#à la base il avait un visage mais il était trop mal fait alors je lui ai peinturluré la figure
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Un jour de pluie Chap 4
Pov Allen
Le lendemain je pars tôt laissant encore une fois un gâteau pour les remercier. Par chance le soir même je peux rentrer chez moi et croise Lavi dans le hall d’entrée.
-”Hey Allen-kun!”
-”Salut!” Je dis lui offrant un sourire fatigué.
-”Ta voiture sera prête demain soir, Yû pourra t’y emmener, je lui ai déjà demandé.” J’hoche la tête en le remerçiant. On parle de deux trois choses jusqu’à ce que l’on parle d’un sujet commun.
-"LA COÏNCIDENCE !"crie Lavi.
-"Gueule pas baka usagi!" Lavi me regarde avec un visage choqué, je venais de l’appeler comme Kanda. En vrai c’est sortit tout seul, mais c’est mieux que ce que j’avais en tête de base. Je suis poli de base mais faut pas pousser non plus.
-"Toi tu vas arrêter de côtoyer Yû hein!" Il me juge de la tête au pied et ça avait l’air d’être marrant pour le grand-père Bookman qui nous avait rejoint puisque Lavi prenait trop de temps pour rentrer.
-" En tout cas si tu as besoin d'un truc, demande nous, on doit se soutenir entre voisins." Reprend Lavi.
-"Merci!" Il sourit avant de rentrer chez lui, et moi bah par personne. J’ai déjà pensé à prendre un animal, mais je n’ai déjà pas à manger pour moi, ça ne serait pas juste pour une petite bête de ne pas recevoir la nourriture qu’il mérite.
Je ferme la porte derrière moi et le silence m’étouffe presque. Bizarrement c’est maintenant que je me rends compte que j’étais vraiment bien avec Kanda. J’étais apaisé.
Je n’ai rien à manger dans mon frigo et de toute façon, je n’ai rien pour acheter de quoi manger alors de l'eau me suffira.
Le lendemain comme promis après le travail, Kanda m’amène au petit garage du quartier. Je peux enfin revoir ma voiture. Kanda était partit presque instantanément, ne me proposant même pas de m’accompagner. J’ai fait quelque chose de mal? Je ne le comprends pas pour le coup.
Lavi m’a fait un prix d’ami pour la voiture, je le remercie grandement. Ça me permettra d’acheter des pattes pour les deux prochaines semaines.
J’ allais donc au travail tous les jours, tous les jours se ressembler. Et je me sentais petit à petit proche de ma limite mais faisait en sorte de ne pas m’écouter. Je vais bien.
J’ai pas revu Kanda pendant plusieurs semaines après qu’il m’est déposé.
Son père venait toujours à la boutique, toujours gentil et souriant, mais lui resté dans la voiture. Et puis d’un coup il a remontré le bout de son nez par moment avec lui, il me parlait un peu, simple bonjour et aurevoir. Ça me suffisait en vrai.
D’un autre côté, je passais beaucoup de temps à parler avec Lavi. Je suis bien plus jeune que lui, et en vrai je devrais être à l'université mais je n’ai jamais aimé ça alors j’ai arrêté après un semestre et puis pour d'autres raisons aussi. Je fais tout par moi même et, même si je refuse de l’aide la plupart du temps, je fais toujours en sorte de rendre l’appareil. Je ne pouvais pas non plus en faire trop. J’aide Lavi pour ses devoirs et les révisions puisqu’à côté de travailler au garage il est étudiant, lui. Je fais aussi un petit casse-croûte pour la journée.
Je suis complètement émancipé, donc je me démerde du mieux que je peux mais je n’ai aucun soutien autre que mon cul. Mais quand je savais qu’il venait, je faisais en sorte de faire des courses pour manger un bon repas avec lui et son grand-père. Et puis Lavi est assez proche de Kanda même si le noiraud ne l’avouera pas. Même si ces deux-là jouaient au chat et à la souris, ils s'appréciaient vraiment. Un jour à la boutique quand j’étais en train de remettre en rayon des pâtisseries et petit pain, Kanda rentra dans la boutique sans son père, mais accompagné de Lavi tout sourire.
Naturellement je les gratifie d’un de mes plus beaux sourires toujours claqué, je n’arrive plus à dormir du tout. Mais le maquillage est là pour m’aider un peu à cacher tout ça. Maquillage gentillement offert par Lenalee pour mon anniversaire, l’hiver dernier.
-”Ouah Allen t’es trop mignon avec ce petit tablier.” Je me sens rougir sous la réflexion de Lavi, et cache mon visage derrière deux baguettes que j’avais dans les mains.
-”C’est pas vrai.” Je dis ultra gêné, andouille!
-”Mais si c’est vrai! “ confirma Lavi une deuxième fois, mais il avait l’air plus intéressé par les gâteaux que par moi et encore heureux. Il était à la limite de baver en regardant les pâtisseries pour le coup. Je souris lui tendant le petit gâteau que j’avais gardé pour moi. Il le prit tout joyeux mais un peu hésitant.
-”Merci beauté.” Kanda à la rescousse, il lui écrase son poing sur le crâne et me dit la fameuse phrase.
-”T’es long crétin. Comme d’habitude s’il te plait.” Ouah première fois que j’ai le droit à un “s’il te plait”. Je lui souris préparant le tout. Il ajoute:
-”Et mon père voudrait faire une commande d’un gâteau pour la semaine prochaine pour l’anniversaire de ma mère.” Je souris heureux, j’aime bien les anniversaires et lui donne le catalogue gentillement et le laisse regarder. Il s'attable avec le rouquin et regarde attentivement, je viens les rejoindre tous les trois penché au-dessus des différentes photos de gâteau.
-”Chocolat tout le monde aime le chocolat!” Dit Lavi ultra sûr de lui montrant un super jolie gâteau et bouré de chocolat que même moi je ne pourrais pas manger une part entière sans me sentir sur le point d’exploser.
-”Ma mère n’aime pas ça, et moi non plus.” Et une personne choquée! Une! Lavi lui était sur le point d’argumenter je lui enfourne une chouquette dans la bouche pour éviter qu’il ne se fasse tuer par Kanda en hurlant des choses sans vraiment de sens.
-”Fruit de la passion alors?” Proposa Lavi montrant le jolie gateau au mélange de couleur pâle et pétillante à la fois.
-”Pourquoi pas. “ Il me regarde comme pour avoir mon avis. Et moi en vrai de mon côté, je pensais juste au fait que j’avais faim et ça se fit entendre. Un énorme bruit sortit du plus profond de mon bidou, j’étais vraiment très gênée et m'éclata la tête contre la table murmurant un petit “pardon” quand les deux garçons me regardèrent les yeux grand ouverts.
-”Tu n’as pas mangé ce midi Allen?” Demande Lavi un tout petit peu inquiet mais surtout très impressionné par le bruit que mon estomac a fait. Je secoue la tête. Ouais et puis hier soir non plus et ce matin j’ai avalé rapidement une chouquette en cachette.
-”Non.” Je n'ose pas dire que ce qu’avait mangé le rouquin quelques minutes plus tôt était censé être mon repas, je ne veux pas qu’il se sente mal pour moi.
-"Idiot, nourris toi mieux!” Ça c’était Kanda. Je le sais déjà ça! Mais je ne pouvais pas faire autrement, je n'ai pas assez d’argent pour prendre à manger cette semaine et dire que je suis sur la paille n’est pas si loin de la vérité. Je décide de passer outre. Me relevant et regardant la composition du gâteau avec attention, comme si de rien était.
-”Je pense que fruit de la passion c’est très bien et puis c’est léger pour la fin d’un repas et pas trop sucré. “ Il hoche la tête et le commande pour la semaine qui suit. Kanda serra les poings et dit avant de partir.
-”Au fait, ma mère à insisté pour que vous veniez toi et Moyashi. Elle a envie de vous revoir. -”Merci mais mon nom c’est Allan Bakanda.” Je rajoute tout sourire. Je me tourne vers le noiraud, souriant.
-”Ça sera avec plaisir.” Je souris et lui tend ce qu’il avait pris pour le club. Il me paye glissant une pièce dans la paume de ma main. Ses doigts frôle ma main et je me rends compte qu'ils sont vraiment chauds contrairement aux miens.
-”Et tu devrais arrêter de donner ce que tu dois manger, Moyashi, tu as la peau sur les os.”
-”Abuse pas non plus.” Je le fâche, il fait un tch et part. J’espère juste que Lavi n’a pas entendu. Je ne veux pas qu’il se sente coupable pour ça, en vrai voir ses petites joues rosies en mangeant me fait bien plus plaisir qu’autre chose. C’est le moins que je puisse faire pour lui et pour eux en général.
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Voilà pour aujourd'hui!
Crédit : cutespacew0lf on wattpad
#allen walker#kanda yuu#d gray man#yullen#fiction#fandom ships
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C'est assez vite fait et ça lui rend pas vraiment justice mais, un aperçu de personnage : Guillaume !
Bon, c'est pas forcément super bien dessiné mais, au moins je peux vous montrer comment je me l'imagine en gros. Normalement, il a un visage très proche de celui de Rodrigue (et surtout les mêmes yeux de chat que ses fils et son petit-fils !) mais, je voulais me concentrer sur ses habits (et je me suis ratée sur le visage). Il est également encore assez jeune à ce moment-là, c'est au moment de sa sécession vers l'Alliance (il a donc entre 22 et 26 ans, grand max 30).
Il est habillé un peu à l'ancienne par rapport aux autres personnages du jeu, afin de bien marquer le fait qu'il n'est pas de la même génération que les personnages mais, de celles de leurs grands-parents. Je me suis inspiré de différentes photos de nathanael.dosreis (notamment celle daté du 16 septembre 2021) qui représente un seigneur savoyard du XIIIe siècle pour sa tenue : une tunique longue, portée sur des braies et des chausses. Je ne colorie jamais rien donc, c'est en noir et blanc mais, il faut vous imaginer le Guillaume avec des couleurs très profonde, très lumineuse pour marquer son statut de noble et sa richesse. Etant donné qu'on a pas encore de quoi faire circuler les visages rapidement à part avec la monnaie (et encore, c'est pas forcément très détaillé ou ressemblant) alors, il faut que les gens sachent à qui il parle et le vêtement est très codifié pour justement reconnaitre le rang de quelqu'un au premier coup d'oeil. Pour lui, ça passe à des couleurs très profondes (et donc assez chères), et la broderie sur sa poitrine, un peu cacher par son capuchon qui représente son emblème (broderie faite par Aliénor => elle brode / coud comme à peu près tout le monde + ça permet de commencer la conversation avec les époux-ses des interlocuteurs-trices de Guillaume, afin de leur parler et de les convaincre qu'ils doivent suivre le duc). Là, quelqu'un voie ça, il sait qu'il parle à un noble. Il sait peut-être pas lequel (à Fraldarius, il va surement se dire que c'est le duc ou un de se représentant), mais il sait à qui il a à faire.
La photo qui est mentionné montre un costume de cour mais, comme dans le jeu, ils doivent pouvoir se battre avec leur vêtement et à tout moment, je lui ai raccourci pour rendre son ensemble plus pratique (+ ça coute moins cher). Il n'a pas trop de ceinture ! Il en a :
- une pour son épée, portée à gauche. J'imagine les Fraldarius comme des gauchers en règle générale (comme ça, le bras de bouclier est le bras droit, et vu que c'est les bras droit du roi [quand ils sont dans le jeu original]... voilà, je trouve cela plutôt approprié) donc, il doit tenir Aegis en main droite et en règle général, on porte l'épée du côté opposé à sa main principale MAIS, s'il est sous la pression d'un bouclier ennemi, la partie droite du corps est juste comprimée et il ne peut pas la tirer. Alors que si elle est sous le bras gauche, c'est tout de suite plus facile. Elle fait le poids d'une épée normale soit, le poids d'une bouteille d'eau (environ 1kg, 1.5 max pour une épée à une main). Cela utilise moins de métal (donc, c'est moins cher à fabriquer et ton épée te coute déjà une blinde) et c'est plus facile à manipuler
- une pour son carquois et la petite pochette qui est dessiné en haut à gauche, qui contient des tablettes de cire et un petit stylet pour prendre des notes à la volée (sa bourse est dissimulée sous ses vêtements pour éviter de se la faire voler, elle est accessible par un trou d'aumônière dans son vêtement). Il ne porte pas son carquois à l'épaule car, c'est juste pas très pratique pour récupérer une flèche et à chaque mouvement, elles risquent de tomber (même si on a quelques exemples de carquois avec un système de pochette qui les maintiennent en place)
- une plus ornée qui sert à tenir sa tunique et qui a une fonction décorative + rappeler son rang encore une fois
Etant donné que dans FE, les gens se baladent avec des bouts d'armures, même en quasi civil, je lui ai mis une paire de jambières qui sont là pour compléter Aegis. Je l'ai pas repassé au feutre et ça se voit assez mal donc, voici une image qui vient d'une personne qui est plus spécialisé sur le sujet de l'équipement : Histoire Appliquée (vient de sa vidéo sur la soldate de Rivie "Projet Nilfgaard Ep1" à 8 min 05 => foncez, il fait un super boulot).
Quand il porte ces jambières et Aegis, il est entièrement protégé. Quand il part au combat, il a un casque évidemment, surtout face à des troupes de cavaleries. Quand vous êtes piétons et que vous affrontez des cavaliers... bon déjà, bon courage pour survivre aussi mais, règle numéro 1 : protéger votre tête et vos épaules ! Les coups vont venir d'en haut !
Il a également une côte de maille au combat qui est juste une armure ultra pratique et qui permet de bouger sans trop de problème. Pour un piéton qui doit porter tout son poids lui-même et se déplacer comme il peut, c'est parfait ! Bon, il a plus de trous dans sa défense (pour tuer un chevalier en armure de plaque complète sans une bonne masse et un coup sur la tête, vous pouvez toujours y aller si vous ne visez pas les défauts de l'armure !) mais, il complète avec Aegis et d'autres éléments défensifs qui le protègent sur les zones les plus exposés (tête, bras, épaules).
Enfin, il a une petite plaque de cuir autour du poignet droit : c'est simplement une protection pour son avant-bras car, en situation de combat où tu dois tirer des flèches à la chaine, tu vas te frapper avec la corde de ton arc, bon archer ou pas. S'il décide de combattre comme un archer, il va surement délaisser Aegis pour un grand pavois qu'il plantera dans le sol devant lui, tout comme ses flèches pour les avoir sous la main tout en étant à couvert. Il a toujours l'épée de Moralta avec lui comme arme secondaire, au cas où un ennemi se pointe un peu trop près de lui et que cela vaut mieux l'attaquer directement à l'épée.
Notre Loup porte une cape pour se protéger du froid avec un chaperon, taillé pour bien épouser le contour de son visage et ne pas le gêner quand il vise à l'arc. Elle peut aussi servir de couverture au besoin pendant les campagnes. Détail de vie de tous les jours de Guillaume, quand il voudra que Rodrigue et Alix restent tranquilles avec lui, il les mets devant ses pieds en les enserrant avec sa cape, histoire de savoir où ils sont. Sinon, un des moments de bonheur pur pour les jumeaux, c'est quand lors des veillés d'hiver, ils se glissent sur les genoux de leur père, qui les entoure avec sa cape pour les garder au chaud, tout en leur chantant une berceuse, ou pour leur raconter des histoires avec Aliénor.
Son collier, c'est son alliance => il a gardé cette habitude de la guerre. Il portait son alliance sous son armure, afin de ne pas risquer de se blesser avec. Il doit également avoir une chevalière avec son blason dessus pour certifier ces lettres.
Enfin, pour sa tresse, elle est en bataille car, il en prends pas vraiment soin et que comme je l'ai déjà dit, quand c'est trop long, il prend juste son poignard et il tranche d'un coup sa natte. Cependant, maintenant qu'il ne se bat plus autant qu'avant (il portait ses cheveux assez courts pendant la guerre, pour ne pas donner une prise gratuite à son adversaire), Guillaume les garde long : Aliénor aime beaucoup ses cheveux longs et bouclés, et il trouve juste les tentatives Alix et Rodrigue de lui mettre des fleurs dedans sans qu'il le remarque trop mignonnes.
Pour les couleurs : surtout différents tons de bleus. Etant donné que Félix porte surtout du sarcelle avec une touche de bleu sombre et que Rodrigue en a aussi, je suppose que c'est la couleur de Fraldarius. Alors, quand ils sont encore dans le Royaume, il porte pas mal de bleu roi (couleur du royaume) mais, plus on avance, plus il porte du sarcelle, jusqu'à que cette couleur domine ses vêtements et il chasse les bleus trop sombre pour ne pas rappeler ceux du royaume. Ces bleus ne reviennent que plus tard, quand ils se sont relativement bien détachés du Royaume car, Rodrigue aime beaucoup ces couleurs et qu'il faut bien un code couleur pour différencier les jumeaux qui ne se différencient pas physiquement avec l'âge (pour le caractère, c'est un autre histoire mais, on en reparlera)
Bon ! Je crois que j'ai tout dit sur ses habits ! Evidemment, il en changera avec le temps mais, en gros, vous avez la base qu'il utilisera tout le long de sa vie. Je sais pas combien de temps ce billet va rester avant que je trouve que c'est trop laid et que je le supprime donc, faut prier pour que j'en ai pas honte trop vite 😥
#fe3h oc#oc guillaume ulysse fraldarius#j'espère que c'est pas trop long !#Et pas trop trop moche !#et que c'est pas trop lourd avec les détails !#Je dois m'améliorer en dessin !#à la base il avait un visage mais il était trop mal fait alors je lui ai peinturluré la figure#j'espère que ça vous plait surtout !
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Le vice-amiral Smoker et les joies de l’administration
Smoker Os
Humour
Attention vulgarité
2250 mots
Version Française
Tashigi, Kizaru, Garp, Smoker.
Le vice-amiral Smoker et les joies de l’administration
Smoker détestait rentrer de mission. Ne vous méprenez pas, il adore son métier ! Mais deux choses l’énervaient au plus au point dans ces moments.
D’une part, cela voulait dire ne plus prendre la mer avant au moins quelques semaines. En effet, Marineford avait établi un système complexe de roulement des hauts gradés pour que, sauf exception, au moins 3 vices amiraux soient toujours présents sur la base en cas de nécessité.
La sensation de liberté, sentir l’air sur son visage, ne pas être enfermé entre quatre murs, c’était ça qui rendait Smoker heureux au plus profond de lui. Ça et le sentiment d’avoir aidé les citoyens et rétablit un peu de justice dans ce foutu monde, évidemment.
D’autre part, revenir à la base signifiait une montagne administrative titanesque. Et rien que d’y penser, des maux têtes migraient déjà dans le crâne du vice-amiral. Heureusement pour lui, Tashigi était toujours prête à l’aider et à s’acquitter d’une partie de ses tâches pour le laisser se reposer.
C’est donc avec le cœur lourd que Smoker posa le pied sur la base pour la première fois après de longs mois de mission, le cœur lourd. Tandis que Tashigi fonçait déjà dans son bureau dans la ferme intention de travailler toute la nuit pour rendre ses comptes-rendus en temps et en heure, Smoker marchait mécaniquement vers ses appartements privés. Il balança sa veste en lambeau par terre, prit une longue douche brûlante et s’engouffra dans son lit, maudissant déjà la journée infernale de demain.
Le lendemain matin, le vice-amiral se réveilla de mauvaise humeur. Il saisit sa veste qu’il avait abandonnée sur le sol trempé de sa salle de bain et soupira : elle était fichue. Aussi résistants soient les vêtements confectionnés par la marine, rester intact quand on se prend des boulets de canons dans le dos c’est compliqué. Et Smoker, contrairement à de nombreuses femmes présentes sur la base, détestait se balader torse nu.
Sa première résolution de la journée fut donc d’aller dénicher une veste potable. Et évidemment, il allait demander à Tashigi de le faire à sa place. Au début, en homme intègre, Smoker avait des remords à laisser autant de ses tâches à sa collègue, même si celle-ci s’en sortait à merveille. Mais après plusieurs années dans la Marine, honnêtement, maintenant il s’en foutait.
Il s’empara donc de son den den mushis et appela la brune. Après plusieurs secondes à attendre, l’épéiste ne décrocha pas. Smoker s’en inquiéta, s’était très inhabituel de la part de la jeune femme qui avait la réputation de décrocher même quand elle dormait.
Il prit alors rapidement deux cigares dans sa réserve, mit sa veste en lambeau sur son dos et partit rapidement vers ses bureaux.
Un malheur n’arrivant jamais seul, évidemment, en chemin il croisa l’amiral Kizaru. Ce dernier le rejoignit dans sa course vers ses bureaux et en profita pour discuter. L’amiral jaune avait la réputation d’être une vraie pipelette, au grand malheur de Smoker qui aimait par-dessus tout le calme.
« Oh, dis moi cher ami, c’est une nouvelle mode les trous dans la veste ? Je sais que je ne suis plus tout jeune mais quand même, cela me dépasse. Est-ce que c’est pour offrir un système de ventilation ? Ne me dis pas que tu as de la fièvre mon cher ami ? Veux-tu que j’appelle les chers soignants du »
Kizaru n’eu même pas le temps de finir son monologue qu’il se prit la porte du bureau de Smoker en pleine figure. Ce dernier avait déjà broyé ses cigares pour se retenir de frapper le haut-gradé en pleine poire.
Une fois qu’il fut certains d’entendre le singe jaune repartir, il s’affala dans le fauteuil en face de son bureau et plongea sa main dans le deuxième tiroir pour en extraire deux nouveaux cigares.
Après quelques secondes à profiter de la fumée rejoignant ses poumons, Smoker s’empara du den den mushi fixe de son bureau et, alors qu’il allait appeler Tashigi, une note collée sur le dos de son appareil l’intrigua.
« Même si je vous ai prévenu hier soir, que je vous ai envoyé un courrier officiel 48 heures avant et que j’ai glissé un mot sous la porte de votre appartement, je tiens à vous rappeler, au cas où, que je suis absente ce jour jusqu’à 19h30. Tous les capitaines ont une réunion urgente. Je vous souhaite une très bonne journée. Capitaine TASHIGI. »
Et merde. Pour un peu Smoker aurait pu pleurer. C’était certainement l’une des pires annonces qu’il pouvait recevoir. Pas de Tashigi. Pas de Tashigi pendant toute une journée ! Un lendemain de mission en plus ! Tous les appels et missions qu’elle recevrait aujourd’hui seront directement ramenés à lui, son supérieur ! En plus de son travail il allait devoir faire le sien ! Avec des trous dans le dos en plus.
Smoker décida de faire grève. Le planning de cette journée était déjà bien trop effrayant pour pouvoir la vivre. Il aurait mille fois préféré se battre contre Monkey D Luffy et vivre toute une journée de réunion comme Tashigi plutôt que de vivre ça.
Il décida alors qu’il ferait le strict nécessaire. Il se releva rapidement de son siège, sortit avec fracas de son bureau et courut presque vers le bâtiment C. Il était à peine neuf heures du matin mais le vice-amiral cru défaillir quand il vit l’énorme file d’attente devant la porte. Evidemment, on était lundi, et ces abrutis du secteur administratif ne travaillaient jamais le week-end.
Il fit alors comme tout le monde, s’approcha de la porte pour s’emparer d’un ticket numéroté, s’assit sur l’un des rares sièges libres et patienta.
A sa gauche se trouvait un soldat quelconque, sans chemise et pantalon, juste son sous-vêtement. Smoker put sentir une odeur familière de magma. Akainu avait encore fait des siennes pendant l’entrainement de ses subordonnés.
Smoker regarda son ticket, numéro 38 et soupira. Alors qu’il allait s’improviser une petite sieste en attendant son tour, son den den mushis portable sonna.
« Vice-amiral Smoker, j’écoute. » Dit-il lassement.
Le soldat à l’autre bout de la ligne sembla surpris de tomber sur le vice-amiral et non la capitaine. « La capitaine Tashigi est en réunion, ses appels me sont redirigés. Si ce n’est pas urgent raccrochez ». Sans plus de cérémonie, le soldat raccrocha pour le plus grand bonheur du vice-amiral.
1 heure plus tard.
« Je jure devant Gol D Roger que si ce maudit escargophone sonne encore une fois je lui explose le crâne contre le mur ». Maugréa le marine pour la troisième fois en une minute.
Après une heure d’attente et 15 appels, le vice-amiral fut enfin appelé pour entrer dans la pièce.
Il arracha presque sa veste de son dos, la posa violemment sur le bureau tout en essayant de garder ses nerfs et fusilla du regard la femme en face de lui qui restait de marbre.
« Vice-Amiral Smoker, matricule XXXX, j’ai besoin d’une nouvelle veste modèle 3 série AB taille 98 avec l’option 13 ». Smoker avait été clair, précis et presque pas énervé.
La femme, qui avait bien entamé sa cinquantaine, le regarda avec indifférence.
« Ça ne marche pas comme ça amiral. » fit-elle d’une voix lasse, comme si elle parlait au premier abruti du coin.
Smoker eu du mal à ne pas broyer ses cigares à nouveau mais se révisa en pensant qu’il serait difficile d’affronter cette épreuve sans cigares.
« Alors comment est-ce qu’on fait dans ce cas-là » Demanda-t-il sèchement.
La femme ne prit même pas la peine de lui répondre, elle se contenta de lui fournir un formulaire. Smoker cru à une vaste blague quand il se retrouva avec un document de cinq pages recto verso dans les mains.
« Vous vous foutez de moi ? Cinq putains de pages pour une putain de veste ? Vous ne pouvez pas juste écrire 22 putains de mots sur un putain de post it et qu’on en parle plus ? » Beugla le vice-amiral qui commençait déjà à se transformer en fumée sous l’énervement.
« blblblbl, blblblbl, blbllb » l’escargophone commença à sonner, mettant à mal les dernières forces de Smoker pour rester calme.
« C’est pas de ma faute ». Commença la femme d’une voix lente et ennuyante.
Blblblbl, blbllblb, blbllb
« Si vous être trop neuenu »
Blblblb, blblbl, blbllb
« Pour remplir un simple formulaire »
Blblbllbbl, blblbl
« Que même Kizaru arrive à »
Blblbl, SCRATCH.
L’escargophone du vice-amiral vola à travers la pièce pour finir sa course dans le mur.
A la voix lente de la femme s’ajouta donc les pleurs de l’escargophone.
« PUTAIN DE » Hurla Smoker alors qu’il sortit avec violence de la pièce pour s’assurer que son poing ne finisse pas dans le visage de la femme. Il sortit comme un fou et s’enferma dans son bureau pour essayer de retrouver calme et sérénité.
Il s’empara d’un troisième cigare et après une dizaine de minutes de relaxation, il commença à remplir le fichu formulaire. Il n’en était qu’à la moitié quand la porte de son bureau s’ouvrit avec fracas, mettant à mal le bois lustré qui avait déjà reçu pas mal de coups.
« Ah mon cher ami, je me suis rendu à l’infirmerie et je t’ai obtenu un médicament pour faire baisser ta température. Mais attention, c’est un suppositoire ! ».
Smoker sentit son cœur cesser de battre quand il aperçu le visage de l’amiral jaune devant son nez.
Blblblb, blbllb
« A mon cher ami je crois que quelqu’un essaye de te joindre sur ton escargophone fixe. »
Blblblb, blbllb
« Tu devrais peut être répondre, c’est peut être urgent, tu ne penses pas ? »
Blblblbl, blbllb
Smoker eut une vision. L’escargophone fixe, enduit de haki, en plein milieu du visage de l’amiral, le nez en sang.
Il fallut un self control phénoménal à l’amiral pour ne pas reproduire ses pulsions. Une énième fois, il choisit la fuite.
Il emporta un stylo avec lui et s’empressa de finir de remplir ce fichu dossier devenu complètement illisible tant il l’avait massacré.
Il se retrouva devant la porte de la lingerie, passa devant tous les soldats et rentra comme un fou dans le bureau. Il eut à peine le temps de poser un pied à l’intérieur qu’il sentit une agrafeuse lui traverser le visage grâce à sa fumée.
« JE NECROIS PAS AVOIR APPELE VOTRE NUMERO ! » Hurla la femme qui l’avait « renseigné » tout à l’heure.
Smoker broya la poignée de la porte mais se résolut. Il fit demi-tour, arracha un ticket de la machine qui se prit son poing droit et s’assit sur le seul siège disponible : celui à côté du vice-amiral Garp ».
Smoker soupira et pria tous les dieux pour que ce vieux fou le laisse en paix.
Il s’installa donc à ses côtés et l’inspecta discrètement. Il se rendit alors compte que l’uniforme du vieux était impeccablement porte si l’on omettait les traces de gras sur sa chemise à cause de tous les beignets qu’il engouffrait. Mais le héros de la marine ne portait pas de chaussettes.
« Pose pas de questions gamin ». Lui dit simplement le grand-père quand il croisa le regard de Smoker.
« Tiens Smoker, j’ai entendu dire que tu en avais après mon petit fils. Tu savais que quand il était jeune il s’amusait à mettre son doigt dans son nez pour manger ses crottes de nez ? Sauf que cet abruti, comme il est élastique, il bien il finissait toujours par saigner du nez. Du coup il se mettait à hurler et à courir dans tous les sens. La majeure partie du temps il se prenait un arbre ou un mur et tombait dans les pommes, le temps que le saignement finisse. Tu savais aussi qu’il a été propre très tard ? J’ai du lui acheter des combinaisons avec une poche ouvrable sur les fesses parce qu’il n’arrivait jamais à défaire ses boutons et finissait par se faire caca dessus ? Ah et aussi la fois où ».
Smoker avait envie de : mourir.
Blblblb, blbllbl
Un mirage ? une hallucination ?
« Vice-amiral Garp, j’écoute. Ah salut Sengoku, comment vas-tu ? Une partie de pêche ? Maintenant ? Ah j’arrive. Au fait, tu n’aurais pas des paires de chaussettes à me prêter ? » Et c’est ainsi que le vice-amiral disparut dans le labyrinthe de couloirs, au plus grand bonheur de Smoker.
Il fallut pas moins de quarante cinq minute d’attente supplémentaire pour que Smoker puisse enfin déposer le fichu dossier dans le fichu bon tiroir qui comme par hasard se trouvait dans le bâtiment A et comme par hasard aucun soldat administratif n’était disponible pour emmener le papier qu’il devait donc déposer lui-même.
Le même jour, à 22h.
« Un appel pour vous vice-amiral Smoker. » Le barman tendit l’escargophone au vice-amiral qui prit une dernière gorgée de saké avant de répondre.
« Bonsoir vice-amiral, j’espère que vous avez passé une bonne journée ! » Commença Tashigi. « Je me demandais pourquoi vous ne répondiez ni à votre escargophone fixe ni le mobile… J’ai reçu un document officiel pour vous. Il s’agit d’une amende pour « irrespect envers un collègue administratif » ainsi qu’une interdiction de deux semaines de revenir dans le bureau de la lingerie. Est-ce que tout va ».
« JE PREFERE ENCORE ME PROMENER A POIL QUE DE REVENIR DANS CE BUREAU A LA CON ».
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L’île de l’amour
Résumé : Rosie Gagné fraichement arrivé sur l’île de Jersey et tombe sous le charme du plus beau célibataire de l’île, Marshall Syverson, riche producteur de pomme de terre.
Duo : Marshall Syverson (Henry Cavill UA!) x Rosie Gagné
Avertissement : Rien pour l’instant. Plus à venir
Longueur : 1600 mots
Bonne lecture
Chapitre 1
Cette histoire commence avec la jeune Rosie Gagné nouvellement en poste comme caissière dans une petite succursale de la Desjardins Bank de Saint-Martin dans la petite île de Jersey dans l’archipels Britannique.
Après 8 ans d’une relation malsaine avec un homme alcoolique, Rosie avait choisie de partir de Londres pour aller travailler sur l’île magnifique de Jersey. D’abord à St-Hélier pendant un an puis elle avait été mutée dans la communauté de Saint-Martin.
Au moment de rencontrer notre charmante amie, elle s’affairait à faire la commande d’argent au transporteur quand elle entendit des éclats de voix dans le cubicule à coté du sien.
Julia, sa vieille collègue avait du mal à répondre à la demande du client devant elle.
-Désolé, tu vas devoir aller en ville fermer ce compte-là.
Les oreilles de Rosie frisaient quand elle entendait pareille sornette. Leur petite banque pouvait offrir les mêmes service que St-Hélier. Julia était vraiment dût pour prendre sa retraite.
-Je n’ai pas le temps d’aller en ville pour un connerie aussi stupide que de fermer ce compte.
Rosie reconnut la voix profonde et sensuelle de Marshall Syverson, un des plus grand producteur de pomme de terre de la région. Un beau porte feuille qui méritait qu’on lui déroule un peu plus le tapis rouge.
Elle se leva brusquement pendant que Syverson partait en pestant contre Desjardins.
-Monsieur Syverson! Attendez un instant.
Syverson se retourna d’un bloc. Cet homme était une armoire à glace de 2 mètre de haut et 220 livres de muscle. Syverson était vraiment le plus bel homme de tout St-Martin.
Des yeux bleu marine, des boucles brunes un poil trop longues, une belle bouche pulpeuse et virile, une mâchoire carrée parfaite agrémentée d’une petite barbe. C’était vraiment un bel homme, il avait l’air d’avoir été sculpté à l’effigie d’un Dieu grec. Chaque fois que Rosie le croisait au village, ses genoux faiblissaient légèrement surtout quand il lui souriant poliment.
Pour l’instant, il avait plus l’air d’un diable à la fixer furieusement.
-Monsieur Syverson, assaillez-vous. Je vais vous aider avec ce compte que vous voulez fermer. Sa voix était ferme et assurée même si ses genoux claquaient ensemble.
« Tu mesure 6 pieds » pensa-t-elle.
Elle s’assieds très droite sur sa chaise et il prit place devant elle en croisant les bras sur sa vaste poitrine.
-Si Julia ne peut pas m’aider, je ne vois ce que vous pouvez faire de plus.
Rosie se força à sourire, cette vieille conne ne perdait rien pour attendre.
-J’ai travaillé un bon bout de temps à Londres et à Saint-Hélier. Ne vous inquiété pas, je m’occupe de tout. Quel est le numéro du compte que vous voulez fermer?
Il prit une profonde inspiration et menaça du même coup de faire craquer le tissus de sa chemise bleue foncé.
-354778 Le compte de ma femme. Son compte de succession.
Elle entra le numéro dans la base de données et réfléchit à toute vitesse. Elle n’avait pas le droit comme simple caissière de fermer ce type de compte mais elle l’avait déjà fait quand elle avait remplacé une collègue d’un niveau plus élevé. Elle savait quoi faire. Elle lui sourit confiante de le satisfaire.
Normalement, elle aurait dû le rediriger vers St-Hélier mais cet homme pesait près d’un million de dollars dans leur petite succursale. Tant pis pour la hiérarchie, parfois il fallait improviser.
-Pas de problème Monsieur Rivers. Je vous fais ça tout de suite.
Marshall Syverson était la seule personne à pouvoir faire des transactions dans ce compte. La fermeture ne devrait pas poser de problème. Elle vérifia ce que tout avait été réglé en bonne et dut forme et fit signer les papiers à Syverson. En vingt minutes, l’affaire fut réglée.
Avant de partir, il lui tendit la main.
-Ravi de voir qu’ils ont enfin décidé de mettre des gens compétents ici.
Elle lui tendit la main, sa grande main était chaude et un peu rugueuse, la petite main tremblante de Rosie disparue dans la sienne.
-Nous avons tous nos forces et nous sommes toute les deux très compétente Monsieur Syverson. Il hausse un sourcil peu convaincu. Il n’ajouta rien de plus et lui souhaita une bonne fin de journée.
-Vous aussi, bonne journée et si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à m’appeler voici ma carte.
Elle lui tendit sa carte professionnelle. Marshall Syverson haussa les sourcils et lui fit un sourire éclatant de blancheur.
-Merci Madame Gagné, je compte bien revenir vous voir.
Quelques jours plus tard, ils se recroisèrent à la salle de sport.
Cet homme levait des montagnes de fonte pour avoir un corps aussi musclé constata Rosie. Quant-à-elle, essayait tant bien de que mal de perdre quelques rondeurs. Disons qu’elle avait plus la silhouette d’une pin-up que celle d’un mannequin.
Durant ses sessions de sport, elle portait toujours ses écouteurs sur ses oreilles et essayait d’oublier les petits jeunes pleins de testostérones qui reluquait ses fesses généreuses.
En musclant ses triceps, les poids passés au-dessus de sa tête pour venir à bout de ses ailes de chauve-souris, sa nuque l’élançait terriblement.
Elle sentit une main dans son dos.
-Arretez vous allez vous blesser la nuque si vous continuez comme ça, lui dit Marshall.
Elle sursauta violemment et retira ses écouteurs.
-Monsieur Syverson! Qu’est-ce que vous disiez?
Elle déposa les haltères en essayant d’avoir l’air détendue mais elle se sentait dégueulasse toute en sueur.
-Vous allez… On peut se tutoyer? Il lui fit un sourire à faire fondre un glacier. Rosie lui sourit en rougissant un peu.
-Oui, bien sûr.
-Est-ce que je peux te suggéré un autre exercice pour tes triceps? Tu as l’air d’avoir mal à la nuque à voir la façon que tu as de toujours tortiller le cou.
Rosie s’étonna. Il avait remarqué qu’elle se tordait toujours le cou?
-Comment tu as su?
Marshall piqua un léger fard.
-À la banque on a juste ça à faire regarder les caissières en attendant notre tour…
Il fréquentait assidument sa banque à toutes les semaines. Rosie rougit violemment, elle but une gorgée d’eau. Syverson, ce dieu vivant la regardait, elle? Impossible! Surement juste pour passer le temps avant son tour.
Il prit un haltère.
-Alors pour remplacer ton exercice je te propose ceci. Il écarta les pieds, un devant l’autre, inclina le torse vers l’avant, releva le bras vers l’arrière en formant un angle droit avec son coude et leva l’altère lentement vers l’arrière.
-Tu vois aussi effica que l’autre mais ta nuque va te remercier.
Rosie prit un haltère de 5 lbs et s’executa.
-Garde le dos droit… Parfait! Maintenant je suis certain que tu peux faire une bonne vingtaine de répétitions.
Marshall prit deux altères de 50 lbs et entreprit de faire forcer ses épaules un peu en élevant les poids au niveau de ses épaules sans plier les coudes. Tout en restant à côté d’elle.
-En plus d’être producteur prospère, tu es aussi entraîneur personnel? Dit-elle en le regardant faire.
-Disons que j’ai beaucoup d’expérience dans le domaine. La salle de musculation est un peu ma deuxième maison… Toi aussi tu viens souvent, je vois ton nom régulièrement dans le registre.
-Le registre des visiteurs? Elle fronça les sourcils. C’est confidentiel, non?
-Je suis copropriétaire du gym…
Elle haussa les sourcils, surprise.
-Oui j’essaie de me mettre en forme. J’ai du chemin à faire.
Elle regarda deux jeune femme mince et magnifique passer devant eux. Les deuxx jeune femmes regardèrent Marshall en gloussant. Elles avaient bien raison, il était sexy comme l’enfer, son t-shirt gris moulant de Superman lui collait à la peau. Ses biceps gonflés remplissaient avantageusement ses manches. Même en sueur, il était horriblement sexy. Il leur sourit poliment.
-J’espère que tu n’as pas l’intention de te rendre aussi loin, un sac dos n’a rien d’attirant. De belles courbes c’est beaucoup plus agréable. Elle rougit et se mordit la lèvre. De toute façon elle ne s’entraine même pas je ne les ai jamais vu lever un poids.
Rosie déposa ses haltères et essuya son visage avec sa manche de t-shirt extra-large.
-Vraiment. Pourquoi venir ici alors?
Marshall haussa les épaules ne buvant de l’eau.
-Pour faire des rencontres j’imagine. C’est une petite ville ici. On rencontre des gens où on peut.
Elle les observa quelques instants. Elles étaient accoudées au bar à shakes et regardaient vers eux.
Elle secoua la tête et se concentra sur son entrainement. Marshall demeura à ses côtés tous le long de sa séance. Ils n’échangèrent que quelques mots ici et là mais ce fût un entrainement très agréable. Marshall était très gentil et prévenant, beaucoup plus facile d’approche qu’elle croyait. Avec un tel physique il aurait pu se montrer arrogant et imbu de lui-même mais pas du tout.
Elle s’entraina beaucoup plus longtemps que prévu, dépassant ses attentes avec ses conseils. Elle regarda sa montre.
-Merde !!! La banque ouvre dans 45 minutes je dois partir. Elle ramassa ses affaires en catastrophe. Merci pour tout Marshall.
Elle courait déjà vers le vestiaire quand il lui répondit.
-De rien. Il soupira profondément. On rencontre où on peut même dans une banque…
Rosie se lava en vitesse avant de mettre son tailleur à la jupe crayon qui lui faisait des fesses d’enfer. Elle finit d’enfiler sa deuxième chaussure en sortant du vestiaire. Marshall lui fit un petit signe de la main auquel elle répondit par un sourire pendant qu’elle replaça son épinglette sur son blazer.
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Xiao x Lecteur (F) Vivre libre, à tes côtés. (Part 3)
Note de l’auteur: Je ferais une relecture à tête reposée . J’ai eu beaucoup de mal avec ce chapitre étant donné l’état de fatigue dans lequel je suis :,)
À la base j’étais partie pour faire un chapitre 18+ mais j’avais peur que ça fasse trop long ! Du coup je pense en faire un plus tard. Le prochain chapitre sera un Zhongli x lecteur ❤️
Peut contenir des spoilers sur l’histoire de Liyue‼️
masterlist
Un mois s'était écoulé depuis que Xiao et vous aviez échangé votre premier baiser. Depuis, les contacts physiques entre vous se faisaient rares mais restaient présents, Xiao frôlant par moments votre peau du bout de ses doigts ou caressant quelques mèches de vos cheveux (couleur). Vous saviez qu'il était difficile pour lui d'établir ce contact, lui qui n'avait jamais rien connu de tel, la peur de vous blesser, de vous corrompre restait profondément ancré en lui.
Vous aviez néanmoins fait preuve de douceur et de patience avec cet homme que vous aimiez tant, ce qui l'aidait à prendre peu à peu confiance en lui.
Ce fut lors d'une nuit fraîche que votre relation prit un nouveau tournant...
Vous vous étiez mis au lit tôt, un voyage jusqu'à Mondstadt vous attendant le lendemain. Allongée sur le matelas moelleux, vos pensées étaient tournées vers l'adepte assit sur le bord de votre balcon, regardant l'horizon d'un air absent. L’intensité de votre regard le fit se retourner, verrouillant ses yeux avec les vôtres, vous pouviez y lire toute la douceur et l’amour qu’il éprouvait pour vous... Un long frisson parcourut votre corps, vous faisant trembler sous les draps du lit, vous vouliez qu'il soit à vos côtés, ses bras vous encerclant dans sa chaleur.
« Xiao, rejoint moi. »
Xiao ouvrit de grands yeux, ses oreilles brillaient d’un incroyable éclat cramoisi. Il détourna rapidement son visage de vous, gêné et hésitant.
Vous n’aviez jamais dormi ensemble, l’adepte n’ayant pas besoin du même repos qu’un mortel. Malgré tout, vous souhaitiez partager cette expérience avec lui, sentir son corps chaud alors que vous vous blottissez contre lui, poser votre tête dans le creux de son cou et vous endormir avec son odeur...
Vous pensiez que Xiao refuserait catégoriquement de vous rejoindre mais il vous surprit en se levant de sa place, ses mains tremblaient légèrement le long de son corps et ses yeux ne croisaient jamais les vôtres. Il s’assit près de vous, au bord du lit alors que vous l’accueillez avec votre plus beau sourire.
« Je ne pensais pas que tu viendrais vraiment. »
En dépit du fait que la pièce était plongée dans le noir, vous pouviez voir l’intense rougeur sur le visage de votre amant.
« Si tu partais du principe que j’allais refuser, pourquoi me l’as tu proposé?! Hmph! Je ne vous comprends pas, vous les mortels. »
Vous aviez ri à son ton faussement agacé, votre main venant apaiser la sienne posée près de vous, enlaçant tendrement vos doigts aux siens.
« Est ce que tu veux bien t’allonger près de moi? »
Il daigna enfin poser ses yeux sur vous, son regard félin analysant chaque partie de vous exposé. Il voulait autant que vous partager ce moment de tendresse dans vos bras sans jamais oser faire le premier pas. Votre main lâcha la sienne pour venir se poser sur sa joue, caressant affectueusement sa peau, forçant ses yeux à se fermer alors qu‘il se délectait de votre contact. Il finit par pousser prudemment vos draps, découvrant votre corps vêtu d’un simple shorty et d’un débardeur. La vue augmenta inconsciemment son rythme cardiaque.
Vous vous étiez décalée vers le côté inoccupé du lit, lui laissant la place proche du balcon au cas où une urgence le pousserait à partir. Il s’engouffra lentement, sans un bruit dans les draps chauds, guettant les moindres faits et gestes d'inconfort de votre part. Sans le brusquer, vous vous êtes blotti contre lui, son corps raide se détendit peu à peu avant que ses bras viennent s’enrouler autour de vous, vous rapprochant davantage de lui. C'était la première fois que vous étiez aussi proche et intime l'un envers l'autre. Heureuse, vous l’avez taquiné en enroulant l’une de vos jambes contre les siennes, frottant votre pied gelé contre le tissu de son pantalon, ce qui le fit sursauter.
« Tu es gelé ! Pourquoi? Est ce normal ? Tu n’es pas malade au moins ?! »
La pièce s’anima au son de votre éclat de rire.
« Tout va bien Xiao, je ne suis pas malade. J’ai souvent les pieds froids quand je suis au lit. »
« Pourquoi tu... tu ne mets pas quelque chose de plus chaud? »
« Je n’arrive pas à dormir sinon. »
Vous avez enfoui votre visage dans le creux de son coup, frottant votre nez contre sa peau frissonnante. Sa main droite vint se positionner à l'arrière de votre tête, vous rapprochant un peu plus de lui. Comme s’était agréable, pensiez vous.
« Ton nez aussi est froid. »
Sans relever la tête vous lui répondiez: « Ça te gêne? ».
Sa main vous relâcha pour pouvoir relever votre visage vers le sien. Ses lèvres se posèrent avec hésitation sur le bout de votre nez, l’embrassant avec tendresse.
« Oui. Je n’aime pas savoir que tu as froid. »
« Continu de me réchauffer alors. »
Vous ne faisiez aucun sous-entendu particulier, encourageant simplement votre amant à continuer les douces caresses de ses lèvres sur votre nez, de ses doigts sur vos épaules, de ses jambes contre les vôtres. L'atmosphère entre vous était si douce, sans vous en rendre compte vous vous étiez mise à fredonner un air que vous aviez entendu au port de Liyue, faisant naitre un fragile sourire sur les lèvres de Xiao.
Et avant même que vous vous en rendiez compte, vous aviez sombré dans un profond sommeil.
Vos rêves furent agités, la vision de Xiao allongé dans l'herbe et couvert de sang vous torturaient. Vous aviez beau utiliser votre vision dendro pour le soigner, rien n’y faisait, plus aucune vie n'émanait de lui. La solitude, la tristesse et le désespoir emplirent vos yeux de larmes, vous vouliez hurler au vent, frapper le sol avec vos poings, mais aucun son aucun mouvement ne put sortir de vous, seules vos larmes coulant désormais sur vos joues étaient témoins de votre désarroi. Le paysage autour de vous s'assombrissait lentement, vous laissant pour seule vision le corps inerte de votre amant.
C'était un cauchemar, ça ne pouvait être qu'un cauchemar ! Vos mains vinrent se placer sur chaque côté de votre tête, agrippent désespérément une poignée de vos cheveux.
« Xiao... Xiao... ne me laisse pas seule... Xiao ! »
Vous vous étiez réveillée en sursaut, le corps en sueur et le cœur battant à un rythme affolant. Les larmes coulaient le long de vos joues tandis qu'une main douce venait vous les essuyer. Vous fixiez la forme floue de votre amant avec surprise alors qu'il était assis à vos côtés, vous berçant doucement. Votre vue s’adapta peu à peu à la pénombre de la pièce jusqu’à finir par apercevoir les contours du visage de Xiao.
« Un cauchemar ? »
Sa voix douce vous ramenait peu à peu à la réalité, il était vivant, bien vivant. Votre voix éclata en sanglots alors que votre corps s'enfouissait dans ses bras. Xiao était pris au dépourvu, la détresse dans votre voix le cloua dans la stupeur.
« J'ai cru que je t'avais perdu... Tu étais allongé par terre, couvert de sang... tu ne respirais plus ! »
Ses bras vous entourèrent affectueusement, ses mains dans votre dos traçant des cercles lents dans une tentative d'apaisement.
Vous sentiez ses lèvres se poser sur votre front avec tellement de douceur que vos yeux se fermèrent à la sensation, savourant le bien-être qu'il vous procurait. Vous aviez l'impression que toutes vos tristesses et vos peurs s'effaçaient, la brume du sommeil vous enveloppant de nouveau.
De quoi aviez vous rêvé déjà?
« Je ne te quitterai jamais... »
Vous n'aviez pas entendu ses mots, votre esprit épuisé partant de nouveau dans le monde des rêves. Xiao vous allongea avec précaution sur le lit, couvrant votre corps endormi avec les couvertures. Il caressa votre visage, vos cheveux, plaçant par réflexe quelques mèches derrière votre oreille.
« Je ne te laisserai jamais souffrir. Je resterais... jusqu'à la fin. »
Xiao était un adepte, il avait vécu des milliers d’années avant vous et vivrait encore longtemps après vous.
Des larmes coulèrent soudainement de ses yeux, prenant conscience du peu d'années qu'il vous restait à vivre auprès de lui. Sa mâchoire se serra, il ne voulait pas penser à ça, pas maintenant ! Il voulait profiter des années à venir à vos côtés, il voulait vous toucher, vous embrasser, apprendre à vivre dans votre monde, il voulait vous faire sien de toutes les manières possibles. Il dévorerait vos cauchemars pour ne plus jamais voir la souffrance sur votre visage.
Il voulait par dessus tout votre bonheur avant le sien.
Avec cette nouvelle résolution en tête, Xiao s'allongea auprès de vous, enlaçant votre forme endormie dans ses bras. Il enfouit son visage dans vos cheveux, savourant désespérément votre odeur.
Vous vous êtes réveillée avec les premiers rayons de soleil, clignant à plusieurs reprises vos paupières pour vous adapter à la lueur du jour. Vous aviez pour habitude de trainer au lit avant de vous lever, étirant vos membres et vous délectant de la douceur de vos draps.
C'est seulement lorsque vous vous êtes positionnée sur le dos que vous remarquiez la présence de Xiao à vos côtés, son bras enroulé mollement autour de vous. Ses yeux s'ouvrir lentement lorsqu'il sentit vos mouvements, vous attirant silencieusement contre lui. La surprise de sa présence vous fit violemment rougir alors que vos regards restaient connectés l'un à l'autre, sans un bruit.
« Qu-Qu’est ce que tu fais là?! »
Xiao vous dévisagea, confus.
« Tu m’as demandé de rester avec toi hier soir. »
« Oui ça je sais mais je ne pensais pas que tu resterais toute la nuit... et tes devoirs de Yaksha? »
Xiao se redressa en soupirant, ses doigts agrippant l’arête de son nez.
« Je n’ai pas senti de danger cette nuit. Tu aurais préféré que je parte? »
Le ton qu’il avait employé était plus brutal qu’il ne l’aurait voulu. Par moments, Xiao avait vraiment du mal à vous comprendre.
« Non ! ... je suis vraiment heureuse que tu sois resté avec moi... Mais... Je ne veux pas devenir un poids pour toi Xiao. »
Ses yeux s’adoucir à votre réponse. En silence il s’approcha de vous, vous forçant à vous rallonger sur le lit pendant qu’il vous surpassait.
« Xiao... je-je dois partir voir mon amie à Monds-... »
Il vous empêcha de continuer votre phrase, ses lèvres venant s’écraser contre les vôtres, entament un baiser rude et passionné.
« N’y vas pas... reste avec moi (V/n). »
Sa voix était tremblante. L’idée que vous partiez loin de lui le bouleversait, vous pouviez de nouveau être attaqué par des monstres ou bien vous faire agresser par quelques brigands des montagnes et si, pour une raison quelconque, il vous était impossible de l’appeler...
« Ne pars pas... »
Sa tête s’appuya dans le creux de votre cou, ses mains posées sur vous tremblaient légèrement.
« (V/n), ne pars pas... »
Sa peur et son chagrin vous frappaient comme un torrent. Vos bras s’enroulèrent autour de son dos, apaisant son corps et son esprit avec de douces caresses.
Xiao n’avait jamais vraiment pu se pardonner de ce qu’il s’était passé il y a quelques semaines, lorsqu’une horde de monstre chassé de leur camps par le Yaksha en colère s’en étaient pris à vous.
« Tu... pourrais venir avec moi Xiao. »
Il redressa la tête violemment, ses yeux dans les vôtres et la bouche légèrement entrouverte de surprise.
« Quitter Liyue... impossible... je... suis un adepte, Rex Lapis… Morax m’a demandé de garder Liyue en sécurité... »
« Morax n’est plus un archonte désormais. Tu ne sers plus personne. Viens avec moi. »
Il semblait hésiter. Xiao savait que vous n’aviez pas tort, Morax ayant abandonné son statut de Géo archonte, les anciennes promesses qui le liaient à lui s’évaporaient elles aussi.
Xiao était un homme loyal et Liyue était son foyer, mais désormais vous étiez à ses côtés... Pouvait il espérer connaître la liberté? Même s’il désirait ardemment continuer de protéger Liyue, endosser sa dette karmique, peut être que pour quelques instants il pourrait...
Xiao ne vous répondit pas avec des mots. Son corps, ses expressions parlaient pour lui.
Ses yeux autrefois apeurés étaient désormais aussi doux et chaleureux qu’une brise d’été. Ses mains caressaient vos cheveux et votre visage avec tendresse. Il approcha silencieusement ses lèvres des vôtres pour vous embrasser, l’une de ses mains explorant votre corps avec avidité. La sensation de votre peau contre ses mains l’obsédait.
« Ta peau est froide… »
Vos joues étaient terriblement chaude face au toucher de votre amant. Votre main dominante vint se placer dans le cuir chevelu de Xiao, faisant passer quelques mèches de cheveux entre vos doigts.
« Alors réchauffe moi… » -Votre voix était rauque et invitante, remuant les tripes de Xiao.-
Il s’abaissa, posant de nouveau ses lèvres contre les vôtres, ses mains continuant timidement d’explorer votre corps. Vous seriez sans aucun doute en retard à votre rendez vous avec Lisa, mais peu vous en importaient, la sensation de Xiao contre vous surpassant tout le reste.
Il allait très vite devenir accro à cette façon de vous réchauffer.
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Eldarya, A New Era - Episode 3
Originellement publié ici le 23 janvier 2021.
Bien le bonjour, c’est avec joie que je vous annonce que j’ai survécu à cet épisode, et que je suis donc à mesure de vous en parler, même si je ne garantis pas de pouvoir coller aux valeurs de l’épisode concernant la restriction d’émotions essentielles.
Depuis les six années que le jeu existe et depuis les six années où je suis inscrite dessus, c’est probablement l’épisode qui m’a été le plus PÉNIBLE à jouer. Vraiment. J’avais râlé sur l’épisode 18 de TO où il se passait quasiment rien, mais comparé à cet épisode c’était une fresque épique. Et pourtant, dans le peu de contenu que vous nous proposez, vous avez quand même réussi à nous servir vos valeurs douteuses pendant toute la partie à peu près intéressante de l’épisode. Du coup ce sera quand même un avis fourni. J’ai dépensé à peu près 2860 maanas. 2860 MAANAS. Qu’est-ce qui passe par la tête des joueurs/euses déjà en train de dire que « ça va c’est correct, » j’en sais rien, parce qu’il se passe RIEN dans cet épisode. Pas assez en tout cas pour justifier quasiment 3000 maanas, alors que, pour rappel encore une fois, 3000 maanas c’était ce à quoi on arrivait après l’épisode 20, quand l’histoire décollait vraiment. A l’épisode 2 on était à 2500, là on est à +2800, vous croyez que ça va être quoi, à l’épisode 20, quand y’aura vraiment de l’action et de l’avancement de l’histoire dans tout l’épisode, sérieux ? Le nouveau système il est avantageux uniquement pour The Origins, le reste c’est de la poudre aux yeux. Oups, je commence à être colère, et c’est pas bien d’être colère >w<
Je vous avoue que la scène d’intro avec Erika qui fait des papouilles pendant 3 ans à son familier ça m’a pas spécialement mise dans de bonnes dispositions mais bon, restons courtoise pour le moment et allons parler à Jamon. L’entraînement se passe, jusqu’à ce qu’Erika ressente les effets de la morsure du Warrifang (bien qu’il faille attendre un moment avant qu’elle fasse le lien entre son bras qui la démange et ses malaises car Erikonne). Comme toute personne sensée le ferait, Jamon la traîne à l’infirmerie… Et elle est pas contente. Alors ok y��a le poison qui joue sur son humeur mais quand même, quand quelqu’un s’évanouit c’est un peu normal de l’emmener à l’infirmerie, calme-toi >_> Du coup après elle passe ses nerfs sur Nevra. Alors dans cette scène, c’est vrai qu’elle s’énerve pour rien, même si Nevra n’arrange rien en la provocant volontairement, mais gardons ce passage en tête pour plus tard, surtout quand elle suggère à Nevra d’arrêter de lui dire ce qu’elle doit ressentir. Après ça m’énerve parce qu’elle a clairement conscience que quelque chose tourne pas rond, entre ses accès de colère, le fait qu’elle ait aussi chaud et autant de vertiges, mais sûrement à cause d’une espèce de vieille fierté mal placée, Madame refuse de retourner encore à l’infirmerie. Je déteste tellement quand les gens savent pertinemment qu’ils ont un problème qui nécessite d’aller voir un médecin mais refusent de le faire parce que « nan tkt ça va passer »
« Jour de colère, » on disait donc.
Adalric (je l’avais appelé Edelric dans l’épisode 2 parce que c’était la seule façon que j’avais trouvé de retenir l’ordre des lettres de son nom mais comme je l’aime bien et que j’ai fini par retenir je lui rends son vrai prénom mdr) (même si le fait qu’il parle d’alchimie juste après j’ai trouvé ça rigolo du coup) vient nous rendre visite pour nous informer que Huang Chù lui a demandé d’aller faire des courses au marché et de nous y emmener. Tout à fait entre nous, moi ça me va très bien parce que je suis dans la garde Absynthe, et j’aimerais bien que ça ait un peu de sens pour une fois dans l’histoire, du coup nous renseigner sur l’alchimie ça tombe sous le sens, mais pour les gardien-ne-s dans l’Ombre ou l’Obsidienne c’est pas super justifié (à moins que les dialogues soient différents mais du coup je sais pas ce qui est dit). Enfin ça peut être utile j’dis pas, mais j’espère juste que de temps en temps ça ressortira dans l’histoire, parce que dans les 30 épisodes de TO, on n’a eu qu’une seule scène spécifique aux gardes, et je trouve ça un peu maigrichon pour un concept qui, même s’il ne signifie plus grand-chose sur le jeu à part sur le forum, a quand même son importance au sein de l’histoire. J’en demande pas une par épisode parce que je comprends bien que c’est chiant à mettre en place (j’ai une idée réduisez le nombres de dialogues inutiles ça laissera plus de temps pour faire des scènes intéressantes AHEM), mais de temps en temps ça changerait. EDIT : On vient de me confirmer que l'objet des emplettes et la personne avec qui on y va diffère selon la garde, du coup c'est cool ! Après je maintiens, j'espère qu'on retrouvera ça de temps en temps, plus que dans TO. Cela dit j’ai bien aimé le fait qu’on ait dû se souvenir de ce que nous avait appris Adalric pour choisir les herbes acides. Quand soudain, malheur, une nouvelle crise du poison, sauf que celle-ci est couplée à une vision d’horreur pour Erika… Lance !!! Que personne n’avait vu venir !!!!!!! D’ailleurs ouais pourquoi elle s’étonne de le voir en vie elle l’a pas vu mourir à la bataille ?_? Ou alors elle s’était mis en tête qu’il avait été exécuté ? x) Bref Erika pète son câble face à Lance, elle est traînée à l’infirmerie, le poison est drainé de son corps, elle aura donc toute sa tête pour toute la partie qui suit, et qui concentre les gros problèmes de cet épisode et de ce début de saison 2, sur lesquels je vais devoir m’attarder plus longuement. (Par contre mdr dire qu’Erika a vu Ewe le matin même après son malaise et Chù qui nous dit l’après-midi qu’Ewe est sur les Terres de Jade la meuf elle s’est TP ou quoi XD)
Ça non plus, vous l’aviez pas vu venir, n’est-ce pas ? :’) Avant toute chose, le nouveau design de Lance : en vrai j’aime pas trop mdr. L’armure est plutôt cool (à part la vieille ceinture à cordes vert fluo là), mais je sais pas, la queue de cheval un peu ridicule, la vague barbe de trois jours, les yeux un peu grands pour le visage, avec les cheveux blanc en plus on dirait un peu un Geralt de Riv du pauvre mdr
J’ai pas joué aux jeux alors ce sera un gif de la série.
Après c’est purement un goût personnel, même pas lié à mon appréciation ou non du personnage, hein, donc tant mieux pour celleux qui aiment bien, moi c’est juste pas mon cas ¯\_(ツ)_/¯ Bon, attaquons maintenant le gros morceau. Je l’ai déjà dit dans d’autres avis, je l’ai déjà dit dans le topic de discussion, mon problème avec Lance, c’est pas que ce soit un méchant, c’est que ce soit un méchant hyper mal foutu. Je serais partie direct avec s’il était pas passé de personnage mystérieux et charismatique à gromeychan pakontent qui tue parce qu’il est pakontent. Déjà, ça, c’est le premier problème, le gros problème de TO, et qui a fait perdre tout son sel à l’un des persos les plus intéressants de la saison 1 (mais a augmenté le mien, de taux de sel). Et maintenant qu’on arrive dans la saison 2, la conséquence c’est qu’on passe sans transition de « Gromeychan boss de fin de la saison 1 » à « Chef de la garde obsidienne si t’es pas contente c’est pareil. » C’est juste pas possible. C’est d’une incroyable paresse, et ça pourrit l’immersion pour les lecteurs/trices. Que la transition soit brutale pour Erika, c’est logique, mais pas pour nous. C’est pas comme ça qu’on décrit les personnages qui font un tel revirement. On a finalement eu le droit à ce que je craignais, Huang Chù et d’autres qui nous font simplement un vague récit de comment il s’est racheté pour la Garde (et quelques mois voire un an de prison déso mais non c’est loin d’être « beaucoup » ptdr), et c’est marre, t’acceptes ou tu la fermes (Erika comme nous lol). On avait déjà eu le problème avec Leiftan : le problème c’est pas que le perso passe de méchant à gentil, le problème c’est que ça soit fait SANS rédemption. Et le plus frustrant, c’est que autant Leiftan c’était vraiment fichu n’importe comment, en mode « j’me suis fait griller j’ai plus qu’à les caresser dans les sens du poil et être sympa avec Erika pour qu’elle m’aime bien » et bam là d’un coup magie il est devenu Jonti, ce qui n’a aucun sens dans aucune partie de l’univers, autant Lance, il a effectivement fait un effort pour se racheter (toutes proportions gardées parce que bon on se rachète pas d’une tentative de génocide comme ça lol hein). (Ouais parce que déjà de base, la rédemption par la mort et le sacrifice c’est le paroxysme de la flemme, et j’aurai bien plus d’intérêt pour un personnage qui se rachète en faisant des vrais trucs utiles et tangibles pour les gens qu’il a blessés.) Sauf que du coup ben y’a pas de rédemption quand même, c’est juste « il a été sympa du coup maintenant c’est un gentil, à plus. » Ça suffit pas. Je vais faire une comparaison avec un personnage dont j’ai bien aimé la rédemption : Gaara dans Naruto. On m’a dit que celle de Zuko dans Avatar, le Dernier Maître de l’Air était super aussi, j’ai pas vu la série alors j’en parlerai pas, mais du coup voilà c’est aussi, à ce qu’il paraît, un bon exemple d’arc de rédemption réussi. Gaara pour résumer c’est donc un perso d’abord introduit comme un antagoniste pakontent lui aussi et qui tue ceux qui le regardent de travers, le héros lui met un coup de tatane et lui infuse le Pouvoir de l’Amitié™, Gaara réalise qu’il était dans l’erreur, il vient en aide à d’autres personnages principaux, et après une ellipse de trois ans il devient chef de village et sera dorénavant dans le clan des Gentils. Pas mal de similitudes avec l’histoire de Lance, donc. Quelles sont les différences dans le traitement de ces deux personnages ? Ben déjà, Gaara est beaucoup plus kiki.
GOUZI GOUZI LE FUTUR TUEUR EN SÉRIE !!! >w<
AHEM. Je disais donc. Le point vraiment important quand on cherche à donner une rédemption à un méchant, c’est : l’empathie. Il faut créer de l’empathie avec le personnage qui doit se repentir, sinon ce sera juste pas possible d’accepter son revirement. Et avec Lance, il n’y a rien. Pour Gaara, ça commence lorsqu’il explique un peu son passé, les tentatives d’assassinat de son père sur lui, c’est franchement pas une scène propice à le trouver aimable parce qu’il pète son câble et voulait tuer un autre perso mdr mais déjà le héros lui-même se prend d’empathie pour lui à ce moment-là, puisqu’il se dit qu’il aurait carrément pu devenir pareil si les circonstances avaient été différentes pour lui, vu qu’ils ont tous les deux un démon en eux machin. Ensuite y’a la scène flashback où on voit l’enfance de Gaara, comment il a été traité, comment il essayait d’être gentil mais on le rejetait quand même de toute part, sa relation avec son oncle qui est à peu près la seule personne qui lui donne de l’affection, et enfin quand son oncle le trahit en essayant de le tuer et en lui disant des trucs horribles, on voit son point de bascule, pourquoi il est devenu méchant, ça donne l’explication. Pour Lance, c’est à peine si on connaît son point de bascule : un personnage nous dit vite fait en coup de vent qu’il a lu des trucs sur le Sacrifice Bleu un beau matin de printemps et PAF il est devenu berserk. Même dans l’épisode 26 on en apprend pas beaucoup plus, il fait que gueuler que les faëries sont des assassins qui ont laissé le peuple des dragons se sacrifier, on sait même pas ce qu’il ressent lui, en tant que personne, c’est à peine plus élaboré que « grougrou ça m’énerve è_é » Quant à l’empathie, la seule empathie que j’ai eue c’était avec le Ashkore du début, celui qui avait des motivations douteuses mais nous donnait des raisons de nous méfier de la Garde et nous faisait miroiter son aide future. Pour le reste, dès l’épisode 15, c’est agrougrou colère, il faut attendre genre 5 ou 6 épisodes avant la fin pour que Valkyon nous parle vaguement de leur enfance, quelques élans de sympathie dans l’épisode 26 entre deux tentatives de meurtre, on a Miiko qui nous sort entre la poire et le fromage qu’elle était amoureuse de lui puis on en reparle plus jamais du coup on sait pas si elle le trouvait juste méga-beau ou si ça voulait dire qu’il a été assez sympa pour que Miiko tombe amoureuse lol. Si on avait eu un aperçu de leur relation quand il était encore dans la Garde, ça aurait permis de savoir à peu près qui il était avant de devenir Ashkore. Pareil si on avait eu un vrai aperçu de sa relation avec Valkyon, pas seulement une narration après coup. Puis c’est con mais, si je reprends ma comparaison : Gaara n’a pas tué de personnage important. Les seuls qu’on le voit tuer c’est des randoms qui ont même pas de nom ou un perso lui-même classé antagoniste (Dosu). Lance, lui, a tué Valkyon, l’un des protagonistes, et qui plus est le potentiel amoureux du perso principal, qu’on est censé incarner, en plus de ça. Ça aura été le point de non-retour pour beaucoup de joueurs/euses, et honnêtement on peut comprendre pourquoi celleux qui avaient Valkyon en CDC (moi incluse après un replay) seraient mal à l’aise de pouvoir se mettre en couple avec l’assassin de leur ancien crush, sur le principe c’est un peu craignos, quoi. Il a aussi potentiellement tué Papi Kappa, même s’il est pas directement responsable (c’était les marids dont il a perdu le contrôle), mais ça a pas vraiment l’air de l’avoir dérangé… Et aussi Lance avait quand même prévu de génocider l’entièreté d’Eldarya mdr. C’est quand même légèrement élevé sur l’échelle de méchantitude.
Faites pas gaffe j’aère juste le texte lol
C’est d’ailleurs un autre point qui nous manque chez Lance : l’expression du remord. Pour Gaara, lorsqu’il se bat contre Naruto, ce dernier lui fait tout son speech sur le Pouvoir de l’Amitié™ et comment il comprend sa douleur mais que c’est pas comme ça qu’on gère machin, et on est alors témoin du deuxième point de bascule de Gaara : on voit le déclic se faire alors qu’il est à terre, on le voit comprendre qu’il y a un truc qui va pas dans sa vision du monde, on le voit présenter ses excuses à son frère et sa sœur. Puis, plus tard dans l’histoire, on le voit venir en aide à Lee, un autre personnage important, et on le voit discuter avec lui et expliquer comment il a compris ses erreurs et comment il est en train de se racheter, en plus du fait qu’il vient de l’aider (c’est particulièrement marquant qu’il aide ce personnage-là puisqu’il avait failli le tuer plus tôt). Il est encore en plein dans son arc de rédemption, c’est pas fini, ça continue après l’ellipse où il devient chef de village, qu’il protège son peuple d’une attaque des Gromeychan et tout le village finit par venir à sa rescousse lol (ses actions pour se repentir sont encore plus développées dans les épisodes filler de l’anime mais bon qui a le temps pour des épisodes filler) (t’façon les seuls que j’ai regardés c’est ceux avec Gaara). Bref c’est assez graduel, et surtout on est témoins de gros points clés de sa rédemption, ce qui permet, encore une fois, de développer de l’empathie pour le personnage, et mieux accepter son revirement. Pour Lance, on a… Rien. Lorsqu’il tue Valkyon, on ne voit qu’Erika le projeter au sol et l’assommer, puis on ne le revoit plus avant cet épisode. On a juste Valkyon qui nous dit « nan mais tkt il a regretté dès qu’il m’a tué !! » Ah bah heureusement que tu l’dis !! On aurait pu au moins le voir avoir l’air horrifié, le voir dire « qu’est-ce que j’ai fait » ou j’en sais rien, tout ce qu’on a c’est des récits d’autres personnages, sept ans après les faits, tout est balayé d’un vieux « non mais il regrette » et c’est marre, tout le monde avale sans broncher quand l’autre nouille de Hua dit que ça va après lui avoir sondé l’esprit parce que t’façon elle sait lire dans le cœur des gens. Ben dis donc elle aurait mieux fait de chausser ses lunettes de lecture quand elle s’est approchée de Leiftan dès l’épisode 11, hein… En tant que lecteurs/trices, on est juste obligé-e-s de faire confiance aux autres personnages sur la transition, parce que vous n’avez même pas pris la peine de l’écrire, de nous la faire vivre, de même nous faire accepter qu’elle était possible en nous montrant des faces positives du personnage, comment voulez-vous que les gens qui n’aimaient pas Lance dans TO pour ce qu’il était se mettent à l’apprécier d’un coup d’un seul dans ANE ? C’est facile d’écrire des personnages assez cons pour pardonner des meurtriers comme Leiftan en trois coups de cuillère à pot parce qu’il fait un joli sourire et que Mâdâme Hua a décrété que ça allait, mais votre commu c’est pas des abrutis comme vos persos, on va pas se mettre à apprécier Lance si on le détestait parce que c’était un meurtrier ou un méchant mal foutu, juste parce que vous faites dire à vos persos « c’est bon maintenant il est de notre côté. » Là la seule réaction que vous nous laissez avoir, c’est « Bon bah si c’est vous qui le dites, écoutez, apparemment on ne peut que faire avec… » Du coup voilà, on passe de Gromeychan unilatéral dont on n’a vu QUE le côté méchant durant TOUTE la saison 1, à Grand Chef Charismatique de l’Obsidienne que tout le monde a plus ou moins accepté, sans transition, sans aucun effort de votre part dans l’écriture. Après, de manière générale, même si un arc de rédemption est réussi, ça oblige toujours pas à aimer le personnage, hein, qu’on soit bien d’accord. Maintenant qu’on a parlé meta, voyons un peu l’autre problème que pose votre « gestion » de la rédemption de Lance.
Ouais parce que bon c’est fun de se moquer d’Erikonne, mais clairement vos persos ils ont zéro considération pour elle. Chù elle est très terre à terre, j’ai l’impression que c’est sa façon de communiquer, juste énoncer des faits, au risque de paraître un peu à côté de la plaque (pas envie de me rappeler ce dialogue abscons de l’épisode 2 bruh), mais du coup au moins elle nous le dit : elle ne fait qu’énoncer des faits. Même si c’est de la couardise de refuser de prendre position sur la question. Hua, elle, c’est une autre histoire. Quand on est allée la confronter, j’ai décidé d’être très mal élevée lol. Parce que ça va bien deux minutes, les âneries. Évidemment qu’Erika est en colère. Évidemment que c’est normal. Il faut absolument écouter Hua quand elle décrète que tout va bien après avoir sondé l’esprit de Lance, mais pour prendre en compte le fait que, effectivement, comme elle le rappelle elle-même, ce qui est arrivé avec Lance pour Erika c’était la semaine passée, là y’a plus personne. Là faut appliquer « la tolérance et le pardon » si chers à la Garde, sans se poser de questions. Alors que merde, y’a personne dans cette baraque pour réaliser que oui, pour Erika c’est une torture de voir cet homme soudainement adopté par tout le monde, alors qu’il y a si peu de temps pour elle, c’était l’ennemi numéro un, celui qui a tué Valkyon, l’homme de sa vie. Tout le monde s’en fout, en particulier la Grande et Belle Hua, celle qui Sait, mais qui s’en Branle comme de sa première chemise. Elle nous reproche de voir Lance comme un ennemi alors que : c’en est un pour Erika, elle nous reproche de nous énerver alors que : meuf c’est toi qui as décidé de cacher une info aussi importante, et maintenant, comme depuis toujours dans cette foutue histoire, elle nous enjoint à pardonner. (D’ailleurs elle nous dit : « tu as bien pardonné à Leiftan » alors non déso c’est vous qui avez décidé pour nous, moi j’ai pardonné que dalle mais bon Hua et les autres ils avaient dit que alors il a fallu faire comme ce que les autres avaient dit que…) Karuto, lui, est dubitatif, mais « préfère la rédemption au châtiment, quand c’est possible »… Spoiler, on peut conjuguer les deux, en fait. C’est pas inconcevable. Karenn pense qu’ostraciser Lance n’aurait aucun sens. Alors en fait si, ça peut en avoir dans l’absolu, empêcher un criminel d’être mis en avant dans le groupe dans lequel il a sévi c’est pas une mauvaise idée en soi. Après elle nous accuse de pas vouloir faire d’efforts pour comprendre qu’il a changé, mais y’a qui pour faire des efforts pour comprendre qu’elle peut pas accepter en deux semaines ? Certainement pas Karenn en tout cas, mais j’attends rien de cette cruche de toute façon. Chrome cherche des excuses pour n’avoir rien dit à Erika, et si on fait pas confiance au Jugement Divin de Hua, alors c’est qu’on la traite de menteuse, et c pas bien. Punaise je vais finir par la détester comme Miiko là.
Je pensais avoir gagné au change, moi >_>
Chrome finit par lui aussi nous reprocher de nous énerver. Et c’est bien le problème. Personne n’accepte qu’Erika soit en colère. Oh ça vient bien sortir des « je comprends que ça te plaise pas » puis 10 secondes après ça lui reproche de s’énerver et de pas accepter TOUT D’SUITE que Lance n’est plus le même et qu’il est accepté dans la Garde. Il faut qu’elle se calme, qu’elle arrête de ruminer, qu’elle discute calmement, qu’elle respire un bon coup, elle est énervante à s’énerver… Il n’y a aucune place pour sa colère. Et même Jamon, qui était pourtant bien parti, finit par lui dire que la colère est mauvaise conseillère. Alors oui, c’est vrai… Quand elle nous aveugle. La colère en soi est loin d’être une mauvaise chose, arrêtez de nous coller vos morales à deux ronds complètement en dehors des réalités. Toutes les émotions sont importantes, toutes sont des signaux du cerveau qui nous indique une réaction à avoir. Bien sûr que quand on les laisse nous envahir trop longtemps ça cause des problèmes, mais quand on les réprime ou qu’on nous force à les réprimer ça cause des problèmes aussi, croyez-moi. La colère c’est un moteur. Si y’avait pas eu des meufs qui s’étaient mises en colère hier et d’autres qui continuent de se mettre en colère aujourd’hui, la plupart d’entre nous qui jouons à ce jeu n’auraient probablement même pas le droit d’accéder à un ordinateur, et c’est comme ça pour toutes les luttes sociales, nos droits ont pas été acquis en demandant poliment et en proposant des petits gâteaux. Et à l’échelle individuelle, c’est pareil : la colère, c’est notre cerveau qui nous dit, « je suis pas d’accord avec ça, je veux qu’on me respecte, moi et mes valeurs. » Et ça, tous les personnages veulent le retirer à Erika sans même prendre 2 secondes pour se mettre à sa place. Erika a le DROIT d’être en colère. Erika DOIT être en colère. Ça rejoint la scène avec Nevra où elle lui dit qu’il peut bien la laisser s’énerver si elle en a besoin, et lui dire d’arrêter ce qu’elle doit ressentir. Parce qu’en cet instant c’est ce qu’il lui faut. Et je rejoins une personne plus haut qui disait que le poison était un peu la vieille excuse pour qu’Erika soit en colère, mais elle a toutes les raisons du monde de l’être, pirouette scénaristique du poison ou non. La discussion avec Jamon se poursuit, et Erika finit par se souvenir de ce que Valkyon lui avait dit avant qu’elle entre dans le Cristal : « Stp sois pas trop dure avec mon frère qui m’a tué et a voulu trucider la planète Eldarya, il s’en veut :’( » Et là d’un coup, magie, la colère d’Erika disparaît et se transforme en tristesse. Alors d’une part c’est pas comme ça que ça fonctionne, déjà, mais on a bien intégré que vous aviez rien compris au fonctionnement des émotions. Un traumatisme comme ça, la colère elle va pas s’évaporer deux heures après parce que tu t’es souvenu d’un conseil particulièrement pourri (oui c’est très pourri ce qu’a dit Valkyon). D’autre part… Jamon nous sort maintenant que la tristesse aussi est mauvaise conseillère. Je suis fatiguée de devoir écrire que bon sang de bois, c’est hyper important de pouvoir exprimer sa tristesse sans que des glandus viennent se plaindre que ça les énerve parce que c’est la BASE. Et c’est pareil pour la colère !!! J’sais pas y’a un milliard de fois plus de bon sens dans le Disney Vice Versa dans la description des émotions que dans tout Eldarya réuni.
Sans doute parce que c’est écrit par des gens qui savent de quoi ils parlent.
Si vous voulez, >une vidéo< de deux psys qui réagissent à Vice Versa et parlent de l'importance des émotions. Bien sûr, je crois pas avoir besoin de vous dire ce que je pense du fait qu’Erika veuille présenter des excuses à Chrome et Karenn, alors que clairement, c’est ces deux abrutis qui lui doivent des excuses. Ainsi que Hua, tant qu’on y est. Ils ont tous les trois agi de manière méprisable, et c’est pas à Erika de faire des excuses. Je terminerai cette partie en disant que le dernier truc qui m’horripile depuis l’épisode 1, et que je continuerai d’aborder à chaque satané épisode tant que ça sera pas réglé, c’est la façon dont Erika oublie TOTALEMENT Valkyon, à part un sursaut de bon sens quand on se rappelle que Lance l’a tué, alors que dans ma partie c’était l’homme de sa vie, et quand c’était pas notre CDC c’était censé être son ami proche. On nous parle enfin un peu du fait qu’il a été enterré dans cet épisode, et même pas elle se pose la question de savoir où il est. Pour nous montrer sa colère (légitime !!!) face à Lance et nous rappeler comment pour elle c’était tout récent, ça c’est ok, par contre ses sentiments envers Valkyon ils sont passés dans le trou interdimensionnel du scénario, hein. Je pourrais entendre que pour elle ce soit trop tôt pour se rendre sur sa tombe, mais ne même pas se demander où ils l’ont mis ?! Ne même pas envisager, dans un futur plus ou moins proche, de s’y rendre ?! On a compris que vous faites tout pour que la saison 2 soit jouable sans avoir joué la saison 1, mais vous partez pas sur les bonnes bases. La saison 1 a un impact considérable, rien que dans la mémoire des personnages encore là, on peut pas faire comme si la saison 1 n’existait pas, c’est pas possible. C’est pas comme dans AS. Les souvenirs de Lance et de la guerre c’est ok c’est frais, par contre son mec décédé ou parti à l’autre bout du continent ça va elle passe à autre chose et va draguer Mathieu dès son réveil limite. Vous voyez pas que y’a un truc qui va pas, là ?
Ouais alors non pas question que je détaille le reste parce que pour la première fois depuis le début du jeu, j’ai fini par cliquer sur les dialogues par automatisme sans vraiment les lire tellement je me suis fait CHIER. J’aime pas utiliser des mots aussi forts mais vraiment j’en pouvais plus, c’était à la limite de l’insupportable. Alors c’est bien que les personnages soient beaucoup plus vivants que dans la saison 1 où on connaissait rien d’eux, mais là sérieux on aurait coupé la moitié des dialogues que j’en aurais quand même appris autant sur eux, et en prime, j’aurais pas eu autant envie de ragequit. J’vous jure que j’étais tellement en train de supplier les personnages de fermer leur boîte à camembert à travers mon écran, j’avais l’impression de m’adresser à un congrès de tyrosémiophiles. Je regardais sur mon enregistrement de l’épisode (ui hein tant que je le diffuse pas j’espère bien qu’il y a rien qui m’interdit d’enregistrer ma partie pour mes archives personnelles pour pouvoir y revenir quand j’ai besoin de revérifier un truc d’un épisode précédent quand je rédige ces avis), le moment où Karenn toque à la porte pour nous inviter à sa soirée là c’est vers 42 minutes, sur 77 d’enregistrement, sachant que j’ai cliqué beaucoup plus vite sur les dialogues lors des défis parce que j’en pouvais plus, c’est à dire que cette soirée prend un peu moins de la moitié de l’épisode. C’est énorme, surtout pour un truc qui s’appelle « Jour de colère » où on est en colère quelques heures et après ça va mieux parce qu’on nous dit d’arrêter d’être en colère et qu’on fait une pyjama-party. Les seuls bons points que je relèverai c’est le fait que Koori a été beaucoup moins relou que dans l’épisode 2, qu’on en apprend un peu sur ses pouvoirs et qu’Adalric est vraiment un personnage attachant. J’espère juste que vous allez pas le gâcher avec une relation pédo comme vous aviez commencé avec Jamon en saison 1, mais maintenant faut s’attendre à tout (et surtout n’importe quoi) ici. C’est bien que Koori ait mis sur la table le sujet de Lance, parce que oui, faut en parler. Faire l’autruche et faire comme si y’avait pas eu de problème, ça n’a jamais aidé qui que ce soit (et ça marche aussi pour les entreprises de jeux en ligne qui ne reviennent jamais sur les shitstorms qu’ils provoquent N’EST-CE PAS). J’aime pas qu’Adalric parle de « dédramatiser » la situation avec Lance, si vous avez pas compris pourquoi je peux rien pour vous. Je note la remarque de Karenn « ça va on a pas trop d’hommes de pouvoir au QG en fait… » Si c’est pour sous-entendre que votre jeu se veut féministe parce que plus de meufs au pouvoir vous inquiétez pas c’est quand même toujours aussi mal barré niveau féminisme rassurez-vous. Quant aux pouvoirs d’Erika, m’est avis que si elle s’était un peu plus bougé les fesses en saison 1 pour les maîtriser, p’t’être qu’elle aurait pas autant de mal aujourd’hui pour les faire « revenir. » Je mets des guillemets parce que je sais pas si on peut parler de retour pour des pouvoirs qu’elle n’a jamais utilisés que genre trois fois et toujours par un pur hasard. Maintenant on espère juste que c’est pas lié à L’AmûûÛÛûÛr comme le laisse suggérer la scène de fin (que j’ai eue avec Mathieu, super gênant surtout alors qu’elle a déjà oublié Valkyon tout comme le pôle scénario de Beemoov). Pour la mission à Genkaku, j’attends le moment où Lance va nous sauver d’une mort certaine et qu’on va être là « oooooooh il a vraiment changé il m’a sauvé la vie je me sens toute chamboulée >w< » et ça va m’énerver mais bon faut pas s’énerver la colère est mauvaise conseillère.
- « Jamon t’as forgé une épée » -> t’a - « Un familier enragé t’as mordue » -> t’a - « Vous en êtes vraiment sûrs ? » (à Adalric seul) -> sûr - « Il y a eu un moment où tu n'avais pas l'air à ce que tu faisais » -> Clairement il manque un bout de phrase, là J’ai pas relevé d’autres trucs mais c’est pas impossible que j’en aie loupés. Je pense arrêter de relever les erreurs, t’façon ça sert pas à grand-chose puisque le topic dédié vous l’utilisez même pas. Mais je note qu’il y en a beaucoup moins qu’avant, c’est toujours ça de pris. La rédaction semble déjà bien plus agréable à lire qu’en saison 1, heureusement pour nous vu la tétrachiée de dialogues supplémentaires qu’on se coltine. C’est bien on voit que vous ouvrez des dictionnaires spécialisés pour mettre des termes spécifiques à un domaine (le coup de téléphoner et la fente, où je croyais que vous confondiez avec feinte mais deux fois ça me paraissait suspect), mais c’est pas non plus la peine d’en faire des caisses. Par contre stop le capslock, la police d’écriture est super désagréable à lire quand tout est en majuscules.
C’était long. Il se passe pas grand-chose : l’empoisonnement, le retour de Lance, la pyjama-party, un vague retour de pouvoirs et l’annonce du prochain épisode. Avec la pyjama-party qui bouffe quasiment la moitié du temps de jeu. Moi ça m’amuse pas de dépenser 2900 maanas pour ça. Vous tirez sur la corde sans même vous cacher, avec les boîtes de récit deux fois plus petites, l’abandon des bulles multiples et l’ajout de platitudes inutiles. Vraiment, non, « une soirée à assister aux chamailleries de Koori et Mathieu » est TOUT SAUF LE SIGNE D’UNE BONNE SOIRÉE. C’est bon, on a pigé que vous alliez nous faire des scènes chiantes comme la pluie qui vont durer trois heures pour nous faire raquer pour rien, et ce jusqu’à la fin du jeu, mais bon tant que y’a des « ça va c’est un prix correct » pourquoi remettre en cause le procédé, hein ? Si on peut saluer l’effort pour développer les personnages secondaires comme Adalric et Koori (je compte pas Chrome et Karenn parce que ces deux-là peuvent bien aller se faire cuire le popotin pour ce que ça m’intéresse), c’est quand même regrettable d’avoir jamais pris le temps de le faire en saison 1 et d’avoir attendu « l’excuse » du paiement au dialogue pour le faire ici. J’ose espérer que dans les épisodes suivants, les platitudes seront remplacées par des trucs qui feront vraiment avancer l’histoire ou les relations entre personnages, histoire que ni vous ni nous ne perdions de temps en blablas inutiles, surtout qu’on ressent bien plus la longueur de ces dialogues quand on sait que nos maanas s’envolent petit à petit quand on peut rien faire d’autre que cliquer pour voir la trentième insulte que Mathieu va balancer à Koori dans la même scène. Moi je veux bien payer 3000 maanas l’épisode si le contenu en vaut la peine, et là clairement c’était pas le cas. J’attends beaucoup du traitement de Lance et de la réaction d’Erika. Je veux qu’on puisse ne pas le pardonner si on le souhaite. Et par pitié faites qu’elle se souvienne de Valkyon et cherche au moins à savoir où il est enterré, bon sang de bon soir !!! Je pense pas avoir quoi que ce soit à dire de plus, je pose ça là comme on dit, un peu à l’arrache mais ça m’a ��reintée et j’veux juste en être débarrassée et j’ai d’autres trucs à faire mdr
En attendant d’être vieille demain.
#eldarya#eldarya a new era#eldarya a new era episode 3#mes avis#jour de colère more like jour d'épuisement mental lol#sachez que j'avais pour défi de caser le mot tyrosémiophile dans cet avis#je suis particulièrement fière de la façon dont je l'ai fait#je pensais que ce serait impossible mais en fait c'était évident#sachez aussi que c'est mon anniversaire aujourd'hui voilà#mais bon qui lit les tags
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Coucou tout le monde.
Je suis trop contente
Je viens d'écrire le deuxième épisode du Monde du Docteur Arc en ciel
Désolée si il y a encore des fautes.
J'ai passé pas mal de temps à essayer de corriger mais j'en ai peut être oublié certaines .
Mon portable avec clavier smartphone également de ponctuation du coup je me suis débrouillée à ma manière pour écrire les dialogues et les faire ressortir
Épisode 2
-Nous sommes toutes des étoiles farfelues -
Dans le pays imaginaire du Docteur Arc en ciel ,un monde bariolé de couleurs extatiques abritait de nombreuses créatures fantasques .
Animal Glougouille jouait avec son nouvel ami Glulgu le Farfadingus , un lutin clown ,blagueur et pétomane avec une tête de fer à repassé multicolore et des énormes yeux globuleux.
Ces petits galopins s'amusaient à roter des girafes à travers leur pieds et à les faire danser quand soudain une grosse planète avec un visage de dindon en colère débarqua vers les énergumènes galactiques.
C'était une vieille aussi fripée qu'un torchon de douche assommé sous le pied d'un mammouth sauteur et dégoûtant .
Elle s'écria !
:
Bande de petit saligaud !
.Foutriquets inadaptés ! .
Les jeunes créatures bien éduqués ne rotent pas des girafes par leur pieds !
Elles font leur devoirs ,chantent la louange des vieilles dames planètes -dindons respectables tout en leur massant les sourcils avec du thé au rhododendron pour les remercier d'être si sages !
Les enfants sages ne s'empiffrent pas avec des morceaux de ciel et des pauvres nuages edulcorés.
Regardez d'ailleurs! Il n'y a plus de ciel à cause de vous .
A la place il y a un gros castor puant et aussi paresseux qu'un poil de serpillière en pleine fugue et école buissonnière.
Il ne fait rien ,rit à pleine bouche comme un hippie ou une serrure de portail demeurée qui ne prend jamais de douche!
-
Les créatures pleuraient ...
Il n'y avait plus de ciel !
Le ciel qui était enfaites très triste car à moitier dévoré était partie se réfugier au pays des Docteur Musicaux et Colorés intersideraux ,là où les clefs de sol sont thérapeutes pour des farfadets dépressifs qui abandonnent les blagues , des fruits voyous et même des sac à dos en pleine crise d'adolescence qui cachent des boules puantes à l'intérieur d'eux même!
Ce dernier était donc parti consulter le Docteur Arc en ciel qui lui avait conseiller de faire de la méditation féerique puis de manger de la poudre d'étoile sans gluten et des mélodies bourratives et sucrées pour faire un pipi Orange ,Rose pleins de paillettes et remplies de nuages .
Comme il était également très stressé il lui avait également prescrit un anxiocosmique à base de sueur antidépressive de dromadaire Vert infusé dans des glaires Violet et bio d'éoliennes aux propriétés relaxantes.
Le ciel retourna alors à sa place ,se croyant guéri mais arrivé à bon port son ventre nuageux explosa soudainement à cause d'une indigestion cosmique provoquée par une bataille à l'intérieur de lui même.
Comme il se nourrissait de mélodies sucrées et d'étoiles ,il pleuvait des chef d'orchestre enragés et des bébés d'étoiles très agités
Tout le monde se mit à courir dans tout les sens !
Invasion musicale et spatiale !
Que faire ?
Les bébés d'étoiles sautaient partout, pétaient et poursuivaient les chefs d'orchestre en leur hurlant dessus et ces derniers courraient également très vite et se rentraient dedans comme un Big Bang en pleine cacophonie.
Le Docteur Arc en Ciel débarqua de sa planète avec un baobab guitariste sortant de son nombril , les cheveux totalement en bataille ,en colère et autant en pétard cosmique qu'un scientifique fou .
Il venait de se réveiller, avait encore une haleine de crocodile grognon,les poils de pied tout hérissés tel un porc-épic dans une attraction à sensation très forte.
Il s'installa assis sur le derrière du ciel et se mit à hurler des chants tyrolien avec sa grande voix multicolore pour s'imposer dans le bazar spatiale et chaotique.
Tout le monde cessa soudainement ce grand désordre .
Le Docteur Arc en ciel demanda aux chef d'orchestre pourquoi ils et elles étaient en colère après les bébés d'étoiles et vice versa.
Le Docteur barjo et flamboyant de couleur compris alors que c'était enfaites une simple histoire de jalousie fantastico-délirogène entre tout les personnages.
Il organisa pour tout ces ��tres en détresse une consultation géante dans la grande salle de réunion entre professionnels ,là où Docteur Tourniquet- Saturne , Docteur Météorite- Maboule et Docteur Planète-Pas Bête parlaient de leur patients galactiques .
En sortant de l'entretien géant ,chaque bébé étoile se mit à danser .
Toutes les chorégraphies célestes étaient uniques et merveilleuses quand de leur côté les chef d'orchestre se réunirent également et inventèrent une symphonie grandiose ,chacunes et chacuns avec leur propre proposition d'accord,de notes ,de mélodies et d'émotions intenses et fantastiques !
Le Ciel quand à lui se recomposa en regardant le spectacle que toutes et tous avaient inventé et à la fin celui ci déclama une poésie pour les remercier sans oublier le Docteur Arc en ciel qui chanta des Couleurs formant un immense tableau musico-thérapeutico-galactique.
Il était temps de comprendre que chaque être que nous sommes dans ce cosmos n'est qu'une infime poussière mais en nous rassemblant sans nous diviser nous pourrions former une étoile artistique ,si belle et profondément Immortelle.
Nébuleuse
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Le garçon du parc
J’avais pris l’habitude de manger dans un jardin public. Il y avait toujours du monde, souvent des lycéens ou des salariés comme moi qui trouvaient un endroit tranquille pour déjeuner. Pourtant, mon banc était toujours libre. Je m’asseyais toujours après avoir jeté un œil sur les graffitis dessus ; c’étaient toujours les mêmes. Puis, j’observais les autres remuer autours de moi et enfin, j’appréciais mon sandwich au poulet ou au jambon ainsi que le pain aux raisins pour le dessert. C’étaient les meilleurs que je n’ai jamais mangés car ils avaient une crème à base de rhum.
Même quand il faisait froid, je venais m’assoir régulièrement sur le banc sous un arbre. J’étais à l’ombre du soleil, à l’abri du vent en hiver. Seule la pluie me dissuadait de manger dans le parc. A ce moment, j’allais dans un kebab ou une sandwicherie pas très loin de mon lieu de travail. J’avais pris cette habitude de manger seul dans le parc quand un jour, j’aperçus un petit garçon sur mon banc.
Il avait à peine onze ou douze ans. Il était certainement en première année de collège et comme moi, il était seul. Alors, pour ne pas le déranger, je préférai m’assoir sur un banc voisin et de temps en temps, je l’observai, regrettant un peu être arrivé après lui parce que je n’étais pas protégé par l’arbre. Il montrait tout le temps, une certaine inquiétude, tapotant son téléphone portable ou regardant partout comme une personne nerveuse. Son visage montrait aussi une certaine exaspération. Et le plus étonnant, il ne mangeait jamais rien, se contentant de regarder son smartphone.
Les autres élèves présents étaient bien plus vieux que lui. Ils étaient tous, au moins, au lycée. C’est la raison pour laquelle je me décidais de l’interpeler car sa présence m’étonnait fortement. Je me souviens du jour, c’était un mardi. J’avais fini de scanner des articles de vieux journaux pour les archives municipales. J’arrivai avec mon sac de victuailles quand je l’aperçus. Il venait de s’assoir. A ce moment, je me suis dit que c’était le bon moment pour lui adresser la parole. J’approchai tranquillement. Sur l’autre banc, un couple de lycéens en mangeait tout en se dévorant des yeux. Leur visage affichait un sourire malgré le fait qu’ils mâchaient.
« Hello, il n’y a de place nulle part. Je peux m’assoir ? » Il m’observa un peu surpris qu’un adulte lui parle. Il hocha ensuite la tête avant de retourner plonger dans son téléphone. De temps en temps, il semblait chercher quelque-chose autours de lui. Je sortis mon sandwich du sac pour l’entamer. « J’adore m’assoir, ici. Il y a une ambiance apaisante sous cet arbre, ajoutai-je. J’ai remarqué que tu viens souvent dans ce parc. » Je cherchai à être détendu et surtout de ne pas passer pour ce que je ne suis pas. Il répondit simplement par « oui » sans même me regarder, les yeux toujours fixés sur l’écran du téléphone. « Tu devrais être à l’école à cette heure, non ? Ça va, le parc n’est pas malfamé mais quand même ». J’essayai de le prévenir des conséquences s’il lui arrivait quelque-chose, au-delà de l’inquiétude de ses parents, c’était aussi la responsabilité de son école. Il m’écouta et se sentit touché mais aussi rassuré que j’intervienne à ce sujet. Dès lors, une discussion s’engagea. Il raconta la raison de sa présence dans le parc.
« C’est une application que j’ai téléchargé qui me dit de venir ici. ». Je finissais mon rapide repas tout en fronçant les sourcils exprimant ainsi ma curiosité. En effet, l’application proposait des lieux insolites ou des endroits particuliers. Il suffisait de penser à quelque-chose et durant ce laps de temps, l’application indiquait où se rendre pour obtenir une réponse à cette pensée. Je trouvai cela loufoque. « Et donc, il m’envoie toujours ici, à cet endroit » dit-il. « Et tu demandes quoi ? » questionnai-je. Il déglutit avant de murmurer : « l’amour ». Je trouvais cela mignon. Toutefois, il était trop jeune pour penser à ça.
Il donna ensuite le nom de l’application que je cherchais pour comprendre son fonctionnement. Je le remerciai et après avoir mangé mon dessert, je repartis en direction de mon travail. Les jours suivants, je le croisai de temps en temps. Il était très souvent assis sur le banc sous l’arbre à attendre l’amour tout en trifouillant son portable. On se saluait, toutefois, je préférai ne pas le déranger et j’allais manger sur les bancs proches dans le jardin. Il attendait, scrutant le parc. Parfois, il levait la tête quand une fille passait devant lui. Mais il semblait déçu car trop vieille. Aucune fille de son âge ne se promenait à cette heure.
C’était un jour de grève de l’éducation nationale. Les profs manifestèrent dans le centre-ville et bloquèrent quelques rues aux voitures. J’avais réussi à éviter de me retrouver coincé par la manif et je pus manger dans le jardin public. Ce jour-là, il n’y avait pratiquement personne dans le parc. Je marchai persuadé de voir le banc sous l’arbre vide lorsque je fus surpris de découvrir trois gamines assises à jouer avec leurs téléphones. Dès lors, je m’assis sur celui d’à côté et pendant que je mangeai, j’écoutai par moments leur vive discussion. Je fus surpris d’entendre qu’elles parlaient d’une certaine application. « Mais tu es sure que c’est à cet endroit ? » cria l’une d’elle. « Oui, sur le plan, c’est là ! » affirma une autre. « Il n’y a personne. Ce n’est quand même pas le vieux à côté ? » gloussa la troisième. Je fis mine de ne pas entendre, mangeant tranquillement mon déjeuner. Elles se levèrent lorsque le petit garçon arriva.
Je devinai qu’il n’habitait pas très loin car il n’avait ni cartable ni sac à dos. Il portait juste son téléphone dans une main, l’autre dans la poche de son manteau. Il stoppa devant le trio de glouglous de son âge. Puis, il prononça timidement un bonjour au groupe. Ses yeux avaient de petites étincelles dans leurs pupilles. L’une de filles fut poussée par ses copines. Elle demanda s’il venait souvent dans le parc. Il répondit : « tous les jours » tout en montrant son smartphone. J’observai avec amusement les copines pouffer de rire comme intimidées alors qu’il était tout autant gauche qu’elles. La fille poussée et le garçon continuèrent de parler, se racontant des banalités. Ils se posaient des questions sur leur applications, les raisons de leur venue, apparemment les mêmes et sur leurs écoles, leurs classes, leurs familles. Ensuite, ils s’éloignèrent ensemble me laissant seul dans le parc. Cependant, je les entendais toujours parler fort alors qu’ils étaient déjà sortis.
Après le boulot, en attendant mon train sur le quai de la gare, je trouvais la coïncidence de leur rencontre assez étrange. Je concluais qu’il s’agissait simplement d’une réaction logique dû à la patience acharnée du garçon. Toutefois, pour confirmer ma conclusion ou par curiosité, j’essayai à mon tour cette application. En sortant de la gare, je pris le temps d’une tentative en pensant à mon chat. Dès lors, l’application m’indiqua des coordonnées. Je ne reconnus pas le lieu et suivis le plan pour arriver à un endroit assez troublant. Mon chat avait été abandonné avec toute sa fratrie derrière une benne à cet endroit précis.
La poubelle géante de l’immeuble était toujours là. Je suspectai l’application de fouiller dans les données du téléphone. Toutefois, je n’ai jamais eu dedans des informations concernant la découverte de mon chat dans cette rue isolée. Cela m’interpela tellement que je décidai de faire un nouvel essai. Alors, faisant comme le garçon, je pensai à l’amour. Quelques secondes plus tard, l’application proposa de nouvelles données.
Plus j’avançai, plus je me sentais mal à l’aise. En effet, je m’approchai d’un lieu que je ne voulais pas voir. Il y avait là-bas quelqu’un que je désirais le plus au monde mais que je préférais éviter en me bouchant les oreilles et en fermant les paupières parce que nous étions trop différents. Seulement, j’avais une attirance si forte et chaque fois, qu’on se rencontrait, plus rien autour n’existait. Il n’y avait plus qu’elle et moi ! Seulement, elle avait déjà quelqu’un. Elle était heureuse et j’avais pris la décision de laisser tomber. A quoi bon courir après une chimère ?
L’application ne donnait aucune information des rues, juste des coordonnées et j’approchai de plus en plus. J’étais presque à reculons tellement je ne voulais y croire. Mon cœur se mit à battre fortement. Je marchai, j’observai la flèche sur l’écran avancer vers le point à atteindre. Je m’arrêtai exactement au bon endroit. Je ne levai pas la tête, je soupirai. J’étais désolé. Je savais qu’en face, il y avait la porte d’entrée de son immeuble. Du coup, je fis demi-tour, à la fois heureux de ne pas m’être trompé et déçu car cet amour était impossible.
Soudain, une voix de femme prononça mon prénom. Elle tenait un cabas et rentrait de faire ses courses. « Qu’est-ce tu fais dans le coin ? » demanda-t-elle. Je bafouillai quelques mots, demandai si elle allait bien puis, après avoir échangé quelques phrases, je retournai chez moi avec en tête une énorme déception mais une certaine joie pour le petit garçon qui semble avoir trouvé sa compagne de route.
Alex@r60 – novembre 2020
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Les Archives Magnus - Episode 1: Poisson-pêcheur
ARCHIVISTE
Test... Test... Test... 1,2,3... Bien.
*tousse*
Je m'appelle Jonathan Sims. Je travaille pour l’institut Magnus, à Londres, une organisation qui se consacre à la recherche académique de l'ésotérisme et du paranormal. Le directeur de l'Institut, M. Elias Bouchard, m'a engagé pour remplacer l'archiviste en chef précédent, une certaine Gertrude Robinson, décédée récemment.
Je travaille comme chercheur à l'Institut depuis quatre ans maintenant et connais la plupart de nos contrats et projets les plus importants. Je travaille comme chercheur à l'Institut depuis quatre ans maintenant et je connais la plupart de nos contrats et projets les plus importants. La plupart sont dans une impasse, comme on peut s'y attendre, car les incidents surnaturels, tels qu'ils sont - et je souligne toujours la rareté des cas authentiques - ont tendance à résister aux conclusions faciles. Lorsque l’investigation est allée aussi loin que possible, elle est transférée aux Archives.
Or, l'Institut a été fondé en 1818, ce qui signifie que les Archives contiennent à ce stade près de 200 ans de dossiers. Ajoutez à cela le fait que la plupart des membres de l'Institut préfèrent la tour d'ivoire de l'académie pure au travail compliqué de traitement des dépositions ou des expériences récentes et vous avez la recette d'une bibliothèque impeccablement organisée et d'un fouillis absolu d'archives. Ce n'est pas nécessairement un problème - les systèmes modernes de classement et d'indexation sont une véritable merveille, et il suffirait d'un archiviste à moitié décent pour les maintenir en ordre. Gertrude Robinson n'était apparemment pas cette archiviste.
De là où je suis assis, je peux voir des milliers de dossiers. Beaucoup sont éparpillés en vrac, d'autres sont écrasés dans des boîtes non marquées. Quelques-uns portent des dates ou des étiquettes utiles comme 86-91 G/H. De plus, la plupart de ces dossiers semblent avoir été écrits à la main ou produits sur une machine à écrire, sans aucune version numérique ou audio accompagnant. En fait, je crois que le premier ordinateur à entrer dans cette salle est l'ordinateur portable que j'ai apporté aujourd'hui. Plus important encore, il semble que peu d'enquêtes aient été conservées aux archives, de sorte que la seule chose qui figure dans la plupart des dossiers sont les dépositions elles-mêmes.
Il va me falloir beaucoup, beaucoup de temps pour organiser ce désordre. J'ai réussi à m'assurer les services de deux chercheurs pour m'aider. Enfin, techniquement trois, mais je ne compte pas Martin car il ne contribuera probablement qu'à retarder les choses. J'ai l'intention de numériser les fichiers autant que possible et d'enregistrer des versions audio, mais certaines devront être enregistrées sur un magnétophone, car mes tentatives pour les faire passer sur mon ordinateur portable ont rencontré... d'importantes distorsions audio.
Parallèlement, Tim, Sasha et, oui, je suppose, Martin vont mener une investigation supplémentaire pour voir quels détails manquent peut-être dans ce que nous avons. Je vais essayer de les présenter de manière aussi succincte que possible à la fin de chaque déposition. Je ne peux malheureusement promettre aucun ordre en ce qui concerne la date ou le thème des déclarations qui sont enregistrées, et je ne peux que m'excuser auprès de tout futur chercheur qui tenterait d'utiliser ces dossiers pour ses propres enquêtes.
C'est probablement assez de temps passé à trouver des excuses pour l'état de cet endroit, et je suppose que nous devons commencer quelque part.
Déposition de Nathan Watts, concernant une rencontre à Old Fishmarket Close, Edimbourg. Déposition originale faite le 22 avril 2012. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
ARCHIVISTE (DÉPOSITION)
Tout cela s'est passé il y a quelques années, alors je m'excuse si certains détails sont un peu obscurs. Enfin, j'ai l'impression de m'en souvenir clairement, mais parfois les choses sont tellement bizarres que l'on commence à douter de soi-même. Mais je suppose que le bizarre, c'est un peu ce que vous faites, non ?
Donc, j'étudie à l'université d'Édimbourg. La biochimie, en particulier, et j'étais en deuxième année au moment où cela s'est produit. Je n'étais pas dans un logement universitaire à ce moment-là, et je louais un appartement d'étudiant à Southside avec quelques autres étudiants de deuxième année.
Pour être franc, je n'ai pas beaucoup traîné avec eux. J'ai pris une année sabbatique avant de m'inscrire, et mon anniversaire se situe à la mauvaise période du mois de septembre, de sorte que j'avais presque deux ans de plus que la plupart de mes camarades lorsque j'ai commencé mon cours. Je m'entendais bien avec eux, vous comprenez, mais j'avais tendance à traîner avec certains des étudiants les plus âgés.
C'est pour ça que j'étais à la fête à la base. Michael MacAulay, un bon ami à moi, venait d'être accepté pour un Master en Sciences de la Terre, alors nous avons décidé qu'une fête s'imposait. Peut-être que "fête" n'est pas le bon mot, nous avons en quelque sorte envahi l'Albanach sur le Royal Mile, et nous avons bu assez longtemps et assez fort pour finalement avoir la zone arrière pour nous. Je ne sais pas si vous connaissez bien les bars d'Édimbourg, mais l'Albanach propose une large sélection d'excellents single malts, et j'ai peut-être un peu trop bu. J'ai de vagues souvenirs de Mike me suggérant de prendre mon temps, ce à quoi j'ai répondu avec des jurons qu'il ne savait pas célébrer correctement sa propre bonne nouvelle. Ou quelque chose comme ça.
Pour faire court, j'ai été violemment malade vers minuit, et j'ai pris la décision de rentrer chez moi à pied. Ce n'était pas loin de mon appartement, peut-être une demi-heure si j'avais été sobre, et la nuit était suffisamment fraîche pour que je me souvienne avoir eu l'espoir que le froid me remette d'aplomb. Je me suis dirigé vers le Cowgate et le moyen le plus rapide d'y arriver depuis le Royal Mile est de descendre à Old Fishmarket Close. Je suis sûr que vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire qu'il y a quelques collines escarpées à Edimbourg, mais Old Fishmarket Close est exceptionnel, même à ce niveau. Il doit parfois atteindre un angle de trente ou quarante degrés, ce qui est assez difficile à naviguer quand on n'a pas autant de scotch en soi. Comme je l'ai mentionné, j'en avais pas mal, donc ce n'était probablement pas si surprenant que ça quand j'ai fait une méchante chute à peu près au milieu de la rue.
Avec le recul, la chute n'a pas été si terrible que ça par rapport à ce qu'elle aurait pu être, mais à ce moment-là, elle m'a vraiment secoué et m'a laissé de vilains bleus. Je me suis relevé du mieux que j'ai pu, j'ai vérifié que je ne m'étais pas gravement blessé, que je n'avais pas d'os cassés ou autre chose, et j'ai décidé de rouler une cigarette pour me calmer. C'est alors que je l'ai entendue.
"Je peux avoir une cigarette ?"
Les mots m'ont fait sursauter, car je pensais avoir été seul. Essayant rapidement de me ressaisir et regardant autour de moi, j'ai remarqué une petite ruelle de l'autre côté de la rue. Elle était très étroite et sans lumière, avec un court escalier qui y menait. Je pouvais voir un éclairage un peu plus haut sur le mur à son entrée, mais soit il ne fonctionnait pas, soit il n'était pas allumé, ce qui signifie qu'au-delà de quelques marches, la ruelle était enveloppée d'une obscurité totale. Une silhouette s'y tenait, à quelques marches de la rue. C'était difficile de juger son apparence, car elle se trouvait quasi totalement dans l'ombre, bien que si j'avais dû deviner, j'aurais dit que la voix était masculine. Il semblait se balancer, très légèrement, pendant que je le regardais, et je supposais qu'il était, comme moi, probablement un peu saoul.
J'ai allumé ma cigarette et ai tendu mon tabac vers lui, sans toutefois m'approcher, et je lui ai demandé si ça ne le dérangeait pas de la rouler lui-même. La silouhette n'a pas bougé, sauf pour continuer ce doux balancement. En l'écrivant maintenant, il semble si évident que quelque chose clochait. Si je n'avais pas été aussi ivre, je l'aurais peut-être remarqué plus vite, mais même lorsque l'inconnu a posé à nouveau la question "Je peux avoir une cigarette ?" sans aucune intonation, je ne comprenais toujours pas pourquoi j'étais si mal à l'aise.
Je regardais l'inconnu et lorsque mes yeux ont commencé à s'ajuster à l'obscurité, j'ai pu distinguer plus de détails. Je pouvais voir que son visage semblait vide, sans expression, et que sa peau semblait humide et légèrement affaissée, comme s'il avait une forte fièvre. Le balancement était plus prononcé maintenant, semblant se déplacer de la taille, d'un côté à l'autre, d'avant en arrière. À ce moment-là, j'avais fini de rouler une deuxième cigarette, et je la tendis délicatement vers lui, mais je ne m'approchai pas plus. J'avais décidé que si ce cinglé voulait une cigarette, il allait devoir sortir de la ruelle effrayante. Il ne s'est pas approché, n'a même pas bougé du tout, à part ce satané balancement. Pour une raison quelconque, l'idée d'un poisson-pêcheur m'est venue à l'esprit, un seul point de lumière se balançant dans l'obscurité, cachant la chose qui vous appâte.
"Je peux avoir une cigarette ?" Il demanda à nouveau d'une voix plate et je rendis enfin compte de ce qui n'allait pas. Sa bouche était fermée, elle l'avait été tout le temps. Quoi que ce fut qui répétait cette question, ce n'était pas la silhouette dans la ruelle. Je regarda ses pieds et ai constaté qu'ils ne touchaient pas tout à fait le sol. La forme de l'inconnu était soulevée, très légèrement, et se déplaçait doucement d'un côté à l'autre.
J'ai fait tomber ma cigarette et je me suis emparé de mon téléphone, en essayant d'allumer la lampe torche. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas couru ni ce que j'espérais voir dans cette ruelle, mais je voulais jeter un meilleur coup d'œil. Dès que j'ai sorti mon téléphone, la silhouette a disparu. Elle s'est en quelque sorte pliée à la taille et a disparu dans l'obscurité, comme si une corde s'était tendue et l'avait tirée en arrière. J'ai allumé la torche et regardé dans la ruelle, mais je n'ai rien vu. Juste le silence et l'obscurité. Je suis remonté en titubant jusqu'au Royal Mile, qui avait encore les lumières allumés et du monde, et j'ai trouvé un taxi pour me ramener chez moi.
Je suis resté au lit jusqu'à tard le lendemain matin. Je m'étais assuré de ne pas avoir de conférences ou de cours, car j'avais l'intention de dormir et me remettre d'une nuit de forte consommation d'alcool, ce que je supposait être, même si c'est cette rencontre bizarre ne cessait hanter mes pensées. Ainsi, après avoir bu deux litres d'eau, quelques antidouleurs et un petit déjeuner très gras, je me sentais assez humain pour quitter mon appartement et aller explorer les lieux à la lumière du jour. Le résultat n'a pas été très éclairant. Il n'y avait aucune marque, aucune tache de sang, rien n'indiquait que la silhouette oscillante ait jamais été là. La seule chose que j'ai trouvée est une cigarette Marlboro Red non fumée, juste en dessous de l’éclairage brûlé.
Au-delà de cela, je ne savais pas vraiment quoi faire. J'ai fait autant de recherches que possible sur place, mais je n'ai trouvé personne qui ait eu une expérience similaire à la mienne, et il ne semblait pas y avoir de d'histoire ou de légende urbaine que je puisse découvrir sur Old Fishmarket Close. Les quelques amis à qui j'ai raconté ce qui s'était passé ont simplement supposé que j'avais été accosté par un inconnu et que l'alcool avait rendu la chose beaucoup plus bizarre qu'elle ne l'était. J'ai essayé d'expliquer que je n'avais jamais eu d'hallucinations en étant ivre, et qu'il était impossible que ce type ait été une personne normale, mais ils me lançaient toujours un de ces regards, à mi-chemin entre la pitié et l'inquiétude, et je me contentais de me taire.
Je n'ai jamais rien trouvé d'autre à ce sujet, mais quelques jours plus tard, j'ai vu des avis de recherche de personnes disparues circuler sur le campus. Un autre étudiant avait disparu. Il s'appelait John Fellowes, mais je ne le connaissais pas vraiment et je ne peux pas vous en dire beaucoup sur lui, sauf pour deux choses qui m'ont paru très importantes : il avait été à cette même fête et, autant que je m'en souvienne, il y était encore quand je suis parti. L'autre chose, c'est que, sur la photo qu'ils ont utilisée pour son avis de disparition, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'il y avait un paquet de cigarettes Marlboro Red qui sortait de sa poche.
Je n'ai pas arrêté de fumer, mais j’ai pris l’habitude de prendre le taxi quand je dois rentrer tard chez moi.
ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
L'enquête menée à l'époque, et le suivi que nous avons fait ces deux derniers jours, n'ont trouvé aucune preuve pour corroborer le récit de M. Watts sur son expérience. J'étais initialement enclin à reclasser cette déclaration dans la section "Discrédité" des archives, une nouvelle catégorie que j'ai créée et qui, je pense, abritera la majorité de ces dossiers.
Cependant, Sasha a fait quelques recherches dans les rapports de police de l'époque et il s'avère qu'entre 2005 et 2010, lorsque la rencontre de M. Watts a prétendument eu lieu, il y a eu six disparitions dans et autour d'Old Fishmarket Close : Jessica McEwen en novembre 2005, Sarah Baldwin en août 2006, Daniel Rawlings en décembre de la même année, puis Ashley Dobson et Megan Shaw en mai et juin 2008. Puis enfin, comme l'a mentionné M. Watts, John Fellowes en mars 2010. Les six disparitions restent non résolues. Baldwin et Shaw étaient certainement des fumeurs, mais il n'y a aucune preuve concernant les autres, si ils sont bien liés.
Sasha a bien trouvé une autre chose, plus particulièrement pour le cas d'Ashley Dobson. Il s'agit d'une copie de la dernière photo prise par son téléphone et envoyée à sa soeur Siobhan. La légende est "regardes ce type bourré trop louche lol", mais la photo montre une ruelle sombre, apparemment vide, avec des escaliers qui y mènent. Il semble que ce soit la même ruelle que celle que M. Watts a décrite dans sa déclaration, celle qui, selon les cartes de la région, mène à Tron Square, mais il ne semble y avoir personne sur la photo.
Sasha a pris la liberté de le passer dans certains programmes de montage, toutefois, et l'augmentation du contraste semble révéler le contour d'une main longue et fine, à peu près au niveau de la taille d'un homme de taille moyenne. Je trouve qu'il est curieusement difficile de se débarrasser de l'impression qu'il nous fait signe.
Fin de l'enregistrement.
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Siege The Day : Day 9
Hi there ! Here's my piece for @dualrainbow 's Siege the Day language event 😊 This is a 2.4k French oneshot on Lion/Montagne named "Tu es mon roc" in which Lion questions his sexuality and coincidences happen ! Will it come true ? 👀
Thank you so much for this event and letting me put in my grain of salt. It was very challenging, both keeping a deadline and writing in my native language !
The English version will be up on AO3 alongside the French one. Enjoy 💛
ENG here : https://archiveofourown.org/works/20178184
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En ses plusieurs années passées à Rainbow Lion s'est fait quelques amis, quelque étant le mot. Les choses se sont apaisées mais il s'entend toujours avec les gens comme mélanger de l'eau et de l'huile. Twitch n'a pas l'air de trop se préoccuper de lui mais est toujours là pour l'engueuler au besoin, Rook essait d'éviter le conflit à tout prix ce qui veut dire garder ses distances lorsque Lion est present, mais il essait quand même de l'inclure dans leur groupe. Doc ? Autant les choses se sont arrangées, autant ça ne va pas aussi bien que ça le pourrait. Il a toujours Finka sur qui il peut compter, Finka qui est plus comme une sœur qu'une amie à present.
Sont meilleur ami n'est autre que Montagne.
Monty à dix sept ans de plus que lui et malgré celà, cet homme à gardé sa jeunesse mentale et physique. Comment est ce que Lion l'a remarqué ? Et bien... autant dire qu'il s'est retrouvé à regarder entre deux entraînements. T-shirt au sol, la sueur coulant sur ses abdos parfaits et un dos à faire tomber sur le cul. Il ne savait pas quels étaient ces sentiments au début, de l'admiration ? De la jalousie ? Ça ne pouvait pas être ca. De l'envie ? À chaque fois qu'il passait du temps avec son ami il commença à reconnaître les papillons dans son ventre, ce que chaque touché lui faisait ressentir, cette chaleur étouffante qui en était le symptôme.
L'amour.
Il ne s'était pas sentit comme ça depuis longtemps, pas depuis sa dernière ex et malgré cela, rien qu'il pouvait comparer à ce que Montagne lui faisait ressentir. Il était confus, jamais dans sa vie n'avait-il pensé se sentir ainsi envers un homme. Il savait ce qu'était l'homosexualité, il n'était pas ignorant à ce point, mais croire que ça lui arriverait ? C'était comme un rêve, son secret qu'il avait du mal à garder lorsqu'il étaient ensemble. Pourquoi se sentait il ainsi ? Étais-ce normal ? L'homosexualité était souvent considérée comme un péché... Si il l'était vraiment, pourquoi Dieu l'aurait il fait ainsi ? Pour une blague ou un karma divin afin de le punir pour ses erreurs ?
Ses pensées furent interrompues par la conversation se déroulant près de lui, le nom de Montagne sortant de la bouche de Rook.
"Manu, est-ce que tu sais avec qui sors Gilles ? On lui parle tout le temps de nos histoires d'amour mais je l'ai jamais entendu en parler." Quand on parle de timing.
"Non, t'as demandé à Gustave ?"
"Il m'a dit de pas me mêler de ce qu'y me regarde pas." Rook avait l'air légèrement énervé par le rire de Twitch.
"Et toi Olivier, t'en as entendu parler ? Vous passez beaucoup de temps ensemble." Elle demanda.
Un soupire. "Non, on parle pas de ces choses là."
"On devrait lui arranger un rendez-vous." Rook dit presque fier de son idée.
Lion sentit son estomac se retourner et sa gorge se serrer. Il n'a aucun droit de sentir une telle jalousie, n'est ce pas ? Gilles était son ami, rien de plus et il ne sera sûrement jamais ce qu'il voudrait désespérément qu'il soit.
"Mon dieu Julien, c'est horrible comme idée. On commence quand ?"
De toute les idées que Rook pouvait avoir ce fut celle ci que Twitch accepta. Les histoires d'amour étaient son truc, gardant à jour ses notes sur qui couchait avec qui et regardant des romances dans le salon commun de temps en temps. Qui aurait pû penser qu'elle essaierait de jouer à Cupidon ?
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Cette semaine fut longue, l'anxiété s'installant doucement dans la tête de Lion. Twitch et Rook étaient à deux doigts de proposer un rencart à Montagne, une jolie brune qu'ils avaient rencontré Dieu ne sait où. En vrai, même si il aurait aimé les dissuader de le faire, il n'avait aucune idée de comment s'y prendre de la façon la moins douteuse possible. Prétendre que c'était mal de forcer la main de quelqu'un ? Ils n'étaient techniquement pas en train de le forcer, c'était juste une proposition. Prétendre que Montagne avait eu un passé amoureux terrible et ils ne devraient pas s'en mêler ? Il a déjà admit ne rien en savoir et il ne pouvait rien faire d'autre que de s'en mordre la langue. Il était désespéré à l'idée de casser leurs plans par tout les moyens possibles et imaginables mais c'était inutile.
Alors qu'il les suivaient dans la base à la rechercher du français il commença à se demander. Et si l'orientation sexuelle de Montagne était différente ? La cacherait il pour une raison obscure ? Une peur du rejet ou peut-être de la honte ? Il avait environ cinquante ans et il pouvait faire ce qu'il voulait avec qui il voulait, se dit Lion.
Alors... Lion pouvait en faire ainsi, non ? Mettre de côté sa foi et écouter son cœur et, peut-être, être avec l'homme qu'il dont il ne pouvait plus être loin ? Il se souvient regarder dans les yeux de Montagne et se perdre dans ce brun, sentir le parfum venant de cet homme parfait, subtile mais impossible à ignorer.
Ils trouvèrent enfin Montagne, marchant plus vite vers lui, Lion essaya d'ignorer les battements de son cœur lorsqu'il se concentra sur le magnifique visage devant eux. Il était dans la merde.
"Vous avez l'air de comploter quelque chose." Gilles dit avec amusement.
"Oui- enfin n-non, pas vraiment ah !"
"Vraiment Julien ?"
"Oui bon ok, peut être un petit truc. Emmanuelle et moi voulions te parler à sur pourquoi tu nous as jamais parlé de euh... Ta vie amoureuse et euh..."
Twitch l'interrompit "ce qu'il essait de dire c'est que nous pensions que tu aimerais peut-être aller à un rencart ce weekend, on a rencontré quelqu'un qui à l'air vraiment, vraiment intéressée, une jolie femme qui aura plein de trucs en commun avec toi j'en suis sûre !" Elle avait l'air anxieuse de par son discours hâteux.
Gilles les regarda bizarrement, le même regard réservé aux enfants parlant d'on ne sait quoi. *Adorable* se dit Olivier. Sa gorge se serra attendant la réponse, une qui pourrait calmer ses nerfs. Il allait refuser, non ? C'était une situation absurde déjà d'une part, non seulement extrêmement malpoli mais-
"Et bien désolé mais j'ai déjà un rendez-vous prévu ce weekend."
Le coeur d'Olivier s'arrêta. Alors il cherchait activement. Il se sentait complètement dévasté mais il n'avait aucun droit de se sentir comme ça, non. Montagne était sa propre personne, jamais il n'avait été le sien et il ne le serait sûrement jamais, c'était inutile et enfantin de ressentir cette jalousie qui s'installait dans son corps, la chaleur augmentant et se transformant en colère. Il attendit qu'ils se remettent à discuter avant de partir sans un mot.
Sans le savoir, Gilles le regarda s'en aller.
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Il n'y avait rien de mieux pour sa santé mentale que d'aller faire une balade et c'était exactement ce que Lion avait décidé de faire, la semaine passé a été un enfer et il avait besoin de se relaxer. Il prit sa veste favorite, un livre et ses lunettes de soleil et il sortit de son appartement. Il était dur de s'ajuster à la vie en Angleterre mais il n'avait pas le choix au vu de son travail. Il a été partout de le monde mais rien ne pouvait battre son pays d'origine à ses yeux.
Le soleil était de sortie, les oiseaux chantant, une journée parfaite. Le plan était simple : retrouver son café préféré, commander un café et une pâtisserie, lire quelques chapitres de son dernier livre, peut être même aller au parc après. Après quelques minutes de marche il poussa enfin les portes du café, salué par la serveuse l'ayant reconnu. Il choisit un siège à la terrasse afin de profiter de l'air frais de ce vendredi matin. Ayant commandé son café, noir merci, et une part de carrot cake il ouvrit son livre là où il l'avait laissé la dernière fois.
Tout allait bien lorsqu'il eu cette sensation que quelque chose d'étrange se passait près de lui. Il leva les yeux, rien au café qui était encore plutôt vide, rien de côté de la rue, qu'en était-il de l'autre côté ?... Il était là, Montagne, à son rendez-vous avec quelqu'un qui n'était pas lui de l'autre côté de la rue.
Et c'était une femme.
Lion remit ses lunettes de soleil et s'avachit dans son siège. Ce n'était pas censé arriver, il était juste à son café favori, comment s'était il retrouvé près du rencart de Montagne ? Que devait il faire, vite finir son café et s'enfuir ou bien... Ou bien... regarder de loin ? La seconde option était tentante. Attends, étais-ce seulement un rendez-vous romantique ou avait-il juste mentit afin d'échapper aux griffes de Rook et Twitch ?
Il regardait discrètement priant Dieu de ne pas se faire voir, chaque geste, chaque expression et... C'était sans faute un rencart mais, quelque chose n'allait pas. Montagne avait l'air comme à son habitude cependant la femme avec qui il était avait l'air de perdre tout intérêt au fil du temps. Le son d'une assiette étant posée sur la table devant lui le fit sursauter, la serveuse s'excusant.
Le temps passait doucement, ils restèrent ainsi un peu plus d'une heure, Lion pouvait encore sentir son cœur battre la chamade. Étais-ce la peur de se faire prendre ou bien le fait de regarder celui qu'il aimait ? Il y avait quelque chose le touchant cependant, Montagne avait l'air... Déçu. Les sourires devinrent des regards gênés, les rirent s'arrêtèrent, la proximité fût remplacée par de la distance. A en juger par tout celà, ce rendez-vous c'était mal passé.
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Dimanche soir, le fait d'avoir vu Montagne il y a quelques jours était omniprésent ce weekend, Montagne qui devait venir dans environ trente minutes pour leur soirée films. Les encas devaient encore être préparés, sauces, bols de chips et pretzels, popcorn, mais son esprit était ailleurs.
Il se répétait la même chose en boucle depuis quelques jours : Gilles était inatteignable. Ce serait un miracle si son ami lui montrait ne serait-ce qu'un dixième d'intérêt. Il aimait les femmes, c'est tout, il en était tellement sûr qu'il se sentait presque nauséeux à l'idée de ne pas pouvoir être avec lui. Tout ce qu'il voulait quand il regardait, ou plutôt le fixant qu'il voulait l'embrasser, tenir sa main et ne jamais le lâcher.
Il fut sorti de ses pensées par la sonnette. Il posa ce qu'il avait dans les mains, retouche ses vêtements et se regarda dans le miroir de l'entrée avant d'ouvrir là porte.
"H-Hey."
"Salut, désolé je suis en retard, j'ai dû trouver le magasin ouvert un dimanche soir, j'avais oublié le vin."
"T'inquiète, j'ai pas fini de toute façon. Donne ton manteau." Le voilà imaginant ce manteau mis sur ses épaules lors d'une froide nuit. Non, arrête cette merde.
Lion se sentait gêné d'avoir fantasmé sur son ami il y a encore quelques minutes avant qu'ils se mettent, du moins essayer pour Olivier, à préparer la nourriture ensemble.
Tout se passait à son habitude seulement... Le film était ennuyant, assis l'un à côté de l'autre, mangeant de temps en temps en regardant l'écran sans réel intérêt un verre de vin à la main. Silence. Lion regarda discrètement, Gilles avait l'air aussi ennuyé que lui, perdu dans ses pensées même. Il était tellement tentant de se pencher et poser sa tête contre les épaules qui s'offraient à lui, ce serait tellement simple. Il repensa aux événements de l'autre jour. Devrait-il en parler ? Était-ce une bonne idée ? Il n'avait rien à perdre.
"D-dit, je sais que ça va paraître bizarre mais euh... Je t'ai vu à ton rendez-vous l'autre jour."
"Oh, vraiment ?" Il avait l'air blessé lorsque le sujet fût abordé.
"Ouai j'étais à la terrace en face. Comment ça s'est passé ? J-je veux dire si tu veux en parler..."
Gilles rigola. "C'était un désastre, désolé de t'avoir fait voir ça ! Elle m'a pas trop aimé finalement. Je l'ai raccompagnée chez elle et on s'est mit d'accord de ne pas se revoir."
"Oh, excuse moi..." Non, pas vraiment.
"C'est rien, je m'y suis fait, j'ai déjà été rejeté plusieurs fois."
Cela lui fit mal au cœur. "Dit moi Gilles... Comment fais-tu après ? Est-ce toujours pareil ?"
"Et bien, ça dépend de comment tu te sens. Si tu veux pleurer, fait le, soit en colère, exprime toi. J'ai fait beaucoup de choses différentes dans ces situations, ça aide. Il y a ce... Ce..." Il s'arrêta.
"Ce ?"
"Non rien, peut-être que je devrais pas en parler."
Que se passe-t-il ? "Non, non, je veux dire, si tu veux en discuter tu peux. Tu en fais tellement pour les autres il est grand temps de te le rendre." Et pour ça il espérait être plus comme lui.
Montagne sourit, toujours aussi beau. "J'ai peur de te parler de ça vu que tu es... Religieux mais, j'ai des sentiments pour quelqu'un proche de moi. Parfois je les comprends même pas. Je vais être honnête, je me sens différent, j'ai essayé d'être sur ce qui aurait dû être le droit chemin mais c'est inutile. Plus je passe du tu avec lui plus je-" il fit une pause. "Excuse moi."
Le silence n'était rompu que par le son de l'aiguille continuant sa course autour de l'horloge. Il y eu une réalisation soudaine de la part de Lion : ils n'étaient pas si différent que cela à ce niveau là. Il faisait aussi semblant, même si il savait que ses sentiments allaient dans les deux directions. Il savait maintenant mais...
"Tu es amoureux de Gustave ?"
La jalousie qui s'installait en lui lui faisait presque peur, ils se sont réconciliés oui, mais cela serait presque comme une drôle de trahison ou revanche, voulu ou non. Ce sentiment s'éclipsa de la façon la plus inattendue possible : le rire de Gilles retentissant dans la pièce.
"Mon dieu non ! Gustave est juste un ami..." Il se pencha vers Olivier, beaucoup trop proche pour être un accident il se dit. "Non, celui à qui je pense est beaucoup plus proche que ça."
Ses mains se retrouvèrent sur les épaules de Gilles, leurs lèvres se trouvant instantanément. C'était un rêve devenu réalité, il pouvait faire ce qu'il voulait depuis un moment déjà. Ils étaient maintenant l'un sur l'autre, Monty clouant quasiment Olivier contre le canapé.
"Depuis quand est-ce que tu...?"
"Depuis la première fois que je t'ai vu, et je peux plus faire semblant."
"Moi non plus."
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Thank you for reading ! 💛
#painfulstitches17#r6s#rainbow six siege#r6s lion#r6s montagne#i lowkey hate this#but I'm progressing
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LE NUAGE NOIR
Un jour, il n’y a pas très longtemps, j’ai vu apparaître en vision un nuage noir. J’ai bien sûr demandé au Seigneur qu’elle était cette étrange vision ? Voici qu’elle a été Sa réponse : « Le nuage noir, c’est le voile épais qui s’est abattu sur le monde par Satan pour que les hommes soient aveuglés. Le nuage noir, c’est l’orgueil qui monte du cœur des hommes polluant ainsi leur âme. Le nuage noir, c’est l’argent et la convoitise du monde qui sont responsables de toutes les guerres. Le nuage noir, c’est la fourberie, le mensonge, la duperie, l’iniquité, la préméditation des crimes, les pensées vindicatives, la cruauté, l’avidité du mal, l’égoïsme, la liberté des mœurs, la dépravation, l’absence de morale et de scrupules, le manque d’Amour et d’humilité, le rejet de Dieu le Père et de Son Fils Sauveur des âmes, ainsi que le rejet de la Très Sainte Trinité. Le nuage noir, c’est la pollution chimique, virale et bactériologique émanant des hommes. Le nuage noir, c’est la poussière secouée des pieds de mon Père, en réponse à tout blasphème prononcé dans chaque foyer et pour ne pas m’avoir reçu. Le nuage noir, c’est la peine immense ressentie par mon Père parce que si peu d’hommes m’ont donné à manger ou à boire quand j’avais faim et soif, si peu m’ont donné un vêtement alors que j’avais froid, et si peu sont venus me rendre visite alors que j’étais malade ou en prison. Le nuage noir, c’est la couleur d’encre des milliards d’âmes sur toute la Terre qui vont recevoir le plus terrible châtiment de l’étang de feu. Enfin le nuage noir, c’est la destruction par les hommes de la planète entière. Que celui qui possède la science du discernement comprenne ce que signifie ce message. »
J’ai compris que le « nuage noir » était un raccourci, afin de parler des conséquences de la fin de ce temps. Les hommes ont, en effet, toujours été dans cette vision de conduite beaucoup trop personnelle. D’après ce que me dit le Christ par Son Esprit : ces derniers temps sont les plus horribles de notre histoire de part son manque de moralité et de Foi. D’ailleurs, Jésus a dit la même chose à Dozulé, lorsqu’Il s’est adressé à Madeleine Aumont : « … cette génération est la plus hypocrite et la plus mauvaise. » ( 24ème Apparition )
La pollution est devenue le point noir de cette période critique : pollution du corps, mais aussi de l’âme. Le Seigneur nous précise que l’âme est polluée par toutes les pensées et les actions mauvaises des hommes. Ce n’est pas nouveau, mais aujourd’hui l’instant est particulièrement grave. En Vérité, s’il n’y avait pas de pollution des corps, toutes les âmes seraient saines et saintes. Hélas, les pensées et les actions des hommes sont bien la base de la destruction fatidique qui arrive à grand pas
Les hommes ont créé : non seulement la bombe atomique, mais plus subtilement des microorganismes capables de décimer toute une population d’un pays. Les généticiens biologistes sont coupables de ces terribles inventions utilisées par les armées afin de cibler des destructions. Malheureusement, comme toute chose inventée par l’homme, ils n’ont pas été capable de prévoir les pandémies qui s’étendent à grande échelles sur notre planète. Je veux déjà parler du virus du SIDA créé de toute pièce en 1960, où les premiers essais ont été réalisés sur des singes en Afrique noire. Puis les expériences ont continué avec le virus EBOLA et d’autres encore tout aussi dangereux. Ensuite cela a été au tour du PRION avec les maladies dites de « la vache folle », mais transmissibles à l’homme ( Creutzfeldt-Jacob ). Maintenant nous arrive les virus de la grippe AYERE H5-N1 ( grippe du poulet transmissible également à l’homme ), le virus H2-N2 ( grippe asiatique de 1956 ), puis le bacille de Yersin, donc la PESTE bubonique qui va décimer de nombreuses personnes en Europe notamment. Ces "savants" fous manquent de lucidité, en s’amusant avec les micro-organismes, comme avec des pions sur un échiquier. Bien que, "manquement de lucidité" ne soient pas les mots adaptés en la circonstance, car ils ont réalisé leurs expériences sous les ordres des "gens de l’ombre", à des fins d’exterminations ou de génocides lâchement prémédités. Mais ce que ces "savants" inconscients n’ont pu prévoir : c’est qu’il était impossible de concentrer des micro-organismes sur un point précis. Or ceux-ci se sont éparpillés un peu partout dans le monde ! D’autre part, tous ces parasites ont muté et se sont auto-immunisés au point de ne plus être sensibilisés : ni par les vaccins ni par les antibiotiques. Nous en avons eu la preuve avec la SALMONELLE de l’été 2004 en France qui a provoqué de nombreux décès. La salmonelle n’est qu’un exemple parmi d’autres bactéries qui se développent aujourd’hui à une vitesse grand « V » ! Sans oublier, évidemment, les allergènes qui vont en s’accroissant ! La pollution globale chimique et bactériologique est responsable de la monté des allergies. Ce n’est pas seulement au niveau de l’oxygène que l’on respire où les allergies posent problèmes, mais aussi avec les organismes génétiquement modifiés. C’est encore une hypocrisie émanant des multinationales que la mise en place des O.G.M. Attention, n’écoutez surtout pas les dit « scientifiques » – à la solde des gouvernements – qui veulent vous rassurer concernant les O.G.M., car ils mentent honteusement ! Nous ne sommes pas dupes non plus du mensonge concernant le réchauffement de la planète. La course au commerce du « mieux vivre » nous entraîne tout droit à une catastrophe mondiale sans précédent ! Les coupables le savent, seulement cela leur est égale : tant qu’ils vendent, le reste… Mais, qui sont les plus coupables ? Est-ce ceux qui fabriquent pour revendre ensuite ? Ou bien est-ce ceux qui achètent des produits de plus en plus sophistiqués ( et de plus en plus polluant ) pour leur confort personnel ?…
Nous vivons dans un monde paradoxal. Alors que l’hygiène est à son maximum dans nos pays prétendus « évolués », c’est justement là où le danger est le plus menaçant ! Nous ne pouvons voir les micro-organismes mais si c’était le cas, nous serions effrayés de constater l’ampleur du phénomène. Nous ne sommes plus dans les années 1950, où virus et bactéries vivaient un temps très limité dans l’espace et pouvaient être détruits facilement par des produits de base comme l’alcool à 90° ou le chlore. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Un virus où une bactérie peut facilement rester plusieurs heures maintenues en l’air et plusieurs mois dans un environnement propice à la multiplication des micro-organismes. Depuis quelques années déjà, des bactéries se multiplient dans l’alcool à 90°! Quant au chlore, nous avons été obligés de doser à un taux limite de dangerosité pour notre santé. La dose actuelle de chlore utilisée n’est plus efficace pour lutter contre les bactéries et plus particulièrement la salmonelle. Vous en avez la preuve dans les hôpitaux et les cliniques qui sont des lieux favorables au développement des micro-organismes pathogènes…
Aussi, je vous conseille d’être particulièrement attentif à l’hygiène. Le danger immédiat provient des mains, car c’est par elles que se transmet les micro-organismes. Il est important que les mains soient lavées souvent et si possible avec un désinfectant non agressif pour la peau. Compte tenu de la résistance exceptionnelle de ces micro-organismes, vous ignorez ce qu’une main peut cacher. Evitez de vous faire servir du pain, du poisson, du fromage ou de la charcuterie par une personne qui est à la caisse. Les pièces de monnaie et billets de banques sont porteurs de germes, or si les mains du commerçant touchent ensuite directement votre tranche de jambon ou de pâté, il y a un risque de contamination. Lorsque nous attrapons une gastro-entérite, c’est généralement à cause du fait que votre alimentation a été contaminée par des mains souillées. Il est aussi souhaitable de laver, ou de passer un chiffon imbibé d’un désinfectant, sur tous les récipients contenant du laitage. Par prudence, n’hésitez pas non plus à laver les boîtes de conserve avant de les ouvrir ou de les ranger dans un placard, car on ne sait jamais ce que l’extérieur peut contenir. Quant à la volaille c’est la même chose. Si vous devez par exemple toucher un poulet avant de le faire cuir, lavez-vous aussitôt les mains. En effet, les volailles contiennent beaucoup de bactéries. Tous les microorganismes ne sont pas pathogènes, mais dans le doute il est souhaitable d’être prudent, sans pour autant tomber dans une extrême obsession. Faites également attention aux animaux domestiques, eux aussi porteurs de germes allergiques, voire pathogènes, pouvant agresser les enfants. Ne les faites jamais dormir dans la chambre de vos progénitures. N’oubliez pas non plus que la langue du chien remplace notre papier hygiénique : pensez-y lorsque vous vous faites lécher le visage !…
EXTRAIT DE L’OUVRAGE L’APPEL DE DIEU : http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/l_appel-de-dieu....pdf
DÉO GRATIAS ! http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/ https://www.youtube.com/watch?v=1qI8FeNbFsM&t=621s https://www.change.org/p/emmanuel-macron-dieu-ne-veut-pas-de-fl%C3%A8che-sur-notre-dame-098097a0-f72c-4021-9b66-cc9c78ecb8a8?lang=fr-FR
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26.02.2020 – Premières impressions
Lundi je suis venue à Paris avec mes parents. J’étais assez nerveuse pendant le vol, mais heureusement il n’y avait pas trop de turbulence – peut-être un jour je peux prendre l’avion sans stresser.
Ça fait plusieurs années que j’ai visité la ville, et j’ai bien aimé notre visite. Nous avons visité le cimetière Père-Lachaise, le Musée de l’Orangerie et la Fondation Louis Vuitton – une perle de l’architecture ! Il faisait assez beau tous les jours, et moins froid qu’en Finlande. Nous avons bien mangé aussi, j’avais oublié que il y a plein de bons restaurants à Paris.
Jeudi je suis arrivée à Cergy – et contrairement aux mes peurs j’ai reçu mes clés très vite et je me suis installée dans mon appartement avec aucun problème. En effet, mon studio ici est plus grand que celuid’Helsinki ! Et c’est aussi en assez bonne condition. Le quartier où mon appartement se situe n’est pas le plus beau, mais au moins il y a quelques services (le supermarché n’est pas le plus agréable, mais c’est la vie), et je peux aller à pied à l’université (ça prend environ 20 minutes). Mais je crains que il ne soit dangereux de sortir le soir ou la nuit… Ça me frustre beaucoup, car j’aurais dû y en Finlande.
J’ai fait connaissance avec quelques autres étudiants en échange déjà, et nous avons créé un chat sur WhatsApp pour ceux qui habitent à Linandes (notre immeuble) – comme ça on peut par exemple organiser des soirées etc. Un chat pour tous les étudiants en échange a été établi aussi.
Vendredi ESSEC a organisé une orientation pour nous, mais c’était assez ennuyeux car ils nous ont donné seulement des informations de base. Mais au moins j’ai rencontré plusieursétudiants pendant le déjeuner et on a pu découvrir le bâtiment. Le soir il y avait une soirée dans une autre résidence – et finalement je me suis trouvée à La Duplex, une boîte de nuit juste à côté de l’Arc de Triomphe. Je me suis bien amusée, même si il y avait beaucoup de gens et les boissons étaient chères.
Après-midi suivant moi et quelques amis avons visité la tour Eiffel. Par la suite, après avoir mangé des pizzas (peut-être pas un déjeuner le plus parisien), nous avons promené jusqu’à la Madeleine où nous avons faire du shopping – chez IKEA !
Nous étions assez fatigués après la journée, alors heureusement la soirée était dansnotre résidence. J’ai connu presque tout le monde, mais j’ai rencontré des nouveaux visages aussi. Et pour promouvoir la Finlande, j’ai distribué du salmari (liqueur à réglisse) !
En tous cas, les premiers jours en France et à Cergy sont allés merveilleusement ! On va voir si j’aurais le mal du pays du tout.
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Yunmeng Duo Days - Jour 1
Prompt: Childhood (Lotus Pier - Shijie - Kites)
Mots: 2 181
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Des nuages grisâtres parsemaient le ciel au dessus du Lotus Pier, et un vent déjà froid faisait claquer les vêtements des disciples dans leur dos. Soudain, une ombre masqua le soleil déjà automnal. Un grand oeil rond brillant, des écailles d’un rouge ardent: un dragon survolait le champ d’entraînement de toute sa taille, menaçant, prêt à…
Une flèche transperça le cerf-volant avec un bruit sec et des cris de joie et d’admiration s’élevèrent:
-En plein dans le mille!
-Bravo, Gongzhi!
Jiang Cheng bomba le torse et laissa échapper un petit soupir supérieur et satisfait:
-Hmpf! C’est un vrai jeu d’enfant pour moi.
Il adorait utiliser cette expression même s’il venait seulement de fêter ses sept ans: ça lui donnait un air plus mature et il trouvait ça génial. C’était comme ressembler à son père, se rapprocher un peu plus de l’adulte qu’il voulait devenir, et vite. Il voulait impressionner sa secte, sa mère, son père,… Il le voulait encore plus depuis l’année précédente. Depuis qu’il était arrivé dans sa vie.
Jiang Cheng se tourna vers le jeune garçon à ses côtés, son frère, ami et rival depuis un an. Wei Wuxian lui rendit son regard et lui sourit franchement:
-Excellent tir, Jiang Cheng.
-Je sais oui, merci.
Une lueur malicieuse éclaira le regard de Wei Wuxian:
-Ce serait dommage que quelqu’un fasse mieux que toi.
-Qu-?! Wei Wuxian! Tu veux mourir?!
Le garçon éclata de rire et Jiang Cheng lui-même dut retenir un sourire comme il le menaçait de son arc tout en le poursuivant joyeusement. Il savait que sa mère détestait Wei Wuxian, qu’elle détestait les voir jouer ensemble, mais il ne pouvait pas détester son frère. Et ce même s’il représentait une menace affective pour lui. Jiang Cheng ne put s’empêcher de jeter un regard vers la petite estrade au fond du terrain d’entraînement, vers son père qui avait à peine esquissé un mouvement de la tête pour le féliciter de son tir.
Jiang Cheng avait toujours eu l’impression qu’il n’intéressait pas son père. Oh, il savait qu’il n’était pas haï, non, mais ses tentatives d’attirer l’attention de Jiang Fengmian avaient toujours été récompensées par une indifférence polie. Non, Jiang Cheng n’intéressait pas son père, n’était pas assez bien pour lui malgré tous ses efforts pour lui plaire. Il en avait souffert, bien sûr, mais il s’était dit qu’en continuant de s’améliorer, il finirait par être digne de l’attention (ou même mieux, de sa fierté!) de son père.
Puis, Wei Wuxian était entré dans sa vie. Et au fond de lui, Jiang Cheng avait compris qu’il n’aurait plus jamais aucune chance de s’attirer les bonnes grâces de son père. C’était bien simple, Wei Wuxian l’avait battu sur toute la ligne dès les premières minutes passées au Lotus Pier. Jiang Fengmian avait soulevé et serré Wei Wuxian dans ses bras sans une hésitation, alors que la plus grande démonstration d’affection que lui avait reçue depuis sa naissance relevait d’une main effleurant à peine le haut de sa tête. Ce jour-là, quand il avait vu cette lueur pleine d’amour et de tendresse dans les yeux de son père, Jiang Cheng avait compris qu’il avait perdu. Qu’il n’aurait plus jamais une seule chance d’attirer l’attention de son père maintenant que Wei Wuxian était là.
Pourtant, malgré un début difficile, malgré les remarques de sa mère et l’attitude clairement orientée de son père, Jiang Cheng appréciait Wei Wuxian. Les deux garçons s’entendaient bien, se taquinaient, se chamaillaient, s’encourageaient l’un l’autre à toujours donner le meilleur d’eux-mêmes,…
Ils étaient devenus frères.
Pendant un moment, Jiang Cheng avait joué le rôle du grand frère qui guide son cadet: après tout, il avait des années d’avance (en cultivation et en vie en société), il pouvait au moins aider le nouveau venu tout en montrant à son père qu’il était digne de sa confiance. Oui, aider Wei Wuxian avait d’abord été un moyen d’attirer l’attention de Jiang Fengmian, mais ça ne l’avait pas été pendant bien longtemps.
Wei Wuxian était devenu un vrai ami, un confident, une moitié d’âme presque. Mais un rival malgré tout… Oui, après tout, il n’avait pas à se servir de son frère, pas maintenant qu’ils s’entendaient réellement si bien. Alors, Jiang Cheng avait cru que sa maitrise des bases de cultivation, d’étiquette et même au tir à l’arc et à l’épée l’avantageraient et suffiraient à attirer l’attention de son père.
Ce fut tout l’inverse.
Jiang Fengmian avait passé des heures à guider les mouvements de Wei Wuxian, des heures à l’encourager, des heures à le féliciter,… Et pendant ce temps, Jiang Cheng restait en retrait, la gorge et les poings serrés, exilé dans l’ombre des bâtiments, spectateur d’une scène qu’il rêvait de vivre mais dont il ne pouvait s’approcher.
Quand il eut terminé de joyeusement rigoler avec son frère, Wei Wuxian s’arrêta, un sourire ravi sur les lèvres. Il ajusta sa position, plissa les yeux et banda son arc avec une aisance impressionnante pour quelqu’un qui n’apprenait que depuis un an, puis, il inspira lentement. La flèche partit si vite que certains faillirent la manquer, et comme elle s’élevait dans le ciel en une parabole parfaite, Jiang Cheng écarquilla les yeux: pas possible… Cet orgueilleux visait le plus haut cerf-volant, celui que même les disciples plus âgés peinaient à atteindre! Il allait se ridiculiser! Il allait…
La flèche transperça le cerf-volant avec un bruit net.
Pendant une folle seconde, le silence tomba sur le terrain d’entraînement. Puis des exclamations ravies et admiratives s’élevèrent. Jiang Cheng réalisa qu’il avait retenu son souffle quand un soupir à la fois impressionné, admiratif et douloureux, presque blessé, lui échappa. C’était un tir magnifique, d’une netteté et d’une précision incroyables. Une pointe d’envie et de jalousie emplie d’injustice vint rivaliser avec la joie et la fierté dans son coeur. Et comme tous les disciples entouraient Wei Wuxian, un mouvement attira son attention, et Jiang Cheng écarquilla les yeux, le souffle soudain coupé, comme si on l’avait frappé.
Jiang Fengmian était debout.
Son père s’était levé et applaudissait, un large sourire sur les lèvres:
-Bravo, A-Xian! Magnifique tir!
Jiang Cheng eut l’impression que son coeur s’était arrêté. Sa gorge était si serrée qu’elle lui faisait mal. Bouche-bée, les bras ballants, il observait son père féliciter Wei Wuxian… Alors qu’il lui avait à peine accordé un regard, à lui qui était son propre fils, à lui qui faisait tout pour lui plaire…
Sa vue devint floue et il se détourna rageusement en serrant les poings si fort que ses articulations blanchirent. Jiang Cheng s’éloigna d’un pas vif, sans un regard en arrière. Il ne regarda même pas où atterrit son arc quand il le jeta violemment sur le sol. Il ne se retourna pas quand Wei Wuxian l’appela. Il alla un peu plus vite, les dents serrées et le coeur battant si fort qu’il avait l’impression qu’il allait exploser.
Il traversa le Lotus Pier, d’abord en marchant d’un pas raide, puis en courant, la gorge serrée et les yeux brulants de larmes qu’il refusait de laisser couler. Il était envahi par une vague d’émotions qui menaçait de le noyer. Colère, douleur, jalousie, fierté, injustice, haine, incompréhension, amour, envie, rancoeur, déception, peine,… C’était trop, c’était trop pour un enfant si jeune, trop trop. Il arrachait rageusement des pétales de lotus depuis un ponton caché, le souffle court à cause de sa gorge serrée, quand une voix douce le fit sursauter:
-A-Cheng, est-ce que tout va bien?
Jiang Cheng renifla rageusement tout en frottant son nez avec sa manche:
-Ca va. Je veux être seul.
Il n’avait pu empêcher son ton d’être agressif, même si sa soeur n’y était pour rien et que cela la chagrinerait sûrement. Mais il devait absolument être seul: personne ne pourrait être là quand les premières larmes couleraient. Mais Jiang Yanli ne recula pas. Au contraire, elle se rapprocha, s’accroupit à ses côtés et lui ôta doucement le lotus meurtri des mains:
-A-Cheng, j’ai vu ce qu’il s’était passé. (Elle lui prit doucement la main, son visage toujours si doux et souriant marqué par la peine de voir son cadet souffrir) Est-ce que tu veux que…
-Je veux que tu me laisses tranquille! (S’écria-t-il en se dégageant violemment) Je veux juste être seul!
Jiang Cheng croisa les bras sur ses genoux et y enfouit son visage. Jiang Yanli ne répondit pas, mais elle ne bougea pas non plus. Elle attendit quelques minutes, puis, comme elle l’avait pensé, la voix de son frère s’éleva, rendue rauque par le chagrin et étouffé par ses manches:
-Je le déteste, je les déteste.
-Qui ça?
-Wei Wuxian, père, je les déteste tous.
Jiang Yanli poussa un petit soupir et elle posa la main sur l’épaule de son frère:
-Tu ne peux pas en vouloir à A-Xian, il n’est pas responsable.
-Si, il l’est! Il fait tout pour se faire remarquer par tout le monde! (Un hoquet le coupa un instant puis il reprit, la voix remplie de sanglots bravement contenus) Il fait tout mieux que moi, A-Jie, ce n’est pas juste…
-Oh, A-Cheng…
Un bras glissa sur ses épaules, et comme il était doucement enlacé par sa soeur, Jiang Cheng sentit qu’une première larme brûlait sa joue:
-A-Xian et toi êtes très proches, c’est normal d’être un peu jaloux de son frère de temps en temps. Mais tu ne dois pas lui en vouloir de faire des progrès. Tu sais qu’il t’a observé toute l’année et qu’il s’entraînait tous les soirs pour devenir fort comme toi?
Léger silence, brisé par un soupir tremblant:
-C’est vrai?
-Oui. (Elle caressa doucement ses cheveux) Tu es son modèle, il veut seulement te ressembler et te rendre fier de lui.
La culpabilité lui noua le coeur et il secoua la tête, refusant d’accepter, de réaliser qu’il était injuste envers son frère:
-C’est faux, il veut juste me voler ma place et me voler père!
-C’est ta colère et ta peine qui parlent, A-Cheng: tu sais que ce n’est pas vrai.
Il le savait. Il le savait mais voir son père féliciter ce garçon qui faisait déjà presque tout mieux que lui lui avait fait tellement mal. Tellement mal. Mais il savait qu’il n’avait pas le droit d’en vouloir à Wei Wuxian. Il n’était pas responsable de l’indifférence de son père. Jiang Cheng se mordit la lèvre sans parvenir à retenir ses larmes qui coulèrent en lourds sanglots sans parvenir à soulager son coeur oppressé de sentiments contradictoires:
-Il a tout ce que j’aimerais avoir. Il est tellement mieux que moi, ce n’est pas juste, A-Jie. Je suis si fier de lui, mais j’ai si mal. (Il hoqueta, les épaules secouées de sanglots) Je ne sais pas quoi faire.
-Et si tu commençais par en parler à A-Xian?
-Hors de question! Il se moquerait de moi!
-C’est faux.
Jiang Cheng sursauta et dégagea son visage de la robe de sa soeur pour se retrouver nez-à-nez avec Wei Wuxian. Et contrairement à ce qu’il craignait, aucun sourire moqueur et satisfait n’étirait ses lèvres, aucun rire supérieur ne résonnait dans l’air. À vrai dire, son frère avait l’air penaud, triste même. Mais Jiang Cheng eut soudain tellement honte d’être vu ainsi, dans une telle position de faiblesse, qu’il aboya pus agressivement qu’il ne l’aurait voulu:
-Qu’est-ce que tu veux?!
-Je voulais voir si tu allais bien, et je voulais m’excuser. (Wei Wuxian chercha son regard, le soutint sans ciller) Je n’essaye pas d’être meilleur que toi ni d’attirer l’attention d’oncle Jiang: je voulais juste te montrer mes progrès. Je voulais que tu voies que je ne te ferai jamais honte. Je suis désolé si ça t’a blessé, ce n’était pas mon intention. Je ne voulais pas te rendre triste.
Jiang Cheng sentit un mélange de culpabilité, de honte et d’émotion lui nouer la gorge, un savant mélange qu’il ne parvenait pas à maîtriser. Alors, il se détourna en grommelant pour masquer son regard hésitant, plein de douleur et de soulagement flatté:
-Je suis pas triste.
-A-Cheng.
Jiang Yanli lui offrit un sourire encourageant et il sentit qu’il ne pouvait plus résister. Alors, comme de grosses larmes incontrôlables roulaient sur ses joues, il enlaça Wei Wuxian, l’invitant à le rejoindre dans les bras de sa soeur en soufflant, la voix étouffée par le tissu:
-Je suis fier de toi, idiot.
Wei Wuxian poussa un soupir soulagé et lui rendit son étreinte, avec force et émotion, mais il ne dit rien de plus, conscient du fait que Jiang Cheng en avait déjà beaucoup fait. Rassurée, Jiang Yanli laissa échapper un soupir satisfait, et quand l’émotion de ses frères fut passée, elle les prit chacun par la main:
-Venez, tous les deux: un peu de soupe vous fera du bien.
Les deux garçons acquiescèrent, et même si le coeur de Jiang Cheng était encore un peu serré, il avait pourtant l’impression qu’une partie du poids qui lui écrasait les épaules s’était envolé.
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Si vous avez apprécié ce texte, n’hésitez pas à faire un tour sur https://www.fanfiction.net/s/13396627/1/ :) À demain pour la suite!
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Violences / 21 m²
Le blog a changé de nom pour des questions paranoïaques d’anonymat mais il est toujours là
J’ai publié un texte, 21 mètres carrés dans la revue Violences de Luna Beretta
6 euros + 3 de frais de port à commander il y a vraiment des trucs biens dedans ici https://berettaviolences.wordpress.com/violences-2/
Je propose le texte en lecture ici si jamais tu ne peux pas commander le zine, il se base sur des textes qui avaient déjà été publiés ici
Vingt et un mètres carrés
La cage
J’habite depuis 7 ans dans ce studio moisi adossé à la cage d’escalier. Lorsque Jean-Baptiste, mon voisin du deuxième étage ouvre et ferme sa porte, le mur tremble. Lorsqu’il allume la lumière des espaces communs, un long grésillement s’enclenche. Il descend d’un pas saccadé en se cognant parfois aux murs. Il gémit, râle ou mugit. Il marque un arrêt au premier étage. Il reprend sa descente. Et puis un silence. Je sais qu’il est derrière ma porte. Je l’entends respirer. Il sort vérifier si mon volet est ouvert et revient derrière ma porte. Je l’entends murmurer des choses pour lui. Puis il frappe. Il me demande cinq balles, des feuilles à rouler, un peu de tabac : « je reçois mon argent le mercredi ». Un jour il me demande si j’ai du doliprane car il s’est cassé une côte. Une autre fois à 4 heures du matin, goguenard il me tend un billet de cinq euros pour que je lui vendre une bouteille de rosé. Je le trouve en train d’errer dans la rue en espérant trouver quelque chose par terre. Je connais toutes les nuances de son souffle et de sa démarche. Je guette pour savoir s’il est dans un bon jour ou dans un mauvais jour, pour savoir ce que je vais trouver derrière ma porte quand il va frapper.
Il y a quelques années, il m’avait invité au PMU pour une bière, j’avais accepté, « en tout bien tout honneur », mais je sais bien qu’il avait cristallisé quelque chose. De la cage d’escalier j’entendais son copain lui dire « alors tu l’as invitée ? » et sa voix se faisait triste « oui mais maintenant c’est fini ». Pendant cette bière au PMU avait surgi le gouffre insondable qui sépare une RSAiste mondaine et un alcoolique sous curatelle, une vie de serviettes et une vie de torchons, un tonneau de pisse et un baril de merde.
L’hippodrome
C’est à cause de cette nuit que Jean-Baptiste a vrillé. Ce soir-là, alors qu’une population surréaliste champignonnait dans tous les recoins du Grrnd zéro on ricanait dehors avec un copain, devant une table imbibée de flyers. Deux individus invraisemblables s’étaient générés spontanément à nos côtés. Hutch fraîchement vêtu d’un gilet jaune flambant neuf récitait une logorrhée confuse et enthousiaste, Starsky, affublé de lunettes de soleil et d’un blouson de moto chatoyant semblait animer en permanence une émission hits radio dans une version fictive des années 1980.
« Tu veux pas qu’on rentre ensemble après ?». J’avais très rapidement fait du rentre dedans à Hutch. C’était un plaisir rare et simple : offrir à un inconnu aléatoire la possibilité de foutre sa bite quelque part et voir son visage s’illuminer. A cinq heures il m’a retrouvé vers le bar après m’avoir cherché quelques temps, inquiet : est-ce que j’étais toujours d’accord pour qu’on rentre ensemble ? Je lui ai dit « Ok mais faudra que je me douche, j’ai passé toute la soirée à me pisser dessus ».
A peine notre trajet entamé, on a entendu Starsky nous appeler. On s’est retournés et on l’a regardé nous rejoindre en courant mollement. Après quelques pas, il a feint de découvrir la situation : « ah mais d’accord en fait vous allez baiser c’est ça ! ». Il a commencé à bougonner : « non mais je vais vous laisser hein, je vois bien hein que vous allez baiser ». Il a fait mine de faire demi-tour vers le Grrnd Zéro. Dix secondes plus tard, il est revenu dans nos pattes, cette fois un peu cabotin : « Non mais merde tant pis, je sais bien que vous allez niquer mais je marche avec vous hahaha ». Moi, ça m’arrangeais bien, je savais plus trop si j’avais envie de me taper Hutch.
« Bon bah on n’a qu’à faire une after chez moi » j’ai dit. Proposer des afters c’est toujours un bon moyen de temporiser. « Eh ça vous dit pas on baise tous les trois ? » a lancé Starsky. Il élaborait à haute voix une chorégraphie de baise à trois, demandant à Hutch son approbation virile. J’ai répondu (même si personne ne m’avait posé de question) : « écoutez on fait une after chez moi, j’ai quelques bières, après on verra hein, je sais pas trop, je réfléchis, je réfléchis, je sais pas trop là, pourquoi pas… Je sais pas ». Toute cette petite brigade marchait un peu surprise de ce malentendu généralisé qui peut-être aboutirait à une baise à trois. Je m’imaginais faire surface à la station de métro Cusset tel un poney escorté par ses deux jockeys. Je pensais aux gars qui tiennent le mur de ma rue et s’écartent tous les jours pour me laisser passer en disant « bonjour madame ». Est-ce qu’ils étaient déjà là?
Arrivés au métro Carré de Soie, Hutch a commencé à se tâter le corps frénétiquement à la recherche de son sac à dos. Je n’arrivais pas à croire qu’une clownerie pareille était réellement en train de se produire. Il a fini par annoncer ce qu’on avait évidemment deviné.
«J’ai laissé mon sac au Grrnd Zéro ». Starsky esquissa un grand sourire. « Y’a tous mes papiers, toute ma thune ». Starsky exultait.
« Je dois y retourner, je suis dégouté».
Nous fîmes nos adieux à Hutch à l’ombre d’un des palmiers de la station de métro.
Starsky jubilait sans aucun filtre dans la rame. « Ah putain, j’ai gagné, on va niquer haha, oublié son sac, il a oublié son sac, je vais trop baiser ce soir ». Sur les escalators, il débouclait déjà sa ceinture. Il émit un « comment on va trop baiser » qui résonna dans ma cage d’escaliers tandis que je faisais tourner la clé dans ma porte. Dans mon lit, pendant que j’enchaînais les clopes, il répétait ébahi « j’ai oublié mon sac, j’ai oublié mon sac ».
Au matin du 1er janvier, Starsky me dit sur facebook « Va te faire foutre, en faciale de préférence » sous les vœux de bonne année d’Hélène Rollès que j’avais partagés.
Après cette nuit, Jean Baptiste n’a plus frappé chez moi pendant près d’un mois. Cela n’arrivait jamais, il venait beaucoup plus souvent. Je n’y ai pas pensé tout de suite, j’ai fait le recoupement après.
Derrière la porte
Le 15 janvier trois coups ont frappé chez moi et quand j’ai ouvert la porte je savais. Je ne savais pas exactement ce que je savais, mais je le savais. Jean-Baptiste m’a demandé d’une voix funèbre si j’avais des feuilles à rouler. Je me suis retournée chercher mes OCB. Je l’ai entendu dégringoler contre ma porte. Il brandissait un couteau. Un vieux laguiole de table de merde. J’ai saisi son bras pour tenter de l’éloigner. Pendant ce bras de fer de trente secondes, il me regardait avec une fatalité triste et son visage petit à petit se disloquait en une expression inconnue. J’ai lâché un sépulcral « à l’aide » d’une étrange voix sourde, j’ai dit « j’appelle la police ». Il a fait « ok, ok », a eu un mouvement de recul puis j’ai refermé la porte sur lui, puis le loquet, puis la serrure.
Les jours suivants je me sentais très mal, il n’y avait objectivement rien de « si grave » mais une pièce s’était brisée. Quand on est sur le qui-vive pour quelque chose d’indéterminé et que cette chose «arrive», c’est une bascule vers le réel qui touche au monstrueux.
L’inquiétude est une sensation imprimée. Quand j’étais enfant j’écoutais mon père à travers le mur de ma chambre comme aujourd’hui je guette le voisin. Mon père m’a transmis un regard taciturne, désordonné (celui de ma mère est acéré, caustique). Il est mort il y’a 18 ans. Dans mes souvenirs, Il tortille constamment un élastique. Sa démarche est spastique à cause d’une maladie héréditaire (elle se déclenchera peut-être chez moi je m’en préoccupe peu, je composerai si ça arrive). Et puis il boit. Il ne va pas bien, il va se suicider, il insulte ma mère, elle l’insulte. Dans mon lit, je respire le moins fort possible pour ne manquer aucun bruit, pour être sûre que tout va bien. Je cherche des régularités : les ronflements de ma mère qui dort tandis que lui rumine et geint. Un jour, en rentrant de l’école à midi, en le voyant sortir des chiottes en titubant, je me mets à pleurer. Repas, purée. Il énonce avec détermination et saccade des noms d’animaux en souriant « un zébu/ un zébre / un cheval ». Ma mère part travailler. Puis lui aussi. Par la fenêtre, je le regarde entrer dans l’Opel. Il fait une marche arrière de quelques mètres en poussant la voiture derrière. Je repars à l’école.
L’inquiétude est devenue un sentiment habitable et liquide. Une latence marécageuse que vient trouer un évènement, quand le soir j’ouvre la porte et qu’une difformité surgit. Son corps malingre, la tête dans une flaque de sang. Il est conscient, me dit « le poignet, ouvert veines poignet». Pas de veines taillées finalement, juste la mâchoire ouverte. 3,12 grammes mesuré à l’hôpital. Rien de grave, mais quelque chose a rompu.
J’appelle le travail
Quelques jours après l’histoire du couteau, mon voisin est venu s’excuser en se cachant derrière son tuteur. “Je m'excuse, je suis désolé, j'avais bu j'ai pété un câble, on se connaît depuis des années, jamais je vous veux du mal, je vous veux aucun mal, je sais pas ce qui m'a pris”. Le mec de sa tutelle m’a dit “voilà, il voulait vous le dire avant mais il a pas osé”. Je ne l’ai plus revu. Je me demande s’il voulait me planter ou me violer. A la réflexion je pense qu’il voulait peut-être juste entrer chez moi, trouver quelque chose qui n’est ni par terre ni chez lui. Je me demande parfois si je vais le revoir et s’il va mourir
Après sa chute, mon père a réduit l’alcool quelques temps, puis il a repris et arrêté, je ne me souviens plus vraiment. A partir du collège, il a enchaîné les cancers, gorge, poumons, et tout le merdier. Mon inquiétude était cette fois rythmée, je pouvais l’apprivoiser en me fixant sur dse balises apaisantes : la télé de sa chambre, la netteté circulaire du canule en plastique trouant sa trachée, le menu quick n toast qu’on mangeait dans le train en rentrant de l’hôpital. J’appréciais cette routine du souci, dans ces lieux tiers, loin des murs de ma chambre. Avant sa dernière entrée à l’hôpital, il faisait 32 kilos. À la télévision, un match de handball, une rediffusion des quatre filles du docteur March. La télévision et les burgers sont ce qu’il y a de plus apaisant quand il n’y a plus rien à dire. Mon père meurt à trois heures du matin. Dans la journée qui suit mon estomac se dénoue comme mécaniquement sous l’effet de Vanina de Dave qui passe sur France 5.
J’ai peur des portes, des battants, des couvercles. Je ne veux pas savoir ce qui grouille derrière, dessous. Quand je sors de chez moi je m’imagine trouver à mes pieds les corps plaintifs de Jean Baptiste et de mon père. Ils ont décidé de s’éclater la tête contre le mur dans le hall d’entrée pour que quelqu’un s’occupe d’eux. Starsky danse au milieu en retirant sa ceinture. J’appelle mon nouveau travail pour dire « je ne peux pas venir, mon voisin et mon père se sont éclaté la cervelle dans mon hall d’entrée. Et en plus y’a un con qui veut que je le suce par-dessus le marché !» Je raccroche et j’entreprends de tout nettoyer, je m’applique, c’est ma façon de prendre soin, de faire de mon inquiétude une activité et de m’y adonner avec véhémence.
Epilogue
En rentrant seule du Grrnd Zéro, je fais une rencontre apaisante sous le petit tunnel souterrain à Laurent Bonnevay. Par terre à côté d’une flaque de différentes pisses, les emballages éventrés d’un énorme menu Mc Donald’s. Et au milieu de tout ça, la proéminence d’un cheeseburger bombant le papier qui l’enveloppe. J’ai pris le truc, je l’ai déballé, intact, immaculé, froid. Je l’ai mangé.
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Le Temps d’une Soirée/Tom Holland
Note de l’auteur: C’est la première fanfic que je publie!! Un peu de soutien ne serait pas de trop :). Faîtes moi des propositions d’histoires si vous avez des idées et peu importe la star, je suis ouverte à tout (spécialement Tom et Shawn ;))) Bon, bisous et donnez moi vos avis les amis
Sommaire: Il t’a toujours plu et ce depuis ses débuts et maintenant que tu es dans le même milieu, vous partagez les tapis rouges. Seulement, tu n’oses pas vraiment aller vers lui parce que c’est Tom tout simplement. Tu es loin de te douter que de son côté, il pense la même chose…
Mots: 1 798
Ça fait un petit moment que tu le sens. Même tes amies te prouvent que tu n’es pas juste parano. Pourtant, c’est pas trop ton truc le flirt et tout ce qui implique le sexe masculin mais avec lui c’était si naturelle que tu te posais pas de questions
Vous venez tous les deux du même milieu et votre rencontre était inévitable.Tu l’avais toujours admiré et depuis ses débuts donc le voir en réalité, et entant qu’égal, t’effrayait. Tu ne savais pas qu’il ressentait cette même appréhension à ton égard parce que c’est Tom et qu’il sait gérer tous genres de situations avec aisance.
Le rencontrer sur un tapis rouge n’était pas idéal mais, étonnement, ça a directement matché. Et le hasard a fait que vous ayez déjà des amis en commun sans le savoir. Un soir, Zendaya t’avait proposé de venir chez elle pour une petite soirée tranquille et tu n’as pas hésité. Quelle a été ta surprise quand tu as découvert que Tom y était aussi. Tu n’étais pas totalement gênée mais légèrement intimidée. A tel point que quand il a voulu venir vers toi la première fois, tu as couru aux toilettes prétextant une envie pressante – ce qui n’arrangeait pas ton cas.
Une fois enfermée, une remise en question totale a eu lieu. « Pourquoi j’agis comme une ado de 15 ans ? » « Sois toi-même, c’est pas si dur »…
Tu rejoignis Zendaya et entras dans la discussion et sans même t’en rendre compte, il tombait peu à peu sous ton charme. Tu ne pouvais pas le voir parce que tu étais trop occupée à débattre mais il te regardait, t’observait, à tel point qu’il avait totalement perdu le fil de la conversation.
Pendant toute la soirée, vous vous regardiez quand l’autre ne le voyez pas et depuis, tu scrutes son Instagram avec culpabilité. Après tout, vous avez rien échangé de spécial mais tu pouvais le sentir, à cette soirée il s’était passé quelque chose.
Alors que tu te balances tranquillement sur ton hamac, profitant pleinement de tes vacances bien méritées, tu reçois un message et c’est lui. Tu ne rêves pas. Toutes ces fois où tu fantasmais sur le fais qu’il te donne ne serait-ce qu’un minimum d’attention, c’est devenu ta réalité. Tu peux pas t’empêcher de pousser un petit cri avant de reprendre tes esprits et de lire le message avec un énorme sourire ridicule. « Hey, je sors avec quelques amis ce soir. Si ça te tente, dis moi ! ».
Tu te regardes dans le miroir avant de partir parce que tu doutes encore sur le choix de ta tenue. Il n’avait pas précisé si c’était une sortie classe ou chill donc tu as essayé de faire un mixe des deux. Tu portes un tee-shirt oversize avec des bottines à talons confortables. Tu te regardes une dernière fois et décides de partir.
Quand tu arrives près du lieu de rendez-vous, tu les vois au loin et hésites presque à faire demi-tour. Mais Harrison crie ton nom et tu n’as pas d’autre choix que d’y aller. Tu ne les connais pas tous mais ils semblent tellement ouverts et accueillants que tu sais que tu as pris la bonne décision. Tu serres Tom dans tes bras pour le saluer et tu te sens directement à l’aise.
Vous entrez dans un bar bondé de gens et vous commandez plusieurs shots pour démarrer la soirée en beauté. Tu t’entends vraiment bien avec Harrison et vous parlez de tout et de rien. Après avoir bu ce shot qui te brûle la gorge, tu décides d’aller aux toilettes pour faire quelques retouches. Quand tu ouvres la porte pour sortir, tu fonces sur quelqu’un et évidemment, c’est Tom. « Encore dans des toilettes ? ». Tu ris et appelle au secours intérieurement tant la situation est gênante. « J’ai toujours adoré les toilettes, j’y suis vraiment attachée, je peux rien y faire ». Il rit à son tour et repart vers le bar. Tu restes stoïque pendant quelques secondes puis tu redescends.
*
Vous avez du partir parce que plusieurs personnes avaient démasqué vos identités et devenaient complètement folles. Vous avez donc décidé de vous poser dans un skate parc totalement vide. Certains faisaient du skate, d’autres étaient trop bourrés pour tenir debout donc s’allongeaient au sol et contemplaient le ciel. Harrison t’avait lâché pour flirter avec cette fille qui faisait parti de la bande. Donc tu te retrouves seule, assise au sommet d’une petite colline. Tu ne t’ennuies pas du tout, tu contemples c’est tout et, c’est vrai, tu n’étais pas totalement sobre non plus.
Au loin, tu le vois se diriger vers toi et tu le salues en secouant la main.
« Qu’est-ce que tu fais là dans ton coin ?
- Je me cache.
- Je dois t’avouer que c’est une très mauvaise cachette, j’espère que ça détruit pas trop tes espoirs…»
Un silence s’installe mais pas le genre de silence gênant, c’est celui qui te permet de réfléchir une seconde. Le fait que tu sois un peu bourrée facilite légèrement la communication étant donné que tu es quelqu’un de plutôt réservée.
« J’apprécie que tu m’aies invité. Je t’avoue que je m’y attendais pas du tout.
- Ça me fait plaisir que tu sois venue – heureusement qu’il fait nuit parce que tu rougis terriblement.
- J’adore tes amis, j’avais peur de ne pas me sentir à ma place… »
Tu regardes au loin et tu crois apercevoir une lumière dans l’eau. Tu réalises plus tard que ce n’est qu’une péniche.
- Et moi ?
- Et toi … ? - Tu ne voyais pas où il voulait en venir parce que ton esprit était assez embrouillé.
- Bah… T’es venue pour moi à la base, non ? - Tu pouvais clairement sentir dans sa voix qu’il n’était pas certain de sa réplique et qu’il la regrettait déjà. Tu avais deux solution : prétendre être venue juste parce que ton emploi du temps te le permettait ou lui dire la vérité. Mais une chose est différente ce soir. Tu te sens invincible alors tu te lances.
- Je pouvais pas louper une occasion d’apprendre à te connaître et… C’était si gentillement demandé…
Tu peux voir qu’il sourit grâce aux lampadaires même si la moité de son visage est cachée par sa casquette noire. Tu t’adosses à un rocher et lui fais face. Il fait de même parallèlement et les pointes de vos chaussures se touchent. Ce contact, qui n’en n’est pas vraiment un, te fait ressentir quelque chose comme si tu redécouvrais ce que ça faisait d’être attirée par un homme.
- Apprendre à me connaître, tu dis. Hum… Je m’appelle Tom Holland, j’ai 23 ans, je suis acteur, anglais… - Il se penche vers toi comme si il voulait te dire un secret donc tu joues le jeu en ricanant lorsqu’il chuchote – et je suis Spiderman.
- Hahaha, mon Dieu je te crois pas ! T’as aucune preuve et puis, pourquoi est-ce que tu le dirais à une inconnue, aka moi ?
- Bonne question. Est-ce que je devrai te faire confiance ? - Tu sens une sorte de tension entre vous en plus du fait que vous ne vous lâchez pas du regard. Tu ne sais pas si tu joues un personnage ou si tout ça est vraiment sérieux parce que ses yeux semblent lire directement tes pensées.
- Écoute, c’est à toi de juger mais je garderai ton secret au chaud et je promets de le répéter à personne. »
Tu attends une réaction de sa part mais il sourit simplement sans pour autant te lâcher du regard. Même sous l’effet de l’alcool, il t’intimide alors tu regardes ailleurs et finis par mettre ton visage entre tes mains. Ça te relaxe.
Tu sens un mouvement alors tu relèves vite la tête, par peur qu’il parte. Mais, au contraire, il s’assoit à ta gauche et regarde le sol. Il arrache nerveusement de l’herbe du sol comme si il s’apprêtait à faire quelque chose.
Tu n’oses pas lever la tête par peur qu’il se passe quelque chose parce que tu ne sais pas si tu en as vraiment envie. Oui il te plaît et oui, tu n’as pas arrêter de penser à lui cette dernière semaine. Mais le fait que tout ça soit réel t’effraye. C’est comme si tu n’avais rien bu, tu es redevenue lucide.
Tu te demandes à quoi il pense. Il a arrêter d’arracher l’herbe et semble dormir.
« Tu me plais. »
Tu penses halluciner mais portant ça avait l’air vrai. Alors tu tournes la tête vers lui et il te regarde bien. Son regard est intense et sérieux. Tu te rends compte qu’il le pense vraiment et qu’il attend une réponse de ta part.
- Je m’y attendais pas… - Tu rigoles nerveusement parce que c’est ton unique réaction quand tu ne sais pas quoi faire.
- Vraiment ? - Il sourit et tu admires son courage parce que tu n’en serais jamais capable.
- Tu me plais aussi Tom… Évidemment.
- Je t’assure que c’est pas évident à deviner. T’as été si distance tout au long de la soirée comme si tu voulais pas me voir haha…
- Oh non, désolée ! En vrai, c’est juste que…bah, écoute, tu m’intimides pas mal des fois… - Tu vides ton sac et ça fait du bien même si tu te sens complètement vulnérable. Ça te rassure quand tu vois qu’il rigole et te dis la même chose de son côté.
Tu vois sa main gauche se dirigée vers toi et le temps semble être au ralenti jusqu’à ce qu’elle atteigne ton visage. Il a un sourire en coin de soulagement parce qu’il ne veut pas aller trop vite mais en même temps, il n’attend que ça et toi aussi.
Alors il s’approche de plus en plus comme si il attendait que tu lui donnes une sorte d’approbation donc tu t’avances à ton tour pour lui montrer que c’est ce que tu veux aussi.
« Est-ce que je t’intimide là ? »
Son visage est si près du tien que tu peux sentir son souffle saccadé. Quand il te dit ces mots, tu lèves les yeux, prends sa nuque dans ta main et l’embrasse. Ça semble durer une éternité et aucun de vous deux ne veux stopper le moment. Il te mord la lèvre et tu lui tires les cheveux après lui avoir enlevé sa casquette. Après quelques longues secondes, vous vous dégagez pour reprendre votre souffle et quand vos yeux se croisent, vous explosez de rire.
« Si j’avais su que la soirée allait terminée comme ça… - tu dis en dégageant tes mèches de cheveux du visage.
- Si j’avais su, j’aurais fait ça plus tôt… »
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Les Chroniques de Livaï #396 ~ LES DESSINS RACONTENT DES HISTOIRES (octobre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Comme d'habitude, j'amène le thé à Erwin dans son bureau après avoir fini mon rapport. Ils sont de plus en plus longs, j'ai remarqué. Est-ce que ça veut dire que mon boulot me plaît ou seulement qu'il finit par rentrer ? C'est plutôt parce que mon escouade me donne des tas de trucs à raconter. Erwin ne m'a rien dit sur mes hors sujet, je suppose que ça le dérange pas.
Merde, des gouttes de thé s'écrasent au sol devant sa porte. J'ai envie de me baisser afin de les nettoyer, mais je risque d'en coller partout alors je les piétine un peu avec mon pied. Puis je cogne avec mes orteils contre le battant et le pousse sans ménagement. Désolé pour le boucan, chef.
Erwin est assis sur son canapé, un crayon à la main, en train de dessiner quelque chose. Eh l'artiste, ton thé est arrivé. Je pose sa tasse et mon rapport sur son bureau, et me penche un peu sur ce qu'il fait. Je distingue les contours de ce qui ressemble à un petit château, avec des flèches partout autour ; apparemment, il planche sur le futur QG, et évalue ce qui serait idéal pour nous.
Je m'appuie sur le dossier du canapé et passe la tête par-dessus son épaule. Je vois, c'est un croquis du lieu que vous êtes allés visiter avec la bigleuse. T'aurais pu me demander de t'accompagner, j'aurai pas dit non. Il répond sans me regarder que Hanji a l'oeil pour les détails et sait mieux que moi ce qui serait essentiel pour l'aménagement du QG. Ouais, le privilège de l'ancienneté, je suppose.
Dis donc, t'as un bon coup de crayon, je pensais pas. T'as appris le dessin où ? Erwin dit que c'est son père qui lui a donné les bases et qu'il a ensuite continué tout seul ; mais qu'il préfère écrire de la poésie. Nan, sans blague ! J'apprends des trucs inédits, là ! T'en as écrits ? Il sourit avec malice et me révèle qu'ils sont quelque part dans cette pièce mais que je ne saurais jamais où. Allez, fais m'en lire un, je te promets de pas me moquer. Mais il reste intraitable et je comprends vite que je gagnerai pas. Ok, je finirai bien par les trouver. La prochaine fois que je ferai le ménage, j'irai dans toutes tes cachettes. J'en connais pas mal ; par exemple celle où tu planques tes sucreries. Fais pas l'innocent. J'y touche pas car c'est le seul plaisir que tu te gardes, mais j'en pense pas moins. Un jour tu...
Il se lève brusquement, va vers son bureau et je sais qu'il farfouille dans sa planque. J'en profite pour me vautrer avec plaisir dans le canapé, pas fâché de relâcher un peu mes muscles. J'entends les bruits de papier froissé et je le vois en pensée se tortorer un gâteau ou un bonbon. Je suis sûr que c'est ça. Eh, Erwin, je déconnais, mais abuse p...
Il me plaque un truc sur le visage et je sens le toucher d'un truc rêche et rugueux sur ma peau. Ca sent la vieille bique et l'encre ancienne. Mais qu'est-ce que... ?! Arrête, comment veux-tu que j'y vois si tu me colles ça dans la gueule ! C'est quoi encore ? J'écarte sa main et distingue vite des lettres, des mots, puis des phrases. Ce qui m'a paru si désagréable était en fait le contact d'un sceau de cire d'où pendent des morceaux de tissus colorés. Je saisis le parchemin et commence à lire l'écriture élégante légèrement penchée :
"Le généralissime Darius Zackley serait heureux de vous convier à une réception donnée en sa demeure le 13 de ce mois, en présence des notables, intellectuels, artistes et hommes de science dont notre beau Royaume..."
Oh putain, ça y est, ça me revient. Je me soulève du canapé et jette à Erwin un regard furieux par-dessus le dossier en faisait voleter le parchemin du bout des doigts. Il sirote seulement son thé et ne semble pas inquiet de ma réaction. Tu devrais, mon vieux. Bordel, je t'ai déjà dit que je voulais pas y aller ! Tu me vois, moi, pincer le derche de ces bourges ?! J'aurai l'air de quoi ?!
Erwin m'indique de lire la fin du message et je le fais, même si je sais que ça ne changera rien, ma décision est prise.
"La présence du caporal Livaï, le héros des Trois Murs, le soldat le plus fort de l'humanité, la fierté de l'armée humaine - la vache, on m'a donné combien de titres exactement ? - est sollicitée afin que nous puissions lui rendre les honneurs et le présenter aux grands de ce monde qui sont très impatients de le rencontrer. Il va de soi qu'un refus serait une cuisante déconvenue..."
"Cuisante déconvenue", c'est ça. Quel chantage... Erwin, tu vas pas te laisser faire par ce type ? T'as qu'à leur dire que je suis malade ; à l'article de la mort, si tu veux. J'ai aucune envie de voir leurs tronches, j’suis pas une bête de foire.
Erwin m'a laissé tempêter en gardant le silence. Il sait qu'il pourra recommencer à parler quand je me serais calmé. Quand il reprend la parole, c'est sur un ton très posé, comme pour contrebalancer ma rage. J'ai pas envie de l'interrompre mais tout ça me plaît pas du tout. Il m'explique que ces réceptions sont importantes car elles permettent de dénicher de nouveaux alliés pour le bataillon. On y trouve aussi des fouilles-merdes et des ennemis déclarés mais empocher directement de gros reçus aux montants élevés est une activité qui nécessite de l'adresse et de la patience. Et sans pognon, on peut pas aller en expédition.
Ouais, les expéditions... Il me demande si ça ne me manque pas de ne plus pouvoir sortir. Il marque un point, c'est vrai que j'ai hâte d'y retourner. Tcchh, toujours ce foutu fric. Ici comme en bas, c'est la plaie. En clair, continue-t-il, nous devons nous montrer, faire bonne impression, charmer les convives et ramasser le butin qui se présente. Euh, attends un peu, ça me rappelle...
C'est bien ça. Là d'où je viens, ce genre de truc à un nom : faire le tapin. J'ai jamais tapiné en bas, c'est pas pour m'y mettre aujourd'hui. Si, c'est bien de cela qu'il s'agit, ne nie pas. Il faut remuer du cul et faire de grands sourires, c'est pareil. Hors de question, j'ai ma fierté. Il baisse la tête et je sais qu'il va entrer dans une phase que j'ai appelée "persuasion à la Erwin". J'y suis habitué mais je suis à chaque fois stupéfait de la façon dont il s'y prend, il a toujours réponse à tout.
Il m'explique que s'il vient seul, cela sera pris comme un affront, et que les alliés du bataillon, qui voudraient me voir en personne, pourraient bien se détourner de nous. Et puis, je ne voudrais tout de même pas le laisser seul face à cette horde d'héritiers aux dents et aux bras longs ? Après tout, c'est pas pire qu'une masse de déviants excités. Moi je trouve que si. Merde, Erwin, je suis pas fait pour ces trucs-là. Je suis né dans la misère, j'ai aucune manière et pas de conversation. Qu'est-ce que je ferais à cette réception ? En plus, j'ai rien à me mettre.
Je sais au fond de moi que j'ai commencé à céder, et je m'en veux. Il y arrive toujours, ça me fait chier. Mais... il sera tout seul là-bas, c'est vrai. Il y aura peut-être des ennemis sur place, sa vie pourrait aussi être menacée dans le pire des cas, et... Mais pourquoi tu t'emmerdes à me le demander en fait ? Il te suffit de m'en donner l'ordre, tu as le rang pour ça. Il explique qu'il veut mon adhésion pleine et entière et qu'il détesterait que j'y aille à reculons. Ce sera le cas de toute façon, alors à quoi bon t'en occuper ?
Il évoque la date prévue et conclue en me disant que si je ne viens pas, ce sera son anniversaire le plus triste. Hein ?! Quel anniversaire ? Le tien ? C'est quand ? Pourquoi j'ai pas été mis au courant ? Ok, c'est vrai que je m'en cogne des anniversaires ; mais t'aurais pu me le dire quand même !
Il se met à rire bruyamment, et ce rire me fait décompresser d'un seul coup. Comme si la tension présente dans la pièce venait tout juste de se faire la malle. J'essaie de me raisonner : je vais pas nuire au bataillon pour un caprice. Ce sera qu'une fois, après ils iront se faire voir. Je peux bien faire ça pour Erwin, sinon il se tapera la honte. Je peux... pas l'abandonner, c'est trop important. Et puis, si c'est son anniversaire...
Il me tapote l'épaule d'un air entendu - je soupire face à ma défaite - et m'informe que nous devons aller en ville nous acheter des costumes. Tu veux dire, comme la dernière fois ? Et des pulls, des vêtements chauds aussi ? J'ai rien racheté depuis la chute de Maria, c'est pas une mauvaise idée en fait. Dis-moi juste quand, je délèguerai la charge de l'escouade à Nadja, c'est la plus sérieuse. Il me propose demain. Je suis partant mais il faudrait qu'on invite Mike. Pas seulement parce que ça me rappelle le bon vieux temps...
Je saute du canapé et me dirige vers la porte. Erwin m'arrête en me demandant pourquoi je veux que Mike vienne avec nous. Je le regarde bien en face et lui réponds que c'est parce que lui et moi sommes nuls en mode, et que Mike a bien plus de goût. J'ai pas envie d'avoir l'air ridicule, je préfère faire confiance à son nez en la matière.
T'inquiète, je passerai par sa piaule pour le lui dire. Toi, par contre, tu ferais bien d'aller te pieuter si tu veux pas avoir la tronche de travers demain. Moi, j'ai l'habitude, mais ça ferait mauvais genre si le major du bataillon d'exploration avait les traits tirés.
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