisait : « chemin plus facile, exprès pour les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les dames et les enfants ». On se sépara encore. Oh, il y eut bien des effusions, de belles embrassades, on se promit de se retrouver dès que possible, on échangea des numéros de téléphone, on essuya quelques larmes furtives et l’on se scinda en deux groupes. Un peu plus loin, ils trouvèrent : « parcours ludique, spécial enfants » et « parents non autorisés ». Un petit pincement au cœur, les mamans virent partir les enfants joyeux sur un joli chemin bordé de sucres d’orge et de sodas caloriques qui menait à la grande roue d’un parc d’attractions. Au prochain carrefour, on trouva deux écriteaux en lettres majuscules: « avec papiers »  et « sans papiers ». Les légalistes invoquèrent les textes, les juristes le droit. Les uns l’usage, les autres la raison. Les jusqu’au-boutistes préconisèrent d’aller jusqu’au bout, les autres de s’arrêter un peu avant. On finit par  s’exécuter. Ce n’est pas parce que l’on veut la tête du Monarque que l’on est prêt à bafouer ses lois : une partie de la troupe prit donc un chemin, le reste l’autre. Plus loin, deux nouveaux panneaux indiquaient : « gens de couleur » - « gens incolores ». Une fois longuement débattu des nuances, des teintes, des colorations, des gradations de couleur, des bronzages et des reflets, les marcheurs se scindèrent encore. Arrivés en vue de la cité du Roi des Riches, les chemins divergeaient encore : « avec hébergement» - « sans hébergement ». Docilement, les assaillants se séparèrent encore. Plus loin, ils trouvèrent : « avec réservation » - « sans réservation ». Sous les remparts de la cité, les panneaux  se faisaient plus nombreux :  pour ceux qui sont contre / contre ceux qui sont pour-  omnivores/végétariens/crudivores/végétaliens/ vegan/régimehypocalorique - ceux qui croient au ciel/ ceux qui n’y croient pas -  tribunes/orchestre - première classe/deuxième classe-  groupes /individuels - travailleurs salariés/demandeurs d’emploi - public/ privé - au comptant/à crédit- diesel/essence- fumeurs/non fumeurs- sans sel, diabétiques, iconoclastes, iconolâtres, Verseau ascendant Scorpion, ambidextres, psychotiques, hypermétropes, arachnophiles, anorexiques, pochetrons, bibliophobes, pédagogues, etc.... Fidèle à ses convictions intimes, à la loi non écrite du tri et au respect intangible de la sainte différence, chacun prend un chemin plutôt qu’un autre. Si bien que de la joyeuse troupe de l’immense peuple populaire qui court sus au château du Monarque, il ne reste que des individus isolés qui se présentent séparément et un par un à la barbacane de la porte qui défend le seul accès de la cité. Les deux gardes répètent invariablement : « mot de passe non valide » et tranchent à tour de rôle le col de chaque marcheur dont il jettent le corps dans la fosse commune. De temps en temps Monarque apparait à la fenêtre du château et frappe gaiement dans ses mains. Si j’étais un moraliste, j’ajouterais  une moralité à la fin de ce conte. Mais je ne suis pas un moraliste, ce récit n’a vraiment aucune morale et celui qui a les yeux en face des trous n’est pas un imbécile.
Gérard Bastide
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manieresdedire · 5 years ago
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Le déconfinement pour les nuls
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Légende : une bande de Covid-19 en vacances dans le Tarn
Crédit photo et légende : Gérard Maynadié
Depuis ma zone d’inclusion, que je préfère largement  à “confinement”, j’ai été justement amené à réfléchir à ce fameux confinement. Notez tout d’abord que c’est un mot auto-oxymore, c’est à dire qu’il contient une chose et son contraire : con et finement. Si ça ne vous apparait pas immédiatement, inversez donc les termes : finement et con. Il y a bien sûr pas mal de formules oxymoresques, comme « compétent »  et “ministre”, ou encore “pénurie volontaire”, mais un mot auto-oxymore, style « contrordre», c’est plus rare. Si vous en connaissez d’autres, merci de me le signaler. Mais parlons plutôt de l’après, du déconfinement. Les Français ne répugnent pas aux termes techniques, du moment qu’on leur explique. Attendons-nous  à trouver plutôt la déconfinementation (d’où ne disparaitra pas le distanstationnement). Avec l’ensemble des problèmes qui seront liés à la déconfinementation, c’est-à-dire la déconfinématique. Heureusement apparaitront bientôt des spécialistes du déconfinement, des déconfinématiciens, des déconfinémologues ou déconfinémologistes, mieux encore des déconfinementologues ou déconfinementologistes, porteurs d’une science nouvelle, la déconfinementolologie. Ainsi qu’une pléiade de termes nouveaux et adaptés à la situation, les déconfinementologismes. Inévitablement, on va voir des déconfinementophiles, partisans d’un déconfinement rapide, ou polydéconfinementation, ou encore pluridéconfinementation (en anglais fast quarantine) et des déconfinementophobes, hostiles au déconfinement qui pourraient bien rejoindre les rangs
des confinementophiles partisans d’un microconfinement et promouvant le néoconfinement. Mais attendons-nous à trouver en face des partisans acharnés du déconfinement, des déconfinementissimes, au point d’en faire une maladie, une forme aigüe de déconfinementophrénie, qui (dé)confine à la folie avec des symptômes plus ou moins sévères de déconfinementose ou des affections liées à la déconfinementite et qui font circuler des thèses absurdes sur le déconfinement tôt sous le déconfinemanteau. Des investigations plus poussées, comme des déconfinemanalyses, pourront être effectuées. Les tests pourront ainsi séparer les cas banals d’écodéconfinement des cas plus douteux de psychodéconfinement voire même d’autodéconfinementation liés à la décompensation. Pour réussir une déconfinementation heureuse, il faudra une solide communication du déconfinement sous peine d’alimenter une décommunication du confinement. Quelques théoriciens politiques déconfinés, certains élus nouvellement inéligibles ne tarderont pas à passer de l’état de déconfiture au concept de déconfinisme, voire peuvent pousser certains à aller encore plus loin, le déconfinementisme avec ses hordes de partisans, les déconfinementeurs  (et les déconfinementeuses, évidemment). Certains n’hésitant pas à parier sur le retour d’un cryptodéconfinement. Heureusement, d’autres études, notamment la paléodéconfinementation, la protodéconfinementation et l’archéodéconfinementation, aidées par la bactériodéconfinementation démontreront sûrement que tout cela ne date pas d’aujourd’hui. Espérons que la crise passée, on ne retombe pas dans un reconfinement ou une reconfinementation qui
obligerait à redéfinir la règlementation des standards des protocoles des pré-requis d’une nouvelle redéconfinementation.
Professeur Gerbas, 24 avril 2020
Gérad Bastide
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manieresdedire · 5 years ago
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“Jeu littéraire” : “Retrouvailles”
... en attendant la fin du confinement.
Une contribution de Gérard Maynadié
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Jeux sans société...
"Manières de Dire, je présume ?
Est-ce bien cette adresse qu’il est bon d’utiliser :  [email protected]
Oisiveté oblige, j’ai eu l’outrecuidance de fouiller dans une chemise baptisée il y a fort longtemps : “Chantier”. Voici, en pièces détachées jointes ce qu’il en est sorti, à peine remanié et illustré.
Je comprendrai très bien que tu téléphones fissa au Bon Sauveur et, d’ailleurs, j’ai ma valise prête et n’opposerai aucune résistance.
Chantal se fera un devoir d’aider la demi-douzaine de colosses masqués, dépêchés à l’adresse suivante que je rappelle ici afin d’éviter une méprise qui pourrait être dommageable pour quelques voisins miens :
19 rue Corona – Résidence des Confins -Bâtiment D(trui)  - 75008 Paris - Rez-de-chaussée en entrant à gauche.
Qu’il en soit fait, “Manières de Dire”, selon ta volonté...
Gérard (apprenti virologue)
Amusons-nous un peu en attendant la fin du (d’un ?) monde.
Matériel nécessaire :
Une de ces vieilles calculettes ou, encore plus « vintage », ces convertisseurs Francs/Euros qui firent fureur aux alentours de l’an 2000.
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Une feuille de papier, un crayon et quelques milliards de neurones.
D’abord un premier essai. Prenons la calculette et tapons le nombre 713705.
Retournons la calculette… Stupeur, saisissement, effarement et hébétude:
Le mot SOLEIL apparait ! (L’effet peut varier selon la police des chiffres)
Comment que t’est-ce que ça peut-il soit possible ?!
Diablerie ? Enchantement ? Magie noire ? Sorcellerie ? Féerie ? Thaumaturgie ? Pratique occulte ? Satanisme ?
Que nenni rien de tout ça mais pire encore !
Mais oui ! Il ne faut pas hésiter à se poser la question dans l’esprit de réfléchir d’autant qu’on a que ça à fiche en ce moment de virologie à domicile obligatoire (VDO pour les intimes).
Si donc, certains chiffres peuvent faire des lettres, ces lettres peuvent faire des mots et ces mots des phrases.
Logique cartésienne !
Alors allons-y. C’est l’histoire de quelques zigs et bougresses.
Que pensez-vous de cela et quel nombre peut-on en déduire ?
J’ajoute simplement les accents pour que ce soit plus comme-il-faut et je vous donne uniquement la solution du premier mot.
« Élise, liégeoise loge Gégé. (35173) Le logis isolé gèle... SOS ! Elle selle ses ligies, hèle seize gosses zélés, si gigolos… GO ! Gégé ose gémir ! Oh !
Si Lise oisèle, élégie, éloge, ses lolos si lisses, ô soleil, hé hé !
Le soleil se hisse. Gilles, zoïle goï, glisse l’œil. Il ose, le zèle sigillé siège, le zizi hissé… Ollé !
Géologie ? Zoologie ? Oligo-os ? Lèse oseille ?
Lili hisse ses solos-liesse, l’église (ses zelliges) glisse… Le sol, le si. Éloïse les isole, les loge.
Ses igloos liés, ses oies, ses lois legs, ses îles, ses soies, ses soles liges, ses sosies lésés, ses sièges isolés, ses seilles, ses silos… Ô hé !
L’Oise, île gelée, Zoé hèle le zig. Gégé hisse l’œil, oh hisse ! Il glose... Le gel lisse l’oille.
Géologie : le lœss, le sil. Zoologie : le zoo geôle, l’oie, les soles… Soi !
Élise, liée isole + ses logis et Gégé gèle, hi hi hi !
Ô le solo ! Le logo ! L’isoglosse ! »
À vous de jouer, moi je vais me coucher en attendant Dodo.
Gérard Maynadié-Sanzair*
* NdR : càd pas comme souvent, Maynadier
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manieresdedire · 5 years ago
Photo
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1 – Albi pittoresque : Archéo-urbanisme. Restes d'un morpion géant.
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2 - Un nouveau GR. L'Eugène Poubelle. (Source FFRP)
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3 - Albi archéo-maçonnerie : Ligne Holworth ? Maginot ? Mason-Dixon ? Siegfried ? Mur de Berlin ? Atlantique ?
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4 - Un émule de Perec qui n'a rien compris aux lipogrammes !
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5 - Ces deux là j'ai comme l'impression que dès que j'aurai le dos tourné, ils vont faire des choses sexuelles !
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6 - Qu'est-ce qu'ils sont joueurs ces albigeois ! Avant hier un morpion, aujourd'hui un cadavre exquis !
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8 - Pont Vieux et vieille rengaine. Et si on s'approche…
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9 - Alors là, je ne veux pas vous décourager mais on est mal barrés ! Si on prend en compte l'efficacité du remède ces 3000 dernières années, c'est mort !
Photos et légendes par Gérard Maynadié
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manieresdedire · 5 years ago
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Tous aux abris !
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(y compris ceux dont personne n'est à l'abri)
... en attendant la fin des confinements
A dire vrai, il a toujours été, d'une certaine manière, confiné.
L'inclination notable et même notoire de l'humaniste à tendance misanthropique : se mettre à l'abri de ce que l'humanité a de pire (selon lui).
La liste est interminable. Il veut bien faire l'effort d'une courte énumération : les cons* hargneux et nuisibles, les racistes, les rabat-joie, les bruyants, ceux qui parlent haut, les insincères, les je-sais-tout, les pingres, les tricheurs, les voleurs, les criminels, les haineux, les anti-Lgbtqi, les fascistes, les intolérants, les profiteurs, les fainéants, les barbares, les incultes par choix, les inventeurs d'explications, les prétentieux, les plastronneurs, les bavards d'ages indéterminés, les explicateurs-définitifs du monde et les commentateurs de tout, les auteurs, propagateurs et adorateurs d'infox, les tenants des complotismes, les buveurs d'anis sans eau, les détourneurs d'argent public, les klaxoneurs pour un ouipour un non, les pédophiles, tous les clercs et quelques notaires, les violents, les agresseurs de femmes, les flingueurs éméchés d'animaux, les méchants, les brutes, les impolis, les rués sur les rayons des magasins pendant les guerres, les shootés au pouvoir, au fric, au luxe, les parieurs, les proxénètes, les maîtres-chanteurs, les voleurs à la tire, les agresseurs de pompiers et de fonctionnaires, les pyromanes, les conducteurs inciviques, délictueux, les inattentifs aux autres, les dealers, rameuteurs, les menteurs, les jeteurs de saletés n’importe où, les prometteurs mensongers, les promoteurs qui sagouinent l'environnement et tous les autres sagouins de la nature, les cracheurs de chewing-gum sur le sol, de mollards au visages de ceux qui gagnent une fois et demie le Smic et plus, les sales aux belles salles de bain, les incivils, les abstentionnistes, Trump, Kim Jong Un, Netanyahou, Bolsonaro, Bojo, Poutine et leurs partisans patentés, pas tentés par plus ou mieux d'humanité, tous les olibrius, les gugusses, les tartuffes qui pactisent avec le virus…
… et tous leurs semblables, complices, collaborateurs, adorateurs, adulateurs, flagorneurs, dévots, courtisans, tous les esclaves consentants englués dans les misères du monde.
On notera que dans une humanité idéalisée, sans tous ceux-là , ça ferait une sacrée amputation.
Au premier jour du confinement dans le cadre de la deuxième guerre mondiale anti-virus, cent ans après la première, en riant, sa fille lui faisait gentiment (pense-t-il) remarquer, au téléphone, que vivre seul, il savait plutôt bien faire.
Alors, oui, il a toujours essayé de se retrancher, de se soustraire de cette fraction d'humanité-là de se protéger de s'en isoler… Mais elle est nombreuse, elle est partout. Il faut la craindre autant que le virus. Elle déforme tout, salit, brutalise, hurle, éructe, se jette en hurlant sur les paquets de pâtes, le papier hygiénique en cognant sur tout ce qui les bride, casse, incendie les radars, les agences bancaires, les commerces, les restaurants, les forêts. Elle éborgne, énuclée, tire à bout portant, fait tomber les vieilles dames, roule sans permis de conduire ni assurance, planque amiante et gravats dans les bois, les praires et les fonds de bidons de saloperies dans les rivières, met le feu aux bagnoles des pauvres, épargnent Porsche et Lexus, se regroupe quand il faut s'isoler, demande tout à la protection sociale, à l'État auquel elle désobéit, qu'elle maudit, insulte, saccage, vole les masques de protection anti propagation du virus et les flacons de gel hydroalcoolique, s'estime plus futée que l'autre humanité, la lumineuse.
Le confinement cessera après que celle-ci aura terrassé l'ennemi, ce virus qui tue et qui jette une lumière crue sur les turpitudes d'une partie d'elle-même.
On aimerait qu’après la pandémie soit pérennisé l'enfermement. Partiellement.
Il serait réservé à la part noire de l'humanité. Pour voir comment ça fait. Pour avoir la paix. Des vacances. L'esprit serein. Mais cela, l’humanité ne saura jamais faire. Mieux, elle ne le voudra jamais.
Et c'est tant mieux. Parce qu'elle est une et pas deux.
Bon je reste reclus.
Yves Rebouillat
* Tenter une définition de la catégorie qui aurait une validité universelle suscite des difficultés. Elles ont fait réagir Gérard Maynadié ci-après cité :
"Je rêve parfois, moi aussi, d’une sorte de pandémie qui ferait disparaître d’un coup d’un seul et sans bruit, comme une bulle de savon qui explose, tous les fossoyeurs de vie !
Évidemment, je me pose avec constance la question de savoir si, dans ce cas là, je ferais partie de la liste ou pas !
Ma réponse à varié, varie, selon les époques de ma vie, selon les jours, selon les heures...
Je reste misanthrope non pratiquant... Et sacrément amoureux de la vie !"
Gérard Maynadié
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manieresdedire · 5 years ago
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"Grand Jeu Littéraire - Retrouvailles” : délivrance(s) *
* Un terme, trois significations...
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Légende : “Manières de Dire”, La Revue qui se laisse difficilement prendre en photo
La restitution des contributions va commencer* et pourrait durer longtemps...
Les premières sont dues à :
Gérard Bastide (bienvenue à lui)
Granjabiel (fidèle)
Gérard Maynadié (l’Historique)
Chantal Fournel (il était temps)
Patricia Meunier (si lointaine, si proche)
Yves Rebouillat (encore lui !)
* quand le compteur atteindra “n” participations
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manieresdedire · 5 years ago
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David Ernest Ailier … Vous vous souvenez ?
“… Il est intrigué par un jeune type assis sur le bord du bassin d’ornement et qui, les pieds dans l’eau, tapote la surface en beuglant la célèbre “Catari” de Cardillo…” - Gérard Maynadié & Didier Viala
Pourquoi ce ténor et cette chanson napolitaine ?
Parce que mon père était fan de Tony Poncet, que j’ai entendu, étant enfant, des dizaines de fois les vinyles qu’il avait et cette chanson me fascinait et m’effrayait à la fois.
C’est du kitch de haute volée ! Mais ça me plaît toujours autant (texte et voix) et ça me fait bien marrer !
Tony Poncet a souvent chanté à Toulouse et était marié à une Castraise…
Ceci pouvant, en tirant sur la corde tout en coupant les cheveux en 4x4, être une explication de pourquoi j'imagine Adam de Reygiran chantant à tue tête cet air lorsque DEA le rencontre dans le jardin de l’évêché à Castres en juin 1920…
On fera semblant d'ignorer que Tony Poncet n'avait alors qu'un an et demi. Et on retiendra de la chanson “Catari” ces seuls mots admissibles : “Et pour calmer mon incessante fièvre, Je veux le jour, la nuit Boire à tes lèvres”.
Gérard Maynadié
Note technique : “Catari”, célèbre chanson populaire napolitaine écrite par le poète Riccardo Cordiferro et mise en musique par Salvatore Cardillo en 1911. Le titre originel : “Core ‘ngrato” (Cœur ingrat) ! Caruso est le premier à la chanter.
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