#école alia
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yutopia-eleftheria · 2 years ago
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Xavier / Hunter Foster Headcanons
Yesterday, on September 16th, it was Xavier's birthday ! So just like his Epsilon counterpart Dvalin, I decided to do some headcanons for him to celebrate his day !
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As stated in Inazuma Eleven Ares, his real name is actually Hunter Foster. However, since it is a different timeline, he has always been called like that. But in the original timeline, he learned that his real name was Hunter, and he sometimes used it, but it's really rare. When he became an adult, he took his adoptive father and sister's surname, being Schiller.
When he ended up with Jordan, they adopted Aitor Cazador.
His relationship with Isabelle is entirely platonic ! They have a siblings relationship, and Isabelle is the oldest of the 2.
He used to have a slight crush on Mark Evans back then, but now he is with Jordan Greenway.
His best friend, without counting the Sun Garden children, is Shawn Froste. They may have a bad start at first when Xavier was in Aliea Academy, but now they are really great friends and absolutely love training together.
Just like the other children of Sun Garden, his appearance changed at the contact of the Aliea Stone. He now has stars all over his face, pretty much like freckles.
Surprisingly enough, his side wicks moves on their own. They are pretty much able to show his emotions as they act like some sort of ears.
He also has "tatoos" going from his shoulders to the back of his feet, similar to a Milky Way.
The reason why his skin is so pale is because he has Anemia since birth. His Anemia is due to an iron deficiency in his body. Moreover, most of the time when you get to touch his hands, they are mostly cold because blood in his body is irregular and has a hard time coming into his fingers normally.
Strangely enough, his eyes couldn't stand the bright light that much anymore. He was almost blinded by it. That's why he has to wear glasses ; in order to protect them.
He is the youngest in a family of 3 children, having an older brother and an older sister. Although his parents are dead, his older siblings' whereabouts are still unknown to this day.
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christophe76460 · 7 months ago
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ROBERT POWELL, ALIAS JESUS DE NAZARETH ET OLIVIA HUSSEY, ALIAS VIERGE MARIE MERE DE JESUS, POURQUOI AVEZ-VOUS TOURNE CE GENRE DE FILM QUI A ENTRAINE LA PLUPART DES GENS DANS UNE GRANDE IDOLATRIE EN COMMENÇANT PAR LES GRANDS PRETRES DIPLOMES DE L’AVEUGLEMENT ET DE LA SURDITE ?
C’est le 376ème message.
Dans ce monde, j’ai un choix à opérer qui est soit d’ouvrir ma bouche et être ennemi des grands hommes de Dieu de ce monde accompagnés de leurs adeptes qui son premièrement les chefs d’Etats, les chanceliers, les ministres, les diplomates, les gouverneurs, les généraux, les préfets, les procureurs, les grands hommes d’affaires, les directeurs, les stars…, soit de la fermer et être ennemi du Père, du Fils, du Saint-Esprit, des anges, des élus….
Mais, mon inquiétude n’est pas de perdre le pain de Moïse (ce qui entre dans mon ventre), mais plutôt de gagner celui de Jésus (ce qui nourrit mon âme). Ma chair, assassinée ou pas, qu’elle mange et vive bien ou pas, retournera tôt ou tard dans la terre où elle avait été tirée ; par contre, mon âme, si elle ne mange et ne partage pas cette vérité, elle héritera le lac de feu éternel.
Si le sang de Jésus Christ avait coulé dans ce monde pour que la vérité qui affranchit et qui sauve soit connue de tous, combien de fois mon pauvre sang qui doit couler à cause des ennemis de Dieu (sa parole), de la démonstration de la vérité et de la puissance qui éclairent les gens, afin qu’ils soient libérés des tenailles du maître de la perdition.
Robert Powell, alias Jésus de Nazareth, Olivia Hussey, alias vierge Marie mère de Jésus, Réalisateur Franco ZEFFIRELLI, pourquoi avez-vous tourné ce genre de film, encore plus dans cette génération foudroyée par l’ignorance de la connaissance de la vérité de Christ ? Cela a causé des dégâts graves, au point où les grands prêtres, diplômés d’aveuglément et de la surdité, ont fait de vos photos leur dieu, en entrainant plusieurs jusqu’aux petits enfants, à considérer et à dire lorsqu’on leur montre vos photos que Robert Powell c’est Jésus, qu’Olivia Hussey c’est la Vierge Marie ; et plusieurs personnes, en voyant vos images, ne savent pas que c’est un film que vous avez tourné en 1977. Pour ces aveugles, c’est Jésus-Christ ou Marie en personne qui figure sur ces images ; ils ne comprennent pas que vos images se sont présentées 19 siècles après la mort de Jésus-Christ et celle de Marie dans la chair. Et en ce jour, votre film n’a que 38 ans d’âge, mais les gens prennent ces images comme étant des photos véritables de Marie et de Jésus. Voilà pourquoi pour plusieurs, avoir ces photos dans leur maison, porter des médaillons avec ces effigies au cou est une bénédiction ou protection. Mais là où les gens sont tombés dans le grand piège de Satan, c’est en voyant comment les grands prêtres adorent, vénèrent et aiment ces images au point qu’ils agrandissent les photos de ces acteurs et les accrochent dans leurs grands bâtiments de prière ou de messe. C’est en voyant aussi comment ils font fabriquer des monuments avec l’effigie de ces acteurs, les placent dans les endroits où les gens viennent se prosterner, et faire même des pèlerinages. Dans chacun de leurs grands bâtiments, ces images taillées sont présentes. Pour l’image d’Olivia Hussey, alias Vierge Marie Mère de Jésus, elle a même une maisonnette. Comment les gens ne resteront-ils pas inséparables deces images ? Si oui, le jour de leur mort ; et pour certains même, on les enterre souvent avec cette croix au cou par recommandation du défunt qui ne s’imagine pas de ce qui l’attend.
Ces gens connaissent que celui qui est à la tête du bien-être de l’idolâtrie selon l’homme ancien est le représentant de l’apôtre Pierre ; ils portent de grandes connaissances des choses de la terre attestées par les papiers appelés diplômes, et sont entrés dans les grandes écoles de formation biblique appelées séminaires, où ils ont passé plusieurs années. Tout ceci, à la lumière du Seigneur, n’est que véritable diplôme pour un enseignant de l’aveuglément.
En vérité, le Seigneur Jésus avant qu’il ne vienne dans ce monde physique, avait déjà vu Robert Powell, à qui il sera comparé par les hommes de cette génération ; voilà pourquoi il dit : « A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? Dit le Saint» (Esaïe 40/25), et le prophète Esaïe de son côté dit : « A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image ferez-vous son égale? » (Esaïe 40/18).
J’ai beaucoup à dire et à démontrer sur les œuvres du mensonge parce que le Seigneur m’a établi messager sur les nations ; beaucoup de gens disent que je m’attaque aux grands, mais tout ce que je peux leur dire, c’est de demander à Dieu ou au diable qui est peut-être leur maître, de le prier qu’il leur montre la grandeur qui est en moi et que je suis, afin qu’ils ferment leurs petites bouches affamées et assoiffées des vanités.
CHAMPI Apôtre non de la part des hommes, ni par un homme mais par Jésus-Christ et Dieu le Père. La puissance de Dieu c’est la connaissance. Connaître pour éviter de pécher et être affranchi de la mort éternelle. (Jean 8/32)
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streampourvous · 2 years ago
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X-Men
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1944, dans un camp de concentration. Séparé par la force de ses parents, le jeune Erik Magnus Lehnsherr se découvre d’étranges pouvoirs sous le coup de la colère : il peut contrôler les métaux. C’est un mutant. Soixante ans plus tard, l’existence des mutants est reconnue mais provoque toujours un vif émoi au sein de la population. Puissant télépathe, le professeur Charles Xavier dirige une école destinée à recueillir ces êtres différents, souvent rejetés par les humains, et accueille un nouveau venu solitaire au passé mystérieux : Logan, alias Wolverine. En compagnie de Cyclope, Tornade et Jean Grey, les deux hommes forment les X-Men et vont affronter les sombres mutants ralliés à la cause de Erik Lehnsherr / Magnéto, en guerre contre l’humanité. X Men X-Men (2000) sur le meilleur site de streaming gratuit Stream pour vous – film streaming. Read the full article
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aliabouklachi · 2 years ago
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La rentrée 2023 s'est faite sans toi Alia
Aujourd’hui, tous les petits Français ont fait leur rentrée. Toi, Alia, tu es Française, et pourtant, ce droit t’a une fois encore été refusé. Cette année, tu aurais dû rentrer en CE2. Dans ton école, les autres élèves parlent et écrivent couramment le Français et l’Anglais. Ils suivent un programme national précis, ont des documents d’apprentissage à jour et modernes. Je suis certaine que tu…
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pdj-france · 2 years ago
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Une grue enlève un véhicule incendié à la suite d'affrontements entre deux groupes à Nuh, Haryana. (Image : Reuters)Une chaîne YouTube dirigée par Ahsan Mewati Pakistanais, alias Zeeshan Mushtaq, a répandu la haine, la désinformation et encouragé la violence à l'aide de vidéos incendiaires.Le site Web de partage de vidéos en ligne et de médias sociaux YouTube a supprimé la chaîne YouTube basée au Pakistan nommée Ahsan Mewati Pakistani après que les autorités indiennes ont fait part duurs inquiétudes a propos le rôle de la chaîne dans l'incitation à la récente violence communautaire à Haryana's Nuh (anciennement Mewat).La chaîne qui a mis en ligne 273 vidéos depuis sa création et compte 80 000 abonnés s'est consacrée à la diffusion de fausses informations et à la promotion de la violence lors des récents affrontements à Nuh et a alimenté les troubles.Zeeshan Mushtaq dirige la chaîne et des personnes familières avec les développements ont affirmé à News18 que Mushtaq avait été retrouvé dans la capitale pakistanaise Islamabad. Les personnes mentionnées ci-dessus ont aussi découvert que l'adresse IP utilisée par Mushtaq appartenait au Pakistan Education & Research Network (PERN).Il s'est rendu à Kot Mumin, près de Sargodha dans la province pakistanaise du Pendjab, où il a enregistré certaines de ses vidéos incendiaires à l'aide d'un réseau à large bande dont le fournisseur de services était Telenor. Il a ensuite déménagé à Lahore où il a tourné d'autres vidéos après avoir changé une fois de plus de fournisseur de services. Une vidéo enregistrée par lui le 1er août a été tournée près de la cour de récréation de l'école Bismillah Montessori. L'emplacement est incroyable à cause de sa proximité avec le secrétariat du ministre en chef de la province du Pendjab.Les personnes mentionnées ci-dessus ont souligné que Zeeshan utilisait deux téléphones portables et utilisait sept adresses e-mail. Il a aussi trois autres comptes de médias sociaux sur YouTube, Facebook et Instagram.Six personnes, dont deux gardes à domicile et un religieux, sont mortes dans les affrontements communautaires qui ont démarré à Nuh quand des mécréants se sont affrontés plus tôt cette semaine. Au total, 202 personnes ont été arrêtées à ce jour et 80 placées en détention préventive et 102 FIR enregistrées en lien avec les affrontements communautaires.Les affrontements se sont ensuite propagés à Gurugram et ses zones adjacentes, forçant l'administration à fermer les écoles et à demander aux employés de bureau de travailler à domicile.L'enquête menée par la police de l'Haryana a révélé que les affrontements étaient le fait de plusieurs groupes disparates, a affirmé un haut responsable de la police cité par le média PTI.
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stephanedugast · 2 years ago
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📌[ÉCHO] « Ton récit est mauvais. Le lecteur n’en a rien à cirer de tes directeurs de camping et de de tes Pizzaiolos. Parle-nous d’écologie et d’optimisme ! , m’a tancé un jour un éditeur parisien. Comme un uppercut en pleine tronche, j’étais dans les cordes. Le récit de mon aventure vélocipédique à travers la « Diagonale du Vide n’était disons-le encore guère convaincant. Je tâtonnais à écrire ce récit à la première personne. Un art délicat. Une vingtaine de mois plus tard, j’ai repris mon manuscrit jeté dans un tiroir. J’ai ré-écrit, raturé, biffé, bonifié, épuré… J’avais à cœur d’emmener le lecteur sur le porte-bagages de Raymond, mon vélo. Il était même vital pour moi de raconter cette odyssée avec ses paysages, ses sons, ses lumières et surtout ses rencontres, à commencer par celle d’un entrepreneur dunkerquois haut en couleurs. Et j'ai trouvé un autre éditeur pour publier ce récit qui me tenait tant à cœur. EXTRAIT : « Zapi Nèche alias Sébastien Plovier, a le contact facile. Fils de maraîchers-horticulteurs depuis 4 générations, il s’est lancé dans cette aventure par amour pour la pizza, la cuisine et le commerce de proximité. « C’était un soir où j’avais trop bu. J’en avais marre de mon emploi d’assistant qualité. Alors j’ai décidé de tout plaquer et d’acheter un camion », m’explique-t-il mi sérieux, mi goguenard. Le jeune trentenaire avait néanmoins sérieusement étudié son affaire au point d’intégrer une école de formation spéciale pizzas, et d’obtenir d’emblée le certificat de la Fédération des Pizzaïolos de France. « Ici dans le Nord, on aime le travail bien fait. On est sérieux, bosseur, et dur au mal ». Zapi Nèche va ainsi démarrer à vendre ses pizzas dans son camion avant de vite migrer dans son atelier actuel pour faire de la vente directe à emporter, tant sa petite entreprise ne connait pas la crise. Depuis quelques semaines, il vend ses pizzas via deux distributeurs automatiques. Son affaire cartonne... ». Pour commander mon livre « L’Échappée 🍃 La France 🇫🇷 en diagonale et à vélo » 🚴 paru aux Éditions du Trésor. 👉 https://urlz.fr/kTge Post-scriptum : Merci à ma cousine Marie Nantes chez qui j’ai séjourné durant l’été 2020 avant mon départ sur les routes de La France Réenchantée. Grâce à elle, j’ai rencontré Zapi Neche - Pizza Feu de Bois Dunkerque et même gouté à ses pizzas format Smeulebox 🍕 ainsi qu’au fameux « esprit de Dunkerque ». Vendredi dernier, Marie et ses amis sont partis déjeuner à « Le Pipi », le restaurant désormais « en dur » de Zapi Nèche. Son entreprise ne connait pas la crise, son humour non plus, tant mieux ! Dunkerque est une ville assurément étonnante. Dunkerque Maville I Pizzaiolo I Zapi Neche - Pizza Feu de Bois Dunkerque I Ville de Dunkerque I Visit Dunkerque I Le Phare dunkerquois I La Voix du Nord I La Voix du Nord Dunkerque
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nada-khader · 2 years ago
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Le Fayoum accueille le projet "Safe Sanctuary for Wildlife" et encourage le tourisme
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Le gouvernorat du Fayoum accueillera l'un des projets les plus prometteurs dans le cadre d'un effort visant à développer un nouveau type de tourisme, baptisé "Safe Sanctuary for Wildlife" (sanctuaire sûr pour la faune).
Le projet, qui sera mis en place en collaboration avec le Royaume de Jordanie représenté par la Princesse Alia Bint Al-Hussein, est situé sur 1 000 acres dans la réserve de Wadi Al-Rayyan dans le gouvernorat de Fayoum.
Le Fayoum est une grande oasis égyptienne située à environ 100 kilomètres au sud-ouest du Caire. Il s'agit d'une destination populaire pour les excursions d'une journée au Caire, et il existe un certain nombre de circuits différents.
Le projet vise à créer un refuge pour les animaux maltraités et sauvés, ainsi que des programmes destinés à attirer les touristes locaux et étrangers, et à mettre en place un programme éducatif pour les adultes et les enfants. Il vise également à mettre en place un projet de recyclage dans la réserve de Wadi El Rayan, avec la possibilité de relier le projet à des programmes éducatifs pour les écoles locales, afin d'améliorer l'environnement et de créer de nouvelles opportunités d'emploi.
Outre ces deux principales attractions, le Fayoum possède également un certain nombre d'autres sites historiques et culturels, notamment les ruines de la cité antique de Crocodilopolis, le temple de Qasr Qarun et le musée du Fayoum, que vous pourrez visiter lors de vos voyages en Égypte.
De plus, le safari dans le désert du Fayoum vous emmène dans une aventure à travers le désert du Fayoum. Vous camperez sous les étoiles, ferez du sandboarding et visiterez un village bédouin traditionnel lors de nos safaris dans le désert d'Égypte.
Le refuge comprend également la création d'une école pour les étudiants souffrant de handicaps mentaux et physiques, en collaboration avec des institutions académiques et des organisations non gouvernementales. Le projet de plantation d'arbres indigènes dans la réserve est mené en collaboration avec le ministère de l'agriculture et des jardins botaniques.
Le projet prévoit également la création de 50 hôtels respectueux de l'environnement pour les touristes de passage et la formation nécessaire des enseignants de cette institution.
Avec nos circuits classiques en Égypte, vous découvrirez les sites les plus célèbres du pays, notamment les pyramides de Gizeh, le Sphinx, le musée égyptien et la vallée des rois.
Le gouverneur du Fayoum a souligné le rôle des médias dans la sensibilisation à la valeur de la protection des réserves en tant que ressource mondiale. Il a indiqué que les différents médias seront informés des étapes de mise en œuvre du projet de refuge, l'une après l'autre, et a exprimé l'espoir que le projet atteindra les objectifs fixés.
Quels que soient vos centres d'intérêt, il existe certainement des voyages en Égypte qui vous conviendront parfaitement. Commencez donc à planifier votre voyage dès aujourd'hui et découvrez par vous-même les merveilles de cette terre antique.
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christian-dubuis-santini · 3 years ago
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Le sénateur Robert Lafayette a qualifié Rockefeller de «plus grand criminel contemporain»39. Le père du magnat du pétrole, William «Devil Bill» Rockefeller, était un escroc à l’affût qui faisait vivre sa famille en se faisant passer pour un médecin et en vendant de l’huile de serpent, des élixirs d’opium, des médicaments brevetés et autres remèdes miracles40. Au début des années 1900, alors que les scientifiques découvraient des utilisations pharmaceutiques pour les sous-produits des raffineries, John D. y vit une occasion de tirer parti de la réputation médicale de la famille. À cette époque, près de la moitié des médecins et des écoles de médecine des États-Unis pratiquaient la médecine holistique ou la phytothérapie. Rockefeller et son ami Andrew Carnegie, le grand baron voleur de l’acier, envoyèrent l’éducateur Abraham Flexner faire un tour du pays pour dresser un état des lieux des 155 collèges médicaux et hôpitaux américains.
Le rapport Flexner de 191041, de la Fondation Rockefeller, recommandait de centraliser l’enseignement de la médecine en Amérique, d’abolir la théorie des miasmes et de réorienter ces institutions par rapport à la «théorie des germes» (selon laquelle les germes seuls causent la maladie) et au paradigme pharmaceutique qui mettait l’accent sur le ciblage de germes particuliers avec des médicaments spécifiques plutôt que sur le renforcement du système immunitaire par une vie saine, une eau propre et une bonne alimentation.
Avec ce discours en main, Rockefeller finança la campagne visant à consolider la médecine conventionnelle, àcoopter l’industrie pharmaceutique naissante et à éliminer ses concurrents. La croisade de Rockefeller entraîna la fermeture de plus de la moitié des écoles de médecine américaines, suscita le
mépris du public et de la presse pour l’homéopathie, l’ostéopathie, la chiropractie, la médecine nutritionnelle, holistique, fonctionnelle, intégrative et naturelle, et conduisit à l’incarcération de nombreux médecins en exercice.
Théorie des miasmes c/ théorie des germes
La «théorie des miasmes» met l’accent sur la prévention des maladies en fortifiant le système immunitaire par la nutrition, et en réduisant les expositions aux toxines et aux stress environnementaux. Les partisans de la théorie des miasmes affirment que la maladie survient lorsqu’un système immunitaire affaibli fournit aux germes une cible affaiblie àexploiter. Ils comparent le système immunitaire humain àla peau d’une pomme; si la peau est intacte, le fruit se conserve une semaine à température ambiante et un mois s’il est réfrigéré. Cependant, une petite meurtrissure à la peau suffit à
déclencher une pourriture systémique en quelques heures, les milliards de microbes opportunistes – qui s’accrochent à la peau de tout organisme vivant – colonisant le terrain blessé.
Au contraire, les adeptes de la théorie des germes attribuent les maladies à des agents pathogènes microscopiques. Leur approche de la santéconsiste à identifier le germe coupable et àconcevoir un poison pour le tuer. Les miasmistes reprochent aux contagionnistes que ces poisons brevetés peuvent eux-mêmes affaiblir le système immunitaire plus qu’il n’est déjà affaibli, ou simplement ouvrir le terrain endommagé àun germe concurrent, ou provoquer une maladie chronique. Ils soulignent que le monde regorge de microbes, dont beaucoup sont bénéfiques et presque tous inoffensifs pour un système immunitaire sain et bien nourri. Les miasmistes soutiennent que la malnutrition et le manque d’accès àl’eau potable sont les facteurs de stress ultimes qui rendent les maladies infectieuses mortelles dans les régions pauvres. Lorsqu’un enfant africain affamé succombe à la rougeole, le miasmiste attribue le décès à la malnutrition, tandis que les partisans de la théorie des germes (alias les virologues) accusent le virus. L’approche miasmiste de la santépublique consiste àstimuler la réponse immunitaire individuelle.
Pour le meilleur ou pour le pire, les champions de la théorie des germes, Louis Pasteur et Robert Koch, sont sortis victorieux de leur bataille acharnée de plusieurs décennies contre leur rival miasmiste Antoine Béchamp.
L’historien Will Durant, lauréat du prix Pulitzer, suggère que la théorie des germes a trouvé un écho favorable en imitant l’explication traditionnelle de la maladie – la possession par un démon –, ce qui lui a donné un avantage sur les miasmes. L’omniprésence de la pasteurisation et des vaccinations ne sont que deux des nombreux indicateurs de l’ascendant dominant de la théorie des germes, clef de voûte de la politique de santépublique contemporaine. Or, la prédominance séculaire de la théorie des germes est renforcée par une industrie pharmaceutique de 1000 milliards de dollars qui vend des pilules, des poudres, des piqûres, des potions et des poisons brevetés, ainsi que par les puissantes professions de la virologie et de la vaccinologie dirigées par le «petit Napoléon» lui-même, j’ai nomméAnthony Fauci. Et c’est ainsi qu’avec la théorie des germes «la pierre angulaire de la formule de base de la bio-médecine moderne a été posée, avec son postulat monocausal-microbien et sa recherche de solutions magiques: une maladie, une cause, un remède», écrit le professeur de sociologie américain Steven Epstein.
Comme l’observent le Dr Claus Köhnlein et Torsten Engelbrecht dans Virus Mania, «l’idée que certains microbes – surtout les champignons, les bactéries et les virus –sont nos grands adversaires dans la bataille, causant certaines maladies qui doivent être combattues avec des bombes chimiques spéciales, s’est profondément ancrée dans la conscience collective.»
Les idéologues impérialistes ont une affinité naturelle avec la théorie des germes.. Une «guerre contre les germes»rationalise une approche militarisée de la santé publique et des ingérences sans fin dans les nations pauvres qui
portent un lourd fardeau de maladies. Or, tout comme le complexe militaro-industriel
prospère dans la guerre, le cartel pharmaceutique tire le plus grand
profit des populations malades et malnutries.
Sur son lit de mort, Pasteur victorieux se serait récrié «Béchamp avait raison», déclarant que «le microbe n’est rien. Le terrain est tout.» La théorie des miasmes a survécu dans des poches marginalisées, mais dynamiques, parmi les praticiens de la médecine intégrative et fonctionnelle. Et la science en plein essor qui documente le rôle crucial du microbiome dans la santé et
l’immunité humaines tend à donner raison à Béchamp, et en particulier à ses enseignements selon lesquels les micro-organismes sont bénéfiques à la santé. Köhnlein et Engelbrecht observent: [Mais] même pour la médecine traditionnelle, il est de plus en plus évident que notre microbiote intestinal – la flore intestinale, qui regorge de bactéries [qui pèsent jusqu’à 1 kg chez une personne adulte normale, totalisant 100 trillions de cellules] –joue un rôle fondamental, car il s’agit de loin du plus grand et du plus important système immunitaire de l’organisme.
Un canon doctrinal de la théorie des germes attribue aux vaccins le déclin spectaculaire de la mortalité due aux maladies infectieuses en Amérique du Nord et en Europe au cours du XXe siècle. Par exemple, Anthony Fauci proclame régulièrement que les vaccins ont éliminé la mortalité due aux maladies infectieuses du début du XXe siècle, sauvant ainsi des millions de vies. Le 4 juillet 2021, il a déclaré à Chuck Todd, de la chaîne NBC: «Vous savez, en tant que directeur de l’Institut national des allergies et des maladies
infectieuses, il était de ma responsabilité de m’assurer que nous faisions les mêmes recherches scientifiques qui nous ont permis de mettre au point les
vaccins qui, comme nous le savons aujourd’hui, ont déjàsauvé des millions et des millions de vies.» La plupart des Américains acceptent cette affirmation comme un dogme. Il sera donc surprenant d’apprendre qu’elle est tout simplement fausse. Or, en réalité, la science attribue le mérite d’avoir vaincu la mortalité due aux maladies infectieuses à la nutrition et à l’assainissement. Une étude exhaustive de cette affirmation fondatrice, publiée en 2000 dans la revue Pediatrics par des scientifiques du CDC et du
centre Johns Hopkins, a conclu, après avoir examiné un siècle de données médicales, que «la vaccination n’explique pas le déclin impressionnant de la mortalité due aux maladies infectieuses […] au cours du XXe siècle.»
Comme nous l’avons déjà indiqué, une autre étude largement citée, celle de McKinlay et McKinlay – dont la lecture était obligatoire dans quasi toutes les facultés de médecine américaines dans les années 1970 – a montré que toutes les interventions médicales, y compris les vaccins, les chirurgies et les antibiotiques, étaient responsables de moins de 1% environ – et pas plus de
3,5% – de la baisse spectaculaire de la mortalité. Les McKinlay avaient prévenu avec perspicacité que les profiteurs de l’establishment médical
chercheraient às’attribuer le mérite de la baisse de la mortalité due aux vaccins afin de justifier les mesures gouvernementales servant ces produits pharmaceutiques.
Sept ans plus tôt, le plus grand virologue du monde, le Dr Edward H. Kass, de la Harvard Medical School, membre fondateur et premier président de l’Infectious Diseases Society of America et rédacteur en chef fondateur du
Journal of Infectious Diseases, reprochait àses collègues virologues d’essayer de s’attribuer le mérite de ce déclin spectaculaire, les réprimandant pour avoir laisséproliférer des «demi-vérités […] selon lesquelles la recherche médicale avait éliminé les grands tueurs du passé– tuberculose, diphtérie, pneumonie, septicémie puerpérale, etc. – et que la recherche médicale et notre système supérieur de soins médicaux étaient les principaux
facteurs d’allongement de l’espérance de vie». Kass a reconnu que les véritables héros de la santé publique n’étaient pas les membres de la profession médicale, mais plutôt les ingénieurs qui nous avaient apporté les stations d’épuration des eaux usées, les chemins de fer, les routes et les autoroutes pour le transport des aliments, les réfrigérateurs électriques et l’eau chlorée.
(in Fauci, Gates et Big Pharma de Robert Kennedy Junior)
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detournementsmineurs · 3 years ago
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Impressionnantes fouilles archéologiques préventives de l'ancien Couvent des Capucins (1653-1789) orchestrées par l'Inrap - avant la construction du futur Conservatoire Intercommunal de Musique et de Danse - entre le bâtiment actuel du Centre Guéhenno construit initialement pour accueillir une école primaire (1881) et la petite maison restante habillée le temps d'un été par l'artiste de Street Art Yann Le Berre alias "L'Outsider" (2022), Quimperlé, Bretagne, France, juillet 2022.
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brooklynmuseum · 5 years ago
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Join us for a virtual tour of JR: Chronicles, the first major exhibition in North America of works by the French-born artist JR. Working at the intersections of photography, social engagement, and street art, JR often collaborates with communities by making portraits and wheat pasting them in nearby public spaces. See how JR has expanded the meaning of public art through his ambitious projects that give visibility and agency to a broad spectrum of people around the world.
Created by Sharon Matt Atkins, Director of Exhibitions and Strategic Initiatives, and Drew Sawyer, Phillip Leonian and Edith Rosenbaum Leonian Curator, Photography, Brooklyn Museum.
Born in Paris in 1983 to Eastern European and Tunisian immigrant parents, JR began his career as a graffiti artist under the alias Face 3. 
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JR (French, born 1983). Expo 2 Rue, Action à Paris, 2001–4. Gelatin silver photograph. © JR-ART.NET 
After finding a camera in the Paris Métro in 2000, he started to document his posse of friends in the act of graffitiing and eventually pasted photocopies of these images onto exterior walls and added painted frames, creating Expo 2 Rue (Sidewalk Galleries). 
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Since the pasted images almost always get washed and worn away, documentation of these installations, including the voices of the participants through video and audio recordings, is central to JR’s practice.
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In 2004 JR initiated his first major public project, Portrait of a Generation, which featured photographs of young people from housing complex in the Parisian suburbs of Montfermeil and Clichy-sous-Bois.
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28 Millimètres, Portrait d’une génération, Amad (2004). Gelatin silver photograph. © JR-ART.NET
JR and his friend Ladj Ly, a filmmaker and resident of Les Bosquets, worked with these communities to produce black and white portraits. 
JR used a camera with a wide-angle lens, which not only distorts their faces but also conveys extreme proximity and intimacy, as opposed to photojournalists who use telephoto lenses from a distance. 
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28 Millimeters, Portrait d’une generation: Amad, Paris, Bastille, 2004. Installation image. Wheat-pasted posters on building. © JR-ART.NET
JR and his collaborators then pasted the enlarged images in the surrounding neighborhood of Montfermeil and, eventually, throughout central Paris. Each pasting included the name, age, and address of the sitter.
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This photograph of Ladj Ly and friends was the first large-scale image that JR and his friends wheat pasted in the neighborhood prior to the riots there in 2005. It appeared as the backdrop in photographs accompanying newspaper articles and television footage about the uprising, thereby becoming JR’s first published work.
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JR (French, born 1983). 28 Millimètres, Portrait d'une génération, B11, Destruction #2, Montfermeil, France, 2013. Installation image. Wheat-pasted posters on building. © JR-ART.NET
In 2013 JR learned that the housing towers in Les Bosquets were going to be demolished, so he and a group revisited the Portrait of a Generation project by pasting portraits in the interior. As the buildings were being torn down, the monumental images of residents were slowly revealed.
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In 2005 JR traveled to Israel and Palestinian territories, where he and his friend Marco were inspired to carry out a public project similar to Portrait of a Generation. 
The following year, during a period of fierce tension and fighting in the Gaza Strip, they began meeting with and making portraits of Palestinians and Israelis who held the same jobs.
Ayman Abu Alzulof, a Palestinian actor from the town of Beit Sahour, said he agreed to be photographed because the images would be seen on both sides of the border. "It shows that both parties look like each other, as human beings,” he explained. “It's difficult to differentiate between a Palestinian face and an Israeli face. It will also show that we live here. I think a lot of people will talk about it.”
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In 2008 JR initiated Women Are Heroes after learning about the deaths of three young men in the favela of Morro da Providência in Rio de Janeiro, Brazil, and the subsequent riots ignited by the involvement of the Brazilian military. 
The exhibition includes this multi-media diorama that narrates the stories of the participants and project.
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28 Millimeters, Women Are Heroes, Action dans la Favela Morro da Providência, Stairs, a Few Days Later, Rio de Janeiro, Brazil, 2008. Color lithograph. © JR-ART.NET
After meeting with residents for a month, the artist collaborated with them to make photographs of the eyes and faces of local women, including some related to the murdered men. Together, they pasted the blown-up images on staircases and buildings around the favela.
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28 Millimètres, Women Are Heroes, Action dans la Favela Morro da Providência, Favela de Jour, Rio de Janeiro, 2008. Installation image. Wheat-pasted posters on buildings. © JR-ART.NET
Giant faces and eyes appeared to be staring down into Rio from the hilltop.
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Casa Amarela, in Morro da Providência, Brazil. © JR-ART.NET
JR continues to work with the communities with which he partners. In 2009, he established the Casa Amarela (Yellow House) in Morro da Providência in 2009. 
The moon on top of the house is actually a room, where artists from all over the world can stay in exchange for conducting workshops for the children and adults of the favela. They just celebrated their 10th anniversary! 
The exhibition includes a model of Casa Amarela, created by Brazilian artist Raphael Truffi Bortholuzzi
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Between 2008 and 2010, JR also completed Women Are Heroes installations in Cambodia, India, Kenya, Liberia, and Sierra Leone.
Here is an installation that shows portraits of some of the participants alongside an aerial shot of the images printed on vinyl and installed on rooftops in Kibera, Kenya in 2009. 
The images both transformed the landscape and provided protection from the rain.
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In 2008 JR began his project The Wrinkles of the City in Cartagena, Spain. As he had done for Women Are Heroes, JR collaborated with the community to create large-scale portraits. This time he photographed the oldest inhabitants of the city.
This gallery also demonstrates more of JR’s process, including the rolls of paper shown here and mockups.
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In 2011 JR won the TED Prize, a $100,000 award given to “leaders with creative, bold wishes to spark global change.” The prize enabled JR to launch Inside Out, a global public art project. He began encouraging others to use his process and providing the means to do so, expanding his collaborative practice to a fully participatory art project.
This installation highlights many of the Inside Out projects (@insideoutproject) through more than 50 videos created by the organizers and participants of actions around the world.
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Since 2011 more than 400,000 portraits have been pasted in 141 countries worldwide, including visitors to the Museum’s First Saturday programming last August!
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In September 2017 JR installed a monumental photograph of Kikito, a one-year-old boy from Tecate, Mexico, in a location near the child’s home along the U.S.-Mexico border. The giant toddler, seeming to peer over the fence, prompted the viewer to wonder, What does a child think about a fence he sees every day?
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Kikito, 2017
Although the nearly 70’ tall image stood in Mexico, it could best be viewed from the United States. Kikito’s mother remarked: “I hope this will help people see us differently than what they hear in the media. . . . I hope in that image they won’t only see my kid. They will see us all.”
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JR (French, born 1983). Migrants, Mayra, Picnic across the Border, Tecate, Mexico—U.S.A., 2017. Installation image. Wheat-pasted poster on table. © JR-ART.NET
On October 8, 2017, for the last day of the Kikito installation at the U.S.-Mexico border, JR organized a gigantic picnic on both sides of the wall. Kikito, his family, and dozens of guests came from the United States and Mexico to share a meal. 
People at both sides of the border gathered around the eyes of Mayra, a “Dreamer,” eating the same food, sharing the same water, and enjoying the same live music (with half the band’s musicians playing on either side).
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In 2016 JR returned once again to Clichy-Montfermeil with the filmmaker Ladj Ly to photograph more than 750 people from the Parisian suburb in order to create a large-scale mural, inspired by the work of the Mexican painter Diego Rivera. 
In 2017, the mural was installed at Les Bosquets. Here the work is shown as a large-scale transparency print in a lightbox. 
In early 2020, JR started teaching a course titled “Art and Image,” at the École Kourtrajmé, a film school in the neighborhood founded by Ladj Ly.
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Still from The Gun Chronicles, 2018. Video, black and white, sound; 4 min. loop. © JR-ART.NET.
Commissioned by Time magazine for its cover on November 5, 2018, this video mural visualizes a spectrum of views on guns in the United States through collaged portraits of 245 individuals, including gun collectors, hunters, law enforcement officials, shooting victims, emergency room teams that treat victims of mass shootings, and gun industry lobbyists. 
Participants were invited to share their individual views, describe their own experiences, and search for common ground; their accounts are accessible on the project's website.
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At the center of the exhibition is JR’s new monumental mural project, The Chronicles of New York City (2019). In the summer of 2018, JR and his team spent a month roaming all five boroughs of New York City, parking their 53-foot-long trailer truck in numerous locations and taking photographs of passersby who wished to participate.
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JR (French, born 1983). The Chronicles of New York City, 2018–19 (detail). © JR-ART.NET
Each of the 1,128 participants was photographed in front of a green screen, and then the images were collaged into a New York City setting featuring architectural landmarks. 
The participants chose how they personally wanted to be represented and were asked to share audio recordings of their stories, which are now available on a free mobile app.
In keeping with the public and collaborative nature of JR’s art, the museum partnered with organizations in Brooklyn to install murals throughout the burough.  
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The Chronicles of New York City, JR and Triangle Stack 2, LOT-EK at Domino Park Photo credit: Marc Azoulay - JR-ART.net
A monumental version of The Chronicles of New York City is on view in Domino Park (@dominopark) in Williamsburg, Brooklyn. The project has been conceived in collaboration with LOT-EK, which designed Triangle STACK #2 to help bring JR's mural into the city's open space. 
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Installation view of The Chronicles of New York City at Kings Theatre, 2019; and Inside Out project at Brooklyn Academy of Global Finance, Bedford-Stuyvesant Courtesy © JR-ART.NET
JR’s murals are also on view at Kings Theatre in Flatbush and the Brooklyn Academy of Global Finance in Bedford-Stuyvesant.
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Thank you for joining us on our tour of JR: Chronicles. Tune in next Sunday for another tour of our galleries! 
Installation views of JR: Chronicles by Jonathon Dorado
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rpirquet · 5 years ago
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A la découverte du sentier de l’Etrange, à Ellezelles
Tout le long d’une boucle de 6km, au départ de la Maison du Parc Naturel du Pays des Collines (1, ruelle des Écoles 7890 Ellezelles), partez à la rencontre de créatures plus bizarres les unes que les autres.
A l’issue d’un parcours truffé d’énigmes, les plus petits peuvent décrocher leur diplôme de sorciers, preuve de leur perspicacité 🧙🏻‍♀️
Comme décrit sur le site www.visitwapi.be, le sentier de l'Etrange est en fait le fruit d'un individu à l'imaginaire débordant : Jacques Vandewattyne (1932-1999) alias Watkyne.
Cet artiste, initiateur du Folk Art, a entrepris de ressusciter les émotions et craintes issues de ce qui subsiste de notre âme d'enfant...
Inspiré par le folklore ellezellois, il réveille, par la peuplade du Sentier de l'Étrange, nos plus anciennes croyances...
Serez-vous toujours aussi sceptiques à la fin du parcours ou les petits êtres fantastiques de Watkyne auront eu raison de vos certitudes ?
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christophe76460 · 2 years ago
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BIOGRAPHIE DE PETRUS PLANCIUS
Pierre van der Plancke, alias Petrus Plancius en latin, né à Dranoutre en 1552, près d'Ypres et mort le 15 mai 1622 à Amsterdam, est un prédicateur calviniste, à la fois commerçant et dessinateur, astronome et cartographe flamand émigrés aux Provinces-Unies. Il est reconnu comme spécialiste de géographie, de carte marine et de navigation par l'astronomie.
Le jeune étudiant en théologie Pierre van der Planck étudie la théologie en Allemagne et à Londres. Il fuit avec sa famille la ville de Bruxelles soumises à l'autorité militaire espagnole en 1585, craignant à juste titre les procès de l'inquisition religieuse. Le jeune émigré est admis à 24 ans dans l'Église réformée de Hollande.
Le jeune géographe dessine plusieurs cartes et mappemondes qui font longtemps référence. Bien que la projection de Mercator ait été formalisée aux Pays-Bas en 1569, lorsque le jeune Pierre avait dix-sept ans, celui-ci préfère pourtant continuer l'ancienne tradition de plans détaillés et reproduire les prototypes, portulans et cartes dessinées par les Portugais en raison de leurs meilleurs fondements empiriques. Néanmoins, là où le gain est notable pour les cartes de marine, il emprunte la projection de Mercator.
Son intérêt pour la cartographie marine l'amène à fonder une association de savants néerlandais, réunissant des spécialistes de navigation et d'astronomie. Ce groupe propose notamment après 1590 un passage maritime vers le nord pour naviguer vers la Chine, à condition d'assurer un hivernage au Spitzberg. C'est la voie maritime du Nord que recherche Willem Barentsz dès 1594.
Ce groupe savant conseille le navigateur et explorateur anglais Henri Hudson, tout comme l'amirauté britannique en ces temps de paix avec le monde anglo-saxon. Il ouvre une école pour former des navigateurs. Les recherches essaient de mieux déterminer la longitude.
En astronomie, le groupe de Pierre van der Planck conçoit plusieurs cartes du ciel, décrit plusieurs constellations et publie plusieurs globes célestes. Il forme les navigateurs hollandais, dont Keyser et Houtman, à la cartographie de la position des étoiles. À partir de leurs observations dans l'océan Indien, 12 constellations australes sont créées :
Le Caméléon ;
La Colombe ;
La Dorade ;
La Grue ;
L'Hydre mâle ;
L'Indien ;
L'Oiseau de paradis ;
Le Paon ;
Le Phénix ;
Le Poisson Volant ;
Le Toucan ;
Le Triangle austral.
Ces constellations seront publiées en 1603 par l'astronome allemand Johann Bayer, dans son atlas l'Uranometria. Elles sont toujours en usage de nos jours.
Plancius figure parmi les fondateurs de la compagnie néerlandaise des Indes orientales pour laquelle il a dessiné plus d'une centaine de cartes.
Le prédicateur féru de théologie protestante s'est illustré lors de sa querelle avec le maître théologien Jacobus Arminius (1560 - 1609), fondateur de l'arminianisme et de la Fraternité remonstrante. À partir de 1591, Plancius attaque Arminius, en lui reprochant son interprétation trop libre de la prédestination.
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timetohyggecharacters · 6 years ago
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Nom et prénom(s) : Barsch, Norjen Elwë Âge : 21 ans Nationalité : Allemande-Norvégienne Avatar :  Katya Miro Fonctions : beaux-arts ; département de la musique + assistante de bibliothèque Situation amoureuse : célibataire Quartier résidentiel : Nygard
Son enfance :  Violence. n.f : Caractère de quelqu'un qui est susceptible de recourir à la force brutale, qui est emporté, agressif. D’un père allemand et d’une mère norvégienne, c'est le sept mars 1998, à Weimar, que naquit une jolie petite fille au nom de Norjen Elwë Barsch, un second prénom choisi avec soin, étant en réalité celui de sa grand-mère décédée quelques jours avant sa naissance. Au fil des années, Norjen vint se démarquer rapidement des autres élèves de son école, c'était une petite fille intelligente, maline, très souriante, joyeuse, toujours prête à aider son prochain bien que toujours couverte de bleus. La petite aurait pu avoir la santé, de l'amour, un foyer chaleureux mais malheureusement, ça ne fut pas le cas. Sa mère l'aimait, la chérissait, cela ne faisait aucun doute mais qu'advenait-il de son père ? Il y a deux ans de cela, l'homme perdit son boulot et perdit, au fur et à mesure, goût à la vie, d'autant plus qu'il n'avait jamais souhaité d'enfant. Ça aurait pu s'arrêter là mais le père de Norjen changea énormément, laissant place à un homme violent. Il commença par frapper sa femme sous l'œil attristé de la petite Barsch jusqu'à ce jour où se fut son tour. La petite avait des formes que les autres petites filles de son âge n'avaient pas, elle était ronde. Cela lui valu beaucoup d'insultes de la part de son paternel, des agressions verbales et même physiques, passant par de nombreuses gifles, la poussant violemment, la tirant par les cheveux... La mère et la fille avaient peur, peur de cet homme qui était devenu un monstre à leurs yeux. Un jour, Norjen eut le malheur de ramener sa toute première mauvaise note à la maison. La gifle fut si violente que la petite fille perdit l'équilibre, se cogna contre un meuble et heurta le sol, sa tête s'écrasant contre le carrelage. Elle ferma les yeux, inconsciente, tombant alors dans un profond coma. Ce drame ouvrit les yeux à la mère de famille, ouvrit les yeux sur cet homme avec qui elle vivait, cet homme qui n'était qu'un véritable monstre nuisible à leur vie, elle ouvrit les yeux, certes mais bien trop tard. Ce jour-là, elle prit une décision : envoyer cet homme en prison et déménager loin d'ici en y emmenant sa fille lorsque cette dernière sortira du coma. Après un bon mois, quatre semaines interminables, Norjen ouvrit les yeux, elle ouvrit les yeux sur sa nouvelle vie, une vie dénuée de couleurs. Le diagnostic est tombé : un choc trop important, une lésion cérébrale, la jeune louve est atteinte d’achromatopsie, voyant dès à présent le monde en différentes nuances de gris, de noirs et de blancs. Déménager v.i : Changer de logement. La mère et la fille Barsch décidèrent de partir. C'est à Bergen, en Norvège, qu'elles posèrent leurs valises, dans la ville natale de la mère. Madame Barsch décida tout d'abord de reprendre son activité de secrétaire médicale, dans l’hôpital de la ville. Quant à la petite louve ? Ce tout nouveau monde s’offrait à elle, une nouvelle langue, de nouveaux amis, une nouvelle vie… Dans sa nouvelle école, Norjen était toujours aussi studieuse, intelligente, elle pouvait rendre jaloux n'importe qui par ses nombreux talents. Elle jouait parfaitement bien du piano et avait une très jolie voix, bien que cela restait son petit jardin secret. Son rêve étant de devenir chanteuse et pianiste malgré sa nouvelle maladie, les touches du piano définissant parfaitement sa nouvelle vision de la vie. Optimiste et ambitieuse, Norjen n'était pas du genre à se laisser impressionner par cette difficulté et se promit une chose : réaliser son rêve et être l'une des meilleures. Les années passèrent et la louve changea de plus en plus, étant déjà très jolie autrefois, elle perdit tout de même ses quelques kilos en trop. C'était une jeune fille radieuse, très souriante, drôle mais seulement avec ses proches. En réalité, c'était le genre de fille à vouloir s'effacer le plus possible en publique, elle ne voulait que personne ne la remarque, n'ayant aucune confiance en elle à cause de son père et des nombreuses insultes qu'elle subissait autrefois, ne se voyant pas comme les autres la voit aujourd'hui. Amitié. n.f : Sentiment d'affection entre plusieurs personnes ; attachement, sympathie qu'une personne témoigne à une autre. La jeune louve grandissait, elle était à présent âgée de neuf ans. Elle était très jolie, un regard extraordinaire et un sourire timide à faire craquer plus d’une personne. Elle fit rapidement la rencontre de son nouveau voisin ; Erza Andrëa Bakke. Un beau petit garçon, bien qu’avec quelques dents de lait en moins, des cheveux sans cesse ébouriffés et de nombreux trous dans ses habits, il restait toujours au goût de Norjen. Elle s’entendait extrêmement bien avec lui et il va s’en dire que, très vite, ils devinrent inséparables, les meilleurs amis du monde. Il lui apprit à vivre dangereusement, à s’amuser, à s’écorcher les genoux ; elle, elle était la seule à pouvoir le calmer et le contrôler quand il faisait l’une de ses nombreuses crises. Ils partageaient tout les deux une grande passion pour la musique, s’amusant parfois à s’imaginer sur scène, à chanter, à danser, à s’éclater, c’était leur truc… Douze ans, l’âge de rentrer au collège. C’est là que Norjen fit la connaissance de sa future meilleure amie ; une jolie demoiselle nommée Danica, alias Nica. Quelques heures assise l’une à côté de l’autre en cours de mathématique, il n’en fallait pas plus pour qu’elles se rendent compte qu’elles avaient beaucoup de points en commun. Norjen présenta sa nouvelle amie à son meilleur ami et vous connaissez Ron, Hermione et Harry ? Et bien c’était la même chose ; un véritable trio de choc. Son adolescence : Popularité n.f : Fait d’être connu et aimé du plus grand nombre. Ah, le lycée… On redoute tous le jour où l’on y fait son entrée ; serais-je un.e bon.ne élève ? Me ferais-je des amis ? Mais surtout, ferais-je parti des plus populaires ou des losers ? Me lancera-t-on des fleurs ou des sodas à la myrtille ? Certains s’en fichent, pour d’autre, c’est ce qu’il y a de plus important. Malheureusement, ce fut le cas d’Erza, rapidement, sans donner aucune explication, il laissa tomber ses deux meilleures amies, Norjen et Nica. La douce louve eut le coeur brisé ; elle ne comprenait pas et a prit tout cela comme une véritable trahison, comme si on lui avait enfoncé un poignard dans le dos… En réalité, si elle avait vécu aussi mal cette histoire, c’était simplement parce qu’elle avait commencé à ressentir plus que l’amitié à l’égard de son ami, sans jamais oser lui avouer quoi que ça soit… Elle voyait son ancien meilleur ami devenir de plus en plus populaire, plaire à plus en plus de filles, devenir de plus en plus beau… Elle se sentait impuissante face à tout ça. Et la louve, dans cette histoire ? Bien que très jolie, elle était loin d’être féminine, c’était une intello pure et dure et le fait de rentrer dans le club de musique du lycée était loin d’améliorer sa cote de popularité. La deuxième année de lycée de la jeune Norjen fut un peu moins compliquée. Bien sûr, elle se prenait toujours au moins un soda en pleine figure tous les matins, on l’insultait toujours autant mais Erza avait quitté le lycée. Où était-il aller ? Aucune idée mais il avait complètement disparu et cela enleva plus ou moins un poids aux épaules de la louve. Heureusement, Nica était toujours là. D’ailleurs, les deux filles se rapprochèrent davantage pendant ses trois années de lycée… Aujourd'hui :
Rêve. n.m _ Représentation, plus ou moins idéale ou chimérique, de ce qu'on veut réaliser, de ce qu'on désire ; Accomplir un rêve de jeunesse.
Ça y est, Norjen y était presque. Cette jeune femme douée et intelligente, âgée de vingt-et-un ans, avait été acceptée à l’Université. Elle venait tout juste de rejoindre les Beaux-Arts, dans le département de la musique. Il va s’en dire qu’elle avait intégré, encore une fois, la chorale de son école, un club qu’elle appréciait particulièrement, un club où elle se sentait en confiance, où elle pouvait être elle-même… Mais quelle ne fut pas sa surprise quand elle tomba nez à nez avec le beau Erza, son amour d’enfance, sur le point de rejoindre la même chorale qu’elle ? Amour, popularité, rêve, obstacles, amitiés… La jolie achromats n’était pas au bout de ses surprises. 
Objectif de vie/motivation/rêve : 1. Tente encore de comprendre qui elle est vraiment tout en poursuivant sa passion qu’est la musique, elle poursuit son rêve malgré sa maladie.
Relations familiales : ❆ ❆ ❆ ❆  Relations amicales : ❆ ❆ ❆ ❆ Relations voisinages : ❆  Relations professionnelles : ❆ ❆ ❆ ❆ ❆
Liens : Erza Bakke, ami d’enfance et attirance Nica X, meilleure amie Pia Jorgensen, collègue
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rivoliavenueannexe-blog · 6 years ago
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Alia Hudson      
Kristy Lani
 22 ans      
stripteaseuse               
Paris | Quartier latin
  Alia, c'est une petite brunette qui est née en Russie, il y a 21 ans de là, entouré d'une grande famille. Une grande famille car sa mère est la petite dernière d'une famille de 4 enfants, une soeur et deux grands frères autant vous dire que sa maman a toujours été une femme très chouchoutée, protégé et choyé par ses aînés. Et son père, homme intelligent et débrouillard, est le troisième d'une famille de cinq enfants, que des hommes. Il a grandi à la dure, dans un environnement plutôt rude de la vie russe à l'époque. Mais il a su s'en sortir sans point ni arme, à la seule force de son intelligence et de sa patiente. Ses parents se sont rencontrés jeune, tôt et ont vécu beaucoup de choses ensembles. La réussite, mais aussi la perte d'un enfant. Mais revenons à notre petite Alia.
Alia, c'est la cadette de la famille aux yeux bleu pétillants et à la malice sans pareil. Entouré de deux grands frères qui ont toujours eu tendance à la protéger alors qu'elle n'a rien demandé, la petite brune a rapidement acquérit un caractère bien trempé. Surtout, elle a passé plusieurs années dans un pensionnat pour faire de grandes écoles par la suite et sa malice va de paire avec son intelligence ; elle sait obtenir les choses qu'elle veut, subtilement ou non.
Alia, c'est la fille que les gens connaissent de l'extérieur ; brune, petite, teint halé, caractère bien trempé, écolière modèlr un peu peste, la fille que les garçons convoites mais jamais elle ne s'est laissé attrapé. Un coeur de pierre, qui ne laisse rien ni personne l'approcher, pas même pour la caresser. Intouchable et convoité.
Mais Alia c'est la aussi fille brisée par une histoire d'amour catastrophique, qui a fini dans un bain de sang et la destruction de sa famille. Elle a croisé la route de cet homme à 16 ans, au détour d'un couloir d'école. De 10 ans son ainé, elle s'est amourachée de son professeur et l'a séduit, la tourmenté, jusqu'à ce qu'il craque et qu'il fasse d'elle une femme — et lui d'un homme dans la merde. Brunette cuisses écarté le bureau du professeur, ils ont été surpris et il a été viré après 8 mois d'une relation tumultueuse et cachée. La descente aux enfers commença à ce moment-là, car il fut poursuivi pour détournement de mineur et viol sur une personne influente en vue de son influence. Il devint fou, levant la main sur la demoiselle. Une fois, mais une fois de trop. Elle le quitta et quitta l'établissement. Alia et les mots doux.. une histoire tragique.
Après cet incident les parents de la jeune fille décidèrent de l’envoyer loin de chez elle. En effet ils l’envoyèrent à Paris, pensant qu’elle y ferait une grande école. Cependant la jeune fille n’était pas faite pour cette vie étudiante à la française. Elle trouva alors refuge dans un club pour pouvoir gagner sa vie. Ainsi Alia c'est surtout la fille de la nuit, qui jongle entre ses danses provocantes et dénudé dans un club de la ville et ses soirées aux bras d'hommes riches qui lui offre de belle chose.
Et pour finir, , la jeune femme enfouie sous la carapace, que seule sa famille connait. Une carapace qui a été scellé lorsque son frère perdit la vie dans un accident de voiture. Elle ne s'en remettra jamais, et sa famille sombra dans une tristesse qui finira, elle le sait, par causer leur perte.
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inukag9 · 6 years ago
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Je t’aime à la folie - Chapitre 1
Disclaimer: Les persos ne nous appartiennent pas!
J'ai eu cette idée alors que je m'ennuyais au travail, debout à attendre des clients qui ne venaient pas… C'est pour ça que je me suis mise à écrire sur mon lieu de travail (ce n'est pas bien, ne m'imitez surtout pas!).
Bref! Je vous présente donc ma nouvelle fic My Hero Academia! J'avais d'abord pensé écrire un OS mais allez savoir comment, l'OS s'est transformé en fic… C'est un véritable mystère!
Bonne lecture à tous! ^^
┬┴┬┴┤・ω・)ノ├┬┴┬┴
Chapitre 1
Les héros: une race d'êtres supérieurs appartenant à un monde différent du commun des mortels. Ils sont surpuissants, apparaissent toujours là où le danger met en péril la tranquillité d'honnête gens et possèdent un grand sens de la justice. Certains leurs vouent un culte digne des plus grands dieux. D'autres ne les voient que comme des bourreaux servant le diable en personne. Mais avant toute chose, il ne faut pas oublier que derrière ce masque héroïque se cache des êtres humains comme les autres. Aussi puissants soient-ils, ils ont tous un cœur qui bat sous leur uniforme de travail. A l'intérieur de leur corps composé de chair et de sang, ils ressentent des sentiments et peuvent agir sous le coup de l'émotion. Ces mêmes héros qui sauvent des milliers de vie ont aussi parfois besoin d'être sauvé à leur tour.
- Bien, monsieur Tanizaki, nous nous reverrons la semaine prochaine.
- Merci monsieur Midoriya.
L'homme nommé Tanizaki s'inclina puis sortie de la pièce. Midoriya Izuku, un homme dans la trentaine aux cheveux verts, sourit de manière bienveillante et referma la porte derrière son dernier patient de la journée. Il s'autorisa un petit étirement, levant ses bras au dessus de sa tête, se laissant aller dans un gémissement de bien-être. Il se massa ensuite la nuque dans un mouvement de poignet puis se détendit complètement. Aujourd'hui était une bonne journée de travail. Il retourna derrière son bureau pour taper la synthèse de son rendez-vous sur le dossier du client avant d'enregistrer et fermer le fichier. Il cliqua ensuite sur un autre logiciel et consulta le planning du lendemain.
A première vue, ce ne serait pas une journée très chargée. La plupart des noms inscrits sur l'agenda était des habitués qu'il suivait depuis un certain temps. Aucun d'eux n'était des personnes peu coopératives, comme il aimait les appeler. Il allait fermer le calendrier gentiment garni par sa nouvelle secrétaire quand un nom retint son attention. Un nom qu'il n'aurait jamais cru voir un jour dans ses rendez-vous professionnels. Enfin, c'était ce qu'il s'était dit au début du mois, la première fois qu'il avait vu ce nom apparaitre comme par magie dans son agenda. Depuis ce jour, c'était la troisième fois qu'il le voyait.
Bakugou Katsuki (alias Ground Zero)
«Kacchan» fut sa première pensée à la lecture de ce nom et la nostalgie envahie son cœur. Kacchan l'avait surnommé Deku durant toute son enfance. Les souvenirs douloureux supplantaient les souvenirs heureux qu'ils avaient pu un jour partager. Devait-il le traiter comme un vieil ami, comme un ennemi ou bien comme un étranger? Ses sentiments étaient bien mitigés. Dire qu'une telle personne venait le voir pour se faire soigner. Par lui. Il frissonna à cette idée farfelue. Il ne savait pas s'il devait s'en réjouir, rire ou pleurer. Quelle ironie du sort. Son corps tremblait sans pouvoir s'arrêter. Impatience? Doute? Ce qui était vrai hier ne l'était pas forcément aujourd'hui. Peut-être avait-il sciemment prit rendez-vous avec lui pour renouer leur lien. Après tout, depuis leur dernière rencontre, de l'eau avait coulé sous les ponts alors peut-être pourront-ils recommencer leur relation à zéro.
Enfin, c'était ce qu'il avait pensé la première fois qu'il avait vu ce nom apparaitre dans son agenda. Mais comme par le passé, ses sentiments avaient été rudement piétinés par Bakugou Katsuki. Il avait tellement appréhendé leur retrouvaille, tellement stressé tout au long de la semaine où ce nom si familier s'était inscrit. Il avait été distrait, incapable de se concentrer ou de dormir correctement, tel un enfant de primaire qui attendait les excursions ou les événements scolaires. Mais lors de leur premier rendez-vous, le patient n'avait même pas daigné se montrer, ni même appelé pour annuler ou reporter l'entrevue. Déçu et soulagé à la fois, Izuku pensait que Kacchan ne voulait peut-être pas lui montrer ses faiblesses. Qu'il était optimiste.
Il avait attendu leur deuxième rendez-vous. Dans son secteur d'activité, il n'était pas rare de se faire poser un lapin ou deux, surtout la première fois. Et il paraissait évident que son ami d'enfance entrait dans cette catégorie. La tension en lui s'évapora quelque peu. Ce fut sans réelle surprise que le vert passa son deuxième rendez-vous avec l'homme invisible, n'apercevant même pas l'ombre d'un héros blond explosif. Et pour ce troisième rendez-vous à venir? Devait-il parier sur sa venue ou sur son absence?
L'homme aux cheveux verts secoua la tête, se disant qu'il ne fallait pas trop y réfléchir. Un proverbe lui vint à l'esprit au même moment. Tout venait à point à qui savait attendre, n'est-ce pas? Anticiper le facteur instable, si le caractère de son ami d'enfance n'avait pas évolué, ne lui serait d'aucune utilité. Il devait faire le premier pas? Sinon, il aurait beau attendre, ce ne serait qu'une perte de temps. Il commença à fouiller dans ses papiers et tira le dossier du patient absentéiste. Un numéro était inscrit sur la seule feuille de la pochette cartonnée. Il s'empressa de composer le numéro indiqué. Après quelques secondes, l'interlocuteur décrocha.
- Allo? Je suis Midoriya Izuku. vous êtes celui qui a pris rendez-vous pour Bakugou Katsuki, n'est-ce pas? Oui, c'est cela. J'ai en effet un petit problème. Je me demandais si vous pouvez persuader votre ami de venir me rencontrer. Il est actuellement difficile de faire progresser la situation si l'intéressé ne se montre pas. Oui. Il se trouve que lors des deux précédentes séances…
Après quelques minutes passées à expliquer la situation, Izuku raccrocha. Être paralysé par la peur ne lui ressemblait pas. Surtout face à Kacchan. Un sourire naquit sur ses lèvres. Finalement, il devait avoir plus hâte de le revoir que ce qu'il pensait. Il éteint son ordinateur et pris sa sacoche. Il avança jusqu'à la porte et jeta un dernier coup d'œil derrière lui avant d'éteindre la lumière.
Concernant le pari, devait-il miser sur la présence ou sur l'absence de Bakugou Katsuki? Si tout se passait bien, il le verrait dès le lendemain. Il allait revoir Kacchan. Ce surnom faisait remonter pas mal de souvenirs en lui. Le plus ancien devait être celui où il se prit en pleine face son «handicap» à l'âge de quatre ans.
Contrairement aux autres enfants de sa génération, il n'avait pas d'alter. Il faisait partie des vingt pourcents de la population à n'avoir aucun pouvoir. Ce jour-là, son rêve de devenir héros se brisa une première fois. C'était également à partir de ce jour là que Kacchan, petit surnom affectif qu'il avait donné à ami d'enfance et accessoirement son futur patient, avait commencé à prendre ses distances avec lui et à le brutaliser. Avec le temps, beaucoup de temps, des années plus tard, il était parvenu à relativiser la chose.
A l'époque, ils n'étaient encore que des enfants à la recherche d'une place qui leur était propre. Parfois, ils la trouvaient de suite, parfois ils tâtonnaient, parfois ils s'égaraient. Parmi les enfants, il y avait une sorte hiérarchie qui s'organisait par rapport à la force. Et lui, un sans pouvoir, était évidemment en bas de l'échelle. Un véritable bon à rien, comme l'indiquait son surnom: Deku. Mais il avait nié sa réalité. Il ne pouvait pas l'accepter. Il avait refusé d'abandonner. Il avait lutté. Il avait persévéré. Il s'était entraîné. Il avait tout enduré. Il avait étudié. Il avait tout fait pour devenir un héros pour surmonter sa faiblesse.
Lors de sa dernière année de collège, il avait eu l'audace de s'inscrire à l'examen d'entrée de Yuei, la meilleure école de super héros malgré son aptitude plus que défavorable, carrément inexistante. Ce qui n'avait guère plu à Kacchan. Il se souvenait encore de son regard. Cette dernière année avait aussi été la plus folle, un véritable tournant dans sa vie. Il pouvait aussi dire que c'était l'année où il avait touché le fond du gouffre et tout n'avait été que désespoir. Jamais cela n'avait été aussi violent que cette année là.
Le blond se faisait de plus en plus cruel au fur et à mesure qu'ils grandissaient. Quotidiennement, il le décourageait et le remettait à sa place de moins que rien, tout en bas de la pyramide. Puis un jour, il rencontra son idole. Il avait osé lui demander «est-ce qu'on peut devenir comme vous sans super pouvoir?». Il voulait devenir un véritable super héros. Même sans pouvoir. Il avait osé espérer de belles paroles de la part du numéro un des héros. Mais ce jour-là, son rêve vola en éclat une deuxième fois, de la plus violente des manières qui soient. La réalité le frappa de plein fouet. All Might, le héros parmi les héros, l'éternel numéro un au classement, son dieu vivant, lui avait dit que c'était impossible. Il y avait des choses que la volonté seule ne pouvait compenser. Il devait se trouver une autre voie.
Suite au choc émotionnel assez virulent, Deku se sentait plus que misérable. Toute sa motivation perdue, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Même les brimades de son ami d'enfance ne l'avait pas autant secoué que cette phrase d'All Might. Tiraillé entre son rêve de devenir un héros et l'implacable vérité sortie de la bouche de l'objet de son culte, il fit la chose la plus stupide qu'il n'ait jamais faite. Stupide mais tellement satisfaisant pour son égo. Il avait assisté à une de ces arrestations matinales dont il avait l'habitude de poursuivre et vit quelque chose qui fit vibrer son cœur blessé. Kacchan avait été possédé par un super vilain. Le garçon le plus fort de son âge était actuellement en position de victime. Il luttait pour sa survie. Il ne faisait pas le poids. Les héros étaient hésitants. Le corps du sans alter agit avant ses pensées. Ses jambes le transportèrent vers la scène du crime. Il courut à la rescousse de son tyran, permettant de déstabiliser cet inconnu à l'apparence gluante, gagnant juste assez de temps pour que les héros du jour puissent agir.
Maintenant qu'il y repensait, cela ressemblait plus à une tentative ultime et désespérée de sa part de devenir un héros. Il se souvenait également s'être fait sévèrement réprimander par les héros présent sur place. Bien sur, toute action avait ses conséquences. Son bourreau lui avait fait subir le contre coup de son humiliation et il perdit le droit de se présenter aux examens de Yuei. De ce qu'il avait compris au milieu du brouhaha de réprimandes, quelqu'un qui ne savait pas où était sa place et qui gênait une opération sauvetage, risquant par la même occasion la vie de l'otage, n'avait rien à faire dans la plus grande école de super héros.
La remise des diplômes marqua sa séparation avec l'adolescent explosif. Chacun suivait le chemin tracé par ses choix et surtout, ses capacités. L'un fit un pas dans le monde des héros tandis que l'autre empruntait la route du citoyen lambda. Ils ne s'étaient plus revus depuis ce jour. Izuku se rappelait que malgré son rêve brisé en mille morceaux, il ne pouvait se résoudre à abandonner son aspiration première. Toutes ces années à souffrir et à se raccrocher à un maigre espoir ne pouvaient tout simplement pas disparaitre ainsi. Il avait beaucoup médité. Il s'était remis en question. Il avait retourné le problème dans tous les sens et finalement, il trouva la réponse. Comme le lui avait conseillé All Might, il devait se tourner vers une autre voie, plus accessible pour lui, une qui ne nécessiterait pas d'alter. Qu'avait-il donc à offrir à la société?
Sa dernière année de lycée avait été décisive. Il avait fait énormément de recherche et avait demandé des conseils sur son orientation. Au bout de ce long tunnel, il trouva un autre moyen de réaliser ses rêves. Ce n'était pas conforme à ses rêves d'enfant. Il ne pouvait sauver une famille entourée par des flammes ou capturer un super vilain. Mais il entrevit une brèche dans laquelle il s'engouffra sans hésitation. Il s'inscrit in extremis dans l'université visée et passa les concours avec brio. Ce fut difficile. Il se rappelait combien il avait buché pour avoir sa place, combien ce fut l'enfer d'assimiler autant de connaissance en un si court laps de temps. Il ne comptait plus le nombre de nuit blanche qu'il avait effectué pour boucler ses dossiers en temps et en heure. Mais ses efforts furent récompensés. Il parvint à en sortir major de promo. Il enchaina ensuite, grâce à quelques contacts universitaires obtenus de part son statut d'élève modèle, avec un bon stage. Il avait travaillé un peu partout auprès de grands noms dans la profession, professeurs comme médecins, afin d'observer plusieurs angles d'approche différentes et élargir ses horizons, ce qui expliquait une partie de ses activités dans un grand hôpital dans la capitale. Depuis, il avait prit son envol et ouvert son propre cabinet grâce à l'aide de certains grands noms qui l'avaient soutenus depuis sa thèse.
En bref, il attendait avec impatience cette séance du lendemain. Il décida de parier sur la présence de cet homme qui avait changé sa vie. Sur cette conclusion, le vert fit un crochet au conbini, histoire d'avoir de quoi se restaurer et d'être paré pour la bataille à venir. Si Kacchan était resté le même, ce serait alors un long combat qui se profilait.
Le lendemain, après une pause déjeunée bien mérité, Izuku monta les marches pour retourner dans son cabinet avec un petit dessert en main. Son petit pêché mignon depuis quelques années. Arrivé au troisième étage, il tourna au bout d'un couloir aux couleurs sobres et vit deux personnes attendre devant sa porte. Il s'arrêta, le cœur battant. Était-il en retard? Il vérifia sa montre. Non. Il lui restait encore dix minutes. Sur les deux silhouettes qui lui faisaient dos, Midoriya Izuku reconnut immédiatement celle de Bakugou Katsuki. Cela ne pouvait être que lui.
Il inspira, tentant de calmer son pauvre cœur. Il était un professionnel. Il ne devait pas se laisser aller. S'il réagissait ainsi en voyant un simple dos, comment réagirait-il lorsqu'il verra le visage du blond? Une fois calmée, en apparence du moins, il reprit sa route.
- Excusez-moi, je vous ouvre tout de suite.
- Ce n'est rien, c'est nous qui sommes en avance, s'excusa un homme aux cheveux rouges.
Le vert arriva, clé en main. Il faisait tout pour contrôler ses gestes afin de ne pas laisser entrevoir sa nervosité et son appréhension. Il glissa la clé dans la serrure et en profita pour jeter un coup d'œil au deuxième homme étrangement silencieux. La tentation était trop forte. Son cœur rata un battement. Il avait tout fait pour le voir aujourd'hui mais… entre savoir et voir, c'étaient deux choses distinctes. Ses cheveux, ses yeux, les traits de son visage… Son ami d'enfance avait tellement changé et pourtant, si reconnaissable à la fois. S'en était troublant.
- Kacchan… lâcha-t-il d'un souffle.
A l'entente de ce surnom enfantin, vestige d'un lointain passé, le blond se raidit légèrement. Il vit passer une touffe à la fois épaisse et familière couleur forêt. Il regarda avec stupéfaction celui qu'il devait rencontrer cette après-midi. Ce n'était pas possible. C'était une plaisanterie, n'est-ce pas?
- Deku…? Que-
- Entrez, entrez! Coupa Izuku. La salle d'attente est par ici, je prépare la salle et je suis à vous.
Belle esquive. Mais celle-ci n'était que temporaire. Les deux hommes venus pour la consultation s'installèrent dans la salle d'attente et le silence fut rompu immédiatement par celui qui avait rendez-vous malgré lui.
- Je savais que c'était louche cette histoire de me présenter une recrue prometteuse! Pas question que je vois ce mec! J'me casse!
A peine le colérique fit un mouvement pour quitter sa chaise qu'il fut plaquer contre son siège, deux mains sur ses épaules pour le maintenir en place.
- Bakugou, tu as besoin d'aide, soupira son ami accompagnateur. Tu peux pas continuer comme ça. Et si j'ai du mentir, c'est de ta faute. T'as raté deux rendez-vous.
- De quoi tu parles, Kirishima? J'ai pas besoin d'aide! Et surtout pas de celui-là! Rétorqua le blond.
- J'ai entendu parler de ce qui t'es arrivé mec. Désolé d'avoir pris rendez-vous pour toi sans te consulter. Mais t'inquiètes! C'est le meilleur dans ce milieu. Il est jeune mais il a sauvé Chibimini. Sa réputation n'est plus à faire.
- Je-
- Écoute. T'es mon meilleur pote. Et je vois bien que t'as un problème. Avec les autres, on s'est plié en quatre pour toi! On en a chié pour obtenir ce rendez-vous. Et aussi rapidement! Merde, t'en as raté deux! C'est dingue que ce Midoriya ait attendu jusqu'à aujourd'hui!
- J'ai rien demandé!
- Alors tu préfères quitter ton taf et prendre ta retraite?
- Tu me menaces là? Grogna Katsuki, incrédule.
- Si c'est pour que tu restes en vie, alors oui. Considère ça comme une menace si tu veux. Dans ton état actuel, t'es un danger aussi bien pour les victimes que pour tes camarades et pour toi-même! Nous avons besoin de héros sain de corps et d'esprit. Si tu refuses, je me verrai dans l'obligation de le signaler à la commission pour qu'elle te retire ton permis, et ce, malgré ton incroyable talent.
- C'est ce putain de délégué qui t'a écrit ces lignes?
- Ouais, Iida m'a préparé cette phrase. J'ai même du l'apprendre par cœur, tu sais? Mais sache que je le ferai vraiment si tu quittes cette pièce.
Un bruit de porte se fit entendre, suspendant la conversation. Les pas se rapprochèrent et le spécialiste s'arrêta devant les deux hommes, actuellement seuls dans la salle d'attente en ce début d'après-midi ensoleillé.
- Désolé de vous avoir fait attendre. Kacc- Monsieur Bakugou, se reprit Midoriya, par ici s'il vous plait, dit-il en faisant un geste de la main pour indiquer le chemin à suivre.
Le vert avait faillit rappeler son patient par le surnom auquel il était habitué à l'appeler. Il l'avait déjà laissé échapper à l'entrée. Il ne devait plus refaire la même erreur. Jusqu'à cet instant, il considérait Bakugou Katsuki comme étant Kacchan et imaginait que lui, Midoriya Izuku, était toujours Deku. Il réprima un soupir en sentant le regard rempli d'animosité de son client. Mais il devait se rendre à l'évidence. Ils n'étaient plus que des étrangers l'un pour l'autre après tant d'années de séparation.
Izuku secoua légèrement la tête, chassant ses idées noires. Il ne devait pas se laisser abattre par si peu. Il avait une réputation à tenir. Il ne devait pas se laisser aller pour prouver au héros qu'il était un véritable professionnel. Ils avaient tous les deux grandis. Ils n'étaient plus Kacchan et Deku, deux amis d'enfance dont la relation s'était dégradée avec le temps, mais Bakugou Katsuki et Midoriya Izuku, un patient et son médecin.
- Sensei, je laisse mon ami Bakugou entre vos mains. Je compte sur vous pour l'aider, dit le héros Red Riot en s'inclinant.
- Ne vous inquiétez pas. Vous pouvez compter sur moi. Je ferai tout pour le sauver.
- Et toi Bakugou! T'as pas intérêt à sécher une autre séance ou je ferais tout pour que t'ai plus de permis! Et c'est Iida qui remplira la paperasse alors t'es sur qu'il n'y aura aucune erreur!
L'ami de Katsuki s'inclina une nouvelle fois et laissa son camarade entre les mains du sauveur des héros. Midoriya pénétra dans sa salle de consultation et intima silencieusement à son ancien voisin de s'installer. Il se dirigea ensuite de l'autre côté de la table et ouvrit un fichier client jusqu'ici uniquement rempli par une note «N'est pas venu au rendez-vous». Deux fois. Il se concentra un maximum pour afficher une attitude très professionnelle.
- Monsieur Bakugou…
- Tu me fais gerber à m'appeler comme ça, Deku, cracha venimeusement monsieur Bakugou.
Et voilà, ses efforts furent réduits à néant en une simple phrase. Ne voulant pas se faire déstabiliser pour si peu, avant peut-être mais pas aujourd'hui, il connaissait suffisamment son ami d'enfance pour savoir qu'il se moquerait de lui à la première occasion. Il poursuivit donc la séance comme tout professionnel qui se respectait.
- Pas de soucis. Nous ferons comme tu voudras. Tu peux continuer à m'appeler Deku si ça te met plus à l'aise. Et toi? Tu préfères que je t'appelle comment? Ground Zero? Ou bien Katsuki? Kacchan?
Kacchan ressentit un léger frisson lui parcourir l'échine à l'entente de son diminutif si longtemps tombé dans oubli. Il n'avait toléré qu'une seule personne à l'appeler ainsi. Deku. Même après que leur relation ce soit détériorée, le vert avait continué à le nommer ainsi, maintenant le faible lien entre eux, sans jamais qu'il ne lui interdise ce surnom malgré les brimades.
- Fait ce que tu veux, putain d'nerd.
Lui aussi s'en était tenu à Deku. Bien sur, quelques autres surnoms pas très honorifiques avaient pris place mais ce privilège lui avait toujours appartenu. À l'entente de cette appellation, le vert sourit, un petit air nostalgique traversant son visage. Décidément, il ne pouvait pas tirer un trait sur leur passée, aussi douloureux soit-il. Tout ce qu'il avait vécu jusqu'à ce jour l'avait conduit à ce qu'il était aujourd'hui. Il ne pouvait effacer d'un simple geste de la main les bons comme les mauvais souvenirs. Ils allaient de paires. Cette façon de parler était comme une autorisation de sa part.
- Ahah, ça faisait longtemps qu'on ne s'était plus vu, Kacchan. Ca me fait très plaisir. Même si ça fait quand même trois semaines que je t'attends.
Il était sincère. Vraiment. Après s'être séparé de lui et avoir pris du recul, celui qui avait abandonné la voie des supers héros ne voyait plus tout en noir. Le fait est que ses études l'avaient aussi aidé à relativiser sur ce qui s'était passé entre eux, à chercher la raison d'un tel déraillement dans leur relation, à cicatriser leurs blessures de cœur. Lorsqu'ils étaient jeunes, ils s'étaient heurtés sans ménagement, intentionnellement ou non, sans prendre soin l'un de l'autre, créant ainsi des plaies béantes difficiles à panser.
- Il te manque vraiment une putain d'case, Deku. Sache que j'suis pas ici de mon plein gré alors rédige un putain d'rapport comme quoi tout va bien et on ne se reverra plus jamais! Lança le colérique en tapant du poing sur la table.
Ne se laissant pas déstabiliser par les quelques étincelles qui éclataient dans la main suspendue au dessus de son bureau, Izuku ne perdit pas son sourire et parcourut en diagonal un rapport sous ses yeux. Il l'avait lu tellement de fois pour préparer leur entretien qu'il le connaissait par cœur. Il était un professionnel. Il avait l'habitude de ce genre de défi. D'ailleurs, son bureau était composé de matériaux renforcés. Il ne se laisserait plus marcher sur les pieds par son ami d'enfance. Il avait changé.
- Malheureusement, je ne peux pas faire ça, Kacchan. Tu es ici car Kirishima-kun a estimé que tu avais besoin d'aide.
- J'ai pas besoin d'aide! Affirma le blond.
- Pourtant, d'après ce que je vois, depuis cet incident, tu…
- La ferme! Putain d'nerd! T'es qu'un Deku! T'as rien à me dire!
Katsuki se leva brusquement, renversant sa chaise au passage. Il éleva la voix plus précipitamment, plus fortement, que ce qu'il avait prévu. Ce genre de comportement trahissait la nervosité qu'il cachait vis-à-vis de cet incident. Il s'en voulait de s'être ainsi fait mener en bateau.
Izuku quand à lui, continua de le fixer, sans rien dire. Une fois qu'il estima son ami d'enfance calmé, il reprit la parole. C'était dans ce genre de cas qu'il ne fallait surtout pas brusquer le patient. Il sentait que la suite serait bien plus difficile.
- Écoute Kacchan. Je sais combien cela doit être difficile pour toi mais je suis là pour t'aider. Nous n'avons pas à nous précipiter. Prenons notre temps. Parle-moi dès que tu te sentiras prêt. Je ne te forcerai pas. Rassures-toi.
- Alors-
- Par contre, en tant que psychologue, je ne pourrais autoriser la poursuite de tes activités sur le terrain si tu refuses de me voir, dit Deku fermement. A toi de voir. Et je te déconseille de sécher. Je pense que ton ami a été assez clair. Sache que je sais très bien délivrer des certificats d'inaptitude aux actes héroïques.
Malgré son visage souriant, son ton n'autorisait aucun refus. Après toutes ces années, le vert autrefois surnommé bon à rien avait su devenir un homme. Il n'était plus le petit garçon chétif qui ne pouvait que subir sans répliquer. Il était actuellement dans un rapport de force en sa faveur. Il pourrait presque prendre gout à ce sentiment de supériorité vis-à-vis de Kacchan.
- Nous nous verrons une fois par semaine, que cela te plaise ou non, Kacchan. Par contre, comme je te l'ai dit, je ne te forcerai pas à parler de cet incident. J'attendrai que tu acceptes l'idée d'avoir besoin d'aide. Ça n'a l'air de rien comme ça mais c'est un premier pas important. D'ici là, nous pouvons parler de tout ce dont tu as envie. N'importe quel sujet.
Un silence s'installa. Izuku en avait vu, des patients récalcitrants, des plus gentils aux plus insupportables. Le fait que la société avait pas mal de préjugés, du genre plutôt péjoratif, freinait pas mal de personne qui aurait pourtant besoin d'un petit coup de pouce, ne serait-ce que pour les éclairer un peu. Aussi, préférait-il mettre en confiance la personne en face de lui plutôt que d'attaquer de front. Il cherchait ensuite un moyen d'approfondir le sujet, qu'importe le temps qu'il y passerait dessus.
Le blond était dans un tout autre état d'esprit que le psy. Il était littéralement hors de lui. Déjà que ce putain de rouge l'avait trompé pour suivre cette thérapie de merde, mais en plus, il fallait que cela soit Deku qui prenne en charge son dossier.
Deku… Cela faisait bien des années qu'il n'avait plus entendu ni prononcé ce nom ridicule. A croire qu'il faisait le mort. Un jour, tout avait déraillé entre eux et il lui était devenu insupportable de rester auprès de celui qui avait grandi avec lui. Un regard suffisait à lui faire cracher des immondices. Et voilà qu'après toutes ces années, le blond retrouvait ce gamin chétif derrière un bureau, proclamant être son psy et qu'il voulait apporter son aide? Il y avait de quoi rire. Il avait beau le regarder, il ne voyait qu'un Deku incapable de quoi que ce soit. Pas comme lui qui ne pouvait s'autoriser une pause sur sa route vers le sommet des héros. Un simple contretemps et cela ruinerait tous ses efforts.
Physiquement, ils avaient tous les deux grandis et étaient devenus deux hommes bien séduisants dans leur genre. Ses cheveux verts n'étaient toujours pas disciplinés et le renfrogné devait s'avouer que cette chemise verte ne lui allait pas trop mal. Mais il était certain que certains tics assez repoussants étaient toujours présents. Comme le fait de marmonner dans son coin en grattant du papier. Combien de cahier avait-il rempli ainsi? Surement assez pour s'être cru capable de passer l'examen de Yuei et se voiler la face quand à ses capacités, aussi bien physiques que surnaturelles. Une fois lancée sur le sujet des héros, celui-ci était intarissable, ce qui pouvait se révéler ennuyeux pour des personnes lambdas. Avec ce genre de défaut, il se doutait bien que le succès auprès de la gente féminine ne devait pas suivre.
- Ca fait le fier alors que j'suis sur qu'il est encore puceau, marmonna Kacchan, les yeux rivés vers la fenêtre.
- Ahah, Kacchan, même moi j'ai une ou deux expériences à mon âge.
Katsuki tourna brusquement la tête et regarda incrédule celui qui fut son ami d'enfance. Il était surpris. Choqué serait peut-être le mot. Lui qui avait encore la vision du gamin pleurnichard incapable de répliquer à ses coups, à toujours subir sans rien dire, pas fichu d'aligner deux lignes à une fille… Cet enfant serait donc devenu un homme aujourd'hui. Mais en y réfléchissant bien, cela faisait…presque quinze ans qu'il ne l'avait pas vu. Comme quoi, tout le monde changeait. Ils avaient quasiment passé autant de temps ensemble que loin l'un de l'autre. Cependant, il ne s'avouait pas vaincu. Ce n'était qu'un Deku. Il ne pouvait s'empêcher de lui cracher gratuitement son venin à la figure.
- Ca devait être une pauv' fille désespérée…
- T'es méchant Kacchan. Sans vouloir me vanter, Kurumi-chan faisait partie du top cinq des plus belles filles du séminaire et Takeru-sempai était un ainé très attentionné et plutôt beau gosse.
Le blond s'étrangla à l'entende du nom masculin glissé l'air de rien dans la conversation. Ou bien une fille avec un tel nom? Ce n'était pas totalement impossible vu l'ère d'aujourd'hui mais très peu probable. Il lui venait l'envie soudaine de fuir. S'il était un homme ordinaire, il l'aurait peut-être fait mais il était un héros. Et un héros ne déguerpissait pas la queue entre les jambes face à une mauviette.
- T'es devenu gay? Lâcha Kacchan.
- Non, mais pendant que je me cherchais, j'ai multiplié mes expériences. Chaque relation a ses avantages et ses inconvénients.
Il n'en croyait pas ses oreilles. Qui était donc cet inconnu en face de lui? Ca ne pouvait pas être Deku. Il n'avait rien à voir avec son Deku, celui avec qui il avait grandi depuis leur rencontre dans les bacs à sable, joué aux héros et la partie la plus importante en termes de durée…celui qu'il avait tyrannisé. Ils avaient vécu beaucoup de chose ensemble, que ce soit en bien ou en mal. En y réfléchissant bien, la distance qui s'était installée entre eux était de sa faute… enfin… en partie.
Un nouveau silence s'installa. Le héros explosif voulait en finir au plus vite avec cette séance qu'il jugeait stérile. Il y avait tellement de silence qu'il ne savait plus où poser son regard. Depuis quand baissait-il les yeux devant un Deku? Il finit par lever ses prunelles rouges et lorgna sur l'horloge accrochée en haut du mur. Était-elle au dessus de sa tête pour que ses patients désespèrent en voyant la séance s'éterniser? Quinze minutes avaient passé depuis qu'il était assis dans cette pièce. Quinze petites minutes. Combien de temps allait donc durer cette séance?
Voyant le malaise commencer à s'installer, Izuku se leva et se plaça devant son patient. Il fit un geste pour l'inviter à changer de place. Il savait que rester à se regarder dans le blanc des yeux serait contreproductif. Il se devait de détendre l'atmosphère pour mettre le héros à l'aise.
- Tu préfères qu'on discute sur le canapé? Il est très confortable tu sais. Je peux même t'offrir une tasse de café si tu veux. Et cerise sur le gâteau, j'ai ramené une pâtisserie dont tu m'en diras des nouvelles! Elle provient de la nouvelle pâtisserie en face de la gare.
Joignant le geste à la parole, Midoriya se dirigea vers la machine à café et prépara les tasses pour leur boisson chaude. Le temps que l'information atteigne le cerveau du blond, la mixture caféinée était presque prête. Bakugou décida de se lever et alla s'assoir sur le beau, il devait l'admettre, canapé rouge. C'était un rouge un peu hypnotisant qui invitait à se reposer dessus. Il en profita alors pour visiter les lieux en vue panoramique, chose qu'il n'avait pas eu le temps de faire en entrant, trop occupé à préparer sa protestation. Ah, il y avait quelques goodies de All Might qui trainait par-ci par-là. Cette passion était toujours la même apparemment.
Il revint à lui quand il entendit le bruit de quelque chose poser devant lui. Il vit une tasse fumante et un beau gâteau à la fraise. Il glissa une œillade au vert qui se régalait déjà, vue la rougeur sur ses joues, et retourna son attention sur son assiette. Il hésita un instant avant de prendre la petite fourchette pour prendre une bouchée. Il était étonné. Il ne s'attendait pas à ce que cela soit si délicieux. Ils mangèrent en silence, où seul le bruit du couvert se faisait entendre.
- C'est mon petit péché mignon depuis que j'ai commencé à travailler.
- Et tu t'en es pris deux parts? T'es devenu gourmand, se moqua le héros.
- Ce-ce n'est pas ce que tu crois! Rougit Izuku. En général, je prends une part comme dessert et une autre pour le goûter. Mine de rien, ça creuse de faire ce métier. Mon cerveau a besoin de sucre!
Le vert déposa son assiette désormais vide. C'était fou la vitesse à laquelle la pâtisserie avait été engloutie.
- Et puis, il faut bien un peu de réconfort quand on entend les problèmes de tout le monde à longueur de journée.
Derechef, un silence s'immisça entre eux suite à cette déclaration. Le défi semblait assez ardu. La mine du héros se referma. Aurait-il fait une boulette?
- Combien de temps dure la séance?
- Hein? Oh, elle dure en moyenne une heure. Bien sûr, si tu veux une séance prolongée, il n'y a pas de…
- Rêve pas, putain d'nerd.
Le blond but sa tasse en silence, ignorant les tentatives de lancer une discussion de l'homme aux cheveux vert en face de lui. Une heure… Il regarda l'horloge. Encore trente cinq minutes. Il déposa son verre, refusant de croiser les yeux verts d'une certaine personne et fixa la porte.
- Kacchan…
- La ferme.
- Mais…
- Ta gueule Deku!
Le héros entendit un léger soupir. Il vit ensuite le professionnel débarrasser et marmonner en faisant la vaisselle. Surement entrain de réfléchir à une stratégie pour le faire parler. Mais Deku pouvait toujours rêver pour qu'il cède. Il lâcha un claquement de langue, preuve de son mécontentement, et lança son fameux regard rempli d'animosité.
Le reste de la séance fut tout aussi infructueuse que la première moitié. Katsuki ne répondait que par monosyllabe et tuait du regard celui qui tentait de l'aider. Quand l'heure fut terminé, le héros ne perdit pas une seconde et ramassa ses affaires pour quitter le bureau en claquant la porte. Izuku soupira, la tension soudainement disparut. Il savait que la tache serait compliqué mais à ce point là. Il avait pourtant cru que la pâtisserie allait détendre l'atmosphère. Bon, il n'avait plus qu'à dresser une stratégie pour que son patient s'ouvre à lui. Il était du genre persévérant après tout.
La semaine suivante, le psychologue eut la mauvaise surprise de voir son rendez-vous avec Kacchan annulé. Il tenta d'appeler son patient, qui ne prit l'appel qu'après sa quatrième tentative. Cela ne dura qu'une seconde. «J'suis occupé» qu'il avait lâché avant de raccrocher. Dans la soirée, le vert reçut un appel de l'homme rouge qui lui expliquait proprement qu'un imprévu était arrivé, d'où la séance annulée.
La semaine suivante, le blond s'était effectivement présenté, mais en retard, et avait refusé de croiser son regard, ayant les yeux rivé sur son smartphone, jouant à divers jeux dessus. Quelques noms peu élogieux avaient été lâchés par-ci par-là. Mais rien d'exploitable. Cependant, il pouvait confirmer que Kacchan n'avait pas sécher sa séance.
La semaine suivante fut de nouveau annulé. Des heures supplémentaires? Kacchan pensait-il vraiment qu'il allait avaler une telle chose? Après enquête, le thérapeute apprit que le blond avait soudainement renoncé à ses jours de repos pour aller travailler. Sa patience ayant des limites, Izuku contacta de nouveau Kirishima pour mettre en place un plan.
Enfin, le jour de la séance arriva. Izuku sacrifia sa pause déjeunée pour rejoindre Katsuki sur son lieu de travail. Il fit profil bas lorsqu'il rejoignit un certain rouge en bas de l'immeuble et ils pénétrèrent discrètement dans le bureau sous le regard interloqué de la gardienne de l'immeuble. Kirishima Eijiro était un homme assez fort pour avoir réussi à convaincre les employés de l'aider. Arrivé devant la salle où était leur objectif, les deux comploteurs se firent signes puis exécutèrent leur plan.
Bakugou était assis à son bureau, remplissant une putain de paperasse qu'il rêvait d'exploser. Pourquoi s'appliquait-il autant? Parce que c'était soit se taper de l'administratif, soit se taper une autre séance avec Deku. C'était plus simple d'ignorer les multiples appels et notifications qu'il recevait. Soudain, sa porte fut défoncée. Réagissant au quart de tour, Katsuki explosa le morceau de porte qui le visait.
- Bakugou!
Avant d'avoir pu avoir une idée de ce qui se passait, l'explosif vit Kirishima lui foncer dessus, la peau durcie par son alter. Il évita un coup de poing et se retrouva dans le dos de celui qu'il prenait pour son ami. Il allait lui faire regretter son attaque surprise quand il se sentit une autre présence derrière lui. Ses hanches pivotèrent pour apercevoir du coin de l'œil une touffe verte lui foncer dessus. Il esquiva in extremis le coup de poing qui frôla sa joue avant de perdre son équilibre à cause d'une balayette. Avant même s'avoir pu réagir, il fut plaqué au sol. Tout mouvement impossible, le blond sentit des liens autour de ses bras.
- Merci pour ton aide, Kirishima-kun.
- De rien Midoriya. T'es vachement fort comme mec.
- Ahah… Je traite quotidiennement des héros, tu te doutes bien que certains usent de leurs atouts pour m'éviter. J'ai pas mal de matériel dans mon bureau.
Le calme revenu dans son bureau, le héros explosif vit une tête rouge et une tête verte au dessus de lui, discutant tranquillement alors qu'il était immobilisé sur la moquette.
- C'est quoi ce bordel?
- T'es sérieux Bakugou? Je t'avais dis de pas sécher!
- J'ai pas séché!
- Kacchan, tu cherches à m'éviter en prenant pour excuse le travail, ça revient au même. Sachant que tu ne viendrais pas de toi-même, je suis venu te chercher. Allez viens, on va dans mon cabinet.
- Midoriya, appelle-moi quand tu veux!
- Pas de problème Kirishima-kun. Ce fut un plaisir de collaborer avec toi.
Trainant un Bakugou récalcitrant dans la rue, les deux hommes ne passèrent pas inaperçus. Loin de là. Arrivé au parking, Izuku jeta sans ménagement son ami d'enfance sur la banquette arrière de sa voiture et démarra. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent à destination. Ce ne fut qu'une fois dans la salle de consultation que Deku détacha son patient kidnappé sur son canapé.
- Putain d'nerd! Je vais te-
- Oui, oui. Je sais, je sais. Bien, Quoi de neuf depuis la dernière fois, Kacchan?
- Tu viens de m'enlever!
- Ahah, c'est la première fois que je fais ce genre de chose. C'était plutôt excitant.
- Te fous pas de moi, Deku!
- C'est plutôt à toi de te reprendre Kacchan.
Le ton jusque là léger changea brusquement. La voix était plus grave, plus sérieuse, plus menaçante.
- J'ai fait des efforts, Kacchan. Je t'ai attendu. Passe encore que tu sois scotché sur ton portable durant toute la séance mais que tu me poses un lapin, tu rêves! Je sais que tu ne m'aimes pas, mais je suis avant tout un professionnel. Mon devoir est de te soigner.
- J'ai pas besoin de ton aide!
- Je viendrais te chercher à chaque fois que tu t'esquiveras. Je suis fort à ce jeu là. J'irai même te chercher chez toi s'il le faut. Kacchan! Ne te braque pas! Si tu ne veux pas en parler, soit, mais viens me voir. Tu penses peut-être que c'est une perte de temps mais si tu continue de refuser, tu risques de tout perdre! Alors ressaisis-toi! T'es un héros non?
Deku avait levé la voix sur lui. Cela faisait longtemps que Deku ne s'était plus dressé contre lui. Et cette fois, il avait même été jusqu'à monter un plan aussi minable pour l'emmener dans ce bureau de merde. S'il avait pu, il aurait tout explosé. Mais il était un héros, pas un vilain. Quoique s'il invoquait la légitime défense contre le kidnapping, c'était valable? Mais dans ce cas, tout le monde aurait su la raison de cet enlèvement… Finalement, hurler tout au long du trajet avait été son seul défouloir. Et à présent, il avait la gorge sèche.
Pendant qu'il reprenait peu à peu son humanité, Midoriya apporta un verre d'eau à son récalcitrant qui le lui arracha des mains. Ne s'attendant à rien de sa part, le professionnel de santé s'assit en face de l'homme qu'il avait enlevé. En y repensant, c'était un plan de fou. Mais en se laissant entrainer par l'enthousiasme de Kirishima, il avait accepté la stratégie musclée. Habituellement, un petit harcèlement téléphonique et une visite sur le lieu de travail suffisait, surtout s'il feignait de révéler l'objet de sa visite, à savoir une consultation privée à domicile ou au bureau. Parfois, une petite clé de bras mais rien de bien méchant. Et il n'avait utilisé ses chaines qu'une seule fois. Kacchan ne lui facilitait vraiment pas la tache.
Profitant du calme avant la tempête pour reprendre son souffle, il décida de commencer par des petites questions simples sans importance, telle que la santé, la météo, son petit déjeuner. Histoire de discuter un peu. Mais comme les fois précédentes, les sujets furent vite épuisés grâce au manque d'implication du personnage colérique. Il tenta même de l'amadouer avec une pâtisserie. Mais rien. Peut-être devait-il abandonner pour cette fois et retenter la semaine suivante?
Le blond observa du coin de l'œil le vert qui s'apprêtait à effectuer l'un de ses tics préférés. La main blanche monta jusqu'au niveau du menton et la tint. Ses lèvres légèrement rosées bougeaient de manière désordonnées et un son sinistre sortait à chaque mouvement. Les yeux verts ne le regardait plus mais fixait sans le voir l'assiette vide possédant une légère trace de crème fouettée. Cela lui rappelait le passé, comment il avait cherché à réduire en cendre le rêve de l'homme en face de lui.
Katsuki claqua sa langue dans sa bouche. Il commençait à en avoir assez de tout cela. Assez de ce malaise. Assez de se chercher des excuses pour fuir devant ce faiblard. Ils n'étaient que Kacchan et Deku. Il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Perdu dans ses souvenirs, il finit par lâcher une question.
- Comment t'es devenu psy? C'est pas toi qui clamais haut et fort que tu serais un héros?
Surpris par la soudaine prise de parole de son patient peu coopératif, Izuku laissa passer quelques secondes avant de donner sa réponse, les yeux brillants face à ce soudain intérêt. Le blond regrettait presque d'avoir ouvert sa grande gueule.
- Eh bien…tu ne trouve pas qu'en quelque sorte, je suis aussi un héros? Répondit le psy en se grattant la joue.
- Hein?
- Et bien, tu es un héros et tu es bien ici car tu as un problème, n'est-ce pas? Et que tu ne peux le résoudre seul.
- … Hn, acquiesça le héros à contrecœur.
- Eh bien, mon métier à moi est justement de sauver les héros.
Izuku se désigna lui-même d'une main, la posant sur son torse, l'air fier de lui. Cette tête donnait des idées au héros… tel qu'un poing bien placé. Il serra ses poings pour se retenir.
- Vous, les héros, êtes des humains comme les autres. Je m'en suis rendu compte avec ce qui s'est passé avec All Might. Je parle bien sur de la différence de gabarit qu'il a entre sa forme baraquée et sa forme normale.
Deku nota le léger raidissement de Kacchan et poursuivit sa réponse.
- Cela peut sembler évident mais vous avez une image d'être… supérieur à garder, n'est-ce pas? À la différence de nous, simples civils, vous utilisez vos pouvoirs pour sauver les personnes en danger et protéger notre société des ténèbres. Et comme n'importe quel humain, il peut arriver que vous ayez besoin d'un soutien psychologique. Vous n'êtes pas invincible. Il se peut qu'un événement vous traumatise ou que votre volonté s'effrite face à la dure réalité tel des dilemmes sur la personne à sauver, privilégier le groupe à l'individu, être trop lent, trop faible, et j'en passe et des meilleurs. Bien sur, ce n'est pas toujours aussi grave. Parfois, vous avez juste besoin de parler, de vider votre sac, d'expulser votre colère ou de vous plaindre auprès de quelqu'un. En pensant à tout cela, j'ai décidé d'être cette personne. J'ai voulu être le confident et le conseiller de ces héros en difficulté.
Le regard de Deku paraissait un peu rêveur avec son petit sourire sur les lèvres, ses yeux perdus dans le vide mais néanmoins brillant. A cette vision du présent se superposa une vieille image dans esprit du belliqueux, celle d'un petit enfant aux cheveux vert qui contait son rêve. Une pensée le frappa alors. Son bon à rien d'ami d'enfance s'était trouvé un autre rêve. Un rêve bien plus accessible à son niveau, à ses capacités. Le fond restait le même. Seul le chemin emprunté était différent.
- Et donc… Pourquoi psy?
Heureux de voir que le héros explosif s'intéressait enfin à lui après tant d'année d'ignorance, le teint du professionnel psychologique s'éclaira.
- C'est grâce à toi, Kacchan. A toi et à All Might.
- Moi et… All Might?
Le vert acquiesça. Il joignit ses doigts devant lui, replongeant lentement dans ses souvenirs teintés d'amertume.
- Malgré tout ce que tu m'avais fait subir jusqu'au collège, je t'en suis reconnaissant, Kacchan.
Kacchan se tendit à l'évocation de ces souvenirs peu glorieux. Elles n'étaient agréables, ni pour lui, ni pour Deku. Et sans vouloir l'admettre à haute voix, il reconnaissait être allé trop loin avec son ancien voisin à certain moment.
- Lorsque j'ai découvert que je n'avais aucun alter à l'âge de quatre ans, j'ai nié cette insupportable réalité que tu essayais de m'inculquer par les coups. J'étais si faible et sans pouvoir. Tu n'avais sûrement pas cette intention, rajouta Izuku en voyant que Katsuki allait contredire cette fausse affirmation, mais je me suis souvent demandé pourquoi tu avais changé.
Le spécialiste commença à triturer ses doigts et à les fixer comme s'ils étaient devenus soudainement plus intéressant. Il était sur le point de tout raconter à son ami d'enfance, celui avec qui il n'avait plus eu de contact depuis un peu moins de quinze ans. Il allait extérioriser ce qu'il avait toujours gardé à l'intérieur de lui.
- En dernière année de collège, la veille de ta possession par le vilain gluant, je me suis moi aussi fait posséder… et All Might m'a sauvé la vie. C'est aussi là que j'ai découvert sa vraie forme, ahah… Une avant-première pour un fan tel que moi, je ne pouvais rêver mieux.
L'explosif ambulant frissonna en se remémorant cet incident. La douleur qu'il avait ressentie lors de cette cohabitation forcée dans son corps semblait refaire surface, s'insinuant en lui, petit à petit, par tous les pores de sa peau. Ainsi donc, Midoriya Izuku en avait aussi fait la regrettable expérience. Ce genre épreuve n'était souhaité à personne. Pas même à Deku. Peu importe à quel point il avait pu le détester. Contrairement à lui qui était plus fort et plus résistant que les jeunes de son âge, le vert n'avait rien pour lui. Il était si faible, si impuissant, incapable de se défendre contre de simples collégiens, incapable de se dresser contre lui. Sans l'intervention de All Might ce jour-là, ils ne seraient surement pas entrain de discuter ni raviver leurs souvenirs ensemble, calmement, comme de vieux amis.
- Ce jour-là, poursuivit l'homme sans alter, avec beaucoup d'audace, j'ai osé demander à All Might si je pouvais devenir un héros, même sans alter. L'entendre me dire que c'était impossible m'a complètement anéanti.
Malgré le fait qu'il ait dépassé ce stade depuis longtemps, cette scène se rejouait inlassablement dans sa mémoire, tel un cauchemar sans fin, faisant sombrer son petit cœur fragile dans un océan de noirceur.
- J'étais partagé entre l'abandon ou la poursuite de mon rêve irréalisable. C'est alors que mon professeur principal au lycée m'a renseigné et guidé vers d'autres voies en lien plus ou moins étroit avec l'activité de super héros. En fouillant un peu partout, j'ai découvert le métier de psychologue.
Izuku desserra les doigts qu'il avait inconsciemment pressé entre eux jusqu'à blanchir ses jointures. Tout cela n'était plus d'actualité. Il n'avait plus à se sentir aussi misérable qu'à l'époque. Il était enfin devenu quelqu'un d'important aujourd'hui. Quelqu'un qui pouvait faire avancer les choses. Quelqu'un qui pouvait sauver des vies. Le passé devait être laissé derrière lui, sans pour autant l'occulter. Il devait continuer à se tourner vers l'avenir.
- Ce n'était pas un métier spécifiquement relié aux héros mais en poussant ma réflexion un peu plus loin, je me suis dis que les héros aussi était des hommes. Comme nous, simples civils, ces êtres surhumains faiblissent, et parfois, ils ont aussi besoin d'aide. Donc…si je deviens un assez bon psy, je me suis dit que je serais en quelque sorte un héros des héros… enfin… quelque chose comme ça… Ahah…
Le sourire imprimé sur le visage, le vert se gratta légèrement la joue légèrement rosie par ses révélations avec son index. Il y avait tout un monde entre penser à devenir le héros des héros et confier ses pensées. Même sa mère ne devait pas être au courant. C'était peut-être la première fois qu'il parvenait à expliquer son parcours ainsi que sa façon de penser. Et le fait que cette personne soit Kacchan le rendait heureux. Extrêmement heureux.
Il leva les yeux vers l'horloge cherchant à se dérober de cette petite gêne qui s'était instaurée entre eux. Lorsqu'il vit la place des aiguilles sur le cadran, il s'exclama.
- Ah, c'est déjà l'heure. Notre séance est terminée pour aujourd'hui.
Surpris par ce revirement de situation, Katsuki leva la tête et vit qu'en effet, l'heure était enfin passée. Avec tout cela, le temps avait passé relativement vite. A part un petit moment nostalgie, il ne voyait pas l'intérêt d'une telle séance. Ils n'avaient même pas abordé le cœur de son problème. Si les autres séances s'annonçaient ainsi, autant lui donner de suite ce qu'il désirait, c'est-à-dire confirmer sa bonne santé mentale pour la poursuite de ses activités.
- C'est dommage d'arrêter ici alors qu'on a bien avancé, mais nous nous reverrons la semaine prochaine. Même jour même heure?
- T'oses dire qu'on a bien bossé alors qu'on s'est tapé la discute et que t'as surtout parlé de toi? Lâcha le rebelle, sceptique.
- Bien sûr qu'on a bien travaillé. Jusqu'ici, tu as esquivé les séances ou tu m'as ignoré. Mais aujourd'hui, tu t'es intéressé à moi. Cela fait partie de ta thérapie. Je te l'ai déjà dit, non? Nous discuterons de tout ce que tu voudras. Même si le sujet de conversation, c'est moi. L'important ici, c'est que l'initiative vienne de toi.
Le héros titulaire d'une licence se leva et se dirigea vers la sortie, accompagné par le professionnel psychologique. Ils se firent un dernier face à face devant la porte.
- Kacchan… Si au début, je voulais simplement t'aider en tant que professionnel, je voudrais maintenant renouer notre amitié. Je sais que c'est présomptueux de ma part mais j'aimerais vraiment t'aider en tant qu'ami d'enfance. Sincèrement. Nous comporter comme des étrangers ne nous va vraiment pas.
Deku sortit une carte de visite et griffonna quelque chose avec le stylo qui dépassait de sa poche de chemise. Il tendit le rectangle cartonné à Katsuki qui la prit sans rien dire.
- Tu peux m'appeler n'importe quand. Et pas uniquement pour me dire que t'as envie d'annuler notre rendez-vous hebdomadaire, hein. Pour discuter, pour nous voir…ce que tu veux. Je veux redevenir ton ami, Kacchan. Ici, je n'ai pas d'autre choix que d'agir en thérapeute mais si jamais… si l'envie t'en prend de nouer une autre relation avec moi, n'hésite pas.
- Hn… Je vais y réfléchir, lâcha-t-il en se retournant et en mettant la carte dans sa poche.
En rentrant chez lui, Bakugou s'écroula sur son lit, exténué. Il avait enchainé les heures supplémentaires jusqu'à aujourd'hui et tout ça pourquoi? Pour se faire enlever dans ses propres locaux. Non seulement sa présence sur le terrain était restreinte mais en plus, il était obligé de se taper ces putains de séances. Il savait également qu'il ne pourrait plus utiliser d'excuse bidon pour se défiler. Et ce qui lui faisait le plus chier, c'était qu'il avait besoin de l'autorisation de Midoriya Izuku, alias Deku, pour reprendre pleinement service. Il soupira. En se retournant, il sentait quelque chose le gêner dans sa poche, il le saisit et amena la carte de visite devant ses yeux. Au dos de celle-ci, il y avait, si ses déductions étaient exactes, le numéro personnel du vert. Sur le moment, il l'avait pris sans rien dire, mais à présent, bien au calme chez lui, il doutait de quelque chose. Deku lui avait-il vraiment donné son numéro pour simplement renouer en tant qu'ami d'enfance? Ou bien, avait-il une arrière-pensée?
Il secoua la tête. Non. Deku était trop naïf pour penser une telle chose, du moins, le Deku d'il y a quinze ans. Côté humiliation, il avait largement eu son compte. Vu la facilité avec laquelle il fut mis à terre, même si c'était en grande partie du à une attaque sournoise dans le dos, il y avait aussi une chance pour que cela fasse partie d'un plan de vengeance. A moins qu'il en avait après son corps? Il frissonna à cette idée. Cette histoire lui prenait vraiment la tête. L'explosif ambulant jeta la carte sur sa table de chevet, lâchant un râle de frustration.
Tous les jours durant la semaine qui séparait sa prochaine séance, Kacchan fixait la carte de visite, sans jamais appeler ni envoyer de message à Deku. A toute heure de la journée ou de la nuit, ses yeux finissaient immanquablement par se poser sur ce morceau cartonné. Il avait beau retourner la question dans tous les sens, il ne savait toujours pas ce qu'il devait penser de son psy. Il ne trouvait pas de réponse assez satisfaisante. Rien qui ne tienne la route. Il soupira pour la énième fois de la journée. Il allait devoir y retourner pour affirmer ou infirmer son ressenti.
Pour la séance suivante, les deux hommes parlèrent du parcours de Bakugou Katsuki. Midoriya eu un peu de mal à obtenir quelques informations mais à force d'insistance et quelques feintes bien placées, les langues commençaient à se délier. Enfin un progrès! Tout y passait. De ses années de lycée aux stages, de ses exploits et de ses échecs, en passant par ses relations scolaires. Assez souvent, le fan de héros retombait dans ses travers et marmonnait sans fin, recoupant les informations avec celles qu'ils avaient collectées à l'époque, quémandant des détails qui le faisait frémir de plaisir. Si seulement il avait un de ses fameux cahiers de notes sur les héros. Mais malgré tout cela, le cœur du problème avait été plus ou moins subtilement contourné. Et personne n'avait évoqué une certaine carte portant un numéro de portable personnel. Le blond ne savait pas s'il devait se sentir soulagé ou pas. Bien que peu bavard habituellement, cette relation presque saine lui fit plus de bien que ce qu'il croyait. Était-ce du au thé qu'il avait bu? Au canapé rouge? A la chemise bleue? La fleur posée sur le bureau? Des yeux verts brillants de curiosité et d'excitation? Il n'en savait trop rien. Mais à priori, vu le ton employé durant cette séance, Deku semblait réellement lui avoir pardonné sa violence passée. Lui-même n'avait pas ressentit cette incontrôlable irritation qui l'envahissait autrefois en sa présence. Comme quoi, le temps faisait vraiment des miracles.
La veille de la troisième séance de suite non séchée fut des plus étranges. Alors que le héros en repos se promenait dans les rues un soir, il crut apercevoir une touffe verte assez familière se faire entraîner dans un coin isolé avec bien trop peu de résistance. Il s'approcha, l'air de rien, de la ruelle et vit qu'effectivement, c'était bien son psy…avec un inconnu. Non pas une mais un. Katsuki secoua la tête, voulant s'ôter des idées saugrenues de sa cervelle ramollie. Ce n'était pas parce qu'il avait entendu certaines choses sur les préférences sexuelles de son ami d'enfance qu'obligatoirement, toute personne trainant avec lui était forcément un partenaire nocturne. Ce pouvait être de simples amis ayant différent point de vue sur un quelconque sujet. Mais étrangement, il n'y croyait pas.
Retournant à son observation, le blond vit les deux hommes discuter. Ou plutôt, l'inconnu, loin d'être calme, semblait argumenter de manière plus qu'insistante alors que son ami d'enfance semblait gêné, voir même carrément ennuyé. Ils ne paraissaient pas en très bon terme. L'espion de fortune se rapprocha lentement, mais pas trop quand même, non pas qu'il était inquiet pour le vert mais parce que son âme de héros lui disait que peut-être, celui-ci avait besoin d'aide. Ce n'était absolument pas de l'inquiétude. Absolument pas. Et puis, il se rappelait encore de la façon dont il avait été étalé par terre. En cas de besoin Deku saurait se défendre seul.
- Tu ne peux pas décider de ça tout seul! Déclara l'inconnu en agrippant fortement le bras de son interlocuteur.
- Je t'ai déjà dit que ça n'irait pas plus loin. Inutile d'insister.
Face à la violence de cet acte, le psy laissa échapper un petit gémissement de douleur, ne parvenant pas à se libérer de l'emprise malgré sa résistance. Le sang de l'explosif ne fit qu'un tour. Il réduit en un temps record la distance entre eux et intercepta le bras fautif avant de l'enserrer tel des serres sur une proie.
- Eh, sale merde, j'peux savoir ce que tu fais à Deku?
- Hein? De quoi j'me mêle? T'es qui t-
La prise se resserra, contraignant l'inconnu à relâcher sa victime et geindre de douleur à son tour. Ne voyant plus son environnement, le blond continua sa répression, faisant plier l'homme qu'il détestait sans connaitre. Sans chercher la raison de son irritation, le héros en repos se disait qu'il pouvait bien lui péter un bras ou deux, sans penser aux conséquences de ses actes.
Voyant que la situation commençait à dégénérer, le jeune Midoriya s'interposa entre le bourreau et sa victime. Il posa ses mains sur le torse de son sauveur pour maintenir une distance de sécurité avec son agresseur transformé en proie. Il le fit reculer de deux trois pas.
- Kacchan! C'est bon! Merci de t'inquiéter pour moi mais je vais régler ce problème tout seul.
- Hein? Qui s'inquiète pour qui? Nia le fameux Kacchan.
- Et toi, Daigo, calme-toi. On peut en rediscuter si tu veux mais sache que ma décision est déjà prise, qu'importe ce que tu me diras.
L'inconnu apparemment nommé Daigo acquiesça légèrement. Celui-ci se releva tout en se massant son bras endolori. La douleur l'avait tout d'un coup rendu plus docile, le libérant de ses pulsions violentes dont il était prisonnier quelque instant plus tôt.
- Laisse-moi quand même essayer de te faire revenir sur ta décision. Si je n'y arrive pas, j'abandonne.
- … D'accord.
Le problème semblant réglé d'un côté, Deku détourna la tête vers son sauveur, son autre problème de la soirée, dont il n'avait toujours pas brisé le contact physique. Ses mains étaient toujours pressées contre ce torse qu'il devinait musclé par les entrainements de héros.
- Kacchan, merci, et à demain pour notre rendez-vous. Pas de fausse excuse pour l'annuler, hein!
- De-
Les mains chaudes du vert laissèrent un vide sur le buste du blond soudainement devenu glacial malgré les températures douces de la soirée. Sur un dernier sourire teinté de gêne, Izuku s'en alla en compagnie de ce maudit inconnu, bien trop proche l'un de l'autre à son avis, le laissant seul dans la rue déserte, éclairée par les lampadaires. Bakugou les observa, impuissant, et serra ses poings de frustration. Qui était-il pour les empêcher de se voir? De demander la nature de leur relation et de la briser si elle ne lui plaisait pas? De se coller l'un à l'autre? De retirer ce bras répugnant de l'épaule de son Deku? Il n'était plus personne depuis bien longtemps. Kacchan relâcha toute son irritation accumulée sur une poubelle non loin de là, déversant le contenu sur le trottoir. Il finit par s'en aller les mains dans les poches, sans comprendre pourquoi il se sentait aussi mal.
Le lendemain après-midi, Ground Zero patientait dans la salle d'attente de son psy, attendant sa séance avec d'énorme poche sous les yeux. Il lâcha un bâillement à s'en décrocher la mâchoire. Il n'avait pas pu dormir de la nuit. Pourquoi? Parce qu'il pensait encore à ce fichu Deku qui partait avec son étranger collant aux allures d'hôte à petite vertu. L'idée d'envoyer un message au vert avait effleuré son esprit. Simplement effleuré, rien de plus… Ce n'était pas comme s'il avait mené une rude bataille dans son esprit, fixant son smartphone en main ainsi que la carte de visite de son ami dans l'autre. Il n'avait pas non plus réfléchit sur le choix des mots à utiliser pour envoyer un premier texto. De manière générale, il n'aimait pas ces messages à rallonge rempli d'emoji illisible et incompréhensible qu'il recevait et se contentait du strict minimum pour les réponses.
Katsuki soupira, vidé de toute énergie, quand il entendit le bruit d'une porte qui s'ouvrait et se refermait. Un jeune homme quitta les lieux, semblant apaisé. Quelques minutes plus tard, Deku vint enfin le chercher et ils pénétrèrent ensemble dans la salle de consultation. Il n'aurait jamais pensé qu'un jour, il attendrait impatiemment sa visite hebdomadaire, lui qui désirait en finir le plus rapidement possible.
Le héros suivit machinalement son thérapeute dans la salle de consultation et leva enfin les yeux vers le vert qui se tenait debout devant lui, le sourire aux lèvres. Le blond remarqua quelque chose de dérangeant. Un petit quelque chose d'inhabituel. Il avança dans la pièce tout en continuant son inspection du coin de l'œil. Jusqu'à ce jour, il n'avait pas été très présent lors de ses séances. Il ne pouvait donc pas vraiment établir de vérité générale quand à la tenue vestimentaire professionnelle de son ami d'enfance. Mais il se rappelait étrangement que Deku portait plutôt bien les chemises, surtout la verte. La noire et la blanche étaient passe-partout. La bleue avait adoucit son teint. La bordeaux avait souligné les lignes de sa silhouette. Les éléments composant sa réflexion étaient à présent exposés dans son esprit. L'explosif pouvait établir de manière hypothétique que son psy portait de manière habituelle des chemises. Or, aujourd'hui, il portait un col roulé. Pourtant, il ne faisait pas si froid, voir même, le temps s'était adoucit depuis leur retrouvaille quelques semaines plus tôt. Les manches étaient assez longue et dépassait légèrement de sa veste chocolat. Quelque chose clochait. Vraiment.
- Alors, comment te sens-tu aujourd'hui, Kacchan?
- Vous avez fait quoi hier soir?
Et merde. Katsuki grinça des dents, ne pouvant plus reprendre ses paroles lâchées par inadvertance. Pourquoi avait-il demandé cela? Était-il donc tant obsédé par la réponse? Ce n'était pas comme s'il avait été inquiété hier soir. Il n'avait absolument pas ressassé leur rencontre, ni même imaginé ce qui s'était passé ensuite. Point du tout. Il avait juste eu un peu de mal à trouver le sommeil et avait arrêté de fixer son plafond lorsque les rayons du soleil avaient pénétré dans sa chambre.
- Nous avons discuté calmement et nous nous sommes quittés. Tout simplement.
- Hn…
Encore cette sensation étrange. Quelque chose le dérangeait vraiment. Mais quoi? Il fixa le spécialiste poser une tasse de café devant lui et son regard dévia sur le col roulé. Ce n'était un pull, rien d'extraordinaire. Avec un col roulé. Mais il ne pouvait s'empêcher de la fixer.
- Kacchan? Tout va bien? Demanda le psy, inquiet.
Les doigts d'Izuku effleurèrent son front et repoussa quelques mèches blondes. Des manches trop longues. Son corps réagit avant que son cerveau ne fasse le lien entre ces différents indices. La main de Katsuki empoigna le poignet de la source de son malaise. Avec son autre main, il tira sur col et dévoila une marque rouge. La seconde d'après, il avait relevé la manche qui cachait le poignet qu'il détenait encore prisonnier. Des traces de cordes assez marquées. Encore rouge. Il ne fallait pas être un génie pour deviner ce qui s'était réellement passé la nuit dernière.
Des brides de souvenirs affluèrent en lui. Une femme possédant également des traces de liens sur son corps, vêtue d'une simple nuisette blanche, en pleurs, puis un grand saut sur fond d'un cri de désespoir.
Surpris par ces gestes, Deku retira immédiatement son bras comme s'il s'était brulé, et rabaissa de suite sa manche de manière à recouvrir ses articulations marqués. Il remit ensuite son col bien haut dans une veine tentative d'effacer cette vision qu'il avait osé donner à son ami d'enfance.
Il s'est un peu emporté mais tout est réglé maintenant, tenta Deku d'évincer le sujet.
- T'appelle ça calmement? Commença Kacchan en perdant patience. T'étais pourtant capable de l'étaler avec une de tes prises, non? Je savais que t'étais qu'un Deku, mais pas à ce point là! Je vais le-
- Kacchan! Ce qui arrive à mon corps ne te regarde absolument pas!
- Qu-
- Reprenons où nous en étions la dernière fois, fit le vert en s'asseyant sur le fauteuil annexé au canapé.
Ground Zero n'était pas de cet avis et se leva pour saisir violemment le pull de son interlocuteur par le col, les rapprochant d'un coup. Leur visage n'était plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il savait qu'il ne pouvait rien dire. Il n'était pas le mieux placer pour dire ce qui s'apprêtait à sortir de sa bouche. Il avait fait beaucoup de mal à Izuku dans le passé. Il le savait. Il était colérique et assez violent, aussi bien dans ses mots que dans ses gestes. Cependant, ils avaient grandi. Ils n'étaient plus des enfants. Accepter une telle agression physique et surement sexuelle à son âge était inadmissible. Il ne le permettait pas. Personne ne pouvait faire subir une telle chose son Deku.
- T'es à moi Deku! Y a que moi qui aie le droit de te faire pleurer!
- Donc, si tu t'en étais pris à moi jusqu'au collège, c'était pour assouvir tes pendants sadomasochistes? Lança le blessé. Désolé, mais je n'étais pas de ce bord là.
Izuku attrapa le poignet de Katsuki et l'obligea à le relâcher. Avec les années, il avait gagné en force et en muscle. Ce n'était pas parce que son métier était plutôt intellectuel qu'il ne devait pas entrainer un minimum son corps. Malgré les apparences, ce travail n'était pas toujours de tout repos. Il vivait dans une société composée de quatre vingt pourcent de surhumains. Ses principaux patients étaient des héros, pas toujours très coopératif. Il n'était pas le plus fort, certes, mais il pensait quand même avoir une assez bonne poigne pour se défendre.
Peu habitué à ce que le vert lui tienne tête, le blond lâcha sa prise et recula d'un pas, installant ainsi une distance assez respectable entre eux deux. Le propriétaire du cabinet respira à nouveau correctement et soupira. Il n'était pas aveugle. Il devinait aisément que sa petite provocation n'avait pas laissé son ami indifférent. C'était fascinant. Une déformation professionnelle sans doute. C'était peut être pour cela qu'il ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin.
- J'apprécie ce que tu ressens pour moi Kacchan. Mais je n'ai pas vraiment de penchants masochistes. Je n'aime pas spécialement avoir mal, vois-tu. Trouve-toi quelqu'un d'autre qui accepterait de jouer ce rôle. En cherchant un peu, je suis sur que tu peux trouver des clubs qui pratiquent ce genre de…
- Te fous pas de moi! Deku! Gronda le supposé sadique en agrippant de nouveau le col roulé.
Le psy sursauta devant ce haussement de voix grave teinté d'une once de violence. Ah… Il était vraiment allé trop loin. La peur et les souvenirs liés à leur relation au collège refirent surface. Il avait trop joué avec le feu. Il trembla légèrement face à ces yeux rouges flamboyant de colère posés sur lui, pénétrant tout son être. Tous les pores de sa peau ressentaient la domination exercée par le blond. Ces mains sur ses vêtements l'enchainaient à lui de façon à l'empêcher de fuir. La proximité de leur visage, son expression, son souffle sur sa peau… Il y avait tant de chose à voir et à décortiquer dans ce mélange complexe qu'était les sentiments. Il ne pouvait plus penser normalement, à tête reposée. Il avait l'impression d'être revenu dans le passé. Et comme à l'époque, il détourna la tête, ne voulant pas l'affronter.
- Kacchan… Nous sommes ici pour toi, pas pour moi. Con-concentrons-nous, tu veux bien?
La douleur qui avait traversé les yeux verts de son interlocuteur calma immédiatement le héros au sang chaud. Il avait une fois de plus cédé à ses pulsions, tel l'adolescent qu'il avait été. Il pensait pourtant avoir changé. Il était un héros, merde! Il relâcha le vêtement pris en otage et se rassit lourdement, refusant de regarder sa victime. Il ne voulait plus voir cette lueur dans ses yeux qui le mettait mal à l'aise.
Izuku tenta de reprendre un ton professionnel, comme si rien ne s'était passé mais en vain. Il avait l'impression que tous ses efforts venaient d'être réduits à néant. Pourquoi? Parce qu'il avait voulu provoquer l'homme aux yeux rouges en face de lui. Il connaissait pourtant le tempérament de son ami. Faire un pas en avant et deux pas en arrière… Il avait surement eu une petite envie de se venger. Une petite voix au fond de lui l'avait peut-être poussé à se jouer de Kacchan, de montrer à quel point le petit Deku avait changé. Il soupira intérieurement et libéra son patient qui ne prit même pas la peine de remarquer que la séance avait été abrégée.
Tard dans la nuit, alors que Midoriya rentrait enfin chez lui après avoir survécu à l'enfer des transports en commun, il se laissa aller dans un bon bain chaud. Il sentit tous les muscles de son corps se détendre et la chaleur de l'eau pénétrer dans chacune de ses cellules. Il soupira de bien-être face à ce petit moment de relaxation. Il se sentait plus léger. Toute sa fatigue s'envola. Lorsqu'il revint, une serviette autour du cou, la petite diode de son téléphone clignota. Il prit le portable en main et le déverrouilla. Après la lecture du message, un sourire apparut sur son visage, incapable de le réprimer.
Ne te fais plus avoir, putain d'nerd, sinon, j'te défonce.
Pour un premier message, une telle violence était typique de Kacchan. Mais étrangement, contrairement à ce qui était écrit, il n'y voyait aucune une menace mais une inquiétude bienveillante. Il lui répondit un rapide «Merci Kacchan». Il s'apprêtait à reposer son smartphone quand celui-ci vibra. Il ne pensait pas recevoir tout de suite une réponse. Il le leva jusqu'au niveau de ses yeux pour y lire la suite.
T'es qu'un Deku. T'as jamais était capable de te débrouiller sans moi.
Deku s'installa plus confortablement sur son canapé, s'étalant sur tout le long, et tapa son texto, faussement outré par ses propos, ayant néanmoins un sourire au coin des lèvres. Les deux hommes s'envoyèrent des piques, comprenant les sens cachés derrières leurs mots parfois violents, parfois puérils, parfois chaleureux, parfois indifférent, jusque tard dans la nuit où chacun finirent par s'écrouler de fatigue, portable en main.
Plusieurs séances furent nécessaires pour mieux cerner le Kacchan du présent. Une fois, ils discutaient de leur loisir, une autre de leur vie amoureuse, encore une autre passée à effectuer quelques petits tests ou des débats stupides tels que la sauce à mettre sur les œufs aux plats. Ils avaient également eu une séance en extérieur, histoire de changer un peu d'air. Pour cette fois-ci, sentant qu'un cap avait été enfin franchi. Ils se faisaient face l'un à l'autre. Depuis le premier message, les deux amis d'enfance avaient considérablement améliorés leur relation, comme s'ils avaient rattrapé le temps perdu pour se rapprocher de leur relation d'origine. Tout ce temps passé à discuter, que cela soit entre quatre murs ou à distance via une interface, ces derniers événements avaient sans doute contribué à la mise en confiance du Bakugou qui finit par sauter le pas pour se confier. Peut-être était-ce parce que c'était justement Deku qu'il déliait sa langue.
- J'ai subit mon plus grand fiasco en tant que héros il y a quelque temps. Je ne suis pas con au point de n'avoir jamais envisagé un échec. Et j'avais déjà raté des missions. C'était jusque là sans réel conséquence. Mais celui-là…m'a marqué. Je… Je flippe grave… lorsqu'il y a des similitudes entre cet incident et mes missions en cours… que ce soit les lieux ou les personnes… l'atmosphère ou des comportements… Je pensais pas qu'un jour… je me sentirais à nouveau aussi faible…
Le spécialiste écouta sans rien dire. Plus que jamais, il devait agir comme le professionnel qu'il prétendait être. Peut-être était-ce leur amitié renouvelé, mais il lui était difficile de se contenir. Non seulement sa main, mais aussi tout son corps le démangeait. Horriblement. Il ne tenait plus en place. Impossible. Il sentait la détresse de Kacchan dans chacun de ses mots. C'était pour cela qu'il cessa toute résistance et laissa son corps le guider. Il s'avança et fit un geste qui dépassa le cadre professionnel qu'il s'était imposé à lui-même, une limite qu'il n'avait jamais franchie avec aucun autre. Lui aussi était bien faible. Il ne pouvait juger le héros à ce niveau là. Parce que c'était Kacchan. Parce qu'il voulait l'aider. Parce qu'il voulait le soutenir. Il lui prit la main et exerça une pression réconfortante. Il le soutenait du fond du cœur.
- Un vilain avait prit en otage plusieurs personnes…dans un immeuble abandonné… J'ai fait diversion alors que mes coéquipiers sauvaient les otages. C'est alors que j'ai trouvé l'enfoiré qui avait osé faire ça en nous «attendant». Ce fils de pute a passé le temps avec l'une des prisonnières… en l'attachant pour mieux la violer. Je pouvais attendre le renfort mais… lorsque j'ai compris ce qu'il a fait… Je tenais plus en place. J'ai massacré ce putain de détraqué. Mais… mais au moment où j'ai fais un pas vers l'otage… elle… elle m'a rejeté.
Il serra ses poings, la tête baissée, tentant de dissimuler ses tremblements. Sa voix se fit plus grave, plus faible.
- Elle ne faisait plus la distinction entre héros et vilains. Elle ne voyait qu'un homme. Un enfoiré qui, comme son violeur, pourrait abuser d'elle. Elle pleurait. Elle me suppliait de la laisser tranquille. Elle reculait. Mais j'ai pas été foutu de comprendre sa détresse. J'ai tenté d'aller vers elle…sans la brusquer… Mais quand elle a vu ce que j'ai tenté de faire… Elle a…elle a couru vers la fenêtre et…
Sa voix s'étrangla. Les mots restaient bloqués en travers de sa gorge. Ses mains étaient moites et des perles de sueurs froides glissaient le long de sa tempe. Il revoyait la scène comme un film qui défilait derrière ses paupières closes. Ses poings se serrèrent au point de blanchir ses articulations. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadée. Il avait envi de vomir. Ses tripes se tordaient à l'intérieur de lui. Perdu dans sa vision cauchemardesque, il ne ressentait plus du tout la présence du vert qui n'avait pas bougé de sa position. Son cri de terreur à rendre sourd résonnait encore dans ses oreilles. Son corps se souvenait de la violence avec laquelle la victime s'était débattue. Ses membres étaient entravés par son impuissance à l'empêcher d'en finir avec cet enfer.
Il avait fallut à Kacchan quelques minutes pour refaire surface, émergeant doucement de ses souvenirs pour retrouver le monde réel. Sa gorge était incroyablement sèche. Au moment où il envisagea de soulager ses cordes vocales avec un verre d'eau, l'objet de ses désirs apparut devant lui. Il pivota légèrement la tête pour voir son psy lui tendre la boisson. Il le prit, contrôlant au maximum ses tremblements et avala d'une traite le liquide. Il reposa le verre. Il lui avait encore fallut quelque minute pour reprendre son récit, toujours soutenu par Deku.
- Elle a sauté sans que je ne puisse rien faire… On m'a souvent dit que j'avais une tête de super vilain. J'apparais même dans le top des justiciers qui ressemblent le plus à un vilain. La blague… Je suis pas le mieux placé mais j'suis pas très loin du top dix… Jusqu'ici, j'en avais rien à foutre de leur putain d'vision, tant que je faisais mon travail de héros. Endevor est bien numéro un avec sa tronche! Le fait qu'elle m'ait associé à son violeur m'a vraiment fait chier. Je suis aussi conscient que mon caractère reflète mon alter mais j'suis comme ça. Je suis un héros. Je joue pas à la dinette et rien à faire de toutes ces midinettes qui me collent au cul! Mais…depuis cet incident… j'ai enfin regardé qui m'entourais, qui me regardais… et j'ai commencé à voir de plus en plus souvent la peur dans le regard des victimes de vilain…
L'explosif à la mèche éteinte reprit sa respiration. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à ces derniers événements. La pression qu'il avait jusque la ignoré, les attentes qui pesaient sur lui… Il était plus fort que ça, bordel!
- Il y en a qui me fuit et il y en a qui m'attende… Mais…je…je suis devenu incapable de les approcher. A chaque fois, je revois cette putain d'femme se défenestrer pour trouver le salut.
Le héros se prit le visage dans ses mains, quittant la chaleur réconfortante de son ami psy. Laissant le temps à Katsuki de faire face à ses démons, Izuku resta à ses côtés. Ce fut naturellement que leur contact passa d'une simple main à une embrassade. Il avait décidément bien du mal à rester dans son rôle. Conscient d'avoir déjà perdu son professionnalisme dès l'instant où il avait franchi la limite par un contact physique avec son patient, où il agissait plus en tant qu'ami que comme consultant. Deku s'autorisa alors une caresse qui calma Kacchan, lui murmurant que c'était bien et qu'il était là pour l'aider. En ce jour, ils avaient franchi une étape importante dans la thérapie du blond.
- Je ne sais que détruire… C'était pareil avec All Might… A cause de moi… A cause du faible que j'étais, j'ai été capturé par la ligue des supers vilains… J'ai… j'ai été responsable de… la mort d'All Might! J'ai tué le numéro un des héros!
Katsuki se revoyait en tant que lycéen, fier et plein d'orgueil. Une époque où il pensait pouvoir dominer le monde en suivant les traces de son idole pour mieux le surpasser. Lors d'un camp d'entrainement, il avait été si facilement enlevé par l'ennemi. Il n'avait rien pu faire. Pire encore. A cause de lui, All Might n'avait pu déployer toute sa puissance pour le sauver. Ce héros légendaire n'avait jamais parut aussi fragile que ce jour là. Et pour protéger le sale gamin qu'il était, le numéro un des supers héros s'était sacrifié pour lui.
- J'ai tenté de me raisonner. Je n'étais qu'un faible gamin qui pétait plus haut que son cul. J'ai fait des efforts pour respecter l'enseignement d'All Might et atteindre mon objectif: devenir le prochain héros numéro un. Sans jamais oublier ce jour funeste, j'ai fait des efforts. Beaucoup d'effort… Et tout ça pour quoi? Pour inspirer de la peur dans le cœur des victimes de vilain qui préfèrent sauter par la fenêtre plutôt que de me voir! J'apporte la mort!
A la fin de la séance, les deux hommes se quittèrent la mine grise mais le cœur plus léger. L'explosif avait partagé son fardeau avec le spécialiste. Le psychologue s'installa ensuite derrière son bureau, ouvrant un programme, et commença à rédiger son compte-rendu. Au cours de sa synthèse, des larmes lui montèrent aux yeux et s'écoulèrent sans qu'il ne puisse les contrôler. Ils avaient grandement progressé depuis leur première séance, bien plus qu'il ne l'espérait en prenant en compte le tempérament du héros. Il ne savait ce qui avait déclenché le déclic pour une telle confession mais qu'importe, tant que cela parvenait à soulager le héros. Il conclut par le fait qu'il était encore trop tôt pour participer à des missions de sauvetages, mais que des petites missions de routine telle que des patrouilles dans leur secteur, généralement effectué en binôme, pouvaient permettre à Ground Zero de reprendre doucement pied, et surtout renouer le contact de la population civile. Plus l'explosif serait à l'aise, mieux se passera sa réhabilitation. Il était important qu'il comprenne que la route qu'il avait empruntée n'était pas aussi parfaite et immaculée que ce qu'il avait imaginé.
Les doigts du vert se stoppèrent. La pièce devint silencieuse. S'il pouvait aider son ami, il le ferait. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir. Tant qu'il pouvait soulager, ne serait-ce qu'un peu, le fardeau de Kacchan, il le ferait.
Suite à cela, les deux hommes s'échangèrent énormément de message, court et simple mais terriblement efficace. Ils eurent leur première sortie au bar. Après tout, ils étaient deux adultes responsables. Dire que quinze ans auparavant, jamais ils n'auraient imaginé partager un verre en toute quiétude. La soirée se passa dans la joie et la bonne humeur. Le blond, reconnaissant, offrit même une tournée à celui qu'il renommait enfin comme son ami.
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Alors? Comment l'avez-vous trouvé? Lâchez les commentaires!
Je ne connais absolument rien sur le métier de psychologue (et il y a une différence avec psychiatre mais je confonds toujours les deux). Et puis, comme c'est une fic, tout est permis hein!
Vous pouvez me donner votre avis sur ffnet ou sur disqus en bas de la page!
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saintaugustinerp · 6 years ago
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Congratulations C! You have been accepted for the role of The Fallen Angel with the faceclaim Zoë Barnard.  Please be sure to check out the accepted applicants checklist! Also be sure send us a link to your blog within the next twenty-four hours. Welcome to St. Augustine!
OUT OF CHARACTER
Name/alias: C
Age (18+): over 21
Gender/Preferred pronouns: Cisfemale, she/hers pronouns please
Timezone: GMT/GMT+1
IN CHARACTER
Desired Skeleton: The Fallen Angel
Character Name:  Lady Alexandria Georgiana Fox
Age (18+): 7 June, 1997
Gender/Pronouns: Cisfemale, she/her
Hometown: Chelsea, London, England (via Somerset, England and Panjim, Goa, India)
Major: Art History (with a heavy emphasis on the Baroque period in Europe)
Desired Faceclaim: Zoë Barnard
Character blurb: She always used to wear the most pristine little miniskirts, even in the snow, with only diaphanous stockings to keep her warm, her jumpers tied at her waist. ‘Hot blooded,’ her boyfriend would call her, leaning in close and kissing her and then you could only stare longingly at those lips of hers. That thin, almost imperceptible white line that divides her top lip into a quarter and three of them was there before all the others, impossible to miss in a snarl and even more so in a smile, a wound that had stitched itself back together and left a mark. She cut it on a broken wineglass someone was running around with in first year, and everyone laughed at it bubbling over and bloody, bleeding profusely until it didn’t stop and she went to bed drowning in the stuff. Of course, that scar is of little consequence now, not with that fat, pink one encroaching on her left eye. I heard some people calling her Princess Die, but she was the one who crashed her convertible in Corsica. Not a driver outrunning rabid paparazzi. She has only herself to blame. Don’t look at her, misery would kill for some company at this school.
Developed Head Canons:
Note: The subtitles are stolen from Rosalía’s El Mal Querer (it translates to like, The Bad Love), a Spanish-language concept album released last month with this very cyclical, ancient narrative. You can listen to it here as you read if you so choose.
ALEXANDRIA Cap. 1: Augurio (Omen)
Her parents met when they were both on holiday in Egypt in the 90s, a spitfire and the not-quite reserved son of a Duke. She was the firstborn, but her brother, James, born two hours (and a few minutes no one ever bothered to calculate) after her, will inherit almost all — their father’s title, the estates, the townhouse. It’s not common knowledge at Augustine she has any siblings, let alone a twin who could be a mirror image of herself: he’s studying economics at the École normale supérieure in Paris, and Gia is far more likely to visit him than he her; in Switzerland they tend to meet to ski in Gstaad or Verbier. James, Jamie, is half her heart, and when they both chose to go to different universities she was some kind of agony. It was the first time she was ever alone, truly alone, since the moment she was conceived, but gradually, she blossomed in Switzerland, alone, magnetic in her own right and beloved even without her complement.
FRANKFURT Cap. 2: Boda (Wedding)
She was going to marry him, Gia swears, had they survived to his graduation, had they survived the weight of courtship outside of Augustine, had he not fucked her over. Her parents had met in Egypt when they were nineteen and twenty, and she was supposed to meet her husband then too. And Théo, he was their dream, he was hers, when she held her head close to his heart and listened to it beating she could have sworn it was hers, lovesick (sickening) and naïve. She held her head high, arms slung around Théo and Julien, her boys. The revelation that called herself Sylvianne (the slut) was magnificent in her cruelty, they shared classes and once, sat next to each other in a mixed-year lecture, but Théo was on fire. He reduced her to tears, shaking, dropping to her knees unable to breathe in his bedroom. She hadn’t loved him enough. That was the worst thing. She loved the way he made her feel, she loved his name and the way he spoke hers and she loved that he was hers but she didn’t love him enough. It would have been easy to liken their breakup to an imperial divorce between loveless royals if not for the humiliation, brutal and public and unbearable. Théo and Sylvianne made her something ferocious and wounded and yowling, begging after it was over in the silence not to die alone in the mountains.
ZÜRICH Cap. 3: Celos (Jealousy)
She was beautiful, and she knew it. Thick, long, glossy hair, wide doe eyes with thick lashes, full lips and freckles. Gia cared deeply about her appearance, how she presented herself to the world, and her mother brought her to spas across the continent in search of youth, to halt time in its tracks, placing an emphasis on beauty above all else. Her mother is more than Botox injections and collagen boosters, she knows, Astrid was top of her class at her boarding school, she speaks four languages and was an au pair for an aristocratic family in Spain, but all anyone ever refers to Gia’s mother as is beautiful. She epitomises aristocracy and post Chelsea mummies, married by twenty-three and pregnant by twenty-four, a celebrated hostess and the curator of the Somerset house’s beloved collection. Losing Théo was more than a betrayal, it was more than him cheating, it made Gia a failure, someone with a first love and not an only love like her mother has, it brought her beauty and charm into question: if she wasn’t enough for him, would she be enough for anyone?
BRUXELLES Cap. 4: Disputa (Argument)
The aftermath of the betrayal was as ancient as the idea bearing a cross on one’s back as punishment. A last supper. A resolution. Body and blood and disciples. When the semester came to a vicious end, well before her last class (and for that matter, before she sat any exams) James chartered a plane from Paris-Le Bourget to Zürich, and she boarded an empty train car and uncrossed her legs and pointed her toes at the seats opposite hers, the wetness that lingered on the soles of her calfskin boots in the Alpine spring making them damp and dark. She bought a triptych from her iPhone, texting the Sotheby’s dealer her parents kept on retainer her bids. It was easy to proclaim that the Reveller was a naughty, stupid little thing, stood across from them, but the Oxbridge students she had gone to primary school with in England beckoned her closer the second she stepped off the Gulfstream and wandered back into their territory. Before, it had always been so easy to justify her abuse as use, as necessity, never addiction, it was a line when she needed to focus, a drink or four so she looked like anyone else, she was never high, she was never drunk, never foolish enough to even so much as make herself look like she was either. An old friend called her, in June, in the middle of a fête at the Tory Whip’s daughter’s penthouse flat in Canary Wharf, and she answered, eyes shining and glassy and rimmed with red, a slur dogging the ends of her sentences. She wasn’t addicted. Not so fast. She was being reckless. He wouldn’t hear it. When Diana divorced Charles, she became a queen in her own right, despite severing herself from eligibility. When she died, she became a goddess. When Gia divorced Théo, she drowned herself in wine and white powder and didn’t die. She spent her sympathy long before she ever needed it, never kind enough to be anything but elite and untouchable and once she could be touched, she was unwanted.
CORSICA Cap. 5: Lamento (Lament)
The 5th Duke of Westminster had a villa in Corsica, Gia and James’ childhood palace that lay abandoned as they grew older and realised London was, as they had suspected all along, the centre of the universe, and also that they had a country estate in Somerset and sand was stupid. But their family decided, as Gia’s three-month-long implosion (that didn’t birth a new star, otherwise it would have been acceptable) continued, that she needed some sun, a wholly English cure. She was meant to be forced through some kind of rehabilitation, both for her heart and the whisky, her brother was meant to watch her around the liquor cabinet. The Duchess had not laboured so long to give birth to a daughter who had her heart broken once and became nothing. In the dark the morning of 8 July, sober and awake and alive, Gia left the villa with the keys to the convertible she’d learned to drive on the winding Corsican roads in her palm. The car roared to life and shot out of the garage before anyone could wake up and realise what had happened, its top down in the balmy island heat.
CHELSEA Cap. 6: Clausura (Cloister) Trigger warning: severe injury, car accidents.
Recovery was a bitter process. She was evacuated from the dingy (but needlessly expensive) hospital in mid-August, forced into hiding in Chelsea — it would have been Somerset if not for the necessity of her doctor’s appointments. She broke ribs, if the car had crashed into anything more solid than a grove of olive trees she would have broken vertebrae. But it was the glass that did the most exquisite damage, shattering into a thousand pieces and destroying the side of her face she turned to face it, the left side. She underwent reconstructive surgery and skin grafts, her leg fractured even as they took skin from her thigh, the evidence of what she had done visible. A plastic surgeon did his best to repair the scars, but some were too delicate to even begin to touch in the week before she was meant to return to school. The scars remain visible, almost a dividing line between the old and the new, her freckles shifted by pink and silver lines, her left eyebrow in two. She’s meant to have another appointment, over the summer, to finally repair the repairs and erase the worse of the scars, and ease the severity her headaches, an aftereffect from the concussion she received when her forehead slammed into the steering wheel, but a surgeon in Zürich warned her that her demand, to return to the way she looked before, was impossible to meet. She returned to Saint Augustine like something out of a Bond novel, a villain, and they shied away from her, all of them, hanging their heads as if they knew they had done it themselves (they had).
SOMERSET Cap. 7: Liturgia (Liturgy) Trigger warning: extremely brief and not graphic mention of suicide.
No one was ever blunt enough to tell her what she had done wrong, but she figured it out herself. She was hysterical. Hysterical women were unattractive, unwanted, they always had been, soothsayers or not, beautiful or not. She should have handled the end of her relationship with Théo Rothschild with grace, with her head held high, then they would have adored her, called her back to them, cried for her when she crashed whether she had done it to herself of not. There were whispers she had been in a relationship with the dead boy, something like that, maybe, that she had tried to kill herself when he had died. And the opposite, that she had hungered for attention so much so that she stole what should have been his, or tried to, anyway, vicious and starving. Gia walks with a limp and keeps her eyes on the ground, retreating, retreating, retreating. No rumour could be as cruel as someone telling her the truth, even just once.
TOKYO Cap. 8: Éxtasis (Ecstasy)
Before, she was defined by how dazzling she was. She learned how to fly planes in the summer before university, with James in the cockpit beside her so she wouldn’t dare crash. She loved ski weekends in Gstaad and summering at Lake Como, and she was a half-decent figure skater with a penchant for old noir films and gore and westerns. Gia loved art, it wasn’t just the acceptable degree chosen for her by the sort of people who expected her to be a wife and mother and party guest, she spent hours dissecting the evolution of Caravaggio’s technique as he gained students and imitators in first year and presenting a paper so exemplary the professor urged her to submit it to peer-reviewed journals (she didn’t). She drank, but not to excess, holding bottles of Château Cheval Blanc, her favourite, aloft and making promises of vacations in the Loire Valley. She fit perfectly into the hollow under her best friend’s arm, or her boyfriend’s, and she never made trouble. She was adored, however shallowly, and after, with her face wet and stinging, in the dark she prays that she is exalted, that she is adored again, for someone, anyone to love her the way she was once loved. She wants that even more than she wants suffering.
SAINT PETERSBURG Cap. 9: Concepción (Conception)
She was forged in her mother’s image the way James was moulded steady-on by their father, a rosy-cheeked maiden bred for slaughter-by-marriage and utterly excited for it. She attended a boarding school in Surrey for primary school, chased by a Swiss education for secondary, following in her parents’ footsteps. They were both Oxbridge students, dry and unencumbered by society’s ills. Her mother, despite being born to a nouveau riche half-Indian banker and his wife, an immigrant from Goa, caught her father’s eye and never left his gaze, settling in in his mind. They were lullabies, her parents, fairytales, their marriage impeccable and undeniable, a perfect union of two understated powers. And, her mother’s daughter, her accompaniment to the opera in Vienna and spas in Lucerne, she begged for the same, to be something, to marry someone who was something, because she was told, again, and again, but never so explicitly, that was all she could ever want and the only thing she had to live up to: James had the difficult task.
BERN Cap. 10: Cordura (Sanity) Trigger warning: car crashes, suicide (not graphic).
It weighs heavy over her, the second before the crash, when she made the decision to turn the steering wheel and pitch over the side of the road into the sea of trees below. She hadn’t set out to die, or be crushed by the vintage convertible she had coveted for five months before it became her birthday present, she had meant to inhale the salt and drive in the dark until she was exhausted enough, without a dram of whisky necessary, to collapse into her bed and finally sleep for the first time in months. It was assumed she had something in her system when she crashed. No one ever checked her blood alcohol, neither of her parents spoke enough French and James had sworn to protect her, telling the Corsican nurses instead that she was allergic to penicillin. They whisper that she wanted attention, and she did, if anyone would ever think to ask that she wouldn’t deny it. She just wanted attention, for someone to ask what was wrong, to ask why something not quite unexpected had nearly killed her, and her shame makes her eyes burn and one cheek striped white and the other pink and no one meets her eyes anymore but she never even tries to meet theirs. He’s a boy, for fuck’s sake. A boy. Not a man. Not a God. Not worth anything she did to herself in want of someone, in want of him, to ask, ‘what have I done to you?’
PARADIS Cap. 11: Poder (Power)
She has a plan, face half-scarred, teeth too white, skin stained with iodine under her school jumper, newly cruel in disposition herself when once she was, at the very least, civil. She should punish Théo, yes, and she will, but the slut knew who she was fucking — neither of them should go without blame. Georgiana watches Bas Décsey, her old boyfriend’s old friend, not reverently, but hungrily, flashes of something sharp in her smile, that wild, untamed thing once so easily caged. He’s better suited for her, anyway, no platinum-plated spoon between his lips (only a gold one, it’ll match hers), his interests align with hers. A simple, easily soft spoken question — ‘I need your help.’ The overlap of Theology and Art is undeniable and endless, their knowledge overlaps. Vengeance shines when sworn, she thinks constantly of the slut’s realisation that the poor creature she wrote off has taken everything from her: her own boyfriend, her dignity, her degree. An eye for an eye. Bas would know better than anyone, that’s what God would want. She relies on rumours of his grace and magnificence, and her own wretchedness — this is the time to prove he is a true prophet. (He won’t. He’ll never see her coming.)
(There’s another route, too, she could take: Théo slept with Sylvianne. Sylvianne sleeps with Bas now. Bas and Théo could so easily be torn apart by that fact, couldn’t they? Couldn’t she make Théo lose as much as she has? Could anyone even hate her if she did? It’s revenge. And they can claim piety all they like, but everyone hungers for it. Everyone.)
Writing Sample: Must be IC, should be at least two paragraphs
LATE JUNE 2018
She’s in a nasty mood, hovering on the edge of a violent strop, a wet, heavy feeling in the back of her throat, choking her.
These are wild lands, the mountains (are they mountains? they look nothing like the ones she knows so well) like rows of jagged teeth rising out of the sea, the cliffs cut black and white. An old Aznavour song in a language she doesn’t understand croaks through the radio, staticky from the distance. She leans forward, flicking it off, pressing back into the leather and tracing the steering wheel’s stitches. She’s alone. The girl and her car. James thinks it’s haunted, the car, the way the villa is, the way the island is. When they were little lights would flick on in the middle of the night, and something that sounded like dogs would bark and howl even though they had none. A Nouvelle Vague starlet had owned the villa next to their great-grandfather’s and drowned herself in the pool and she had German Shepard, according to Jamie, when he was older.
The car speaks for itself, top down, never playing the right songs, the leather always frigid even in the Mediterranean heat.
Gia inhales through her nose, the edge of her fingernail sliding under a loose look of stitching and pulling. Her nail breaks. She swears, bringing the split, ragged edge to her teeth to even it out. She’s ruined her manicure — that was her mum’s doing, a hundred pounds for an emergency appointment at DryBy, the soft pink shade easily mistaken for her own nails from a distance. Something whistles. The wind.
She turns the radio back on, taking her foot off the car’s acceleration but leaving the key turned just so. To her left, a brief walk and her door opens out onto the salt, a vivid, vibrant, aching blue in daylight; a churning black sea, the stuff of monsters, of Grecian legends and Napoléon, when the sun goes down. To her right, the dirt. This road ends here. It gets steeper and steeper until it’s too treacherous for a car, even a small one barely suited for two people, like hers, to drive without pitching backwards and succumbing to flames.
It’s dark. She needs a light. She’s never gone this far before.
Gia takes her phone with her, on silent, its brightness turned down, and raises it to take a picture.
An endless grove of olive trees stares back, illuminated by the sudden flash of light. She turns. Above, the road that leads back to the villa, haunted. This is why she came down here. That distance, the gap between the road above and the road below, if she was going 100 kilometres it would cease to exist and all there would be to catch her would be the yearning arms of the olive trees.
It’s a good thing she knew to drive slowly through uncharted territory.
Other: Anything else you want to show us or say you can put here, including any desired changes or questions you have for us.
One last note  — in terms of timelines, determining what the ‘fall’ was is difficult, but I tend to place it as a gradual process rather than all at once. It began, of course, with the revelation she had been cheated on, but she failed to act (as she desired) on the information for a good week. It was a slow descent (here’s where this blog’s title comes from, “An Angel who did not so much Fall as Saunter Vaguely Downwards”, Terry Pratchett, though sauntering is a nice word for it) from recklessness to Corsica and the crash. So while any of these things could be the fall, I tend to find that starting at the beginning is what I prefer, in terms of before and after. But the scars are a great visual marker of change, so I can hardly protest any other interpretation!
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