#“Forêt Corinthienne

[kestarren]

"Forêt Corinthienne", by Laurent Gapaillard. ~ via Klaus Toons on X, (lightly tweaked - it was a bit too dark). ~ via Laurent Gapaillard's own site, (wish it was bigger & more hi-res).

[sheltiechicago]

“Nymphées (Grande chapelle)” (2022) .

Eva Jospin’s Vegetal Growths and Enchanting Architectural Ruins Transform the Gothic Palais des Papes

All images © OTresson

“Cénotaphe (Grande chapelle)” (2020)

“Forêt Corinthienne, (Chambre antique du camérier)” (2023) (Grande chapelle)” (2021)

“Forêt Corinthienne, (Chambre antique du camérier)” (2023)

[sachastellie]

Portez un autre regard sur la façade de ce monument classé au patrimoine mondial de l'Unesco, longue de 88 mètres, et son péristyle de la façade supporté par ses douze colonnes corinthiennes. La projection en technique "pani" proposée par la compagnie Limelight mettra en valeur l'architecture du Grand-Théâtre. Sur le principe de la lanterne magique de Huygens, utilisée dès le 17e siècle pour le théâtre, "l'image projetée en 2022 représente une forêt fantastique et festive. Elle rend à la nature sa place dans la cité pour mieux y vivre. Elle nous rappelle que si le génie de l'homme a permis la construction de ce monument, la nature, elle, en a fourni les matériaux." selon les créateurs. #bordeaux #bordeauxmaville #grandtheatre #operabordeaux #magiclights #illumination #christmas #architecture #placesdebordeaux #artnouveau #architecturephotography #histoire #batiment #tourisme #nouvelleaquitaine #amedeelarrieu #patrimoine #histoire #patrimoinefrancais #culture #culturetrip #culturegram (à Opéra National de Bordeaux) https://www.instagram.com/p/CmGpMzVICh3/?igshid=NGJjMDIxMWI=

[escapades-planetaires]

Château de Suze-la-Rousse

En Drôme Provençale, le Château de Suze-la-Rousse (classé Monument Historique avec son parc) est à l’origine une forteresse militaire médiévale du XIIe siècle (attesté en 1143)  qui a été transformée en demeure de plaisance au XVIe siècle.  

 Depuis 1978, il abrite l’Université du vin.

Photo Nathalie (1,3,4,7,8) et Bertrand (2,5,6,9-12) Donadille, 16 mars 2019

Suze-la-Rousse tire son nom du mot “uz” qui désigne un “lieu élevé” en langue celte. L’adjectif “rousse” aurait pour origine la couleur de la pierre ocre utilisée pour construire le château médiéval.

                   Emplacement de l’ancien pont-levis et douve sèche

Au Moyen-âge, ce dernier a appartenu à la famille des Baux, apparentée à la puissante famille des Princes d’Orange, avant de passer sous la suzeraineté de la famille de La Baume de Suze, par mariage, au XVe siècle (1426). 

                          Armoiries de la famille de La Baume de Suze

Bâti à l’emplacement d’un ancien oppidum sur un piton rocheux au dessus du village, il a gardé sa structure féodale n’ayant pu s’étendre vers l’extérieur.

 Son remarquable état de conservation s’explique par les faits d’armes, contre les calvinistes, du fervent catholique François de la Baume, seigneur de Suze de 1551 à sa mort en 1587, qui ont permis à la forteresse de rester inexpugnable lors des Guerres de Religion.

En 1628, pour le remercier, Richelieu a épargné le château de la destruction lors du démantèlement des forteresses du Royaume de France qui ne servaient pas à la défense du pays, politique mise en oeuvre pour lutter contre le pouvoir des seigneuries féodales.

                                        Pont et entrée datant de 1626

Son utilisation militaire défensive liée à sa situation géographique stratégique pendant les conflits entre protestants et catholiques explique également sa transformation tardive en demeure de plaisance. 

La Cour d’honneur intérieure de style “Renaissance française” qui s’organise autour de trois galeries à arcades voûtées d’arêtes a été bâti à partir de 1547. 

Son architecture suit l’ordonnance classique des ordres :

- toscan, au rez-de-chaussée ;

                          Façade de l’aile Est qui renferme le vestibule

- ionique, au premier étage ;

                                     Pilastres, chapiteaux et gargouilles

- corinthien, au deuxième étage.

                                  Colonnes corinthiennes et gargouilles

Dans la cour, on trouve deux puits : l’un, servant en temps de paix, qui permettait de puiser l’eau dans la rivière à l’extérieur de l’édifice...

...et un second pour remonter, en temps de guerre, les eaux de pluie récupérées dans une citerne en sous-sol, grâce aux gargouilles situées en bordure de toiture et au sol incliné, et qui ne risquaient pas d’être empoisonnées par les ennemis.

Derrière le premier puits, se trouve une salle qui a servi de cuisine avant d’être transformée en écurie lorsque la nouvelle entrée du château a été ouverte au XVIIe siècle.

                        Les aménagements intérieurs ont été poursuivis aux XVIIe et XVIIIe siècles avec notamment la construction en 1626 de l’escalier d’honneur en marbre à double révolution dans le vestibule du château. Détruit à la Révolution, il a été remonté en 1820.

Au premier étage de l’aile sud se trouve l’appartement d’apparat (de réception), dans lequel le seigneur exerçait son pouvoir civil et ses autres activités officielles. 

Après la salle des gardes, on entre dans la grande salle (aula*) qui daterait du XVe siècle et qui a remplacé celle qui se trouvait dans le donjon médiéval.

Elle servait de salle protocolaire (décisions judiciaires, banquets, réunions des conseillers...) et parfois de dortoir pour les invités. Le mobilier changeait suivant son utilisation.

* La “aula”, en latin, peut désigner le “lieu où réside un souverain et son entourage”. Ici, le terme a le sens de “pièce commune”, la partie publique du château, par opposition à la “camera”, la “chambre” qui s’applique aux parties privatives. A Suze, ces dernières se trouvent dans l’aile Nord : l’appartement privé comprend deux antichambres, une salle à manger, la chambre du châtelain et le salon octogonal dans la tour médiévale nord-ouest.

Au XVIe siècle, la grande salle a été réaménagée, avec l’ajout d’une cheminée monumentale aux armes des Labaume, et redécorée.

Enfin, au XVIIIe siècle, ayant perdu sa fonction première, on y a percé trois portes-fenêtres, côté sud, pour la rendre plus confortable, et on l’a enrichie avec un décor de gypseries comme dans le reste des pièces de la demeure. 

Face à l’entrée du château, du côté Est, s’étend son parc de 23 hectares, La Garenne, autrefois réservé aux nobles pour chasser et pêcher (du latin “garenna” ou “warenna” ; en provençal, “garenno”, qui est la “forêt réservée”).

François de La Baume y a fait construire, non loin du pont-levis, un Jeu de Paume*, un des rares exemples conservés en France, à l’occasion, probablement, de la visite du roi Charles IX et de la reine mère Catherine de Médicis en 1564.

* Ancêtre du tennis, il se jouait avec des raquettes et le comptage des points était identique. C’est de là que vient, entre autres, l’expression : “Jeu de main, jeu de vilain”, les paysans au Moyen-âge (les vilains) ne possédant pas de raquette (objet trop cher pour eux).

A la Révolution française, les destructions se sont limitées aux blasons sur les façades de la cour d’honneur et au décor des frontons de la façade sud.

Les premières restaurations ont commencé au début du XIXe siècle.

A suivre : Grignan, son château, sa collégiale