Nous sommes un groupe de requérant-e-s d’asile déboutés. Nous vivons au Foyer de la Poya sous le régime de l’aide d’urgence. Voici nos problèmes: absence de titre de séjour; absence de droit au travail ou à la formation; refus du droit à la libre circulation entre les cantons; absence d’accès à des biens de consommation ou à des sorties le soir – l’aide d’urgence se limite à un pécule de 10 francs quotidiens, qu’il faut quémander chaque jour et avec lequel il faut manger, s’habiller, se déplacer; interdiction d’avoir un abonnement de téléphone. Nous voulons améliorer notre situation en Suisse et faire respecter nos droits. Nous faisons tou-te-s partie de la société et sommes responsables de notre avenir. C’est pourquoi nous luttons contre l’injustice et la discrimination.
Don't wanna be here? Send us removal request.
Text
Mercredi 26 juin à Fribourg : une journée de mobilisation pour dénoncer la situation dégradante des exilé-e-s à l’aide d’urgence – et le silence du Conseil d’Etat ! Venez nombreuses et nombreux à la manifestation! Rendez-vous à 18 h, rue de Romont, devant le Temple Des papiers, pas des expulsions! Dans le canton de Fribourg, plus de 200 requérant-e-s d’asile sont condamné-e-s à survivre dans les conditions dégradantes de l’aide d’urgence. Plusieurs rapports ont démontré que cette situation a des conséquences graves sur la santé physique et psychique des personnes concernées et représente une atteinte à leurs droits fondamentaux. Or certain-e-s exilé-e-s subissent le régime de l’aide d’urgence depuis plusieurs années – voire plus de dix ans ! Depuis plus d’une année, la coordin’action Poya Solidaire et Droit de rester demandent aux autorités fribourgeoises de résoudre ces situations, de manière rapide et humaine: par l’octroi d’un permis humanitaire; en s’engageant à ne pas exécuter la décision d’expulsion des personnes concernées; en leur permettant de travailler dans l’attente de leur régularisation. En trois mois, la coordin’action Poya Solidaire a récolté 2400 signatures en soutien à ces revendications. Cette pétition a été déposée le 9 novembre 2018. Six mois ont passé. Le Conseil d’Etat se mure dans le silence, et le calvaire des requérant-e-s à l’aide d’urgence continue. Pendant ce laps de temps, de nouveaux/-elles exilé-e-s, notamment originaires d’Erythrée, se sont vus relégué-e-s dans cette situation de non-droit. Comble de l’absurde : ces exilé-e-s originaires d’Erythrée se sont vu-e-s retirer leur permis de séjour, alors que les renvois vers leur pays est impossible. Les autorités créent de la précarité et du désespoir pour les pousser à partir. Le 26 juin, la coordin’action Poya Solidaire organisera une journée d’information et de mobilisation. Nous exigeons la fin du statut dégradant de l’aide d’urgence et la régularisation des requérant-e-s le subissant depuis une longue durée. Nous invitons la population fribourgeoise solidaire à s’informer et se mobiliser en nombre, aux côtés des principaux/-ales intéressé-e-s, pour soutenir ces revendications ! Merci de diffuser cette annonce, le flyer et la page Facebook "Poya Solidaire". Droit de rester, Coordin'action Poya Solidaire Déroulement de la journée Durant la journée du 26 juin, la Coordin’action Poya Solidaire se tiendra devant le temple, à la rue de Romont. Les passants pourront s’informer sur ce qu’est l’aide d’urgence à Fribourg grâce à des panneaux, d’une brochure explicative simple et de la rencontre avec des migrants qui subissent ce régime. Un repas traditionnel érythréen-éthiopien sera servi à midi. Durant toute la journée, toute personne aura la possibilité de confectionner à l’aide d’un chablon un drapeau solidaire à suspendre à sa fenêtre afin que notre action reste visible, tant que nous ne serons pas entendus par le Conseil d’Etat. Dès 18h, nous invitons à un rassemblement solidaire devant le temple. Différentes personnalités politiques prendront la parole, ainsi que des migrants. Suite à ce rassemblement, nous manifesterons jusque devant le bureau de M. Ropraz, à la Grand Rue, en signe de soutien à nos amis subissant ce régime d’aide d’urgence, et afin de réitérer nos revendications au conseil d’Etat.
0 notes
Photo
0 notes
Photo
0 notes
Photo
0 notes
Photo
0 notes
Text
Requérants d’asile à l’aide d’urgence de longue durée dans le canton de Fribourg : le Conseil d’Etat doit agir pour le respect des droits humains !
Dans le canton de Fribourg, des dizaines de requérant-e-s d’asile sont condamné-e-s à survivre dans les conditions dégradantes de l’aide d’urgence, depuis des années. Ils sont contraint-e-s de se rendre auprès du SPoMi (service de la population et des migrants) une à cinq fois par semaine, où ils sont d’habitude menacé-e-s d’expulsion, reçoivent dix francs par jour pour subvenir à tous leurs besoins (nourriture, vêtements, transports publics, etc.), vivent dans un foyer où les tensions sont extrêmes et la sécurité précaire.
Surtout, ils n’ont accès à aucun droit – ni à un travail, ni à une formation, ni même le droit de se rendre dans un autre canton. À moyen et long terme, ces conditions ont des conséquences graves sur la santé physique et psychique des personnes concernées. Elles représentent une grave atteinte à leurs droits fondamentaux et à leur dignité.
Comme le souligne un rapport commandé par le Secrétariat d’État à la migration, le maintien de femmes et d’hommes dans un tel état sur une longue durée n’est pas acceptable au regard des traités internationaux garantissant les droits de l’homme[1].
Cette situation est d’autant plus scandaleuse que les autorités cantonales ont la possibilité de résoudre ces situations, de manière rapide et humaine :
par l’octroi d’un permis humanitaire (article 14, alinéa 2, LAsi) ;
en s'engageant à ne pas exécuter la décision d'expulsion de ces personnes ;
en appliquant la jurisprudence qui permet aussi, dans l’attente de cette régularisation, d’accorder une autorisation de travail aux personnes concernées.
Aujourd’hui, après des années de souffrance, plusieurs de ces requérant-e-s d’asile à l’aide d’urgence, originaires d’Éthiopie et d’Érythrée, sont menacé-e-s d’une expulsion imminente. Un retour au pays mettrait pourtant leur intégrité, voire leur vie en danger.
La coordin’action Fribourg Solidaire, qui regroupe milieux associatifs et de défense des migrants, syndicats, partis politiques et membres de la société civile, soutient ces migrant-e-s. En trois mois, elle a récolté plus de 2300 signatures pour sa pétition adressée au Conseil d’État et au Grand Conseil fribourgeois. Ses demandes sont :
Que le Conseil d’État use de son droit de ne pas appliquer les expulsions vers l’Éthiopie ou l’Érythrée ;
Qu’il soutienne auprès du Secrétariat d’État à la migration la régularisation du statut des requérants déboutés à l’aide d’urgence de longue durée dans le canton ;
Que le Grand Conseil et le Conseil d’État accordent à ces personnes les droits sociaux élémentaires, à un logement digne, à un travail, à la formation.
La coordin’action Fribourg Solidaire demande une entrevue à Monsieur Ropraz, conseiller d’État, directeur de la Sécurité et de la justice, ainsi qu’à Madame Demierre, conseillère d’État, directrice de la Santé et des affaires sociales, afin de négocier la régularisation de ces cas humanitaires.
Nous continuerons notre mobilisation et appelons au soutien de la société civile fribourgeoise.
[1] Centre suisse de compétence pour les droits humains : Mise en œuvre des droits humains en Suisse. Un état des lieux dans le domaine de la migration. Berne, 2013.
0 notes
Text
Der Staatsrat muss sich für die Achtung der Menschenrechte der Asylsuchenden in der Nothilfe einsetzen!
Im Kanton Freiburg müssen viele Asylsuchende jahrelang unter den unwürdigen Bedingungen der Nothilfe leben. Um Nothilfe zu erhalten, müssen sie ein- bis fünfmal pro Woche den SPoMi (Population and Migrants Service) besuchen. Dort droht ihnen in der Regel die Abschiebung. Nothilfebeziehende erhalten nur zehn Franken pro Tag für Nahrung, Kleidung, öffentliche Verkehrsmittel usw.. Während Jahren sind sie gezwungen, in notdürftigen Zentren zu leben, in denen die Spannungen extrem und die Sicherheit prekär sind.
Wie aus einem vom Staatssekretariat für Migration in Auftrag gegebenen Bericht hervorgeht, ist es unter Berücksichtigung der internationalen Menschenrechtsabkommen nicht akzeptabel, Frauen und Männer über einen längeren Zeitraum unter solchen Verhältnissen leben zu lassen. Der Umstand, dass die kantonalen Behörden die Freiheit hätten, diese Situationen schnell und human zu veränden, macht diese Situation umso skandalöser. Die Behörden könnten :
· humanitäre Aufnahmen beschliessen (Artikel 14, Absatz 2, AsylG).
· sich verpflichten, Abschiebungen nicht durchzuführen.
· den betroffenen Personen bis zu ihrer Regularisierung eine Arbeitserlaubnis erteilen.
Heute - nach Jahren des Leidens in der Nothilfe - droht mehreren Geflüchteten aus Äthiopien und Eritrea eine Abschiebung. Damit würde jedoch ihre körperliche Integrität und sogar ihr Leben gefährdet.
Für die heute überreichte Petition hat die Coordinaction Fribourg Solidaire in drei Monaten mehr als 2’300 Unterschriften gesammelt. In der Coordinaction haben sich migrantische Vereine und Gruppen, Gewerkschaften, Parteien und weitere Mitglieder der Zivilgesellschaft zusammengeschlossen, um abgewiesene Migrantinnen und Migranten zu unterstützen. Die Forderungen an den Staatsrat und den Grossen Rat von Freiburg sind:
· Der Staatsrat soll seinen rechtlichen Handlungsspielraum nutzen, um Abschiebungen nach Äthiopien oder Eritrea zu verhindern.
· Härtefallgesuche von abgewiesenen Asylsuchenden, die seit Jahren in der Nothilfe leben müssen, sollen vom Kanton gutgeheissen und dem Staatssekretariat für Migration zur Regularisierung empfohlen werden.
· Der Grosse Rat und der Staatsrat sollen allen Menschen in der Nothilfe die grundlegenden sozialen Rechte, ein menschenwürdiges Wohnen sowie Zugang zu Arbeit und Ausbildung gewähren.
Die Coordinaction Fribourg Solidaire bittet ausserdem um eine Aussprache mit Staatsrat Ropraz und Staatsrätin Demierre, um die Regularisierung dieser Härtefälle zu besprechen. Wir werden unseren Widerstand fortsetzen und die freiburger Zivilgesellschaft weiterhin, um Unterstützung bitten.
0 notes
Quote
Je suis en Suisse depuis quatre ans. En deux ans, j’ai eu seulement le cours de français de six mois. Après, j’ai reçu une décision négative. Je n’ai plus le droit de travailler ou de recevoir un cours de français. J’ai trouvé un stage, mais les autorités me l’ont refusé. Mentalement, on n’est pas tranquille. On ne se sent pas comme les autres personnes. On ne se fait pas confiance à soi-même. On se sent emprisonné. Pourtant, personne ne choisit de quitter son pays sans être menacé d’un danger. S’il y avait une possibilité de vivre dans mon pays, je ne serais pas venu en Europe !
A., requérant d’asile à l’aide d’urgence depuis deux ans
0 notes
Photo
En préparation pour l’action de mercredi 7 novembre à 7:45 Notez la date et venez apporter votre soutien!
0 notes
Link
La pétition pour la régularisation des requérant-e-s d'asile qui vivent de l'aide d'urgence et leur non-expulsion a déjà récolté 2200 signatures. Merci pour votre soutien! Nous la déposerons le mercredi 7 novembre. Nous accueillerons d'abord les député-e-s avec une action symbolique, dès 7 h 45 devant le Grand Conseil. Puis nous remettrons la pétition à 9h. Le dépôt sera suivi d'une conférence de presse dès 9h30. Venez en grand nombre, continuez à soutenir cette action!
0 notes
Text
Signez et faites signer notre pétition contre les expulsions!
NON aux expulsions vers l’Ethiopie et Erythrée !
https://www.change.org/p/conseil-d-etat-fribourgeois-non-aux-expulsions-vers-l-ethiopie-et-erythr%C3%A9e?recruiter=606828011&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition&utm_term=triggered
Plusieurs migrant-e-s, d’origine éthiopienne et érythréenne sont aujourd'hui menacé-e-s d’expulsion à Fribourg. Ces requérant-e-s d’asile débouté-e-s résident au Foyer de la Poya depuis des années.
Ils sont aujourd'hui menacé-e-s par un accord passé entre la Suisse et le gouvernement éthiopien. Cet accord, qualifié de « hautement problématique » par Amnesty International, prévoit que les requérants déboutés pourront être expulsé-e-s vers l’Ethiopie, en collaboration avec les services secrets de ce pays – connus pour leurs violations des droits de l’homme.
En parallèle, le Secrétariat d’Etat à la migration fait monter la pression sur les requérants d’asile érythréens, en indiquant que les « conditions sont prêtes » pour des renvois vers Érythrée – un pays connu pour ses violations systématiques des droits de l’homme.
Les migrant-e-s concerné-e-s vivent dans l’angoisse d’une expulsion. Cette angoisse s’ajoute aux conditions de vie désastreuses que leur impose le régime de l’aide d’urgence, indigne d’un pays riche comme la Suisse.
Parqué-e-s dans les baraquements vétustes du Foyer de la Poya, géré ORS SA, ces femmes et hommes sont censé-e-s survivre avec 10 francs par jour. Ils n’ont pas le droit de travailler, de suivre une formation, d’avoir un portable à leur nom, de sortir dans un lieu public le soir. Chaque semaine, ils se rendent au Service de la population et des migrants. Avec la boule au ventre.
L’objectif du régime d’aide d’urgence est de dégoûter ces migrant-e-s, pour qu’ils quittent la Suisse. Le problème, c’est que, en cas de retour, ces personnes qui sont opposé-e-s au régime en place craignent pour leur intégrité, voire leur vie.
Le rêve de ces personnes est de travailler, contribuer à la société et construire un avenir meilleur. Soutenues par la coordin’action Fribourg Solidaire, ils et elles demandent :
Que le Conseil d’Etat fribourgeois refuse d’expulser des femmes et des hommes vers l’Ethiopie ou l’Erythrée ;
Qu’il soutienne auprès du Secrétariat d’Etat à la migration (SEM) une régularisation du statut des personnes concernées ;
Que le Grand Conseil leur accorde les droits sociaux élémentaires : les droits à un logement digne, à un travail, à la formation.
Se solidariser avec les migrants vivant à l’aide d’urgence, c’est aussi se battre pour les droits de toutes et tous. Le traitement inhumain infligé à certain-e-s migrant-e-s peut devenir, demain, le traitement administré à de larges secteurs de la population. Nous refusons cette logique et nous battons pour que les droits humains garantis par la Déclaration internationale des droits de l’homme et le Pacte social de l’ONU soient garantis à toutes et tous, quelle que soit leur origine.
0 notes
Link
Nous remercions le collectif Droit de rester - Fribourg pour leur soutien!
0 notes
Video
youtube
Manifestation against deportation of Ethiopia in Bern on 8th June we were 400 peoples
0 notes