Réflexions personnelles plus ou moins psycho-philosophiques sur la féminité, la maternité, le féminisme. Je partage ma thérapie.
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Clémentine Autain, “Dites-lui que je l’aime” (2019)
De la responsabilité d’une mère vis-à-vis de son enfant, on dit peu, sinon rien. Si, on parle bien des devoirs légaux : nourrir, habiller, soigner. A l’heure du féminisme égalitariste (au noble combat, qu’on ne me fasse pas dire le contraire), la nature même du lien charnel qui unit la femme et l’enfant est effacée, sûrement d’ailleurs pour encourager les hommes à davantage s’engager dans leur vie familiale. Il est pourtant un point sur lequel le père ne saura, ne pourra jamais remplacer la mère déficiente, aussi aimant et stable soit-il. Il ne saura recréer le berceau qu’est le parfum de la mère, sorte de colostrum sans cesse renouvelé, dont on finit par se passer une fois le sevrage terminé. Mais la mère déficiente, de son plein gré ou non, fait de sa chair une camée de chair, véritable toxico crachant au visage de celle qui lui refuse la sérénité de ses bras et mendiant celle qui finira toujours par les lui tendre, à la volée. Entre le sevrage et l’abandon, il y a la lutte de l’enfant, contre sa mère qui se refuse à donner d’elle, contre soi-même qui se refuse à ne pas l’attendre. Et au milieu, l’amour, celui qu’on n’arrive pas à se dire, qu’on n’arrive pas à se montrer, qu’on vomit presque de trop ressentir, qu’on écrit pour mieux tolérer. Ainsi est la lettre d’amour de Clémentine Autain à sa mère Dominique Laffin.
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