#Au Disque Bleu
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Au Disque Bleu, Sangatte, Blériot-plage, Pas-de-Calais.
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«Beaucoup sont décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s «les personnes âgées».
Nous sommes né(e)s dans les années 40-50-60.
Nous avons grandi dans les années 50-60-70.
Nous avons étudié dans les années 60-70-80.
Nous étions ensemble dans les années 70-80-90.
Nous nous sommes mariés, ou pas, et avons découvert le monde dans les années 70-80-90.
On s'aventure dans les années 80-90.
On se stabilise dans les années 2000.
Nous sommes devenus plus sages dans les années 2010.
Et nous allons fermement jusqu'en 2020 et au-delà.
Il s'avère que nous avons traversé HUIT décennies différentes...
DEUX siècles différents...
DEUX millénaires différents...
Nous sommes passés du téléphone avec un opérateur pour les appels longue distance, des cabines téléphoniques, aux appels vidéo partout dans le monde.
Nous sommes passés des diapositives à YouTube, des disques vinyles à la musique en ligne, des lettres manuscrites aux e-mails et Whats App.
Des matchs en direct à la radio, à la télévision en noir et blanc, à la télévision couleur, puis à la télévision HD 3D.
Nous sommes allés au magasin de vidéos et maintenant nous regardons Netflix.
Nous avons connu les premiers ordinateurs, les cartes perforées, les disquettes et maintenant nous avons des gigaoctets et des mégaoctets sur nos smartphones.
Nous avons porté des shorts tout au long de notre enfance, puis des pantalons longs , des pats d'eph ou des mini-jupes, des Oxfords, des Clarks, des foulards palestiniens, des combinaisons, et des jeans bleus.
Nous avons évité la paralysie infantile, la méningite, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe porcine et maintenant le COVID-19.
Nous avons fait du patin à roulettes, du roller, du skate, du tricycle, du vélo, du cyclomoteur, de l'essence ou du diesel et maintenant nous conduisons des hybrides ou des électriques.
Nous avons joué aux petits
chevaux et aux dames, aux osselets et aux billes, au 1000 bornes et au monopoly, maintenant il y a candy crush sur nos smartphones
Et nous lisions...beaucoup
Et la religion de nos camarades d'école n'était pas un sujet...
Nous buvions l'eau du robinet et la limonade dans des bouteilles en verre, et les légumes dans notre assiette étaient toujours frais, aujourd'hui on se fait livrer les repas
Oui, nous avons traversé beaucoup de choses, mais quelle belle vie nous avons eu !
Ils pourraient nous décrire comme des «exannuels» ; des gens qui sont nés dans ce monde des années 50, qui ont eu une enfance analogique et une vie adulte numérique.
Il faudrait y ajouter la révolution Biologique à laquelle nous avons assisté. En 1960, la Biologie était très descriptive. On a assisté à l'avènement de la Biologie Moléculaire : les molécules de la Vie ont été decouvertes: ADN, ARN etc. Quand on voit tout ce qui en a découlé : thérapie génique, empreintes genetiques, et autres les progrès sont considérables.
Nous avons en quelque sorte «tout vu» !
Notre génération a littéralement vécu et témoigné plus que toute autre dans toutes les dimensions de la vie.
C'est notre génération qui s'est littéralement adaptée au «CHANGEMENT».
Un grand bravo à tous les membres d'une génération très spéciale, qui sera UNIQUE..»
Photo Woodstock 1969
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Dans le patelin paumé de Trifouillis-les-Oies, l'Auto-École Buissonnière, ancienne gloire de ce vieux briscard de Dubonnet, se la joue maintenant belle au bois dormant sous un soleil qui s’en tamponne, rideaux tirés sur des souvenirs de crémaillères. À l'heure où même les coqs ont la flemme de chanter, un sac poubelle, seul comme un verre de pastis plein dans une réunion des Alcooliques Anonymes, se met à causer du bon vieux temps avec l'enseigne qui a vu plus de départs ratés que la ligne 13. « Eh, le panneau, tu te souviens du temps où les bleus venaient s'essayer à la danse des pédales ? » susurre le sac poubelle d'un ton goguenard. « Ouais, » répond l'enseigne d'une voix craquelée comme un vieux disque, « ils étaient aussi habiles qu'un manchot au crochet. Une vraie fanfare de pieds gauches ! » Soudain, une passante, Madame Michu, s'arrête devant la vitrine, intriguée par le panneau « À louer ». Elle s'adresse à son bichon frisé : « Tu te rends compte, Froufrou, si j'ouvrais ici ma boutique de tricot ? » Elle est comme ça Mme Michu, toujours à tricoter des plans sur la comète. Froufrou, indifférent aux ambitions commerciales de sa maîtresse, se contente de lever la patte vers le sac poubelle, offrant son commentaire acerbe sur la situation. Et c'est ainsi que chaque jour, la petite école de conduite attend son prochain chapitre aux côtés d’un sac poubelle bavard, pendant que Froufrou, philosophe canin, continue de marquer son territoire.
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La Mode illustrée, no. 40, 5 octobre 1873, Paris. Modèles de chez Mme Bréant-Castel; rue du quatre-septembre, 19. (Les explications des figures de cette page se trouvent sur la plance de patrons.) Talma en drap olive avec ornements en ficelle. Talma double en drap avec broderie. Mantelet en drap bleu-noir. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Talma en drap olive avec ornements en ficelle.
Oui, vous avez bien lu: en ficelle; ces plaques, ces glands sont faits en grosse ficelle pareille à celle que l'on trouve chez les épiciers. Au milieu des petites plaques, se trouve un disque en jais noir. Le contour est orné d'une large bordure exécutée en perles de jais et d'une guipure de même teinte que le drap employé pour le talma.
Talma in olive cloth with string ornaments.
Yes, you read correctly: in string; These plates, these tassels are made of thick string similar to that found in grocers. In the middle of the small plates is a black jet disc. The outline is decorated with a wide border made of jet beads and guipure of the same color as the cloth used for the talma.
#La Mode illustrée#19th century#1870s#1873#on this day#October 5#periodical#fashion#fashion plate#description#Forney#dress#cape#mantle#talma#Modèles de chez#Madame Bréant-Castel
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Chacun possède de curieuses rassurantes que les mystères de la vie lui dictent en filigrane. Parfois, ils sont présupposés, dictés par je ne sais quelle obligation supérieure inscrite dans des livres d'une foi, deux fois, cent fois et lois divine/devine. Ben ma foi... Et puis quelquefois, les gestes sont ancrés dans l'histoire de racines familiales, à valeur d'exemple, sans qu'on y prenne toujours garde . Ainsi, dans le champ des possibles de mon pré construit, il est une manière de faire au petit matin et soir aussi, je peux bien l'avouer, consistant à tapoter avec légèreté et insistance tout de même, le baromètre accroché au mur, pour apprendre un peu de ce que la journée pourrait réserver météorologiquement parlant- mais en silence- je vous prie; Cette conduite addictive comme l'on dit en fac de psycho je la tiens de mon paternel qui lui même la briguait de son... Enfin bref... chaque journée passée au bercail avant que mes jeunes ailes m'emportent vers d'autres univers et printemps compris, j'ai pu constater - du coin de l'oeil- que mon géniteur l'air sérieux et pénétré, pendant quelques graves secondes entrait en communion -en tout bien tout honneur- avec son instrument de mesure préféré. Je n'avais pas besoin de prendre la place une fois celle-ci libérée, il me suffisait de regarder sa tête pour comprendre quel sort nous était réservé par les dieux du ciel et tout leur barda. Cela fait longtemps maintenant que papa a grillé sa dernière disque bleu filtre; mais lorsqu'à mon tour -quotidiennement- je titille la pression atmosphérique sur la machine léguée par principe , c'est comme si son index dédoublait le mien; et ce doigt coutumier me rassure, quelles qu'en soient les conséquences du tableau de bord de père.
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L’histoire de Rolex est inextricablement liée à l’esprit innovateur et visionnaire de Hans Wilsdorf.
En 1905, à l’âge de 24 ans, il fonde une société à Londres, spécialisée dans la distribution de montres.
1908 le génie en cinq lettres
1910 la quête de la précision chronométrique
1914 certificat de précision de Classe « A »
1919 Rolex déménage à Genève, capitale mondiale de l’horlogerie. La société Montres Rolex S.A. y naît en 1920.
1926‑1945 avancée dans la technique
1926 la première montre-bracelet étanche
1927 le défi de la traversée de la Manche
1931 Mouvement Perpetual
1933 le survol de l’Everest
1935 Sir Malcolm Campbell à la conquête des airs
1935 les performances techniques de l’Oyster
1945 la première Datejust
1953 les montres professionnelles, l'Everest, l'Explorer, la Submarine, les premiers vols transcontinentaux
1955 La GMT-Master
1956 La Day‑Date
1957 La Lady‑Datejust
1959 Daytona Beach
1960 Deep Sea Spécial
1963 le Cosmograph Daytona
1967 la Sea-Dweller
1971 l’Explorer II, Comex
1978 Sea‑Dweller 4000
1985 Acier 904L
1992 la Yacht-Master
2000 mouvement 4130
2002 programme Rolex de mentorat artistique
2005 lunette Cerachrom, Spiral Parachrom bleu
2007 la Yacht‑Master II est la première montre au monde à disposer d’un compte à rebours
2008 la Rolex Deepsea
2012 la Sky‑Dweller, la Rolex Deepsea Challenge est une montre de plongée
2013 la GMT‑Master II dont le disque Cerachrom bicolore est en céramique bleue et noire
2014 le calibre 2236 avec spiral Syloxi
2015 Calibre 3255
Bracelet Oysterflex
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La KB 5044384, une maj pas si optionnelle
La grande sage des plantages de la 24H2 de Windows 11 ont fait couler pas mal de bits dans le monde de l’informatique, entre stockage temporaire de 9 GO, plantage des disques western, écran bleu, transition au noir et perte de curseur du mulot, la 24H2 a fait fort , fort heureusement Microsoft est assez réactif et propose une mise à jour optionnelle qui perso je trouve essentielle, la KB5044384…
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Cheveux automne – des vrais coup(e)s de cœur !
Cheveux automne : toutes les nouvelles tendances pour une super rentrée ! Des vrais coup(e)s de cœur et pour toutes le têtes. Quel que soient courts ou longs, lisses ou bouclés, pas de souci : il y a un look pour tes cheveux aussi. Deviens une reine de beauté en adoptant quelques astuces : ciseaux et couleurs, tes nouveaux mots-clés. Regarde-toi dans le miroir et répète après moi : « Je suis divine » ! Cheveux automne : Juliette Binoche aussi enchantée par le Wet 1980 Juliette Binoche - Cannes Juliette Binoche jeune On l’a vue sur le tapis rouge du Festival de Venise à côté d’une autre icone du cinéma français, Catherine Deneuve : c’est la merveilleuse Juliette Binoche. L’actrice qui a joué le rôle de la fille de Catherine Deneuve dans la pellicule La vérité du réalisateur japonais Kore-eda, a montré, en fait, un look à couper le souffle. De même, cohérente avec les nouvelles tendances cheveux automne, Juliette Binoche a apparu sur le red carpet avec une coiffure New Wet 1980. Comme sortie de la douche ou de la piscine, vous allez craquer pour ce look gracieusement mouillé. Et tout ça grâce à la texture d’un gel ! Et après les vagues de la mer de cet été, le New Wave pour la rentrée De retour de l’été on aura, peut-être, nostalgie de la mer : allez-y alors, avec les ondes en tête New Wave pour la rentrée De retour de l’été on aura, peut-être, nostalgie de la mer : allez-y alors, avec les ondes en tête ! En fait, l’une des nouvelle tendances cheveux automne c’est de prolonger l’été. Comment ? Pourquoi ne pas recréer une mer mouvementée entre les rives de vos cheveux ? Tout d’abord, il faut un fer à boucler pour donner la juste onde à votre coiffure. Néanmoins, n’oubliez pas de défendre vos cheveux de la chaleur du fer : on vous conseille donc d’utiliser un spray thermorégulateur. Et les jeux sont fait ! Même la divine Emma Stone a choisi cette tendance pour créer un look de vraie diva des années 1950. A lire : Coiffures faciles et rapides pour briller en public Carré, carré et encore carré : le prince parmi les coupes de cheveux Le prophète du carré « remis à neuf » avait été l’année dernière, Franck Provost. Carré, carré et encore carré : le prince parmi les coupes de cheveux Le prophète du carré « remis à neuf » avait été l’année dernière, Franck Provost. Et cette année, heureusement, les tendances cheveux automne accueillent encore une fois lui : Monsieur le Roi Carré ! Le fait que le carré soit incontournable à travers les époques, est révélateur. Vous pouvez le lisser ou créer des bouclés. Il est indéniable que vous serez toujours divines ! Un look facile à porter au travail ainsi que pour la soirée. Allez courage alors, on prend un rdv chez le coiffeur et… ciseaux ! Cheveux automne - Couleur: je vois la vie…en violet ! Cheveux automne : toutes les nouvelles tendances pour une super rentrée ! Des vrais coup(e)s de cœur et pour toutes le têtes Cheveux automne - Couleur: je vois la vie…en violet ! Mot-clé de notre guide cheveux Automne : c’est la couleur ! Violet, rose, bleu ou une couleur acajou : voici la palette des artistes coiffeurs. Une rentrée de rêve pour plonger dans un univers de conte de fée. Malgré notre enthousiasme, la musique Métro-boulot-dodo t’angoisse encore ? Change pas de disque. Change de couleur ! A lire : Prévenir la chute de cheveux grâce à une hygiène de vie saine ? Et toi qui lis ? C’est quoi ta tendance cheveux automne préférée ? Hâte de lire tes avis dans les commentaires ! Read the full article
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Le « Nom du Père » est le pilier fondamental de tout l’édifice structurel lacanien. (Alexandre Bleus)
Poursuivant ma petite et courte analyse de quelques concepts clés de la théorie de Jacques Lacan, il est évident que l’ on ne peut passer à coté du concept fondamental du « Nom du Père ». Cette notion ne fait absolument pas référence au père biologique mais bien plutôt à la structure. Et quelle structure ? Celle du langage qui est la seule réalité qui émerge de la logique qui, elle, est du côté du Réel. Cette référence se caractérise comme étant le principe organisateur qui agrège les signifiant au coeur de l’ automaton. L’ automaton étant l’ ensemble des signifiants qui tournent dans le « disque » du Symbolique (si j’ ose cette métaphore quelque peu audacieuse !).
Le Nom-du-Père désigne une fonction symbolique qui représente l’interdit et la loi. Cette fonction peut aisément ne pas être incarnée par le père biologique mais bien aussi par des institutions ou des concepts ou, bien entendu, par le langage bien structuré lui-même grâce à quoi ? mais grâce au principe du « Nom du Père », bien sûr ! Le « Nom du Père » est structurel chez Lacan car, dans la pensée lacanienne, la structure l’ emporte haut la main sur la nature qui n’ en est que la conséquence logique. On retrouve la quelques concepts dérivés immédiatement de la pensée de Hegel et l’ on peut même ajouter que Lacan est plus du côté de Platon que d’ Aristote malgré les nombreuses références qu’ il fait de celui-ci dans ses nombreux écrits et Séminaires.
On peut comprendre que l’ interdit (qui n’ est autre que la conséquence négative de la loi) est un inter-dit en ce sens que la loi est écrite et que l’ écrit est le dépôt du langage.
Le Nom-du-Père est donc le signifiant indicible et organisateur qui permet l’entrée dans l’ordre symbolique, cet univers régi par le langage et les conventions sociales. C’est par l’interdit et la loi que le sujet du langage apprend à différer ses désirs et à entrer en lien social avec les autres êtres de langage.
Le complexe d’Œdipe, étape cruciale du développement psychosexuel, constitue un moment charnière dans l’intériorisation du Nom-du-Père. En confrontant l’enfant à l’interdit de l’inceste et à la rivalité avec le père, ce complexe lui permet de renoncer à la satisfaction immédiate de ses désirs et de se situer dans la lignée du dire généalogique et social. Mais, à titre personnel, je pense que le complexe d’ Oedipe n’ est que l’ effet de l’ intériorisation du Nom du Père et, plus précisément encore, n’ est que la concrétion orchestrée par le Nom du Père lui-même lorsque celui-ci est mis en contact avec l’ automaton. On peut comparer ce principe organisateur à de la glace qui s’ agrégerait autour d’ un bâton plongé dans de l’ eau se refroidissant progressivement sous la température de zéro degré centigrade. Plongez le signifiant indicible (mais possédant bien un signifié) dans le champ des signifiants et vous organiserez le langage de manière signifiante ! On saisit mieux maintenant la raison pour laquelle la forclusion du Nom du Père est cause de la psychose. Nous éclairerons quelque peu le concept de forclusion dans un futur article.
Le Nom-du-Père doit donc être associé à la notion de castration symbolique qui représente l’abandon de la jouissance pulsionnelle et l’acceptation des limites imposées par l’ordre dur Surmoi.
Références bibliographiques
Lacan, J. (1953). Le Séminaire, Livre I : Les écrits techniques de Freud. Paris: Seuil. Lacan, J. (1957–1958). Le Séminaire, Livre V : Les formations de l’inconscient. Paris: Seuil.
Alexandre Bleus
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LUMINOUS VAULT – Animate The Emptiness
Le duo Luminous Vault réactive la noirceur des ruelles New-yorkaises avec des éléments électroniques indus et du métal noir pur.
Les parfums de ce disque de Black metal dévalent l'obscurité, ils sont alourdis par une meute de tombeau fleuri, veiné d'un bleu nuit. Dans la pénombre une brume de riff agite ses cendres éthérées. Le chant est une sonorité de vagues de glaise, et de ses picotements suintent de petits séismes sur peau et des larmes heureuses. Il y a la noirceur lunaire de Mesarthim et cette présence des racines de la terre noire, avec les branchements indus de Godflesh pour en éclipser la connectique. Les coups de fouet électro enlacent un temple abandonné entre ruine théâtrale et cité bombardée. Une noire chorégraphie fait écho à une ascension de spleen sombre, au détour d'une ombre sonique et dans une ruelle ténébreuse.
C'est un dDisque de nuit et d'hiver, cendré de peste électroniques et de black metal.
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Randocéane
J’ai suivi le GR8 pendant 4 jours, le long de l’océan Atlantique. J’ai marché beaucoup (et aussi un peu pédalé) en compagnie de 2 amies. J’ai rechargé mes batteries à bloc et j’ai emmagasiné plein d’images et de sensations, toute une valise de beaux souvenirs, à conserver précieusement, pour les moments de moins bien. Pour être sûre de bien les conserver, j’en laisse ici une trace écrite.
Le GR8 démarre de Saint-Brévin-les-Pins, juste au sud de l’estuaire de la Loire et longe la côte vers le sud, en théorie jusqu’au Pays Basque. En réalité, la continuité du tracé n’est pas encore partout assurée. Mais je ne comptais pas aller si loin. Dans la partie qui m’intéressait, en Loire-Atlantique et en Vendée, le tracé était parfait.
Je marche régulièrement sur des chemins de campagne, je peux aller marcher en forêt sans partir loin de chez moi, j’ai la chance de pouvoir assez souvent prendre de la hauteur sur des sentiers de montagne, j’ai déjà goûté au plaisir de marcher le long de la mer Méditerranée. L’Atlantique, c’était une nouveauté. Ses horizons infinis me faisaient rêver. Voilà un rêve réalisé.
À mon retour, j’ai trié mes souvenirs, j’ai cherché à choisir ceux qui m’avaient le plus touchée. J’en ai fait un collier précieux, un cordon soyeux sur lequel j’ai enfilé 7 perles de toutes les couleurs.
Lever de soleil
Rouge comme l’astre solaire lorsqu’il jaillit de derrière l’horizon au début du jour. J’ai rarement observé le lever du soleil : c’est trop tôt pour moi. Mes 2 amies non plus ne sont pas « du matin ». Pourtant, là, pas le choix : le mari d’une de mes amies, qui devait nous conduire à notre point de départ, n’était disponible que tôt le matin, pour répondre ensuite à d’autres engagements.
Finalement, nous l’avons remercié de nous avoir imposé cet effort. Grâce à cela, nous avons vécu le moment magique de la naissance du jour dans un paysage magnifique : l’estuaire de la Loire, tout voilé de brume. Nous ne pouvions pas démarrer notre aventure sous de meilleurs auspices. Nous avons admiré les premières lueurs incandescentes poindre à l’horizon, grandir progressivement jusqu’à devenir un disque écarlate, au-dessus des haubans du pont de Saint-Nazaire. Puis, nous lui avons tourné le dos pour nous mettre résolument en chemin en direction de la plage.
Le soleil nous généreusement accompagnées pendant notre expédition, il nous a même fait ardemment transpirer. Pour tester notre détermination, nous avons aussi essuyé un bel orage, bref mais intense, avec éclairs et tonnerre, au 2e matin, ainsi qu’une petite averse qui nous a conduites à écourter notre pause déjeuner du 3e jour. Tant pis pour la sieste !
Couleur sable
Savez-vous ce qu’est une pêcherie ? Moi, je l’ignorais avant d’en découvrir toute la collection qui jalonne la côte dans cette région. Il s’agit de constructions sur pilotis, bâties en bois, soit installées sur la plage, soit reliées à la côte quand celle-ci est rocheuse. Certaines ne sont accessibles qu’à marée basse. Elles permettent la pratique de la pêche au carrelet, un grand filet carré, tendu sur des armatures, se manœuvrant à l’aide de cordes. Cette technique de pêche artisanale remonte à la nuit des temps.
Les pêcheries sont généralement équipées d’une petite cabane, pour se mettre à l’abri. Elles s’adaptent avec ingéniosité à la configuration des lieux et adoptent toutes des formes différentes. Rarement peintes, la plupart ont la couleur du bois brut battu par les vagues, les embruns et l’air marin, une couleur indéfinissable dans une palette de gris tirant vers le beige ou le brun, une teinte néanmoins chaude, qui tranche sur le bleu de l’eau et de l’air.
Sur la plage, elles peuvent former d’étranges alignements, comme de gigantesques insectes posés à la lisière entre l’eau et le sable. Quand la côte devient rocheuse et sinueuse, c’est une surprise chaque fois qu’on les découvre au détour du chemin. Elles ont été les sujets de mes plus belles photos. J’aurais adoré voir des pêcheurs à l’œuvre sur l’une d’entre elles, mais non. Peut-être une autre fois ?
Pieds nus sur le sable
Dans les dessins d’enfants, le ciel et la mer sont bleus, le soleil et la plage sont jaunes. En réalité, le sable est rarement jaune. Il peut prendre une infinité de nuances, un éventail aussi large que du blanc au noir. Le long de l’Atlantique, disons que le sable est blond. Plus que sa couleur, ce qui me plaît avec le sable, c’est sa douceur. Pendant une journée entière, le 1er jour, nous avons marché pieds nus le long de la plage. Pour une de mes 2 amies, c’était une découverte : la première fois qu’elle marchait aussi longtemps pieds nus ! C’est pourtant elle qui est originaire du pays nantais…
Quel bonheur que de ressentir la texture du sable sous les pieds ! Là aussi, la palette est large : de frais et élastique quand il est humide, sur la bande où la terre et la mer se rejoignent, à chaud et mou là où il est sec et où les pas s’enfoncent péniblement. Il peut aussi devenir gluant quand, à certains endroits en retrait, la plage tourne un peu au marécage. Et marcher dans l’eau, en choisissant la hauteur comme pour des chaussettes : à la cheville, à mi-mollet, sous le genou, n’est-ce pas délicieux ?
Évidemment, nos pieds ont perdu l’habitude de se passer de la protection rassurante de chaussures. Parfois, quand ils se posent malencontreusement sur un caillou pas poli ou sur un coquillage, ça fait aïe ! Encore plus redoutable, c’est quand des débris de coquillages forment tout un tapis qui recouvre le sable. Mais pour moi, le pire c’est quand, à la fin de la plage, il faut reprendre des chemins et des trottoirs goudronnés. Quel calvaire de devoir renfiler mes chaussures, surtout avec encore des grains de sable entre les orteils !
Rencontre avec des arbres
Avant de la découvrir, je n’imaginais pas que la côte atlantique pouvait être bordée d’autant d’arbres. Rien à voir avec l’aridité de la côte méditerranéenne. Rien à voir non plus avec la forêt landaise et ses alignements de pins. Dès le 2e jour, après la longue plage, quand le chemin se met à suivre une côte plus sinueuse, où alternent criques et falaises, il passe régulièrement au pied d’arbres isolés ou en petits groupes. On observe différentes sortes de chênes, de pins ou de cèdres, pour ne citer que ceux que je sais reconnaître. Ces arbres se trouvent dans le domaine public ou dans les parcs des belles propriétés qui ont choisi les plus beaux emplacements le long de la côte.
En passant, nous les saluons d’un regard, nous profitons de leur ombre, nous les remercions pour l’oxygène qu’ils nous apportent sans compter. Eux aussi souffrent de la chaleur et de la sécheresse. Et pendant ce temps, ailleurs, l’humanité est assez folle pour continuer d’abattre des arbres anciens pour construire des autoroutes à péage… Mais je m’égare ; les arbres que nous avons rencontrés étaient remplis de puissance tranquille.
Nous avons rendu visite à 2 grands chênes vénérables, un peu en retrait du chemin, mais connus des initiés. Le premier est tout seul, au bord d’un champ ; ses branches s’étalent tellement loin autour de lui qu’il est bien plus large que haut. Il se dégage de lui une force intimidante. Le second est entouré d’autres chênes plus petits, qui gardent avec lui une distance respectueuse : on voit bien qui est le maître. Je me suis allongée à l’ombre de ses branches, sur un tapis de feuilles. J’ai imaginé ses racines plongées dans la terre avec la même vigueur que ses branches plongées dans le ciel. Et moi, minuscule, posée entre les deux…
Caresse de l’eau fraîche
Je me suis baignée dans l’océan ! C’est un exploit, pour moi qui ne me sens pas particulièrement à l’aise dans l’eau, surtout quand il n’y a pas de bords tout autour. Par deux fois, après avoir bien marché et beaucoup transpiré, l’appel s’avérait irrésistible. Et la température de l’eau étonnamment agréable. Moi qui croyais cette légende selon laquelle elle est toujours froide en Bretagne ! Une fois le nombril franchi, puis les épaules immergées, quel délice que de se laisser envelopper par cette fraîcheur soyeuse et nettoyer par ce massage revigorant.
Nous nous sommes également baignées dans les piscines des campings où nous avons fait étape. Là aussi, c’était un plaisir que de se laisser glisser dans l’eau pour se délasser de la fatigue d’une journée de marche. J’ai apprécié l’eau à une température encore plus agréable et le confort d’un environnement moins intimidant, avec douche et toilettes à proximité.
Déserté par les vacanciers de l’été, le 2e camping était particulièrement plaisant : nous étions quasiment les seuls à profiter de ses vastes installations, avec de grands bassins, jets d’eau et bains bouillonnants, rien que pour nous. Et même 3 grands toboggans parallèles, sur lesquels, comme 3 gamines, nous avons laissé éclater nos rires ! Heureusement, il n’y avait pas grand monde autour…
La nuit sous la tente
Les 3 premiers jours, nos étapes à pied duraient entre 15 et 20 km : marche d’endurance, mais sur un rythme tranquille. Pour la 2e étape à Pornic, c’était facile : nous étions hébergées chez mon amie, la « locale de l’étape ». L’étape d’avant et celle d’après, nous avons fait halte au camping. Nous avons en plus bénéficié de conditions idéales : le mari de mon amie pornicaise, celui qui nous a conduites à l’aube à notre point de départ initial, nous a rejointes les 2 soirs, avec tout le matériel. Tentes, matelas, duvets, vêtements de rechange, nécessaire de cuisine, nous n’avions rien à porter de tout cela. Quel luxe !
Nous avions tout de même chacune à installer notre campement. J’ai donc appris à monter ma tente de bivouac toute seule : un pas vers l’autonomie, qui me permet d’envisager d’autres aventures en solo (il faudra bien que je porte mon matériel…). Quel bonheur de me retrouver toute seule, dans le silence de la nuit, sous ma mince toile de tente et d’y dormir comme un bébé !
La 3e étape finissait au port du Collet, à la frontière entre Loire-Atlantique et Vendée. Je rêvais d’aller ensuite jusqu’à l’île de Noirmoutier et d’emprunter le passage du Gois, cette chaussée submersible qu’on ne peut emprunter qu’à marée basse. Mais cela dépassait largement les 20 kilomètres, d’autant qu’avec la marée, nous n’aurions pas pu revenir par le Gois. Qu’à cela ne tienne, allons-y à vélo !
Mes amis pornicais, décidément pleins de ressources, nous ont prêté les vélos, et même les shorts rembourrés pour ménager nos fesses ! Des conditions parfaites pour expérimenter cet autre mode de déplacement sans assistance motorisée. Ma conclusion : c’est confirmé, je préfère quand même marcher. Mes cuisses manquent de puissance et le tempo pas à pas convient mieux à ma lenteur naturelle. Mais j’ai adoré sillonner les petites routes et les belles pistes cyclables qui serpentent entre les marais salants de ce joli coin de Vendée.
Nous avons réussi à aller jusqu’au premier kilomètre du Gois : cela méritait le détour, mais trop de touristes au m² ! Les petites routes étaient bien plus tranquilles, où nous nous sommes baladées ensuite sans objectif bien précis. Au total, plus de 50 km parcourus, soit à peine moins qu’à pied pendant la totalité des 3 jours précédents. À pied, il nous aurait été impossible d’aller si loin dans le temps imparti. C’est là que réside toute la supériorité de la bicyclette.
Papotage, silence et bain sonore
Je le reconnais, j’adore marcher seule, avancer à mon rythme, me laisser imprégner par le chemin et fondre dans le paysage. C’est à mon sens, une expérience à nulle autre pareille, celle qui me relie le mieux avec la magie de la vie. J’aime aussi me retrouver dans une sorte de tête-à-tête avec moi-même, avec mes divagations intérieures. C’est le meilleur moyen à ma portée pour m’entraîner à apprivoiser la solitude. Me retrouver seule a longtemps été quelque chose d’effrayant pour moi. Avec l’âge, je le savoure de plus en plus.
Cependant, j’aime aussi marcher en compagnie, pour peu qu’elle soit de qualité et pas trop nombreuse, ce qui était le cas pendant ces quelques jours. C’est agréable de partager nos impressions et nos émotions, de rire ensemble, de se soutenir et s’encourager mutuellement. J’ai apprécié de pouvoir marcher à plusieurs, tout en étant parfois seule dans ma bulle.
À propos de bulle, je ne pourrais terminer mon collier de perles sans parler de « bulle sonore ». C’est l’appellation qu’a donnée mon amie toulousaine à son activité de sonothérapeute. Elle était venue avec sa petite valise remplie de sa collection de bols tibétains. Elle ne les avait évidemment pas avec elle pendant notre randonnée. Mais le dernier soir, de retour à Pornic, pour conclure notre aventure atlantique et refermer cette parenthèse enchantée, elle nous a offert un dernier voyage, immobile celui-là.
Juste posée là, sur le sol, sans attente. Rien d’autre à faire que de se laisser aller. Bercée, percée, transpercée par les vibrations. Sensations tactiles : un souffle d’air passe sur ma joue, une main imaginaire touche mon ventre. Les pensées décantent, ce qui était trouble s’éclaircit, le sable en suspension se dépose. Je deviens transparente et limpide comme de l’eau. Temps suspendu. Moment présent. Cadeau.
***
Post-scriptum : impossible de terminer cette trace écrite sans parler de Nova, la 4e de l’équipe ! Nova, c’est la chienne de mes amis de Pornic, une adorable Border Collie. Elle nous a suivies dans notre randonnée les 1er et 3e jours, pendant lesquels elle a sûrement parcouru la même distance que nous en 4 jours. Son instinct de chien de berger la conduit à toujours s’assurer que son troupeau ne se disperse pas trop, elle a donc passé son temps à aller et venir entre nous 3, très souvent en courant. À la fois joueuse et docile, impétueuse et câline, elle est une compagne attachante. Si j’adoptais un chien, j’aimerais que ce soit une Nova.
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[Afro Caribbean Beats] le petit dernier
Le petit nouveau dans la galaxie du Bananier bleu s'appelle Afro Caribbean Beats, et est sous-titré, "la discothèque incomplète". Ce nouveau blog, fortement lié au site du Bananier bleu, reprend le contenu du compte Instagram sur lequel sont quotidiennement publiés de nouveaux disques. L'idée est de faire vivre une petite discothèque de vieilles perles, d'enregistrements oubliés, d'incontournables des musiques afro-caribéennes, qui dépasse le seul jazz et les musiques traditionnelles. A consulter ici : https://insta.bananierbleu.fr
#lebananierbleu#afro caribbean#music#caribbean music#creole music#zouk#jazz#cadence#compas#soukous#fusion#afrobeat#vinyl
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Lost boys
« Tout devrait changer tout le temps, le monde serait bien plus amusant/On verrait des avions dans les couloirs du métro et Johnny Hallyday en cage à Medrano/Oh, yeah. » C'est avec ces paroles suggérant d'enfermer le chanteur dans une cage du cirque Medrano qu'Antoine déclare, de sa voix nasillarde, la guerre à l'idole des jeunes, en 1966. Johnny est alors une star. Premier rockeur français, il a déjà sorti une dizaine de tubes intemporels : « Souvenirs, souvenirs », « Retiens la nuit », « Excuse-moi partenaire », « Pour moi la vie va commencer », « Le Pénitencier »… Issu de la génération yé-yé, vedette de Salut les copains, l'émission d'Europe 1 déclinée en magazine prisé de la jeunesse sixties, il est jeune, beau, sensuel, connu et il vient d'épouser Sylvie Vartan, considérée comme la jeune fille idéale pour la moitié des Français, lors d'une cérémonie ultramédiatisée. Malheureusement, depuis son service militaire, Hallyday est (à seulement 23 ans) dans le creux de la vague. Pendant son absence, un jeune étudiant ingénieur à l'École centrale lui a volé la vedette. Il s'appelle Pierre Antoine Muraccioli, alias Antoine, il a 22 ans, soit un an à peine de moins que Johnny, mais il trouve son aîné, avec sa banane et ses vestes cintrées, déjà dépassé. À la manière des hippies qui viennent de faire leur apparition, loin des idoles yé-yés bien soignées, Antoine porte des chemises à fleurs et laisse pousser sa tignasse vaguement ondulée. Ancien fan de Johnny, il utilise les services de l'ancien imprésario du rockeur et signe sur son ancien label (Vogue), bien décidé à lui piquer sa place. Y parviendra-t-il ? Dès sa sortie, « Les Élucubrations d'Antoine » est un hit. Le disque s'écoule à 200 000 exemplaires. Numéro un, il reste dix-neuf semaines au top 100.
Johnny ne réagit pas à la provocation de ce petit morveux qui ne sait même pas chanter. Sur le sujet, il se contente de répondre à la presse pour adolescents avide de scoops qu'« il n'y a que la bonne humeur qui compte ». Il clôt le sujet avec un sourire ravageur plissant son œil de félin bleu acier. En réalité, il a d'autres chats à fouetter. Il joue tous les jours devant des salles à moitié pleines, il est épuisé, son manageur l'a arnaqué, il doit quatre millions de francs au fisc et sa femme est enceinte de leur premier enfant… Johnny est tellement indifférent qu'il félicite même son rival, croisé par hasard un soir dans une boîte de nuit. Sauf que le rigolo ne veut pas lui lâcher les bottines cirées et récidive avec « Je dis ce que je pense, je vis comme je veux ». Extrait : « Je dis ce que je pense, je vis comme je veux/Je mets Johnny en cage, je n'aime pas Édith Mathieu/Que vous importent mes cheveux/J'ai les chemises que je veux/Je fais tout ça pour moi pas pour vous/Comprenez-le. »
En mai, Johnny Hallyday alors répond à Antoine avec « Cheveux longs et idées courtes » : « Si les mots suffisaient pour tout réaliser/Assis sur son derrière avec les bras croisés/Je sais que dans une cage je serais enfermé/Mais c'est une autre histoire que de m'y faire entrer/Car il ne suffit pas d'avoir les cheveux longs. » Sur une mélodie empruntée à « My Crucified Jesus » du chanteur beatnik flamand Ferre Grignard, il attaque aussi Antoine sur ses idées pacifistes : « Écrire sur son blouson/La guerre doit s'arrêter/Assis sur son derrière/Avec les bras croisés/Les bonzes du Vietnam/N'y ont jamais pensé/Tout ce qu'ils ont trouvé/C'est partir en fumée. » Au-delà des chanteurs, ce sont deux façons d'être jeune qui s'affrontent ici.
Le morceau reste classé vingt-quatre semaines au top 100, dont cinq en première place. C'est « win-win », comme diraient les Américains : Antoine accède à la célébrité et Johnny voit sa carrière reboostée. L'émission Âge tendre, la tournée des idoles sert alors de ring pour départager – en direct – les chevaliers des midinettes énamourées. Johnny chante « Cheveux longs et idées courtes », Antoine répond (en chanson) : « Mais tu sais qu'Hallyday ne comprend rien », Johnny réplique : « Antoine est arrivé résolu à nous faire tomber sur le cul/Mais son coup a manqué et l'a le nez cassé… » Non, tout cela ne vole pas très haut. D'ailleurs, France Gall s'insurge, pimpante, de ces mauvaises manières dans « La Guerre des chansons » : « Sur tous les postes/On s'apostrophe/C'est la guerre/La guerre des chansons/À coups d'harmonica/De guitare sous le bras/Ils se dévorent comme des lions/Et tout ça, à cause des cheveux longs. »
Finalement, c'est Jean-Marie Périer, alors producteur, qui enterre la hache de guerre. La blague a assez duré. Un soir, il enferme les chanteurs dans le salon d'une boîte de nuit pour les forcer à se réconcilier. Au bout de deux heures, tout est oublié. Pourtant, en 1978, Antoine, dont la carrière a fait long feu, tente encore une fois d'utiliser cette fameuse rivalité pour exister. Il chante : « Oh, yeah ! Il est passé là-dessus près de quinze ans/Et Johnny Hallyday est aussi beau qu'avant/Faudrait l'exposer mais y a plus de Medrano/D'ailleurs c'est pas une cage qu'il lui faudrait, c'est tout un zoo. » Cette fois, Johnny ne répond pas. Sage décision. Il vient de sortir deux tubes : « J'ai oublié de vivre » et « Elle m'oublie », et s'envole vers Los Angeles, son Amérique rêvée, pour enregistrer un nouvel album, Hollywood.
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/!\ TW : Suicide, Agression sexuelle, badant de ouf. Voici un passage de mon roman, en espérant que j'ai réussi ce que je voulais faire.
Tout en elle lui faisait si mal qu’elle en venait à désirer la mort. L’absence de réponse à ses questions aggravait sa situation et elle semblait empreinte au désespoir. Pourtant le garçon aux cheveux rouge et aux yeux bleus n’arrivait pas à avoir la main mise sur son être. De son point de vue, il voyait le cœur de Méa dans une cage entourée de chaîne et de cadenas dont seuls elle avait les clés. C’était la première fois en plusieurs années qu’un tel ressenti surgissait à l’intérieur de son être. Ce n’était pas Vanitas qu’elle enchaînait mais elle-même. Qu’importait qui avait les fers aux poignets, ça fonctionnait. Pas moyen d’avoir accès à son désespoir et à son abandon sur la vie. Le désespoir s’était lui-même enfermé créant ainsi une boucle infernale. Désespoir, cœur fermé, aucune échappatoire, désespoir, cœur fermé, aucune échappatoire, encore et encore jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Les yeux dans le vide, Méa se demandait combien de fois elle avait accompli son devoir sans erreur et sans que son pouvoir ne soit découvert. Combien de temps et d’énergie avait-elle consacré à ce monde? Combien d’heure et de litre de thé avait-elle avalé dans sa salle secrète avec ses milliers de feuilles épinglées au mur, surpassant la tapisserie. Combien de fois avait-elle pleuré la mort de ses camarades? Combien de part d’elle-même avait-elle donné à Cintra? Alors la gardienne regarda devant-elle, croisant les yeux malicieux de Vanitas qui semblait heureux de ce simple changement d’angle de vue. Ce monde ne lui avait pas rendu tout ce qu’elle avait perdu. Il ne lui avait pas accordé de seconde chance. Le désespoir demeurait même après sa mort. Sur l’instant, elle regretta de s’être donné la mort. Rien n’avait changé. Elle n’était pas heureuse et cela, Vanitas le sentait bien. Alors qu’il approchait son visage de celui de Méa, il effleura avec ses lèvres ses joues, les laissant glisser jusqu’à sa bouche. Le jeune homme s’arrêta juste aux frontières mais ne constata aucune réaction. Subitement, il retira sa bouche un bref instant avant d’embrasser avec une passion presque bestiale la jeune femme. Après quelques secondes, il posa délicatement ses mains sur le visage de la gardienne et observa son regard. Il pouvait lire toute la tristesse, l’amertume et le désespoir qui composait son visage. De son côté, la jeune femme ne retenait rien de ce qui venait se produire et baissa les pupilles. Même ça, ça ne lui avait rien procuré. Pas de haine, pas de colère, pas de ressentiment, rien de tout cela. Méa sentait en elle un grand vide. Comme un puzzle incomplet, une télécommande avec des piles vides, un dessin déchiré ou un disque rayé. Les notes sonnaient faussent mais se faisaient entendre. Le dessin pouvait être recollé, la télécommande pouvait toujours servir si on appuyait plusieurs fois dessus et l'œuvre sur le puzzle pouvait toujours être deviné. C’était ça que ressentait Méa. Une œuvre incomplète, inachevée et baclée. Quelque chose qui ne devrait pas exister.
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