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#Assises du journalisme
ejcmedia · 5 months
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Le parasport, un ensemble de disciplines qui se médiatisent
Alors que le parasport (parfois appelé “handisport”) se développe de plus en plus et que ses sportifs se professionnalisent, ces disciplines restent encore marginales. Elles cherchent davantage de visibilité, c’est pourquoi les Assises du Journalisme 2024 à Tours sont notamment revenues sur ce sport. Pour Laurence Pécaut-Rivolier, conseillère à l’Arcom, “la retransmission du parasport n’est pas…
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jogallice · 1 year
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Médias : 84 % des Français jugent le journalisme utile, un score historiquement faible.
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Sondage : il s'agit du plus faible score d'affirmation d'utilité du journalisme depuis le lancement du baromètre Viavoice pour les Assises internationales du journalisme de Tours publié le mardi 28/03/23 en partenariat avec Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et Ouest France.
JamesO's insight:
Via l’agence JamesO Média❗️N.D.L.R. : article de presse (temps de lecture : 3 minutes) publié par Franceinfo (Radio France) le mardi 28/03/23.
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zehub · 1 year
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Sondage. Médias : 84% des Français jugent le journalisme utile, un score historiquement faible
Il s'agit du plus faible score d'affirmation d'utilité du journalisme depuis le lancement du baromètre Viavoice pour les Assises internationales du journalisme dont Radio France est partenaire.
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apsny-news · 1 year
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une large majorité de Français plébiscite toujours l'information
Publié le : 28/03/2023 – 07:28 Les 16e assises internationales du journalisme se tiennent cette semaine à Tours, du 27 mars au 1er avril. À cette occasion, RFI est partenaire d’une étude réalisée par Viavoice, sur un échantillon grand public de 1 001 personnes représentatives de la population âgée de plus de 18 ans. Ce sondage qui s’intéresse plus particulièrement au goût pour…
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Les radios Campus de France se retrouvent pour cette 11ème édition. Plongez dans les Assises du journalisme de Tours, en retrouvant tous les acteurs nationaux du journalisme et ses médias de proximité en plateau aujourd’hui et demain à 17h. Pendant 4 jours, vous pourrez retrouver nos émissions quotidiennes en podcast réalisées avec @radiocampustours-blog, radio Campus Orléans, Radio MNE et Radio Pulsar (Poitiers).
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macadamiasoo · 3 years
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Jusque très tard, je pensais être moche parce que j’étais grosse
Il y a quelques mois, j’étais dans un magasin et à la caisse, un petit garçon m’a pointée du doigt et a dit à sa mère que j’étais grosse.
Il y a quelques mois, j’étais assise dans le bus. Une dame s’est posée à côté de moi et m’a demandé si je pouvais changer de place parce que je prenais tout le siège et qu’elle ne pouvait pas s’asseoir.
Il y a deux ans, on m’a humiliée à l’entrée d’un parc aventures alors que je respectais toutes les normes inscrites sur leur site.
Quand je vais voir un médecin, on me dit que j’ai mal à la gorge, à la cheville, que je n’arrive pas à respirer "parce que je dois maigrir". Résultat des courses ? J’avais de l’anémie et une fracture. Je vois déjà les commentaires, "t’as eu une fracture parce que ton poids appuie sur ta cheville."
Et bien, non. Et puis, même en quoi ça vous regarde ?
Les gens sont étonnés quand je dis que je vais faire du sport alors que j’en ai pratiqué en haut niveau pendant plus de la moitié de ma vie.
Quand on change de corps, on voit le changement de comportement des autres. Ça fait mal au début mais à la longue, ça fait surtout rire. Les gens sont tellement superficiels et ne s’en rendent même pas compte.
La prochaine fois que vous êtes dans les transports en commun (si Madame la pandémie nous laisse tranquille), regardez comment réagissent les gens quand ils voient une personne "grosse"  s’asseoir à côté d'eux. Il y a les plus courageux qui changent de place et il y a ceux qui se dandinent sur eux-mêmes parce qu'ils sont serrés et n’osent pas aller s’asseoir ailleurs.  Il y a aussi ces magasins dont les tailles commencent au 34 et s’arrêtent au 42. Bien sûr, toutes celles qui ne rentrent pas dans cette tranche sont stigmatisées. Soit on leur suggère d’aller chercher leurs vêtements au rayon enfants soit on leur propose d’aller s’habiller chez les hommes oubliant que c’est aux marques de s’adapter à la population, à toutes les morphologies et pas le contraire.
On diffuse à la télévision ces émissions de relooking qui te promettent un changement considérable dans ta vie en te faisant perdre 10 kilos. Maigrir, c’est la clé du bonheur, un portail magique qui te donnera amour, travail et argent, c’est bien connu. Le Monde est si superficiel.
C’est un comportement vu maintes et maintes fois et normalisé dans les films et séries. La typique fille ronde rejetée par le garçon qu’elle aime entamera un régime pour être enfin "digne de lui".
Des séries glorifient même la grossophobie : Insatiable par exemple. On pourrait expliquer pendant des heures et des heures pourquoi rien ne va dans cette série. Pas étonnant que de nombreux ados ronds se sentent rejetés lors de leurs premiers émois amoureux, époque où le physique est plus important que n’importe quelle autre chose. Mais est-ce que ce rejet de la personne ronde change en grandissant ? J’en doute.
Être mince ne veut pas forcément dire être sain. Être gros ne veut pas forcément dire être en mauvaise santé. La vérité, c’est qu’on préfère te voir mince (voire maigre) et au bord du suicide que gros et bien dans ta peau.
On félicite ceux qui maigrissent sans même savoir s’ils n’ont pas un problème mental, un problème sous-jacent. On occulte l’existence des troubles alimentaires. Plus tu maigris, plus on te félicite. Tu n’as qu’une envie, c’est de leur répondre : "Si tu savais. Si tu savais. Si tu savais que j’ai failli tomber 3 fois dans les pommes depuis ce matin tellement je ne mange pas, tellement je mange rien."
On insulte et juge ceux qui grossissent. Regardez ce qu’a subi Lana del Rey. J’ai lu des personne dire qu’elle n’avait que ce qu’elle méritait. "Ce qu’elle méritait" ?
Être "trop" gros ou être "trop" mince c’est comme faire partie d’un club : celui des rejetés, celui des anormaux.
Ça m’énerve profondément quand j’entends que la grossophobie n’existe pas. Elle est tellement présente partout qu’on ne la voit plus. Lorsque l’on est gros et que l’on se sent super bien dans son corps, la société et surtout l’entourage se sentent obligés de te rappeler qu’être gros n'est pas normal.
On te dit que vivre dans un corps trop gros, c’est promouvoir l’obésité. On te dit que tu dois aller faire du sport parce que tu montres un mauvais exemple aux jeunes. Ces mots sont généralement prononcés par des personnes qui regardent la télé-réalité.
Alors au final, comment pourrait-on se sentir bien dans notre corps ?  Comment pourrait-on se sentir bien avec nous-mêmes ? Et même avec ce texte, on va me dire que je suis en train de faire la promotion de l’obésité. Vous croyez vraiment que j’ai envie qu’une autre personne vive ça ? Certainement pas.
Dans ma vie, j’ai vécu les deux situations : être plus mince et sportive - Le pire, c’est qu’on me disait que j’étais grosse alors que je ne l’étais pas - et être plus grosse et jugée et/ou discriminée. J’ai entendu des réflexions tellement débiles et je me demande comment on a pu oser prononcer ce genre de phrases.
Du genre : "C'est bien que tu oses t'amuser", "C'est bien que tu oses danser.", “C’est bien que tu oses porter des jupes.”
Oser danser ?
Oser porter des jupes ?
Oser s’amuser ?
Être confronté à ce genre de réflexions, c’est comme entendre, c’est comme te cracher au visage que tu n’étais pas normal, que tu devais avoir honte de vivre dans ton propre corps.
Si vous n’avez jamais été humiliés parce que vous êtes gros, vous ne savez pas ce qu’est la grossophobie. Si vous n’avez jamais été humilié ou pris des réflexions parce que vous êtes trop maigres, vous ne savez pas de quoi je parle. Les réflexions du genre : "Tu es anorexique."
L’anorexie est une maladie mentale grave et sérieuse et pas un physique. On peut peser 60 kilos et être anorexique.
Une discrimination tellement inconnue qu’on dit qu’elle a été inventée par "les gros pour justifier leur paresse." C’est bien connu, si vous êtes gros, c’est de votre faute.
Alors qu’en réalité, notre corps change, notre corps grossit pour plusieurs raisons : la mauvaise alimentation, bien évidemment mais aussi les troubles hormonaux, les troubles alimentaires, les problèmes de thyroïde. Et oui, les troubles alimentaires font grossir. La boulimie fait maigrir puis grossir puis maigrir puis grossir, l’hyperphagie te fait tripler de volume.
Au final, c’est une vraie phobie, celle d’être gros. L’autre jour, je regardais un reportage sur Arté et une phrase symbolisait tout ce dont je suis en train de parler. "Une société qui fabrique le gras mais qui déteste les gros."
Il n’y a aucun film, aucune série où le personnage principal héros est gros et a une vie normale. Soit il est gros pour parler d’acceptation de soi, soit on le montre parce qu’il a maigri, soit parce que c’est la super copine ou le super copain rigolo, soit parce qu’ils sont moqués. Ils ne sont jamais normalisés. Il y a des millions de gros en France mais on les voit pas. Où sont-ils ?
Les gros existent mais sont complètement occultés de notre champ de vision. S’ils se montrent, c’est qu’ils veulent faire la promotion de l’obésité.
Beaucoup utilisent la bienveillance. Une bienveillance déguisée pour pouvoir encore plus nous humilier. De la bienveillance à coup de remarques blessantes et intrusives : "T’as pas un peu grossi ?", "Il faudrait que tu commences un régime si tu veux avoir quelqu’un dans ta vie."
Encore pire, ceux qui te font culpabiliser en te voyant manger un gâteau au chocolat en te disant : "Tu devrais pas manger ce gâteau. T’en as pas besoin !" Et si j’ai envie de manger ce gâteau, il est où, exactement, ton problème ?
Mais maintenant cette discrimination et cette humiliation se retrouvent sur les réseaux sociaux.
Instagram renforce cette impression. Sur ce réseau social, les femmes aux formes avantageuses sont celles qui ont le plus d’abonnés, ont le plus de mentions "j’aime". Pas besoin d’avoir de talent, il suffit juste d’être belle, surtout mince, de poster une photo en petite tenue ou une vidéo de vous entrain de bouger pour percer et pour avoir une carrière basée sur votre physique. Une discrimination dans le sexisme.
Dans le monde professionnel aussi. Prenez le journalisme sportif. Sur les plateaux télés, on accepte des femmes magnifiques, minces (mais talentueuses pour la plupart) pour attirer le téléspectateur. Si elles grossissent, on leur dira de maigrir.
Pour les gros, c’est différent. Sur les réseaux sociaux, le simple fait de poster une photo de vous ouvrira un débat sans fin. D’abord, il y aura ceux qui penseront que vous êtes un modèle pour les autres, vous vous acceptez et c’est génial. Ensuite, il y aura ceux qui penseront que vous devriez avoir un honte de poster une photo de vous parce que vous encouragez les autres à vivre le même style de vie malsain, vous leur montrez qu’être gros/grosse est normal (spoiler alert, ça l’est). Encore, il y aura ceux qui se moqueront de vous parce que vous avez le même physique "qu’une vache". Enfin, il y aura ceux qui vous diront gentiment (non pas du tout) que vous devez maigrir parce qu’être gros est dangereux pour la santé mais bien sûr, ils disent ça pour votre bien.
Bien évidement, la photo postée n’aurait suscité aucun débat si vous aviez eu un corps socialement acceptable.
Prenons le problème à l’envers : et si j’avais juste envie de poster une photo de moi sans me faire insulter, sans être érigé en modèle, sans qu’on me dise que je dois maigrir parce que "c’est pas bien pour ma santé" ? Est-ce que je t’ai demandé ton avis ? Je ne crois pas alors garde-le pour toi. Est-ce que tu m’as demandé pourquoi je maigrissais vite ? Pourquoi je ne mangeais rien ? Non alors garde tes "conseils" pour toi.
J’en ai marre d’avoir l’impression de ne rien faire pour stopper ce body shamming, de ne rien faire pour stopper ça. Je vois plein “d’inflencueurs” se vanter d’avoir perdu 9 kilos en 2 semaines. Ils partagent leurs recettes ”miraculeuses” à coup de codes promos. Des recettes ”miraculeuses" dangereuses, pas saines pour un clou qui te permettront de reprendre le double que tu as perdu (mais ça, ils ne te le disent pas).
Bien évidemment, leur argument de vente est grossophobe en plus d’être fallacieux. Un magnifique exemple de ce qu’on appelle l’ ”eating disorder culture”. Maigrir vite, n’importe comment, par n’importe quel moyen mais maigrir quand même.
La "faim" justifie les moyens.
Alors j’ai décidé d’éradiquer tous ces comptes à succès de mon champ de vision virtuel. Je les bloque, je les supprime, je les anéantis pour protéger mon espace virtuel. Espace virtuel qui empiète très vite sur notre vraie vie, sur notre santé mentale.
J’essaie d’aider les autres en leur montrant la fausseté mais surtout la dangerosité de leurs conseils. Conseils qui n’ont qu’un enjeu : nous rendre coupables d’être ce que nous sommes, faire en sorte qu’on se déteste pour le corps que nous avons. Dans le seul but de nous vendre leur produit nous créant des complexes, nous détruisant physiquement et mentalement.
Je ne dis pas que l’obésité n’est pas un problème pour la santé parce que si elle l’est.
Sachez juste que ce genre de comportements peuvent pousser vers les troubles alimentaires.
Jusque très tard, je pensais être moche parce que j’étais grosse.
Faites attention à ce que vous dites, une fois que la ligne est franchie, il est très difficile de revenir en arrière.
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helshades · 4 years
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Merci Hel ! Ça me rassure d'avoir ton analyse linguistique. Parfois (de plus en plus souvent), je suis assez soucieuse de la teneur et du vocabulaire des articles de presse (et assimilés) présents dans nos médias nationaux !
Je suis bien contente de t’avoir assistée dans ta Quête linguistique et toute prête à commisérer sur l’air de « c’était mieux avant ». D’accord, la presse de masse n’a pas toujours fait dans la dentelle (!!) et ce depuis ses débuts, mais je suis sincèrement perturbée de voir tant d’articles publiés dans de grands titres réputés écrits comme une rédaction de lycéen sous hakik (pensée émue pour Marcel Colucci)...
Je te copie in extenso, vu qu’il est court mais réservé aux abonnés, l’article du Diplo de ce mois consacré, justement, aux mutations récentes de la presse écrite, c’est saisissant autant que démoralisant :
Vendre de la discorde plutôt qu’informer
Un journalisme de guerres culturelles
(par Serge Halimi & Pierre Rimbert)
Le juste milieu ne rapporte plus. Hier assise sur la manne publicitaire, la presse modérée recherchait une audience de masse et la cajolait en simulant l’objectivité. La recette change. Désormais, les médias prospèrent en alimentant les guerres culturelles auprès de publics polarisés et mobilisés. Pour le meilleur ou pour le pire. Et sous le regard vigilant, parfois sectaire, de leur propre lectorat.
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Il rachète à tour de bras médias et éditeurs (Vivendi, Editis, Prisma), convoite Europe 1, taille dans les effectifs et les dépenses, encourage un journalisme de racolage destiné à l’extrême droite (CNews), fait régner la terreur dans les rédactions — et menace de poursuivre en justice Le Monde diplomatique, qui enquête sur ses activités en Afrique : s’il fallait personnifier les nuisances du capitalisme médiatique, le nom de Vincent Bolloré s’imposerait d’emblée.
Abondamment commentée dans la presse, la brutalité du milliardaire breton ne fournit pourtant pas le meilleur indicateur du mouvement qui bouscule le paysage journalistique des années 2020. Car la force montante ne se trouve ni dans l’infographie des propriétaires (1), ni dans le Bottin des annonceurs. Elle se devine dans l’empressement des directions éditoriales à s’excuser quand un article déplaît à leurs lecteurs. Ce nouveau pilier de l’économie de la presse fut longtemps considéré comme la cinquième roue du carrosse médiatique : les abonnés. Leur influence croissante fait résonner au cœur des rédactions les clameurs et les clivages de nos sociétés. Cette irruption ne concerne pour le moment qu’une poignée de titres. Mais elle traduit un mouvement de fond.
Certes, l’appropriation privée rebat toujours les cartes du grand Monopoly de la communication. Mais elle a cessé de bouleverser un secteur depuis longtemps soumis à sa logique marchande. Et à son corset managérial : alors que les écrans dévorent toujours plus avidement le temps et les conversations, les forces qui produisent l’information se raréfient. En France, le nombre de journalistes s’effrite à un rythme modéré (— 6 % entre 2008 et 2019), mais l’effectif a chuté de près d’un quart aux États-Unis. Cette moyenne masque une disparité : les rédactions américaines ont supprimé 36 000 emplois dans la presse écrite tandis qu’elles créaient 10 000 postes dans les médias non imprimés (2).
Longtemps prophétisé, le régime d’information à deux vitesses — riche pour les riches, pauvre pour les pauvres — s’installe sous nos yeux. Il réverbère la géographie des inégalités éducatives et culturelles. Moins agile à se déployer en ligne compte tenu de l’âge et des habitudes de son lectorat, la presse locale s’appauvrit, se concentre ou, comme aux États-Unis, s’éteint : plus de 2 100 quotidiens et hebdomadaires y ont disparu depuis 2004, soit un quart du total, bien souvent remplacés par un réseau de sites partisans dont l’allure journalistique, la maquette classique et la couverture territoriale servent de paravent à la diffusion d’articles de complaisance financés par des intérêts liés aux partis politiques (3). La survie de la presse locale reposait sur la publicité et les petites annonces, deux ressources englouties par Facebook et Google, qui, eux, ne produisent pas d’informations mais pillent celles des journaux qu’ils ont préalablement privés d’annonceurs.
Proportionnel au nombre de paires d’yeux tombées sur la réclame imprimée, le prix de la publicité obéit à une tout autre règle sur Internet, où la qualité du ciblage remplace la quantité de public touché. Or, dans ce domaine, nul ne surclasse les prédateurs de la Silicon Valley. Leur concurrence force la presse généraliste à vendre ses espaces numériques à prix sacrifiés : de l’an 2000 (quand Google crée sa régie) à 2018, ses recettes publicitaires ont été divisées par trois (4). La pandémie leur porte le coup de grâce. Au deuxième trimestre 2020, la mise à l’arrêt de l’économie a sabré 20 % des revenus procurés par les annonceurs du Monde (5) — et 44 % au New York Times (6 août 2020).
Ci-gît le modèle du « double marché » inventé en 1836 par Émile de Girardin qui, d’un côté, alléchait le chaland par un faible prix de vente et, de l’autre, vendait le lectorat aux marchands souhaitant placer leur réclame. Cette économie impliquait une double dépendance : aux annonceurs quand tout allait bien ; aux actionnaires, sollicités pour remettre au pot, en période de vaches maigres. Elle connaît son âge d’or dans les années 1960 et 1970, puis, sur un mode plus frénétique, lors de la « bulle Internet » qui éclata en 2000 : dans les couloirs de Libération, un quotidien alors gavé de publicité, les dirigeants éditoriaux gloussaient qu’ils pourraient désormais se dispenser des ventes. Les journaux dits « gratuits » concrétiseront en 2002 cette stratégie de génie — avant de disparaître dans le trou noir de l’économie numérique.
Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, la prééminence de la ressource publicitaire avait transformé la vision du monde social renvoyée aux lecteurs : « La couverture du monde du travail a diminué et changé d’orientation, passant de la puissance des syndicats en tant qu’institutions aux désagréments que les grèves imposaient aux consommateurs », observe Nicholas Lemann, professeur de journalisme à l’université de Columbia (6). L’ère de la réclame avait coïncidé avec une élévation sensible du salaire, du statut et du niveau de diplôme des salariés de la presse. Elle se clôt dans un climat de précarité des producteurs d’information, de discrédit des médias, de défiance radicale entre les classes populaires et les couches intellectuelles. « Pour la toute première fois, moins de la moitié des Américains font confiance aux médias traditionnels », s’épouvante en janvier dernier une société de conseil (7). L’élection surprise de M. Donald Trump en 2016 aura dissipé aux yeux des lecteurs du New York Times le mirage d’une société de marché pacifiée par les vertus de l’éducation et de la communication. Un nouveau modèle émerge, mieux ajusté à l’anémie publicitaire et aux réalités d’une société fracturée : celui de médias hyperpartisans, de masse ou de niche, financés lorsqu’ils relèvent de l’écrit par une solide base d’abonnés.
L’abonné : « Temps futurs ! Vision sublime ! » Les médias sont hors de l’abîme… Hier jugé hors d’atteinte et hors du coup par les génies d’Internet, convaincus que l’information en ligne serait gratuite ou ne serait pas, ce souscripteur fidèle fait quinze ans plus tard l’objet de toutes les convoitises. Des chaînes payantes, plates-formes de diffusion vidéo et audio ont démontré que, à l’époque de la gratuité et du piratage généralisés, les utilisateurs restent disposés à payer un service spécifique pourvu qu’on ne le trouve pas ailleurs.
Au jeu de la conversion de l’audience gratuite en lecteurs payants, seuls les journaux les plus puissants et les plus spécialisés triomphent. Pour ceux nés à l’époque de l’imprimerie, la réussite économique passe par le sacrifice progressif du papier et de ses coûts d’impression et de distribution. Le Monde compte 360 000 abonnés numériques au début de cette année et vise le million en 2025, pour seulement 100 000 abonnés papier. De son côté, après une décennie de numérisation à marche forcée, le New York Times a plastronné : « Pour la première fois, les recettes des abonnés au numérique dépassent celles des abonnés au papier » (5 novembre 2020). À cette date, 4,7 millions de souscripteurs sur écrans rapportaient à peine plus que les 831 000 abonnés à l’édition imprimée : le salut économique impose donc un recrutement numérique tous azimuts. Dans un raccourci saisissant de notre époque, des fabricants de papier journal, comme Norske Skog, reconvertissent leurs machines afin de produire du carton d’emballage pour Amazon (8)…
« Avant Internet, le New York Times, comme tous les journaux, se contentait de servir ses maîtres publicitaires. Aujourd’hui, en l’absence d’autres formes de revenus — subventions gouvernementales, fondations à but non lucratif —, c’est le lecteur qui décide si une publication vit ou meurt, résume Ross Barkan, journaliste et militant de l’aile gauche du Parti démocrate. Et cela confère au public un pouvoir nouveau (9). » À première vue, la bascule marque un bond vers l’indépendance : les abonnés ne réclament-ils pas la meilleure information possible là où les annonceurs n’exigent qu’un temps de cerveau disponible ? Naguère perçu comme hétérogène et dépourvu de moyen de pression, le lectorat a rarement disposé d’une influence sur la ligne éditoriale. En se fixant une identité, politique (en France) ou locale (aux États-Unis), chaque publication naissante sélectionnait d’emblée une audience correspondant à sa vision du monde. De leur côté, les responsables de la presse « de qualité » se faisaient de leur clientèle l’image reflétée par le courrier des lecteurs : libérale éclairée, allergique au sectarisme, intéressée à la chose commune et à la marche du monde, ne formant son jugement qu’à partir de faits liés par des raisonnements ; la figure de l’« honnête homme », en somme, pour qui la lecture du quotidien représentait, selon la fameuse formule de Friedrich Hegel, « une sorte de prière du matin réaliste ». Le journalisme s’inventait un peuple de croyants dont il serait le dieu.
Ce mirage s’est dissipé. Toute source de financement comporte un risque d’influence éditoriale, et le modèle de l’abonnement ne fait pas exception. Les années 1990 et 2000 avaient été marquées par une discordance entre la polarisation sociale croissante des populations et l’homogénéité relative des médias dominants. Les parts de marché, estimaient les comptables de la presse, se gagnent au centre, comme les élections. De l’ère Brexit-Trump, l’élite du journalisme aura retenu cette leçon : l’exacerbation des divisions politiques — et surtout culturelles — alimente l’audience, mobilise les lecteurs et génère du profit. « Les entreprises cherchaient auparavant à attirer un public le plus large possible ; elles s’emploient désormais à capter et à retenir de multiples fractions de lectorat, a résumé le journaliste américain Matt Taibbi. Fondamentalement, cela signifie que la presse, qui commercialisait naguère une vision de la réalité supposée acceptable aux yeux d’un large éventail, vend à présent de la division (10) » (lire « Comment Donald Trump et les médias ont ravagé la vie publique »). Plutôt que ses « vieux » lecteurs, qui considèrent encore le journal comme une entité éditoriale à part entière, le New York Times s’emploie à séduire des « communautés » qui reçoivent sur les réseaux sociaux les liens d’articles isolés, détachés du reste de l’édition du jour, mais correspondant étroitement à leurs attentes. Sur chacun des sujets qui les mobilisent, ces petits groupes accueilleront tout faux pas par une tempête de tweets indignés.
Du consensus sédatif au dissensus lucratif, le virage épouse opportunément le fonctionnement des réseaux sociaux. Hier propre à Facebook et à Twitter, le modèle de la chambre d’écho qui renvoie inlassablement aux utilisateurs ce qu’ils veulent lire et entendre s’étend désormais aux médias traditionnels, à cette différence que les lecteurs paient cash pour recevoir les informations qui les caressent dans le sens du poil. D’autant plus persuadés que Twitter arbitre la vie publique qu’ils y passent eux-mêmes une partie significative de leur temps d’éveil, les journalistes confondent volontiers l’activisme polémique alimenté au quotidien par quelques centaines de « twittos » blanchis sous le clavier avec les attentes de leurs centaines de milliers d’abonnés. Échaudés par quelques orages d’indignation numérique, bien des dirigeants éditoriaux évitent de prendre à rebrousse-poil les militants du clic. « Le journalisme en ligne financé par les lecteurs favorise un contenu éditorial plus idéologique : des articles qui réaffirment ce que pense déjà son public, plutôt que de le contredire, écrit Lemann. Ainsi fonctionnent les chaînes d’information câblées (11). »
Selon une enquête réalisée fin 2019 par le Pew Reseach Center, 93 % des personnes qui utilisent Fox News comme source principale d’information politique se déclarent républicaines. Symétriquement, 95 % de celles qui choisissent MSNBC se disent démocrates ; tout comme, dans la presse écrite, 91 % des lecteurs du New York Times (12). Divisés de part et d’autre d’une barricade culturelle, deux publics enfermés dans leurs chambres d’écho respectives arment leurs convictions, les répercutent en ligne et, au moindre écart, somment leurs médias favoris de rectifier le tir ou de purger les déviants.
Mais les rafales de tweets qui charpentent les polémiques en ligne influencent-elles vraiment la production d’information ? Dans une large mesure, explique une enquête en cours de publication (13). Partant d’une série de plusieurs milliers d’« événements » lancés sur les réseaux sociaux et repris dans les médias traditionnels, les chercheurs établissent que la popularité d’un sujet apparu sur Twitter — mesurée au nombre de tweets, de retweets et de citations qu’il génère — détermine la couverture que lui consacre la presse : « Une augmentation de 1 % du nombre de tweets correspond à une augmentation de 8,9 % du nombre d’articles. » Et le phénomène est encore plus prononcé dans les journaux où les rédacteurs s’activent le plus ardemment sur la messagerie en 280 signes.
Car les journalistes ont trouvé dans ce réseau social souvent narcissique, péremptoire et moutonnier un monde qui leur ressemble. « Twitter est une fenêtre sur l’actualité du monde, c’est pourquoi certains des comptes les plus actifs appartiennent à des journalistes », claironne une page consacrée aux « bonnes pratiques » du groupe fondé par M. Jack Dorsey (14). C’est la définition même de l’effet Larsen : les journalistes les plus bouillonnants sur un réseau social où piaffent nombre de leurs collègues répercutent dans leurs colonnes l’écho de cet environnement électronique. Issus de plus en plus exclusivement de la bourgeoisie cultivée, au point que plus de la moitié des rédacteurs du New York Times et du Wall Street Journal sortent des universités d’élites américaines (15), les gens de presse oublient que Twitter lui-même attire une clientèle plus diplômée, aisée, urbaine, jeune et de gauche que la population au milieu de laquelle elle vit. Et que la « fenêtre » est elle-même distordue, puisque les 10 % de « twittos » les plus prolixes produisent 80 % des tweets (16). « Il faut souligner que les utilisateurs de Twitter ne sont pas représentatifs de la population générale des lecteurs de presse », insistent les auteurs de l’enquête précitée.
Mais il est si doux et, pour un temps, si payant de prendre son reflet pour le miroir du monde…
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(1) Lire « Médias français : qui possède quoi ? ».
(2) Elizabeth Grieco, « 10 charts about America’s newsrooms », Pew Research Center, 28 avril 2020, www.pewresearch.org
(3) The New York Times, 19 octobre 2020.
(4) Séries longues de la presse éditeur de 1985 à 2018 — presse d’information générale et politique française, nationale et locale, ministère de la culture, www.culture.gouv.fr
(5) La Lettre A, 30 juillet 2020.
(6) Nicholas Lemann, « Can journalism be saved ? », The New York Review of Books, 27 février 2020.
(7) www.axios.com, 21 janvier 2021.
(8) L’Usine nouvelle, Antony, 17 juin 2020 ;  Les Affaires, Québec, 30 juin 2018.
(9) Ross Barkan, « The gray zone lady », The Baffler, mars-avril 2020, https://thebaffler.com
(10) Matt Taibbi, « The post-objectivity era », TK News, substack.com, 19 septembre 2020.
(11) Nicholas Lemann, « Can journalism be saved ? », op. cit.
(12) Elizabeth Grieco, « Americans’ main sources for political news vary by party and age », Pew Research Center, 1er avril 2020.
(13) Julia Cagé, Nicolas Hervé et Béatrice Mazoyer, « Social media and newsroom production decisions », Social Science Research Network, 20 octobre 2020 (prépublication).
(14) Jennifer Hollett, « How journalists can best engage with their audience », Twitter.
(15) Proportion plus élevée au sein de la Chambre des représentants, du Sénat, des juges fédéraux ou… des patrons du Fortune 500. Cf. Zaid Jilani, « Graduates of elite universities dominate the New York Times and Wall Street Journal, study finds », The Intercept, 6 mai 2018, https://theintercept.com
(16) Stefan Wojcik et Adam Hughes, « Sizing up Twitter users », Pew Research Center,  24 avril 2019.
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lmgnews · 3 years
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LMG is Les Echos Gulf correspondent based in Dubai. She is the only French permanent in the region.
She is also a journalist for the website Africa Intelligence, covering everything related to the African continent seen from the Emirates.
As a MENA reporter, she has been working in Tunisia, Egypt, Turkey, Iraq, Syria, Lebanon, Iran, the Horn of Africa and the Gulf States... over the last 8 years.
She believes in immersion reporting, emphasizing in-depth, direct contact with the local population; she works exclusively without fixers. She is committed to the ideals of narrative journalism and adventure narrative.
She also covers political, cultural and social issues in her home country, France, in the UK and Europe - notably in Ukraine.
Her focus is on print media, but she has also produced radio reports (short and long format), short films, as well as analysis, investigation and history of ideas pieces for pure-players.
She did a few special editions for all-news channels - elections in Turkey, terrorist attacks in Tunisia, the 2020 explosion in Lebanon...
She works with both French and English-speaking media.
In March 2018, she released her first book, Sales guerres, published by Éditions de l’Observatoire (Paris) ; she is currently wrapping-up the next one.
LMG is found of Jazz and boxing, Stax and Atlantic Records, and a lover of natural wines; passions she likes to distil into her writing.
Groupe Les Échos - Le Parisien, Monocle, The Economist,The National, La Presse (Canada), GQ (France), Le Monde Diplomatique, L'Express, Slate (France), Orient XXI, Asia Times, France Inter, la RTBF, la RTS, TV5Monde, BFM TV, CNews…
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citeradio-blog · 7 years
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Énergies renouvelables et journalisme agricole, entretien avec Juliette Talpin
Énergies renouvelables et journalisme agricole, entretien avec Juliette Talpin
Pendant les Assises du journalisme 2018, le Magazine des assises revient sur les thématiques des éditions précédentes et interroge les médias, en recevant des journalistes et communicants membres du club de la presse Centre-Val de Loire. 
Dans ce numéro du Magazine des Assises, nous avons reçu la directrice de l’agence Watts-New, Juliette Talpin. Nous avons débuté l’entretien en évoquant la…
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Les MirBen sur la Via Sancti Martini : le bilan
Interview donné à la Gazette des Gais Randonneurs (Gai avec un i)
La Gazette : Monsieur Mirben, c'est très aimable à vous d'avoir accepté de recevoir la Gazette des Gais Randonneurs (gai avec un i), trois ans après l'interview que vous aviez eu la gentillesse de nous accorder à l'issue de votre premier "tronçon", Szombathely - Ljubljana. — Je vous en prie, c'est bien naturel et c'est avec plaisir. Et puis appelez-moi Benoît.
La Gazette : Alors Benoît, vous qui êtes retraité, bien sûr... — Ah non ! Vous n'allez pas vous y mettre aussi ! Non, ce n'est pas parce qu'on marche et qu'on a une barbe blanche qu'on est retraité ! C'est agaçant ça ! Et le pire c'est ce "Bien sûr !". Combien de fois l'avons-nous entendu ! Ce n'est pas "Oh, les MirBen, vous faites vieux, vous êtes peut-être retraités" mais "Ohhhhhh, les MirBen, vous faites tellement vieux que vous êtes nécessairement retraités". Eh bien NON, nous ne sommes pas retraités et pas près de l'être ! On pourra même refaire deux Via Sancti Martini avant d'être à la retraite. Alors écrivez le bien gros dans votre Gazette, NON, les MirBen ne sont BIEN SÛR pas encore à la retraite ! Compris !
La Gazette : Oulala... Excusez-moi, Benoît ! On dirait que c'est un sujet sensible ? — Non mais c'est vrai, c'est un peu agaçant ! Et vous, à l'École de Journalisme, on ne vous a pas appris à poser des questions ouvertes ?... Ahhh, vous n'avez pas fait d'École de... Non, mais on peut aussi être un excellent journaliste sans avoir fait l’École de... Allez, ne faites pas cette tête-là. Allez… Je vous propose qu'on efface tout et qu'on reprenne à zéro, d'accord ? Ça va aller, ne vous en faites pas !
La Gazette : Benoît, vous venez d'achever les 2 500 km de la Via Sancti Martini avec Mireille alors que vous travaillez encore tous les deux. Quel est votre secret ? — (en aparté ) Ben vous voyez, vous vous débrouillez très bien quand vous voulez. (À haute voix) Notre secret, c'est d'abord d'y consacrer 4 semaines de congés, ce qui permet de faire de longs tronçons d'environ 600 km en marchant à une moyenne de 25 km par jour. Mais nous voyons surtout ça, vivant à Paris, comme un bain de nature salutaire. Et 4 semaines, ça permet de vraiment bien couper. Si vous parlez de notre condition physique, et c’est une question qu’on nous pose souvent, non nous ne faisons rien de spécial pendant l’année. Bien sûr, un peu de squash pour moi et de yoga pour Mireille ainsi que la marche utilitaire de tous les jours mais rien de plus. Ce que nous avons peut-être pour nous, ce sont nos 30 ans de randonnées annuelles, notre conviction que la marche est l’activité la plus naturelle qui soit et la foi que tout va nécessairement bien se passer !
La Gazette : Mais il y a eu la canicule quand même cette année. Ça a dû être très dur ! — En fait pas tant que ça. Sur les chemins, même en plein soleil, il y a presque toujours une petite brise, ce qui rend la chaleur plus supportable. Et puis nous faisons des pauses à l’ombre des grands arbres qui sont toujours de véritables oasis de fraîcheur. Cela permet d’éviter la surchauffe. Enfin, pour se donner du courage, on a un petit chant militaire que nous tenons des unités sahariennes de la Légion étrangère qui aide à tenir quand il fait vraiment trop chaud.
La Gazette : Ah oui, et vous pouvez partager ce chant avec nos lecteurs ? — Bien sûr. On leur dira d’imaginer le pas lent des légionnaires et la scansion typique des chants militaires. Vous êtes prêt ? Vous allez voir, c’est tout simple : 1 – 2 – 3. LA – CA – NI – CULE, ON – L’EN – …DURE. LA – CA – NI – CULE, ON – L’EN – …DURE, etc… Vous voyez, c’est très simple. Une espèce de mantra en quelque sorte. C’est très efficace.
La Gazette : Vous m’avez fait peur ! — Je ne vois pas pourquoi cela effraierait un gai randonneur (gai avec un i bien sûr) !
La Gazette : Mais vous partiez de bonne heure pour éviter la chaleur quand même ? — Pas du tout ! Le blog est notre première priorité. Comme je rédige le billet le matin et que je m’accorde 2 heures avant le petit déjeuner qu’on prend à 8h30 et qu’après, c’est relecture et mise en ligne qui prennent encore un peu de temps, on est rarement opérationnel avant 10 heures, et pour peu qu’on papote un brin, c’est 10h30. Et là, pour la température, c’est déjà cuit, si vous me passez l’expression. Mais pas d’inquiétude, on a notre petite chanson…
La Gazette : Merci. Merci. Je crois que nos lecteurs ont bien compris. Passons à un autre sujet qui les intéresse également, l’hébergement. Alors, c’était comment ? — Eh bien, grosso modo, nous avons pu trouver l’ensemble des hébergements qui nous ont permis de faire ces étapes d’environ 25 km, sans s’écarter trop du chemin, sauf à une ou deux exceptions. Mais ce que je voudrais souligner ici, c’est que nombre de ces chambres d’hôtes dans des endroits un peu isolés étaient tenues par des Hollandais ou des Anglais. Sans eux, nos étapes auraient été beaucoup plus difficiles et je profite de vos colonnes pour les remercier. D’autant que je pense que leur intégration locale ne doit ou n’a pas dû être facile. En tout cas chapeau !
La Gazette : Vous avez des adresses à donner ? — Toutes chambres d’hôtes confondues pour cette année, je dirais le château de Sugny pour son incroyable intérieur, la maison Balady à Bellenaves pour l’accueil et la table d’hôtes en pleine nature, dans la même veine le moulin de Cors sur la Creuse à Oulches avec une étoile pour le dîner, « Terrain Minet » à Cluis avec une étoile également pour le dîner et un superbe accueil, le Château de Ré au Petit Pressigny et l’incroyable gentillesse de Catherine et Philippe ainsi que la Maison du Cerf à Urciers chez l’infatigable Lucia. C’est juste une petite sélection mais partout l’accueil a été remarquable.
La Gazette : Et sur ces 4 ans, quels ont été vos endroits préférés ? — Nous avons beaucoup aimé la Slovénie pour son aspect vert et rural, le nord de l’Italie pour ses vieilles cités chargées d’histoire, le val d’Aoste et la Savoie pour leurs paysages, la traversée de la Chartreuse qui a été un très bon moment et, cette année, les Monts de la Madeleine nous ont particulièrement séduits. Ils sont parcourus par des GR (3, 3A, 463) et il se pourrait bien qu’on y revienne un printemps !
La Gazette : Vous avez déjà évoqué l’accueil remarquable, ce sont vos mots, qui vous a été fait. Qu’avez-vous retenu de ces rencontres ? — Plusieurs choses. Tout d’abord, je crois que voir arriver des… comment dire… futurs retraités, si vous me permettez l’expression, qui marchent avec leur gros sac à dos attirent nécessairement la sympathie et un degré d’attention supplémentaire ainsi qu’une étonnante familiarité. On nous parle facilement de sujets qui ne sont sans doute pas abordés aussi vite avec tout le monde. Et en règle général, on nous parle beaucoup plus que nous parlons. La seconde chose qui m’a frappée cette année, et c’est peut-être à cause de cette canicule que nous avons dû endurer, c’est cette inquiétude générale pour notre pauvre planète, les enjeux environnementaux et une certaine crainte d’un effondrement, avec ce petit espoir qu’un coin isolé de campagne représente une sorte de refuge potentiel. Nous n’en avions jamais parlé avec nos hôtes l’an dernier mais cette année, c’est un sujet qui est revenu presque un jour sur deux. Parmi les autres sujets phares, les architectes des bâtiments de France et la perte des services publics. Bref, une année où les sujets de société ont pris le pas sur le badin !
La Gazette : Vous avez toujours fait la part belle aux fleurs et aux insectes dans votre blog, mais cette année j’ai cru voir un intérêt accru pour les modestes plantes des chemins. Je me trompe ? — Non, non, tout à fait. La raison est très simple. J’ai moi aussi engagé ma transition écologique en abandonnant la voiture autant que faire se peut pour aller au travail. En prenant tous les jours le même chemin à pied, j’ai découvert jour après jour la petite flore des rues qui occupe les fissures, les murs et le moindre coin de terre libre. La curiosité m’a poussé à savoir comment s’appelait ces « sauvages des rues ». J’ai continué sur cette lancée pendant notre randonnée. Avouez que c’est quand même agaçant de rencontrer des plantes tous les jours sans savoir comment elles s’appellent. C’est ainsi que nous vous avons parlé des laitues, la vireuse et la scariole, qu’on a vues tous les jours, partout, même dans les villages. Il y a une autre plante plus modeste en taille, fine avec des petites fleurs claires, dont nous ne vous avons pas parlé parce que nous n’avons pas été capables de l’identifier. Il a fallu qu’à Tours, la pluie nous pousse dans une librairie pour qu’enfin, en épluchant plusieurs livres spécialisés du rayon Nature, on tombe sur elle, la Verveine officinale (rien à voir avec la tisane) ! Voilà pour l’aspect plaisant. Ce qui l’est moins, c’est que la baisse de la biodiversité est quelque chose que nous avons constatée. Il y a eu cette recherche désespérée du Sphinx du Pissenlit dans le val d’Aoste l’an dernier, vous vous en souvenez peut-être. Et bien cette année, nous avons vu la différence en passant du bocage bourbonnais, riche en insectes, aux terribles monocultures blé ou tournesol du sud de la Touraine où là, nous n’avons plus vu grand monde côté insectes, hormis les robustes punaises arlequin. Voilà qui nous ramène encore au sujet précédent.
La Gazette : Et alors, la Via Sancti Martini achevée, je suis sûr que vous avez déjà un nouveau projet pour l’année prochaine ! — Et bien nous allons faire un break et goûter aux joies du farniente et de la grégarité sur une plage du Sud de la France en faisant des mots fléchés et mettant des taches de crème solaire sur les pages du dernier Guillaume Musso.
La Gazette : Non ! Pas vous ! — Non je plaisante. Nous n’avons pas encore décidé. Nous en avions parlé pendant le voyage et étions partis sur le Chemin de Saint François d’Assise, de Vézelay à Assise en Italie qui doit faire dans les 1 500 km. Mais depuis, des fidèles lecteurs de notre blog (Ecceman) nous ont fait découvrir le Tro Breiz en Bretagne, une boucle de 600 km qui lie (comme Jean-Claude) les sept cathédrales des sept Saints de Bretagne. On a également découvert l’existence du Camino Igniaciano en Espagne, 700 km de l’ouest à l’est qui reprend l’itinéraire de Saint Ignace de Loyala. Nous avons aussi mis la main sur un tracé qui traverse la Sicile, que nous pourrions coupler avec la traversée de l’île Corfou. Et puis pourquoi pas la Grèce que nous ne connaissons pas encore. Il faudrait que je regarde aussi ai la Via Egnatien qui va des côtes albanaises à Thessalonique s’est un peu développée. Beaucoup d’options à travailler ! En tout cas ce qui est sûr, c’est que nous repartirons et que nous ouvrirons un nouveau blog !
La Gazette : Eh bien, voilà qui va ravir nos lecteurs, soyez en sûr ! Un dernier mot ? — Le dernier mot sera bien sûr pour tous ceux qui nous ont suivis pendant nos pérégrinations et nous ont soutenus. C’est un grand plaisir de partager nos aventures et nos BOULETTTTTES ! Mireille se joint à moi pour vous dire un grand grand merci à tous et une mention spéciale à Sonia et Yves qui sont venus depuis la lointaine Chine nous encourager sur le terrain ! Bises à tous et à l’année prochaine !
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ejcmedia · 6 months
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Le journalisme sportif, coincé dans les starting-blocks sur les violences sexuelles et sexistes ?
Lors d’une conférence sur le traitement médiatique des violences sexistes et sexuelles dans le monde du sport, donnée aux Assises du journalisme à Tours ce jeudi 28 mars, plusieurs journalistes ont noté un retard sur les questions sociales dans ce domaine. Image Getty Images CC / Nadezhda Kurbatova Saviez-vous que les femmes footballeuses avaient leurs règles une fois par mois ? Les lecteurs de…
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elhadjlirwane · 3 years
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Liberté de la presse: Pola Pricémou annonce des assises, des panels et des journées portes ouvertes
Liberté de la presse: Pola Pricémou annonce des assises, des panels et des journées portes ouvertes
Les présidents des associations de presse étaient conviés ce vendredi 11 mars 2022 à une rencontre préparatoire avec le ministère de l’information et de la communication par rapport à la journée internationale de la liberté de la presse prévue le 3 mai prochain. Cette journée dédiée au monde des médias est célébrée cette année sous le thème « le journalisme sous l’entreprise du numérique ». Cette…
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actualiteenguinee · 3 years
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Liberté de la presse: Pola Pricémou annonce des assises, des panels et des journées portes ouvertes
Liberté de la presse: Pola Pricémou annonce des assises, des panels et des journées portes ouvertes
Les présidents des associations de presse étaient conviés ce vendredi 11 mars 2022 à une rencontre préparatoire avec le ministère de l’information et de la communication par rapport à la journée internationale de la liberté de la presse prévue le 3 mai prochain. Cette journée dédiée au monde des médias est célébrée cette année sous le thème « le journalisme sous l’entreprise du numérique ». Cette…
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📻 Le direct des radios Campus vient de se terminer : retour en images sur ces deux heures de plateau. On a reçu les lycéens en grève pour le climat, Violette Voldoire de Radio Parleur et Louise Régent qui nous parlaient du sexisme et du harcèlement dans les rédactions, Alexandre Capron de Les Observateurs - France 24 et Jean-Marc Bourguignon de Nothing2Hide qui revenaient avec nous sur la vérification de l'information. 🎧 Tout le contenu de l'émission est à retrouver sur Soundcloud : http://bit.ly/2TPNmaQ
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helshades · 6 years
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Le journaliste indépendant, écrivain et documentariste David Dufresne a récemment obtenu le grand prix du jury des Assises du Journalisme à Tours pour son travail d'investigation sur les violences policières lors des manifestations de « gilets jaunes », qu’il recense sur Tweeter (@davduf) depuis le début des manifestations – et les premières violences d’État.
En date du 17 mars 2019, le recensement des violences policières réalisée pour Mediapart sur la base des 536 signalements vérifiés par David Dufresne jusqu’alors (551 au 20 mars) fait état d’une répression d’État inouïe, inédite sous la Cinquième République. En ce 20 mars, 23 personnes sont éborgnées (2 lors de la manifestation du 16 mars dite « Acte XVIII »), 5 ont eu la main arrachée, plus de 200 personnes ont été blessées à la tête, dont au moins 110 l’ont été par projectile d'un lanceur de balles de défense (L.B.D.) , aussi appelé « flash-ball », une arme catégorisée comme arme de guerre par le règlement de l’Intérieur et interdite par la plupart des pays européens.
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David Dufresne sur France Inter, dans « L’Instant M », interviewé par Sonia Devillers le 18 mars 2019.
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David Dufresne sur Le Média, interviewé par Aude Lancelin 7 janvier 2019. Un entretien plus long où l’intervieweur n’interrompt pas l’invité sans cesse.
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Interviewé par Rémy Busine pour Brut le 18 janvier 2019.
Le fil de David Dufresne sur Twitter :
« Allô Place-Beauvau ? C’est pour un signalement... »
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antikorg · 3 years
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Des féministes chahutent Nicolas Hulot lors d’une conférence
Des féministes chahutent Nicolas Hulot lors d’une conférence
2021-09-30 12:39:20 https://reporterre.net// Tours (Indre-et-Loire), reportage Nicolas Hulot s’y attendait. L’ancien ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron n’a pas semblé vraiment surpris qu’une quinzaine d’activistes vienne perturber son intervention aux Assises du journalisme de Tours, le mercredi 29 septembre. Ces militantes [1] de collectifs féministes, écologiques et ces…
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