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do you have any recommendations for favorite french-language poetry? esp written by women?
Yes, sure! We might not have the same tastes (I like nature poetry mostly, and good old lavish alexandrine verse—I find the predictability of it very soothing) but here are excerpts of poems by 13 French-language poétesses :)
(I wanted to add a few men at the end but I spent too much time on the women, and the French male poets I enjoy are very well-known ones anyway, e.g. Hugo, Mallarmé, Prévert, Aragon... also André Breton's surrealist poetry)
• Sabine Amable Voïart, known as Amable Tastu (1798-1885)
D’où vient que l’âme humaine est ainsi disposée, Que jamais ses regards troublés et mécontens N’ont pu s’accoutumer à la marche du temps? Sur l’éternel chemin, chaque borne posée Nous attriste. D’où vient? je ne sais; mais toujours Le vertige nous prend à voir couler nos jours:
Si vous reparcourez l’enclos où votre enfance Avez-vous souvenir, à l’âge où tout enchante, D’une voix qui vous plut, voix timide et touchante, […] Que, plus tard, cette voix résonne à votre oreille, De vos rêves déçus vous raillez la merveille, Vous prenant en pitié d’avoir si mal jugé… Elle est la même encor; mais vous avez changé!
• Louise-Victorine Ackermann (1813-1890)
(A la comète de 1861) […] Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre L'homme aura disparu. Du fond de ce séjour Si son œil ne doit pas contempler ton retour, Si ce globe épuisé s'est éteint solitaire, Dans l'espace infini poursuivant ton chemin, Du moins jette au passage, astre errant et rapide, Un regard de pitié sur le théâtre vide De tant de maux soufferts et du labeur humain.
• Marie Dauguet (1860-1942)
Mon coeur est né sauvage et seul comme un merle, Que berça la chanson du vent, subtil orchestre, Ivre des noirs myrtils dont la forêt s'emperle, Grisé d'odeur de source et d'haleine sylvestre. […]
Et d'abord très souvent j'étouffe dans moi-même, Tout m'y semble étriqué, trop étroit et mesquin, Et je fuis l'infini pour l'infini que j'aime, Parmi le ciel, les eaux, les circuits des chemins.
• Alice de Chambrier (1861-1882) (she is Swiss)
J’ai vu comme l’on voit quelquefois dans un rêve, Une immense Cité près d’une immense grève, Avec des dômes d’or et des palais géants, Des temples incrustés de mille diamants […]
Plus tard j’ai repassé devant cette cité, Et voulant la revoir, je m’y suis arrêtée; Mais à peine mes pas ont foulé sa poussière Que devant mes regards elle s’est tout entière Écroulée—et n’est plus qu’une ruine immense Dont le cri des Vautours trouble seul le silence.
• Lucie Delarue-Mardrus (1868-1949)
1. Humanité sans force, endurante moitié Du monde, ô camarade éternelle, ô moi-même ! Femme, femme, qui donc te dira que je t’aime D’un cœur si gros d’amour et si lourd de pitié ?
2. J’aime, en quelque lieu que ce soit, L’heure où l’existence, pour moi, Redevient nocturne et muette.
L’heure sans lois et sans humains, Sans hiers et sans lendemains, Où je ne suis plus que poète.
La seule heure d’esprit total, Celle où, jusqu’oublier mon mal Je sens se fermer toute plaie,
Car je ne fus moi-même, vraie, Car je ne fus ce que suis, — Passionnément — que les nuits.
• Anna de Noailles (1876-1933)
Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, Nul n’aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses, L’eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes Ont plus touché mes yeux que les regards humains, Je me suis appuyée à la beauté du monde Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.
• Renée Vivien (1877-1911) (English, mainly wrote in French)
Dans l’azur de l’avril et dans l’air de l’automne, Les arbres ont un charme inquiet et mouvant. Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, Pareil aux corps de femme où le désir frissonne.
[…] Vêtu de clair de lune et de reflets d’argent, Le bouleau virginal à l’ivoire changeant Projette avec pudeur ses blancheurs incertaines. Les tilleuls ont l’odeur des âpres cheveux bruns, Et des acacias aux verdures lointaines Tombe divinement la neige des parfums.
• Valentine Penrose (1898-1978)
Notre Père qui êtes aux cieux des doux matins bercés aux fleurs des laitues bleues, […] que votre nom soit sanctifié ! O Brume d’or dans les vergers, que votre volonté soit faite ! Sur la Terre comme au Ciel ; sur la terre élançant ses arbres au soleil, sur les labours luisants chevauchés de noyers, sur le sol des jardins de chaleur tout vrillés […]. Donnez-nous aujourd’hui notre Pain quotidien. Dans la fraîche cuisine où bourdonne une guêpe, où les fourmis montent leur noir petit chemin […] Et pardonnez-nous nos offenses… […]
• Louise de Vilmorin (1902-1969)
Pois de senteur en ma demeure Et sur mon cœur poids de cent heures
Je t’enlacerai, tu t’en lasseras
Étonnamment monotone et lasse, Est ton âme en mon automne, hélas !
• Andrée Chedid (1920-2011)
Échappant à l'enclume du temps L'Univers sème ses formes Véhicule ses songes S'invente des tumultes
[…] Enserrée dans son globe Empoignant son noyau La Terre emporte l'histoire Vers son immense dérive.
• Anne Perrier (1922-2017) (also Swiss)
1. Ô rompre les amarres Partir partir Je ne suis pas de ceux qui restent La maison le jardin tant aimés Ne sont jamais derrière mais devant Dans la splendide brume Inconnue
2. Lorsque la mort viendra Je voudrais que ce soit comme aujourd'hui Un grand soir droit laiteux et immobile Et surtout je voudrais Que tout se tienne bien tranquille Pour que j'entende Une dernière fois respirer cette terre Pendant que doucement s'écarteront de moi Les mains aimées Qui m'attachent au monde
• Marie-Claire Bancquart (1932-2019)
1. Un tremble c'est le nom du peuplier blanc : luisance furtive.
Éclair des feuilles leur vie scintille
instant après instant elles chuchotent que nous avons aussi des moments miroitants minuscules, étincelantes traces de nous sur le monde. 2. Je suis l’encolure d’un pays vêtu de toile et d’eau, longtemps ténébreux, maintenant étalé sur la nuit, croisé une fois pour toutes par le crépuscule, et qui entend les soleils célébrer leur courbe.
Je suis son oreille, et, dans son oreille, ce qui, bruissant, permet le bruit.
[…] Mais suis-je enclave, ou bien ce pays serait le creux nécessaire au violon, l’autour-de-moi facilitant mémoire?
• Hélène Dorion (1958 - ) (she's from Québec)
Autour de moi les notes lumineuses d'une feuille venue jusqu'à la branche pour remuer avec le souffle danse et boit l'eau qui la sauve au matin quand recommence son chemin vers le soir
et je marche aussi d'un pas qui repose dans l'infini j'écoute le monde qui bruit à travers les arbres seuls comme des êtres occupés à devenir leur forme singulière
#tumblr's garbage new post editor keeps randomly un-italicising my italics :l#anyway i really like anna de noailles and renée vivien in particular#also marie-claire bancquart whom i discovered more recently!
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Lyrics - La Robe Vert and Les Amants du Saint Laurent
Lyrics for the two folk songs that inspired my story. I haven't found a written source for the lyrics of La Robe Verte, but this is my best guess from listening. Maybe someone will have suggestions for the missing bits (and/or better translations than I attempted, and better grammar than mine.) La Robe Verte (De Temps Antan) [English below]
Dessus la pont de Londres un jour ont mi promené J’ai recontreé ma mie, j’ai voulu l'embrasser Les gens de la justice m’a rendu prisonier
Quand la belle a entendir que son amant est pris Elle prend sa grande robe verte et son cheval gris Est sans retard à la porte à la fond du logis
Arrivée à la porte, trois petit coups frappon “Ô monsieur de la justice par votre permission De parler a mon maître qui est dans la prison.”
“Ô si servente vos maître vous pouvez y parler, Il est dans la prison avec les prisonniers Au milieu de la place d’armes au milieu du marché.”
Arrivée à la porte, trois petit coups frappon “Ô prends ma grande robe verte et mon cheval gris Et vos attente dans la ville ne tarde pour longtemps [?]
Comme ont retour j’y aillu je suis connue la [?] Ô prends ma grande robe verte et mon cheval gris Et vos attente dans la ville ne tarde pour longtemps” [?]
Quand elle fu dans l’ échelle [cinq courses y par a mont?] “Ô monsieur de la justice vous n’avez pas raison De faire pendue une fille sur l’habits des garçons”
“Si vous ete une fille ditez-moi votre nom” “Je m’appelle Marguerite, Marguerite c’est mon nom, Une fille de grande mérite d’une riche maison.”
La belle si retourne avec le [propre moisé ?] “Je vais manqué de juge, de son bonne [écarlé ?] Avec ma grande robe verte, j’ai mon amant sauvé.”
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The Green Dress
One day I was taking a walk on a London bridge I met my sweetheart, I wanted to kiss her The judge’s men imprisoned me
When the belle hears that her lover is taken She takes her big green dress and her gray horse And without delay the door at the back of the house
Arriving at the door, three short knocks “O judge, with your permission To speak to my master who is in the prison.”
“O yes servant you can speak with your master, He is in the prison with the prisoners In the middle of the parade ground in the middle of the market.”
Arriving at the door, three short knocks “O take my big green dress and my gray horse And your wait in the city won't last long
As I returned I was known [?] O take my big green dress and my gray horse And your wait in the city will not last long” [?]
When she was five steps up the scaffold “O judge, you are wrong To hang a girl in boys’ clothes”
“If you are a girl tell me your name” “My name is Marguerite, Marguerite is my name, A girl of great merit from a rich house.”
The belle returns with [her own clothes?] “I'm going to miss the judge, and his good [?] With my big green dress, I saved my lover.”
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Les Amants du Saint Laurent (Le Vent du Nord) [English below]
Pierre-Joseph était un jeune marchand, n’avait seulement que 19 ans. Louise Cadet, fille du marchand-boucher, a quant à elle 17 années. Québec 1754, amoureux fous ils sont tombés, dans une veillée d’la vieille Agathe.
Quand ils voulûrent partir pour se marier, “grande jeunesse” les accusants, Jean le tuteur du bien trop jeune galant refusa son consentement. Ils dûrent s’enfuir vers Montréal, Éviter les charivaris, Prendre un canot en pleine nuit
On su leur fugue et aussitôt envoya Les archers d’la Marrée-chaussées Fleuve Saint-Laurent, s’a grève de Saint-Nicolas Les amoureux fûrent capturés Dans les cachots d’la Capitale Pierre accusé d’enlèvement S’enfuit de la prison Royale
Sept ans plus tard, par un beau lundi matin Trois petits coups sans prévenir C’est votre amant qui à nouveau tend la main Ouvrez la porte des souvenirs J’ai parcouru bien des vallées pour revenir à l’endroit même où mes yeux vous avaient quittés
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The Saint Lawrence Lovers
Pierre-Joseph was a young merchant, only 19 years old. Louise Cadet, daughter of the merchant-butcher, is 17 years old. Quebec 1754, they fell madly in love at one of old Agathe’s parties.
When they wanted to leave to get married, their accusers said “You’re so young.” Jean, the guardian of the far too young gallant, refused his consent. They had to flee to Montreal, Avoid the charivaris, Take a canoe in the middle of the night
They learned of their escape and immediately sent the archers of the marshall’s guard Of the Saint Lawrence River, on the strike of Saint-Nicolas day, The lovers were captured In the dungeons of the Capital Pierre was accused of kidnapping, and he ran away from the Royal prison
Seven years later, on a beautiful Monday morning Three little knocks without warning It is your lover who once again reaches out his hand Open the door of memories I have traveled many valleys to return to the very place where my eyes had left you
#les amants#la robe verte#les amants du saint laurent#De Temps Antan#Le Vent du Nord#folk songs#Québécois music
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Prions le Seigneur
Ô Jésus ! Soleil de l'âme,
Qui répands toute clarté,
Qui donnes vie et santé,
C'est toi que mon cœur réclame,
C'est la clarté de ta flamme,
C'est la clarté de ta flamme ;
Oh ! je veux m'unir à toi,
Seigneur Jésus, par la foi,
Par la foi.
Jésus, source de clémence,
De douceur et de bonté,
De grâce et de charité !
Par ta mortelle souffrance
Tu scellas ma délivrance,
Tu scellas ma délivrance ;
Tout mon cœur veut, en retour,
S'unir à Toi par l'amour,
Par l'amour.
Sur la route où Dieu m'appelle
Tu vins, Jésus, comme moi ;
J'y veux marcher avec toi.
Au cep le sarment fidèle
Puise une sève nouvelle,
Puise une sève nouvelle ;
Et mon âme à Jésus-Christ
Veut s'unir pour le bon fruit,
Le bon fruit.
Amen !
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Entretien avec Fadela Bennani, fondatrice de Amaz Store
Chez Ô Magazine nous aimons la mode, et encore plus lorsqu’elle s’engage. Amaz, c’est la marque de sneakers marocaine éthiques et artisanales. C’est tout ce que promet cette jeune marque. Rencontre avec Fadela Bennani pour nous raconter l’histoire de la marque. Article rédigé par: Clémentine Pirron Fadela Bennani, d'ou vous vient cette envie de créer ? Parce que j’ai rêvé de créer des sneakers élégantes avec une touche artisanale marocaine, J’ai aussi rêvé de valoriser le savoir-faire ancestral des artisans marocains et de soutenir la filière de la chaussure marocaine, Parce que j’ai rêvé de contribuer à mon échelle à améliorer l’accès à l’éducation des filles dans les régions enclavées du Maroc. Parce que j’ai rêvé de créer une marque vegan et éco-consciente, n’utilisant pas de matière d’origine animale ni d’emballage en carton ou en plastique. Pour toutes ces raisons, j’ai rêvé de créer AMAZ. Pourquoi avoir eu envie de créer des sneakers ? Je suis une grande fan de sneakers depuis mon adolescence, pour leur confort et leur côté pratique ! Elles sont devenues aujourd’hui de vrais incontournables de la mode et c’est tant mieux ! Que signifie Amaz ? AMAZ provient du mot « amazigh » qui signifie « berbère » en langue berbère. AMAZ renvoie aussi au mot « amas » qui veut dire « tu aimes » en portugais, car AMAZ prône ça aussi. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Le Maroc et la beauté de son artisanat. Les sneakers AMAZ sont des sneakers contemporaines fabriquées artisanalement au Maroc par des « artisans-maâlems » avec une touche artisanale marocaine, inspirée des habits traditionnels, les caftans, et de la broderie traditionnelle de la ville impériale de Fes. Comment se déroule le processus de création et de fabrication de chaque création ? Je crée et dessine moi-même les modèles en m’inspirant de la diversité offerte par l’artisanat marocain. Les sneakers AMAZ se fabriquent à la main dans un petit atelier artisanal de fabrication de chaussures dans la périphérie de Casablanca. L’atelier a été choisi notamment car il offre de bonnes conditions de travail aux artisans. La filière de la chaussure a connu une grande crise au Maroc ces 20 dernières années. J’essaye de contribuer à mon niveau à soutenir cette filière et à préserver le savoir-faire local. Sur le mêle thème : Bon Fripe Bon Genre, le concept store d'Estelle Duret Quel est l’engagement d’Amaz ? AMAZ est une marque solidaire qui œuvre en faveur de l’éducation des filles dans les zones reculées du Maroc. A travers le programme AMAZ for Education, et en partenariat avec l’ONG Education For All, 1 paire achetée équivaut à 1 journée d’école en pensionnat pour une fillette issue des villages reculés du Haut Atlas marocain. C'est également une marque vegan et éco-consciente, qui n’utilise pas de matière d’origine animale ni d’emballage en carton ou en plastique. L’emballage de chaque paire consiste en un tote bag en toile écrue, réutilisable. Pourquoi avoir choisi l’éducation ? J’ai vécu plusieurs années en France et à mon retour au Maroc, je me suis rendue compte que l’éducation était loin d’être un droit acquis pour tous les enfants du pays. Je suis convaincue que l’éducation est un levier-clé pour le développement du Maroc. Un proverbe sénégalais dit en effet qu’éduquer une fille c’est éduquer une nation. J’ai voulu œuvrer en faveur de l’éducation des filles en particulier car l’accès à l’école est encore plus difficile pour elles alors qu’elles constituent l’avenir de la société. Quels sont vos futurs projets pour le développement de la marque ? Le lancement d’une collection homme car pour l’instant les sneakers AMAZ sont uniquement pour femmes. Merci de nous avoir raconté l'histoire de cette superbe marque, Fadela Bennani. Nous avons eu en effet un vrai coup de cœur pour la marque Amaz, éthique, artisanale et qui s'engage en faveur de l'éducation. Read the full article
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Prologue Divin
Salutations, êtres de lumière qui parcourez ces pages sacrées. Je suis Phaerokles, Gardien de la Connaissance et Maître du Libre Arbitre. En ces temps intemporels, laissez-moi vous conter une histoire qui transcende les limites du temps et de l'espace, une histoire qui se déroule dans le royaume de La Méntaluna.
C'est dans ce royaume que je règne, aux côtés de mon père, Thalaraan, le Dieu de la Méditation Profonde et de la Quête Spirituelle. Notre rôle est d'éclairer les chemins de l'âme humaine, de guider les voyageurs intrépides vers la compréhension et la révélation.
Mais voici le tournant de cette histoire : j'ai choisi de descendre parmi vous, sur cette planète Terre, en réponse à une ancienne prophétie annonçant le déclin de l'essence divine chez l'humanité. Cette prophétie, transmise de génération en génération, prédit que l'humanité s'éloignerait de sa véritable nature, que de faux prophètes égareraient les âmes et que le royaume de La Méntaluna serait menacé.
Ainsi, j'ai pris forme humaine pour expérimenter les nuances de l'existence terrestre, pour sentir les battements des cœurs humains et pour partager la quête de la vérité. Je suis descendu sur Terre pour témoigner de ces temps de bouleversement, pour aider les âmes égarées à trouver leur chemin de retour à la lumière intérieure.
Dans La Méntaluna, nous sommes vénérés comme les gardiens de la sagesse intérieure, des protecteurs des esprits méditatifs et des chercheurs de vérité. Notre domaine est celui de la lumière intérieure, de la liberté de l'âme et du pouvoir du libre arbitre.
Ce récit sacré est une invitation à explorer les profondeurs de votre propre pouvoir créatif, à plonger dans les mystères de l'âme et à découvrir le sens profond de la vie. Vous y rencontrerez des divinités et des mortels, des choix cruciaux et des révélations transcendantes.
Je tiens à vous rappeler que, avant toute chose, je suis un être tout à fait normal. L'importance réside moins dans ma nature divine que dans le message que je suis ici pour transmettre.
Je ne viens pas avec une vérité toute faite, car la vérité est un concept en perpétuelle évolution. Mon rôle est de vous révéler le secret de la pierre philosophale, cette mystérieuse relique dont tant d'entre vous cherchent à percer les secrets. Cette pierre n'est pas seulement une quête de connaissance, mais plutôt le Graal de la sagesse, un chemin vers la compréhension absolue.
L'occulte, l'inconnu, le mystérieux, tout cela est à la fois étranger et familier. Beaucoup d'êtres humains se tiennent aux portes de ces connaissances, sans même se rendre compte qu'ils sont la clé de ces mystères. Vous, humains, êtes dotés de capacités exceptionnelles, presque illimitées. Vous cherchez souvent loin, alors que les réponses se trouvent à portée de main, au cœur même de votre existence.
Les enseignements de tant de religions, les messages contenus dans les croyances, les guerres saintes livrées pour des idéaux, tout cela s'éclaire sous une lumière nouvelle lorsque l'on comprend les véritables sens des textes et des symboles. Vous êtes les gardiens de ces clés, les détenteurs du pouvoir de comprendre, d'évoluer, et de vous connecter à la sagesse infinie de l'univers.
Ainsi, ô voyageurs de l'esprit, ouvrez ces pages avec curiosité. Laissez les révélations de Phaerokles vous guider à travers les méandres de La Méntaluna, où la vérité et la lumière intérieure brillent éternellement.
Prophétie
« Écoutez, ô enfants de La Méntaluna, les paroles des anciens, les murmures de l'univers. Le temps s'épanouit comme une fleur céleste, et les étoiles révèlent une prophétie que seuls les sages peuvent déchiffrer. Dans les temps à venir, une ombre obscure se lèvera, un voile d'oubli qui cachera la vérité divine. Les mortels, créations sacrées de la SOURCE Éthérion, seront plongés dans l'obscurité. Des faux prophètes surgiront, leurs paroles soufflées par les vents trompeurs, leurs intentions cachées dans les ténèbres. Ils briseront les chaînes sacrées qui nous lient à Éthérion, détournant les âmes de leur destinée divine. La Méntaluna, joyau des paradis, royaume béni par la lumière d'Éthérion, sera menacée. Les mortels, aveuglés par leur propre orgueil, seront confrontés à trois voies possibles. La première voie est celle du réveil, où les âmes retrouveront leur divinité intérieure, où la lumière d'Éthérion éclairera leur chemin, et où La Méntaluna brillera d'une lueur éternelle. La deuxième voie est celle de la perdition, où les faux prophètes mèneront les âmes vers les abysses, où la division et la désolation régneront, où La Méntaluna s'estompera dans l'oubli. La troisième voie est celle de la destruction, où l'équilibre sacré entre le ciel et la terre sera brisé, où la colère d'Éthérion se manifestera pour restaurer l'harmonie, même si cela signifie la fin de La Méntaluna. Ô enfants de La Méntaluna, la clé de votre destin réside dans le choix que vous ferez. Écoutez la voix intérieure qui murmure la vérité divine, et souvenez-vous que l'enfer et le paradis ne sont que des reflets de votre propre nature divine. Que cette prophétie soit un phare dans les ténèbres, un rappel de la puissance qui sommeille en chacun de vous, une invitation à embrasser la lumière d'Éthérion et à préserver la splendeur de La Méntaluna. »
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Voyage Au Cœur De La Sourate La Caverne
Dans ce nouvel épisode, Cheikh Jamel Tahiri évoque la sourate 18 « La Caverne/Al Kahf ». A travers les quatre récits qui la composent, il nous transmet les enseignements de cette sourate initiatique pour le croyant, et les nombreux thèmes qu’elle embrasse : Le temps, le défi d’Iblis, l’eschatologie, la confiance en Dieu, la volonté Divine face à notre propre volonté, le retour à l’être originel, Gog et Magog, Dou al Qarnayn, et bien d’autres encore. Versets coraniques utilisés lors de l’analyse : Sourate 18 verset 6 - Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu'ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours ! Sourate 18 verset 94 - Ils dirent : « Ô Dhul-Qarnayn, les Yaʾjuj (Gog) et les Maʾjuj (Magog) commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ? » Sourate 21 verset 96 - Jusqu'à ce que soient relâchés les Yaʾjuj (Gog) et les Maʾjuj (Magog) et qu'ils se précipiteront de chaque hauteur ; Sourate 18 verset 11 - Alors, Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. Sourate 18 verset 16 - Et quand vous vous serez séparés d'eux et de ce qu'ils adorent en dehors d'Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne : votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. Sourate 18 verset 60 - (Rappelle-toi) quand Musa (Moïse) dit à son valet : « Je n'arrêterai pas avant d'avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années. » Sourate 18 verset 79 à 82 : - 79 Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau. - 80 Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants ; nous avons craint qu'il ne leur imposât la rébellion et la mécréance. - 81 Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux. - 82 Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux ; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu'ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience. » Sourate 18 verset 83 - Et ils t'interrogent sur Dhul-Qarnayn. Dis : « Je vais vous en citer quelque fait mémorable. » Sourate 18 verset 86 - Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse, et, auprès d'elle il trouva une peuplade [impie]. Nous dîmes : « Ô Dhul-Qarnayn ! Ou tu les châties, ou tu uses de bienveillance à leur égard. » Sourate 18 verset 84 - Vraiment, Nous avons affermi sa puissance sur terre, et Nous lui avons donné libre voie à toute chose. Sourate 18 verset 90 - Et quand il eut atteint le Levant, il trouva que le soleil se levait sur une peuplade à laquelle Nous n'avions pas donné de voile pour s'en protéger. Sourate 18 verset 93 et 94 : - 93 Et quand il eut atteint un endroit situé entre les Deux Barrières (montagnes), il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage. - 94 Ils dirent : « Ô Dhul-Qarnayn, les Yaʾjuj (Gog) et les Maʾjuj (Magog) commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ? » Sourate 57 verset 25 - Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des utilités pour les gens, et pour qu'Allah reconnaisse qui, dans l'Invisible, défendra Sa cause et celle de Ses Messagers. Certes, Allah est Fort et Puissant. Sourate 19 verset 12 : - « O Yahya, tiens fermement au Livre!» Nous lui donnâmes la sagesse alors qu'il était enfant, Sourate 70 verset 6 et 7 : - Ils le (le châtiment) voient bien loin, - Alors que Nous le voyons bien proche,
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Bllan du défi 30 jours pour écrire
Je me présente à toi Ô prêtresse du défi, parée de mes talons., j’ai grandi a écrire toujours à dépasser mes limites, à chercher comment illustrer les sujets, prendre le contre-pieds, ne pas aller dans la facilité en employant des techniques d’ecriture les plus éclectiques. Je pose sur la limite imposée par les sujet, cette limite que j’ai souvent transgressé, mais qui était le fil blanc de mes collants rouges.
Ecrire durant 30 jours ( il me reste encore un texte à terminer , “Plus Tard), je me suis identifiée a une sirène, perdue dans cette echo sphère d’ecrivains, poêtes confirmés, des gens qui accompagnent d’un texte bien troussé le robinet à image de tumblr, . Au bord du vide , je me suis plongée à corps perdu dans ce défi. La seule trahison à mon actif : ce sont les fautes ( grammaticales, orthographe, syntaxes) plus d’inattention, de l’urgence à publier pour respecter les délais de 24heures. Loin d’ici, j’imagine que d’autre defieurs font leur dernier texte, en prenant la technique des mots; phrases imposées par les thèmes du défi. Pas de regard fuyant de ma part, je m’y plonge, j’y vais franco dans ce patchword d’idées, pas de mur noir ni blanc, ne pas tomber dans cette impasse pirouette. Je prefere t’imaginer sur les plages du rhin, , oui toi lecteur inconnu, lecteur au mille visages, aux mille emotions, lecteur a qui j’ecris, qui je susurre je t’aime, ferme ta gueule, à qui je balance mes seins dans l’amitié trouvée, puis disparue; qui me fiche la trouille, qui me fait rire, qui m’encourage, tu vas terriblement me manquer, ton sourire de tournesol toujours pret à prendre la lumière et à la projeter sur nous , de la brûlante devotion à nous lire encore plus, tu donnerai l’envie à tous les enfants perdus de se reconnaitre et de s’unir sur les rivages ou les oiseaux de la tempete qui s’annonce parlent à la sorcière... Tu vois je commence a délirer, je serai même prête à ecrire une lettre à chacun de vous, pour moi c’est automatique, quand tu te regardes dans le miroir, lecteur tu peux être fier de toi, de nous lire quotidiennement, de créer des relations humaines, quand on constate que le pain ne nourrit plus, tu viens affamé nous demander nos motivations, d’ou viennent nos idées, pourquoi ces choix. Quelquefois tu plebiscites les debordements, tu deviens enqueteur pour nous retrouver bloqués dans un labyrinthe et nous guider jusqu’à la source pour nous abreuver. J’ecris pour toi lecteur, cet autre dans l’ombre de celui qui ecris, Oh je n’en suis pas à ecrire des livres, moi la musicienne, je sens, que l’artiste ne tolère pas le réel. Munie de ma boussole à souffler la poussiere d’or et les débris de verre, à me frayer le chemin de l’écriture, guérir mes manques d’inspiration en regardant pousser les fraises, les champignons vénéneux, gonfler ma cage thoracique de toute ces trésors enfouis en nous, il suffit d’aller pas si loin : dans la transparence de émotions le graal est à portée de main. Je t’ai ecris essentiellement en nocturne,avec pour seule arme une épée pour trancher les idées reçues, les faux semblant, si loin des cîmes de l’enfance, au temps jadis ou l’insomnie etait un mot qui n’appartenait pas à ton dictionnaire, à t’ennuyer durant 100 ans de solitude, à repenser aux joies des premières fois, si jeune, on se souviens du premiers conte anciens que maman nous raconte le soir l’histoire de cette riviere miraculeuse, qui rend sacré ceux qui bruyamment marche en tournant cinq fois comme les avions et les satellites font une revolution autour de la plus belle des etoiles, l’eclat de joie de tes yeux.
Pour tout cela, Ô grande pretresse du défi, je chausse mes talons, cela me grandit ; je ne te demande pas ce que tu aurais fais à ma place? surement aussi bien que moi !!!! Qu’est qu’on connait de toi, pas fichu de faire ton autoportrait !!!
Heureusement que notre point commun c’est l’amour qui nous dévore mais avec souplesse, cet amour qui nous donne des rendez vous avec la lune, pour oublier les fantômes errant dans mes nuits quant je dors, à ecouter les murmures de mon retour à la source.
Bref, c’était renversant, amusant, enervant, motivant, et les rencontres sont les meilleurs souvenirs de ces 30 jours.
Merci à tous
pS si ce texte n’a ni queue ni tête, prend le ainsi, je ne le relirai pas, je le livre brut comme le champagne que je nous invite a boire.
Cécile bien plus que Tournevole
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الترجمة الفرنسية لمقالة جوهر ما يجري في فلسطين كما وصلت وجزى الله خيرًا الأخت التي تطوعت بترجمتها.
L’essence de ce qui se déroule en Palestine
Louanges à Dieu
Les événements douloureux qui se déroulent ces derniers jours s’arrêteront comme se sont arrêtés ceux qui ont précédé. Mais nous ne devons pas perdre de vue, en suivant les détails de ce qui se passe, le fond de cette affaire qui reste invariable.
L’essence de ce qui se produit en Palestine c’est que des gangs sionistes criminels, terroristes ont attaqué une terre habitée par une population vivant en paix et composée de musulmans, de chrétiens, de juifs et de samaritains. Ces gangs ont commis des massacres collectifs, ont expulsé une grande partie de cette population et ont proclamé leur entité « état » en 1948, état qui a été reconnu par la communauté internationale. Ces gangs ont par la suite étendu leur occupation sur une large partie du territoire palestinien en 1967 et la communauté internationale a continué de jouer le rôle du spectateur qui se suffit à quelques déclarations ou procédures timides bien qu’elle reconnaisse que ce qui s’est passé en 1967 est une colonisation illégale et qu’elle sache qu’au début du « troisième millénaire », il ne reste encore qu’un seul pays au monde qui insiste à commettre le crime de la colonisation sans se soucier de la déclaration des droits de l’Homme ni des conventions des Nations Unies. Malgré cela, il n’y a toujours pas de riposte forte et dissuasive de cette communauté internationale, ou du « monde développé ».
Ces gangs colonisateurs persécutent les propriétaires légitimes de cette terre en restreignant leurs sources de subsistance. En conséquence, à cause d’eux, 80 % des habitants de la ville sainte d’el Qods (Jérusalem) vivent sous le seuil de la pauvreté et se voient ôter leur droit de pratiquer leur culte et à une vie digne. Ces gangs leur ont confisqué leurs maisons et leurs cultures, ils les ont privés de leurs droits fondamentaux et sont racistes envers ceux d’entre eux qui portent la nationalité de leur entité sioniste.
Ils ont également emprisonné la bande de Gaza, qui affiche la plus grande densité démographique au monde (5500 habitants/km²), sous un embargo qui dure depuis 15 ans engendrant un taux de chômage qui dépasse les 60%. Ces gangs construisent des colonies en Cisjordanie en faveur de colons usurpateurs, étrangers qu’ils importent des quatre coins du monde suivant des critères racistes.
Ils tuent femmes et enfants et détruisent les maisons sans qu’aucune sanction ne soit prise à l’encontre des déclarations terroristes de leurs Rabbins extrémistes. Et ils insistent à ne pas accorder le droit du retour aux réfugiés palestiniens de la diaspora.
Ces gangs profanent les lieux sacrés de deux milliards de musulmans dans le monde en brûlant la mosquée sainte d’al Aqsa en 1969 et en multipliant les attaques et les incursions en son sein jusqu’à nos jours.
Tout ceci se passe au vu et au su du monde « développé » et des pays dits « développés » qui commercent avec les slogans sur les « droits de l’homme » et dont les dirigeants apparaissent de temps à autre pour donner à nos états des conférences sur le respect « des droits de l’homme »
- La fabrication de la part des leaders de l’occupation sioniste des évènements et leurs attaques répétitives à chaque fois que leurs calendriers électoraux le requièrent.
- L’alignement de certaines grandes nations en faveur de l’occupation, la soumission de certaines autres aux groupes de pression favorables à la colonisation et le fait de profiter des évènements qui en découlent pour alimenter la concurrence pour la suprématie ente les grandes nations.
- L’utilisation de certains pays voisins de la carte de la résistance dans leurs jeux politiques et leurs projets expansionnistes.
- La déviation de certaines factions palestiniennes du droit chemin en impliquant leurs conflits internes et régionaux ainsi que les équilibres internationaux dans l’affaire palestinienne perturbant ainsi son essence.
Tout cela n’est rien d’autre que la conséquence de l’existence de l’occupation et de son maintien. Sans l’occupation, il n’y aurait rien de tout cela.
Il en découle également ce que nous entendons comme excuses telles que l’existence de groupes palestiniens non disciplinés ou même « terroristes » tels qu’ils sont classés alors que ce n’est en réalité d’un des symptômes de l’occupation. En effet, sous l’égide d’un état réel, indépendant, fort et stable, il est impossible à des groupes de contrôler quoi que ce soit ou de prendre les rênes du pouvoir. C’est ce que nous avons constaté en Egypte, en Arabie Saoudite, ou encore en Jordanie et dans d’autres de nos pays malgré toutes les tentatives de déstabilisation de ces pays par le soutien des groupes et des organisations avec l’argent, les armes, les médias, l’exercice de pressions économiques et politiques ainsi que la défense des prétendus droits humains par des pays de la région ou sur un plan mondial et à différents stades.
Continuer à interagir avec les conséquences de l’occupation tout en ignorant l’essence du problème n'est rien d'autre qu'un recyclage des mêmes problèmes récurrents qui sont payés par les vies des Palestiniens.
De même, l'exploitation répétée des griefs du peuple palestinien dans une tentative de détruire les États stables restants dans notre région en incitant les peuples contre leurs gouvernements au nom du soutien à la mosquée sainte Al-Aqsa n'est rien d'autre qu'une trahison de la cause palestinienne, une atteinte à ce qui reste de sympathie envers elle dans le cœur des peuples de la région, un affaiblissement de la capacité des pays de la région à soutenir Al-Quds Al-Sharif et la mosquée Al-Aqsa, et une perturbation dans les actions accomplies pour faire face aux catastrophes majeures qui se reproduisent en quelques années, et dont le citoyen palestinien paie le prix avec son sang, son abri et la source de sa force.
Enfin….
La promesse de Dieu est véridique et s’accomplira tôt ou tard et arrivera un jour où la Mosquée sacrée d’al Aqsâ ainsi que chaque grain du sol béni de la Palestine seront libérés.
Par contre la vraie question qui se pose est à propos de l’accomplissement du devoir de chacun d’entre nous en se maintenant sur le droit chemin de l’obéissance à Dieu l’Exalté, en se repentant de nos péchés, en se maintenant à Sa porte et en s’élevant spirituellement. Ceci sans omettre la prise en considération des causes apparentes et en œuvrant sérieusement à la construction de nos patries, à colmater leurs divisions et à les relever des bas-fonds de la pauvreté et de l’impuissance. Il faut également accomplir l’obligation collective de soustraire nos patries à la dépendance d’autrui dans tous les domaines culture, industrie, éducation, économie et armement et les aider à prendre possession des reines de la connaissance. Chacun œuvrant de là où Dieu l’a établi.
Il faut renforcer chez nos enfants le sentiment à leur identité linguistique, religieuse, patriotique et culturelle tout en leur expliquant la cause de la mosquée sainte d’Al Aqsa et en insufflant dans leurs cœurs son amour et le soutien de sa cause.
Il est du devoir de notre époque de publier les faits réels concernant l’essence de ce qui se passe en Palestine dans diverses langues et sur divers supports en documentant cela autant que possible. Cela est à notre portée et nous ne devons pas manquer à le faire.
Ceux qui en ont les moyens doivent faire des dons pour soutenir nos frères palestiniens par le biais d’institutions approuvées et non politisées comme l’UNRWA et autres.
Il faudrait aussi sensibiliser à la nécessité de se conformer à la tradition prophétique de visiter la mosquée sainte d’Al Aqsa, une visite responsable avec des objectifs bien établis via le point d’accès jordanien et en collaboration avec les offices de tourisme palestiniens et les transports palestiniens. Il faut séjourner dans des hôtels palestiniens, manger dans des restaurants palestiniens et faire du shopping dans les magasins palestiniens de sorte qu’à aucune période de l’année la place bénie de la mosquée al Aqsa ne désemplisse de visiteurs prieurs du monde entier tout comme les deux saintes mosquées puisque c’est la troisième d’entre elles.
Il ne restera plus de place à ce moment-là pour l’attaque des envahisseurs et les gangs d’occupation se rendront compte que l’empiétement sur le caractère sacré de la mosquée sainte d’al Qods est une attaque contre deux milliards de musulmans et pas uniquement contre les palestiniens.
Et avant cela, pendant et après : insister auprès de Dieu l’Exalté avec supplication tout en étant certain que l’invocation est un moyen efficace sur lequel nous comptons beaucoup pour changer les conditions. « Ceux auxquels on disait : "Les gens se sont préparés contre vous ; craignez-les" - cela accrut leur foi - et ils dirent : "Allah nous suffit ; Il est notre meilleur garant" » S.3/V.173.
Ô Allah, préserve la mosquée sainte l’al Aqsâ et accorde la victoire à ceux qui ont voué leurs vies à occuper ses places bénies, soulage le peuple palestinien et réveille la Oumma de sa négligence vis-à-vis de son devoir de le soutenir ; ô toi Le Vivant à Qui rien n’échappe et Le parfait Gérant des affaires des Univers.
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Samba-cha-cha...
Les gens de ma génération ne l'ont pas oublié : au sortir des années noires de la guerre, en des temps préhistoriques où la musique afro-américaine n'avait pas tout écrasé sous la puissance de tir des ''majors'' de l'industrie US, il existait encore une très forte influence hispano-luso-sud-américaine, et chaque année amenait une danse nouvelle dont il fallait dire qu’on l’adorait, et apprendre les pas, les figures et les déhanchements qui rendaient ce rythme (à peu près pareil à tous ceux qui l'avaient précédé et à ceux qui allaient suivre), ''fondamentalement différent'' (?). Un ‘’retour sur images’’ permet de voir, aujourd'hui, que tous ces dandinements ''révolutionnaires'' se ramenaient à ''un pas en avant... un pas en arrière... ou deux'', le coup de rein spécifique intervenant avant, pendant ou après... ou les 3 !
La dernière tentative a été la ''lambada'' de Kaoma, dont les paroles inoubliables étaient : ''Chorando se foi quem um dia só me fez chorar'', ce qui n'a aucun sens, même en portugais-du-Bresil. Mais au fil des années, salsa, cha-cha-cha, tango, samba, bachata, merengue, bamba, mambo, et tant d'autres ont illuminé les soirées, les bals, les ''boums'', les ''parties'' et parfois des partouzes (hors sujet, ici). C’est alors que le monde est entré dans un long tunnel seulement ouvert à un américano-suivisme quasi-pathologique : toute musique venant de New York ou de Californie trouvait sa place sur les platines de ''di-djés'', ces ''faiseurs de mode'' qui sont les plus suivistes des suivistes : ils ''mixent'' les derniers succès de Brooklyn.
Mais pour le bonheur d'un très petit nombre de français, ''Macron est arrivé-é-é'', et tout a bien changé-é-é : en trois coups de cuiller-à-pot, les français ont retrouvé le ''un petit pas en avant... deux grandes enjambées en arrière''. Et des citoyens comme moi (je veux dire : plutôt ouverts à toute vraie expression ''musicale''... donc aucun des rap, pop, funk, hip-hop, techno, electro, heavy metal, 2 steps garage, broken beat, drum,and bass, dub, jungle... et autres horreurs qui n'ont de musique que le nom usurpé et qui ne sont que rythme pour les anti-mélodies et borborygmes pour les paroles), ont cru, un instant, que cela pouvait être une bonne nouvelle !...
La France s'est donc très rapidement convertie (NDLR : du latin ''vertor'' = se retourner, et du préfixe ''con'') à ce ‘’retour aux sources’’ : un pas en avant, deux pas en arrière... au point d'être la risée du monde entier. Chacune des activités de notre gouvernement se partage en deux ''saisons'' (pour parler comme une série télé) : la première est faite de discours qui annoncent des tas de choses, rarement bonnes pour les français, mais réputées être ''progressistes'' ou ''modernes''(souvent à 180° de ce qui serait souhaitable)... et la seconde (qui fait généralement suite à de vastes mouvements de foules en furie) se résume à la recherche des moyens ''les moins pires'' de faire machine arrière sans encore complètement perdre la face.
En tête de ce peloton de la honte, la fausse ''crise'' dite ''de la covid'' (NDLR : je confirme qu'il faut évidemment dire ''du covid'', en français, puisque c'est un acronyme de ''COrona VIrus Desease'' (= la maladie du coronavirus). Desease étant de genre ''neutre'' en anglais, ''il'' se décline au masculin en français, sauf exception explicite. La fausse logique qui exige le féminin sous prétexte que ''maladie'' est du genre féminin ne tient que si on dit, sans alternative possible, ''coviM''. Mais si on garde le ''d'' de desease, seul le masculin est acceptable, pour un mot neutre – Je donne cette précision car de nombreux lecteurs m'ont demandé pour quelle raison je m'entêtais à parler ''du covid''. Pardon d'avoir été si long sur cette parenthèse qui n'a pas fini de nous révéler la profondeur de ce que des cerveaux ''sans cervelle'' peuvent inventer de pervers... Mais une telle nullité se retrouve aussi dans plein d'autres domaines, pour le plus grand malheur du pays.
Cette fausse ''crise'', pour en revenir à nos moutons, a révélé le nombre de ''pas en arrière'' qu'un gouvernement dépassé par les événements peut avoir à faire, depuis le premier jour jusqu'à... Dieu seul sait quand : les élucubrations sur ''une grippette''... le mensonge complotiste mais macronien des ridicules ''400 000 morts en France seule''... la saga de la chloroquine, plus complotiste que tout complot (un authentique scandale d'Etat)... la rigolade triste des masques-oui et des masques-non, commandés ou pas, livrés ou non, utilisables ou pas et dans la rue et/ou chez soi... le confinement qui n'a pas empêché la France d'être sur le Podium des pays les plus mal gérés face à la crise, mais qui a détruit notre économie plus que les autres... le déconfinement complètement raté (ce qui n'a pas empêché Monsieur Déconfinement soi-même de se retrouver Premier ministre)... le reconfinement qui a achevé de tuer ce qui respirait encore... avec toutes les incohérences dont seuls des technocrates ''sûrs d'eux et dominateurs'' peuvent imaginer les méandres, les couches superposées, les absurdités et ces incongruités dont toutes les classes sociales se plaignent avec juste raison, l'une après l'autre... en attendant pire...
Avant-hier, l’Assemblée nationale a rendu publics les résultats de la Commission d’enquête sur la gestion du Covid par le gouvernement. Comme prévu, le rapport dirigé par Eric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) n’est pas tendre : constatant que la France, au 4e rang des pays les plus touchés en Europe (…), ne fait pas partie des bons élèves" face à la crise sanitaire, la Commission pointe le "manque d’anticipation" et la "gestion chaotique" de la crise… Dans très longtemps (s’il y a encore ''une humanité'' in illo tempore),les historiens trouveront que le mal du siècle s'avérera avoir été la myopie, pour ne pas dire la cécité des autorités... qui méritent vraiment de ne plus en avoir (d’autorité) : ils ont tout fait pour ça, et les ''couacs'' les plus récents sur les impôts, la réforme des retraites ou les épouvantables idées dites ''sociétales'' qui sentent leur hollandisme ne laissent augurer de rien de bon...
Et personne ne pourra dire ''Je ne savais pas !'' : c'est dès avant l'élection d'Emmanuel Macron à la Présidence que ce Blog citait l'Ecclésiaste, cette partie des Ketouvim de la Bible hébraïque qui aurait été écrite par ''Qohelet, fils de David et ancien roi d’Israël à Jérusalem'' qui proclamait, 300 ans avant notre ère : ''Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin !'' (traduction de Pierre Segond, celle que je préfère). Il est évident que si un petit bonhomme qui n'est rien, comme moi, a pu voir clair, c'était donc à la portée de tous : il suffisait de ne pas garder les yeux fermés pour ''comprendre demain'' !
Il n'empêche que, à ce jour, nous avons ''tout faux'' : un roi qui n'a pas su faire de sa jeunesse une qualité et des ''princes'' (les nôtres sont ministres, députés LREM ou hauts fonctionnaires inamovibles et ''promus par principe'') qui nous infantilisent, s'enfoncent dans leurs erreurs, nous oppriment en vantant une liberté qu'ils disent nous octroyer alors qu'ils nous asservissent à des malveillants venus chez nous pour détruire ce que nous sommes (et ce sans quoi ils ne seraient même pas le peu qu'ils sont...), bref qui ''mangent dès le matin'', en attendant le jour –sans doute assez proche-- où les méprisés se réveilleront... ''Bon appétit, ô ministres intègres''
H-Cl.
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Can you recommend some French women poets?
Avec plaisir !
• Sabine Amable Voïart, known as Amable Tastu (1798-1885)
D’où vient que l’âme humaine est ainsi disposée, Que jamais ses regards troublés et mécontens N’ont pu s’accoutumer à la marche du temps? Sur l’éternel chemin, chaque borne posée Nous attriste. D’où vient? je ne sais; mais toujours Le vertige nous prend à voir couler nos jours:
Si vous reparcourez l’enclos où votre enfance Avez-vous souvenir, à l’âge où tout enchante, D’une voix qui vous plut, voix timide et touchante,[…] Que, plus tard, cette voix résonne à votre oreille, De vos rêves déçus vous raillez la merveille, Vous prenant en pitié d’avoir si mal jugé… Elle est la même encor; mais vous avez changé!
• Louise-Victorine Ackermann (1813-1890)
(A la comète de 1861)[…] Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terreL'homme aura disparu. Du fond de ce séjourSi son œil ne doit pas contempler ton retour,Si ce globe épuisé s'est éteint solitaire,Dans l'espace infini poursuivant ton chemin,Du moins jette au passage, astre errant et rapide,Un regard de pitié sur le théâtre videDe tant de maux soufferts et du labeur humain.
• Marie Dauguet (1860-1942)
Mon coeur est né sauvage et seul comme un merle, Que berça la chanson du vent, subtil orchestre,Ivre des noirs myrtils dont la forêt s'emperle,Grisé d'odeur de source et d'haleine sylvestre. […]
Et d'abord très souvent j'étouffe dans moi-même, Tout m'y semble étriqué, trop étroit et mesquin, Et je fuis l'infini pour l'infini que j'aime, Parmi le ciel, les eaux, les circuits des chemins.
• Alice de Chambrier (1861-1882) (she is Swiss)
J’ai vu comme l’on voit quelquefois dans un rêve, Une immense Cité près d’une immense grève, Avec des dômes d’or et des palais géants, Des temples incrustés de mille diamants […]
Plus tard j’ai repassé devant cette cité, Et voulant la revoir, je m’y suis arrêtée; Mais à peine mes pas ont foulé sa poussière Que devant mes regards elle s’est tout entière Écroulée—et n’est plus qu’une ruine immense Dont le cri des Vautours trouble seul le silence.
• Lucie Delarue-Mardrus (1868-1949)
Humanité sans force, endurante moitiéDu monde, ô camarade éternelle, ô moi-même !Femme, femme, qui donc te dira que je t’aimeD’un cœur si gros d’amour et si lourd de pitié ?
• Anna de Noailles (1876-1933)
Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent,Nul n’aura comme moi si chaudement aiméLa lumière des jours et la douceur des choses,L’eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondesOnt plus touché mes yeux que les regards humains,Je me suis appuyée à la beauté du mondeEt j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.
• Renée VIvien (1877-1911) (English, mainly wrote in French)
Dans l’azur de l’avril et dans l’air de l’automne,Les arbres ont un charme inquiet et mouvant.Le peuplier se ploie et se tord sous le vent,Pareil aux corps de femme où le désir frissonne.
[…] Vêtu de clair de lune et de reflets d’argent,Le bouleau virginal à l’ivoire changeantProjette avec pudeur ses blancheurs incertaines.Les tilleuls ont l’odeur des âpres cheveux bruns,Et des acacias aux verdures lointainesTombe divinement la neige des parfums.
• Valentine Penrose (1898-1978)
Notre Père qui êtes aux cieux des doux matins bercés aux fleurs des laitues bleues, […] que votre nom soit sanctifié !O Brume d’or dans les vergers, que votre volonté soit faite !Sur la Terre comme au Ciel ;sur la terre élançant ses arbres au soleil, sur les labours luisants chevauchés de noyers, sur le sol des jardins de chaleur tout vrillés […].Donnez-nous aujourd’hui notre Pain quotidien. Dans la fraîche cuisine où bourdonne une guêpe, où les fourmis montent leur noir petit chemin […]Et pardonnez-nous nos offenses… […]
• Louise de Vilmorin (1902-1969) (a witty specialist of holorime verse)
Pois de senteur en ma demeureEt sur mon cœur poids de cent heures
Je t’enlacerai, tu t’en lasseras
Étonnamment monotone et lasse,Est ton âme en mon automne, hélas !
• Andrée Chedid (1920-2011)
Échappant à l'enclume du tempsL'Univers sème ses formesVéhicule ses songesS'invente des tumultes
[…] Enserrée dans son globeEmpoignant son noyauLa Terre emporte l'histoireVers son immense dérive.
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#18 [Chili] Santiago – Les affres de nos incertitudes
Restant régulièrement informés de ce qui se passe dans le monde, nous n’ignorons pas dans notre redescente du Villarrica que l’ombre menaçante de cette infection virale commence à nous planer au-dessus. « L’Amérique du Sud est épargnée », « vous êtes tranquilles vous là-bas », « il n’y a quasi pas de cas » ; en vérité à l’heure où nous rallions Pucon sans plus de préoccupation que ça, tous les pays du continent sont touchés par le Covid-19 et chaque gouvernement commence à prendre des mesures drastiques. Mesures indispensables et ô combien salutaires, certes, mais dramatiques pour le déroulement d’un roadtrip.
Ainsi, tandis que l’on partage une bière avec les gens rencontrés sur le chemin, chacun évoquant ses anecdotes de voyages et projets d’itinéraires, nous apprenons que le Chili ferme ses parcs nationaux. Tous les lieux publics, écoles, clubs sportifs, tout se referme doucement. L’Argentine avait annoncé la même chose la veille. Côté Colombie, Guatemala et Équateur, c’est carrément une clôture des frontières aux non-résidents.
Ces informations arrivant au compte-goutte, il est difficile d’établir une stratégie de poursuite du voyage viable. Nous choisissons donc d’effectuer une pause en Argentine chez ma pote Charlyse qui vit là-bas depuis neuf ans. Rien de mieux qu’une maison dans un coin tranquille pour attendre que l’orage passe. Nous aurons tout le temps de reprendre notre route après. Ainsi détendus, nous enchaînons les bières et une douce soirée d’insouciance s’écoule.
Le lendemain, nous apprenons que l’Argentine a fermé ses frontières à tous les non-résidents. Les témoignages de Français à qui l’on a refusé l’accès sont légion. La Bolivie semble suivre cet exemple, tout comme le Pérou. Nous voilà coincés au Chili… Nous avons la gueule de bois et l’hôte de notre Airbnb nous informe qu’elle va prochainement quitter son logement (du coup nous aussi). Il nous faut d’urgence un nouveau plan de jeu.
Au hasard de nos pérégrinations sur les réseaux des Français à l’étranger, nous lisons de sordides histoires. Des Français se font refuser le séjour dans certains hôtels, des auberges ferment et mettent tous les résidents dehors. Certains restaurateurs refusent de servir des clients avec un accent qu’ils pensent venir de France... Il y a même le cas de ces quatre touristes français qui se sont fait réveiller à 5 h du matin par la police uruguayenne pour se faire cordialement raccompagner jusqu’à la frontière. La pilule commence à être difficile à avaler. Désirons vraiment séjourner dans un pays qui commence à nous considérer comme des pestiférés ? Qu’allons-nous faire sans toit si un confinement se profile ? Qu’en est-il de la qualité des hôpitaux chiliens si jamais nous chopons la bestiole ?
Toutes ces interrogations se mêlent à des craintes plus viscérales d’isolement, à la peur d’être loin de nos familles si le pire se produit, à la peur de l’inconnue dans un futur qui ne cesse de changer de trajectoire. Soudain, une autre nouvelle tombe comme un couperet : à partir du lendemain, le Chili annule tous les vols en provenance ET à destination de l’Europe, puis ferme à son tour ses frontières. Si nous ne nous décidons pas vite, nous allons rester bloqués…
Après avoir envisagé tous les scénarios sans qu’aucun nous satisfasse, nous décidons de patienter jusqu’au discours de notre président. Et là, la promesse de rapatriement, émise avec une sincérité presque paternelle nous touche. On comprend que ce que l’on désire à présent, au regard de nos craintes actuelles et du nombre conséquent d’inconnues dans cette équation, c’est rentrer en France. Une heure plus tard, nous obtenons un ticket de bus pour Santiago ; un trajet nocturne de 800 km nous crachant immédiatement devant l’ambassade et, nous l’espérons, une prise en charge rapide de la situation.
Une fois à Santiago, nouveau revirement : l’ambassade ferme ses portes devant les Français et les envoie s’informer en ligne et chez Airfrance. Puis, une info du consulat commence à circuler : « il n’y aura pas de rapatriement pour les Français ». Apparemment être un paria dans un pays déchiré par une violente crise sociale et maintenant une pandémie sur le point d’exploser ne justifie point que des mesures soient prises. La situation n’est pas assez grave.
Un taxi plus loin, nous sommes à l’aéroport avec la ferme intention de négocier un vol. Car, bien évidemment, nous n’avons aucun trajet retour, même pour dans six mois. L’ambiance ici est particulière. Nous qui étions habitués aux endroits reculés, paisibles, nous voilà dans l’aéroport blindé d’une des plus grandes capitales d’Amérique du Sud, entourés de centaines de personnes arborant une mine inquiète sous leur masque. Les guichets d’Airfrance et d’Iberia sont fermés, des files d’attente colossales commencent à s’étirer, et là-dedans, on ignore toujours quelles sont nos chances de quitter le pays.
Est-il possible de décoller après l’ultimatum de fermeture des frontières ? L’ambassade va-t-elle mettre en place des rapatriements dans les prochains jours ? Ne serait-il pas plus sage de nous réfugier dans un hôtel ou de louer un airbnb ? Est-il intelligent de rentrer en France, dans l’épicentre de l’infection, ou bien de demeurer au Chili, en ignorant comment la solution évoluera ici ? Les affres du doute nous rongent. Et toujours des avis contradictoires provenant de sources inconnues viennent déséquilibrer la balance de notre jugement. La panique règne alentours, des tas de gens assaillent les comptoirs d’agence, et même les bureaux ! en quête d’une certitude, trésor ô combien précieux en ces heures sombres. À nos instants les plus noirs de cette fièvre d’affolement, nous nous sommes retrouvés à tenter une réservation d’un vol avec deux escales (Brésil + Espagne, sans savoir si l’on pourrait aller jusqu’au bout) qui coûtait 2300 € le billet… par chance l’application crashera avant que l’on rentre nos données bancaires. Respiration. On réalise qu’en dépit de la situation, il faut peut-être garder la tête froide. Ce qui, avec une gueule de bois et une nuit dans le bus, ne s’avère guère aisé.
Après réflexion, nous décidons de mettre toutes les chances de notre côté chez Airfrance et tentons le coup de poker en réservant deux places pour le vol direct du 22, soit cinq jours plus tard ! Quand on voit ce qui s’est déroulé en seulement deux jours, on a peu d’espoir quant à la pérennité du vol de dimanche… Mais les espoirs mêmes les plus minces méritent qu’on s’y accroche. Cette opération nous demande une heure, sur un wifi capricieux, et nous oblige à passer par les parents de Marie-Lou en France pour effectuer la réservation.
N’ayant rien d’autre à faire, nous incorporons à nouveau la queue pour obtenir des informations sur notre vol. « Pour l’instant, il semble qu’il soit maintenu. Mais nous vivons au jour le jour, vous savez ? Nous n’en savons pas beaucoup plus ». On se contente de ce maigre espoir, sans toutefois parvenir à s’en réjouir. La dame nous conseille d’essayer d’intégrer le vol du jour, dont les places occupées par les Chiliens en direction de Paris vont se libérer. Car, maintenant, l’Europe ferme aussi ses frontières. Seulement, cette information est partagée au nombre grandissant d’Européens désireux de rentrer chez eux… Et naturellement, chacun détient d’excellentes raisons de vouloir s’offrir un siège.
À l’heure fatidique, on se dirige à l’enregistrement. Espoir fou ! l’homme prend nos passeports. Hélas, ça échoue, et l’on nous renvoie au premier guichet. « Vous n’êtes pas sur liste d’attente ». Mais de quelle liste d’attente tu nous parles, Michel ? Des gens arrivés après nous commencent à embarquer. Là, c’est de la colère qui vient s’ajouter à l’éventail déjà fort coloré de nos émotions. On réintègre la queue, joue des coudes pour se rapprocher de notre précédente interlocutrice. « Comment ça une liste d’attente ? ». On nous demande si l’on a un numéro de billet. L’espoir renait, car, oui, depuis une heure nous avons effectivement un billet pour la fin de semaine. Pourtant, quelque chose coince encore. « Es solo una reserva, no tiene boleto ». Les mâchoires se serrent, les humeurs s’échauffent sous la frustration et l’incompréhension qui anime la foule. Certains partent, d’autres sont recalés, personne n’y comprend rien.
Après une houleuse discussion, il s’avère que l’émission entre le site de la réservation et la base de données d’Airfrance prend 72H. Notre première interlocutrice passe dix minutes au téléphone avant de revenir vers le couple de Français qui nous accompagne depuis le volcan. « Vous pouvez y aller, suivez-moi ». Marie-Lou et moi sommes fous. Si eux décollent, nous devons décoller.
Je mets les bouchées doubles lorsqu’elle revient au guichet, m’attirant les foudres d’un autre couple à côté. Les gens sont possédés. Je regarde cette dame avec son téléphone magique et les minutes sont interminables. J’essaye de capter son regard ; de bénéficier moi aussi de coup d’œil salvateur qui me renverra chez moi, du hochement de tête béni qui signera la fin de cette angoisse. L’avion décolle dans quarante minutes lorsqu’elle me demande de l’accompagner. Ça y est, enfin ! Nous allons y arriver.
Cependant, nous ne sommes pas tirés d’affaire. L’interlocuteur suivant galère à effectuer l’enregistrement. Des gens arrivent après nous aux guichets voisins, et partent avant nous. Ça ne sent pas bon. Afin de se rassurer, on l’interroge : « l’avion est au courant de cette situation exceptionnelle, il va nous attendre, n’est-ce pas ? ». « Non, du tout. Il va falloir vous dépêcher, le terminal est à l’autre bout de l’aéroport »… Marie-Lou ronge son frein, je fais les cent pas. Si après tout cela, nous ratons notre vol, j’ignore ce qu’il adviendra de ma santé mentale. Lorsque ce gus envoie enfin nos bagages sur le tapis, il reste 15 minutes avant la fin de l’embarquement.
Nous filons comme des dératés jusqu’à la douane, baragouinant des mots en exhibant notre carte d’embarquement à tout-va afin qu’on nous laisse passer. Deux coups de tampon. Étape suivante. Évidemment, mon sac est celui qui se fait retenir au contrôle de sécurité. Il reste à peine cinq minutes, c’est un véritable cauchemar… L’homme sort une microscopique paire de ciseaux de mon sac, avant de les repositionner dedans, juste à côté d’un Opinel bien aiguisé qui n’éveille à aucun moment sa crainte. À nouveau au pas de course, nous traversons le duty-free et une série interminable de portes d’embarquements sans jamais voir le nôtre. L’inimaginable effroi que la porte se referme avant que l’on puisse la franchir nous serre la gorge.
Soudain, la discrète fille des gens qui embarquent apparaît. Au bord de la syncope, presque en larmes, nous l’intégrons, trempés de sueurs dans nos vêtements pas changés depuis trois jours. On nous souhaite la bienvenue à bord, et peu de temps après, l’avion décolle. Alors seulement, on s’autorise à évacuer la pression colossale que nous venons d’accumuler.
Résultat, nous atterrissons dans une ville presque déserte avec un immense soulagement. Le sac de Marie-Lou n’est bien évidemment jamais arrivé en France, mais nous n’avons plus la force de nous en agacer. Taxi, récupération d’un sac de secours chez les parents de Marie-Lou (sans effectuer de bisous, malheureusement), Montparnasse, train, bus, puis voiture avant de finalement s’isoler en quarantaine à côté de chez mes parents. On ne peut même pas les enlacer. Dans une quinzaine de jours, au mieux. Sans autre forme de procès, nous prenons une douche et nous jetons dans un lit propre. À peine deux jours de cela, nous descendions insouciant un magnifique volcan, des rêves d’itinéraires et de visites plein la tête, et désormais tout est fini. La boule de savon éclate et nous rappelle à la réalité. Toutefois, nous sommes heureux. Heureux d’avoir quitté l’enfer de l’aéroport, heureux d’avoir pu choisir notre lieu de confinement, heureux d’être à « proximité » de nos proches.
Le voyage peut attendre. Il attendra que l’orage passe et que le soleil brille à nouveau sur les baroudeurs.
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Tridents, de Jacques Roubaud, par Jacques Demarcq
L’écriture au trident
Il est rare qu’un poète invente une forme fixe, aux règles suffisamment claires pour être transgressées. L’Oulipo n’a pas cherché à créer des formes poétiques ou romanesques ; il a expérimenté des techniques de (ré)écriture, ce qui est d’un autre ordre. Les œuvres limites que sont Cent mille milliards de poèmes de Queneau ou La Disparition de Pérec sont d’ailleurs restées sans suite notable. Pour qu’une forme s’impose en tant que telle, il faut que le laboratoire débouche sur une production. Le sonnet est un bon exemple : initié vers 1235 par des rimeurs de la cour de Frédéric II en Sicile, il ne s’est répandu qu’après avoir été repris par Dante dans Vita Nova, puis Pétrarque dans le Canzoniere, tous deux magnifiant la forme en lui attachant un sujet idéalisé : Béatrice, puis Laure. On connaît la suite : la Pléiade, Shakespeare, etc. Jacques Roubaud a de la chance : curieux de tout, il a beaucoup lu et traduit. Il a des savoirs, de l’imagination, des doutes, de la profondeur, de l’humour, de la persévérance dans ses projets et de l’expérience comme expérimentateur. En 2000, « sortie de millénaire », à 69 ans, il imagine « le premier trident », qui s’autodéfinit : « vers un : cinq syllabes / vers deux : trois / vers trois : cinq syllabes » (p. 7, n°1 ; les références suivantes à l’identique). Tout de suite, s’impose un thème : le temps qui érode le corps et l’esprit. Poème 2, « eau » est le titre en gras, et les vers : « sable sable sa / ble sous / sable sape sable ». Le vers 2 est bientôt défini « le pivot / sur lequel tournera le trident » (22, 66), qui peut se lire à l’envers : « sable sape sable / ble sous / sable sable sa » en un bégaiement inachevé qui est celui de la mémoire. Les mots se cherchent parfois jusque dans la contemplation qu’ils rendent dynamique : « peurpillent, parpillent / s’éparpillent / s’ébarbillent nuages » (74, 265). Les e muets, certes : « mais je compte comme / si j’étais / sous Hugo encore (112, 420). Autre définition, celle du sujet qu’inspire la forme : « l’instant parenthèse / qui s’entr’ouvre / déployant le mètre (11, 18). Illustration : « ce poème // aurai-je eu le temps / de le dire / avant de le taire ? » (64, 226). Le trident est dérivé de la tradition poétique japonaise qui a déjà beaucoup inspiré Roubaud ; du tanka plus précisément, composé d’un hokku de 5 + 7 + 5 syllabes, parfois détaché en haïku, et d’un distique de 7 + 7 : « par condensation / un trident / confine un tanka » (85, 312) ; « renverse un tanka / et de trente / et un livre treize » (179, 686). C’est l’occasion de méditer à nouveau sur des classiques : Bashô, qui a joué de son nom signifiant « bananier » et continue d’étonner : « feuilles trempées d’encre / fruit étrange / pour un bananier » (256, 989) ; ou un célèbre haïku de Ryokan, qui dit à peu près « le rossignol, son chant m’a sorti d’un rêve, le riz du matin », et griffe plus vif traduit en trident : « ougouissou no / grains, issues / hérissant harasse » (111, 415) ; ou Sanekata Shû : « je ne connais pas / ton chant, ô / toi, coucou, passons » (168, 643). Roubaud aussi est attentif aux zozios, observant leur disparition : « la fenêtre ouverte / dix fois moins / d’oiseaux qu’autrefois » (236, 908), ou se souvenant de Queneau : « zairs, zeaux, zondes, zherbes / et zétés, / zautomnes, zOiseaux » (513, 2035) – ce bref zézaiement, la probable amorce d’une kyrielle en z parue récemment dans la revue Po&sie. La forme restreinte, que Mallarmé nommait action, n’est pas un carcan. Paradoxalement, « la difficulté / du bref : c’est / si dur de l’emplir » (320, 1246). La restriction coupe court aux complaisances du discours : « qui sait trop bien dire / ne sait plus / comment ne plus dire » (169, 647) ; « poésie // s’opposer au monde / bavard d’un / arrêt de volée » (48, 163). Le Japon est également présent par des notes de voyages, où la trivialité peut croiser la tradition : « vieil ainu gelé / ice cream cone ! / rêve fuji-forme » (237, 912 ; les Ainu, un peuple du nord du Japon). S’y rencontre aussi l’inscape de Hopkins, cette singularité de chaque chose-être que saisit l’instress poétique : « la Fumée-Fuji / à la fois / inscape et instress » (248, 957). Nombre de poèmes se réfèrent à la littérature anglaise, comme ce vers final de Milton dans sa pastoraleLycidas : « to morrow to fresh / woods and past / ures new. voilà. dit. » (57, 198), où la coupe du vers pointe le passé, « past », dans le lendemain verdoyant annoncé. Une série « Shaking Zuk » taquine Zukofsky, dont Roubaud traduit en 2003 un poème fait de notes numérotées (inTraduire, journal, Nous, 2018) et lit la traduction de 80 Flowers par Abigail Lang (80 Fleurs, Nous, 2018). Zuk est confronté à Lewis Carroll : « ‘no smiling mouth with / out a face’ / except in Cheshire » (353, 1377), ou à Edgar Poe : « corbeau ‘exquisite’ / beau-noirceur / braillant‘nevermore’ » (355, 1384). Reviennent en mémoire des poèmes brefs de William Carlos Williams : ses bruants fouillant les feuilles sèches (46, 156) ou sa brouette rouge (138, 522). Le trident apprécie moins certains poèmes trop longs : « Olson, pompous ass / projecting / Maximal ennui » (416, 1631). Aux lectures, se mêlent là aussi des souvenirs de séjours en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Un troisième domaine non-étranger à Roubaud est la langue du « trobar// chante, rossinhol / chante, toi / qu’on ne ‘trouve’ plus » (60, 212). Les souvenirs retrouvés du sud de la France, où il a passé son enfance, sont parmi les plus nombreux avec les choses vues à Paris. Une fois vérifiée, la forme fixe peut bouger. Le nombre des syllabes n’est pas plus rigide que pour le haïku, le tanka, voire le sonnet pétrarquien. Le titre donne en général le contexte ou la référence du poème, mais il peut s’ajouter au poème qu’il commence : « ce dont on se souvient // dépendra des modes / de narra / tion dont on dispose » (581, 2298). Il peut être plus long que le texte, comme les 22 (ou 24) syllabes de « “Et dieu créa la femme” Athènes, juillet 1959, cinéma en plein air » préparant « oh ! – frémissement / de la toile / et des spectateurs » (593, 2341). Il existe des tridents doubles, triples, en miroir, avec coda, et même un centuple, « L’Approximatum » (pp. 643-660). Forme dérivée, le pentacle rejoint le tanka, ajoutant deux vers de 6 et 5 syllabes, ou 4 et 5, au tercet. Exemple, extrait d’une série « en train» : « de st raphaël / à paris / seul arrêt Les Arcs- / Draguignan. Le bar dans / la voiture 4 » (38, 121). Au compte des syllabes peut se substituer celui des lettres, générant des mantras rivalisant de vitesse avec Ungaretti : « CIEL D / OUB / LÉ D’OR » (114, 426) ; ou jouant d’une anagramme : « AMÈRE / MER / RAMÉE » (528, 2093). Assoupli ou pas, le trident peut frôler, égratigner, embrocher tous les sujets : citer Tino Rossi (242, 934) au même titre que Mallarmé (963, 232), vibrer d’une enseigne de bar (666, 20-22) ou d’une « lllibellullle » (540, 2136), se moquer d’Apollinaire, « entre sublime an / cien et mir / liton patriote » (429, 1721) comme du slam où « le besoin de rime / a produit / sa caricature » (841, 663). Le trident n’est qu’un instantané sans autre prétention que de retenir l’instant, face au tempus fugit : « je me veux restanque / retenant / les terrains passés » (124, 466 ; restanque : le muret d’une terrasse cultivée dans le Midi), car « composer un poème / n’est rien d’autre / que du jardinage » (259, 1002 ; trident : une bêche à trois pointes). En 2014, atteint d’ostéoporose, Roubaud se venge par le rire de ses souffrances : « dos en porcelaine // pas besoin d’un é / léphant, juste / un pied qui trébuche » (679, 31) ; « je m’éveille // moins de 5 secondes / après je / sais que j’ai eu tort » (683, 49). Approchant de la fin d’un troisième mille et, craint-il, d’« une vie », il avoue, « j’aurais voulu que / les tridents / m’autobiographisent » (900, 992). Autobiographie peut-être pas, mais assurément l’autoportrait du poète en action, délibérément restreinte par sa forme, d’écrire. Il en ressort une esthétique nourrie d’incertitude, de questionnements qui invitent à poursuivre : « composer un po / ème c’est / s’avouer perplexe » (484, 1926). Les tridents sont des cailloux de pensée semés par qui sait qu’il n’y a pas de retour : « être vivant je / suis, ici, / encore, mais / [coda] en ‘fin de droits’ » (560, 2213). Qu’espérer alors sinon qu’un ou plusieurs autres trouvent ces tridents sur leur chemin ? Inventer une forme, c’est l’offrir, dès le début : « don du poème // vous voulez écrire / un poème / en voilà un » (48, 161). Parvenu au 1 800e trident : « beaucoup, dirait-on / mais Issa : / 20 000 haïkus » (458, 1800). À la fin, le doute subsiste : « je ne sais pas si / cette forme / après moi vivra » (802, 511). Il est trop tôt pour répondre à cela. Mais le livre, 1 000 pages, quelque 4 000 poèmes, résiste à une vingtaine d’heures de lectures. Ce ne sont pas de beaux fragments de pensée gravés dans le marbre. Ce sont des poèmes, en équilibre instable sur le papier, des choses-mots qui éveillent la curiosité par leur vitesse, leur vacillement, leur mobilité. Si le lecteur, leur partenaire, remue avec eux, il ouvrira des milliers de boîtes à surprises d’où jailliront une plage de sable, un nuage, des tankas, un bananier, un rossignol, un coucou, une fenêtre, des cônes glacés, des pâtures, un chat du Cheshire, des bruants, une brouette, un cul pompeux, B. B, le TGV, le ciel et la mer, des bars tokyoïtes, une libellule, des restanques, un éléphant et j’en passe, il reste quantité de tridents à saisir et lancer. Jacques Demarcq
Source : Poezibao
https://poezibao.typepad.com/poezibao/2019/12/note-de-lecture-tridents-de-jacques-roubaud-par-jacques-demarcq.html
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CREED II (2018) Catégorie poids lourds oblige, le soi-disant “spin-off” CREED (2015) était parvenu à étendre la franchise ROCKY (1976-2006), ultime représentant du film de boxe sur grand écran pendant trente ans: car oui, le long-métrage de Ryan Coogler donnait une suite chronologique aux événements passés, en introduisant Adonis Creed, légitime “successeur” de Stallone à l’écran incarné par un Michael B. Jordan époustouflant -oui, peut-être même plus que dans le fantastique FAHRENHEIT 451 (2018)-. CREED II, c’est l’étape de la double difficulté, à savoir pour commencer par le départ du réalisateur Ryan Coogler sur d’autres projets -le très mou et inintéressant BLACK PANTHER (2018)- pour céder sa place à Steven Caple Junior (31 ans seulement!) : rien à craindre, l’homme étant un proche ami de Coogler, en plus de scénariser ses films. CREED II conserve donc cette continuité de montage, et son identité visuelle, moderne et sobre, intelligemment violente autant qu’émotionnelle: si CREED narrait les origines et l’ascension du fils d’Apollo Creed, sa suite en prolonge l’histoire tel un bon roman, avec ce script quasi-obligatoire de faire venir sur le devant de la scène la progéniture d’Ivan Drago, Viktor, pour affronter un Adonis en pleine crise existentielle. Et si ce fan-service de vétéran peut faire grogner, on est comme pour le premier volet, happés, aspirés dans ce conte moderne qui s’approprie les fondations d’un genre qui brille à nouveau: les figures de légende, famille, anciens amis et ennemis (Ivan Drago et Rocky Balboa, dont les échanges tendus ne cèdent pas, la mère et la compagne de Creed, indispensables- sont constamment traités en arrière-plan avec subtilité, pour qu’à chaque montée sur le ring, l’adrénaline nous gagne aussi. En effet, n’oublions pas l’essentiel du long-métrage, le COMBAT: si ROCKY BALBOA (2006) -le cinquième opus- montrait le savoir-faire d’un baroud d’honneur transcendant, CREED II nous met au tapis dès le premier round. Viktor Drago est une machine de guerre, une masse de muscles destructrice et aveugle: mais derrière la menace, le scénario approfondit le background de cet ultime ennemi, le rendant finalement touchant, grâce au personnage paternel de Dolph Lundgren et de ce déshonneur qu’il cherche à effacer depuis trop longtemps. Cette thématique de la paternité sera d’ailleurs un des fils conducteurs du script, avec plusieurs passifs et autant de points de vue qui racontent ces drames familiaux, chez les Drago, les Creed, ou les Balboa... heureusement que ces séquences viennent alléger le dynamisme hallucinant des combats de boxe, où l’on à à nouveau la sensation d’arpenter, entre un uppercut et un vilain coup sous la ceinture. CREED II est sans nul doute LA référence contemporaine de du genre, développant ses personnages et faisant de la boxe le noble art qu’il est: en résultent de fortes scènes, où Michael B. Jordan prouve son implication comme jamais: que dire de cette session d’entraînement surréaliste mais ô combien symbolique d’un champion dans le doute, enfin prêt à devenir l’homme et le père au travers d’un retour aux sources -ici un désert et des combattants virils- qui lui permettra d’effectuer sa rédemption, et qui sait, de conserver la ceinture? Ben ouais, rien à dire malgré le changement de réal’, la saga CREED étant plus grande elle-même que ses créateurs: en terme d’intégrité, CREED II est du pain béni pour les fans, loin des débats inévitables de l’affiliation de J.J. Abrams à STAR WARS (1977-20??), par exemple. On ne va pas vous gâcher la surprise, ni spoiler de trop: sachez seulement que si CREED premier du nom vous a conquis, CREED II vous rassasiera, malgré ce feeling de “nouveauté” légèrement moins intense qu’aux débuts de la franchise. Impressionnant de technicité combative et d’empathie, Michael B. Jordan nous laisse bouche bée: Creed a réussi à nous faire accepter la retraite de Rocky pour arpenter son propre chemin, tout aussi épique et humain. Vibrant. Bestial, aussi. Les SFX sont fous, et on croit réellement aux visages déformés par les coups, à ces corps qui transpirent, dans ce combat qui est aussi la quête personnelle de chacun: non, décidément, excepté une courte scène un peu niaise au cimetière, CREED II revient nous faire sauter la mâchoire, pour notre plus grand bonheur. A se demander si Ryan Coogler et Steven Caple Jr. ne possèdent pas POUR DE VRAI la recette inratable de la suite, du reboot/remake qui ne se plante pas? CREED n’est plus “l’héritage de Rocky Balboa”, il forge à présent lui-même sa destinée. Relève-toi et bats-toi. Prenez-en de la graine -de champions-! ENCORE TRÈS BIEN /20
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Prions le Seigneur
"Regarde, ô Dieu, notre pays,
Son cœur est loin de toi.
Vois, ton Église implore et prie
Pour un retour à toi.
Dans ta compassion, souviens-toi de ta bonté
Reviens régner sur la nation,
Les sources sont bouchées.
Le peuple a rejeté ton nom
En suivant ses pensées.
Dans ta compassion,
viens changer nos sentiments
Et pardonne le mépris de tes enfants.
Réveille-nous, Dieu éternel,
Pour suivre ta parole.
Nous voulons bâtir ton autel
Et brûler nos idoles.
Dans ta compassion,
revêts-nous de ton Esprit
Et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Devant ton autel, je viens t'adorer,
Toi, le seul Dieu saint,
Seul Dieu trois fois saint,
Créateur de la terre et des cieux."
Au nom de Jésus, Amen !
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Entretien avec Fadela Bennani, fondatrice de Amaz Store
Chez Ô Magazine nous aimons la mode, et encore plus lorsqu’elle s’engage. Amaz, c’est la marque de sneakers marocaine éthiques et artisanales. C’est tout ce que promet cette jeune marque. Rencontre avec Fadela Bennani pour nous raconter l’histoire de la marque. Article rédigé par: Clémentine Pirron Fadela Bennani, d'ou vous vient cette envie de créer ? Parce que j’ai rêvé de créer des sneakers élégantes avec une touche artisanale marocaine, J’ai aussi rêvé de valoriser le savoir-faire ancestral des artisans marocains et de soutenir la filière de la chaussure marocaine, Parce que j’ai rêvé de contribuer à mon échelle à améliorer l’accès à l’éducation des filles dans les régions enclavées du Maroc. Parce que j’ai rêvé de créer une marque vegan et éco-consciente, n’utilisant pas de matière d’origine animale ni d’emballage en carton ou en plastique. Pour toutes ces raisons, j’ai rêvé de créer AMAZ. Pourquoi avoir eu envie de créer des sneakers ? Je suis une grande fan de sneakers depuis mon adolescence, pour leur confort et leur côté pratique ! Elles sont devenues aujourd’hui de vrais incontournables de la mode et c’est tant mieux ! Que signifie Amaz ? AMAZ provient du mot « amazigh » qui signifie « berbère » en langue berbère. AMAZ renvoie aussi au mot « amas » qui veut dire « tu aimes » en portugais, car AMAZ prône ça aussi. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Le Maroc et la beauté de son artisanat. Les sneakers AMAZ sont des sneakers contemporaines fabriquées artisanalement au Maroc par des « artisans-maâlems » avec une touche artisanale marocaine, inspirée des habits traditionnels, les caftans, et de la broderie traditionnelle de la ville impériale de Fes. Comment se déroule le processus de création et de fabrication de chaque création ? Je crée et dessine moi-même les modèles en m’inspirant de la diversité offerte par l’artisanat marocain. Les sneakers AMAZ se fabriquent à la main dans un petit atelier artisanal de fabrication de chaussures dans la périphérie de Casablanca. L’atelier a été choisi notamment car il offre de bonnes conditions de travail aux artisans. La filière de la chaussure a connu une grande crise au Maroc ces 20 dernières années. J’essaye de contribuer à mon niveau à soutenir cette filière et à préserver le savoir-faire local. Sur le mêle thème : Bon Fripe Bon Genre, le concept store d'Estelle Duret Quel est l’engagement d’Amaz ? AMAZ est une marque solidaire qui œuvre en faveur de l’éducation des filles dans les zones reculées du Maroc. A travers le programme AMAZ for Education, et en partenariat avec l’ONG Education For All, 1 paire achetée équivaut à 1 journée d’école en pensionnat pour une fillette issue des villages reculés du Haut Atlas marocain. C'est également une marque vegan et éco-consciente, qui n’utilise pas de matière d’origine animale ni d’emballage en carton ou en plastique. L’emballage de chaque paire consiste en un tote bag en toile écrue, réutilisable. Pourquoi avoir choisi l’éducation ? J’ai vécu plusieurs années en France et à mon retour au Maroc, je me suis rendue compte que l’éducation était loin d’être un droit acquis pour tous les enfants du pays. Je suis convaincue que l’éducation est un levier-clé pour le développement du Maroc. Un proverbe sénégalais dit en effet qu’éduquer une fille c’est éduquer une nation. J’ai voulu œuvrer en faveur de l’éducation des filles en particulier car l’accès à l’école est encore plus difficile pour elles alors qu’elles constituent l’avenir de la société. Quels sont vos futurs projets pour le développement de la marque ? Le lancement d’une collection homme car pour l’instant les sneakers AMAZ sont uniquement pour femmes. Merci de nous avoir raconté l'histoire de cette superbe marque, Fadela Bennani. Nous avons eu en effet un vrai coup de cœur pour la marque Amaz, éthique, artisanale et qui s'engage en faveur de l'éducation. Read the full article
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L'angoisse de ne pas le voir de ne pas le sentir à chaque instant à chaque moment. Je suis pauvre de lui de sa sécurité, j'en manque comme une drogue, j'envie toutes ces pièces qui ont pu sentir sa présence, tous ces sols sur les quels il a marché, tout cet air qu'il a respiré. Je veux être à lui, entière et pour toujours et pourtant je patiente. Que ma frustration est grande, il ne peut me parler que de sa pluie, je ne peux lui parler que de la mienne, il ne me fait vibrer qu'à l'entente de sa voix, ses mots doux étant les sources de mes rêves, je le vois, lui, tel qu'il est et je l'aime. Nul besoin de me cacher, c'est son être qui m'attire et je ne résiste pas...
Nos deux corps si éloignés, comment survit un coeur qui ne peut battre pendant des jours ? Il s'accroche ? Le chagrin l'emporte, alors c'est à l'espoir d'un proche retour qu'on en incombe la difficile tâche de nous réanimer, en clair toujours lui. Hélas, dans ma propre ombre, je ne suis plus qu'une flamme qui ne brûle plus, qui ne l'attend que lui pour jaillir de mes couleurs vives que seul lui verrait, alors ô toi ! ma colombe ! toi qui est libre, va, vole, conte lui ma fidélité.
Le manque me hante et me tiraille,
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