#Amis des Orgues
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Je reviens sur ce mois de septembre passé en rééducation après mon opération du genou, à Roncq, près de Tourcoing (Nord).
Maxime, jeune collègue et ami, me propose, le dimanche suivant, une autre balade dans les Flandres Françaises, cette fois à Wambrechies , en bord de Deûle.
Dans le Château de Robersart, le Musée du Jouet, très axé sur des pièces du début XXe.
Ici, des dinosaures, un billard, des voitures des années 60 (une Ami 6 ?) et une vision très vintage, dira-t-on, des cases africaines...
#nord#wambrechies#flandres#flandres françaises#musée du jouet#jouet#poupon#poupée#dinosaure#voitures anciennes#ami 6#château de robersart#robersart#billard#orgue de barbarie#nounours#ours#ours en peluche#case#afrique#triceratops#brontosaure#tyrannosaure
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LÉGENDES DU JAZZ
JOE ZAWINUL, DE WEATHER REPORT AUX MUSIQUES DU MONDE
“My dad raised the bar in the music world as a true artist to his profession. As a bandleader, he was able to pull out performances from his bandmates and take them to heights they never knew existed. He never compromised his art. You either liked it or you didn’t. One thing is for sure, though, you always knew it was Joe Zawinul.”
- Anthony Zawinul
Né le 7 juillet 1932 à Vienne, en Autriche, Josef Erich Zawinul était d’origine gitane (par sa grand-mère d’origine hongroise) et avait grandi dans une famille musicale. Son père, qui travaillait comme commis pour une compagnie de gas, jouait de l’harmonica pendant ses temps libres. Sa mère était chanteuse. Zawinul avait un frère jumeau, Erich, qui était mort de pneumonie à l’âge de quatre ans.
Zawinul avait d’abord appris à jouer de l’accordéon à l’âge de six ans, un instrument qu’il avait continué d’apprécier durant toute sa vie. La famille Zawinul étant trop pauvre pour avoir son propre piano, les talents de Josef étaient si remarquables que ses parents lui avaient payé des leçons de piano classique. Le Conservatoire de Vienne (Konservatorium Wien) avait été tellement impressionné par les talents de Zawinul qu’il avait accepté de lui donner des cours gratuits de piano, de clarinette, de violon et de composition. Parmi les camarades de classe de Zawinul, on remarquait le pianiste classique Friedrich Gilda. Zawinul avait également formé un duo avec le futur président autrichien Thomas Lentil.
Une des grandes découvertes de Zawinul durant sa jeunesse était le jazz américain, qui avait été interdit par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre, Vienne ayant été victime de nombreux bombardement alliés, Zawinul et ses vingt-huit camarades de classe avaient été évacués en Tchécoslovaquie, où ils avaient poursuivi leurs études musicales tout en étant soumis à un entraînement militaire plutôt strict sous la direction d’officiers SS blessés. C’est à cette époque que Zawinul avait entendu du jazz pour la première fois lorsqu’un de ses camarades de classe avait interprété une version improvisée du standard “Honeysuckle Rose” au piano. Parmi les premières influences de Zawinul, on remarquait les pianistes Erroll Garner et George Shearing.
Après la guerre, Zawinul était retourné à Vienne où il avait poursuivi ses études de piano classique tout en gagnant un peu d’argent en jouant de l’accordéon avec de petits groupes de danse. Après la fin des hostilités, lors de l’occupation de Vienne par les Alliés, Zawinul avait commencé à jouer sur des bases militaires américaines, ce qui lui avait permis d’avoir accès à un orgue Hammond, un instrument qui l’avait toujours fasciné.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Il n’avait pas fallu longtemps à Zawinul pour lancer sa carrière musicale. Il expliquait: “I saw what I wanted to do with my life, and that was to play with black musicians.” Après avoir travaillé comme pianiste de studio pour les disques Polydor, Zawinul avait accompagné en 1952 le saxophoniste autrichien Hans Keller. Il avait aussi joué avec les Austrian All Stars, le pianiste classique Friedrich Gulda (avec qui il avait fait ses débuts sur disque en 1953), Karl Drewo et Fatty George. Il avait également fait une tournée en Allemagne et en France avec son propre trio. Convaincu que sa carrière ne pourrait se développer davantage en Autriche, Zawinul était tellement obsédé par l’idée d’aller jouer aux États-Unis que certains de ses amis musiciens avaient arrangé un faux appel téléphonique l’invitant à se joindre au groupe d’Ella Fitzgerald en tournée ! Après avoir découvert la vérité, Zawinul avait par la suite raté une occasion en or en ignorant un autre appel (mai bien réel celui-là) du trompettiste Clark Terry.
Zawinul avait finalement obtenu sa chance après avoir vu une publicité de la Berklee School of Music dans un des rares exemplaires du magazine Down Beat à avoir réussi à se rendre jusqu’à Vienne. Après avoir remporté une bourse pour aller étudier durant un semestre à Berklee, Zawinul s’était embarqué sur un navire le 2 janvier 1959 et avait entrepris la traversée de cinq jours jusqu’aux États-Unis. Avec seulement 800$ en poche, Zawinul savait que sa tâche ne serait pas facile. Comme il l’avait précisé plus tard, “I knew that it wouldn’t be easy, because I had no relatives, didn’t know a single person in America. But when I came over on the boat, I did it with the purpose to kick asses.”
À son arrivée à New York, Zawinul avait fait un de ses premiers arrêts au célèbre club Birdland, où il était entré en contact avec la scène du jazz pour la première fois. C’est d’ailleurs au Birdland que Zawinul avait rencontré sa future épouse Maxine.
Mais les événements n’avaient pas tardé à se bousculer. Quelques semaines après avoir commencé à étudier à Berklee, un des professeurs de Zawinul lui avait proposé d’agir de remplacer un pianiste dans le cadre d’une performance avec le bassiste Gene Cherico et le batteur Jake Hanna. Impressionné par le talent de Zawinul, Hanna l’avait recommandé au trompettiste canadien Maynard Ferguson qui l’avait embauché peu après lui avoir fait passer une brève audition. Ferguson avait aussi auditionné quelques saxophonistes, car son saxophoniste régulier venait de quitter le groupe. Parmi les candidats, on remarquait un jeune saxophoniste appelé Wayne Shorter. C’est ainsi que la longue et fructueuse collaboration de Zawinul et Shorter avait débuté.
Ne pouvant laisser passer cette occasion en or, Zawinul avait fait ses adieux à Berkley et avait joué en tournée durant huit mois avec Ferguson, participant notamment à l’enregistrement de l’album live A Night at Birdland. Après avoir joué brièvement avec le tromboniste Slide Hampton, Zawinul avait accompagné la chanteuse Dinah Washington durant trois ans (1959 à 1961), ce qui lui avait permis de se familiariser avec le blues et de collaborer à l’enregistrement de l’album à succès “What A Diff’rence a Day Makes!” Washington voyageant souvent en tournée avec Ray Charles, Zawinul utilisait souvent le piano électrique Wurlitzer de ce dernier lorsque le piano acoustique des salles dans lesquels il était appelé à jouer n’était pas en parfait état. C’était la première fois de sa carrière que Zawinul se servait d’un piano électrique, mais ce ne serait sûrement pas la dernière. Mais même s’il avait apprécié de jouer avec Washington, accompagner une chanteuse n’était pas vraiment l’objectif de Zawinul dans la vie. Le rêve de Zawinul était de devenir un musicien de jazz à part entière, et il savait que pour réaliser son ambition, il devait passer à autre chose. Après avoir quitté Washington, Zawinul était parti brièvement en tournée avec Harry ‘’Sweets’’ Edison et Joe Williams.
À l’automne 1961, Zawinul avait finalement été invité à se joindre au quintet de Cannonball Adderley, qui était alors un des groupes les plus renommés du jazz. En 1961, Zawinul avait inauguré une collaboration de neuf ans avec Adderley, dont le style de jeu était très influencé par le soul et d’autres formes de musique afro-américaine. Adderley, après avoir remarqué la facilité avec laquelle Zawinul était capable d’absorber ces styles de musique, l’avait encouragé à composer. Devenu progressivement le principal compositeur du groupe, Zawinul, qui avait écrit le grand succès de 1966 “Mercy, Mercy, Mercy” ainsi que d’autres pièces à succès du saxophoniste comme ‘’Walk Tall" et "Country Preacher". C’est à la même époque que Zawinul s’était lié d’amitié avec le pianiste Herbie Hancock. Saluant la remarquable habileté de Zawinul à saisir l’esprit du peuple afro-américain, Hancock avait déclaré plus tard au sujet de Zawinul: "For a white Viennese boy to write a tune that's that black is pretty remarkable. He just captured the essence of the African-American heritage, just the statement of melody and feeling of that song. Clearly, in some past life, Joe must've been black."
Zawinul avait également composé pour Adderley des pièces plutôt innovatrices comme “74 Miles Away” et “Rumpelstiltskin”. En tout et pour tout tout, Adderley avait enregistré une cinquantaine de compositions de Zawinul.
Durant cette période, Zawinul avait également trouvé le temps d’enregistrer deux albums comme leader, Money In the Pocket (1966) et The Rise and Fall Of The Third Stream (1967).
Le solo de Zawinul sur “Mercy, Mercy, Mercy” représentait une des premières utilisations du piano électrique dans un enregistrement de jazz. Zawinul avait écrit la pièce lors de sa collaboration avec la chanteuse de gospel Esther Marrow. Peu avant la session d’enregistrement, Zawinul avait repéré un piano électrique Wurlitzer dans le studio et avait demandé à Adderley s’il pourrait l’utiliser de préférence à un piano acoustique, car il était convaincu que ce changement permettrait de connaître un grand succès. Le flair de Zawinul avait porté fruit, et la pièce s’était hissée à la onzième position du palmarès Billboard. Parallèlement à son séjour avec le groupe d’Adderley, Zawinul avait également accompagné d’autres grands noms du jazz comme le saxophoniste Ben Webster.
Les groupes multi-raciaux n’étant pas encore très nombreux dans le jazz à l’époque, Zawinul devait souvent s’allonger sur le plancher de l’autobus lorsqu’il voyageait en tournée avec le groupe d’Adderley dans les États du Sud. Comme Zawinul l’avait expliqué au cours d’une entrevue qu’il avait accordée en 1997, ‘'I often had to sit in the bottom of the car when we drove through certain parts of the South.’’ Mais, malgré tous ces obtacles, Zawinul avait refusé de se laisser intimider et n’avait jamais abandonné son rêve de devenir un musicien de jazz respecté. Il avait ajouté: ‘’Those kinds of things never fazed me; I wanted to play music with the best, and I could play on that level with the best.''
La collaboration de Zawinul avec Adderley avait été significative tant sur le plan musical que personnel. Les membres du groupe d’Adderley passaient énormément de temps ensemble lors des tournées, ce qui leur avait permis de développer de solides amitiés. Comme Zawinul l’avait raconté plus tard, “He was family. He was my best man, my witness, when I got married. He bought bicycles for my kids. He was a great friend. He was like a brother to me.” Des années après la mort d’Adderley en 1975, il était toujours très présent dans la vie de Zaminul. Comme Zawinul l’avait précisé en 2004: “I miss him every day. My wife and I, we talk about him somehow every day.”
Même s’il avait remporté énormément de succès comme musicien, Zawinul craignait d’être considéré comme un simple imitateur du style des autres plutôt qu’un véritable créateur. Les choses avaient atteint un point de rupture lorsque le pianiste Barry Harris lui avait fait remarquer que le son style de jeu ressemblait à s’y méprendre au sien. Flatté au début, Zawinul avait finalement décidé de ranger sa collection de disques de jazz dans une boîte afin de pouvoir prendre une nouvelle direction. En 1966, Zawinul avait pris de nouveaux cours de piano classique avec Raymond Leventhal. Après sept mois de cours, Leventhal avait déclaré qu’il n’avait plus rien à apprendre à Zawinul et lui avait offert un clavier de pratique en cadeau.
À la fin des années 1960, après s’être marié à Maxine, le premier mannequin afro-américain de l’histoire du magazine Playboy, avec qui il avait eu trois enfants, Zawinul avait reçu une offre tentante du producteur Norman Granz, qui lui aurait permis de réaliser son vieux rêve de jouer avec Ella Fitzgerald. Granz avait proposé à Zawinul un salaire de 1400$ par semaine, ce qui représentait une augmentation de 300$ comparativement à ce qu’il gagnait avec Adderley. Mais à l’époque, Zawinul avait déjà commencé à suivre les traces de Miles Davis et tentait de réaliser une sorte de fusion du rock et du jazz, ce qui lui avait enfin permis de trouver son propre son. Après avoir demandé cinq minutes à Granz pour réfléchir, Zawinul était allé consulter son épouse Maxine qui avait répondu: “No. You do what you have to do. I can make do with $300 and I have time to wait until you have your thing.” Zawinul, qui adorait sa femme, lui avait un jour fait le plus beau compliment qu’un homme pouvait faire à son épouse en déclarant : "I have a great wife. And I believe it takes a great wife to become a great man."
Zawinul avait donc décliné l’offre de Granz et avait commencé à travailler sur une nouvelle série de compositions qui témoignaient de son intérêt pour le jazz-fusion. Quant à Davis, il avait été tellement impressionné par le solo de Zawinul sur la pièce “Mercy, Mercy, Mercy” qu’il allait souvent le voir jouer avec le groupe d’Adderley. Il lui avait même proposé de se joindre à son propre groupe. Lorsque Zawinul avait refusé, Davis avait demandé à son pianiste Herbie Hancock de laisser tomber le piano acoustique en faveur du piano électrique. Fasciné par les compositions de Zawinul, Davis avait également invité ce dernier à participer aux sessions qui allaient donner naissance à l’album In A Silent Way (1960), d’après le titre de la composition du même nom de Zawinul. Au cours de l’année suivante, Zawinul avait continué d’enregistrer avec Davis à de nombreuses reprises. D’autres compositions de Zawinul, dont ‘’Pharaoh's Dance” et “Double Image”, avaient aussi été incluses sur des albums de Davis comme Bitches Brew (1970), Live–Evil (1971) et Big Fun (1974).
Zawinul avait d’ailleurs lui-même fait des apparitions sur ces trois albums même s’il ne s’était jamais joint officiellement au groupe de Davis. Lorsque Zawinul avait publié son premier album solo simplement intitulé ‘’Zawinul’’ en 1970, il avait décliné la proposition de Davis de participer à l’enregistrement sous prétexte que la présence du trompettiste ne pouvait que lui faire de l’ombre. Zawinul avait répondu à Davis: "If you're on the record, your presence will be so powerful I cannot find out what I am worth."
Finalement, Davis avait rédigé les notes de pochette de l’album qui avait été décrit par un critique du magazine Down Beat comme ‘’the work of a complete musician who has transcended categories and is certain to have a profound influence on the direction music will take in the ‘70s.” Zawinul avait joué en public avec Davis seulement une fois, peu avant la mort du trompettiste. Le concert avait eu lieu à Paris le 10 juillet 1991. Wayne Shorter participait également au concert.
WEATHER REPORT
À l’époque de sa collaboration avec Miles Davis, le principal saxophoniste du groupe était Wayne Shorter, que Zawinul connaissait depuis sa collaboration avec le trompettiste Maynard Ferguson en 1959. C’est à cette époque que Zawinul et Shorter avaient commencé à parler de la fondation d’un éventuel groupe. Le contrebassiste d’origine tchèque Miroslav Vitous était également impliqué dans le projet. Zawinul avait expliqué plus tard qu’il envisageait de former un groupe aver Shorter depuis qu’il l’avait entendu jouer sur l’album Nefertiti de Miles Davis en 1968.
Connu sous le nom de Weather Report, le groupe avait été officiellement fondé en décembre 1970 et avait enregistré son premier album éponyme l’année suivante. Très influencée par l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, la musique du groupe avait été décrite par Jonathan Herrera du magazine Bass Player comme "a free jazz experiment, a world music pioneer, a jazz-pop blockbuster, and a seriously grooving funk band." Sous contrat avec les disques Columbia, le groupe avait remporté un grand succès dès le départ tant auprès des amateurs de jazz que de la critique, même si l’importance accordée aux instruments électroniques avait irrité certain puristes. Décrivant le premier album du groupe, le critique Dan Morgenstern écrivait dans le magazine Down Beat: ‘’The music of Weather Report is beyond category… music unlike any other I’ve heard, music that is very contemporary but also very warm, very human, and very beautiful… The forecast, if there is justice, must be clear skies and sunny days for these four creative men and their associates.” Rapidement devenu le plus populaire groupe de jazz de son époque, Weather Report avait remporté tous les sondages des lecteurs du magazine Down Beat comme meilleur groupe de jazz durant chacune de ses années d’existence (1970 à 1985).
Il faut dire que le groupe était arrivé au bon moment. À l’époque, les progrès technologiques de l’époque avaient grandement favorisé le développement du groupe, notamment en réduisant la taille de synthétiseurs qui étaient devenus plus faciles à transporter, ce qui les avaient rendus accessibles au plus grand nombre, permettant ainsi de les utiliser dans les sessions d’enregistrement et les performances sur scène.
Zawinul avait acquis son premier synthétiseur en 1971, un Arp 2600 qui lui avait été offert par le fabricant de synthétiseurs Arp afin d’augmenter la crédibilité de la compagnie face à la compétition de son puissant compétiteur Moog Music. Zawinul avait utilisé le Arp 2600 pour la première fois sur le second album du groupe intitulé I Sing the Body Electric, un enregistrement d’un concert au Japon en 1972. Une des pièces de l’album était une composition ambitieuse de Zawinul appelée “Unknown Soldier’’, qui relatait sa jeunesse en Autriche durant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, le rôle du synthétiseur Arp était encore très réduit , et se limitait à produire certains effets sonores. Fasciné par la nouvelle technologie, Zawinul avait commencé à enregistrer ses improvisations sur cassette (et plus tard sur MIDI dans son propre studio maison que son épouse avait surnommé “the Music Room”), qu’il utilisait par la suite comme base de ses compositions (comme sur les pièces “Nubian Sundance” et “Jungle Book” tirées de l’album Mysterious Traveler) ou transcrivait note par note afin que le groupe puisse les exécuter de la façon dont il les avait écrites à l’origine. Zawinul avait utilisé cette méthode tout au long de sa carrière. Décrivant son style de composition, Zawinul avait expliqué: “It is all improvisation. All my tunes are improvisations. I’m a formal improviser. Even my symphony I improvised.”
Au cours de ses deux premières années d’existence, le groupe s’était surtout fait connaître par la qualité de ses improvisations. Même si au début le groupe jouait une musique très apparentée à celle de Miles Davis (mais avec une sonorité un peu plus rock), il avait rapidement commencé à bâtir son propre son.
À partir de la publication de l’album Sweetnighter en 1973, le rôle de Zawinul avec le groupe était devenu de plus en plus important. Après être passé progressivement du piano électrique au synthétiseur, Zawinul avait commencé à exploiter pleinement le potentiel d’un instrument qui avait été jusque-là la chasse-gardée de la musique pop. Il avait aussi ajouté des éléments funk en ajoutant des instruments comme la basse électrique et la pédale wah-wah, ce qui avait permis d’introduire de nouvelles couleurs dans le son du groupe. L’ajout d’un bassiste et d’un batteur spécialisés dans le funk avaient également contribué à atteindre cet objectif.
À la suite de la parution du quatrième album du groupe, Mysterious Traveller, en 1974, le virage du groupe vers une sonorité plus funk s’était encore accentué. L’ajout d’éléments inspirés par la musique classique avait également ajouté de nouvelles couleurs sonores. L’addition du bassiste Alphonso Johnson avait aussi favorisé la transition du groupe vers un son qui intégrait des éléments de jazz et de rock de façon très originale. La combinaison des harmonies du jazz et des éléments funk des années 1970 avait également aidé le groupe à connaître sa période la plus lucrative sur le plan commercial. Pour l’album Black Market en 1976, Zawinul avait recruté le phénomène de la basse électrique Jaco Pastorius. Très sûr de ses moyens, Pastorius s’était présenté lui-même à Zawinul comme “the world’s greatest bass player.” Même s’il est toujours considéré de nos jour comme le plus grand innovateur de l’histoire de la basse électrique, Pastorius avait de nombreux problèmes personnels qui l’avaient éventuellement conduit à sa perte.
Avec Pastorius dans l’alignement, Weather Report avait connu le plus grand succès de sa carrière avec l’album Heavy Weather (1977), qui comprenait la plus célèbre composition de Zawinul, ‘’Birdland’’, écrite en hommage au club du même nom sur la 52e rue de New York. La pièce avait remporté un si grand succès qu’elle s’était hissée jusqu’à la 30e position du palmarès Billboard. Le groupe vocal Manhattan Transfer avait par la suite ajouté des paroles sur la pièce, ce qui avait encore accru sa popularité. Zawinul a d’ailleurs ouvert son propre club Birdland dans sa ville natale de Vienne en Autriche en 2004.
Devenue une des compositions de jazz les plus connues des années 1970, la pièce avait permis à Zawinul de remporter trois prix Grammy et avait été reprise par la suite par de nombreux artistes dont Quincy Jones, Maynard Ferguson, le big band de Buddy Rich et même le groupe rock Jefferson Starship. Décrivant l’album Heavy Weather en 2001 dans le cadre de sa rétrospective de l’histoire du groupe, le critique Jossef Woodard écrivait dans le magazine Down Beat: “In 2000, Heavy Weather still sounds like a milestone in the cultural unconscious of jazz history. By some accounts, the album is the crowning achievement of the band’s recorded output, and therefore, by extension, a towering landmark of fusion.”
L’alignement du groupe ayant souvent fluctué avec les années, Zawinul et Shorter étaient progressivement devenus les deux principaux piliers de la formation. Considérés comme de véritables happenings, les concerts du groupe, tels qu’on peut le constater sur l’album live 8:30 (1979), étaient souvent imprévisibles. Les albums I Sing the Body Electric (1971), Mysterious Traveller (1974) et Night Passage (1980) avaient aussi été très populaires sur la radio FM et auprès des amateurs de jazz, de rhythm & blues et de musique pop.
DERNIÈRES ANNÉES
Même si Weather Report avait continué de publier régulièrement des albums au milieu des années 1980, Zawinul et Shorter avaient commencé à s’orienter vers de nouvelles directions musicales après la publication de l’album Sportin' Life en 1984. Zawinul et Shorter se préparaient à mettre fin aux activités du groupe lorsqu’ils s’étaient aperçus qu’il leur restait encore un album à livrer sur leur contrat avec CBS. Le groupe avait finalement été démantelé en 1985 après la publication de l’album This Is This! Le groupe avait publié quinze albums au cours de son histoire, dont le double album live 8:30 qui avait remporté un prix Grammy en 1979.
Après la dissolution du groupe, Zawinul, qui avait commencé à s’intéresser de plus en plus aux musiques du monde, s’était consacré à certains projets personnels qu’il avait longtemps dû remettre à plus tard en raison de son emploi du temps plutôt chargé avec Weather Report. En 1986, Zawinul avait publié son premier album comme leader en quinze ans, Dialects, qu’il avait enregistré pratiquement seul dans son studio-maison de Pasadena, en Californie. Le chanteur virtuose Bobby McFerrin avait également participé à l’album. Dans le cadre de ses albums solo, Zawinul avait continué d’explorer les énormes possibilités des synthétiseurs. Zawinul avait également fait équipe avec son vieil ami, le grand pianiste classisque Friedrich Gulda dans le cadre d’une série de performances en duo. Il avait aussi fait une tournée avec le percussionniste indien Trilok Gurtu.
En 1988, Zawinul avait fondé un nouveau groupe, le Zawinul Syndicate, une formation qui était très influencée par les musiques du monde, et plus particulièrement par la musique autochtone, africaine, asiatique et latino-américaine. Le groupe avait également fait de nombreuses tournées. C’était une période difficile pour le jazz, qui était en train de se redéfinir. Comme l’écrivait le critique John L. Walters, "jazz was about to enter an acoustic neo-classical phase that has dominated the genre for nearly two decades {…} a whole turbulent era seemed to be shutting down."
Un peu comme avec Weather Group, l’alignement du nouveau groupe de Zawinul avait connu de nombreux changements de personnel. Zawinul avait expliqué plus tard qu’il avait appelé le groupe ‘’syndicate’’ parce qu’il ressemblait davantage à une véritable famille qu’à un simple groupe. Zawinul avait déclaré: “When you are in the Syndicate, you are not just in a band, you are in a family.” La première édition du groupe, qui comprenait Gerald Veasley à la basse et Scott Henderson à la guitare, avait enregistré trois albums: The Immigrants (1988), Black Water (1989) et Lost Tribes (1992).
Les membres du groupe provenaient souvent de pays non occidentaux, ce qui réflétait l’intérêt croissant de Zawinul pour la musique d’autres continents. L’influence s’était d’ailleurs faite dans les deux sens. Un jour, Zawinul avait découvert que le pièce “Black Market” de Weather Report avait été utilisée comme musique-thème par Radio Dakar au Sénégal durant vingt ans. Il expliquait: “‘Black Market’ was for 20 years the theme song of the Radio Dakaur jazz hour. They grew up with ‘Black Market,’ ‘Nubian Sundance’ from Mysterious Traveller, all the Weather Report songs.”
Les événements n’avaient pas tardé à se précipiter. En 1991, Zawinul avait produit l’album Amen du célèbre chanteur malien Salif Keita, connu sous le nom de ‘’the Golden Voice of Africa.’’ Wayne Shorter et Carlos Santana participaient également à l’enregistrement. L’album, qui était devenu l’album de world music le plus vendu en 1991, avait éventuellement obtenu une nomination au gala des prix Grammy. Excellent résumé de la carrière de Zawinul, l’album avait été décrit ainsi par le principal intéressé: “I improvised the arrangements from the lead tracks that Salif sent, and then I went to Paris to rehearse it with the band. They loved the music immediately. We had so much fun. That was, for me, the most personal and nicest experience of all the records I’ve made. They were the kindest, the most open people. And I was struck by how well they played the rhythms, because I put my own things in there.’’ Keita avait éventuellement retourné la politesse à Zawinul en participant en 1996 à l’enregistrement de l’album My People, qui comprenait comme musiciens invités le percusionniste arménien Arto Tuncboyaciyan, le Turc Burhan Ocal, le Camerounais Richard Bona et des choristes originaires du Pérou, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
Par la suite, Zawinul avait recruté des musiciens aux origines aussi diversifiées que les percussionnistes Manolo Badrena et Bobby Thomas Jr., les guitaristes Amit Chatterjee, Gary Poulson et Scott Henderson, les bassistes Linley Marthe, Victor Bailey et Richard Bona, les batteurs Paco Sery et Nathaniel Townsley, et les vocalistes Thania Sanchez et Sabine Kabongo. L’univers de la World Music, qui mettait en vedette différents styles de musique ethnique combinés avec des textures électroniques plutôt complexes, en était alors à ses débuts et Zawinul était à l’avant-garde de ce mouvement, car il avait continué d’expérimenter en tentant de fusionner la musique de différentes cultures.
Parallèlement à son travail avec le groupe, Zawinul avait continué d’être actif dans différents contextes musicaux. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Zawinul s’était produit avec son vieil ami le pianiste classique Friedrich Gulda. Il était aussi retourné vers la musique classique sur une vaste échelle avec la composition symphonique Stories of the Danube en 1993. L’oeuvre était une commande du festival de Brucknerhaus, de Linz, en Autriche. La composition avait été d’abord présentée lors du spectacle d’ouverture du festival en 1993. Oeuvre en six mouvements, la symphonie d’une durée de 63 minutes évoquait le parcours du Danube à travers différents pays et différentes périodes historiques. Enregistrée en 1995 par le Czech State Philharmonic Orchestra de Brno sous la direction de Caspar Richter, la pièce avait été publiée sous forme de CD l’année suivante. L’oeuvre comprenait également une version de la pièce "Unknown Soldier" tirée de l’album I Sing the Body Electric (1972).
En 1994, Zawinul s’était installé à New York, ce qui l’avait contraint à faire de nombreux voyages-éclair en Europe, où il avait conservé de précieux contacts musicaux durant toute sa carrière aux États-Unis. En 1996, Zawinul et son groupe avaient enregistré My People, un album qui avait nécessité plusieurs années de travail et dans lequel Zawinul avait continué de démontrer une remarquable capacité à fusionner ses propres sensibilités musicales avec celles d’autres cultures. Conssidéré comme un des points culminants de la carrière de Zawinul, l’album avait marqué le début sur disque de la nouvelle édition du groupe. Lorsque Richard Bona était devenu le bassiste du groupe en 1997, l’intensité de la formation avait atteint un autre niveau, ce qui avait donné lieu à la publication du double album live World Tour, qui avait également obtenu une nomination au gala des prix Grammy.
Parallèlement à sa collaboration avec le groupe, Zawinul avait continué de travailler sur plussieurs de ses projets personnels. En 1998, il avait notamment été chargé de composer un mémorial musical en hommage aux victimes de la Shoah. Zawinul avait même interprété l’oeuvre lui-même sur la site de l’ancien camp de concentration de Mauthausen dans le cadre du 60e anniversaire de sa construction près de Linz, en Autriche.
Au début des années 2000, Zawinul avait publié d’autres albums solo comme Faces & Places (2002), Midnight Jam (2005) et Brown Street (2007). En 2006, Zawinul avait collaboré avec Vince Mendoza et le WDR Big Band dans le cadre d’une série de performances dans lesquelles il avait revisité les grands classiques du répertoire de Weather Report. La tournée avait éventuellement donné lieu à la publication d’un CD double intitulé Brown Street. L’album avait été enregistré au club Birdland de Vienne.
Le dernier album de Zawinul, 75, avait été enregistré en concert en juillet 2007 à Luzano, en Suisse, à l’occasion de son 75e anniversaire de naissance.
Zawinul complétait une tournée de cinq semaines avec son groupe en 2007 dans le cadre du 20e anniversaire de la formation lorsqu’il avait dû être hospitalisé le 7 août au Wilhelmina Hospital de Vienne. Atteint du carcinome Merkel, une forme plutôt rare du cancer de la peau, Zawinul est décédé dans ce même hôpital le 11 septembre. Il était âgé de soixante-quinze ans. Les cendres de Zawinul ont été enterrées au Vienna Central Cemetery. L’épouse de Zawinul, Maxine, étant décédée un peu plus tôt la même année, ils laissaient comme seuls descendants leurs fils Erich, Ivan et Anthony.
Le Zawinul Syndicate avait présenté son dernier concert à Güssing, en Autriche, le 3 août, six semaines avant la mort de Zawinul.
Considéré comme un des rares prophètes musicaux du 20e siècle, Zawinul avait joué un grand rôle dans la naissance et le développement du jazz-fusion au début des années 1970. Il avait également contribué à faire connaître le jazz auprès d’un nouveau public traditionnellement peu friand de ce genre musical. Pionnier de l’utilisation des instruments électroniques, Zawinul avait été un des musiciens et compositeurs de jazz les plus influents du 20e siècle. Saluant les talents d’innovateur de Zawinul, le critique John L. Walters écrivait: “Many current forms of music, and the myriad sounds, samples and beats that inform them, were influenced or predicted by Zawinul, the grand old man of electronic world jazz fusion.”
Zawinul, qui avait toujours eu un style très personnel, avait inspiré le commentaire suivant à son fils Anthony après sa mort: “My dad raised the bar in the music world as a true artist to his profession. As a bandleader, he was able to pull out performances from his bandmates and take them to heights they never knew existed. He never compromised his art. You either liked it or you didn’t. One thing is for sure, though, you always knew it was Joe Zawinul.” En 2013, Anthony a fondé la Zawinul Foundation for Achievement afin d’honorer la mémoire de son père et d’encourager la carrière de jeunes musiciens prometteurs.
Même s’il n’avait jamais terminé ses études au Berklee College of Music, l’institution lui avait décerné un doctorat honorifique en musique en 1991. Dans le cadre de la cérémonie, Zawinul s’était produit sur scène aux côtés de Matthew Garrison, Torsten de Winkel, Abe Laboriel Jr. et Melvin Butler. Zawinul avait remporté de nombreux autres prix au cours de sa carrière, dont le Hans Koller Austrian State Prize (2000), le Ring of Honor (accordé par la Ville de Vienne en 2002), le premier International Jazz Award (décerné conjointement par la Jazz Festival Organization et la International Association of Jazz Educators en 2002), le North Sea Jazz Festival Bird Award (2002), le Montreal Jazz Festival Miles Davis Award (2003) et la Silver Medal for Meritorious Service to the Republic of Austria (2003). Zawinul a aussi remporté le Amadeus Austrian Music Award à deux reprises.
Zawinul est également récipiendaire de doctorats honorifiques du Three Town College de New York et de l’Academy of Music de Graz, en Autriche. Le Service autrichien des Postes a aussi émis un timbre spécial en l’honneur de Zawinul en 2004.
En 2006, les disques Sony ont publié un coffret de trois CD intitulé Weather Report—Forecast: Tomorrow, une compilation qui retrace la carrière du groupe de 1971 à 1985. Le coffret comprend également du matériel inédit ainsi qu’un DVD documentant un concert du groupe en 1978.
Le percussionniste Alex Acuna, qui avait fait partie du groupe Weather Report lors de ses premières années d’existence, avait déclaré que Zawinul et Shorter avaient une vision très précise de la direction qu’ils désiraient donner à leur musique. Acuna avait précisé: "The vision was to make a band that makes music with all the sounds that the world generates.’’ Même s’il avait quitté le groupe, Acuna était toujours resté proche de Zawinul. Il avait même été membre de son dernier groupe, le Joe Zawinul Syndicate. Acuna avait ajouté que Zawinul était un grand amateur de sports, et plus particulièrement de boxe. Même si Zawinul avait la réputation d’avoir un caractère un peu tranchant, il était toujours honnête, sincère et très intègre.
Sur le plan musical, Zawinul détestait se répéter et cherchait continuellement à innover. Zawinul avait également été un des premiers pianistes de jazz avec Chick Corea et Herbie Hancock à utiliser le piano électrique et les premiers synthétiseurs (sur l’album Sweetnighter en 1973). Après avoir joué du piano électrique Wurlitzer, Zawinul était passé au clavier Fender-Rhodes, à qui il avait ajouté une pédale wah-wah puis un effet Mutron avec d’obtenir une sonorité plus complexe. La créativité et le souci du détail de Zawinul avait permis de concevoir un son plus contemporain et plus moderne. Zawinul avait aussi joué du kalimba sur les albums de Weather Report, Mysterious Traveller et Mr. Gone.
Plusieurs artistes ont rendu hommage à Zawinul après sa mort, dont Brian Eno (sur la pièce “Zawinul/Lava”), John McLaughlin (“Jozy”), Warren Cuccurullo (“Hey Zawinul”), Bob Baldwin (“Joe Zawinul”), Chucho Valdes (‘’Zawinul’s Mambo’’) et Biréli Lagrène (“Josef”).
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
SOURCES:
‘’Joe Zawinul.’’ All About Jazz, 2023.
‘’Joe Zawinul.’’ Wikipedia, 2023.
WALTERS, John L. ‘’Obituary: Joe Zawinul.’’ The Guardian, 13 septembre 2007.
WAS, David. ‘’A Look at the Life and Work of Joe Zawinul.’’ NPR, 12 septembre 2007.
‘’Zawinul, Joe.’’ Encyclopedia.com, 2023.
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🇫🇷❓❓Hello les amoureux du tire-bouchon. Et vous, Connaissez-vous les Pouilly-Fuissé blanc en 1er Cru ❓❓🇫🇷
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🍇🍷AOP Pouilly-Fuissé 1er Cru 2020 cuvée La Frérie de la @maisonauvigue 🍇🍷:
🍇 :
100% Chardonnay
Roches sédimentaires du crétacé, type argilo-calcaire avec des argiles rouges indiquant la présence d’oxyde de fer.
🏺:
Elevage sur lies fines pendant environ 11 mois en fûts, suivi d’un affinage de 5 mois en cuve inox. La fréquence du bâtonnage est adaptée en fonction des caractéristiques du millésime.
👁️ :
Robe de couleur jaune or
👃 :
Un nez sur des notes de fleurs blanches et abricot
💋 :
En bouche, on a un vin qui allie fraîcheur et rondeur. Sur des arômes d'abricot, de miel, d'agrumes. L'élevage en fûts, très discrets, apporte de la finesse et de l'onctuosité. Une bonne longueur en bouche avec une finale sur des notes de truffes et de fruits à coque torréfiée.
📜En résumé📜 :
Un gros coup de cœur pour ce beau Pouilly-Fuissé élégant, gourmand avec de la fraîcheur en bouche. Une belle dégustation que je vous recommande.
🧆Dégusté sur des Noix de Saint Jacques poêlées🧆.
🍷Quelques accords mets et vin possible avec cette cuvée🍷 : Ris de veau, Andouille, Bar farci aux herbes, Blanquette de cabillaud, fromages de chèvre.....
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📌N'oubliez pas, boire un canon c'est sauver
un vigneron. Allez voir le site internet du domaine pour voir toutes les cuvées et promotions du moment📌.
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🔞« L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »🔞 La plupart des vins ont été dégustés et recrachés. Dégustation non rémunéré.
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🗣️🇫🇷Description du domaine @maisonauvigue 🗣️🇫🇷
On ne nait pas dans la famille Auvigue sans avoir le cœur qui bat pour les terroirs du Pouilly-Fuissé. Depuis fort longtemps, les pas de Sylvain Brenas-Auvigue, arrière-petit fils du fondateur de la maison éponyme, sillonnent les vignobles qui entourent les villages de Pouilly et de Fuissé.
Ce dernier a repris la Maison Auvigue en 2016. Il aime par-dessus tout le Mâconnais Sud et ses vignes. C’est dans cet écrin, autour de la Roche de Solutré que les vignobles, véritables orgues à arômes, produisent des raisins qui donneront naissance à des vins remarquables. C’est parce qu’il a suivi leur évolution campagne après campagne, qu’il a accompagné la transformation des raisins de chacune d’entre elles, que Sylvain connaît par cœur chacune des parcelles qu’il exploite. Que ce soit les 8 hectares de « Pouilly-Fuissé » en propriété ou celles de ses amis et partenaires vignerons, qui collaborent avec la Maison Auvigue depuis fort longtemps.
A la vigne, c’est une attention de chaque instant qu’il dispense. Céline Hirsch, qui l’a rejoint dans l’aventure en 2018, a en charge le vignoble et le travail de cave. L’un et l’autre sont sur la même longueur d‘onde : pas de concession et peu de compromis ! Cette approche est aussi valable en cave. Pour l’un et l’autre, chaque intervention doit être justifiée et réduite au strict minimum, que ce soit en conventionnel ou en biologique.
Pas question de brouiller les pistes, les vins doivent avoir le champ libre pour se révéler.
Le regard se porte sur les fûts qui protègent les précieux nectars, l’oreille se tend à l’écoute de l’évolution du vin.
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⏬🇫🇷Français dans les commentaires🇫🇷🇮🇹Italiano nei commenti 🇮🇹⏬
🇬🇧❓❓ Hello corkscrew lovers. And you, do you know the white Pouilly-Fuissé in 1er Cru ❓❓🇬🇧
🍇🍷AOP Pouilly-Fuissé 1er Cru 2020 cuvée La Frérie de la @maisonauvigue 🍇🍷:
🍇:
100% Chardonnay
Sedimentary rocks from the Cretaceous, clay-limestone type with red clays indicating the presence of iron oxide.
🏺:
Aging on fine lees for about 11 months in barrels, followed by a 5-month refining in stainless steel vats. The frequency of stirring is adapted according to the characteristics of the vintage.
👁️:
Golden yellow dress
👃:
A nose with notes of white flowers and apricot
💋:
On the palate, we have a wine that combines freshness and roundness. On aromas of apricot, honey, citrus. Aging in very discreet barrels brings finesse and smoothness. A good length in the mouth with a finish on notes of truffles and roasted nuts.
📜In summary📜:
We fell in love with this beautiful, elegant, gourmet Pouilly-Fuissé with freshness on the palate. A beautiful tasting that I recommend.
🧆 Tasted on pan-fried scallops 🧆.
🍷 Some food and wine pairings possible with this cuvée 🍷: Calf sweetbread, Andouille, Bar stuffed with herbs, Blanquette of cod, goat cheese.....
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📌 Don't forget, drinking a cannon is saving a winemaker. Go see the domain's website to see all the vintages and promotions of the moment 📌.
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🔞 "Alcohol abuse is dangerous for your health, consume in moderation"🔞 Most of the wines have been tasted and spat out. Unpaid tasting.
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🗣️🇬🇧Description of @maisonauvigue 🗣️🇬🇧
You are not born into the Auvigue family without having a heart that beats for the terroirs of Pouilly-Fuissé. For a very long time, the footsteps of Sylvain Brenas-Auvigue, great-grandson of the founder of the eponymous house, have crisscrossed the vineyards surrounding the villages of Pouilly and Fuissé.
The latter took over Maison Auvigue in 2016. Above all, he loves the Mâconnais Sud and its vines. It is in this setting, around the Roche de Solutré, that the vineyards, veritable aroma organs, produce grapes that will give birth to remarkable wines. It is because he has followed their development campaign after campaign, that he has accompanied the transformation of the grapes of each of them, that Sylvain knows by heart each of the plots he cultivates. Whether it's the 8 hectares of "Pouilly-Fuissé" owned or those of his friends and winegrower partners, who have been collaborating with Maison Auvigue for a very long time.
In the vineyard, he provides constant attention. Céline Hirsch, who joined him in the adventure in 2018, is in charge of the vineyard and the cellar work. Both are on the same wavelength: no concessions and few compromises! This approach is also valid in the cellar. For both, each intervention must be justified and reduced to the strict minimum, whether conventional or organic.
No question of covering the tracks, the wines must have the free field to reveal themselves.
The gaze falls on the barrels that protect the precious nectars, the ear strains to listen to the evolution of the wine.
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🇮🇹❓❓Ciao amanti dei cavatappi. E tu, conosci il Pouilly-Fuissé bianco in 1er Cru❓❓🇮🇹
🍇🍷AOP Pouilly-Fuissé 1er Cru 2020 cuvée La Frérie de la @maisonauvigue 🍇🍷:
🍇:
100% Chardonnay
Rocce sedimentarie del Cretaceo, di tipo argilloso-calcareo con argille rosse che indicano la presenza di ossido di ferro.
🏺:
Affinamento sulle fecce fini per circa 11 mesi in botte, seguito da un affinamento di 5 mesi in vasche di acciaio inox. La frequenza dei rimescolamenti è adeguata alle caratteristiche dell'annata.
👁️:
Abito giallo dorato
👃:
Naso con note di fiori bianchi e albicocca
💋:
Al palato abbiamo un vino che unisce freschezza e rotondità. Su aromi di albicocca, miele, agrumi. L'invecchiamento in botti molto discrete apporta finezza e morbidezza. Buona lunghezza in bocca con un finale su note di tartufo e noci tostate.
📜In sintesi📜:
Ci siamo innamorati di questo Pouilly-Fuissé bello, elegante, gourmet con freschezza al palato. Una bella degustazione che consiglio.
🧆 Degustato su capesante saltate in padella 🧆.
🍷 Alcuni abbinamenti enogastronomici possibili con questa cuvée 🍷: Animella di vitello, Andouille, Barretta ripiena alle erbe, Blanquette di baccalà, formaggio di capra.....
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📌 Non dimenticare, bere un cannone è salvare un enologo. Vai a vedere il sito del dominio per vedere tutte le annate e le promozioni del momento 📌.
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🔞 "L'abuso di alcol è pericoloso per la salute, consumalo con moderazione"🔞 La maggior parte dei vini è stata assaggiata e sputata. Degustazione non pagata.
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🗣️🇮🇹Descrizione i @maisonauvigue 🗣️🇮🇹
Non nasci nella famiglia Auvigue senza avere un cuore che batte per i terroir di Pouilly-Fuissé. Per molto tempo, le orme di Sylvain Brenas-Auvigue, pronipote del fondatore dell'omonima casa, hanno attraversato i vigneti che circondano i paesi di Pouilly e Fuissé.
Quest'ultimo ha rilevato la Maison Auvigue nel 2016. Soprattutto, ama il Mâconnais Sud e i suoi vitigni. È in questa cornice, intorno alla Roche de Solutré, che i vigneti, veri e propri organi aromatici, producono uve che daranno vita a vini straordinari. È perché ha seguito il loro sviluppo campagna dopo campagna, che ha accompagnato la trasformazione delle uve di ciascuno di loro, che Sylvain conosce a memoria ogni appezzamento che coltiva. Che si tratti degli 8 ettari di proprietà di "Pouilly-Fuissé" o di quelli dei suoi amici e soci viticoltori, che collaborano da molto tempo con Maison Auvigue.
In vigna presta un'attenzione costante. Céline Hirsch, che lo ha affiancato nell'avventura nel 2018, si occupa dei lavori in vigna e in cantina. Entrambi sono sulla stessa lunghezza d'onda: nessuna concessione e pochi compromessi! Questo approccio vale anche in cantina. Per entrambi, ogni intervento deve essere giustificato e ridotto al minimo indispensabile, sia convenzionale che biologico.
Non si tratta di coprire le tracce, i vini devono avere campo libero per svelarsi.
Lo sguardo cade sulle botti che proteggono i preziosi nettari, l'orecchio tende ad ascoltare l'evoluzione del vino.
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Mesdames et messieurs, pour votre plus grand bonheur, devant vos yeux ébahis, vos mines ébaubies,... Les grandes Pyramides d'Égypte de Nouvelle Zélande ! (Yavait plus de budget)
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Sinon, si on reprend la journée dans un ordre un peu plus chronologique, en ce 1er juin, cela fait officiellement 2 semaines que je suis en Nouvelle Zélande ! Et toujours en vie, mes amis, même si le nombre de douches prises se compte sur les doigts d'une seule main ...
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Du coup, après m'être fait exploser à la tête le tuyau d'eau pour recharger la voiture (j'ai un réservoir d'eau dans le coffre), ça réveille, je pars vers le sud de la péninsule d'Otago !
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Petite balade mignonne, où je longe la mer en voiture pour y accéder, avec plein de cygnes noirs sur le chemin, c'était très sympa !
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Direction ensuite les deux incroyables pyramides de l'introduction. Sisi. En vrai, c'était assez marrant : on aurait dit des orgues basaltiques qui auraient basculé de 45°! (Il en faut peut être peu pour m'amuser désormais ...)
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Étape suivante : le Nord de la péninsule, vers un centre de recherche sur les albatros ! L'heure de visite était à 50$, je me contente de leur centre d'explications, c'était pas mal fichu.
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J'apprends notamment qu'ils font jusqu'à 3m d'envergure (en fait, même ailes repliées, on dirait un chien de taille moyenne plutôt qu'un oiseau, c'est assez impressionnant !), et que passé leurs 8 premiers mois de vie, où ils restent sur terre, ils passeront ensuite autour de 5 ans sans poser un bout de patte sur le sol ! Ils font le tour de l'Antarctique, avant de revenir dans leur colonie d'origine, rien que ça ... (On n'a pas le même gps intégré hein)
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J'hésite ensuite à aller au camping directement où à faire un dernier stop, mais je craque ... Et sans regret. Je passe donc par tunnel beach (où il faut quand même bien monter/descendre pour y accéder, je suis entourée de touristes qui souffrent). Je vous aurais bien mis une photo dudit tunnel, mais j'ai mieux en stock ... J'arrive donc sur cette petite enclave toute en falaises calcaires crème et oranges, avec l'eau turquoise au pied. C'était un régal pour les yeux !
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En repartant, le ciel a décidé de me faire un des trucs les plus bizarres que j'ai jamais vu ! D'un côté, un ciel presque bleu marine d'orage, de l'autre, un bleu clair turquoise qui tirait vers le rose, et au milieu un espèce d'éventail de lumière pour les séparer ... C'était bien plus marqué dans la vraie vie que sur cette photo, c'était assez dingue ! (Note : vous voyez un peu le tunnel en bas à gauche 😝)
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Et pour la route, juste une petite photo du genre de paysages qu'on découvre sur les chemins ici ... C'est dur de conduire sans s'arrêter toutes les 5 minutes !
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Voilà, comme vous le constatez, tout va bien, des bizoux ❤️
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Genèse des battements d'ailes :
Le projet Les battements d’ailes de Jeanne Morisseau démarre en 2019 au studio d’enregistrement Dinosaurs d’une très étrange façon : en proie à un épuisement extrême qui l’empêchait de chanter, la chanteuse avait demandé à son comparse Christophe Jouanno de composer des musiques de façon à ce qu’elle puisse poser ses poèmes sur ses mélodies, dans un esprit très spoken word à la française. C’est ainsi que sont nées sept chansons qui allaient initier l’album, à partir du titre phare Tous univers. Le jour de son mariage, au moment du dessert, Christophe dit à Jeanne qu’il se sent, en qualité d’arrangeur et ingénieur du son, d’enregistrer le projet en ajoutant quelques chansons à elle, celles qu’elle chérissait le plus. Elle va alors puiser dans son immense répertoire les mélodies et refrains les plus emblématiques de son œuvre, tant au niveau musical que poétique. Les guitares lead de Christophe et les folk de Jeanne, seize en tout, sont enregistrées au studio Dinosaurs, et constituent la base de ce projet folk-rock doux et inspiré, unique dans son essence. Philippe Thiphaine (Héliogabale et ami de longue date de Christophe) vient ensuite enrichir trois chansons avec ses fantastiques lignes de basse et guitare. Puis, Christophe Jouanno, en véritable maestro, travaillant simultanément au projet discographique de Fred Signac, arrange minutieusement, durant de longs mois, les titres dans son home studio de Clamart, ajoutant des instrumentations, tels des lignes de basse, orgues ou cordes, et programmation de batterie. En septembre 2022, Jeanne enregistre les voix du futur album sous la très professionnelle houlette de Jean-Charles Versari. Cet enrichissement donne un coup de fouet au projet qui s’achemine vers sa forme définitive, un disque bientôt fabriqué au Studio 7ème ciel (mastering et graphisme). Sans aucune aide professionnelle, mais épaulée par sa nièce Violette Morisseau ou Philippe Colette pour la création du site attenant à cette entreprise, Jeanne Morisseau se lance dans une campagne de crowfunding -Ulule - afin d’officialiser Les battements d’ailes, et le faire connaître au public.
(Photo : Anne-Cécile Causse)
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Sortir ce week-end à Montbéliard
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Voici la sélection ToutMontbeliard.com d’idées sorties pour ce week-end : VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023 - Au Moloco d’Audincourt : Emilie Simon + Naya > infos - Braderie des commerçants du centre-ville de Montbéliard - Marché du soir dans le Pays de Montbéliard > infos - Conférence à Montbéliard : "Au cœur du grand déclassement, la fierté perdue de Peugeot-Sochaux", par Jean-Baptiste Forray > infos - Exposition sur la vie de Brassens à Nommay, à la Foyothèque, de 15h00 à 18h00 - Concert "Chefs-d'oeuvre pour Voix et Orgue" à Valentigney, au Temple protestant, à 20h00, organisé par les Amis de l'orgue de Valentigney SAMEDI 30 SEPTEMBRE 2023 - Par le Moloco d’Audincourt : Jozef Van Wissem > infos - Loto à Etupes > infos - Braderie des commerçants du centre-ville de Montbéliard - Soirée de lecture théâtralisée à Seloncourt, autour des textes et chansons de Boris Vian, Salle des Cossies, Place Ambroise Croizat, à 20h00 - Exposition sur la vie de Brassens à Nommay, à la Foyothèque, de 10h00 à 12h00 - Exposition de peintures et sculptures à Hérimoncourt, salle Gianni Toti 15 rue Cap. Finance, avec Paulette Dagorne, Jacques Flachat, Jean-Louis Bazin, Yves Rohmer, vernissage à 17h00 DIMANCHE 1ER OCTOBRE 2023 - Bourse aux disques au Moloco d’Audincourt > infos - Marché d'automne des commerçants non-sédentaires à Audincourt, centre-ville - Randonnée pédestre avec les Sports Réunis du Pays de Montbéliard à Melisey, les Mille Etangs, 5h30 de marche, 300m de dénivelé, 17km, départ à 8h30 de la Roselière à Montbéliard > infos Une idée sortie à proposer pour un prochain week-end ? Contactez-nous via www.toutmontbeliard.com/contact Read the full article
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côté ambiance et tranche d'âge je dirai que c'est plus style B&M mais ensuite j'ai toujours eu un niveau de lecture plus élevé que la moyenne de mon âge.
C'est une bd belge sur une jeune électricienne japonaise nommée Yoko Tsuno (d'où le titre lol) dans les années... quoi, 80? ou qqchose comme ça, quand "électricien" voulait dire essentiellement réparateur de magnétoscope et que les premiers robots étaient de la science fiction. Elle vit des aventures aux quatre coins du monde où on mêle science, magie, science-fiction... et pas mal de meurtres, vols ou tentatives de meurtres. C'est une série de polars/mystères en gros.
Dans le premier par exemple elle découvre avec ses deux meilleurs amis Vic et Pol une civilisation extra-terrestre terrée dans un réseau de grottes et tentant de retourner sur leur planète d'origine, Vinéa (fun fact : l'auteur est dyslexique et a pris l'idée d'un flacon de Nivéa). Dans le 2 en revanche il est question d'un orgue sorti tout droit d'une légende allemande, "l'orgue du diable", qui rendait les gens fous (pour des raisons scientifiquement explicables, Yoko Tsuno ne fait pas dans l'occulte et autre ce que j'apprécie grandement, y compris dans l'histoire soi-disant de fantômes qui se révèle être des hologrammes). Dans le 4 il est question d'un avion cargo qui s'était écrasé 50 ans plus tôt, dans le 12 elle va en Allemagne et rencontre un scientifique qui garde sa fille en vie artificiellement dans un coma depuis la fin de la guerre parce qu'elle a été frappée par une balle et qu'ils n'avaient pas les moyens de la sauver à l'époque, dans le 24 elle désamorce un missile nucléaire volé par des russes... Les Vinéens reviennent assez souvent, genre 1 bd sur 2 ou 3, et à partir du 15 il me semble, il y a aussi des histoires de voyage dans le temps (elle rencontre son grand-père entre autres et sauve une impératrice de chine âgée de 4 ans ou un truc comme ça). Si tu veux des trucs moins bizarres et plus concentrés uniquement sur la science tangible il y a La Proie et l'Ombre (l'histoire avec les hologrammes), Le Canon de Kra (désamorcer un canonpour empêcher une dictature de bombarder ses propres civils), Message pour l'Eternité (l'avion cargo disparu), l'Or du Rhin (une histoire de meurtre dans un train), la FIlle du Vent (sur les ouragans), le septième code (l'histoire de missile)...
Enfin bref c'est super intéressant et il y en a pour tous les goûts. L'art est pas mal non plus, les paysages sont magnifiques et l'auteur a fait énormément de recherches. Il a appris à dessiner en travaillant sous Hergé pour les Tintins, c'est lui qui dessinait les voitures et la fusée.
le gars de papy fait de la résistance au-dessus du capitaine Blake c'est peut-être le contraste le plus étrange que j'ai vu
merci !! Je suis juste fan de bande dessinée franco-belge un peu "ancienne" (Tintin, Astérix, les vieux Spirou et Fantasio, Lucky Luke, les Tuniques Bleues, et obviously Blake et Mortimer, et un peu puriste sur les bords donc les albums écrits et publiés après la mort des auteurs originaux ne comptent pas...) et de vieux films (troupe du splendid, Louis de Funès, Bourvil, Audiard, Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche...).
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Les « Chants d’Allegresse » de Canticel en ouverture de la saison des Amis des Orgues de Céret
Les « Chants d’Allegresse » de Canticel en ouverture de la saison des Amis des Orgues de Céret
Dimanche 15 mai à 16h, sur invitation de l’Association des Amis des Orgues de Céret, Canticel vous offre un concert de qualité dans la somptueuse église Saint-Pierre et sur son superbe Grand Orgue, un des plus beaux de la région. La contralto Catherine Dagois à la voix rare et profonde en symbiose avec l’organiste virtuose Edgar Teufel vous offrent leurs Chants d’Allégresse, un voyage musical…
![Tumblr media](https://64.media.tumblr.com/ad061196f821317f7bf4425ae236a05b/8c6c24da5700545a-0f/s540x810/3828e99a4628e9c1bd48acd083cf7ba37a558796.jpg)
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#2022#Amis des Orgues#canticel#Catherine Dagois#Céret#Chants d’Allegresse#Edgar Teufel#Le Journal Catalan#perpignan#Pyrénées-Orientales
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Les Quatre Sœurs March - Chapitre 34
Un ami
Bien que très heureuse dans l’atmosphère amicale qui l’entourait, et très prise par le labeur quotidien qui lui permettait de gagner son pain, rendu meilleur par ses efforts, Jo trouvait encore du temps pour ses travaux littéraires. Le but qu’elle voulait maintenant atteindre était bien naturel pour une fille pauvre et ambitieuse ; mais les moyens qu’elle choisit d’utiliser pour y parvenir n’étaient pas les meilleurs. Elle avait vu que l’argent procurait le pouvoir ; elle résolut donc d’avoir les deux. Non pas pour son seul usage, mais pour ceux qu’elle aimait plus encore qu’elle-même. Pouvoir emplir la maison de conforts, et donner à Beth tout ce qu’elle voulait, que ce soit des fraises en été ou un orgue dans sa chambre ; pouvoir partir à l’étranger, elle aussi, et toujours avoir plus que nécessaire afin de s’adonner au luxe de la charité, était depuis des années le rêve le plus cher de Jo.
Le prix reçu par son histoire avait semblé ouvrir une voie qui, après un long voyage et bien du travail, conduirait à ce délicieux château en Espagne.* Mais le désastre de son roman la refroidit pour un temps, car l’opinion publique est un géant qui a effrayé bien des Jacks plus courageux qu’elle, sur des haricots magiques plus gros que le sien. Comme ce héros immortel, elle se reposa un temps après sa première tentative qui se termina, si je me souviens bien, par une chute et l’acquisition du moins précieux des trésors du géant. Mais Jo était tout aussi persévérante que Jack ; aussi escalada-t-elle par le côté ombragé, cette fois, et revint avec un butin plus conséquent, mais elle faillit laisser derrière elle quelque chose de bien plus précieux que les sacs d’argent.
Elle se mit à écrire des histoires à sensation - car en cette période sombre, même la parfaite Amérique lisait des sornettes. Elle ne le dit à personne, mais elle concocta un « drame palpitant », et, avec audace, elle le porta elle-même à Mr. Dashwood, l’éditeur du Volcan Hebdomadaire. Elle n’avait jamais lu Sartor Resartus, mais un instinct tout féminin lui soufflait que les vêtements possèdent sur bien des gens une influence plus puissante que la valeur morale d’une personne ou la magie des bonnes manières. Aussi se mit-elle sur son trente-et-un, et, tout en essayant de se persuader qu’elle n’était ni excitée ni nerveuse, grimpa bravement deux volées d’escaliers sombres et crasseux pour se retrouver dans une pièce en désordre, un nuage de fumée de cigare, et en présence de trois gentlemen assis avec les talons plus haut que leurs chapeaux, et qu’ils ne prirent pas la peine de retirer de la vue en la voyant apparaître. Quelque peu rafraîchie par cette réception, Jo hésita sur le seuil, murmurant, très embarrassée -
« Excusez-moi ; je cherchais les bureaux du Volcan Hebdomadaire ; je voulais parler à Mr. Dashwood. »
La paire de talons la plus haut perchée descendit, le gentleman le plus enfumé se redressa, et, son cigare chéri soigneusement calé entre ses doigts, il s’avança avec un signe de tête, et une contenance qui n’exprimait rien d’autre que le sommeil. Avec le sentiment qu’elle devait en finir avec cette affaire d’une manière ou d’une autre, Jo exhiba son manuscrit, rougissant de plus en plus à chaque phrase, et balbutia des fragments du petit discours qu’elle avait soigneusement préparé pour l’occasion.
« Une amie à moi voulait que je vous apporte - une histoire - simplement comme test - aimerait votre opinion - serait heureuse d’en écrire d’autres si cela convient. »
Tandis qu’elle rougissait et bafouillait, Mr. Dashwood avait pris le manuscrit, et en tournait les feuillets avec deux doigts plutôt sales, avec un regard critique de haut en bas de chaque page.
« Pas un premier essai, je présume ? » dit-il en observant que les feuillets étaient numérotés, couverts d’un côté seulement, et n’étaient pas retenus par un ruban - le signe certain d’une novice.
« Non, sir ; elle a quelque expérience, et elle a reçu un prix pour un conte dans la Bannière de Blarney Stone.
— Oh, vraiment ? », et Mr. Dashwood jeta un rapide coup d’œil à Jo, qui sembla prendre note de tout ce qu’elle portait, du nœud de son bonnet aux boutons de ses bottines. « Eh bien, vous pouvez le laisser, si vous le voulez ; nous avons plus de ce genre de choses que nous ne savons quoi en faire, pour le moment, mais je vais y jeter un œil, et je vous donnerai une réponse la semaine prochaine. »
À vrai dire, Jo ne voulait pas le laisser, car Mr. Dashwood ne lui plaisait pas du tout ; mais, vu les circonstances, elle ne pouvait rien faire d’autre que saluer et s’en aller, l’air particulièrement grande et digne, comme il lui arrivait quand elle était irritée ou embarrassée. À cet instant elle était les deux ; car il était parfaitement évident, d’après les regards entendus échangés par les gentlemen, que la petite histoire de « son amie » était considérée comme une bonne blague ; et un rire produit par une quelconque remarque inaudible de l’éditeur, au moment où elle fermait la porte, vint compléter sa déconfiture. À moitié résolue à ne jamais revenir, elle rentra à la maison, et se défoula en cousant des tabliers avec vigueur. Une heure ou deux plus tard, elle était suffisamment calme pour rire de la scène, et se languissait d’être à la semaine suivante.
Quand elle revint, Mr. Dashwood était seul, ce dont elle se réjouit. Il avait l’air bien plus éveillé que la fois précédente - ce qui était agréable - , et il n’était pas trop profondément absorbé par un cigare pour en oublier ses manières - aussi le second entretien fut bien moins gênant que le premier.
« Nous prendrons ceci » (les éditeurs ne disent jamais �� Je »), « si vous ne vous opposez pas à quelques altérations. C’est trop long - mais supprimer les passages que j’ai marqués l’amènera juste à la bonne longueur », dit-il avec sérieux.
Jo reconnut à peine son propre manuscrit, tant ses pages étaient froissées et ses paragraphes soulignés ; mais, se sentant comme un parent auquel on demanderait de couper les jambes de son enfant pour pouvoir le coucher dans un nouveau berceau, elle regarda les passages marqués et fut surprise de constater que toutes les réflexions morales - qu’elle avait soigneusement insérées pour contrebalancer tant de romance - avaient été raturées.
« Mais, sir, je pensais que toute histoire devait avoir quelque morale, aussi ai-je pris soin de faire se repentir quelques uns de mes pécheurs. »
La gravité éditoriale de Mr. Dashwood se détendit avec un sourire, car Jo avait oublié « son amie », et parlait comme seul un auteur peut le faire.
« Les gens veulent être amusés, pas sermonnés, vous savez. La morale ne vend pas de nos jours » ; ce qui n’était pas tout à fait exact, soit dit en passant.
« Alors, vous pensez que ça ferait l’affaire avec ces modifications ?
— Oui. C’est une histoire nouvelle, et bien travaillée - le langage est bon, et ainsi de suite », fut l’aimable réponse de Mr. Dashwood.
« Combien est-ce que vous - c’est-à-dire, quelle compensation - » commença Jo, ne sachant pas exactement comment s’exprimer.
« Ah, oui. Eh bien, nous donnons de vingt-cinq à trente pour cette sorte de choses. Payés à la sortie », répondit Mr. Dashwood, comme si ce point lui avait échappé ; de telles bagatelles échappent parfois à l’esprit éditorial, à ce qu’on dit.
« Très bien ; vous pouvez l’avoir », dit Jo d’un air satisfait en lui rendant l’histoire ; car, après avoir travaillé pour un dollar la colonne, même vingt-cinq semblaient un bon salaire.
« Puis-je dire à mon amie que vous en prendrez une autre si elle en a une meilleure ? » demanda Jo, inconsciente de son petit lapsus, et enhardie par le succès.
« Eh bien, nous la lirons. Peux pas promettre de la prendre. Dites-lui de la faire courte et relevée, et de ne pas s’occuper de la morale. Quel nom votre amie aimerait-il donner ?
— Aucun, s’il vous plaît ; elle ne souhaite pas que son nom apparaisse, et elle n’a pas de nom de plume* » dit Jo, en rougissant malgré elle.
« C’est comme elle veut, bien sûr. L’histoire paraîtra la semaine prochaine ; viendrez-vous chercher l’argent, ou dois-je l’envoyer ? » demanda Mr. Dashwood, avec le désir bien naturel de savoir qui pouvait être son nouveau contributeur.
« Je viendrai. Au revoir, sir. »
Comme elle s’en allait, Mr. Dashwood releva ses pieds, en remarquant élégamment, « Pauvre et fière, comme d’habitude, mais elle fera l’affaire. »
En suivant les consignes de Mr. Dashwood, et en prenant Mrs. Northbury pour modèle, Jo se lança, téméraire, dans la mer écumante de la littérature à sensations ; mais, grâce à la bouée lancée par un ami, elle refit surface, sans se porter plus mal qu’avant son plongeon.
Comme la plupart des jeunes écrivains en herbe, elle parcourut le monde pour ses personnages et ses décors, et banditti, comtes, bohémiens, nonnes et duchesses apparurent sur sa scène, et jouèrent leurs rôles avec autant d’exactitude et d’esprit que l’on pouvait en attendre. Ses lecteurs ne prêtaient pas attention aux bricoles telles que la grammaire, la ponctuation, et la probabilité, et Mr. Dashwood lui permettait gracieusement de remplir ses colonnes au plus bas prix, ne jugeant pas nécessaire de lui dire que la véritable raison de son hospitalité était qu’un de ses écrivaillons avait trouvé une meilleure paye ailleurs et l’avait tout bonnement planté là.
Elle trouva vite un certain intérêt à son travail, car sa maigre bourse se faisait rondelette, et le petit butin qu’elle amassait pour emmener Beth en montagne l’été suivant grandissait lentement mais sûrement au fil des semaines. Une chose cependant perturbait sa satisfaction : elle n’en avait pas parlé chez elle. Elle avait le sentiment que père et mère n’approuveraient pas, et préférait faire d’abord comme elle l’entendait, et demander pardon ensuite. Il était facile de garder le secret, car aucun nom n’accompagnait ses histoires ; bien sûr, Mr. Dashwood l’avait vite découvert, mais il avait promis d’être muet, et merveille des merveilles, il tenait parole.
Elle pensait que cela ne lui ferait pas de mal, car elle entendait sincèrement ne rien écrire dont elle devrait avoir honte, et elle calmait les piqûres de sa conscience en anticipant l’heureux moment où elle dévoilerait ses gains et rirait de son secret si bien gardé.
Mais Mr. Dashwood rejetait tout à l’exception des histoires palpitantes ; et comme ce genre d’effet ne pouvait s’atteindre sans exciter les âmes des lecteurs, histoire et romance, terre et mer, science et art, registres de police et asiles de fous, devaient être consciencieusement fouillés pour la cause. Jo se rendit vite compte que son expérience innocente ne lui avait offert que quelques minuscules aperçus du monde tragique qui sous-tend la société, aussi se mit-elle en œuvre, de pallier à ses manques, d’un regard professionnel et avec toute son énergie caractéristique. Avide de trouver matière pour ses histoires, et résolue à leur donner un scénario original, sinon impeccablement maîtrisé, elle fouilla les journaux en quête d’accidents, d’incidents, et de crimes. Elle éveilla les soupçons de bibliothécaires en demandant des ouvrages sur les poisons. Elle étudia les visages dans la rue, et les caractères, bons, mauvais ou indifférents, tout autour d’elle. Elle remua la poussière des temps anciens pour des faits ou des fictions si vieux qu’ils en étaient comme neufs, et s’initia à la folie, au péché et à la misère, autant que les permettaient ses opportunités limitées. Elle pensait prospérer en beauté, mais inconsciemment elle commençait à profaner les attributs les plus féminins du caractère d’une femme. Elle s’associait à la lie de la société, et bien que ce ne fut qu’en imagination, cette influence l’affectait, car elle nourrissait son cœur et ses goûts d’aliments dangereux et sans substance, et ternissait rapidement l’éclat innocent de sa nature par sa familiarité précoce avec le côté le plus sombre de la vie, qui se fait connaître bien assez tôt pour tout le monde.
Elle commençait à ressentir ceci plutôt qu’à le voir, car à force de décrire les passions et les sentiments d’autres personnes, elle se mit à étudier et à s’interroger sur les siens - un amusement morbide auquel les jeunes esprits sains ne s’adonnent pas volontairement. La faute amène toujours sa punition, et quand Jo en eut le plus besoin, elle la reçut.
Je ne sais pas si c’était l’étude de Shakespeare qui l’aidait à déchiffrer les caractères, ou son instinct naturel de femme pour ce qui est honnête, brave et fort, mais tout en parant ses héros imaginaires de toutes les qualités sous le soleil, Jo était en train de découvrir un héros bien vivant, qui l’intéressait en dépit de ses nombreuses imperfections. Mr. Bhaer, dans l’une de leurs conversations, lui avait conseillé d’étudier des caractères simples, francs et aimables, quand elle en trouvait, comme un bon entraînement pour un écrivain. Jo le prit au mot, et fit froidement volte-face pour l'étudier, lui - une tournure d’événements qui l’aurait bien surpris, s’il l’avait su, car le noble Professeur était très humble dans son opinion de lui-même.
Pourquoi tout le monde l’aimait ? Voilà ce qui intrigua Jo, au début. Il n’était ni riche ni célèbre, ni jeune ni séduisant, en aucune façon fascinant, imposant ou brillant, et pourtant il était aussi attirant qu’un bon feu, et les gens semblaient se rassembler autour de lui aussi naturellement qu’auprès du foyer. Il était pauvre, mais toujours en train de donner quelque chose ; un étranger, mais tout le monde était son ami ; il n’était plus jeune, mais aussi gai de cœur qu’un jeune garçon ; banal de visage et singulier dans ses manières, pourtant il semblait beau à beaucoup, et ses bizarreries lui étaient librement pardonnées. Jo le regardait souvent, essayant de découvrir le charme, et elle finit par décider que c’était sa bienveillance qui faisait le miracle. S’il avait quelque peine, « il reposait, la tête sous son aile », et il ne montrait jamais que son côté jovial au monde. Il y avait des rides sur son front, mais le Temps semblait l’avoir touché avec clémence, se souvenant combien il était bon envers les autres. Les lignes aimables autour de sa bouche commémoraient bien des mots amicaux et des rires joyeux ; ses yeux n’étaient jamais froids ni durs, et sa grosse main avait une poigne forte et chaleureuse, plus expressive que les mots.
Ses vêtements même semblaient participer à la nature accueillante de leur propriétaire. Ils avaient l’air d’être à l’aise, et d’apprécier de lui offrir leur confort ; la grande capacité de son gilet suggérait un grand cœur au-dessous ; sa veste élimée avait l’air sociable, et ses poches affaissées prouvaient amplement que les petites mains qui y entraient vides en sortaient souvent pleines ; ses bottes même étaient bienveillantes, et ses cols n’étaient jamais raides et irritants comme ceux des autres.
« C’est cela ! » se dit Jo, quand elle finit par découvrir qu’une sincère bonne volonté envers ses camarades humains pouvait embellir et dignifier même un gros professeur d’allemand, qui engloutissait son dîner, reprisait ses propres chaussettes, et était affublé du nom de Bhaer.
Jo accordait beaucoup d’importance à la bonté, mais elle possédait aussi un respect tout féminin pour l’intellect, et une petite découverte qu’elle fit sur le Professeur ajouta grandement à l’estime qu’elle lui portait. Il ne parlait jamais de lui-même, et personne ne savait que dans sa ville natale il avait été un homme très honoré et estimé pour ses enseignements et son intégrité, jusqu’au jour où un compatriote vint le voir, et divulgua ce fait plaisant dans une conversation avec Miss Norton. C’est d’elle que Jo l’apprit, - et elle l’apprécia d’autant plus que Mr. Bhaer ne l’avait jamais dit. Elle se sentit fière de savoir qu’il était un professeur estimé à Berlin, même s’il n’était qu’un pauvre professeur de langue en Amérique, et sa vie simple de dur labeur fut grandement embellie par le sel de la romance que cette découverte lui conférait.
Un autre don, meilleur que l’intelligence, lui apparut d’une manière tout à fait inattendue. Miss Norton avait son entrée* dans la société littéraire, que Jo n’aurait jamais eu l’occasion de connaître sans elle. La femme solitaire s’était prise d’intérêt pour la jeune fille ambitieuse, et accordait gentiment de nombreuses faveurs de ce genre à Jo et au Professeur. Elle les emmena avec elle, un soir, à un symposium select, tenu en l’honneur de plusieurs célébrités.
Jo s’y rendit préparée à s’incliner et à adorer les puissants qu’elle avait adorés de loin avec l’enthousiasme de la jeunesse. Mais sa vénération pour le génie reçut un choc sévère ce soir-là, et il lui fallut quelque temps pour se remettre de la découverte que les grandes créatures n’étaient après tout que des hommes et des femmes. Imaginez sa consternation, quand en osant un regard de timide admiration en direction du poète dont les vers suggéraient un être éthéré, nourri « d’esprit, de feu et de rosée », elle le trouva en train de dévorer son souper avec une ardeur qui faisait monter le rouge aux joues de son visage d’intellectuel. Se détournant, comme d’une idole déchue, elle fit d’autres découvertes qui dissipèrent rapidement ses illusions romantiques. Le grand romancier oscillait entre deux décanteurs avec toute la régularité d’un pendule ; le fameux théologien flirtait ouvertement avec l’une des Madame de Staël de l’époque, qui jetait des regards noirs à une autre Corinne, qui était en train de la satiriser aimablement, après avoir fait échouer ses efforts pour absorber le profond philosophe, qui s’imbibait de thé de manière Johnsonnienne et paraissait dormir - la volubilité de la dame ne laissant pas de place à la parole. Les célébrités scientifiques, oubliant leurs mollusques et leurs périodes glaciaires, échangeaient des potins sur l’art, tout en se dévouant aux huîtres et aux glaces avec une énergie caractéristique ; le jeune musicien, qui charmait la ville tel un second Orphée, discutait chevaux ; et le spécimen de la noblesse anglaise présent ce soir-là se trouvait être l’homme le plus ordinaire de la fête.
Avant que la moitié de la soirée fut passée, Jo se sentait si complètement désillusionnée,* qu’elle s’assit dans un coin pour se remettre. Mr. Bhaer la rejoignit bientôt, l’air plutôt hors de son élément, et à ce moment plusieurs des philosophes, chacun sur son cheval de bataille, s’en vinrent au petit trot pour tenir un tournoi intellectuel dans l’alcôve. La conversation était à des lieues de la compréhension de Jo, mais elle l’appréciait, bien que Kant et Hegel fussent des dieux inconnus, le Subjectif et l’Objectif des termes inintelligibles, et que la seule chose qui ait « évolué depuis sa conscience intérieure » fut une vilaine migraine quand tout fut terminé. Elle s’aperçut peu à peu que le monde était réduit en pièces détachés, et reconstruit à neuf, et, d’après les intervenants, selon d’infiniment meilleurs principes qu’auparavant ; que la religion n’était pas loin d’être raisonnée à l’état de néant, et que l’intellect allait être le seul Dieu. Jo ne savait rien de la philosophie ou de la métaphysique de toute sorte, mais une excitation curieuse, mi-plaisante, mi-douloureuse, s’empara d’elle, tandis qu’elle écoutait avec la sensation de dériver dans le temps et l’espace, comme un jeune ballon en vadrouille.
Elle tourna la tête pour voir comment le Professeur appréciait la discussion, et le trouva en train de la regarder avec l’expression la plus sombre qu’elle lui avait jamais vue. Il secoua la tête, et lui fit signe de partir, mais elle était fascinée, à cet instant, par la liberté de la Philosophie Spéculative, et resta sur son siège, essayant de deviner ce sur quoi les sages gentlemen entendaient se reposer après avoir annihilé toutes les anciennes croyances.
Mr. Bhaer était un homme réservé, lent à offrir ses propres opinions, non pas parce qu’elles étaient changeantes, mais parce qu’elles étaient trop sincères et sérieuses pour être annoncées à la cantonade. Tandis que son regard allait de Jo à plusieurs autres jeunes gens attirés par les feux d’artifice philosophiques, il fronçait les sourcils et se languissait de parler, craignant que quelque jeune âme inflammable ne se laisse séduire par les fusées, pour s’apercevoir, le spectacle fini, qu’il ne leur restait qu’un manche nu, ou une main brûlée.
Il tint bon aussi longtemps qu’il le put ; mais quand on l’appela pour donner son opinion, il s’enflamma d’une honnête indignation, et défendit la religion avec toute l’éloquence de la vérité - une éloquence qui rendait son pauvre anglais musical, et beau son visage ordinaire. La lutte fut dure, car les sages hommes argumentaient bien ; mais il ne s’avoua pas vaincu, et il défendit ses positions comme un homme. D’une certaine façon, au fur et à mesure qu’il parlait, le monde se remit d’aplomb pour Jo ; les anciennes croyances, qui avaient duré si longtemps, semblaient meilleures que les nouvelles. Dieu n’était pas une force aveugle, et l’immortalité n’était pas une jolie fable, mais un fait béni. Elle avait l’impression d’avoir à nouveau un sol solide sous ses pieds ; et quand Mr. Bhaer pausa, surpassé, mais pas convaincu pour un sou, Jo eut envie de l’applaudir et de le remercier.
Elle n’en fit rien ; mais elle se rappela cette scène, et eut le plus profond respect pour le Professeur, car elle savait qu’il lui avait coûté de s’exprimer à ce moment-là, parce que sa conscience ne le laissait pas rester silencieux. Elle commençait à voir que le caractère était un bien plus précieux que l’argent, le rang, l’intelligence ou la beauté ; et à percevoir que, si la grandeur est ce qu’un sage a défini comme « vérité, révérence, et bonne volonté », alors son ami Friedrich Bhaer était non seulement un homme bon, mais aussi un grand homme.
Cette opinion se renforçait quotidiennement. Elle appréciait son estime, recherchait son respect, elle voulait mériter son amitié ; et, juste au moment où ce souhait était le plus sincère, elle manqua de tout perdre. Tout partit d’un bicorne ; car un soir le Professeur vint donner sa leçon à Jo avec un chapeau en papier sur la tête, que Tina y avait posé, et qu’il avait oublié d’ôter.
« Il est évident qu’il ne se regarde pas dans la glace avant de descendre », pensa Jo avec un sourire, comme il disait « Bonsoir » et s’asseyait gravement, inconscient du contraste ridicule entre son sujet et son chapeau, car il allait lui lire La mort de Wallenstein.
Elle ne dit rien au début, car elle aimait l’entendre rire de son gros rire franc quand quelque chose de comique se produisait, aussi le laissa-t-elle le découvrir par lui-même, et l’oublia-t-elle complètement ; car entendre un Allemand lire Schiller est une occupation assez absorbante. Après la lecture vint la leçon, qui fut animée, car Jo était d’humeur joyeuse ce soir-là, et le bicorne faisait pétiller ses yeux de gaieté. Le Professeur ne savait que faire d’elle, et finit par s’interrompre, pour lui demander avec un air de surprise irrésistible -
« Miz March, pourquoi riez-fous à la barbe de fotre maître ? N’afez-fous aucun respect pour moi, pour fous conduire aussi mal ?
— Comment puis-je être respectueuse, sir, quand vous oubliez d’enlever votre chapeau ? » demanda Jo.
Portant la main à sa tête, le distrait Professeur trouva et retira gravement le petit bicorne, le regarda quelques instants, puis rejeta la tête en arrière, rit comme une joyeuse basse de viole.
« Ah ! Je le fois maintenant, c’est ce petit diable de Tina qui fait de moi un idiot avec mon chapeau. Eh bien, ce n’est rien ; mais foyez, si cette leçon ne fa pas bien, fous aussi le porterez. »
Mais la leçon n’alla pas du tout, pendant quelques minutes, parce que Mr. Bhaer aperçut une image sur le chapeau ; et, le dépliant, dit avec un air de grand dégoût, -
« J’aimerais que ces journaux n’entrent pas dans la maison ; ils ne devraient pas être vus par les jeunes enfants, ni lus par les jeunes gens. Ce n’est pas bien, et je n’ai aucune patience afec ceux qui font ce mal. »
Jo jeta un coup d’œil au papier, et vit une plaisante illustration composée d’une folle, un cadavre, un méchant et une vipère. Cela ne lui plut pas, mais l’impulsion qui lui fit la retourner n’était pas dû au déplaisir, mais à la peur, parce que l’espace d’un instant elle s’était imaginée que le journal était le Volcan. Mais ce n’était pas le cas, et sa panique s’atténua quand elle se souvint que, même si ça avait été le cas, et que l’un de ses contes s’y fût trouvé, il n’y aurait eu aucun nom pour la trahir. Cependant elle s’était trahie elle-même, par un regard et un fard ; car, bien que distrait, le Professeur remarquait bien plus de choses que ne le pensaient les gens. Il savait que Jo écrivait, et il l’avait croisée plus d’une fois dans les bureaux du journal ; mais comme elle n’en parlait jamais, il ne posait pas de questions, en dépit d’une forte envie de voir son travail. Maintenant il se rendait compte qu’elle faisait ce qu’elle avait honte d’assumer, et cela le troublait. Il ne se dit pas, « Ce ne sont pas mes affaires, je n’ai pas le droit de dire quoi que ce soit », comme bien d’autres l’auraient fait ; il se souvint seulement qu’elle était jeune et pauvre, une fille loin de l’amour de sa mère et de la garde de son père ; et l’envie lui vint de l’aider, sur une impulsion aussi rapide et naturelle que celle qui l’aurait poussé à tendre la main pour sauver un bébé d’une flaque. Tout ceci prit place dans son esprit en moins d’une minute, mais rien n’en apparut sur son visage ; et le temps que le journal soit retourné et que Jo ait enfilé son aiguille, il était prêt à dire, assez naturellement, mais très gravement,
« Oui, fous afez raison de le retourner. Je ne pense pas que les bonnes jeunes filles defraient foir ces choses. Elles plaisent à certains, mais j’aimerais mieux donner à mes garçons de la poudre à canon pour jouer que ces ordures.
— Tout n’est pas si mauvais - seulement stupide ; et s’il y a une demande, je ne vois pas ce qu’il y a de mal à l’approvisionner. Beaucoup de gens très respectables gagnent honnêtement leur vie avec ce qu’on appelle des histoires à sensation », dit Jo, fronçant le tissu avec tant d’énergie qu’une série de petites fentes suivait son aiguille.
« Il y a une demande pour le whisky, mais je pense que fous et moi ne foulons pas en vendre. Si les gens respectables savaient le mal qu’ils causent, ils ne penseraient pas que c’est une vie honnête. Ils n’ont pas le droit de mettre du poison dans les bonbons, et de laisser les petits les manger. Non, ils defraient réfléchir un peu, et balayer la boue du pavé afant de faire de telles choses ! »
Mr. Bhaer parlait avec ferveur, tout en marchant vers le feu, froissant le papier entre ses mains. Jo resta immobile, l’air d’avoir été touchée par le feu ; car ses joues brûlèrent encore longtemps après que le bicorne fut parti en fumée, et eut disparu sans mal par la cheminée.
« J’aimerais poufoir envoyer tout le reste afec », marmonna le Professeur, de retour avec un air soulagé.
Jo pensa au brasier que ferait sa pile de papiers, à l’étage, et en cet instant son argent durement gagné pesa lourdement sur sa conscience. Puis elle se consola en pensant, « Mes histoires ne sont pas comme ça ; elles ne sont que stupides, jamais mauvaises ; aussi n’ai-je pas à m’inquiéter » ; et, reprenant son livre, elle dit avec un air studieux,
« Devons-nous continuer, sir ? Je serai très bonne et sage maintenant.
— Je l’espère », fut tout ce qu’il dit, mais il entendait plus qu’elle ne l’imaginait ; et le regard gentil et grave qu’il lui jeta lui donna l’impression d’avoir les mots Volcan Hebdomadaire imprimés en gras sur le front.
Sitôt dans sa chambre, elle sortit ses papiers, et relut soigneusement chacune de ses histoires. Étant un peu myope, Mr. Bhaer utilisait parfois des lunettes, et Jo les avait essayées une fois, souriant en voyant comment elles grossissaient les petits caractères de son livre ; maintenant elle semblait porter aussi les lunettes mentales ou morales du Professeur, car les fautes de ces pauvres histoires lui sautaient aux yeux, et l’emplissaient de consternation.
« Ce sont des ordures, et elles deviendront bientôt pire encore si je continue, chacune étant plus sensationnelle que la précédente. J’ai avancé à l’aveuglette, en faisant du mal aux autres et à moi-même, pour de l’argent - je le sais bien - car je ne peux lire ces choses en toute conscience sans en avoir terriblement honte ; et qu’est-ce que je ferais si on les voyait à la maison, ou si Mr. Bhaer les trouvait ? »
Jo rougit à cette seule idée, et fourra tout le paquet dans son poêle, manquant de mettre le feu à la cheminée avec le brasier.
« Oui, c’est la meilleure place pour des sottises si inflammables, j’aimerais mieux faire brûler la maison, je suppose, que laisser d’autres jouer avec ma poudre à canon », pensa-t-elle en regardant disparaître le Démon du Jura disparaître, petite braise aux yeux de flamme.
Mais quand rien ne resta de ses trois mois de travail, si ce n’est un tas de cendres, et l’argent sur ses genoux, Jo eut l’air grave, assise sur le sol, à se demander ce qu’elle devrait faire de son salaire.
« Je pense que je n’ai pas encore causé trop de mal, et que je peux garder ceci pour payer mon temps », dit-elle après une longue méditation, ajoutant impatiemment, « Je souhaiterais presque ne pas avoir de conscience, c’est si malcommode. Si je me moquais de bien faire, et ne me sentais pas mal à l’aise en faisant mal, je m’en sortirais fameusement bien. Je ne peux m’empêcher de souhaiter, parfois, que Père et Mère n’aient pas été si pointilleux sur ce sujet. »
Ah, Jo, au lieu de souhaiter cela, remercie Dieu que « Père et Mère aient été si pointilleux », et plains de tout ton cœur ce qui n’ont pas de tels gardiens pour tracer des limites avec des principes qui peuvent sembler des murs de prison à la jeunesse impatiente, mais qui se montreront être des fondations sûres pour construire son caractère à l’âge adulte.
Jo n’écrivit plus d’histoires sensationnelles, décidant que l’argent ne payait pas sa part de la sensation ; mais, allant à l’autre extrême, comme le font les gens de sa trempe, elle étudia Mrs. Sherwood, Miss Edgeworth et Hannah More, et produisit une histoire qui aurait été plus correctement appelé un sermon ou un essai, tant il était intensément moral. Elle eut des doutes à son sujet dès le début ; car son imagination vivace et sa romance féminine semblaient aussi mal à l’aise dans ce nouveau style qu’elle-même l’aurait été dans l’un des costumes rigides et encombrants du siècle précédent. Elle envoya ce bijou didactique sur plusieurs marchés, mais il ne trouva pas preneur ; et elle fut encline à penser, comme Mr. Dashwood, que la morale ne vendait pas.
Puis elle s’essaya à un conte pour enfant, dont elle aurait pu disposer aisément si elle n’avait pas été mercenaire au point de s’abaisser à en demander de l’argent. La seule personne qui offrit suffisamment pour que ça vaille la peine qu’elle s’essaie à la littérature pour la jeunesse, était un gentleman méritant qui pensait être de sa mission de convertir le monde à ses croyances particulières. Mais pour autant qu’elle aimait écrire pour les enfants, Jo ne pouvait consentir à dépeindre tous ses vilains garçons dévorés par des ours, ou piétinés par des taureaux furieux, parce qu’ils ne se rendaient pas à une certaine école du dimanche, pas plus que les bons enfants qui y assistaient, bien sûr, être récompensés par toutes sortes de félicités, de pain d’épice en papier doré à des cohortes d’anges venus les escorter quand ils quittaient ce monde, un psaume ou un sermon sur leur langue zozotante. Aussi ces essais ne donnèrent-ils rien ; et Jo reboucha son encrier, et dit, dans un accès de très saine humilité,
« Je ne sais rien ; je vais attendre d’en savoir davantage avant de réessayer, et en attendant, “balayer la boue du pavé”, si je ne peux rien faire de mieux - c’est honnête, de toute façon » ; une décision qui prouvait que sa seconde chute du haricot magique lui avait fait quelque bien.
Tandis que se produisaient ces révolutions internes, sa vie extérieure avait été aussi occupée et banale que d’habitude ; et si parfois elle avait l’air sérieuse, ou un peu triste, personne d’autre ne le remarqua que le Professeur Bhaer. Il le fit si discrètement, que Jo ne sut jamais qu’il l’observait pour voir si elle allait accepter et profiter de sa réprimande ; mais elle passa le test, et il fut satisfait ; car, même si aucun mot ne fut échangé entre eux à ce sujet, il savait qu’elle avait cessé d’écrire. Il le devina non seulement parce que l’index de sa main droite n’était plus taché d’encre, mais aussi parce qu’elle passait dorénavant ses soirées au rez-de-chaussée ; il ne la croisait plus dans les rédactions des journaux, et elle étudiait avec une patience tenace qui lui assurait qu’elle était bien décidée à occuper son esprit de manière utile, sinon plaisante.
Il l’aidait de bien des façons, prouvant être un véritable ami, et Jo était heureuse ; car si sa plume reposait, elle apprenait d’autres leçons en plus de l’allemand, et posait les fondations pour l’histoire à sensations de sa vie.
Ce fut un hiver plaisant, et long, car elle ne quitta pas Mrs. Kirke avant juin. Tout le monde sembla désolé le temps venu ; les enfants étaient inconsolables, et les cheveux de Mr. Bhaer se dressaient tout droit sur sa tête - car il les décoiffait toujours vivement quand quelque chose le perturbait.
« À la maison ! Oh, fous afez de la chance d’afoir une maison où entrer », dit-il, quand elle le lui annonça, et il s’assit silencieusement dans un coin, en se caressant la barbe, comme Jo recevait quelques personnes pour cette dernière soirée.
Elle partait tôt le matin, aussi leur dit-elle tous au revoir le soir, et quand vint son tour, elle dit, chaleureusement,
« Allons, sir, vous n’oublierez pas de venir nous rendre visite, si jamais vous voyagez dans notre direction, n’est-ce pas ? Je ne vous le pardonnerai jamais, sinon, car je veux que tout le monde connaisse mon ami.
— Vraiment ? Dois-je venir ? » demanda-t-il en baissant les yeux vers elle avec un air enthousiaste, qu’elle ne vit pas.
« Oui, venez le mois prochain ; Laurie va être diplômé, et la cérémonie sera une nouveauté agréable pour vous.
— C’est votre meilleur ami, de qui fous parlez ? dit-il d’un ton altéré.
— Oui, mon Teddy ; je suis très fière de lui, j’aimerais que vous le voyiez. »
Jo leva les yeux, alors, inattentive à autre chose qu’à son propre plaisir, à la perspective de les présenter l’un à l’autre. Quelque chose dans le visage de Mr. Bhaer lui rappela soudain qu’elle risquait de retrouver chez Laurie plus qu’un meilleur ami, et simplement parce qu’elle voulait tout particulièrement n’avoir l’air de rien, elle commença à rougir malgré elle ; et plus elle essayait de s’en empêcher, plus elle rougissait. Sans Tina sur ses genoux, elle ne savait pas ce qu’elle serait devenue. Par chance, l’enfant eut envie d’un câlin ; aussi elle parvint à cacher son visage un instant, en espérant que le Professeur ne l’avait pas vue. Mais il l’avait vue, et son visage changea à nouveau, de cette anxiété momentanée à son expression habituelle, comme il dit cordialement,
« J’ai peur de ne pas troufer le temps pour ça, mais je souhaite à l’ami beaucoup de succès, et fous tout le bonheur ; Dieu fous bénisse ! »
Mais une fois que les garçons furent au lit, il resta longtemps assis devant son feu, avec un air fatigué, et le « heimweh », ou mal du pays, pesant lourdement sur son cœur. Quand il se rappela Jo, assise avec la petite fille sur les genoux, et cette douceur nouvelle sur son visage, il se prit le visage entre les mains pendant une minute, et puis fit les cents pas dans la pièce, comme à la recherche de quelque chose qu’il ne pouvait trouver.
« Ce n’est pas pour moi ; je ne dois pas l’espérer maintenant », se dit-il, avec un soupir qui était presque un grognement ; puis, comme se reprochant le désir qu’il ne pouvait réprimer, il alla embrasser les deux têtes ébouriffées sur l’oreiller, prit la pipe en écume dont il se servait rarement, et ouvrit son Platon.
Il fit de son mieux, et virilement, mais je ne pense pas qu’il trouva qu’un duo de garçons agités, une pipe, ou même le divin Platon, fassent des substituts très satisfaisants à femme et enfant, et à un foyer.
Si tôt qu’il fût, le matin suivant, il était à la gare pour voir partir Jo ; et grâce à lui, elle commença son voyage solitaire avec le souvenir plaisant d’un visage familier et souriant, un bouquet de violettes pour lui tenir compagnie, et, mieux que tout, l’heureuse pensée,
« Eh bien, l’hiver est fini, et je n’ai pas écrit de livre - ni gagné de fortune ; mais je me suis fait un ami qui en vaut la peine, et j’essaierai de le garder toute ma vie. »
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Je ne m’adresse pas à des ayatollahs. J’ai de nombreux amis catholiques ou protestants avec qui je parle de ces questions en toute liberté. Ils m’approuvent souvent et ne s’indignent pas. Ils savent que l’Eglise a toujours eu plusieurs visages. Celui de Grégoire le Grand n’est pas celui d’Alexandre Borgia, qui n’est pas non plus celui de Benoît XVI. Et pourtant il s’agit toujours de la même Eglise, vieille institution sacerdotale en partie romaine. Louis XIV, roi très chrétien, peuplait son parc de Versailles de divinité païennes, Mars, Apollon, Diane, Neptune ou Vénus. Il allait écouter la messe chaque matin en sa somptueuse chapelle royale, jouissant des orgues et des chants dans un décor magnifique. Après quoi, il allait forniquer avec ses belles maîtresses et préparer quelques guerres sanglantes pour célébrer sa gloire. Quand je rappelle ces faits à mes amis, ils en conviennent, et ils en rient. Et comme je ne propose pas de fonder une religion concurrente, seulement d’injecter un peu de cohérence dans la conscience de notre identité, ils m’écoutent, sourient et peut-être réfléchissent-ils parfois, devenant un peu plus « traditionnistes ».
Dominique Venner
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Paris
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Montre-moi Paris plus joli
Pendant une chouette flânerie,
Mêlant le flirt et la drôlerie.
Derrière un brin de coquetterie,
Ta robe, de la rue de Paradis,
Voltige jusqu’à rue de Rivoli.
Ensuite, prenons un taxi
Pour rejoindre quelques amis
Dans un célèbre café de Paris.
Et pendant le trajet, tu souris
Quand je susurre des grivoiseries.
Assise à la terrasse, tu ris
De bon cœur et sans soucis,
Vidant la rue de son gris
En dévoilant aux piétons ravis
Ta jambe habillée d’un bas sexy
Et si un malotru te dit
Des insultes ou d’arrêter cette ânerie.
Tu réponds à la muflerie
Qu’il s’agit d’une étourderie,
Rembarrant ainsi le bon abruti.
Montre-moi après, la ménagerie
Avant de manger des sucreries,
Je veux entendre les orgues de barbarie
Et danser avec toi jusqu’à minuit.
Puis, abandonnons la compagnie
Pour marcher jusqu’au pont de Bercy
Où nous trouverons un abri,
Un coin pour la nuit.
Alors, tu suceras, accroupie,
Mon gland tout cramoisi
Avant que je te lèche aussi.
Après ces petites gâteries,
Je te plaquerai au mur comme au pilori
Pour te prendre sans soucis
Tellement tu auras envie
A te rendre folle telle une harpie.
Montre-moi Paris et ses diableries
Montre-moi Paris quand tu jouis
Montre-moi Paris.
Alex@r60 – février 2020
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MARDI 27 OCTOBRE 2020 – (Billet 2 / 4)
Nous pensions à tort que le Billet sur « Un bonbon sur la langue », le livre de Muriel Gilbert consacré à la langue française, n’allait pas passionner les foules… Mais bien au contraire, nous en avons été très surpris, beaucoup de lecteurs/abonnés nous on écrit à ce sujet.
Entre autres notre cousine Catherine (W.B.) qui nous a rappelé que l’éminente linguiste, Henriette Walter (citée dans le livre susnommé), est la mère d’une de ses excellentes amies, souvent invitées toutes les deux, comme nous, aux soirées qu’elle organise avec son mari Jean-François, dont celle devenue traditionnelle du 13 juillet pour admirer, du haut de leur superbe terrasse, tous les feux d’artifice tirés tout autour en région parisienne.
Effectivement nous la connaissions et nous nous souvenons maintenant qu’elle nous avait même parlé d’un précédent livre de Muriel Gilbert, « Au bonheur des fautes ». Merci chère Catherine de nous avoir rafraîchi la mémoire.
Et puis Marlène (B.) nous a adressé en WhatsApp les « petits bijoux » ci-dessous.
Marlène vit à Miami, est Anglo-Franco-Américaine et s’exprime merveilleusement bien dans les 2 langues. A tel point qu’elle a déjà écrit un ouvrage autobiographique sur sa jeunesse, en français, et de merveilleux poèmes, toujours dans la langue de Molière. Si elle nous y autorise, nous pourrions un jour en publier 1 ou 2 qu’elle nous a déjà envoyés. Ecrire un poème, c’est quelque chose de très particulier… car « la poésie est l’art de savoir danser avec les mots, en équilibre sur la subtilité de leurs nuances… » Ceci est une citation personnelle [JM] qui vaut ce qu’elle vaut, protégée par aucun copyright et que vous pouvez oublier aussitôt sans que cela pose le moindre problème. Chère Marlène, nous te remercions du partage qui va, nous en sommes persuadés, en étonner plus d’un��!
_______________________________
PETITS BIJOUX DE LA LANGUE FRANÇAISE Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser ». C’est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens. « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C’est-à-dire qu’il ne comporte aucun « e ». L’anagramme de « guérison » est « soigneur » C’est-à-dire que le mot comprend les mêmes lettres. Logique finalement. « Endolori » est l’anagramme de son antonyme « indolore », ce qui, lui, est paradoxal. « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ». Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre », « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ». « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d’être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l’amour au pluriel. C’est ainsi ! « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x]. « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !
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LÉGENDES DU JAZZ
PERCY FRANCE, LE SAXOPHONISTE QUI A FAILLI ÉCLIPSER SONNY ROLLINS
“Percy was one of the tenor players that I had to compete with when I was making my reputation as a young saxophonist. He was probably the best player around at that time; I never could beat him. We were good friends, and I think of him as my brother.”
- Sonny Rollins
Né le 15 août 1928 à New York, Percy France avait grandi dans les prospères communautés afro-américaines de San Juan Hill et de Sugar Hill, près de New York. France a fait ses études secondaires au Benjamin Franklin High School. Après avoir étudié la clarinette et le piano, France avait démontré de remarquables aptitudes pour les instruments à vent en bois. Grand admirateur de Don Byas, France s’était acheté son propre saxophone ténor à l’âge de treize ans.
À l’époque, France avait un cousin appelé Jimmy Powell avec qui il avait l’habitude d’assister à des concerts de jazz. Avec l’aide de son cousin, France était même monté sur scène et avait joué de la clarinette avec Fats Waller. France avait également un camarade de classe appelé Sonny Rollins. Les deux jeunes, qui étaient du même âge, avait joué ensemble dans le groupe de l’école et étaient demeurés de grands amis durant toute leur existence. Faisant l’éloge de France, Rollins avait déclaré à son sujet: “Percy was one of the tenor players that I had to compete with when I was making my reputation as a young saxophonist. He was probably the best player around at that time; I never could beat him. We were good friends, and I think of him as my brother.”
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Après avoir décroché son diplôme du high school, France était devenu un saxophoniste et clarinettiste réputé. Après avoir fait ses débuts sur disque avec la chanteuse Betty Mays en 1949, France était parti en tournée pour la première fois avec une autre chanteuse portant le nom d’Elaine Kirby. France avait aussi énormément travaillé avec son vieil ami Sonny Rollins à l’époque où ce dernier avait formé un groupe de danse qui se produisait au célèbre Audubon Ballroom. Au cours de cette période, France avait également collaboré avec le saxophoniste baryton Sonny Payne, avec le batteur Michael Silva, avec les saxophonistes ténor Morris Lane et Johnny Griffin, et avec les trombonistes J.J. Johnson et Kai Winding.
Habitué du Minton’s Playhouse, France avait assisté régulièrement aux jam sessions dirigées par les musiciens bop après le retour de Charlie Parker de Californie en 1947.
À la recommandation d’un musicien non identifié. France s’était joint au groupe de rhythm & blues de l’organiste Bill Doggett en 1952. À l’époque, Doggett avait eu l’idée d’ajouter un saxophoniste à son groupe afin de mieux le distinguer des autres formation. Doggett avait vu juste, et son groupe était devenu une des formations orgue-saxophone les plus populaires de l’époque. France avait obtenu tellement de succès avec le groupe qu’il avait joué avec des formations avec orgue durant toute sa carrière. Le groupe interprétait également des standards du jazz et des balades. France était demeuré avec le groupe durant quelques années. Il avait non seulement participé à plusieurs tournées, mais il avait fait plusieurs apparitions dans les clubs avec le groupe en plus de collaborer aux premiers albums de la formation (il avait participé à pratiquement toutes les sessions de la nouvelle étiquette King Records). France avait même collaboré à quelques pièces de théâtre.
Faisant le bilan de sa collaboration avec France quarante ans plus tard, Doggett avait salué son "unique ability to be able to build a solo. He would start off simply... and pick you up and carry you with him with his solos, as a singer would do, just lift you, and you don't know what's happening to you, but you're enjoying it." Commentant le jeu de France sur le standard “The Nearness Of You”, Doggett avait ajouté:
“To listen to some of those interludes and little things that he played in his solo was just unique. We didn’t have to do much rehearsing at all, because I would just say, ‘Well, I’m going to make the introduction, and after that you pick up the melody line. Or I would say, ‘Well, I got the middle and you got the last eight.’ I would play the chords. And he would play the feeling. And he played some of the most melodic solos that I had ever heard in my life."
Durant le reste de sa carrière, France avait continué d’interpréter des pièces associées à son séjour avec le groupe de Doggett.
Après avoir quitté le groupe de Doggett, France s’était brièvement associé avec les disques Blue Note, notamment dans le cadre de sessions avec l’organiste Jimmy Smith (enregistré en 1960, l’album Home Cookin' était devenu son enregistrement le plus connu en carrière). Même si France n’avait jamais enregistré comme leader pour Blue Note, il était retourné en studio en 1962 pour enregistrer le premier album de l’organiste Freddie Roach, Down to Earth.
France avait connu une des collaborations les plus durables de sa carrière avec un autre organiste, Sir Charles Thompson, avec qui il avait enregistré l’album Thompson's And The Swing Organ en 1959. À l’époque, le groupe de Thompson partageait régulièrement la scène avec Count Basie. Ce dernier montait même à l’occasion sur scène avec le groupe.
GRAND RETOUR ET DÉCÈS
Victime de différents problèmes personnels et de la baisse de popularité du jazz, France avait mis sa carrière sur pause dans les années 1960. Déterminé à redevenir musicien à plein temps, France avait fait un retour dans les années 1970 et 1980, se produisant notamment au West End Bar et dans d’autres clubs de New York comme leader de ses propres groupes, souvent en remplacement d’autres groupes comme ceux de Papa Jo Jones (Jo Jones and Friends) et de Russell Procope (Ellingtonia). Parmi les groupes dirigés par France à cette époque, on remarquait Rhythm & Jazz and Honky Tonk, Part 3.
C’est au West End que France avait rencontré le saxophoniste, compositeur et écrivain Allen Lowe. Ce dernier, qui adorait le jeu de France, n’avait jamais pu comprendre pourquoi il était si peu connu. Non seulement Lowe avait enregistré avec France à quelques reprises, mais il lui avait également décroché des contrats.
En 1982, France avait remplacé Buddy Tate dans le groupe Two-Tenor Boogie de Sammy Price (qui comprenait notamment Eddie Barefield au ténor). France était demeuré avec le groupe jusqu’en avril 1990, lorsqu’il s’était produit sur les ondes de WKCR-FM avec la formation. Le groupe avait également joué au Festival de jazz de Berne en 1987. France avait aussi enregistré avec Price dans le cadre d’une session dirigée par Lance Hayward le 28 octobre 1984. France avait également joué avec Hayward au club Village Corner avec qui il avait enregistré le 11 mars 1984 peu avant la fermeture du club. Au cours de cette période, France avait aussi joué avec les New Yorkers de Joe Albany et le groupe Jo Jones and Friends. France avait également fait une tournée en Europe en 1982 et 1983 avec le Oliver Jackson Trio, avec qui il avait enregistré un album sur l’étiquette française Black & Blue en septembre 1982.
En 1988, à la recommandation du disc jockey et historien du jazz Phil Schaap, France avait été recruté par la maison d’édition Simon & Schuster pour improviser des intermèdes au saxophone pour une série de livres enregistrés de l’auteur de romans policiers Mickey Spillane. C’est l’acteur Stacy Keach qui faisait la narration. En 1990, France avait aussi joué dans un club appelé Showmans, où il s’était produit avec un trio comprenant Bobby Forester à l’orgue (on n’en sort pas !) et Tootsie Bean à la batterie.
Après qu’on lui ait diagnostiqué un cancer en 1990, France avait cessé de se produire à New York. France marchait sur la rue lorsqu’il avait été frappé mortellement par un véhicule le 4 janvier 1992. Mort dans le plus complet anonymat, France avait seulement soixante-trois ans. France avait toujours vécu à New York.
Caractérisé par un jeu très soul (il se spécialisait notamment dans les ballades), France avait une sonorité très chaude et très sensuelle. Décrivant le jeu de France, le producteur Michael Cuscuna l’avait qualifié de “one of those big-toned tenor players who blended muscle with vulnerability in his soulful performances. Like Ike Quebec and Buddy Terry and so many more, his exquisite voice did not extend beyond the New York metropolitan area, but fortunately his work was captured on a number of recordings.” Pour sa part, le critique Sascha Feinstein avait décrit le jeu de France comme “an irresistible combination of integrity, confidence, swing, and soul.” Quant à Phil Schaap, il avait déclaré: “Percy France played the way he spoke, which was heartfelt and soulful… He was philosophical in a very warm and human sense. He wasn’t overly spiritual or religious, but he was very, very soulful and straightforward. And he could kind of convert you to whatever he was trying to impart to you just by saying it, or by playing it.” Rendant hommage à son ami, le collaborateur de longue date de France, l’organiste Bill Doggett, avait commenté: “He was a wonderful man, a wonderful friend, and a wonderful musician.”
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
SOURCES:
JOHNSON, David. ‘’Out Of The Shadows: Percy France.’’ Indiana University, 10 août 2022.
‘’Percy France.’’ All About Jazz, 2024.
‘’Percy France.’’ Wikipedia, 2024.
SCHAAP, Phil. ‘’A Biography of Percy France.’’ WKCR, 11 janvier 1992.
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Très belle journée à Joinville. Merci à Gilles de l’Assomption et au Festival Orgue Joinville pour l’accueil chaleureux et l’invitation. Grand plaisir de partager les chants inspirés d’Hildegard von Bingen chantés par Susanne Janssen avec la musique de Bach et Grigny sur le magnifique orgue de Louis Le Bé. Merci aux amis dijonnais venus nous écouter. Sur le retour pèlerinage obligé à Colombey-les-Deux-Églises. #concert #festivaljoinville #thierrymechler #susannejanssen @susanne.janssen.art #orgue #orgel #orgelkonzert #musiqueclassique #culture #art #chant #photooftheday #atmosphere (à Joinville, Champagne-Ardenne, France) https://www.instagram.com/p/CC3DnVugzRN/?igshid=7u17lkpm73lw
#concert#festivaljoinville#thierrymechler#susannejanssen#orgue#orgel#orgelkonzert#musiqueclassique#culture#art#chant#photooftheday#atmosphere
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Notre Histoire au jour le jour - ( III ) : retour aux ''fondamentaux'' (suite & fin).
Pour la (n + unième) fois, je vais rappeler le ''credo'' qui sous-tend la démarche de ce Blog : ''seul un vrai retour aux fondamentaux du christianisme en Occident peut encore sauver la planète, via le sauvetage de notre civilisation'', car personne, jamais, n'est arrivé à proposer une alternative heureuse (on dit ''un nouveau paradigme'') à ce mouvement des esprits qui a transformé le monde dans un sens qui fut si longtemps le meilleur possible... jusqu'à sa dissolution récente dans un corpus d'idées mortifères qui ne sont que mensonges et solutions à rien du tout.
Le danger est immense, absolu. Et pourtant beaucoup, en lisant cet appel au secours à civilisation en danger, vont éprouver la tentation de regarder ailleurs, vers une de ces pseudo-évidences dont l'apparente rationalité, répétée ad nauseam, détruit tout ce qu'elle effleure (comme si redire dans cesse le même mensonge pouvait en faire une vérité !), alors que le plus inquiétant, c’est ce ''silence des pantoufles'' dont Martin Niemöller disait qu'il est ''plus dangereux que le bruit des bottes'', reprenant une idée de Einstein : ''Le monde est dangereux non pas tant à cause de ceux qui font le mal, qu’à cause de ceux qui regardent et laissent faire''.
Comme beaucoup, je ne vis pas bien les reculades de notre civilisation devant la barbarie ou devant d'autres civilisations, dont l'islam que des ''leaders'' qui ne méritent pas notre confiance décrivent comme en position de s'imposer à nous, ce qui est faux : il est en piteux état, sans doute plus que nous. En outre, les mesures prises récemment ''sans moufeter'' devant la montée du coronavirus m'ont attristé : nos ''Monsignori'' auraient pu livrer un ''baroud d'honneur'' avant de mettre (par prudence) Dieu sous la coupe de César... et du stérilisant ''principe de précaution''.
Dans le long processus de déchristianisation de l'Europe (seul continent à se suicider ainsi : les autres n'ont pas le même besoin masochiste de se renier et de se couper de tout ce qui peut encore les sauver), Il paraît qu’il n’y aurait plus que 2 % de catholiques résiduels qui vont à la messe, A la décharge, des autres, il faut reconnaître que l'église catholique (je parle de ce que je connais bien. Mais les églises réformées ne font guère mieux. Seuls les orthodoxes restent... dans l'ortho-doxa, la bonne règle !) se donne bien du mal pour ressembler à une soupe indigeste sans beauté, sans profondeur et sans la raison d'être de ce catholicisme dont les restes culturels s'effilochent l'un après l'autre : les prénoms ne sont plus ''ceux du calendrier'', les mariages se transforment en ''pacs'' ou en dérives extravagantes, Noël est ridiculisé : une orgie, les''fêtes de fin d'année''... et les journalistes, déculturés à en être décérébrés, mettent religions, confessions, sagesses et cultes dans un ''fourre-tout'' pour attardés mentaux... Sauf l'Islam...
Les valeurs typiquement chrétiennes (l'amour du prochain, l'espérance du salut selon ses actes, l'importance du remords et du pardon, le partage des pouvoirs entre Dieu et César (source exclusive de cette ''séparation'' dont la République est si fière), étaient si bonnes pour l'humanité que tout le monde les a copiées sans le reconnaître, en changeant simplement l'ordre et quelques mots. Ce serait déjà triste, mais... vu de l'intérieur de l'Eglise, le bilan n'est guère meilleur : deux mille ans d'églises romanes, de cathédrales flamboyantes, de merveilles baroques, de primitifs flamands, de Raphaël, de Bernin, de Michel-Ange... pour aboutir à ces offices sans relief, où le célébrant crachouille dans des micros mal réglés des textes barbants et stéréotypés, sur des autels qui ressemblent à des tables Ikéa, avec des crèches en papier-crépon remplies de personnages émaciés qui font peur, devant des fidèles munis de ''feuilles paroissiales'' ronéotées et illustrées (?) dans le style pseudo-enfantin d'une ''Anaïs-Duchmin-qui-dessine-si-bien''...
Et s'il n'y avait que ça ! Mais il y a les musiques, hélas ! Dans un désir inexplicable de minimalisme misérabiliste, on a remplacé par une guitare Monteverdi, Mozart ou Bach, nos belles chorales et nos grandes orgues (''rien n'est trop beau pour le service de Dieu'', disait-on...), tandis qu'une brave dadame à la voix approximative et trop métallique bat mal et mollement une mesure dont personne n'a besoin, en accélérant à certains mots (''Alléluia'' en est un : pour montrer l'allégresse, on en remet un coup : ''alélou, allélou, allélouia'' (sic !). Ces cantilènes improbables, à la musicalité douteuse et aux rimes approximatives, me rendent souvent très triste (une exception : dans ma grande église paroissiale, une dame fort jolie dont le ''toucher'' pianistique vaut le déplacement vient de temps en temps, trop rarement, éclairer la platitude. (NB : j'essaye de rester honnête : quand c'est bien, on dit ''c'est bien''... Mais quand c'est moche... il faut savoir reconnaître que c'est moche !)
Je ne me permets pas de juger la foi des participants. Cependant, on sait qu'il n'est pas possible de séparer le fond de la forme, et donc la Foi du Rite... Comme nous le répétait mon vieux prof de philo, ''prenez une bouteille de vin, et séparez la forme du fond : il n'y a plus qu'une grosse tache sur le tapis'' ! Il ne se peut pas que, sur le long terme, ces sermons le plus souvent inintéressants n'aient pas un effet pervers sur l'assistance dominicale : il s'agit du même texte, pour toutes les églises, pour tous les publics et tous les âges, en général écrit à Paray-le-Monial par des professionnels du texte au kilomètre. Exception : hier matin (22 mars 2020) dans l'émission ''Le Jour du Seigneur'', un jeune dominicain, le frère Yves Combeau, a été brillant, et cela m'a interpellé : depuis combien de temps n'avais-je pas entendu un vrai sermon, improvisé par un officiant qui jette toute sa foi et tout son cœur dans un acte dont on sort comme transformé par la Grâce ? Comment les églises pourraient-elles être remplies --même en célébrant dans une paroisse sur 4 ou 5 pour regrouper des fidèles qui, malgré cet artifice, vont s'amenuisant ? Comment s'étonner que les enfants s'y ennuient (c'est un grand débat quotidien dans ''La Croix'') ? (NDLR : je ne me souviens pas de m'être ennuyé dans une église, enfant : c’était beau, c’était intéressant, on savait tous les chants, et on avait l'impression de participer à une chose plus grande que nous !).
Dans les grandes vérités éternelles que Vatican II a oubliées, il y a celle-ci : la beauté d'un office tient aussi à son mystère, ''à sa pompe'' et à des rituels (peut-être étranges, mais justement !). Chez les orthodoxes, à la Synagogue, les chants sont profonds et beaux et ne changent pas tout le temps, les ministres du culte suivent des cours de chant, de ''parole'', d'harmonie, de ''microphonie''. Le Muezzin de la grande mosquée d'Istanbul, la Süleymaniye Çamii, est sélectionné sur sa voix. Et là où les catholiques ont abandonné tout usage du latin (devenu synonyme de rébellion ! C'est ridicule !), on est bien obligé de constater que le succès de l'islam tient largement à l'utilisation d'une langue vétéro-arabe incompréhensible des indonésiens, des iraniens, des malais, des bosniaques, de mes amis ''chleuhs'', qui parlent t'Amazight... mais même d’une majorité des arabophones d'aujourd'hui...
En ces temps où l'obscurantisme progressiste tient inexplicablement le haut du pavé en Europe, on constate que ‘‘les Ecritures’’ restent le meilleur moyen de comprendre ce qui se passe ''pour de vrai'' : elles seules intègrent la diversité et la fragilité de l'âme humaine dans la description du ''réel''. Leur (re-) lecture permet de découvrir des rapports insoupçonnés entre les crises économiques, la montée d'un islam guerrier, l'explosion de pandémies incontrôlables ou l'épuisement de la Planète que nous n'avons pas su gérer comme la Genèse nous recommandait de le faire (dès le verset 2 du premier chapitre... Nous en reparlerons). Alors qu'il serait si simple et si facile de ''corriger le tir'', nous tournons le dos à notre futur...
H-Cl.
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ANDY ORTMANN + VIKI + DEEAT PALACE + EVIL MOISTURE /
DIMANCHE 13 OCTOBRE]
ANDY ORTMANN / us VIKI / us DEEAT PALACE / fr EVIL MOISTURE / uk 20 : 00 portes 20 : 36 début lives please/ LES NAUTES 1 Quai des Célestins 75004 M° Sully-Morland 6€ P.A.F. ========================
ANDY ORTMANN / us chicago
artiste sonore / visuel / conceptuel pratiquant depuis une solide trentaine d'années une approche éclectique et abrasive du son, brassant musique concrète / noise / synthèse modulaire & co. Actif aussi à travers diverses collaborations plus ou moins ponctuelles ou régulières (avec notamment John Wiese, Reglani, COCK ESP, Metalux...),leader (?), co-fondateur du magnifique- et "historique"! - noise-combo PANICSVILLE.
Également "tête pensante" et gérant du succulent label Nihilist Recordings (dont il assure également l'identité visuelleainsi qu'animateur de l'émission "The Eternal Now" chez l'excellente radio WFMU dont chaque épisode (proposant un savant cocktail à base de musique concrète / noise / indus / post-punk / B.O obscures / lounge etc. ...) est un régal. Pratiquant une certaine noise pince-sans-rire, ayant bien absorbé ses influences ("Futurism/Musique Concrete/Collage/60's-70's Electronic music"), et se définissant comme "trans-media artist", il tâte de l'électronique, aussi bien sur le plan sonore que visuel,explorant les possibilités des combinaisons entre synthés modulaires (vidéo + audio), ordinateur, cassettes préparées, mélangeant le lo- et le high (plus ou moins) tech…
https://www.youtube.com/watch?v=cjHTmCDV8Yw
https://www.musiquemachine.com/articles/articles_template.php?id=87
https://nihilistrecordings.bandcamp.com/
https://www.youtube.com/watch?v=EboNgBMbxV0
https://nihilistrecordings.bandcamp.com/album/andy-ortmann-pataphysical-electronics-nihil-100
https://wfmu.org/playlists/AO
VIKI / us detroit aka Lindsay Karty aka VIKI Viktoria,'artiste pluridisciplinaire / improvisatrice / compositrice a navigué dès le début des années 2000, dans les mêmes eaux troubles et trempé ses circuits électroniques dans la moiteur des mêmes repaires interlopesque ses amis de Wolf Eyes ou Nautical Almanac, tout en poursuivant un cursus universitaire des plus respectableset obtenant son diplôme des beaux-arts sous la houlette de Pauline Oliveros.
Elle continue à organiser / "curater" à Detroit des événements dans la lignée des expériences de "Deep Listening", initiée par celle-ci.
"VIKI moves fluidly between sound worlds, street-smart as well as school-smart.She is also a member of SLIKI, a duo with Stallone the Reducer. She actively practices and collaborates in live multi-channel speaker performance in acoustically interesting spaces and club situations." A son propos Sonic Protest écrivait ceci en 2006 :" One-girl band Putain d'electro-no-wave crados à faire pâlir tous les fans hype d'electroclash!!L'univers de Viki est à rapprocher plus du son minimal post-indus de Wolf Eyes et des éructations hallucinées de Suicide. Viki, ne serait elle pas la soeur cachée d'Alan Vega avec ses boîtes à rythmes trafiquées et ses mélodies synthétiques hypnotiques?"
http://lindsaykarty.site/ems/
https://www.youtube.com/watch?v=aZJ10mdzP6Q
https://www.youtube.com/watch?v=y03Y8BVbPYM
DEEAT PALACE / fr paris
Projet solo de Marion Camy-Palou, musicienne touche-à-tout, moitié du duo (EDM + post punk) OKTOBER LIEBER et un tiers du trio "post punk + hard core + no wave” OFFICINE. Usant sauvagement et aléatoirement de deux ou trois machines et d'un micro, DEEAT PALACE assène une sorte de no-wave primaire, abrasive et rentre-dedans, concassant et broyant - avec bruit et brio - les codes de la techno originelle à coups de cris, rythmiques martiales / tribales et orgues aux pourtours stridents, fermentant dans des ambiances “dark”, "psyché" et "indus", (im)pur jus. On pense - ou pas - à Genocid Organ, Military Position, à Pharmakon ou Puce Mary. https://soundcloud.com/deeatpalace
https://vimeo.com/316165598
https://www.youtube.com/watch?v=AYkYrCCgUac https://inverted-audio.com/review/deeat-palace-deeat-palace/
https://next.liberation.fr/musique/2018/02/14/le-son-du-jour-244-inconfortable-comme-deeat-palace_1629639 EVIL MOISTURE / uk paris [ sort of ] Depuis une solide trentaine d'années - tout comme l'autre Andy - celui-ci, originaire de Brighton, développe "sous forme de collages audio ses créations aux sources multiples : circuit bending, synthés, effets et toute sorte de dispositifs faits maison, bandes magnétiques remodelées. (Vice de Forme)
Il “nous donne à voir et à entendre un monde en marge ou des collages, peintures et dessins aussi criards que terrifiants fusionnent salement avec un étalage de sons uniques, circuits bending hors circuits et hors tout, tout simplement.” (Instants Chavirés)
Sous son apparence “drôlatique”, sa (non)musique - incroyablement variée et échappant souvent au simple étiquetage “noise” - ressemble de plus en plus à une forme de “musique concrète” larvée, évoluant et s'inventant en temps réel, devant nous, avec à chaque fois un dispositif différent, fabriqué maison, ressemblant à une entité organique, mutante, à base d'un galimatias de circuits électroniques modifiés, gadgets inquiétants, bandes magnétiques, et invariablement - avec force accidents - plus ou moins contrôlés - sonores...(Le Non_Jazz)
https://www.youtube.com/watch?v=RPr62ii0luw
http://evilmoisture.free.fr/rs.html
https://www.youtube.com/watch?v=EMkXHcaLl2A&t=7s
https://www.youtube.com/watch?v=zAFDVbiILns
https://evilmoisture.bandcamp.com/https://soundcloud.com/evil-moisture/andy-moisture-au-treize-le-vendredi-20-septembre-2019
Fly - Jo L'Indien
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