#échanges avec le marquis
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Feathery Insanity
— @alexanderfanboy , @le-fils , @bow-and-talon , @frencheaglet —
[[ 1 , ... ]]
——————————•
Davout wasn't exactly sure if his perpetual lack of body warmth could help keep the small eagle comfortable, or how much human characteristics Napoleon's feathered form actually retained; the emperor did appear to be more...animalistic compared to other transformations he had observed. However, his latter inquiry was swiftly answered with the sight of the Marquis in between the emperor's large talons, screeching with all the might his little body could muster.
...Sire, that— AH—!
Alarmed, Davout attempted to calmly sway the Napoleon eagle to let go of the delicate Saint-Cyr in his grasp— an attempt quickly quelled by said subject of concern being practically squashed into his face just seconds later, knocking his glasses off clean during the struggle.
Sire—! ouff! The chick requires— consistent warm, I was— ack—! Let me explai—! Oh, to hell with this! Fine, fine!
After a brief wrestle with a GODDAMNED EAGLE and common sense had finally kicked in, Davout managed to return the eaglet and its makeshift nest in exchange for his disconcerted owlish comrade— thankfully without committing accidental means cannibalism. (Save for the feathers that landed in his mouth.)
Ugh, pleh... [*ptui!*] ...Eugh.
Whether it was from concern for his friend, annoyance at his sudden blindness, or both; the marshal blinked at the avian in his hand and squinted at him with a puzzled yet agitated look.
Gouvion? You...! How in the blazes are you still an owl? What are you doing out in the open? Are you harmed?
#event - eagle dynasty#dépêches personnelles#échanges avec le prince de venise#échanges avec l'empereur#échanges avec l'aiglon#échanges avec le marquis
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Likewise, vieil ami. I do apologise for the belated response as I've been having a bit of a..."bird" problem myself. If there is even a bird in that thing... It's quite pleasant to see a friendly face and one of the few men who has yet to lost their minds in this confusing place. I must admit, I do miss your calming presence amongst the chaos. Tranquility seems to be a luxury few can afford nowadays... As for how long I've been here, it's been...a few days, a week possibly? It's...quite difficult to keep track of these things from my perspective, or perhaps I have not been paying enough attention. Enough about me; today is your day, n'est-ce pas? If you're available and don't mind company, may I drop by your estate to gift you presents in-person? Perhaps we could share a drink or two (as hesitant I am to be under the influence again...) and chat late into the night like we used to? I look forward to hearing what you've been up to these past hundred years.
Warmly, L Davout.
A small bouquet of purple-tinted pink calla lily arrived at the marshal's address, along with a folded card that reads:
"It's been a while.
— @perdicinae-observer"
My old friend, how have you been? When did you arrive here? I have missed you greatly, my friend. We should meet, sometime, and share a drink.
#correspondance de savigny-sur-orge#échanges avec le marquis#[[time is weird]]#[[happy birthday owl man]]
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La Tour du Pin… contre le traité Mercosur !
En relisant les textes du marquis René de La Tour du Pin (véritable théoricien du royalisme social et du corporatisme français) décédé il y a tout juste cent ans, le 4 décembre 1924, quelques lignes me sautent aux yeux, et me paraissent d’une grande actualité en ces temps de débats sur les traités de libre-échange dont celui avec le Mercosur n’est que le dernier exemple en date. Après avoir…
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SÉANCE n#12 - Comment les nouvelles technologies modifient-elles notre perception du travail ?
Ces dernières années, les avancées technologiques ont remodelé notre approche du travail. Avec la généralisation des ordinateurs personnels, l’usage répandu des plateformes de communication en ligne, l’émergence de l’intelligence artificielle et la montée en puissance de l’automatisation, notre façon de concevoir et d’aborder le travail a subi des transformations.
L'impact de ces évolutions se reflète dans la manière dont nous appréhendons le travail aujourd'hui. Autrefois axée sur l'ascension hiérarchique et la recherche constante d’un salaire plus élevé, la mentalité a évolué. De nos jours, la valeur du temps libre et la famille sont plus que jamais reconnus. Le travail conserve une place centrale dans la vie, mais la quête d'épanouissement personnel et de qualité de vie prend une importance croissante. L'enjeu actuel réside dans la quête d'équilibre entre les impératifs professionnels et les aspirations personnelles (Coissard, 2019).
La pandémie de COVID-19 a remodelé le paysage professionnel actuel, introduisant une flexibilité dans les métiers d’aujourd’hui. Cette crise a facilité le travail vers le travail à domicile, les espaces de co-working et le travail à distance à l’autre bout du monde. Ces nouveaux environnements professionnels offrent une dynamique inédite, s’adaptant plus efficacement aux besoins individuels. Une étude souligne que plus d’un quart des travailleurs reconnaissent que le manque de flexibilité sur le lieu de travail pourrait les inciter à changer d’emploi (Canada, 2022).
« Les limites traditionnelles de l’espace et du temps ont été définitivement brisées » (Goudreault, 2023). La révolution numérique a donné naissance à une connectivité constante, catalysant l’accélération des échanges et les prises de décision. Cette évolution se matérialise à travers des moyens de communication instantanée, des réunions virtuelles et des outils collaboratifs en ligne. Ainsi, les équipes de travail ont désormais la capacité de collaborer efficacement, même en étant géographiquement dispersées.
L’intégration de l’intelligence artificielle et de l’automatisation a perturbé notre quotidien, modifiant les rôles et les responsabilités au sein des entreprises. L’adoption de ces technologies au sein des organisations permet l’automatisation des tâches répétitives et routinières. Cette automatisation libère un précieux temps, favorisant ainsi la concentration sur des tâches à forte valeur ajoutée qui exigent des compétences spécifiques telles que la créativité, l’analyse critique et la résolution de problèmes complexes.
Il est crucial de rester vigilant face à l’épuisement professionnel et aux préoccupations concernant la sécurité de l’emploi. Ainsi, chaque entreprise se doit de trouver un équilibre entre la place de la technologie et celle de l’humain.
Sources :
Coissard, F. (2019, 6 janvier). La perception du travail aujourd’hui. https://www.linkedin.com/pulse/la-perception-du-travail-aujourdhui-france-coissard/?originalSubdomain=fr
Canada, R., & Canada, R. (2022, 22 février). Randstad Canada. https://www.randstad.ca/fr/employeurs/tendances-employeur/gestion-des-talents/comment-offrir-la-flexibilite-que-les-travailleurs-souhaitent/
Goudreault, M. (2023, août 16). Le paradoxe de la connexion et la déconnexion. Grenier aux nouvelles. https://www.grenier.qc.ca/chroniques/36538/le-paradoxe-de-la-connexion-et-la-deconnexion
Compétence Culture. (2021, 9 décembre). L’épuisement professionnel - Serge Marquis [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=XBVXxjOK7Fw
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PAIN DU JOUR...✍🏻
Mathieu 16v26 : Et que servirait-il à un homme de gagner le monde entier et de perdre son Âme ? Ou que donnerai un homme en échange de son Âme ?
🔥À manger🔥
⚛️ Le monde et les choses de ce monde sont éphémères ; rien de ce qui existe maintenant n'a la garantie d'exister demain !
⚛️ la luxure, la gloire, les belles maisons, les belles voitures... Ces choses sont bien mais Quesque avoir tout ses choses sans Jésus ? Rien
⚛️ L'homme lui même n'est rien, il ne tient que sur un bout de fil! Combien de personnes meurent seulement en une journée dans le monde ? Le chiffre est exorbitant
⚛️ Vous n'êtes rien sans rien et vous ne serez toujours rien même avec le monde à votre pied! Si ce que vous gagnez et gardez ne peut vous donner la vie éternelle, alors se n'est rien ;
⚛️ Vous appréciez la vie de ce monde : vous aimez les marquis; les femmes ou les hommes; vous êtes animez par tout sorte de convoitise; vous, vous dîtes je suis riche, j'ai un bel corps... pourquoi ne pas profiter de la vie ?
⚛️ Hum vous ne profitez pas de la vie non! Vous êtes joué par la vie; le monde vous tiens dans son filet pour vous réserver spécialement une place dans la géhenne
⚛️ Mathieu nous dit par le saint Esprit dans notre verset d'ouverture que, gagner le monde est synonyme de perdre son Âme et il dit : à quoi cela te servirait-il?
⚛️ Je te le dis à toi: à quoi cela te servirait de gagner le monde? Tu veux dans l'absolu, la gloire de ce monde et puis quoi encore ? Tu veux que l'on sache que tu es riche, que tu as des belles voitures, que tu es beau (belle), intelligent, puissant... Et puis quoi?
⚛️ La folie n'est pas de crier dans les églises de réveils comme les gens mondains le pensent; ces gens des églises sont beaucoup mieux;
⚛️ La folie c'est l'acharnement qu'un homme a, de s'en gouffrer dans les choses de ce monde ( le plaisir, la convoitise, l'envie, l'orgueil de la vie, l'adultère, la fornication...)
⚛️ Les écritures nous disent que les personnes animés par ce genre de folie ont une fin tragique.
⚛️ Frères, sœurs, s'il y'a une chose que tu dois préserver plus que tout autre chose, c'est ton âme.
⚛️ Tu dois préserver ton âme de la perdition et pour le faire, tu dois te donner à Jésus et être sérieux avec lui parceque c'est lui seul qui a su te valoriser en se donnant à la croix pour toi.
⚛️ Ton Âme ou le monde, c'est maintenant que tu dois être radical sur ton choix..✍🏻
🔥 Soyez bénis 🔥
Wahsapp : 654201819
%Brice De Jésus%
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Pouzilhac - Gard
La commune de Pouzilhac s'étend sur 16 km2, c'est en 1662 que le village à pris une importance démographique avec aujourd'hui 640 habitants.
Le nom de Pouzilhac viendrait d'un grand lac qui autrefois tenait une grande partie du territoire, on appelait lac pouzil d’où le nom !
Son vignoble est le côte du Rhône. Le village est situé sur l'ancienne voie romaine de Nimes à Albas, , son château classé monument historique en 1998, avec sa cuisine médiévale du XIX ème, plafond du XVII ème et sa petite chapelle seigneuriale du XVIII ème.
1 ère mention du château en 1221. Un nommé Pozilhac, au côté du conte de Toulouse pris part à la 1 ère croisade, qui laisse supposer l'existence d'une fortification avant cette date ! Le Duc Rohan s'empare du château en 1662 et le marquis de Portes repris le village pour le compte du roi. le château a été remanié au 18 et 19 ème siècles, un chemin de ronde faisait le tour du centre du village.
L'église dépendait directement de l'évêque d'Uzes mais en 1164 par suite d'un échange, elle passa dans les possessions de l'abbaye de st André de Villeneuve, et en 1626 les seigneurs de Pouzilhac vendirent une maison pour servir de presbytère ( l'actuelle mairie )
Les soeurs de Besançon (congrégation des soeurs de la charité) acquièrent en 1884 l'école qui fut supprimée par les lois scolaires.
Des vestiges préhistorique et d'occupation de l'âge de bronze vers 2500 avant JC.
En 1900 la découverte d'un cimetière datant du bas empire au lieu dit la Rouveirole, on n'y retrouvé de nombreux objets ( amphores,épingles, boucles d'oreilles...) deux de ces tombes sont au musé lapidaire de Nimes.
Les romains ont laissé des traces de leurs occupation, sur l'église témoignage de l'existence sur le site d'une ville.
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Quand le père Gratien, prieur de l’hôpital Notre-Dame de Condom, distillait du rhum…
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Quand le père Gratien, prieur de l’hôpital Notre-Dame de Condom, distillait du rhum… Article paru initialement dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Gers n°405, troisième trimestre 2012, p. 399-419 Par Jean-Louis DONNADIEU « C’est partout que son zèle, son activité et son intelligence démontrent l’homme éclairé, fait pour les affaires, en développer le tissu et en mériter les succès ; on doit dire de lui que sa vigilance embrasse à la fois tous les détails dans la maison qu’il gouverne et que rien ne peut l’arrêter dans la course, lorsqu’il est question de faire le bien. Il sait aussi par sa douceur naturelle ainsi que par ses bons offices auprès des malheureux se rendre précieux à l’humanité et les qualités de son cœur et ses vertus le font choisir de ceux avec lesquels il est uni par les liens de la société ». C’est ainsi que s’exprime, le 28 mars 1787, le père Romuald Vincent, Provincial de l’ordre des Pères de la Charité, alors en visite à Condom, pour faire l’éloge du père Gratien Bourjot, nommé vicaire supérieur du couvent hôpital Notre-Dame de Piété de la Charité depuis le 1er janvier de la même année. Le Provincial sait de quoi il parle, car celui qui est désormais à la tête de l’hôpital de Condom est un personnage entreprenant, qui a fait montre de talents de gestionnaire, de bâtisseur et d’homme d’affaires… aux colonies. Gratien Bourjot a en effet derrière lui une longue expérience des îles et est arrivé en Gascogne avec de nombreux papiers personnels qui en témoignent. À leur examen, on s’aperçoit que son itinéraire n’est pas sans conséquence pour la filière du rhum à la Martinique. Qui est donc ce singulier clerc, qu’a-t-il donc fait pour recevoir des éloges qui ne sont pas de pure forme ? À l’hôpital Saint Jean-Baptiste de Saint-Pierre Gratien Bourjot est né en 1728 à la Ferté-Gaucher (bourgade non loin de Provins, en région parisienne, dans l’actuel département de Seine-et-Marne). À l’âge de 27 ans (nous sommes en 1755) il prononce ses vœux de religieux, entrant dans l’ordre des Pères de la Charité – fondé au XVIe siècle par le Portugais Saint Jean-de-Dieu – dont la vocation est de s’occuper des malades. Gratien Bourjot reste en France quelques années mais a dû suffisamment se distinguer pour qu’en 1766 l’ordre estime qu’il peut prendre la direction d’un hôpital. Ce sera, en Martinique, l’hôpital Saint Jean-Baptiste, sis dans la ville de Saint-Pierre. Alors peuplée d’environ 3 000 Blancs, Saint-Pierre est l’une des cités les plus en vue de la Caraïbe, dévolue au négoce, aux échanges, se piquant d’élégance et de théâtre, le « Paris des îles » selon le mot du marquis de Caylus, un ancien gouverneur des Îles du Vent. Vue de la mer, la ville de Saint-Pierre s’étend en longueur le long du littoral, au pied de la massive silhouette de la Montagne Pelée. Sur la gauche, au nord, se trouve le quartier du Fort – il y a une garnison présente – et, après le bourg central, on voit sur la droite le quartier du Mouillage, le plus commerçant, là où se situe l’hôpital. Un très grave incendie l’avait détruit en 1738, et il avait fallu pratiquement une vingtaine d’années pour que l’hôpital Saint Jean-Baptiste puisse de nouveau avoir fière allure et fonctionner correctement. C’est d’une situation stimulante qu’hérite Gratien Bourjot quand, le 21 novembre 1766, le père Edmond Lefebvre, vicaire supérieur en partance, lui transmet les bilans comptables. L’hôpital a trois missions à remplir : religieuse, hospitalière et de production. Financièrement la situation est saine. Concrètement, le domaine sur lequel va s’étendre l’autorité du Père Gratien, comme on l’appelle, consiste en l’hôpital lui-même et ses nombreuses dépendances : des maisons en ville et des terres plus à l’intérieur de l’île, dont – depuis 1714 – une habitation sucrerie dite Trou Vaillant, à seulement un quart de lieue de l’hôpital. Affectés à l’ensemble du service on compte alors 158 esclaves, l’Eglise les considérant comme autant d’âmes à instruire dans la religion chrétienne et n’ayant donc pas condamné la traite négrière ni l’esclavage pour cette raison. De plus, Edmond Lefebvre transmet au père Gratien un « coup » commercial destiné à garantir des ressources : versé dans la chimie, il s’était lancé dans la distillation d’un tafia fin (rhum) et, l’année précédant l’arrivée du père Gratien, vendait ses premières barriques aux colons anglais de la Nouvelle-Angleterre, sous un nom de marque auquel cette clientèle était sensible et appelé à une belle fortune : Saint James. Au père Gratien désormais de prendre le relais. Notre religieux va s’y atteler avec détermination. Les papiers que, bien plus tard, il va ramener à Condom, sont précieux car ils témoignent de onze ans d’une gestion solide. Le bon père va, durant toute cette période, apporter nombre d’améliorations aux diverses activités de l’hôpital Saint Jean-Baptiste et nous léguer également un état des lieux extrêmement détaillé à son départ, le 22 novembre 1777. L’activité religieuse Paradoxalement, c’est l’aspect religieux qui nous échappe le plus. Il faut dire que si une instruction du pape Benoît XIV, datée du 5 octobre 1745, confirme aux pères de la Charité le pouvoir de baptiser, confesser, marier, administrer les sacrements et d’assurer les fonctions curiales, cette décision ne peut prendre effet en terre française car le roi de France n’accorde pas l’autorisation nécessaire à son application. Concrètement, les pères de la Charité n’empiètent donc pas sur le territoire des dominicains, franciscains ou autres jésuites présents aux îles et recentrent donc leur action religieuse autour de leur hôpital. Combien sont-ils à Saint-Pierre ? On ne le sait avec précision, mais l’inventaire de 1777 indique que la maison conventuelle possède huit chambres individuelles. Sont-elles pour autant toutes occupées ? On ne sait. Une étude nous indique que sur l’ensemble des hôpitaux gérés par l’ordre de la Charité, tant dans le royaume qu’aux colonies, on trouve en moyenne six ecclésiastiques par établissement. C’est peu de toute façon face aux multiples tâches à assurer. Le service religieux pour sa part consiste en une grand’messe dominicale, en une messe basse chaque lundi et quelques messes de requiem à des fins particulières, à des moments bien précis de l’année. Bien sûr il y a l’assistance aux malades (mais il faut signaler l’intervention d’un aumônier extérieur) et l’instruction religieuse des esclaves. Quant aux « améliorations » à caractère religieux que contient le bilan comptable du père Gratien, elles consistent principalement en la construction d’une nouvelle chapelle, à quoi s’ajoutent quelques dépenses annexes : grille de fer forgé dite « grille de communion » installée dans cette chapelle, agrandissement du cimetière des religieux et acquisition de quelques objets de culte (croix d’autel, croix de procession, aubes et nappes d’autel, chandeliers…). L’activité hospitalière et ses moyens L’hôpital consiste d’abord en un grand corps de bâtiment avec deux grandes salles de 24 fenêtres chacune, la salle Saint Jean-Baptiste pouvant contenir 90 lits « à un seul malade » et la Salle de la Vierge 92, soit une capacité d’accueil de 182 personnes (entendre : marins, matelots et autres sans grades, l’hôpital ayant d’abord un rôle militaire mais étant cependant aussi ouvert aux civils). À cela il convient d’ajouter 9 chambres réservées aux officiers, dans deux pavillons indépendants, ce qui porte la capacité à 191 personnes, le père Gratien indiquant par ailleurs que l’hôpital accueille journellement une moyenne de 40 malades, malheureusement sans indication d’origine sociale ni de pathologies. Attenant à ces locaux se trouvent une garde-robe, la chapelle des morts (avec un cimetière d’un demi-carré de superficie, soit 0,65 hectare), la nouvelle chapelle, la salle de chirurgie (soit le dispensaire) et l’apothicairerie. Passer en revue les 402 « drogues » répertoriées revient à établir un inventaire à la Prévert, allant des simples (gentiane, camomille, sureau, orge…) à l’intrigant « emplâtre divin », en passant par le jus de réglisse noir, l’esprit de vin, l’eau de rose ou les pastilles de souffre. Si bien que, la médecine de l’époque ayant les limites que l’on sait, « il s’agissait en fait beaucoup plus de se prémunir, de prévenir plutôt que de guérir ou même de pouvoir le faire ». Existe une petite bibliothèque, contenant une dizaine de titres : des traités médicaux ou de pharmacie, mais aussi un traité de navigation. À noter qu’existe aussi un « hôpital des nègres et négresses », bien grand mot pour un petit local avec seulement « un lit de camp pour coucher les nègres ». Dans la maison conventuelle, outre les chambres des pères, se trouvent un réfectoire, une cuisine, une forge, une « dépense » (c’est-à-dire le local occupé par le père dépensier, c’est-à-dire intendant, chargé des comptes et des approvisionnements et qui a deux esclaves à son service). Une sorte de convention (dite « soumission ») passée en 1765 entre l’Ordre des pères de la Charité et le ministre de la Marine, soumission renouvelée en 1772, indique qu’une livre de viande doit être servie quotidiennement par malade (une livre et demie pour un officier), une volaille par dix malades (une pour quatre officiers), ainsi qu’une chopine de vin de Bordeaux ou de Toulon (ce qui explique que le cellier soit bien pourvu en barriques de vin). À la buanderie pour les religieux s’ajoute une buanderie pour le linge des malades ; s’évertuent à des tâches de nettoyage et raccommodage 15 femmes esclaves, soit 5 blanchisseuses et 10 couturières. Le règlement indique que les religieux pansent eux-mêmes les militaires, les « nègres instruits » ne devant que servir d’auxiliaires. Si le doute a longtemps plané quant au statut de ces « nègres instruits », les papiers du père Gratien le lèvent ; il s’agit bien d’esclaves, clairement affectés au service hospitalier : 2 chirurgiens, 3 apothicaires, 12 infirmiers – dont un spécialement pour les officiers. Mais des soins aux civils ne sont pas exclus et on peut signaler un vieil homme, Félix (68 ans), explicitement qualifié de « sage-femme ». Parmi les qualifications annexes de l’hôpital, outre les 2 esclaves affectés à la dépense, on relève 4 cuisiniers, 1 boucher, 2 matelassiers, 1 confiturière, 1 forgeron et 1 « chasseur de rats » qui doit probablement surveiller les celliers et greniers et, indirectement, empêcher qu’un trop grand nombre de rongeurs ne propage de maladies. Une femme esclave est dite « provisionnaire » et une autre « ménagère ». Par ailleurs on sait qu’il y a 2 esclaves jardiniers pour s’occuper d’un important jardin potager planté en orangers, pommiers d’acajou (anacardiers), grenadiers, cerisiers pays, bananiers, caféiers – 300 pieds – ainsi qu’en diverses plantes et herbes, sans oublier l’existence d’un « jardin des nègres » pour leur nourriture propre, d’un petit poulailler et d’une bananeraie de 1 500 pieds (la fibre du bananier étant utilisée pour la literie des malades). On sait aussi que le personnel servile loge dans douze cases à nègres « fermées par des murs de refend et dans chacune d’elle une cheminée, les dites cases bâties en maçonne, garnies de portes et fenêtres », soit un vrai luxe pour ces esclaves affectés au service des religieux et de l’hôpital (à noter que le vicaire supérieur a un esclave spécialement à son service, un certain François Couliquant). L’examen des comptes permet de trouver plusieurs cadres blancs appointés, qui interviennent en 1777 au moins pour la bonne marche de l’hôpital : un garçon chirurgien, un garçon apothicaire et deux infirmiers. Au passage, signalons aussi l’intervention d’un perruquier, rémunéré pour la façon des barbes et la coupe des cheveux. Au moment de dresser le bilan de ses onze ans d’administration, le père Gratien indique avoir largement renouvelé le linge (draps, couvertures, robes de chambres, serviettes, nappes), changé un bon quart des lits, renouvelé le laboratoire de chimie, acheté armoires, vaisselle et couverts supplémentaires, des frais représentant près de 10% de ses dépenses totales. Il a aussi effectué d’importants travaux de maçonnerie : un pavillon neuf pour les officiers, une buanderie pour les malades, un réservoir d’eau, un canal de drainage pour éviter que les eaux pluviales descendant du morne ne viennent inonder l’hôpital, divers murs de clôture, l’aménagement de la cage du grand escalier, une grande porte d’entrée avec corps de garde… Ajouté à la chapelle neuve et à d’autres frais engagés sur des biens possédés par l’ordre de la Charité, l’ensemble de cette maçonnerie représente 37% des dépenses qu’il a engagées durant son séjour. Puisque constructions il y a, on n’est pas surpris de trouver, parmi les esclaves, 5 charpentiers, 2 couvreurs, 4 maçons, 1 manœuvre et 5 menuisiers. Mais le religieux de choc a fait plus important encore en stimulant les ressources productives de l’établissement hospitalier. L’activité productive et ses moyens Outre le paiement des journées de séjour des malades de par l’administration royale, les ressources de l’hôpital sont de plusieurs ordres : les loyers perçus de quelques 27 maisons et magasins possédés en ville – loués principalement à des négociants –, les rentes foncières constituées par des dons de fidèles, les pensions et indemnité du roi et enfin les revenus de la vente des productions propres : sucre, tafia, manioc et charbon. À l’arrivée du père Gratien dans la colonie, l’hôpital de Saint-Pierre possédait pour ses productions la sucrerie Trou Vaillant et, dans son prolongement, un vaste terrain en « savane » (pâturage) et « bois debout » (autrement dit en forêt) vers le morne Montauban, à une demi-lieue de l’hôpital. En 1777 doivent s’y ajouter un ermitage à Montauban et surtout l’acquisition d’une importante habitation à deux lieues de l’hôpital, à Champflore, de 120 carrés – quasiment 155 hectares – en savane et bois debout, probable extension d’une petite propriété antérieure. Et pour que les activités productrices soient assurées, il a été en outre nécessaire d’acquérir quelques 70 « bêtes à cornes » (bovins) et 9 « bêtes cavalines » supplémentaires, sans oublier 82 autres « têtes d’esclaves ». Sur ce dernier point, rappelons que le Code Noir considère les esclaves comme des biens meubles, comptabilisés dans les registres comme un cheptel humain, à côté du cheptel animal. Comme sur la période 1766-77 15 esclaves sont décédés (mais on ne sait pas de quoi), cela fait un effectif vivant en 1777 de 225 personnes serviles, soit un gain net de 67 individus par rapport à celui présent onze ans plus tôt. L’ensemble de ses dépenses foncières et de « mobilier », à quoi s’ajoute l’achat d’équipements destiné à améliorer la production, représente quasiment la moitié de toutes les dépenses engagées par le père Gratien durant son administration. Autrement dit une considérable dépense d’investissement. Le fleuron de ces biens fonciers est l’habitation sucrerie Trou Vaillant, dont la bonne marche est confiée à un économe appointé, le sieur Albert. Elle représente 132 carrés de terre (170 hectares) dont un peu plus de 44,5 carrés (58 hectares) sont plantés en cannes à sucre, sur 29 pièces (parcelles) différentes pour faciliter la culture et la coupe. À quoi s’ajoutent les 20 carrés de savanes et 57 carrés en bois debout du lieu-dit Montauban, et 10 carrés (13 hectares) répartis entre l’emprise des divers bâtiments et un « jardin des nègres » de presque 3 carrés – 4 hectares – de manioc, bananiers, choux caraïbes et patate douce. L’inventaire de 1777 donne une description très précise du domaine. Les bâtiments industriels comprennent un moulin à eau pour broyer les cannes, une sucrerie proprement dite (batterie de quatre chaudières en cuivre pour réduire le jus en un sirop épais), une purgerie où est mis à sécher le sucre moulé dans des moules appelés « formes », puis une étuve pour achever de sécher ces formes et obtenir les pains de sucre (brut ou « terré », c’est-à-dire blanchi). Attenante, se trouve une « vinaigrerie », dite aussi « guildiverie », point sensible du complexe puisque c’est là qu’on y distille ce tafia fin qui est la véritable valeur ajoutée du domaine. Existe aussi un moulin à manioc, pour réduire cette racine en une farine destinée à la consommation des esclaves (de l’habitation, mais aussi vendues aux habitations voisines), un atelier de charron et de charpentier. Existent sur le lieu une cinquantaine de cases pour loger les esclaves, « bâties de fourches, en terre clissée, bousillées et couvertes de paille » et il y a aussi, comme souvent, une prison, local en maçonnerie fermé à clé et contenant deux cages de bois « pour renfermer les nègres et négresses délinquants », le document restant muet quant à l’usage éventuel qui a pu en être fait. Fin 1777, au lieu-dit Montauban, paissent 17 bœufs de « cabrouets » (carrioles) et 17 mulets. On compte une case pour les deux esclaves gardiens de bestiaux. A l’ermitage mitoyen existent deux cases à nègres couvertes en paille. Quant à l’habitation Champflore, elle est surtout un grand parc à bestiaux (8 équidés, 70 bovins, 18 moutons, 11 cochons et 38 « têtes de volaille » comptabilisés en novembre 1777). Pour les garder, un groupe de 11 esclaves, dont deux infirmes et 3 enfants entre 10 et 12 ans, le tout très probablement mené, et ce de façon inusitée, par une femme, Rachel, « commandeuse du petit atelier », cette population logeant dans trois cases explicitement qualifiées de « mauvaises ». Deux carrés (2,5 hectares) sont mis en culture « pour la nourriture des nègres », et un demi-carré transformé en bananeraie. Sur l’ensemble, on relève la présence d’un commandeur (chef des travaux), 3 conducteurs de cabrouets, 2 jardiniers, 3 muletiers, 4 raffineurs de sucre et 3 vinaigriers (distillateurs), 1 charbonnier, 2 « gardiens de bananiers » (pour l’entretien mais peut-être aussi pour surveiller le possible chapardage…) et 3 gardiens d’animaux. Sans oublier une vieille femme, Marie-Laurence, « gardienne d’enfants » pendant que les parents sont à la besogne. On ignore s’il y a la présence de cadres blancs autres que l’économe. Quant aux volumes produits, on ne possède le détail que de la dernière année de présence du père Gratien (plus précisément de décembre 1776 à novembre 1777) : 15 495 formes de sucre, 74 barriques de tafia, 335 barils de farine de manioc et 447 barils de charbon. Passage du flambeau Telle est donc la situation en ce 22 novembre 1777, quand le père Gratien transmet à son successeur, le père Didime Choppin, l’état des lieux et des instructions sur les prochaines coupes de canne et récolte de manioc. Financièrement, les bilans annuels courant de 1766 à 1776 font état d’un prix de vente moyen des productions de 65 432 livres, face à des dépenses de fonctionnement atteignant en moyenne 29 565 livres, soit une recette nette moyenne de 35 866 livres. Bien sûr, il y a d’importantes fluctuations (1767 année fort maigre, avec seulement 4 482 livres de recettes nettes, 1776 année faste avec 43 803 livres de gain net, soit dix fois plus) mais malheureusement nous n’avons pas de détails permettant d’expliquer de telles variations (mauvaises récoltes, méventes, variations des cours ?). Quant aux travaux extraordinaires et acquisitions effectuées, tant en terrains qu’en « mobilier », cela est possible grâce à la gestion avisée de l’ensemble des recettes et une épargne scrupuleuse. Rien à voir donc avec les situations d’endettement observées par ailleurs sur nombre d’habitations des petites Antilles ou de Saint-Domingue, dont les propriétaires cherchent à mener grand train, tenir leur rang et jouir de la vie (il est vrai que ces propriétaires n’ont guère de recettes de biens locatifs ni de subvention royale comme les pères de la Charité). Jean Louis Donnadieu Read the full article
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Louis Alexandre Berthier & Maria Elisabeth in Bavaria & Giuseppa Carcano (2/2)
“La soumission de Berthier à sa maîtresse vieillissante était la fable des salons et de l’armée. Il la quittait le moins possible et bien des fois il se trouva dans des positions qui n’avaient rien de plaisant [...] Le bon Alexandre était assez mal récompensé de tant de dévouement. Tout Paris savait que la marquise ne laissait jamais attendre bien longtemps ses faveurs aux jouvenceaux qui les demandaient avec grâce. [...]
Le plus cher désir de Berthier était d’associer légitimement son amie à son éclatante carrière. Napoléon peut-être eût cédé. L’obstacle majeur était la présence du discret Visconti qui, pour n’être pas gênant, n’en était pas moins vivant et peu disposé à divorcer. L’Empereur profita de cette circonstance pour essayer d’arracher définitivement son plus intime collaborateur à la vie canaille qui le déconsidérait. Il venait de l’élever au rang de chef d’Etat en lui donnant la principauté de Neuchâtel, et il pensa le décider à changer d’existence en posant le mariage comme une condition à la continuation de ses largesses. C’était en 1806. On connaît la fameuse lettre du 1er avril, par laquelle le maître mi-sévère, mi-familier, exprimait sa volonté: “Votre passion a duré trop longtemps; elle est devenue ridicule et j’ai droit d’espérer que celui que j’ai nommé mon compagnon d’armes, que la postérité mettra partout à côté de moi, ne restera pas plus longtemps abandonné à une faiblesse sans exemple. Je veux donc que vous vous mariiez; sans cela je ne vous verrai plus. Vous avez cinquante ans, mais vous êtes d’une race où l’on vit quatre-vingts, et ces trente années sont celles où les douceurs du mariage vous sont le plus nécessaires.”
Berthier résista encore pendant de longs mois, puis il dut se rendre aux instances de Napoléon qui faisait miroiter à ses yeux une alliance plus brillante qu’aucune de celles contractées par les hommes de la Révolution. Il s’agissait d’introduire le maréchal dans une véritable famille régnante. Le choix de l’Empereur s’était porté sur une nièce du roi de Bavière, la princesse Marie-Elisabeth de Bavière-Birkenfeld. Pressé de toutes parts, sermonné, tantôt menacé, tantôt couvert de titres et de richesses nouvelles, le malheureux amant de la Visconti donna, le désespoir dans l’âme, son acquiescement à ce projet. La vieille marquise elle-même, convaincue qu’elle garderait sur lui son pouvoir, l’avait engagé à ne pas prolonger une résistance qui pouvait devenir dangereuse.
Napoléon mena les choses rondement. Le 9 mars 1808, la cérémonie nuptiale fut célébrée devant l’impératrice et lui. La jeune femme n’était pas jolie - quoique de belle taille- mais elle possédait des qualités morales qui lui furent utiles dans son triste ménage. Au début, elle trouvait qu’elle avait fait un bon mariage, ce qui était vrai au point de vue matériel. La grande faveur de son époux rejaillissait sur elle. Dès l’abord elle fut à la Cour une très grande dame devant qui la moquerie n’aurait pas osé s’exercer. Son caractère lui fut d’un plus grand secours encore que son rang. Bonne, bienveillante et simple, elle n’eut bientôt que des amis qui admiraient son tact et sa sagesse. Il en fallait certes, dans la situation où elle se trouva dès les premières semaines de sa vie conjugale. Le sort avait été cruel pour Berthier. Quinze jours après le mariage, l’incommode marquis Visconti était mort, laissant, mais un peu tard, la place libre près de sa trop fameuse épouse. Le maréchal ne se gêna pas pour exprimer les regrets que lui causait cet événement; et, pour réparer dans la mesure du possible l’injustice de la destinée, il installa la veuve dans une maison voisine de son palais.
Ainsi commença une existence à trois dont Paris connut les moindres détails. Faute de pouvoir s’éliminer l’une l’autre, les deux femmes prirent le parti de se supporter, et même, rapprochées par leur commun attachement au prince de Neuchâtel, elles finirent par s’entendre assez bien. La princesse jouait au whist avec la marquise qui avait toujours eu un faible pour le roi de pique, et se faisait raconter les potins dont l’Italienne avait toujours une ample provision. Cette intimité était parfois troublée par des querelles, car, en vieillissant, la Visconti n’avait rien perdu de sa pugnacité. C’était malheureusement tout ce qu’il lui restait [...] Pour dissimuler son excessif embonpoint, elle imagina de se comprimer les cuisses dans des fourreaux serrés “à tour de bras” par des lacets. A ce jeu, elle gagna des troubles de la circulation et une attaque de paralysie qui la rendit entièrement infirme du côté gauche. Dès lors, elle ne fut plus qu’un pitoyable débris sur qui Berthier continua de veiller avec tendresse.
La princesse de Neuchâtel bénéficia dans une bonne mesure de la disparition de sa rivale en tant que maîtresse effective. Berthier avait fini par s’accommoder d’elle et la naissance de trois enfants avait amené dans le ménage un élément de concorde. Lors du retour de Napoléon en 1815, la Visconti resta à Paris dans son fauteuil d’impotente, non sans avoir eu la précaution de remettre à Berthier tous ses diamants en échange d’une rente viagère de quarante mille francs. Quant à la maréchale, elle se retira auprès de son père, à Bamberg, précédant son mari qui n’avait pas eu le courage de prendre parti dans ce grand drame. La mort brutale du maréchal ne la laissa pas inconsolable, car elle se remaria secrètement à un Français, le colonel Lherminier. Elle fut victime de l’épidémie de choléra de 1832. La marquise Visconti lui survécut et mourut dans l’oubli à un âge très avancé.”
Louis Chardigny, Les Maréchaux de Napoléon, Bibliothèque Napoléonienne, P. 227-231.
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Le Prince de Wagram et sa fille Malcy by Winterhalter
(Berthier’s son Napoléon Alexandre 1810-1887 and granddaughter Malcy, who would later become Princess Murat by marriage)
*****
"Berthier's submission to his aging mistress was gloated over in the salons and the army. He left her as little as possible and many times he found himself in positions that were not pleasant [...] The good Alexandre was rather badly rewarded for so much dedication. All Paris knew that the Marquise never let youngsters who gracefully asked for her favors wait long. [...]
Berthier’s dearest wish was to legitimately associate his friend with his brilliant career. Perhaps Napoleon would have given in. The major obstacle was the presence of the discreet Visconti who, although not embarrassing, was none the less alive and unwilling to divorce. The Emperor took advantage of this circumstance to try to permanently tear away his most intimate collaborator from the shady life that discredited him. He had just raised him to the rank of head of state by giving him the principality of Neuchâtel, and he thought he would make him decide to change his life by posing marriage as a condition for the continuation of his largesse. It was in 1806. We know the famous letter of April 1, by which the half-severe, half-familiar master expressed his will: “Your passion has lasted too long; it has become ridiculous and I have the right to hope that the one whom I have named my comrade in arms, whom posterity will put everywhere by my side, will not remain any longer abandoned to an unprecedented weakness. So I want you to get married; otherwise I will not see you again. You’re fifty years old, but you’re from a race that lives eighty, and those thirty years are the years when you need the comfort of marriage most. ”
Berthier still resisted for many months, and then he had to yield to Napoleon's entreaties, who dangled in front of his eyes a more brilliant alliance than any of those contracted by the men of the Revolution. He was about to introduce the marshal into an authentic ruling family. The Emperor’s choice had settled on a niece of the King of Bavaria, Princess Marie-Elisabeth of Bavaria-Birkenfeld. Urged from all sides, lectured, sometimes threatened, sometimes covered with new titles and riches, the Visconti's unfortunate lover gave in despair his assent to this project. The old Marquise herself, convinced that she would keep her power over him, had persuaded him not to draw out a resistance which might become dangerous.
Napoleon efficiently carried things out. On March 9, 1808, the nuptial ceremony was celebrated before him and the Empress. The young woman was not pretty - although of good height - but she had moral qualities which were useful to her in her sad couple. At first, she thought she had made a good marriage, which was true from a material point of view. Her husband's great favor spilled over onto her. From the outset she was at Court a very great lady whom people would not have dared to mock. Her character was even more helpful to her than her rank. Kind, caring and down-to-earth, she soon had only friends who admired her tact and wisdom. It certainly was necessary, in the situation in which she found herself in the first weeks of her married life. Fate had been cruel for Berthier. Fifteen days after the marriage, the inconvenient Marquis Visconti was dead, making way, but a little late, for someone else near his too famous wife. The marshal did not hesitate to express the regrets which this event caused him; and, to repair as far as possible the injustice of destiny, he installed the widow in a house near his palace.
Thus began a ménage à trois of which Paris knew the smallest details. Unable to eliminate each other, the two women decided to support each other, and even, brought together by their common attachment to the Prince of Neuchâtel, they ended up getting along fairly well. The princess played whist with the marquise who had always had a soft spot for the king of spades, and was told about the gossip which the Italian always had a large supply of. This intimacy was sometimes disturbed by quarrels, because, as she got older, the Visconti had lost none of her pugnacity. Unfortunately, that was all she had left [...] To hide her excessive overweight, she began compressing her thighs in sheaths "tightly" wrapped with laces. At this game, she gained circulation problems and a paralysis attack which made her entirely disabled on the left side. From then on, she was nothing more than a pitiful wreck Berthier lovingly kept on watching over.
The Princess of Neuchâtel benefited to a large extent from the disappearance of her rival as an effective mistress. Berthier had come to terms with her and the birth of three children had brought an element of harmony into the household. When Napoleon returned in 1815, the Visconti remained in Paris in her chair, not without having taken the precaution of handing over all her diamonds to Berthier in exchange for a life annuity of forty thousand francs. As for the maréchale, she retired to her father's estate in Bamberg, preceding her husband who had not had the courage to take sides in this great drama. The marshal's brutal death did not leave her inconsolable, because she secretly remarried secretly a Frenchman, Colonel Lherminier. She was a victim of the cholera epidemic of 1832. The Marquise Visconti survived her and died in oblivion at a very advanced age. "
#napoleonic#louis chardigny#les maréchaux de napoléon#louis alexandre berthier#maria elisabeth in bavaria#giuseppa visconti#marshals and wives
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Fally Ipupa numéro 1 de la musique congolaise, tranche JDT Mulopwe
Fally Ipupa numéro 1 de la musique congolaise, tranche JDT Mulopwe
Considéré comme l’un des gentlemen de la scène musicale congolaise pour son côté vrai et frais, le chanteur JDT Mulopwe n’a pratiquement pas la langue de bois quand il s’agit d’émettre un point de vue sur un quelconque sujet. Au cours d’un échange avec nos confrères de la RTGA World TV, diffusé le 14 août dernier, le Roi Marquis une surprise plus d’un par son avis. À la question de savoir quel…
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Quand l’Avenir parle au passé
L’avenir nous promet de belles découvertes et toujours plus de nouveautés, mais il y a pourtant des choses qui continuent de susciter notre curiosité et auxquelles nous n’aurons sans doute jamais accès : à quoi ressemblait le célèbre marquis de Sade ? Comment était la voix de Jules César ? Qu’est-ce que nous dirait la Joconde si elle pouvait parler ? Si certaines nouvelles technologies comme l’Intelligence Artificielle s’apprêtent à bouleverser toujours plus notre avenir, il semblerait que ses promesses, loin de s’ancrer uniquement dans notre futur, aient une dimension beaucoup plus intemporelle. L’IA n’est-elle pas aussi un moyen de faire revivre le passé ou encore de donner vie à ce qui n’a jamais existé ?
Animer l’inanimé
La pinacothèque de Sao Paulo s’est servie de l’IA comme un moyen de donner une voix à l’Art en créant un audioguide interactif, permettant aux visiteurs de poser des questions aux œuvres. Une manière ludique d’apporter des informations aux visiteurs, de les renseigner sur une époque précise et de leur permettre de s’approprier chaque œuvre en les abordant à leur manière.
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Redonner vie
Vous êtes-vous déjà demandé comment parlaient vraiment nos ancêtres ? Comment ils s’approprieraient notre langue ou encore ce qu’ils nous répondraient aujourd’hui si nous pouvions communiquer avec eux ? C’est chose faite grâce à la série The Young Pope de Paolo Sorrentino. L’IA a donné une voix au Pape Pie XIII, incarné par le célèbre acteur Jude Law. Grâce à un dispositif d’analyse sémantique capable de détecter les propos contraires à la morale, le Pape Pie XIII répondait aux internautes en prêchant la bonne parole avec des versets de la Bible sur Twitter, Facebook, Youtube et Dailymotion. Des échanges hors du temps divertissants, instructifs et suscitant beaucoup de curiosité et d’intérêt autour de la série : 1 188 996 posts analysés, 235 434 réponses publiées, 148 408 personnes exposées, 3 940 versets de la Bible appris par Aimen, l’intelligence numérique pontificale.
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Achever l’inachevé
Il y a des discours qui ont marqué l’histoire. Nous pouvons penser à I have a dream de Martin Luther King, aux derniers mots de Salvador Allende « Seguramente, ésta será la última oportunidad en que pueda dirigirme a ustedes » ou encore à « Blood, toil, tears and sweat » de Winston Churchill. Mais il y a aussi des discours qui n’ont jamais pu être prononcés, à l’image de celui que John Fitzgerald Kennedy s’apprêtait à tenir au Dallas Trade Mart avant d’être assassiné. En collectant 831 enregistrements de discours et d’interviews tenus par le président et en recréant la diaphonie propre de l’époque, le journal The Times a permis de rendre ce discours réel, 55 ans plus tard, offrant à notre monde contemporain de quoi vivre un moment historique qui aurait bien pu rester à jamais sous silence.
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Créer l’inconnu
S’il semblait inconcevable, il y a encore quelques temps, d’écouter le son d’une voix jusqu’alors jamais entendu, l’IA a prouvé une fois de plus combien les barrières de l’irréalisable pouvaient s’abaisser une par une. La précision et la capacité de cette technologie permettent non seulement de brillantes innovations, mais aussi de véritables prouesses historiques. En compilant tout le savoir déjà acquis sur le célèbre Roi Soleil, et en les dépoussiérant avec une pincée d’innovation, la voix de Louis XIV telle qu’elle devait être à ses 60 ans, a ainsi pu être recréée. Une création révolutionnaire, réalisée par Havas, offrant aux historiens et aux chercheurs de quoi démultiplier leur savoir et de quoi continuer à faire rayonner et passionner autour de l’histoire de France.
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Malgré notre attrait et notre fascination pour l’avenir, le passé continue et continuera toujours de nous fasciner. Pas besoin d’intelligence artificielle pour cela, comme on peut l’observer avec la sortie récente de podcasts racontant l’histoire de la célèbre Veuve Clicquot, The Veuve Clicquot Tales particulièrement symbolique pour la grande marque de champagne éponyme. Les vieilles histoires ne sont pas prêtes de nous lasser et n’ont pas encore délivré ni épuisé toutes leurs intrigues, continuant de proposer de belles sources d’inspiration pour les marques.
L’Intelligence Artificielle semble donc avoir de beaux jours derrière elle…
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#advertising#artificial intelligence#past#future#stories#storytelling#art#history#speech#jfk#louis xiv#veuveclicquot#judelaw#the young pope#new technologies#creation#the times
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Paris des Merveilles (contexte libre)
Paris s'éveille débraillée et souffle sur les boulevards mille parfums de lys venimeux. La populace s'entasse de part et d'autre de la Seine tandis qu'au loin sonnent encore les échos d'une révolte décédée. La monarchie, puissante vieillerie, reste droite et fière malgré la violence des typhons révolutionnaires. Le peuple a braillé sa peine, sa rage, sous les impassibles regards des grosses têtes couronnées. Versailles la perfide, te voilà nourrie de rancune ; une décennie est passée et pourtant tu ne cesses de rappeler ta grandeur, en versant chaque année le sang des treize qui, Ô malheur, t'ont défiée.
Lieu de l'action -- Paris imaginaire, se réapproprier la ville au maximum. Rendre les gargouilles de Notre-Dame vivantes, faire nager des sirènes dans la Seine, remplir la ville de mystères, de passages secrets, de lieux étranges et mystiques. A sa façon, Paris sera elle aussi une sorcière, un être magique et unique.
Magie -- entre Harry Potter et de la Wicca, éviter les baguette magique mais garder les potions, les objets magiques. La magie des sorciers est subtile, les rituels prennent du temps. Exception : les créatures magiques qui ont des compétences magiques.
(tw prostitution) Ecoles de magie -- La noblesse est formée à Versaille par des précepteurs (des universitaires qui effectuent des recherches pour le compte du Roi). Les roturiers peuvent être formé à la Pomme d'Or. La directrice de l'établissement se base sur l'apparence physique des étudiants pour leur proposer d'acheter leur place en vendant leur corps pendant toute la durée de leur scolarité. La Pomme d'Or serait à la fois une école et un bordel de luxe. Monarchie -- Monarchie absolue, le Roi est tout puissant et ne doit rendre de compte à personne. Néanmoins il travaille en étroite collaboration avec les douze familles suzeraines du Royaume. Chaque famille suzeraine possède des vassaux, des familles de moindres importances qui gèrent un territoire plus petit et qui doivent rendre des comptes à leur suzerain, qui eux sont responsables devant le Roi.
Titre de noblesse -- Ordre hiérarchique - duc, marquis, comte, vicomte, baron. L'appellation marquis sera surtout honorifique, elle désigne les proches du Roi, comme ses maîtresses, qu'il a souhaité récompenser (Marquise de Pompadour, je te salue). Le titre de baron est relativement neuf, puisqu'il désigne les anciens bourgeois anoblis par le Roi suite à l'échec de la Révolution. Les nobles possèdent des privilèges certains, ils ne paient pas d’impôts, peuvent participer à la vie politique du pays, etc.
Les joutes révolutionnaires -- Il y a dix ans, le peuple parisien et français s'est enflammé à grands coups d'idéaux révolutionnaires. Le Roi parvint à mater la révolution, notamment grâce à l'aide de nombreux bourgeois qui furent anoblis en échange du service rendu à la Couronne. Depuis ce jour, Versailles (alter-ego du Capitole) oblige vingt-six enfants (une fille et un garçon de chaque provinces de France) à combattre dans une arène lors des Joutes Révolutionnaires. Comme dans Hunger Games, les enfants envoyés aux joutes auront entre douze et dix-huit ans, et seulement un seul l'un d'entre eux en sortira vivant, et sera sacré Chevalier. Plus ou moins considéré comme un membre de la noblesse, il pourra profiter de certains de ses privilèges, recevra un logement luxueux (peut-être un petit château, ou un appartement sur Paris, je ne sais pas trop.) et sa famille (proche, parents + fratrie) et lui seront à jamais à l'abri de la faim.
DISCLAMER -- Ce contexte est libre d'utilisation pour toute personne souhaitant jouer du Roman Play. Il ne peut être utilisé pour toute autre utilisation. Si vous utilisez prévenez moi :)
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Le hibou v. Le hibou?
—@bow-and-talon—
[[ 1 , 2 , ... ]]
——————————•
What are these...
Davout fetched the bag and squinted at it. Upon realising what it is, he cringed.
Sunflower seeds...? Saw-whet owls are carnivorous, Laurent— can your body even assimilate these?
He asked in a light tone, not wanting to sound too serious despite his comrade's risk of having digestive problems. Hopefully he didn't eat too much of these before he got here.
I'm afraid if you're stuck in this form for longer you're going to have to eventually eat those unsavory things, friend.
He dropped another chunk of jerky into Lenoir's jar. It wriggled in joy like a child who was fed a bar of chocolate. Maybe that's enough protein for petit Lenoir today, a balanced diet is important...
Then, an idea.
Unless...
Davout glanced at the jerky in his hand then back at Saint-Cyr...he may have just figured out how to convince the man to let him pamper him.
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Oh please, Stygian owls hardly post a challenge to the task. Eurasia eagle-owls however...
If I may ask, why are you called "owl"?
It is an unflattering sobriquet bestowed upon me by my underlings. It has become a permanent part of me, it seems. Do I look like an owl to you?
Do I?
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Les Soeurs Talbot, Tome 1 : L’inoubliable voyage de Sophie — Sarah Maclean
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Trop c'est trop ! Lady Sophie Talbot ne supporte plus la haute société qui raille sa famille, de noblesse trop récente aux yeux des snobs. Après un énième esclandre, Sophie quitte une garden-party sur un coup de tête. Déguisée en valet, elle se glisse dans la voiture du marquis d'Eversley. Hélas celui-ci ne repart pas à Londres, mais dans son domaine de Cumbrie ! Cet aristocrate arrogant représente tout ce que la jeune fille déteste. Pourtant, au cours du voyage, ils sont contraints de se faire passer pour mari et femme, dans une troublante promiscuité. Et c'est ainsi que sur la grand-route du Nord, Sophie embarque pour un inoubliable périple...
De Sarah Maclean publié en février 2018 chez J’ai Lu [ Amazon ] 405 pages
Une romance historique pétillante grâce à nos personnages, dés que Sophie rencontre Eversley, on sait que l'on va se marrer parce qu'ils nous font dans les dialogues pingpong. Ils ont une alchimie qui fait qu'on adore les suivre.
Sophie aspire à une vie loin de cette hypocrisie, loin de Londre. Ce qu'elle veut c'est revenir avant tout ça, elle n'a plus qu'une seule idée en tête c'est d'ouvrir sa librairie et peut-être renouée avec son ami d'enfance, le fils du boulanger. Et si elle doit se cacher dans la voiture d'un lord pour fuir, elle le fera ! A partir de là, nous allons les suivre et on verra vite l'attachement qu'ils ont l'un pour l'autre. Oui c'est prévisible, oui, oui mais ce qu'il y a de bien dans ce premier tome c'est les dialogues, les échanges. Ils sont attachants et même la folie de la famille Talbot, nous donne envie d'en savoir plus. Les Fatales S n'ont surement pas finie de nous surprendre et j'ai hâte de voir ce que Sarah Maclean nous a réservée avec les autres.
#AUTEUR Sarah Maclean#GENRE Romance Historique#SERIE Les soeurs Talbot#EDITION J'ai Lu#llyza#Fausse Relation
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#03 - Cours toujours, tu m’intéresses ! Première semaine sherbrookoise !
Ce billet est un hommage à toutes les personnes qui pensaient que nous partions ici en vacances pour quatre mois. Il fait état de notre première semaine de cours, de nos premiers contacts avec les professeurs et les étudiants ainsi que de plein d’autres morceaux d’aventures en vrac ! Keep reading, et le tour est joué !
C’est un voyage de vacances ou c’est pour les études ?
Une phrase qui était sur de nombreuses lèvres avant notre départ (non non ne faites pas les timides dans le fond, vous savez très bien de qui on parle).
Quand même... Quatre mois et seulement trois cours ? C’est pas un échange, c’est du tourisme !
N’allons pas plus loin, vous aurez compris les remarques et autres quolibets qui nous furent durement adressés alors que nous faisions nos valises. Et bien pour tous les médisants, voici une petite explication un peu plus détaillée de la façon dont seront rythmées nos semaines et du contenu de nos enseignements. Parce qu’on en avait un peu notre voyage (comprenez qu’on en avait marre) de tous ces dires !
(Merci Je parle québécois)
Par où commencer ? Lors du billet précédent nous parlions d’une rencontre avec M. André Marquis, professeur à l’Université de Sherbrooke (UdeS), et cette entrevue est importante pour la suite. Le fait est que sur les trois cours auxquels nous sommes inscrits pour cette session (un semestre québécois), l’un est à distance, l’autre est intégré à un programme déjà en place à l’UdeS (où nous sommes donc intégrés à une classe d’étudiant.es québécois.es) et le troisième a été confectionné spécialement pour nous (oui nous avons un cours pour nous seuls où nous ne sommes donc... que trois). Et ce dernier cours chagrinait M. Marquis qui trouvait peu intéressant de faire cours à seulement trois étudiants. Voici donc le marché sur lequel nous nous sommes entendus :
> Le cours en question est maintenu, mais dans un autre format. Au lieu de suivre des enseignements magistraux toutes les semaines, ce cours aura pour objectif de réaliser un mini-mémoire de recherche sur la culture locale, avec un premier rendu pour fin février, et un travail de réécriture de ce mémoire jusqu’à fin avril. À l’heure actuelle les sujets sont déjà choisis et sont les suivants :
Barbara : les contes québécois ;
Hugo : la musique punk québécoise ;
Ulysse : l’art public à Sherbrooke.
> Un travail de recherche qui s’accompagne de notre intégration à un autre programme (chapeauté lui aussi par M. Marquis) intitulé : critiques culturelles. Au sein de ce nouveau cours, nous assisterons à des représentations culturelles locales (pièce de théâtre, soirée d’improvisation, spectacle de danse, concert et visite du Musée des Beaux Arts de Sherbrooke) qui seront chacune assorties d’un travail critique de la part des étudiants. Bien sûr ces travaux n’auront pas pour objectif de faire de nous des critiques confirmés dans chacun de ces arts, mais plutôt de nous initier à ce qu’il faut regarder pour porter de véritables arguments discutables à propos d’une oeuvre.
Pour ce faire, nous avons d’ores et déjà reçu des consignes de lecture qui nous aideront dans notre démarche critique à savoir Métier critique de Catherine Voyer-Léger (Septentrion Québec, 2014) qui traite de ce métier peu connu, encore moins reconnu, ainsi que du code de déontologie de l’Association Québécoise des critiques de Théâtre (ACQT). Autant vous dire qu’on pense beaucoup aux Harfangs resté(e)s en France parce que pour nous non plus, les critiques ne sont pas finies ! On attache bien nos tuques avec de la broche (ou on se prépare à affronter l’adversité !).
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(Merci TV5Monde)
En ce qui concerne le cours à distance, il s’agira de travailler plus efficacement sur nos stratégies de rédaction pour faire face à la page blanche et ne rien oublier lorsqu’il s’agit de traiter une commande rédactionnelle. Pour l’instant le cours se compose de capsules orales que nous écoutons régulièrement tout en réalisant des exercices en parallèle. Rien d’exceptionnel à annoncer de ce côté-là, si ce n’est la découverte du logiciel Xmind (avec une version gratuite), qui permet de représenter des cartes mentales de ses travaux de rédaction. Un must-have pour “géotexter” comme des fous (courage les Hermines et désolé de cette blague peu lisible pour les autres) ?
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Viens le dernier cours, celui de Mme Nadine Vincent, dont l’intitulé nous avait beaucoup intrigué... Dictionnaires : langue et socioculture. Et bien sachez qu’il s’agit d’un cours tout à fait intéressant qui met en perspective la francophonie française et la francophonie québécoise au travers des dictionnaires. Si vous ne l’aviez pas encore remarqué, les québécois parlent un français qui leur est bien propre et qui diffère en de nombreux points à celui que l’on parle en France. Et pour cause, alors que pour la première fois nous découvrions l’histoire du Québec plus en particulier, il faut savoir que cette province d’abord française fut ensuite sous tutelle anglaise. C’est encore le cas aujourd’hui puisque le Québec est une province du Canada, mais si les tensions étaient fortes entre canadiens et québécois il y a quelques siècles, la situation est loin de s’être arrangée... Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire du Québec (très intéressante au passage), on vous conseille de vous précipiter sur vos moteurs de recherche favoris !
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(Ci-dessus, M. de Frontenac (à droite) répondant à l’émissaire anglais (à gauche) que son offre de reddition sent la poutine défraîchie et qu’il est sapé comme la chienne à Jacques. Source : Wikicommons)
Ce que vous ne saviez pas, c’est que pour coloniser le Québec, Louis XIV avait envoyé sur place des jeunes femmes éduquées et lettrées. On parlait mieux français en Nouvelle-France (ancien nom du Québec à l’époque) qu’en France au XVIIème siècle car les patois régionaux rendaient impossible une francophonie cohérente dans l’hexagone. Après la récupération de la Belle Province par les Anglais en 1763, tout contact entre le Québec et la France sont interdits. Le français québécois évolue alors à un rythme beaucoup plus lent que celui de France qui voit son enseignement devenir un enjeu, puis un devoir et enfin une obligation en 1882.
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(Assemblée des Six-Comtés avant la rébellion des patriotes pendant laquelle Marcel harangue la foule en balançant le très célèbre : “J’m’en calice comme de l’an quarante d’ces maudits anglais”. Source : Wikicommons)
Au Québec, le français est une véritable forme de résistance de la part d’un peuple qui se bat contre l’occupation et absorption culturelle anglaise. Si les québécois ont abandonné depuis quelques temps l’idée que la France, la Mère Patrie, viendrait les délivrer de la Perfide Albion, ils n’en restent pas moins décontenancés sur leur identité linguistique. Et attention quand on écrit ces mots, ce ne sont pas nos remarques de français, ce sont les mots de Mme Nadine Vincent. Le fait est qu’un grand nombre de québécois a développé une sorte de complexe vis-à-vis de la francophonie française. Si aujourd’hui la tendance est de dire que le québécois est une branche particulière de la francophonie un sentiment d’abandon et de nostalgie envers le vieux continent est toujours présent. Le français est ici encore et toujours un argument de résistance contre la culture anglaise qui commence cependant à prendre de plus en plus le pas, comme l’illustre l’extrait d’article ci-dessous, tiré de La Tribune, un quotidien local.
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Voilà pour la partie socio-culture et les quelques apports que nous avons pu avoir sur la situation ici d’un point de vue socio-culturel et au travers de la francophonie. Ce cours fut aussi l’occasion pour nous de parler des urgentologues et denturologues, des toasteurs et des grille-pain, des oies françaises et des oies québécoises, ainsi que de tout un tas d’autres mots dont l’interprétation pouvait être différente d’un pays à l’autre.
(Extrait de la Bande-Dessinée Tintin au Québec)
Voilà pour les nouvelles concernant les cours, mais il s’est aussi passé d’autres choses pendant tout ce temps. Notamment mardi soir où nous étions conviés à une soirée de bienvenue des étudiants étrangers, organisée par l’ARIUS. Cette soirée fut l’occasion de rencontrer d’autres étudiants français sur le campus et d’échanger nos premières expériences concernant le Québec, mais aussi d’assister à un spectacle façon Club Med à propos du Québec et de son histoire.
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(Une sympathique squaw dans son habit traditionnel qui troquait des fourrures contre des haches. Crédit photos : ARIUS)
Un très bon moment de convivialité pour nous tous. Hugo a pu s’essayer à la danse locale composée de nombreux mouvements complexes dont les noms ici seront tus par peur d’un quelconque espionnage culturel. Pendant que Barbara et Hugo prenait part au spectacle, Ulysse prenait soin de son diabète en reprenant une part du grand gâteau au sirop d’érable archi-sucré (mais archi-bon) et marqué des armoiries de l’hôte !
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(100 000 calories la bouchée)
Alors que la soirée menait bon train, soudain il apparut devant nos trois Harfangs. Une silhouette massive remuant la foule de sa carrure et laissant derrière lui une multitude de cris de bonheur et de joie. Il devait bien mesurer au moins un mètre quatre-vingt, mais plus important que sa taille, c’est avant tout sa tête démesurée et démesurément mignonne qui frappa nos coeurs. N’écoutant plus que nos instincts les plus primaires, la tentation dut trop forte et nous dûmes aller prendre quelques photos avec Sherlo, la mascotte de l’UdeS !
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(Qu’ils sont mignons et qu’ils sont “corporate” ! Crédit photo : ARIUS)
Vous remarquerez au passage la ressemblance étrange entre Sherlo et Scratch (de l’Âge de Glace). Coïncidence ? Nous ne croyons pas ! Et en vous laissant réfléchir à tout cela on vous embrasse et on vous dit à la prochaine !
En bonus : Devine ce que fait cet étrange personnage à moitié caché dans les couloirs de la coloc’ ! La réponse au prochain billet.
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Hockey – Le Cool FM obtient les droits de l’attaquant Olivier Labelle via L’Éclaireur Progrès Le Cool FM a mis la main sur les droits de l’attaquant Olivier Labelle le 28 novembre dans un échange avec les Marquis de Jonquière. Source : Le Cool FM obtient les droits de l’attaquant Olivier Labelle - L'Éclaireur Progrès
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