saintdandy

[saintdandy]

Jonice Webb, Running on Empty: Overcome Your Childhood Emotional Neglect

[saintdandy]

Martin Jay; photo by Serge Hambourg

[saintdandy]

[saintdandy]

James Baldwin

[saintdandy]

The Conference of the Birds, Persian Manuscript, circa 1600; Safavid Iran (Isfahan)

[saintdandy]

Weeping Willow, 1919, Claude Monet

[saintdandy]

[saintdandy]

pond, by claire-louise bennett

[saintdandy]

[saintdandy]

"La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination.

Ça m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces dernier jours, je n'avais pressenti ce que voulait dire « exister». J'étais comme les autres, comme ceux qui se promènent au bord de la mer dans leurs habits de printemps. Je disais comme eux « la mer est verte ; ce point blanc là-haut, c'est une mouette », mais je ne sentais pas que ça existait, que la mouette était une « mouette-existante » ; à l'ordinaire, l'existence se cache. Elle est là, autour de nous, en nous, elle est nous, on ne peut pas dire deux mots sans parler d'elle et, finalement, on ne la touche pas. Quand je croyais y penser, il faut croire que je ne pensais rien, j'avais la tête vide, ou tout juste un mot dans la tête, le mot « être ». Ou alors, je pensais... comment dire? Je pensais l'appartenance, je me disais que la mer appartenait à la classe des objets verts ou que le vert faisait partie des qualités de la mer. Même quand je regardais les choses, j'étais à cent lieues de songer qu'elles existaient : elles m'apparaissaient comme un décor. Je les prenais dans mes mains, elles me servaient d'outils, je prévoyais leurs résistances. Mais tout ça se passait à la surface. Si l'on m'avait demandé ce que c'était que l'existence, j'aurais répondu de bonne foi que ça n'était rien, tout juste une forme vide qui venait s'ajouter aux choses du dehors, sans rien changer à leur nature."

la nausée, sartre

[saintdandy]

“Hell is other people” has always been misunderstood. It has been thought that what I meant by that was that our relations with other people are always poisoned, that they are invariably hellish relations. But what I really mean is something totally different. I mean that if relations with someone else are twisted, vitiated, then that other person can only be hell. Why? Because…when we think about ourselves, when we try to know ourselves,…we use the knowledge of us which other people already have. We judge ourselves with the means other people have and have given us for judging ourselves. Into whatever I say about myself someone else’s judgment always enters. Into whatever I feel within myself someone else’s judgment enters…But that does not at all mean that one cannot have relations with other people. It simply brings out the capital importance of all other people for each one of us.

Jean-Paul Sartre on the line “Hell is other people” in a talk that preceded a recording of his play “No Exit”, 1965

[saintdandy]

all that wanting, right? by Devin Kelly

[saintdandy]

by Alice White

[saintdandy]

start seeing everything as God, but keep it a secret

[saintdandy]

rothko in the turner gallery???

[saintdandy]

Ιt gets dark early, now that the end of October will soon be here. Τhe trees turned colourful as they do every year. Αnd still you write it down, even though it happens every year.

Anselm Kiefer

[saintdandy]

Langston Hughes (1902-1967), ‘Tired’, “New Masses”, Vol. 6, #9, Feb. 1931 Source