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#Chantier archéologique
jamie-007 · 2 months
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Hier, pressée comme chaque matin, en retard surtout comme chaque matin … Au moment où je devrais déjà avoir les pieds entre l’embrayage et l’accélérateur de la Volvo, me voilà planté comme une cruche dans le hall d’entrée de la maison
Et là, le mot … Vous me connaissez un peu, inhabituel dans ma bouche … P*****
- « Mais sont donc encore disparues ces foutues clefs » ?
Ricanements de Michel :
- - « Et tu les as perdues où » ?
Mes yeux ? 2 mitraillettes, mais - il y a toujours ce fameux mais - j’ai la nette impression qu’il est de connivence avec les objets du délit de fuite, le crime attendra …
Alors,... Vague tentative pour me remémorer mes actions d’hier soir, mission impossible. Me voilà devenue poisson rouge réfléchissant au nombre de tours de bocal il a effectué ces dernières heures…
Jamie, réfléchis …. (3 secondes, ... poisson rouge, je viens de vous le dire).
Débute alors de minutieuses fouilles dignes d’un chantier archéologique, …
Je rembobine le fil de mes activités jusqu’à ce fichu matin …
Deux Cafés, la douche, le (foutu) réveil, nuit, …, lecture, douche, souper, … Rien d’extraordinaire (hormis les … Mais ça, c'est une autre histoire 🤣)
Bon, Revenons-en à hier soir,... Je suis rentrée avec, sous un bras une tonne de papiers du boulot, sous l’autre – aidé de mon menton - une autre tonne de courses qui tentaient de s’échapper du sac papier totalement éventré ; …
Et je m’entends encore hurler :
- Micheeeeeel, viens m’aider, ….
- Micheeeeeel ….Mais t’es oùùùùùù ?
Il est là pourtant, la porte est ouverte !
Bla bla bla, allez, encore au téléphone, et en flamand en plus, je comprends rien … pour faire ça il n’a qu’à rester au bureau,…
Puisque c’est comme ça je boude, pas de bisous …
Je m’égare … Les clés … Donc, hier, pas dû avoir le «réflexe » de les déposer à l’endroit habituel...
n
Nouveaux ricanements de Zhom …
- T’as jamais eu d’endroit habituel …
Je préfère ignorer ce sarcastique malotru et reprendre mes fouilles …
Commence alors la visite d’endroits plus improbables les uns que les autres …Dans et sous le canapé, les WC, le réfrigérateur, derrière la tv...Toutes les poches de toutes les vestes mêmes celles que je n’ai plus mises depuis plusieurs mois y sont passées ,… Stupide je sais mais feriez quoi vous ?
Toutes les pièces de la maison aussi …
Ouiii. Trouvées enfin peut-être.... elles sont probablement tombées de mon sac quand je suis descendue de l'auto.. Tour de la Volvo ? Ben non, …. Introuvables !
Avec tout ça, les patients … patientent ou pas … Trois messages déjà,
- Madame l’infirmière, vous avez - encore - eu un accident ?
- Grrrr, non mais…
Seule solution … L’appel à un ami … Heuuu non, un remplaçant ; professionnelle ici.
Allez, dites-le moi.
Vous aussi vos clés ont une vie autonome ?
Vous aussi elles jouent avec vos nerfs ?
Elles se vengent, … Si si je vous assure, des improbables et inappropriés lieux où on les abandonne, lâchement …
Elles sont malignes, démoniaques même, elles se cachent volontairement pour que je comprenne la leçon une fois pour toute…
Le pire, c’est qu’elles vont gagner ; j’abandonne la bataille... Mais pas la guerre,…
Je vais leurs montrer à quel point l’intelligence humaine, féminine si besoin est de le préciser, est supérieure à l’intelligence artificielle sûrement masculine 😉
Vous connaissez l’adage : «il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions»
La mienne ? Le double des clefs pardi ;-)
Voilà, voilà, voilà …. Simple comme bonjour, ….
Le double des clés ouiiii …
Purée, où elles sont déjà ?
Hooo ça va hein, vous aussi vous perdez plein de trucs hein !
Cette fois, ce ne sont plus des railleries que j’entends dans mon dos, ce sont carrément des éclats de rires moqueurs,…
Méchant Michel,…
Je me retourne pour une remarque cinglante et là … Je les vois … entre ses doigts… MES clés,…
- Tu sais où je les ai trouvées ?
Je fais mine de rien..
- Là où elles étaient ?
En une fraction de seconde (poisson rouge), l’image me revient de moi, encombrée, descendant de l’auto, … Les clés toujours sur le contact … Comme une fois sur deux …
Refusant de rendre les armes, je m’explique, les yeux en l’air …
- Tu sais, mon chéri (je l'appelle toujours "mon chéri" dans des moments cruciaux), le contact est quand même l’endroit le plus sûr pour ne pas les perdre non ?
Plus, j'enchéris,
- Avoue aussi qu’en cas de vol, pas besoin de briser la vitre, … On (« on » stratégique également) épargne donc des frais inutiles, non ?
Ce n’est pas gagné,…
Faisant tinter le trousseau pour capter mon attention, il me rappelle, hilare, mon dernier coup de fil affolé à la gendarmerie le jour où j’étais persuadée que ma voiture avait été volée …
Pas fière de vous avouer ça,... En vrai, elle n’avait pas bougé d'un pouce, jusque que je n’avais pas reconnu l’endroit, les voitures garées de part et d’autres ayant changé,… Pourquoi mais pourquoi m’ont-ils fait ça ?
Michel...
- Et cette autre fois as claqué la porte après avoir verrouillé l’auto, les clés à l’intérieur, dû prendre un taxi jusque la maison, casser une vitre du garage pour te faufiler, prendre les doubles (ouf, trouvées rapidement) et taxi à nouveau …
Bon, suis pas fière...
Hooo ça va, arrêter de rire, ça arrive à tout le monde,…
Réjouissez-vous plutôt, demain, je reprends la route 😀
Et si vous êtes sages, je vous raconterez le jour où j'ai passé mon permis 😱😱😱
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francepittoresque · 1 year
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PATRIMOINE | Nouvelles fouilles à Alésia l'été 2023 ➽ https://bit.ly/Fouilles-Alesia-2023 Le site archéologique d'Alésia à Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or) n'a pas encore révélé tous ses secrets. Un nouveau chantier de fouilles va débuter en août 2023 au nord du monument d'Ucuetis, place centrale de la cité. L'occasion d'en apprendre davantage sur la ville gallo-romaine
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yespat49 · 3 months
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Hérouvillette (14) : Un temple gallo-romain dormait sous la future déviation
Les archéologues ont mis au jour les fondations d’un sanctuaire gallo-romain sous la future déviation d’Hérouvillette (Calvados). Photos et anecdotes d’un site archéologiques d’exception. Parmi les “bonnes surprises” du chantier, un chemin dallé a été découvert. Continue reading Hérouvillette (14) : Un temple gallo-romain dormait sous la future déviation
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marieheiram · 8 months
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Le chantier de Notre-Dame va-t-il devenir le symbole d’une culture en trompe l’œil ?
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titou-nz · 1 year
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Vallée des Rois, Tombeau de Toutânkhamon - Égypte
Le trésor de Toutânkhamon
Avant que le royaume d'Égypte n'accède à l'indépendance le 15 mars 1922, il était d'usage que le mécène ou la mission archéologique responsable du chantier remportent avec eux la moitié de leur découvertes (loi du 12 juin 1912 régissant le marché des antiquités et le droit d'exportation de celles-ci). Face à l'essor du nationalisme arabe, Pierre Lacau, directeur général du Service des Antiquités de l'Égypte, édicte alors une nouvelle réglementation stipulant que si une tombe est trouvée intacte, tous les biens restent sur le sol égyptien. Le 16 octobre 1922, le Service des Antiquités adresse ainsi à tous les archéologues étrangers une circulaire signalant cette nouvelle règle, ce qui attise l'hostilité des savants anglo-saxons dont les fouilles sont financées soit sur des fonds privés, soit avec l'appui de musées qui espèrent enrichir leurs collection33. Dans un Orient où les deux puissances européennes rivalisent malgré l'Entente cordiale, l’affaire prend vite un tour politique aigu. Vu les sommes qu'il a dépensées, Lord Carnarvon se sent floué mais, après sa mort, des négociations entre ses héritiers et le gouvernement égyptien aboutissent en 1930 à ce que la famille Carnarvon soit dédommagée de 36 000 livres sterling pour les dépenses engagées, cette dernière reversant 8 500 livres sterling à Carter.
Cet accord n'a pas empêché Carter et Carnarvon d'emporter avec eux de nombreux objets parmi les 5 398 pièces découvertes dans le tombeau (objets qui font partie du trousseau funéraire mais aussi de la vie quotidienne), pièces qu'ils cèdent à de grands musées européens et américains ou à des collections particulières. 1 700 de ces objets sont cependant exposés dans une grande partie du second étage du Musée égyptien du Caire, la majorité étant conservée dans ses réserves. Le masque funéraire et les sarcophages y occupent une place de choix. Un coffre dont les quatre côtés décorés des déesses Isis, Nephtys, Serket et Neith contenait les vases canopes.
La chambre mortuaire contenait un immense catafalque lui aussi exposé en grande partie dans le musée égyptien : quatre coffres-chapelles gigognes en bois doré dépourvues de plancher, en bois stuqué et doré, se succèdent à partir du haut, offrant une protection maximale au pharaon qui reposait, selon la mentalité religieuse égyptienne, dans sa « maison d'éternité ». Les chapelles (appelées ainsi car elles représentent l'architecture typique de sanctuaires, en modèle réduit, et contiennent des objets de la vie quotidienne qui aidaient le défunt à reconstituer son univers) sont constituées de grands panneaux de bois de cèdre assemblés par des tenons en chêne. Elles sont fermées à l'est par une porte à double battants, leurs verrous sont composés de tiges en ébène coulissant à l'intérieur d'anneaux de cuivre revêtus d'argent. Deux autres anneaux étaient entourés de cordelettes marquées de sceaux imprimés en argile, à l'exception de celui de la porte de la chapelle extérieure qui était brisé, trace du passage des pilleurs.
La première chapelle a une hauteur de 275 cm, une longueur de 508 cm et une largeur de 328 cm. Son bois de 32 mm d'épaisseur et couvert d'une feuille d'or, est décoré sur de la faïence bleue des piliers Djed (symboles de stabilité) alternant avec deux nœuds d'Isis (symboles de vie). La forme du toit à double pente évoque le pavillon dans lequel le pharaon célèbre la fête-Sed.
La deuxième chapelle est surmontée d'une armature en bois destinée à recevoir le suaire royal orné de marguerites en bronze doré.
La dernière chapelle recouvre un sarcophage en quartzite (qui a été laissé dans la tombe KV62) fermé par un couvercle en granit rose peint en jaune, supporté par quatre blocs en albâtre calcaire. Cette cuve a la forme d'une chapelle dotée d'une corniche à gorge, elle est ornée dans ses angles de quatre déesses tutélaires ailées (Nephthys, Isis, Neith et Selkis) et couverte de hiéroglyphes.
Le sarcophage contenait, posés sur une bière de bois doré, trois cercueils momiformes (ces cercueils anthropomorphes prenant la forme de la momie), de bois de cèdre plaqués de feuilles d'or pour les deux premiers et en or massif pour le troisième (d'une épaisseur de 2,5 à 3,5 millimètres, cela représentait 110,4 kg d'or pur). Ces sarcophages représentent le pharaon en habit de plumes typique du cercueil rishi (pouvant symboliser le Ba, oiseau incarnant le défunt), avec ses attributs, le souverain étant protégé par les ailes de Nephtys et Isis. Ils sont composés d'une cuve et d'un couvercle monolithes qui s'assemblent par tenons et mortaises. Ils sont incrustés selon la technique du cloisonné d'or, incrustations de pâte de verre, de pierres semi-précieuses (cornaline rouge, turquoise bleu clair et lapis-lazuli bleu foncé) et de roches (obsidienne noire, calcite blanche).
À l'intérieur du premier cercueil, reposait la momie du jeune pharaon (sur laquelle était répartie plus de cent quarante-trois bijoux d'or en cent et un emplacements : bagues, bracelets, pendentifs, pectoraux, gorgerins), la tête et les épaules recouvertes par le célèbre masque d'or, qui symbolise à lui seul la richesse de la civilisation pharaonique.
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ecoledeschartes · 2 years
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“Grand tour” d'un chartiste. Archives et livres rares
Martin Bugnicourt effectue son stage de 4e année à la British School at Rome.
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Figure 1 : Au travail !
Comme j’en avais déjà l’intuition lors de ma première visite des lieux, j’ai vite été conforté dans l’idée que la British School at Rome (BSR, pour faire court) était un environnement de travail particulier. Entièrement dédiée à la recherche, qu’elle soit historique, archéologique ou artistique, cette institution plonge les résidents qu’elle accueille dans un bain de science particulièrement épanouissant. Et, du peu que j’ai pu en expérimenter, après plus d’un mois et demi de stage, l’atmosphère est tout aussi enrichissante pour le personnel qui encadre ces chercheurs.
De mon côté, j’ai surtout côtoyé l’équipe de la bibliothèque et des archives. Sous la direction d’une chartiste, Raphaële Mouren, travaillent les bibliothécaires, Beatrice Gelosia, Francesca Deli (dite Franceschina) et Francesca de Riso, ainsi que l’archiviste, Alessandra Giovenco. C’est l’occasion pour moi de leur adresser mes remerciements les plus chaleureux pour leur accueil et l’expérience qu’elle m’ont transmise. Car, en effet, mon stage à la BSR a fait se rencontrer archivistique et travail de bibliothèque. Si chacune de ces disciplines m’a permis de mener à bien des tâches différentes, elles ont également confirmé mon sentiment, déjà éprouvé lors de précédents stages, qu’elles ne sont pas bien éloignées l’une de l’autre.
Le plus gros chantier de mon stage a été celui du traitement du sous-fonds des Archaeological Excavations records, c’est-à-dire les archives relatives à des fouilles archéologiques impliquant les équipes de la BSR. La plupart des documents regroupés dans ce sous-fonds (le fonds étant celui, plus vaste, de l’Archaeological Archive) ont été produits entre les années 1960 et 1990, et oscillent entre journaux de fouilles, tenus au jour le jour, catalogues de trouvailles et correspondance, le tout rédigé à l’envi en anglais, italien, voire français. Tout est conservé dans le bureau des archéologues, sous clef dans des armoires en métal ou dans des meubles à plans.
Quand j’écris « traitement », c’est un peu un abus de langage : je n’ai pas eu à commencer mon travail à partir de rien. Il existait déjà un inventaire, réalisé dans les années 1990 et révisé en 2002. Il m’est très vite apparu, cependant, qu’entre 2002 et aujourd’hui il y avait eu du mouvement dans les archives. Après avoir parcouru une première fois rapidement le sous-fonds, il m’a donc semblé nécessaire de mettre en place un plan d’attaque. L’objectif que m’avait exposé Alessandra était clair : avancer au maximum la saisie des données de l’inventaire dans ArchiveSpace, l’outil sélectionné par la BSR pour la mise à disposition des lecteurs, en ligne, de la liste de ses fonds. En clair, un instrument de recherche numérique.
Seulement voilà : il eût été dangereux, sinon absurde, de mettre en ligne des informations dont je savais déjà qu’elles étaient erronées, l’inventaire ne correspondant plus parfaitement au sous-fonds tel qu’il se présentait dans les armoires. Il était donc nécessaire, avant toute chose, de faire un récolement. Tâche fastidieuse, comme chaque chartiste le sait, d’autant que le sous-fonds ne comprend pas moins de 59 séries, chacune d’elles correspondant à un site archéologique. Évoquer ces séries est l’occasion de dire un mot du classement du sous-fonds et des séries : les documents y avaient déjà été organisés par typologie (correspondance, carnets de fouilles, catalogues, brouillons de publications, etc.). Je n’ai pas vu l’intérêt de revenir sur cette décision, qui m’est apparue d’autant plus cohérente qu’elle avait été mise en place en respectant les différentes phases de chaque chantier de fouille.
À mesure que le récolement avançait, et me fournissait des bases de travail saines pour un nombre de séries toujours croissant, j’ai pu attaquer la deuxième phase du protocole que je m’étais assigné : la saisie brute sur ArchiveSpace des données de l’inventaire vérifié. Travail très mécanique, mais allant relativement vite, il permettait d’inscrire sur la plateforme – en open source, par ailleurs – des premières données qui pourraient ensuite être retravaillées pour obtenir un résultat harmonieux.
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Figure 2 : Les Archaeological Excavation records, dans leur jus
Les dernières étapes de mon travail ne pourront être menées à bien pour chacune des 59 séries, par manque de temps, sinon pour deux d’entre elles qui ont été entièrement parachevées afin de servir de guide à la personne qui reprendra mon travail. Il s’agira de fournir, selon un schéma établi, une description pour chacune des séries – un travail d’autant plus enrichissant qu’il implique de la recherche – et de raffiner les descriptions des documents, en y adjoignant autorités, dates, volumétrie, etc. À terme, lorsque le site sera diffusé – il est pour l’instant en ligne mais le lien n’est pas visible sur le site de la BSR – cela devrait fournir un instrument de recherche assez efficace et facile à appréhender.
À tout cela s’ajoute la perspective de moins en moins lointaine pour le sous-fonds d’un reconditionnement. Certaines des boîtes sont vieilles, potentiellement dangereuses pour les documents, et certaines ne protègent plus leur contenu. Les enveloppes sont, pour beaucoup, surchargées de documents et se déchirent à la moindre manipulation. La première étape, pour ce chantier-là, consistera à obtenir une idée précise de la volumétrie du sous-fonds. La suite, c’est une histoire pour un autre stagiaire !
L’aventure a été bien différente en bibliothèque, mais non moins diversifiée. La première mission que l’on m’a confiée a été l’étude d’un manuscrit. Exceptionnel dans les collections, le Ms32 de son petit nom avait été sommairement décrit pour le fichier, mais jamais véritablement étudié de près. Je me suis donc penché sur son cas. Il s’agit d’un manuscrit du début du XVIIe siècle, un album amicorum réalisé par le graveur Giacomo Lauro : l’artiste y a consigné les lettres que lui envoyaient ses clients les plus prestigieux en remerciement des œuvres qu’ils recevaient, auxquelles il a adjoint des illustrations (des blasons, pour la plupart, mais également quelques peintures de personnages féminins). Passé de main en main (notamment celle d’un marchand français installé à Rome à la fin du XVIIe siècle, qui a jugé bon de faire « restaurer » le livre et d’ajouter des ex-libris un peu partout), ce petit ouvrage est assez insolite, très composite et surtout en état de conservation préoccupant : la reliure, presque complètement défaite, ne participait plus de la sauvegarde de l’unité du livre, et certaines illustrations souffraient du temps. Mon travail s’est donc inscrit dans la perspective de la restauration et de la numérisation du Ms32.
Par chance, j’ai fait partie l’année passée du petit groupe ayant suivi les cours de codicologie dispensés à l’École des chartes. J’ai mis sur pied une notice, en anglais, selon les normes françaises pour les manuscrits du Moyen Âge (en ignorant certains détails ne faisant pas sens dans le cas présent, toutefois, notamment la transcription des incipit et explicit). Ce travail m’a poussé à me familiariser avec le vocabulaire de la codicologie dans une autre langue, et sur ce point les ressources de la bibliothèque ont été précieuses : adieu donc les réclames, les couvertures et la reliure, et bonjour catchwords, bookplates et binding. Une fois la notice codicologique mise sur pied, j’ai, avec la grande aide de ma collègue Beatrice, transcrit une partie des informations sur le catalogue de la bibliothèque afin de créer une notice en ligne pour le manuscrit.
Dans le même temps, j’ai aussi extrait un certain nombre d’informations du manuscrit, très riche. Tout d’abord, les noms des auteurs des lettres consignées dans le Ms32. Il y avait là matière à ne pas s’ennuyer, puisque ce ne sont pas moins de 179 lettres qui débordent de ses pages. Dans une certaine mesure, les personnages étaient identifiables grâce à leur fonction : ainsi se trouvent, dans les premières pages, des missives du pape, de l’empereur, ou du duc de Bavière. Pour la plupart, toutefois, je n’ai dû me contenter que d’un nom retranscrit, et ce sera aux chercheurs qui s’intéresseront au manuscrit de compléter le travail. J’ai appliqué le même procédé pour les innombrables blasons qui colorent l’ouvrage. Le procédé, s’il pouvait parfois aider à identifier un personnage, était toutefois particulièrement complexe dans la mesure où la majeure partie de ces blasons étaient polonais. Or, en plus de mon ignorance crasse du sujet, j’ai dû faire face à la difficulté inhérente à l’armorial polonais qui comporte un nombre relativement limité de blasons, herb en VO, que se partagent parfois plusieurs centaines de familles. Les ressources de la bibliothèque se limitant, cette fois, à quelques manuels d’héraldique relativement généraux, j’ai dû me contenter, dans la grande majorité des cas, d’une description du blason. J’en ai cependant retenu une certaine inventivité dans le domaine au XVIIe siècle !
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Figure 3 : Les armes de Clément VIII dans le Ms32
La suite du parcours, pour ce manuscrit, est déjà sur les rails à l’atelier de restauration, puis à la numérisation. Il devrait prochainement être visionnable en tant que ressource de la bibliothèque.
Autre aspect de mon travail en bibliothèque : l’initiation au catalogage en MARC. À nouveau, j’ai travaillé sous la bienveillante supervision de Beatrice, qui m’a montré comment s’y prendre avant de me confier une pile d’ouvrages tirés de la réserve des livres rares. Ce sont tous des recueils de gravures, de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe, représentant des vues de Rome, de ses alentours, ou des scènes de la vie rurale. Au-delà du plaisir de contempler ces livres (qui me servent presque de guide touristique!), je tire de ce travail qui se fait presque à la chaîne une expérience qui m’habitue à ce que l’on pourrait considérer comme le B.A-BA du travail en bibliothèque.
Alors, pour dire quelques mots de conclusion sur ce bilan de mon travail à la BSR, je voudrais me répéter : archives et bibliothèques se ressemblent et s’assemblent bien plus que ne le laisseraient croire les spécialisations vers lesquelles nous sommes poussés dans notre formation. J’ai trouvé dans le catalogage en bibliothèque et dans la saisie de données en archives des similarités très fortes, et des problématiques identiques, ne serait-ce qu’au niveau de l’identification d’autorités permettant d’accéder à l’information. J’ajoute à cela que la bibliothèque nourrit la recherche nécessaire au travail de l’archiviste, et que les archives, par leur caractère unique, complètent de façon essentielle les ressources dont disposent les chercheurs en bibliothèque. Des observations qui n’ont rien de révolutionnaire, en somme, mais qui mettent en lumière la richesse de cet environnement de travail qu’est la BSR, où archives et bibliothèque ne sont séparées que par un couloir.
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Saint-Saturnin-du-Bois / recherches avant résidence / épisode 6
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Sur le départ pour la résidence...
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krisis-krinein · 2 years
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« La Pierre et la Poussière »
Impression numérique contrecollée sur Dibond, 138 x 184 cm
Photographie réalisée sur le chantier archéologique de l'ancienne église de l'abbaye de Saint-André-le-Haut à Vienne.
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aurevoirmonty · 2 years
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Les Celtes de l’antiquité se détournaient des cités pour chercher le reflet de la divinité sous les frondaisons des chênes. Renouant avec cette attitude, Bernard Rio s’est interrogé sur les mythes et les légendes qui fondent la culture occidentale, il perçoit la forêt comme un lieu d’ensauvagement et d’enseignement. La forêt au milieu du monde et l’arbre au milieu de la forêt comme symbole de l’axis mundi, telle est l’idée maitresse de cette immersion dans les traditions populaires, les romans médiévaux ou les chantiers archéologiques. C’est à la forêt, premier et dernier temple de la divinité, que les peuples d’Europe doivent leur héritage et leur devenir. Aller dans la forêt et se percher dans l’arbre de vie, pour y apprendre l’histoire et bâtir le monde de demain, telle est la leçon conjuguée de Merlin, de Bernard de Clairvaux et de François-René de Chateaubriand !
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francepittoresque · 2 years
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PATRIMOINE | Fouilles archéologiques pour mettre au jour le palais de Charlemagne (Samoussy, Aisne) ➽ https://bit.ly/3b3RfmE Jusqu'au 24 juin, des archéologues du pôle départemental vont tenter de mieux connaître cette résidence royale du VIIIe et IXe siècle. Le site reste encore mal connu même si des fouilles, dites préventives, ont déjà été menées. Le chantier archéologique sera ouvert à la visite à l'occasion des journées européennes de l'archéologie le dimanche 19 juin
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rympresse · 4 years
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ENQUÊTE │Pillage de sable, la bombe à retardement
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Ce sont des organisations complexes qui se cachent derrière le trafic aussi fructueux qu’illégal du pillage de sable au Maroc. Ce marché noir hautement protégé a des conséquences désastreuses sur l’environnement, l’économie et induit la fragilisation au long terme de plus de la moitié des constructions du pays. Zoom sur cette mafia des sables que rien ne semble arrêter.
« Toutes les plages disparaîtront à la fin du 21ème siècle », c’est l’alarmant constat que fait le consortium scientifique et associatif. Pourtant la montée du niveau de la mer n’est pas la seule cause du phénomène. Le pillage de sable est une pratique si développée que l’écosystème mondial en est influencé. Une récente enquête réalisée par la chaîne franco-allemande Arte est revenue sur ces mafias du sables au Maroc, différentes organisations clandestines qui représentent 55 % de l’ensemble des sables qui finissent par alimenter le secteur marocain de la construction.
Cet attrait pour le sable côtier est explicable à plusieurs niveaux. D'abord, le sable des plages est peu coûteux car non consolidé et donc facile à enlever avec des chargeurs frontaux ou même en chargeant des camions à la main. Ensuite l’activité continue des vagues de la zone de surf fournit un sable bien trié et exempt de boue. Enfin, argument de taille : la majorité des plages au Maroc sont publiques et représentent donc une source «gratuite» d'agrégats pour ceux qui sont prêts à le prendre. Devant l’aubaine, dans les régions côtières sinistrées, voler le sable pour le revendre, devient pour certains jeunes un choix évident.
Un état des lieux affolant
Dans le reportage, signé Sophie Bontemps et intitulé « Razzia sur la sable », on part à la rencontre d’un groupe de jeunes de Larache qui remplissent infatigablement de sable des sacs de paille accrochés à des ânes. Ils constituent le bas l’échelle de ce trafic rentable, « les maillons fragiles d’un système illégal », et sont payés entre 50 à 60 dhs la journée. Le phénomène d’extraction sauvage et illégale existe dans tout le pays et l’explosion de la construction en a fait un marché clandestin, du fait de l’importance du sable dans la confection du béton. Le sable est désormais la deuxième ressource après l’eau la plus recherchée et consommée sur la planète. Selon nos informations, aux environs de la région Casablanca-Settat, c’est la côte de Sidi Rahal, et les environs de Douar El Houaoura qui sont le plus concernées.
D’après la géologue Aicha Benmohammadi, ce sable extrait des carrières sauvages qui n’a aucune traçabilité est « impropre à l’utilisation dans le domaine de la construction ». Certaines études qui ont relevé sa richesse en fer en démontrent le risque cancérigène. « Dans certaines zones on observe un décapage de terres sableuses vendues comme étant du sable utilisable », informe-t-elle. Pour Saad Charikioui, ingénieur en bâtiment, la concentration en sel marin et donc en chlorure de sodium de ce sable sont bien supérieures aux quotas imposés, ce qui en affecte l'efficacité à long terme. « En 20 ou 30 ans les structures sont fragilisées, en raison de de l’oxydation de l’armature, des gonflement, des fissurations ce qui peut causer des effondrements », alarme-t-il. Le lien est vite fait entre cette situation désastreuse et les statistiques effrayantes d’effondrement dans la ville de Casablanca. Les carrières d’où est extrait le sable légal appliquent des quotas relatifs aux quantités de sable à extraire et à commercialiser. Mais l’informel reste majoritaire sur le marché, soit plus de la moitié des 30 millions de tonnes chaque année. Au total, ce business coûte 1,1 milliard de dollars au gouvernement marocain en taxes impayées.
Cela est sans compter les scandales qui entourent le volet légal de ce business. Derrière ce marché, la société Drapor, filiale du groupe Satram depuis sa privatisation, ainsi que l’entreprise Rimal chargée de la partie traitement et commercialisation. Une enquête de 2014 a révélé des actes présumés d’escroquerie, de faux et usage de faux, d’abus de confiance et de dilapidation des biens dirigés contre les proches de l’ex-PDG du groupe, Lahcen Jakhoukh. De plus, malgré l’importance considérable des volumes de sable concernés et des recettes engorgées, il semble que ces sociétés privées soient aussi peu contrôlées sur leur fonctionnement, que sur leur impact écologique. Aujourd’hui, les autorisation d’exploitation de Drapor prennent toutes fin et malgré le feu vert de Aziz Rebbah, ministre de l'Énergie, des mines et de l'environnement ne sembles pas prêtes à être renouvellées.
Dans les coulisses du marché noir
En parallèle, les promoteurs immobiliers et chefs de chantier, acteurs majeurs de ce commerce, feignent l'ignorance d’un tel trafic. Interrogé par Le Desk, un promoteur immobilier établi à Casablanca, informe anonymement : « Dans les carrières officielles, l'équivalent d’un camion-remorque de sable est vendu autour de 6500 dhs. Pour l’extraction dans les carrières sauvages cela passe à 5000 dhs ». « Il existe plusieurs façons de procéder pour extraire le sable côtier : les plus petits poissons utilisent des charrettes à roues qu’ils chargent la nuit, à la pelle. Considérant qu'une charrette est équivalente à 1 mètre cube de sable, c’est 150 dhs dans leurs poches. Ils peuvent même investir dans un triporteur et doubler ou tripler leur recette », ajoute-t-il. Pour ceux qu’il appelle les « plus gros poissons », le procédé est différent. Il raconte : « Ceux-là ont plus de moyens et de biens plus gros engins. Ils utilisent des machines de type trax pour extraire le sable et possèdent plusieurs semi-remorques. Naturellement ils corrompent systématiquement les autorités locales pour être tranquilles. D’après mes informations le caïd est payé autour de 500 dhs par semi-remorque. En comptant le plein d’essence et les bakchichs, le trafiquant peut faire un bénéfice net de 1500 dhs par semi-remorque rempli ». Mais plus récemment nous apprend notre source, pour optimiser ce processus c’est avec de plus petits camions de 5m3 et manuellement, que s’opère l’accumulation du sable. « De jour le volume d’un de ces petits camions est vendu à 100dhs. La nuit, ce prix double. Pour atteindre le volume habituel contenu dans un semi-remorque traditionnel, les voleurs de sable disposent de 5 petits utilitaires. »
Le rapport onusien sur les mafias du sable
Dans le rapport des Nations unies, « Mafias du sable, extraction de sable illégale et contrebande au Maroc », publié en mai 2019, l’organisation alerte sur la gravité de ce trafic pour la construction d’hôtels, de routes et d’autres infrastructures liées au tourisme. Selon ce rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (ONU Environnement), c’est bien 10 millions de mètres cubes par an qui proviennent de l’extraction illégale de sable dans les zones côtières.
L’étude qui évoque des carrières sauvages sur le littoral allant de Safi à Essaouira, évalue à 16% le sable issu des oueds, et à seulement 7,25% le sable issu de concassage. En plus de l’évitement fiscal que cela représente, le rapport évoque également l’impact écologique d’un tel trafic. Ironiquement, rappelle le rapport onusien, « la poursuite de la construction risque de conduire à une situation non durable et à la destruction de la principale attraction naturelle des visiteurs : les plages elles-mêmes ». C’est le cas d’Assilah qui à la suite de l'érosion de ses plages a vu nombre des structures sur la côtes commencer à se détériorer.
Impact écologique et destruction du patrimoine archéologique
Dans un rapport de la fondation Coastal Care qui veille à la sensibilisation contre la décimation en cours des plages et des côtes à travers le monde, on apprend que les problèmes engendrés par le pillage de sables côtiers sont nombreux. D'abord il est question de destruction potentielle de sites touristiques. L'extraction de sable a transformé ces sites miniers en paysages lunaires laids et donc inexploitables touristiquement.
Ensuite, on assiste à la perte d'écosystèmes côtiers entiers, dans de nombreuses régions notamment au Nord du Maroc. De fait, c’est plusieurs espèces d’oiseaux de rivage nicheurs et les tortues de mer mais également toute une végétation endémique rare sur les dunes, qui se voient décimées. Dans les zones humides côtières c’est la sauvagine migratrice ainsi que plusieurs autres organismes qui pourraient totalement disparaître.
Le déplacement de quantités aussi grandes de sable diminue la réserve disponible qui est la réponse naturelle aux tempêtes de plage, alors que ce sable constitue une excellente protection contre les tempêtes, les tsunamis et autres grands événements de vagues. Ainsi l'exploitation minière sur les plages accroît la vulnérabilité de toutes les infrastructures et écosystèmes côtiers qui étaient autrefois protégés. Enfin, Coastal Care alerte sur l’augmentation des taux d'érosion du littoral à cause du retrait du sable de la plage et des dunes adjacentes. On assiste par ailleurs à la destruction d’une multitude de sites archéologiques côtiers qui devraient être recensés et protégés.
Quelles solutions ?
Parmi les moyens mis en place pour que ce phénomène ne devienne inarrêtable : l’élaboration de solutions de construction respectueuses de l’environnement. Étonnement, c’est en se tournant vers des processus traditionnels de construction et des architectures vernaculaires qu’on trouve les moyens naturels les plus adaptés pour diminuer l’impact de la construction sur l’environnement. Les matériaux bio-sourcés ont déjà fait leurs preuves, présentant des bilans environnementaux bien meilleurs que le béton.
D’autre part, le compte-rendu de Coastal Care, propose d’étudier les sols de façon à pouvoir privilégier les corps de sable côtiers fossiles, déposés dans le passé géologique lorsque le niveau de l'océan était plus élevé ou plus bas qu'aujourd'hui. Ces anciennes étendues de sable non reliées aux écosystèmes côtiers modernes, préviendrait l’impact écologique de l’extraction. Pour cela il faudra effectuer des études approfondies des sols pour pouvoir les dater et établir un plan d’extraction efficace. Aussi, il devient vital de remettre en état les sites miniers existants et abandonnés.
Pour finir, le renforcement des moyens juridiques pourrait faire basculer l’état des choses. Ainsi, améliorer les réglementations existantes et instaurer des lois plus fermes du Code minier, permettrait de protéger plus efficacement le sable côtier marocain. Dans ce sens, le rapport de la Cour des comptes ont émis plusieurs recommandations dans le cadre de leur contrôle de la gestion du Domaine Public Maritime en 2013, allant de la veille à la mise en jeu de la concurrence lors de l’octroi des autorisations de dragage, à l’instauration d’un système de suivi et de contrôle de l’activité de dragage en passant par le recouvrement des créances.
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yespat49 · 4 months
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Découverte d’un méga-site gaulois de silos à grains en Auvergne
En décidant d’aller creuser le sous-sol du Lac-du-Puy, l’équipe de chercheurs du chantier de fouilles archéologiques de Corent, dans le Puy-de-Dôme, s’attendait à quelque découverte, sans savoir de quelle nature. Le choix ne doit rien au hasard : cette dépression humide – un ancien étang de taille moyenne – se situe à 300 mètres à peine du site de Corent. Là se dressait très probablement la…
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alexar60 · 4 years
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Un blog à visiter: Paye ta truelle
Je ne suis pas du genre à mettre en valeur un blog Tumblr plus qu’un autre. Et si je devais le faire, il y en aurait beaucoup tellement j’apprécie découvrir des photos ou des textes sur les pages de mes abonnements ainsi que de celles et ceux dont je ne suis pas abonné. Car, à l’image de big brother, sachez qu’au moment où vous apportez un coup de cœur à un de mes écrits, je me précipite aussitôt et m’amuse à vous lire.
J’avoue que mon imaginaire est notamment influencé par vos posts, les photos postés, certaines histoires, des textes. Il y a même les actualités, des romans, des contes et légendes... Il y a tout ce qui a fait et continue de faire ma culture générale, car en visitant vos pages, je m’instruis encore. D’ailleurs, il n’y a pas d’âge pour s’instruire et il y a tellement de domaines qui me sont peu connus. C’est l’avantage de toujours se remettre en question, cela devient presque nécessaire tellement la société change. Hier, des métiers, des technologies étaient mis en avant, aujourd’hui, ils ont disparus et d’autres apparaissent.
Comme je dis auparavant, je ne suis pas du genre à mettre en valeur un blog plus qu’un autre. Seulement celui-ci me parle parce qu’il concerne un milieu que je connais un peu mais reste inconnu du public et dominé par les hommes. Dans ce milieu, au-delà de porter le nœud papillon rétro et d’avoir de la poussière sur les épaules accompagnant une chevelure  grisonnante pour passer à la télévision, les jeunes devaient respecter un protocole d’un autre temps. Pendant longtemps, on apprenait que nos ancêtres les gaulois étaient des grands blonds avec des yeux bleus. Ils ont été courageux ceux qui ont ouvertement cassé le mythe et que ce fut difficile de le casser ! Depuis nous savons qu’ils n’étaient pas tous blonds, ni avec les yeux bleus. Et surtout, ils n’étaient pas vraiment nos ancêtres. C’est un exemple comme tant d’autres difficiles à changer à cause des règles imposées par ce XIXe siècle aux valeurs moralistes et trop conformistes…Des idées qui, pendant longtemps, n’ont jamais été remises en cause et si c’était le cas, quel sacrilège ! Au pilori toi qui a osé dire que le grand guerrier était une femme ! Qu’on assassine celui qui émet un doute sur le rôle néfaste de Néron pendant l’incendie de Rome ! Par contre, je me souviens de cette thèse à  la faculté de Nantes qui re��ut une mention très bien alors qu’elle était clairement révisionniste. Merci à ces professeurs aux idées obtuses qui avaient soutenu cette thèse. Heureusement, l’affaire fut médiatisée et la fumisterie jetée à la poubelle. Pourtant le thésard avait encore des appuis auprès des pairs.
J’écris, j’écris mais si je propose ce blog ‘Paye ta truelle”, c’est qu’il a le mérite de dénoncer le sexisme là où personne ne penserait le trouver… dans une fosse, dans une grotte, dans un chantier archéologique. Et oui, il n’y a pas beaucoup de parité dans la hiérarchie des milieux de l’histoire. Le sexisme y est encore récurrent. D’ailleurs, je me souviens de ce professeur de la fac d’histoire présenté comme complaisant avec les étudiantes si elles acceptaient d’être gentilles avec lui. Lui aussi était admiré mais surtout très influent à la fac. Enfin, cela commence à changer, grâce à ces petites initiatives comme ce blog et bientôt, parce que j’y crois, le rôle de la femme retrouvera sa vraie place…à la même hauteur que celle de l’homme.
Alex@r60
Ici, le lien de @payetatruelle
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archeoenlutte · 4 years
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Petit témoignage à deux voix sur notre parcours et notre situation actuelle
Avec mon compagnon, nous sommes archéologues de formation et passionnés par ce domaine depuis notre plus tendre enfance. 
Nous sommes tous deux spécialisés dans le domaine sous-marin/subaquatique. Nous avons été diplômés en juin 2018 d'un master spécialisé dans ce domaine, dont la volonté affichée est de garantir l'obtention d'un emploi directement dans le domaine de l'archéologie subaquatique et sous-marine à la fin des études des candidats à cette formation… Mais bon, on va dire qu'entre la volonté affichée et la réalité de l'emploi en archéologie dans un domaine aussi spécialisé, ça ne se passe pas comme ça. Nous sommes également tout deux investis, bénévolement, dans la recherche archéologique subaquatique, en eaux intérieures donc, en Nouvelle-Aquitaine tout d'abord, où nous avons tout deux eu des responsabilités comme responsable scientifiques de prospections (inventaire pour ma part, thématiques de 2012 à 2017 pour mon compagnon, de façon annuelle). Notre investissement bénévole couvre aussi les lacs alpins avec des participations régulières en bénévoles à des opérations sublacustres en Savoie. Et bien d'autres…Pour ma part, je n'ai pour l'instant jamais réussi à décrocher des contrats, même de petits CDD, dans l'archéologie de terrain, aussi bien pour du subaqua que du terrestre, et je n'ai donc qu'une expérience bénévole (J'ai bien failli avoir un premier contrat en subaqua cette année, en qualité de Chef d'Opération Hyperbare sur un chantier du DRASSM, mais le confinement en a décidé autrement). Mon compagnon, quant à lui, n'a été rémunéré que deux fois pour des chantiers archéo (une expérience en terrestre sur un chantier préventif Paléotime en 2011, et un chantier en subaquatique en octobre dernier, en qualité de COH, pour une opération menée sur le lac d'Aiguebelette, en Savoie). Depuis, malgré de nombreux mails de candidatures en réponse à des demandes d'emploi ou spontanées, envoyés à divers organismes publics et privés, nous n'avons jamais eu de retours positifs (nous n'avons d'ailleurs eu qu'un seul retour : négatif).
Par chance, l'année dernière nous avons pu décrocher tous les deux un CDD de 6 mois en tant que médiateurs culturels dans un musée de Préhistoire. Nos CDD étaient en décalés, l'un (celui de mon compagnon) couvrant de mars à aout et l'autre (le mien) de juillet à décembre. Par chance encore, l'équipe du musée a réussi à convaincre le Département de nous engager à nouveau cette année pour les mêmes contrats, sur les mêmes périodes.
Si l'équipe dans ce musée, principalement composée d'archéologues, est géniale (super ambiance de travail, etc.), et ce travail de médiation très intéressant et enrichissant, la gestion du musée par le département et sa façon de considérer la Culture et le Patrimoine est symptomatique de comment est considéré ce domaine et celui de l'archéologie par ceux qui ont le pouvoir.Déjà, les personnes qui gèrent les sites et musées au Département, raisonnent plutôt en termes de chiffres d'affaires, les visiteurs des musées sont des “clients”. Pour cette raison, la tendance générale de ces dernières années pour le musée est qu'il doit faire en sorte d'attirer toujours plus de familles avec, en parallèle, une réduction chaque année du nombre de médiateurs et donc des possibilités de mettre en place des activités plus variées, voire de maintenir les anciennes activités proposées. Et cette année, cela risque encore d'empirer car, en l'état actuel des choses et malgré les réouvertures annoncées, il a été décidé au département de supprimer les contrats CDD prévus dans les musées et sites à partir de cet été… Donc je me retrouve sans emploi cette année et, au vu de la situation actuelle, cela va être compliqué, je pense d'en trouver un dans l'arch��ologie ou les musées…
Cette décision n'arrange rien car le musée, déjà en sous-effectif malgré les CDD de renfort (le mien et celui de mon compagnon), se retrouverait avec encore une personne en moins et l'impossibilité d'assurer un fonctionnement normal de ses activités, même adaptées aux mesures sanitaires.
Les CDD commencés avant le confinement sont maintenus, donc pas de soucis immédiat pour mon compagnon qui est toujours payé et fait, pendant ce confinement, du télétravail, notamment en alimentant la page facebook du musée. Dernièrement, après concertation avec l'ensemble de l'équipe, le directeur du musée à rédigé un plan pour la reprise d'activité du musée où, pour respecter les différentes consignes sanitaires, aucune activité de médiation ou presque ne peut être malheureusement envisagée. Les médiateurs feront simplement office de surveillants dans les différents espaces, de façon à s'assurer que les mesures de distanciation et d'hygiène soient respectées par les visiteurs… On espère que ce statut de “gardien de salle”, sans échange autour de l'archéologie avec le public, ne deviendra pas la norme par la suite car la Culture et transmission des savoirs, rôles des musées entre autres, ne peuvent être assurés comme cela.
Pour résumé, comme sans doute beaucoup d'autres archéologues et médiateurs, la situation, déjà peu glorieuse au départ, ne s'arrange pas du tout avec la situation actuelle, et, honnêtement, on ne voit pas trop comment vont évoluer les choses. Mais sans doute pas avec une évolution vers le haut au vu de la situation (Gouvernement et ministère de la Culture totalement absents jusque-là sur les questions liées à la Culture et au Patrimoine, volonté affichée de faire primer le redémarrage économique sur le reste, et j'en passe…).
Voilà un peu pour nos parcours et situation actuelle. C'est pas facile mais nous nous considérons quand même chanceux, par rapport à des personnes de notre entourage en archéologie, qui ne trouvent rien ou presque dans ce domaine. Cependant, au vu de la situation actuelle, nous sommes plutôt inquiets pour la suite. Il est très dur de se projeter dans le futur (même proche de quelques mois) et donc très compliqué d'organiser des projets (pro ou perso).
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justeuneanonyme · 4 years
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Se faire une entorse au genou avec suspicion de croisement des ligaments, à cause d’une chute en portant un seau de terre, le premier jour de mon bénévolat sur un chantier de fouilles archéologiques.
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whileiamdying · 5 years
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"Goodbye Morocco" : tentative de film noir à Tanger
Lubna Azabal interprète un personnage percutant de femme arabe dans une trame de film noir qui s'effiloche, devant la caméra de Nadir Moknèche.
Par Jacques Mandelbaum Publié le 12 février 2013 à 13h16 Mis à jour le 12 février 2013 à 13h16
Persona non grata en Algérie, où remontent ses origines, le trublion Nadir Moknèche, auteur de portraits de femmes politiquement et moralement inconvenants (Le Harem de Madame Hosmane, 2000 ; Viva Laldjérie, 2004...) est cette fois allé filmer au Maroc, à Tanger.
Il y installe la belle Lubna Azabal façon héroïne de film noir, femme humiliée et mère meurtrie tissant la toile de sa vengeance. Séparée de son mari (on ne verra jamais le personnage), on lui a retiré la garde de son enfant. Promotrice immobilière, le chantier qu'elle dirige en compagnie de son amant serbe révèle l'existence de trésors archéologiques chrétiens.
Voyant l'intérêt qu'elle peut tirer de cette découverte, elle se lance dans un juteux trafic, dans l'espoir de quitter rapidement le pays en compagnie de son amant et de son fils, dont elle prépare l'enlèvement. La disparition d'un ouvrier, la jalousie de son chauffeur, une relation d'enfance qui l'aime en secret, et ce qu'il faut de malchance feront tourner ses plans à la tragédie sanglante.
Par amitié pour le cinéma de Nadir Moknèche, par empathie pour la séduisante tentative de Lubna Azabal, on voudrait terriblement y croire. Le film sent trop la fabrication pour qu'on y parvienne. Trop de personnages, trop de caractères sacrifiés et falots, trop d'histoires entremêlées, trop de dossiers sensibles (la femme arabe, l'homosexualité, l'immigration d'Afrique noire, les rapports de classe, l'aliénation coloniale...) jetés en pâture au spectateur, selon une pure logique d'accumulation, laquelle dessert le récit, évoquant quelque secrète panique.
Reste l'ambition d'un projet entrevu et quelques belles scènes qui nous feront espérer dans le prochain film de Nadir Moknèche.
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