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LÉGENDES DU JAZZ
GIL EVANS, L’ARRANGEUR DE GÉNIE
"Gil was not a composer in the usual sense of the word. He was not a piano player in the usual sense, either. In fact, Gil was not your usual kind of man. He was a poet all the way from morning till night."
- Lee Konitz
Né le 13 mai 1912 à Toronto, en Ontario, Ian Ernest Gilmore Evans était le fils de Margaret Julia McConnachy. Evans n’avait jamais connu son père. On sait très peu de choses au sujet du père biologique d’Evans, mais il serait décédé peu avant sa naissance. D’origine irlando-écossaise, Evans avait déclaré plus tard que son père biologique était un joueur pathologique et que le couple s’était épousé en Australie avant de s’installer au New Jersey puis de s’établir au Canada sur une base permanente. Initialement baptisé sous le nom Gilmore Ian Ernest Green, Evans avait pris le nom de son beau-père John Evans, un mineur qui était le cinquième époux de sa mère. Très impliquée socialement, la mère d’Evans, qui était infirmière, fabriquait également des repas pour les enfants des mineurs.
La famille d’Evans est déménagée à de nombreuses reprises, et avait vécu successivement en Saskatchewan, en Colombie-Britannique, dans l’État de Washington, en Idaho, au Montana et en Oregon, en somme partout où le père d’Evans pouvait trouver du travail. Vers 1922, la famille Evans s’était finalement installée en Californie, d’abord à Berkeley, où Evans avait complété ses neuvième et dixième années, puis à Stockton, où il avait frequenté le Stockton High School et décroché son diplôme en 1930.
À la même époque, le père d’Evans avait décroché un emploi à la Western Pacific Railroad. À l’époque, Evans avait commencé à voler de ses propres ailes avait partagé un logement avec des amis dans une maison de son quartier. Après avoir obtenu son diplôme, Evans avait fréquenté le College of the Pacific à Stockton, mais il n’avait pas tardé à être transféré au Modesto Junior College. Après avoir passé un an à Modesto, Evans était finalement retourné à Stockton.
De formation essentiellement autodidacte, Evans avait commencé à s’intéresser à la musique dès son plus jeune âge en écoutant Duke Ellington, Louis Armstrong et Fletcher Henderson à la radio et sur disque. Evans vivait à San Francisco en 1927 lorsqu’il avait assisté à un concert du Duke Ellington Orchestra au Orpheum Theatre. La même année, Evans avait acheté son premier disque de jazz, "No One Else But You" de Louis Armstrong et Earl Hines. Il expliquait: "I will never get over it! I wasn't even into music then. I was just buying records and going to high school."
Après avoir appris le piano, Evans avait commencé à écrire des arrangements ‘’sur le tas’’ en transcrivant les enregistrements de grands noms du jazz comme Red Nichols, Duke Ellington,et Don Redman.
Il avait également décroché des contrats avec des musiciens locaux dans des hôtels.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Durant son séjour au collège en 1933, Evans avait co-fondé avec Ned Briggs un premier groupe, une formation de dix musiciens conçue d’après le modèle du Casa Loma Orchestra. La formation, qui interprétait les arrangements de Don Redman, Fletcher Henderson et Duke Ellington, était devenue le groupe-maison du Rendezvous Ballroom de Balboa Beach, en Californie, de 1935 à 1938. La même année, le groupe avait même partagé la scène avec l’orchestre de Benny Goodman au Palomar Ballroom.
Lorsque le chanteur Skinny Ennis avait pris la direction du groupe en 1937, Evans s’était établi à Hollywood. Le groupe se produisait d’ailleurs régulièrement sur l’émission de radio de Bob Hope. C’est d’ailleurs à cette époque qu’Evans avait pris conscience de ses capacités d’arrangeur. Il précisait: "By about 1941 I began to realize that I wasn't really technically equipped to handle that kind of work. It took too much to do it. Besides the producer of the show was always calling me the poor man's Stravinksy... because he could never figure out what key we were playing in."
Les arrangements d’Evans à l’époque étaient très influencés par la musique classique européenne contemporaine, et comprenaient des instruments traditionnellement peu associés au jazz comme le cor français, la flûte et le tuba. Lorsqu’en 1939, Claude Thornhill avait été engagé pour participer à l’émission de Hope, il était devenu une des influences majeures d’Evans.
Evans était demeuré citoyen canadien jusqu’à ce qu’il fasse son service militaire dans l’armée américaine de 1942 à 1946. Après 1946, Evans avait travaillé principalement à New York, et avait vécu pendant plusieurs années dans la Westbeth Artists Community.
De 1941 à 1948, Evans avait travaillé comme arrangeur pour le Claude Thornhill Orchestra. Thornhill, qui avait mis son groupe sur pied en 1939, avait finalement décidé de retourner à New York en 1941. Le 20 mars de la même année, le groupe avait entrepris une période de résidence de trois mois au Glen Island Casino. L’entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941 avait cependant sonné le glas de l’orchestre de Thornhill qui n’avait pas tardé à être démantelée.
Décrivant sa collaboration avec Thornhill, Evans avait commenté: "It was a conservatory band in a way. The pitch was perfect, the blend was just built in. At the time I needed a workshop to hone my craft. I had never written for French horns, for example, Thornhill had two, and later three, flutes in addition to the saxophones we already had." Dans une autre entrevue, Evans avait ajouté:
"There was a French horn lead, one and sometimes two French horns playing in unison or a duet depending on the character of the melody. The clarinets doubled the melody, also playing lead. Below were two altos, a tenor, and a baritone, or two altos and two tenors. The bottom was normally a double on the melody by the baritone or tenor. The reed section sometimes went very low with the saxes being forced to play in subtone and very soft."
La première collaboration d’Evans avec Thornhill était un arrangement de Pictures At an Exhibition and Arab Dance du compositeur russe Modeste Moussorgsky. L’historien du jazz Gunther Schuller avait même écrit dans son ouvrage The Swing Era (publié en 1991) que les arrangements qu’Evans avait écrit pour Thornhill "represent some of the more glorious moments in jazz history."
Evans avait quitté l’orchestre de Thornhill à l’été 1948 car il se sentait à l’étroit avec le groupe et désirait pousser son exploration plus loin. Evans expliquait: "He leaned on me, and he didn't want to. I let him because I wanted the experience. He liked modern jazz, but it wasn't what he wanted to play." Evans, qui adorait le bebop, avait même écrit des arrangements des classiques "Anthropology" et "Donna Lee’’ de Charlie Parker. L’arrangement d’Evans de "Donna Lee’’ avait éventuellement été enregistré par l’orchestre de Thornhill, qui comprenait à l’époque de grands noms du jazz comme le trompettiste Red Rodney, le clarinettiste Danny Polo et le saxophonist Lee Konitz. Interrogé dans le cadre de l’ouvrage Jazz Masters of the Forties d’Ira Gitler, Konitz avait commenté: "It was a beautiful band. Gil Evans wrote the better arrangements in the book, and it was a good group of musicians. Gil tried to teach them ... how to play bebop. He was bringing in Bird's lines and teaching these cats--and a lot of them were older--how to inflect the lines."
Les arrangements d’Evans avaient toujours représenté un grand défi pour les musiciens. Le contrebassiste Bill Crow avait même déclaré que Thornhill se servait des arrangements d’Evans lorsqu’il désirait ‘’punir’’ ses musiciens. À l’époque, le modeste d’appartement d’Evans situé derrière une buanderie chinoise de la 55e rue à New York était devenu un lieu de rendez-vous pour les musiciens désireux d’expérimenter de nouveaux styles musicaux hors de l’influence prédominante du bebop. Parmi ces musiciens, on retrouvait Charlie Parker, John Lewis, Gerry Mulligan et John Carisi. Evans avait rencontré Miles Davis pour la première fois à l’été 1947 et un respect mutuel s’était aussitôt développé entre les deux hommes. Comme Davis l’avait déclaré dans son autobiographie publiée en 1989: "During this time I was going over to Gil Evans's a lot, listening to what he was saying about the music. Gil and I hit it off right away. I could relate to his musical ideas and he could relate to mine. With Gil, the question of race never entered; it was always about music."
En septembre 1948, le nonet de Davis avait entrepris un contrat de deux semaines au club Royal Roost. Le groupe était composé des saxophonistes Lee Konitz et Gerry Mulligan, du tromboniste Michael Zwerin, du joueur de cor français Junior Collins, du tubiste Bill Barber, du contrebassiste Al McKibbon, du batteur Max Roach et du chanteur Kenny Hapgood. Même si le groupe s’était attiré des commentaires mitigés des amateurs et des critiques, il avait suscité l’intérêt du producteur Pete Rugolo des disques Capitol qui lui avait proposé d’enregistrer. La seconde session comprenait la pièce "Boplicity’’, une composition conjointe d’Evans et de Davis, ainsi que des arrangements des pièces "Moon Dreams" et "Darn That Dream." Publiées d’abord sous forme de 78-tours, les enregistrements avaient éventuellement été réédités sous le titre de Birth of the Cool. L’album avait joué un rôle déterminant dans le développement de ce qu’on avait plus tard appelé le Cool jazz. Comme Pete Welding l’écrivait dans les notes de pochette de l’album: "Let's reaffirm something here: catchy as the album title notwithstanding, the music of the Miles Davis Nonet was, is anything but cool... Among these twelve performances is to be found some of the most arresting, resourceful, richly textured and abidingly creative small-ensemble writing in all of jazz history."
En 1948, Evans, en compagnie de Davis, de Mulligan et de plusieurs autres, avait collaboré dans le cadre d’un nonet. Ce genre de groupe de taille moyenne était un compromis entre les petites formations comme les trios et les quintets et les grands ensembles comme les big bands qui étaient devenus beaucoup moins rentables avec le déclin du swing à la fin des années 1940. Ce type de formation permettait également aux arrangeurs de travailler avec des instruments plus diversifiés comme le cor français et le tuba. La formule n’était cependant pas tout à fait nouvelle puisque Thornhill avait employé le joueur de cor français John Graas en 1942. Le compositeur et arrangeur Bob Graettinger avait ausssi écrit des arrangements pour cor et pour tuba pour l’orchestre de Stan Kenton. Dirigé par Miles Davis, le nonet avait décroché un contrat d’une semaine au Royal Roost pour faire les frais de l’intermission durant les concerts de Count Basie. Les disques Capitol avaient enregistré douze pièces du groupe dans le cadre de trois sessions d’enregistrement tenues en 1949 et 1950.
Durant la majeure partie des années 1950, Evans avait travaillé pour la radio et la télévision, ce qui lui avait permis de composer et d’écrire des arrangements pour des chanteurs et chanteuses comme Tony Bennett, Peggy Lee, Johnny Mathis et Helen Merrill. Au cours de la même décennie, Evans avait également accompagné le saxophoniste Gerry Mulligan et le batteur Nick Stabulas dans le cadre d’une performance au club Basin Street de Greenwich Village. En mai 1957, près de neuf ans après leur première collaboration, Evans et Davis avaient été de nouveau réunis dans le cadre de l’enregistrement de l’album Miles Ahead. Comme l’écrivait Paul Chambers dans les notes de pochette de l’album Milestones I, "The new project was far removed from the youthful experiments conceived in the grimy 55th Street basement. It involved a nineteen-piece orchestra, and it was backed by the corporate weight of Columbia Records." L’album comprenait une version de la pièce "Maids Of Cadiz" du compositeur français Leo Delibe ainsi qu’une composition d’Evans intitulée "Blues For Pablo."
Davis était sous contrat avec les disques Columbia lorsque le producteur George Avakian lui avait suggéré de travaillé avec des arrangeurs. Davis avait immédiatement sélectionné Evans. Davis avait enregistré trois albums avec Evans: Miles Ahead (1957), Porgy and Bess (1958) et Sketches of Spain (1960). Une autre collaboration de cette période avait été publiée sur l’album Quiet Nights (1962), et ce, malgré l’opposition de Davis, ce qui avait provoqué une rupture temporaire avec son producteur Teo Macero. Bien que les quatre albums aient été mis en marché sous le nom de ‘’Miles Davis with Orchestra Under the Direction of Gil Evans’’, la contribution de ce dernier était tout aussi importante que celle de Davis. Evans avait également joué un rôle plus effacé dans les albums en quintet de Davis dans les années 1960. Davis, qui avait adoré travaillé avec Evans, avait déclaré dans son autobiographie: "As usual, I loved working with Gil because he was so meticulous and creative, and I trusted his musical arrangements completely."
L’enregistrement de l’album Porgy and Bess avait été particulièrement légendaire, en ce sens que le temps très limité accordé aux répétitions avait permis de mettre en valeur les capacités de lecture, d’improvisation et d’adaptation des musiciens. L’album est aujourd’hui considéré comme une des meilleures interprétations de la musique de Gershwin peu importe le style musical, en grande partie parce qu’Evans et Davis étaient tous deux déterminés à sortir du moule de la musique ‘’mainstream’’ et des tentatives des compagnies de disques visant à confiner les musiciens de jazz dans un style de musique plus commerciale.
Après avoir entendu l’adagio du "Concierto de Aranjuez for Guitar and Orchestra’’ de Joaquin Rodrigo, Davis avait de nouveau contacté Evans pour enregistrer la pièce. L’enregistrement, qui avait eu lieu entre novembre 1959 et mars 1960, avait éventuellement donné l’idée à Davis d’enregistrer un album complet de thèmes d’inspiration espagnole, ce qui avait donné lieu à la publication de l’album Sketches of Spain. Afin de se préparer aux enregistrements, Chambers avait écrit dans les notes de pochette de l’album Milestones 2, que toujours aussi perfectionniste, "Evans spent the interval listening to recordings of Spanish folk music and logged several hours in the library reading books on flamenco music." S’inspirant d’un thème contenu dans le ballet El amor brujo (1915) du compositeur espagnol Maneul de Falla, Evans avait composé la pièce "Will O' the Wisp." Evans s’était également servi de chansons traditionnelles d’Andalousie pour confectionner les arrangements des pièces "Pan Piper", "Saeta" et "Sola." En 1968, Evans avait aussi travaillé comme arrangeur sur l’album Filles de Kilimanjaro de Miles Davis.
C’est principalement grâce à Evans que Davis avait commencé à s’intéresser à une musique non traditionnellement associée au jazz, et plus particulièrement à la musique orchestrale. Malheureusement, les arrangements d’Evans pour l’album Porgy and Bess n’avaient pas été conservés intégralement (plusieurs étaient incomplets ou avaient tout simplement été perdus). En 1991, Quincy Jones et Gil Goldstein avaient tenté de reconstituer les arrangements d’Evans dans le cadre des derniers concerts de Davis au Festival de jazz de Montreux. Davis avait toujours refusé de revisiter son ancien matériel, mais à l’époque il se rétablissait d’une pneumonie, et il n’en avait plus pour longtemps. L’album avait été publié sous le titre Miles & Quincy Live at Montreux. Davis étant très souffrant, c’est son protégé Wallace Roney qui avait interprété les passages les plus difficiles. Davis est décédé en septembre 1991 avant la publication de l’album.
À partir de 1957, Evans avait également enregistré des albums sous son propre nom. Le premier album d’Evans comme leader était intitulé Gil Evans and Ten et mettait en vedette trois ex-membres de l’orchestre de Thornhill, le tubiste Bill Barber et les trompettistes Louis Mucci et Jake Koven , ainsi que des grands noms du jazz comme le contrebassiste Paul Chambers, le saxophoniste alto Lee Konitz et le batteur Nick Stabulas. Mucci avait d’ailleurs participé à la plupart des enregistrements d’Evans réalisés avant les années 1980. Parmi les solistes invités sur les autres albums d’Evans comme leader, on remarquait le tromboniste Jimmy Cleveland, les saxophonistes Steve Lacy, Wayne Shorter, Eric Dolphy et Cannonball Adderley et le trompettiste Johnny Coles.
En novembre et décembre 1960, Evans avait enregistré un autre album comme leader intitulé Out of the Cool, qui comprenait sa composition "La Nevada". Continuant de collaborer avec Evans en 1961, Davis avait enregistré avec le Gil Evans Orchestra at Carnegie Hall. L’année suivante, Davis et Evans avaient entregistré avec le chanteur de jazz Bob Dorough. Le duo avait également participé en 1964 à une session de bossa nova qui avait donné lieu à la publication de l’album Quiet Nights. Durant le séjour d’Evans à Los Angeles en 1963, Evans et Davis avaient aussi composé la bande sonore de la pièce de théâtre Time of the Barracuda. Même si la trame sonore avait éventuellement été abandonnée, Evans l’avait réutilisée plus tard dans le cadre de l’enregistrement de la pièce "Barracuda" qui avait été incluse sur l’album Gil Evans Orchestra, Kenny Burrell & Phil Woods.
En 1965, Evans avait aussi écrit des arrangements pour le big band du guitariste Kenny Burrell dans le cadre de l’album Guitar Forms. Commentant sa collaboration avec Evans dans les notes de pochette de l’album Kenny Burrell, Jazz Masters 45, Burrell écrivait: "I had a great time with Gil Evans on Guitar Forms. I selected the tunes... the only input I had with the arrangements was our discussion of some of the harmonies--not necessarily how we would voice them but just what changes we would use at certain points. I made suggestions; he was always open to suggestions. He was incredible as an orchestrator and a harmonizer."
En plus des compositeurs classiques européens, Evans avait été influencé par les compositeurs espagnols Manuel de Falla et Joaquín Rodrigo, ainsi que par Kurt Weill et les compositeurs de musique latine et brésilienne. Les arrangements d’Evans étaient reconnus pour leur caractère original et inattendu et ajoutaient souvent des aspects imprévisibles à des pièces parfois destinées à d’autres fins, comme dans "Barbara Song" de Weill par exemple.
Evans était également reconnu pour s’entourer de jeunes musiciens particulièrement novateurs. Par exemple, la formation qui avait participé à l’album The Individualism of Gil Evans (1964) comprenait non seulement ses collaborateurs réguliers Bill Barber, James Buffington, Milt Hinton et Julius Watkins, mais également des jeunes contrebassistes prometteurs comme Richard Davis, Paul Chambers, Ron Carter et Ben Tucker. Tout en continuant d’utiliser le cor français et le tuba, Evans avait ajouté des instruments beaucoup moins associés au jazz comme les flûtes alto et basse, les instruments à doubles anches et la harpe. En plus de la composition d’Evans "Las Vegas Tango," l’album comprenait également un arrangement orchestral de la pièce "Spoonful" spécialement écrit pour le bluesman Willie Dixon, ce qui démontre qu’il continuait toujours d’explorer de nouveaux territoires sonores.
En 1966, Evans avait enregistré un album avec la chanteuse brésilienne Astrud Gilberto, Look to the Rainbow. Découragé par la direction trop ouvertement commerciale que les disques Verve avaient donné à l’enregistrement de l’album, Evans avait décidé de se retirer du monde de la musique durant un certain temps.
Après avoir constaté qu’Evans était de plus en plus déprimé par les aspects commerciaux et logistiques de ses enregistrements antérieurs, son épouse Anita avait formulé une suggestion étonnante: elle lui avait proposé d’écouter Jimi Hendrix. Très influencé par Hendrix, Evans avait graduellement mis en place un nouvel orchestre dans les années 1970 qui ne comprenait aucun élément de ses arrangements antérieurs. Evans, qui admirait énormément Hendrix, l’avait d’ailleurs qualifié dans une entrevue de really good guitar player... innovative... [and] a bright spirit."
En composant pour des groupes de free jazz et de jazz-fusion, Evans s’était également gagné une génération de nouveaux admirateurs. Les nouveaux groupes, qui comptaient rarement plus de quinze de musiciens, avaient permis à Evans de faire une utilisation plus large des claviers, plus particulièrement avec le développement des synthétiseurs portatifs, qui lui avaient permis d’ajouter de nouvelles couleurs à sa musique. La mort prématurée d’Hendrix à l’automne 1970 avait éventuellement mis un terme à ses projets d’enregistrer avec un big band dirigé par Evans. En 1974, Evans avait rendu hommage à Hendrix en enregistrant à Carnegie Hall The Gil Evans’ Orchestra Plays the Music of Jimi Hendrix, un album de compositions du guitariste qui mettait en vedette les guitaristes John Abercrombie et Ryo Kawasaki. La même année, Evans avait également rendu hommage à Hendrix dans le cadre de l’album There Comes a Time: The Music of Jimi Hendrix. L’album avait été réédité en 1988.
Continuant d’encourager les jeunes talents, Evans avait collaboré par la suite avec le prodige de la basse électrique Jaco Pastorius dans le cadre de l’album Gil Evans & Jaco Pastorius – Live Under The Sky Tokyo '84.
Contrairement à ses arrangements complexes pour grands ensembles qui exigeaient des orchestrations précises pour accompagner les solistes, les arrangements ultérieurs d’Evans nécessitaient davantage de cohésion orchestrale, comme dans la pièce "Little Wing’’ d’Hendrix où les membres de l’orchestre avaient ajouté leurs propres touches d’improvisation. Si avant les années 1970, l’utilisation des claviers était beaucoup plus effacée dans la musique d’Evans, après cette date, ils avaient pris un rôle plus actif dans la section rythmique.
En 1971, Evans avait enregistré un autre album comme leader intitulé Ampex. Quant à l’album Blues in Orbit, il documentait le travail d’Evans de 1969 à 1971. Même si l’album Ampex avait surtout été enregistré au piano électrique et acoustique, Evans avait commencé à incorporer le synthétiseur dans le cadre de ses performances sur scène.
À partir de l’album Where Flamingos Fly (enregistré en 1971, mais publié en 1981), Evans avait commencé à avoir recours à des musiciens de plus en plus accomplis comme le trompettiste Johnny Coles, le violoniste Harry Lookofsky, le contrebassiste Richard Davis et le tromboniste Jimmy Knepper (qui avait joué en solo sur la pièce "Where Flamingos Fly" tirée de l’album de 1961 Out of the Cool), le multi-instrumentiste Howard Johnson, le claviériste Don Preston (qui était membre à l’époque du groupe The Mothers of Invention) et le batteur Billy Harper.
Après avoir enregistré l’album Svengali en 1973, Evans avait poursuivi ses explorations de la musique électronique dans le cadre de l’album Priestess, qui mettait en vedette un orchestre de quatorze musiciens qui comprenait deux tubas et un synthétiseur. En 1980, Evans s’était produit en duo avec le saxophoniste alto Lee Konitz dans le cadre de l’album Green Street, Lee Konitz and Gil Evans: Anti Heroes. Commentant sa collaboration avec Evans, Konitz avait écrit dans les notes de pochette de l’album: "Gil was not a composer in the usual sense of the word. He was not a piano player in the usual sense, either. In fact, Gil was not your usual kind of man. He was a poet all the way from morning till night."
DERNIÈRES ANNÉES
En 1983, Evans avait de nouveau collaboré avec Davis et avait écrit plusieurs arrangements pour l’album Star People avant de participer à une tournée au Japon avec le groupe.
En avril de la même année, Evans s’était produit avec son orchestre au Sweet Basil Jazz Club de Greenwich Village à la demande du producteur et propriétaire du club Horst Liepolt. Le concert avait connu un tel succès que le groupe s’était produit tous les lundis soirs au club durant une période de cinq ans. Cette collaboration avait également donné lieu à la publication de nombreux albums mettant en vedette Evans et le Monday Night Orchestra. Le groupe d’Evans comprenait certains des meilleurs musiciens de New York, dont plusieurs faisaient partie du groupe de l’émission Saturday Night Live diffusée sur le réseau NBC. En plus des arrangements d’Evans, le groupe interprétait également des arrangements des membres du groupe. Parmi les musiciens ayant évolué avec le groupe, on remarquait les trompettistes Lew Soloff, Alan Rubin, Marvin Peterson, le multi-instrumentiste Tom "Bones" Malone, les saxophonistes George Adams, David Sanborn et Bill Evans (sans lien de parenté), le guitariste Hiram Bullock, le bassiste Mark Egan, le pianiste et accordéoniste Gil Goldstein et le batteur Kenwood Dennard.
En 1986, Evans avait enregistré avec le saxophoniste soprano Steve Lacy tout en continuant de composer et d’écrire des arrangements pour son propre groupe.
En 1987, Evans avait enregistré un album live avec le chanteur rock Sting intitulé Sting: Last Session - Live At Perugia Jazz Festival July 11, 1987. Enregistré avec le Monday Night Orchestra, l’album mettait également à contribution le saxophoniste Branford Marsalis comme artiste invité et comprenait des arrangements de chansons du groupe The Police et de Jimi Hendrix. Evans avait d’ailleurs déjà collaboré avec Sting dans le adre de l’album Nothing Like the Sun publié la même année.
Dans la perspective d’introduire de nouveaux talents dans le cadre de son groupe, Evans avait collaboré avec l’actrice Maria Schneider et l’avait engagé comme assistante-arrangeuse. Le dernier projet d’Evans avant sa mort était une collaboration avec le Laurent Cugny Big Band à Paris, dans le cadre de l’album Golden Hair (novembre 1987).
Également compositeur de musiques de films, Evans avait produit et arrangé en 1986 la bande sonore du film Absolute Beginners de Julian Temple. Basé sur le livre de Colin MacInnes, le projet avait permis à Evans de travailler avec des artistes comme Sade Adu, le groupe Eighth Wonder de Patsy Kensit, Style Council, Jerry Dammers, Smiley Culture, Edward Tudor-Pole et David Bowie.La même année, Evans avait aussi arrangé la musique du film The Color of Money de Martin Scorsese. Il avait également collaboré au film Insignificance de Nicholas Roeg, dans lequel il avait interprété avec son orchestre un extrait de la Symphonie Jupiter de Mozart.
Gil Evans est mort d’une péritonite à Cuernavaca, au Mexique, le 20 mars 1988. Au moment de son décès, Evans tentait de se rétablir d’une intervention chirurgicale à la prostate. Il était âgé de soixante-quinze ans.
Evans s’est marié à deux reprises. Il s’était d’abord marié à Lillian Grace peu après l’enregistrement de l’album Birth of the Cool en 1949. En 1963, Evans s’était remarié avec Anita Cooper de qui il avait eu deux garçons, Noah et Miles. Devenu trompettiste, Miles avait joué avec son père dans le Monday Night Orchestra.
Evans a remporté de nombreux honneurs au cours de sa carrière. Intronisé en 1986 au sein du Down Beat Hall of Fame, il a également été admis au sein du Canadian Music Hall of Fame en 1997. Evans a été élu Jazz Master par la National Endowment for the Arts en 1985. Il a aussi été intronisé au sein du American Jazz Hall of Fame. Evans a également été élu meilleur arrangeur dans le cadre des sondages des lecteurs et des critiques du magazine Down Beat en 1966 et 1974. Reconnu comme un des fondateurs du John F. Kennedy Center For Performing Arts, Evans avait également obtenu une bourse de la fondation Guggenheim en 1968.
Evans a remporté trois prix Grammy, de son vivant pour sa collaboration à l’album Sketches of Spain (1960) de Miles Davis dans la catégorie de la meilleure composition de jazz d’une durée de plus de cinq minutes, et à titre posthume pour la compilation Miles Davis & Gil Evans: The Complete Columbia Studio Recordings (1997) et pour le coffret "How About You" in Centennial - Newly Discovered Works of Gil Evans. Evans a également été mis en nomination pour plusieurs autres prix Grammy, y compris pour les albums Out of the Cool (1961), Miles Davis at Carnegie Hall (1962), The Individualism of Gil Evans (1964), Quiet Nights (avec Miles Davis en 1964), Guitar Forms (avec Kenny Burrell en 1965), Svengali (1973), Priestess (1983) et "Look to the Rainbow" in Centennial - Newly Discovered Works of Gil Evans (2012).
En 1996, les disques Columbia ont publié à titre posthume un coffret comprenant les classiques, les prises non publiées et les raretés de la collaboration d’Evans avec Miles Davis. En 2012, le producteur et arrangeur Ryan Truesdell avait rendu hommage à Evans dans le cadre d’un CD intitulé Centennial, qui mettait en vedette des compositions et des arrangements non encore enregistrés du compositeur. Le CD avait été publié avec la permission de la succession d’Evans, ce qui avait permis à Truesdell d’avoir accès à ses arrangements et compositions. Le fils d’Evans, Miles, avait également rendu hommage à son père dans le cadre d’un concert au New York's Highline Ballroom. Le concert mettait en vedette plusieurs des anciens membres du groupe d’Evans.
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique.
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Captures de l’Ep. 3.09 : Meurtre parfait / Murder 101 (1999) de la série Le Caméléon (V.O. : The Pretender).
Jarod (à Mlle Parker) : "Ton père et toi vous êtes très proches, mais jusqu'à quel point ? ... Est-ce qu'il partage absolument tout avec toi ? T'a-t-il mis au courant des nouveaux évènements survenus dans sa vie ?"
Mlle Parker : "Je suis toujours d'un optimisme forcené. Je croyais que tu téléphonais pour prendre de mes nouvelles."
Sydney : "Qu'est-ce qu'il avait à vous dire ?"
Mlle Parker : "Bien plus qu'il n'en sait je crois."
Jarod (à sa classe de faculté) : "Alors vous voilà, ... le fameux programme Vanguard, ... les esprits les plus éclairés de l'Université ? ... Je ferai de mon mieux pour vous rattraper."
Claire Denning, étudiante à haut Q.I. : " Quant à moi je suis assez cuiseuse de connaitre .. vos qualifications ?
Jarod : " Oheuh vous faites encadrer un bon paquet de diplômes, vous apposez votre nom sur une thèse ou deux et voilà (tape dans ses mains en souriant) on vous prend pour un génie".
Mlle Parker : "OhMmmmm si seulement le meurtre était légal." Broots : "Pardon ?"
Mlle Parker : "Votre piste sur Jarod... tuyau crevé, les nettoyeurs sont revenus les mains vides !"
Jarod : " Les enfants sont des être si fragiles, si innocents... et cependant avec un seul regard ils peuvent ... vous aider à lutter."
Jarod :" Je vous demande de bien vouloir me suivre et jouer avec moi."
Claire, étudiant au Q.I. élevé (d'une voix suave) : "Je suis prête à vous suivre et à jouer autant qu'il vous plaira Jarod." (rires dans l'assistance)
Jarod : "Il y a bien des façons de supprimer quelqu'un."
DSA
Sydney jeune (à la caméra) : " Ces derniers temps Jarod s'ennuie. Il nous faut trouver des moyens de réveiller son intérêt. Qu'un esprit si brillant ne se laisse pas aller."
Jarod enfant/adolescent : "Sydney, j'en ai assez de faire ça, toujours le même problème, c'est tellement monotone !"
M. Parker : "C'est étonnant ce qu'on s'adapte aux changements que la vie nous œuvre. Même les gros changements !"
Mlle Parker : "Les changements ?"
M. Parker : "Oui, j'ai toujours pensé que j'aurai peur de me retourner un jour et de regarder le passé. Aujourd'hui, aujourd'hui j'ai fait la paix avec beaucoup de choses."
Jarod enfant/adolescent : "C'est si pénible parfois Sydney."
Sydney jeune : "Un brillant esprit laissé oisif peut devenir le plus dangereux des esprits."
Jarod : "La motivation : pourquoi un individu voudrait-il en tuer un autre ? [...] Les mobiles se fondent sur le puits insondable qu'on appelle le psychisme. Et que même si vous creuser très profondément, vous n'en verrez jamais la fin. [...] Essayons de découvrir pourquoi... il a été tué. [...]
Richard, élève : "Selon les statistiques, le fric et la jalousie sont les premiers sur la liste [des mobiles], mais ça peut être aussi le vol [...]"
Matthew, élève : "Peut-être que je ne l'aime pas ?"
Jarod : "Si vous n'aimez pas quelqu'un, vous l'évitez n'est-ce pas ? Si vous le voyez marcher dans la rue, vous prenez l'autre trottoir, vous ne l'envoyez pas s'écraser dans un ravin !
Claire, étudiante au Q.I. élevé : "couuucouuuuu ! Il y a des millions de raisons de tuer. La vengeance, la révolte, l'évasion, la superstition, la paranoïa, de vieilles dettes, ... une enfance malheureuse, une mauvaise journée (souriante - rires de l'assemblée)
Jarod : "J'ai peur que vous aillez oublié la plus importante de toutes... La Vanité."
Claire, étudiante au Q.I. élevé : "Une intelligence supérieure saura s'en tirer quoi qu'il en soit. Il y aura toujours une porte de sortie."
Jarod : "Alors c'est peut-être le moment de s'y précipiter."
Mlle Parker : "On dirait que vous êtes de son côté."
Sydney : "Mais il n'est pas question d'être d'un côté ou de l'autre, il faut le laisser vivre sa vie... Je regrette que ce soit pénible pour vous. C'est souvent très difficile pour les enfants.
Mlle Parker : "Je ne suis plus une enfant !"
Sydney : "Alors vous savez ce que vous devez faire."
Jarod :" [...] Il ne saura jamais qui était son père. Il n'aura pas la chance de le connaître, non jamais. Quant à sa mère, elle s'est rongé les sangs pendant des mois en se demandant si son mari allait enfin rentrer à la maison, jusqu'à ce qu'on découvre qu'il était mort. [...]
Matthew, élève, en larmes : " [...] Elle a dit, pourquoi construire le plus perfectionné des jouets ... si ce n'est pas pour s'en servir ? " [...]
Jarod : "Et vous, vous saviez tout ça et vous êtes restez là sans rien dire. "
Matthew, élève, en larmes : "Mais j'étais affolé ! J'avais peur ! Qu'est-ce que je pouvais faire ?! [...] Je ne voulais pas qu'elle soit en colère contre moi."
Jarod : " [...] Il est grand temps de réparer les dégâts."
Jarod (trinquant) : "Aux brillants esprits !"
Claire, étudiante au Q.I. élevé : "Aux rats dans leur labyrinthe ! "
Jarod (taquin) : " Bien sûûr, la porte de sortie est ouverte... Mais où conduit-elle ?"
Jarod : "Vous savez, un enseignant a beaucoup de chance lorsqu'il en apprend autant de ses élèves que ce qu'il peut leur apprendre lui-même... Dans votre cas, j'ai touché le jackpot !!"
Claire, étudiante au Q.I. élevé, dépitée : "Allez au diable !"
Jarod : "Vous d'abord."
M. Parker (bougon, à sa fille) : "Oh je t'en prie mon ange, mieux vaut te réjouir pour moi !"
Brigitte (se retournant vers M. Parker) : "Mon gros lapin...."
M. Parker (attendri) : "Mhmmm ?
Brigitte (d'une voix suave) : "C'est moi ton nouvel ange maintenant...." (rires du couple)
Saison 3 : Episodes 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09 - 10 - 12 - 13 - 14 - 17 - 20 - 22.
Q.I. : Quotient Intellectuel Q.E. : Quotient Emotionnel
source : imdb
#le cameleon#the pretender#saison 3#season 3#episode 9#meurtre parfait#murder 101#the pretender lives#mort#jackpot
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Lovestory Act I <3
Guillaume était un petit génie dès son enfance, il fut adopter par Sergio Romeo quelques jours avant son mariage avec Ella. Ayant une vie toute tracé pour lui, lorsqu'il a reçu son diplôme du baccalauréat en avance, il est tombé dans des dérives de drogues et de gangs. On lui demandait toujours d'être parfait, alors qu'il n'avait pas confiance en lui. Après avoir essayé toutes les drogues qui existe en circulation à Evergreen Harbor, il décide de créer le groupe les Simkuza. #basementalgangs Il avait quelques conquêtes, mais c'est à l'université qu'il fait la rencontre d'Aya. Aimant les mêmes vices, ils décident de faire leurs vies ensemble à Windenburg.
En essayant d'aller mieux pour le bien de leur couple, ils ont décidé de transformer leurs maisons en un lieu d'accueil pour tous les membres de la famille de Guillaume. Ainsi que cela soit pour Noël ou bien pour Thanksgiving, Aya et Guillaume invitaient tous les membres à une réunion familiale.
Ainsi, après le lycée pour Rachel et l'université pour Leah, elles ont décidé de s'inviter chez leurs frère, dans la magnifique chambre d'ami que le couple propose.
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#sims 4#sims 4 gameplay#family dynamics#simblr#sims 4 simblr#ts4#my sims#sims 4 story#the sims#love story#lovestories
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Boris Vian (10 mars 1920 - 23 juin 1959), extrait de Berceuse pour les ours partis. 1951.
Le 23 juin 1959, le coeur, fatigué et malade, de Boris Vian ne résiste pas à un ultime mouvement de colère : tandis qu'il assiste à l'avant-première de l'adaptation cinématographique de son livre "J'irai cracher sur vos tombes", contre laquelle il s'est battu, Vian s'effondre sur son siège.
À 39 ans. Il ne se relèvera pas.
Le Collège de 'Pataphysique, dont il était un pilier, parlera de "mort apparente du Transcendant Satrape".
Né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray, dans une famille de grands bourgeois ruinés (mais qui continuent à faire comme si), Boris Vian est un enfant à la santé fragile, couvé par sa mère. Bon élève, il intègre l'École centrale et y décroche son diplôme d'ingénieur en 1942. Il entre à l'AFNOR (Association française de normalisation), s'y ennuie ferme, ce qui le pousse à rédiger ses premiers écrits... tous déjà marqués par l'absurde.
Après la guerre, devenu la figure de Saint-Germain-des-prés avec ses amis Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, ce touche-à-tout de génie est à la fois trompettiste et critique de jazz, parolier et chanteur - employé par la maison Philips, il écrit des parodies de rock avec Henri Salvador, comme "Rock and roll mops" - dramaturge ("Cinémassacre", "Le goûter des généraux"), peintre, journaliste, traducteur et romancier. Si "L'écume des jours", "L'arrache-coeur", "Les fourmis" ou "L'automne à Pékin" ne se vendent guère, "J'irai cracher sur vos tombes", fausse traduction d'un roman noir signé Vernon Sullivan - Vian ne cesse de multiplier les pseudonymes - obtient un succès de scandale. Scandaleux aussi, le texte "Le déserteur", contre la guerre d'Indochine, que la radio censure.
Ses problèmes conjuguaux, d'argent et de santé l'épuisent à la fin de sa vie. Et ce n'est vraiment qu'après sa mort que son oeuvre est reconnue à sa juste valeur, et pas seulement par la jeunesse, comme résolument originale, poétique et engagée.
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Business Development Manager Infrastructure H/F - Casablanca
Job title: Business Development Manager Infrastructure H/F – Casablanca Company: Michael Page Job description: avec l’équipe de chiffrage pour garantir la qualité et les délais des offres. Business development (40%) : Promouvoir…. Profil recherché Formation et Expérience : Diplôme : Ingénieur en génie électrique (Bac+5). Expérience : Minimum 5 ans dans le… Expected salary: Location:…
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Il est né à Cedar Rapids, Iowa, États-Unis
En 1996, Ashton Kutcher obtient son diplôme d'études secondaires et a quitté Homestead. Ashton a participé et remporté des compétitions sportives, y compris la lutte. Mais il avait un autre rêve, alors il a décidé qu'il n'avait pas vraiment besoin de sport.
Plus tard, il a joué l'un des rôles dans la comédie musicale "La princesse qui pleure et la poule aux œufs d'or", puis il a eu le rôle du père de Vorbux dans "Annie". Il aimait jouer sur scène, même si les gains étaient négligeables. Mais ces leçons lui ont donné l'occasion de réaliser quelque chose de plus grand. Par conséquent, il est entré à l'Iowa State University. Là, il a étudié le génie biochimique et a été membre de la fraternité Delta.
Ses études collégiales se sont terminées lorsqu'il a été repéré dans un bar par des représentants d'une agence de mannequins locale et lui a proposé de participer à un concours. Après sa belle victoire, Ashton allait travailler et étudier plus avant, mais a commencé à travailler comme mannequin pour des créateurs de mode célèbres tels que Versace, Calvin Klein et Tommy Hilfiger. Des photos d'Ashton Kutcher sont apparues sur les pages de magazines de mode.
Il a commencé sa carrière d'acteur dans la série télévisée "70's Show". Le premier rôle dans le film "Soon will be" (1999). Il est devenu célèbre après son rôle dans le hit jeunesse "Où est ma brouette, mec ?".
Il a joué dans les films "Newlyweds" (2003), "Butterfly Effect" (2004), "My Boss's Daughter" (2003), "Guess Who?" (2005), "Un jour à Vegas" (2008) et d'autres.
#cinéma#unfilmcouleur#film#comportementhumaines#actionshumaines#joie#plaisir#aventures#lesdessinsanimés#buxberg
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Comment Devenir Architecte IoT : Guide Complet
Pour devenir architecte IoT, il est recommandé d’avoir un diplôme d’ingénieur objet connecté, spécialisé en IoT ou en systèmes embarqués, ou un master en informatique, en génie électrique ou en télécommunications, avec une spécialisation en objets connectés. Une école d’ingénieurs généraliste, complétée par une formation spécialisée en objets connectés ou en réseau, est également envisageable..... Read the full article
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Coulisses du Palais : 12 nouvelles nominations viennent d’êtres actées par Macky Sall. Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 22 novembre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat Macky Sall. Coulisses du Palais : 12 nouvelles nominations viennent d’êtres actées par Macky Sall Nominations Conseil des ministres Macky Sall nomme Aminata Fall Cissé à 5 postes Au titre des mesures individuelles, le Président Macky Sall a pris les décisions suivantes : -Monsieur Moustapha SOW, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Canada, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Kaïs SAïED, Président de la République Tunisienne, en remplacement de Madame Ramatoulaye Ba FAYE, appelée à d’autres fonctions. Communiqué du Conseil des ministres du 2 Août 2023 → A LIRE AUSSI Conseil des ministres : Ce qu’il faut savoir de la rencontre entre Macky Sall et ses ministres -Monsieur Ousmane SY, Inspecteur Général de la Police, est nommé, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Mamady DOUMBOUYA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Guinée, en remplacement de l’Inspecteur Général de Police Anna Sémou FAYE. -Monsieur Diamane DIOME, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller à la Mission permanente du Sénégal auprès des Nations unies à New York, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent adjoint du Sénégal auprès des Nations unies à New York, poste vacant. Conseil des ministres du jeudi 9 février 2023-Le communiqué → A LIRE AUSSI Le président Macky Sall a remis un lot de 100 voitures à Abdou Karim Fofana (Photos) -Monsieur Mansour Elimane KANE, Ingénieur financier, Ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis d’Amérique, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Madame Xiomara CASTRO, Présidente de la République du Honduras, avec résidence à Washington. -Monsieur Doudou SOW, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur du Sénégal au Rwanda, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Wavel RAMKALAWAN, Président de la République des Seychelles, avec résidence à Kigali. Coulisses du Palais 12 nouvelles nominations viennent d’êtres actées par Macky Sall → A LIRE AUSSI LIVE : Propos de Macky Sall, Amadou Ba contesté ? Les vérités de Cheikh Ibra Fall dans La Bonne Heure -Madame Aminata Fall CISSE, Magistrat, Ambassadeur du Sénégal au Brésil, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Gabriel Boric, Président de la République du Chili, avec résidence à Brasilia. -Madame Fatou BEYE, Ingénieure technologue en Industrie alimentaire, précédemment Chef de la Section microbiologie du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle (LANAC), est nommée Directeur général du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle (LANAC), poste vacant. -Madame Aminata DIAO, titulaire d’un Master II en Administration des Entreprises, est nommé Coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE). -Madame Diéguy DIOP, Juriste, précédemment Directeur de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants, est nommé Directeur de la Promotion de l’Economie sociale et Solidaire. -Monsieur Cheikh FALL, titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie civil, est nommé Inspecteur des Affaires Administratives et financières au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. -Monsieur Abdoulaye FAM, Planificateur, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
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Bien que les salariés noirs et hispaniques représentaient 14% et 19% de la population en 2021, ils ne représentaient que 9% et 8% de la main-d'œuvre STEM. John Fedele/La banque d'images via Getty ImagesIl peut sembler intuitif que des équipes composées de personnes ayant une diversité de perspectives, d'expériences et d'antécédents conduisent à des résultats plus efficaces et inclusifs. Mais la récente décision de la Cour suprême des États-Unis de limiter l'action positive dans l'enseignement supérieur pourrait entraver les progrès vers une diversité croissante dans les domaines des sciences et de l'ingénierie. En qualité de géographe et chercheuse féministe, mon travail se concentre sur la façon dont diverses équipes d'ingénierie peuvent créer un espace pour de meilleures collaborations et de meilleurs résultats. La première étape pour créer des équipes diversifiées consiste à avoir des personnes diverses ayant des antécédents d'ingénierie pertinents, mais cette décision de la Cour suprême pourrait créer davantage d'obstacles pour les personnes issues de milieux sous-représentés qui poursuivent des études scientifiques. Action positive La discrimination positive est la pratique des universités qui accordent une attention particulière aux groupes historiquement exclus, tels que les minorités raciales et les femmes. En plus de lutter contre la discrimination passée, cette pratique, née du mouvement des droits civiques des années 1960, garantit que les institutions publiques telles que les universités représentent les populations qu'elles servent. Même avec l'action positive, les salariés noirs et hispaniques sont déjà sous-représentés dans les domaines STEM. Une étude de 2021 a révélé qu'ils ne représentaient que 9% et 8%, respectivement, de la main-d'œuvre totale des STEM aux États-Unis. Dans le même temps, les Noirs et les Hispaniques représentaient respectivement 14 % et 19 % de la population nationale. Même avant la décision du tribunal, les pipelines d'enseignement supérieur sous-représentaient les femmes et les personnes de couleur dans l'ingénierie. L'ingénierie offre des salaires élevés et une stabilité d'emploi, mais elle est aussi loin derrière les autres domaines STEM en matière d'intégration de la diversité et de réalisation de cultures d'entreprise inclusives. Des équipes diversifiées peuvent aider à s'assurer que les produits et services d'une entreprise sont adaptés à un grand choix de consommateurs. Un problème de pipeline en ingénierie Pourtant, il est compliqué de créer des cultures véritablement inclusives. Et pour avoir des ingénieurs diversifiés, il faut d'abord des étudiants en génie diversifiés. Une équipe d'ingénierie diversifiée a toujours été une équipe qui comprend différents talents - ingénieurs, mais aussi designers, architectes, etc. Toutefois, désormais que des experts comme moi signalent un problème de pipeline en ingénierie, nous accordons la priorité à la diversité sociale. Cela inclut le sexe, la race, l'origine ethnique, la nationalité et d'autres identités. Des équipes d'ingénieurs d'horizons et de perspectives divers peuvent mener à de nouvelles innovations et créer des espaces de soutien. Nitat Termmee/Moment via Getty Le pourcentage de diplômes de licence en génie décernés aux femmes et aux personnes de couleur aux États-Unis a peu augmenté depuis 1998. Les femmes représentent 22 % des diplômes de licence en génie. Moins de 4% de tous les diplômes d'ingénieur sont allés à des femmes afro-américaines, hispaniques et amérindiennes. Les étudiants hispaniques et noirs / afro-américains représentent respectivement 11,4% et 4,2% des diplômes de licence en génie. Les étudiants citent les climats hostiles et les stéréotypes racistes et sexistes comme raisons de quitter la d'ampleur. Diverses équipes en pratique Malgré ces défis, il y a un an, j'ai rejoint trois femmes seniors guidant un groupe intergénérationnel
et diversifié de chercheurs en ingénierie du Georgia Institute of Technology et de la Penn State University. Le caractère inédit du leadership intégralement féminin en ingénierie de notre projet offre une rare opportunité sur le terrain d'évaluer comment diverses équipes d'ingénierie peuvent améliorer l'innovation et le travail d'équipe. Les premiers résultats de notre étude - qui n'ont pas encore été évalués par des pairs - suggèrent qu'une équipe diversifiée crée un lieu où un éventail d'opinions et de stratégies peuvent s'épanouir. Par rapport aux expériences avec des groupes majoritairement homogènes, les membres de cette équipe multigénérationnelle ont signalé moins de hiérarchie dans les discussions de groupe, une plus grande confiance en soi et un sentiment de solidarité et de vision partagée. Les membres seniors ont favorisé l'appartenance, tandis que les membres en début de carrière se sont sentis encadrés et soutenus. Par exemple, notre projet se concentre sur la conception de masques pédiatriques personnalisés et d'autres dispositifs médicaux. Les membres de cette équipe ont affirmé avoir le sentiment que leurs pairs partageaient tous une volonté d'améliorer la qualité de vie des patients. Diverses équipes d'ingénieurs rassemblent une gamme de compétences en résolution de problèmes, ce qui conduit à des résultats plus créatifs. Dans les équipes où les membres ont des antécédents, des perspectives et des expériences variés, les experts voient plus de collaboration, de productivité et une concentration sur les résultats socialement bénéfiques. Permettre à tous les membres de l'équipe de contribuer de manière égale se traduit par une productivité accrue, augmente les taux de rétention et crée des interactions plus fluides. Tout cela se traduit par une résolution de problèmes plus rapide et plus efficace. Les équipes homogènes ou non diversifiées sont plus susceptibles de faire l'expérience de la pensée de groupe. Pendant la réflexion de groupe, les membres tombent dans la pensée consensuelle et s'accordent les uns avec les autres plutôt que de proposer plus d'idées. La pensée de groupe se produit plus souvent quand les enjeux sont élevés ou qu'il y a de l'incertitude. D'un autre côté, les équipes diversifiées ont tendance à se concentrer davantage sur les faits et peuvent les traiter avec plus de soin que les équipes homogènes. Cela est dû à la diversité des différentes expériences qui accompagne les divers lieux de travail. Traiter délicatement tous les faits et prendre en compte plusieurs points de vue peut fournir des résultats plus sûrs et plus inclusifs. Diverses équipes d'ingénierie peuvent aboutir à des résultats qui conviennent à un plus grand nombre de groupes de personnes. La diversité du jugement humain, de l'empathie et de la créativité est bonne pour les affaires, mais elle profite aussi au bien commun. La création d'opportunités pour les étudiants d'horizons et d'expériences divers prépare tous les étudiants - indépendamment de leur race ou de leur sexe - à vaincre dans une nation de plus en plus diversifiée. Lorraine Dowler reçoit un financement de la National Science Foundation. Source
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LÉGENDES DU JAZZ
BUD POWELL, LA DESCENTE AUX ENFERS D’UN GÉNIE DU JAZZ ‘’I think he was a genius. When I was coming up, our prophet was Charlie Parker, Charlie Parker was the guy. But Bud Powell, his improvisations were definitely on a par with Charlie Parker. If you’re thinking of the bebop style, Bud Powell was supreme. In fact, some people put him above Charlie Parker.”
- Sonny Rollins
Né le 27 septembre 1924 à Harlem, Earl Rudolph ‘’Bud’’ Powell était le fils de William Powell Sr., un pianiste de stride, trompettiste et joueur de trombone, et de Pearl Young, une violoniste. Powell avait deux frères, William (né le 15 mars 1923) et Richard Bertram (né le 5 septembre 1931).
Powell était issu d’une famille musicale. e frère aîné de Powell, William, jouait de la trompette et du violon. Le plus jeune frère de Powell, Richie, était aussi un pianiste de bop réputé.
Powell, qui avait seulement cinq ans au moment de la mort de son père, avait été élevé par sa mère avec ses frères.
À l’âge de cinq ans, Bud avait commencé à apprendre le piano d’un professeur indien appelé Rawlins. Deux ans plus tard, il avait été initié à la musique classique en jouant à l’église et dans les chorales de son école.
Bud avait fait sa première apparition publique dans un party où il avait imité le pianiste Fats Waller. La première pièce de jazz que Powell avait interprétée était ‘’Carolina Stout’’ de James P. Johnson.
Au printemps 1940, à l’âge de quinze ans, Powell s’était joint au groupe de son frère, les Skeets Powell and Hill Jolly Swingers. C’est probablement à cette époque que Powell s’était lié d’amitié avec un autre pianiste, Allen Tinney. Entre 1940 et 1942, avec Tinney et un autre pianiste, Gerald Wiggins, Powell avait commencé à fréquenter les clubs de Harlem, où il avait lancé des défis à d’autres pianistes.
D’abord influencé par la musique classique, Powell avait commencé à étudier le jazz à l’âge de douze ans. Ses premières influences en jazz avaient été les pianistes Fats Waller, Earl Hines, Jelly Roll Morton, Thelonious Monk et Art Tatum.
Après avoir entendu Art Tatum à la radio, Powell avait tenté d’imiter sa technique.
Après avoir étudié à la Wendell Phillips Academy, où il avait pris des leçons avec le docteur John DeMarco, Powell avait fréquenté le Conservatoire de Musique de Chicago. En 1935, alors qu’il avait treize ans, la mère de Bud lui avait offert un piano. À l’époque, Bud étudiait la musique classique au New York Conservatory of Music.
En 1938, à l’âge de seulement quinze ans, Powell était entré à la Juilliard School of Music, où il avait étudié la composition, l’harmonie, le contrepoint et l’orchestration sous la direction de Lennie Tristano.
Après avoir décroché son diplôme, Powell avait continué d’étudier avec Tristano durant sept ans. CARRIÈRE PROFESSIONNELLE Dans sa jeunesse, Powell avait assisté à des concerts à l’Uptown House, un club situé près de chez de lui, où il allait souvent voir jouer Charlie Parker et Thelonious Monk.
Powell avait amorcé sa carrière professionnelle comme membre de l’orchestre d’Artie Shaw en 1940. C’est là qu’il avait rencontré Charlie Parker qui était rapidement devenu son mentor et l’avait invité à venir jouer avec son groupe. Powell était demeuré trois ans avec Parker avant de se joindre aux Jazz Messengers d’Art Blakey en 1941. Lorsque Monk avait rencontré Powell pour la première fois à l’automne 1942, il avait été tellement impressionné par le jeune pianiste qu’il avait décidé de le présenter à ses musiciens du Minton’s Playhouse. Monk, qui avait vite pris Powell sous son aile, avait d’ailleurs composé une pièce en son honneur intitulée ‘’In Walked Bud.’’ Mais si Monk avait tendance à se servir du piano comme instrument de percussion, Powell se servait plutôt du piano comme un instrument à vent et tentait d’imiter les saxophonistes et les trompettistes qu’il admirait. Son style était une combinaison de musique classique et d’improvisation.
Au printemps 1943, le contrebassiste Jimmy Butts avait proposé la candidature de Powell pour jouer dans le Sunset Royals Orchestra, un groupe de danse dirigé par Doc Wheeler. Powell s’était rapidement lié d’amitié avec un des trompettistes de l’orchestre, George Treadwell.
Entre l’été et l’automne de 1943, Treadwell, qui était conscient que le talent de Powell était sous-exploité, avait décidé de quitter les Sunset Royals pour former son propre groupe avec Powell. Le trompettiste Cootie Williams, qui dirigeait son propre orchestre de danse, avait vu le groupe de Treadwell à l’oeuvre, et avait décidé par la suite d’engager plusieurs de ses musiciens, dont Powell.
À la fin de l’année 1943, on avait proposé à Powell de jouer avec le quintet d’Oscar Pettiford et de Dizzy Gillespie, mais, comme le groupe se produisait dans un club de nuit, la mère de Bud avait décidé qu’il était préférable que son fils continue d’occuper un emploi plus stable dans l’orchestre de Williams.
La décision de la mère de Powell était tout à fait pertinente car l’année suivante, Powell avait participé à quelques sessions d’enregistrement avec Williams. L’une d’entre elles comprenait le premier enregistrement de l’histoire de la pièce ‘’Round Midnight’’ de Monk. Le contrat de Powell avec Williams avait pris fin à Philadelphie en janvier 1945. Après le concert, Powell se trouvait près de Broad Street Station lorsqu’il avait été arrêté dans un état d’intoxication avancé par la police du chemin de fer. Un des policiers l’avait d’ailleurs frappé durement à la tête après qu’il ait résisté à son arrestation. Remis aux constables de la ville, Powell avait été brièvement incarcéré.
Dix jours après sa libération, comme ses maux de tête ne démontraient aucun signe de ralentissement, Powell avait été admis à l’Hôpital Bellevue, avant d’être envoyé à l’hôpital psychiatrique de Pilgrim State situé à une soixantaine de milles plus loin, où il était demeuré durant deux mois et demi. Il est très probable que les coups que Powell avaient reçus à la tête avaient provoqué une commotion cérébrale et avaient été la cause de ses fréquents maux de tête et de ses problèmes de comportement au cours des années suivantes.
Après sa libération en avril 1945, Powell était aller jouer à Manhattan avec le batteur Sid Catlett et le saxophoniste ténor Don Byas. C’est alors qu’il avait été recruté par le contrebassiste John Kirby afin de prendre la place du pianiste Billy Kyle avec son groupe.
En 1945-46, Powell avait enregistré avec Frank Sololow, Sarah Vaughan, Dexter Gordon, J.J. Johnson, Sonny Stitt, Fats Navarro et Kenny Clarke. Le 6 mars 1947, Powell avait dirigé ce qui avait sans doute été son premier concert sous son nom à Harlem.
Powell étant reconnu pour son habileté à lire la musique et à exécuter des pièces au tempo rapide, Charlie Parker l’avait choisi comme pianiste en vue d’une session d’enregistrement qui devait avoir lieu le 8 mai 1947 avec un quintet composé de Miles Davis, Tommy Potter et Max Roach. C’était la seule fois de l’histoire où Powell et Parker participaient à la même session d’enregistrement.
La seule autre session d’enregistrement à laquelle Powell avait participé en 1947 avait eu lieu le 10 janvier dans le cadre d’un enregistrement avec son trio formé de Curly Russell et Max Roach. UNE SANTÉ MENTALE PRÉCAIRE Le 14 novembre 1947, Powell avait eu une altercation avec un client dans un bar de Harlem. Au cours de la bagarre, Powell avait été frappé par une bouteille au-dessus de l’oeil. Lorsque les employés de l’hôpital de Harlem avaient examiné Powell, ils l’avaient trouvé incohérent et turbulent. Ils l’avaient donc fait admettre à l’Hôpital Bellevue, où il avait déjà été soigné précédemment. À leur tour, les employés de l’Hôpital Bellevue n’avaient pas su quoi faire de Powell et l’avaient envoyé au Creedmoor State Hospital, où il avait été gardé durant onze mois.
Powell s’était assez bien adapté à son séjour à l’hôpital, même si lors d’examens psychiatriques il s’était plaint d’avoir été persécuté en raison de sa couleur. De février à avril 1948, Powell avait été soumis à une thérapie par électro-chocs après avoir appris que sa petite amie Mary Frances Barnes était enceinte. La thérapie n’ayant pas produit les résultats souhaités, les médecins de Powell lui avaient administré une seconde série de traitements en mai. Powell avait finalement été libéré en mai 1948. Le 1er juin, l’amie de coeur de Powell, Mary Frances, avait donné naissance à son seul enfant, une fille qui avait été baptisée sous le nom de Cecelia June Powell.
Après avoir été brièvement hospitalisé au début de l’année 1949 après avoir enfreint les conditions de sa libération, Powell avait fait quelques enregistrements durant les deux ou trois années suivantes (notamment avec Sonny Rollins et Fats Navarro), principalement sous étiquette Blue Note, Mercury, Norgran et Clef. Powell avait également enregistré pendant l’été pour le compte de deux producteurs indépendants avec son trio habituel composé de Max Roach et Curly Russell. Les huit ‘’masters’’ qui avaient résulté de ces enregistrements n’avaient été publiés qu’en 1950, après que les disques Roost aient racheté les ‘’masters’’ et les aient publiés sous forme de 78-tours. Le musicologue Guthrie Ramsey avait écrit qu’avec cette session "Powell proves himself the equal of any of the other beboppers in technique, versatility, and feeling."
Le 17 septembre 1949, Powell avait signé le premier contrat de sa carrière avec le producteur Norman Granz. Powell avait fait ses débuts à Carnegie Hall le soir de Noël de 1949 avec son trio. Participaient également au concert le saxophoniste ténor Stan Getz, la chanteuse Sarah Vaughan, le pianiste Lennie Tristano et Charlie Parker.
Parmi les musiciens qui avaient participé à la session d’août 1949 pour Blue Note, on remarquait Fats Navarro, Sonny Rollins, Tommy Potter et Roy Haynes. Au nombre des pièces interprétées par le groupe, on remarquait ‘’Bouncing with Bud’’ et ‘’Dance of the Infidels.’’ La session de 1951 mettait en vedette le trio de Powell avec ses acolytes Curley Russell et Max Roach. Parmi les pièces enregistrées, on relevait ‘’Parisian Thoroughtfare’’ et ’’Un Poco Loco’’ Cette dernière pièce avait été sélectionnée plus tard par le critique littéraire Harold Bloom dans sa liste des plus grandes oeuvres américaines du 20e siècle. Les musiciens Ray Brown, George Duvivier, Percy Heath, Max Roach, Curly Russell, Lloyd Trotman, Art Blakey, Kenny Clarke, Osie Johnson, Buddy Rich et Art Taylor avaient participé aux sessions organisées par Norman Granz.
La rivalité de Powell avec Charlie Parker avait éventuellement semé la zizanie parmi les musiciens. La détérioration de la santé mentale et physique de Powell n’avait d’ailleurs guère contribué à alléger l’atmosphère.
Au cours des années 1950, Powell avait fait d’autres enregistrements pour Blue Note et Norman Granz, mais ceux-ci avaient dû être interrompus par un nouveau séjour en hôpital psychiatrique entre la fin de 1951 et le début de l’année 1953, après que le pianiste ait été arrêté pour possession d’héroïne en compagnie de Monk et de deux autres musiciens. Les quatre compères avaient été enfermés aux Tombs, un célèbre centre de détention. Powell avait d’ailleurs été de nouveau battu dans le cadre de son incarcération. Après avoir plaidé non coupable, Monk avait été condamné à soixante jours de prison. Quant à Powell, il avait été renvoyé à l’hôpital Bellevue, puis à Pilgrim, où il avait été déclaré mentalement inapte. Après une détention d’un mois, le directeur de Pilgrim avait recommandé que Powell soit gardé indéfiniment. Durant onze jours, Powell avait été soumis à une nouvelle thérapie par électro-chocs avant d’être finalement transféré à Creedmoor en août 1952.
Jugé incapable de gérer ses propres finances, Powell avait été placé sous la garde d’Oscar Goodstein, le propriétaire du Birdland, avec qui il avait signé un contrat de vingt semaines. Lorsque Powell ne jouait pas au Birdland, il avait des engagements à Philadelphie, à Washington ou à St. Louis. Jamais Powell n’avait été aussi occupé.
Le 9 mars 1953, Powell avait épousé Audrey Hill, une Californienne. Le mariage avait été arrangé par Goodstein, qui croyait sans doute que le fait d’être marié permettrait de rendre Powell plus stable et prévisible. Le couple ne s’était pas revu depuis que Powell avait été obtenu son congé de l’hôpital. Le mariage avait finalement été annulé en juillet.
En 1953, Powell avait enregistré pour Blue Note dans le cadre d’un trio avec George Duvivier et Art Taylor. La session comprenait l’enregistrement d’une composition de Powell intitulée ‘’Glass Enclosure’’, dont le titre était possiblement inspiré de son quasi-emprisonnement dans l’appartement de Goodstein. Le 15 mai de la même année, Powell avait participé au concert historique de Massey Hall à Toronto avec un quintet formé de Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Charles Mingus et Max Roach. Le concert avait été enregistré par Mingus qui l’avats mis en marché grâce à sa propre maison d’enregistrement, Debut Records, sous le titre de ‘’Jazz at Massey Hall.’’
De nouveau été arrêté le 14 juin 1954, Powell avait été accusé de possession d’héroïne. Le procès avait finalement eu lieu au début de 1955.
Bien que Powell ait obtenu son congé de l’hôpital, la qualité de son jeu avait été affectée par l’ingestion de Largactil, un médicament qu’il prenait pour soigner sa schizophrénie. Le 26 juin 1956, la vie de Powell avait été encore plus assombrie lorsque son frère Richie et le trompettiste Clifford Brown avaient été tués dans un accident automobile. Après avoir passé plusieurs mois à l’hôpital, Powell s’était installé à Paris en 1959 avec sa nouvelle compagne Altevia ‘’Buttercup’’ Edwards et son fils John. Powell avait rencontré Edwards, une femme mariée, après son emprisonnement en 1954. Le couple s’était installé avec l’enfant à l’Hôtel La Louisiane. C’est Altevia qui gérait les finances de Powell et s’assurait qu’il prenne ses médicaments. C’est donc en grande partie grâce à elle que Powell avait pu continuer de jouer et d’enregistrer.
En juin 1960, Powell avait été l’invité de Charles Mingus au Festival de jazz de Juan-les-Pins. En avril 1961, Powell avait participé à une brève tournée en Europe avec Thelonious Monk, notamment à Marseille, Milan, Bologne et Rome. Powell, qui n’avait pas encore enregistré pour une compagnie de disques européenne, avait collaboré avec le saxophoniste Cannonball Adderley pour une série de deux albums en décembre 1961. En février 1962, Powell avait décroché un contrat au Café Montmartre de Paris, qui venait de réouvrir ses portes. Prévu initialement pour deux semaines, le contrat de Powell avait été prolongé de cinq semaines supplémentaires à la demande du pianiste.
En avril 1962, Powell, qui était de retour à Copenhague, avait reçu une offre d’une compagnie danoise qui lui avait fait enregistrer des classiques qu’il avait rarement joué en studio, notamment ‘’Straight No Chaser’’de Monk et ‘’Hot House’’, une pièce traditionnellement associée à Charlie Parker.
En décembre 1962, Powell, qui avait trop bu, avait été retrouvé complètement saoul dans les rues de Paris et avait été admis dans un hôpital local. Powell avait finalement été transféré dans l’aile psychiatrique de l’hôpital, avant d’être libéré grâce à l’intervention de son ami Francis Paudras.
En quatre mois, de février à juin 1963, Powell avait participé à plus de sessions d’enregistrements qu’il n’en avait fait en quatre ans. Powell avait fait des apparitions comme artiste invité dans deux de ces sessions. La première était dirigée par Dexter Gordon et la seconde par Dizzy Gillespie. DERNIÈRES ANNÉES En 1963, après avoir contracté la tuberculose, Powell avait été admis à l’hôpital de Paris. Powell ayant obtenu un contrat pour jouer au Birdland, il était de retour à New York le 16 août 1964. Neuf jours plus tard, il avait partagé la scène avec Horace Silver, John Coltrane, Charles Mingus et Thelonious Monk.
À l’époque, la qualité du jeu de Powell avait nettement décliné en raison de son alcoolisme. Lorsque Powell avait négligé de ses présenter le 11 octobre à un de ses concerts au Birdland, Goodstein avait décidé de le congédier.
Après des mois de découragement et de comportement erratique, Bud Powell avait été hospitalisé à New York à la suite de complications pulmonaires. Powell avait présenté son dernier concert le 1er mai 1965. Il avait été admis dans un hôpital psychiatrique à l’automne suivant.
Bud Powell est décédé le 31 mars 1966. Sa mort avait été attribuée aux effets conjugués de la tuberculose, de la malnutrition et de l’alcoolisme.
Plusieurs musiciens de jazz avaient rendu hommage à Powell. Dans son autobiographie, le trompettiste Miles Davis, qui avait un jour dit de Powell qu’il ne l’engagerait jamais dans son groupe parce qu’il était encore plus cinglé que lui, avait déclaré: "[He] was one of the few musicians I knew who could play, write, and read all kinds of music. Bud was a genius piano player – the best there was of all the bebop piano players." Le pianiste Bill Evans, qui avait toujours considéré Powell comme sa principale influence, lui avait rendu hommage en 1979 en déclarant: "If I had to choose one single musician for his artistic integrity, for the incomparable originality of his creation and the grandeur of his work, it would be Bud Powell. He was in a class by himself". De son côté, Herbie Hancock avait affirmé dans une entrevue au magazine DownBeat en 1966: "He was the foundation out of which stemmed the whole edifice of modern jazz piano". Le saxophoniste ténor Sonny Rollins avait également eu de bons mots pour Powell et avait commenté: ‘’I think he was a genius. When I was coming up, our prophet was Charlie Parker, Charlie Parker was the guy. But Bud Powell, his improvisations were definitely on a par with Charlie Parker. If you’re thinking of the bebop style, Bud Powell was supreme. In fact, some people put him above Charlie Parker.” Quant au pianiste Bill Cunliffe, il considérait Powell comme "the first pianist to take Charlie Parker's language and adapt it successfully to the piano."
En 1986, l’artiste Francis Paudras avait écrit un livre à propos de son amitié avec Powell. L’ouvrage a été traduit en 1997 sous le titre de ‘’Dance of the Infidels: A Portrait of Bud Powell.’’ Les souvenirs de Paudras avaient servi de base au film de Bertrand Tavernier, ‘’Round Midnight’’, qui était inspiré de la carrière de Powell et de Lester Young, et dans lequel le saxophoniste Dexter Gordon jouait le rôle d’un musicien en exil à Paris.
Bud Powell a influencé plusieurs jeunes pianistes au cours de sa carrière, plus particulièrement Horace Silver, Wynton Kelly, Andre Previn, McCoy Tyner, Cedar Walton et Chick Corea. Ce dernier avait d’ailleurs enregistré en 1997 un album entier consacré à Powell intitulé ‘’Remembering Bud Powell.’’ Grand innovateur, Powell avait été le premier pianiste à jouer des parties qui étaient initialement conçues pour des cuivres. Powell avait été mis en nomination à sept reprises pour un prix Grammy dans la catégorie de la meilleure performance instrumentale en solo. c-2023-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique.
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La vie de matelas à terre, de ballots sur l’épaule et de pot-au-feu sans viande que nous menons nous a ouvert des horizons qui se refermeront peut-être un jour, mais qui devraient ne se refermer jamais. Nous nous sommes brusquement affranchis des servitudes qui pesaient sur nous. Depuis l’été 1940, tout le monde a vivoté en ermite, en yoghi, en trappeur, en hors-la-loi. "Comme je comprends, disait Balzac, penché sur son papier au fond d’une cour sans air, comme j’envie les corsaires, les vies d’opposition : la vie, c’est du courage, de bonnes carabines, l’art de se diriger en pleine mer et la haine de l’homme. » C’est ce besoin inné de nous insurger contre les tabous sociaux qui nous poussait jadis vers le camping et que nous avons retrouvé hier, sur la grand’route, à la belle étoile. (...) "
Nos cerveaux forcés ont été rendus à une culture naturelle. Les diplômes ont servi à allumer le poêle. Nous avons échappé à cette éducation théorique bourrée de formules et d’abstractions orientales, de chiffres, de dates derrière quoi aucun objet n’était jamais scruté et manié. La leçon de l’été? C’est d’avoir brusquement remis le Français en face de la nature, du vrai, du réel, de ces travaux des champs régulateurs de l’âme que Proudhon inscrivait en tête du vieux socialisme français. Nous nous sommes peu à peu redécouverts, selon notre vraie génie, des artisans.
Paul Morand
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Pérez a toujours été intéressé par les arts de la scène ainsi que par les sciences, mais il ne pensait pas que le divertissement était un choix de carrière viable lorsqu'il était au lycée. Le MIT a changé d'avis. Ayant grandi à Miami en tant que cubano-américain de première génération, Pérez considérait comme un acte de rébellion de quitter la Floride. Il a cherché un programme gratuit un été et est tombé sur Minority Introduction to Engineering and Science, le programme de six semaines de science et d'ingénierie du MIT pour les lycéens en herbe. "J'ai adoré Boston, Cambridge, MIT. Alors après ça, j'ai pensé que j'irais définitivement au MIT, définitivement devenir ingénieur », dit-il. Il a commencé à étudier le génie civil en tant que premier cycle, mais bientôt il a passé tout son temps libre dans les groupes de théâtre du MIT - Musical Theatre Guild, Shakespeare Ensemble, Dramashop et Teatro Latino, un groupe qu'il a dirigé et qui a produit des pièces en anglais et en espagnol. "Dan s'est lancé dans toutes les opportunités de théâtre au MIT qui se présentaient à lui, qu'il s'agisse de jouer, de concevoir ou de produire", déclare Sara Brown, professeure agrégée de musique et d'arts du théâtre. "En suivant sa curiosité, il a trouvé une façon unique de réunir ses intérêts pour le théâtre et l'ingénierie." Brown a encouragé Pérez à poursuivre les arts plus sérieusement, et il a fini par se spécialiser en génie civil et en arts du théâtre, des domaines avec des chevauchements surprenants. "Les deux concernent des personnes expertes dans leur domaine qui se réunissent pour réaliser un projet qui améliore l'humanité d'une manière ou d'une autre", explique Pérez, que le produit final soit un pont ou un défilé. « Dans l'un, vous parlez d'acier et de béton ; dans l'autre, des lumières ou des costumes ou des paillettes, mais c'est toujours similaire. Après avoir obtenu son diplôme, Pérez est allé à la Yale's School of Drama et a obtenu une maîtrise en beaux-arts en conception et production techniques. Puis il a pris un emploi chez Hudson Scenic Studios, un atelier d'automatisation théâtrale et de production de décors. Pendant son séjour chez Hudson, Pérez a eu la chance de travailler sur des projets de parcs à thème partout dans le monde, y compris en Asie, et en 2016, il a rejoint Universal Studios Japan en tant que directeur créatif. Quelques années plus tard, cependant, la pandémie a porté un coup dévastateur à l'industrie du divertissement. Universal Studios Japan a fermé pendant plusieurs mois, et lors de sa réouverture, Pérez et son équipe ont été chargés d'intégrer de nouveaux protocoles de sécurité dans le parc, par exemple, d'ajuster les attractions d'horreur pour éviter les cris face à face. Heureusement, Pérez, qui a été promu vice-président en mars 2022, aime relever de nouveaux défis. "C'est comme ça que j'ai fini dans ce cheminement de carrière", dit-il, revenant à son temps au MIT. "Parce que j'ai pu essayer de nouvelles choses dans les arts de la scène, j'ai pu trouver ce créneau par moi-même." Pérez est maintenant loin de la Floride, mais il dit qu'il espère que sa carrière l'y ramènera un jour. « J'ai eu tellement d'occasions de réaliser tant de projets incroyables à travers le monde, mais j'ai toujours l'impression de ne pas avoir redonné à ma communauté, à mes racines », dit-il. "Mon rêve est de créer quelque chose comme le Cirque du Soleil de Miami, quelque chose de vraiment fantastique et fabuleux dans ma ville natale."
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David Balogun : l'exceptionnel garçon de 9 ans diplômé d’un lycée américain et prêt à obtenir un diplôme en astrophysique à 12 ans
Un garçon de génie de 9 ans nommé David Balogun a établi un record exceptionnel à la Reach Cyber Charter School en Pennsylvanie, aux États-Unis, après avoir obtenu une moyenne exceptionnelle de 4,0 pour devenir le plus jeune diplômé de l’école. L’âge habituel pour les étudiants de terminer leurs études secondaires aux États-Unis est de 18 ans, David Balogun a cependant terminé le sien à l’âge de…
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