Le blog vénère d'une meuf, qui s’avère être un mec qui s’avère être aussi une meuf et qui n'en a rien a carré de votre avis.
Don't wanna be here? Send us removal request.
Text
l’oublis
Il y a longtemps que j'ai oublier son nom je marche dans les allées blanches de la pharmacie a la recherche d'un éclat bleu et jaune
Les gens autour de moi ne savent plus quoi faire de moi, j'ai oublier son nom. Cliciticloc, le train me balance et mes pensées se perdent,
les hautes falaises déchiquetées de pics de pierre s’élèvent si haut
leur griffes acérées son rongée par les pin et les piton d'escalade. Le long de la berge le kaki a pris ses droits ,
la botte claque et la nature est remise d’équerre.
Quelque par un autre version de moi marche au pas et porte le fusil.
La lune c'est levée et baigne nos corps de lumière spectrale
elle dessine chaque volume de nos corps entrelacés et de nos caresses. Je ne sais même plus pourquoi je fait ça. J'ai oublier. Mon cœur reste vide et creux, une cathédrale désertée. A l'époque toutes les réponses résonnaient entre mes cotes comme des chant grégoriens sous des voûtes de pierre. Et maintenant le sol noir ne me renvoie aucun écho.
J'ai oublier. J'ai tout oublier. J'ai oublier pourquoi je faisais ces souhait idiots :
ne plus souffrir, ne plus aimer, ne plus être faible.
Et maintenant l'hiver c'est répandu.
Elle s’effondre en larme, elle se contorsionne
son corps écarté par ses passions
je la regarde avec curiosité, souhaiter les mêmes choses que moi a l'époque. Le calme, la paix, le contrôle.
Voila les souhait que je prononçais dans le noir
voila ce que je désirais. Désirer être privé de désir
Espérer ne plus avoir a espérer
Des songes de froideur et de glace.
Et maintenant l'été sans fin mêlé d'orage est fini
la plaine froide a perdu toute vie
et je goûte a la paix glaciale de l’oubli
au silence d'airain des cathédrales en ruine
a l’immobilité des mer pétrifiées
a la chute sans fin des tours de briques des hommes
1 note
·
View note
Text
Le règne
Laisse tout ça dans un coin de ton cœur, ça reviendra bien assez vite. Goûte chacun de ses baiser avec le bout de ta langue, tu ne sais pas quand la source se tarira. Bois chacune de ses larmes, parce que jamais plus tu ne permettras que quelque chose le blesse, parce que désormais tu veux être là pour lui, parce que tu vénères ses yeux.
Tu veux son corps pour royaume, et régner sur lui en maître ; tu veux son cœur comme refuge et son regard comme soleil. Tu veux marquer toute sa peau comme étant tienne, peindre ta passion sur son épiderme avec tes ongles et tes dents – et tu voudrais qu'il fasse de même.
Tu voudrais qu'il te renverse de ton trône, qu'il lâches les amarres, qu'il prenne le pouvoir, qu'il soit le leader de la révolution qui fera de toi son esclave. Tu rêves d'une guerre sainte pour la terre promise de vos corps. Qui plantera ses crocs dans qui ? Qui pillera les terres de l'autre ?
Laisse tout ça dans un coin de ton cœur, il y a des promesses qu'il vaut mieux taire : serments d'amour, serments d'allégeance – toutes les promesses murmurées dans un souffle que tu retiens derrière tes dents. Qu'a-t-il a gagné à les prononcer ? Garde-les enfouies dans ton ventre, empêche-toi de les hurler dans ta jouissance.
Tu voudrais régner en maître sur le royaume de son corps alors que tu es déjà son prisonnier. Les chaînes sont dans ton cœur et ta bouche n'est plus qu'un mensonge : comment pourrais-tu te prétendre son seigneur, quand d'un seul mots il peut brûler ton ardeur et tes armées ? Comment crois-tu te faire obéir alors qu'une seule de ses larmes peut te mettre à genou?
Bientôt c'est de toi-même que tu déposeras les armes à ses pieds, que tu descendras de ton piédestal, que tu feras tomber ses entraves, que tu préféreras subir le froid et lui donner ta pelisse.
1 note
·
View note
Text
Reconcile
Hey body buddy, we need a talk,
about what I've done and where you was
I have no alibi for this crime :
loved you and torture you, like you was myself.
Hey body, I'm so sorry
you were in frontline
and I was a bad commander
you took the shot for my selfish person.
Dear body I was lost,
so scared of you, me and you, and me
of people thought of you
and what they said about you
Of what i've done to you.
Of what they made me do.
I've turned my back to you
-flesh and bones
skin and scars -
I left you.
The blame is on me
and I'm so sorry
Let's start again together
my dear friend, forgive me.
Only me and you
without them,
and what they could think of you.
1 note
·
View note
Text
La fille qui me déteste
Il y a une fille que je connais a peine,
Et qui me déteste Comme ça pour pas grand chose, elle me déteste. On ne s'est jamais trop parler, on s'est a peine croisées
mais elle peux pas me voir. Tous en moi l’horripile et l’exaspère. Elle est petite et fine, avec des épaules délicates
c'est comme si tous ces os étaient taillés dans du cristal elle a les cheveux courts en bataille Et elle me déteste Parfois je reste des heures dans mon lit
sur le dos a fixer le plafond et a penser a elle je l’évoque avec tendresse
cette fille qui me déteste Plus elle m'en veux plus je l'aime
je ne sais pas pourquoi
c'est un sentiment joyeux et calme
apprécier cette fille qui me déteste
Je pense a ce que doit être sa vie
avec son mec et son boulot
avec son joli corps et son caractère
avec ses craintes
et pour elle je ne ressent que tendresse et tristesse
pour cette fille qui pourtant me déteste.
1 note
·
View note
Text
Sacrifice
On nous demande des sacrifices. On nous demande de faire offrande sur l'autel de la virilité : tes cheveux longs, ton maquillage, tes ongles longs, les vêtements colorés... On te dit : tu ne seras jamais un vrai mec sans ça, tu ne passeras jamais. "Sacrifice! Sacrifice !" Hurlent les adeptes. " prouve nous que tu le mérites! Nous réclamons sacrifice!" Tu commences par faire l'offrande de tes longs cheveux. Les longues mèches coupées tombent sur le marbre glacé du temple. Tête baissée, humble, tu plies le corps devant leurs exigences. "Tes lèvres ! Tes lèvres souillées de rouge !" Efface de rouge de tes lèvres et les couleurs sombres de tes yeux, le rose de tes joues et la brillance de tes pommettes. Désormais, le seul rouge de ta bouche et les seules ombres sur tes paupières seront du a de viriles bagarres, pour ton honneur, pour la gloire de l'homme. Désormais, tu ne rougiras et ne brillera que parce que tu auras fait des efforts physiques, fait du sport, construit, couru... Tu maintiens la tête basse quand on enlève toute couleur de la peau, interdiction de pleurer. Tu dois être fier, tu dois être droit, tu dois être fort, tu dois tenir tes épaules, tu dois aimer les femmes, tu dois tudois tudoistudoistudois. Tu dois normaliser ce corps queer, ce corps rond, ce corps impie aux yeux des fidèles qui te huent : « Des seins ! Des seins ?! Un homme n'a pas de seins !!! Cache-les ! Cache ses choses !! Coupe-les ! » Tu les caches, tu les compresses, tes cotes crises sous la pression comme le reste de ton squelette. Crac, une ou l'autre cède sous le tissu, et tu sers pourtant si fort ces seins contre ton corps. RDV chez le médecin, qui veut juste réduire et refuse de te les enlever : « Je ne mutile pas moi madame » et te laisse là. Coupe coupe coupe les, arrache les, le sang, le sang, le sang, verse le sang. Celui de tes règles ?? H-Heurk ! N'en parles pas de ça ! Tu ne devrais plus saigner de la, aucun homme ne saigne de là. C'est dégoûtant chez une femme et tant que tu saigneras, tu resteras une femme. Ton corps te dit que tu es une femme, tu ne l'entends pas ? Femme et menstrues vont ensemble, n'essaye pas de dire le contraire ; ton corps veut porter des enfants, tu n'as pas le droit de gâcher ça. Les mèches tombent encore lentement sur le sol froid et les glaires expulsé de gorges raclées viennent les recouvrir. « Monstre, monstre, monstre ! Comment oses-tu changer ton corps comme ça ? » Hurle soudain une foule en colère qui envahis le temple. Ils ne crient pas sur les adeptes, iels crient sur toi : comment as-tu osé ? Ton corps n'est pas à toi, tu n'as aucun droit sur lui. C'est un objet public, un sujet de débat, une œuvre collective, un titre d'actualité : en aucun cas, il n'est ta possession. « Sois un homme ! Coupe-le ! Plie-le ! Transitiones ! Opérations ! » s'époumonent les adeptes a ta gauche. « Sale monstre ! Modificateur ! Erreur de la nature ! Fake ! » Beuglent a droite les autres. Chacun y va de son coup, chacun y va de sa critique, de sa torture, de son avis, de sa modification. « Sacrifice ! Sacrifice ! » Crient-ils tous en cœur. Ton corps n'est plus que cela au fait : l'objet sacrificiel. Cède-leur tout, ne leur cède rien, de toute façon, tu seras blâmé. Ils verseront ton sang sur leur billot rituel, ils te mettront en pièces au nom de leur sainte binarité, au nom de la sainte normalité. Tous, homme comme femme, crieront leur rage, te donneront des ordres ou des conseils, donneront leur avis. Une fois tout ton être écartelé sous leur boutoir, brisé, ils te laisseront là, lassés, blasés déjà de leur jeu. « Ces trans, tous les mêmes, à faire leur intéressants. On est gentil avec eux, on ne prend que des reproches.». Ils rentreront dans leurs vies normales, de gens normaux, tout en ayant bonne conscience. Vous pensez que ce n'est que les cis qui hurlent ? Vous avez tord. Ceux qui frapperont le plus fort, ce sont vos frères et sœurs, ceux qui sont passés par là et pensent que vous devriez vous aussi exposé votre corps et votre vie a la question publique. « Sacrifice ! Sacrifice ! Tu es trop efféminé ! Trop gros ! trop queer ! Tu as la peau trop douce, les formes trop rondes ! » Et la chaire, le sang et les larmes s'entassent sur leurs idoles d'une perfection marmoréenne, et tout le monde hurle. Et toujours et encore, c'est à toi qu'on demandera de justifier le carnage. Parce qu'ils ont demande ton corps en sacrifice.
2 notes
·
View notes
Text
old stuff : tdor
Ce jour de souvenir, nous allons partager beaucoup de chiffres, beaucoup de données et de faits terribles. Ça doit être dit, les nombres sont impressionnants et horribles, et c'est visiblement une des choses qui percute le plus dans l'esprit humain. Les pourcentages de morts, d'agressions, de violences subies par nos communautés, doivent tous être peints en lettre de sang, sur les façades des mairie qui bloquent nos changements de prénoms, sur les portes des harceleurs JVC et des militants de la manif pour tous, sur les unes des médias qui ont mégenré les victimes de ces violences, perpétrant celles-ci jusque dans la mort, sur tous les murs de la SOFECT. Les chiffres sont importants pour porter un message, aux cis, aux médias, à la société. Mais aujourd'hui, j'aimerais partager d'autres types de souvenirs, peut-être aussi importants, peut-être pas. Les souvenirs sont importants, et pas seulement ceux qui racontent les faits les plus graves ou les mauvaises choses. Car il y a la Mémoire, et les souvenirs; parfois, je préfère partager avec vous les souvenirs qu'afficher notre Mémoire pour éduquer les cis.
Ça commence par une info, un gros titre rarement, le plus souvent un encart dans les journaux régionaux, qu'on se fait passer sur les groupes militants : Unetelle est morte. Sauf qu'il est trop souvent écrit « Untel est mort », les journaux n'ont aucun respect. « Untel est mort », elle a été tuée. C'était une querelle de couple, un amant apeuré, une personne choquée, un malheureux incident. « Il s'habillait en fille, c'est quand même un peu étrange », « il ne lui avait pas dit qu'il était un homme, c'est normal qu'il ait réagi violemment ». Voilà les souvenirs que les média laissent de nous : « c'est pas de bol, mais bon, c'est pas non plus l'affaire du jour ». « C'est un peu votre faute aussi, vous nous en demandez trop ». « C’était un homme, biologiquement ». « Il aurait dû lui dire qu'il avait une bite, c'était pas très correct de sa part ». On serre toustes les dents et on apprend : si tu te fais tuer, ça sera de ta faute. S'il t'arrive quelque chose, tout le monde se souviendra : ça venait de toi, pas de lui, tu n'avais qu'à pas t'habiller comme ça.
Un jour d'été, on est tous à table : dernier barbec des vacances, tous les potes sont là. On mange, on boit, on se passe le sel, on s'envoie des vannes. Entre deux blagues salaces, c'est moi qui me lance : coming out improvisé entre la poire et le fromage. Certains se taisent parce qu'ils ne savent pas trop quoi dire. Hélène me demande mes pronoms et Lana me sourit. Je sais qu'iels seront toujours là : câlin collectif, échange de point de vue, soutien. Parfois, heureusement, les choses se passent bien.
Quelques jours avant le TDoR, voici le reportage M6. Toute la communauté râle devant l’indécence des cis, les trans pas out serrent les fesses dans le canap à coté de leur famille. Ils nous ont encore une fois pondu une merveille, un chef-d’œuvre de mépris. Iels se croient progressistes, ils satisfont leur voyeurisme. « La souffrance de ces pauvres personnes est telle qu'ils subissent des opérations » « ce pauvre garçon s'est fait jeter hors de la maison ». Quelle merveilleuse avancée ! Nous sommes si visibles ! En réalité, nous sommes cachés derrière les questions déplacées. On interroge les concernés, on leur demande « vous aimez le maquillage ? » « Vous faites de la muscu? ». Pendant ce temps-là sur Twitter, on remplit le bingo des insultes. Aujourd'hui un adelphe pleure avec moi au micro. Le reportage, ses parents l'ont vu... Et ils se sont bien poilés. Il a trop peur qu'ils soient déçus, « je suis désolé de ne pas être la fille que vous vouliez ».
Première Pride de ma vie : on est à Bruxelles. Il fait beau, même s'il n'y a pas de soleil : je suis blotti bien au chaud au creux de la foule. En plein dans le cortège des non-binaires, je me suis planqué loin de mes sœurs. Je salue toutes ces personnes géniales que je croise sur internet, c'est trop bon de se voir en vrai et de découvrir leur tête. S prend des super photos même s'il est timide. A et K se font des bisous à tout bout de champ, et c'est trop mimi, j'ai pas croisé I mais tant pis. On se rencontre, on se réconforte, on chante très fort les chansons de Steven univers. On se peint des drapeaux trans avec des posca, on se passe les écriteaux et on marche, on marche des heures, mais c'est le bonheur.
Il est 22h30, et c'est le début des emmerdes. On est en direct sur le discord et en plein dans le malheur : on doit encore appeler les pompiers et les flics pour une tentative ou deux. Chaque jour des potes à nous essayent d'en finir : les statistiques de suicide chez les trans, on n'a pas besoin de les lire, on les vit. Cette fois-si, c'est une jeune personne poussée à bout par une famille de merde qu'on tente de raisonner : tu verras, il y a autre chose dans la vie. Les pompiers sont en route, et on est tous mort de peur : peut-être qu'ils n'arriveront pas à temps, peut être que si. Dans les deux cas, c'est la merde, en sauvant sa vie, on l'expose aussi : ses parents sont violents, ils le frappent. Ils tenteront encore une fois d'étouffer sa flamme. Ce n'est qu'une nuit parmi d'autres, des comme ça, on en a toutes les semaines. Nos listes de numéros de secours s'allongent et on creuse nos cernes : chaque nuit est un corps-à-corps avec pour victoire un nom de moins sur la liste de ceux de nos adelphes qu'on pleurera, tués par le cis-theme.
Autre victoire, on a fait du bon taff. On a fait notre propre marche. Tout le monde est à l'existrans, tout le monde est sur son 31 : maquillage loufoque, consignes de dernière minute, on vire les flics, on est parti. Je suis la marche sur les réseaux sociaux en étant mort de jalousie : Paris c'est un peu loin, mais bon de mon côté je fais ma vie. C'est un jour de visibilité et je suis fier, je fais mon CO à la terre entière. Je pense a toustes celleux qui n'ont pas cette chance, on milite aussi pour elleux, pour que les choses changent. Mais aujourd'hui, même ma colère est teintée de joie : je ne peux pas m'en empêcher, j'aimerais tellement être là-bas.
Visiblement, c'est nécessaire, vu comme on vit le mégenrage tous les jours. « Monsieur, votre monnaie ! » « Patientez une minute Mons... Mademoiselle ». Chez le médecin, à l'accueil de la banque, partout, c'est le même refrain et la même ritournelle. « Impossible de récupérer votre colis : ce n'est pas votre nom sur la carte ID », « Monsieur, ici, c'est le rayon fille, vous vous trompez de côté ». On doit justifier chaque jour notre genre et les vêtements que l'on porte. On doit subir tous les jours les jugements et les questions idiotes.
Et parfois, miracle ! Une banque accède à ta demande : pour toi ça sera Mx, peu importe ce que tu as sur tes papiers d'identité. Parfois ça arrive et c'est la joie. On t’appelle Madame dans le bus, on met ton vrai nom sur ta carte de fidélité. Les petits bonheurs, parfois, ça ne tient qu'à ça : un pronom et une parole banale où tu n'es pas mégenré.e.
Les souvenirs des personne trans, ce n'est pas toujours du malheur. C'est aussi mille petits plaisirs, des petits moments, des grands bonheurs. La première fois que tu portes un binder, le premier genrage correct, la fois où ta maman te dit « je t'aime ma fille » sans même y penser.
Les colocs entre personnes queers Ton meilleur pote qui t’appelle « meuk » Ta lettre d'admission écrite à l'inclusif Les soirées karaoké Les vidéos de Margot et Alistair Les bisous de ton amoureuse Le jour où tu reçois l’ordonnance pour la T Les « bonjour madame » Les blagues sur les cis Les pique-niques vegan Les coming out réussis Les moments où l'on gagne et où on fait changer les choses La pride de nuit Les chansons qu'on chante en changeant les paroles Les nouvelles fringues Les larmes de joie de tes petit adelphe à leurs anniversaires Les jeux vidéo qu'on arrive enfin à terminer Et les raclettes en hiver.
1 note
·
View note
Text
Le deadname, ou comment on a policer son usage dans les milieux trans se voulant “safe”.
Le deadname, le fameux prénom assigné a la naissance que beaucoup de personnes transgenre haïssent et refusent d’utiliser, au point que son simple usage est devenus un tabou et un sujet a CW... Comment parler du deadname sans passer par l’origine de ce mot ? On utilise souvent ce mot anglais a la place de “morinom”, sa version française. Deadname ça veux dire ce que ça veux dire : littéralement “nom mort”, ou le nom de la personne morte qu’on a été. J’ai toujours eu horreur de ce mot, mais comme il est utilisé partout dans nos milieux il faut bien l’utiliser. Deadname, le nom mort d’une personne morte... pourquoi utilisons nous ce mot d’une incroyable violence alors que nous dénonçons quand un parent “doit faire le deuil de son enfant” alors que celui si est juste trans ? Personnellement, je suis assez en paix avec le prénom que m’ont donner mes parents, mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. Je préfère utiliser l’expression “prénom assigné a la naissance” au lieu de deadname ou morinom. Ces prénoms m’ont été assigné a la naissance sans qu’on me demande mon avis, comme mon genre, comme beaucoup d’autres choses. Je n’en ai pas honte, j’aime d’ailleurs bien son histoire, mais je ne l’utilise plus pour parler de moi, et je demande aux gens de ne plus l’utiliser. MAIS, il m’arrive encore de l’utiliser dans certaines circonstances, comme avec ma famille, ou pour raconter une anecdote de mon enfance, ou l’histoire de ce prénom qui est assez cool. J’envisage d’ailleurs de le garder comme troisième prénom. La ou ça coince, c’est dans le milieu transgenre et non-binaire, ou le fait de donner son nom assigné a la naissance est tabou, voir sujet a des TW. On m’as deja muter en vocal parce que je racontais une anecdote en le donnant, et que ça a choquer certaines personnes. On a deja supprimer certains de mes messages ou commentaires parce que je le donnais, voire demander d’éditer certains écrit pour y mettre des TW ou remplacer mon morinom par une balise [deadname]... En bref, me demander de censurer ou de policer mon propre vécus, mon identité et la façon dont je l’abordais. Parce que ça ne se fait pas, tout simplement, parce que ça met mal a l’aise d’autre personnes trans, parce que ça peux les blesser... Parce que la liberté des autres personnes trans a ne pas connaitre le deadname des autres passaient avant ma liberté de parler de mon vécu... ou alors je devais mettre en garder avant, comme si le fait d’être a l’aise avec son deadname était quelque chose de choquant. Chose que je refuse de faire. Je refuse de ne pas parler de ça sous prétexte que c’est tellement pas la norme dans les milieux “trans safe” que ça choque ou que ça interpelle, voir que ça remet en question mon niveau de déconstruction. Et je peux comprendre que ça choque de divulguer facilement son deadname, parce que c’est une chose souvent utiliser comme arme contre nous : pour nous blesser, pour nier notre identité, pour nous effacer des média... Mais je refuse tout net que ça devienne une raison d’interdire ou de réglementer les personnes trans qui veulent parler de leur prénom assigné a la naissance, qui veulent l’utiliser, ou qui préfèrent l’assumer pour éviter qu’on puisse l’utiliser contre elleux. Que vous détestiez connaitre le deadname de vos ami.e.s, je peux le comprendre, je n’aime pas ça non plus a vrais dire, mais quoi qu’il arrive vous n’avez pas a en vouloirs a ces personne d’utiliser leur prénom assigné a la naissance ou a leur demander de ne pas le faire. Ni de demander a quelqu’un de mettre un CW ou un TW sur leur prénom assigné a la naissance, parce que c’est d’une violence inouïe de demander ça en réalité. La culture du safe dans nos communauté ne dois JAMAIS arriver a un point ou on demande de se taire ou on considère comme “anormale” les personnes qui n’ont pas le même rapport a leur genre, leur transition ou leur identité. Les codes du “safe” ont museler et effacer beaucoup de la diversité de nos vécus trans, NB, Non conformes dans le genre et queer sous prétexte de CW ou de déconstruction.
3 notes
·
View notes
Text
It was Bang Bang
Petit racontage de vie un peu hors contexte, simplement parce que le nom de ce blog est un modeste hommage. Un hommage non pas a un film ou une chanson comme on pourrait le croire, même si j’apprécie la confusion, mais un Hommage a une émission de radio a la quelle je repense avec nostalgie :
BANG BANG
J’ai 15 ans, on est dimanche, tard, et demain il y a école, mais je fraude sous mes draps, l’oreille collé a ma chaine hifi, le scanner fm coincé sur la fréquence pure fm souvent brouillée : c’est l’heure de Bang Bang.
Ne me demandez pas le nom des annimateurices, je les ai tous oubliés, mais ce dont je me souviens très bien c’est de l’émerveillement que j’avais a écouter leurs histoires, mon histoire. Bang Bang c’était l’émission queer, le quart d’heure gay, la soirée lesbienne de la radio belge. Chaque dimanche c’était quelques heures de pure bonheur et de culture queer ou j’apprenais tout de l’histoire de cette communauté a la quel j’appartenais secrètement. De stonewall aux premières prides, des artiste gays des scène undergrounds au milieu bdsm queer, ça papotait joyeusement de sujets que je n’avais jamais encore entendu abordés a la radio que sous l’angle sensationnaliste, voyeur ou moqueur. Ça parlais fétichisme, ça parlais éducation sexuelle sous un angle autre que hétéro ou “attention sida”, mais ça parlais aussi de l’épidémie de sida, dont je n’avais entendu parler que pour me dire de mettre des capotes et a propos de la quelle personne ne m’avait expliqué les ravage qu’elle avait concrètement fait. La première fois que j’ai entendu parler de transidentité de façon tendre et positive, c’était dans bang bang. La premier fois que j’ai été fier de pas être cis het, c’était en écoutant bang bang. Pour la première fois de ma vie, je n’était plus un marginal sans valeur, bizarre et paumé : j’avais ma place parmi ces gens étranges, fiers, drôles, loufoques et plein de gentillesse qui me promettaient milles merveilles pour ma vie future de personne queer. Encore merci a Bang Bang, l’émission des genres, pour avoir embellis ma vie d’ado et m’avoir tant appris. .
1 note
·
View note
Text
Qui suis je, non d’un phoque ?
Je suis une personne radicalement queer, pédé, trans, gouinnasse, queer-féministe, perverse, folle et salope.
Je ne suis pas une personne très “safitude” ou “full déconstruction t’as vu”. Vous vous demandez si je suis une personne sur la quelle vous pouvez coller l’étiquette “problématique” ? Oui bien vu Sherlock, colle la, la porte est la, merci bye bye, et bisous a la famille. Si vous cherchez quelqu’un qui vous dira poliment de bien vouloir avec votre extrême obligeance, bien vouloir allez vous faire voir ailleurs, vous n’êtes pas au bon endroit : je suis beaucoup moins aimable. J’emmerde les codes de genre, ce qu’on “peux” ou ne peux pas faire avec son corps, ceux qui trouvent qu’être libre de changer ce qu’on n’aime pas chez nous c’est ne pas se respecter, ceux qui vont me dire quoi faire de mon corps et quel langage utiliser pour parler de moi. Ça vaux aussi bien pour les cis het chieurs qui passent par ici que pour les personnes lbgt+ qui viennent me policer sur comment je dois vivre mon genre, me ramener a mon assignation a la naissance ou me dire quels termes j’ai le droit d’employer ou pas pour parler de moi et mon expérience. Mes idées, mon langage, mon opinion et mes argument ne reflètent que mon idée des sujet abordés. Ils ne sont pas le reflet de ce que pensent toutes les personnes concernées, ils ne sont pas une excuse pour vous pour faire n’imp nawak. Je ne suis pas votre “cautions queer” ni votre argument d’autorité. Vous n’êtes pas d’accord avec moi ? grand bien vous en fasse. Vous trouvez que de devrais descendre d’un ton ? Mon pied dans ton cul Vous trouvez que je nuis a ma cause ? I fucking don’t care de ton avis sur ma cause. Vous êtes cis et vous trouvez que je suis cis phobe ? Oui je le suis. Vous êtes juste la pour du hate reading ? Prend soins de toi froeur, c’est un peu mauvais pour sois même de hate read comme ca je trouve.
Le moment “oppressionlympique” :
Une bonne fois pour toute, parce que je le répéterai pas sur tous mes postes, ça me gave de devoir faire ça deja de base. Je suis concernae par : La transphobie l’Enbyphobie Le sexisme Le classisme et mepris de classe La gayphobie La lesbophobie La biphobie La follophobie Le validisme La psychophobie Le capacitisme La grossophobie et l’humiliation médicale grossophobe L’acephobie La mononormativité et la polyaphobie J’ai survécus et je survis toujours a : Les agressions sexuelles La violence conjugale Le viol Les agressions sexuelle au seins de la famille Les passages a tabac La drogue Les overdoses La dépression Le trouble de la personnalité limite La dépendance affective Les violences familiales des l’enfance Les humiliations publiques La torture psychologique des parents Les menaces de morts a tout age Les tentatives de suicide Le harcèlement Et qu’il soit bien noté que par cette liste je ne me dédouane absolument pas des choses oppressives ou mauvaise que j’ai faites. J’ai moi aussi commis plusieurs des choses de cette liste. J’assume pas toujours et c’est humain, mais je suis droit avec moi même sur ce sujet : j’ai fait des choses horribles. Si vous estimez qu’avoir fait des choses horribles qui sont dans cette liste discrédite tout ce que je dis, c’est votre droit de le considéré ainsi.
0 notes
Text
Quand tu sors du placard (old stuff)
Ça commence a dater et je suis plus d’accord avec tout ce qui j’y ai écrit.
Quand tu sors du placard, tu crèves de trouille, tu prends un air gêné, tu prépares le truc : Maman, joyeux anniversaire, au fait je suis pas hétéro, mais je t'ai acheté du gel douche de luxe histoire de faire passer la pilule. Si comme moi t'as du bol, tes parents font leur discours de parents parfaits qu'il y a longtemps qu'ils ont préparé : ils t'aimeront toujours, ils te demandent comment elle s'appelle, ils font comme si de rien n'était.
Tu émerges du placard cette fois-là, tu penses que tu en as fini, en fait à la place du placard c'est un couloir plein de portes à défoncer à l'infini :
« Au fait sœurette, je suis pas hétéro. »
« Au fait frérot j'aime les meufs aussi. »
« Hey les gens dans la rue, arrêtez d'imaginer que je veux forcément séduire un étalon. »
« Dis, pote de ma pote, pourquoi t'as l'air surpris quand je dis que je suis avec une fille? »
La société entière est un immense placard, et les cis het vivent dedans : dans le déni, dans l'illusion, dans le confort de l'oppression. Tout le monde est hétéro, tout le monde est cisgenre, et pour ceux qui le sont pas, ben chacun a son opinion.
« Moi je suis tolérant », mais par contre tu sais pas ce que c'est le respect.
« Tant qu'ils font ça entre eux », arrête de pétrir le cul de ta meuf du con.
Tous les jours tu enfonces des portes, et tu sens plus ton épaule là où chaque jour tu dois la cogner contre leur normativité.
« Séduisez un homme bien mesdames » « si tu es un vrai mec, offre des roses à ta femme ». Fermez tous vos gueules, moi je veux des pubs qui fassent scandale :
« Des cups menstruelles assorties pour les personnes en couple, trop mignon, le cadeau de Saint Valentin idéal »,
« Le planning familial organise une distribution de digues dentaires »,
« Le tarif « 3 sinon rien », premier forfait cinéma pour vous, les trouples »,
« Achetez nos stickers pour aider à financer la recherche sur les causes de l’hétérosexualité »
« Hey, ce soir première saison de cette fameuse série trop bien avec des personnes trans jouées par des concerné.e.s et c'est même pas le sujet principal »
Parce que oui Maman, oui Papa, coming out n°2, je suis pas votre fille, vous avez élevé un trans, un gamin non-binaire, un slalom entre deux vies. Là ça passe moins bien, même s'ils veulent être gentils. Ils te disent « peu importe ton identité sexuelle » mais quand tu leur parles de genre ils nient. Et tout d'un coup ils te parlent de tolérance, eux aussi oublient le respect, parce que après tous tu es un truc étrange et c'est le max qu'ils peuvent faire. Ils diront rien à leurs amis, à leurs collègues et aux voisins, ça sera encore une fois à toi de faire seul le chemin :
« Hey les sœurs, au fait, j'avais un truc à vous dire, je suis pas une meuf »
« Hé petit frère, tu sais je suis trans . Et sinon quoi de neuf ? »
« Oui tkt on t'aimera toujours », « on te soutient », et trois semaines plus tard ça te ressort des clichés féminins. « Tu devrais être plus femme », « je préférais tes cheveux longs », « tu essayerais pas une autre coiffure ? », « mais tu portes des talons hauts ? ».
Et tu reprends ton chemin, dans le corridor sans fin, dans une lutte éternelle :
Tu enfonces une porte à gauche : « Non moi c'est pas mademoiselle »
Tu enfonces une porte à droite : « Oui j'ai une copine, il faut dire « elle » »
Tu commences à en avoir assez d’être planqué dans ce tunnel, alors que tu étais sorti du placard pour ne plus vivre caché. Il te prend des envies de tout repeindre arc-en-ciel, bleu rose et blanc, couleurs fierté. Tu vas à la marche avec les autres qui vivent la même chose que toi, tu sors les pancartes, tu hurles ta joie ; et puis là arrive une porte : village associatif. Tu passes coté fille ou mec ? Choix décisif. Pas de troisième option, fierté de mon cul, là où une seconde avant tu te sentais en sécurité d'un seul coup tu es perdu. Parce que certains oublient le T et le B, cachent le A derrière Allié et n'ont jamais su ce qu'était le Q.
Là où il ne devait plus y avoir de placard, il y a encore des portes, et tu fonces, tu enfonces, tu défonces tout ça à bout de force.
« Non je suis pas lesbienne, je suis pan. »
« Non je suis pas une fille bon sang. »
J'ai le drapeau trans peinturluré sur le visage, mon identité en étendard, mes poignets plein de couleurs fierté pour plaider ma cause. Mais vous les loupez, vous détournez le regard, vous passez à autre chose. La police a un stand plus grand que ceux des assos.
Et il y a encore des portes que tu vois devant toi, que tu sais que tu vas devoir défoncer, ça n'en finit pas.
« Hey les gens, vous savez ce qu'est le spectre Ace ? »
« J'ai à vous parler, les gars»
Mais tout ça reste coincé loin loin en dedans, parce que la force y en a plus assez. Tu n'as plus d'épaule à opposer aux clichés, plus de tête pour filer des coups de boule pour chaque préjugé. La normativité cis het pose chaque jour devant nous des portes, des cloisons, des prisons, des flics et des matons. Elle nous fait vivre dans un labyrinthe sans sortie, en nous promettant des droits « si » :
« si vous vous affichez pas trop »
« du moment que tu me dragues pas »
« si tu veux bien que je regarde »
« si tu couches avec moi »
Et chaque mégenrage, chaque fois qu'on te présume hétéro, chaque fois qu'on te dit que coucher c'est normal, que ça te passera, que tu dois voir un psy, que c'est toi qui tournes pas rond. Chaque fois tu te cognes au mur de cette réalité nocive, tu relèves la tête et tu te dis :
C'est plus un placard qu'il faut défoncer, c'est un foutu système. Tu peux courir tant que tu veux, c'est eux qui dirigent le bled. C'est eux qui décident, c'est eux qui refusent, c'est eux qui te disent si tu peux :
Te marier, baiser qui tu veux, être opéré, adopter un gosse ou deux. C'est eux qui décident pour les trans, pour les pédés, pour les gouines, pour les aces, pour celles qui disent non, pour ceux qui veulent être libres. Ils te parlent de tolérance, t’apprennent à fermer ta gueule. Ils te parlent de dialogue et mettent en prison qui ils veulent.
La tolérance c'est de la merde, moi je veux du respect, qu'ils arrêtent de nous emmurer vivants pour que tout soit propret. Sortir du placard, c'est une belle chose qui fout la trouille, c'est un pas vers toi-même, c'est un choix comme un autre. Il n'y a pas de honte à en sortir ou à y rester, parce qu'on vit dans un monde de merde et que parfois c'est mieux de rester planqué. De rester en sécurité, loin de toute cette haine et de ces phrases de tous les jours :
« hey meuf comment ça va ?»
« hey mec tu peux la pécho là ! »
Sortir ou rester, c'est ton choix à toi. Fais-le sans honte, ne le fais pas pour moi. Parce que ce n'est pas à toi d'avoir honte de quoi que soit, c'est ceux construisent le placard qui devraient avoir les foies :
Parce qu'un beau jour, on cramera tout ça : leur foutues portes, leur cis-tème et leur patriarcat.
1 note
·
View note