#CE maud
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nihoniums-oc-emporium · 4 months ago
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The gang!!!
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jamie-007 · 1 month ago
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Je te souhaite assez....! 🙏✨
Récemment, j'ai entendu une mère et sa fille converser dans leurs derniers moments ensemble à l'aéroport alors que le départ de la fille avait été annoncé.
Debout près de la porte de sécurité, elles se sont embrassées et la Mère a dit :
"Je t'aime et je te souhaite assez. "
La fille a répondu : "Maman, notre vie ensemble a été plus que suffisante. Ton amour est tout ce dont j'ai toujours eu besoin. Je te souhaite assez aussi, maman." Elles se sont embrassées et la fille est partie.
La mère s'est approchée de la fenêtre où je m'étais assise. Debout là, je pouvais voir qu'elle voulait et avait besoin de pleurer.
J'ai essayé de ne pas m'immiscer dans sa vie privée, mais elle m'a approchée en me demandant : « Avez-vous déjà dit au revoir à quelqu'un sachant que ce serait pour toujours ?
"Oui, je l'ai fait", répondis-je. "Pardonnez-moi de demander, mais pourquoi est-ce un au revoir pour toujours ? "
"Je suis vieille et elle vit si loin. J'ai des défis à relever et la réalité est que le prochain retour sera pour mes funérailles », a-t-elle déclaré.
Quand vous lui disiez au revoir, je vous ai entendu dire : "Je te souhaite assez. " Puis-je demander ce que cela signifie ? "
Elle commença à sourire. « C'est un vœu qui a été transmis par d'autres générations. Mes parents le disaient à tout le monde. "
Elle s'est arrêtée un moment et a levé les yeux comme si elle essayait de s'en souvenir en détail et elle a souri encore plus.
« Quand nous avons dit « Je te souhaite assez », nous voulions que l'autre personne ait une vie remplie de juste assez de bonnes choses pour la soutenir ». Puis se tournant vers moi, elle a partagé ce qui suit, en le récitant de mémoire,
« Je vous souhaite assez de soleil pour garder votre attitude lumineuse.
Je vous souhaite assez de pluie pour apprécier davantage le soleil.
Je te souhaite assez de bonheur pour garder ton esprit vivant.
Je vous souhaite assez de douleur pour que les plus petites joies de la vie paraissent beaucoup plus grandes.
Je vous souhaite assez de gains pour satisfaire votre désir.
Je vous souhaite assez de perte pour apprécier tout ce que vous possédez.
Je vous souhaite assez de bonjour pour vous faire passer le dernier au revoir. "
Elle s'est alors mise à pleurer et s'est éloignée.
Ils disent qu'il faut une minute pour trouver une personne spéciale. Une heure pour l'apprécier, Une journée pour l'aimer et toute une vie pour l'oublier. ✨🌟💝
Bob Perks
La Numérologie de Maud
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ernestinee · 6 months ago
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Je viens de terminer "Mon mari" de Maud Ventura et omg men are trash mais ohhhhhh j'ai eu envie de lancer le bouquin à la fin comme une grande claque dans la tronche de son débile de mari.
Cette femme est amoureuse, passionnée, obnubilée par son mari, au point de tout consigner. Comment l'aimer mieux, comment être désirable, comment être mystérieuse, mais aussi toutes les fautes qu'il commet et sa façon de le punir. Genre : Il a enlevé sa main de la mienne et ne l'a pas remise alors que j'ai essayé trois fois, je vais éviter de répondre à ses appels téléphoniques plusieurs fois. Elle pense à lui constamment comme si la période passionnelle n'était pas encore terminée, alors qu'il est bien ancré dans sa routine rassurante de material husband. Je l'ai trouvée folle, puis touchante, puis folle, puis touchante. Elle détecte et interprète de façon intense le moindre signe, le ton de la voix, les mots utilisés, la musique qu'il écoute. Elle doute de chaque moment et se rassure comme elle peut, jusqu'au jour où ça va trop loin.
⭐⭐⭐⭐⭐ j'aurais mis 4 étoiles pendant tout le livre mais le dénouement ajoute une étoile et me fait comprendre pourquoi Amélie Nothomb en parle comme d'un "délice irrésistible"
J'ai maintenant envie de le relire par le prisme de ce que j'ai appris à la fin.
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ladyniniane · 10 days ago
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Hello ! 3, 4, 17 ? (Pour le questionnaire sur les livres lus cette année.)
End of year book asks
Salut et merci pour les questions :D
3) What were your top five books of the year?
Sans ordre de préférence :
-Emily de New Moon, Lucy Maude Montgomery. J'aime beaucoup les descriptions de la nature de cette autrice, ses histoires à la fois lumineuses et sombres. Si j'ai lu les 5 premiers tomes d'Anne, j'ai adoré Emily pour son désir de vivre de l'écriture.
-Les bergères de l'Apocalypse, Françoise d'Eaubonne. J'ai aimé ce texte qui laisse les femmes répliquer et prendre les armes face aux injustices qu'elles subissent. Ce n'est pas un texte tiède et sans épines. J'ai lu quelques textes de ce genre cette année (les écrits de Joanna Russ, Phallers, Houston, Houston, do you read?...) et j'ai beaucoup apprécié.
-La librairie ambulante, Christopher Morley. J'ai adoré le parcours d'émancipation de cette femme et le message sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour commencer une nouvelle vie.
-A l'ombre de Winnicott, Christian Niemec, Ludovic Manchette. J'ai été séduite par l'écriture et le mystère paranormal. On évite de plus un dénouement convenu.
-The teller of small fortunes, Julie Leong. Une cozy fantasy très bien menée, une atmosphère chaleureuse, des enjeux à taille humaine...Si je n'ai rien contre une romance, j'ai apprécié qu'il n'y en ait pas ici car cela aurait été trop forcé (et puis les romances de fantasy actuelles se ressemblent beaucoup trop, on pourrait remplir un bingo...)
4) Did you discover any new authors that you love this year?
Je garde un bon souvenir de ma (re)découverte de Joanna Russ, ce qui me donne envie de relire L'autre moitié de l'homme et The Adventures of Alyx.
J'ai également découvert avec intérêt des autrices "oubliées" comme Rachilde et Jane de La Vaudère.
Je continuerai aussi à lire les prochains livres de Tasha Suri !
17) Did any books surprise you with how good they were?
Le bracelet de jade de Mu Ming. C'est court mais le propos est bien pensé, le cadre change... Bref c'est de la fantasy qui fait plaisir à lire.
Sinon, il y a l'anthologie Warrior Enchantresses. Je n'en attendais pas grand chose, mais ces aventures dans différents cadres historiques m'ont bien plu (et puis bon ça commence avec une nouvelle de Tanith Lee sur Cléopâtre VII. A partir de là...)
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aurevoirmonty · 8 months ago
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"Un fasciste ne doute de rien et surtout pas de lui. Ce qu'il veut, il l'obtient."
Maud de Belleroche, Le Ballet des crabes (1975)
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beardedmrbean · 10 months ago
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French politicians from across the political spectrum Wednesday denounced what they called an "Islamist" attack on education after a school principal resigned following death threats over a Muslim veil. 
The headmaster at a high school and college in eastern Paris quit after receiving death threats online following an altercation with a student, officials told AFP on Tuesday.
In late February, he had asked three students to remove their headscarves on school premises, but one of them refused and an altercation ensued, according to prosecutors. He later received death threats online.
According to a school letter sent to teachers, pupils and parents on Tuesday, the principal stood down for "security reasons", while education officials said he had taken "early retirement".
"It's a disgrace," Bruno Retailleau, the head of the right-wing Republicans faction in the Senate upper house, said on X (former Twitter) on Wednesday.
Voilà à quoi aboutit le « pas de vague », voilà où nous mènent les petites lâchetés et les grands renoncements. La démission de ce proviseur est le résultat de la démission de l’éducation nationale et de l’Etat tout entier. Une honte. https://t.co/OAC8fpHDxg— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) March 27, 2024
"We can't accept it," Boris Vallaud, the head of the Socialist deputies in the National Assembly lower house, told television broadcaster France 2, calling the incident "a collective failure".
Marion Marechal, the granddaughter of far-right patriarch Jean-Marie Le Pen and a popular far-right politician herself, spoke on Sud Radio of a "defeat of the state" in the face of "the Islamist gangrene".
Maud Bregeon, a lawmaker with President Emmanuel Macron's Renaissance party, also took aim at "an Islamist movement".
"Authority lies with school heads and teachers, and we have a duty to support this educational community," Bregeon said.
A 26-year-old man has been arrested for making death threats against the principal on the internet. He is due to stand trial in April.
France is home to Europe's largest Muslim community.
In 2004, authorities banned school children from wearing "signs or outfits by which students ostensibly show a religious affiliation" such as headscarves, turbans or kippas on the basis of the country's secular laws which are meant to guarantee neutrality in state institutions.
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ladyfeliciamontague · 4 days ago
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@girafeduvexin m'a taguée pour lister les 9 livres que je voudrais lire cette année. Déjà merci et super question, je vais essayer de pas lister ceux que je VAIS lire (genre le Pierre Lemaitre qui sort ce mois-ci ou l’un des prochains McDowell)
1. La végétarienne de Han Kang
2. Sodome et Gomorrhe de Proust (comme je suis arrêtée là dans la recherche, ça serait cool de reprendre)
3. Mortimer de Terry Pratchett
4. L’affamée de Violette Leduc
5. The Long Way to a Small, Angry Planet de Becky Chambers (j’ai lu ses formats courts, je suis curieuse de lire ses romans)
6. Un Aragon, pour voir (peut-être Blanche ou L’oubli comme il est lié au Luna Park de Triolet)
7. Private rites de Julia Armfield
8. Célèbre de Maud Ventura (je suis curieuse de voir si elle continue le délire Mon Mari)
9. A death in diamonds de S.J. Bennett (pour la partie de moi qui vit cosy murder mystery)
Tagging: @dramabooksandco (je suis curieuse de ceux que tu vas choisir dans les 12000 livres de ta pal) et qui veut parce que j’avoue je ne sais plus trop qui est actif
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chic-a-gigot · 2 years ago
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Le Petit écho de la mode, no. 15, 11 avril 1897, Paris. 1. Chapeau Réjane. 2. Toquet Maud. 3. Toilette en serge. 4. Toilette en vigogne. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
1. Chapeau Réjane à 6 fr. 95. La forme ronde et coiffante est en paille de riz très souple; sur le côté, moud formé par des coques en très beau ruban de salin ; le côté opposé est orne du géranium s’élevant en aigrette. La forme se fait eu noir seulement et le ruban est noir ou mousse. Le géranium crème ou rose teinté rouge se remplace par du lilas blanc ou mauve, des bleuets nuance naturelle, des œillets, des roses ou des pavots de nuance au choix: noir, rose, rubis, mauve, vert, crème et paille. Toutes ces fleurs sont avec feuillage.
1. Réjane hat at 6 fr. 95. The round and styling shape is made of very flexible rice straw; on the side, grinds formed by shells in a very beautiful saline ribbon; the opposite side is adorned with the geranium rising in a crest. The form is made in black only and the ribbon is black or foam. The cream or pink tinted red geranium is replaced by white or mauve lilac, natural shade cornflowers, carnations, roses or poppies in shades of your choice: black, pink, ruby, mauve, green, cream and straw. All these flowers are with foliage.
2. Toquet Maud à 4 francs pour dames et jeunes filles. La forme gracieuse, avec fond jais, est entourée de fleurs et de gaze plissée noire. Nœud formé par des coques en très beau ruban de salin noir. Nous laissons les fleurs au choix entre des roses, pavots et œillets de nuance noire, verte, crème, jaune, rose, rubis ou mauve, des violettes blanches ou naturelles et des bleuets nuance naturelle. Aucun envoi n’est fait contre remboursement; adresser mandat-poste à M. Orsoni, 3, rue de la Sablière, Paris. Ajouter 1 fr. 50 pour frais d’emballage et de port eu gare française (pour deux chapeaux 2 fr 35.) Pour l’étranger, le supplément pour les frais d’emballage et de port est de 2 fr. 25 par chapeau, lin délai de huit jours nous est nécessaire pour la bonne exécution des commandes.
2. Toquet Maud at 4 francs for ladies and young girls. The graceful form, with a jet background, is surrounded by flowers and black pleated gauze. Knot formed by hulls in very beautiful ribbon of black saline. We leave the flowers to choose from roses, poppies and carnations in black, green, cream, yellow, pink, ruby or mauve shades, white or natural violets and natural shade cornflowers. No shipment is made COD; send money order to Mr. Orsoni, 3, rue de la Sablière, Paris. Add 1 fr. 50 for packing and postage at the French station (for two hats 2 fr 35.) For foreign countries, the supplement for packing and postage is 2 fr. 25 per hat, a period of eight days is necessary for the proper execution of orders.
3. Toilette en serge. Jupe cerclée de galons mohair, plate devant et sur les hanches et plissée derrière, haute ceinture-corselet en taffetas. Boléro croisé, à revers, orné de galons, col rabattu et petite cravate écossaise, plastron de toile à l’intérieur. Manches d’une seule pièce drapées par des points et garnies de petits jockeys ornés galon mohair. Matériaux: 8 mètres serge, 0m60 taffetas.
3. Twill ensemble. Skirt encircled with mohair braid, flat in front and on the hips and pleated in the back, high corselet belt in taffeta. Double-breasted bolero, with lapels, adorned with braid, turn-down collar and small Scottish tie, canvas plastron inside. One-piece sleeves draped with points and trimmed with small jockeys adorned with mohair braid. Materials: 8 meters serge, 0m60 taffeta.
4. Toilette en vigogne. Jupe ronde, garnie de baguettes piquées et boutons. Corsage blouse en taffetas écossais, enserré par une ceinture drapée en satin, empiècement carré formant épaulettes garni déboutons. Manches d’une seule pièce drapées par des points, petits revers au bas, cravate nouée devant et petit col rabattu. Matériaux: 6 in. vigogne, 1 m 50 taffetas écossais. Ceinture et col en satin.
4. Vicuna ensemble. Round skirt, trimmed with stitched strips and buttons. Blouse bodice in tartan taffeta, encircled by a draped satin belt, square yoke forming shoulder pads trimmed with buttons. One-piece sleeves draped by stitching, small lapels at the bottom, tie tied in front and small turn-down collar. Materials: 6 in. vicuna, 1 m 50 Scottish taffeta. Satin waistband and collar.
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nihoniums-oc-emporium · 7 months ago
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Will probably write about code.ex later but I really wanted to show them off. The gang!!!! I love the gang. I miss the gang. Dripped up on a Friday night. Also they have powers now!
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lefeusacre-editions · 7 months ago
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PAPY A FAIT L'ALGÉRIE, par Maud Bachotet (1/2)
Première partie d'une chronique à la fois familiale et historique, du portrait d'un homme et d'une guerre, "Papy a fait l'Algérie" convoque un réseau d'images gardées secrètes que l'écriture se charge de donner à voir, de transmettre, relier, faire parler. C'est un voyage de recouvrance à la fois physique et mental aux deux pôles Nord/Sud. Maud Bachotet est écrivaine et éditrice, ses travaux d'écriture récents ont pour points de départ l'enquête psycho-géographique, l'imagerie populaire et anonyme, ou encore l'autofiction "psychopompe" (le récit intime se lovant dans celui d'une figure réelle dont l'écrit est leur point de rencontre). "Papy a fait l'Algérie" est sa première contribution au blog du Feu Sacré. Gooble Gobble, bienvenue à elle !
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Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy.
J’ai tant grandi que la maison d’enfance me semble devenue de poupée. Je déborde aussi bien du lit que de la baignoire, me cogne le crâne dans la largeur de la trémie chaque fois que je descends l’escalier et peux sans peine m’accouder à la table du séjour depuis le canapé tout en ayant un pied dans la cuisine. C’est un peu comme de vivre dans un voilier à jamais amarré.
Je me souviens du jour où la grande marée avait envoyé le fleuve valser dans les ruelles du village. Mon père, craignant le naufrage, avait pulvérisé de la mousse expansive sur le pas de la porte. Depuis la fenêtre, j’espérais que l’eau monte assez pour emporter notre bicoque au loin. Peut-être aurions-nous ainsi pu rendre visite à nos « cousins des îles ». Mais l’eau s’était arrêtée à une dizaine de centimètres seulement de notre porte. Comme pour me narguer. J’étais dévastée. Autant que je le suis aujourd’hui de me coucher bredouille dans mes draps de petit mousse. Après trois années passées sur les bancs de l’université à ne pas chercher à regarder plus loin que l’horizon de la licence (mes parents n’avaient pas su me payer de longue-vue en laiton ni me conseiller dans mon orientation), j’ai dû me résoudre à m’échouer sur le banc de sable bordant mon bled littoral. Me voici donc ensevelie sous une mer de cartons que je me refuse à ouvrir. Quitte à faire trois pas en arrière (un par année passée loin d’ici), je préfère encore m’immerger dans l’hier. Je retourne placards et tiroirs, relie chaque objet, vêtement ou feuille volante à une image de mon enfance ou de mon adolescence – je fais bien plus confiance aux récits de l’inanimé qu’à mes propres souvenirs. Dans la maigre bibliothèque, je tombe sur un livre de Jéromine Pasteur, Chaveta. Entre les pages, tournées à la volée, je feuillette ma mémoire qui se supplée à celles de l’exploratrice. C’est mon grand-père, dont je n’ai jamais vu le nez dans un bouquin, qui me l’avait donné à lire. Je me souviens d’un bateau construit des mains d’une jeune femme sans expérience. Je me souviens de ce même bateau engloutis quelque part sous l’Atlantique et des larmes de la jeune femme sans expérience. Je me souviens aussi d’un plan élaboré à la récré – au fil de ma lecture, peut-être ? – ayant pour dessein une virée à deux (pré-adolescentes sans autre expérience qu’une poignée d’heures de cours de voile) en catamaran. En revanche, je ne me souviens pas sur-le-champ de la forêt péruvienne, des Asháninkas ni des guérilleros. Ce n’était pas tant le prolongement de l’arrivée qui m’avait fascinée que l’urgence du départ.
Cette urgence, je l’avais toujours eue en moi. Enfant, j’avais vidé une valisette en plastique rouge (un jouet) de son contenu (des jouets) pour la remplir de ce qui me semblait nécessaire à la fuite, à savoir deux culottes blanches, un crayon télévision à double mines rouge et bleue et mon ours en peluche rose. Une fois sur le trottoir, tétanisée par le grondement des voitures, j’avais pris conscience qu’il n’était pas si simple de partir et étais rentrée affronter la peur de ma mère assourdie par le vrombissement du Moulinex. Plus tard, j’avais fini par accepter les vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver et d’été à demeure. Mes amies me postaient des cartes où tout était blanc, les pistes de neige comme les plages, et qui me réconfortaient lorsque le vert des champs, des dunes et de la mer me donnait la nausée.
Mon grand-père ne s’est jamais lassé des paysages de son enfance. Tous les matins, il prend sa voiture pour aller saluer la baie et prévoir le temps qu’il fera selon le niveau d’ennuagement du mont. Le samedi, il se laisse conduire par ma grand-mère jusqu’au sémaphore de Granville où il occupe son après-midi à inventorier les bateaux du port. À quoi pense-t-il depuis son banc de guet public ? Au jeune pêcheur en partance pour les grands bancs de Terre-Neuve ? Au jeune appelé sur le point d’embarquer sur l’El Djezaïr ? Au petit garçon rêvant de marcher dans les sabots de son grand-père ? Peut-être m’avait-il mis le livre de Jéromine Pasteur entre les mains pour cultiver chez moi ce désir héréditaire du grand large et qui semblait toujours sauter une génération.
Un jour, ma mère m’a dit : « Je ne comprends pas d’où te viens cette envie de voyager. Moi, je n’ai jamais eu envie de partir. » Je rêvais alors de contrées lointaines, de coutumes exotiques et de langues imprononçables. Je nourrissais une passion dévorante pour la Chine, ensuite détrônée par l’Inde, tandis que ma mère s’était contentée de ne jamais quitter le village qui l’avait vue grandir. Quant à mon père, il n’avait eu qu’à parcourir moins de quatre kilomètres pour l’épouser. La seule personne de mon noyau familial à n’avoir jamais franchi les frontières du village et du pays tout entier se trouvait être mon grand-père. Plus qu’une guerre, l’Algérie avait été pour moi un voyage dans sa jeunesse. Ce n’était pas la Chine, mais ça m’allait bien aussi. C’était un autre continent et on y parlait une langue qui se peint. Quelque part, j’enviais mon grand-père d’avoir « fait l’Algérie ». « Faire l’Algérie », à mes oreilles, ça ne signifiait pas « faire la guerre ». Avec l’innocence de l’enfance, je posais des questions sur le pays et il traçait devant mes yeux des paysages étrangers. Je posais des questions sur la langue et il posait sur la mienne des mots arabes. Je notais déjà sur des feuilles volantes à moitié noircies de dessins tout ce qu’il voulait bien me raconter. Mais j’ai beau fouiller la chambre de fond en comble, je ne parviens pas à mettre la main sur ces premiers témoignages recueillis à l’encre pailletée, peut-être même parfumée. Cette fois, il me faut me fier à ma mémoire.
Je repense à la boîte cartonnée. Plus tôt dans la semaine, mon grand-père m’a demandé au téléphone « dis, la boîte avec mes photos, sais-tu où qu’elle est ? » « C’est moi qui l’ai, papy. Rappelle-toi, tu me l’as prêtée… Je te la rends la prochaine fois que je passe ! » « Ah ! Bon, bon… » Je me suis demandée si ça lui prenait souvent de parcourir ces images. Avant de les lui rendre, je me lance dans un grand inventaire. Je dénombre un total de 190 photographies, 11 cartes postales et photos-cartes et 4 documents. Je distingue les photos de famille des photos que j’associe au service militaire. En attendant que mon grand-père accepte de poser des mots sur ces images, je me contente de les trier à l’estime :
FAMILLE (66)
· Baptême maman (14)
· Maman (15)
· Chantiers (5)
· Chiens (10)
· Fête de mariage (5)
· Autres (17)
SERVICE MILITAIRE (124)
· France (11)
· Algérie (113)
CARTES POSTALES & PHOTOS-CARTES (11)
· Deux femmes devant un décor peint (1)
· Carnaval (1)
· Le vieux pont (1)
· Rue du Pavé (1)
· Gavarnie (1)
· Algérois (1)
· Alger, casbah (1)
· Heureuse année (1)
· Souvenir de mon passage sur l’El Djezaïr (1)
· Souvenir de mon passage sur le Kairouan (1)
· Souvenir de mon passage sur le Ville de Tunis (1)
DOCUMENTS (4)
· Ordre de mission (1)
· Permission (1)
· Ticket de pesage de la grande pharmacie de Bab El Oued (1)
· Carte de prière Sœur Marie-Céline de la Présentation (1)
Les photos ainsi répertoriées, je les scanne une par une. Zoomées et rétroéclairées par l’écran de mon ordinateur, j’en découvre les détails.
Une vue en plongée du pont. Une mer vide occupe quasi entièrement la moitié supérieure du cadre. Au premier plan, deux rangées de valises bon marché, trop petites pour contenir des vies entières. Près des valises, trois hommes en uniforme. L’un d’eux a remarqué la présence du photographe. Il y a de la méfiance dans son regard. Ou peut-être est-ce un rayon de soleil. Sur la gauche de l’image, des civils, trois hommes et une fillette dont la tête est masquée par un foulard, s’appuient au garde-corps pour suivre du regard la trajectoire du bateau. Sur la droite de l’image, un jeune garçon et deux soldats les imitent. Au centre de l’image, deux autres soldats fixent l’objectif. Leur air penaud semble avoir été saisi par surprise. Sans doute le photographe les a-t-il sifflés depuis son nid perché avant de déclencher l’obturateur. Le mauvais cadrage donne à l’image une impression de mouvement.
À force de fixer la photo, je vois la houle onduler, les cheveux ondoyer, les corps tanguer. Surtout, je vois les valises. Le sujet de ce cliché, ce sont elles. C’est le départ. L’ailleurs. L’inconnu. Que met-on dans une valise quand on n’a rien ? Quand on nous somme de tout laisser derrière soi ? De ne prendre que le stricte nécessaire ? Une carte de prière confiée par les mains d’une mère inquiète et qui a marginé au dos « Réciter cette prière pendant neuf jours. N’oublie pas. » ? Moi, dans ma valise, je glisserai cette photo de deux inconnus surpris par le regard de mon grand-père. Il ne remarquera pas qu’elle a disparu.
À faire défiler sur l’écran de mon ordinateur ces paysages en noir et blanc, l’urgence du départ se fait plus que jamais ressentir. Comme l’ont fait avant moi Jéromine, papy, Zachary – la première par défi, le deuxième par devoir, le dernier par nécessité ��, je m’en vais prendre la mer. Par dérobade. À une vitesse de 21,5 nœuds, soit 39,8 km/h, il me semble que je pourrais mettre à bonne distance le futur qui s’entête à me rattraper.
Le choix de la destination est simple : 1) il me faut un pays où me rendre par bateau ; 2) il me faut un port d’arrivée au départ de Cherbourg. De tous les pays qui peuplent mes fantasmes d’ailleurs, il ne reste donc plus que la Grande-Bretagne et l’Irlande. Je choisis les rebelles aux colons, la république à la monarchie, la patate à la Marmite, les Pogues à Police.
Pour se rendre à Cork, il n’est pas nécessaire de construire son propre bateau, pas plus qu’il n’est requis de posséder un ordre de mission ou des compétences en matière de pêche à la morue. Il suffit simplement de sélectionner au clic avec ou sans cabine, standard ou supérieure, avec ou sans hublot. Parce que je rêve d’aventure – qui a l’avantage d’être plus à portée de porte-monnaie que le confort –, j’opte pour l’expérience du grand large sans cabine, option hublots à volonté, dix-sept heures de traversée. Débarquée à Rosslare Harbour, il ne me restera ensuite qu’à prendre un premier bus pour Waterford et un second pour Cork. Quatre à cinq heures de route, trois comtés (Wexford, Waterford, Cork), vingt-six arrêts.
Arrivée à Cherbourg, il pleut. Je ne m’en étonne pas. Car l’économie cherbourgeoise repose sur l’eau dans tous ses états. D’un côté la mer, dont quatre ports (militaire, de pêche, de commerce et de plaisance) permettent de tirer profit, de l’autre la pluie, que Jean-Pierre Yvon a l’idée (soufflée par Jacques Demy) d’exploiter en créant en 1986 « Le Véritable Cherbourg », un parapluie haut de gamme multiprimé qui voyagera jusqu’au Japon couvrir la tête de l’actuel empereur Hiro-no-miya Nahurito dont la notice Wikipédia nous apprend qu’il a été décoré Grand maître de l’ordre du Soleil levant mais malheureusement pas de celui de la Pluie tombante. L’Antibourrasque étant à 149 euros, le Pébroque à 299 euros et le Milady en Moire à 650 euros, je prends la pluie. Et je me demande si Geneviève (Catherine Deneuve) aurait pu se refuser à Roland (Marc Michel) et lui jeter ses pierres précieuses à la moustache si seulement elle avait fait une école de commerce et vendu des parapluies de Cherbourg à des princes héritiers.
Je pense à Guy (Nino Castelnuovo), appelé en Algérie dans la première partie du film, en novembre 1957. J’entends ses paroles : Oh... Tu sais, maintenant, ça n’a plus d’importance... / Nous avons même tout notre temps... / Ce matin, j’ai reçu cette feuille de route / et je dois partir pour deux ans... / Alors, le mariage, on en reparlera plus tard... / Avec ce qui se passe en Algérie en ce moment, / je ne reviendrai pas d’ici longtemps... Je pense alors à mon grand-père, Normand lui aussi, ouvrier lui aussi, appelé lui aussi, au même âge, à l’été 1959. C’est drôle, je cours à l’aveugle derrière cette histoire que personne ne veut regarder droit dans les yeux et la voilà qui me devance sur le quai du port de Cherbourg tandis que j’embrasse ma mère, comme tant d’autres l’ont fait avant moi.
Sur la passerelle d’embarquement, je me demande si, là-bas, du côté de la mer Celtique, je trouverais des réponses dans mon disque dur saturé de photos. Sans doute trouverais-je plutôt des questions à poser dans le micro de mon téléphone, que mon interlocuteur, rejetant la faute sur la mauvaise qualité du réseau, pourra ignorer comme bon lui semble.
Depuis le pont, j’observe le quai. Ça fourmille d’adieux en bas. Je distingue mon grand-père, dans son uniforme foncé. Nous ne sommes plus à Cherbourg mais à Marseille. Derrière lui se dresse La Major. Il n’a ni mère à consoler – elle tient son café en Normandie –, ni fiancée à qui chanter des adieux – il ne l’a pas encore rencontrée.
Je sens une présence à mon côté. C’est lui, qui s’accoude au bastingage. Il considère la cathédrale d’un œil déformé à la fois par les rayons du soleil et par un professionnalisme juvénile. À 20 ans déjà, il ne peut s’empêcher de détailler la structure d’un édifice aussi digne – lui qui s’apprête à rejoindre un conflit qui l’est si peu –, de se figurer, sans posséder aucune connaissance de l’histoire de l’art et de l’architecture, quelles techniques les ouvriers de l’époque ont-ils utilisées. Bien plus tard, lorsqu’il sera transporté par taxi à Reims pour qu’un spécialiste de renom pulvérise au laser la tumeur venue se loger dans son oreille, il rendra chaque jour visite (du lundi au vendredi, pendant plusieurs semaines) à la cathédrale de Reims, sans jamais laisser faiblir son admiration.
Je me souviens de la présence de deux photos de La Major, la cathédrale de Marseille, dans la boîte, prises depuis le bateau. Il y en a également trois qui font le tour presque complet (nord, ouest, sud) de Notre-Dame-d’Afrique, à l’ouest d’Alger. Il n’y aucune piété chez mon grand-père. Ces édifices religieux sont pour lui comme des phares. Des points de départ. Et d’arrivée. Des témoins familiers parce que taillés dans le plus noble des matériaux : la pierre.
Je voudrais lui pointer du doigt le Mucem, ce cube posé sur la jetée et voilé d’une mantille de béton. Mais lui ne peut pas la voir. Il ne sait pas encore qu’un musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée verra le jour en 2013 à Marseille et qu’il s’enrichira en 2017 d’une collection d’œuvres et d’objets rassemblée en vue de l’ouverture d’un musée d’histoire de la France et de l’Algérie qui n’aura pas lieu. Alors je me contente de lui dire « est-ce que tu vas finir par me parler ? » Mais lui ne semble pas m’entendre. Son regard s’est posé à son tour sur le quai devenu celui du port de Granville. Il scrute un homme à l’accoutrement d’un autre temps : gros chandail, veste et pantalon cirés, bottes cuissardes, suroît en toile brune, mitaines en laine, baluchon. Zachary, le terre-neuvas. Un peu plus loin, une chorale d’hommes avinés entonne : Ceux qui ont nommé les Bancs / les ont bien mal nommés / ils en font des louanges / ils y ont jamais été. À son côté, une femme fixe la mer avec défi. Derrière eux, une fillette à qui l’on a dit de ne pas se retourner, sous peine de ne pas voir revenir son père, caresse un énorme chien à robe noire qui bientôt s’endort. Je me tourne vers mon grand-père. Je voudrais lui poser des questions sur Zachary, ce grand-père qu’il aimait tant. Mais il a disparu. Je suis de retour à Cherbourg. Et le ferry lève l’ancre.
La seconde partie sera publiée la semaine prochaine.
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chansonsinternationales · 5 months ago
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Mille raisons de lire Milan Kundera | France Inter
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ernestinee · 6 months ago
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"Sweep me off my feet. Si on fait du mot à mot, on trouve: «balaie-moi de mes pieds », mais cela ne veut rien dire. Il faut plutôt comprendre: "renverse- moi", mais on perd l'idée des pieds et de l'ancrage au sol. Autre possibilité: "fais-moi perdre pied", mais cette fois on ne voit plus le geste et la chute. Impossible de faire tout tenir en une seule formule. Sweep me off my feet: bouscule-moi. Fais-moi perdre l'équilibre et tomber. Décroche-moi du sol. Déracine- moi. Fais basculer ce qui me faisait encore tenir debout. Pousse-moi, je veux dégringoler et assister à ma propre chute. C'est une demande, formulée à l'impératif: Sweep me off my feet, please. Fais-moi tomber amoureuse de toi, s'il te plaît. Sweep me off my feet, now. Fais-moi tomber amoureuse de toi, maintenant"
Maud Ventura, Mon mari.
Je lis ça en ce moment. L'histoire d'une passion, de l'obsession maladive d'une femme pour son mari.
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ladyniniane · 2 months ago
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Toc ! Toc ! Toc ! Des bonbons ou un sort !
Une fanon ou une image de ton Faerghus et de tes preuses ?
Coucou :) Et voilà, les Preuses déguisées pour Halloween !
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-Gladys est un esprit renard (avec des motifs en épis de blé sur le haut de sa robe).
-Maeve est une version sombre de la carte du tarot L'Impératrice. C'est la carte qui lui convient le mieux selon moi vu qu'elle symbolise une femme rayonnante, la créativité, la plénitude, la générosité... Sa robe est sensée être rouge et noire.
-Enid est un esprit aquatique type roussalka (écailles + gouttes d'eau sur le bas de son voile). Elle et Flayn ont un costume assorti. Sa robe est blanche.
-Vigdis est un personnage de son invention : la châtelaine de l'enfer. Elle avait d'ailleurs dit à Gladys "je mettrai une robe quand tu t'y attendras le moins". Le moment est venu !
Quelques fanons et histoires de fantômes de Faerghus :
-On raconte que le fantôme de Gwendolen hante parfois l'académie de sorcellerie la nuit. Une autre légende est associée à la statue de Maude. On peut lui demander sa bénédiction avant les examens, mais il faut avoir révisé un minimum. Si l'on envisage de tricher et qu'on lui demande quand même, il faudra s'attendre à recevoir une visite effrayante dans la nuit.
-Beaucoup d'histoires ont trait aux soldats mort au combat. Ainsi, des familles restées à l'arrière prétendent avoir vu leurs proches se promener dans le voisinage alors que ceux-ci étaient loin de là et venaient en fait de décéder. On a aussi des variantes plus horrifiques où des soldats fantômes/morts-vivants retournent chez eux, dans un état reflétant leur mort, sans se rendre compte qu'ils ont péri.
-Gladys a d'ailleurs vécu dans un lieu potentiellement hanté. Beaucoup rapportaient qu'une présence demeurait dans la caserne. On entendait des bruits de pas, des portes qui s'ouvraient et se fermaient...Gladys a vécu certains de ces phénomènes mais elle n'en avait pas peur car la présence n'était pas hostile. Comme elle le résume : "c'était quelque chose qui se plaisait là et qui est resté".
-Les histoires de fantômes venues d'Albinéa ont été traduites et rencontrent un certain succès. Mercedes aime d'ailleurs beaucoup jouer à un jeu venu de ce pays. On allume des bougies. Pour chaque d'entre elles, chacun des participants doit raconter une histoire. Une fois l'histoire terminée, on éteint une flamme. Ce qui fait que l'on se retrouve progressivement dans le noir avec une ambiance qui devient de plus en plus inquiétante.
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aforcedelire · 6 months ago
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Célèbre, Maud Ventura
Rentrée littéraire 2024
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Depuis toute petite, Cléo veut devenir célèbre. Et elle est prête à tout. Elle travaille d’arrache-pied pour se faire un nom, et le jour où elle rencontre enfin le succès tant mérité, tout le monde sauf elle est surpris. Être célèbre, c’est le but de sa vie. Et à l’occasion de vacances sur une île paradisiaque loin de tout, entre deux cessions d’écriture pour son troisième album, Cléo se replonge dans ses débuts, son ascension, son épiphanie, bref, dans le chemin de sa gloire.
Et nous, pendant 550 pages, on retient notre souffle, on s’étonne, on se dit que ça ne peut pas être possible. J’avais adoré Mon mari, et j’ai retrouvé dans Célèbre tout ce qui m’avait plu : l’écriture, le personnage, le cynisme, et cette envie de savoir jusqu’où ça va aller. Au début, j’ai eu du mal avec la protagoniste et ses retours incessants en arrière, et puis j’y suis rentrée très vite. Et j’ai adoré la détester. Parce qu’elle est foncièrement détestable. Cléo est insupportable, insatisfaite, cruelle, imbue d’elle-même, méchante, égoïste, égocentrique, cynique, sociopathe, sadique même, et on pourrait continuer comme ça encore longtemps. Au début c’est mignon, elle se donne à fond et on se dit « bichette » quand elle décide de s’auto-mutiler pour se punir, mais ensuite ça part tellement en cacahouètes… Passés les premiers succès, elle est vite blasée, tout en en voulant encore et toujours plus. Jusqu’où…?
En quelques mots : création, grandeur et décadence d’une pop star ; c’est féroce et addictif, jusqu’aux dernières lignes. Et surtout, ça se lit tellement bien, je n’ai pas vu passer les pages ! Décidément, Maud Ventura sait comment poser la touche finale à un roman. Je crois que j’ai quand-même préféré Mon mari, mais j’ai vraiment eu l’impression d’avoir accédé à un niveau au-dessus, et j’ai hâte d’en parler à sa sortie.
Rendez-vous le 22 août chez L’Iconoclaste !
08/07/2024 - 10/07/2025
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docprof02 · 2 years ago
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Séminaire Informatique Quantique
J’ai participé, il y a un peu plus d’un mois, à une session sur « Etat des lieux de l’informatique Quantique en France » organisée à Paris. A part la présence de différents acteurs, il y avait surtout Maud Vinet, ex-responsable du quantum computing au CEA et considérée comme la tête chercheuse du quantique en France (c’est surtout pour sa présence que j’ai fait le déplacement).
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L’avantage de cette session était le nombre réduit de participants ce qui a permis une interaction tout au long de la journée aussi bien durant les conférences qu’en dehors (lors des pauses…).
Ainsi plusieurs conférenciers se sont succédés. Les premières interventions étaient surtout pour rappeler les fondamentaux des ordinateurs quantiques. On a rappelé la notion de "Qbits" basée sur des particules élémentaires (photons, électrons, atomes...) qui obéissent aux lois de la mécanique quantique. Et surtout l’avantage de ces "Qbits" qui, contrairement aux "bits" peuvent prendre tous les états entre 0 et 1 (cf mon précédent article).
Plusieurs images, pour faire la comparaison ont été évoquées :
Les 2 touches sur un piano : Vous pouvez jouer une touche l’une après l’autre mais aussi les 2 touches en même temps ou encore frapper plus ou moins fort les touches… les possibilités sont nombreuses.
Une autre représentation est la sphère de Bloch où le pôle Nord est le 0, et le pôle Sud le 1 : Le qubit peut avoir n’importe quelle valeur sur cette sphère durant la phase de calcul. Lors de la mesure son état est alors figé.
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Puis on a attaqué dans le dur avec les algorithmes à utiliser : L’objectif étant d’associer plusieurs Qbits pour un calcul, car la « puissance » est exponentielle avec le nombre de Qbits utilisés. Il existe ainsi plusieurs types d’algorithmes qui peuvent être basés sur l’optimisation des valeurs matricielles, l’optimisation combinatoire ou encore un réseau de neurones quantiques. J’avoue à ce niveau, j’ai lâché un peu le fil de l’exposé. Mais pour résumer, il existe des portes quantiques qui permettent suivant l’algorithme de relier un certain nombre de Qbits plus ou moins proches. Un focus a été fait sur l’algorithme des réseaux neurones orthogonaux qui peuvent s'avérer utiles pour améliorer la performance ou pour réduire le nombre de paramètres. 
Ce qui est m’a intéressé, est la possibilité de tester dès aujourd’hui ces algorithmes à l’aide de logiciels d’émulateurs quantiques qui fonctionnent sous GPU. Mais ces programmes donnent des résultats avec un nombre de Qbits « parfaits ». Hors dans la vraie vie, ces Qbits sont très instables et très difficiles à contrôler, avec une difficulté qui va croissante au fur et à mesure qu'on ajoute des Qbits pour doper la puissance de calcul. Il y a donc des erreurs qui se produisent. Il est nécessaire d’introduire une couche de correction d'erreurs quantiques et cette couche de correction à un coût en terme de nombre de Qbits physiques. Aujourd'hui suivant le type de système physique avec lequel on travaille et la durée de calcul, on estime qu’il faudrait environ 1000 Qbits physique pour créer un Qbit parfait ou Qbit « logique » permanent dans le temps. 
Lors d’échanges informels, d’autres approches basées sur la redondance d'information permettraient de déduire une « probabilité » pour obtenir le bon résultat spécifique. Avec cette méthode on arriverait entre 60 et 30 Qbits physiques pour un Qbit logique permanent.
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C’est le moment où Maud Vinet est intervenue pour sa présentation. Elle a justement fait un rappel des différentes technologies permettant de créer des serveurs Quantiques. Car le problème aujourd'hui c'est vraiment la partie hardware. Pour la manipulation d’objets uniques auxquels on a accès facilement les possibilités sont nombreuses : Que cela soit des atomes sous vide, les supraconducteurs qui présentent des propriétés quantiques à l'échelle macroscopique intéressantes ou encore les photons pour leur facilité de mise en œuvre avec des lasers, chaque techno apporte ses avantages mais aussi ses imperfections et donc ses erreurs.
La course est donc ouverte, c’est pour cette raison que Maud VINET a créé il y a 6 mois la société SIQUANCE en se disant que le silicium peut être aussi un super candidat. Elle met en avant la qualité du silicium employé qui permet d’améliorer le taux d’erreur. Dans la suite de sa conférence, Maud VINET a détaillé le fonctionnement de son ordinateur quantique en utilisant le degré de liberté de spin : La microélectronique utilise une seule propriété des électrons, leur charge électrique, et un matériau principal, le silicium. L'informatique quantique utilise une autre caractéristique des électrons, purement quantique, leur spin. Pour résumé, le spin concerne la rotation de l’électron sur lui-même. Il peut tourner dans un sens ou dans l'autre. Cela lui donne un degré de liberté magnétique permettant de définir les états quantiques (De 0 à 1). Cet état va être sensible au champ magnétique qu'on applique pour le manipuler. Et voilà comment sont nés les Qbits de spin dans le silicium.
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Toujours durant ces échanges, on a parlé de la start-up la plus avancée en France : Pasqal. Cette société développe un ordinateur quantique à atomes neutres : Quelques atomes de rubidium sont disposés dans le « vide » et à l’aide de lasers ils sont manipulés. 
Alain Aspect, cofondateur de Pasqal, a remporté le Prix Nobel en 2022 aux côtés de John F. Clauser et Anton Zeilinger, pour avoir mené des expériences extraordinaires en utilisant des états d'intrication quantique, dans lesquels deux particules se comportent comme une seule unité, même en étant séparées. De ces recherches, il peut être envisagé de réduire le nombre de Qbits physiques nécessaires pour le traitement des erreurs comme évoqué précédemment.
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Il faut savoir qu'actuellement la start-up affichent "déjà" entre 100 et 200 Qbits physiques, mais elle envisage dès 2024, 1000 Qbits !
Il a été ensuite évoqué les utilisations concrètes de l’informatique quantique comme chez AstraZeneca sur la prédiction de taux de réussite ou encore chez Roche pour l’imagerie médicale.
Après une longue pause bien mérité, les conférences ont abordé les aspects liés à la sécurité. On a commencé par les technologies quantiques pour sécuriser l’échange de clés (QKD). Sur ce point la technologie est déjà validée et garantit une sécurité quasi-totale (ainsi l’intrication quantique permet de déterminer si une clé a été interceptée). La seule difficulté consiste à construire des réseaux supportant la transmission d’informations Quantiques. Orange a ainsi expérimenté le QKD à travers « la lumière » et son réseau optique. Sachant qu’une fois l’échange de clefs effectué, la transmission des données utilise des moyens classiques. Un flux vidéo a ainsi été mis en place de façon sécurisé en utilisant le QKD entre 2 sites de recherche d’Orange :
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Il semble que sur ce point, la France a pris du retard par rapport aux autres pays Européens pour déployer ce type de réseau.
Mais le principal risque est d’ordre cryptographique. Avec la puissance du quantique, il sera possible de décrypter des données en quelques mois, voire semaines, là où aujourd’hui il faudrait plusieurs dizaines d’années. Certains « états » pratiquent déjà le Store Now,DecypherLater. Pour contrer ce problème des algorithmes de chiffrement et de signature «post-quantiques» (PQC) ont été proposés par le NIST (National Institute of Standards and Technology). Le problème est que ces algorithmes sont peu nombreux (3) et surtout qu’aucun de ces algorithmes n’a encore passé l’épreuve du feu sur un ordinateur quantique… Les acteurs de la sécurité travaillent surtout à coupler les algorithmes PQC aux systèmes actuels dans une stratégie d’« hybridation » pour essayer de maximiser la sécurité (préconisation de l’ANSSI).
Suite à ces échanges sur la sécurité, une question a été évoquée sur le quantique en Chine. Un ordinateur quantique, Juizhang, a été construit. Ce serveur utilise la lumière (photons) comme support physique de calcul. La chine s’est notamment « vantée » en 2020 d’avoir réalisé un calcul sur un Juizhang (V2) en 200 secondes qui aurait pris plusieurs années avec un HPC classique.
Pour finir la journée, une thématique a été évoquée sur l’impact énergétique de l’ordinateur quantique. Comme évoqué, les particules impliquées dans le processus de l’informatique quantique sont sujettes à des erreurs si elles sont exposées à la moindre perturbation de l'environnement. C'est pourquoi les ordinateurs quantiques fonctionnent dans des environnements isolés et à des températures extrêmement basses. Cela a un impact environnemental même si le ratio par rapport à un HPC n’est pas comparable. 
Pasqal, en utilisant des atomes manipulés par lasers, n’a pas besoin en principe de système cryogénique mais il est cependant nécessaire de refroidir la pompe qui génère le vide.
Nous sommes sur le point de passer une nouvelle frontière. Nous ne savons pas encore quand et par quel moyen l’atteindre mais les « richesses potentielles » seront immenses. Aujourd’hui entraîner l’IA sur des modèles LLM nécessite plusieurs mois, avec un ordinateur quantique cela se mesurera en secondes… La conquête vers ce nouveau monde est lancée, les premiers qui y parviendront, auront la possibilité de s’imposer durablement.
L'invention du transistor date de 1947 mais celui-ci a été imaginé conceptuellement à la fin des années 20.  Il a fallu attendre le milieu des années 70 pour aboutir au développement industriel des transistors dans les processeurs. Le principe de l’ordinateur quantique date du milieu des année 80, le premier Qbits est né au début des années 2000. En 2020, plusieurs ordinateurs quantiques de 50 Qbits fonctionnent dans le monde. Aujourd’hui le système de processeurs quantiques Eagle d'IBM affiche une puissance de 127 Qbits. Son prochain processeur quantique, attendu pour la fin de 2023, devrait franchir la barre de 1000 Qbits. L’augmentation du nombre de Qbits physiques disponibles pour un calcul, couplé à la quête du Qbit parfait, pourraient bien représenter une avancée décisive dans les 5 prochaines années…
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valavelo · 1 year ago
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J27 ~ Jour de pluie à Lisboa
Aujourd'hui c'est journée de repos. Je laisse mon vélo à la guest house pour me déplacer à pied.
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Promenade dans le Parque Eduardo VII jusqu'au monument célébrant le 25 de Abril, la révolution des œillets et le renversement de la dictature. Destruction et reconstruction c'est aussi un peu le symbole de Lisboa.
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Le temps gris du matin laisse place à la pluie. Qu'à cela ne tienne, j'en profite pour me réfugier à la Cinemateca portuguesa. Quelques projections de courts métrages expérimentaux, un espace d'exposition avec caméras et projecteurs, des boîtes de bobines partout… Je suis comme un gamin devant un Kinétoscope qui fonctionne pour de vrai !
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Je finis par me perdre dans la librairie. Cette dernière est pleine de pépites qui semblent attendre là depuis des décennies. Je discute un petit moment avec le libraire passionné et repars avec un peu de lecture et un DVD en cadeau.
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Le nuit commence à tomber. Je poursuis ma journée cinoche au São Jorge, un cinéma d'art et d'essai dans lequel à lieu en ce moment le festival de cinéma français de Lisbonne ! La Grande salle est vraiment très grande (plus de 800 places avec balcon). L'écran à l'air tout petit. Je vais voir "Un homme heureux", une comédie avec Fabrice Luchini en maire de Boulogne sur mer (ça rapproche vachement de la maison!). Le film y va franchement avec les gros sabots sur les questions de transidentité. Autant dire que je reste sur ma faim. Je me laisse tenter par un deuxième film: "La Petite". Parce que Guillaume Nicloux et parce que Maud Wyler. C'est encore avec Lucchini (décidément!) mais c'est beaucoup plus convaincant et touchant.
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La pluie a (à peu près) cessé. Je fais une petite balade touristique nocturne dans le centre.
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Oui, le cinéma m'avait manqué. J'ai pu étancher ma soif à Lisboa.
🎶Attention aux oreilles sensibles. En ce moment c'est l'intégration des nouveaux étudiants des universités lisboètes. On les appelle les Praxe. Ils sont facilement identifiables, enveloppés dans leur cape toute noire. Ce soir j'assiste à une sorte de rite de passage à mi-chemin entre le baptême et la cérémonie d'exorcisme. Des centaines de bizuts hurlent leur allégeance à leur association universitaire, après quoi, ils sont aspergés d'eau. Tout ça finit dans la fontaine de la Praça Dom Pedro IV. On se demande même s'il ne vont pas réussir à la vider !
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