#Disque Pointu
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#SublimationIsWar : guerre après guerre, battle after battle
Donald Trump et Elon Musk étaient les "visages" de la mixtape créative originale Cancel Culture. Les Louvin Brothers, ceux de Satan Is Real (soutenus par le Dr. Victor Frankenstein). Muhammad Ali, aka Cassius Clay, aka The Greatest, personnifie le nouveau mix War Of Sound, le troisième volet de la trilogie de deejay-battles #SublimationIsWar Vs. Serge Coosemans. Sa parution est prévue le 3 juin.
« Tu vois, le jeune, c’est comme ça que les hommes se parlent entre eux » peut-on entendre dans une séquence de transition de The Second Battle, le deuxième volet de la trilogie. Ce sample d’une tirade de la voix française de Clint Eastwood (dans Gran Torino) prend place au moment d’un changement de contrôle. Et ce dans une séquence belge (improvisée) du mix, un morceau méconnu de Front 242 répondant à une perle oubliée de Major Problem, obscur side-project de Lords Of Acid. C’est comme ça que les vieux punks se parlent entre eux.
Auteur (“La Guerre du Son”, “Glossaire du DJ”…), blogueur (Casacosmani), chroniqueur, ancien journaliste (Rif-Raf, Voxer, Focus Vif), lui-même un temps co-animateur de podcasts (Focus Brolcast) et assembleur de mixtapes éclectiques sur Radio Rectangle (Le Grand Remplacement), Coosemans est le Mocker, un artiste de la punchline. Il participe à une nouvelle manche de notre saga Guerres et Paix (2 podcasts et 3 mixtapes). L'effet de surprise est passé mais l'intensité va crescendo.
Une troisième battle un mois après la précédente. La paix n'en finit plus ?
War And Peace (The Battle) n’avait laissé que de bons souvenirs. Sa réalisation, en mode compétitif (pour ceux qui n'auraient pas compris ce qu’est une battle…), fut une expérience divertissante, et le résultat nous semblait plutôt plaisant à écouter. Le mix a reçu de bons échos tant de connaisseurs pointus que d'un petit public de curieux, moins initiés. Coosemans et moi avons des #opinions radicalement différentes sur… à peu près tous les sujets sérieux, en plus d’un historique personnel ultra-houleux, mais placez-nous devant une pile de disques et nous serons souvent sur la même longueur d’onde... Nous nous sommes à nouveau bien amusés durant The Second Battle, la décision d'organiser un troisième round fut donc prise de façon naturelle.
Qui joue quoi dans ces sets ? The Second Battle a un côté jeu de pistes. J'ouvre le set, puis tous les les changements de contrôle (sauf un) sont subtilement annoncés. Il y a des surprises... Tones On Tail, joué par moi, faisait partie de la pré-sélection de Serge. Je l���ignorais. Killing Joke, choisi par lui, émarge aux classiques incontournables de Sublimation; j'en avais longuement parlé dans les derniers podcasts de la série #SublimationIsBack, The Public Image et Poptones.
Killing Joke, Tones On Tail, Bauhaus, The Dead Kennedys, Gang Of Four, The Human League, Eno... Je crois bien que l'album My Life In The Bush Of Ghosts de David Byrne & Brian Eno est aussi culte à ses yeux qu'aux miens... Ces références, entendues dans les battles, se trouvent à l'intersection de nos goûts musicaux, lesquels sont quelques fois très différents mais souvent complémentaires.
Ces mixtapes contiennent des titres d’artistes beaucoup moins connus.
Chacun amène son univers particulier et ses propres armes sur le champs de bataille... On s'insulte par samples interposés, ce qui est rigolo, mais c'est surtout évidemment sur le choix des morceaux - et de la manière de les amener, de les enchainer (généralement deux par deux) - que la compétition repose. Je dois reconnaître que je ne connaissais pas plusieurs des titres joués par Serge; je pense l'inverse exact. Parfois, de temps en temps, l’un de nous joue même un « tube ».
A quoi s'attendre dans cette troisième battle ?
War Of Sound (The 3rd Battle) comprend des choix audacieux et inattendus, des mashups… On y entend des samples de Muhammad Ali, mais aussi de Klaus Kinski et d’autres intervenants plus surprenants. Il s'agit, de mon avis, comme de celui de mon partenaire/adversaire, du meilleur épisode de la trilogie; le plus profond, le plus cohérent, le plus sérieux, en un sens, même si l'humour y est à nouveau bien présent.
Serge a dit de ce troisième tome sur Twitter qu'il était "plus proche de Heroes que de Lodger" (en référence à la trilogie berlinoise de David Bowie; Heroes, le deuxième opus, étant assurément le meilleur et le plus abouti des trois disques). À vous de juger... Le 3 juin sur Spotify, Deezer et Apple Podcasts.
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Just Another Menace Sunday #1075 Michael Des Barres
New Shows Sundays 4pm EST bombshellradio.com Repeats Wednesdays 11am EST and Fridays 6pm EST Archival Shows available on bombshellradiopodcasts.com "Just Another Menace Sunday" radio thing. This Week in Hour 1: A Conversation from the Menace Hollywood Knolls Studio with the glam-ourous Michael Des Barres and his Musical Sandwich! Hour 2: New Melodic Rock 'n Roll from: The Wombats, St. Lenox, Zeshan B., Andrew Bird/Madison Cunningham, Heartworms, Girl and Girl, Father John Misty, Japandroids, Camp Crush, La Femme, Alison Moyet, Starcrawler, PYPY! This Week's Interview: Michael Des Barres
This Week – Episode #1075 A CONVERSATION FROM THE MENACE HOLLYWOOD KNOLLS STUDIO WITH MICHAEL DES BARRES AND HIS MUSICAL SANDWICH. (10/20/2024) Theme Song Just Another Menace Sunday Theme (Dennis The Menace) - Mighty Six Ninety Hour 1 A CONVERSATION FROM THE MENACE HOLLYWOOD KNOLLS STUDIO WITH MICHAEL DES BARRES AND HIS MUSICAL SANDWICH. OPENING SONG: Fox On The Run – Michael Des Barres THE MICHAEL DES BARRES MUSICAL SANDWICH OPENING BREAD: Moonage Daydream – Michael Des Barres Viva Las Vegas – Elvis Presley C’mon Everybody – Eddie Cochran 20th Century Boy – T. Rex Chain Of Fools – Aretha Franklin I Can’t Turn You Loose – Otis Redding Fattening Frogs For Snakes – Sonny Boy Williamson Mojo Queen – Tina Turner She She Little Sheila – Gene Vincent Tonight’s The Night – Shirelles I’m A Midnight Mover – Wilson Pickett (Today I Met) The Boy I’m Gonna Marry – Darlene Love Police On My Back – The Clash Pretty Vacant – Sex Pistols CLOSING BREAD: It’s Only Rock ‘n Roll – Michael Des Barres Hour 2 NEW MELODIC ROCK & ROLL! OPENING SONG: Sorry I’m Late I Didn’t Want To Come – The Wombats (AWAL/in2une) Your Local Neighborhood Bar – St. Lenox (Don Giovanni) On My Own – Zeshan B. (Minty Fresh) Change Is On The Way – Zeshan B. (Minty Fresh) Crying In The Night – Andrew Bird, Madison Cunningham (Loma Vista/Verve) Warplane – Heartworms (Speedy Wunderground) The Cow – Girl and Girl (Sub Pop) She Cleans Up – Father John Misty (Sub Pop) Positively 34th Street – Japandroids (Anti-) Mind’s Eye – Camp Crush (Self Release) Goodbye Tonight – La Femme (Disque Pointu) My Generation – La Femme (Disque Pointu) My Best Day – Alison Moyet (Cooking Vinyl) Learn To Say Goodbye – Starcrawler (Self Release) CLOSING SONG: Poodle Wig – PYPY (Goner)l Read the full article
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COUTEAUX DE LANCER, MESURES, ET PLUS SI AFFINITÉS.
Avertissement :
Pas de faux espoirs, on casse, on se blesse, on fatigue.
Donc, chaussures fermées, pantalon, veste, surtout quand on apprend à 1 mètre de la cible. Lancer seul, ou les autres loin derrière car les objets volants et pointus partent en haut, en bas et sur les côtés.
Un petit coup de disque abrasif léger pour arrondir les bords brut de coupe : quand les couteaux se télescopent vous devenez précis, mais les échardes sont là.
Une meuleuse et ses disques (avec les EPI) pour refaire les pointes.
Les cibles : priorité à des cibles faites dans le sens du bois (des tranches) si des copains connaissent une scierie ou des arbres abattus… bois tendre de préférence,
Perso je renforce les tranches de pin avec un tendeur de vigne et un fil de fer, histoire de durer plus longtemps.
Une craie de couleur vive pour simuler des spots plus petits à atteindre.
J’ai commencé pendant le confinement, après avoir cassé les empênes des fléchettes avec ceci:
Fer plat de 2,5cm sur 27 cm épaisseur 3mm , 3 coups de meuleuse, pas de trempe sur du fer doux mais sur un volet usagé, pas de problème.
Ensuite, j’ai acheté des Smith et Wesson de 20 cm, un peu léger mais solide, puis des SW de 25cm, des colds steels en 25 et 30 cm.
C’est extra pour débuter en lancer en rotation et pour le lancer sans rotation dit « skanf » par son inventeur, Yuri Fedin et popularisé par sa fille Olga Fédina.
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New Video: JOVM Mainstays La Femme Share Hazy and Hallucinogenic Visual For Atmospheric "Tu T'en Lasses"
New Video: JOVM Mainstays La Femme Share Hazy and Hallucinogenic Visual For Atmospheric "Tu T'en Lasses" @lafemmeressort @idol_io @planetarygroup
Founded back in 2010, Parisian psych pop act and longtime JOVM mainstays La Femme — currently, founding members Sacha Got and Marlon Magnée, along with Sam Lefévre, Noé Delmas, Cleémence Quélennec, Clara Luiciani, Jane Peynot, Marilou Chollet and Lucas Nunez Ritter — managed to completely hoodwink the French music industry by lining up a DIY Stateside tour as a then unknown band, with only…
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#Brooklyn Steel#Disque Pointu#La Femme#La Femme Cool Colorado#La Femme Disconnexion#La Femme Foutre le Bordel#La Femme Le Jardin#La Femme Le Podium 1#La Femme Mystére#La Femme Paradigmes#La Femme Paradigmes: suppléments#La Femme Pasadena#La Femme Psycho Tropical Berlin#La Femme Septembre#La Femme Tu T&039;en Lasses#music#music video#New Video#Paradigmes: Le Film#psych pop#Record Store Day#Tu T&039;en Lasses#Victoires de la Musique#video#Video Review#Video Review: La Femme Tu T&039;en Lasses#Video Review: Tu T&039;en Lasses#world music
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(Les Yeux Orange)
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La playlist de l'émission de ce jeudi matin sur Radio Campus Bruxelles entre 6h30 et 9h : Sun Ra Arkestra "Nuclear War" (Nuclear War 12"/Y Records/1982) Asa Chang & Junray "Hana" (Jun Ray Song Chang/Leaf label/2002) Babx "Omaya (Part. 3)" (Ascensions/Bisonbison/2017) Miles Davis "Ascenseur pour l’échafaud (générique)" (Ascenseur pour l’échafaud/Fontana/1958) Ben Pritchard "Recent Ten" (Up in Air/Okraina Records/2021) Èlg "Karl est en dedans" (Dans le salon du nous/Vlek/2021) Charlène Darling "L’amour est bon" (7"/Lexi Disques/2022) Squad Femelle "Germfree Adolescents" (7"/Bilbo Product/1994) The Box Tops "The Letter" (7"/CBS/1967) The Kinks "Till the End of the Day" (The Kinks Kontroversy/Pye Records/1965) Millie "My Boy Lollipop" (7"/Fontana/1964) Reiko Ike "Dawn Scat" (You, Baby/Bamboo/1971) Berlin Express "Die Russen Kommen" (Sowas Von Egal. (German Synth Wave Underground 1980-1985)/Bureau B/1982-2018) The Stockholm Monsters "To Look At Her" (Alma Mater/Factory Records/1984) The Breeders "Cannonball" (Last Splash/4AD/1993) Wire "Over Theirs" (The Ideal Copy/Mute/1987) Serge Gainsbourg "I’m the Boy" (Love on the Beat/Universal Music/1985) Alain Souchon "Le dégoût" (Toto 30 ans, rien que du malheur…/RCA Victor/1978) Momus "Ashes to Ashes" (Turpsycore/American Patchwork/2015) David Bowie "Heroes/Helden" (Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… Soundtrack/RCA Records/1981) Al Massrieen "Horreya" (Modern Music/Habibi Funk/2017) Hamid El Shaeri "Yekfini nesma' sotak" (The Slam! Years (1983-1988)/Habibi Funk/2022) LA FEMME & Clara Luciani "Me suive" (12"/Disque Pointu-BORN BAD RECORDS/2021) https://www.instagram.com/p/Ca7aFH6ga65/?utm_medium=tumblr
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"A Rock'n'Roll Journey" : le débrief
J’avais presque oublié l’existence de cette #SublimationVintage de janvier 2014… Du moins jusqu’à ce que je m’entende l’annoncer en clôture de Décadence et Inélégances, le show #SublimationCollector de décembre 2013 republié une semaine plus tôt. Je l'ai réécoutée et elle me sembla toujours aussi divertissante, même encore davantage avec le recul et les années écoulées… L'interview d'Axel du Bus se termina ce soir-là en beuverie généralisée à L'Os A Moelle, comme on peut aisément le comprendre à l'écoute du podcast... Amusé, je me décidai à prendre des nouvelles d’Ivan Retroff, le chanteur et harmoniciste de Nervous Shakes, que l'on entend zieverer dans l'émission. Ce qui suit est un extrait d'une conversation entre un pseudo-journaliste et un vrai rocker, ou serait-ce l’inverse ? - On me dit parfois que la programmation de Sublimation est trop pointue (?!), mais ce podcast A Rock'n'Roll Journey auquel tu as participé jadis est sans doute le plus accessible et orienté classic-rock de toute la série #SublimationVintage. Les Beatles, Elvis et David Bowie y reviennent comme des personnages récurrents dans les conversations, que ce soit avec Axel du Bus ou avec vous. - Bowie can s**ck my Italian cock. C’était un faussaire anglais, doué, mais détesté par les vrais rockers. - Ce n’était pas l’avis de Bruno, votre bassiste... - Jérôme... Bruno n’est pas un rocker. - Merci de l'info ! - I speak the truth. - Tout le monde ne peut pas être Gene Vincent. - Oui, il n’y en a eu qu’un, intouchable, du début à la fin, c’était lui, Gene Vincent. - Son dernier album avant sa mort, The Day The World Turned Blue (1971), il tient bien la route ; je l’ai découvert récemment. - Exact, et il y a aussi quatre chansons enregistrées sans backing-band, sorties sur le label Rollin’ Rock par Ron Weiser pour un album-tribute magnifique, "Forever Gene Vincent". - Je ne pense pas les avoir déjà entendues… Je vais écouter directement ce que ça donne sur Deezer…
(La première chanson joue…) Dis donc, ça commence fort, Bring It Home, c’est une reprise de Sam Cooke, non ?
- Les auteurs des chansons sont Sam Cooke, puis lui-même (Gene Vincent), Little Richard et Buddy Knox. - Buddy Knox, j’adore son instrumental Rock-A-Billy Walk !
(Les chansons jouent, Ivan se ressert un verre.)
La reprise de Party Doll par Gene est ici vraiment réussie, très personnelle; meilleure, selon moi, que l’originale… Et tandis qu’on l’écoute, j’en cherche la pochette sur Discogs et je découvre que même la back-cover est à tomber ! Cet album me semble être un must en vinyl.
- Ron Weiser est un Tyrolien italien de Bolzano qui a émigré en Californie vers la fin des sixties, je crois... Il vivait dans le même quartier que Gene Vincent à L.A., il l’a rencontré, et hop ! Cela s’est fait tout simplement. - Tu sais qui joue avec lui sur ces enregistrements ? - Les crédits figurent sur le disque. Il y a Ray Campi, ainsi que les autres gars qui jouaient généralement sur les albums du label Rollin’ Rock. - Tant qu’on parle des intouchables, tu as un album préféré de Jerry Lee Lewis ? - Je ne suis pas un spécialiste du Killer, et sa discographie est immense... J’aime ses singles Sun, "Ramblin’ Rose", l’album "Southern Roots", et quasiment tout ce que j’ai entendu de lui dans ma vie jusqu’à présent… Et figure-toi que je l’ai vu en 87 à la Nouvelle-Orléans, au club Tipitina. Cela reste les dix meilleures minutes de rock’n’roll live de mon humble existence.
- Tu as entendu sa période country ? Tu accroches à la country Nashville Sound ? - Je SUIS country. - Quelle serait ton icône country ultime, à part Johnny Cash ? - Je n’ai pas d’icône ; mais j’aime beaucoup Hank Williams Sr., Patsy Cline, les Everly Brothers, Gram Parsons, Emmylou Harris, Charlie Rich, Jeffrey Lee Pierce du Gun Club et Jason Ringenberg, chanteur de Jason & The Scorchers. Entre autres… Et en country-soul, Bobbie Gentry et Mose Allison… Quoiqu’elle est plus jazz, mais tellement irrésistible.
Merci Ivan pour ces quelques punchlines et bonnes recommandations qui complètent utilement le podcast. Passe le bonjour à Bruno !
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Contes anciens... contes oubliés
Il se dressait devant moi, fier d’être toujours debout. Ses feuilles devenues vertes remuaient aux caresses du vent, telles des poils sur un bras dénudé. Je l’admirai en cherchant à voir la cime de cet arbre légendaire. On racontait des légendes à son sujet. Il était vieux, si veux que des rois eussent ordonné justice à ses pieds. Combien de manants ou de seigneurs repartirent heureux ou déçus par les décisions de leur suzerain ?
Je ne savais pas comment m’y prendre. Je ne savais pas si cette histoire était réelle ou non. Je posai mon sac, regardai autour. Le soleil reflétait sur le lac offrant un paysage féerique. Je m’attendais à voir débarquer sous mon nez quelques farfadets en train de danser sans tenir compte de ma présence. Même l’atmosphère n’avait rien d’ordinaire. Il régnait un parfum de fleurs et de fraicheur, c’était un parfum de printemps alors que nous étions déjà au dernier jour de l’automne. Ici, je retirai ma veste et cherchai un coin pour lire.
J’avais pris un livre parce qu’il ne répondait jamais de suite. Je fis le tour de cet arbre centenaire. En passant entre lui et la rive du lac, je crus distinguer ses racines au fond de l’eau. C’était à se demander s’il n’était pas la source de ce lac à l’aspect arthurien. Finalement, je revins à l’endroit où je m’étais présenté à lui. Je regardai une nouvelle fois les alentours et rassuré, je me collai à son tronc sans pouvoir l’encercler de mes bras. Mon sentiment d’être ridicule s’effaça pour laisser place à une sensation de bien-être. Dès lors, je demandai mon souhait à haute voix comme la tradition l’exige, qu’il me raconte une histoire. Mais je ne voulais pas n’importe laquelle, je voulais entendre le premier de tous les contes.
Comme prévu, il ne répondit pas. D’ailleurs, cela aurait été incroyable qu’un arbre puisse parler. Je m’assis sous lui, profitant de sa fraicheur ombragée pour commencer à lire. Je me sentais bien, la vue du lac reposait, le bruit de quelques insectes volants m’amusait, le gazouillis des oiseaux accentuait ce bien-être particulier. Avant de commencer ma lecture, je repensai à une gravure de Merlin et Viviane la fée enlacés sous un arbre. J’avais cette impression d’être au même endroit. Je ne sais plus combien de pages je lus avant de m’assoupir. Bercé par le vent, je fis un rêve que je ne suis pas prêt d’oublier.
Une femme marcha entre les arbres, elle cherchait à sortir de l’obscurité et s’avançait vers la lumière de l’horizon. Pendant qu’elle avançait avec attention, une voix d’homme vint à mes tympans résonnant dans mon cerveau comme un vieux disque de présentation. Il ne commença pas avec un : « il était une fois…» mais par : « Au début, il n’y avait rien. Puis le monde est né du ciel et de la terre, de l’eau et du vent. Ensuite apparut les végétaux. Je suis né à ce moment. Puis, ce fut le tour des animaux. L’homme arriva tardivement, par hasard, un peu perdu dans un monde qui lui était dangereux. L’homme vivait caché dans la forêt, car il ne survivrait pas au-delà. Il resta donc longtemps auprès des miens, s’amusant à nous utiliser comme son terrain de jeu. Des fois, il se battait avec ses cousins plus poilus. Des combats respectueux où personne ne mourrait. Mais toujours, il restait, vivant entièrement nu, mangeant nos fruits, dégustant les plantes qui faisaient son jardin. De temps en temps, il appréciait un corps perdu, une carcasse oubliée par des animaux plus dangereux. Il les trouvait à l’orée de la forêt, là où il ne devait pas aller. »
La jeune femme sortit à ce moment du bois. Un paysage de savane se présentait devant elle. Elle observa comme j’observai les troupeaux de cervidés courir et s’arrêter pour manger au soleil tandis qu’à l’ombre d’un grand arbre en forme de baobab, un groupe de lions à dents de sabre surveillait du coin de l’œil leur garde-manger. D’autres animaux plus extraordinaires les uns que les autres, se promenaient autour d’un immense point d’eau. En son milieu, un nombre incalculable d’échassiers, de canards et de poules d’eau se délectaient des poissons qu’ils attrapaient.
« Alors, sa curiosité poussa Gwraig a entrer dans ce monde interdit malgré la vue des ossements blanchis de ceux qui avaient profané ce paradis ». Elle ne remarqua pas le regard intéressé d’une lionne aux longues dents pointues. Cette dernière, se leva doucement et protégée par les hautes herbes, elle prit en chasse la jeune Gwraig. L’aventurière avança en écartant les brindilles, elle voulait voir cette mare au bord de laquelle les animaux buvaient. Elle marcha sans se soucier du danger imminent. Il n’était pas loin, il avançait à petit pas avec en bouche le goût du dernier homme attrapé. Gwraig trébucha sur une grosse branche. Elle se retrouva allongée lorsque les oiseaux les plus proches s’envolèrent subitement. Elle comprit vite ; quelque-chose se tramait! Elle s’accroupit attendant que le danger passe. Elle regretta d’être venue ici, elle regretta son monde, sa famille, ses amis.
Soudain, un terrifiant rugissement surgit en même temps que la lionne. Elle bondit au-dessus de la jeune femme qui eut l’instinct de s’allonger. Elle se releva rapidement, vive, le fauve avait fait demi-tour et toisait ce petit être qu’il éventrera au premier coup de griffes. Gwraig sentit la panique la dominer, elle ne courut pas longtemps. La lionne bondit sur son dos, les dents prêtes à mordre la gorge de l’humaine qui se débattait quand elle sentit quelque-chose s’enfoncer dans le ventre. Aidée du morceau de bois en forme de lance, Gwraig venait de vaincre sa peur en perforant l’estomac de la lionne. L’animal recula, la douleur la tenaillait. Gwraig se releva, sa peau couverte du sang de la lionne, elle tendit le bout de bois afin de tenir à distance la bête. Tout comme Gwraig, elle tremblait. Ses rugissements devinrent plus faibles, la lionne repartit en laissant une trainée de sang derrière elle. « Elle mourut auprès de ses sœurs un peu plus tard dans la nuit » indiqua la voix.
« Gwraig retourna auprès des siens. Elle montra le morceau de bois qui l’avait aidée. Elle montra le sang qui n’était pas le sien collé à sa peau. Tous furent surpris de savoir qu’il appartenait à un monstre dans la savane. Le lendemain, armés de morceaux de bois similaire à celui de Gwraig, un groupe partit se promener dans la partie interdite. Puis ils partirent plus loin, encore plus loin. D’autres partirent vers d’autres endroits. Ils découvrirent des forêts, des lacs, des montagnes. Ils utilisèrent les lances, confectionnèrent d’autres outils pour tuer afin de se nourrir et s’habiller car plus ils s’éloignaient, plus il faisait froid. »
L’arbre arrêta de s’exprimer dans mon songe. Je voyais exactement ses propos comme une réalité, comme une régression. J’ai vécu ce temps, j’ai participé à cette expédition et l’arbre ravivait ce souvenir perdu. Ensuite, nous avons construit des maisons, nous avons utilisé les peaux et le bois des arbres. Nous avons coupé les frères de ce chêne multimillénaire pour en faire nos habitats, nos meubles. Nous avons détruit la nature qui s’offrait à nous en l’exploitant. Seule Gwraig refusait ce mode de vie. Elle montra de la colère, elle n’accepta pas les ordres, la hiérarchie imposée par notre nouvelle société. Elle est partie vivre en marge de notre village, gardant ses distances tout en continuant de nous parler.
«Elle vit ses frères touchés par des maladies inconnues apportés par les animaux qu’ils capturaient pour les élever. Elle vit la mort s’amuser à frapper dans le village. Et elle vit la jalousie de ceux qui ne vivaient pas comme eux les attaquer. Alors, l’homme coupa plus de bois pour se barricader et protéger son bien. Il détruisit la forêt, son lieu d’origine, son Eden. Elle regretta d’avoir fait entrer le loup dans la bergerie. Elle s’opposa aux règles, aux lois adoptées par les plus forts. Elle voulut organiser un autre monde aussi libre et égalitaire entre hommes et femmes que le précédent. Car elle voyait ses frères rapetisser à travailler la terre et ses sœurs mal nourries se contenter des restes que l’homme nouveau, le guerrier, lui donnait. L’humanité se scindait en castes dans lesquelles la femme, pour avoir sa place, n’était plus qu’un ventre.»
La jeune femme s’éloigna plus profondément dans la savane. Elle cherchait une nouvelle forêt. Dans mon rêve, je ne l’ai pas vue la trouver. Il y eut un énorme noir, j’avais l’impression de flotter dans l’espace. Je tournai afin de trouver une lumière ou un point lumineux. Mais il n’y avait rien à part la voix qui revint à mes oreilles. « De ses exploits, il ne reste rien. Pourtant ils furent racontés. Gwraig fit rêver les enfants qui voulaient devenir comme elle. Par contre, l’homme retint son refus d’obéissance. Il ne conserva que cette minuscule partie de son existence. Au fil des siècles, sa légende se déforma. De Gwraig, la femme brave et chasseresse, il ne restait qu’une rebelle indomptable et dangereuse rebaptisée Lilith. Elle fut même décrite en une Pandore naïve et curieuse qui ouvrit une boite permettant à l’homme de lui reprocher ses maux. Ainsi, se termine le premier des contes de l’homme, oublié parce que le premier héros de l’humanité est une femme car l’homme, empreint de jalousie, rongé par des règles qu’il a adaptées à sa façon, n’acceptait pas que la femme lui soit au-moins son égale. »
Je me réveillai, les derniers mots tournaient toujours en boucle dans ma tête. J’avais soudainement froid. Le soleil avait disparu derrière quelques nuages. Je rentrai chez moi avec une nouvelle histoire à écrire et décidé de revenir un jour prochain pour entendre un autre ancien conte. Mais qui me croirait si je dis que c’est un arbre qui me les raconte?
Alex@r60 – août 2020
Photo de Nona Limmen
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On recherche des sensations
Elle coule sur le bout de son nez, ça commence en général de son front mais quand elle passe la petite bosse formée par une de ses narines, c’est sûrement le moment où je la trouve la plus délicate. Souvent elle roule vers le bout du nez pour rejoindre quelques-unes de ses congères et grossir un peu, elle se gonfle, devient de plus en plus ronde. La musique tape fort, un son rythmé, par forcément agréable je dois dire. Avec le corps qu’elle a, je préférerais danser avec elle sur du Barry White, du Franky Vincent aussi... En tout cas elle bouge, c’est indéniable, pas évident donc de rester là où nous sommes, parfaite occasion laisser tomber cette petite goutte sur le haut de son épaule. Hésiter, entre l’avant et l’arrière mais être irrémédiablement attiré par la délicatesse du peu, la splendeur du petit. Un tour de toboggan le long de son plexus à destination de cette légère rondeur qui débute, elle aussi dorée par le soleil. Le moelleux de ces ravissants petits seins ferait signer l’armistice à celui qui mène son dernier combat, rendrait doux comme la rosée du matin le premier dictateur.
Quitter ce lieu ne peut être qu’une déchirure à moins que, à la grâce des mots, il soit possible d’être cette goutte de sueur qui continue sa danse folle sur la piste dessinée par les formes de ce corps chaud et désiré. Toujours en mouvement, profiter d’un bras qui se lève pour rebondir d’un mamelon à l’autre et se retrouver une fois encore sur son épaule, se rattraper à sa nuque et rester là un instant. Reprendre son souffle avant de continuer le parcours, imaginer la suite du voyage. La musique donne de plus en plus fort, l’instant est palpitant, sûrement les dernières 15 minutes car il est 21h30. Elle se met à sauter même, sa peau n’est pas assez rugueuse, bien trop douce au niveau de son cou pour que n’importe quel liquide puisse s’accrocher bien longtemps. Cette goutte que nous sommes ne peut s’y tenir et se retrouve bientôt plongée dans un noir profond.
Toujours présente sur son corps c’est certain, toujours cette odeur suave qui enivre, un peu plus encore avec toutes ces fréquences cadencées, mais en un lieu qui dans la pénombre est difficile à discerner. Notre dernière chute nous a rendus à mi-chemin de la destination finale, l’univers y est rond, d’une extrême douceur qui rappelle celle dès ses deux jolis petits seins et une chose est sûre, s’y retrouver vous plonge dans une torpeur infinie. Pour l’avoir imaginé souvent, rêver beaucoup, je peux dire avec certitude qu’il faut s’y attarder, s’y concentrer le plus possible car pouvoir enfin goûter aux délicats parfums de sa croupe est un bonheur qu’il ne faut surtout pas bouder.
L’endroit le plus palpitant est sans doute celui-ci situé tout juste à l’intersection du bas des reins et des deux pommes qu’elle a en guise de postérieur. Ce petit « y », cette porte d’entrée vers des instants chauds passer à deux dans le jardin des délices. Y passer des heures semblerait des secondes, le temps de l’éternité ne durerait qu’une seule nuit. Tout existé que nous puissions être, sous la forme d’une goutte de sueur nous ne pouvons que continuer à descendre, en profiter pour se lover à travers cette fente délicieuse pour finalement passer sur sa jambe. L’horloge indique 21h44m59 s, la sono envoie la dernière basse, instantanément ses deux pieds retouchent le parquet. Séance Zumba terminée. Plus accroché à son corps, la secousse nous a projetés au sol. D’ici nous la voyons d’en bas, elle respire fort, elle a l’air heureux.
De moins en moins goutte, c’est en vapeur que nous allons nous transformer. En la regardant s’en aller, l’imaginant filer se rafraîchir, on en vient à rêver d’être le jet qui sort de son pommeau de douche.
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“Sur la planche“ La Femme (2013) Les Disques Pointus France
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Les Annales du Disque-Monde, tome 33 : Allez les mages !
- Je voudrais la permission d'aller chercher un mot de ma mère, monsieur. Ridicule soupira. "Rincevent, vous m'avez un jour informé, et j'en serai toujours étonné, que vous avez jamais connu votre mère parce qu'elle s'est enfuie avant votre naissance. Je m'souviens parfaitement l'avoir noté dans mon journal. Vous voulez essayer autre chose ? - J'ai la permission d'aller à la recherche de ma mère ?
J'ai également bien aimé les sous-intrigues : Trev, Juliette, Glenda, Daingue sont tous des personnages intéressants et drôles, vivant leur petit quotidien. Je trouve que ce sont leurs histoires qui maintiennent le rythme du livre. Ce sont aussi elles qui cachent les critiques de Pratchett sur le foot et la violence que ça engendre, entre les différents camps de supporters qui sont prêts à tout pour voir leur équipe gagner. En revanche, j'ai beaucoup aimé la dernière partie, quand les mages jouent enfin le match tant attendu. C'est rythmé, plein de rebondissements et surtout très drôle. Ca a donc été une lecture agréable (comme toujours avec Pratchett) avec des personnages et une ambiance toujours aussi absurdes mais malheureusement, ce livre était un peu long. La citation : ici.
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