#Discours islamique intégral
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malibuzz · 15 days ago
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Dr Mamadou Daffé illumine Bamako avec son intervention lors de la conférence "Lumière de la Vie (Noor Al-Hayat)" au CICB
Le Dr Mamadou Daffé, imam de la mosquée du Mirail à Toulouse, a captivé l’audience avec un message profond sur la foi, l’unicité d’Allah et l’importance de la gratitude, lors de la conférence ” Lumière de la Vie (Noor Al-Hayat)” au CICB, Bamako. Lors de la conférence “Lumière de la Vie (Noor Al-Hayat)” , tenue le 18 janvier 2025 au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), le Dr…
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claudehenrion · 7 years ago
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Le mythe des “60 propositions” : un attrape-nigaud venu de Gauche
  Une chose ne fait pas de doute : on ne “déradicalisera” rien du tout si on persiste dans le déni des spécificités de l'Islam. Mais cette évidence ne fait pas partie du bagage des lumières éteintes qui nous gouvernent  Et pourtant, c'est dès 2004 queJean-Pierre Obin, inspecteur général de l’Education nationale, avait remis à François Fillon, alors ministre de l’Education nationale, un rapport sur les “signes et manifestations d’appartenance religieuse” dans les établissements scolaires : ’‘Un grand nombre d’élèves d’origine maghrébine (…) se vivent comme étrangers à la communauté nationale, et opposent à tout propos “les Français” et “nous”…
  Cela fait plusieurs années qu'un fort sentiment d’appartenance à une soi-disant “nation musulmane” qui n'a jamais existé mais qui est néanmoins réputée, par eux, universelle (et merveilleuse, ce qui est un comble !) met bien des “jeunes” en opposition frontale avec la nation française. Un quatrième plan gouvernemental  de “déradicalisation” vient de sortir de la chéchia du magicien, dans un contexte où les chiffres officiels (qui cachent leur sous-évaluation évidente derrière une fausse précision) dénombrent 19 745 “islamistes radicaux”.. Vous rendez-vous compte ? Près de 20 000 terroristes ou complices en puissance, chez nous ! C'est un chiffre énorme, alors qu'il est, de toute évidence, très largement sous-évalué...
  Mais cela n'est rien, encore, car c'est par centaines de milliers que de jeunes musulmans admirent les jihâdistes (le prénom Ben Laden est l'un des plus donnés dans la population française d'origine musulmane).  Et c'est chaque jour que la Presse, pourtant si ‘’correcte’’, est obligée de reconnaître que “à l’école, les conflits liés à la religion s’étendent”, en tentant de mettre toutes les religions dans le même panier : nos cuistres croient ainsi noyer dans ce “les religions” le vrai problème que pose l'Islam : il suffirait, croient ces ayatollahs du laïcisme militant, de mettre dans un même sac l'intégrisme islamique, bien réel hélas, et des intégrismes juif et chrétien inventés de toute pièces… comme si les trois monothéismes étaient porteurs d’une même dérive terroriste. Mon Dieu (qui devrait vraiment les éclairer un peu plus !) que nos dirigeants sont donc idiots ! Politiciens et médias, tous unis dans une même course à leur suicide collectif, semblent croire que, en répétant assez fort et assez longtemps cet énorme mensonge, ils vont en faire une vérité.
  C'est sans doute cette erreur d'évaluation qui a conduit le gouvernement a annoncer en grande pompe un nouveau grand plan définitif pour sauver la France de tous les dangers et de toutes les menaces. Des mois de “travail” (?) de comités Théodule ont accouché d'un texte insipide, dévoilé la semaine dernière par notre Premier Ministre falot, qui a sacrifié au mirage des “60  propositions”. Bel effort !        (NDLR : personne n'a oublié les “110 propositions de Mitterrand”, ce cancer, puis les ravageuses “60 propositions” de Hollande, et les “60 mesures pour en finir avec l'inflation” du lamentable Ayrault, ou les “60 mesures en faveur des outre-mers’’ de Rocard. De tout cela, il n'est resté que des échecs, du néant et du temps perdu. Mais inquiétez-vous : la vacuité des ’'propositions anti-radicalisation” d'Edouard Philippe n'a rien à envier en nullité à ces sinistres souvenirs : c’est archi-nul !). 
  Parcourons-en ‘’les bonnes feuilles ‘’ : le ton est donné dès les premiers mots. Mesure 1 : “développer les dispositifs de soutien à la laïcité” (dont tout le monde sait qu'elle est l'ennemi n° 1 des populations-cibles, pour qui elle est l'horreur absolue !). Continuons. Mesure 4 : “diffuser les guides et les formations mis au point par l'Education nationale” (on imagine les djihadistes tremblants de peur devant cette perspective !). Mesure 14 :“soutenir les travaux de recherche appliquées sur les processus d'enfermement algorithmique” (je jure que c'est le texte exact et intégral, non retouché ! Ils ont encore raté une belle occasion de se taire !)… et ainsi de suite, jusqu'au point d’orgue qui clôt ce lamentable pensum aussi technocratique qu’il est dangereux : Mesure 60 : “Organiser les retours d'expériences entre les services (…) quant à la prise en charge des différents publics sous-main dans les programmes de prévention de la radicalisation’’.(NDLR : Là, on voit vraiment les classés S se dé-radicaliser à la vitesse grand V !)        Pendant ce temps, dans les prisons, qui sont les repaires où les djihadistes, qui sont tous absolument irrécupérables et non-déradicalisables, attendent bien au chaud de pouvoir reprendre leurs activités sanglantes, ”on va créer 1500 places dans des quartiers étanches, exclusivement dévolues (sic ! ça veut dire ‘’acquis par un droit’’ !) aux détenus radicalisés’' ? Vous avez bien lu ! Ceux qui nous inquiètent avec 20 000 radicalisés nous rassurent avec 1500 places ‘’étanches’’…
  Sont-ils fous, ou nous prennent-ils pour des… pommes ? Pensez que, dans ce texte inutile, pas un seul mot n’est dit sur une des rares mesures qui pourrait avoir un brin d'efficacité : le refus (enfin !) de toutes ces “doubles nationalités”. Et rien non plus (comme Laurent Wauquiez le demande avec insistance pour tenter de sauver Mayotte avant qu'il ne soit vraiment trop tard), sur l'abandon total ou partiel de “Jus soli”… Devant un tel massacre, il n'y a rien à ajouter ! Sauf : “Pauvre France”. Et pauvres de nous.. (à suivre)
H-Cl.
PS : au moment où ce “billet” va être publié, un discours vraiment mal venu d'Emmanuel Macron devant les instances du CRIF espérait peut-être rassurer la communauté juive de France. Manque de pot, si j'ose… il reprend à son compte cette insoutenable fausse pudeur qui consiste à refuser d'appeler les coupables par leur nom. Mais non, Monsieur le Président, les français ne sont pas anti-sémites, à 95 %… et même avantage. Seule une partie de la jeunesse qui habite ce pays, celle dite “franco-quelque chose”, se vautre dans cette bêtise crasse qui est une faute grave. Et  comme c’est toujours “au nom du peuple palestinien”, l'identification de ceux que Sarkozy désignait par “racaille” est donc facile à faire. A partir du moment où le nom des coupables serait dit… on aurait une chance de prendre enfin les mesures qui conviennent. Mais au nom du criminel “pas d'amalgame’’, nos leaders préfèrent voir nos concitoyens juifs continuer à être traités indignement  ! Ce manque de courage est une tache sur notre pays, et il faut donc en reparler très vite. Bon week-end (ou, plutôt, ’'Shabbat shalom”, dans ce contexte). A lundi.
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nouvelordremondialcc · 4 years ago
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Les mesures de Macron contre le séparatisme : “Enseigner davantage l’arabe à l’école”, 10 millions d’€ pour développer les études islamiques, fin de l’instruction scolaire à domicile Discours intégral « Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste », qui « se traduit souvent par la constitution d’une contre-société », a annoncé…
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reseau-actu · 5 years ago
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Alléluia ! Le 17 septembre prochain, La Fondation de l’Islam de France et la LIGUE ISLAMIQUE MONDIALE organisent, le 17 septembre 2019, une CONFERENCE INTERNATIONALE DE PARIS POUR LA PAIX ET LA SOLIDARITE, où sont invités « les responsables français juifs, chrétiens et musulmans à travailler ensemble à la coopération interreligieuse, à la défense des valeurs citoyennes, à la paix entre les nations et à la solidarité entre les hommes ». C’est toujours mieux que l’inverse : n’en doutons pas, de l’Irlande à la Palestine, en passant par l’Inde, le Sri-Lanka, la Birmanie, les pays islamiques…, un grand vent de « coopération interreligieuse » va se lever et l’on cessera enfin de s’entretuer entre adeptes des diverses religions. Ce n’est pas l’UFAL qui critiquera d’aussi belles intentions, même si un léger doute l’habite. Néanmoins on se permettra ici d’aborder deux questions gênantes : 1) Qu’est-ce que la LIM, création de l’Arabie Saoudite ? 2) Comment s’articule cette initiative avec le projet macronien d’islam de France ?
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Ce qu’est la Ligue Islamique Mondiale, création de l’Arabie Saoudite
Fondé en 1962 par le roi Fayçal, cet organisme est contrôlé et financé par l’Arabie Saoudite. Son secrétaire général depuis 2016, Mohammed bin Abdul Karim Al-Issa, qui ouvrira la Conférence de Paris, fut… ministre de la justice de ce très démocratique Etat (combien de décapitations ?) jusqu’en janvier 2015. C’est donc sous sa responsabilité qu’ont été menées notamment les persécutions contre le blogueur Raif Badawi(1)condamné le 7 mai 2014 à dix ans de prison, 1 000 coups de fouet et 266 000 dollars d’amende sur plainte de religieux pour désobéissance à son père, cyber-activités portant atteinte à la sécurité de l’Etat, et même apostasie. Mais depuis, M. Al-Issa a rencontré en 2017 le pape François, et affirme défendre un islam « tolérant et modéré » contre « l’extrémisme et le terrorisme ».
On pourrait être tenté de le croire… si l’on oubliait l’intense effort financier, politique et idéologique mené par l’Arabie Saoudite pour propager dans le monde entier le wahhabisme, version saoudienne du salafisme, ce conservatisme qui prétend renouer avec la pureté de la religion des pieux ancêtres.
Voici ce qu’en disait Hakim El Karoui, un proche du président Macron, dans une note de 2018 intitulée « La fabrique de l’islamisme »(2)publiée par le très libéral (de droite) Institut Montaigne :
« L’Arabie saoudite exporte officiellement le wahhabisme (…) par le biais d’institutions théoriquement autonomes, mais qui se trouvent en réalité dans le giron des structures étatiques saoudiennes : La Ligue islamique mondiale (LIM) fait office d’organe central. C’est un instrument diplomatique de la famille royale saoudienne dont l’objectif est d’ “organiser la coopération entre les États islamiques dans les différents domaines politiques, économiques et culturels” (…)
Ainsi, la volonté expansionniste de l’Arabie saoudite, soutenue par les financements [pétroliers], reflète l’idéal panislamiste du gouvernement saoudien qui cherche à avoir le monopole sur l’islam, sur le discours comme sur les musulmans. Le wahhabisme comme soft power est un levier diplomatique qui permet à l’Arabie saoudite de peser sur la scène internationale (…) »
Le programme actuel de la LIM est résumé dans la Charte de La Mecque (28 mai 2019), signée devant « 1200 muftis et savants de la Oumma venus des 139 pays », parmi lesquels, c’est bien curieux, figuraient également des Frères musulmans -pourtant jusqu’ici considérés comme « terroristes » par le pouvoir de Djeddah. Cette initiative a été «  parrainée par le Roi Salman bin Abdelaziz », ce souverain éclairé soupçonné d’avoir fait assassiner et démembrer moins d’un an plus tôt le journaliste Jamal Khashoggi. Pour la « promotion de l’islam modéré » affichée par la Charte (voir encadré), on pouvait rêver parrainage plus convaincant.
La nouveauté est que la LIM (donc l’Arabie Saoudite) entend jouer sa carte chez nous dans le cadre du dispositif de l’Islam de France. L’autre nouveauté est que participera à la Conférence de Paris l’imam Tarek Oubrou, d’origine frériste, mais enrôlé par Hakim El Karoui –auteur de la critique au vitriol de la LIM rappelée ci-dessus- pour son AMIF (Association des Musulmans pour un Islam de France)… Vous suivez toujours ?
L’islam de France, une aubaine pour les extrémistes
L’islam de France est une construction néo-concordataire et contraire à la laïcité voulue par le Président Macron. La première pierre (mise en place dès 2016 par les pouvoirs publics) en était la « Fondation pour l’Islam de France » (devenue « Fondation DE » : significatif !). Or il se trouve que cet organisme para-officiel, actuellement présidé par Ghaleb Bencheikh, est co-organisateur de la « Conférence » avec la Ligue islamique mondiale. Mieux, la présence du Président de la République et du Premier ministre y avait été annoncée ; démentie depuis, elle pose question : manipulation des organisateurs, ou maladresse de l’exécutif ? Evidemment, une République laïque n’a rien à faire avec un raout interreligieux : mais on se souvient qu’Emmanuel Macron nous a habitués au contraire, en présentant notamment ses voeux aux « autorités religieuses »(3)les six mêmes religions que réunira la Conférence, comme par hasard –bouddhistes compris, ou en se rendant aux Bernardins.
L’UFAL a dénoncé la prise en main par le Frères musulmans de l’Islam de France, démonstration s’il en était besoin de la nocivité de cette invention, proie facile pour les extrémistes organis��s et soutenus par la finance étrangère. Or la co-organisation de la conférence montre que la concurrence entre les extrémistes fréristes soutenus par le Qatar et les wahhabites (et/ou salafistes) financés par l’Arabie Saoudite est en passe de se muer en connivence. Au demeurant, comme le rappelle l’ouvrage Qatar Papers dont nous avons rendu compte, fréristes et wahhabites ont les mêmes buts : restaurer intégralement ou partiellement le califat, réunir et diriger la communauté des croyants (la Oumma) et lui appliquer la charia. La présence de Tarek Oubrou, ancien Frère mais proche des macronistes (4)Les mauvaises langues disent qu’il se verrait bien introniser « Grand Imam de France » confirme que la connivence va bien au-delà. Pour tirer les ficelles de « l’Islam de France », on se bouscule au portillon !
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Conférence internationale de Paris pour la paix et la solidarité : l’art de la dissimulation (taqyia)
Les moyens des deux extrémismes, frériste et wahhabite, vont du terrorisme (là où c’est payant) à la « taqiya », la dissimulation, dans les pays démocratiques. Ainsi en France, ils annoncent promouvoir un « islam du juste milieu » (Frères musulmans) ou un « islam modéré » (Ligue islamique mondiale) et affichent un discours démocratique de façade. Ils vont même jusqu’à condamner officiellement l’antisémitisme… et le terrorisme (5)Alors qu’en Egypte, les Frères musulmans sont directement à l’origine d’attentats meurtriers.
En revanche, les conceptions religieuses dont ils se réclament et qu’ils inculquent à leurs adeptes sont délibérément rétrogrades (voir dans Qatar Papers les références théologiques moyenâgeuses du très frériste IESH, institut qui forme les imams). Et c’est dans les mosquées salafistes ou fréristes que se recrutent les « touristes » pour la Syrie ou l’Irak : car on trouve toujours plus radical que soi, dans le domaine idéologique…
Deux extrémismes « en même temps » cherchent à encadrer « l’Islam de France ». Et le macronien El Karoui ne peut faire autrement que de s’entourer de quelques Frères. L’Etat aura-t-il comme interlocuteur officiel une succursale des extrémistes Qataris et/ou Saoudiens ? Les premières victimes en seraient les musulmans (et surtout les musulmanes) de France, contraints alors de pratiquer un islam importé du Golfe. Les dérapages sécuritaires de certains adeptes non seulement ne seront pas contenus, mais s’épanouiront en toute tranquillité derrière la façade rassurante des auto-proclamés « modérés », auxquels la débonnaire figure de Ghaleb Bencheikh prête délibérément son concours.
Résumons-nous. Au « banquet » néo-concordataire offert par le Président Macron, les convives suivants veulent aller à la soupe : Frères musulmans, Wahhabites et salafistes, AMIF de Hakim El Karoui (avec un candidat Grand Imam). Le tout sur fond de financement (par définition occulte) des pétrodollars qataris et saoudiens –et n’oublions pas les Turcs, Erdogan, proche des Frères, tenant en main l’islam turc en France. Ni la liberté de conscience, ni la liberté de culte, ni la sûreté publique ni la transparence financière ne peuvent gagner.
La seule question à poser à quelque religieux que ce soit est celle de son accord avec les principes de la République. En particulier :
la prééminence des lois de la République, opposables à tous, sur toute loi « divine », tradition ou coutume communautaire ;
le droit de changer de religion (conformément à la Déclaration universelle et à la Convention européenne des droits de l’Homme), ou de n’en avoir aucune ;
l’égalité de la femme, y compris en matière de mariage, de divorce, de vie familiale, et de succession ;
l’égalité absolue entre individus, quelles que soient leurs orientations sexuelles, leurs origines ou leurs appartenances.
MM. Castaner, Philippe, et Macron, n’en doutons pas, auront à cœur de s’en assurer… Ah bon, vous en doutez ? Nous aussi. C’est pourquoi ce projet « d’Islam de France » doit être absolument dénoncé et combattu, comme l’a été celui de révision de la loi de 1905.
La Charte de la Mecque, ou les habits neufs de l’intégrisme saoudien
Ce texte (dont on n’a que des traductions « non officielles ») surabonde en proclamations d’apparence humaniste, voire démocratique. Y sont condamnés l’antisémitisme, le terrorisme, les fatwas sectaires, le gaspillage des ressources de la planète, la haine et le racisme (pas l’homophobie, quand-même), les théories du complot. On trouve même « le respect des droits des minorités religieuses et ethniques » Un islamisme à visage humain ? Venant d’Arabie Saoudite, cela suscite un léger doute.
Doute confirmé par une lecture plus attentive. La Charte exige des « législations dissuasives » contre « l’islamophobie », et n’hésite pas à brandir la notion de «  racisme religieux ». Elle demande à tous les citoyens de « protéger les éléments sacrés ». Elle innocente les religions de toutes les «  erreurs » (qui ne seraient imputables qu’à leurs seuls adeptes !), et considère que « les conflits passés appartiennent à ceux du passé » : invitation à oublier le génocide des Juifs ? Quant à la femme, elle n’est « autonome » que « conformément au cadre qui préserve les limites d’Allah », et son égalité sociale n’est assurée que « conformément à [sa]nature » et « en fonction de la performance ». «  L’avortement illégal » (ou illégitime ?) est clairement condamné. La jeunesse (musulmane) doit être encadrée et protégée « contre les tentatives d’exclusion et d’assimilation totale ». Enfin, « les affaires de la Oumma » (« nous » contre « les autres » ?) ne doivent être traitées que par « les savants [= les religieux] réunis en groupe » : le cléricalisme peut-il être « modéré » ?
Le double langage de la « taqiya » ne réussit pas longtemps à masquer l’intégrisme religieux dans la Charte de la Mecque. Mais demande-t-on aux théologiens de justifier la République ? L’Eglise catholique a mis plus d’un demi-siècle à passer d’un ralliement de façade (Léon XIII, 1892) –démenti par la collaboration épiscopale sous Vichy- à une acceptation de fait à la Libération. Leçon de l’histoire…
Note(s)   [ + ]
1. ↑ condamné le 7 mai 2014 à dix ans de prison, 1 000 coups de fouet et 266 000 dollars d’amende sur plainte de religieux pour désobéissance à son père, cyber-activités portant atteinte à la sécurité de l’Etat, et même apostasie 2. ↑ publiée par le très libéral (de droite) Institut Montaigne 3. ↑ les six mêmes religions que réunira la Conférence, comme par hasard –bouddhistes compris 4. ↑ Les mauvaises langues disent qu’il se verrait bien introniser « Grand Imam de France » 5. ↑ Alors qu’en Egypte, les Frères musulmans sont directement à l’origine d’attentats meurtriers
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fautpaspousser-fpp · 8 years ago
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Alors que le monde moderne sépare et oppose l’âme et le corps, alors qu’il sépare et oppose la foi et la raison, alors que le monde déshumanise l’homme pour le réduire à sa seule volonté, il appartient aux chrétiens de réhumaniser les individus, de restaurer les personnes en réunifiant le corps et l’âme, la foi et la raison et en leur rendant leur avenir, la perspective surnaturelle de la béatitude qui est le sens et la finalité du développement humain intégral », estime Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour la loi et la justice (ECLJ).
A l’occasion du 50è anniversaire de la publication de l’encyclique « Populorum Progressio » et de la création du dicastère pour le Service du développement humain intégral, une conférence internationale s’est tenue au Vatican les 3 et 4 avril 2017, sur le thème: « Perspectives de promotion du développement humain intégral 50 ans après Populorum Progressio« .
C’est devant plus de 300 personnes que Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, a pu intervenir sur le thème de la « liberté de conscience et de religion : un droit humain fondamental dans la perspective du développement humain intégral « .
Des nombreuses personalités sont venues du monde entier participer à cette conférence. Outre le préfet de ce dicastère, le cardinal Turkson, ainsi que le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, les Français Mgr Pierre d’Ornellas et Fabrice Hadjadj étaient également présents, souligne l’ECLJ.
Les participants ont été reçus par le pape François qui a parlé à l’assemblée du développement intégral à la lumière du Christ (cf. Zenit du 4 avril 2017).
Nous reproduisons ci-dessous le texte de l’intervention de M. Puppinck, avec son aimable autorisation.
Intervention de G. Puppinck
Eminences,
Excellences
Mesdames, Messieurs,
C’est un honneur de pouvoir m’exprimer devant vous aujourd’hui. J’en remercie particulièrement Son Éminence le cardinal Turkson ainsi que Son Excellence Monseigneur Tomasi.
Cela fait de nombreuses années que je travaille à la défense de la liberté des chrétiens et de l’Eglise en particulier à Strasbourg, auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, à l’OSCE au sein du panel d’experts sur la liberté de conscience et de religion, et à Genève auprès des Nations unies. Cela m’a donné l’occasion de travailler sur les différents aspects de la liberté de conscience et de religion. C’est sur la base de cette expérience que j’espère pouvoir vous apporter quelques réflexions utiles.
En préparant cette conférence, j’ai opté pour vous dire ce qui me semble important pour l’avenir de la liberté de conscience et de religion, au-delà du discours consensuel habituel.
Je vais d’abord rappeler en quelques mots la place de la liberté de conscience et de religion dans les droits de l’homme.
Les droits de l’homme protègent l’exercice des facultés par lesquelles l’homme est homme, par lesquelles il s’humanise, il vit et se perfectionne. Ils sont un développement de la loi morale naturelle en garantissant aux personnes la faculté de répondre aux inclinations naturelles en tant que être – vivant – social –et spirituel. Ces droits garantissent à chacun la faculté de conserver et transmettre la vie, de vivre en société et de chercher la vérité.
C’est là le cœur des droits fondamentaux de la personne humaine : une traduction juridique de la loi morale naturelle avec l’idée de fond que la personne prime la société.
Parmi ces droits et libertés, la liberté religieuse revêt une importance particulière. Elle est souvent qualifiée de « pierre angulaire » des droits de l’homme car elle protège l’origine même de la dignité et des droits humains : le privilège de la nature humaine, notre ouverture à la transcendance.
La liberté religieuse à un passé conflictuel tant au plan pratique que théorique, et même théologique. Je crois que la liberté de conscience et de religion est à nouveau menacée dans de nombreuses régions du monde et que l’Eglise peut répondre à ces menaces. La liberté de conscience et de religion est menacée car les conditions sociales nécessaires à sa bonne compréhension sont difficilement réunies. C’est sur ces conditions préalables et nécessaires que je voudrais dire quelques mots.
Il y des conditions d’ordres pratiques et théoriques.
La dimension pratique de la liberté de conscience et de religion
La première condition à la préservation de la liberté de conscience et de religion est d’ordre pratique ; elle est la plus importante. Il s’agit de garder dans la société le souvenir et l’horreur des persécutions religieuses.
Avant toute considération et controverse théorique, la liberté de conscience et de religion trouve sa véritable force dans le rejet de la violence. En 1648, c’est au terme d’une guerre de 30 ans qu’une paix religieuse fut acceptée en Europe. Trois siècles plus tard, en 1948, c’est également au terme d’une guerre et dans le contexte des persécutions soviétiques que fut adoptée la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le souvenir des morts et le rejet du totalitarisme furent les meilleurs arguments pour adopter cette déclaration et pour reconnaitre le droit à la liberté de conscience et de religion.
La liberté de conscience et de religion est avant tout une liberté d’ordre pratique qui vise à la paix sociale, et qui repose moins sur la stricte justice que sur la tolérance et le dialogue.
Aujourd’hui, de nouvelles persécutions sont massivement commises sous nos yeux ; non seulement elles constituent des violations graves des droits humains mais l’indifférence que l’on constate dans d’autres pays à l’égard de la souffrance des personnes persécutées en raison de leur religion est un mauvais signe pour l’avenir et témoigne d’un affaiblissement de l’importance sociale de la liberté de conscience et de religion.
La contestation de la légitimité de la liberté de conscience et de religion
Une autre menace se situe sur le plan théorique ; elle est tout aussi profonde et vise la légitimité même de la liberté de conscience et de religion. De nombreuses personnes aimeraient réduire cette liberté, à défaut de pouvoir l’effacer des droits de l’homme.
Une contestation ancienne de cette liberté provient des milieux et sociétés religieux et ou totalitaires, qui ne conçoivent pas la liberté individuelle comme susceptible de permettre légitimement à une personne de refuser l’adhésion ou la soumission à son Créateur ou à l’Etat. Cette contestation est ancienne et bien connue ; je n’insisterai pas sur elle aujourd’hui.
C’est sur une autre contestation, antireligieuse, de la liberté de conscience et de religion qui se manifeste de plus en plus fortement au sein des pays occidentaux que je souhaite insister. Cette contestation est un phénomène assez nouveau par son ampleur.
Aujourd’hui, on perçoit une volonté parmi les personnes opposées « à religion », pour dire les  choses simplement, de contester jusqu’à la raison d’être même de la liberté de conscience et de religion. Ils lui reprochent d’être un privilège offert à certains leur permettant d’échapper à l’application du droit ordinaire. Ils voudraient diluer cette liberté dans les autres libertés : les libertés d’opinion, d’expression, d’association et d’enseignement seraient suffisantes disent-ils pour garantir la liberté de conscience et de religion. Il n’y aurait pas besoin, en pratique d’accorder une protection spéciale aux personnes et groupes qui croient en Dieu et qui perçoivent la morale naturelle. Plus encore, le développement du principe de non-discrimination qui interdit notamment les différences de traitement en raison de la religion ou des convictions garantit en principe l’égalité des croyants au sein de la société.
De fait, la protection offerte par la combinaison des droits et libertés existants est suffisante pour garantir la liberté de conscience et de religion, si on a une conception immanente, et non pas transcendante, de Dieu et de la morale.
Dans les sociétés marquées par la sécularisation et le relativisme se pose à nouveau la question de la raison d’être la liberté de conscience et de religion. Non seulement cette liberté est absurde dans de telles sociétés, et elle est tout au plus une tolérance, la tolérance d’une « anti-liberté » et d’un privilège perçu parfois comme une cause de désordre social contraire au bien commun.
Du point de vue catholique, nous pourrions aussi nous interroger car, contrairement à ce que l’on a pu croire ou désirer, la garantie de la liberté ne suffit pas à assurer le triomphe de la vérité. En général, il ne suffit pas de garantir la liberté de conscience et de religion pour que les personnes découvrent par elles-mêmes la vérité et y adhèrent.
Droit à l’autonomie v. droit à l’hétéronomie
Autre menace : La liberté de conscience et de religion est concurrencée par le droit à l’autonomie, aussi désigné droit à l’autodétermination.
L’individualisme subjectiviste de la société occidentale porte, par définition, une conception immanente de la morale et de la divinité. Cette conception subjective est en adéquation avec le cadre conceptuel et juridique du nouveau droit « à l’autonomie » issue du droit au respect de la vie privée.
Ce droit à l’autodétermination est l’opposé du droit à la liberté de conscience et de religion qui est un droit à l’hétérodétermination à l’hétéronomie : un droit de se conformer à un ordre supérieur. Le droit à l’autonomie s’étend considérablement pour recouvrir de nombreux domaines de l’existence ; il est souvent associé au principe de laïcité dont il constitue une forme d’application au plan individuel.
La question de l’interdiction du  port public du voile islamique donne un exemple du rejet de l’hétéronomie au profit de l’autonomie : lors des débats en France, la question portait moins sur le voile lui-même que sur celle de savoir si les femmes étaient autonomes ou soumises à une norme extérieure. C’est parce que le voile est religieux qu’il est suspecté d’être contraire à la liberté. C’est au nom de l’autonomie des femmes que l’on a accepté de sacrifier la liberté religieuse.
La liberté de conscience et de religion risque d’être progressivement effacée par le droit à l’autonomie, car sans Dieu il n’y a pas de finalité, de telos extérieur auquel s’ordonner et dont tirer une norme morale. Ainsi, la négation sociale de Dieu et de la morale aboutira à faire de la liberté de conscience et de religion une simple modalité de l’autonomie, privant de protection le besoin religieux et moral de s’ordonner à un bien qui dépasse l’individu et la société.
Ainsi, concrètement, l’une des conditions pour défendre la liberté de conscience et de religion est d’affirmer que cette liberté ne trouve pas seulement sa cause en l’individu, mais aussi et d’abord en Dieu et dans le sens moral universel qui s’impose à la conscience.
Le rejet de l’extériorisation de la religion et de la morale
Autre point. Nous assistons aussi à un rejet croissant des manifestations extérieures de la religion et de la conscience. La religion est souvent devenue étrangère à notre société occidentale, et plus encore celle des étrangers qui l’est doublement.
Ce rejet social vise précisément l’extériorisation de la religion et de la morale et force les personnes à les enfermer dans le relativisme de leur subjectivité. La société occidentale supporte difficilement l’extériorisation de la loi divine et naturelle, car cette extériorisationtémoigne de son objectivité.
Une réponse consiste à témoigner non seulement de la transcendance de l’esprit humain, mais aussi et surtout de l’extériorité, autrement dit de l’objectivité de la nature, de la loi divine et de la loi morale. Les peines et les sacrifices consentis par les objecteurs de conscience et par tous ceux qui témoignent de leur foi rendent perceptible la réalité et la valeur de Dieu et de la morale[1].
L’objectivité ou l’extériorité est la cause de l’hétéronomie, à la différence de la transcendancede l’esprit, celui-ci aimant se donner ses propres normes comme une expression, d’ailleurs, de sa transcendance.
Concrètement, une réponse est de défendre l’objet spécifique de la liberté de conscience et de religion qui est l’hétéronomie, la faculté de se conformer aux convictions que notre conscience prescrit: il s’agit de l’hétéronomie participée de la conscience qui résulte de l’objectivité de la morale, et l’hétéronomie de la religion qui résulte de l’objectivité de la révélation[2].
Un préalable nécessaire est d’affirmer la légitimité épistémologique de la religion, en demandant à la société contemporaine d’avoir l’honnêteté de reconnaître les limites de la connaissance dite scientifique et son incapacité à répondre à la question de Dieu.
Le refus de l’incarnation
Le refus de l’objectivité ou de l’extériorité est d’abord un refus de l’incarnation, un refus de l’incarnation de l’âme et de Dieu. – Nous sommes ici bien dans le thème de cette session consacrée au binôme « corps-âme ». Face au subjectivisme, qui désincarne la personne en la réduisant à la volonté individuelle, l’une des réponses consiste à incarner la morale et la religion, cela implique de ne pas réduire la religion à la spiritualité, ni la morale au moralisme.
L’incarnation passe notamment par la valorisation de la dimension sociale de la religion, de la liturgie, des formes extérieures et collectives de piété, par le témoignage public du chrétien.
Incarner, c’est d’abord enraciner autant que possible la conscience et la religion dans le réel. Dans le monde contemporain de la virtualité et de la volonté toute puissante, le réel est devenu notre refuge ; c’est pour cela qu’une approche pratique plutôt que théorique est plus sûre en matière de liberté de conscience et de religion, et qu’il convient d’éviter l’usage abusif de certains concepts.
Ainsi, il est préférable d’insister sur la diversité des religions et de parler « des religions » au pluriel, plutôt que d’employer le concept générique de « religion » au singulier qui recouvre des réalités trop différentes pour pouvoir être traitées, en pratique, de façon identique. De même, il est préférable de parler de la « liberté des consciences » que l’on trouve parfois d’ailleurs dans le Magistère, que de la « liberté de conscience » au singulier.
L’incarnation est la réponse proprement chrétienne au subjectivisme ; l’individu moderne est une personne désincarnée qui ignore l’âme et confond la spiritualité avec la volonté et le rejet de la matière. Il est important de distinguer l’âme qui est reçue, qui est incarnée, de l’esprit qui, pour le monde contemporain, sort de la chaire et s’oppose à elle. Du point de vue de l’esprit, le corps serait une prison, tandis que pour l’âme, il est un temple. C’est pourquoi il faut se garder de réduire la protection de la liberté des consciences et de religion à la seule « vie spirituelle », mais rappeler qu’elle porte d’abord sur la « vie religieuse et morale ». Le monde moderne contemporain n’ignore pas la dimension spirituelle de la personne, ce qu’il refuse, c’est la religion et la morale en ce qu’elles seraient des soumissions.
La confusion entre la conscience et la religion
Une autre menace contre l’intelligibilité de la liberté de conscience et de religion est la confusion entre la conscience et la religion. Cette liberté protège ensemble et de façon indistincte la conscience et la religion ce qui alimente la confusion entre la religion et la morale.
Cette confusion est préjudiciable à la morale qui risque de perdre son objectivité propre par sa confusion avec des convictions irrationnelles. Si la conscience morale n’est pas reconnue dans sa spécificité, c’est la possibilité même de la justice qui est mise en cause.
Consciences et nature
Une autre source de difficulté à venir pour les consciences concerne notre rapport à la nature.
La nature est en train de perdre son autorité morale naturelle à mesure que l’homme étend sur elle son empire. L’idée du respect de la nature ne suffit plus à interdire une pratique. Ainsi, le refus de participer à des pratiques « contre-nature » n’a plus de valeur dès lors que la nature est supposée dépourvue de toute sagesse et entièrement soumise à la main de l’homme.
Les objecteurs à certaines biotechnologies ou au mariage entre personnes de même sexe auront des difficultés à établir la rationalité de la conviction à l’origine de leur objection et seront souvent considérés comme des objecteurs religieux et irrationnels.
Ici encore, la réponse consiste à rappeler que la nature est reçue, et qu’elle est bonne. L’incarnation de l’âme et du Christ témoignent de la dignité de la nature et de la matière.
En conclusion
Alors que le monde moderne sépare et oppose l’âme et le corps, alors qu’il sépare et oppose la foi et la raison, alors que le monde déshumanise l’homme pour le réduire à sa seule volonté, il appartient aux chrétiens de réhumaniser les individus, de restaurer les personnes en réunifiant le corps et l’âme, la foi et la raison et en leur rendant leur avenir, la perspective surnaturelle de la béatitude qui est le sens et la finalité du développement humain intégral.
NOTES
[1] Il est légitime, mais non suffisant de défendre le mouvement ascendant par lequel l’individu se transcende, car ce mouvement peut n’être que subjectif ; il est plus important de défendre le mouvement descendant par lequel la nature, la loi morale et la religion sont rendues présentes à l’homme en lui indiquant sa finalité et les moyens d’y tendre. Dans ce mouvement descendant, l’homme est élevé par plus grand que lui, tandis que dans le mouvement ascendant c’est l’homme qui essaie – en vain – de s’élever lui-même.
[2] Une traduction juridique pourrait être de réserver la LCR à la protection de l’hétéronomie, et de protéger la liberté des athées dans le sel champ de la protection de l’autonomie individuelle.
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reseau-actu · 6 years ago
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Atlantico : Vendredi 24 mai 2019, à Saint-Denis, se tiendrait un dîner caritatif au profit du Centre de Formation des Oulémas avec la présence de Mohamed Bajrafil, imam de la mosquée d'Ivry S/ Seine, de Iquioussen conférencier et membre de l'UOIF, branche française des Frères musulmans, avec en visioconférence le Cheikh Dedew. En quoi l'organisation de cet événement en France pose-t-il problème ?
Guylain Chevrier : On ne peut qu’être soucieux sinon inquiet qu’une telle initiative puisse voir le jour. Tout d’abord au regard de la nature même de cette manifestation. Une initiative, dîner caritatif, faisant appel aux dons pour un Centre de formation des Oulémas en Mauritanie, qui a été fermé par le gouvernement, mis en cause pour son extrémisme. Et donc, bien au-delà des règles propres à cette République islamique. Selon RFI : « Les autorités mauritaniennes soutiennent que le centre de formation des oulémas (ou savants en sciences islamiques) enseigne un islam radical tendant à inculquer dans l’esprit des étudiants des idéologies extrémistes. » (1) Rappelons que la Mauritanie est un pays touché de plein fouet par le terrorisme depuis 2005. Le Cheikh Dedew était l’un des principaux animateurs de ce Centre de formation des Oulémas. On a du mal à comprendre qu’un centre de formation à la charia, fermé pour son extrémisme dans un pays étranger, soit soutenu publiquement en France, par une initiative ayant pour but une aide financière par des dons en sa faveur. Une initiative qui va se dérouler à Saint-Denis, à l’adresse de l’Institut européen des sciences humaines, un institut très islamique derrière une présentation très lisse (lié à l’ex-UOIF). Une manifestation organisée dans un département, la Seine-Saint-Denis, où le communautarisme islamique et le salafisme font recette, ce qui constitue sans doute une autre dimension du problème, alors que l’on sait combien la radicalisation religieuse est galopante aujourd’hui.
Que sait-on des individus identifiés et qui vont participer à cet événement ? 
Le Cheikh Dedew, censé intervenir en visioconférence lors du dîner caritatif, explique dans des vidéos postées sur Youtube, qu’il y a beaucoup de groupes islamistes qui se fondent sur le dogme ou sur l’aspect militaire ou les principes et valeurs, mais qu’il faut suivre la voie du prophète en étant patient, discret, indiquant qu’il a su ainsi attendre d’être assez fort en gagnant des fervents, pour s’attaquer « aux symboles de l’idolâtrie » et affirmer son pouvoir par les armes, faisant écho à la technique de la taqya (2). Tout un programme, bien qu’il se défende de n’avoir rien à voir avec la politique. On peut aussi l’y entendre défendre que "- Les juifs sont les ennemis de Dieu, responsables de la corruption, détiennent les casinos, banques, assurances. - Les chrétiens sont arrogants et impérialistes, les États-Unis, l'Union Européenne et la France en sont la preuve."   Dans une vidéo publiée et traduite par le compte Youtube du @HavreDeSavoir, association inscrite dans ce réseau, le prédicateur déclare que Al-Qaradawi est le plus grand savant musulman de notre époque. Un prédicateur islamiste connu pour ses prêches radicaux, vivant au Qatar, et recherché par Interpol : Il condamne la séparation de l’Etat de la religion, il est président de la Union of Good (« UG »), une coalition d’organisations caritatives islamiques soutenant les activités du Hamas, et notamment les actions violentes contre les autorités et le peuple israéliens. En janvier 2009, il déclare sur Al Jazeera :« Tout au long de l'histoire, Allah a imposé [aux juifs] des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler. […] C'était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des croyants. » Il défend l’usage de la violence d’un mari envers sa femme, comme la sourate IV du coran y invite (verset 34), il banalise l’excision sachant pertinemment que 97 % des femmes égyptiennes sont excisées.   Comment un imam qui tient des propos dont l’idéologie verse dans l’islamisme le plus dangereux, dont l’institution a été fermé pour cause de radicalisme, et explicitement s’inspire d’une figure les plus radicales et même effroyables dans ce domaine, peut-il ainsi s’exprimer par visioconférence en France, dans l’une de nos banlieues ? En mars 2012, Nicolas Sarkozy alors président de la République, a déclaré son intention de renforcer les mesures d’interdiction du territoire envers les imams extrémistes, consécutivement aux attentats de Toulouse, dont Al-Qaradawi a fait partie. Ceci, alors qu’il était invité à l'occasion du rassemblement annuel de l’Union des organisation islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, en 2012. Une organisation rebaptisée depuis « Musulmans de France », mais qui n’a rien changé à sa filiation et à son discours en faveur d’un islam intégral.
C’est précisément l’une des figures symboliques de l’organisation, qui est l’un des animateurs de cette initiative, le très controversé Hassan Iquioussen, surnommé « le prêcheur des cités. » En 2004, le journal l’Humanité révélait qu’il avait qualifié les juifs dans l’un de ses prêches d’"avares et usuriers" et d’être "le top de la trahison et de la félonie". Il s'affiche en 2011 et 2012 avec l'idéologue d'extrême droite Alain Soral. Dans une vidéo postée en décembre 2013, il déclare: "Alain Soral dit des choses très intéressantes, très intelligentes, pertinentes, et parfois, on peut très bien ne pas être d'accord avec lui." (3) Selon l’essayiste Fiammetta Venner, Musulmans de France a « une stratégie de conquête », qu’elle illustre par une déclaration des années 1990, d'Ahmed Jaballah, cofondateur de l'UOIF : « L'UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique » (4)
Mohamed Bajrafil est docteur en linguistique à l’Université Paris 7 Diderot, Professeur de théologie musulmane à l’Institut Alkhayria (Bruxelles) et imam de la mosquée d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). C’est un admirateur de Tariq Ramadan. Il est membre du Conseil Théologique Musulman de France qui a été créé le 29 mai 2015. Dans cette instance qui a pour but d'édicter des Fatwas, on trouve à ses côtés Mohammed Najah, professeur de théologie musulmane à l'Institut Tabari à Corbeil-Essonnes (Essonne), imam-khatib à la mosquée de Vigneux-sur-Seine (Essonne), qui met en exergue Al-Qaradawi comme l’une de ses grandes sources d’inspiration (5). Mohamed Bajrafil, invité le 15 septembre sur le plateau de « L’émission politique » sur France 2, a affirmé cette fable selon laquelle les terroristes n’ont jamais fréquenté les mosquées, pour dédouaner de toute responsabilité le moindre religieux musulman. Pourtant, entre autres, Rachid Kassim qui dirigeait alors les opérations d’attentats en France depuis la Syrie, fréquentait régulièrement la mosquée de sa ville. Ce qui est vrai de la plupart des terroristes comme ceux de Lunel, cette petite ville dans l’Hérault (34) qui a eu un nombre record de djihadistes.
Mohamed Bajrafil a accordé à la rédaction de Zaman France un entretien vidéo exclusif en octobre 2015, dont le titre était tiré de ses propos « J’appelle à un retour au salafisme véritable » (6)  La réponse à la dernière question en disait long sur sa vision de l’avenir : « Alors Mohamed Bajrafil, comment doit-on entrer dans le XXIe siècle ? Mohamed Bajrafil : « Un des défis du XXIe siècle est de ne pas reproduire des modèles qui ont échoué. La politique est en train d’être dépassée. Les élections n’intéressent plus personne. II y a peut-être une autre façon de faire société à laquelle réfléchir »… On comprend vite ce qui peur unir ces personnes autour de cette initiative.
On apprend par un article (7) que de multiples médiations de « personnalités importantes » sont en cours pour tenter de faire rouvrir ce centre en faisant pression sur le président mauritanien Ould Aziz, comme avec l’ex-mufti d’Al Qaïda et numéro 3 de Ben Laden, revenu au bercail depuis quelques années ainsi que d’autres Cheikhs. Laisser faire cela, n’est-ce pas banaliser cette idéologie et les structures qui s’en font l’écho de façon décomplexée, alors qu’il s’agit d’un signal d’alerte ? N’est-ce pas aussi laisser, par cette initiative se déroulant en France, faire pression à partir d’elle pour la réouverture de ce centre, que demandent à cor et à cri une série d’imams tous aussi rétrogrades et dangereux les uns que les autres, pour un islam conservateur dont la traduction la plus simple est l’islamisme, voire le djihadisme ?
D'où vient cette association du Centre de formation des Oulémas, qui organise des cagnottes afin de dispenser un enseignement ? Le centre de formation des Oulémas en Mauritanie avait été dissous. Quel est son objectif ? 
L’association Sciences et Education, organisatrice, située à Asnières-sur-Seine (92600), à but non lucratif se présente comme une ONG qui œuvre à « assister les étudiants, en Mauritanie, qui rencontrent des difficultés financières afin de leur permettre de poursuivre leur scolarité dans les meilleurs conditions et de réussir ; l'association pourra apporter librement son soutien aux projets présentés par des organisations œuvrant à des missions d'intérêt général liées à l'action humanitaire »  Dans le cadre de la présentation de cette initiative, les choses deviennent plus précise, on parle d’une association qui œuvre « pour la prise en charge des élèves du Centre de formation des Oulémas présidé par son éminence Ch. Mohamed Al Hassan Dedew. » C’est clair, il s’agit de financer des études à teneur islamiste à des « étudiants ». L’imam du centre islamique rappelle, face à la fermeture et aux accusations qui l’ont motivées, que « l’établissement est une institution scientifique de prédication qui œuvre pour la diffusion du savoir de la charia islamique et ses applications. » Voilà sans doute à quelle « Science » et à quel « savoir » se réfère l’association organisatrice. On est en droit d’attendre des explications sur le genre d’éducation qui peut en ressortir, ne serait-ce déjà au regard du trouble à l’ordre public que cela peut représenter. De plus, on met en avant sur l’affiche de l’événement, pour solliciter les donateurs, que les dons sont déductibles d’impôts. Mais dans quelles conditions cela est-il possible au vu des motifs d’interdiction de ce centre de formation d’Oulémas et de ce qui en ressort après cet examen ? Cette association serait-elle reconnue d'utilité publique, d'intérêt général ? Des questions posées aux pouvoirs publics qu’ils ne doivent pas pouvoir éluder.   1-RFI Afrique. Mauritanie: le centre de formation des oulémas fermé par les autorités http://www.rfi.fr/afrique/20180926-mauritanie-centre-formation-oulemas-ferme-autorites   2- Informations rassemblées par des internautes sur cette initiative et les associations qui gravitent autour d’elle. https://twitter.com/imamette/status/1127621904041488391   3- Echirolles. La venue du prédicateur musulman Hassan Iquioussen suscite la polémique, France 3, 12/02/2019. https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/echirolles-venue-du-predicateur-musulman-hassan-iquioussen-suscite-polemique-1622305.html   4-Islam : la France profonde des mosquées UOIF, Sud-Ouest.fr, publié le 08/04/2012. https://www.sudouest.fr/2012/04/08/la-france-profonde-des-mosquees-uoif-682314-2780.php   5-Institut Najah, Mohammed Najah. https://institut-najah.com/qui-sommes-nous/biographie/
6-« J’appelle à un retour au salafisme véritable »  http://comores-infos.com/mohamed-bajrafil-jappelle-a-un-retour-au-salafisme-veritable/
7-Mauritanie : savants et Imams font pression sur Ould Aziz pour la réouverture du Centre de formation des Oulémas. 13 décembre 2018. Source www.kassataya.comhttps://alakhbar.info/
Guylain Chevrier Source: Atlantico.fr
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reseau-actu · 6 years ago
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La semaine dernière, le Roi Mohammed VI du Maroc a tenu un discours remarquable sur le terrorisme et l’islamisme en Europe, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance marocaine.
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Le texte intégral de son discours traduit en anglais est récemment apparu sur le site du Middle East Media Research Institute (MEMRI) . « Nous croyons que le meurtre d’un moine est interdit par la charia, et que le tuer dans une église est un acte impardonnable de stupidité, parce qu’il est un être humain, et un religieux, même s’il n’est pas musulman. (…) Les terroristes qui opèrent au nom de l’islam ne sont pas musulmans”, a dit le roi, se référant à l’assassinat du prêtre catholique Jacques Hamel en France le 26 juillet dernier. Il a demandé aux Marocains résidant à l’étranger d’adhérer aux valeurs de leur foi, et d’empêcher la montée de l’islamophobie et du racisme en protégeant leur bonne réputation. Pour la première fois le monarque a également soulevé la question du djihad. Les kamikazes ne sont pas nécessairement motivés par des motifs religieux, mais la promesse de paradis est souvent un motif important. En effet, les musulmans qui se font exploser croient qu’ils acquièrent le statut de martyr, ce qui leur assure – à la différence des musulmans ordinaires – d’aller directement au paradis. Selon certaines interprétations du Coran, ils seraient alors récompensés par 72 houris, c’est à dire des jeunes femmes célestes vierges d’une très grande beauté. Dans les bagages de Mohammed Atta, l’un des terroristes qui avaient détourné un avion pour le faire percuter dans les tours du WTC à Manhattan en 2001, on a trouvé un document contenant la note suivante : “Il faut que tu sois gai, heureux, ouvert, tranquille, car tu  commets une action que Dieu aime et qui le satisfait et le jour viendra où tu  seras avec les houris”) Depuis quand le djihad consiste-t-il à tuer des innocents ?Le roi a évoqué le groupe terroriste Etat islamique (EI), l’accusant d’exploiter le manque de connaissance de l’Islam et de la langue arabe des jeunes musulmans en Europe :
“Les terroristes qui opèrent au nom de l’islam ne sont pas musulmans. (…) Menés par leur ignorance, ils croient que ce qu’ils font est le djihad. Mais depuis quand le djihad consiste-t-il à tuer des innocents ? (…) Est ce qu’une personne saine d’esprit peut croire que des vierges au Paradis sont la récompense pour le djihad ? Est-il concevable que ceux qui écoutent de la musique seront avalés par la Terre ? Et il y d’autres mensonges de cette sorte. Les terroristes et les extrémistes utilisent tous les moyens possibles pour persuader les jeunes de se joindre à eux et de frapper des sociétés qui défendent les valeurs de liberté, d’ouverture et de tolérance. (…) Nous sommes tous visés. Celui qui croit en ce que j’ai dit est une cible pour le terrorisme”.
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jchernandezphotographe · 8 years ago
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Lettre ouverte aux journalistes de @Mediapart (et à quelques autres)par #Swank #Russie #Syrie #Atlantisme #Medias
Lettre ouverte aux journalistes de @Mediapart (et à quelques autres)par #Swank #Russie #Syrie #Atlantisme #Medias
Source : Blog Mediapart, Swank, 19-12-2016
Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres), par Swank
En optant pour un traitement à sens unique de la crise syrienne, les journalistes de Mediapart ont abandonné toute retenue déontologique pour verser dans la propagande de guerre la plus grossière. Lettre énervée d’un abonné dégoûté.
Les leçons de l’histoire n’ont visiblement pas été apprises. Le 20 Mars 2003, les Etats-Unis et leurs alliés déclenchaient une guerre éclair contre l’Irak, pour renverser le régime de Saddam Hussein, dictateur reconnu coupable d’entretenir des liens avec Al-Qaïda et de détenir des armes de destruction massive. L’artillerie lourde fut déployée  (bombardements aériens, 100 000 hommes au sol et régiments de marines) sous l’œil de journalistes embedded souvent acquis à la cause, pour faire de cette guerre l’une des plus médiatisées de tous les temps. On connaît la suite : l’Etat Irakien fut pulvérisé en 2 mois, Saddam capturé à la fin de la même année puis pendu 3 ans plus tard. Les peuples d’Occident, abrutis par des médias bellicistes transformés en organes de propagande, étaient sommés d’applaudir à cette grande victoire du Monde Libre.
Jacques Chirac, qui devait conserver quelques restes de gaullisme enfouis quelque part, refusa d’engager la France dans cette mascarade. Et une bonne partie des Français, déjà bien échaudée par l’intoxication médiatique de la première Guerre du Golfe, ne marcha pas davantage dans la combine. L’histoire leur a donné raison. On découvrit assez vite que Saddam Hussein n’était pas un grand ami des terroristes d’Al-Qaïda, et que la présence d’ADM en Irak était un immense mensonge d’Etat, orchestré par l’Administration Bush et la CIA. Quant au plan des Alliés pour l’Irak, il tourna au fiasco intégral. En lieu et place du régime démocratique promis, le territoire irakien se transforma en un vaste champ de guérillas incontrôlables, et constitua le terreau idéal au développement de ligues fascistes obscurantistes et ultra-barbares. A l’heure qu’il est, l’armée américaine continue de larguer des bombes sur Mossoul pour vaincre Daech, une organisation terroriste créée sur les cendres de l’Etat Irakien détruit 13 ans plus tôt. Triste ironie de l’histoire.
Flash-back : c’est dans les geôles américaines de Camp Bucca, en plein désert irakien, que quelques pontes d’Al-Qaïda et d’anciens dirigeants baasistes du régime de Saddam Hussein fomentèrent la création de ce qui allait devenir la plus dangereuse et la plus abominable faction terroriste du monde moderne : l’Etat Islamique (ou Daech). Une organisation officiellement créée en 2006, qui dispose désormais de moyens considérables dans les régions qu’elle contrôle, capable de se projeter à un niveau international et de recruter par milliers des Occidentaux prêts à mourir pour la cause djihadiste. Le tout grâce aux généreux financements des monarchies pétrolières wahhabites du Golfe avec qui nous continuons de commercer sans aucun scrupule et dont nous recevons les dirigeants en grandes pompes à l’Elysée. Après avoir été frappé sur notre territoire avec une barbarie sans nom par Al-Qaïda en janvier 2015 et par Daech en novembre de la même année, par quel tour de passe-passe en sommes-nous venus à considérer Bachar Al-Assad comme le problème n°1 au Moyen-Orient alors même que Daech progresse dangereusement en Syrie ?  Et pire comment en sommes-nous venus à envisager une alliance sur le terrain avec des rebelles appartenant à la branche syrienne d’Al-Qaïda ?
L’histoire se répète, donc. Sans la moindre honte, sans le moindre mea-culpa, les mêmes journalistes qui se sont fourvoyés dans tous ces honteux mensonges (ADM en Irak, massacre de la Ghouta, etc) pour justifier des positions idéologiques qui ont conduit à la mort de milliers d’innocents, continuent encore, et sans états d’âme, d’agiter les mêmes vieilles ficelles de la propagande otanienne. A vrai dire, ces journalistes lobotomisés par la pensée BHL, ont bien le droit de penser, que s’allier à Al-Qaïda et entrer en conflit direct avec la Russie – 2ème puissance nucléaire mondiale – permettra d’établir la démocratie en Syrie et de vivre dans un monde en paix. Ils ont bien le droit d’ignorer que l’ingérence occidentale pour renverser un Etat souverain, a toujours conduit, historiquement à des désastres monumentaux (l’Irak en étant l’un des exemples les plus éclairants). Mais qu’ils cadenassent à ce point tout débat contradictoire sur un problème géopolitique aussi complexe, démontre une régression sidérante dans une démocratie comme la France où la diversité d’opinions retranscrites par la presse devrait être une évidence. En 2003, probablement portée par un Chirac non-aligné, une partie des journalistes français avaient tout de même fait acte de résistance, au contraire de leurs homologues anglo-saxons illuminés dans leur délire va-t-en-guerre. En 2016, il est tragique de constater qu’en France, même ce dernier verrou a littéralement sauté. Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, c’est à une atlantisation du débat public à marche forcée. Pour mesurer l’étendue du désastre, il suffisait de lire la semaine dernière dans Libération, un classement des candidats à la Présidentielle en fonction de leur soutien à Poutine. Voici donc où se situe désormais le niveau du débat.
Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial. Depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay. Si l’histoire est connue d’avance – celui d’un dangereux régime du Moyen-Orient qu’il faudrait faire tomber à tout prix en finançant et en armant de gentils combattants rebelles –, elle s’est rafraîchie d’un nouvel arrivant ou plutôt d’un revenant : la Russie. Soit le retour in full force and effect d’une puissance majeure sur la scène géopolitique mondiale qui donne des sueurs froides au sommet des puissances de l’OTAN. Et dont le dirigeant – Vladimir Poutine – représente le méchant idéal de l’histoire pour les médias aux ordres, qui n’ont plus qu’à retranscrire, le doigt sur la couture du pantalon, les informations des organisations installées sur place, aux côtés des rebelles, financées à coups de millions de dollars et de livres sterling par les Etats-Unis et le Royaume Uni. Et Daech dans tout ça ?  Un détail de l’histoire qui ne semble même plus rentrer dans l’équation du problème pour les journalistes de Mediapart : au moment même où l’on nous répétait sur tous les tons que «L’humanité s’était effondrée à Alep», un défilé de camions coiffés du drapeau noir de l’Etat Islamique en provenance directe de Mossoul, s’engouffrait tranquillement dans la cité de Palmyre quelques mois après en avoir été chassés par l’armée syrienne et les Russes. Dans l’indifférence médiatique la plus totale.
Pour bien enfoncer le clou, Mediapart organisa un «débat» qui tourna à la discussion de salon entre cinq intervenants qui pensaient tous la même chose, le tout devant la moustache approbatrice d’Edwy Plenel, qui (dé)formé à bonne école au journal Le Monde, n’a jamais dévié de sa ligne idéologique atlantiste. Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies – déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011, agrémenté de quelques punchlines laissées à notre approbation («Bachar a tué plus de Palestiniens qu’Israël», «Daech est le co-produit du régime syrien», «Si l’OTAN n’était pas intervenu en Lybie, nous aurions une situation moins satisfaisante qu’aujourd’hui», «Alep, c’est notre Guernica», etc). Personne donc sur le plateau pour leur rétorquer que cette révolution (représentée à l’époque par l’ASL et d’authentiques aspirants à la démocratie) était malheureusement pliée depuis 2012 et que, comme le précisait récemment le géostratège Gérard Chaliand sur France Culture, l’opposition au régime est désormais ultra-majoritairement mené par Al-Qaïda et ses affiliés, repeints en Front Fatah-Al-Cham et Fatah Halab. Tristement, Edwy Plenel en fut réduit, pour continuer à défendre ses analyses hors-sol, à qualifier d’islamophobes, de poutinolâtres ou de complotistes tout ceux qui ne pensaient pas dans la ligne du parti. Final en apothéose, quand le sulfureux journaliste neo-con Nicolas Hénin, regretta que François Hollande n’ait pas saisi «cette belle fenêtre d’intervention en 2013» pour mener «des actions ponctuelles (…) moralement inattaquables (…) en dehors de tout cadre onusien». Et c’est soudain le spectre des «guerres justes» qui réapparut sur le plateau de Mediapart, celles des Nouveaux Philosophes en chaleur, avec de belles bombes estampillées «Droits de l’Homme». Comme en Lybie. Comme en Irak. Avec les résultats désastreux que l’on connaît. Nicolas Hénin que l’on retrouvait d’ailleurs quelques jours plus tard, sur France 2, interviewé dans le documentaire «Le Mystère Poutine». Pas de doute : la machine d’endoctrinement s’est bien remise en marche.
Affolés à l’idée qu’on puisse dévier du discours occidental officiel qu’ils imposent à la brutale depuis plusieurs jours, et submergés par une contre-propagande qui gonfle sur Internet, les médias français tentent tant bien que mal d’allumer partout des contre-feux. Car on le sait, l’information c’est le nerf de la guerre. Mais il ne suffira pas de taxer de conspirationniste la moindre vidéo posant des questions dérangeantes pour ne pas à avoir à y répondre. A savoir : Quelles sont les sources d’information à Alep-Est ? Qui les financent ? Quel est leur degré de neutralité ? Quand Hugo Clément journaliste à l’émission de grande écoute Quotidien interroge régulièrement Ismaël, un représentant des Casques Blancs pour témoigner de la situation à Alep-Est ou quand Nicole Ferroni bâtit toute une chronique larmoyante dans la matinale de France Inter sur le témoignage d’un autre Casque Blanc, il serait peut-être bon de préciser que ces fameux Casques Blancs sont une organisation humanitaire financée à hauteur de millions de dollars par Londres et Washington. Sans parler des chiffres baroques communiqués par l’étrange Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) dirigé par un seul type à Londres.
Pendant ce temps, la presse britannique, elle, attaque. «There’s more propaganda than news coming out of Aleppo this week» titre The Independent. Le contenu du papier, lui, est édifiant . On y découvre le rôle joué par le gouvernement britannique pour financer des journalistes syriens au service de médias de propagande d’opposition ainsi que la reprise en mains progressive de la communication des rebelles par les organisations djihadistes. Dans le même journal, c’est le grand reporter Robert Fisk, qui signe un article faisant voler en éclat le scénario bien ficelé par les occidentaux de La Chute d’Alep : « Il est temps de dire l’autre vérité : nombre de « rebelles » que nous soutenons en Occident – et que notre absurde premier ministre Theresa May a indirectement bénis lorsqu’elle a fait acte d’allégeance devant les acheteurs d’hélicoptères saoudiens la semaine dernière – sont les plus cruels et les plus impitoyables combattants du Moyen-Orient. Et tandis que nous avons été abreuvés des horreurs de Daech pendant le siège de Mossoul (un événement trop semblable à celui d’Alep, bien que vous ne l’imagineriez pas en lisant notre version de l’histoire), nous avons volontairement ignoré le comportement des rebelles d’Alep ».
S’il n’est pas question d’oublier les crimes perpétrés par le régime de Bachar Al-Assad qui a écrasé dans le sang la révolution démocratique de 2011 et dont l’armée a commis un nombre incalculable d’exactions depuis le début de la guerre civile, il va bien falloir constater l’échec de la stratégie occidentale en Syrie – celle du «regime change» – dont les seuls buts étaient d’affaiblir l’Iran et de débloquer le projet de pipeline du Qatar. Cette tactique s’est fracassée sur la réalité. La révolution ayant été tuée dans l’œuf dès la fin 2011 par le pouvoir syrien, s’allier avec des groupes terroristes – au premier rang duquel Al-Qaïda – pour renverser le régime, fut un jeu dangereux et inconscient auquel Poutine a définitivement mis fin il y a quelques jours. Pour la diplomatie pyromane Fabius/Ayrault, c’est la honte. Quant aux donneurs de leçons de morale, qui tentent de redorer leur blason politique ou médiatique sur la tragédie que vit la population syrienne, ils seraient bien avisés de comprendre qu’elle aurait pu prendre fin il y a trois ou quatre ans si l’on avait accepté de discuter avec Al-Assad et Poutine. Ce que Mélenchon avait conseillé à l’époque mais que personne n’a jamais voulu entendre. Pleurer, ils savent faire. Faire la paix, déjà moins.
Source : Blog Mediapart, Swank, 19-12-2016
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Ce billet fut supprimé par l’équipe de modération de Mediapart… D’où :
Juste une mise au point
Source : Blog Mediapart, Swank, 25-12-2016
Lettre à mes amis abonnés et à quelques autres.
Comme certains d’entre vous l’ont remarqué, mon précédent billet a été effacé. Il portait un regard critique sur le traitement de la crise syrienne par Mediapart et plus globalement par les médias français. Ayant reçu beaucoup de messages m’interrogeant sur les raisons de la disparition soudaine de ce papier, je me sens obligé de préciser certaines choses :
1/ Mon article a bien été supprimé par Mediapart, sans même que j’en sois averti. J’en ignore donc la raison exacte. Je l’interprète comme un acte de censure au sein d’un espace, censé être de « libre expression ». Ironiquement, lorsque je découvrais au réveil que mon article avait disparu, je recevais dans le même temps la newsletter de Noël de Mediapart dans ma boîte de messagerie : « Offrez l’indépendance ». Sans commentaires.
2/ Quelques heures avant d’être effacé, mon article était relayé sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Je l’ignore. Tout comme j’ignore l’état des relations entre l’équipe de Mélenchon et la rédaction de Mediapart (j’imagine simplement qu’elles ne sont pas au beau fixe). Ce n’est pas mon problème. J’écris mes billets de blog en toute indépendance et je ne suis pas le porte-parole de qui que ce soit. Ce que je publie est une modeste contribution au débat citoyen et chacun est libre de s’en emparer comme il le souhaite.
A la colère a succédé la tristesse. J’avais encore une croyance naïve dans la possibilité d’une presse libre, indépendante, critique, ouverte au dialogue et au débat. Cette illusion a disparue. Les Français ont une fâcheuse tendance à donner des leçons à tout le monde mais il faudrait pourtant avoir l’honnêteté de regarder notre pays tel qu’il est : cadenassé par des chiens de garde où il est de plus en plus difficile de débattre des choses fondamentales. Les citoyens français, qui ont durement été frappés par des attaques terroristes l’an passé, ont toute légitimité pour exiger une plus grande transparence de notre politique étrangère et en particulier de nos alliances stratégiques. La question du terrorisme n’est pas uniquement une question sécuritaire. C’est également un enjeu social et géopolitique. Il serait bien utile de s’en rappeler à quelques mois de l’élection présidentielle. J’ai personnellement été marqué par l’attaque du Bataclan car j’y ai perdu des connaissances et des amis proches ont failli y passer. J’y ai même consacré un papier, le plus triste que je n’ai jamais eu à écrire. Le terrorisme – et par conséquent la manière dont nous le combattons – n’est pas un sujet de plaisanterie pour moi.
Je ne vais pas réécrire mon article censuré. Mais je maintiens les points de désaccord avec la rédaction de Mediapart au sujet de la crise syrienne. J’en dénombre trois, essentiels :
1/ Un désaccord sur la situation actuelle en Syrie et notamment sur les forces en présence et leur composition. Je conteste la vision manichéenne d’une guerre qui opposerait l’armée d’un méchant dictateur et de gentils révolutionnaires démocrates. Ce n’est plus du tout la réalité du terrain.
2/ Un désaccord sur la manière de résoudre le conflit. Je m’oppose à l’ingérence occidentale, à des alliances douteuses et encore davantage à une intervention armée qui ne provoquerait qu’une dangereuse escalade du conflit. Je défends une résolution diplomatique de la guerre avec des discussions entre ses différents acteurs. J’estime que cela aurait du être fait depuis 3 ou 4 ans.
3/ Enfin, je propose une lecture géopolitique qui semble absente des analyses médiatiques de ce conflit. Les intérêts géopolitiques, aussi bien des Occidentaux que des Russes et de leurs alliés respectifs, y jouent pourtant un rôle fondamental. C’est bien le rôle de la presse que de les analyser.
Pour résumer, mon article n’était en aucun cas une ode à Poutine (qui défend une vision idéologique qui n’est pas la mienne). Encore moins une ode à Bachar Al-Assad (le dernier paragraphe de mon article était, faut-il le rappeler, sans aucune ambiguïté à ce propos). C’était une ode à la paix, à la raison et à la politique. Et une dénonciation de l’hypocrisie et de la propagande de l’émotion.
Je n’avais jamais envisagé de résilier mon abonnement à Mediapart. J’estime qu’il est normal et même sain d’avoir des sujets de désaccord et de débat avec la rédaction. Je continue de penser que Mediapart est un bon journal en ligne, doté de journalistes de qualité. Mais cette fois-ci, une ligne rouge a été franchie. Je ne peux décemment pas continuer à payer l’abonnement d’un organe de presse qui censure mes billets de blog. Je constate – et je ne pense pas être le seul – que l’approche des élections présidentielles entraine un durcissement de la ligne éditoriale du journal. Ce n’est pas la première fois que je publie un article en rupture avec la pensée dominante. Au printemps 2015, je m’étais fendu d’un billet en défense d’Emmanuel Todd – qui se faisait littéralement carboniser dans les médias avec son livre « Qui est Charlie ? ». J’y développais un point de vue sensiblement différent de celui d’Hubert Huertas de Mediapart. Cela n’avait pas empêché Edwy Plenel de tweeter mon article. The Times They’re A-Changin.
J’ai la conviction profonde que Mediapart, en voulant fermer le débat, se trompe de stratégie. C’est par la confrontation d’idées et le dialogue, aussi dur soit-il, que nous vaincrons l’obscurantisme, le populisme, le complotisme, le racisme et toutes ces saloperies que nous combattons quasiment tous ici. Pour l’heure, je ne souhaite pas alimenter ce débat sans fin. A vrai dire, tout cela me dépasse déjà. Je suis un pacifiste qui aspire à une vie tranquille et paisible. Si Mediapart ne souhaite pas que des points de vue contradictoires à sa ligne soient publiés dans son Club alors tant pis. Il est temps pour moi de quitter le navire et de vous souhaiter à tous bon vent.
Source : Blog Mediapart, Swank, 25-12-2016
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Commentaire de Edwy Plenel en réponse
Source : Blog Mediapart, Swank,
26/12/2016 17:56
 Par Edwy Plenel
Cher Swank, nous avons republié votre « lettre énervée d’un abonné dégouté » (elle est ici). Elle avait été dépubliée par l’équipe restreinte chargée de la permanence du week-end qui a parfois bien le droit d’être à son tour « énervée et dégoutée ». Une chose est en effet de discuter et critiquer les choix éditoriaux de Mediapart, autre chose est de verser dans un dénigrement aveugle, tissé de préjugés et de mensonges, d’amalgames et d’excommunications, dans le déni de toute vérité sur ce qu’est ce journal.
Au mépris du travail informatif de Mediapart et de l’équipe qui le réalise, sans aucune source ni preuve – et pour cause, car c’est un pur délire (François Bonnet a rappelé ici quelques uns de nos articles qui le démontrent) –, votre billet nous qualifie ainsi de relais « de la propagande otanienne », épousant « le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay », fidèles à une « ligne idéologique atlantiste », simples rouages d’une « machine d’endoctrinement ». Diaboliser ainsi ceux avec qui on est en désaccord, ce n’est pas débattre ni argumenter. C’est insulter leur libre arbitre, leur indépendance éditoriale et leur compétence professionnelle au prétexte d’une campagne aveuglément partisane. C’est surtout verser dans une vision complotiste du monde, propre aux idéologies les plus régressives et les plus obscures, ennemies de la raison et de l’émancipation, pour lesquelles l’adversaire est forcément manipulé, influencé, corrompu ou gangréné par une force étrangère.
La rédaction de Mediapart est donc en droit de rappeler à tout abonné que la Charte éditoriale, dont il a accepté les termes en souscrivant à Mediapart, prohibe explicitement, y compris envers notre rédaction, le « dénigrement », c’est-à-dire « toute contribution ayant pour objet d’attaquer la réputation d’un participant, de médire sur son compte, d’en parler avec malveillance et de manière répétitive » (relire ici la Charte). Ce rappel est une protection élémentaire pour un journal participatif qui compte à ce jour 128.000 abonnés actifs, d’horizons et de sensibilités diverses, ce nombre ne cessant de croître, de jour en jour. Nous ne pouvons accepter que les espaces contributifs soient pris en otage par des campagnes de dénigrement à sens unique, d’où qu’elles viennent, qui n’ont pas pour but de convaincre par le débat mais de discréditer par l’invective.
Nous sommes d’autant plus fondés à assumer cette position de ferme modération a posteriori que Mediapart ne filtre pas a priori les contributions de ses abonnés, au nom d’un « free speech » qui repose sur leur responsabilité et, donc, leur autodiscipline (comme le rappelle la Charte). Ce choix, que nous assumons, est unique dans le paysage de la presse, et d’autant plus de la part d’un journal dont l’audience n’est en rien confidentielle. C’est, par ailleurs, une prise de risque qu’aucun site de parti politique ou de candidat en campagne n’assume : toutes les contributions y sont filtrées préalablement, triées et, donc, censurées a priori afin de ne pas nuire à la cause ou au candidat défendu. Ceux qui abusent de la liberté offerte à Mediapart ne pourraient donc jamais faire de même sur les sites partisans des causes qu’ils prétendent défendre.
Comme je l’ai dit à un autre abonné en colère (c’est ici), le sectarisme brutalement exprimé depuis quelques jours par quelques abonnés qui se réclament de Jean-Luc Mélenchon et de sa campagne présidentielle ne sert ni leur cause ni leur candidat. Nous ne confondons évidemment pas cette surenchère avec la famille politique dont elle se réclame. Les dirigeants du Parti de gauche tout comme l’entourage du candidat savent ce qu’il en est : l’une d’entre eux, Corinne Morel-Darleux, était récemment notre invitée face à Yannick Jadot (c’est ici) ; Christophe Gueugneau couvre avec assiduité la campagne de « La France insoumise » (voir ses articles) ; en une année, nous avons réalisé et publié pas moins de trois longues interviews de Jean-Luc Mélenchon (elles sont ici, là et là) ; enfin, lancée depuis cet été, notre invitation à ce qu’il soit l’invité principal de l’un de nos « MediapartLive », mensuels devenus hebdomadaires, est toujours pendante, n’attendant que la date qui lui conviendra – sans doute après la fin de la primaire socialiste.
Au début de Mediapart, lors de premières tensions participatives (car il y en eut plusieurs autres déjà, venant d’autres horizons politiques, de l’extrême droite, de la droite, du centre ou de la gauche), nous aimions rappeler ce qu’énonce la deuxième Déclaration des droits de l’homme, celle qui sert de préambule à la Constitution de l’An I, la première des constitutions républicaines : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. »
Cher Swank, cette dépublication éphémère de votre billet est un rappel à ce principe de base d’une discussion argumentée et raisonnée, dans le respect de toutes celles et de tous ceux qui en sont témoins.
Source : Blog Mediapart, Swank,
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