Galéjades et autres joyeusetés sur la vie trépidante de deux Françaises au Myanmar.
Don't wanna be here? Send us removal request.
Text
« Je pourrai pas venir demain, je serai malade »
Laisse-moi te dire que bosser avec des Birmans est probablement l’expérience la plus intense de ma vie. Concrètement tu prends des émotions du type ta mémé meurt/Tu gagnes 1 million d’euros au loto/En fait c’est en billet de 200ks/ Rihanna vient à Yangon/ Ma Ba Tha fait ce post très sérieux « Riz-Hanna, we no need you » avec la photo d’un risotto Uncle Ben’s/ Mémé ressuscite... Tu mets tout ça dans une boîte, tu mélanges très fort et tu tires au sort en priant très fort pour ne piocher qu’une émotion à la fois (HAHAHA, TU ES SI NAÏF).
Ton état à 19h donc.
Je ne vais pas développer ici tous les trucs cool qui découlent de ce genre d’ambiance de boulot parce que bon. (Je n’ai pas d’autre excuse que la flemme, donc je laisse planer un silence dramatique).
Si tu t’ennuies un peu dans la vie, et que tu as envie de tester ta capacité de compréhension et les limites de ta patience voici mes deux principaux conseils:
- Rentre dans n’importe quel magasin au Myanmar et essaie de courir plus vite que la/le vendeur(se) qui traîne des tongs derrière toi.
- Demande à tes collègues Birmans de t’expliquer un peu plus en détail leurs soucis de santé.
Pour ma part, cette deuxième option m’a récemment fait revivre le plus gros ascenseur émotionnel jamais ressenti depuis la mort de Mufasa.
Moi, dans la discussion qui va suivre, donc.
Hier (il y a 10 années émotionnelles, donc):
Nwe*, ma collègue : « Je ne pourrai pas venir demain »
Moi : « Ha oui, pourquoi ? »
Elle : « Je serai malade. »
Moi : « Ha. »
Elle : « Donc, je travaillerai depuis chez moi. »
Moi: « Ahem. Si tu es malade, il n’y a aucun souci pour que tu restes chez toi. Cela m’arrive aussi malheureusement ici. Cependant, peux-tu m’expliquer comment tu sais que demain tu vas l’être ? » (J’déconne je parle pas en langage aussi soutenu) (En tout cas j’ai fait un tel effort de diplomatie que mes doigts de pied étaient tout crispés dans mes tongs).
Elle : « Parce que je le sens au fond de moi. » Traduction : VITE, UNE RÉPONSE
Moi : « Tu veux dire que tu es déjà malade aujourd’hui ? »
Elle, qui commence à paniquer : « Oui, voilà. » Traduction : OUI, VOILAAAA !
Moi : « Et tu as quoi ?»
Elle : « La grippe »
Moi : « Tu as vu un médecin ? »
Elle : « Oui ce matin. »
Moi : « Et il t’a dit que tu avais la grippe ? »
Elle, qui commence à bafouiller : « Beeeeen, il m’a dit que je pensais que j’avais la grippe, parce que je suis très faible, mais qu’en fait je ne l’ai pas ». Traduction : merdemerdemerdemerde
Moi : « Donc tu es très faible, mais tu n’as pas la grippe ? »
Elle : « Oui, c’est ça. En tout cas je l’aurai demain, c’est sûr. »
Moi : « Mais comment tu peux en être si sûre ? » Traduction : MAISPUTARKJQKSJDGKLJb :lqkyf
Elle, en relevant son menton et en me toisant : « Parce que nous, les femmes Birmanes on sait ce genre de choses ».
FIN.DU.GAME.
Sur ce, je vais me coucher car je sens que je vais faire une insomnie dans 3 semaines. Faut que je prenne des forces.
Bien le Jé zu Ba,
Lucienne.
1 note
·
View note
Photo
1 note
·
View note
Text
Leçon de com de crise en Birmanie ep. 1.
La pluie : *arrive* Service Presse du gvt Birman : “PUTAAAAIIIN. JEAN-KYAW, SORS MOI UN COM DE PRESSE FISSA!” Le gouvernement : “ 1-2, 1-2. Ahem… Chers compatriotes, nous déclarons officiellement la pluie présente. Voilà.” Unes des journaux Birmans : “Le gouvernement a déclaré que la pluie arrive. Voilà.” La pluie : *tombe et s'en balek. Comme chaque année*
2 notes
·
View notes
Text
Dr. Tintin
Il y a deux écoles de médecine à Yangon: Dr Tintin et Dr SOS, une question de préférence, d’expérience. Même galère d’embouteillage. Perso, je suis à fond dans le camp Tintin. Je ne peux pas le trahir pour la simple et bonne raison qu’il connaît tous mes secrets.
Dr Tintin, je l’adore. J’ai de la chance, il me connaît par mon prénom, c’est un luxe. Si je lui envoie un texto pour lui demander pourquoi, tout d’un coup, j’ai des pustules sur toute la jambe et que je signe Lucienne, il va savoir que c’est important parce que c’est moi. Cela place mes chances de survie bien au-dessus de celle des centaines d’expatriés inconnus au yeux de Dr Tintin.
A Yangon, les docteurs pour expats sont soit Français, soit parlent français. Hyper pratique, parce qu’à 40 de fièvre, personne n’a envie de parler anglais. Je crois que c’est de la faute de cette entreprise pétrolière qui traîne dans le coin et propose le contrat médical le mieux rémunéré. Tout le monde sait que pour signer avec des français, mieux vaut parler la langue. Alors voilà, Mr Tintin, c’est le roi français des docteurs pour expats, il est en speed dial sur tous les téléphones des expatriés français. Tu l’invites a dîner, comme tu invites l’Ambass - on sait jamais, ça peut être utile un jour.
Pourquoi le docteur ici c’est une star et ailleurs, pas trop? Parce que tu n’as jamais été aussi malade de ta vie.
Un mois environ après ton arrivée dans le pays, tu as passé 48h enfermé dans ta salle de bain à te demander comment une soupe de poulet pouvait te mettre dans des états pareils.
Un an environ après ton arrivée, tu te demandes où sont parties toutes les vitamines de ton corps. Ah oui, tu n’en as ingéré aucune depuis que tu es dans le pays. Y’a pas ici, les vitamines. A toi les tablettes! (Et on n’oublie pas les tablettes pour enlever les vers tous les 6 mois, conseil du Dr. Tintin)
Deux ans après ton arrivée, tu ne touches plus à la nourriture locale sauf sous contrainte sociale.
Trois ans après ton arrivée, tu ne touches plus à la nourriture locale, même sous contrainte sociale, et tu dépenses 1000 USD tous les six mois en check médicaux a Bangkok ou en Europe. Tu te dis aussi que ce n’est qu’une question de jours avant que toi aussi, tu n’attrapes la dengue.
Et là, tu auras besoin de Dr. Tintin.
1 note
·
View note
Text
La salutation au soleil
Quand je suis arrivée ici j’étais prête à tout pour me faire des copains. Genre vraiment à tout.
D’abord, j’ai commenté frénétiquement tous les posts sur Yangon Connection, avec l’espoir naïf de transformer l’achat d’une pince à pâtes à 5000ks en amitié potentielle. Je ne sais pas trop ce que j’imaginais, mais sûrement un truc du type : « Mais nan, mais toi aussi tu manges des pâtes ? C’est génial ça ! Viens je t’en fais chez moi. Tu me ramèneras ta pince à pâtes du coup haha, excellent, j’adore l’humour ! Toi aussi ? SERIEUX ? BFF MEUF !» Résultat : 2 tire-bouchons, une collection déraisonnable de Tupperwares, des assiettes en plastique ornées d’inscriptions chinoises, et un objet non-identifié mi passoire à citrons, mi-pilon.
Ha oui, et zéro potes.
La dernière technique éprouvée (je te passe le stalkage obsessionnel, le pilier de bar et les mails de la honte commençant par « kikoo ») était sans conteste la plus efficace. Celle-ci consiste à se faire un pote en soirée et le coller absolument PARTOUT.
(Ma technique, donc).
C’est comme ça que je me suis retrouvée à faire du yoga à 6h30 du matin.
Il faut que je te dise un truc : avant cela, je n’avais expérimenté le yoga qu’une seule fois dans ma vie. A l’époque, je faisais un jeûne pour une raison professionnelle et j’avais intégré une communauté de « jeûneurs » dans les Alpes qui commençaient leur journée par une heure de yoga. Au-delà de l’interrogation, restée sans réponse, sur ce qui avait bien pu arriver dans ma vie pour que je me retrouve dans ce lieu étrange, j’avais terminé le stage avec la ferme intention de ne plus jamais recommencer cette activité inadmissible qui consiste à faire des petits-ponts en se concentrant sur le nombre de fois où on doit expirer et/ou inspirer (=panique absolue.).
Sauf que.
Au Myanmar, le yoga est une institution chez les expats. Ne me demandez pas pourquoi, mais il semblerait que vivre en Birmanie entraîne un stress absolu qui ne s’évapore, selon toute vraisemblance, qu’au moyen d’un roulé-boulé sur un tapis humide, vêtue d’un pantalon moulant qui te gratifie d’un élégant camel-toe.
Bref.
Il est 6h30 du matin, et j’arrive dans la salle de Yoga.
Un type en marcel à petits trous anti-transpi nous accueille.
« Good morning everyone. Now, let’s begin some exercizes for ze souplesse »
La panique.
A côté, ma copine lève élégamment les jambes et enchaîne les positions en souriant. De mon côté, je trouve vachement graphique la silhouette sur mon tapis violet formée par l’amas des petites gouttes de sueurs qui coulent de mon front.
Le professeur nous donne ses instructions : « Now breathe in. » OK, easy. « Breathe out » Ha ? Bon d’accord. « Breathe in ». Merde, j’ai expiré, PTAIN DECIDE TOI. « Now jump ». Ok… Mais je resp « And lay down while breathing out », WOOOW !
J’ai donc fini bleue.
Je suis encore Beige-Cyan quand il lance « Now let’s go for ze plank ».
Laisse moi t’expliquer un peu plus en détail cette position : tu crois que tu t’allonges sur le ventre pour roupiller, et puis en fait non, tu dois prendre ton équilibre sur tes coudes et tes pointes de pied. Le tout en essayant de maintenir ton bassin droit et parallèle au sol. Le but : tenir le plus longtemps possible dans cette position. Simple, n’est-ce-pas ?
HAHAHA.
Toi qui manques de souplesse ou de coordination dans tes gestes, sache que non seulement le yoga a cette capacité extraordinaire à pointer ce défaut, mais surtout à l’amplifier grâce à ce concept du diable qui consiste à mettre des miroirs sur T.O.U.S L.E.S P.U.T.A.I.N.S. D.E. M.U.R. C’est ainsi que je remarque mon gracieux profil de « planche », à savoir une sorte de parabole difforme ornée d’un bouli disproportionné, le tout en équilibre à seulement 2mm du sol.
Manque de bol, Tee-shirt à trous passe à ce moment-là à côté de moi. Alors qu’il débite une litanie de « breatheinbreatheout » totalement incompréhensible, il tourne autour de moi, s’éloigne, puis revient en marmonnant et pose délicatement son pied sur mes fesses.
SON PIED SUR MES FESSES.
Du coin de l’œil, j’observe un reflet étrange : lui, mains sur les hanches, pieds sur mon fondement, moi, tentant vainement de résister avec les autres parties de mon corps, c’est-à-dire en tendant mon cou et mes épaules vers le plafond. Le tout donne un élégant tableau que nous pouvons baptiser : « chasseur Birman et sa proie : lamantin mort de démence ».
(Moi, selon le prof).
Je finis pas m’effondrer, tête en avant, joues écarlates, et yeux clos pour éviter d’affronter le reflet de la défaite.
Après quelques minutes de « méditation »- exercice qui consiste pour les gens forts à se rendormir, pour les gens comme moi à faire la liste de tous les post-its à listes laissés sur mon bureau- le cours est terminé.
En passant derrière moi, tee-shirt à trous me glisse à l’oreille, implacable : « Maybe it’s not the right class for you ».
Depuis, je ne cherche plus d’amis.
En revanche, je suis preneuse de plans cours de poney.
Bien le jaizuba.
Gisèle.
1 note
·
View note
Text
Tu sais que tu vis au Myanmar quand...
1. Tu t’es déjà retrouvé OKLM au milieu de l’équivalent d’une autoroute pour traverser. Tous les matins d’ailleurs, y a pas de passage piéton en face de ton bureau.
2. Tu te retournes quand tu entends le bruit d’un bisou. Et tu appelles les gens avec des bisous. C’est plus peace.
4. Tu sais exactement dans quel Citymart trouver les camemberts Président à 6000ks. Et que tu en prends 4 “au cas où”. La Mozzarella italienne dans la boite blanche c’est pareil - y’en a une fois par mois et elle reste 48h.
5. Pour toi le 100+ est un médicament. Et quand ça va vraiment mal, tu craques ton slip en t’achetant une bouteille d’Evian.
Tu finis au Penthouse le lundi soir.
6. Tu assumes totalement de passer Gilbert Montagné ou Joe Dassin en soirée. Et de faire fuir toutes les autres nationalités d’expatriés en le faisant.
7. En voiture, tu klaxonnes pour tourner. Pour prévenir un piéton. Pour que le feu rouge devienne vert plus vite. Pour remercier le feu quand il devient vert. Et parfois, pour vérifier que le klaxon fonctionne.
8. Un taxi t’a déjà ramené le portefeuille que tu avais oublié dans sa voiture. Et le téléphone cette autre fois. Et l’ordinateur.
9. Tu trouves pas si mal la version Birmane de “Shine Bright like a diamond”.
10.Tu peux débourser sans sourciller 50.000ks pour un coussin IKEA en vente sur Yangon Connection.
Tu finis au Penthouse le mardi soir.
11. Il t’a fallu un an pour réussir à nouer correctement ton Longyi.
12. En saison des pluies, tu achètes environ 1 parapluie par semaine. Tu t’es fait tirer tous les autres.
13. Tu trouves ça totalement normal qu’on veuille se prendre en photo avec toi.
14. Tu es déjà allé 10 fois à Bagan. Et 10 fois a Inle. Et 10 fois a Mandalay. Et pour toi c’est la base.
15. Tu as 30 demandes d’amis en attente de Birmans que tu n’as jamais vu.
Tu finis au Penthouse le mercredi soir.
16. Quand la réponse :”TIM - This Is Myanmar”, te paraît plausible à n’importe quelle question qui porte sur la logique, ou l’aspect pratique de quoi que ce soit.
17. Tu sais parfaitement ce qu’est le Pélécondo. Et le Asiatowin.
18. Tu ne rêves que de revivre l’époque glorieuse du Mojo.
19. Chaque nouveau restaurant, bar, magasin, est un potentiel messie qui révolutionnera ta vie, ton confort, ton bonheur tout simplement.
20. L’idée d’aller en boîte de nuit n’est acceptable qu’à partir de 5 grammes d’alcool. Et tu finis au Vibe.
21. Ton docteur est ton meilleur ami, tu as son numéro de téléphone, tu le textes, c’est ta deuxième mère.
Tu finis au Penthouse le jeudi soir.
22. Tu connais par cœur tous les horaires des avions qui arrivent et partent de l’aéroport de Yangon pour chaque jour de la semaine du mois de l’année.
23. Parler de son estomac et de ses caprices est tout a fait acceptable dans les dîners chics. D’ailleurs ton collègue n’est pas venu aujourd’hui par ce qu’il avait la diarrhée. Il te l’a dit dans un texto. Et non, ça ne te choque pas.
24. Tu n’as pas répondu a un mail urgent par ce que tu avais une coupure Electricité, pas d’internet, que le taxi s’était perdu, que tu t’es pris la mousson sur le téléphone et que rien ne marche. Et oui, ton chef te croit. Parce que c’est vrai.
25. Tu as 4 paires de tongs en velours chez toi.
26. Tu reviens de Bangkok avec des hamburgers McDo froids dans ton sac pour ton lunch du lendemain.
Vendredi soir, tu en as marre du Penthouse. Du coup, tu vas au Lab.
27. Ta connexion Internet ne t’a permis d’afficher que la moitié des Gifs ci-dessus. Parce que “This is Myanmar”.
0 notes
Photo
When Fresh Mozarella or Rose Wine are available at Market place. One in a million chances.
1 note
·
View note
Photo
1 note
·
View note
Photo
What you tell your boss when the Embassy gives you an appointment at 3 pm on a friday afternoon for a very important administrative matter // Quand l'ambassade de France te donne rendez-vous à 15h un vendredi pour une sombre question administrative. Et qu'il faut l'expliquer à ton boss.
2 notes
·
View notes
Photo
½ :Quand un Birman te demande s'il peut se prendre (et sa famille ENTIÈRE) en photo avec toi.
1 note
·
View note
Photo
2/2 Comment tu te sens réellement quand ils prennent la photo.
2 notes
·
View notes
Photo
1 note
·
View note
Photo
2 notes
·
View notes
Text
Apprendre le Birman
La dernière fois, j’ai réalisé que c’était bien gentil tout ça, mais que ça faisait quand même quasiment un an que j’étais arrivée au Myanmar et que ma liste de vocabulaire Birman était aussi limitée que la possibilité de manger autre chose que du riz-frit dans un teahouse.
Plusieurs raisons à ça : 1/ j’ai découvert très vite que “tourne à droite” se disait “Niakwe”, et bon ben j’ai eu du mal à m’en remettre et 2/ je suis nulle en langues. Pas nulle du genre humble, mais plutôt du genre à être persuadée que “Ciao” est un mot totalement Espagnol.
(La tête de mon prof d’Espagnol, donc)
Bref.
Il y a quelques semaines, un Birman dénommé Thanny s’est pointé chez moi à 9h pour m’apprendre 2-3 trucs. Précisons que je ne savais pas à l’époque que “Thanny” était l’équivalent anglais du mot “Kékétte” (je t’ai dit, je suis nulle en langues), parce que sinon je ne l’aurais jamais laissé rentrer chez moi ce petit pervers.
Thanny a donc débarqué chez moi avec une pile de dossiers sous le bras, un sourire plein de dents et j’vous ments pas, un air de dire “encore une foreigner qui va me faire perdre du temps”-ce qui n’est pas totalement faux, mais pas non plus très fair de la part de quelqu’un qui se prénomme kékétte.
Il m’a demandé si je connaissais quelques mots en Birman.
(Le trajet de l’information de mes oreilles jusqu’à mon cerveau)
J’ai bu 3 lampées de café dans un silence absolu pour accroître l’effet dramatique.
Puis, j’ai dit ceci :
- “Mingalabar, namé Giselle, Yangon Manidé nenepyotede, niakwe mashibu bébé tata tede belaulé”
(Toi qui as fait Moldave Lv2, voici la traduction : “Bonjour, je m’appelle Giselle, je vis à Yangon, je parle un petit peu birman, tourne à droite, on n’en a pas, va à gauche au revoir tout droit c’est combien”)
Comme tu peux le remarquer, j’ai un peu paniqué sur la fin.
De son côté, Kékette a hoché la tête de manière condescendante, cou penché sur le côté et bouche froissée. J’ai bien repéré le sourire sardonique mais je ne l’ai pas notifié parce que, comme tu l’as compris, je ne suis pas très à l’aise en Birman.
Puis il m’a dit : “Perfect. I prefer to teach people who don’t know nothing, so I can teach them everything from the beginning”.
La claque.
(Moi quand j’essaie d’amadouer mon prof de Birman à coup de mots nazes)
Sentant le malaise, il a enchaîné vite en me disant que ce n’était pas grave, que tout allait bien, que la France avait déjà conquit le Monde un jour (non), bref, que c’était normal de ne savoir que des mots fondamentaux, et qu’il ne fallait pas en avoir honte.
Je ne l’ai pas cru.
Depuis j’ai appris que le chiffre “6″ en Birman se disait “Ciao”.
Je te raconte pas le bordel.
Giselle.
2 notes
·
View notes
Photo
Quand un pote de France te demande “Et vous arrivez un peu à suivre la campagne depuis Yangon?”
1 note
·
View note